les sorcières ne pleurent pas… · la vérité, dire la vérité… c’est ce qu’ils exigent...
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Les sorcièresne pleurent pas
Natalia Fintzel-Romanova
Voyance et malvoyanceRÉCIT AUTOBIOGRAPHIQUE
Extrait de la publication
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Les sorcièresne pleurent pas
Extrait de la publication
Les sorcièresne pleurent pas
Natalia Fintzel-Romanova
Voyance et malvoyance
RÉCIT AUTOBIOGRAPHIQUE
Extrait de la publication
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Fintzel-Romanova, Natalia, 1975-
Les sorcières ne pleurent pas : voyance et maltraitance
(Collection Essence)
ISBN 978-2-923715-56-8
1. Voyance. 2. Perception extrasensorielle. 3. Précognition. I. Titre. II. Collection: Collection
Essence.
BF1325.F56 2011 133.8’4 C2010-942787-4
Pour l’aide à la réalisation de son programme éditorial, l’éditeur remercie
la Société de Développement des Entreprises Culturelles (SODEC), ainsi
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Diffusion – Promotion :
Dépôt légal : 1er trimestre 2011
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales Canada
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© Marcel Broquet Éditeur, 2011
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Extrait de la publication
À Clémence Verniau et Espérance Pham Thai Lan qui m’ont donné la clé.
À Fanchon Pradalier-Roy, la Papesse, qui m’a ouvert la porte.
À Sévrine Panicci qui m’a sauvé la vie
Extrait de la publication
Extrait de la publication
Tous les faits et personnages sont réels.
Seuls les prénoms, noms des protagonistes
et certaines configurations de lieux
ont été transformés ou modifiés.
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Le plus grand dérèglement de l’esprit, c’est de croire les choses parce qu’on veut qu’elles soient,
et non parce qu’on a vu qu’elles sont en effet.
BOSSUET
homme d’église, prédicateur
et écrivain français, 1627-1704
• •
La vérité, dire la vérité… C’est ce qu’ils exigent tous, et surtout ceux qui vous aiment… Mais comment dire la vérité
à ceux qui n’en supportent pas l’éclat ?
Alice RIVAZ
écrivaine suisse, 1901-1998
Extrait de la publication
Prologue
Mai 2008
Tout le monde a une double vie. Double au sens de « qui a deux
aspects dont un seul est manifeste ou révélé », selon le Larousse.
Chacun montre à autrui le visage qu’il souhaite. Qu’il pense être
celui qui lui correspond le mieux. Qu’il est peut-être parfois, souvent
même, obligé d’afficher par souci social ou professionnel. L’autre versant,
la part d’ombre, celle qui, critiquable, effrayante ou encore honteuse,
n’ose se mettre en avant, compose comme elle le peut avec ses propres
ténèbres. C’est un arrangement que l’on pourrait qualifier de spéculaire
entre Soi, d’un côté, et Soi-même, de l’autre. Contrat tacite dans lequel
les deux parties n’en font qu’une.
Personne n’est réellement ce qu’il prétend. Comme celle de la
Lune, la face cachée des individus est derrière eux et surgit quelquefois
quand on s’y attend le moins, mais finit par s’imposer parce que c’est
le cycle essentiel, l’obligation biologique. Personne ne peut se cacher
indéfiniment. « Chassez le naturel… »
Les Hindous affirment que l’on n’échappe pas à son karma : notre
vie est écrite en fonction des précédentes. Certaines incarnations seront
plus douloureuses ou, au contraire, plus gratifiantes que d’autres. Celle-ci,
la vôtre peut-être, apparaît parsemée d’obstacles et de misères en tous
genres, tandis que le voisin, de l’autre côté de la rue, se verra riche, en
bonne santé, beau et célèbre. Personne n’a le même menu karmique
entre les mains, mais tout le monde doit payer son addition.
• •
Extrait de la publication
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Depuis quelques années, elle ressent son propre karma de manière
graduelle, par bribes, comme des messages de vie transmis au fur et à
mesure des expériences vécues et des êtres rencontrés.
Élevée au sein d’une famille a priori conservatrice et cartésienne, elle
a opté jusqu’à l’âge de seize ans pour le fameux adage de saint Thomas :
« Je ne crois que ce que je vois. » Simplement, de sa vision va dépendre
sa croyance et, surtout, va la faire adhérer à la réalité…
Aujourd’hui, elle n’a plus de vie sociale ou si peu. Elle a un rapport
paradoxal aux gens, à la fois distant et très impliqué. Elle ne veut pas
côtoyer trop d’individus de manière proche. Elle a peur du regard des
autres, si censeur dans son expression…
De sociable et fêtarde, elle est devenue méfiante, paranoïaque et
casanière. Une véritable Hermite tout droit sortie du Tarot de Marseille.
Pour un Gémeaux ascendant Sagittaire, qui l’eût cru… ?
Sa propre vie a été mise entre parenthèses. Elle existe à travers les
autres, car elle vit la vie des autres à travers elle-même. Elle connait
mieux les détails de l’existence de ses amis, par exemple, sans même
être en contact régulier avec eux, ou de celle de la boulangère, que de la
sienne. Ses « détails » personnels sont, de fait, réduits à pas grand-chose.
Cependant, les vies des autres sont tellement intéressantes, fascinantes,
névrosées… Elle s’y glisse avec délice comme un acteur de cinéma prépare
son rôle en prenant en considération chaque élément de son texte et
de son personnage.
Elle se les approprie puisqu’elle n’a pas le choix. Ils sont là, sans jamais
surgir comme des démons. Ils ne la hantent pas, c’est elle qui les laisse
passer sa porte. Vous entrez chez elle, vous la possédez, alors que peu
d’entre vous la laissent pénétrer leur intimité, surtout celle que vous
voulez garder secrète. La non-avouable.
• •
Tu n’as pas de secret pour moi. Je sais qui tu es vraiment. Ce que ton
esprit comporte de sincérité, d’honnêteté, mais aussi de vice et de
Extrait de la publication
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perversion. Tu peux dire « oui », je sais si c’est « non ». Tu as mis ta
belle tenue de personne avenante, généreuse et optimiste ? En réalité,
tu es frustré, avide de pouvoir et castrateur. Tu as un regard bleu azur ?
Je sais qu’au fond il est plus noir que le costume du maléfique Prince
des contes de fées.
Au contraire, tu es timide, effacé, sans attrait particulier ? Détrompe-toi.
Tu es quelqu’un de bon, de droit et d’une richesse intérieure considérable
que personne, à ton grand malheur, ne remarque.
Je navigue entre vos vies respectives, au détriment de la mienne.
Voyage de groupe où je suis la seule à connaître l’itinéraire.
De plus en plus, quelque chose me pousse à renier ma propre vie
pour entrer dans vos dédales existentiels si chers à mes films mentaux
que je me repasse en boucle. Je vous vis, je vous vois, je vous sais, rien
ne m’échappe. J’ai une vue excellente, sans failles.
J’ai peur qu’un jour prochain, quelqu’un me dise d’aller me faire
soigner. De me « dénoncer ». J’arrive à un point où, en effet, mon karma
me souffle de prendre le chemin qui m’est destiné. Le bon. Le mien.
Trop de signes se mettent sur ma route comme autant de panneaux
indicateurs sur celle du conducteur égaré au milieu d’une voie tortueuse
et sans fin apparente. En attendant, je suis en train de me perdre.
En même temps, l’entourage, la société seront intraitables. Je passe
ou je casse. Je ne pourrai pas revenir en arrière. J’ai maintenant trente
ans et si je n’agis pas, ma vie se résumera à un monumental désastre.
Non, je ne suis pas schizophrène. Je suis « diseuse d’avenir ». Voyante,
si vous préférez.
Extrait de la publication
CHAPITRE 1
La Poupée russe
Juin 2009
J’ai retrouvé des photos sur lesquelles je pose. J’ai à peu près quatre,
cinq ans maximum, et je pose. Je fais déjà « du Maillan », comme
me diront souvent mes amis quelques années plus tard.
Sur l’une, je suis en colère contre quelqu’un assis à mes côtés. Sur
une autre, accoudée négligemment à la rambarde d’un escalier en
pierre, je devise sur un sujet paraissant capital. Sur celle-là, on vient de
m’annoncer une surprise énorme qui me fait faire un grand « Oh ! »,
les yeux verts écarquillés. Mes petites mains écrasent mes joues encore
rondes, dans un geste de sidération absolue.
Je semble très à l’aise dans tous ces instantanés de vie et pourtant,
je suis seule sur chaque cliché. Je parle à des êtres invisibles. Mon père
est derrière l’objectif et sauvegarde l’expression de mon tempérament.
En les revoyant aujourd’hui, j’ai presque envie de dire qu’il n’eût
pas fallu que je sois accompagnée. J’évolue dans un monde imaginaire
et la présence de tierces personnes aurait probablement gâché l’intérêt
de ces images.
L’une, en particulier, retient davantage mon attention, car elle ne
prête pas à sourire mais intrigue. Je suis assise sur un rebord en grosse
pierre. Une forêt se dessine au loin, troncs d’arbres et feuillages flous,
derrière moi. Entre cette forêt et moi, cinquante mètres de vide. Avec une
assurance et peut-être l’inconscience enfantine d’un danger potentiel
proche, je suis solidement installée sur mon rebord, les mains posées
Les sorcières ne pleurent pas
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de part et d’autre de mon corps et les jambes ballantes. La lumière du
soleil est étrangement positionnée sur moi. Je suis « ensoleillée » de
bas en haut, jusqu’au cou et sur un côté de ma tête. Mes cheveux blonds
forment un halo lumineux sur la droite tandis que le côté gauche est
plongé dans l’ombre. Comme si j’avais été coupée en deux par la seule
volonté solaire.
En m’observant attentivement, je suis troublée par l’expression de mon
visage. Mon regard n’est pas celui d’un enfant. J’ai un regard « vieux ».
Blasé, un peu cynique, et surtout intensément fixe vers l’objectif, avec
l’idée de lui transmettre le message disant qu’« on ne me la fait pas, à
moi ». Un semblant de demi-sourire un peu forcé, probablement suite
aux injonctions paternelles, relève les coins de ma bouche, mais si peu,
juste pour la forme. Une force incroyable, pour une enfant de cet âge,
semble émaner de ma personne.
Plus tard je retrouverai d’autres clichés, datant de la même période ou
presque, sur lesquels j’ai toujours ces cheveux très blonds et courts, ces
infâmes salopettes et sous-pulls colorés façon années soixante-dix, et ces
baskets blanches, panoplie qui aurait tout aussi bien pu appartenir à un
garçon. Sur toutes ces photos, encore une fois, mon regard vert perçant
se détache et éteint celui des autres enfants qui sont photographiés
avec moi.
Depuis longtemps revient cette « affaire des yeux ». Je suis, semble-t-il,
quelqu’un que l’on remarque pour son regard si particulier. Dur et froid
pour certains, inquisiteur et dérangeant pour d’autres, je reste toujours
étonnée, voire amusée, par les réactions extrêmes qu’il suscite. Le sachant,
je me permets d’en jouer aujourd’hui en certaines circonstances, lorsque
je me sens suffisamment en forme pour endosser le rôle de « la Fille
mystérieuse qui cherche à se démarquer ». Il est évident que cela a pu
me porter préjudice, car j’ai souvent été associée à des termes comme
« prétentieuse », « hautaine », « misanthrope », voire « sadique » et
« manipulatrice ».
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Pourtant, entre huit et quinze ans, aussi loin que ma mémoire me
laisse aller, j’ai toujours été un boute-en-train. Inscrite au club de théâtre
dès mes premières années de collège, j’ai été abonnée aux rôles de
femmes fofolles et frivoles qui parlent fort et aiment se faire remarquer.
Je connais l’œuvre de Feydeau, Guitry, Roussin et confrères par cœur.
Sans jamais de trac ni trous de mémoire, j’aimais la scène pour le
pouvoir qu’elle procure sur la salle. La scène, comme l’écran d’ailleurs,
rend beau et intéressant. Le spectateur assis dans la salle, focalisé sur
l’histoire qui se déroule sous ses yeux, fantasme inévitablement les acteurs.
Moi, c’est ce que je fais : Quel âge a-t-il vraiment ? Est-il heureux dans
sa vie ? Comment est-il au quotidien ? Va-t-il réussir dans son métier ?
Etc. Je me recrée un être à partir de l’interprète qui gesticule devant
moi. J’ai toujours fait cela au point de ne jamais me rappeler les titres
des pièces ou films que j’ai vus. Néant. Ce dont je me souviens, ce sont
les noms des personnes qui habitent ces créations. C’est tout.
Ensuite, au lycée, même chose. J’étais celle qui n’avait pas sa langue
dans sa poche et n’hésitait pas à se mettre sur un pied d’égalité avec les
professeurs (du moins, en paroles). D’un côté, ceux-ci me considéraient
davantage que certains autres élèves, prenant mon enthousiasme et ma
spontanéité pour de l’intérêt, alors que certains élèves me regardaient de
travers. Je n’avais d’ailleurs pas de véritables amies, plutôt des « copines ».
Des filles avec lesquelles j’allais traîner au centre commercial ou dans les
parcs les samedis après-midi. Des filles avec lesquelles j’ingurgitais les
films et les chansons les plus cruches de l’époque, et pour qui les sitcoms écrites à coups de blagues Carambar© étaient la raison principale pour
rentrer à l’heure après les cours. En résumé, nous étions des adolescentes
tout à fait normales.
Un jour, je repérai une fille un peu plus âgée que nous qui rigolait
constamment. Elle arrivait souvent en retard et, parfois même, partait
entre deux heures de cours pour ne pas revenir. Elle disparaissait,
personne ne savait où elle allait et surtout pourquoi. On avait l’impression
que personne n’avait de prise sur elle, même pas le corps enseignant.
Extrait de la publication
Les sorcières ne pleurent pas
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Elle était portugaise, vivait avec ses parents et ses trois sœurs. Très
croyante, elle allait à la messe tous les dimanches et ne dérogeait à
aucune fête religieuse. De mon côté, la religion n’a jamais été un sujet
de conversation idéal, ma mère étant croyante-un-peu-pratiquante, moi
pratiquante-un-peu-obligée, et mon père athée. Le reste de la famille
était pratiquant par culture et peut-être aussi par habitude.
Les seuls éléments qui me plaisaient dans la religion étaient la musique
des orgues, la résonance des cloches, la forme et la couleur des lieux de
culte orthodoxes et les cimetières. Dans une ville proche de la nôtre, se
dressait une jolie petite église russe flanquée de son ancestral cimetière,
le tout dans un agréable et calme environnement d’arbres et de verdure1.
Tous les dimanches, accompagnée d’un ami sportif, je prenais mon
vélo et faisais spécialement une dizaine de kilomètres rien que pour me
promener entre les tombes de Russes célèbres et autres princes anonymes.
On y rencontrait celles de Noureev ou de Serge Lifar, par exemple.
Quelques ancêtres, également, frayaient avec Youssoupov, l’assassin de
Raspoutine. Je n’ai jamais vu le caveau d’Ivan Mosjoukine, mon acteur
russe préféré, mais je sais qu’il se trouve parmi ces fantômes.
En haut du cimetière, existait un endroit, dans un périmètre limité,
où quelques pierres tombales avaient été laissées à l’abandon depuis fort
longtemps. Un endroit envahi par les herbes hautes et les champignons
où plus personne ne mettait les pieds. Un après-midi, alors que le
cimetière était quasi-désert, irrésistiblement attirée vers ces ruines,
j’y entraînai mon ami plutôt réfractaire à la vue de ce « far west »
inhospitalier. Arrivée la première, je me rendis compte que les tombes
étaient à demi ouvertes. Les pierres tombales avaient été déplacées et
offraient une vue béante mais limitée sur leur contenu. Dans le même
état d’excitation que si je venais de trouver un trésor, je demandai à mon
ami de m’aider à pousser davantage l’une des dalles de pierre, ou ce qu’il
en restait, afin que nous puissions voir ce qu’elle recelait. Ce caveau
1 Cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne).
Extrait de la publication
Les sorcières ne pleurent pas
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me captait, comme un aimant. Quelques fleurs rouges l’entouraient
et l’on pouvait encore distinguer, sur les restes de la stèle, un nom en
« … ov » ou en « …kine » surmonté de chiffres indiquant vaguement
une date remontant au XVIe siècle. Ma première et unique découverte
« historique », en quelque sorte.
Je voulais absolument voir l’intérieur de ce caveau et je ne voulais
pas repartir avant d’avoir réussi. Mon ami, de peur que le gardien nous
surprenne dans cet endroit abandonné, avait déjà rejoint les allées dans
lesquelles étaient alignés les derniers arrivés. Russes d’aujourd’hui
enterrés peut-être la veille.
Véritablement en colère, je lui signifiai notre départ immédiat, puisque
je ne viendrais pas à bout de sa lâcheté. Depuis ce jour-là, je n’y suis
jamais retournée.
Extrait de la publication
Extrait de la publication
Les sorcièresne pleurent pas
Voyance et malvoyance
RÉCIT AUTOBIOGRAPHIQUE
N atalia, fi lle d’immigrés russo-polonais, est touchée depuis l’adolescence par des phénomènes
de précognition. Très imprégnée par le folklore et les croyances d’Europe de l’Est, elle « tombe »
très vite dans la marmite de l’astrologie, la cartomancie, etc. Aujourd’hui, avec ou sans support,
elle est capable d’entrer dans l’intimité des gens, ce qui la place souvent dans des situations
cocasses mais aussi délicates.
Non-professionnelle, elle explique, en toute objectivité, comment vivre ces événements au
quotidien, leurs atouts, leurs inconvénients, les rapports avec autrui et surtout quelle est la place
de ces manifestations dans la société actuelle, de quelle manière un voyant est perçu de nos jours,
les liens avec la religion (matérialisme versus spiritualité)…
Au fi l du témoignage, on comprend l’importance des rencontres, positives comme néfastes,
dans ce cheminement ésotérique, les pièges, les profi teurs, les escrocs, les « business voyants »,
ainsi qu’une forme de prostitution morale, mais aussi les personnes clés et l’hypothèse que la
voyance n’a rien de magique en soi. Elle le devient par les mythologies culturelles et personnelles
ainsi que par le conditionnement dont on l’entoure. Combinaison de connexions, entre autres
neuro-électriques, énergétiques, psychologiques et sensitives, ce que l’on nomme communément
« la voyance » a, de nos jours, encore beaucoup de diffi culté à être acceptée, par manque
d’informations sérieuses, de preuves et d’action intègre.
Par ailleurs, ce texte s’adresse également à des personnes qui sont victimes de manifestations
précognitives, de fl ashes, sans toutefois être médiums, et qui ne savent pas forcément comment
les gérer, y faire face en les dédramatisant. Dans la voyance, rien n’est extraordinaire et tout reste
à démystifi er : c’est avant tout le cerveau qui a « les cartes en main ».
Natalia Fintzel-Romanova Après avoir travaillé à la radio, dans l’édition et le théâtre, Natalia Fintzel-
Romanova, journaliste indépendante française, livre un témoignage sur
ce sujet qui la touche personnellement. Immergée pendant plusieurs
années dans l’univers de la voyance, y compris commerciale, elle tente
de nous faire découvrir certaines facettes d’un monde aux pratiques pas
toujours très intègres...
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Extrait de la publication