les éleveurs se sont réunis et ont échangé leurs ......6 aufildelasemaine terres d’ariÈge -...

1
TERRES D’ARIÈGE - 27 AVRIL 2012 6 aufildelasemaine DÉPARTEMENT Evènement Journée technique organisée par le syndicat ovin de l'Ariège le mercredi 18 avril à Saint-Félix de Rieutord. Les éleveurs se sont réunis et ont échangé leurs expériences et connaissances O rganisée chez Christian Der- ramond, éle- veur ovins viande à Saint- Félix de Rieutord, la jour- née a commencé par une présentation de l'activité épi- démiologique et du parasi- tisme en saison de pâturage. Cette intervention a été faite par Jean-Pierre Alzieu, doc- teur vétérinaire et directeur du Laboratoire Vétérinaire Départemental de l'Ariège. Devant la vingtaine d'éle- veurs ovins de l'Ariège ayant fait le déplacement, il a dressé l'évolution de la mala- die vectorielle de Schmal- lenberg. Ce virus, respon- sable de malformations sur le foetus, émerge depuis l'an- née dernière dans le Nord de l'Europe et affecte les bovins, les caprins et essen- tiellement les ovins. Pour l'instant en France, cette maladie est surtout identifiée dans le Nord-Est et le Limousin, mais sa pro- gression est inquiétante. “ En Ariège, tout est négatif pour l'instant. Mais le virus est probablement transmis- sible par des insectes tels que les culicoïdes et les mous- tiques, et il attaque surtout en été. Nous devons être pré- parés,” explique Jean-Pierre Alzieu. Existe-t-il un vaccin contre cette infection ? “ Pour l'heure, aucun. Nous avons besoin de mieux connaître la maladie, car nous ignorons encore toutes les matières virulentes ainsi que les modes d'action et de transmission. De nom- breuses recherches sont actuellement menées.” Le parasitisme “ Le mouton, c'est le musée Grévin de la pathologie para- sitaire,” continue Jean-Pierre Alzieu. Strongles digestifs, parasites du foie ou des pou- mons, l'espèce ovine est très tolérante et réceptive à ce genre de maladie. A l'ap- proche de la période de transhumance, le docteur vétérinaire a tenu à mettre en garde les éleveurs : “ C'est l'époque la plus favorable au parasitisme. Il faut faire attention, faire des échan- tillonnages et des coprosco- pies. Il s'agit d'essayer de trou- ver un seuil de résilience : être capable d'accepter un certain niveau de parasitisme sans que la production ne s'en res- sente trop.” Un nouvel outil La journée s'est terminée avec une démonstration d'un sécateur pour le parage des onglons. Laurent Rigal, technico-commercial à la société Infaco était présent pour présenter le nouveau kit onglons spécial ovins/caprins. Spécialisée dans le domaine de la vigne, cette entreprise tarnaise a décidé de se lancer sur le marché des outils pour ovins depuis moins d'un an. “Nous avons développé une tête spé- ciale pour onglons. C'est un sécateur fiable et efficace,” annonce le commercial. Doté d'une batterie puis- sante qui tient au minimum 5 ans et d'un étui adapté, l'outil a capté l'attention des éleveurs, et plusieurs d'entre-eux ont pu l'essayer sur des bêtes de Christian Derramond. Parmi eux, Franck Watts, nouveau pré- sident du syndicat ovin : “ C'est un grand progrès par rapport au sécateur que nous connaissions. Le fait que la gâchette soit axiale le rend plus facile à manier.” Pour l'utilisation de ce séca- teur, Laurent Rigal préco- nise le port de gants coqués pour éviter toute blessure. Néanmoins, la sécurité est meilleure comparé à l'outil déjà sur le marché. “ L'inter- rupteur est mieux placé, il est plus facile de l'éteindre en cas d'urgence,” explique Franck Watts. A l'initiative de cette ren- contre entre le commercial et les éleveurs, Arnaud Calmes, conseiller au service de prévention de la MSA. “J'ai trouvé ça intéressant que les éleveurs connaissent ce nouvel outil, pour qu'ils puis- sent le comparer à celui qu'ils utilisent et se forger leur propre opinion à travers cette démonstration.” En prenant en compte la conjoncture économique, Arnaud Calmes propose aux éle- veurs la possibilité d'achats groupés. “ C'est un produit onéreux que l'on n'utilise qu'une à deux fois par an. C'est pour ça que le service prévention de la MSA encou- rage les investissements grou- pés entre plusieurs éleveurs, ce qui rend l'outil beaucoup plus abordable.” Certains conquis, d'autres indécis par le nouveau séca- teur, les éleveurs ont toute- fois bénéficié d'une journée intéressante en échangeant leurs expériences. “C'était une très bonne journée,” conclut avec le sourire Christian Derramond, l'hôte du jour. C.VAN OUWERKERK Le syndicat ovin a organisé une journée technique à Saint Félix de Rieutord chez Christian Derramond, éleveur d’ovins viande. Parasitisme, Shmallenberg... mais aussi démonstration d’un sécateur pour le parage des onglons étaient au programme. Franck Watts, président du syndicat ovin, a testé le sécateur et pour lui cet outil est “un grand progrès par rapport au sécateur que nous connaissions.” Achat groupé Dans le cadre de l'améliora- tion des conditions de tra- vail, une aide financière du service prévention des risques professionnels de la MSA est possible pour l'achat d'un sécateur élec- trique. Si vous êtes intéres- sés par l'achat de ce type de matériel, le syndicat ovin de l'Ariège vous propose un achat groupé qui permettrait de négocier les prix. Vous pouvez contacter le syndicat ovin au 05.61.02.48.00.

Upload: others

Post on 02-Feb-2020

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Les éleveurs se sont réunis et ont échangé leurs ......6 aufildelasemaine TERRES D’ARIÈGE - 27 AVRIL 2012 DÉPARTEMENT Evènement Journée technique organisée par le syndicat

TERRES D’ARIÈGE - 27 AVRIL 20126 aufildelasemaineDÉPARTEMENT

Evènement Ü Journée technique organisée par le syndicat ovin de l'Ariège le mercredi 18 avril à Saint-Félix de Rieutord.

Les éleveurs se sont réunis et ont échangéleurs expériences et connaissances

Organisée chezChristian Der-ramond, éle-veur ovinsviande à Saint-

Félix de Rieutord, la jour-née a commencé par uneprésentation de l'activité épi-démiologique et du parasi-tisme en saison de pâturage.Cette intervention a été faitepar Jean-Pierre Alzieu, doc-teur vétérinaire et directeurdu Laboratoire VétérinaireDépartemental de l'Ariège.Devant la vingtaine d'éle-veurs ovins de l'Ariège ayantfait le déplacement, il adressé l'évolution de la mala-die vectorielle de Schmal-lenberg. Ce virus, respon-sable de malformations surle foetus, émerge depuis l'an-née dernière dans le Nordde l'Europe et affecte lesbovins, les caprins et essen-tiellement les ovins. Pour l'instant en France,cette maladie est surtoutidentifiée dans le Nord-Estet le Limousin, mais sa pro-gression est inquiétante.“ En Ariège, tout est négatifpour l'instant. Mais le virusest probablement transmis-sible par des insectes tels queles culicoïdes et les mous-tiques, et il attaque surtouten été. Nous devons être pré-parés,” explique Jean-PierreAlzieu. Existe-t-il un vaccincontre cette infection ?“ Pour l'heure, aucun. Nousavons besoin de mieuxconnaître la maladie, carnous ignorons encore toutesles matières virulentes ainsi

que les modes d'action et detransmission. De nom-breuses recherches sontactuellement menées.”

Le parasitisme

“ Le mouton, c'est le muséeGrévin de la pathologie para-sitaire,” continue Jean-PierreAlzieu. Strongles digestifs,parasites du foie ou des pou-mons, l'espèce ovine est trèstolérante et réceptive à cegenre de maladie. A l'ap-

proche de la période detranshumance, le docteurvétérinaire a tenu à mettreen garde les éleveurs : “ C'estl'époque la plus favorable auparasitisme. Il faut faireattention, faire des échan-tillonnages et des coprosco-pies. Il s'agit d'essayer de trou-ver un seuil de résilience : êtrecapable d'accepter un certainniveau de parasitisme sansque la production ne s'en res-sente trop.”

Un nouvel outil

La journée s'est terminéeavec une démonstrationd'un sécateur pour le paragedes onglons. Laurent Rigal,technico-commercial à lasociété Infaco était présentpour présenter le nouveaukit onglons spécialovins/caprins. Spécialiséedans le domaine de la vigne,cette entreprise tarnaise adécidé de se lancer sur lemarché des outils pour ovinsdepuis moins d'un an. “Nousavons développé une tête spé-ciale pour onglons. C'est unsécateur fiable et efficace,”annonce le commercial. Doté d'une batterie puis-sante qui tient au minimum5 ans et d'un étui adapté,l'outil a capté l'attention des

éleveurs, et plusieursd'entre-eux ont pu l'essayersur des bêtes de ChristianDerramond. Parmi eux,Franck Watts, nouveau pré-sident du syndicat ovin :“ C'est un grand progrès parrapport au sécateur que nousconnaissions. Le fait que lagâchette soit axiale le rendplus facile à manier.”Pour l'utilisation de ce séca-teur, Laurent Rigal préco-nise le port de gants coquéspour éviter toute blessure.Néanmoins, la sécurité estmeilleure comparé à l'outildéjà sur le marché. “ L'inter-rupteur est mieux placé, il estplus facile de l'éteindre en casd'urgence,” explique FranckWatts.

A l'initiative de cette ren-contre entre le commercialet les éleveurs, ArnaudCalmes, conseiller au servicede prévention de la MSA.“J'ai trouvé ça intéressant queles éleveurs connaissent cenouvel outil, pour qu'ils puis-sent le comparer à celui qu'ilsutilisent et se forger leurpropre opinion à travers cettedémonstration.” En prenanten compte la conjonctureéconomique, ArnaudCalmes propose aux éle-veurs la possibilité d'achatsgroupés. “ C'est un produit

onéreux que l'on n'utilisequ'une à deux fois par an.C'est pour ça que le serviceprévention de la MSA encou-rage les investissements grou-pés entre plusieurs éleveurs,ce qui rend l'outil beaucoupplus abordable.”

Certains conquis, d'autresindécis par le nouveau séca-teur, les éleveurs ont toute-fois bénéficié d'une journéeintéressante en échangeantleurs expériences. “C'étaitune très bonne journée,”conclut avec le sourireChristian Derramond, l'hôtedu jour.

C.VAN OUWERKERK

Le syndicat ovin a organisé une journée technique à Saint Félix de Rieutord chez Christian Derramond, éleveur d’ovins viande. Parasitisme,Shmallenberg... mais aussi démonstration d’un sécateur pour le parage des onglons étaient au programme.

Franck Watts, président du syndicat ovin, a testé le sécateur et pour lui cetoutil est “un grand progrès par rapport au sécateur que nousconnaissions.”

Achat groupéDans le cadre de l'améliora-tion des conditions de tra-vail, une aide financière duservice prévention desrisques professionnels de laMSA est possible pourl'achat d'un sécateur élec-trique. Si vous êtes intéres-sés par l'achat de ce type dematériel, le syndicat ovin del'Ariège vous propose unachat groupé qui permettraitde négocier les prix. Vous pouvez contacter lesyndicat ovin au05.61.02.48.00.