les metamorphoses de la lune

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1 Inanna, Ishtar, Hathor, Tanit, Venus, et les autres... ou les métamorphoses de la Lune ...avons-nous perdu la carte ?... Depuis bien longtemps déjà, la trace des itinéraires empruntés par l’humanité semble s’être diluée dans le temps et l’espace, faisant place à un monde matérialiste, où une pensée unique cherche à faire régner une affligeante absence d'originalité. Avons nous fini par nous égarer ? Retrouver cet âge d’or - dont nous avons (encore) une nostalgie fugace - est elle une cause perdue ?... Ce fantastique labyrinthe a-t-il sa raison d’être ?... Ne nous décourageons pas, comme disait m’sieur Manset, y’a une route, et même si elle est longue et sinueuse, elle est là, et ça, c’est déjà quelque chose !

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Inanna, Ishtar, Hathor, Tanit, Venus,et les autres... ou, les métamorphoses de la Lune.Depuis bien longtemps déjà, la trace des itinérairesempruntés par l’humanité semble s’être diluée dansle temps et l’espace, faisant place, en occident, à un mondematérialiste, où une pensée unique cherche à fairerégner une affligeante absence d originalité.Avons nous fini par nous égarer ?...heureusement, et Dieu merci, certains veillent !...

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Inanna, Ishtar, Hathor, Tanit, Venus,et les autres...ou les métamorphoses de la Lune

...avons-nous perdu la carte ?...Depuis bien longtemps déjà, la trace des itinéraires empruntés par l’humanité semble s’être diluée dans le temps et l’espace, faisant place à un monde matérialiste, où une pensée unique cherche à faire régner une affligeante absence d'originalité.

Avons nous fini par nous égarer ?

Retrouver cet âge d’or - dont nous avons (encore) une nostalgie fugace - est elle une cause perdue ?...

Ce fantastique labyrinthe a-t-il sa raison d’être ?...

Ne nous décourageons pas, comme disait m’sieur Manset, y’a une route, et même si elle est longue et sinueuse, elle est là, et ça, c’est déjà quelque chose !

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...juste quelques jalons enfouis...Ce petit texte, ne prétend rien expliquer vraiment des pistes par trop brouillées, et ceci depuis bien trop longtemps. Permettez-nous juste de débroussailler quelques jalons envahis par les ronces et les mauvaises herbes, parce que les jardiniers, sous prétexte que la masse est inculte, choisissent trop souvent de s’accaparer le sacré. Corrodant le rôle qui leur est confié pour jouir de futiles privilèges, ils n’ont de cesse de maintenir par un élitisme crasse, un pouvoir qu’ils veulent sans borne et sans partage ; voilà leur sport favori ! mais... c’est sans compter avec les plus vigilants d’entre nous.

...depuis la nuit des temps, et même avant !...En observant les rares vestiges précautionneusement dégagés des lieux de vie où vaquaient nos lointains ancêtres, celui qui en prend la peine, remarque que des symboles récurrents se perpétuent au fil des âges...

..."Et l'œil était dans la tombe et regardait Cain"..."La légende des siècles" (1859)

recueil de poèmes de V. Hugo

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...un temps que les moins de 10’000 ans ne peuvent plus connaître...Avant qu’ils apparaissent de la conscience collective, durant des temps immémoriaux, la vie humaine, sur Terre, y avait été à peine différente de la plupart des expressions du Vivant :

Naître, se nourrir, se battre, croître, procréer...

Pour la gent animale, il était devenu indispensable de se déplacer selon les cycles de climats réglés sur la course des étoiles, des planètes et des nuages, s’user un peu à chaque saison, et puis mourir... mais ceci était commun à tous.

Au fil des expériences, le désir du besoin de laisser sa trace se fit sentir. Expliquer le sens que la tribu donnait à l’existence, devint primordial.

Tracer, peindre, tatouer... d’abord sur son corps, puis sur les peaux, le bois, l’os, la pierre... tailler, graver, façonner, polir, ce que la vue et l’imagination dictaient aux êtres pensants, attentifs, et sensibles. Ils furent (et sont encore) les vecteurs - conscients ou non - de sphères célestes qui, pensèrent-ils avaient été séparées afin de limiter le pouvoir infini de ceux qu’il est convenu de nommer les Anges, enclenchant le Temps sans borne, où se manifeste le monde matériel.

Cette Création est le creuset où se livrent d'âpres combats d’entités qu’il faut apprendre à discerner et connaître, afin d'en concilier les faveurs, au risque d’être anéanti...

A défaut d’y laisser des plumes... et même la vie terrestre, cette condition devenue toute humaine, et donc éphémère, a l’avantage de nous permettre de choisir - non pas notre camp - mais dans quel but oeuvrer.

...hum... revenons un peu à nos chers grands ancêtres !...

Parmi les êtres humains, la plupart des mâles - à cause de leur force et leur endurance - étants affairés à la chasse et à la cueillette, ce furent vraisemblablement les femelles qui découvrirent, jour après jour, les propriétés des minéraux, des pigments, des racines et des plantes, ainsi que leurs usages respectifs.

Le feu apprivoisé, modifia les habitudes et procura un confort certain !... les sons des tambours, des flûtiaux et autres digeridoos facilitèrent les signaux et les messages à distance, et le langage, s’affinant peu à peu, permis de préciser les pensées de chacun.

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...des cornes et des ailes...Dans la vallée de l’Indus, Pashupati (पश#प$त) est une des formes les plus anciennes de Shiva sous la forme du "Maître des créatures" ou du "Maître du troupeau".

Après maintes migrations, arrivées sur les côtes : "là où la terre fini"... (Finistère), Cernunnos le «dieu cornu», issu du terme "kern" désigne expressément le sommet de la tête et s'apparente aux mots indo-européens désignant les bêtes à cornes.

... hum, gardez à bien à l'esprit que chaque parèdre des antiques déesses ailées évoquées plus loin, est un "cornu", comme quoi le mythe du «diâââble» n’est pas bien loin, lui aussi !

Exemple : Beltaine est une fête de l’année celtique proto-historique.

Elle met en présence Belisama «la Très Brillante» et son parèdre Belenos (avatar de Lug/lumière).

Elle marque la fin de la saison sombre et le début de la saison claire (1er mai) et consiste en des feux allumés par les prêtres-guerriers (druides).

Le «feu de Bel» est un feu sacrificiel de puissante purification. ("le p'tit moustachu" le savait bien, et le repris à son compte dans les années '30, au Zeppelinfeld de Nuremberg...)

Lors de cette nuit, on évitait les lieux «fréquentés» par les fées et autres créatures du "petit peuple" parce qu’à à cette période, le voile entre leur monde et le nôtre est plus ténu. La pratique de la divination, les rituels de protection, les cueillettes de certaines plantes et les sauts au-dessus des feux, assuraient le bonheur et la fertilité.

Le mouvement des étoiles et des astres intrigua les observateurs, et les calculateurs à leur tour, dressèrent observatoires, calendriers, en premier lieu à l'attention les cultivateurs, puis hauts-lieux et sépultures, dans le but d'un culte révérencieux, dont seuls, certains, faits de pierres, nous sont parvenus.

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Connaissez-vous Blanche-Neige et la Belle Lumière Noire...Chaque fois qu’il y a éclosion du beau, du bien, et du bon, son contraire intrigue afin de l’enlaidir, le pervertir, et le détruire...

Qu’un «ange» de lumière entreprenne une mission dans le monde terrestre, «son ombre», sentant son pouvoir (oppressif) menacé, prise de jalousie, tente de lui ravir la mise en usant de stratagème, quitte à prendre son apparence...

La lune pleine et la lune noire (qui est la même sous deux aspects) illustrent bien le propos !.. voyez, Eve et Lilith, Marthe et Marie, et j’en passe...

Le fragile équilibre maintenu à la surface de cette bulle cosmique qu’est la Terre, est le fruit de forces primordiales constamment tenues en respect, où ni l’une ni l’autre des parties n’a semble-t-il véritablement le dernier mot.

Sept portes ? sept sages ? sept juges ? sept vertus ? sept péchés ? sept nains ?Sept sceaux ? sept lampes...etc...etc...

Bref : Sept esprits qui se tiennent nuit et jour devant le Trône de Dieu.

...and now, ladies and gentlemans,let me introduce : «le presse-citron» cosmique :

Voilà comment nos gentils-petits-grands-pères, imaginèrent la division du monde originel.

Ne cherchez plus, tous nos déboires (et nos fulgurances) viennent de là !

Mais pourquoi donc ce souci entêté de transmettre ces signes ?

Les jeunes générations n’ont-elles pas toutes le désir, chacune à son tour, de faire du passé table rase ?!...

Etrangement, parmi tous ces artefacts retrouvés, rien ne change vraiment, tout se transforme avec peine, s’améliore ici ou là, se décline en quelques timides et hésitantes variantes, mais le même écho demeure...

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... c’est l’histoire d’une nana...Un de ces logotype - par extension, cette «raison du monde» (Platon) - représente une divinité tutélaire de l'ancienne Mésopotamie, au sud de l'actuel Irak, que certains des plus anciens écrits connus désignent sous le nom d’Inanna...

Elle est considérée comme la fille du dieu-ciel An ou Anu en akkadien (langue sumérienne d’il y a quelque 7’000 ans), et la jumelle de Shamash, le Dieu-Soleil du panthéon mésopotamien (Utu chez les sumériens).

Son symbole est l’étoile actuellement nommée Vénus.

Elle est la déesse de l’amour et par extension de la guerre.

l’Eanna, son sanctuaire connu, se trouve à Uruk, ville religieuse et politique multi-millénaire.

Elle déracine et repique l’arbre Huluppu à Uruk.Elle semble mal s’y prendre, car elle le plante seulement, sans l’arroser.

Un serpent fait son nid dans ses racines et l’oiseau-orage fait son nid dans ses branches. Au milieu, Lilith, se bâti une demeure.

Cet arbre cosmique est le trait d’union entre les Cieux et Terre. il est présent dans toutes les mythologies, et place en la Femme, un potentiel inouï, mais menacé par la stérilité (Lilith = la mort).

Deux hommes sont mis en concurrence symbolisant la lutte entre les deux classes (éleveurs et agriculteurs) Dumuzi le berger, et Enkimdu le cultivateur.

Inanna choisi d’épouser le berger Dumuzi qui devient le souverain de la cité.

Plusieurs récits racontent leur mariage sacré (Hiérogamie, du grec hieros = sacré et gamos = mariage, rapport sexuel). Certes, sexualité et spiritualité sont liées, mais peut-être pas comme certains le pense...

Ces textes témoignent d’un grand amour, mais avec le pressentiment d’un malheur à venir, la mort de Dumuzi dû au fait qu’il s’est uni à une déesse.

Souveraine du Grand Royaume d’En-Haut, Inanna décide de descendre aux enfers pour supplanter sa rivale et sœur aînée Ereshkigal, reine du Royaume d’En-Bas. Elle entre dans le palais ténébreux, traverse les Sept Portes et arrive nue, c’est-à-dire sans pouvoir, devant sa sœur et les Sept Juges des enfers (Anunnaki), qui la «tue».

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Les dieux sont informés, mais la récusent pour son acte.Le cultivateur Enkimdu façonne et envoie alors deux messagers «asexués» en enfer, deux «arbres» qui raniment Inanna avec le breuvage de vie et la nourriture de vie.La loi selon laquelle quiconque pénètre dans les enfers ne peut en ressortir, permet aux Anunnaki de la garder captive.Seule dérogation, trouver un substitut ! Inanna revient donc sur Terre accompagnée des Davens (démons) c’est-à-dire manipulée par Ereshkigal.Après diverses recherches, elle trouve Dumuzi installé sur le trône de la cité, jalouse de colère, elle le désigne comme victime propitiatoire.Explication bien vénale des dominants, pour justifier la pratique rituelle du «sacrifice» assurant soi-disant la fertilité, mais confortant surtout leur pouvoir machiste et despotique.Euh... ceci dit, les femmes au pouvoir, c’est pas beaucoup mieux ! ...hum, que pensez-vous d’un parité en bonne intelligence ?... dur, dur, même pour les braves gens...Chaque nouvel an, le souverain - avatar de Dumuzi - était tenu d’épouser (comprenez : s’accoupler à) une des prêtresses d’Inanna, afin d’assurer la fertilité des terres et la fécondité des femelles.Il s'agit d'une notion très ancienne, présente dans toutes les civilisations. Exemple : Isis+Osiris=Horus.La théorie néo-platonicienne reprend l’idée que l'âme à l'origine androgyne, se scinde en deux lors de l'incarnation sur Terre, la part féminine dans le corps femelle et la part masculine dans un mâle.La plénitude spirituelle - dans cette optique - n’est atteignable que dans la réunion des principes complémentaires (syzygie).Une telle vision se perpétue dans le gnosticisme, qui pose l'“assomption syzygique” comme l'une des plus hautes fins mystique de l'existence humaine ...vous m’en direz tant !...Le voilà, le p’tit androgyne Ziggy Stardust, chanté par Bowie et dans Starmania !...On peut citer l’Évangile selon Thomas (apocryphe chrétien de la bibliothèque de Nag Hammadi) :« Irons-nous dans le Royaume ?... Jésus leur dit : Quand vous ferez le deux Un, [...] afin de faire le mâle et la femelle en un seul».Le psychanalyste Carl Gustav Jung, en bon sorcier moderne, la place parmi les rites universels

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... ensuite ?... c’est juste le jeu des sept erreurs... Ishtar est le nom d'une déesse assyro-babylonienne qui apparait il y a 6’000 ans en Mésopotamie.

Sa renommée ne fut jamais égalée au Moyen-Orient, par une autre déesse.

Hermaphrodite, elle régissait la vie et la mort.

Chose curieuse, en Phénicie, en Crète et dans la plupart des îles méditéranéennes, elle est souvent représentée avec un corps de guèpe... et lorsqu’il y a guêpière... il y a guêpier, hu, hu, hu !...

Elle a comme descendance Hathor en Egypte, Aphrodite en Grèce, Turan en Étrurie et Vénus à Rome...

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... à tort et à travers... Hathor signifie «Maison d'Horus» dans la mythologie égyptienne.

Il y a 5’000 ans, c'était la déesse des festivités et de l'amour, de la beauté et de la musique, de la maternité et de la joie.

Elle est représentée sous les traits d'une femme-vache portant le disque solaire et l'uræus entre ses cornes.

Elle a a pour parèdre Horus, ce qui fait d'elle l'épouse du dieu-faucon, fils du soleil, et pour fils Harsomtous (Horus le jeune) et Ihy.

Elle est une des déesses les plus populaires durant toute l'histoire de l'Égypte antique, et est vénérée aussi bien par la famille royale (elle est la nourrice du pharaon) que par les gens du commun, dans les tombes desquels elle est décrite comme «Maîtresse de l'Ouest», accueillant le mort dans sa nouvelle vie. Elle aide aussi les femmes à donner naissance.

Elle porte les titres de «Dame de Nubie», «Reine de Libye», «Épouse de Syrie» et «Grande de Palestine». Elle est intégrée très tôt au panthéon phénicien en grande «Dame de Byblos».

Elle est aussi vénérée hors d'Égypte, mais un temple lui est entièrement consacré à Dendérah.

Le culte y était conduit par des prêtresses et des prêtres qui étaient aussi danseurs, chanteurs et artistes.

La relation entre Hathor (la lune) et Rê (le soleil) est complexe. Hathor, «œil de Rê», est considérée comme sa fille, mais aussi sa femme ou sa mère.

Hathor et Isis furent initialement en concurrence, puis confondues dans les périodes plus tardives.

Associée à la Voie lactée, interprétée comme une chute d'eau dans les cieux et au royaume des morts, Hathor est alors appelée «Déesse de la nécropole thébaine», ou «Déesse du sycomore».

Elle a le titre de «Dame de la maison de Jubilation», et «Celle qui emplit le sanctuaire de Joie».

Le culte d'Hathor est si populaire qu'un grand nombre de fêtes lui sont dédiées et que de nombreux enfants portent son nom (plus que pour n'importe quel autre dieu). Même la prêtrise d'Hathor est inhabituelle, car hommes et femmes peuvent tous deux y accéder.

De nombreuses fêtes de la fécondité sont données en son honneur tout au long de l'année. le mois Athyr (septembre-octobre) porte son nom.

Elle est célébrée à Dendérah au nouvel an, entre novembre et janvier, retour de la «Dame de Nubie», avec qui revient la crue.

Sa fête la plus importante se déroule au mois de mai-juin, à la fin de l'année égyptienne, réunion d'Hathor avec son époux Horus, à Edfou où sa statue est emmenée par bateau. A la huitième heure de la nouvelle lune du onzième mois de l'année, leur mariage mystique est célébré. La fête dure alors quatorze jours.

Petit détail, elle tient souvent à la main un miroir, comme quoi, les anciens savaient depuis belle lurette que la Lune est le reflet du soleil, et les frères Grimm, que la belle-mère se fait avoir par son miroir, (mais pas ad æternam... hé, hé...)

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Tanit est une déesse d'origine berbère, reprise par les Phéniciens, chargée de veiller à la fertilité, aux naissances, et à la croissance.

Elle est assimilée à :

• Innana chez les Sumériens

• Ishtar chez les Babyloniens

• Hathor chez les Égyptiens

• Astarté chez les Phéniciens

• Vénus chez les Romains

• Aphrodite chez les Grecs

• Anaïtis chez les Libyens

• Dercéto chez les Syriens

• Mylitta chez les Chaldéens d'Assyrie

• Asherah chez les Hébreux.

Il y a de cela 2'500 ans, elle était la déesse tutélaire de la ville de Serepta et son culte prit de l'ampleur à

Carthage où elle était nommée Oum.

Tanit, Tinit ou Tinêt est appelée «face de Baal» dont elle était la parèdre.

Parmi plusieurs, Didon, reine de Carthage fut un de ses avatar, tout comme Tin-Hinan (reine-ancêtre des Touaregs du Hoggar) au désert. La croix d'Agadez (symbole touareg du Niger) en est un de ses échos...

Le signe de Tanit la représente les bras levés.

On le retrouve très fréquemment sur les stèles carthaginoises, et a encore de nos jours une influence sur l'architecture des grands lieux de pouvoir.

En péninsule ibérique, avec la conquête des maures, son culte se prolonge.

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Un de ses illustres exemple est La Dame d’Elche (d’Elx) dont un buste en pierre calcaire sculpté il y a environ 2400 ans, a été découvert en 1897 sur l'Alcudia, un site antique près de l'actuelle Alicante, en Espagne.

Alcudia (mot arabe qui signifie monticule) était à l'époque entourée d'une rivière. Ce fut une colonie ibère dénommée Helike en grec, que les romains appelèrent Illici, puis les Arabes Elche.

Manolico, un jeune garçon qui aidait à des tâches de terrassement, appela sa trouvaille «la reine maure».

Elle provoqua une étrange fascination.

Haute de 56 centimètres, elle a dans son dos une cavité presque sphérique de 18 cm de diamètre et de 16 cm de profondeur, qui servait à recueillir les offrandes des dévots.

De nombreuses figures ibériques à caractère religieux ont également dans leur dos ce creux, tout comme les descriptions faites du Moloch carthaginois qui en possédait plusieurs.

Le buste était polychrome, des cercles couvrent ses oreilles où pendent des petites chaînes liées à une lanière de cuir qui lui ceint le front. Des colliers et des couronnes avec des petites sphères et des filigranes sont des reproductions de bijoux d'origine ionienne, recouverts de feuilles d'or.

Artémidore d'Ephèse, décrit ainsi la femme ibérique d’il y a de 2300 ans :

«Elle porte des colliers de fer et de grandes armatures à la tête, sur laquelle elles posaient le voile à la manière d'une ombrelle. D’autres femmes accrochaient un petit tympanon autour du cou qu'elles serraient fortement à la nuque et à la tête jusqu'aux oreilles et qu'elles pliaient vers le haut, sur les côtés et derrière.»

Remarquons une réminiscence de cette parure, dans les larges boucles d’oreilles andalouses, les coiffures indiennes hopi, africaines et malagasy.

Puis, (pour faire court) le Moyen-Age, verra ses Dames-Blanches et ses Vierges-Noires se disputer les charmes et les protections populaires, pour finir en point d'orgue, avec Lourdes, la Salette, et autres Fatima, à l'orée du XXème siècle...

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... C’est vachement chouette !...

Face à une Rome papale, autre monstre vénal qui occupe la place, sans partage, depuis environ 1400 ans, sans jamais avoir vraiment disparu, le mythe gnostique ressurgit au XVIIIème, IXXème et début XXèmesiècle, mis en scène par le truchement des loges Franc-

maçonnes, et de ses nombreuses petites soeurs de tous poils, R+C, Théosophiques, Martinistes, les sociétés secrètes, toutes vernissées

de mysticisme, se dispute le pouvoir perdu (Cultes à mystères/Templiers).

Les Illuminés de Bavière (der Illuminatenorden), une société secrète allemande du XVIIIème siècle qui se réclame de la philosophie des Lumières en est un bon exemple.

Cette société de "libres penseurs" rationalistes et progressistes, est fondée le 1er mai 1776 par Adam Weishaupt, professeur de droit canonique à l'université d'Ingolstadt, au royaume de Bavière, où l’Électeur Maximilien III Joseph fut remplacé en 1777 par son héritier Charles Théodore.

Tout d'abord école secrète, le groupe, baptisé «Cercle des Perfectibilistes» devient «Ordre des Illuminés», L’idée étant de créer un ordre où le savoir est partagé et les connaissances ésotériques transmises aux membres des grades les plus élevés, reprenant les thèmes et les dénominations orphiques, gnostiques, templières et cathares, si méchamment combattus par le christianisme d’occident. (lui - de son côté - avait rapidement perverti le message original de façon éhontée ! mais ça, c’est une autre histoire !... peut-être faudra-t-il aussi s’y attarder aussi, un de ces quatre)

Son but est soi-disant le perfectionnement et le progrès de l'humanité dans la liberté, l'égalité et la fraternité. D'organisation pyramidale cette société a dans les faits des objectifs matérialistes et anticléricaux avérés.

Sa propagande se manifeste dans la littérature, la peinture, le théâtre la musique et l'opéra, afin d’influencer la bougeoisie naissante.

Trois exemples de la littérature allemande parmi d’autres :

L’Image voilée de Saïs de J.C.F. Schiller en 1795

Les Disciples à Saïs de G.P.F. Freiherr von Hardenberg alias Novalis en 1798

Faust de J.W. von Goethe en 1808

Elle infiltre les loges F.-M. allemandes, puis européenne, et... il y aura la révolution française ! (mai 1789) tiens, tiens, tiens, je te tiens, tu me tiens, par la barbichette !...

Puis, après avoir vomi sur les amériques la gerbe de toutes ses prisons, et de ses extrémistes, elle fabriquera les Etats-Unis, sur le dos de peuples millénaires (les amérindiens) et avec le dos de peuples millénaires (les noirs africains esclavagisés). Il est pas beau le programme : liberté, égalité, fraternité ?!!...

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Trois exemples romantiques parmi d’autres illustrent bien le renouveau du mythe :

La Reine de la Nuit dans l'opéra de W.-A.-Mozart et E. Schikaneder en 1791.

Salammbô roman de G. Flaubert, en 1862.

Antinéa, (anagrame de Tin Hinan), dans le roman de P. Benoit, l'Atlantide, en 1918.

Tapez : 14-18 ... tout cela est si romantique...

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La bande dessinée,dans les années ’60 -‘70 essaiera de formater nos chères petites têtes blondes, avec des artistes déjantés, puis fermentés, tels que E. Bilal, J. Giraud (alias Moebius) et P. Druillet, sous la houlette d’un A. Jodorovsky, déjà hantés par l’enfermement où les ont confinés leurs entités respectives.

Le cinéma, reprend le mythe inoxydable.Fritz Lang à Weimar en 1927, illustrera avec Métropolis, le Moloch industriel, grand broyeur de corps et d’âmes, ou l’on retrouve la déesse devenue robot métallique pour l’occasion, se substituant à la femme vertueuse (Maria).

euh... retapez : 39-45...

... autres temps, autres médiums...

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...tout ça pour débouler dans un XXIème siècle où la clique des néo-cons' ont soufflé les deux bougies de leur nouvel ordre mondial à deux balles : le 09.11.01 ?... dans les faits, sont les trois (WTC7) "sommets" du triangle de la connerie humaine !... quelle farce de la part de la pensée unique à la face les brebis farcies de la consommation télévizzzuelle !... notre saint Franquin, avec Zorglub, ne pouvait pas mieux dire. Des films «cultes» et «futuristes» tels que Blade Runner de R. Scott ou autre Matrix (avec Trinity) des frangin/frangine? Wachowsky, nous en disent long sur l’état pitoyable du monde de demain qu’ils veulent nous vendre, où les triangles noirs se multiplient, et où l’on tente de nous faire croire que la pauvre Inanna, esseulée, ne se sent plus très bien... où le poison fait son effet. Mensonges ! c’est en fait Ereshkigal, dont les avatars Priss, Zohra et autres Rachael, à jamais stériles au milieu des gravats d’un carnaval d’astres errants, cherche encore et toujours sa rédemption, ayant définitivement perdu son corps glorieux !... quand à son âme d’enfant...

Ceci, mesdames et messieurs les régnants d’une vie... ça s’appelle la seconde mort, même si vous l’avez rêvée et désirée immortelle !...

La femme vertueuse et éternelle ?... ne cherchez plus à la dévorer, elle a quitté ce monde que vous vouliez sans partage...et là où elle réside désormais, vous ne pouvez aller...

Pour ceux qui ont voulu jouer aux plus forts, au lieu de protéger le faible, ... Game is over !

Silas, Cheyres, le 11 août 2013

...hum, vous prendrez bienun peu de panse de brebis farcie... à la menthe ! n'est-t-il pas ?...