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LES FRUITS ET LÉGUMES FRAIS des femmes, des hommes, des talents ! Dossier de presse 2019 #GenerationFL

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Page 1: LES FRUITS ET LÉGUMES FRAIS€¦ · et logistique, hygiène et qualité, préparation des produits (conservation, affinage, conditionnement). En France, 43 % des fruits et légumes

LES FRUITS ET LÉGUMES FRAIS des femmes, des hommes, des talents !

Dossier de presse 2019 #GenerationFL

Dossier de presse Interfel - 2019 / 2

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Contrairement à certaines idées reçues, les fruits et légumes frais ne poussent pas tout seuls ! Ils sont le fruit du travail minutieux de femmes et d’hommes passionnés, aux métiers variés. Rassemblés au sein d’Interfel, l’interprofession des fruits et légumes frais, les professionnels de la filière œuvrent au quotidien avec expertise et soin pour répondre aux attentes des consommateurs en leur proposant des fruits et légumes de qualité, sains et goûteux. De la production à la distribution (grandes surfaces, commerces spécialisés et restauration collective) en passant par la coopération, l’expédition, l’importation, l’exportation et le commerce de gros, ensemble, ils constituent une véritable chaîne de savoir-faire dont tous les maillons sont indispensables et complémentaires.

ProducteurLes producteurs de fruits et de légumes doivent

savoir choisir les variétés les mieux adaptées

aux critères agronomiques et climatiques de leur

région, en tenant compte de l’environnement, des

préférences de leurs clients, ainsi que des tendances

du marché. Ils répondent également aux attentes de

qualité et de goût des consommateurs grâce à leur

savoir-faire qui combine techniques de production

et pratiques agronomiques adaptées aux différents

terroirs. Arboriculteurs et maraîchers doivent aussi

faire face aux aléas climatiques et aux attaques de

ravageurs pour protéger leurs récoltes dans le respect

de l’environnement et de la biodiversité.

ExpéditeurLes expéditeurs approvisionnent quotidiennement

en quantité, choix et qualité l’ensemble des

consommateurs. Collecte, tri, conditionnement,

logistique et commerce constituent leurs missions

quotidiennes pour acheminer les produits dans les

meilleures conditions auprès de tous les points de

vente. Ils garantissent la qualité, la traçabilité et la

sécurité de la production jusqu’aux consommateurs.

CoopérativeLes coopératives garantissent la mise sur le marché

et l’acheminement des produits dans les meilleures

conditions pour assurer une qualité et une fraîcheur

optimales. Elles assurent un appui technique auprès

de leurs producteurs et permettent d’adapter la

production au marché. Pour être commercialisés

auprès de la distribution de gros et de détail en

France et à l’étranger, les fruits et légumes passent

par plusieurs étapes au sein de la station : réception

des marchandises, tri, nettoyage, calibrage, stockage,

conditionnement et étiquetage.

ImportateurL’importation de fruits et légumes frais consiste à

acheminer et commercialiser sur le marché français des

produits d’origine étrangère. Deux familles de métiers

cohabitent : les introducteurs lorsque les produits

viennent de l’Union européenne, et les importateurs

lorsqu’il s’agit de marchandises issues de pays tiers. La

fonction d’importateur est en elle-même constituée de

différents métiers : commerce international, transport

et logistique, hygiène et qualité, préparation des

produits (conservation, affinage, conditionnement).

En France, 43 % des fruits et légumes consommés

(hors bananes) proviennent d’au-delà de nos frontières

(Source : Les filières des fruits et légumes, données

2015, FranceAgriMer).

Dossier de presse Interfel - 2019 / 2

SOMMAIRE04Le producteur de fruits

06Le producteur de légumes

08 La coopérative

09 L’expéditeur

10 L’importateur

11 Le grossiste

12 Le primeur

13 La GMS

14La restauration hors domicile

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GrossisteLes grossistes distribuent 40 % des fruits et légumes

frais en France. Grossistes sur carreau ou grossistes

à service complet, ils ont pour mission de trouver et

distribuer quotidiennement des produits extrêmement

fragiles, variés, frais, adaptés à la diversité de leur

clientèle (primeurs, grande distribution, restauration

hors domicile, etc.). Respectant les procédures de

traçabilité et de préservation des fruits et légumes

dans des conditions de conservation et d’hygiène

optimales, les grossistes n’existent qu’à travers une

expertise pointue des produits et de la logistique.

GMSPlus qu’une surface de vente multi-produits proposant

une large gamme de fruits et légumes frais au cœur

d’un rayon dédié, la grande distribution s’impose

désormais comme un véritable relais entre le monde

agricole et les consommateurs. A travers ses différents

métiers, sa connaissance du marché et ses relations

avec les fournisseurs, elle offre aux consommateurs

des produits frais, de qualité, en adéquation avec

leurs besoins, à proximité des lieux de vie.

PrimeurAu cœur des villes, en magasin ou sur marché, le

primeur propose une offre de fruits et légumes à

taille humaine, accompagnée de conseils et services.

Il sélectionne et achète ses produits auprès des

grossistes ou directement auprès des producteurs

locaux, s’attachant avant tout à valoriser les terroirs.

C’est parce qu’il étudie, sélectionne et goûte les fruits

et légumes qu’il est à-même d’offrir des produits

de qualité, mûrs à point et au goût de ses clients.

Au quotidien, il délivre de précieux conseils sur la

conservation, la préparation et la cuisson. Et pour

satisfaire la quête d’originalité de certains, il peut

dénicher des fruits et légumes exotiques, rares, anciens

ou de nouvelles variétés.

Restauration hors domicileQu’elle soit en gestion directe ou concédée à des

sociétés spécialisées, la restauration collective sert

plus de 13,5 millions de repas par jour, des crèches

aux maisons de retraite en passant par les écoles,

les entreprises, les hôpitaux, les administrations, etc.

Le cuisinier en restauration collective a pour mission

d’élaborer et de proposer des repas variés et équilibrés,

adaptés aux différents publics, en faisant la part

belle aux produits de saison, notamment les fruits

et légumes frais. Connaissance de la saisonnalité,

sélection des produits, création de recettes, chaque

jour il met son expertise et son savoir-faire culinaires

au service de ses convives.

Dossier de presse Interfel - 2019 / 3

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 4

PRODUCTEUR DE FRUITSXavier Mas, producteur de fraises à Saint-Sardos (Lot-et-Garonne)En 1998, après avoir suivi des études agricoles et de

commerce et occupé différents postes dans plusieurs

structures, Xavier Mas décide de revenir à la terre

et s’installe sur l’exploitation familiale. Au début il

est accompagné par son père qui lui transmet ses

connaissances et savoir-faire. L’exploitation comprend

différentes cultures fruitières : verger de pruniers et de

noisetiers, et fraise en sol sur une parcelle de 5 000 m².

Si aujourd’hui les surfaces cultivées demeurent

sensiblement les mêmes, une évolution technique a

été réalisée au niveau de la fraise désormais produite

en hors-sol. « C’est un métier où il faut posséder des

compétences multiples pour appréhender au mieux

la globalité de notre environnement humain, naturel,

technique et économique. »

Pour Xavier Mas la fraise est synonyme de goût,

de qualité et de pratiques agricoles raisonnées. Le

travail du producteur est basé sur l’observation et

l’anticipation des besoins de la plante. La saisonnalité

joue également un rôle primordial.

Mais pour lui la fraise représente aussi un engagement

professionnel au sein de la filière. « Lors de mon

installation en 1998, la fraise française subissait

une crise importante. Mon engagement est venu

rapidement, d’abord à un niveau local, pour aboutir au

niveau national aujourd’hui à travers l’AOPn Fraises de

France dont je suis le président. C’est parfois difficile

de tout mener de front mais c’est une véritable passion

pour le fruit et les échanges avec les personnes que

je rencontre. »

« C’est un métier où il faut posséder des compétences multiples pour appréhender au mieux la globalité de notre environnement humain, naturel, technique et économique. »

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 5

Cécile Blanpied, arboricultrice à Vieville-sous-les-Côtes (Meuse)Le crédo de Cécile Blanpied ? Créer du fruit ! Et du fruit elle en produit :

des mirabelles de Lorraine et des quetsches. Après des études de droit

et de gestion en viticulture puis des emplois variés, elle effectue un retour

aux sources fin 2013 en s’installant sur l’exploitation familiale, au cœur

des vergers qui avaient rythmé ses étés d’adolescente.

« J’ai eu envie de retourner à la production, et de travailler à mon compte. »

C’est associée en EARL avec ses parents qu’elle s’attèle donc à la culture

des mirabelles de Lorraine (IGP) et des quetsches, sur une surface de

30 ha. La commercialisation est ensuite assurée par la coopérative

Vegafruits.

Si aujourd’hui 70 % de la production sont destinés à la transformation

(confitures, compotes, fruits en sirop, surgelés, etc.), un des objectifs

de Cécile Blanpied est de développer davantage le fruit de bouche.

Pour cela elle a récemment rajeunit son verger en plantant de nouveaux

mirabelliers plus précoces et d’autres plus tardifs.

Et quand elle n’est pas occupée par la récolte des fruits, elle s’emploie à

entretenir ses arbres tout au long de l’année. « C’est un véritable plaisir

de voir pointer les premiers bourgeons et de suivre leur évolution ».

Guillaume Seguin, producteur de pommes et de poires à Villers-Cotterêts (Aisne)

Guillaume Seguin exploite un domaine arboricole de 27 ha dont

11 sont consacrés à la poire. On y trouve différentes variétés

d’automne et d’hiver : Comice, Conférence et Angélys.

Quand en 1996 Guillaume Seguin reprend l’exploitation tenue par

son grand-père puis par son père, qui cultivaient de la pomme, il

rachète d’anciens vergers aux alentours et élargit la production

en développant la culture de la poire.

Certains poiriers sont cinquantenaires (ils peuvent vivre jusqu’à

100 ans) ! Guillaume Seguin produit aujourd’hui de 400 à 600

tonnes de poires par an. Les poires sont cueillies à la main et

partent ensuite vers une coopérative de la Somme où elles sont

stockées en réfrigérateur puis vendues.

L’exploitation de Guillaume Seguin est agréée « Vergers

écoresponsables », label qui traduit son engagement à produire

dans le respect de l’environnement et de la biodiversité.

L’observation et la compréhension de la vie du verger sont à la

base de la démarche, puis le producteur agit avec mesure pour

respecter les équilibres naturels, en limitant autant que possible

les traitements et en utilisant le meilleur des techniques, qu’elles

soient issues de l’agriculture biologique ou conventionnelle.

La lutte intégrée est ainsi généralisée. Elle vise à développer des

méthodes alternatives pour contrer les insectes nuisibles, comme

par exemple l’introduction d’insectes utiles, prédateurs naturels

des ravageurs, ou la confusion sexuelle des papillons pour éviter

la ponte de vers dans les pommes.

Guillaume Seguin est également vice-président de l’ANPP

(Association Nationale Pommes Poires).

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 6

PRODUCTEUR DE LÉGUMESAnne Coupet, productrice de choux à Richebourg (Pas-de-Calais)Si elle n’est pas née dans les choux, Anne Coupet a

toutefois grandi entourée de champs. Fille de fonction-

naires, elle aurait pu suivre l’exemple familial mais c’est

vers les métiers de la terre qu’elle se tourne. Après un

détour par une licence d’histoire, elle fait ses débuts

dans le maraîchage en récoltant radis, ail et salades

lors de jobs d’été dans sa région natale, le bas pays du

Béthunois. Des expériences qui lui ont donné le goût

de l’effort et des produits agricoles. Son amour de la

nature et son envie d’évoluer feront le reste.

En 1995 Anne intègre l’entreprise de celui qui deviendra

son mari, Bernard, d’abord en tant que salariée. Elle

apprend les rouages du métier sur le tas, entourée de

ses futurs beaux-parents. Puis en janvier 2003 elle

prend part à la société en rachetant des terres alen-

tours. La ferme familiale, transmise de génération en

génération, passe ainsi de 19 hectares en 1993 à 40 en

2008 avec la reprise d’une ferme voisine, pour atteindre

désormais 88 hectares. Anne et Bernard y cultivent

des légumes de plein champ : choux-fleurs, choux

blancs, choux rouges, mais aussi haricots, betteraves

et céréales. Si une part de la production est destinée

à la transformation, le frais occupe la majeure partie

de leur temps et de leurs employés. Sur un an, les

différentes étapes de la culture des choux (repiquage,

récolte...) et des productions annexes requièrent l’aide

de 8 à 10 salariés, saisonniers fidèles pour la plupart.

A la ferme Anne ne se contente pas de gérer l’entreprise

avec son mari, elle a toujours plaisir à travailler la terre,

à partager l’ambiance des équipes sur le terrain.

Manœuvrer tracteurs et remorques ne l’effraie pas,

bien au contraire. « Le métier d’agriculteur n’est pas

facile, il demande beaucoup de travail et une grande

faculté d’adaptation, mais produire un légume beau

et bon pour nourrir nos concitoyens constitue une

grande fierté. On y met tout notre cœur. »

Anne et Bernard co-gèrent également un centre

de stockage et de conditionnement de choux de

conservation, pour un groupement local de 5 producteurs.

La commercialisation de l’ensemble des produits est

quant à elle assurée par la coopérative du marché de

Phalempin à laquelle l’entreprise adhère. Coopérative

qui permet de rencontrer et d’échanger avec d’autres

producteurs : « c’est un peu comme une grande famille,

on s’entre-aide et on se porte les uns les autres. »

Parallèlement Anne s’est investie dans le syndicat

et l’animation, au niveau local, puis territorial,

départemental et enfin national. Elle siège en effet

aujourd’hui au Conseil d’Administration de Légumes

de France. Une mission qui lui permet de représenter

son métier et d’avoir un regard plus large sur les

problématiques et les défis de l’agriculture. Pour Anne

il est notamment primordial de montrer aux jeunes que

le métier de producteur a encore un bel avenir devant

lui. Le message semble avoir été entendu chez les

Coupet puisque l’un des enfants du couple envisage

de reprendre l’exploitation familiale d’ici quelques

années, en effectuant au passage une conversion

partielle en agriculture biologique.

« Le métier d’agriculteur n’est pas facile, il demande beaucoup de travail et une grande faculté d’adaptation, mais produire un légume beau et bon pour nourrir nos concitoyens constitue une grande fierté. On y met tout notre cœur. »

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 7

Jacques Rouchaussé, producteur de légumes à Mardeuil (Marne)Chez les Rouchaussé, on est maraîcher de père

en fils depuis 1870. Jacques prend les rênes de

l’exploitation familiale en 1993… après avoir été

électronicien dans l’armée de l’air ! Une reconversion

qu’il effectue avec l’obtention d’un BT agricole, option

chef d’exploitation.

Aujourd’hui à la tête de 7,5 ha de cultures maraîchères

(dont 1 ha de serres) et de 4 employés à plein temps

(plus 2 à 4 saisonniers), Jacques Rouchaussé a fait

le choix de cultiver une grande diversité de produits :

salades, poireaux, céleris, navets, choux, persil,

tomates, concombres, fraises, courgettes, endives

qu’il vend ensuite aussi bien à la grande distribution,

à la restauration collective qu’à des chefs étoilés.

Pour lui, produire des légumes est un métier

extraordinaire : « On est quotidiennement au contact

de la nature, on voit l’évolution de la graine et du plant

jusqu’au légume final ». Mais il va encore plus loin :

« Nous avons un rôle important, vital, nous nourrissons

les gens et contribuons ainsi à leur bien-être et à leur

développement. Les voir se régaler avec nos légumes

est notre plus grande satisfaction ! Aujourd’hui le

maraîcher reste trop souvent cantonné au métier de

producteur, or il doit aller vers le consommateur pour

partager des moments de découverte et de plaisir

gustatif. » Car c’est bien de cela dont il est question :

offrir du goût, du plaisir, apporter du bonheur dans

l’assiette. « Tout est dans le partage et l’échange ! »

C’est donc tout naturellement que Jacques

Rouchaussé vient de passer le témoin à son fils

qui perpétue ainsi la tradition maraîchère familiale.

Car si Jacques est avant tout un homme de la terre,

il est également très impliqué dans la vie de la filière :

président de Légumes de France depuis 2012, et

président du Ctifl depuis 2015, il co-préside aussi

la Commission communication d’Interfel. Le partage

et l’échange.

« Nous avons un rôle important, vital, nous nourrissons les gens et contribuons ainsi à leur bien-être et à leur développement. Les voir se régaler avec nos légumes est notre plus grande satisfaction ! »

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 8

COOPÉRATIVEFrançoise Roch, productrice de fruits à Moissac (Tarn-et-Garonne), présidente de la coopérative Quercy SoleilC’est sous le soleil corse que Françoise Roch grandit.

Des vacances de son enfance passées à la ferme de

son grand-père naîtra sa vocation d’agricultrice. Celle

qui, petite, rêvait de devenir bergère, s’épanouira

finalement dans l’arboriculture.

Son BAC général en poche elle débarque sur le

continent pour poursuivre ses études. Après un

détour par la Corrèze, elle suit un BTS arboriculture

à Montauban et y pose ses valises. D’abord

technicienne arboricole, elle dispense expertise et

conseil auprès d’un groupement de producteurs de

fruits pendant 5 ans. Puis l’opportunité de mettre elle-

même ses connaissances en pratique se présente :

elle s’installe en 1994 sur les coteaux de Moissac en

s’associant à une agricultrice déjà en place. Elles sont

ensuite rejointes par une autre exploitation en 2008,

passant ainsi de deux à trois agriculteurs associés

pour cultiver au total 15 ha de pommes, prunes et

raisins de table en agriculture raisonnée et 45 ha de

céréales biologiques.

L’union fait la force

Rapidement, Françoise Roch rejoint une coopérative

(ici Quercy Soleil), c’est-à-dire un ensemble de

producteurs qui mutualisent moyens techniques et

humains au stade post-récolte pour trier, calibrer,

maturer, conditionner et commercialiser leurs

produits. Pour elle, le système coopératif constitue

« un véritable atout pour les producteurs, permettant

à la fois d’optimiser leur travail et de créer du lien ».

En 2001, elle devient présidente de Quercy Soleil

qui représente 38 exploitants. Quercy Soleil fait

elle-même partie du groupe Blue Whale, union de

6 coopératives créée dans les années 1970 pour

ouvrir la production régionale à des horizons plus

lointains : l’export. Depuis 2 ans, Françoise Roch

est également vice-présidente de Blue Whale. Cette

fonction lui permet notamment de s’impliquer dans

des aspects recherche et développement et marketing

qui la passionnent.

Un métier en constante évolution

Un producteur de fruits doit savoir s’adapter au

terroir, à son environnement, au climat, mais aussi

aux attentes sociétales. Si l’agriculture biologique

a le vent en poupe, il n’est pas forcément aisé de

s’y convertir. C’est pourtant l’ambition de Françoise

Roch. Labellisée « Vergers écoresponsables », son

exploitation fruitière utilise déjà certaines méthodes

du monde bio. Une transition qui s’effectuera sur

plusieurs années, au prix d’un travail de patience et

d’investissements financiers conséquents. Objectif à

moyen terme : passer 5 ha de vergers en agriculture

biologique. Un choix qui s’explique à la fois par la

volonté de répondre à la demande des consommateurs

mais aussi pour une meilleure valorisation de sa

production. En effet, en agriculture biologique, les

normes de commercialisation permettent de destiner

davantage de fruits à la consommation du produit

brut et non à la transformation. Optimisation qui

rime aussi avec le besoin et l’envie de contribuer

durablement à l’amélioration de son environnement.

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 9

ÉXPÉDITEUR

EXPÉDITEURLéa Gérin, responsable qualité, Gérin & fils à Carpentras (Vaucluse)Chez les Gérin, le commerce du melon s’inscrit dans

l’histoire familiale depuis plus d’un siècle. C’est

l’arrière-arrière-grand-père de Léa qui crée l’entreprise

de négoce en fruits et légumes frais en 1895. Avant

de partir à la guerre il lègue la société à ses enfants

en leur demandant de poursuivre le travail s’il ne

revient pas, et de transmettre à leur tour l’entreprise

familiale à leur descendance. Une tradition qui va

perdurer puisque Léa et son frère Pierre représentent

aujourd’hui la 5e génération à gérer l’entreprise. Si leur

père tient encore les rênes, la succession se met en

place au fur et à mesure. Léa, 30 ans, occupe le poste

de responsable qualité depuis 3 ans. Son frère, quant

à lui, s’implique dans la production depuis 5 ans.

Petite, Léa s’amusait l’été à coller des étiquettes sur

les fruits en station. Un jeu devenu désormais une

part de son quotidien professionnel. Après des études

supérieures de commerce et de management, elle

officie quelques temps comme commerciale dans

le textile avant de ressentir l’appel du melon et de

rejoindre l’entreprise familiale. Au fil des ans la structure

s’est spécialisée dans la production et le négoce de

melon et de raisin de table. Véritable relais entre la

production et la distribution, la société d’expédition

Gérin & fils centralise, conditionne et commercialise les

récoltes de quelque 80 producteurs, essentiellement

du Sud-Est de la France. Une mutualisation qui permet

aux plus petits d’entre eux de continuer à exister

dans un secteur très concurrentiel, et de se libérer

de nombreuses contraintes techniques ainsi que de

la négociation de leurs produits avec les acheteurs.

En matière de qualité, après la production, les contrôles

se poursuivent dans la station d’expédition. Les

produits sont vérifiés à chaque étape, de la réception

en palox à la livraison, en passant par le calibrage, le tri

et le conditionnement. Gérin & fils effectue également

des contrôles sur le terrain, chez ses fournisseurs.

Parallèlement, l’entreprise est régulièrement contrôlée

par ses clients et met en place des audits pour

certifier la qualité de ses prestations et des produits

commercialisés. Elle est notamment labellisée IFS

Food, Bio, FeL PARTENARIAT, etc.

Côté vente, Gérin & fils travaille avec différentes

enseignes de la grande distribution. A chaque

distributeur son cahier des charges et ses contrôles.

L’expéditeur doit donc savoir jongler entre les apports

de ses fournisseurs et les demandes de ses clients. Et

aussi gérer les répercussions des aléas climatiques,

surtout avec un produit très météo-sensible comme

le melon. Une expertise pointue et un savoir-faire

essentiel qui permettent à l’entreprise de perdurer

autour de valeurs fortes : transmission du patrimoine,

travail, famille.

Si Léa Gérin regrette que la fonction d’expédition soit

méconnue du grand-public, elle adore son métier car

il lui permet de tisser des liens très forts en famille et

avec les employés. Les relations avec les producteurs

et les distributeurs occupent également une place

importante. Et si on lui demande ce qu’elle préfère, au-

delà des produits c’est le rythme de travail très intense !

Pour la suite, sa fille de 3 ans s’amuse déjà à coller

des étiquettes sur les melons...

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 10

Une expertise pointue sur un marché... grand comme le monde !L’importation de fruits et légumes frais comporte quatre

principaux domaines d’activité : le commerce international

(ou négoce), le transport et la logistique, l’hygiène et la

qualité, et la préparation des produits. La valeur ajoutée

de l’importateur réside donc dans la maîtrise de ces

différentes étapes et dans une connaissance pointue

du marché. S’il cherche à satisfaire la demande de ses

clients (la grande distribution pour 70 % et les grossistes

pour 30 %) l’importateur est aussi à l’écoute du marché

et prescripteur de tendances.

Dans l’importation, une fonction fondamentale se distingue :

le sourcing, c’est-à-dire la sélection des fournisseurs pour

trouver le bon produit au bon moment. Un importateur doit

être un véritable expert à la fois des fruits et légumes frais

et des marchés internationaux. Il est capable de jongler

entre différentes origines pour un même type de produit

afin d’assurer un approvisionnement de qualité tout au

long de l’année, tout en parant aux éventuels aléas. Un

suivi qui requiert donc une grande agilité et une capacité

d’adaptation permanente. De même, il sait proposer

une sélection de produits adaptés à différents segments

de marché. Pour cela il parcourt régulièrement le monde

et met en place des partenariats de longue durée avec ses

fournisseurs, dans une optique de qualité et de valorisation

des terroirs et des productions, afin de pouvoir répondre

avec précision aux attentes de ses clients.

La grande importation, un domaine d’initiésQui dit grand import dit logistique d’envergure. Acheminés

à 98 % par voie maritime et à 2 % par les airs, les fruits et

légumes frais importés sont soumis à de nombreuses règles

et à des contrôles stricts tout au long de leur parcours.

Exigences normatives, quotas et barrières tarifaires, contrôles

sanitaires et phytosanitaires sont autant de spécificités du

grand import que nos professionnels doivent maîtriser. Car

pour entrer sur le territoire de l’Union européenne il faut

montrer patte blanche. En effet, les produits importés doivent

répondre aux mêmes critères de qualité et de sécurité que

leurs homologues européens. Les fruits et légumes frais,

qui auront passé de quelques heures à plusieurs jours dans

des conteneurs en atmosphère contrôlée (afin de maintenir

une qualité optimale) sont ainsi soumis aux contrôles des

autorités publiques à leur débarquement, clé pour obtenir

le dédouanement des marchandises et ainsi permettre leur

commercialisation sur le territoire français et européen.

Aux contrôles réglementaires s’ajoutent ensuite les

auto-contrôles réalisés volontairement par les entreprises

d’import. De nombreux importateurs se sont ainsi notam-

ment inscrits dans les démarches FeL PARTENARIAT et

« Démarche Qualité Saint-Charles ».

Objectif fraîcheur et qualitéLorsque les fruits et légumes arrivent à destination, c’est

une autre chaîne de compétences qui se met en place

chez les importateurs : agréage, contrôles, tri, calibrage,

conditionnement, affinage éventuel puis expédition

chez le client. Le tout dans des délais garantissant

une qualité optimale pour le consommateur. Parce que

les fruits et légumes frais sont des produits fragiles et

périssables, ils nécessitent le plus grand soin et une

logistique pointue. Les importateurs travaillent donc

en flux tendu, acheminant les marchandises au fur et

à mesure de leur disponibilité vers leurs clients, dans

l’optique d’offrir tout au long de l’année des produits de

qualité et d’une fraîcheur optimale. Un environnement

de travail en mouvement permanent qui exige à la fois

flexibilité et réactivité.

Importateur de fruits et légumes frais, un métier mal connu et pourtant essentiel au sein de la filière. Ananas, avocat, mangue, agrumes... c’est grâce aux importateurs que nous pouvons en consommer sous nos latitudes tempérées. De l’aspect commercial (aussi bien l’achat que la vente) à la préparation des produits (tri, calibrage, affinage, conditionnement) en passant par le transport et la logistique ainsi que le volet hygiène et qualité, c’est toute une chaîne de compétences et de savoir-faire que les importateurs mettent en œuvre, douze mois sur douze. A noter que l’importation (ou grande importation), qui concerne les produits originaires des pays tiers, se distingue de l’introduction qui elle se rapporte aux produits issus de l’Union européenne.

En 2001, la CSIF (Chambre Syndicale des Importateurs Français de fruits et légumes frais) et le SNIFL (Syndicat National des Importateurs/Exportateurs de Fruits et Légumes de Saint-Charles International) ont développé des politiques « Qualité » ambitieuses au profit de leurs adhérents respectifs : CSIF PARTENARIAT, qui depuis 2009 s’est élargi aux métiers de l’expédition-exportation et du commerce de gros sous le nom de FeL PARTENARIAT et la « Démarche Qualité Saint-Charles ». Ces deux démarches volontaires sont en convention triennale avec la DGCCRF et garantissent traçabilité, sécurité sanitaire et hygiène des fruits et légumes. Elles contribuent, au-delà du respect des obligations légales, à garantir à l’aval de la filière (clients, consommateurs) un contrôle efficient des produits.

IMPORTATEUR

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 11

Pierre et Jean-Christophe Gras, grossistes à service complet, groupe Duval-Boucharechas à Buc (Yvelines)Troisième génération à la tête de la structure, Pierre

et Jean-Christophe Gras ne se prédestinaient pas

forcément à diriger l’entreprise familiale. C’est lors de

« jobs d’été » et de stages d’étudiant qu’ils découvrent

les métiers du négoce des fruits et légumes et

leur logistique. Après un diplôme d’école supérieure

de commerce, ils intègrent l’entreprise alors tenue

par leur mère, d’abord à des fonctions commerciales

avant d’en prendre rapidement la direction. Au fil

des ans, ils vont développer l’entreprise (spécialisée

dans la distribution de fruits et légumes frais auprès

de la restauration collective publique et privée) par

leur action commerciale, mais également en réalisant

l’acquisition d’un confrère.

Grossiste à service complet, le groupe Duval-

Boucharechas inclut dans ses prestations la livraison

des produits chez quelque 300 clients par jour, dans

toute l’Île-de-France. « Trouver le bon produit au bon

moment et le livrer mûr à point constitue la véritable

expertise du grossiste. »

Pour satisfaire et fidéliser leur clientèle, les deux frères

ont mis l’accent sur la qualité. Qualité des produits

sourcés et sélectionnés, soin apporté à la préparation

et à la livraison des commandes, mais aussi mise en

place de normes et de procédures afin de garantir

sécurité alimentaire, traçabilité et qualité gustative.

Un travail récompensé par l’obtention de certifications

(ISO 9001, Ecocert, FeL PARTENARIAT et Objectif

CO2) et qui permet à la PME (une quarantaine de

collaborateurs) de ne pas connaître la crise. Pour eux,

la clé est de rester à l’écoute du client, du marché et

des évolutions de la société pour pouvoir s’adapter

rapidement à la demande et tendre vers toujours plus

de qualité et de sécurité alimentaire.

Entre Diana Alldis et les fruits secs, c’est une

véritable histoire d’amour. Histoire qui débute

en 1989 quand Diana, à tout juste 22 ans, quitte

son Liban natal en guerre et s’installe en France.

Elle y rencontre Alain, grilleur de fruits secs, son

futur époux. Elle travaille à ses côtés puis crée

la société Manola en 1996, spécialisée dans le

commerce de gros en fruits secs. Rapidement

ils s’installent au MIN de Lomme. Mais peu

après Alain décède, laissant Diana poursuivre

l’aventure et développer l’entreprise, qui compte

aujourd’hui 18 salariés.

Si Manola propose aussi des produits d’épicerie

fine et des graines bio, son expertise se concentre

sur les fruits secs. Amandes, abricots, noix,

noisettes, pistaches, raisins... toute la gamme

est représentée et commercialisée en France

et à travers l’Europe, essentiellement auprès de

primeurs mais aussi en grande distribution sous

des marques de distributeurs (MDD). Pour Diana,

la satisfaction de ses clients est primordiale. En

amont, elle recherche sans cesse les meilleurs

produits et sélectionne ses fournisseurs avec

soin. Très attentive à l’origine et au calibre des

fruits, elle choisit toujours la récolte de l’année.

Une exigence en matière de qualité qui lui a

permis de construire sa réputation et de devenir

le 1er grossiste en fruits secs à obtenir des

labels de référence tels que Fel’Excellence

et FeL PARTENARIAT.

Depuis maintenant 23 ans Diana exerce son

métier de grossiste avec passion. Un métier

qui fait voyager ses papilles et lui permet de

partager son amour des bons produits. « Non

seulement les fruits secs sont savoureux mais

ils sont aussi très bons pour la santé ! ». Et pour

Diana, qui avance toujours avec le sourire, « une

bonne alimentation nourrit un bon état d’esprit ».

« Trouver le bon produit au bon moment et le livrer mûr à point constitue la véritable expertise du grossiste ».

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Diana Alldis, grossiste sur carreau, dirigeante de Manola au MIN de Lomme (Nord)

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 12

Chez Sam’s Primeur, les fruits et légumes frais sont

une véritable affaire de famille.

Samira a tout juste 20 ans quand elle prend la tête

de la boutique des quatre saisons ouverte par son

père 10 ans plus tôt. Elle qui, initialement, s’orientait

vers une carrière médico-sociale, laisse de côté ses

études d’infirmière pour se consacrer pleinement

au magasin familial en 1998. Il faut dire que Samira

aime les fruits et légumes et qu’ils le lui rendent bien.

Dès son plus jeune âge elle grandit dans les vignes

du Gard où son père, ouvrier agricole à l’époque, lui

transmet le goût de la terre et de l’effort. Plus tard, elle

l’aidera à la boutique après les cours et le week-end.

Si le succès est aujourd’hui au rendez-vous, c’est le

fruit d’un travail acharné, « dur mais passionnant ».

Car tout n’a pas toujours été rose… mais Samira est

une battante, une vraie force de la nature. Après le

décès prématuré de son mari elle s’implique encore

plus dans son commerce, épaulée par sa famille.

Avec son père aux achats, ses deux petites sœurs

à l’accueil et à la vente, et une fidèle employée,

Samira mène la barque familiale avec le sourire et

une détermination sans faille.

Dès le départ elle fait le choix de la qualité. Exigeante

avec ses fournisseurs, elle travaille main dans la main

aussi bien avec des producteurs locaux qu’avec des

grossistes sur marché, tout en suivant le rythme des

saisons. Elle goûte tout ce qu’elle achète avant de

le proposer sur ses étals. Un bon moyen à la fois de

parfaitement maîtriser son offre et de satisfaire sa

clientèle. D’ailleurs, elle connaît par cœur les goûts et

besoins de la plupart de ses clients, qu’il s’agisse de

particuliers ou de restaurateurs locaux. « En tant que

commerce de proximité, notre mission est de faciliter

la vie des gens et de créer du lien, mais aussi de leur

apporter de la saveur au quotidien. » Son défi préféré ?

Trouver et faire découvrir de nouveaux produits pour

surprendre les papilles.

Mais ce n’est pas tout, Samira cultive aussi une âme

d’artiste ! Elle s’est en effet formée à la sculpture sur

fruits et légumes et crée des corbeilles et des bouquets

qui rencontrent rapidement un vif succès, notamment

grâce au bouche-à-oreille sur les réseaux sociaux.

Elle décroche par ailleurs la médaille d’argent

du concours Corbeille d’or en juin 2018. « Cette

distinction a permis de renforcer la confiance que

mes clients m’accordaient. »

Pour elle c’est aussi une belle revanche sur l’image

de « simple marchand de fruits » qui colle encore

à la peau de la profession. Et pour démontrer au

grand public que le métier de primeur requiert un

véritable savoir-faire, Samira s’est également inscrite

au concours de MOF primeur. Si elle n’a pas réussi à

obtenir le titre lors de son premier essai, elle a su en

tirer les enseignements pour revenir encore plus forte.

« Ce n’est que partie remise. Ce concours nécessite

un investissement personnel énorme mais j’aime mon

métier, c’est que du bonheur ! »

PRIMEURSamira Lemaire, Sam’s Primeur à Uzès (Gard)

« En tant que commerce de proximité, notre mission est de faciliter la vie des gens et de créer du lien, mais aussi de leur apporter de la saveur au quotidien. »

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 13

Comprendre les attentes sociétales pour mieux répondre à la demandeSoucieuse de répondre aux réelles attentes des

consommateurs, la grande distribution s’est appliquée

ces dernières années à développer une meilleure

connaissance des tendances sociétales et de

consommation. Mise en place d’études, analyse de

la concurrence, observation des tendances dans les

pays voisins... sont autant de moyens de mieux cerner

le marché et d’anticiper les besoins. Mais la source

première d’information reste le contact des chefs de

rayon et de leurs équipes avec les clients en magasin.

Au-delà de la mise en place de toute une chaîne de

savoir-faire permettant à la fois d’acheminer des

produits frais et de qualité dans les meilleurs délais

et de les proposer en rayon à maturité, il s’agit donc

de comprendre les attentes des consommateurs

pour ainsi adapter son offre en collaboration avec ses

fournisseurs. La grande distribution permet alors de

faire la connexion avec le monde agricole, de (re)créer

du lien entre les producteurs et les consommateurs.

Valoriser le travail des agriculteursS’il est important de connaître les besoins des

consommateurs, il est également primordial de

comprendre les contraintes des producteurs.

Le travail de la grande distribution passe donc par

la construction de l’offre en collaboration avec la

production, qui détient l’expertise technique en matière

de fruits et légumes. Un partenariat main dans la

main qui se traduit par la mise en place de contrats

et d’accompagnement pour aider et encourager les

producteurs à adapter leurs cultures à la demande, à

faire évoluer leurs modes de production, à investir dans

des variétés spécifiques, etc. L’objectif est double :

initier des relations commerciales de confiance pour

assurer la pérennité de la production d’une part, et

satisfaire les attentes des consommateurs clients

d’autre part. Une politique qui a aussi pour but de

limiter le gaspillage alimentaire et les crises agricoles

résultant d’une déconnexion entre ce qui est produit

et la demande des consommateurs.

Aider à mieux mangerMais aujourd’hui la grande distribution va encore plus

loin : elle s’emploie parallèlement à promouvoir une

meilleure alimentation. Un engagement qui s’articule

en deux temps : tout d’abord permettre à tout citoyen

d’accéder facilement à des produits bons et sains

comme les fruits et légumes frais ; puis lui offrir les

clés pour bien les choisir et les savourer (information,

conseils, idées de préparation, recettes...). En somme,

éduquer les consommateurs aux produits pour donner

envie à tous de manger des fruits et légumes frais !

Au-delà de leur rôle initial de commerçants, les acteurs de la grande distribution œuvrent désormais en véritables relais entre le monde agricole et les consommateurs. Les femmes et les hommes de l’aval de la filière ont en effet donné une nouvelle dimension à leurs métiers en se montrant à la fois plus à l’écoute de leurs clients et plus proches de leurs fournisseurs, dans l’optique d’une relation gagnant-gagnant et d’aider à mieux manger, en incitant notamment à consommer davantage de fruits et légumes frais.

GMS, LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA GRANDE DISTRIBUTION

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Dossier de presse Interfel - 2019 / 14

RESTAURATION HORS DOMICILE (RHD)Jacky Hemon, chef de cuisine en restauration collective à Nanterre (Hauts-de-Seine)Jacky Hemon aime la cuisine et les challenges. Ce n’est

donc pas un hasard s’il vient de remporter la 16e édition

du Gargantua, concours du meilleur cuisinier de

restauration collective en gestion directe. Après

deux tentatives dont une qui l’amènera en finale en

2017 (où il prend la 2e place), il est sacré fin janvier 2019

à Lyon, lors du Salon International de la Restauration,

de l’Hôtellerie et de l’Alimentation (Sirha). Un titre qui, à

56 ans, vient récompenser une belle carrière culinaire.

Élevé en Bretagne par des parents charcutiers-traiteurs,

Jacky baigne dans le milieu des métiers de bouche

dès son enfance. Il s’y découvre très tôt une passion

et c’est tout naturellement qu’il s’oriente vers un CAP

charcuterie puis un CAP cuisine. Après avoir travaillé

pour une dizaine d’employeurs différents en tant que

cuisinier, il rejoint la maison Lenôtre chez qui il restera

près de 20 ans. Il œuvre d’abord pendant 6 ans aux

ateliers de fabrication, à Plaisir, puis devient second de

cuisine au Pré Catelan, pour la partie événementielle.

Il endosse ensuite le rôle de Responsable chef aux

Yachts de Paris. En janvier 2013 il décide d’effectuer

un virage à 180° dans sa carrière en quittant Lenôtre

pour intégrer les cuisines du siège de la BNP Paribas,

à Nanterre. Un nouveau défi professionnel sur un site

conséquent, mais aussi la possibilité de travailler à un

rythme différent de la restauration commerciale classique

et d’accorder davantage de temps à sa vie de famille.

Aujourd’hui à la tête d’une équipe de 60 personnes

environ (dont une bonne quinzaine de cuisiniers), il sert

2 500 repas par jour. Du self-service aux salons privatifs,

en passant par une offre fooding en cafétéria et une

brasserie dont la carte est renouvelée chaque mois,

les salariés du groupe BNP Paribas peuvent varier les

plaisirs selon leurs envies et leur budget. Très attentif

à la saisonnalité, Jacky Hemon privilégie les produits

frais depuis toujours. S’il avoue un gros faible pour la

pomme de terre « qui se marie avec presque tout »,

il prend plaisir à travailler tous les légumes de saison,

avec un penchant personnel pour l’artichaut. Côté fruits,

qu’il s’agisse de les proposer natures ou travaillés,

l’accent est également mis sur la fraîcheur. Un éventail

de saveurs complété par une offre de smoothies ultra-

frais et de jus d’orange pressés à la demande.

Une attention permanente portée à la qualité des produits

et aux saisons, une bonne dose de travail et l’esprit

de compétition : voici donc certainement la recette

qui a permis à Jacky de devenir le nouveau lauréat

du concours Gargantua. Si ce titre ne changera pas

sa façon d’être ni son état d’esprit, c’est surtout pour

lui une manière de valoriser son métier de chef en

restauration collective.

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ASSOCIATION INTERPROFESSIONNELLE DES FRUITS ET LÉGUMES FRAIS

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À propos d’InterfelCréée en 1976, Interfel rassemble l’ensemble des métiers de la filière fruits

et légumes frais. Toutes les fonctions sont représentées : production,

coopération, expédition, importation, exportation, commerce de gros,

distribution (grandes surfaces, commerces spécialisés et restauration

collective). Organisme de droit et d’initiative privés, Interfel est reconnue

association interprofessionnelle nationale agricole par le droit rural français,

ainsi que par l’Union européenne depuis le 21 novembre 1996 dans le cadre

de l’OCM (Organisation commune de marché) unique.