les théories littéraires de madame de staël 1. introduction
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Les théories littéraires de
Madame de Staël
1. Introduction
Un grand écrivain du préromantisme Anne Louise Germaine Necker baronne de Staël d’autres figures plus éminentes Chateaubriand ou Victor Hugo un public nombreux la nouveauté des vues théoriques et la
découverte d’autres formes littéraires et culturelles
l’Italie ou l’Allemagne un système de critique littéraire nouveau une nouvelle poétique de la sensibilité le grand héritage du siècle des Lumières
françaises
Un monde finissant l’Ancien Régime la femme intelligente le deuxième sexe une lettre du 6
septembre 1786: « Je marche en avant et je regarde en arrière. »
De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales
Delphine et Corinne ou l’Italie
De l’Allemagne De l’esprit des
traductions
Les ouvrages sur Mme de Staël Henri Amiel:
Madame de Staël. 1876
Lady Blennerhasset: Madame de Staël et son temps. 1890
Albert Sorel: Madame de Staël. 1890
la comtesse Jean de Pange
la Société des Études staëliennes
Cahiers Staëliens de 1930 à 1938 à partir de 1962
David Glass Larg: Madame de Staël: la vie dans l’œuvre 1766-1800. Essai de biographie morale et intellectuelle. 1924
Joseph Turquan: Madame de Staël: sa vie amoureuse, politique, mondaine. 1926
Christopher Herold: Mistress to an Age. A Life of Madame de Staël. 1958
André Lang: Une vie d’orages: Germaine de Staël. 1958
Corinne Pulver: Madame de Staël. 1980 Ghislain de Diesbach: Madame de Staël.
1983 Renée Winegarten: Madame de Staël.
1985 Michel Winock: Mme de Staël. 2009
Son père le droit d’écrire affronter un public
sexiste Napoléon une femme d’action tenir un salon publier des livres le 22 avril 1766 Jacques Necker,
protestant et genevois contrôleur général des
Finances de la France une admiration sans
borne et un amour filial passionné
Sa mère Suzanne Necker un salon célèbre les encyclopédistes
comme d’Alembert ou le naturaliste Buffon
Germaine, enfant précoce ou jeune fille
l’activité de l’écrivain
la philosophie et la politique
son système d’éducation contraire aux principes de Rousseau
1761, Emile ou de l’éducation
perfectionner les organes de nos perceptions
Mme Necker – les œuvres de l’esprit
le latin, l’anglais Montesquieu, Voltaire
et Rousseau
Le château de Coppet vers 1780,
des séjours à la campagne
1784, près de Genève, sur les rives du lac Léman
Son mariage Eric-Magnus Staël von
Holstein, ambassadeur de Suède
le 14 janvier 1786 le monde de la Cour son propre salon le baron Melchior
Grimm des diplomates et la
jeune noblesse libérale Gustavine, le 22 juillet
1787 Auguste, le 31 août
1790
La première émigration Louis de Narbonne la Révolution la démission définitive de
Jacques Necker, le 3 septembre 1790
en 1791, la nouvelle Constitution
une révolte populaire autour de l’Hôtel de Ville, en 1792
la Suisse son second fils, Albert la Terreur de 1793 Girondins et Jacobins Robespierre et Saint-Just vers un meilleur avenir
Benjamin Constant en 1794, à Lausanne, chez
des cousins un rapport d’attrait et de
répulsion 19 septembre 1794, au
comte Ribbing: J’ai trouvé ici ce soir un
homme de beaucoup d’esprit qui s’appelle Benjamin Constant. Il est cousin de Rosalie, pas trop bien de figure, mais singulièrement spirituel.
Cette Circé de salon J’ai rarement vu une réunion pareille de qualités
étonnantes et attrayantes, autant de brillant et de justesse, une bienveillance aussi expansive, et aussi active, autant de générosité, une politesse aussi douce et aussi soutenue dans le monde, tant de charme, de simplicité, d’abandon dans la société intime. [...] Mme de Staël a infiniment plus d’esprit dans la conversation intime que dans le monde; elle sait parfaitement écouter, ce que ni vous ni moi ne pensions; elle sent l’esprit des autres avec autant de plaisir que le sien. Elle fait valoir ceux qu’elle aime avec une attention ingénieuse et constante qui prouve autant de bonté que d’esprit. Enfin, c’est un Etre à part, un Etre supérieur, tel qu’il s’en rencontre peut-être un par siècle, et tel que ceux qui l’approchent, le connaissent, et sont ses amis, ne doivent pas exiger d’autre bonheur.
Entre Coppet et Paris 1795, à Paris ses contacts avec le
Directoire interdite de séjour en
France 1797, naissance de sa fille
Albertine chez Talleyrand, Napoléon
Bonaparte 1798, l’occupation du
canton de Vaud par l’armée française
la séparation d’avec M. de Staël, en 1800
la mort de celui-ci en 1802 Wilhelm von Humboldt
Juliette Récamier dernier grand amour de
Chateaubriand concurrence et collaboration Assis entre Mme Récamier
et Mme de Staël, femmes également célèbres, mais sous des rapports différents, quelqu’un disait un jour: « Me voici entre l’esprit et la beauté. » – « Monsieur », répondit Mme de Staël, en feignant de s’y méprendre, « c’est la première fois que je m’entends dire que je suis belle. »
Le conflit avec Napoléon son salon, l’Institut de France
et quelques proscrits retournés le maréchal Charles
Bernadotte, le futur roi de Suède
un ordre d’exil définitif la fonction politique de la
littérature pour Napoléon, un instrument
de propagande pour Mme de Staël, garantir la
liberté collective et la vertu individuelle
En Allemagne 1803, en compagnie de Benjamin Constant Francfort et Weimar Goethe, Schiller et Christoph Martin Wieland Karl Victor von Bonstetten la base de son livre De l’Allemagne Johann Gottlieb Fichte August von Kotzebue August Wilhelm Schlegel Goethe, le 1er mars 1804: Frau von Staël wünscht
Sie näher zu kennen. Sie glaubt, daß einige Zeilen von mir die Einleitung erleichtern. Ich schreibe sie gern, weil ich nun Dank von beiden Teilen verdiene, wo sich alles von selbst gegeben hätte. Erhalten Sie mir ein freundliches Andenken.
En Allemagne Friedrich von Gentz,
futur conseiller du chancelier Metternich
des contacts avec Jacques Necker
Lettres sur le caractère et les écrits de Jean-Jacques Rousseau, 1788
Delphine, 1802 1804: Si Mme de Staël
arrivait à Berlin, faites-lui donc connaître mon nom, et dites-lui que je suis l’un de ses plus grands admirateurs.
la mort de son père
En Italie et à Coppet en compagnie de Schlegel précepteur de ses enfants 1805, Rome, Naples, Florence
et Venise Coppet centre international
d’une culture cosmopolite Constant, Schlegel et
Prosper de Barante Madame de Genlis: Athénaïs
ou le Château de Coppet en 1807(Paris 1832)
Juliette Récamier etle prince Auguste de Prusse
Genlis: La femme philosophe, 1804
En Allemagne Munich le 28
décembre 1807, à Vienne
un grand dîner de 40 couverts
quelque mission secrète d’espionnage?
Maurice O’Donnell
une scène dans l’Augarten:
Et bientôt à travers des flots de curieuxCe brillant phénomène apparaît à mes yeux.Je m’approche, j’écoute, à peine je respire,Craignant de perdre un mot de ce qu’elle va direEt mon cœur, prévenu par tout ce que je vois,Croit sûrement qu’un Dieu va parler par sa voix...Elle parle d’amour et de philosophie,Médit de vingt auteurs et prône son génie;Fait la guerre, la paix, juge à tort, à travers,Les rois, les nations, la tactique et les vers.Ses nombreux auditeurs l’écoutent en silence,N’interrompant le flux de sa rare éloquenceQue pour s’extasier et crier des bravosTels que l’enthousiasme en prodigue aux héros.
A Londres O’Donnell jusqu’à Stockerau à Teplice (Bohême), en 1808,
Friedrich von Gentz 1812, De l’Allemagne – dégoûtant 1810, à Genève, John Rocca 1812, Louis Alphonse Rocca l’Autriche, la Bohême, la Pologne
et la Russie à travers la Finlande et la Suède De l’Allemagne – première édition parisienne, en
1810 Walter Scott Lord Byron: « A lady who writes octavos and talks
folios. »
Après Napoléon 1814, à Paris à Coppet, pendant les Cent Jours de 1815 en Italie, Vincenzo Monti 1816, à Pise, sa fille avec le duc Victor de Broglie Byron à la Villa Diodati, en compagnie des
Shelley la mort, le 14 juillet 1817 Childe Harold’s Pilgrimage: « Corinne is no
more! » De l’influence des passions sur le bonheur des
individus et des nations (1796): C’est une jouissance enivrante que de remplir
l’univers de son nom, d’exister tellementau-delà de soi qu’il soit possible de se faireillusion sur l’espace et la durée de vie.
Œuvres 1788: Lettres sur le caractère et les écrits
de Jean-Jacques Rousseau 1790: Sophie ou les sentiments secrets. –
Jane Gray. 1793: Réflexions sur le procès de la reine. 1794: Zulma. – Réflexions sur la paix
adressées à M. Pitt et aux Français. 1795: Essai sur les fictions. – Mirza. –
Adelaïde et Théodore. – Histoire de Pauline.
1796: De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations.
1800: De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales.
Œuvres 1802: Delphine. 1804: Du caractère de
M. Necker et de sa vie privée.
1805: Agar dans le désert.
1807: Corinne ou l’Italie. – Geneviève de Brabant.
1813: Réflexions sur le suicide. – De l’Allemagne.
1816: De l’esprit des traductions.