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Jean-Rock Leblanc Nancy Lettres pour adultes

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Page 1: Lettres pour adultes - Fnacmultimedia.fnac.com/Multimedia/Editorial/Pdf/9782332874566.PdfJ’ai le goût de la sentir, de la portée à ma bouche, Je la regarde dehors, les pulsions

2 ----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Grand format (170x240)] NB Pages : 42 pages

- Tranche : (nb pages x 0,072 mm) = 4.94 ----------------------------------------------------------------------------

Nancy

Jean-Rock Leblanc

4.94 638011

Jean-Rock Leblanc

NancyLettres pour adultes

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Elle est pure… Elle est vierge…

Je me suis levé tôt en cette matinée, Je me prépare un gargantuesque déjeuner, Je m’assoie, et lorsque je regarde par la fenêtre, Un panorama magnifique s’est offert à moi, Il y a là chose à rendre l’imagination très fertile…

Elle est belle, elle est pure, Elle est blanche, elle est propre, L’arôme, ce parfum qui s’en dégage est romanesque, Elle est suave, elle est là ne demandant qu’à être prise, Est-ce que je m’abandonne à ces suaves invitations matinales…

Elle est pure, elle est vierge, Elle est d’une beauté incommensurable, J’ai envie de jouer avec elle, de la prendre dans mes mains, J’ai le goût de la sucer, de sentir sa moiteur dans ma bouche, Sera-t-elle pour moi qu’un désenchantement si je me réveille…

Je me vois à Magog sur le bord du lac, Une petite route de campagne passant devant le chalet, Les arbres en sont d’une magnificence si éclatante, que, Elle est là, sensuelle, pure, invitante à souhait, je m’abandonne,

Je me devrai que d’en accepter que les conséquences si brutales… Tes longs bras caressant le vent, Dans un geste sensuel qui m’enivre, M’indiquant le doux réconfort de ta douce présence, Ainsi assise sur la roche, tu en déposes l’idem dans les arbres, Que ta blancheur seule n’a su éveiller en moi le voyeur matinal qui s’émerveille devant une telle splendeur…

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J’ai le goût de la prendre dans mes mains, J’ai le goût de la sentir, de la portée à ma bouche, Je la regarde dehors, les pulsions montent, elle est là, Elle est bien là, elle attend, il y a l’arôme du matin enchanté, Que puis-je faire d’elle, elle si fragile elle sera à mon toucher…

La cafetière éjacule son doux nectar noirci par l’eau bouillante, Les œufs “frissent” dans la casserole, les rôties sautent du grille-pain, fières de participer à cet enchevêtrement, Je suis si bien que je me croyais dimanche, tant elle me repose, En cette matinée hivernale d’une journée de semaine pourtant, Elle est si belle, que pour la respectée, je me vêts tout de blanc…

Je me vois en campagne entourée de touts ces bellâtres chalets, À l’occasion, une voiture passe laissant derrière elle une ornière, J’entends le clapotis de l’eau frémissant au passage des autos, Sur elle ils s’acharnent, je veux la sauver, d’une fin si évidente,

Que pourrais-je pour elle, elle si fragile au contact de mes mains Jusqu’à ce qu’elle soit devenue coulante, J’en suce toute cette source suave qui s’en dégage, Que puis-je de plus, je ne suis qu’un Homme après tout, Est-il possible pour moi de la sauver d’une fin certaine, Je ne suis pas Dieu je ne puis régler son sort se voulant tragique…

Je ne suis qu’un Homme s’éveillant, Qui pourtant devant son impuissance, Qui m’affecte en émoi de cette matinée hivernale, Je sais et même en cette journée de semaine pourtant, Elle est là qui m’affecte au plus au point, j’en suis perturbé…

J’aimerais tant être en mesure de la sauver, De l’humain que nous sommes, en cette matinée destructrice, Je n’ai point tout ce temps qu’il me serait nécessaire pour elle, J’aimerais tant la caresser, la sucer, la lécher, l’emporter, elle, J’aurais pourtant tant aimé pourvoir profiter d’elle si fragile…

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Je me sens en cette matinée hivernale, Qu’encore plus égoïste devant sa pureté, Que sa fragilité entre mes mains qui sont à mouiller, De cette moiteur, à mes lèvres, j’en suis à m’en délecter, Ah, que la neige a neigé en cette hivernale matinée…

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Arrivée Rocambolesque

Ça fait près de deux semaines que je suis parti à la recherche de la Déesse enchantée, Je suis limité dans mes armes de conquérant, Elle m’a donné rendez-vous ce week-end…

Cela fait plus de dix jours que cœur étincelant est en peine, Il a le cœur brisé par l’attente de sa bien-aimée, Elle lui a donné rendez-vous par téléphone…

Je suis dans l’attente, mais pourquoi ? Que suis-je à imaginer pour son arrivé ? Un chevalier se doit de vêtir une armure !

Déjà vendredi soir, je regarde par la fenêtre, Je suis impatient, car j’attends son arrivé, J’ai vêtu, pour un Chevalier, une armure…

Elle arrive… Elle est là… Je la vois, Elle descend de sa toute petite auto, Toutes les lumières de dehors sont allumées pour son arrivé !

s e n s a l i t é s e x e

Je sors vêtu de mon armure, Je me présente devant elle, Je vous salut – Ô Ma Reine…

Je m’agenouille et fait le salut approprié du bon Chevalier, En me relevant, voici que mon manteau s’entrouvre, Laissant ainsi entrevoir une partie de mon costume d’apparat…