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Lettre de la Fédération de Paris Voter le budget de la Ville et du Département de Paris, c’est faire des choix et les assumer politiquement. Autrement dit il s’agit, après avoir fixé des objectifs, de définir une stratégie et des moyens pour les atteindre. Ainsi, avec les socialistes et la majorité de gauche, ce ne sont pas moins de 7,65 milliards d’euros qui sont votés pour 2011 d’abord au service du logement, de la solidarité et des transports des parisiens, tout en préparant activement l’avenir de la capitale. Ce budget est également marqué par le souci du sérieux et de l’efficacité. D’abord, comme indiqué devant les parisiens pendant la campagne de 2008, après 2 années de hausse de la fiscalité, les impôts locaux restent stables cette année et ce jusqu’à la fin de la mandature : les contribuables parisiens demeureront – et de loin ! - les moins imposés des grandes villes de France. Par ailleurs, la dette progresse mais reste très maîtrisée à 38% contre 80% en moyenne dans les villes comparables. Enfin, les dépenses de fonctionnement sont contenues à + 2%. Surtout, le choix principal fait dans ce budget réside dans la priorité absolue donnée à la solidarité et à l’investissement, c’est-à-dire à l’avenir de notre Ville. La solidarité d’abord, pour prendre en compte les dégâts économiques et sociaux de la politique de la droite face à la crise : les budgets de solidarité atteignent un niveau record et dépassent désormais les 2 milliards d’euros (RSA, aide sociale à l’enfance, allocation Paris Logement…). Enfin, l’investissement de la Ville et du Département se monte à un niveau jamais atteint, soit 1,75 milliard contre 1,4 milliard en rythme annuel entre 2001 et 2008. Ce choix de l’investissement massif se justifie pleinement par la nécessité de répondre aux attentes de justice sociale et de qualité de vie des parisiens mais aussi pour préparer Paris à son avenir dans la compétition des grandes métropoles internationales. Il s’agira de financer des logements pour les classes moyennes et modestes (6.600 cette année encore), des transports publics rénovés, diversifiés et propres (comme le lancement d’Auto Lib’), des crèches, des équipements scolaires, culturels, sportifs à la hauteur des attentes des parisiens etc. Ce record d’investissement a également pour objectif de soutenir fortement l’activité économique à Paris en cette période de très faible croissance au niveau national, en mettant l’accent sur l’aide aux PME innovantes et aux activités non-délocalisables. Ce budget ambitieux et solidaire a donc été salué par l’ensemble des groupes de la gauche et des écologistes du Conseil de Paris. A droite, le Nouveau Centre et l’UMP ont tenté de développer un argumentaire pour le moins incompréhensible. Par la voix de Christine Lagarde, l’UMP a ainsi proposé de valider notre proposition quant au montant de l’investissement tout en exigeant une baisse des impôts locaux, ce qui reviendrait ni plus ni moins à faire de la dette, payable par les générations futures. Surtout, la même Christine Lagarde a dû avouer à « demi mots » que sa réforme nationale de la taxe professionnelle allait induire pour les entreprises installées à Paris – et notamment les PME – une augmentation de 800 millions d’euros d’impôts dès 2011, ce qui risque d’être fatal pour bon nombre d’entre elles donc pour des milliers d’emplois. « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais », telle est la devise de la droite à Paris. A lire : les interventions de Bertrand Delanoë, Jean-Pierre Caffet, Julien Bargeton, Claude Dargent, Laurence Goldgrab, Sandrine Charnoz, Frédérique Calandra relatives à la discussion budgétaire 2011 et la réponse de Bernard Gaudillère ainsi que les interventions de Bertrand Delanoë et de Patrick Bloche relatives au budget spécial de la Préfecture de Police pour 2011 Budget 2011 : Records historiques pour la solidarité et l’investissement Rédaction : Jérôme Martin, Julien Bargeton et Gauthier Caron-Thibault, secrétaire fédéral et secrétaires fédéraux adjoints en charge du lien avec l’action municipale Au sommaire Conseil de Paris des 13, 14 et 15 décembre 2010 - Budget 2011 : Records historiques pour la solidarité et l’investissement - Liens vers le site du groupe Socialiste - Roland Garros : l’envie de faire gagner Paris - L’avenir des transports publics franciliens en débat Retrouvez les interventions et les voeux des élus socialistes du Conseil de Paris sur www.groupe-psrga-paris.fr

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Page 1: LettreNo15

Lettre de la Fédération de Paris

Voter le budget de la Ville et du Département de Paris, c’est faire des choix et les assumer politiquement. Autrement dit il s’agit, après avoir fixé des objectifs, de définir une stratégie et des moyens pour les atteindre. Ainsi, avec les socialistes et la majorité de gauche, ce ne sont

pas moins de 7,65 milliards d’euros qui sont votés pour 2011 d’abord au service du logement, de la solidarité et des transports des parisiens, tout en préparant activement l’avenir de la capitale. Ce budget est également marqué par le souci du sérieux et de l’efficacité. D’abord, comme indiqué devant les parisiens pendant la campagne de 2008, après 2 années de hausse de la fiscalité, les impôts locaux restent stables cette année et ce jusqu’à la fin de la mandature : les contribuables parisiens demeureront – et de loin ! - les moins imposés des grandes villes de France. Par ailleurs, la dette progresse mais reste très maîtrisée à 38% contre 80% en moyenne dans les villes comparables. Enfin, les dépenses de fonctionnement sont contenues à + 2%. Surtout, le choix principal fait dans ce budget réside dans la priorité absolue donnée à la solidarité et à l’investissement, c’est-à-dire à l’avenir de notre Ville. La solidarité d’abord, pour prendre en compte les dégâts économiques et sociaux de la politique de la droite face à la crise : les budgets de solidarité atteignent un niveau record et dépassent désormais les 2 milliards d’euros (RSA, aide sociale à l’enfance, allocation Paris Logement…). Enfin, l’investissement de la Ville et du Département se monte à un niveau jamais atteint, soit 1,75 milliard contre 1,4 milliard en rythme annuel entre 2001 et 2008. Ce choix de l’investissement massif se justifie pleinement par la nécessité de répondre aux attentes de justice sociale et de qualité de vie des parisiens mais aussi pour préparer Paris à son avenir dans la compétition des grandes métropoles internationales. Il s’agira de financer des logements pour les classes moyennes et modestes (6.600 cette année encore), des transports publics rénovés, diversifiés et propres (comme le lancement d’Auto Lib’), des crèches, des équipements scolaires, culturels, sportifs à la hauteur des attentes des parisiens etc. Ce record d’investissement a également pour objectif de soutenir fortement l’activité économique à Paris en cette période de très faible croissance au niveau national, en mettant l’accent sur l’aide aux PME innovantes et aux activités non-délocalisables. Ce budget ambitieux et solidaire a donc été salué par l’ensemble des groupes de la gauche et des écologistes du Conseil de Paris. A droite, le Nouveau Centre et l’UMP ont tenté de développer un argumentaire pour le moins incompréhensible. Par la voix de Christine Lagarde, l’UMP a ainsi proposé de valider notre proposition quant au montant de l’investissement tout en exigeant une baisse des impôts locaux, ce qui reviendrait ni plus ni moins à faire de la dette, payable par les générations futures. Surtout, la même Christine Lagarde a dû avouer à « demi mots » que sa réforme nationale de la taxe professionnelle allait induire pour les entreprises installées à Paris – et notamment les PME – une augmentation de 800 millions d’euros d’impôts dès 2011, ce qui risque d’être fatal pour bon nombre d’entre elles donc pour des milliers d’emplois. « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais », telle est la devise de la droite à Paris.

A lire : les interventions de Bertrand Delanoë, Jean-Pierre Caffet, Julien Bargeton, Claude Dargent, Laurence Goldgrab, Sandrine Charnoz, Frédérique Calandra relatives à la discussion budgétaire 2011 et la réponse de Bernard Gaudillère ainsi que les interventions de Bertrand Delanoë et de Patrick Bloche relatives au budget spécial de la Préfecture de Police pour 2011

Budget 2011 : Records historiques pour la solidarité et l’investissement

Rédaction : Jérôme Martin, Julien Bargeton et Gauthier Caron-Thibault, secrétaire fédéral et secrétaires fédéraux adjoints en charge du lien avec l’action municipale

Au sommaire

Conseil de Paris des 13, 14 et 15 décembre 2010

- Budget 2011 : Records historiques

pour la solidarité et l’investissement

- Liens vers le site du groupe

Socialiste

- Roland Garros : l’envie de faire

gagner Paris

- L’avenir des transports

publics franciliens en débat

Retrouvez les interventions et les voeux des élus socialistes

du Conseil de Paris surwww.groupe-psrga-paris.fr

Page 2: LettreNo15

Roland Garros : l’envie de faire gagner Paris

Le tournoi de Roland Garros, qui participe grandement de la réputation sportive interna-tionale de Paris depuis 1928, est menacé dans son statut de tournoi de Grand Chelem: les équipements de la Porte d’Auteuil sont vieillissants et ne répondent absolument plus aux normes attendues pour ce type de compétition. La fédération française de tennis (FFT) a donc lancé un cri d’alarme face aux risques engendrés par la concur-rence d’autres villes telles que Madrid ou de la région parisienne qui pourraient se substituer à Paris. Au-delà des questions financières dont la FFT prendra en charge l’essentiel, la question posée à la Ville de Paris était la suivante : ferez-vous ce qui est en votre pouvoir pour garder la « quinzaine » à Paris ? Autrement dit, la Ville de Paris est-elle prête à faciliter la réalisation du vaste chantier initié par la FFT ? Car le programme est ambitieux : couverture amovible du Court Philippe Chatrier et éventuellement du Court Su-zanne Lenglen, réalisation d’une esplanade d’1ha, création d’un centre de presse moderne, refonte des circula-tions, nouveau court de tennis de 5.000 places etc. Pour se faire, la Ville doit notamment consentir une convention d’occupation domaniale, renégocier la rede-vance avec la FFT, réviser le Plan Local d’Urbanisme etc. Le Maire de Paris a donc soumis et fait adopter un Voeu de l’Exécutif listant les engagements réciproques de la Ville et de la FFT, prenant également en compte le nécessaire développement des équipements sportifs de proximité dans le 16ème arrdt au-delà de la quinzaine. Alors qu’un dispositif discuté entre la Ville, la FFT, le Ministère des Sports, la Mairie du 16ème et les différents groupes du Conseil de Paris susceptible de remporter la mise pour Paris face à ses concurrents se dégageait, les élus du groupe EELVA (Europe Ecologie – Les Verts et apparentés) se sont élevés contre une telle perspective. Pour eux, il est clair que le sport de compétition de haut niveau n’a pas d’intérêt public pour Paris. Ils ont donc prétexté une mise en danger du patrimoine des serres botaniques in situ, confondant volontairement celles qui ne présentent aucun intérêt de celles qui vont d’ail-leurs être valorisées lors de l’opération, pour voter contre ce vœu. Ils n’ont recueilli aucune autre voix que leurs 11 voix sur 163. Par ce vote, le Conseil de Paris a donc clairement envoyé le signal indispensable aux autorités pour que Paris reste l’une des grandes capitales du tennis mondial.

A lire : le vœu et l’intervention de Bertrand Delanoë, l’intervention de Jean-Pierre Caffet et la réponse de Anne Hidalgo

L’avenir des transports publics franciliens en débat

Depuis 3 ans, Nicolas Sarkozy fait de grands moulinets autour de son « Grand Paris », qu’il appelait en avril 2009, comme toujours modestement, un projet de civilisation. Ignorant la totalité des élus locaux franciliens, il a lancé son offensive avec Christian Blanc et fait voté à la hussarde un projet de loi comportant finalement un seul volet, celui des transports. Il s’agissait de créer une « double boucle » ou un « Grand huit », c’est-à-dire un super métro de 130 kms desservant des « clusters » en devenir, tels que le plateau de Saclay, en déconnexion totale avec les zones de population dense et pour un coût total de 40 milliards d’euros dont l’Etat ne dispose pas du premier euro.

Pour les élus de gauche, la démarche a été inverse : définir un projet de transports publics global partant de l’existant, alliant développement économique et vie quotidienne des habitants. C’est donc un projet dit Arc Express et un « Plan de mobilisation pour les transports » de 18 milliards d’euros qui recueillait l’accord des 8 départements franciliens et dont 12 milliards étaient déjà trouvés par les collectivités. De haute lutte, les parlementaires de gauche ont obtenu que les 2 projets soient mis au débat public de manière concomitante.

Mais c’est à propos de son projet que l’Etat a requis officiellement l’avis des collectivités locales et c’est donc cet avis du Département de Paris qui a fait l’objet d’un vote au Conseil de Paris. Bien entendu, les élus de la majorité ont redit leur opposition au texte qui leur était soumis et réclamé une discussion entre l’Etat, la Région, Paris Métropole et les différentes collectivités concernées de manière à rechercher les complémentarités entre les 2 projets. L’enjeu est de faire aboutir - enfin ! – un projet global de transports publics au profit de la vie quotidienne de tous les franciliens : un tracé, un plan de financement et un calendrier validés par les élus locaux avec le soutien de l’Etat. La balle est désormais dans le camp du Gouvernement et de son nouveau ministre Maurice Leroy.

La droite parisienne a pour sa part tourné une fois de plus le dos aux parisiens et aux franciliens, campant sur la position du gouvernement.

A lire : la synthèse du dossier du maître d’ouvrage soumis au Conseil de Paris, le vœu de la majorité, les interventions de Bertrand Delanoë, Jean-Pierre Caffet, Jérôme Coumet et la réponse de Annick Lepetit