les sans-abri à paris et dans la métropole – urgence sociale / état
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Les sans-abri Paris et dans la MtropoleUrgence sociale / tat des lieux prospectif
juin 2014
Moussy-le-Vieux
Saint-SouppletsSaint-Mard
Montge-en-GoleMauregard
Villeneuve-sous-Dammartin Juilly
Le Mesnil-Amelot Thieux
Cuisy
Le Plessis-lvqueVinantes Le Plessis-
aux-BoisNantouillet
Compans
Iverny
VilleroySaint-Mesmes Chauconin-Neufmontiers
CharnyMessyGressy
Charmentray Trilbardou
Claye-Souilly Fresnes-sur-Marne
Prcy-sur-Marne
Vignely
Annet-sur-Marne
LeschesLe PinVillevaude
Jablines
Esbly
Coupvray
Magny-le-Hongre
Serris Bailly-Romainvilliers
Jossigny
Ferriresen-Brie Villeneuve-
Saint-Denis
Favires
Pontcarr
Gretz-Armainviliers
Tournan-en-BrieFrolles-Attily
Chevry-Cossigny
ChtresPresles-en-Brie
Liverdy-en-Brie
Grisy-Suisnes
CourquetaineCoubert
Ozouer-le-Voulgis
vry-Grgy-sur-Yerres Solers
Mitry-Mory
Villeparisis
Courtry
Carnetin
Chalifert
Chelles
Thorigny-sur-Marne
Dampmart
Brou-sur-Chantereine
Pomponne
ChessyMontevrainLagny-
sur-MarneVaires-sur-Marne Saint-Thibault-des-Vignes
Torcy
Chanteloupen-Brie
Gouvernes
Champs-sur-Marne
Noisiel
Conches-sur-Gondoire
GuermantesBussy-
Saint-MartinBussy-
Saint-GeorgesLognes Collgien
merainville Croissy-Beaubourg
Pontault-Combault
Roissy-en-Brie
Ozoir-la-Ferrire
Lsigny
Servon
Brie-Comte-Robert
Combs-la-Ville
Gometz-la-Ville
Les Molires
Boullay-les-Trous
Saint-Jean-de-Beauregard
BivresVerrires-le-Buisson
SaclayWissous
IgnyParay-Vieille-Poste
Villiers-le-BcleMassy
Vauhallan
YerresPalaiseauCrosne
Athis-MonsVigneux-sur-Seine
Saint-AubinChilly-
Mazarin
MontgeronOrsayGif-sur-Yvette
ChamplanMorangis
BrunoyVillebon-sur-Yvette
Bures-sur-Yvette
Longjumeau pinay-sous-Snart
Saulx-les-Chartreux
Savigny-sur-Orge
Draveil
Boussy-Saint-Antoine
Juvisy-sur-Orge
Les UlisVarennes-JarcyVillejust
Quincy-sous-Snart
Gometz-le-Chtel pinay-
sur-Orge
Viry-ChtillonBallainvilliers
Soisy-sur-SeineNozay Grigny
La Ville-du-Bois
Feucherolles
Saint-Nom-la-Bretche
Noisy-le-RoiChavenay
Bailly
Rennemoulin
Saint-Forget
Dampierre-en-Yvelines
SenlisseChoisel
Conflans-Sainte-Honorine
Triel-sur-Seine
Maurecourt
Andrsy
Chanteloup-les-Vignes
Achres
Saint-Germain-en-Laye
Vernouillet
Mdan Maisons-Laffitte
Carrires-sous-Poissy
Poissy
SartrouvilleVillennes-sur-Seine
Orgeval
Le Mesnil-le-Roi
Houilles
Montesson
Carrires-sur-Seine
Chambourcy
Aigremont Chtou
Le VesinetLe Pecq
Fourqueux
Croissy-sur-Seine
Le Port-Marly
Mareil-Marly
Marly-le-Roi
L'tang-la-Ville Louveciennes Bougival
La Celle-Saint-Cloud
Villepreux
RocquencourtLe Chesnay
Les Clayes-sous-Bois Fontenay-
le-Fleury
VersaillesSaint-Cyr-
Lcole ViroflayBois-dArcy
Trappes
Montigny-le-Bretonneux
Vlizy-Villacoublay
Guyancourt Buc Jouy-en-Josas
Les Loges-en-JosasVoisins-
le-Bretonneux
Magny-les-Hameaux
Toussus-le-Noble
ChteaufortSaint-Lambert
Milon-la-Chapelle
Chevreuse Saint-Rmy-ls-Chevreuse
Fontenay-en-Parisis LouvresCourdimanche
Chennevires-ls-Louvres
Le Plessis-Gassot
piais-ls-Louvres
BouquevalBoisemont
Roissy-en-FranceLe Thillay
Vaudherland
Saint-Ouen-lAumone
Cergy zanville
Taverny
BouffemontBessancourt
Domont Goussainvillecouen
Saint-Leu-la-Fret
Vaural
Saint-Prixragny Pierrelaye
Neuville-sur-Oise
Herblay
MontlignonPiscopJouy-
le-Moutier
Beauchamp
Andilly
Villiers-le-Bel
Saint-Brice-sous-Fret
Gonesse
Montmorency
Le Plessis-Bouchard
Sarcelles
Montigny-les-Cormeilles
EaubonneMargency
Franconville Soisy-sous-Montmenrency
Ermont Arnouville-ls-Gonesse
Groslay
Cormeilles-en-Parisis
La Frette-sur-Seine Sannois
Deuil-la-Barre Garges-
ls-GonesseBonneuil-en-France
MontmagnyEnghien-les-BainsSaint-
GratienArgenteuil
Bezons
Gennevilliers
Villeneuve-la-Garenne
Bois-Colombes
La Garenne-Colombes
Colombes
Clichy
pinay-sur-Seine
L'le-Saint-Denis
Asnires-sur-Seine
Courbevoie Levallois-PerretNeuilly-sur-SeinePuteaux
Suresnes
Nanterre
Villetaneuse
Pierrefitte-sur-Seine
Stains
Saint-DenisLa Courneuve
Saint-Ouen
Aubervilliers
Dugny
Le BourgetLe Blanc-
Mesnil
Drancy
Tremblay-en-France
Villepinte
Aulnay-sous-Bois
Sevran
Livry-Gargan
Les Pavillons-sous-Bois
Coubron
Vaujours
Clichy-sous-Bois
MontfermeilLe Raincy
Villemomble
Gagny
Bondy
Rosny-sous-Bois
Gournay-sur-Marne
Neuilly-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Fontenay-sous-Bois
Bry-sur-Marne
Le Plessis-Trvise
Noisy-le-Grand
Villiers-sur-Marne
Champigny-sur-Marne
Chennevires-sur-Marne
Saint-Maur-des-Fosss
Nogent-sur-Marne
Le Perreux
Joinville-le-Pont
Ormesson-sur-Marne La Queue-en-Brie
Noiseau
Sucy-en-Brie
Bonneuil-sur-Marne
Crteil
Bobigny
Pantin
Le Pr-St-Gervais
Les Lilas
Noisy-le-Sec
Romainville
Bagnolet
Montreuil
Vincennes
Saint-Mand
Maisons-Alfort
Ivry-sur-Seine
Charenton-le-Pont
Saint-Maurice
AlfortvilleLe Kremlin-
Bictre
Vitry-sur-Seine
Gentilly
Arceuil
VillejuifCachan
MalakoffMontrouge
VanvesIssy-les-
Moulineaux
Clamart
Chtillon Bagneux
Fontenay-aux-Roses
Le Plessis-Robinson Sceaux
Bourg-la-Reine
Chtenay-Malabry
L'Ha-les-Roses
Chevilly-Larue
Fresnes
RungisAntony
Thiais
Orly
Choisy-le-Roi
Villeneuve-le-Roi
Ablon-sur-Seine
Villeneuve-Saint-Georges
Valenton
Limeil-Brvannes Boissy-Saint-Lger Marolles-
en-BrieSanteny
Villecresnes
Mandres-les-Roses
Prigny-sur-Yerres
Marnes-la-Coquette
Boulogne-BillancourtSaint-Cloud
GarchesVaucresson
Rueil-Malmaison
Ville-d'Avray
Chaville
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17e
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SaintDenis
Asniressur Seine AubervilliersSaint
Ouen
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Pantin
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BOIS DEBOULOGNE
Bagnolet
BoulogneBillancourt
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BOIS DEVINCENNES
Issy lesMoulineaux
Charentonle PontVanves
Ivry surSeine
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Directrice de la publication : Dominique Albatude ralise par : Jean-Christophe Choblet et Emmanuelle Pierre-MarieEn collaboration avec : Patrick Coulombel, membre fondateur des architectes de lurgencePhotos et illustrations : Apur sauf mention contraireCartographie : Christine Delahaye, Bernadette Eychenne, Gustavo VelaMise en page : Edwige Dessennewww.apur.org
2013V2.1.1.3
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LApur a inscrit son programme de travail 2013/2014, une tude relative la place des sans-abri Paris et dans la Mtropole Parisienne. Cette tude est mene partir de deux sources :1. Une approche statistique permettra partir de lenqute Insee/Ined de janvier 2012, dapprcier
lchelle de laire urbaine, les trajectoires et modes de vie des personnes la rue1.2. Un autre volet plus prospectif fait le bilan des structures daccueil, tente dvaluer la place des
sans-abri dans lespace public et pose les bases dune rflexion autour dun sas entre la situation la rue et lhbergement en structure daccueil.
Les travaux ont t mens sont mens en relation troite avec la Direction de laction sociale, de lenfance et de la sant (Dases) et en collaboration avec Patrick Coulombel, membre fondateur des architectes de lurgence.
1. Quatre notes Apur Insee, juin 2014
Depuis 1992, le code pnal a supprim les dlits de vaga-bondage et de mendicit. Pour autant, loccupation de les-pace public peut devenir problmatique et provoquer des conflits dusages. En outre, la situation administrative de lespace public de la ville de Paris, particulirement complexe en matire de responsabilit partage entre le Maire et le prfet de police, rend parfois la coordination complique.
Nanmoins, quelques prrogatives municipales existent. Par exemple, pour les familles avec mineurs, les enfants sont considrs en situation de risques voire de danger. Linformation doit tre systmatiquement transmise la CRIP75, Cellule de recueil, de traitement et de lvaluation des informations proccupantes de la Dases, qui prend alors une dcision dorientation ou transmet au parquet.
Aujourdhui, si le constat partag quant la question des sans-abri recouvre des problmatiques complexes, laugmentation de cette population, les pics lis des arrives parfois massives (Tunisie), lapparition de bidonvilles imposent de renouveler les rponses. Si ltat reste lacteur majeur pour rpondre lhbergement, la ville de Paris a inscrit la solidarit comme priorit de son action municipale. Au-del du guide de la solidarit et des maraudes maintenant coordonnes et spcialises, la ville a multipli les lieux daccueil de jour, des lieux o recevoir une aide adminis-trative, o se laver, o se restaurer. Les bagageries commencent se gnraliser et lhbergement temporaire durgence a offert 13 296 nuites en 2011-2012. Loffre utilisant des lieux en attente de rhabilitation a t galement dveloppe.Cette politique multidimensionnelle permet de prvenir lapparition de situation de grande pr-carit, daccompagner ceux en grande difficult et de coordonner lensemble des acteurs en charge de ces personnes, en lien troit avec les services de ltat. Il sagit dapporter des rponses multiples la diversit des situations, dans une logique dinclusion durable.Au-del de ce qui est engag, cette tude dveloppe un volet prospectif en compltant cette offre de prise en charge par des rflexions autour de la mise en place dune offre complmentaire sas entre la rue et lhbergement en structure afin denrichir les rponses la prsence toujours crois-sante des sans-abri dans lespace public.
La prcarit a chang de visage. limage du clochard, viennent aujourdhui sajouter des populations aussi diverses que : les familles, les isol(e) s, les jeunes en errance, les sortant(e) s de prisons, les travailleur(e) s pauvres, les migrants, etc. Cette multiplication et diversit des publics sans abri interrogent fortement les acteurs de terrain, les pouvoirs publics et le systme mme de prise en charge de ces personnes. La situation de lurgence sociale ne cesse de se dtriorer, lexplosion croissante des appels au 115 en tmoigne. Les demandes poursuivent leur progression au fil des mois, + 31 % daug-mentation du nombre de demande dhbergement dans 37 dpartements, de septembre 2012 septembre 2013 (baromtre du 115, publi par la Fnars en septembre 2013) Les demandes des personnes de nationalit extracommunautaire restent trs largement majoritaires (65 % sur les 37 dpartements et 62 % Paris). Il est noter une recrudescence des demandes formules par les personnes dorigine europenne. Cette augmentation des demandes qui ne cesse de crotre et un parc de logement satur qui bloque les sorties vers des solutions durables, aboutissent une embolie des solutions dhbergement. Prs de 80 % des demandes dhbergement faites au 115 nont pas t satisfaites en septembre 2013, toutefois cette demande alors quelle proportionnellement suprieure Paris, tait de 60 %. La saison hivernale sest ouverte avec un guide national de prvention et de gestion des impacts sanitaires et sociaux lis aux vagues de froid 2013-2014. Lexprimentation Sdf et espace public dans les 10e, 11e et 13e arrondissements, qui a t mene par la Ville de Paris, sest donn pour objectif dorganiser, de coordonner et de partager les diffrentes interventions autour des installations problmatiques dans lespace public. Elle a mon-tr quil tait possible dagir sur des situations de sans abrisme chronique, daugmenter lefficacit de laction publique, avec toujours lobjectif de trouver des solutions de sortie de rue et de ne pas laisser perdurer des situations dabandon la fois des sans-abri et des riverains.
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Sommaire
1. tats des lieux de lurgence sociale...................................................................................................71.1. Les questions qui se posent .............................................................................................................7
Les dispositifs ............................................................................................................................................. 7La gestion au thermomtre .............................................................................................................. 7Les rsistances la prise en charge par les sans abri ........................................................................ 7
1.2. La diversit croissante des publics ? .............................................................................................8
2. Lorganisation progressive des rponses.........................................................................................92.1. Les maraudes ...................................................................................................................................... 10
Les maraudes spcialises .....................................................................................................................11Une maraude cynophile ........................................................................................................................12
2.2. Des rponses structurelles - de nuit et de jour ..................................................................... 13Laccueil de nuit .......................................................................................................................................13
3. Les Sans abri dans lespace public parisien ................................................................................223.1. La gographie des sans abri ........................................................................................................... 22
3.2. Typologie des campements parisiens ........................................................................................ 25
4. Des rponses alternatives ...................................................................................................................284.1. Des principes ......................................................................................................................................... 28
4.2. Des rponses temporaires actuellement lessai ................................................................ 28
4.3. Ltape Passerelle, une nouvelle alternative possible ....................................................... 30
5. Dautres exprimentations possibles .............................................................................................315.1. Propositions dunit durgence sanitaire ................................................................................. 31
5.2. Propositions dabri temporaire et mobile ................................................................................ 33
5.3. Exprimentations mobiles en cours ........................................................................................... 39
6. Annexe ........................................................................................................................................................416.1. un droit a labri .................................................................................................................................... 41
I/ En droit international ........................................................................................................................41II/ En droit europen ..............................................................................................................................43III/ En droit interne franais ................................................................................................................45IV/ Abri et permis de construire et autorisation administrative ................................................46V/ Le droit sanitaire et social ...............................................................................................................47
6.2. Le Collectif des associations unies .............................................................................................. 49
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1.1. Les questions qui se posent Le quart monde sest install dans lespace urbain de la Mtropole Parisienne. La crise conomique et la saturation des structures dhbergement aggravent cette situation, pouvant tre vcue comme une ngligence des pouvoirs publics, tant pour les situations individuelles trs dgrades que les installations collectives problmatiques. La rue nest ni un espace de vie dont les conditions acceptables de dignit et de salubrit sont runies pour les personnes qui y vivent, ni un espace scurisant pour les riverains confronts aux nuisances diverses (envahissement des trottoirs, salet, sentiment dinscurit, etc.).
Comment venir en aide aux sans abri ? quel moment ?
Les dispositifs
Le dispositif Accueil hbergement insertion , AHI ddi la prise en charge des personnes sans abri est pilot par les pouvoirs publics et mis en uvre par de nombreux organismes de dimen-sion variable, essentiellement associatifs. Ils constituent un empilement complexe doprateurs. Chacun fournit lensemble ou une partie dun continuum de prestations allant de lurgence sociale (le 115, les maraudes, les accueils de jours, les centre dhbergement durgence, le plan hivernal, etc.) linsertion (les centres dhbergement et de rinsertion sociale, les rsidences relais, les maisons relais, etc.)
Comment dpasser cette logique ? Comment intgrer la continuit saisonnire dans la prise en charge des personnes la rue et des dispositifs adapts en fonction des publics ?
La gestion au thermomtre
Une premire logique de la mise l'abri de ces publics est la "gestion au thermomtre".Un collectif de 34 associations de dfense des mal-logs a cherch alerter lopinion publique quant au sort estival des sans-abri. Aprs la trve hivernale, lurgence estivale demeure, les sans abri risquent leur vie autant lhiver que lt (risque de deshydratation notamment). Le syndrome Hiver 1954, persiste sachant de surcroit que le froid fait bouger lopinion publique. Pourtant - le froid nest pas le seul responsable de la mortalit des sans abri, maladies, inscurit, addictions Pour Florent Guguen, directeur gnral de la Fnars, cette gestion saisonnire est aussi absurde quinefficace et entrane une perte de sens pour les travailleurs sociaux.
Les rsistances la prise en charge par les sans abri
Une autre difficult rside dans lirrfutable rsistance des grands exclus quant lventuelle prise en charge dans un centre dhbergement.Les refus proviennent de plusieurs ordres : la crainte de perdre son lieu de vie pour une phmre nuite, pour les femmes, la perspective dun hbergement essentiellement frquent par les hommes apparait comme tant rdhibitoire, par lenvie de rester en bande, par la prsence dun animal, par les contraintes lies lalcool et pour les jeunes la crainte sociale de lenfermenent dans un systme
1. tats des lieux de lurgence sociale
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1.2. La diversit croissante des publics?Qui sont-ils/elles ?La ville garde en son sein, une dtresse innommable et innombrable, des tres insaisissables et rcurrents, la prsence de "pauvres" au beau milieu de la voie publique. Ces familiers mais trangers, sur lesquels le regard peut glisser, sans mme sen apercevoir fait rfrence au processus dasphal-tisation selon les termes de Xavier Emmanuelli, fondateur du SamuSocial, qui amne le sans abri renoncer jusqu sa propre image . Ils sont apparents des victimes de dcorporalisation cest--dire un effet gommant qui a pour consquence directe, lindiffrence des passants qui est alors perue comme une ngation propre de leur existence. Ces invisibles se trouvent dans une cit qui bouillonne par la prsence de passants, riverains, travailleurs, touristes Paradoxe aussi de la misre cache dans une socit qui se veut celle de linformation, de la communication et de la transparence. Paradoxe de la misre sans voix dans une cit qui parle tant et notamment de la fraternit. Cette misre invisible ou inaudible dgage un clairage insoutenable, notamment lors du plan grand froid. Alors sous les feux des projecteurs, tour tour le sdf meut, indifre, aggace. Des invisibles, que les maraudeurs dcident, de rendre visibles toute lanne, darracher leur vie en pointill.
Ces acteurs de terrains tmoignent d'une augmentation de ces publics fragiliss voire trs fragi-liss. Ces publics se diversifient galement ; les situations se complexifient ; leur prise en charge devient un casse-tte pour les pouvoirs publics. Nanmoins, des actions, des offres structurelles, des dispositifs ad-hoc sont mis progressivement en place.
La loi au droit au logement opposable, Dalo de mars 2007, dsigne ltat comme garant du droit au logement, lui assignant une obligation de rsultat et non plus seulement de moyen. En outre, cette loi modifie le cadre daccueil des personnes hberges, en interdisant toute remise la rue non souhaite et en augmentant les places de stabilisation et dinsertion. Elle instaure ainsi le principe de continuit dans la prise en charge. Toute personne accueillie dans une structure dhbergement durgence doit pouvoir y demeurer ds lors quelle le souhaite, jusqu ce quune orientation lui soit propose. Cette orientation est effectue vers une structure dhbergement stable ou de soins ou vers un logement adapt la situation article 4 de la loi n2007-290 du 05 mars 2007 instituant le droit au logement oppo-sable et portant diverses mesures en faveur de la cohsion sociale, dite loi Dalo.
Les morts la rue Depuis plusieurs annes, le Collectif Les Morts de la Rue recense les dcs des personnes qui ont vcu la rue, des per-sonne en situation de rue, soit des personnes sans chez soi, ayant dormi principalement dans les trois derniers mois dans un endroit inconnu ; soit des probablement sans chez soi, cest--dire dans un centre dhbergement col-lectif gratuit ou faible participation ou dans un logement squatt ou dans le logement dun tiers ou dans un htel (hors situation prenne) ; soit des hbergs, dans un lieu non prvu pour lhabitation ou dans un centre dhbergement durgence ou dans tout type dhbergement allou afin de pallier une urgence ; soit des personne anciennement sans chez soi, nayant pas dormi principalement dans les lieux prcits dans les trois derniers mois mais ayant dj rpondu la dfinition dune personne sans chez soi.Au 30 juin 2013, le CMDR recensait 210 dcs confirms survenus en France en 2013.196(93,3%)personnessanschezsoiet14ancien-nementsanschezsoidcdesenFranceen2013 ;106(50,5%)personnesdcdesenIle-de-France(IDF).
Pour comparaison, la mme date en 2012, le CMDR recen-sait 145 dcs confirms survenus en France en 2012, soit une augmentation de 45 % du nombre de dcs signals.Age moyen de mortalit des sans abri : environ 48 ans, en comparaison lesprance de vie nationale est denviron 80 ans.La source de signalement:En IDF, les sources principales de signalement restent les
institutions (43,4 %) et les associations (33,0 %) ;En province, prs de deux tiers des dcs ont t appris
travers les mdia et 29,8 % par des associations. En 2012, 49,0 % des dcs survenus en province avaient t signals par des associationsau moment de lcriture du rapport, mais seulement 28,0 % au 30/06/2012. Cette diffrence tient au fait que plusieurs collectifs locaux daccompagne-ment des morts de la rue transmettent les informations concernant les dcs dans leur ville dans les semaines pr-cdant lhommage collectif automnal.
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2. Lorganisation progressive des rponses
Lobjectif majeur des pouvoirs publics comme des acteurs de terrain est doffrir des moyens de sorties de rue. Une palette de dispositif, (maraudes), de service (accueil de jour) et de structure (hbergement durgence) sest progressivement constitue.
Les rponses immdiates, la veille socialeCe dispositif permet de raliser le premier contact et le premier accueil des personnes sans abri, de leur procurer des aides matrielles (douche, vestiaire, restauration) et une orientation vers un hbergement. Ce dispositif recouvre les missions remplies par diverses plateformes telles que :Les services intgrs daccueil et dorientation (SIAO), qui constituent des plateformes mettant
en rseau les dispositifs daccueil, dhbergement, dinsertion et daccs au logement ;Les services daccueil et dorientation (SAO) ;Le 115, numro vert pour les sans abri 24h/24 dans lensemble des dpartements ;Les Samu sociaux et autres quipes mobiles dont le principe est daller vers les personnes les
plus exclues afin dtablir un premier contact et proposer le cas chant, une orientation vers les accueils de jour, dont les missions principales sont de proposer un premier accueil inconditionnel et des aides matrielles, alimentaires, sanitaires ;Les maraudes.
Les rponses varient selon plusieurs facteurs notamment :Les publics Avec ou sans papier ;Avec ou sans solution dhbergement ;Isol(e) ou en groupe.Ensuite peuvent sadjoindre ces profils des caractristiques de rue, tels que les conduites addic-tives, des problmatiques psychiatriques, des personnes trs exclues, souvent nomms les grands casss, souvent enkysts dans la vie la rue avec des parcours chaotique dinsertion.
Les temps de vie la rue et des degrs plus ou moins forts dexclusionPlus les personnes rencontres sont marginalises et/ou ont vcu sur une longue priode la rue, plus les demarches de rinsertion sont compliques, il faut alors adapter des dispositifs de manire individualise, des parcours de soin ddis, les programmes dinsertion par la travail particuliers (exemple des dispositifs premires heures), une structure avec une petite capacit et un accompagnement social ressr, type pension de famille.
Les temps sociaux Entre la nuit et le jour ;Entre lurgence immdiate et les prises en charge dans un parcours dinsertion sur le long terme ;Entre les besoins primaires et les parcours de soin.
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2.1. Les maraudes Le maraudeur est celui qui va la rencontre des personnes la rue, celles qui ne font plus la dmarche daller vers les dispositifs existants. Laction maraude est devenu progressivement une action dtermine. Lobjectif principal tait de faire voluer un travail humanitaire principa-lement de nuit vers une maraude dintervention sociale couvrant toute lamplitude de la journe, de la soire et de la nuit. Les maraudes dintervention sociale sont multiples, de la maraude ins-titutionnelle la maraude paroissiale. Elles se rendent tout au long de lanne la rencontre des personnes sans-abri. Le travail social de rue sinscrit dans une interaction forte entre les activits dhbergement durgence et lhbergement dinsertion, les accueils de jour, les actions transversales (sant, emploi, formation, animation).
Le SamuSocial de Paris mis en uvre en 1993 par Xavier Emmanuelli, propose et dveloppe une approche profes-sionnelle pour lutter contre lexclusion lorigine des per-sonnes dites isoles , mais galement aujourdhui des personnes en famille sans domicile fixe. tout moment, de jour comme de nuit, le SamuSocial de Paris oriente les personnes sans domicile fixe vers le dispositif parisien daide sociale. Il recherche la rponse individualise, la plus adap-te leur situation de dtresse, grce un numro national dpartementalis durgence et daccueil des personnes sans abri, le 115. Ce numro tlphonique durgence est gratuit et accessible 24 heures/24, 7 jours/7.
Les quipes des Maraudes du SamuSocial assument trois fonctions dans le cadre de leur activit : la maraude signale-ments (traitement des signalements des associations, insti-tutions ou des particuliers parvenant au numro durgence 115 de Paris), la maraude de veille sanitaire et sociale des usagers connus en situation de rue et la maraude qualifie de pure qui permet daller la rencontre des personnes qui nont plus la capacit de recourir aux diffrents dispositifs.
La charte thique et le dispositif de coordination des maraudes en septembre 2008Une trentaine dassociations intervenant avec des quipes mobiles de rue ont ralis une charte intitule thique & maraude , en collaboration avec lAssistance publique Hpitaux de Paris (AP-HP) et le dpartement de recherche en thique de lUniversit de Paris Sud 11, ainsi que des reprsentants de la Mairie de Paris et de la Ddass.Cette charte fixe un socle de principes qui ont vocation guider laction des quipes mobiles quels que soient leur composition, leur mode et leurs territoires dintervention. Elle pose des questions essentielles : jusquo intervenir,
comment appliquer le principe de non-abandon tout en reconnaissant les choix des personnes rencontres, etc. ? Elle prconise une certaine prparation et un suivi des inter-venants et prne, la complmentarit entre bnvoles et professionnels.Lentre en contact avec les personnes sans-abri ncessite beaucoup de tact et de dlicatesse. Ce contact est ritua-lis par des techniques dapproche : distance/position accroupie/gestes de politesse.
Le Dispositif de la coordination des maraudes en quatre secteurs est en uvre depuis 2011 Paris.A la suite de la rdaction du cahier des charges relatif la coordination des maraudes et celle de la Charte thique & Maraude, puis des recommandations du Groupe oprationnel de coordination de lhbergement durgence (GOCHU), la Prfecture de Paris et la Ville de Paris ont dcid de mettre en place une mission de coordination des maraudes, selon de multiples objectifs :Avoir la garantie daucune zone non couverte ;Avoir une couverture horaire satisfaisante, notamment au petit matin ;viter les doublons des interventions des maraudes et surtout optimiser le service rendu aux
personnes en situation de prcarit et derrance.
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Le pilotage de la mission de coordination des maraudes est assur conjointement par la Direc-tion rgionale et interdpartementale de lhbergement et du logement (Drihl) et le Secrtariat Gnral de la Ville de Paris, notamment par sa mission Sdf. La rpartition gographique stablit en quatre zones :Le secteur Nord (9e, 10e, 18e et 19e arrondissements) confi lassociation Emmas ;Le secteur Sud (5e, 6e, 7e, 13e et 14e arrondissements) confi lassociation Les Enfants du Canal ;Le secteur Centre et Est (1er, 2e, 3e, 4e, 11e, 12e et 20e arrondissements) confi lassociation
Aux Captifs la Libration ;Le secteur Ouest (8e, 15e, 16e et 17e arrondissements) confi lassociation Aurore.
Cette coordination concerne ce quil est maintenant convenu dappeler les maraudes dintervention sociale ( diffrencier des maraudes durgence sociale faites par le Samu social ou par la BAPSA). Les maraudes dintervention sociale sont des maraudes sectorises et rgulires qui ont pour objectif dinitier un accompagnement social pour les personnes les plus dsocialises.
Les maraudes spcialises
Les maraudes spcialises se distinguent des maraudes dintervention sociale dans les sens o elles sapparentent davantage des dispositifs dinterventions durgence sociale dont lobjectif est de rpondre des besoins plus ponctuels et spcifiques (psychiatrie, prostitution, addiction, etc.). Quelques exemples parisiens :Depuis novembre 1997, leRseauSouffrancesetPrcarits intervient en partenariat avec le Samusocial de Paris en mettant disposition sur le terrain une quipe mobile psychosociale. Cette dernire intervient auprs des personnes la rue signales par les quipes du Samusocial de Paris, dans les Centres dHbergement dUrgence et les Lits Halte Soins Sant et effectue un travail de soutien auprs des quipes.Le rseau psychiatrie prcarit parisien est compos de six quipes mobiles et dun PASS-Psy. Sa voccation est daller au devant des personnes en situation de prcarit et dexclusion afin de faciliter leur accs aux soins et aux droits. Le rseau fait le lien entre les services de psychiatrie, les professionnels de sant et ceux du secteur social.EquipeMobileSantMentale&PrcaritdelhpitaldeMaison-Blanche. Lquipe inter-vient sur demande dun service, dune quipe, des fins dvaluation des personnes et dorientation vers des soins si ncessaire. Aux cours de ses maraudes, elle distribue des repas chaud.Le SMES de Sainte-Anne du professeur Mercuel pour la prise en charge psychiatrique. Depuis sa cration en 2001, ce service psy va la rencontre des personnes la rue et des institutions sociales qui les accueillent.
EmmasNORD
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Aux captifs,la libration
CENTRE-EST
Les enfantsdu canal
SUD
AuroreOUEST
Sectorisation de la coordination des Maraudes
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LesPASS -Permanence daccs aux soins de sant - des hpitaux de secteurDes quipes duRecueilsocialdelaRATP maraudent quotidiennement dans les principales stations de mtro de la capitale. Leur mission principale est de rcuprer les SDF et de les emmener grce un bus spcial au centre dhbergement de Nanterre.Des structures dalcoologie : Cap14, Anpaa, Croix-Rouge travers ses maraudes, lassociation Coordination Toxicomanies va spcifiquement la rencontre des usagers de drogues en errance et des autres publics consommateurs prsents sur lespace public. Aprs une prise de contact, elle juge ltat de la personne et loriente vers une structure adapte.LquipeBociek est une quipe mobile dintervention psychosociale destination des migrants des pays dEurope de lEst en situation derrance et de grande prcarit vivant Paris.Plate-formeMineursFranceTerredAsile (FTDA) Aprs reprage des mineurs isols, lasso-ciation leur propose un lieu daccueil de jour. Elle sadresse spcifiquement aux jeunes mineurs isols trangers gs de 16 18 ans.Lquipe Mobile de Lutte contre la Tuberculose, a pour activit principale, la mise labri des personnes sans domicile fixe tuberculeuses, la dlivrance quotidienne et supervise du traitement (DOT) jusqu son terme. La lutte contre la tuberculose a fait lobjet dun programme rgional 2008/2011 inscrit dans le plan rgional de sant publique en Ile-de-France. Il cible les publics prioritaires les plus risque de tuberculose dont les personnes en situation de prcarit et les per-sonnes migrantes originaires de pays en forte endmie tuberculeuse. Le plan stratgique rgional de sant 2012-2016 reconduit cette lutte comme axe prioritaire. Le dispositif existant Paris sest tendu un plan rgional le 1er juillet 2010 afin de renforcer la lutte contre la tuberculose au sein des populations qui ne restent pas cantonnes la seule ville de Paris.
Les sans abri et la psychiatrie : un sans-abri francilien sur trois souffre de troubles psychiatriquesLenqute Samenta de 2009 a confirm la mauvaise sant mentale des SDF et la surreprsentation des troubles psy-chiatriques svres dans la rue. Un tiers des sans-abri franci-liens souffre de troubles psychotiques (13 % de la population sonde, avec 8,4 % de schizophrnie), de troubles de lhumeur et troubles dpressifs svres (6,5 %) et enfin, de troubles anxieux (12,2 %). Aujourdhui, un sans-abri
sur trois prsente au moins une addiction lalcool, une drogue ou un mdicament dtourn de son usage. Face tel constat, reste la sempiternelle question : la rue rend-elle fou ou bien le sans abri se retrouve-t-il la rue parce quil trane une fragilit mentale ou une pathologie psychiatrique prexistante ?
Les consquences nfastes du non ou mal logement sont nombreuses : puisement, stress, mau-vaise alimentation, difficults face lhygine, difficults dobservance de traitements, problmes daddictions ou de sant mentale.
une maraude cynophile
Les personnes avec chien sont gnralement dans la non demande sachant quelles sont exclues demble des structures daccueil et dhbergement classique. Pour que lanimal ne soit plus un frein linsertion et vcu comme une source supplmentaire dexclusion, les enfants du canal mne une action de rue pour aller la rencontre des jeunes accompagns de chien(s) qui ne frquentent pas habituellement les circuits sociaux traditionnels. Un chenil social est mis la disposition en journe et exceptionnellement la nuit pour les personnes en dmarches administratives, hospita-lises, en formation, en emploi ou autres Le binme mobile des enfants du canal, maraude sur lensemble du territoire parisien et est rattach laccueil de jour du busabri.
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2.2. Des rponses structurelles - de nuit et de jour Laccueil de nuit
Avoir un toit, est un droit, droit raffirm par la loi Dalo, Droit au logement Opposable, vot en 2007. La Ville de Paris a mis en place diffrents dispositifs afin de prvenir les expulsions. Somme toute, pour ceux qui nont pas ou plus de toit, lhbergement durgence est un premier pas dans la voie de linclusion sociale.
Comptence de ltat, lhbergement regroupe trois types de prise en charge :Lhbergement durgence ;Lhbergement de stabilisation ;Lhbergement dinsertion.
Laccs lhbergement durgence nest pas libre, il faut sadresser au 115 ou aux professionnels qui ont accs au SIAO-UP (Systme Intgr dAccueil et dOrientation Urgence de Paris) qui est charg de recenser lensemble des places disponibles de la capitale afin den faciliter lattribution.
LhbergementIl sagit du premier stade de lintervention publique, lobjectif consitant apporter une solution immdiate une demande urgente.
Lhbergement durgence assure un accueil inconditionel, cest--dire sans conditions rgle-mentaires de ressources, sans slection des publics accueillis et notamment sans condition de rgularit de sjour.
Lhbergement durgence est constitu de :Places durgence en centre dhbergement ddi. Les CHU ont pour mission daccueillir les
personnes en grande difficult en leur offrant un lit, un repas, la possibilit de se laver et de ren-contrer un mdecin et un travailleur social. Ils accueillent sans condition et dans la limite des places disponibles, toute personne majeure en ayant fait la demande auprs du 115 ;Places en centre dhbergement et de rinsertion sociale, CHRS et de nuiteshtelires. Ce
dispositif se caractrise par une prise en charge immdiate et inconditionnelle de toute personne. Depuis 2006, il existe des lits halte soin sant (LHSS) assurant un maillage social et mdical en proposant des hbergements des usagers venant de la rue ou sortant de lhpital et dont ltat de sant ncessite un temps de repos ou de convalescence.
Lhbergement de stabilisation est ouvert 24h/24 avec un accompagnement social et doit permettre aux personnes loigns de linsertion, de se stabiliser et de favoriser leur orientation ultrieure vers des structures adaptes leur situation. Ce dispositif convient plus spcifiquement des personnes qui ont un pass plus ou moins long dans le dispositif dhbergement et qui utilise rgulirement lhbergement durgence.
Lhbergement dinsertion, essentiellement des CHRS, permet daider les personnes recouvrer leur autonomie personnelle et sociale. Ladmission dans ce type de structure est faite pour une dure dtermine et renouvelable. Lobjectif tant in fine, que le ou la bnficiaire accde le plus rapidement possible une insertion durable en milieu ordinaire.
Les Cada assurent laccueil, lhbergement et laccompagnement social et administratif des de-mandeurs dasile pendant la dure dinstruction de leur dossier lOfpra et la Cnda.
Paris reste un cas particulier et paroxystique par limportance et pourtant linsuffisance de son offre daccueil en nombre de places dhbergement durgence. La Ville de Paris a d faire face galement limage rebutoir des dortoirs, o tout type de violence se cotoient avec la promiscuit et la salet Une ambitieuse politique dhumanisation des lieux daccueil parisien est mene afin doffrir une qualit daccueil adquat de nouveaux publics.
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HBERGEMENT
ACC
SOF
FRE
STRU
CTUR
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Aucune condition de ressourcesni bail, ni titre doccupationPas de loyer, pas de droit au maintien dans les lieuxParticipation ventuelle des personnesPas daide personnelle au logement
Hbergement durgenceLe giteSouvent le repas
Dure : transitoire, brve
Centre daccueil de journuites dhtelCHUALT, Logements en diffusconventionns lALT
Hbergement dinsertionLe logement et laccompagnement en fonction dun projet dinsertion
Dure : plus longue
CHRSHtel socialCADAALTAide logement temporaire
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Moussy-le-Vieux
Saint-SouppletsSaint-Mard
Montge-en-GoleMauregard
Villeneuve-sous-Dammartin Juilly
Le Mesnil-Amelot Thieux
Cuisy
Le Plessis-lvqueVinantes Le Plessis-
aux-BoisNantouillet
Compans
Iverny
VilleroySaint-Mesmes Chauconin-Neufmontiers
CharnyMessyGressy
Charmentray Trilbardou
Claye-Souilly Fresnes-sur-Marne
Prcy-sur-Marne
Vignely
Annet-sur-Marne
LeschesLe PinVillevaude
Jablines
Esbly
Coupvray
Magny-le-Hongre
Serris Bailly-Romainvilliers
Jossigny
Ferriresen-Brie Villeneuve-
Saint-Denis
Favires
Pontcarr
Gretz-Armainviliers
Tournan-en-BrieFrolles-Attily
Chevry-Cossigny
ChtresPresles-en-Brie
Liverdy-en-Brie
Grisy-Suisnes
CourquetaineCoubert
Ozouer-le-Voulgis
vry-Grgy-sur-Yerres Solers
Mitry-Mory
Villeparisis
Courtry
Carnetin
Chalifert
Chelles
Thorigny-sur-Marne
Dampmart
Brou-sur-Chantereine
Pomponne
ChessyMontevrainLagny-
sur-MarneVaires-sur-Marne Saint-Thibault-des-Vignes
Torcy
Chanteloupen-Brie
Gouvernes
Champs-sur-Marne
Noisiel
Conches-sur-Gondoire
GuermantesBussy-
Saint-MartinBussy-
Saint-GeorgesLognes Collgien
merainville Croissy-Beaubourg
Pontault-Combault
Roissy-en-Brie
Ozoir-la-Ferrire
Lsigny
Servon
Brie-Comte-Robert
Combs-la-Ville
Gometz-la-Ville
Les Molires
Boullay-les-Trous
Saint-Jean-de-Beauregard
BivresVerrires-le-Buisson
SaclayWissous
IgnyParay-Vieille-Poste
Villiers-le-BcleMassy
Vauhallan
YerresPalaiseauCrosne
Athis-MonsVigneux-sur-Seine
Saint-AubinChilly-
Mazarin
MontgeronOrsayGif-sur-Yvette
ChamplanMorangis
BrunoyVillebon-sur-Yvette
Bures-sur-Yvette
Longjumeau pinay-sous-Snart
Saulx-les-Chartreux
Savigny-sur-Orge
Draveil
Boussy-Saint-Antoine
Juvisy-sur-Orge
Les UlisVarennes-JarcyVillejust
Quincy-sous-Snart
Gometz-le-Chtel pinay-
sur-Orge
Viry-ChtillonBallainvilliers
Soisy-sur-SeineNozay Grigny
La Ville-du-Bois
Feucherolles
Saint-Nom-la-Bretche
Noisy-le-RoiChavenay
Bailly
Rennemoulin
Saint-Forget
Dampierre-en-Yvelines
SenlisseChoisel
Conflans-Sainte-Honorine
Triel-sur-Seine
Maurecourt
Andrsy
Chanteloup-les-Vignes
Achres
Saint-Germain-en-Laye
Vernouillet
Mdan Maisons-Laffitte
Carrires-sous-Poissy
Poissy
SartrouvilleVillennes-sur-Seine
Orgeval
Le Mesnil-le-Roi
Houilles
Montesson
Carrires-sur-Seine
Chambourcy
Aigremont Chtou
Le VesinetLe Pecq
Fourqueux
Croissy-sur-Seine
Le Port-Marly
Mareil-Marly
Marly-le-Roi
L'tang-la-Ville Louveciennes Bougival
La Celle-Saint-Cloud
Villepreux
RocquencourtLe Chesnay
Les Clayes-sous-Bois Fontenay-
le-Fleury
VersaillesSaint-Cyr-
Lcole ViroflayBois-dArcy
Trappes
Montigny-le-Bretonneux
Vlizy-Villacoublay
Guyancourt Buc Jouy-en-Josas
Les Loges-en-JosasVoisins-
le-Bretonneux
Magny-les-Hameaux
Toussus-le-Noble
ChteaufortSaint-Lambert
Milon-la-Chapelle
Chevreuse Saint-Rmy-ls-Chevreuse
Fontenay-en-Parisis LouvresCourdimanche
Chennevires-ls-Louvres
Le Plessis-Gassot
piais-ls-Louvres
BouquevalBoisemont
Roissy-en-FranceLe Thillay
Vaudherland
Saint-Ouen-lAumone
Cergy zanville
Taverny
BouffemontBessancourt
Domont Goussainvillecouen
Saint-Leu-la-Fret
Vaural
Saint-Prixragny Pierrelaye
Neuville-sur-Oise
Herblay
MontlignonPiscopJouy-
le-Moutier
Beauchamp
Andilly
Villiers-le-Bel
Saint-Brice-sous-Fret
Gonesse
Montmorency
Le Plessis-Bouchard
Sarcelles
Montigny-les-Cormeilles
EaubonneMargency
Franconville Soisy-sous-Montmenrency
Ermont Arnouville-ls-Gonesse
Groslay
Cormeilles-en-Parisis
La Frette-sur-Seine Sannois
Deuil-la-Barre Garges-
ls-GonesseBonneuil-en-France
MontmagnyEnghien-les-BainsSaint-
GratienArgenteuil
Bezons
Gennevilliers
Villeneuve-la-Garenne
Bois-Colombes
La Garenne-Colombes
Colombes
Clichy
pinay-sur-Seine
L'le-Saint-Denis
Asnires-sur-Seine
Courbevoie Levallois-PerretNeuilly-sur-SeinePuteaux
Suresnes
Nanterre
Villetaneuse
Pierrefitte-sur-Seine
Stains
Saint-DenisLa Courneuve
Saint-Ouen
Aubervilliers
Dugny
Le BourgetLe Blanc-
Mesnil
Drancy
Tremblay-en-France
Villepinte
Aulnay-sous-Bois
Sevran
Livry-Gargan
Les Pavillons-sous-Bois
Coubron
Vaujours
Clichy-sous-Bois
MontfermeilLe Raincy
Villemomble
Gagny
Bondy
Rosny-sous-Bois
Gournay-sur-Marne
Neuilly-sur-Marne
Neuilly-Plaisance
Fontenay-sous-Bois
Bry-sur-Marne
Le Plessis-Trvise
Noisy-le-Grand
Villiers-sur-Marne
Champigny-sur-Marne
Chennevires-sur-Marne
Saint-Maur-des-Fosss
Nogent-sur-Marne
Le Perreux
Joinville-le-Pont
Ormesson-sur-Marne La Queue-en-Brie
Noiseau
Sucy-en-Brie
Bonneuil-sur-Marne
Crteil
Bobigny
Pantin
Le Pr-St-Gervais
Les Lilas
Noisy-le-Sec
Romainville
Bagnolet
Montreuil
Vincennes
Saint-Mand
Maisons-Alfort
Ivry-sur-Seine
Charenton-le-Pont
Saint-Maurice
AlfortvilleLe Kremlin-
Bictre
Vitry-sur-Seine
Gentilly
Arceuil
VillejuifCachan
MalakoffMontrouge
VanvesIssy-les-
Moulineaux
Clamart
Chtillon Bagneux
Fontenay-aux-Roses
Le Plessis-Robinson Sceaux
Bourg-la-Reine
Chtenay-Malabry
L'Ha-les-Roses
Chevilly-Larue
Fresnes
RungisAntony
Thiais
Orly
Choisy-le-Roi
Villeneuve-le-Roi
Ablon-sur-Seine
Villeneuve-Saint-Georges
Valenton
Limeil-Brvannes Boissy-Saint-Lger Marolles-
en-BrieSanteny
Villecresnes
Mandres-les-Roses
Prigny-sur-Yerres
Marnes-la-Coquette
Boulogne-BillancourtSaint-Cloud
GarchesVaucresson
Rueil-Malmaison
Ville-d'Avray
Chaville
Svres
Meudon
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Hbergement durgenceen Ile-de-FranceNombre de places
Source : FINESS
Moins de
De
De
Plus de
Type de structure
Centre dAccueil des Demandeurs dAsileCentre dHbergement et de Rinsertion Sociale
Centre dHbergement dUrgence
Centre Provisoire dHbergement
Hbergement durgenceen Ile-de-France
Source : FINESS
Centre dAccueil des Demandeurs dAsileCentre dHbergement et de Rinsertion Sociale
Centre dHbergement dUrgence
Centre Provisoire dHbergement
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Le logement temporaireContrairement lhbergement, le logement temporaire permet de bnficier dun vritable sta-tut doccupation : la personne est titulaire dun bail ou dun titre doccupation et bnficie dune garantie de maintien dans les lieux. Ce statut ouvre le droit aux aides personnelles au logement.
Maison relais ou pension de familleLes maisons-relais et pensions de famille permettent galement de loger des personnes les plus marginalises, cest--dire en situation disolement, de grande exclusion et dont laccs un logement autonome apparait dans limmdiat peu prfrable. Forme de logement autonome, les maisons relais ou pension de famille associent des logements privatifs et des locaux collectifs.
Les rsidences socialesLes rsidences sociales sont des structures dhbergement collectif de type logement foyer, chambres ou logements individuels, conventionn lAPL et accompagn obligatoirement dun projet social.
Les foyers de jeunes travailleurs, FJT et les foyers de travailleurs migrants, FTM sapparentent galement des logements foyers mais sans projet social. Nanmoins, aprs rhabilitation ces structures se transforment progressivement en rsidence sociale.
LOGEMENT TEMPORAIRE
ACC
SOF
FRE
BN
FICIA
IRES
Statut doccupation rel pour loccupant (bail)Loyer ou redevanceAide personnelle au logement Aide du Fonds Solidarit logement FSL pour laccs ou le maitien dans les lieuxGarantie de maintien dans les lieux
Rsidence socialeForme de logement foyerEspaces privatifs + espaces collectifsLogement meubl
Dure 6 mois 2 ans
Personne ou famille en difficult sociale et/ou conomique
Maison relaisPetite structureForme plus rduite de rsidence sociale
En fonction des besoins de la personne
Sous locationLogement de parc social ou privAccompagnement social
Dure variable
Personne fragiliseFaible niveau de ressourcesSituation disolement et dexclusion lourdeDifficult daccder un logement autonome
Personne ou famille en difficult sociale et/ou conomique
Cf.:renvoilanoteApurn59,Parisetlecentredelagglomrationparisienneaucurdelhbergement et du logement temporaire, http://www.apur.org/sites/default/files/documents/hebergement_logement_temporaire.pdf
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Moussy-le-Vieux
Saint-SouppletsSaint-Mard
Montge-en-GoleMauregard
Villeneuve-sous-Dammartin Juilly
Le Mesnil-Amelot Thieux
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Le Plessis-lvqueVinantes Le Plessis-
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CourquetaineCoubert
Ozouer-le-Voulgis
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DampmartBrou-sur-Chantereine
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ChessyMontevrain
Lagny-sur-MarneVaires-
sur-Marne Saint-Thibault-des-Vignes
Torcy Chanteloupen-BrieGouvernes
Champs-sur-Marne
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GuermantesBussy-
Saint-MartinBussy-
Saint-GeorgesLognes Collgien
merainville Croissy-Beaubourg
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Saint-Aubin Chilly-Mazarin
MontgeronOrsayGif-sur-Yvette
ChamplanMorangis
BrunoyVillebon-sur-Yvette
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Longjumeau pinay-sous-Snart
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Les Ulis Varennes-JarcyVillejust
Quincy-sous-Snart
Gometz-le-Chtel pinay-
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Viry-ChtillonBallainvilliers
Soisy-sur-SeineNozay Grigny
La Ville-du-Bois
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Saint-Nom-la-Bretche
Noisy-le-RoiChavenay
Bailly
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Maurecourt
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Mdan Maisons-Laffitte
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L'tang-la-Ville Louveciennes Bougival
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Le ChesnayLes Clayes-sous-Bois Fontenay-
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Vlizy-Villacoublay
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ChteaufortSaint-Lambert
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Fontenay-en-Parisis LouvresCourdimanche
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Roissy-en-FranceLe Thillay
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DomontGoussainville
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Franconville Soisy-sous-Montmenrency
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MontmagnyEnghien-les-BainsSaint-
GratienArgenteuil
BezonsGennevilliers
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Noisy-le-Grand
Villiers-sur-MarneChampigny-
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Le Perreux
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Ormesson-sur-Marne La Queue-en-Brie
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Bonneuil-sur-Marne
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BobignyPantin
Le Pr-St-Gervais
Les Lilas
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Charenton-le-Pont
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Marnes-la-Coquette
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GarchesVaucresson
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Logements temporairesen Ile-de-France
Source : FINESS
Foyer Jeunes Travailleurs
Foyer Travailleurs Migrants
Maison Relais
Rsidence Sociale
Logements temporairesen Ile-de-FranceNombre de places
Source : FINESS
Moins de
De
De
Plus de
Type de structure
Maison Relais
Rsidence Sociale
Foyer Jeunes Travailleurs
Foyer Travailleurs Migrants
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nombre de places
Source:Finess,1erjuin2012.
Hbergement Logement temporaire
Dpartement CADA CHRS CHU CPH total FJT FTM MR RS total Ensemble
75 430 4330 3158 300 8218 1983 6880 728 7095 16686 24904
77 365 1355 0 0 1720 130 0 35 3615 3780 5500
78 388 787 199 0 1374 305 3386 22 2287 6000 7374
91 451 593 298 60 1402 439 3314 46 2477 6276 7678
92 299 1023 343 0 1665 337 5195 188 3439 9159 10824
93 508 1178 480 0 2166 1653 9640 177 5381 16851 19017
94 347 729 619 100 1795 841 4636 97 4889 10463 12258
95 545 503 317 0 1365 285 3361 95 2991 6732 8097
Paris Petite couronne 1584 7260 4600 400 13844 4814 26351 1190 20804 53159 67003
IDF 3333 10498 5414 460 19705 5973 36412 1388 32174 75947 95652
% en ligne Hbergement Logement temporaire
Dpartement CADA CHRS CHU CPH total FJT FTM MR RS total Ensemble
75 1,7% 17,4% 12,7% 1,2% 33,0% 8,0% 27,6% 2,9% 28,5% 67,0% 100%
77 6,6% 24,6% 0,0% 0,0% 31,3% 2,4% 0,0% 0,6% 65,7% 68,7% 100%
78 5,3% 10,7% 2,7% 0,0% 18,6% 4,1% 45,9% 0,3% 31,0% 81,4% 100%
91 5,9% 7,7% 3,9% 0,8% 18,3% 5,7% 43,2% 0,6% 32,3% 81,7% 100%
92 2,8% 9,5% 3,2% 0,0% 15,4% 3,1% 48,0% 1,7% 31,8% 84,6% 100%
93 2,7% 6,2% 2,5% 0,0% 11,4% 8,7% 50,7% 0,9% 28,3% 88,6% 100%
94 2,8% 5,9% 5,0% 0,8% 14,6% 6,9% 37,8% 0,8% 39,9% 85,4% 100%
95 6,7% 6,2% 3,9% 0,0% 16,9% 3,5% 41,5% 1,2% 36,9% 83,1% 100%
Paris Petite couronne 2,4% 10,8% 6,9% 0,6% 20,7% 7,2% 39,3% 1,8% 31,0% 79,3% 100%
IDF 3,5% 11,0% 5,7% 0,5% 20,6% 6,2% 38,1% 1,5% 33,6% 79,4% 100%
% en colonne Hbergement Logement temporaire
Dpartement CADA CHRS CHU CPH total FJT FTM MR RS total Ensemble
75 12,9% 41,2% 58,3% 65,2% 41,7% 33,2% 18,9% 52,4% 22,1% 22,0% 26,0%
77 11,0% 12,9% 0,0% 0,0% 8,7% 2,2% 0,0% 2,5% 11,2% 5,0% 5,8%
78 11,6% 7,5% 3,7% 0,0% 7,0% 5,1% 9,3% 1,6% 7,1% 7,9% 7,7%
91 13,5% 5,6% 5,5% 13,0% 7,1% 7,3% 9,1% 3,3% 7,7% 8,3% 8,0%
92 9,0% 9,7% 6,3% 0,0% 8,4% 5,6% 14,3% 13,5% 10,7% 12,1% 11,3%
93 15,2% 11,2% 8,9% 0,0% 11,0% 27,7% 26,5% 12,8% 16,7% 22,2% 19,9%
94 10,4% 6,9% 11,4% 21,7% 9,1% 14,1% 12,7% 7,0% 15,2% 13,8% 12,8%
95 16,4% 4,8% 5,9% 0,0% 6,9% 4,8% 9,2% 6,8% 9,3% 8,9% 8,5%
Paris Petite couronne 47,5% 69,2% 85,0% 87,0% 70,3% 80,6% 72,4% 85,7% 64,7% 70,0% 70,0%
IDF 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
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19
Laccueil de jourLa solidarit reste une priorit absolue de laction municipale, le soutien aux parisiens les plus vulnrables, se dcline de multiples faons. Les premires difficults rencontres notamment en situation de grande prcarit, rside souvent dans le sentiment disolement ressenti face aux problmes qui saccumulent. Trouver la bonne porte, pour effectuer les dmarches peut savrer compliqu et parfois mme kafkaen.
Les personnes mises labri sont orientes par les organismes sociaux partenaires: les Permanences Sociales dAccueil, les Espaces Solidarit et Insertion de la ville, lUnit dAssistance aux Sans Abris, le 115, le Systme Intgr dAccueil et dOrientation et la Brigade dassistance aux personnes sans abri Les espace daccueil de jour restent inconditionnel et permettent de faire valoir ses droits, entamer des dmarches de resocialisation, proposer des services sanitaires voire mdicaux
SaintDenis
Asniressur Seine AubervilliersSaint
Ouen
Bobigny
Pantin
Clichy
La GarenneColombes
Courbevoie
LevalloisPerret
Neuillysur Seine
Puteaux
LesLilas
Le Pr StGervais
BOIS DEBOULOGNE
Bagnolet
BoulogneBillancourt
SaintMand
BOIS DEVINCENNES
Issy lesMoulineaux
Charentonle PontVanves
Ivry surSeine
Malakoff
Meudon
Montrouge
GentillyClamart AlfortvilleLe Kremlin
BictreArcueilChatillon Bagneux km
Structures daccueil de jour disposition des parisiensen grande difficult en 2014
Structures daccueil
Bains-douches
Espace Solidarit Insertion(ESI)Permanence Social dAccueil(PSA)
Dispositifs spcialiss
Source : Apur Guide Solidarit
Se soigner
Soccuper de soi
Sorienter
Se nourrir
Principaux quipements
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Le guide Solidatit ParisConfront des difficults, voire une situation durgence la Ville de Paris dite tous les ans le guide Solidarit. La nouvelle dition 2013 a t repense, rorganise et enrichie afin de sadresser de manire directe aux personnes sans abri, mais galement de nouveaux publics comme les tra-vailleurs prcaires, les personnes mal loges ou encore les femmes seules avec enfant. Il offre plusieurs rubriques th-matiques, sous forme de questions et de rponses concrtes: Sorienter, se nourrir, se loger, se rinsrerUne nouvelle rubrique Soccuper de soi , prsente les
services et les activits contribuant la qualit de vie et la prservation de la dignit ;La rubrique Se soigner , a t renforce avec une prsen-
tation exhaustive de laccs aux soins Paris, ainsi que de la prise en charge psychologique et psychiatrique ;Deux pages ont t ajoutes en anglais afin de rendre les
dispositifs accessibles aux personnes migrantes et deman-deurs dasile ;Un plan de mtro intgr, pour faciliter le reprage des
structures et le dplacement dans Paris.
Une version estivale a galement t diffuse en t 2013, avec une nouvelle rubrique de circonstance, Se rafraichir .
Ouverture dun 7e restaurant solidaireDbut janvier 2014, louverture dun 7e restaurant solidaire dans le quartier des Epinettes (17e) permettra chaque soir 150 personnes, en particulier des familles vivant lhtel et des personnes ges prcaires, de bnficier de repas qui-librs dans un cadre accueillant. Ce sont ainsi plus de 1000 personnes qui reoivent un repas chaque soir et toute lanne
dans un des sept restaurants solidaires (5e, 8e, 10e, 11e, 14e, 17e et 20e arrondissements).En projet galement, un accueil de jour renforc Les Espaces Solidarits Insertion qui garantissent la mise labri en journe des SDF auront leurs horaires largis en semaine et tendus au week-end.
Les lieux o trouverez de laide administrativeParis dtient une particularit dtre la fois une commune et un dpartement. Elle propose diffrentes strucutres, les SSDP, services sociaux dpartementaux polyvalents de la Dases et les Sections du Cas-Vp. Pour les personnes sans abri, la Ville de Paris a mis en place des PSA, per-manences sociales daccueil, qui remplissent les mmes fonctions que les services sociaux des arrondissements, pour les personnes en situation rgulire depuis plus dun mois Paris. Les PSA effectuent des domiciliations, ssame qui permettent aux sans abri une ouverture de droits : RSA, CMU, AME, aides spcifiques
LeslieuxomangerParisLa Ville de Paris ainsi que de nombreuses associations mettent la disposition des personnes en grande difficult, un panel doffre de repas, de la restauration assise la distribution de repas emporter ou de colis alimentaire, lpicerie solidaire. Certains accs sont libres, dautres soumis conditions de certains justificatifs.
Il existe galement dans Paris de trs nombreuses fontaines distribuant de leau potable. Les 400 sanisettes parisiennes proposent galement un accs gratuit des points deau. Ces lieux sont galement accessibles aux personnes en situation de handicap.
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Paris
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Les lieux o se laverLes bains douches, au nombre de 17 Paris, sont des lieux uniques en France. Leur accs gratuit est la disposition des plus dmunis. Il est difficle daccomplir les gestes de la vie quotidienne, des plus simples aux plus compliqus, quand une personne vit la rue ou est mal-log, sans accs des sanitaires.
Les bagageries ou le casse tte de la gestion des objets au quotidien Etre la rue implique de trimbaler ses affaires personnelles. Marqueurs dune condition sociale dsocialise, les bagages constituent un poid dans le quotidien des personnes la rue. Double de la peur du vol, la gestion des affaires personnelles restent problmatique en situation de rue. Un systme de bagagerie existe Paris, nanmoins il semble encore insuffisant devant une demande croissante.
La bagagerie lectronique scurise, une ide creuser la rue, garder ses affaires prcieuses avec soi, dans un ou plusieurs sacs est certes stigmatisant mais aussi synonyme de risques de perte, de vol, de dtrioration en tout genre ensuite cest autant de temps et de dmarches engager pour rgulariser la situation.
Lexprimentation de la bagagerie lectronique linitiative de la fondation abb Pierre, consiste en une mise disposi-tion dun coffre-fortnumrique aux sans abri. Lavantage de ce dispositif est daccder ces informations partir de nimporte quel ordinateur, des bornes ont t installes la disposition des sans abri dans les centres daccueil de Mar-seille, Lyon et valenciennes qui mnent actuellement cette
exprimentation. Le stockage de ces informations sur une cl USB est galement mis leur disposition. Paris Le Coffre-fortNumriqueSolidaire, donne la possibilit de conserver gratuitement une copie numrique des documents personnels (papiers didentit, carte Vitale, attestation de domiciliation, etc.) dans un espace confiden-tiel et scuris. Il est possible de sinscrire, auprs dun tra-vailleur social ou de lassociation, Reconnect (Groupe SOS), www.reconnect.fr.
Cette exprimentation permet de complter loffre de la bagagerie en dure, qui de fait, reste indispensable pour stocker le reste des affaires de la personne sans abri.
nombre de bagagerie dans les ESi et hors ESi Paris en 2012Espaces solidarit insertion
Gestionnaire Arrondissement Nom de l'ESI nombre de casiers
Emmas 1er Agora 0
ArmeduSalut 3e Espace St-Martin 0
AuxCaptifslalibration 10e ChezM.Vincent
Emmas 10e Bichat 0
Aurore 12e HalteFemmes 0
Aurore 12e Halte Paris Lyon 0
Centre d'Action social protestant 12e Maison dans la Rue 0
Samusocial 12e Maison dans le Jardin 0
La Mie de Pain 13e Arche d'Avenirs 79
Emmas 13e Maison13 0
CASVP 14e CentreRenCoty 40
Emmas 15e ESIFamilles 0
CASVP 16e Halle St-Didier 120
ArmeduSalut 19e Maison du Partage 0
HAFB 20e EspaceSolidarit 36
Total 275
Hors Espaces solidarit insertion
Gestionnaire Arrondissement nom nombre de casiers
MAINS LIBRES 1er MAINS LIBRES 50
MAINSLIBRES3meArrdt(PROJET) 3e MAINSLIBRES3e arrdt
BAINSDOUCHESDEUXPONTS 4e BAGAGERUE 27
BAINSDOUCHESOBERKAMPF 11e ONZEMILLEPOTES 26
BAINSDOUCHESCHARENTON 12e BAGAGERIE188 60
ANTIGEL 15e ANTIGEL 48
ANRS
LEREFUGE Pantin LEREFUGE 100
Total 311
Total global 586
sources:DASES/SDIS/BILVSavril2012
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3.1. La gographie des sans abriLa reprsentation gographique de la prsence des sans abri dans lespace public parisien a t rendu possible grace aux donnes de la Bapsa2, qui effectue des maraudes tout au long de lanne. Les cartes reprsentent deux saisons, une hivernale, janvier fvrier, mars, octobre, novembre et lautre estivale, davril septembre 2013. Certes les publics sans abri sont mobiles, ils peuvent tre donc comptabiliss plusieurs fois sur cette prsentation localise. Les cartes de signalements de la Bapsa, ne distinguent pas les priodes diurnes et nocturnes, sachant quun sans abri peut se trouver dans un ou plusieurs endroits dans la journe et dans d'autres, la nuit.
Forte prsence des sans abri dans le centre et aux abords des gares
3. Les Sans abri dans lespace public parisien
2.Creen1955aprslerudehiver54etlappeldelabbPierre, la brigade dassistance auxpersonnessans-abri(BAPSA)prend en charge les sans domicile fixeParis.LaBAPSAconduit,lecaschant,lesvolontairesdans un centre daccueil et dhbergementdurgence.
Lactivit des maraudes de la Bapsa met en vidence une certaine dispersion de la prsence des sans abri dans Paris, ainsi que des phnomnes de concentration localise, soit une forte prsence des sans abri dans le centre, aux abords des gares, le long des canaux et des places (Bastille / Rpublique) et lelongdupriphriqueNord/Est.
SaintDenis
Asniressur Seine AubervilliersSaint
Ouen
Bobigny
Pantin
Clichy
La GarenneColombes
Courbevoie
LevalloisPerret
Neuillysur Seine
Puteaux
LesLilas
Le Pr StGervais
BOIS DEBOULOGNE
Bagnolet
BoulogneBillancourt
SaintMand
BOIS DEVINCENNES
Issy lesMoulineaux
Charentonle PontVanves
Ivry surSeine
Malakoff
Meudon
Montrouge
GentillyClamart AlfortvilleLe Kremlin
BictreArcueilChatillon Bagneux km
Fichier BAPSA 2013TOTALJanvier, fvrier, mars,octobre, novembre
Nombre de personnes
Source : BAPSA
Moins de
De
De
De
ou plus
Principaux quipements
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La saisonnalit ne modifie pas la localisation gographique des publics sans abri. Sachant que une activit plus faible des maraudes de la Bapsa, lors de la priode estivale peut valuer la baisse une plus grande prsence de ces populations dans lespace public parisien.Par exemple, lt une plus grande prsence des sans abri est manifeste dans le bois de Vincennes.
Les arrondissements centraux et le 10e arrondissement concentrent de nombreux regroupements de sans abri. Les sites frquents par les sans abri correspondent des axes de grande frquentation, propices lexercice dune vie sociale et la mendicit. En revanche, les grands campements sont trs majoritairement installs le long du priphrique Nord/Est.
SaintDenis
Asniressur Seine AubervilliersSaint
Ouen
Bobigny
Pantin
Clichy
La GarenneColombes
Courbevoie
LevalloisPerret
Neuillysur Seine
Puteaux
LesLilas
Le Pr StGervais
BOIS DEBOULOGNE
Bagnolet
BoulogneBillancourt
SaintMand
BOIS DEVINCENNES
Issy lesMoulineaux
Charentonle PontVanves
Ivry surSeine
Malakoff
Meudon
Montrouge
GentillyClamart AlfortvilleLe Kremlin
BictreArcueilChatillon Bagneux km
Moins de
De
De
De
ou plus
Fichier BAPSA 2013TOTALAvril septembre
Nombre de personnes
Source : BAPSA
Principaux quipements
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SaintDenis
Asniressur Seine AubervilliersSaint
Ouen
Bobigny
Pantin
Clichy
La GarenneColombes
Courbevoie
LevalloisPerret
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LesLilas
Le Pr StGervais
BOIS DEBOULOGNE
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BOIS DEVINCENNES
Issy lesMoulineaux
Charentonle PontVanves
Ivry surSeine
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GentillyClamart AlfortvilleLe Kremlin
BictreArcueilChatillon Bagneux km
SaintDenis
Asniressur Seine AubervilliersSaint
Ouen
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La GarenneColombes
Courbevoie
LevalloisPerret
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SaintMand
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Issy lesMoulineaux
Charentonle PontVanves
Ivry surSeine
Malakoff
Meudon
Montrouge
GentillyClamart AlfortvilleLe Kremlin
BictreArcueilChatillon Bagneux km
Une sureprsentation des campements uniquement composs dhommes est lisible sur les cartes suivantes, nanmoins des campements fminins sont de plus en plus nombreux et installs prin-cipalement sur la rive droite de Paris.
Fichier BAPSA 2013FEMMES uniquementJanvier, fvrier, mars,octobre, novembre
Nombre de personnes
Source : BAPSA
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De
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Principaux quipements
Fichier BAPSA 2013HOMMES uniquementJanvier, fvrier, mars,octobre, novembre
Nombre de personnes
Source : BAPSA
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Asniressur Seine AubervilliersSaint
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La GarenneColombes
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Le Pr StGervais
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Charentonle PontVanves
Ivry surSeine
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GentillyClamart AlfortvilleLe Kremlin
BictreArcueilChatillon Bagneux km
SaintDenis
Asniressur Seine AubervilliersSaint
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Issy lesMoulineaux
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Ivry surSeine
Malakoff
Meudon
Montrouge
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BictreArcueilChatillon Bagneux km
Fichier BAPSA 2013FEMMES uniquementAvril septembre
Nombre de personnes
Source : BAPSA
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Fichier BAPSA 2013HOMMES uniquementAvril septembre
Nombre de personnes
Source : BAPSA
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1er2e
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13e14e
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20e
Aux captifs,la libration
CENTRE-EST
Les enfantsdu canal
SUD
AuroreOUEST
Sectorisation de la coordination des Maraudes
Campements caravanneBords de Seine
Baraquements Boulogne-BillancourtPonts de la Seine
Abri Trottoirs / Espace public Gare dAusterlitz
Campements tunnel Petite Ceinture
3.2. Typologie des campements sur lespace public parisien
O sinstallent les publics qui vivent la rue ? Le choix dinstallation gographique (Paris petite couronne, arrondissement, trottoir, pont, campement, etc.), le choix de vie, solitaire ou en groupe, ainsi que lins-tallation en elle-mme (cartons, bouches de chaleur, tente, etc.) sont des donnes essen-tielles afin dimaginer des solutions plus acceptables de mise labri transitoire ainsi que de favoriser une meilleure cohabitation avec les riverains.Il sagit dune prsentation non exhaustive mais illustrative, didentification de type de localisation et de forme de couchage dans les rues de Paris.
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EmmasNORD
1er2e
3e
4e
5e6e
7e
8e9e 10e
11e
12e
13e14e
15e
16e
17e18e
19e
20e
Aux captifs,la libration
CENTRE-EST
Les enfantsdu canal
SUD
AuroreOUEST
Sectorisation de la coordination des Maraudes
Campements Trottoirs / Mobilier urbain10e arrondissement
CampementsOpra Bastille / Nation
Couchages et campements Gare de Lyon, dalle et pont
BaraquementsBords de Marne TouteslesphotosPatrickCoulombel
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Loffre parisienne dhbergement durgence et de logements temporaires est certes plthorique (cf cartes hbergement et logement temporaire ci-dessus) mais nanmoins sature par des demandes exponentielles et multiples de prise en charge.
Devant lacuit de la situation et lvolution des publics, deux complments pourraient tre apports:Intgrer des tapes intermdiaires en prenant le prisme de la mise labri temporaire. Cela
implique labri durgence par le dveloppement de solutions temporaires dans lespace public ;Accepter un systme plus souple, o lobjectif de laccompagnement social 100 % laisse place
des solutions par tapes. Selon lide dun chainage, il convient dtablir un sas entre la rue et un logement individuel, proposer la mise labri temporaire sans faire fi des questions dhygine et sanitaires. Il sagit galement dinsister sur un meilleur maillage de loffre parisienne (dsert relatif de structures daccueil de jour dans louest de Paris) et dtablir proximit des sans abri les moins mobiles et visibles, exemple des bois de Vincennes et de Boulogne, des usages transi-toires. Il ne sagit en aucun cas, de favoriser les phnomnes denkystement dans lespace public parisien, de certains publics sans abri.
4.1. Des principesLes propositions alternatives et mobiles sont fondes selon des principes dinconditionnalit de laccueil, de respect de la dignit et de retour lautonomie.
une exigence de fluidit et de mobilit Les solutions proposes doivent composer avec une logistique moindre cot (financier et humain) selon le modle mis en place pour des programmations vnementielles pour tre installes l o a semble le plus utile.
Multiplier la palette des solutions La Ville de Paris met tout en uvre pour sortir les sans abri de la rue et laccompagnement social uvre pour le retour lautonomie des personnes. Malgr ces politiques de prises en charge, de nouvelles problmatiques se font jour. Il sagit donc dlaborer des propositions dunit de nuit durgence et dunit de service, dont le principe est de sinsrer dans cet existant. Lobjectif est donc dexprimenter et dinventer des rponses alternatives afin de multiplier la palette des solutions proposes.
une chelle territoriale adquateLes situations alternatives et complmentaires, requirent du foncier temporaire, il parait lo-gique que seule lchelle mtropolitaine est en capacit doffrir suffisamment despace.
4.2. Des rponses temporaires actuellement lessaiLes gymnases et les mairies darrondissementDepuis 2003, tous les ans dans le cadre du plan durgence hivernale tabli par ltat, la ville de Paris met en uvre un dispositif afin de renforcer les moyens mobilisables pour mettre labri, les parisiens les plus fragiles.
4. Des rponses alternatives
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Durant ces priodes de grand froid, environ 1 000 places sont proposes dans les gymnases de la Ville de Paris et une petite centaine de places dans les mairies des 1er, 3e, 4e, 11e et 15e arron-dissements. Dans les gymnases, laccueil est assur par des agents volontaires du Centre dAction Sociale de la Ville de Paris avec lappui de bnvoles. Depuis lhiver 2012/2013, des services sont proposs -service mdical assur par les mdecins retraits de lassociation Les Transmetteurs, coordination sociale par les travailleurs sociaux du Cas-Vp facilitant lorientation et le suivi des demandes dhbergement. Cette anne, la Ville mettra galement disposition de lEtat dans les salles de Mairies darrondissement ce service de coordination sociale. La Ville de Paris renforce loccasion du plan grand froid, les effectifs de maraudes de lunit daide aux sans-abri qui facilite la mise labri des plus exclus, dans les bois et les rues de Paris.
Les personnes prises en charge reoivent un dner quilibr, un petit djeuner, des produits de toilette, ainsi quun bon dhbergement qui leur permettra de revenir directement le soir suivant.En 2011-2012, 13 296 nuites ont t raliss dans les cinq gymnases mobiliss durant la priode, contre 11 955 lhiver prcdent. Le nombre croissant de sans abri a justifi le renforcement de ce dispositif, pour un taux doccupation de 88 %. En outre les maraudes du SamuSocial ont t renforces par du personnel du Cas-Vp.
Les profils des usagers des gymnases de la campagne 2012/2013 (du 29 novembre 2012 au 03 avril 2013)Prs des trois quarts des usagers sont dorigine trangre, les algriens, marocains, tunisiens tant les plus reprsents. Pour 78 % de ces migrants, leur arrive dans la capitale se fait directement depuis leur pays dorigine sans passer par la province ou la banlieue. Les usagers dorigine franaise sont pour 69 % des parisiens, pour 22 % des provinciaux,
pour 3% de la banlieue et 6 % de loutre-mer.Lge moyen de ces usagers est denviron 37 ans. Si la moiti des usagers sont prsents dans la capitale depuis moins de trois ans, dont 16 % depuis moins dun an qui concerne la migration rcente, plus dun quart sont Paris depuis plus de dix ans avec un fort enracinement parisien.
Des lieux emblmatiques en attente dune rhabilitationProposer des solutions alternatives et temporaires dans les endroits en attente de rhabilitation est actuellement en cours dexprimentation.
La caserne de Reuilly Paris La caserne de Reuilly est situe dans le 12e arrondissement. Ces anciens btiments du ministre de la dfense ont t cds la Ville de Paris. En attente du dmarrage des travaux, un centre dhbergement y a t install. Il accueille 160 places dont 93 hommes isols, 53 femmes isoles et 8 couples. Ces personnes hberges sont suivies par les travailleurs sociaux du centre hospita-lier universitaire de Reuilly, qui les aident pour louverture de leurs droits et suivent leurs dossiers auprs du Siao-insertion.
Lancienne gendarmerie de Raincy Seine-Saint-DenisCette ancienne gendarmerie a galement t mise disposition par le ministre de lintrieur et permet daccueillir environ 70 personnes, principalement des femmes avec enfants, couple avec enfants et femmes isoles. La gestion du site a t confie lassociation Aurore. Le Siao93 se charge de rechercher des solutions prennes dhbergement ou de logement. Une volont douvrir de lieux spcialement ddis aux familles est affiche. La demande dhbergement manant des familles est de plus en plus importante. Ltat recherche des solutions afin dviter les nuites htelires coteuses et loin dtre adaptes aux familles.
Le Centre Gergovie ParisCe centre situ dans le 14e arrondissement et ouvert 24/24, a une capacit de vingt logements en T2 ou T3, soit environ 80 personnes qui taient auparavant hberges lhtel. Elles bnficient dun accompagnement social.
Idalement, lide est de procurer un toit toute personne dsireuse dtre loge quels que soient sa situation et son niveau dexclusion, cf. un logement dabord. Ds son entre dans les lieux, un accompagnement social adapt la situation doit tre mis en uvre et ce, jusqu lacquisition dune autonomie suffisante.
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4.3. Ltape Passerelle, une nouvelle alternative possibleCette mise labri permet aux individus fragiliss de quitter les dangers de la rue et peut devenir un rite de passage vers un parcours plus classique dinsertion.
Les logements PasserellesLassociation Solidarits nouvelles pour le logement (Snl) a cr 900 logements passerelles depuis 1988. Leurs concepteurs font un double constat : trouver un logement est une tape essentielle dans le parcours de rinsertion des personnes en situation de prcarit, et loffre disponible est sans rapport avec les besoins. Lorigine du projet sest tablie avec quelques habitants du 19e arron-dissement, o ils ont constitu un premier groupe de bnvoles. Ils ont achet un appartement pour en faire un logement passerelle. Ce dispositif nest pas un accueil inconditionnel, il sinscrit dans un projet dinsertion. Les loge-ments passerelle sont intgrs dans un quartier, dans une temporalit plus longue et de deux faons : Dans des logements existants ;Par des amnagements installs (exemple des logements modulaires des containers colors,
Passerelle de Montreuil qui abritent onze familles Rom de Montreuil, pour une priode inf-rieure deux ans, do le nom de logement passerelle, en attente de structures plus prennes) ou encore sur des terrains temporairement inadapts, non viabiliss ou des terrains en attente dune opration damnagement, exemples creuser du faisceau ferroviaire de la ZAC Paris Rive Gauche, les les ferroviaires de Bercy qui pourraient abriter des projets passerelle .
ModuloToit EmmasLobjectif est de crer des places dhbergement prennes, modulables et transportables, en ins-tallant notamment sur des terrains temporairement inoccups des logements caractre durable, qui prsentent toutefois la particularit de pouvoir tre dplacs de terrain en terrain, lorsque lun dentre eux est effectivement affect sa destination et quun autre devient son tour temporai-rement inoccup. Il sagit de rpondre la formule de lexigence budgtaire en recourant une construction lgre, conomique et minimisant le cot du foncier. Il est possible de faire voluer la taille de lensemble de la structure selon le type et le nombre de publics accueillis, ainsi que sa rsistance la promiscuit et selon les terrains disponibles, les projets daccompagnement.
Atout : transportabilit ; foncier provisoire ; cot modique ; drogation lurbanisme rglementaire; meilleure acceptation des riverains, les ventuelles nuisances tant provisoiresDfaut : pas toujours compatibles avec des financements publics.
Le concept dappartement partagCette sortie innovante et adapte vers le logement autonome, peut permettre certaines personnes de trouver une solution plus adapte que des propositions plus classiques, type CHU, CHRS
un chez soi dabord Inspire dun modle amricain, cette exprimentation scientifique mene sous la houlette du ministre de la Sant et de la Dlgation interministrielle pour lhbergement et laccs au logement des personnes sans-abris ou mal loges (Dihal), permet des personnes sans logis prsentant des troubles psychiatriques svres dintgrer un logement prenne en bnficiant dun accompagnement appropri. Le programme indit en France a t lanc peu peu en janvier 2010 Marseille, Toulouse, Lille et Paris pour une dure de trois ans afin de procder une tude comparative sur les ingalits sociales en termes de sant.
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5. Dautres exprimentations possibles
5.1. Propositions dunit durgence sanitaire
MESIMLa douche mobileLes Mini Espaces Sociaux dInsertion Mobile
Le principeDanslesMesim,lafonctionhygineseraitdissocierdecelle de la bagagerie, tout en proposant des espaces o stockerlesaffairespersonnellesdusans-abripendantladuredesaprsence.Cettesolutionrestetransitoireetdeproximit,venantoffrirunservicenotamment