lettre de conchita lacuey -2010

3
Cantons : Carbon-Blanc - Cenon - Floirac - Lormont la lettre Janvier 2010 de Conchita LACUEY Votre Députée de la 4 e circonscription de la Gironde Notre pays compte un million de chômeurs supplémentaire et la barre de trois millions de demandeurs d’emploi risque d’être franchie prochainement. Surtout qu’au mois d’octobre le nombre de chômeurs a augmenté de 2% (52400 personnes en plus sur un mois). Les causes d’une telle situation ne sont pas dues uniquement à la crise financière mondiale que nous traversons. Le chef de l’Etat depuis deux ans a choisi de maintenir le bouclier fiscal, symbole de son programme politique. Il en est de même du maintien du dispositif des heures supplémentaires qui paraît insensé au moment où il faut tout faire pour préserver l’emploi. Chaque jour est marqué par un nouveau recul des services publics. Le plus inquiétant pour notre démocratie, ce sont les inégalités. Depuis ces dernières années, les niveaux de vie ne cessent de se creuser, et les univers culturels se séparent. Ce n’est pas en supprimant les postes de fonctionnaires, en réduisant les protections dont bénéficient les salariés et en accordant des réductions d’impôts aux plus riches qu’on sortira de la crise, c’est au contraire en investissant dans le social. Faire de la politique, c’est rechercher l’équilibre entre le développement des territoires, le dynamisme économique au service d’une même cause, le respect de l’humain. Les droits sociaux enregistrent des reculs répétés avec l’autorisation du travail le Dimanche, et la possibilité de partir à la retraite à partir de 70 ans, une mesure votée en toute discrétion. Si la crise semble finie pour les dirigeants banquiers, et patrons de grands groupes, c’est grâce aux milliards investis dans les plans de relance soutenus par les pouvoirs publics. Il n’en est pas de même pour beaucoup de demandeurs d’emploi et de jeunes qui voudraient travailler et pour qui la crise ne fait que commencer. En témoignent la multiplication des plans sociaux et le nombre de familles surendettées qui ne cesse d’augmenter. Je reste à votre écoute, et à l’écoute de vos élus, pour relayer à l’Assemblée Nationale vos préoccupations, et pour continuer à défendre notre système de protection sociale et le Service Public. L’avenir de notre système social en danger La République doit se construire sans cesse car nous la concevons éternellement révolutionnaire, à l’encontre de l’inégalité, de l’oppression, de la misère, de la routine, des préjugés, éternellement inachevée tant qu’il reste des progrès Pierre Mendès France

Upload: cedric-naffrichoux

Post on 23-Mar-2016

220 views

Category:

Documents


4 download

DESCRIPTION

Lettre de députée

TRANSCRIPT

Page 1: Lettre de Conchita LACUEY -2010

Cantons : Carbon-Blanc - Cenon - Floirac - Lormont

la lettreJanvier 2010

de Conchita LACUEYVotre Députée de la 4e circonscription de la Gironde

Notre pays compte un million de chômeurs supplémentaire et la barre de trois millions de demandeurs d’emploi risque d’être franchie prochainement. Surtout qu’au mois d’octobre le nombre de chômeurs a augmenté de 2% (52400 personnes en plus sur un mois).

Les causes d’une telle situation ne sont pas dues uniquement à la crise financière mondiale que nous traversons.Le chef de l’Etat depuis deux ans a choisi de maintenir le bouclier fiscal, symbole de son programme politique. Il en est de même du maintien du dispositif des heures supplémentaires qui paraît insensé au moment où il faut tout faire pour préserver l’emploi.

Chaque jour est marqué par un nouveau recul des services publics.

Le plus inquiétant pour notre démocratie, ce sont les inégalités.Depuis ces dernières années, les niveaux de vie ne cessent de se creuser, et les univers culturels se séparent. Ce n’est pas en supprimant les postes de fonctionnaires, en réduisant les protections dont bénéficient les salariés et en accordant des réductions d’impôts aux plus riches qu’on sortira de la crise, c’est au contraire en investissant dans le social.

Faire de la politique, c’est rechercher l’équilibre entre le développement des territoires, le dynamisme économique au service d’une même cause, le respect de l’humain.

Les droits sociaux enregistrent des reculs répétés avec l’autorisation du travail le Dimanche, et la possibilité de partir à la retraite à partir de 70 ans, une mesure votée en toute discrétion.

Si la crise semble finie pour les dirigeants banquiers, et patrons de grands groupes, c’est grâce aux milliards investis dans les plans de relance soutenus par les pouvoirs publics. Il n’en est pas de même pour beaucoup de demandeurs d’emploi et de jeunes qui voudraient travailler et pour qui la crise ne fait que commencer. En témoignent la multiplication des plans sociaux et le nombre de familles surendettées qui ne cesse d’augmenter.

Je reste à votre écoute, et à l’écoute de vos élus, pour relayer à l’Assemblée Nationale vos préoccupations, et pour continuer à défendre notre système de protection sociale et le Service Public.

L’avenir de notre système social en danger

La République doit se construire sans cesse car nous la concevons éternellement révolutionnaire, à l’encontre de l’inégalité, de l’oppression, de la misère, de la routine, des préjugés, éternellement inachevée tant qu’il reste des progrès

Pierre Mendès France”“

Page 2: Lettre de Conchita LACUEY -2010

L’Ecole élémentaire publique : Le démantèlement

Les inquiétudes des enseignants, des personnels, des parents d’élèves, des lycéens, des étudiants se retrouvent sur la diminution progressive des moyens. Des milliers de postes d’enseignants supprimés, appauvrissement des programmes, réduction du temps scolaire, remise en cause de la scolarisation en maternelle, suppression d’heures de cours dans les IUT sont à l’origine de la colère de l’ensemble de la communauté éducative.

Pour les socialistes l’école demeure l’étape essentielle de la promotion sociale et de la lutte contre les inégalités. C’est pour cela que nous défendons des objectifs ambitieux : aucun élève ne doit sortir de l’école sans qualification, 50% doivent accéder à un diplôme de l’enseignement supérieur et 3% du PIB doit être consacré à la recherche.

La Poste : La fin d’un lien social

En juillet 2009, le PDG de la Poste a annoncé que la Poste, établissement public, allait changer de statut pour devenir une société anonyme. Les arguments avancés par le Gouvernement sont faux : la modernisation du service postal, la nécessité de trouver de nouveaux financements, le respect des normes européennes n’imposent absolument pas ce changement de statut.Cette décision pèsera lourd sur la mission de service public de la Poste qui sera ainsi démantelée et privatisée avec des conséquences désastreuses telles que :

des inégalités d’accès des citoyens selon les zones rurales ou urbaines, la suppression massive de bureaux de poste, l’instauration d’une logique financière de rentabilité, la responsabilité des actionnaires limitée aux montants de leurs apports,des difficultés d’accès des foyers modestes aux banques.

Le PS a mis en place contre le projet de loi sur la Poste une pétition « non à la privatisation de la Poste » qui a recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures.

Il a également soutenu l’organisation de la Votation citoyenne le 3 octobre, qui a enregistré une très forte participation. Aussi il demande au gouvernement de tenir compte de cette votation contre le projet de privatisation pour organiser un référendum puisque les textes constitutionnels le prévoient.

Bouclier Fiscal : Une véritable provocation

Cette mesure est injuste et insupportable, surtout dans la période de crise que traverse notre pays. C’est absolument scandaleux que les bénéficiaires du bouclier fiscal soit les seuls à sortir de la crise « plus riche qu’auparavant ». Les bénéficiaires ont reçu en une année 458 millions d’euros, alors que

l’Hôpital Public accuse 800 millions d’euros de déficit par an. Le bouclier fiscal est de plus en plus remis en cause, même dans la majorité.Un rapport parlementaire réunissant des députés de tous bords politiques propose que la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) soit retirée du calcul du bouclier fiscal. Le Président de la République s’obstine, ce qui est la marque d’un pouvoir autoritaire.Comme la plupart des Français, nous estimons qu’il convient de traiter cette question dans un esprit de solidarité ; car en plus de son coût et de son caractère injuste, le bouclier fiscal n’a pas fait revenir les capitaux des expatriés.

Le travail du dimanche : Une atteinte à l’équilibre familial

Au mois de Juillet dernier, les députés socialistes ont examiné la proposition de loi introduite par l’UMP sur l’ouverture des magasins le dimanche. Ce texte que nous avons combattu, introduit une « casse sociale » dans un modèle social dont les acquis ont été arrachés après de longues luttes de salariés, défendus par Jaurès.

Cette proposition de loi est également une aberration dans un contexte économique et social particulier, caractérisé par une crise sans précédent se traduisant par des fermetures d’entreprises, des licenciements massifs et une forte explosion du taux du chômage dans notre pays.

De plus nous savons qu’en majorité dans les sondages les Français se sont prononcés contre le travail dominical. Le dimanche est pour eux un jour à consacrer à la vie de famille et aux activités culturelles, sportives et associatives.

Le gouvernement continue son action de désorganisation des structures publiques et associatives et des institutions. Aujourd’hui le lien social est remis en cause à travers notamment le travail du dimanche et la privation des libertés individuelles.

Hôpital Public : Un recul sans précédent

Nous réaffirmons notre attachement indéfectible au modèle social français de l’hôpital public permettant un accès universel aux soins, car des inégalités subsistent encore face à la maladie dans notre pays. Nous n’ignorons pas que le système hospitalier est en crise. Cependant, en guise de réforme pour résoudre cette situation, le gouvernement fait un choix désastreux en proposant le projet de loi portant réforme de l’Hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires qui n’augure rien de bon pour l’avenir de l’hôpital public notamment par :

Le déremboursement des médicaments ; L’augmentation du forfait hospitalier ;La hausse de certains tarifs de médicaments ;La diminution de l’offre de soins publics ;Les pouvoirs donnés aux Agences régionales de santé (ARS) destinés à faire des économies d’énergie par la suppression des services publics, de lits, les sous effectifs dans les services publics ;La fermeture des centres d’I.V.G ;(Interruption volontaire de grossesse)La nomination de directeurs d’hôpitaux non médecins nommés par le pouvoir en place.

Pourtant les socialistes ont proposé un plan de sauvegarde de l’hôpital public qui aide financièrement les hôpitaux au lieu de les étouffer. Ce plan viserait également à mettre en place un vaste programme en faveur de l’emploi, de la revalorisation et de la qualification des professionnels de santé, afin de répondre au problème des déserts médicaux.

Les Services Publics sacrifiés

Page 3: Lettre de Conchita LACUEY -2010

Pose de la première pierre du Rocher de Palmer, en présence de Alain David, maire de Cenon, Bernard Tschumi, architecte, Conchita Lacuey, députée et Vincent Feltesse, président de la CUB.

En s’attaquant aux collectivités territoriales, le Président de la République s’en prend aux acquis de la politique menée par la gauche en matière de démocratie locale alors que cette politique apporte des réponses de proximité aux besoins des Français.Par ce projet de loi de « Réforme des Collectivités Territoriales » de Nicolas SARKOSY et Brice HORTEFEUX, le pouvoir veut détruire la décentralisation qui est un fondement de notre République depuis plus de deux décennies.

Sous prétexte de réduire le « millefeuille » administratif et le nombre d’élus locaux, ce projet de loi de réforme repose sur quatre piliers inacceptables que sont :

la création de conseillers territoriaux uniques, cumulant les fonctions des conseillers généraux et régionaux, qui n’a qu’un seul but celui d’introduire un mode de scrutin majoritaire en milieu rural, proportionnel en milieu urbain afin de favoriser la droite UMP.La création de métropoles qui correspond à une nouvelle catégorie d’établissement public de coopération intercommunale. Les regroupements de collectivités doivent respecter la volonté des élus.

La Réforme des Collectivités Territoriales : le recul de la démocratie

La simplification de l’intercommunalité pour arriver au 1° janvier 2014 à une couverture de l’ensemble du territoire par des structures intercommunales, met en danger l’existence même des communes.La création des communes nouvelles.

Depuis 1982, le parti Socialiste considère qu’un pouvoir centralisé n’est pas au plus proche de la vie des citoyens au niveau local. Il est donc moins efficace et moins utile. Il faut donc, face à cet objectif, faire confiance à la démocratie locale et de proximité avec des collectivités aux missions claires et compréhensibles par tous.Nous proposons une décentralisation avec des collectivités autonomes dans leurs décisions et avec une fiscalité juste. La décentralisation, c’est aussi s’engager dans une démocratie avec une élection directe par les Français, maintenue pour les conseils régionaux et étendue aux conseillers communautaires.

Pour cela, le Parti Socialiste est déterminé à se battre, afin de préserver une politique qui a fait ses preuves, au moment où le texte est examiné à l’Assemblée Nationale.

Conchita LACUEYDéputée de la 4e circonscription de la Gironde

Bureau ParlementaireTél : 05 57 80 87 44Fax : 05 56 86 77 41Email : [email protected]

Des permanences sont également organisées sur toute la circonscription et sont annoncées par la presse ou par affichage.

Pour me contacter