les parents sont-ils jugÉs À tort ? rôle, engagement et participation

42
LES PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ? RÔLE, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION. PATRICIA ARNAUD, B.SC. DIRECTRICE GÉNÉRALE ASSOCIATION DES PARENTS ET AMIS DE LA PERSONNE ATTEINTE DE MALADIE MENTALE – RIVE-SUD Juin 2012

Upload: marli

Post on 24-Feb-2016

32 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

LeS PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ? Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION. Patricia Arnaud, b.sc . Directrice générale Association des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale – Rive-Sud Juin 2012. Au programme. Introduction Les acteurs Le problème et ses manifestations - PowerPoint PPT Presentation

TRANSCRIPT

Page 1: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

LES PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?

RÔLE, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION.

PAT R I C I A A R N AU D , B . S C .

D I R E C T R I C E G É N É R A L E

A S S O C I AT I O N D E S PA R E N T S E T A M I S D E L A P E R S O N N E

AT T E I N T E D E M A L A D I E M E N TA L E –

R I V E - S U D

J u i n 2 0 1 2

Page 2: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

AU PROGRAMME• Introduction • Les acteurs• Le problème et ses manifestations• Le schéma de la problématique• Les facteurs d’engagement et de

désengagement• Quelques pistes d’interventions

Pas de solutions miracles… Des réflexions !• Vos commentaires et questions

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 2

Page 3: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

INTRODUCTIO

N• Présentation

de l’APAMM-RS• Questionnemen

t sur les parents

3

Page 4: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

LES ACTEURS• L E J E U N E E N D I F F I C U L T É• L E S D E U X P A R E N T S• L A F A M I L L E : F R A T R I E ,

G R A N D S - P A R E N T S , B E A U X -P A R E N T S , T A N T E S , O N C L E S , E T C .

• L ' É C O L E : E N S E I G N A N T S , D I R E C T I O N , P R O F E S S I O N N E L S , D I R E C T I V E S , E T C . ( M I L I E U T R A V A I L )

• L E S A M I S : L E S P A I R S , L E S L O I S I R S

• L A C O M M U N A U T É : V O I S I N A G E , S E R V I C E S D E S A N T É , P O L I C I E R S , L E S M E N T O R S , É G L I S E , L E S L O I S , E T C .

JEUNEParents

Famille

École

Amis

Communauté

4

Page 5: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

LE PR

OBLÈME ET SES

MANIFESTAT

IONS

« Le manque d’engagement des parents à assister à des activités éducatives, les aidant dans leur rôle parental, auprès d’un jeune touché par un trouble majeur de santé mentale. »

• L’importance de la famille• Le questionnement et les

apprentissages• L’arrivée du parent• L’implication de l’intervenant• La récurrence des crises

5

Page 6: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

LE SCHÉMA DE LA PROBLÉMATIQUE

6

Page 7: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

FACTEURS ET CAUSES

POSSIBLES

Un phénomène nouveau ?

• Dans notre société• Dans la vie d’un

jeune

7

Page 8: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

LES FACTEURS D’ENGAGEMENT OU DE DÉSENGAGEMENTSelon l’auteur PILETTE (2008) :• Le potentiel de situation de crises• La détresse parentale• Les inconvénients à modifier les pratiques

Une étude sur 52 parents de jeunes TDAH démontreraientque les parents sont moins assidus à des rencontresformatives, lorsqu’ils perçoivent les trois facteurs ci-hauts.

8

Page 9: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur PILETTE (2008) :

• La pauvretéIl y aurait un seuil de pauvreté en deça duquel les parents participent moins aux rencontres.

• La surconsommation des parentsLes parents qui surconsommeraient des drogues ou de l’alcool seraient moins assidus aux programmesleur étant dédiés.

9

Page 10: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 10

Selon l’auteur NADEAU (2008) :• Santé mentale et troubles du comportement

Entre 18 et 45 ans (Statistiques Canada) :1% touchés par la schizophrénie10 à 17% par la dépression11 à 15% par les troubles anxieux10% par le syndrome stress post-traumatique2 à 8% par le trouble bipolaire6 à 9% par un trouble de la personnalité

Page 11: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 11

Selon l’auteur NADEAU (2008) :

Chez les moins de 18 ans : 4 à 13% touchés par un trouble de conduite 4 à 6% par un trouble déficitaire de l’attention

TOUT UN DÉFI PARENTAL !« Les parents se sentent tyrannisés par leur jeune, épuisés, anxieux

et coupables de ne pas avoir su gérer les comportements. (…) Sentiment d’avoir perdu le contrôle de la situation; désespèreraient

de modifier la situation et ne tenteraient plus d’actions. »Ces parents présenteraient un faible sentiment d’auto-

efficacité.

Page 12: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

DEUX STYLES PARENTAUXC E U X Q U I O N T

C O N F I A N C E E N E U X

Ils s’efforcent de s’instruire en participant à des programmes éducatifs et en se renseignant à ce sujet.

C E U X Q U I N ’ O N T P A S C O N F I A N C E E N E U X

Ils adopteraient des comportements défensifs et coercitifs, et un style parental passif.

12

Ces deux types de comportement seraient très liés au sentiment d’auto-efficacité parental.

Et vous, qu’est-ce qui aide votre sentiment d’auto-efficacité parental ?

Page 13: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur BOURQUE (2001) :

• Familles reconstituées

Les jeunes qui auraient expérimenté leremariage de leurs parents entre 12-15 ansrecevraient moins de supervision des parents…

Les parents communiqueraient moins avec leur jeune et seraient moins engagés…

13

Page 14: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur BOURQUE (2001) :

• Fréquents déménagements

Les jeunes avec des troubles de conduiteauraient connu davantage de déménagementdepuis leur naissance…

Les familles dysfonctionnelles s’engageraientmoins dans des activités éducatives tant parleurs caractéristiques personnelles, que par leurs pratiques éducatives, que par leur attitudes…

14

Page 15: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur MADIWANI (2010) :

• Différence dans les points de vue Intervenants – Parents

La résistance face aux changements et donc envers les intervenants;

Les croyances des deux parties; Les perceptions des deux parties; Les différences culturelles.

15

Page 16: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur MADIWANI (2010) :

• Les contraintes propres au réseau de la santé et des services sociaux

Nos exemples :Difficulté d’accès au réseau de la santé;Manque de personnel et de médecins de famille;Changement fréquent de personnel;Liste d’attente;Application de la Loi P38 pour une ordonnance d’évaluation psychiatrique;Application des « droits et libertés »;Application de la Loi sur la confidentialité;Difficulté à recevoir des services lorsqu’il y a présence de toxicomanie, etc.

16

Page 17: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur MADIWANI (2010) :

• Le manque d’habiletés parentales

« Ces parents démissionneraient souvent de leur rôle, accordant plus de pouvoirs à leur enfant en difficulté plutôt qu’à leurs propres capacités à la résoudre »

17

Page 18: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur MADIWANI (2010) :

• La négligence parentalePrésence d’immaturité, de sentiments d’incapacité, de faible estime de soi, de carences affectives profondes, de problèmes financiers, de séparation, d’isolement, de familles dysfonctionnelles, etc.

« La difficulté majeure (temporaire ou permanente) du parent à reconnaître les besoins de base essentiels de son enfant au niveau physique, médical, affectif ou éducatif. »

« Certains parents auraient tendance à projeter leur propre expérience dans la relation avec leurs enfants, ou à reproduire les comportements de leurs propres parents. »

18

Page 19: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur CHAUVIÈRE (2001) :• Le concept du « parent usager »

Présence de marchandisation des services sociaux ou éducatifs…Transformation du communautaire en association de services!

«requalifier les parents pour les associer au devenir de leurs jeunes… s’investir à plus long terme dans le processus de reconstruction de lien avec leur proche (et avec eux-mêmes)… » et d’implication auprès d’une association qui repose sur eux.

19

Page 20: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur PAQUET (2000) :• L'épuisement des familles«Dans la société québécoise actuelle, la famille représente le

premier et l’ultime recours quand survient la maladie mentale d’un proche. »

La responsabilité est énorme surtout lorsqu’il s’agit en plus de gérer la médication et les épisodes de crise.

« L’ouverture de l’asile a brisé le monopole de l’expertise psychiatrique et a cru être en mesure d’étendre ce pouvoir en misant sur la compétence des familles touchées par la maladie et la détresse d’un des leurs. »

Nombres de familles s’épuisent et voient les programmes éducatifs

comme une charge supplémentaire, plutôt qu’une aide !

20

Page 21: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur LAUPIES (2004) :

• La difficulté à mettre en applicationLes intervenants prétendraient apprendre aux parents à mettre en œuvre les différents critères définissant ce qu’est un bon parent ! Ça n’aiderait que ceux qui n’en ont pas besoin et qui viennent chercher quelques idées supplémentaires« Les parents en difficulté réussissent difficilement à mettre en

œuvre les conseils et cela augmente leur sentiment de dévalorisation et de culpabilité. Ils leur arrivent à faire ce qui leur est demandé, au prix d’une suradaptation artificielle mais le changement n’est pas durable. De là, le besoin d’accompagnement à plus long terme… et

de temps!

21

Page 22: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur GAYET (2000) :

• La dyssymétrie de pouvoir entre celui autorisé par le savoir (les professionnels), opposé à celui acquis par la traditions (les parents)

Complexification des instances ayant pour objectif avoué de résoudre les difficultés familiales et sociales;Les institutions sont des ensembles organisés et structures. Elles auraient plus de pouvoir.Méfiance des familles de cette prise en charge systématique par des instances gouvernementales, privées et communautaires (ces dernières étant financées par l’état).

22

Page 23: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur GAYET (2000) :

• Professionnalisation

La professionnalisation de l’éducation a rendu complexe l’éducation d’un jeune, induisant les parents à s’estimer difficilement capables d’assumer toutes les tâches qu’elle implique.

« Ce qui est en cause n’est donc pas la compétence éducative réelle des parents, mais seulement le sentiment qu’ils sont moins compétents que par le passé. »

23

Page 24: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur GAYET (2000) :

• Les médias sociaux - l'internet Penser à tort que le net suffit à répondre aux problèmes; Développement médiatique anarchique touchant aux questions

d’éducation; Multiplication d’informations plus ou moins sérieuses sur la

famille, l’éducation et la santé mentale.

« La majorité des textes sont souvent anecdotiques et font plus appel à l’affectivité, qu’à la réflexion quand bien même ils solliciteraient des spécialistes dont la présence a valeur d’alibi. »

24

Page 25: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur GAUDET et DEVAULT (2001) :

• Les pères Sont-ils moins enclins à demander de l’aide ?

« Les intervenants seraient davantage habitués à intervenir auprès d’une clientèle féminine et se sentiraient moins outillés pour répondre aux besoins des pères et leur ambivalence par rapport au rôle et à l’importance de leur présence auprès de leur jeune. »« Les publicités de recrutement seraient également peu adaptées à leurs besoins spécifiques. Les activités répondraient peu au niveau de la forme, du contenu etdes horaires. »« Les hommes seraient en général peu sensibilisés à afficher leur vulnérabilité. »

25

Page 26: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur GAUDET et DEVAULT (2001) :

• Les pères Se sentent moins concernés par l’éducation des enfants ? Surtout en contexte où les parents sont séparés et n’ont pas une

garde partagée.

Difficulté à prendre leur place ? « Les pères éprouveraient de la difficulté à prendre leur place

et à bien définir leur rôle dans une société où les femmes sont omniprésentes auprès de leurs enfants même à un âge adulte.»

Plus grande tendance à l’isolement, aux problèmes de violence et au suicide.

26

Page 27: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur LAURENT (2002) :

• Le manque de consensus socialL’évolution libérale de la société et sa composition multiculturelle

aurait ébranlé le consensus social établi sur l’éducation des enfants, la discipline, les règles de vie selon Laurent (2002). Chaque famille aurait à choisir son propre mode de vie et le défendre auprès de ses enfants qui eux, questionnent, refusent et voudraient imposer leurs propres choix en fonction de leurs désirs immédiats.

Source de conflits entre parents et enfants : Aggrave le sentiment de solitude des parents; Se demandent s’ils sont trop répressifs ou frustrants pour leurs

enfants. Ne vaudrait-il pas mieux accéder au plaisir immédiat que de préparer un avenir incertain ?

27

Page 28: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur CICHELLI (2000) :

• La dissociation familiale – depuis les années 60 :

Condamnation de la mère; Du couple; de carence affective de la mère; de carence d’autorité

paternelle.

La génération actuelle de parents aurait davantage de doutes que de certitudes!

28

Page 29: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur CICHELLI (2000) :• Le laxisme et la crainte du « jeune »

Les parents adolescents : « La relation d’éducation deviendrait une simple relation de séduction… Nous serions dans une société adolescentrique faite d’individus qui, n’ayant pas dépassé leurs conflits oedipiens, vivent toute loi comme inhibitante et contraignante, perdant le sens des responsabilités et restant d’éternels révoltés. »

La crainte du père qu’éprouvait naguère l’enfant serait devenue la crainte du jeune qu’éprouvent à présent les parents.

29

Page 30: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur LIPOVETSKY (1992) :• L'individualisme

Notre société serait fondée sur l’expression et l’affirmation de la personnalité individuelle, le culte immémorial des parents perd irrémédiablement de sa force, chacun est reconnu libre et vit d’abord pour lui-même.

Perte de pouvoir et du respect envers le parent.

En Norvège, Canada et USA : 1 personne âgée sur 5 serait victime de sévices psychologiques et d’exploitation financière au sein de sa famille; 2 à 5% subiraient des violences physiques.

30

Page 31: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur LIPOVETSKY (1992) :• L'individualisme

« L’âge postmoraliste anémie globalement les devoirs, mais élargit l’esprit de responsabilité envers les enfants. C’est pourquoi les griefs contre les parents ne cessent de se multiplier : ils sont coupables de ne pas suivre d’assez près les études de leurs progénitures, de ne pas participer aux associations de parents, de préférer le sacro-saint week-end aux rythmes scolaires. »

« La liste est longue qui énonce les fautes des parents : ils se déchargent de leurs responsabilités sur les enseignants, ils laissent les enfants s’abrutir devant la télévision et ils ne savent plus se faire respecter. Il n’y aurait plus de mauvais enfants, rien que de mauvais parents. »

31

Page 32: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D

Selon l’auteur LIPOVETSKY (1992) :• Le manque de temps et la gestion de l'entreprise

familiale

La famille est devenue un espace hyperémotionnel et s’est transformée en entreprise à gérer optimalement.

« Plus rien ne doit être négligé, la santé des enfants, les études, les vacances, les programmes de télévision, la musique, les langues, les jeux, les sports, la carrière, les amis… Les parents ressembleraient à des managers de leur entreprise interminable. »

… et la gestion d’un trouble de santé mentale : recherche de services et d’aide, gestion des crises, etc.

32

Page 33: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

QUELQUES PIS

TES

D’INTERVENTIO

NS

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 33

Pas de solutions miracles… Des réflexions !

Page 34: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

Référence systématiqueIl s’agit de diriger de façon systémique les familles touchées

par la maladie mentale d’un proche vers nos associations-familles.

Rencontrer les membres de l’entourage le plus tôt possible

Un premier contact rapide établit le lien de confiance avec un intervenant et avec l’association. Même s’il y a un délai d’attente par la suite pour d’autres rencontres ou activités, le lien associatif est créé.

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 34

Page 35: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

Rencontre d’information au préalableIl s’agit d’encourager les intervenants à évaluer la perception

des avantages et des inconvénients au changement avant même le début de rencontres de groupe avec chaque participant. Rencontre individuelle afin de diminuer les obstacles, souligner l’engagement nécessaire et renforcer la relation. (Pilette)

AccompagnementL’intervenant peut encourager le parent à être accompagné

d’un proche lors des rencontres de groupe. Par la suite, l’intervenant peut susciter le développement de liens de collaboration et de soutien entre les parents du groupe. (Pilette)

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 35

Page 36: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

Solutions matérielles• Offrir différents horaires• Rendre les lieux de rencontres le plus accessible possible• Faciliter le transport• Support financier pour faire garder les enfants durant les activités de

l’Association

Participation des pères (Gaudet et Devault)• Miser sur leurs forces; les solliciter pour des réparations, organiser

des loisirs, des activités de financement• Éviter les cahiers d’activités prédéfinis• Les rejoindre de manière plus informelle; échanger et prendre un café.

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 36

Page 37: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

Identité des pères (Gaudet et Devault)• Augmenter leur confiance en leurs compétences paternelles• Être un « bon père » ne veut pas dire agir comme une « bonne

mère »• Offrir un groupe d’entraide pour hommes animé par un

intervenant, où les hommes choisiront les thèmes qu’ils désirent aborder; atmosphère de camaraderie; faire un rappel des participants avant les rencontres; autour d’un repas ou collation.

Ligne d’écoute (Gaudet et Devault)Une ligne d’écoute semble un service bien adapté à la réalité des

hommes. Elle permet aux pères de communiquer et de briser l’isolement plus facilement parce qu’elle assure l’anonymat des usagers (ou presque).

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 37

Page 38: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

Formation aux intervenants sur le désengagement des parents (Laurent)

• Un groupe de parents doit être le lieu permettant l’étayage des usagers entre eux, évitant de propulser le professionnel à la place du donneur de recettes; son rôle étant plutôt d’aider à l’expression et à la circulation de la parole.

• Réflexions à faire en équipe dans les associations-familles sur la professionnalisation des intervenants. Le premier rôle des intervenants : thérapeute, conseiller ou guide parental ?

• Définir les attentes du réseau de la santé versus ce que les membres attendent de nous.

• Partager ces réflexions avec les membres du conseil d’administration.

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 38

Page 39: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

Se faire connaître• Tous vos moyens habituels; journaux locaux et leur version

web.De plus en plus :• Site internet (à jour), où de la nouvelle information apparaît

régulièrement• Médias sociaux : facebook, twitter• Réseau de contact et infolettres• Être présents sur les sites de nos partenaires : Agence, CSSS,

CDC, etc.

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 39

Page 40: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

Vie associative D’après Pourtois et Demonty (2004), l’action communautaire viserait

l’accroissement de la responsabilisation des personnes concernées (les familles) et la prise en charge active de l’action. Elle privilégie la prise de décision et l’exercice du pouvoir par la collectivité. Elle a pour mission de lutter contre l’impuissance, le désespoir et le cynisme, et de pousser la population (et les membres de l’association) à l’engagement actif.

Sommes-nous encore des mouvements sociaux visant la réappropriation du pouvoir ?

Comment mobilisons-nous les familles autour d’enjeux collectifs ? C’est ce qui peut susciter l’engagement des familles dans leur association comme « lieu » de décision et de pouvoir, tout en s’aidant collectivement à obtenir les services dont ils ont besoin.

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 40

Page 41: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

VOS COMMENTAIRES

VOS QUESTIONS

MERCI !T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 -

PAT R I C I A A R N A U D 41

Page 42: LeS  PARENTS SONT-ILS JUGÉS À TORT ?  Rôle, ENGAGEMENT ET PARTICIPATION

T O U S D R O I T S R É S E RV É S 2 0 1 2 - PAT R I C I A A R N A U D 42

Bibliographie

Bourque, Marie-Sophie. (2001). Classification des familles des adolescents présentant des troubles de conduites. Thèse de doctorat. Université de Montréal.

Chauvière, Michel. (2001). Les parents usagers à la croisée des chemins. La lettre de l’enfance et de l’adolescence. 2001/4 no 46, p. 9-18

Cicchelli, Vincenzo. (2000). L’éternel retour des défauts de la socialisation parentale pendant l’adolescence et la jeunesse. ww.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=DIA_153_0021.

Gaudet, Judith et Devault, Annie. (2001). Comment intervenir auprès des pères? Le point de vue des intervenants psychosociaux. Dans Intervention, Revue de l’ordre professionnel des travailleurs sociaux du Québec, no 14, automne-hiver, pp 44-52.

Gayet, Daniel. (2000). Familles et institutions. www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=CNX_086_0013. Laupies, Vincent. (2004). La guidance parentale : ses liens avec la psychothérapie et la bientraitance.

Thérapie familiale, Genève, vol 25, no 4, pp 521-529.Laurent, Pierrette. (2002) Groupes de soutien à la parentalité. Enfances & Psy. 2002/3 no 19, p 101-

108. Lipovetsky, Gilles. (1992) Le crépuscule du devoir. Éditions Gallimard. France.Madiwani, Oscar Nswele. (2010). Étude qualitative sur les liens entre l’implication parentale et

l’évolution du jeune placé en centre de réadaptation ou en probation dans la communauté. Rapport de stage présenté à la Faculté des arts et des sciences à la maîtrise. https://papyrus.bib.umontreal.ca:8443/jspui/bitstream/a866/4251/1/RAPPORT_STAGE%20%202010.pdf

Nadeau, Marilyn. (2008). Prédicteurs du sentiment d’auto-efficacité parental et de son changement. Mémoire de maîtrise. Université de Sherbrooke.

Paquet, Steve. (2000). Folie, entraide et souffrance : anthropologie d’une expérience parentale. Mémoire de maîtrise. Université Laval. Québec.

Pilette, Julie. (2008). Prédicteurs de l’assiduité et de l’engagement à un programme d’entraînement aux habiletés parentales. Mémoire de maîtrise. Université de Sherbrooke.

Pourtois, Jean-Pierre et Demonty, Benoit. (2004). Nouveaux contextes sociaux et croyances d’efficacité. www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=SAVO_HS01_0147