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1 Les Fabliaux de la classe de cinquième Le vilain qui vola le vin du curé, par Flora Les fourberies de Guilbert, par Mana Le mariage de Tryphon, par Coralie Le serviteur du roi, par Sarah Le mariage d’une italienne, par Jérémie Géronte d’Anjou, par Danaé Guilbert et le chevalier qui le prit pour son cheval, par Matthew Le cuisinier d’Argante, par Audrey Guillaume et les navets, par Claire Les enfants et les bonbons, par Benoît Les fabliaux du Moyen Age ont beaucoup plu aux élèves qui s’en sont inspirés pour inventer leurs propres histoires, tristes ou joyeuses. Les images proviennent du site de la Bibliothèque Nationale de France - Anne Guionnet

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Page 1: Les Fabliaux de la classe de cinquième...bouteille vide, la nourrice saoule, et le curé fâché, il s’enfuit, de peur que le curé ne le punisse. En effet, le curé le poursuivit

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Les Fabliaux de la classe de cinquième

Le vilain qui vola le vin du curé, par FloraLes fourberies de Guilbert, par ManaLe mariage de Tryphon, par Coralie

Le serviteur du roi, par SarahLe mariage d’une italienne, par Jérémie

Géronte d’Anjou, par DanaéGuilbert et le chevalier qui le prit

pour son cheval, par MatthewLe cuisinier d’Argante, par AudreyGuillaume et les navets, par Claire

Les enfants et les bonbons, par Benoît

Les fabliaux du Moyen Age ont beaucoup plu aux élèves qui s’en sont inspirés pour inventer leurs propres histoires, tristes ou joyeuses. Les

images proviennent du site de la Bibliothèque Nationale de France - Anne Guionnet

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Le vilain qui vola le vin du curé, par Flora

Il y avait jadis un vilain veuf qui s’ennuyait énormément à se prélasser en regardant sa nourrice faire le ménage. Un jour, il avait décidé de descendre chez le curé pour l’inviter à souper chez lui. En arrivant au presbytère, le vilain aperçut une belle bouteille de vin sur la table de curé. Comme le vilain avait envie d’inviter le curé, il voulait aussi lui faire plaisir en lui servant un bon vin. Il prit donc la bouteille en la cachant derrière son dos, puis il l’invita :« Cher père, je vous invite à souper avec moi ce soir. Je vous servirai mon meilleur vin. »Le curé avait accepté, donc le vilain reprit la route pour aller chez lui. En arrivant, il avait donné la bouteille à sa nourrice qui l’avait regardé avec les yeux grands ouverts. Il lui annonça :« J’ai trouvé un vin fameux chez un de mes amis. Nourrice, je vous demande de faire une belle table pour deux. J’ai invité le curé pour qu’il vienne souper, et je veux qu’il goûte son…Pardon…Mon vin.- Mais, mon sire, êtes-vous sûr que je ne peux pas mettre la table pour trois ? J’aurais bien aimé souper avec vous.- Non, il n’y aura pas assez de vin pour nous trois ! »Le vilain avait quitté la nourrice qui avait commencé à mettre la table. Mais la nourrice s’était arrêtée immédiatement. Elle voulait lui rendre la monnaie de ses sous. Elle prit la bouteille et but tout d’un seul trait. Puis, elle laissa la bouteille vide sur la belle table. Malheureusement, elle était devenue saoule. À ce moment-là, le curé avait frappé à la porte. Comme le vilain était occupé, la nourrice avait ouvert la porte :« Hic…Monsieur, je veux dire Dieu le plus béni de tous, venez boire du vin !- Mais… Madame, vous êtes saoule, avez-vous bu? Que s’est-il passé ici ? demanda le curé affolé. - Rien ne s’est passé ! Moi, saoule ? C’est juste que je vois des belles étoiles, et des papillons, et des… Venez boire avec moi, Dieu, en attendant que l’ogre poilu arrive…Hic… Pardon, je veux dire mon sire. »Le curé jeta un coup d’œil sur la table pour voir si la nourrice avait réellement bu. Quand il s’aperçut que sa bouteille était ici, vide, il explosa en demandant à la nourrice pourquoi elle l’avait bu et qui la lui avait donnée. La nourrice prit un verre d’eau pour se remettre les idées en place. Soudainement, elle était très contente. Voilà un élément avec lequel elle pourrait se venger. Elle avait une idée pour punir son sire : elle voulait faire croire au curé que le vilain avait volé son vin et qu’il l’avait forcé à le boire. Ainsi, il croirait que c’était elle qui l’avait volée. Elle répondit :« C’est mon maître. Il m’a expliqué qu’il avait volé votre vin, puis il me l’a fait boire de force pour que vous croyiez que j’avais volé votre vin ! »Le vilain entendit la dispute, sur les derniers mots prononcés. En apercevant la bouteille vide, la nourrice saoule, et le curé fâché, il s’enfuit, de peur que le curé ne le punisse. En effet, le curé le poursuivit avec la bouteille en verre à la main. On entendit les cris du vilain dans le lointain. Ce fabliau montre qu’il faut toujours faire preuve de bonté avec tout le monde, quel que soit son niveau social.

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Les fourberies de Guilbert, par Mana

Un garçon horriblement méchant, qui s’appelait Guilbert, vivait dans un village au bord de la Loire. Il adorait faire des farces à tout le monde et il pensait que c’était amusant. Presque toutes les fois, les blagues blessaient les pauvres jeunes gens. Les parents de Guilbert ne le punissaient jamais ; même si des adultes leur demandaient de parler à leur fi ls, ils disaient qu’ils allaient le punir, mais ils ne faisaient jamais rien. Personne ne comprenait pourquoi ils ne réprimaient pas les actions violentes de leur garçon. Une fois, Guilbert s’était déguisé en ours et il était allé dans une des maisons du village et il avait commencé à battre tous ses habitants. Les blessés avaient si mal qu’ils ne pouvaient plus marcher pendant une semaine. Tout le monde était effrayé de ce garçon violent. Cette famille était si terrifi ée qu’elle avait déménagé. Une rumeur disait que Guilbert avait perdu la tête. Personne n’avait entendu parler d’un problème semblable. Une autre fois, ce garçon étrange avait cassé la porte d’une maison pour y entrer, et il avait volé le journal intime des arrières grands-parents des habitants. Ils y tenaient beaucoup car ce journal était très vieux et il était passé de père en fi ls pour des générations. Ce livre n’avait pas de valeur marchande. Seul un fou aurait voulu l’obtenir. Guilbert, trois ans plus tard, avait avoué à ses parents qu’il l’avait volé.

Un jour, les parents de Guilbert en eurent assez de recevoir des complaintes des habitants du village, alors ils avaient fi nalement dit qu’ils allaient sérieusement punir leur enfant. Les parents de Guilbert étaient allés sérieusement parler à leur fi ls. Avant, ils sont allés parler à tous les habitants. Les parents ont découvert pleins de farces que leur enfant avait faites sur beaucoup de personnes. Ils n’avaient aucune idée de toutes ses fourberies ! Les

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parents sont allés immédiatement voir leur fi ls. La mère de Guilbert avait dit :« - Guilbert, je suis très mécontente !

- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Guilbert.- Je veux que tu m’avoues toutes les fourberies que tu as faites. - Quelles fourberies ?- Toutes celles que tu as commises !- Je ne sais pas de quoi vous parlez !- Oh tu sais bien de ce quoi je parle, ne fais pas l’innocent ! s’écria la

mère de Guilbert.- Je vous jure...- Oh ! Maintenant, je suis vraiment fâchée !- Je ne comprends rien !- Menteur ! Je suis allé chez nos voisins pour leur poser quelques

questions et ils m’ont raconté toutes les fois que tu les as trompés ! Ce n’est pas croyable ! Et à chaque fois, tu les blessais. Je me demandais bien pourquoi et comment ils étaient toujours en si mauvais état ! aboya la mère.

Elle était si mécontente qu’elle était près à le battre elle-même. - Maman ! Papa ! S’il vous plaît pardonnez-moi !- Tu veux que nous te pardonnions après que tu nous as mentis ! tu ne

nous avais jamais dit de tout cela ! Nous t’avons fait confi ance ! Nous n’avons jamais cru les voisins qui étaient venu se plaindre car tu les avais battus ! Nous avons cru qu’ils étaient fous de dire des choses aussi grotesques ! Ah ! Je vais te battre, sale menteur ! Pendard ! Je vais te battre ! C’est tout ce que tu mérites.

- Ah ! Non maman ! Ah ! Ah ! Ah ! criait-il en pliant sous les coups de bâtons… Non ! Ah ! Ah ! Je vous demande pardon ah ! de tout ah ! mon coeur ! Ah ! Ah ! S’il vous plaît ! Ah ! Ah ! Pardonnez – moi ! supplia Guilbert. Je vais tout vous avouer.

- Raconte, où je t’assomme !- Eh bien, oui, euh, je sais que vous avez été bien punis par le seigneur,

de n’avoir pu payer vos impôt pendant l’été, car vous ne trouviez pas l’argent de la récolte. C’était moi, maman, qui l’avait pris, pendant toutes ces années, pour aller boire des chopes à la taverne. J’ai honte et je vous en demande pardon, de tout mon cœur.

- Quoi, c’était toi, pendard, qui avait volé l’argent. Guilbert, je veux que tu souffres comme les autres gens que tu as fait souffrir. Tu iras en pénitence suivre les pas de Saint Jacques jusqu’à Compostelle. Tu ne reviendras qu’après avoir prié un an.

- Ah ! Maman ! Ah ! Ah ! je vous en prie, gardez-moi auprès de vous. - Maintenant c’est assez. Arrête de supplier et partez sur le champ. Nous

nous reverrons dans un an.Ce pèlerinage lui apporta la paix et il ne joua plus aucun mauvais tour à personne.

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Le mariage de Tryphon, par Coralie

Il y avait jadis, un riche noble qui se nommait Guillaume. Guillaume s’était marié jeune à une jeune femme d’un riche noble qui se nommait Tryphina. Ils avaient eu un fi ls, Tryphon. Malheureusement, Tryphina mourut quelques années après la naissance de Tryphon et Guillaume ne se remit jamais de cette perte. Tryphon avait maintenant l’âge de se marier. Guillaume lui proposa la main de toutes les fi lles des nobles, mais nulle ne lui plaisait. Tryphon refusa de se marier car il trouvait qu’une femme était pénible. Son père insista, mais rien n’y faisait. Guillaume en eut fi nalement assez, et décida de le marier avec Yaladine, une très jolie fi lle du riche noble Yonago. Yaladine était éblouissante, avec ses jolies yeux bleu ciel, et ses cheveux dorés comme le soleil. Elle habitait à Tobit, le plus grand village de Poiseuille. Guillaume pensa que Tryphon ne pourrait pas résister au charme de Yaladine. Guillaume décida de ne parler à personne de sa décision de mariage. Un jour, le père de Tryphon demanda à son fi ls de délivrer un colis à son ami Louisin. En passant par un petit village, Tryphon aperçut une jeune fi lle aux cheveux bruns, et des yeux brillants de beauté et bruns comme la noisette. Elle portait une simple robe qui était marron, avec un tablier blanc. Elle était en train de cultiver des navets et des carottes pendant qu’une autre fi lle les vendait, assise dans la rue. Tryphon la trouva merveilleuse et oublia complètement ce qu’il avait pensé des femmes auparavant. Il arrêta soudainement le carrosse, et descendit. Il marcha vers la jeune fi lle, qui instantanément, en voyant son visage, tomba amoureuse.-Comment vous appelez-vous ? lui demanda Tryphon.-Je m’appelle Martine. - Où habitez-vous ? poursuivit Tryphon.- J’habite dans la petite maison, là-bas, à droite avec mes deux frères, trois soeurs, ma mère et mon père. Ce pauvre petit village s’appelle Mercier, répondit Martine, n’osant pas le regarder dans les yeux.- Quel métier pratique votre père?- Il est charpentier. Son magasin s’appelle « Chez Philibert ». Ma mère s’appelle Liliane et elle prépare la nourriture tous les jours. En déclarant cela, Martine le regarda dans les yeux. Aussitôt, Tryphon tomba, lui aussi amoureux d’elle. Ils décidèrent de se marier en secret avec la famille de Martine car le père de Tryphon aurait été déçu qu’il se marie avec une fi lle d’un pauvre paysan. Mais Tryphon était prêt à se battre pour marier Martine… Ensuite, Martine proposa qu’ils se marient à son retour après la livraison du colis pour Louisin. Et, ainsi dit ainsi fait, Tryphon se maria à la jeune Martine quand il fut revenu. Philibert et Liliane étaient joyeux car l’avenir de Martine était beau. Mais le retour allait être diffi cile pour Tryphon s’il ramenait Martine. Alors, ils choisirent que Martine resterait chez elle jusqu’à ce que Tryphon puisse revenir la chercher. Tristement, Tryphon rentra au palais. Un mois plus tard, Guillaume envoya son fi ls délivrer un autre colis à Louisin. Rempli de joie, il accepta de l’emmener, car il pourrait revoir Martine. En revenant, Tryphon alla chercher Martine. Au même moment, Guillaume était allé chercher Yaladine de Tobit. Au palais, on préparait une grande table pour célébrer le mariage Tryphon et Yaladine car Guillaume allait les marier. Hélas, quand Tryphon rentra, ce fut désastre.

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-Mais je croyais que… demanda Guillaume étonné.-Oui père, nous nous sommes mariés, affi rma tout simplement Tryphon.-Quoi ? Moi qui pensait avoir un mari ! se lamenta Yaladine étonnée. -Qui est cette sale bestiole ? Certainement pas votre femme ! POUAH ! Affi rma Guillaume.-Mais c’est ma femme !! S’écria Tryphon.- Oh, je n’aurais jamais de mari ! Ce n’est pas juste ! On me présente un très beau jeune homme que j’aime tout de suite, puis il prétend qu’il est déjà marié ! On m’amène, puis on me ramène ! pleurnicha Yaladine.-Et en plus, elle n’est pas une bestiole ! défendit Tryphon.-Tiens, prends donc pour femme cette Yaladine propre et jolie, beaucoup plus belle que ta petite paysanne ! proposa Guillaume.-Très bien. Quel accueil et quelle politesse !! Je rentre chez moi. Vous me détestez, c’est cela !! À cause de ma modeste condition de vie ! sanglota Martine.-Elle a raison ! Je pars avec elle car c’est elle que j’aime et sa gentillesse est incroyable. Protesta Tryphon.-Quoi ?! Mais non, je ne vous déteste pas…je …je… Mais je trouve Yaladine tellement belle, tellement charmante. J’en rêve depuis des mois, répondit Guillaume. -Mais père, ce n’est pas moi qui en suis amoureux alors ? Vous êtes veuf et rien ne vous empêche de l’épouser si elle est d’accord.-Vraiment ?! Je n’y avais pas pensé, répliqua Guillaume.- Vous êtes un très bel homme et je suis venu ici pour me marier alors pourquoi pas? ajouta Yaladine.- Oui. D’ailleurs, je vous invite à fêter mes noces et les vôtres, décida Tryphon.

On fêta les noces joyeusement, avec toute la famille. Tryphon et Martine eurent sept enfants ; Tripyne, Triponette, Martinette, Tinette, Tintin, Trypin et Guillaumin. Ils vécurent tous heureux et très longtemps.

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Le serviteur du roi, par Sarah

Il était une fois, un homme de 28 ans, du nom de Mounche, serviteur du roi Malabouche, qui se promenait dans les montagnes d’Ismae. Il était un homme intelligent, et très malin. Le roi de la ville Vavihahé était très sévère avec Mounche, et il ne voulait pas qu’il se marie avec sa fi lle, Belleblonde. Alors, le roi, suivant son employé dans les montagnes, fi nalement trouva le serviteur, qui jetait des pierres dans l’eau, car il était très triste. “Hé! Mounche! Au travail! C’est la quatrième fois que je vous trouve au sommet de cette grande montagne. Pourquoi? je me demande, pourquoi? dit le roi.-Hélas! Pourquoi ne me laissez-vous pas marier votre fi lle, Belleblonde? répondit le serviteur en soupirant.-Je vous ai déjà dit, non!”Le roi Malabouche commença à descendre la montagne, mais il s’arrêta et il cria à Mounche:“Au travail! Je vous donne dix minutes pour revenir au palais!”Après de longues pensées, Mounche décida de retourner au travail. Mais, brusquement, une fée apparut devant lui. Il crut que c’était un rêve, mais non. En réalité, la fée commença à lui parler tout doucement:“Mounche, je suis une fée très puissante. Je peux tout faire et transformer tout de ce que je veux. Je suis votre tante, la soeur de votre mère. Je suis au courant de votre amour pour Belleblonde. Je vais vous donner une potion d’amour. Si la demoiselle la boit avant le lever du soleil demain matin, elle sera amoureuse de vous pour le reste de sa vie.-Mais…ce n’est pas juste! Je veux dire, à son père, le roi… protesta Mounche.-À toute à l’heure, et bonne chance!-Merci! Attendez, Madame! Je n’ai pas fi ni avec ce que je veux vous dire…” Mounche soupira et il pensa aux conséquences de ses actions. Il rentra au palais avant que les dix minutes proposées par le roi soient écoulées.“Monsieur! Je suis là! Monsieur?”Mounche décida alors de donner du thé à la princesse et au roi. Il remplit les deux tasses avec du thé d’Espagne, et dans celui de la princesse, il versa la bouteille du potion magique. Quand il servit les tasses à la princesse et au roi de la ville, le roi prit, à la place de l’autre, celle avec la potion. Il tomba alors amoureux de Mounche. Pendant les jours suivants, tous les vilains qui ne savaient pas la vérité se moquaient du roi et du serviteur. Les vilains de la ville Vivihahé étaient très surpris par les actions du roi. Mounche était très embarrassé par cet accident. La reine de la ville partit dans une autre ville, elle était très surprise par les deux amoureux. Elle divorça alors du roi et quand arriva le lever du soleil, la potion avait arrêté de faire son effet sur le roi. La princesse maria alors Mounche, et ils partirent joyeusement, avec des cadeaux offerts par tous les vilains de la ville Vivihahé. Le roi décida d’organiser des élections pour décider de son successeur. Il était très triste de ne plus être roi, mais sa fi lle, Belleblonde, son époux, Mounche, et ses trois enfants rentrèrent dans la ville où ils habitaient avant. La reine retourna avec son nouveau mari, et au lieu d’une élection, Malabouche couronna Mouche comme le nouveau roi. Tous les vilains de la ville Vivihahé étaient très heureux de cette décision, mêmes ceux qui voulaient se présenter aux

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élections. Il ne faut jamais agir sous la menace d’un autre. Il faut prendre ses propres décisions sans l’intervention des autres.

Le mariage d’une italienne, par Jérémie

Il y avait jadis, un noble individu nommé Guilberg. Il possédait une fortune abondante et depuis longtemps ne travaillait plus. Il était père d’un fi ls, se nommant Antoine, fort charmant qui jouissait d’une multitude d’attributs physiques, des yeux bleus comme le ciel, des cheveux bruns comme les châtaignes en automne et tout cela complété d’un visage possédant aucun défaut. Guilberg, qui tenait à ce que son fi ls se marie avec une veuve en Italie nommée Nadine, avait préparé un voyage pour son fi ls. Antoine allait rejoindre la belle Nadine en Italie pour se marier et retourner en Europe. Antoine plutôt pessimiste à l’idée de ce voyage, n’avait aucune envie de se joindre pour toujours avec une femme dont il n’avait jamais vu le visage. De plus, pour empirer la situation, Antoine était tombé amoureux d’une fi lle de paysan. Son père ne permettrait jamais cet amour, Antoine aura bien du mal à cacher ses sentiments. Le malheureux soir avant le départ pour l’Italie Antoine se plaint de son amour brisé :- « Comment vais-je faire ! Je ne pourrai point me marier avec Nadine, je n’aime qu’une seule personne et elle se nomme Carolette. Personne ne pourrait remplacer l’immense partie de mon coeur consommé par la beauté et gentillesse de la belle Carolette. Je ne pourrai jamais me pardonner si je me mariais à son insu. Il faut que je trouve une solution à mes problèmes. Mais comment faire…Ah ! Je sais. Je ferai semblant d’aller en Italie, je resterai chez Carolette pendant quelques semaines. Et je reviendrai la présenter à mon père. Je ferai croire à Guilberg que Carolette est en fait Nadine ! Je suis un génie de l’astuce ! »Donc Antoine quitta son logement, mentit à son père et fi nit par rejoindre Carolette dans sa maison à la campagne :- « Carolette que je suis heureux de te rejoindre enfi n ! dit passionnément Antoine.- Oui, moi aussi, cela me semble une éternité que je n’ai pas vu ton visage ! répliqua Carolette. »Plusieurs semaines s’écoulèrent, Antoine et Carolette vivaient en harmonie, mais malheureusement le temps de rentrer chez Guilberg approchait. Antoine commença les cours d’Italien qui aideraient Carolette à parler couramment l’Italien :- « Mi ciamo Carolette, mi ciamo Carolette, allez répète !

- Me ciama Carolette, est-ce que ça va ?- Non, pas du tout, dit le comme cela, Mi ciamo ! Mi ciamo ! - Je ne comprends rien !- Ne te décourage pas nous avons encore deux semaines pour que tu puisses parler adéquatement les phrases essentielles de cette belle langue.- D’accord, je ferai de mon mieux. »Pendant ce temps, Guilberg, qui était très préoccupé par son argent, venait récolter les impôts que le père de Carolette lui devait chaque mois. Pendant que le cours d’Italien continuait dans la salle d’à coté Guilberg se querellait avec le

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pauvre paysan qui n’a pas pu satisfaire les envies du bourgeois :- « Excusez moi, mais je n’ai pas pu produire assez pour vous. Si je vous donne la portion de mes récoltes que vous me demandez, je ne pourrai pas nourrir ma pauvre famille.- Cela m’enrage ! Comme tu ne peux pas me donner ce dont j’ai besoin, je vais fouiller ta maison et prendre en gage ce qui a assez de valeur pour payer ce que vous me devez ! »Guilberg se mit à fouiller. Pendant ce temps, Carolette et Antoine qui avaient tout entendu essayait sans succès de se cacher. Finalement, Antoine tomba tête la première dans la poubelle. Carolette, par contre s’était cachée sous l’abat jour de la lampe la plus proche en faisant semblant d’être une lampe. Quelques secondes après s’être cachée, Guilberg entra dans la salle et vit la lampe :- « Oh ! Quelle belle lampe, elle doit bien valoir plus de 500 sous ! »Le père de Carolette qui avait compris que c’était en fait sa fi lle sous l’abat jours essaya de dissuader Guilberg de ramasser cette lampe :- « Non ! monsieur cette lampe à une grande valeur sentimentale pour ma famille ne la volez point !- Cela m’est complètement égal, je veux cette lampe !! »Le père de Carolette donc prit un risque. Il fi t semblant de glisser sur le tapis et tomba en plein sur Guilberg tout deux s’écrasèrent sur le sol :- « Oh mon dieu monsieur, vous perdez l’équilibre ! hurla Guilberg- Oui, que je suis maladroit !!!Malheureusement, Guilberg fi nit par se remettre sur ses pieds et se dirigea vers la lampe, il la toucha et réalisa qu’elle était molle et chaude. Guilberg poussa un cri :- « Ah ! Mais, elle est affreuse cette lampe. »Guilberg recula et renversa la poubelle dans laquelle cachait Antoine.- « Mais qu’est que tu fais la toi ! Je te croyais en Italie pour deux semaines encore !- « Papa ! Je suis…euh…revenu quelques semaines plus tôt, oui…, et je suis venu ici pour te ramener tes courses. En croyant que tu était un…voleur moi et Nadine nous sommes cachés ici. Si j’avais vu que c’était toi, je ne me serai pas caché ! - Bon, tu me la présentes cette Nadine. » Carolette sortit de derrière l’abat jour de la lampe.- « Oh ! Qu’elle est belle, s’exclama Guilberg !- Oui, elle est merveilleuse, chuchota Antoine »La belle Carolette s’était enveloppée de draps, quand elle entendit que Antoine s’était fait trouver pour se cacher. Une fois qu’elle réalisa que le problème était résolu elle sortit de sa cachette. Les draps ressemblaient à une robe de haute couture :

- « Votre robe est magnifi que ma chère dame, dit gracieusement Guilberg.

- Mi ciama Carolette, répliqua Carolette avec diffi culté.- Comment ? Vous me dites votre prénom quand je parle de votre robe!!

Nadine comment osez vous parler si mal italien ! »Guilberg leva le bras pour frapper la pauvre Carolette, mais Antoine hurla de tout son cœur :

- « Non ! Je ne peux pas te laisser frapper mon amour !- Comment ? Je croyais que ce mariage ne te plaisait point, autant

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frapper cette insolente !- Tu ne comprends donc pas père, je ne suis jamais parti pour l’Italie ! Je

suis resté ici avec la femme que j’aime !- Et pourrais-je savoir qui est ? questionna Guilberg- J’aime Carolette ! Et aucune chose que tu dises ou que tu fasses ne

changera me sentiments !- Quelle insolence ! Antoine, obéis-moi ! Tu vas rentrer à la maison et tu

ne sortiras plus tant que je serai toujours vivant !- Non, père, je vais rester avec Carolette. Et si tu avais du cœur, tu

comprendrais pourquoi l’amour est plus important que tout ! Ca m’est égal ! Continue à vivre dans ton conte de fées, mais quand tu auras des problèmes, ne compte pas sur moi pour t’aider ! »

Guilberg quitta la salle. Alors, Carolette et Antoine s’embrassèrent. Quelques années plus tard, Carolette et Antoine se marièrent et eurent trois enfants. A la mort de son père, Antoine reçut sa fortune en héritage. Et puis, comme toutes les couples amoureux, Antoine et Carolette vécurent heureux pour le reste de leurs jours… Ce fabliau nous montre que, quand on est amoureux, il faut sans cesse se battre pour préserver ce merveilleux sentiment.

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Géronte d’Anjou, par Danaé

Il était une fois dans le nord de l’Anjou, le château le plus somptueux qu’on puisse trouver en France. Là, vivait le noble le plus riche, Géronte, si riche, qu’on le respectait comme le roi. Il est connu que chaque Géronte dans l’histoire du Moyen-Age est très avare et celui-là aurait tout fait pour ajouter de l’argent à sa fortune déjà immense. Juste à côté de son manoir, vivaient des vilains dont l’un se nommait Guillaume. C’était un beau jeune homme, grand et jeune, et son rêve le plus cher était de délivrer son peuple de la misère et de la dette qu’il avait envers son seigneur. Chaque soir, ce miséreux jouait aux dés avec le noble Géronte, et pariait l’argent qu’il avait durement gagné en vendant son blé. Le riche châtelain pariait tout l’argent qu’il possédait, sûr de gagner. Comment, me demandez-vous? Eh bien ! Voici l’histoire que je vais vous raconter. Le seigneur visitait chaque jour un ami intime, dans l’une des échoppes du village. Celle-ci se nommait : Aux Dés Magiques. On y trouvait des tas de choses : des potions magiques, des paquets de cartes et bien sûr, des dés. Mais pas n’importe quels dés ! Ceux qu’il vendait étaient des dés truqués. Quand on les lançait, ils se retournaient invariablement sur le même chiffre déterminé à l’avance. Le seigneur Géronte n’avait qu’à parier de grosses sommes d’argent sans se soucier car les dés se retourneraient sur le chiffre que lui seul connaissait et ensuite, il pourrait empocher la somme qu’il avait gagnée. Le jour où le maître célébra ses soixante ans, il invita Guillaume à une partie de dés en présence de tous les nobles imaginables et bien sûr, le roi. Comme le voulait la coutume, Guillaume dut lui offrir un cadeau et se rendit donc dans la fameuse boutique des Dés Magiques pour lui acheter le plus beau paquet de carte qu’il pouvait se permettre de payer. En arrivant, il tomba sur le riche avare, en grande conversation avec le boutiquier.

- Mes dés sont-ils prêt ? demanda Géronte sur un ton très discret.- Oui, mon sire. Quand vous les roulerez, le quatre s’affi chera sur les

deux dés. Essayez donc, mon seigneur… insista le vilain. Le noble prit les deux dés et les fi t rouler. A sa plus grande satisfaction,

ils affi chèrent tous les deux le chiffre quatre et il les mit prestement dans sa poche en payant vingt écus au marchand. Il s’en alla en claquant la porte derrière lui. Guillaume, surpris par la malhonnêteté du seigneur Géronte, se faufi la dehors, furieux. Aujourd’hui, c’était sa seule chance de donner une bonne leçon à ce tricheur de Géronte et le ridiculiser, car pour ses soixante ans, il avait invité toute la cour et le roi pour le voir jouer une partie de dés. Son plan était de changer les dés pendant que le maître regardait ailleurs et le prendre au piège en le faisant perdre. La nuit tombée, à six heures et demi très précises, il entra au château, une main dans la poche pour s’assurer que les dés étaient bien là. Quand il vit que le roi parlait au seigneur Géronte, le vilain monta dans la pièce et échangea les dés truqués, tout content de lui. Lorsqu’il fut temps de dîner, le vilain se mit debout et proposa un toast à son adversaire de jeu, le seigneur Géronte :

- Mes chers amis, je voudrais proposer un toast à mon adversaire de jeu, le seigneur Géronte, qui est tellement chanceux et honnête car toujours gagnant, il suit toutes les règles, commenta-t-il ; il les connaît toutes par cœur devrais-je ajouter. Par exemple, mon sire, pourriez-vous réciter la règle numéro onze, paragraphe 4, ligne 6 ?

- Euh! Comme vous voudrez, hésita le noble en tremblant, « tous les

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joueurs devront lancer les dés avec honnêteté, et s’il s’avère que les dés sont truqués ou qu’un adversaire est pris en délit de tricher, alors, il devra redonner tout ce qu’il avait malhonnêtement acquis et payer tout ce qu’il avait parié et conservé. »

Déjà, le vilain voyait avec bonheur, les gouttes de peur ruisseler sur le front du maître et l’observa tranquillement en train de s’essuyer sous son regard appuyé. Le vilain recommença à parler : - C’était tout ce que je voulais dire. Merci mes chers amis de m’avoir écouté et encore une fois, bon anniversaire à mon bon ami Géronte, qui ne tricherait jamais aux dés et en qui j’ai complètement confi ance, termina Guillaume.

Le seigneur regarda autour de lui et fi nalement très mal à l’aise, commença à manger avec tous ses invités. Deux heures plus tard, après avoir bien bu et bien mangé, les deux joueurs prirent place sur des chaises devant l’assemblée réunie et commencèrent à parier de l’argent ainsi que beaucoup d’autres choses comme la maison du noble, l’habit qu’il portait et tout l’argent que le noble possédait. Après avoir parié tout ce que les deux possédaient, ce cher Géronte affi rma à voix haute :

-Je parie devant témoins que les dés tomberont sur le quatre.Il roula les dés et en voyant l’horreur dans les yeux du maître, Guillaume comprit immédiatement que les dés n’étaient pas tombés sur le quatre et il se leva pendant que tout le monde regardait le seigneur hébété. -Une autre chose, mon ladre, vous me devez cet habit que vous portez alors donnez-le et sortez de cette maison car elle m’appartient de droit, ricana Guillaume en voyant Géronte sortir dans ses sous-vêtements dans les rues de France. Ce jour-là, Guillaume donna les sept huitièmes de l’argent à son peuple et c’est pour cela que lorsque l’on regarde dans la liste des saints du calendrier, on trouve, à la date du 6 janvier, la Saint Guillaume, car celui-ci fut assez responsable pour ne pas envoyer le noble tout nu dans la rue !

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Guilbert et le chevalier qui le pritpour son cheval, par Matthew

Par une belle journée dans la campagne, un vilain, qui était ni riche ni pauvre, et qui se nommait Guilbert, vit apparaître un ange. Celui-ci lui dit :« Il faut vous préparer pour l’hiver » Mais il crut entendre « Il faut devenir ivre ». Comme le vilain était religieux, il suivit ces instructions mal entendues. Il partit ensuite pour la taverne où il en a bu trop et devint ivre. Finalement, il revint le soir chez lui. Puisqu’il était ivre, il commença à battre sa femme. Son comportement continua pendant plusieurs semaines jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus. Un jour que Guilbert buvait à une taverne, un chevalier qui se nommait Mosaq passa par sa maison. Sa femme eut l’idée de se venger et dit au chevalier:-« Monsieur le chevalier, s’exclama-t-elle, il faut que vous me sauviez, car mon mari est possédé par un sort. Il devient cheval le soir et redevient homme pendant la journée. La seule antidote est de l’emprisonner puis d’attendre qu’il redevienne humain, puis il faut l’embrasser sur la bouche, et tenir le baiser pendant quelques secondes.-« Ne vous inquiétez pas, pauvre dame, répondit Mosaq le chevalier, je sauverai votre mari. »Ce plan était ingénieux car au début de chaque journée, Guilbert nettoyait les cachots du roi pour quelques deniers, aussi ceux où Mosaq gardait ses prisonniers de guerre.Le soir même, quand Guilbert entra à la maison et commença à battre sa femme, elle ne perdit pas son temps à se plaindre, car elle savait que le lendemain matin, il souffrirait à son tour. Ce soir-là, le chevalier passa par la maison du vilain et vit un cheval qu’il ne reconnaissait pas, mais qui était vraiment à lui. Il le prit pour Guilbert et dit:-« Ne vous inquiétez pas, votre femme m’a tout raconté. »Son cheval ne fi t rien que hennir, Mosaq haussa les épaules et emporta son cheval vers les cachots du roi où il gardait normalement ses prisonniers de guerre. Quand il arriva, il enferma son cheval et rentra se coucher pour se préparer pour un lendemain étrange. Le lendemain matin quand Guilbert entra dans les cachots pour commencer à les nettoyer, il ne vit pas le chevalier qui se cachait derrière la grande porte d’entrée d’un cachot. Puis le vilain aperçut le cheval et se dit: -« Mais qu’est ce qu’il fait là celui-là. Il devrait être chez moi, dans son enclos. Qui diable l’a volé ? »Il détacha le cheval et le renvoya chez lui. Ensuite, il commença à travailler. Quand le chevalier se retourna et regarda dans le cachot, il vit Guilbert à la place du cheval. Il courut vers le vilain et l’embrassa.- « Mais que faites vous au nom de dieu, cria Guilbert en s’essuyant la bouche du revers de la main. - C’est votre femme qui m’a dit de vous embrasser et que le sort serait enlev…- Quoi!Un sort! »Le soir, alors qu’il avait été bien humilié, le vilain rentra chez lui et supplia sa femme de lui pardonner, car il s’était rendu compte de son pouvoir et avait décidé de ne plus jamais la battre. Plus jamais il n’écouta les anges et plus jamais il ne lava les cachots à côté d’un chevalier. Ce conte montre que ceux qui aiment et ont du respect ne risquent pas d’être embrassé par un chevalier.

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Le cuisinier d’Argante, par Audrey

Il était une fois, un paysan qui se nommait Guilbert. Il avait une jolie femme qui se nommait Martine. Il l’aimait tendrement, mais sa femme était admirée par tous les jeunes hommes du village. Un jour, il vit sa femme avec un autre homme. Donc, il décida de se venger. Ils avaient un cheval et une charrette. Donc, Guilbert envoya Martine chercher du pain au village. Martine partit et, en chemin, Guilbert fi t un grand bruit qui effraya le cheval et le cheval partit au grand galop avec Martine et la charrette derrière. Malheureusement pour Guilbert sa femme l’avait reconnu. Quand le cheval s’arrêta fi nalement, Martine revint chez elle en pleurant :_ Ma femme, pourquoi pleures-tu ? s’écria Guilbert._Voila que je me promenais à cheval pour aller chercher le pain et que ce cheval idiot part au galop. J’ai atterri dans les ronces, et maintenant j’ai bien mal, répondit celle-ci._Ah ! Ma pauvre femme. Va t’allonger un moment, suggéra Guilbert avec un air gêné. Martine remarqua son air embarrassé et put confi rmer que c’était bien lui qui avait fait peur au cheval. Elle voulut immédiatement se venger. Pendant qu’elle essayait de chercher quelque chose pour de venger, quelqu’un frappa à la porte. Elle vit une personne richement habillée qui disait :_ Je cherche un cuisinier pour le seigneur Argante. L’ancien est décédé, hier. Martine murmura à part :_ Voilà justement ce qu’il me faut. Voilà un plan parfait qui servira dans ma vengeance. Martine ouvrit la porte et salua le personnage._ J’ai justement ce qu’il vous faut. Je connais un cuisinier un des meilleurs cuisiniers du monde. C’est le meilleur cuisinier que j’aie jamais vu, mais il est très avare et ne veut partager sa cuisine avec personne. Tout d’abord, il vous dira qu’il n’est point cuisinier, mais si vous prenez un bâton et le réduisez de coups, il vous l’avouera. J’ajoute qu’il s’appelle Guilbert, ajouta-t-elle d’un ton espiègle._Je tacherai de lui donner des coups de bâtons s’il n’avoue pas ce qu’il est. Où puis-je le trouver ? demanda l’homme._Il se trouve dans le champ à la sortie du bois, répondit Martine. _Je tacherai de le trouver. Merci madame, répliqua l’homme. Il partit à la recherche de Guilbert. Quand il le trouva, il lui demanda :_Est-ce bien vous Guilbert ?_Oui, mais que me voulez-vous ?_J’ai appris que vous étiez le plus grand cuisinier du monde._Mais je ne suis pas cuisinier, moi! Je n’ai jamais coupé une carotte de ma vie! s’exclama Guilbert. L’homme brandit un bâton et il lui demanda d’un air menaçant : _Etes-vous cuisinier oui ou non ?_Non, je vous assure que je ne suis pas cuisinier ! s’écria Guilbert. L’homme le réduisit de coups. Guilbert cria :_Ah ! Ah ! Arrêtez ! Ah ! Ah ! Pitié ! Ah ! Je ferai tout ce que vous voudrez !_Ah ! C’est mieux comme ça. Je vais te ramener chez le seigneur où tu prépareras le dîner. L’homme le mit dans la cuisine et lui dit que le seigneur voulait une soupe et de la viande. Guilbert versa tout cela dans une énorme marmite. Le seigneur adora et décida de nommer le plat pot-au-feu. Il garda Guilbert comme cuisinier, qui avait fait sa réputation avec ce plat délicieux. Guilbert et sa femme vécurent ensemble heureusement sans jamais se jouer des

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farces car ils avaient appris leur leçon.

Guillaume et les navets, par Claire Il y avait jadis un garçon qui s’appelait Guillaume. Il était un fi ls malin, avec des parents assez stricts. Un matin, Martine, sa mère, avait fait des navets délicieux, mais ils étaient pour le dîner. Guillaume aimait tellement les navets, qu’il ne pouvait plus résister à les manger. Ses parents, qui n’étaient pas encore partis aux champs, se préparaient pour la journée diffi cile. Guillaume était en pleine forme. Ce jour-là, il était très joyeux. Juste après que le père sorte pour aller travailler dans les champs, Guillaume se sentit mal. En effet, son plan était de faire semblant d’être malade pour qu’il n’ait pas besoin d’aller travailler dans les champs avec ses parents, et pour qu’il ait la chance de manger les navets. -Oh! Maman! Que je me sens mal! Je ne peux pas sortir!-Guillaume, es-tu malade?-Malheureusement, belle mère, je crois que oui!-Repose-toi au lieu de travailler dans les champs.-Merci mère, je serais sage!-Remets-toi au lit, je vais aller travailler avec ton père. -A plus tard!Pour ne pas gaspiller du temps, Guillaume sauta de son lit et courut dans la cuisine. Les merveilleux navets brillaient avec le soleil qui les couvrait de lumière. Guillaume n’en pouvait plus. Il sauta sur les navets et les dégusta comme un cochon. -Ah! Que ça me fait du bien! s’exprima-t-il.Il alla vite retourner dans son lit, car sa mère revenait des champs pour voir son état. -Guillaume ? Guillaume?

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-Oui, mère! Je suis dans ma chambre. -Te sens-tu mieux?-Un peu.-Bien. Aussi, mes navets ont disparu! Sais-tu où ils se trouvent?-Eu... c’est le chien qui les a mangés!-Oh non! Je vais aller donner cette nouvelle à ton père, pour qu’il aille chasser de la viande pour ce soir, au lieu de manger les navets. -Bon.Quand le père sut ce qui s’est passé, il devint furieux. Il entra dans la maison en vitesse et il se préparait à battre le pauvre chien, qui en effet, n’avait rien fait! Avant de le battre, le père s’aperçut que l’assiette serait tombée par terre si le chien les avait mangés, or l’assiette n’était pas par terre! Alors, le père trouva la solution à ce problème. Le fi ls mentait! Encore plus furieux, il battit son fi ls jusqu’à ce qu’il avoue son vol. Le fi ls, fi nalement, lui expliqua ce qu’il avait fait. -C’était moi, père, qui avait mangé les navets. J’ai fait semblant de devenir malade pour les manger! Voilà! Êtes-vous content? Maintenant, s’il vous plaît, laissez ce chien tranquille.

Pendant une semaine, le fi ls avait dû travailler dans les champs du lever au coucher du soleil. Il apprit à ne plus mentir de toute sa vie. Si on veut quelque chose, il faut travailler pour avoir une récompense. Et, je vous promets que, après cela, Guillaume n’a plus aimé les navets.

Le fabliau de Benoît

Je voudrais vous conter une histoire qui se passa il y a longtemps et qui est à ma mémoire très vraie. C’est l’histoire Je voudrais vous conter une histoire qui se passa il y a longtemps et qui est à ma mémoire très vraie. C’est l’histoire Je voudrais vous conter une histoire qui se passa il y a

d’une vieille femme qui est mariée à un vilain très âgé. Il longtemps et qui est à ma mémoire très vraie. C’est l’histoire d’une vieille femme qui est mariée à un vilain très âgé. Il longtemps et qui est à ma mémoire très vraie. C’est l’histoire

vint un jour où le pauvre homme ne se réveilla point. On d’une vieille femme qui est mariée à un vilain très âgé. Il vint un jour où le pauvre homme ne se réveilla point. On d’une vieille femme qui est mariée à un vilain très âgé. Il

vint l’enterrer dans le cimetière le plus proche de la maison. vint un jour où le pauvre homme ne se réveilla point. On vint l’enterrer dans le cimetière le plus proche de la maison. vint un jour où le pauvre homme ne se réveilla point. On

Depuis ce jour-là, leurs deux pauvres enfants acceptèrent de vint l’enterrer dans le cimetière le plus proche de la maison. Depuis ce jour-là, leurs deux pauvres enfants acceptèrent de vint l’enterrer dans le cimetière le plus proche de la maison.

cultiver le champ. Ils se moquaient des passants et pendant Depuis ce jour-là, leurs deux pauvres enfants acceptèrent de cultiver le champ. Ils se moquaient des passants et pendant Depuis ce jour-là, leurs deux pauvres enfants acceptèrent de

leur temps libre, ils lançaient des pierres aux voisins. Leur mère avait un peu honte d’eux, mais elle les aimait beaucoup. leur temps libre, ils lançaient des pierres aux voisins. Leur mère avait un peu honte d’eux, mais elle les aimait beaucoup. leur temps libre, ils lançaient des pierres aux voisins. Leur

Un jour, l’un parla au boulanger pendant que l’autre état en mère avait un peu honte d’eux, mais elle les aimait beaucoup. Un jour, l’un parla au boulanger pendant que l’autre état en mère avait un peu honte d’eux, mais elle les aimait beaucoup.

train de voler des bonbons :Un jour, l’un parla au boulanger pendant que l’autre état en train de voler des bonbons :Un jour, l’un parla au boulanger pendant que l’autre état en

– “ Bonjour, Monsieur Roblochon, dit le fi ls aîné.– Oh, tu te souviens de mon nom ? répondit le boulanger.

“ Bonjour, Monsieur Roblochon, dit le fi ls aîné.Oh, tu te souviens de mon nom ? répondit le boulanger.“ Bonjour, Monsieur Roblochon, dit le fi ls aîné.

– Evidemment, et dites-moi, comment allez-vous ? demanda Oh, tu te souviens de mon nom ? répondit le boulanger.Evidemment, et dites-moi, comment allez-vous ? demanda Oh, tu te souviens de mon nom ? répondit le boulanger.

l’enfant.– Oh ! Très bien. Et toi, petit bonhomme ? – Moi aussi, très bien. Connaissez-vous une auberge ?

Oh ! Très bien. Et toi, petit bonhomme ? Moi aussi, très bien. Connaissez-vous une auberge ? Oh ! Très bien. Et toi, petit bonhomme ?

interrogea le cadet des enfants.Moi aussi, très bien. Connaissez-vous une auberge ? interrogea le cadet des enfants.Moi aussi, très bien. Connaissez-vous une auberge ?

– Oui, il y en a une à 300 toises d’ici.interrogea le cadet des enfants.Oui, il y en a une à 300 toises d’ici.interrogea le cadet des enfants.

– Et savez-vous ce que l’on y mange ? questionna l’un des Oui, il y en a une à 300 toises d’ici.Et savez-vous ce que l’on y mange ? questionna l’un des Oui, il y en a une à 300 toises d’ici.

deux enfants.Et savez-vous ce que l’on y mange ? questionna l’un des deux enfants.Et savez-vous ce que l’on y mange ? questionna l’un des

– Euh..., non pas du tout, murmura le boulanger interloqué.

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– C’est dommage car nous cherchons une auberge où il pourrait y avoir des chauve-souris.C’est dommage car nous cherchons une auberge où il pourrait y avoir des chauve-souris.C’est dommage car nous cherchons une auberge où il

Et pendant que l’énorme boulanger ouvrait des yeux ronds pourrait y avoir des chauve-souris.Et pendant que l’énorme boulanger ouvrait des yeux ronds pourrait y avoir des chauve-souris.

comme des navets, le deuxième frère s’empressait de Et pendant que l’énorme boulanger ouvrait des yeux ronds comme des navets, le deuxième frère s’empressait de Et pendant que l’énorme boulanger ouvrait des yeux ronds

remplir ses poches de friandises. comme des navets, le deuxième frère s’empressait de remplir ses poches de friandises. comme des navets, le deuxième frère s’empressait de

– Je ne connais aucune auberge où l’on puisse manger de remplir ses poches de friandises. Je ne connais aucune auberge où l’on puisse manger de remplir ses poches de friandises.

cela ! s’exclama le boulanger.Je ne connais aucune auberge où l’on puisse manger de cela ! s’exclama le boulanger.Je ne connais aucune auberge où l’on puisse manger de

– Car mon frère et moi aimons tous les deux la cervelle de cela ! s’exclama le boulanger.Car mon frère et moi aimons tous les deux la cervelle de cela ! s’exclama le boulanger.

chauve-souris, c’est une entrée délicieuse. Et comme dessert, rien ne vaut une bonne chauve-souris glacée, parfumée à la framboise.dessert, rien ne vaut une bonne chauve-souris glacée, parfumée à la framboise.dessert, rien ne vaut une bonne chauve-souris glacée,

– Sortez d’ici tout de suite !!! cria le boulanger, rouge de parfumée à la framboise.Sortez d’ici tout de suite !!! cria le boulanger, rouge de parfumée à la framboise.

colère.Sortez d’ici tout de suite !!! cria le boulanger, rouge de colère.Sortez d’ici tout de suite !!! cria le boulanger, rouge de

Les enfants coururent hors du magasin avec leurs bonbons. Quand le boulanger remarqua que plusieurs de ses bonbons Les enfants coururent hors du magasin avec leurs bonbons. Quand le boulanger remarqua que plusieurs de ses bonbons Les enfants coururent hors du magasin avec leurs bonbons.

avaient disparu, il punit tout de suite son fi ls. Mais les garçons Quand le boulanger remarqua que plusieurs de ses bonbons avaient disparu, il punit tout de suite son fi ls. Mais les garçons Quand le boulanger remarqua que plusieurs de ses bonbons

eurent honte pendant plusieurs jours. Alors, avant Noël, ils avaient disparu, il punit tout de suite son fi ls. Mais les garçons eurent honte pendant plusieurs jours. Alors, avant Noël, ils avaient disparu, il punit tout de suite son fi ls. Mais les garçons

demandèrent enfi n pardon au fi ls du boulanger et passèrent eurent honte pendant plusieurs jours. Alors, avant Noël, ils demandèrent enfi n pardon au fi ls du boulanger et passèrent eurent honte pendant plusieurs jours. Alors, avant Noël, ils

de bonnes fêtes tous ensemble.demandèrent enfi n pardon au fi ls du boulanger et passèrent de bonnes fêtes tous ensemble.demandèrent enfi n pardon au fi ls du boulanger et passèrent

Fin

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