les echos 04 novembre 2014

40
LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // MARDI 4 NOVEMBRE 2014 // LESECHOS.FR ISSN0153.4831 106 e ANNÉE NUMÉRO 21807 38 PAGES Antilles-Réunion 2,70 . Guyane 3,50 . Belgique 2,40 . Espagne 3 . Grande- Bretagne 2£30. Grèce 2,60 . Italie 3 Luxembourg 2,50 . Maroc 22 DH. Niger 2.300 CFA Roumanie 2,60 . Suisse 4,20 FS. Tunisie 3.000 TNM. Zone CFA 2.000 CFA. www.delity.fr Expert en gestion nancière DOMINIQUE SEUX DANS « L’ÉDITO ÉCO » À 7H20 DU LUNDI AU JEUDI SUR TOKYO VEUT FAIRE LE MÉNAGE DANS LE SOLAIRE L’exécutif va remettre à plat sa poli- tique de soutien au photovoltaï- que. Les projets japonais sont les plus rentables du monde. // P. 20 ALLÉGEMENT DE TAXES EN VUE POUR AIR FRANCE Les allégements de taxes propo- sés dans un rapport représentent plus de 100 millions d’euros d’éco- nomies pour Air France. // P. 19 Publicis s’offre une pépite américaine du numérique PUBLICITÉ Le groupe rachète l’agence Sapient pour 3,7 milliards de dollars Les investisseurs en étaient restés aux résultats financiers décevants de Publicis pour le troisième trimestre. Maurice Lévy, président du directoire, a repris la main hier en annonçant l’acquisition de la pépite américaine Sapient, l’une des dernières agen- ces numériques indépendantes. Avec ce rachat prestigieux mais coûteux, accueilli de façon mitigée par le marché, Publicis réalisera dès 2015, avec trois ans d’avance, 50 % de ses revenus dans le numéri- que. Il poursuit ainsi la mutation de son modèle. // PAGE 25 ET « CRIBLE » PAGE 38 Pour une Europe fiscale renforcée Point de vue par Michel Sapin Vendredi, les ministres des Finances européens débattront à Bruxelles du projet de taxe sur les transactions financières. Il faut cesser de tergiver- ser, écrit Michel Sapin, et bâtir un dispositif efficace qui ne fasse pas fuir l’activité financière. La France avancera des propositions équili- brées qui seront l’occasion de mettre en œuvre la première coopération renforcée en matière fiscale en Europe. // PAGE 13 ET NOS INFORMATIONS PAGE 30 Cartes : les innovations pour contrer la fraude Les initiatives se multiplient pour tenter de sécuriser le paiement mobile. PAIEMENT Alors que les attaques virales se multiplient sur les smartphones, la sécurisation des paiements mobiles sera au cœur du Salon Carte Secure Connexions qui s’ouvre aujourd’hui. Pour con- trer les fraudes, les spécialistes rivalisent d’imagination, en misant notamment sur la biométrie ou la géolocalisation. // PAGE 29 U n air de déjà-vu… L’exécutif devrait propo- ser, dans le cadre du projet de loi de finances rectificative pour 2014, de mettre en place une surtaxe d’habitation pour les résidences secon- daires situées dans les « zones tendues » (soit dans une trentaine de grandes agglomérations en France). Une mesure que le gouvernement Ayrault avait déjà proposée fin 2012, avant de faire machine arrière face à l’opposition des parlementaires. Con- crètement, l’exécutif entend permettre aux com- munes qui le souhaitent de soumettre à une surtaxe équivalente à 20 % de la taxe d’habitation les rési- dences secondaires dans ces zones. Tous les biens hors résidence principale sont potentiellement concernés, de la maison de vacances à l’apparte- ment d’appoint non loué en centre-ville, en passant par les biens détenus par des étrangers. Les résiden- ces secondaires détenues pour des raisons profes- sionnelles ou par des personnes modestes vivant en maison de retraite, par exemple, bénéficieront d’un dégrèvement. La mesure doit rapporter 150 mil- lions et sera présentée la semaine prochaine. // PAGE 2 ET L’ÉDITORIAL D’ÉTIENNE LEFEBVRE PAGE 11 Budget : taxe surprise sur les résidences secondaires l L’exécutif veut relever de 20 % la taxe d’habitation pour les résidences secondaires en « zones tendues ». l La mesure doit inciter à libérer des logements et renflouer les collectivités locales mises à la diète. Obama sur le point de perdre la majorité au Sénat DÉCONFITURE Les élections de mi-mandat qui se tiennent aujourd’hui risquent d’infliger un sérieux revers aux démocrates. Les républicains ont en effet toutes les chances de renforcer leur majorité à la Chambre et de gagner les six sièges qui leur donneront la majorité au Sénat. Les Américains ont à cœur d’exprimer leur frustration face au peu de réfor- mes accomplies et à un redémarrage économique dont les fruits ne sont distribués qu’à une petite élite. Cela n’empêche pas Hillary Clinton de creuser son sillon pour 2016. // PAGES 8-9 ET L’ENQUÊTE PAGE 15 Haraz N. Ghanbari/AP/Sipa L’ESSENTIEL RÉFORME DES NOTAIRES : UN COMPROMIS À L’ÉTUDE Le rapport du député PS Richard Ferrand a été remis, hier, au gou- vernement. Il reprend la plupart des pistes évoquées par Bercy en les adoucissant. // P. 4 EUROPE : LA MISE EN GARDE DE MERKEL À CAMERON La chancelière allemande a menacé David Cameron de cesser de le soutenir s’il persiste à vou- loir remettre en cause la libre cir- culation des Européens. // P. 10 ET L’ÉDITORIAL DE JACQUES HUBERT-RODIER P. 11 LA GESTION D’ACTIFS DÉFIÉE PAR LES GÉANTS DU NET Les professionnels de l’« asset management » sont menacés par la vague numérique. Le chinois Alibaba a déjà lancé son propre fonds. // PROSPECTIVE P. 14 OCTOBRE NOIR POUR LE MARCHÉ AUTO FRANÇAIS Avec 166.495 voitures vendues le mois dernier, le marché français a connu sa pire performance en octobre depuis 1993. // P. 23 ENTREPRISES & MARCHÉS Deux-roues Les japonais à l’offensive en Europe // P. 18 DR Défense Vers un contrat de 3 milliards au Liban // P. 23 Renault Trucks Defense Shutterstock

Upload: feuvrier-jerome

Post on 16-Jul-2015

822 views

Category:

Documents


4 download

TRANSCRIPT

LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // MARDI 4 NOVEMBRE 2014 // LESECHOS.FR

ISSN0153.4831 106e ANNÉENUMÉRO 21807 38 PAGES

Antilles-Réunion 2,70 € . Guyane 3,50 € .Belgique 2 ,40 € . Espagne 3 € . Grande-Bretagne 2£30. Grèce 2 ,60 € . Italie 3 €Luxembourg 2,50 €. Maroc 22 DH. Niger 2.300CFA Roumanie 2,60 €. Suisse 4,20 FS. Tunisie3.000 TNM. Zone CFA 2.000 CFA.

www.fidelity.fr

Expert engestion financière

DOMINIQUE SEUX DANS « L’ÉDITO ÉCO »À 7H20DU LUNDI AU JEUDI

SUR

Partenariat NEW FOR_Mise en page 1 14/12/12 14:03 Page1

TOKYO VEUT FAIRELE MÉNAGE DANS LE SOLAIREL’exécutifvaremettreàplatsapoli-tique de soutien au photovoltaï-que. Les projets japonais sont lesplus rentables du monde. // P. 20

ALLÉGEMENT DE TAXESEN VUE POUR AIR FRANCELes allégements de taxes propo-sés dans un rapport représententplus de 100 millions d’euros d’éco-nomies pour Air France. // P. 19

Publiciss’offreunepépiteaméricainedunumériquePUBLICITÉ Le grouperachète l’agence Sapient pour3,7 milliards de dollars

Les investisseurs en étaient restés aux résultatsfinanciers décevants de Publicis pour le troisièmetrimestre. Maurice Lévy, président du directoire, arepris la main hier en annonçant l’acquisition de lapépiteaméricaineSapient,l’unedesdernièresagen-ces numériques indépendantes. Avec ce rachatprestigieuxmaiscoûteux,accueillidefaçonmitigéepar le marché, Publicis réalisera dès 2015, avec troisans d’avance, 50 % de ses revenus dans le numéri-que. Il poursuit ainsi la mutation de son modèle.// PAGE 25 ET « CRIBLE » PAGE 38

PouruneEuropefiscalerenforcée

Point de vue parMichel Sapin

Vendredi, les ministres des Financeseuropéens débattront à Bruxellesdu projet de taxe sur les transactionsfinancières. Il faut cesser de tergiver-ser, écrit Michel Sapin, et bâtir undispositif efficace qui ne fasse pasfuir l’activité financière. La Franceavancera des propositions équili-brées qui seront l’occasion de mettreen œuvre la première coopérationrenforcée en matière fiscale enEurope. // PAGE 13 ETNOS INFORMATIONS PAGE 30

Cartes :lesinnovationspourcontrerlafraudeLes initiatives se multiplient pourtenter de sécuriser le paiement mobile.

PAIEMENT Alors que les attaques virales se multiplient sur les smartphones, la sécurisation des paiements mobiles sera au cœurduSalonCarteSecureConnexionsquis’ouvreaujourd’hui.Pourcon-trer les fraudes, les spécialistes rivalisent d’imagination, en misantnotamment sur la biométrie ou la géolocalisation. // PAGE 29

U n air de déjà-vu… L’exécutif devrait propo-ser,danslecadreduprojetdeloidefinancesrectificative pour 2014, de mettre en place

une surtaxe d’habitation pour les résidences secon-daires situées dans les « zones tendues » (soit dansune trentaine de grandes agglomérations enFrance). Une mesure que le gouvernement Ayraultavait déjà proposée fin 2012, avant de faire machinearrière face à l’opposition des parlementaires. Con-crètement, l’exécutif entend permettre aux com-munesquilesouhaitentdesoumettreàunesurtaxeéquivalente à 20 % de la taxe d’habitation les rési-

dences secondaires dans ces zones. Tous les bienshors résidence principale sont potentiellementconcernés, de la maison de vacances à l’apparte-ment d’appoint non loué en centre-ville, en passantparlesbiensdétenuspardesétrangers.Lesrésiden-ces secondaires détenues pour des raisons profes-sionnellesoupardespersonnesmodestesvivantenmaison de retraite, par exemple, bénéficieront d’undégrèvement. La mesure doit rapporter 150 mil-lions et sera présentée la semaine prochaine.// PAGE 2 ET L’ÉDITORIALD’ÉTIENNE LEFEBVRE PAGE 11

Budget :taxesurprisesurlesrésidencessecondairesl L’exécutif veut relever de 20 % la taxe d’habitationpour les résidences secondaires en « zones tendues ».l La mesure doit inciter à libérer des logementset renflouer les collectivités locales mises à la diète.

ObamasurlepointdeperdrelamajoritéauSénat

DÉCONFITURE Lesélectionsdemi-mandatquisetiennentaujourd’huirisquent d’infliger un sérieux revers aux démocrates. Les républicainsonteneffettoutesleschancesderenforcerleurmajoritéàlaChambreetde gagner les six sièges qui leur donneront la majorité au Sénat. LesAméricainsontàcœurd’exprimerleurfrustrationfaceaupeuderéfor-mesaccompliesetàunredémarrageéconomiquedontlesfruitsnesontdistribués qu’à une petite élite. Cela n’empêche pas Hillary Clinton decreuser son sillon pour 2016. // PAGES 8-9 ET L’ENQUÊTE PAGE 15

Har

azN

.Gha

nbar

i/AP/

Sipa

L’ESSENTIEL

RÉFORME DES NOTAIRES :UN COMPROMIS À L’ÉTUDELe rapport du député PS RichardFerrand a été remis, hier, au gou-vernement. Il reprend la plupartdes pistes évoquées par Bercy enles adoucissant. // P. 4

EUROPE : LA MISE EN GARDEDE MERKEL À CAMERONLa chancelière al lemande amenacé David Cameron de cesserde le soutenir s’il persiste à vou-loir remettre en cause la libre cir-culation des Européens. // P. 10ET L’ÉDITORIAL DE JACQUESHUBERT-RODIER P. 11

LA GESTION D’ACTIFS DÉFIÉEPAR LES GÉANTS DU NETLes professionnels de l’« assetmanagement » sont menacés parla vague numérique. Le chinoisAlibaba a déjà lancé son proprefonds. // PROSPECTIVE P. 14

OCTOBRE NOIR POUR LEMARCHÉ AUTO FRANÇAISAvec 166.495 voitures vendues lemois dernier, le marché françaisa connu sa pire performance enoctobre depuis 1993. // P. 23

ENTREPRISES& MARCHÉS

Deux-rouesLes japonaisà l’offensive

en Europe // P. 18

DR

Défense Vers uncontrat de 3 milliardsau Liban // P. 23

Rena

ultT

ruck

sDef

ense

Shut

ters

tock

Les politiques peuvent-ils penser positif ?

LE FAITDU JOURPOLITIQUE

CécileCornudet

I l a fait son entrée dansle vocabulaire politique endevenant aussitôt

le responsable de tous lesmaux. Le « french bashing »,cette tendance bien française às’autodénigrer, entretientle pays dans sa dépressioncollective, diagnostiquent d’unseul chœur la gauche et ladroite. Il faut en sortir.Po-si-ti-ver ! La France vient dedécrocher deux prix Nobel,les magazines qui parlent destrains à l’heure dopent depuispeu leurs ventes, le petitmonde des start-up pousse lespolitiques à quitter leurslunettes grises… C’est lemoment. Manuel Valls ne s’yest pas trompé. Il a visité hier lesiège de L’Oréal en inventant leconcept de « frenchcelebrating » : « Il faut parlerpositivement de ce qui va dans lebon sens ». Et au fond, àl’exception de Marine Le Penqui choisit d’être le porte-voix« de la France qui souffre »,l’intention est largementpartagée. François Hollandecourt à mi-mandat après cette« confiance » qu’il voudraitredonner aux Français,Nicolas Sarkozy rêve de faire ànouveau aimer la politique endépassant le clivage gauche-

droite, Cécile Duflot jugequ’« on est à la fin d’unmodèle »… L’intention est là,mais comment se traduit-elle ?Prenons le risque deconcourir au « frenchbashing » : les politiquesposent le diagnostic mais nes’administrent aucun remède.La gauche au pouvoirdemande aux Français de seserrer la ceinture ; l’UMPpromet de faire davantageencore ; la gauche frondeusepromet l’inverse mais n’estpas crue. « La moindreannonce se fracasse surl’incrédulité de l’opinion quisait très bien que les caissessont vides », analyse lesondeur Jérôme Fourquet(Ifop). Chacun conserve sesgrilles d’analyse. Promettre lacroissance paraît irréaliste,annoncer une purge estanxiogène. « Il faudrait parlerune nouvelle langue qui ne soitpas la langue de la dépensepublique », poursuit lesondeur. Le couple Hollande-Valls n’y parvient pas ; NicolasSarkozy revient sans avoirdonné corps à ses intuitions ;les écologistes renouent avecle gauchisme au lieu derepenser « le modèle ». SeuleSégolène Royal s’y essaie,dessine autre chose avec sa loide transition énergétique.Voilà qui explique sa bonnepopularité actuelle. Et lespincettes qu’elle prend dans ledossier Sivens. La « positiveattitude » est chose fragile.

[email protected]

Au PS et à l’UMP le diagnostic est posé, le « frenchbashing » alimente la dépression collective du pays.Mais du diagnostic aux remèdes, il y a un fossé.

Inégalités hommes-femmes : Bercylance une enquête de relevés des prixCONSOMMATION — Le cabinet du ministre de l’Economie aannoncé avoir lancé hier une enquête pour faire « une évalua-tion de relevés de prix » sur des produits visés par un collectif,établissant que pour un même produit ou service, comme desrasoirs ou le pressing, les femmes payent plus cher que les hom-mes. « On s’est rendu compte que sur des produits de la consom-mation quotidienne, les femmes étaient systématiquementtaxées », dénonce Gaëlle Couraud, du collectif féministe Geor-gette Sand. Les résultats de cette enquête pourraient être con-nus « dans les semaines à venir », selon Bercy.

en bref

Prestations familiales : des indus versésà 2,6 millions d’allocataires en 2013ALLOCATIONS — En 2013, sur 13,4 millions de foyers bénéfi-ciaires de prestations familiales, 5 millions ont été concernéspar un rappel (sommes dues aux allocataires), et 2,6 millionspar un indu (trop-perçus). Le RSA et les allocations logementsont particulièrement visés (près de 80 % des indus bruts), enraison d’un grand nombre de bénéficiaires, 2,3 millions et6,3 millions respectivement. Les allocations familiales versées à4,8 millions de foyers ne font que 5 % des indus en l’absence decondition de ressources.

Elsa [email protected]

A l’époque, elle avait été baptisée la« taxe week-end ». Deux ans aprèsavoir renoncé à instaurer une sur-taxe d’habitation sur les résidencessecondaires, le gouvernementrevient à la charge. Une mesurecréant un surcroît de taxe d’habita-tion pour les résidences secondai-res situées dans les « zones ten-dues » devrait figurer dans lecollectif budgétaire présenté lasemaine prochaine. En clair, tousles biens hors résidence principalesontpotentiellement concernés,dela maison de campagne à l’apparte-ment complémentaire non loué encentre ville, en passant par les biensdétenus par des étrangers.

Pour l’exécutif, l’objectif est dou-ble : libérerdeslogementslàoùc’estnécessaire en incitant les proprié-tairesàlouerleursbiens,maisaussidégagerdesressourcespourlescol-lectivités locales. Cette surtaxe rap-porterait en effet 150 millionsd’euros aux communes, qui pour-raientchoisirounondelamettreenapplication.Lasurtaxedevraits’éle-ver à 20 % de la taxe d’habitationpayée sur le bien, avec un dégrève-ment pour les résidences détenuespour des motifs professionnels etpourlespersonnesmodestesvivanten maison de retraite ou en établis-sement de soins de longue durée.Elle concernera les résidences en« zone tendue », c’est-à-dire dansune trentaine de grandes agglomé-rations en France (en Ile-de-France,sur la côte Atlantique et méditerra-néenne,ainsiquedanscertainesvil-les des Alpes et du Sud-Ouest...).

Le dispositif ressemble à s’yméprendre à celui que le gouverne-ment Ayrault avait proposé en

décembre 2012, et qui instauraitune surtaxe d’habitation sur leslogements sous-occupés, fixée à5 % de la valeur locative du loge-ment – ce qui équivaut à environ20 % de la taxe d'habitation. A l’épo-que, la mesure, qui devait financerle logement social, avait suscité unelevée de boucliers, y compris ausein de la majorité. L’exécutif avaitdû faire marche arrière et préférédurcir lafiscalitésurlesplus-valuesde cessions immobilières des rési-dences secondaires. C’est d’ailleursle dispositif proposé par l’actuelsecrétaire d’Etat au budget, Chris-tian Eckert, alors rapporteur dubudget à l’Assemblée et hostile à cequ’il avait alors appelé la « taxeweek-end », qui avait été adopté.

150 millionspour les communesLa nouvelle version recueillera-t-elle cette fois davantage de sou-tiens au Parlement ? L’exécutif a entout cas travaillé son dispositif :contrairement à la précédentemouture, le produit de la surtaxesera fléché vers les collectivités, aumoment où celles-ci se plaignentdes effets délétères sur l’investisse-

ment de la baisse des dotations del’Etat dans le budget 2015. La sur-taxe sera en outre à leur main : ellespourront choisir de ne pas l’appli-quer.

Reste que la mesure risqued’ajouter de la complexité à un sec-teur qui subit des modifications fis-cales quasiment chaque année. Lebudget 2015 comporte une série demesures du plan logement, censées

doper l ’ investissement dansl’immobilier : dispositif Pinelétendu,abattementsurlesdroitsdedonation, plus-values de cessionsallégéessurlesterrainsàbâtir...Desmesures dont le coût total avoisi-nera 1,5 milliard d’euros à terme.

(Lire l’éditoriald’Etienne Lefebvre

Page 11

FISCALITÉ

L’exécutif devraitproposer une surtaxed’habitation sur lesrésidences secondairesen « zone tendue ».

Une mesure similaireavait déjà été présen-tée fin 2012.

Unenouvelletaxeenvuesurlesrésidencessecondaires

Apprentissage : coup de pouce aux PME

Derek [email protected]

Promesse tenue. L’Assembléenationale devait, sauf improbablesurprise,adopterhierdanslasoiréeun amendement gouvernementalau projet de budget pour 2015 met-tant en œuvre une nouvelle aide àl’apprentissage annoncée le 19 sep-tembre dernier par François Hol-lande. L’amendement étend auxentreprises de moins de 250 sala-r i é s l a p r i m e a n n u e l l e d e1.000eurosàl’accueild’unapprenti,quiavaitétéannoncéeenjuillet lorsde la conférence sociale, mais alorspour les seules entreprises demoinsde50salariés.L’extensionduchamp s’accompagne en outre d’unassouplissement des conditionspourenbénéficier :elleneseraplusréservée, comme prévu en juillet,aux seules entreprises accueillant

un premier apprenti, mais concer-nera aussi celles embauchant desapprentis supplémentaires.

Cette aide financière, versée parles régions, sera accordée rétroacti-vement pour les contrats d’appren-

tissage éligibles signés depuis le1erjuillet.DanslesTPE,ellesecumu-lera avec l’aide, de 1.000 euros aussiet déjà en place depuis l’été 2013, àl’embauche d’un apprenti. Le coûtde la mesure est estimé à 60 mil-lions d’euros.

« Stopper la chute »Pour les années suivantes, le verse-ment de la prime sera réservé auxentreprises dont la branche aurasigné, d’ici à juin 2015, un accordfixant les contreparties, en matièrenotamment d’accueil d’apprentis,au pacte de responsabilité. L’exécu-

tif espère ainsi accélérer des discus-sions qui patinent encore dansbeaucoup de branches (lire aussipage 4).

A son annonce mi-septembre, legeste avait été bien accueilli par lepatronat. Dans un contexte budgé-taire très tendu, il reste toutefoislimité et ne fait que compenser enpartielescoupessurd’autresaidesàl’apprentissage effectuées mi-2013.Lerisqueestaussique,après15moisde refontes successives et comple-xesdesaides,lesemployeurss’yper-dent. Là aussi comme promis mi-septembre, le gouvernements’attache en outre à lever les freinsnon financiers à l’apprentissage, viades simplifications administrativeset réglementaires.

Tous les acteurs du dossier n’enconcèdent pas moins que, fauted’une forte croissance, l’objectif pré-sidentiel d’atteindre 500.000 jeunesen alternance en 2017, contre426.000 aujourd’hui, est quasi uto-pique. Les huit premiers mois de2014témoignentd’unnouveaureculinquiétant des entrées en apprentis-sage et « stopper la chute serait déjàbien », confient des syndicalistes.D’autantque, letempsquelesmesu-res soient mises en œuvre, « c’esttroptardpourcetteannée,c’estlaren-trée 2015 qu’on prépare en réalité »,expliquaient des conseillers gouver-nementaux en septembre dernier. n

EMPLOI

Un amendement aubudget élargit la primeapprentissage aux PMEjusqu’à 250 salariés.

Ce geste avait étépromis mi-septembrepar François Hollande.

La surtaxe devrait s’élever à 20 % de la taxe d’habitation payée sur le bien. Elle concerneraitles résidences d’une trentaine de grandes agglomérations en France. Photo Shutterstock

1.000EUROSLe montant de la prime annuelleà l’accueil d’un apprenti dans lesPME de moins de 250 salariés.

A Paris, un appartement sur sixest une résidence secondaireA Paris, la surtaxe sur les résidences secondaires viseraavant tout à libérer des logements peu ou pas occupés.La capitale compte en effet quelque 174.000 résidencessecondaires. Surtout, la part du parc constituéede résidences secondaires ne cesse de croître, passant de 13 %des logements il y a cinq ans, à 16 % aujourd’hui.Dans certains arrondissements (6e, 7e et 8e arrondissements),elle atteint même 35 à 40 %. La mairie plaide du coup depuisdes années pour des mesures correctrices. La surtaxe fixéeà 20 % de la taxe d’habitation incitera-t-elle les propriétairesà louer leurs biens et dégager ainsi des logements inoccupésdans la capitale ? Cela n'est pas certain. La taxe d’habitationmoyenne s’élevant à 464 euros à Paris, le surcoût avoisineraitles 90 euros... A défaut, cela constituera un complémentde ressources pour la Ville.

02 // Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

FRANCE

Aujourd’hui, on ne choisit plus une banque privée simplement pour valoriser et transmettre

son patrimoine. On la choisit aussi pour aider et protéger ses enfantsquand ils en ont le plus besoin.

Crédit Agricole Banque Privée vous accompagne pour préparer chacune de ces étapes :

études, 1er logement, projet professionnel, etc…

Pour rencontrer nos experts patrimoniaux, renseignez-vous auprès de votre agence Crédit Agricole.

Les héritiersont bien changé.

credit-agricole.fr/banque-priveeOffre soumise à conditions.

10/2

014

–Éd

itépa

rCré

ditAg

ricole

S.A.

,agr

ééen

tant

qu’ét

ablis

seme

ntde

créd

it–

Siège

socia

l:12

,pla

cede

sÉta

ts-U

nis,9

2127

Mont

roug

eCed

ex–

Capit

also

cial:

7504

7699

91€

–78

4608

416R

CSNa

nter

re.

04 // FRANCE Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

Annoncé par le Premier ministrelors de la Grande Conférencesocialeenjuillet, leComitéd’évalua-tion des aides publiques se réuniracet après-midi pour la premièrefois. C’est la concrétisation del’Observatoire des contreparties,dont le président de la Républiqueparlait déjà en janvier dernier lorsdu lancement du pacte de respon-sabilité. Son objet principal est defairelepointsurlesnégociationsdebranches sur l’emploi, censées êtrela contrepartie aux versementscombinésducréditd’impôtcompé-titivité emploi (les premiers chè-ques ont été touchés en mai par lesentreprises) et des baisses de char-ges sur les bas salaires qui seronteffectives à partir de janvier.

« L’efficacitédesaidesnesemesurepas en nombre d’euros versés, d’uncôté, et en nombre d’emplois créés, del’autre,prévient-ondansl’entourage

du Premier ministre. D’une brancheàl’autre,d’uneentrepriseàl’autre, lesengagements peuvent être très diffé-rents. » Mais aussi différents soient-ils (formation, apprentissage, créa-tion d’emplois...) ces engagementsdoivent être formalisés dans desaccords de branche. C’est du moinsl’engagement qui a été pris par lestrois organisations patronalesreprésentatives et trois organisa-tions syndicales le 5 mars dernier.Une réunion a déjà eu lieu le 10 sep-tembre, sous l’égide du ministre duTravail, pour faire le point sur lesnégociations. A cette date, sur les

50 principales branches profession-nelles (soit 60 % des salariés),17 n’avaient encore entamé aucunediscussion sur le pacte de responsa-bilité. D’après le décompte du gou-vernement,partagéparlespartenai-res sociaux, ce chiffre est tombé à 6.

Deux accords signésParmi les branches récalcitrantesfigurent des professions actuelle-mentsur lasellette,commelaphar-macie d’officine ou les cabinetsmédicaux. On trouve aussi la res-tauration collective, les établisse-ments d’enseignement privé, les

gardiens d’immeuble ou encore lesexperts-comptables. Au total, ces6 branches représentent moins de500.000 salariés, à comparer aux15 millions de salariés concernéspar le pacte. Par ailleurs, 19 bran-chesn’ontpasencoreentamédedis-cussions mais ont manifesté lavolonté de le faire, 10 ont tenu unepremière séance de travail, maissans calendrier formel. Et seules 15ont engagé des négociations sérieu-ses, dont 2 ont signé un accord (lachimie et la métallurgie). Quel quesoit leur niveau d’engagement, tou-tes ces branches sont éligibles auCice si elles le demandent, et toutesbénéficieront de la première tran-che des allégements de charges au1er janvier.

Cette première séance du Comitésera reconduite à intervalles régu-liers, selon le gouvernement, maisla périodicité n’est pas encore fixée.Le Premier ministre, qui présiderale Comité demain, ne manquerapas de rappeler aux entreprisesleurs promesses en matièred’emplois. « Les engagements desuns et de autres vont ensemble, insis-te-t-on à Matignon. Celui du gouver-nement, celui du Parlement, qui avotélepactederesponsabilité,etceluides entreprises. » Un discours censérassurer la CFDT, devant laquelleManuel Valls s’exprimera égale-ment jeudi, à l’occasion des cin-quante ans de la centrale. — M. B.

EMPLOI

Le Comité d’évaluationdes aides publiquesse réunit aujourd’huipour la première fois.

Le Premier ministreva rappeler au patro-nat ses engagementsen matière d’emplois.

Pactederesponsabilité :sixbranchesn’ontencoreentaméaucunenégociation

Pierre Gattaz et Manuel Valls. Le Premier ministre ne manquerapas de rappeler demain aux entreprises leurs promessesen matière d’emplois. Photo Fred Dufour / AFP

Marie [email protected]

Après le rapport choc de l’Inspec-tion générale des finances, c’est laversion« soft »deRichardFerrandqui est sortie hier. Le député PS duFinistère a remis aux ministresEmmanuel Macron et ChristianeTaubira une liste de 28 proposi-tions visant à réformer les profes-sions juridiques réglementées etune partie des professionnels desanté (pharmaciens notamment).Ce travail a été rapidement menépuisque le député a été chargé

d’une mission par le Premierministre il y a à peine un mois.

Son contenu se veut consensuel,car, s’il reprend l’ensemble des pro-positions formulées directementouindirectementparBercycesder-nières semaines, il reste souvent uncran en dessous des pistes les plusradicales,demanièreàménagerlesprofessionnels concernés. Parexemple, sur la libre installation decertaines professions juridiques.Sans aller jusqu’à une libéralisationtotale, le rapport préconise « lacréation d’un nombre significatif depostes et d’offices pour les notaires,lescommissaires-priseursetleshuis-siers de justice ». Les notaires onteux-mêmes formulé une proposi-tion similaire il y a dix jours en sug-gérant l’ouverture de 300 officessupplémentairesdanslesdeuxpro-chaines années (contre une ving-taine par an actuellement).

Pour s’assurer que ces créationssont bien effectives, le rapportFerrand entend confier à une ins-tanceindépendantelesoindefixeràl’avenirlenombred’officesetdepos-tes à créer (aujourd’hui superviséparlaseulechancellerie).Pourassu-

reruneégalitédeschancesàtouslescandidats à l’installation, le rapportpropose également de soumettre lanomination aux offices à un con-cours. Actuellement, seule l’attribu-tion d’une charge dans un officenouvellement créé doit se faire parvoie de concours. Pour les cessionsd’office, les nominations sont réali-sées par la chancellerie sur présen-tation du successeur par le notairesortant. Ce qui tend à favoriser lescessions intrafamiliales au détri-ment de la méritocratie. Ce droit deprésentation serait ainsi supprimé.

« Legal privilege » pourles juristes d’entrepriseLe rapport se penche aussi sur lasituation des clercs de notaire, enproposant de rendre obligatoire laréception des actes notariés (lectu-res des actes et recueil de la signa-ture des parties) par les seuls notai-res. Cette tâche est parfois effectuéepar le clerc de notaire en lieu etplace du notaire lui-même. Lerapport estime que les clercs« devraient pouvoir bénéficier d’unedémarche de valorisation des acquisde l’expérience […] pour faciliter leur

promotion au statut de salarié ou denotaire associé ».

Quant aux avocats, les recom-mandationssontlàaussiprudentes.Pourledéputé,iln’estpasnécessairede créer un statut d’avocat en entre-prise, comme Bercy le souhaiterait.Il suffirait de faire bénéficier lejuriste d’entreprise du « legal privi-lege »pourassurerlaconfidentialité

deseséchangesavecsonemployeur,ce qui le mettrait sur un pied d’éga-lité avec ses homologues anglo-saxons. Enfin, le rapport préconisenon pas de supprimer la territoria-lité de la postulation (qui oblige lejusticiable à s’adresser à un avocatrattaché au ressort d’un TGI en par-ticulier), mais de l’élargir au niveaudu ressort de la cour d’appel. n

CONCURRENCE

Le rapport du députéRichard Ferrand (PS)a été remis hierau gouvernement.

Il s’inscrit dans ledroit-fil des proposi-tions de Bercy tout enménageant les profes-sionnels concernés.

Professionsréglementées :uncompromissedessine

Faciliter lavente en lignede médicaments

La vente en ligne de médica-ments n’est aujourd’huiautorisée qu’à partir d’uneofficine physique. Le rapportdu député Richard Ferrandveut supprimer cet adosse-ment afin que de nouveauxacteurs capitalistiques puis-sent investir le secteur, com-me au Royaume-Uni. Maisles pharmaciens jugent aucontraire que ce serait uneaubaine pour les deux prin-cipaux grossistes-réparti-teurs, OCP et Alliance, déte-nus par des capitaux améri-cains. Par ailleurs, il n’estplus question dans ce rap-port d’ouvrir le capital despharmacies. On se contente-rait de faciliter les regroupe-ments avec relocalisationdans une autre commune,près d’une maison de santépluridisciplinaire.

Le rapport préconise la « création d’un nombre significatifd’offices », rejoignant une proposition similaire des notaires.Photo Fred Dufour / AFP

l’internationalisation des PMEou le lancement des plates-for-mes d’achats qui exigent uneanimation plus forte des pôles.

Les présidents des régions,plus forts contributeurs publicsavec l’Etat, sont égalementtombés des nues. La régionRhône-Alpes a, par exemple,chiffré hier le manque à gagnerpour sa dizaine de pôles à660.000 euros. Ce signal passed’autantplusmalquelesrégionset l’Etat s’apprêtent à négocier letransfertd’unepartdelagouver-nance des pôles aux conseilsrégionaux, dans le cadre de laréforme territoriale. L’Associa-tiondesrégionsdeFranceplaidenotamment pour la reprise desmoyens de l’Etat en région con-sacrésauxpôles,soit25millionsd’euros. Un expert interprète lacoupe comme une volonté deBercy de favoriser les pôles lesplus importants et de laisser lesrégionsfinancerlesautres.PourJean-Louis Gagnaire, « si la sor-tie de l’Etat est programmée, ilfaut qu’elle soit moins brutalepourpermettreauxpôlesdecom-pétitivité de se repositionner ».

Le ministre de l’Economie,Emmanuel Macron, a promisjeudi dernier aux députés undébat sur le sujet à l’occasiondes discussions sur la réformeterritoriale. — M. Q. et F. S.

Les pôles de compétitivité n’enreviennent toujours pas. C’estvia un courrier électronique deBercy reçu il y a quelques joursqu’ils ont appris que leurs cré-dits de fonctionnement allaientbaisserl’anprochain.Concrète-ment, leurs crédits dits d’« ani-mationetdegouvernance »dis-tribués par le ministère del’Economievontbaisserdeprèsde 30 %, à 11,5 millions d’euros,comme l’ont révélé nos confrè-res de l’AEF. « Cette baisse nereprésente que 10 % des moyensde fonctionnement des pôles decompétitivité », temporise-t-onà Bercy, préférant insister sur lemaintien de la dotation de100 millions d’euros du fondsunique interministériel, quifinancenotammentlespôlesdecompétitivité.

Sans paraître énormes, leséconomies en jeu suffisent àinquiéter. Bercy prévoit deménager les pôles ayant le plusde projets de recherche et ceuxqui ont réussi à attirer le plus definancements privés. Les autressubiront des coupes jusqu’à50 %. « Le financement publicpermet un fort effet de levierauprèsdesinvestisseursprivés.Laréduction et l’extinction progres-sive de l’aide à la gouvernance despôles de compétitivité risquentd’affecter leur croissance et leurdynamisme »,craintledéputéPSJean-Louis Gagnaire, vice-prési-dent de la région Rhône-Alpes,qui a déposé hier un amende-ment pour rétablir les crédits.

Macron promet un débatLe président de l’Associationfrançaise des pôles de compéti-tivité, Jean-Luc Beylat, vientd’interpeller le Premier minis-tre sur le sujet. Pour lui, cettecoupe contredit l’appel de l’Etatà amplifier le développementéconomique des pôles via

BUDGET

Bercy amputede 30 % ses aidesau fonctionnementdes pôles en 2015.

Deséconomiessurlespôlesdecompétitivité

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 FRANCE // 05

CGT :affaibli,Lepaondoitsejustifier

Leïla de [email protected]

Rendez-vous à haut risque pour lesecrétaire général de la CGT,aujourd’hui, au siège de la confédé-ration, à Montreuil. Il va en effetretrouver pour deux jours les secré-taires généraux des 33 fédérationset des 96 unions départementalesdusyndicat,réunisencomitéconfé-déral national (CCN). Cette réunion,dontlesdatesontétéfixéesilyaplu-sieurs semaines, devait être seule-ment pimentée par l’avenir de la« NVO »,lebimensueldelaCGT,quiavait déjà provoqué de vifs débats.Mais la divulgation, la semaine der-nière, des 130.000 euros de travauxréalisés dans l’appartement de120m2 louéparlaCGTpourThierryLepaon a changé la donne.

Le scandale n’a pas porté sur leprincipe d’un logement de fonction,mais sur le montant de sa rénova-tion et sa localisation dans « le carré

magique »deVincennes.Pourripos-ter, c’est le trésorier de la CGT, EricLafont, qui a encore une fois été envoyé au feu. Et a de fait attisé les flammes,affirmant :« Onn’apasoséle loger à Clichy ou à Aubervilliers », banlieues populaires limitrophes de Paris, à rebours de toute la cul-ture de la CGT. A croire que ThierryLepaon n’a pas embauché, il y a quelques mois, une directrice de la communication… Annonce a aussi été faite d’une enquête interne pourdémasquerle« corbeau »,etlathéo-rieducomplotmédiatiqueaétésur-jouée dans une « note interne » du bureau confédéral, dont le principen’a été voté mercredi matin que par6voix,dontcelledeThierryLepaon,contre 4, celles d’Eric Aubin, SophieBinet,ValérieLesageetMohammedOussedik, qui ont boycotté la réu-nion, le soir, pour finaliser le texte.

La colère est montée d’en bas,nombre de dirigeants cégétistes fai-sant état de vives réactions de mili-tants et d’adhérents. Aussi beau-coup d’organisations ont pris soinde réunir leurs instances de direc-

tion avant le CCN et sont porteusesd’une demande ferme d’explica-tions précises de la part du secré-taire général en personne. Reste àsavoir, face à Thierry Lepaon et sonentourage, qui manient à l’envi lathéorie du complot, qui osera selancer le premier.

Second mandat compromisPour tenter de déminer, le leader delaCGTestalléchercherl’appuidelacommission financière de contrôle,étonnammentmuettejusque-là.Ilamême été un temps prévu qu’ellevisite l’appartement hier. Ce qui estsûr, c’est que, s’il veut limiter lacasse, Thierry Lepaon, qui a prissoin de demeurer totalement muet,ne pourra pas le rester devant leCCN. Il n’a pas le choix, le cercle desmécontents s’est fortement élargiavec cette affaire. Si la tension est

trop forte, le leader cégétiste a danssa manche une carte qui ne résou-dra pas tout, mais qui pourrait aumoins temporairement calmer lejeu : utiliser son trésorier, EricLafont, comme fusible. On parledéjà, pour le remplacer, de PhilippeLattaud, membre du bureau qui apour caractéristique premièred’être non seulement un fidèle deThierry Lepaon, mais aussi un pro-che d’entre les proches du précé-dent trésorier, Michel Doneddu,réputé pour son autoritarisme et sagestion très particulière de la mai-son, qui a fait un retour discret il y aquelques mois. Pour l’heure, raressont ceux qui osent imaginer undépart prématuré du secrétairegénéral de la CGT de la direction dela centrale, très légitimiste. Maisl’hypothèse d’un second mandat estclairement compromise. n

l Le comité confédéral national de laCGT se réunit aujourd’hui et demain.l Son numéro un va devoir s’expliquersur son logement de fonction.

Tandisqueleparlementconfédéralde la CGT se réunit aujourd’hui, sabranche transports organise unejournée d’action. De nombreuxpréavis de grève ont été déposés,mais les perturbations s’annoncenttrès limitées. « 97 % des trains vontrouler », a annoncé dimanche laSNCF en pronostiquant un trafic« normal ou quasi normal » sur sesgrandes lignes et en Ile-de-France.Même pronostic de la RATP.Ailleurs, et en particulier dans lestransports urbains de voyageurs, ilpourra ponctuellement y avoir despics de mobilisation. Mais cela nefera pas masse. Dans les transportsroutiers, quelques actions coups depoing devaient être organisées hiersoir. Elles permettront de prendrele pouls du secteur à la veille, mer-credi, d’une réunion de toutes lesorganisations syndicales. Le gou-vernement surveille les transportsroutiers comme le lait sur le feu. Lesecrétaire d’Etat aux Transports,Alain Vidalies, recevra une déléga-tioncégétisteàl’issuedelamanifes-tation inter-fédérale prévue à Paris.

Un point n’aura très certaine-ment pas échappé à ce fin connais-sance du social. Si elle n’est pasi n t e r s y n d i c a l e , l ’ i n i t i a t i ved’aujourd’hui est malgré tout plu-riellecar, làoùlaCFDTparexemplen’a qu’une seule organisation, laCGTn’encomptepasmoinsdecinq.Les fédérations des cheminots, des

transports (aérien, routier…), del’équipement-environnement, dessyndicats maritimes et des officiersde la marine marchande ont lancéun appel commun. C’est là que sesitue l’événement en réalité. Demémoire de cégétiste, en effet, il n’ya jamais eu une telle démarche uni-taire dans les transports. Le senti-ment de supériorité des cheminotsauseindelaCGT,quiseconsidèrentcomme l’aristocratie de l’organisa-tion, mais aussi des affrontementsde ligne avec une fédération destransports sur un positionnementmoins « lutte des classes » n’y ontpas été pour rien.

La journée de mobilisationd’aujourd’hui est donc aussi et peut-être surtout à visée interne. « Au niveau des fédérations, le dialogue fonctionne, maintenant il faut que l’habitude se prenne dans les territoi-res », commente un responsable fédéral, qui insiste sur l’intérêt pourcela de la trentaine de rassemble-ments en province devant des pré-fectures, point d’orgue de la mobili-sation. Et d’ajouter : « On nous tape dessus si on appelle à la grève, et si ontente d’autres modes d’action, on nousditquenotremobilisationestunéchec. » Le souvenir de la grève de juin des cheminots très peu suivie n’est en tout cas pas loin. — L. de C.

Lacentraleappelleàlagrèveensoloaujourd’huidanslestransportsCinq fédérations destransports de la CGTappellent ensemble à unemobilisation, qui s’annoncetrès limitée.

SYNDICATS

De mémoire decégétiste, il n’y ajamais eu une telledémarche unitairedans les transports.

Thierry Lepaon, qui a pris soin de rester muet jusqu’ici, ne va paspouvoir conserver cette attitude devant le CCN. Photo Denis Allard / RÉA

[ ]Spécial santé et sécurité au travail

Processus [ Fabriquer descamions en toute sécurité

Q uelle est la démarche deRenault Trucks en matièrede santé et sécurité ?

Le groupe Volvo, dont Renault Trucksfait partie depuis 2001, a toujours pri-vilégié la santé, la sécurité et les bon-nes conditions de travail, tant sur lesproduits finis que sur les processus defabrication de ses camions. Dans nosusines françaises, à Lyon, à Blainville-sur-Orne ou à Bourg-en-Bresse, nousavons développé depuis longtempsun mode de plus en plus proactif dansces domaines. Cette démarche est trèsnovatrice parce que non seulement ellepermet d’éviter des accidents, mais elleprend en compte les conditions de tra-vail de nos employés, et notammenttout ce qui touche à l’ergonomie, et ce,dès la conception même. Ce fut le cas,ces dernières années, avec le développe-ment de notre nouveau camion Euro 6,le Renault Trucks T. Nous avons beau-coup travaillé en amont, avec le bureaud’études pour que sa conception et sonmode de production prennent en comp-te ces thématiques.

D ans quelques semaines, lespriorités du Plan santé autravail 3 vont être précisées.Comme le confirme François

Rebsamen, ministre du Travail, del’Emploi et du Dialogue social,le Comité d’orientation sur les condi-tions de travail (Coct) en annoncera lesgrands axes en décembre. Ces derniè-res années, l’évolution, qui porte sur18,3 millions de salariés, est signifi-cative. En 2005, 697 960 accidents dutravail nécessitant un arrêt de travailétaient comptabilisés. En 2010, ce totalse réduisait à 657 407. Les statistiquesde 2013 s’établissent à 618 263.La tendance baissière se maintient.De 2011 à 2012, elle était à -4,3 % d’ac-cidents, et de 2012 à 2013 à -3,5 %.Pour autant, le nombre de décès acci-dentels ne suit pas la même tendance.476 morts par accident du travail en

Europe [ Les nouveauxdéfis communautaires

«Depuis l’entrée en vigueur del’Acte unique européen, en1986, la sécurité et la san-

té au travail en Europe ont fortementprogressé. Les principes généraux deprévention décrits dansles directives (dont ladirective-cadre 89/391CEE, adoptée en 1989) etdans les normes auxquel-les celles-ci font référencey ont considérablementcontribué. Aussi le nom-bre d’accidents du travaila-t-il chuté, tandis quela culture de préventions’est intensifiée en Euro-pe. Depuis 2008, la criseéconomique et financièrea fortement impacté lemarché et l’organisationdu travail. Les risques professionnels ontévolué, d’autres ont émergé (stress etTMS, notamment).2014 marque une étape importante. Lesinstitutions européennes – Commissionet Parlement – ont été renouvelées, etun nouveau cadre stratégique de l’Unioneuropéenne en matière de santé-sécuritéau travail 2014-2020 a été adopté. Dansce texte, la Commission identifie trois

principaux défis : mieux appliquer lesrègles existantes, notamment dans lesTPE/PME ; améliorer la prévention desmaladies professionnelles ; tenir comptedu vieillissement de la main d’œuvre

européenne. Commentrelever ces défis ?La question sera poséenotamment aux repré-sentants des institutionseuropéennes, aux parte-naires sociaux européens– très investis dans ledomaine de la santé-sécurité au travail – etaux institutionnels fran-çais (Direction généraledu Travail, Direction desrisques professionnelsà la Cnamts) lors desDébats d’Eurogip qui se

tiendront le 19 mars 2015 à Paris. Enorganisant des conférences européennesdepuis plus de dix ans sur des thèmesd’actualité, Eurogip a pour mission destimuler le partage d’informations surles risques professionnels en Europe. »Propos recueillis par Arnauld Denville ]

EN SAVOIR PLUS sur Les débats d’Eurogipdu 19 mars 2015 : www.eurogip.fr

Pour le groupe Volvo, la sécurité et le bien-êtreau travail doivent se vivre par l’exemple.Le constructeur de véhicules industriels adonc mis à profit le renouvellement de l’ensemblede la gamme Renault Trucks pour repenserentièrement les processus de fabrication.Trois questions à David Brard,manager santé-sécuritéau travail pour les fabrications en Europe.

Pouvez-vous nous donnerdes exemples concrets ?Sur notre ancienne gamme, le garnis-sage des cabines se faisait en passantpar l’intérieur. Pour l’opérateur, celavoulait dire travailler en hauteur, braslevés pour placer l’habillage du plafond,installer les lumières, etc.Nous avons donc réfléchi avec notrebureau d’études pour concevoir un pro-cessus novateur lors de la conception dunouveau Renault Trucks T. L’idée rete-nue a été de couper la partie supérieuredu toit, puis de la retourner pour que lesopérateurs puissent la garnir à l’envers,avec les bras à hauteur d’homme. Ensui-te, un robot la recolle sur la cabine. Unefois réalisé, cela paraît simple. Mais l’idéen’allait pas de soi, à l’époque, et encoreaujourd’hui nous sommes les seuls àprocéder de cette manière pour assurerun tel confort de travail à cette étapede la production. Autre exemple : dansle châssis d’un camion, il y a beaucoupde câbles électriques et de faisceaux detoutes sortes. Pour les rassembler, nousutilisons ce qu’on appelle des colliersColsons. Ce sont des liens en plastiquequ’il fallait serrer en pompant plusieursfois à la main avec une pince. Cela pou-

C O M M U N I Q U É

En près de trente ans d’acquis communautaires,directives et normes ont porté leurs fruits : moinsd’accidents du travail et davantage de prévention.Sur fond de crise économique,un nouveau cadrestratégique 2014-2020 a été adopté.

Raphaël Haeflinger,directeur d’Eurogip.

vait engendrer des troubles musculo-squelettiques chez nos opérateurs. Ducoup, avec le passage aux nouvellesgammes, nous avons conçu l’assem-blage de façon à limiter le nombre deColsons, et surtout nous avons misau point une pince électrique qui nenécessite quasiment aucun effort.Cet outil a pu être développé avec uneentreprise de la région, mis en œuvreà Bourg-en-Bresse et démultiplié surplusieurs sites en Europe.

Quels sont les coûts et les résultatsde votre démarche ?Développer une démarche proactivedès la conception nécessite du temps,mais le coût de l’investissement estmodéré. Il est dans tous les cas nette-ment plus lourd et plus traumatisantlorsqu’une démarche curative s’im-pose. Signalons que dans les ateliersproduisant la gamme Renault Trucks,le taux d’accidents du travail est 5 à6 fois inférieur à la moyenne nationale,notamment grâce à l’engagement fortdes managers. Nous prévoyons mêmeque des sites entiers pourront parvenir,à moyen terme, au « zéro accident ».

Arnauld Denville ]

COMMUNIQUÉ / NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT / 4 novembre 2014/ P1

©R

ENAU

LTTR

UCK

S/D

R

2005, 569 en 2008, 535 en 2010, ouencore 541 en 2013. Dans 55 % des cas,il s’agit d’accidents de la route 30 %des autres cas mortels étant le fait dechutes. Ils justifient la campagne lan-cée au printemps dernier : « Travaux enhauteur, pas droit à l’erreur », lancéepar plusieurs établissements parmilesquels l’Organisme de prévention dubâtiment et des travaux publics, parti-culièrement concerné.Les maladies professionnelles, qu’ellessoient la cause d’incapacités temporai-res (-5,1 % entre 2012 et 2013) ou per-manentes (-6,2 %), sont moins nom-breuses depuis une époque récente.Mais entre 2000 et 2010, le nombre decas pris en compte par la médecine dutravail est passé de 20 000 à plus de50 000. Le cumul des accidents et desmaladies professionnels est à l’originede la perte annuelle de 45 millions de

Priorité à la santé des salariés

©SC

HIL

IER

NER

-FOT

OLI

A.C

OM

/DR

©EU

RO

GIP

/DR

journées de travail. C’est ainsi que,depuis 2005, les Plans de sécurité autravail se succèdent. Selon la feuillede route rédigée lors de la grandeconférence sociale de juin 2013, leprochain plan 2015-2019 pourrait seconcentrer sur plusieurs thèmes.Le risque de désinsertion profession-nelle liée à l’usure du travail et à sapénibilité est particulièrement cité ;

mais aussi la prise en compte plus lar-ge des risques psycho-sociaux, ou desrisques environnementaux, ou encoredes risques émergents liés, par exem-ple, aux nanomatériaux, aux biotech-nologies, à l’exposition aux champsmagnétiques, etc. Une attention par-ticulière serait également portée auxpetites entreprises, souvent moins in-formées sur les modes de prévention etexerçant parfois leur activité en sous-traitance.Si la volonté politique semble évidente,

quelques partenaires sociaux craignentune baisse des moyens mis par l’Étatdans les agences comme l’Agencenationale de sécurité sanitaire de l’ali-mentation, de l’environnement et dutravail (Anses) et l’Agence nationalepour l’amélioration des conditions detravail (Anact).Des gains importants d’efficacité sontcependant attendus dans la coordina-tion de tous les acteurs et la gouver-nance de la santé au travail.

Arnauld Denville ]

Le Plan santé au travail 3,dont les axes seront déterminésen décembre prochain,devrait renforcer la surveillancede la santé des salariés,et notamment mieux prendre encompte la pénibilité.Bilan et perspectives.

[Expert]isesSanté et sécurité au travail

Expertise [ Le meilleur de la protection à portée de mainLes équipements de protection individuelle (EPI) constituent un élément clé de la sécurité au travail.Ansell, leader mondial en solutions de protection,propose avec la méthode Ansell Guardian®,un ensemble uniqued’outils d’analyse et de conseil permettant aux industriels d’améliorer la sécurité de leurs travailleurs,d’identifieret de mettre en œuvre des solutions renforçant la productivité et d’optimiser le coût total d’utilisation.

Ce groupe a vu le jour en Australievoilà près de cent dix ans. Au dé-part spécialisé dans la transfor-

mation du latex, il s’est forgé une forteréputation pour la haute qualité de sesproduits. Aujourd’hui, son expertiseconcerne les solutions de protection,secteur dans lequel il est leader mondial.Jérôme Feuvrier, vice-président d’AnsellGuardian, montre que l’élaboration degants toujours plus performants peutdésormais s’accompagner d’une vérita-ble mission de conseil dans des secteursaussi différents que l’industrie automo-bile, l’aérospatiale, la chimie ou les labo-ratoires pharmaceutiques.

En quoi consiste votre méthodeGuardian ?Ansell est passé maître dans l’intégrationdes nouvelles technologies au sein de sessolutions permettant le renforcement dela sécurité et l’amélioration de la produc-tivité de ses clients. Aussi comprenons-nous mieux que toute autre entreprisecombien performances et rentabilité vontde pair. L’approche Ansell Guardian estun véritable partenariat avec les clientset fait partie intégrante de la culture del’entreprise Ansell.En se concentrant sur les aspects clés dela production les plus pertinents, AnsellGuardian fournit des recommandationsqui ont un impact substantiel sur les ré-sultats de l’entreprise. La solution AnsellGuardian peut être déployée dans un seul

COMMUNIQUÉ / NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT / 4 novembre 2014 /P2

Les travaux d’élaboration du 3e Plan santé au travail ont été lancés en juin dernier.Le ministre François Rebsamen en décrit les principalesthématiques qui seront proposées à tous : acteurs,partenaires sociaux et salariés, afin d’allier intelligence collective et bien-être individuel.

Entretien[« Renforcer l’information de tous sur la qualité de vie au travail »

L e deuxième Plan santé 2010-2014au travail s’achève. Est-il prévude présenter un troisième plan,

et quelles sont aujourd’hui, selon vous,les priorités d’action pour améliorer lasanté au travail ?Les Plans santé au travail (PST) ontpermis de donner une visibilité politi-que aux objectifs de développement dela santé et de la sécurité au travail etd’amélioration des conditions de travail,qui constituent un enjeu majeur pournotre politique sociale mais aussi pour lacompétitivité des entreprises. Ces PST,pluriannuels et déclinés au niveau dechaque région, ont permis d’afficher despriorités claires, de renforcer les moyensd’intervention de l’administration dutravail en partenariat avec tous les ac-teurs de la prévention, et de progresserdans la connaissance et l’évaluation desrisques professionnels.Le bilan intermédiaire du Plan 2010-2014 a permis de constater que desprogrès indéniables ont été réalisés enmatière de santé et de sécurité au coursdes dernières années. Néanmoins, ilreste encore à faire. C’est pourquoi, lorsde la réunion du comité permanent duConseil d’orientation sur les conditionsde travail (Coct) du 30 juin 2014, j’ai pro-cédé au lancement officiel des travauxd’élaboration du troisième Plan santéau travail (PST 3).La démarche d’élaboration de ce PST 3est largement participative puisqu’elleassocie, lors de toutes ses phases, nonseulement les administrations concer-nées et les organismes de Sécurité so-ciale, mais également les organismes

de prévention, des experts et l’ensembledes partenaires sociaux réunis au seindu Coct. Les acteurs régionaux serontégalement mobilisés dans un secondtemps par les Directions régionales desentreprises, de la concurrence, de laconsommation, du travail et de l’emploi(Direccte). Sur le fond, les thématiquesà inscrire dans le prochain PST sont encours de discussion au sein du groupe

permanent du Coct et seront présen-tées en décembre. L’un des objectifs duPST 3 serait de réussir à limiter le nom-bre des priorités affichées en ciblant surcertains risques ou certains types d’en-treprises tout en explorant de nouvellesthématiques. Ainsi, j’ai demandé quesoient mises au débat la question de laprévention de l’usure et de la désinser-tion professionnelles, et celle du main-

tien dans l’emploi, un thème pour lequeldes expérimentations sont en cours etqui devrait devenir une problématiquestructurante dans le cadre du plansenior, mais aussi la question du lien àrenforcer entre santé au travail et santépublique. J’ai demandé également detravailler sur les moyens de diffusionde la démarche de Qualité de vie au tra-vail (QVT) dans les entreprises, commenous y invitent les partenaires sociauxdans l’accord national interprofession-nel (ANI) signé le 19 juin 2013.

Une enquête récente montre qu’unsalarié sur deux s’estime pas ou peuinformé sur les dispositifs de suivi dela santé au travail. Comment mieuxles informer ?De nombreux acteurs sont mobiliséspour mieux informer les salariés surles dispositifs de suivi de la santé autravail. Outre l’information de l’em-ployeur dans le cadre de son obligationde formation à la sécurité et celle despartenaires sociaux, via notammentle CHSCT (Comité d’hygiène, de sécu-rité et des conditions de travail), desacteurs proches de l’entreprise partici-pent à cette information : les médecinsdu travail, les agents de prévention dela Caisse d’assurance retraite et de lasanté au travail (Carsat) et aussi, de-main, les complémentaires santé quivont devenir obligatoires dans toutesles entreprises et qui pourront contri-buer à la diffusion de l’information.Pour apporter sa contribution à la lisi-bilité de l’information sur ces sujets, leministère du Travail a ouvert un site

Internet : www.travailler-mieux.gouv.frCe site regroupe les principales thé-matiques pour aider les salariés et lesemployeurs à mieux connaître et donc àmieux comprendre et mieux appliquer laréglementation sur la santé et la sécu-rité au travail.

Les risques psychosociaux sont-ilsaujourd’hui bien appréhendés par lesentreprises, et les plans de préventionvous paraissent-ils de nature àaméliorer le bien-être au travail ?Le thème des risques psychosociauxconstitue une bonne illustration dece que l’on peut trouver sur le site :www.travailler-mieux.gouv.fr pour aiderles employeurs, les salariés et les re-présentants du personnel à appréhen-der cette question, à l’intégrer dansleur document unique d’évaluation desrisques et à construire un plan de pré-vention adapté.Aujourd’hui, la prise de conscience dece risque psychosocial est désormaisacquise, me semble-t-il, mais les solu-tions sont désormais à rechercher dansune démarche plus large qui impliquede revisiter les relations individuelles etcollectives de travail.C’est pourquoi je porte et valorise l’ANIdu 19 juin 2013 et demande aux en-treprises d’expérimenter la démarcheQualité de vie au travail. Elle donne desrésultats très intéressants en termesde dynamique positive qui rassembledirection et salariés autour de projetscommuns, et qui allie intelligence col-lective et bien-être individuel.Propos recueillis par Arnauld Denville ]

« Aujourd’hui,la prise deconscienceest désormaisacquise, mesemble-t-il, mais lessolutions sontdésormais àrechercher dansune démarcheplus largequi impliquede revisiterles relationsindividuelleset collectivesde travail. »

département, tout un site de produc-tion, à travers un réseau internationald’usines. La méthode Guardian com-mence par une écoute de chaque clientafin de comprendre sa problématiquele plus clairement possible. Et ce, en sesituant à trois niveaux. Tout d’abord,on étudie les améliorations nécessairespour assurer l’intégrité des travailleurs.Vient ensuite la question des coûtsparce qu’avec une sécuritémaximale, il faut encoreque l’entreprise reste con-currentielle. Le troisièmeaspect concerne la pro-ductivité. En effet, il existeaujourd’hui des gantsassurant une protectionoptimale tout en offrantune flexibilité ou une adhé-rence permettant de travailler mieuxqu’à mains nues.Une fois définis les critères de sélectiondu client, nous paramétrons notre lo-giciel et effectuons une évaluation dechaque poste de travail en lui attribuantune note sur différents critères tels quela nécessité de protection contre la cou-pure, l’impact, les produits chimiques,les liquides, ou encore le besoin d’unebonne adhérence, etc. Cette évaluationrepose sur dix années d’analyses dansdes industries que nous connaissonsbien. L’essentiel des critères de protec-tion et leurs évolutions liées aux chan-gements des méthodes de production

ou à l’utilisation de nouveaux matériauxont été intégrés dans la base de don-nées d’Ansell. Ainsi, notre outil d’éva-luation est unique au monde. Notrelogiciel va tenir compte des critèresdéfinis avec le client et des contraintesliées à sa production pour établir une re-commandation optimale combinant lestrois impératifs de sécurité, de produc-

tivité et de coût. Elle peut d’ail-leurs comporter des points

complémentaires commeune réduction du nombrede gants utilisés ou desprocédures d’utilisationou de placement dansl’espace de travail, etc.

Depuis 2010, Ansell Guar-dian a dépassé les 5 000 ap-

plications.

La recherche d’amélioration desprocessus industriels n’est pas récente,en quoi la méthode Guardian est-elleune nouveauté ?Pour de nombreux industriels, les ini-tiatives portant sur la sécurité, la pro-ductivité et la réduction des coûts nesont pas dénuées de risques. Ces risquessurviennent lorsque les employeursn’établissent pas de recommandationsen matière d’équipements de protectionindividuelle (EPI) ou que le personnelcommence à modifier la façon d’utiliserles EPI. Selon l’Organisation mondialede la santé (OMS), on enregistre chaque

et le suivi ?En France, sur le marché des équipe-ments de protection individuelle, noustravaillons à travers un réseau de distri-buteurs. Ceux-ci offrent aux clients fi-naux toutes les solutions d’approvision-nement et de conseil correspondant auxbesoins spécifiques de leur industrie. Nosdistributeurs apportent en complémentune gamme complète d’équipements àdes clients qui recherchent l’ensembledes protections pour leurs opérateurs :la tête, les yeux, des masques de respi-ration, etc. La conduite d’une approched’optimisation de la protection de lamain jusqu’à sa mise en place demandeune réelle expertise, aussi interve-nons-nous directement auprès des uti-lisateurs finaux, à leur demande ou surrecommandation de nos partenaires quien ont détecté le besoin. Le choix dessolutions optimales et autres actions vi-sant à améliorer la productivité et réduireles coûts étant validé, nos partenairesdistributeurs et clients finalisent alorsensemble la mise en place spécifique ducontrat.

Arnauld Denville ]

Daté du 4 novembre 2014, [Expert]ises est édité par CommEdition agence de communication éditoriale • Directeur général Éric Lista • [email protected] • Rédaction Arnauld Denville • Création/maquette Aline Joly• Secrétaire de rédaction Anne-Marie Busnel • La rédaction du quotidien Les Échos n’a pas participé à la rédaction de ce communiqué.

©M

INIS

TÈR

E-D

R

François Rebsamen ]Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social.

année plus de 337 millions d’accidents dutravail et 2,34 millions de décès à la suited’accidents du travail ou de maladiesprofessionnelles.Ce qui est nouveau et qui est l’un de nospoints forts, c’est qu’avec notre appro-che globale, nous pouvons réaliser desétudes sur une usine qui peuvent ensui-te être répliquées dans d’autres usinestrès éloignée de la première. L’industriepharmaceutique, par exemple, appréciebeaucoup cette démarche qui permetde réduire les variabilités d’une usine àl’autre. Elle emploie beaucoup de maind’œuvre travaillant dans des zonesconfinées tout en exigeant un strict ali-gnement des processus. Aujourd’hui,nous sommes les seuls à pouvoir pro-poser de tels standards de protection.

Dans quels domaines cela permet-ilune réelle optimisation des coûts ?Le renforcement de la sécurité et de laproductivité des travailleurs est un fac-teur clé de l’amélioration des performan-ces chez nos clients. En outre, il ressort denotre expérience avec des milliers d’in-dustriels que les entreprises en généralvisent à réduire leurs coûts de 3 à 5 % enmoyenne chaque année. Les clients ayantadopté Ansell Guardian réalisent quant àeux, après mise en place, jusqu’à 30 % deréduction des coûts d’utilisation.

Une fois émises vos préconisations,comment assurez-vous la mise en place

Jérôme Feuvrier,vice-président d’Ansell Guardian.

©A

NSE

LLGU

AR

DIA

N/D

R

ZONE EURO : LE SECTEURMANUFACTURIER STAGNELe PMI manufacturier de lazone euro, publié par le cabinetMarkit, s’est établi à 50,6 points,contre 50,3 en septembre.« La croissance du secteurmanufacturier reste quasi nulleen octobre, la faiblesse de lademande continuant de freinerl’expansion de la productionet de l’emploi dans la zonede la monnaie unique »,indique Markit.

LÉGÈRE ACCÉLÉRATION DELA PRODUCTION CHINOISELa croissance de la productionmanufacturière chinoisea atteint en octobre son plushaut en trois mois, selonl’indice PMI des directeursd’achats de HSBC. Il s’est établià 50,4 points contre 50,2en septembre. « L’économiemontre toujours des signesde faiblesse de la demande »,a commenté Qu Hongbin,économiste chez HSBC.

500MILLIONS DE DOLLARSLe milliardaire et philanth-rope américain Bill Gatesse prépare à donner plus de500 millions de dollars pourla lutte contre diverses épidé-mies dans les pays en déve-loppement, au premier rangdesquelles la malaria, selonun communiqué publié hier.

enchiffres

Karl De [email protected]—Bureau de New York

C’est une sorte de fatalité à laquellebien peu de présidents américainsont échappé. Comme George W.Bush en 2006, Bill Clinton en 1994,et Ronald Reagan en 1986, BarackObama risque fort de perdre samajorité au Sénat, à l’issue des élec-tions de mi-mandat qui se tiennentaujourd’hui.LesAméricainsseren-dent aux urnes pour renouveler les435siègesdelaChambredesrepré-sentants (qui restera à majoritérépublicaine) et un tiers du Sénat.Le hic, pour les démocrates : beau-coup des sièges de sénateur remisen jeu cette année ont été conquis,en 2008, sur des circonscriptionstraditionnellement républicaines,qui ont alors succombé au charmed’Obama.

Cote de popularité en baisseSix ans plus tard, l’ambiance n’estplus la même. Le président, qui doitcomposeravecunCongrèstrèshos-tile,avusacotedepopularitéchuter.Lasituationéconomiques’estcertesaméliorée, avec une croissance enhaussede3,5 %autroisièmetrimes-tre, en rythme annualisé, après unevigoureuse progression de 4,6 % audeuxième. Le chômage est tombéen dessous de la barre des 6 %. Maisle sentiment général reste celuid’une reprise qui profite essentielle-ment aux Américains les plus aisés.LapolitiqueétrangèredelaMaison-Blancheestmalperçue.« Iln’yapasbeaucoupdesujetsdont lesgenspuis-sentsediresatisfaits »,résumeDavidYepsen, politologue de la SouthernIllinoisUniversity.JoeBiden,levice-président,acertesconfiéhieràCNNsa confiance : « Je ne suis pasd’accord avec les prévisions qui sontfaites. Moi, je prédis que nous allonsconserver le Sénat. »

Mais le GOP a seulement besoinde six sièges pour s’assurer la majo-rité à la Chambre haute, ce qui sem-ble à sa portée. Les républicains nepourront toutefois pas occuper lessoixante sièges qui leur assure-raient la super-majorité et leur don-neraient les coudées franches. Entermes purement législatifs, la con-quête du Sénat ne changerait doncpas radicalement la donne. « Il yaurait toutefois un impact majeur,prévient Jeanne Zaino, politologuede NYU, si jamais un juge de la Coursuprême venait à démissionner ou à

décéder. Le Sénat aurait alors sonmotàdirepourdésigner leoularem-plaçante. » Il n’en reste pas moinsque les républicains ont bien cons-cience de risquer une victoire à laPyrrhus. S’ils gagnent le Sénat maisne peuvent afficher un bilan législa-tifconvaincantdansdeuxans,leris-que est grand que les démocratespuissent les taxer, en 2016, d’immo-bilisme, rester à la Maison-Blancheet faire un retour en force au… Con-grès. « Nous devrons prouver qu’unCongrès républicain peut gouver-ner », a déjà prévenu Richard Burr,

sénateur de Caroline du Nord. Entermes concrets, un Sénat à majo-rité républicaine s’efforcerait sansdoute de faire approuver, après desannées de tergiversations, la cons-truction de l’oléoduc Keystone.Barack Obama a tout fait jusqu’icipour différer le projet, très critiquépar l’aile la plus verte de son parti.Les républicains ne devraient pass’attaquer de front à la loi d’assuran-ce-santé Obamacare, mais peut-être à certaines de ses dispositions,comme la taxe sur les équipementsmédicaux.

Les milieux économiques regar-dent le scrutin avec flegme, maisredoutent l’incertitude. « Si nousavons une situation vraiment incer-tainedanslaquelleleSénatestdiviséetoùlescandidatsmenacentderecomp-terlesbulletinsdevote,ceneseravrai-ment pas bon », avertit Robbert vanBatenburg, responsable de la straté-giedemarketingchezNewedgeUSALLC à New York. Or, en Louisiane eten Géorgie, un second tour serapeut-être nécessaire, ce qui menacede retarder de plusieurs semainesl’annonce de la majorité au Sénat. n

l Les républicains n’ont besoin que de six sièges pour contrôler la Chambre haute après les élections d’aujourd’hui.l Les milieux économiques regardent le scrutin avec flegme et espèrent un résultat clair et rapide.

BarackObamamenacédeperdrelamajoritédémocrateauSénat

LES ÉLECTIONS DE MI-MANDAT AUX ÉTATS-UNIS

36 postes degouverneuren jeu

Les Américains vont aussiélire, dans 36 Etats, leurgouverneur. Les républi-cains défendent 22 postes.Certains gouverneurs duGOP élus en 2010 avec lesoutien du Tea Party sontcette année à la peine, puis-que le mouvement populis-te est sérieusement essouf-flé. C’est le cas de ScottWalker dans le Wisconsin.Une réélection de ce der-nier conforterait sa placedans le vivier des candi-dats possibles aux primai-res républicaines de 2016.Les républicains espèrentde bons résultats en Nou-velle-Angleterre, terre tra-ditionnellement « libéra-le ». Les démocrates comp-tent bien défendre les14 postes de gouverneurdétenus par les leurset remis en jeu. Ils espè-rent aussi pouvoir repren-dre des Etats commela Floride ou le Michigan.

Propos recueillis parLucie [email protected]—Bureau de New York

Dans quel état d’espritles Américains se rendent-ilsaux urnes aujourd’hui ?Les Américains expriment unehaineprofondeàl’égardduCongrès.Ils ne sont que 12 % à approuverson action. Le sentiment prévalentest que rien ne se décide plus àWashington aujourd’hui. Onobserve une certaine forme dedésespoir. Cette haine n’est pas nou-velle, mais elle était assez désincar-née jusqu’alors : « J’apprécie mon élulocal, mais je n’aime pas le Congrès »,semblaientdirelesélecteurs.Cen’estpas le cas cette fois-ci : les personnesque nous sondons comptent sanc-tionnersévèrementlesélusenplace.

Les parlementairesvont donc être plus nombreuxà céder leur siège ?Exactement. Les parlementairesont toujours été une immensemajorité (96 % ou 97 %) à conser-

ver leur siège au cours des derniè-res élections. Le taux de renouvel-lement devrait être plus bas cettefois-ci, de l’ordre de 85 % à 90 %.Vouspensezpeut-êtrequelabaisseest modeste. Il s’agit en fait d’une

petite révolution. On risqued’observer des changements iné-dits dans certains Etats. Le Kansas,qui a toujours voté massivementrépublicain, pourrait ainsi bascu-ler dans le camp démocrate. Onobserve un scénario identiquedans le Kentucky : le républicainMitch McConnell, qui incarne à luiseul la paralysie des républicainsau Congrès, pourrait bien devoircéder son siège à la démocrate Ali-son Grimes. C’est l’une des compé-titions les plus serrées du pays, etl’une de celles qui ont occasionnéles plus grosses campagnes publi-c i t a i r e s . L e s d é m o c r a t e s , àl’inverse, pourraient perdre l’Iowaet le Colorado. Ce sont deux Etatsqui ne leur posent pas problème entemps normal. Ils ont égalementtoutes les chances de perdre laLouisiane et l’Arkansas.

Le rejet de Barack Obaman’influence-t-il pascette élection davantageque la haine du Congrès ?Lapopularitéduprésidentestsupé-rieure à celle du Congrès, ce qui nel’empêche pas d’être extrêmementfaible,elleaussi :ellenedépassepas

42 % aujourd’hui. Aucun présidentaméricain, ou presque, n’a jamaissubi une telle défiance. Cela expli-que pourquoi les candidats démo-crates ont tant de difficultés sur leterrainaujourd’hui.C’estassezfrus-

trant pour Barack Obama carl’économie va beaucoup mieux quelorsqu’il a pris le pouvoir, en 2009.Maisc’estunerèglequenousobser-vons souvent : l’opinion publiqueévolue avec quelques mois deretard sur la réalité.

Le Tea Party joue-t-il un rôledans ces élections ?Les membres du Tea Party ontconnu leur heure de gloire pendantles élections de 2010. Leur image abeaucouppâlil’andernierlorsqu’ilsontsoutenuleblocagedubudgetauCongrès, paralysant le pays pen-dant deux semaines consécutives.2014 n’est pas une bonne annéepour les démocrates, mais elle estencore pire pour les membres duTea Party. Cela étant dit, ils conser-ventunegrandeinfluencedanscer-tains Etats du Sud. n

DR

INTERVIEWJEFREY POLLOCKSondeur et fondateur ducabinet Global Strategy Group

« LesAméricainscomptentsanctionnerlesélusenplace »

« On risque d’observerdes changementsinédits dans certainsEtats, comme le Kansaset le Kentucky. »

« Il n’y a pasbeaucoup de sujets

dont les genspuissent se dire

satisfaits. »DAVID YEPSEN

Politologue de la SouthernIllinois University

08 // Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

MONDE

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 MONDE // 09

Impossible d’allumer sa télévisionsans tomber sur une publicité quin’attaque le mauvais bilan d’un par-lementaire ou le laxisme d’un juge.Les candidats dépensent des fortu-nes pour discréditer leurs adversai-res et espérer remporter ainsi lemaximum de sièges de parlemen-taires, gouverneurs et procureursremis en jeu aujourd’hui. Les deuxpartis y ont consacré l’équivalent de4 milliards de dollars, soit le plusgros montant jamais versé pour ce type d’élections aux Etats-Unis. Lestrois quarts des publicités sontfinancées par les républicains.« Des records sont franchis aux qua-tre coins du pays », commente BertBrandenburg, qui traque les dépen-sesélectoralesauseindel’ONGJus-tice at Stake. Les montants ontexplosé au cours de la dernière

décennie : la campagne de 2004avait coûté deux fois moins.

L’argent coule davantageCette inflation n’aurait jamais étépossible sans la décision de la Coursuprême de déplafonner, à deuxreprises, les contributions financiè-res aux campagnes électorales.Depuis 2010, les entreprises peu-vent ainsi financer – sans limiteaucune – des comités d’action poli-tique (Super Pacs) qui soutiennentun candidat de leur choix. Au prin-temps dernier, la Cour a égalementdéplafonné les donations des parti-culiers. Ces deux arrêts, rendus aunom de la liberté d’expression, ont

ouvertlavoieàundéferlementsansprécédent d’argent, versé de façonsouvent anonyme et obscure.

L’argentabeaucoulerdavantage,i l provient paradoxalementd’un cercle plus réduit de dona-teurs. Ils étaient plus de 800.000 en2010, et seraient moins de 700.000aujourd’hui, indique le Centre pourdes politiques responsables – uneautre ONG qui suit le financementdes campagnes. « Le débat électoralest dominé par un nombre de plus enplus réduit de personnes. C’estl’inverse de ce que l’on attend d’unedémocratie »,regretteBobBiersack,qui travaille pour cette ONG.

Les démocrates, qui ont souventdénoncé le système, en profitentquasiment autant que les républi-cains. Les deux plus gros donateursdu pays leur sont ainsi acquis : ils’agit de l’écologiste Tom Steyer etde l’ancien maire de New YorkMichaelBloomberg. Surles20plusgros donateurs, une quinzaine pen-chent toutefois pour les républi-cains. — L. R.

Lesélectionsparlementaireslespluschèresdel’histoireLes donateurs sont moinsnombreux, mais ils donnentdavantage. Les grandesfortunes dominent de plusen plus le débat politique.

Le 20 octobre, le présidentBarack Obama a voté à Chicagopour les élections de mi-mandat.Photo Brendan Smialowski/AFP

C’est un mémo qui a sérieusementfait réfléchir à la Maison-Blanche.Un mémo rédigé par un expert dessondages, début octobre, qui a fuitédans la presse américaine. La con-clusion : sans mobilisation forte del’électorat noir au cours de ces élec-tions de mi-mandat, les démocratesperdront le contrôle du Sénat. Aumoment où le document a étérédigé, ses auteurs estimaient que« la moitié des électeurs noirs nesaventpasexactementquandcesélec-tions auront lieu ». Or les Afro-Amé-ricainsontassuré,en2008et2012,lavictoire de Barack Obama et garantiquelques précieux sièges à la Cham-bre et au Sénat.

La mobilisation est moins fortecette année, c’est traditionnel pourdes « midterms ». Ce qui ajoute à ladémotivation, c’est le relatif échecde Barack Obama (voir ci-contre),qui n’a pas pu répondre auximmenses espoirs que sa campa-g n e d e 2 0 0 8 ava i t s o u l e vé s .Essayant de renouer avec lesméthodes qui ont fait leur succèspour les présidentielles de 2008et 2012, les démocrates se déploientsur le terrain. En Caroline du Nord,par exemple, ils ont recruté desrelais importants dans les commu-nautés noires, des coiffeurs, desgérants de petits magasins, pourengager les Afro-Américains à

s’enregistrer et à aller voter. BillClinton, très populaire parmi lespopulationsnoires,s’estrendudansdesEtatscritiques.BarackObamaadonné des interviews radio à desémissions très écoutées des Noirs.« J’ai besoin que tout le monde aillevoterle4novembre »,a-t-ilexpliqué.Mais il s’est fait lui-même très dis-cret, de nombreux candidats sou-haitantenfaitéviterdesemontreràses côtés, tant sa popularité s’estdégradée au cours des derniersmois.L’anciennestardelapolitiqueaméricaine est presque devenue unboulet. La démocrate Mary Lan-drieu, en Louisiane, a par exemplediffusé des spots télévisés dans les-quels elle explique que le président« a tort au sujet de la production degaz et de pétrole ». Ses électeursn’apprécient guère le discours duprésident en faveur des énergiesnon fossiles.

Un recordCequipourraitmotiverlesélecteursnoirs, c’est le nombre record de can-didats de couleur. Au moins 83 can-didats noirs tentent de remporter un siège à la Chambre. Mia Love, dans l’Utah, tente de devenir la pre-mière représentante républicaine noire. Quatre femmes noires démo-crates se présentent pour la pre-mièrefoisàlaChambreetsiaucunesortante noire n’échoue à se faire réélire, cette assemblée compterait vingt femmes noires, du jamais-vu.Il y a environ 25 autres personnes noires qui convoitent d’autres man-dats, de sénateur ou de gouverneur,c’est également un record.— K. M.

Lesdémocratesdoiventmobiliserl’électoratnoirpourgarderleSénatLes démocratesmultiplient les actionsde terrain pour motiverdes Afro-Américains déçus.Nombre record decandidats noirs au Congrès.

4MILLIARDS DE DOLLARSLe budget consacré à lacampagne des « midterms »,deux fois plus qu’il y a dix ans.

Prospéritéetpaix:lesdeuxéchecsd’ObamaANALYSELucie Robequain

L e s é l e c t e u r s o n t u n efâcheuse tendance à brûlerleurs idoles. Adoré en 2008,

réélu en 2012, Barack Obama estconsidéré aujourd’hui comme legrand responsable de la défaiteélectorale qui s’annonce pour lesdémocrates au Congrès. Ceux-ci ensemblent aussi convaincus que lesrépublicains. Ils ont fait campagnesans lui, voire parfois contre lui. Unchoix totalement inexplicable pourla Maison-Blanche. « Le présidentne comprend pas que les candidatsdémocrates le fuient. Ilapourtantunmessage très fort à défendre surl’amélioration de l’économie », con-fiait récemment un conseiller de laMaison-Blanche.

Les sondages semblent plutôtprouver le contraire. Ils sontd’ailleurs cruels pour le président.Lesdeuxsujetsquil’ontfaitélire–lapaix et la prospérité – sont ceux quilepénalisentleplusaujourd’hui.En2008, les Américains le jugeaientbeaucoup plus apte que son adver-saire John McCain à traiter lesgrands dossiers économiques(écart de 18 points). Les républi-cains affichent un avantage de10 points aujourd’hui. Un comble,quand on se souvient qu’ils ontparalysé le pays pendant deuxsemaines l’an dernier, en refusantde voter le budget ! Mais les Améri-cains en veulent surtout au prési-dent, pour toutes les promessesqu’il n’a pas tenues : il avait juréd’enrichir les classes moyennes, de lutter contre le changement clima-tiqueetdematerles« voyous »delafinance. Il n’a finalement pu impo-ser aucune des mesures promiseslors de sa réélection. Malgré unecroissance solide, les salaires res-tent inférieurs à ceux d’avant-crise(–8 % pour la médiane). La Maison-Blanche avait fait miroiter une aug-

mentation de 25 % du salaire mini-mum. Cause perdue.

Il y a six ans, Barack Obama étaitégalement le mieux perçu pourcommander la diplomatie améri-caine. Il affichait un avantage de9pointsparrapportàJohnMcCain.Il traîne désormais 19 points der-rière les républicains. Le président,quiareçuleprixNobeldelapaixen2009, a déçu son propre camp endéfendant les écoutes de la NSA eten maintenant ouverte la prison deGuantanamo. Il avait promis d’enfinir avec dix ans de guerre (Irak etAfghanistan) et se retrouve empê-tré aujourd’hui dans un conflitlarvé contre les djihadistes, quidevrait durer plusieurs années

selon les experts. Les républicainsn’hésitent pas à évoquer les san-glantes décapitations de l’été pourdénoncer le manque de leadershipde Barack Obama et le climatd’insécurité dans lequel il a plongéle pays. Son refus d’attaquer la Syriel’an dernier a été interprété commeune lâcheté – y compris par laFrance qui était prête à frapper.

A regarder le passé, l’impopu-larité d’Obama n’est toutefois passurprenante : les élections de mi-mandat n’ont jamais été favorablesauprésidentenplace,quelqu’ilsoit.Elles le sont d’autant moins quandcelui-ci exerce un second mandat :l’opposition ravit en moyenne29 sièges à la majorité. C’est ce queles Américains appellent la malé-diction des six ans. Bill Clinton faitfigure d’exception : en pleine affaireLewinsky, il est paradoxalement leseul à avoir vu son camp conquérirdes sièges au Congrès. Mais celan’a pas suffi à lui faire regagner laChambre des représentants. n

A regarder le passé,l’impopularité d’Obaman’est toutefoispas surprenante.

www.nespresso.com/maragogype

I M M E N S É M E N T P R É C I E U X

S P E C I A L R E S E R V E

En 1870, non loin de la ville de Maragogype, au Brésil, les variétés d’Arabica ont subi une évolution naturelle qui a donné naissance

à un grain géant. Ce grain présente une délicatesse et un raffinement qui le distinguent de tout autre grain de café cultivé

dans le même environnement. Les Experts Café Nespresso ont sélectionné pour vous les meilleurs grains Maragogype d’Amérique centrale

et du Sud pour créer l’Édition Limitée Special Reserve Maragogype. Ils ont également créé, en collaboration avec les maîtres verrier de Riedel,

un duo de verres de la collection Reveal, révélant toute la finesse aromatique de ce Grand Cru.

*Quoi d’autre ?

*

10 // MONDE Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

suivante à 12,4 % (et 12,1 % en 2016). Seul signal positif significatif : aprèstrois années consécutives de baisse,la consommation des ménages devrait augmenter de 0,3 % en 2014(et + 0,5 % en 2015), du fait du ralen-tissement de la propension à l’épar-gne des ménages.

Les nouvelles prévisions de l’Istatinterviennent au lendemain du « crid’alarme » lancé par l’industrielCar lo De B en edet t i (group eEspresso) sur la menace persistantede déflation en Europe et en Italie.Tout en regrettant que Matteo Renzin’aitpasprissurluidenepasrespec-ter la règle « préhistorique » des 3 %de déficit, l’ex-patron d’Olivettiestimequelesbaissesd’impôtsadop-tées dans le budget 2015 ne suffirontpas à faire sortir l’Italie de la « spiralerécession-déflation », a estimé CarloDe Benedetti dans une lettre publiéepar le quotidien « Il Foglio » du27 octobre. Les prévisions de l’Istatsemblentconfirmersonpronostic. n

gnesurlaprévisiond’unecroissancede 1 % du PIB pour 2016.

Le taux de chômage devraitrester élevé« Une quatrième année de récession doit être évitée par tous les moyens, carilseraitextrêmementproblémati-que de ne pas sortir le pays d’un tel environnementéconomique »,aécritleministredel’Economie,PierCarloPadoan,danssaréponsedu27octo-bre au commissaire européen aux Affaires économiques et monétai-res, Jyrki Katainen, en vue de justi-fier les mesures mixtes annoncées danslebudget2015.Insuffisant,tou-tefois, selon l’Istat, qui prévoit un « impact net positif marginal » des mesures budgétaires sur 2014, maisun « effet cumulatif net nul » sur les deux ans successifs. Selon les nou-velles prévisions de l’institut, le tauxde chômage devrait rester élevé, à 12,5 %, en 2014, avant de commen-cer à reculer « légèrement » l’année

du gouvernement Renzi, avec lapublicationdesesprévisionsécono-miques sur deux ans. Selon l’Inseeitalien,malgréunlégersignalpositifsur le front de la consommation desménages, les mesures de relance etles baisses d’impôts de 18 milliardsd’eurosannoncéesparMatteoRenziauront un « effet cumulatif net nul »sur2015-2016,dufaitdelahaussedela TVA prévue par la « clause de sau-vegarde ». En revanche, l’Istat s’ali-

Pierre de [email protected]—Correspondant à Rome

Après trois années de récession, iln’yaurapasdereprisesignificativeàcourt terme pour la troisième éco-nomie de la zone euro. Tout en révi-santàlabaissesaprévisiondecrois-sance à – 0,3 % pour 2014 (contre+ 0,6 % en mai), l’Istat a douché hierlesespoirsderelancedelademande

!"#$"% &'()*"%

+,-+./!,0 -./-,1 2,1 .33+,1 1/+

!"##$%&' ($) *+,+(-"%' . / 01/ 2/2 /12 &'(4 566"7 78957 :2;#<(=!"#<'"<( > ?@=AB@CD

33345'%*'()65''7,'8'9-"84:)

!"#$%&''%( )*+%$,%(

!"#$%&''%( -../01/234

2,'%*$&"5 26,*&)'%

;< /=>11 $< /?>11@ABCA DEF@GA

L’avertissementdeMerkelàCameron

EUROPE

Thibaut [email protected]—Correspondant à Berlin

Cette fois-ci, ça suffit. Angela Mer-kel a signalé à David Cameron quesa patience avait des limites, hier,laissant son porte-parole déclarerque la liberté de circulation dansl’Union européenne (UE) n’était« pas négociable ». Confronté, àquelques mois des élections, à laconcurrence croissante du partieurophobe Ukip, le Premier minis-tre britannique veut limiter dansson pays l’immigration en prove-nance d’autres pays de l’Union.

Si David Cameron insiste, « c’estun point de non-retour », indique-t-on à Berlin, selon l’hebdomadaire« DerSpiegel ».Autrementdit,dansce cas, la chancelière serait prête àlaisser la Grande-Bretagne quitterl’Unioneuropéenne.Unrisqueréel.Avantdetenirunréférendumsurlemaintien du Royaume-Uni au seindel’Europe,lePremierministrebri-tannique veut obtenir des conces-sions de ses partenaires européens.

« Angela Merkel n’a pas ménagé sesefforts jusqu’ici pour garder la Gran-de-Bretagne au sein de l’Union maisson message est clair, estime JulianRappold, expert de l’Union euro-péenneàl’Institutallemanddepoli-tique étrangère (DGAP) : Vous êtessur une ligne dangereuse, essayez dechanger de cours dans les temps.Sinon ne comptez pas sur l’Allema-gne pour vous soutenir. »

Le tourisme social :un sujet en débatDe fait, la chancelière allemande atout fait pour que Londres ait uneplace importante au sein de la nou-velle Commission européenne enéchangedesonsoutienauprésident

Jean-Claude Juncker. Elle a égale-ment signalé sa volonté de trouverun arrangement au sujet des 2 mil-liards d’euros que Londres est tenude rembourser au budget européenà la suite de nouveaux calculs.

Mais pour Angela Merkel et songouvernement, lalibertédecircula-tion est fondamentale. « La libertéde circulation des personnes et desmarchandises est un principe fonda-teurdel’Unioneuropéenneetnepeutpasêtre limitée,déclarait leministredes Finances Wolfgang Schäubleaux « Echos » en octobre. Ce neserait d’ailleurs pas conforme auxtraités européens… Il serait impensa-ble d’ériger de nouveau des barrièresen Europe. » Cela ne veut pas direqu’il n’y a pas de sujet. En Allema-gne aussi, le « tourisme social » faitl’objet d’un débat politique. La CSU,l’alliéebavaroisedelaCDUd’AngelaMerkel, a ainsi fait campagne sur leslogan « Celui qui triche fout lecamp ». » Berlin attend ce mois-ciavec intérêt un jugement de la Courde justice européenne sur le sujet.

(Lire l’éditorial deJacques Hubert-Rodier

Page 11

l La chancelière allemande déclare que la liberté de circulation des personnes en Europe n’est « pas négociable ».l Selon la presse allemande, elle est prête à accepter une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Surtout, n’allez pas faire le lien aveclaFrance !Lesministèresallemandsdes Finances et de l’Economie ontinsistépourdissipertouteconfusionpossible à la suite de la publicationhier d’une lettre adressée le 20 octo-bre au commissaire européen sor-tant chargé des Affaires économi-

ques et monétaires, Jyrki Katainen.Dans celle-ci, Wolfgang Schäuble etSigmar Gabriel se plaignent dumanque de pression sur les Etatsmembres et souhaitent une mise enœuvre plus efficace des recomman-dations de la Commission.

Certes, le cas français illustre« untoutpetitpeu »lesfaillesdusys-tème, admet-on à Berlin : certainesrecommandations, notammentsur le marché du travail, restent let-tre morte et ne font pas l’objet d’undébatnationalquiseraitnécessaire.

Mais la lettre publiée dans le maga-zine « Der Spiegel » n’a aucun lienavec la discussion en cours sur lebudgetdelaFrance, insiste-t-onàlafois au ministère des Finances et àcelui de l’Economie.

En l’espèce, le courrier répond àl’invitation, en juin, du Conseil desministres des Finances d’ouvrir undébat sur le nouvel exercice dusemestre européen, censé intro-duire plus de coordination enmatière de politique économique.Le constat allemand est cinglant :

« L’évaluation initiale de la mise enœuvre des recommandations spécifi-ques par pays est inquiétante. LesEtats membres mènent à peine undébat politique sur les recommanda-tions. Il n’y a pas assez d’appropria-tion parmi les Etats membres et cer-tainesréformesurgentesnesont toutsimplement pas conduites. »

Discuter des défis prioritairesFace à cela, les ministres proposentque les recommandations se con-centrent sur des défis prioritaires et

soient discutées dans les capitales,avec les ministres en charge. Ilsobservent que seuls les pays sousprogramme, comme la Grèce oul’Irlande,ontdémontréleurvolontéde se réformer. Il faut donc unepression extérieure forte.

Si cette position de WolfgangSchäublede ne diffère pas de celledéfendue par Angela Merkel, ellepeut surprendre venant du vice-chancelier, Sigmar Gabriel. Le pré-sident du Parti social-démocrate(SPD) est parfois perçu comme un

allié du gouvernement socialistefrançais dans le débat européen.Ses récentes positions, en faveur del’équilibre budgétaire allemand etcontre un vaste programmed’investissement public signalentcependant une ligne plus nuancée.« Lapolitiqueeuropéennedugouver-nement fédéral en faveur de la conso-lidation budgétaire n’a pas changéavec l’arrivée du SPD, même sicelui-cimetplusl’accentsurlesinves-tissements », juge un expert alle-mand. — T. M.

Réformes : Berlin plaide à nouveau pour une pression accrue sur les Etats membresWolfgang Schäuble etSigmar Gabriel ont envoyéune lettre à Bruxellespour améliorerle « semestre européen ».

ITALIE

L’Istat révise à la baissesa prévision de crois-sance à – 0,3 % pour 2014et + 0,5 % pour 2015.

L'institut estime queles mesures de relanceauront peu d’impact.

Italie : les baisses d’impôt auront un effet très limité

Le Premier ministre britannique, David Cameron, veut limiter dans son pays l’immigrationen provenance d’autres pays de l’Union. La chancelière allemande, Angela Merkel, a prévenuque sa patience avait des limites. Photo Yves Herman/AFP

« Il seraitimpensable d’ériger

de nouveaudes barrièresen Europe. »

WOLFGANG SCHÄUBLEMinistre des Finances allemand

François Hollandedevant le ParlementcanadienCANADA — LeprésidentFran-çois Hollande a salué hierdevant le Parlement canadienaudeuxièmejourdesonvoyageofficiel, la manière dont « laFrance et le Canada agissentensemblepourprendreleursres-ponsabilités » face aux djihadis-tesenIrak. Ildevaitaussiparlerenvironnement, après avoirappelé le chef du gouverne-ment canadien, Stephen Har-per, à oeuvrer pour la réussitede la conférence internationalesur le climat de fin 2015 à Paris,tout en signalant la disponibi-lité des entreprises françaisespour l’exploitation des hydro-carbures dans le nord-ouestcanadien.

en bref

FMI : le chef de latroïka en Grèce deretour à Washington

CRISE DE L’EURO —L’ancien chef de mission duFMI en Grèce, le Danois PoulThomsen,aéténomméhieràlatête du département Europe del’institution où il supervisera leplan d’aide à l ’Ukraine, aannoncé le Fonds. Thomsen ajouéun« rôleclefdansquelques-uns des programmes les pluscompliqués » de l’institution enEurope, a déclaré dans un com-muniqué la directrice généraledu FMI, Christine Lagarde.

Le Billet de Favilla Onomastique et identitéLa Chronique Quelques questions

sur le départ d’un grand patronLe Point de vue Taxe sur les transactions financières :

cessons de tergiverserArt et culture Les prix littéraires commencent

par un « Bain de lune »Prospective La vague numérique défie la gestion d’actifs

SOMMAIRE

LetorchonbrûleentreLondresetBerlin.Déjà,enselançantcorpsetâmecontre larallongebudgétairede2milliardsd’eurosdemandéeparBruxellespourtenircompteduchangementdelabase decalculduPIBbritannique, DavidCameronaindisposéplusd’undirigeanteuropéen.Certes, l’Italieet lesPays-Bas ontapprouvéladéclarationduPremierministre britannique,maissacolèreaété jugéeexcessivenonseulementàBruxelles,mais aussi danslaCity.Larévisionducalcul duPIB,effectuéeparlebureaubritanniquedesstatistiquesnationales,portesurunepériodededouzeans.Cequi représente quelque168millionsenmoyenneparanderallongebudgétaire.Maisc’est sur les limitationsqueDavidCameroncompte apporteràla libertéde

circulationdansl’Unioneuropéennequ’AngelaMerkels’est fâchée.Pourlachancelièreallemande,cetacquisn’estpasnégociable.Selonl’hebdomadaire« Spiegel »,elleamêmeestiméquelePremierministrebritanniquepoussesonpaysvers « unpointdenon-retour ».Certes, DavidCameron,surtoutavantuneélectionpartielle le20novembre àRochester-Strood,estsouslapressionnonseulement deseurosceptiquesdesonpropreparticonservateur,maisaussietsurtoutduPartipour l’indépendanceduRoyaume-Uni(Ukip), anti-Unioneuropéenne.

Avantde formalisersaréformedel’immigration,onprêteàDavidCameronleprojet delimiter fortement lesallocationssocialesdesressortissants desautrespaysde l’UnioneuropéennerésidantauRoyaume-Uni.Ce quiseraitnonseulementunemodificationdu« welfaresystem », laprotectionsociale,maisaussiéloigneraitencoreplus leRoyaume-Unides normeseuropéennes enmatièresociale.Mais,enmenantcettepolitique,DavidCameronmécontentetout lemonde.Danssonproprecamp,certains luireprochentsavolonté delimiter l’immigration,quiapermisauRoyaume-Unideconnaîtreunecroissanceéconomique.Surlesquelque13millionsd’emploissansqualification,2millionssont occupéspardes immigrés,dont 800.000pardesressortissantseuropéens.Deplus, lacote depopularitéd’Ukipnecessedemonterdanslessondages,se rapprochantdes20 %d’intentionsdevote.Le référendumpouroucontre lemaintienduRoyaume-Unidansl’Unioneuropéenne,quecompteorganiseren2017DavidCamerons’il semaintientaupouvoiraprès leslégislativesde2015, risquedesetransformerenvéritabledébâclepour luiet lesconservateurs. LePremier ministres’était engagéàfairecampagnepourlemaintienduRoyaume-UnidansuneUnionréforméeparsespropositions.Maissapolitiqueactuelle le mènedroit danslemur.Surtouts’ilperdlesoutiende l’Allemagne.

(Lire nos informationsPage 10

LES ÉDITORIAUXDES « ÉCHOS »

LesmauvaiscalculsdeDavidCameron

Le partiantieuropéenUkippoursuitsa montée.

Par JacquesHubert-Rodier

UnepauseetçarepartPar Etienne Lefebvre

L’undesinconvénientsquiavaientétépointéspardesresponsablesde la majoritésur la « pausefiscale »décrétée ilyaunpeuplusd’unanparFrançoisHollande,c’est le faitque,une pausen’étantquetemporaire, leretourdes haussesd’impôts n’est jamais loin. Voilàpourquoi lechefdel’Etatavaitchangéensuitedebraquetpourannoncer labaissedurabledesprélèvementsobligatoires,viasonpactederesponsabilité.Etpromis, iln’yauraitplusd’ajustementpar l’impôt,petitougrand, laréductiondudéficitnedevants’opérerquepardes économiessurles dépenses.Lebudget2015actuellementendiscussionauParlementconcrétise globalementcetengagement,endépit dela mauvaisesurprisedela taxationaccruedugazole.Maisplusieursdécisionsrécentesviennentànouveaubrouiller lemessage, donnant le sentimentqueleréflexede la taxeperdure.

Ainsi, leretourduprojetdesurtaxed’habitationsurlesrésidencessecondairesnonlouéesdansleszonesoùleslogementsmanquentadequoisurprendre : ilressurgitalorsqu’ilavaitétéenterrédeuxansplustôt,aprèsavoirsuscitéuntollé.Surcedossier, legouvernementrisquefortdesetireruneballedanslepied, luiquientendrelancerl’immobilierpardesbaissesd’impôts(investissementlocatif,« PTZ »,etc.).Oùestlacohérence ?Cetteannoncesurvientenoutreaumomentoùlahaussedelataxedeséjourvientd’êtrefinalisée,etaulendemaind’unetentativederelèvement,avortée,delafiscalitédesdividendesdecertainsdirigeants.Sansoublierlesbanques,quiviennentd’apprendrequ’ellesperdrontladéductibilitédelataxesystémique.Achaquefois, lapropositionavancéeestappuyéepardesolidesarguments,maisceux-cinesontguèreaudiblesausortird’uneséquencemarquéepar70milliardsd’eurosdehaussesd’impôtsenquatreans.

(Lire nos informationsPage 2

Canal+faceàlacrisedelatrentainePar David Barroux—Rédacteur en chef Entreprises

Ce n’est pas parce que l’on va bienaujourd’hui que l’on ira forcémentbien demain. Au moment oùCanal+ commémore son trentièmeanniversaire, l’heure est bien sûr àla fête et à l’autocélébration. Le pre-mier groupe audiovisuel français,connu pour les Guignols, le PetitJournal,sesgrandessoiréesdefoot,ses séries maison et ses films X,semble au sommet de sa gloire. Unchiffred’affairesannuelsupérieurà5 milliards d’euros ; des profits quirésistent à la crise et à l’inflation desdroits ; une base d’abonnés qui, àl’échelle du globe, dépasse les15 millions de clients. En troisdécennies, l’ex-filiale d’Havas atracé sa route et enterré une longueliste de concurrents. TPS est mort,Orange a revu ses ambitions à labaisse dans la télévision payante etTF1, qui fit longtemps de l’ombre àla pépite de Vivendi, réalise un chif-fre d’affaires deux fois inférieur àcelui de sa rivale.

Les apparences sont néanmoinstrompeuses. Canal+ ne risque pasde s’écrouler demain, mais ce spé-cialistedelatélépayante,quiacom-mencé à se diversifier dans le gra-tuit, est confronté à une somme dedifficultés inédites. Surtout, si aucoursdesonhistoirelachaînecryp-tée a déjà traversé des épreuves, leschallenges ont changé de nature.Lors de ses précédentes sorties deroute, Canal+ fut avant tout victimed’erreurs de management internes.Si legroupefaillitmouriràlafindesannées 90 d’une internationalisa-tion opérée en dépit du bon sens,c’est parce que les dirigeants del’entreprise se focalisaient sur lecontenu et l’expansion hors deFrance, mais négligeaient les chif-fres et leur base de coûts. Le groupeétait assis sur un tas d’or mais vivaita u - d e s s u s d e s e s m o y e n s .Aujourd’hui le combat a changé dedimension. Canal+ est une entre-prisebiengérée,mais lamenaceestdevenueàlafoismultiformeetmul-

tinationale. Canal+ est attaqué surtous les fronts à la fois. Et ses rivauxne sont plus français ou européens,ils sont américains ou qataris…

La liste des défis auxquels estconfronté le groupe dirigé par Ber-trand Meheut est bien longue.Comme tous les acteurs de l’audio-visuel tricolore, Canal+ est toutd’abord affecté par la crise qui pèsesur les annonceurs et le pouvoird’achat. Surtout, avec l’arrivée enFrance de Netflix et de beIN Sports,il se retrouve attaqué par des con-currents qui proposent dans lecinéma, les séries et le sport descontenus de qualité pour un prixmoindre. Leur offre reste certesmoins riche et ces rivaux élargis-sent le marché en attirant de nou-veaux abonnés au moins autantqu’ils captent des clients histori-ques de Canal+. Mais, par ricochet,ils limitent aussi la marge demanœuvre de Canal+ lorsque cedernier peut avoir la tentationd’augmentersesprix. Il le forceéga-lement à s’interroger sur son offre.Canal+ a toujours proposé un« menu », un tout mêlant cinéma,documentaires, séries et sport.Demain, devra-t-il aussi se vendre« à la carte », en proposant à l’unitédes chaînes ciné, séries ou sport,meilleures et donc un peu plus chè-res que celles de ses concurrents ?Le pari commercial serait en toutcas risqué car Canal+ pourrait fairefondre ses revenus sans forcémentconquérir beaucoup de nouveauxclients.

Alternative dans les contenus,Netflix est aussi le symbole d’unenouvelle forme de concurrence deplus en plus technologique.Comme tous les groupes de médiashistoriques, Canal+ est menacé parl’essor de géants numériques. Lepetit écran jouissait d’un quasi-mo-nopole sur l’image. Aujourd’hui, la révolutiondigitalebouleversesurlefond comme sur la forme l’audiovi-suel.Onregardedesimagessursonsmartphone ou une tablette, endirectcommeendifféré,enpassantpar Netflix mais aussi YouTube. Or

pourrésisteràcesacteurscommeàGoogle ou Facebook, il faut êtrecapable d’embaucher des arméesd’ingénieurs et de développer desalgorithmes. Cela n’est pas dansl’ADN de Canal+.

Pour survivre et croître, lachaîne va devoir s’adapter et seremettreencause,encommençantpar admettre que ce qui a fait saforcehiern’auraàtermeplusguèrede valeur. Si Canal+ est devenu cequ’il est, c’est en partie parce qu’ildisposa d’une ressource rare : uncanal de diffusion hertzien. La for-tune du groupe vient de là, il con-trôlait un tuyau, un moyen de tou-cher les téléspectateurs, à uneépoque où les tuyaux étaient rares.Aujourd’hui, les fréquences hert-ziennesontencoreunevaleurmaisles médias sont passés d’unepériode de relative pénurie à l’èrede l’abondance. Via les réseauxnumériques, il est devenu plus aiséd’atteindre le public et, désormais,la valeur n’est plus seulement dansle tuyau mais, de façon croissante,dans les contenus exclusifs. Pourséduireetsedifférencier, il fautêtrecapable d’offrir ce que personned’autre n’est capable de proposer.Canal+, qui casse sa tirelire pourconserver des droits sportifs, l’abien compris. Mais pour affronterdes groupes de médias américainsintégrés verticalement, qui produi-sent et diffusent des séries, Canal+va lui aussi devoir être, comme sonhomologue américain HBO, à lafois producteur et diffuseur deséries, ce qui lui est interdit par laloi, qui défend les producteursindépendants. Adossé à un groupeVivendi qui regorge de cash, sousl’autorité d’un Vincent Bolloré prêtà prendre des paris à moyen-longterme, Canal+ dispose encore derelais de croissance dans le gratuitet à l’international. Il va devoirapprendreàprotégerl’existanttouten portant l’offensive sur de nou-veauxfronts.Legroupe,quifêtesestrente ans cette semaine, est ducoup peut-être déjà un peu plusvieux qu’il n’y paraît. n

L’ANALYSEDE LARÉDACTIONCanal+ est affecté,comme les autresacteurs de l’audiovi-suel, par la crise quipèse sur les annon-ceurs et le pouvoird’achat. A l’heure de larévolution digitale, ilaffronte une nouvelleforme de concur-rence, symbolisée parNetflix, qui l’oblige àrepenser son modèle.

Françoise Ménager pour « Les Echos »

DLes points à retenir

•Pour ses trente ans,la chaîne se porte bien,avec une gestion saineet des concurrentshistoriques disparus ourelégués à l’arrière-plan.•Mais la persistance de lacrise et l’arrivée de nouveauxgéants internationaux surle terrain français menaceson modèle.•La bataille se joue à la foissur les contenus et surl’innovation technologique,pour répondre aux nouvellesformes de consommationde la télévision.

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 // 11

idées&débats

12 // IDEES & DEBATS Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

opinions APOCALYPSEFRANCE ?Les discours négatifssur l’état de la Francese multiplient…y compris au méprisde certains indicateurs.http://po.st/ywp47c

SURLE CERCLELES ÉCHOS

RÉSEAUXCOMMERCIAUXLes deux géantsTwitter et Facebookconfirment leurvolonté de peser dansle commerce en ligne.http://po.st/XTepp2

Quelquesquestionssurledépartd’ungrandpatron

C ’est la saison de la valse auxpatrons.Lamoitiédesdixentre-prises françaises les plus cotées

enBoursechangeouvachangerdediri-geant (président ou directeur général). D’autres grands groupes ont pris une nouvelle tête. Toute la palette des motifsde départ est visible : limogeage par le conseil d’administration (Sanofi,Vivarte), maladie (Areva), décès acci-dentel (Total), départ en retraite (GDF Suez), démission (BNP Paribas), non-re-nouvellement en fin de mandat (EDF). Le plus frappant, dans ce coup de tor-chonsansprécédentdanslecapitalismefrançais, est qu’il ne crée pas de fortes vagues. Evidemment, il y a eu de som-brestractations,desrevirementsimpré-vus, des coups de Jarnac, en particulierlà où l’Etat est encore très présent. Maisles conseils d’administration ont joué leur rôle. Les procédures d’urgence mises en place depuis des années ont fonctionné,commelemontrelasucces-sion de Christophe de Margerie chez Total. La gouvernance des grandes entreprises françaises a accompli en deux ou trois décennies des progrès aussi discrets que précieux.

Ce qui s’est passé à Sanofi, le géantfrançais de la pharmacie avec plus de100.000salariés,estd’autantplussingu-lier. Car, là, ça s’est mal passé. Le conseild’administration a brutalement remer-cié le directeur général, ChristopherViehbacher. Le président du conseil,Serge Weinberg, assure l’intérim.Aucun dirigeant de l’interne n’étantjugé apte à prendre la relève, le grouperisque donc de passer des mois sanspersonne à la tête pour prendre desdécisions stratégiques. Momentpérilleux pour un géant de la pharma-cie,oùlesuccèsdépenddésormaisdelacapacitéàdétecterdesperlesrarespourles saisir au moment opportun – unexercice dans lequel excellait Viehba-cher, qui a su transformer en six ans ungroupe du XXe siècle au bord de la

falaise (avec des médicaments vedettesà gros chiffre d’affaires mais proches del’expirationdeleurbrevet)enuneentre-prise du XXIe siècle, fondée sur unefoule de partenariats avec des centresde recherche, ouvert aux biotechnolo-gies et aux pays émergents. Le conseild’administration a justifié sa décisionnon par un désaccord sur la stratégie etl’internationalisation de l’entreprise,mais par des remarques sur l’exécutiondecettestratégieetl’isolementdudirec-teur général.

Passons sur l’exécution de la straté-gie :cegenredereprochejustifiesouventune éviction, mais en constitue rare-mentl’origine.Passonsaussisurlapréci-pitation de cette éviction – elle vient desrévélationsdes« Echos »surlestensionsentreViehbacheretWeinberg,signequequelqu’un dans la firme voulait creverl’abcès.Lenœudduproblèmesemblesetrouver dans les relations compliquéesde Viehbacher avec l’amont et l’aval del’entreprise. En amont, il a réussi la rareperformance de se mettre à dos tout leconseil d’administration, qui l’a viré à

l’unanimité. Il est vrai que les adminis-trateurs avaient été ulcérés au prin-temps par un projet de mise en ventepour 8 milliards d’euros d’une divisionfabriquantdesmédicamentsclassiques,projet qu’ils avaient appris… par lapresse. En aval, Viehbacher semblaitaussi avoir des difficultés avec soncomité exécutif, dont il avait pourtantrecruté les deux tiers des membres.

CommeSergeWeinberg,ChristopherViehbacher est un personnage degrande valeur qui en a grandementconscience. Mais, à part ça, tout lesoppose. Le premier est un énarque fran-çais tout en rondeur, qui a travaillé dansdes secteurs très différents mais tou-jours en France. Le second est germano-

canadien, expert-comptable de forma-tion,trèscarrédetempérament,travailledepuis plus d’un quart de siècle dans lemême secteur mais dans différents pays– Allemagne, France, Royaume-Uni,Etats-Unis. Weinberg a été nommé pré-sident en 2010, poste que convoitaitViehbacher pour devenir un bon vieuxPDG. Il eût été surprenant que les deuxhommes ne s’affrontassent point !

Un relationnel médiocre peut-il justi-fier le remerciement d’un patron ? Oui,bien sûr, s’il met l’entreprise en péril. Sanofienétait-ilarrivéàcepointderup-ture ? Dans ce qui a été dit jusqu’à pré-sent, rien ne permet de l’affirmer. Des analystes financiers en viennent à cher-cher des explications relevant de l’indi-cible. Un sujet qui semble avoir joué : l’avenirdeSanofienFrance.Viehbacheravait eu des explications orageuses sur des fermetures de sites avec Arnaud Montebourg quand celui-ci était minis-tre du Redressement industriel. La divi-sion qu’il projetait de vendre comptait plusieursusinesenFrance,quiauraientpu être menacées. Et puis il n’était pasfrançais. Et il avait pris la décision de s’installer aux Etats-Unis, à Boston, pour une bonne raison (c’est là que se trouve l’écosystème en pointe sur la pharmacie de l’avenir) et peut-être une moins bonne (la fin de son statutd’« impatrié » fiscal en France, quiréduisaitsesimpôts).Biensûr,ils’agitdemoins de 0,001 % des effectifs de Sanofi,mais le poste de directeur général est hautement symbolique. Et si une entre-prise n’a pas de nationalité, le lieu où habitent ses principaux dirigeants joueun rôle majeur dans son histoire. Il esttoujours plus facile de fermer une usineà des milliers de kilomètres de son domicile. D’où deux dernières ques-tions : pour l’avenir des entreprises en France, faut-il un d’abord un chef d’entreprise efficace ou un patron qui veut rester en France ? A cet égard, onguettera attentivement le choix duconseil d’administration de Sanofi. Et comment faire pour qu’un patron effi-caceveuillemaintenirenFrancesesusi-nes et son domicile ? Cette réponse-là viendra du politique. On craint d’être déçu, mais on espère encore.

Jean-Marc Vittori est éditorialisteaux « Echos ».

Faut-il d’abord un patronefficace ou un patron quiveut rester en France ?

Un relationnel médiocrepeut-il justifier leremerciement d’unpatron ? Oui, bien sûr, si…

LACHRONIQUEde Jean-MarcVittori

Le directeur général de Sanofi, le géant français de la pharmacie,a été remercié brutalement. Le Germano-Canadien Chris Viehbacherétait-il trop solitaire ? Trop sûr de lui ? Ou… trop peu attaché à la France ?

OnomastiqueetidentitéLE BILLET DE FAVILLA

Que leur prend-il donc de vouloirchanger le nom de leur parti ?Manuel Valls, Marine Le Pen etNicolas Sarkozy manifestent ainsi,chacun, un sentiment d’inadéqua-tion qu’ils souhaitent partager. Etun besoin de s’en affranchir enmodifiant d’abord le mot, sinon lachose. On comprend qu’ils risquentl’entreprise. On devine ce qu’ils enespèrent. On mesure sa difficulté.

Il faut du courage à Valls pourreconnaître que le mot « socia-lisme » a pris une connotationarchaïque et désagréable (impôt,bureaucratie, sectarisme, irréa-lisme). Il faut une certaine lucidité àLe Pen pour admettre que le Frontnational gagnerait à se libérer deses implications historiques (pétai-nisme) ou idéologiques (antisémi-tisme, racisme ordinaire…). EtSarkozy a du mérite à constaterl’échec politique de l’UMP à réunirla droite et le centre, et son échecmoraldûàsesfraudesélectoralesetfinancières. Qu’elles aient été com-mises par son propre entourage yajoute même de la saveur.

Savoircequ’ilsespèrentlesunsetles autres de leur entreprise revientà rechercher les calculs qui les ins-

pirent. A vrai dire, ils paraissentassez risqués pour que les connais-seurs y voient au moins autantd’inconvénients que d’avantages.Dans l’attitude de Valls, certainsvoient tout uniment la préparationd’undépart,suivid’unequêted’élec-teurs au centre. Mais l’addictionlégendaire des troupes de gauche àl’appartenance de famille et à lachaleur communicative des con-grèsfaitdouterdel’issue.LePen,enarrondissant les angles du Front,espère arrondir aussi sa gibecièrede prises dans les poulaillers desautres, et sans doute faciliter, grâceà une dénomination désulfurée,d’éventuelles et ultérieures allian-ces. Mais au risque que cet affadis-sement rende plus savoureuse uneautre extrême droite. On admireenfin Sarkozy de chercher, dans lemot de « rassemblement » qu’ilpro clame le contraire de cequ’exprimentsesaccentsdetribuneet les vociférations de ses militants.On se demande finalement si toutecette onomastique ne joue pas surles mots pour mieux éviter d’expri-mer une franche identité. Car elleassurerarement,onlesait,lesuccèsélectoral.

DANS LA PRESSEÉTRANGÈRE

• Ils ont un nom en Espagne : les« ninis »,nitravailniétude.Ilsreprésen-tent le quart des jeunes de 15 à 29 ans,contre une moyenne de 15 % dans lespays de l’OCDE. Dans les classementsinternationaux, l’Espagne est le pays oùles « ninis » sont les plus nombreux. Lacrise a profondément modifié la com-position sociale. Car, parmi les autresjeunes, nombre de ceux qui ont décro-chédes diplômesontpréférés’expatrierpour trouver un emploi. « El País » sepenche sur l’une des conséquencespourles« ninis »deleursituation :l’apa-thie. Ainsi le journal suit la journée – etles nuits – entre jeux sur PlayStation etprogrammes de télévision d’un hommede vingt-trois ans qui a échoué dans sesrecherches d’emploi. Une situationd’autant plus désespérante que la pro-vince de Cadix, où José Luis Floreshabite, détient le record pour le chô-mage en Espagne : 42,4 %. Il montemêmeà69,2 %pourlesmoinsde25ans.Comme de nombreux autres jeunes,José Luis Flores a abandonné depuistrois ans toute recherche d’emploi sta-bleetnesuitplusdecoursdeformation.Désabusé, il ne croit pas au soutien quelui a proposé récemment l’Inem, l’équi-valent espagnol de Pôle emploi. « J’ai laflemme, je ne vois pas en quoi ils peuventm’aider. » Un cours de formation pourdeveniragentdesécuritén’ariendonné.Pourtant, sa mère, qui travaille dans lapâtisserie familiale et qui éprouve deplus en plus de difficulté à joindre lesdeux bouts, avait apprécié que ce courssoit gratuit. Son unique espoir serait unpiston. « Peut-être l’oncle d’un ami qui auneentreprisedesécurité… »Restequelamajoritédesesamissontdansdessitua-tions proches entre petits boulots etchômage. Comme d’ailleurs de nom-breux jeunes en Europe. —J. H.-R.

Avoir20ansetêtrechômeurenEspagne

LE LIVREDU JOUR

EDFetlathèsedelarouletterusse

LE PROPOS Thierry Gadault est un« serial writer » de l’énergie nucléaire.Après avoir écrit sur Areva en 2012 etsur le PDG d’EDF Henri Proglio l’andernier, il publie une monographie surEDF au sous-titre explicite : « La bombeà retardement ». La thèse du livre estainsi résumée en une citation (anonyme)d’un cadre dirigeant de l’électricien public :« La question n’est plus de savoir s’il y auraun accident nucléaire grave en France,mais quand et où. »

L’INTÉRÊT Si EDF a opposé une finde non-recevoir aux demandes de rendez-vous de Thierry Gadault, celui-ci faitsurtout le procès des années Roussely etGadonneix : stratégie de recours massifà la sous-traitance, sous-investissementdans la maintenance, diversificationcoûteuse et peu heureuse à l’international,pression des politiques pour limiterles hausses de tarif de l’électricité…Si l’auteur n’excluait pas une reconductiond’Henri Proglio à la présidence d’EDF,le livre nourrira l’état des lieux pourson successeur, Jean-Bernard Lévy.

LA CITATION « Le lobby nucléaire étantencore majoritaire au Parlement et au seindu gouvernement – Ségolène Royal est ainsila première ministre de l’Ecologie à s’êtredéclarée publiquement pronucléaire –,l’allongement de la durée de vie desréacteurs, quels qu’en soient les risques,est donc acté. EDF a gagné son pari. »— V. L. B.

EDF,la bombe àretardementThierry Gadault.First Editions,209 pages,16,95 euros.

Le conseil d’administration a justifié le départ de Chris Viehbacher par des remarques sur l’exécutionde la stratégie du groupe et l’isolement du directeur général. Photo Sipa

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 IDEES & DEBATS // 13

art&cultureLES ARTICLES ET VIDÉOS LES PLUS CONSULTÉS SUR LESECHOS.FR1. La déflation dans la zone euro devient une menace de plus en plus réelle2. Terrorisme : 3 projets d’attentat déjoués en France3. Montebourg Arnaud, étudiant (boursier) à l’Insead4. Football : l’UEFA ne paiera pas d’impôt pour l’Euro 20165. La navette Virgin Galactic se serait brisée en vol

Lesprixlittérairescommencentparun« Baindelune »Philippe [email protected]

On l’annonçait médiocre.Ce millésime 2014 des prixlittéraires ne démarre pas si mal. Le30 octobre, l’Académie française récom-pensait le singulier premier romand’Adrien Bosc sur le crash du « Constella-tion » (Stock). Lundi 3 novembre, le Feminaa fait souffler un grand vent chaud des îlesen couronnant l’Haïtienne Yanick Lahenspour son roman « Bain de lune » (SabineWespieser). Un joli nom pour un livre épi-que, qui raconte une saga familiale tour-mentée sur fond de tumultes politiques.

Tout y est, le fond, puissant, et la forme,poétique. « Quel ouragan ! Quel tumulte !Dans toute cette histoire, il faudrait tenircompte du vent, du sel, de l’eau, et pas seule-ment des hommes et des femmes. Le sable aété tourné et retourné dans le plus granddésordre », s’écrie la mystérieuse jeunefemme étendue plus morte que vive sur lagrève,avantderéveiller lesfantômesdesonpassé. Figure incontestée de la littératurehaïtienne, Yanick Lahens n’en est pas à sonpremier ouvrage. Son prix récompenseaussi son éditrice, Sabine Wespieser, qui apublié trois autres de ses livres et qui cons-truit depuis plusieurs années un catalogueromanesque original et sensible.

Côtés romans étrangers, on avait un fai-ble pour « La Couleur du lait » de Nell Ley-shon(Phébus).MaisleFeminaapréférédis-tinguer « Ce qui reste de nos vies » de

l’Israélienne Zeruya Shalev(Gallimard), subtil romansur les rapports houleuxentre parents-enfants : unemère mourante reçoit ses

deux enfants à l’hôpital de Jérusalem ; cha-cun s’interroge sur ce qu’il a fait de sa vie, deses relations avec ses proches. Quant auFemina essai, il revient à « Et dans l’éternitéjenem’ennuieraipas »livredesouvenirsdugrand historien de la Rome antique PaulVeyne (Albin Michel).

Sélections contestéesReste à savoir ce que nous réservent lesautres prix – le Médicis, le 4 novembre ; leRenaudot et surtout le Goncourt, le 5. Lasélection très contestée du plus fameux desprix a créé la perplexité dans le landerneaulittéraire. Exit les sensations de la rentrée :EmmanuelCarrère,EricReinhardt–écartéde la short list (voir ci-dessous)… Onretrouve ce dernier en compagnie de Lau-rent Mauvignier dans la liste des huit pré-tendants au Médicis – mais que dire de lasélection étrangère, où ne figurent ni « LeFils » de Philipp Meyer, ni « Nous sommesl’eau »deWallyLamb,lesdeuxlivresaméri-cains chocs de la rentrée ?

Ce « Bain de lune » du Femina est peut-êtreunbonsigne.Verdictenfindesemaine.

aNotre dossier « Prix littéraires » surlesechos.fr/weekend

Figure incontestée de la littérature haïtienne, Yanick Lahens a reçu hierle prix Femina pour son roman « Bain de lune ». Photo Sipa

LITTÉRATUREPrix littérairesFemina 2014.

Unété36Thierry [email protected]

Lydie Salvayre et le Seuilauront-ils le Goncourtdemain ? La romancière de« Pas pleurer » a ses chances face à « Char-lotte » de David Foenkinos (Gallimard), « Cesont des choses qui arrivent » de PaulineDreyfus (Grasset) et « Meursault contre-en-quête » de Kamel Daoud (Actes Sud).

Père andalou, mère catalane, Lydie Sal-vayre est fille de républicains espagnols.« Pas pleurer » est l’histoire de sa mère,Montse, qui avait quinze ans en 1936. Elles’estenfuiedesonvillageavecsonfrèreanar-chiste pour Barcelone, où elle découvrel’amour, la mer et la révolution. Elle connaîtson premier amoureux, auquel elle suc-combedansl’euphoriedesbarricades.« Moiqui croyais encore que les enfants naissaientpar le derrière, moi qui ne savais même pas ceque c’était embrasser n’ayant jamais vu deuxpersonnes le faire et pas de télévision pourm’instruire,moiquisavaisencoremoinscom-ment se pratiquait l’Acte (ma mère dit l’Actepourl’actesexuel),ni le69,ni lespipes,nirien,jesuisdevenueenunesemaineuneanarquistedechocprêteàabandonnermafamillesanslemoindre remordiment et à piétiner sans pitiéle corazon de mi mama. » Il est français, elleest folle de lui, mais il disparaît le lendemainde leur nuit d’amour. Montse revient au vil-lage,enceinte.EnsouvenirdubeauFrançaisque sa mère a aimé, Lydie surnommera sondemi-frère « André Malraux ».

En contre-point du récitde Montse, Lydie Salvayrefait entendre la voix deGeorges Bernanos, l’auteurdes « Grands Cimetièressous la lune ». Ce pamphlet

antifranquiste, inattendu, est ravageur pourl’Eglise catholique. Bernanos est installédepuis deux ans à Majorque, aux Baléares,quand il assiste impuissant aux massacresdes rouges par les franquistes. Catholique,conservateur, monarchiste, il est révolté parla position de l’Eglise catholique. Devant lescorps des fusillés brûlés à l’essence victimesde la Phalange, Bernanos s’horrifie endécouvrant « ces hommes noirs et luisantstordus par les flammes et dont quelques-unsaffectaient dans la mort des poses obscènescapables d’attrister les dames palmesanes etleurs distingués confesseurs ».

Letitreduroman,« Paspleurer »,faitréfé-renceàuneébauchedelettrequelapoétesserusse Marina Tsvetaïeva destinait à BorisPasternak. Elle s’y plaignait du froid et de lafaim, des petites misères au quotidien. Puis,levant sa plume, irritée par ses propreslamentations,elleécrit :« Paspleurer. »Cetteinjonctionrésumeparfaitementl’histoiredeMontseetdeBernanos.Qui,entreparenthè-ses, n’a jamais eu le Goncourt.

aLire les critiques des autresprétendants au Goncourt surlesechos.fr/weekend

ROMAN FRANÇAISPas pleurerde Lydie Salvayre, Seuil,279 pages, 18,50 euros.

LE POINTDE VUE

de Michel Sapin

Taxesurlestransactionsfinancières :cessonsde tergiverser

V endredi, à Bruxelles, les minis-tres européens des Financesdébattront du projet de taxe sur

les transactions financières. . Je porteraiau nom du gouvernement des proposi-tions pour rendre une première étapeconcrète.Le 6 mai dernier, 11 pays ontpris l’engagement d’adopter des solu-tions concrètes d’ici à la fin de l’année,pour mettre en œuvre une taxe com-mune sur les transactions financièresavant le 1er janvier 2016. Les six derniersmois ont permis de beaucoup progres-ser et un accord est désormais à portéede main, si chacun prend ses responsa-bilités. C’est une occasion historique defaire avancer l’harmonisation fiscale enEuropeetdeluttercontrelaspéculation.

LaFranceveutcontribueràunaccordambitieux et pragmatique. Un accordqui permette de taxer efficacement lestransactions sans faire fuir l’activitéfinancière en dehors de nos pays. Fautede quoi, nous perdrions sur les deuxtableaux : la taxe ne rapporterait rien etl’activité financière se délocaliserait.C’est tout l’enjeu des discussions quenous mènerons vendredi.

Je porterai des propositions concrè-tes,enayanttoujoursàl’espritleprincipede base d’une taxation des transactionsfinancières :mettreunfreinefficaceauxtransactions dangereuses pour l’écono-mie réelle. Les considérations de rende-ment sont secondaires par rapport à ceprincipe.

La base de la nouvelle taxe, ce sera detaxer les transactions sur les actionscotées. Cette taxe existe déjà dans plu-sieurs pays et rapporte en France, parexemple, plus de 800 millions d’eurospar an qui permettent de financernotammentledéveloppement.LesEtatsqui le souhaitent pourront l’étendre aux

actions non cotées. Nous devons nousassurer que nous préservons nos recet-tes fiscales dans la durée. L’expériencemontre que la seule solution qui ne faitpas disparaître l’assiette est de taxer lestransactionssurlesactionsdesentrepri-sesétabliesdanslepays,quelsquesoientle lieu de la transaction et celui où résidel’intermédiaire financier : c’est le « prin-ciped’émission ».C’estlechoixqu’afaitlaFrance et ce n’est pas un hasard si l’Italiefait de même. Certains de nos partenai-res préfèrent un principe dit « de rési-dence », qui taxe les transactions réali-

sées par les intermédiaires financierssitués sur leur territoire. Mais les tran-sactions sont facilement délocalisableset sont plus mobiles que les entrepriseselles-mêmes. Ma proposition est uncompromis qui fait gagner tout lemonde : appliquer le « principe d’émis-sion » pour déterminer l’assiette de lataxe (c’est-à-dire taxer les transactionssur les actions des entreprises dont lesiège social est dans un des 11 pays parti-cipants) et appliquer le « principe derésidence »pourdéterminerl’Etatbéné-ficiaire de l’impôt levé (ainsi, pour uneaction d’une entreprise française ache-téeparunebanqueportugaise,larecette

irait au Portugal ; si cette même actionestachetéeparunebanquefrançaise,ouune banque d’un pays autre que lesOnze, la recette irait à la France).

Nous devons aussi taxer les dérivésqui contribuent à la spéculation.

Jeproposedetaxerdansunepremièreétapelestransactionssurcequ’ilestcon-venu d’appeler les « credit defaultswaps », qui ne passent pas par deschambresdecompensation.Cestransac-tions sont purement spéculatives etextrêmement dangereuses : elles peu-vent être utilisées pour déstabiliser desEtats ou des entreprises, puisqu’ellesparientsurlerisquequ’unémetteurfassedéfaut,etcontribuentainsi,parpurappâtdu gain, à le faire chuter. Certains pour-ront regretter que nous ne taxions pasdès le départ la totalité des transactions.Mapropositionestciblée,maisaumoinselle fonctionne ! Penser que nous pou-vonsengrangerdesdizainesdemilliardsd’euros sans que les transactions finan-cièresnemigrentversdescieuxoùlataxen’existerait pas, c’est aujourd’hui un fan-tasme dangereux ou un rêve futile !

Depuis mon arrivée, je me suis fixépour objectif de mettre enfin en œuvreunetaxequipréserveetprotègelabonnefinance et le financement de notre tissuéconomique,toutenapportantunecon-tribution significative au financementd’actions en faveur du développement.

Je promouvrai vendredi cet équilibreauprès de mes partenaires européens.Nous devons réussir sur ce dossierimportant pour l’avenir de l’intégrationeuropéenne : la taxe sur les transactionsfinancières sera la première coopéra-tion renforcée en matière fiscale.

Michel Sapin est ministredes Finances et des Comptes publics.

L’Europe a besoind’un accord qui jette lesbases d’une coopérationfiscale renforcée.

Nous proposonsun dispositif efficacequi ne fasse pas fuirl’activité financière.

LE POINTDE VUE

d’Erwan Le Noan

Alimentaire:commentsortirdelabaissedesprix

L orsqu’il était ministre de l’Econo-mie, Arnaud Montebourg, socia-liste étatiste, dénonçait la dicta-

ture des consommateurs et vilipendaitla concurrence qui faisait baisser lesprix, au détriment des producteurs. Parun curieux paradoxe, son successeur àBercy, Emmanuel Macron, socialistelibéral, s’inscrit dans une ligne assezproche.Depuisquelquesjours, leminis-tre de l’Agriculture et lui réclament queles distributeurs alimentaires mettentfin à leur « guerre des prix ».

La situation est pour le moinsétrange : pour lutter contre la déflation,le gouvernement organise la haussearbitraire des tarifs. Au nom de l’intérêtgénéral, la gauche au pouvoir se préoc-cupe donc d’entamer le pouvoir d’achatdes Français et d’enrichir les capitalistes(et pas les plus pauvres), en les incitant àsepréserverdelaconcurrence…Doit-ons’attendre à ce que demain easyJet etFree soient priés d’augmenter aussileurs tarifs ? D’autres pistes sont pour-tant possibles, plus dynamiques et sur-tout plus positives.

La baisse des prix est un phénomènenormal dans une économie concurren-tielle. Si un producteur dégage des mar-ges importantes, des concurrents sontsusceptiblesd’entrersurlemarchépourdévelopper leur propre activité et obte-nir leur part du gâteau. Pour répondre àce défi, les opérateurs en place peuvent,sommairement, mettre en œuvre deuxstratégies.

La première est celle du « low cost ».Elle conduit à rationaliser les coûts :l’offre est standardisée, les servicesréduits au strict nécessaire, les optionspayantes. La diminution des prix devente doit être compensée par l’aug-mentation des quantités vendues. Dansla distribution alimentaire, cette straté-gie a été celle du « hard discount » quiproposedesproduitsprésentésdansdesrayonssansfard–voiredanslespalettes,comme le fait Costco. C’est égalementcelle des acteurs traditionnels quand ilsdéveloppent leurs produits « sous mar-que de distributeur ».

Dans l’aérien, cette stratégie a permisla démocratisation du transport paravion, comme l’a montré EmmanuelCombe dans ses travaux pour la Fonda-tion pour l’innovation politique. Ellemet,defait, lapressionsurlesacteursenplace et conduit à une baisse des prix.

La seconde stratégie est celle du« luxe », qui consiste à monter engamme, c’est-à-dire à offrir des produitsuniques, que les concurrents ne propo-sent pas, ou à les accompagner de servi-ces attentionnés et rares (marketing,design, conseils à la clientèle). La valeur

ajoutéeapportéeparlesavoir-faireestsiparticulière,qu’elle justifieunprixélevé.Dansladistribution,c’estsurcesegmentque se sont placés des supermarchés decentre-ville, comme Monop’ et ses pro-duits hauts de gamme.

La stratégie du « luxe » est celle ducommerce de détail traditionnel, del’artisanat d’art et du service personna-lisé.C’estcellequimaintientdesprixéle-vés et permet à la France de garder sacompétitivitédanslaconcurrenceinter-nationale.

Dans les deux stratégies envisagées,c’est l’innovation qui permet de recréerdes marges. Face à la concurrence, c’estla création de nouvelles offres, de nou-veaux modes de consommation et deventes qui créent la possibilité d’aug-menter les prix. Une partie de la grandedistribution est d’ailleurs engagée danscette dynamique : elle est positive etambitieuse. Pour être mise en œuvrecependant, cette stratégie suppose debénéficier d’un environnement favora-ble, d’une réglementation encoura-geante, d’une fiscalité facilitante. Cetagenda de réformes structurelles estbeaucouppluscomplexe.C’estpourtantcelui qui porterait notre économie verslehautetproposeraituneréponseambi-tieuse à la déflation dans l’alimentaire.

Erwan Le Noan est membredu conseil scientifiquede la Fondation pour l’innovationpolitique (Fondapol).

C’est la créationde nouvelles offresqui crée la possibilitéd’augmenter les prix.

14 // IDEES & DEBATS Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

prospective

FINANCE // Jusqu’ici épargnés par la concurrence des géants du Net, les professionnels de l’« assetmanagement » sont aujourd’hui menacés. Le chinois Alibaba a déjà lancé son propre fonds.

Lavaguenumériquedéfielagestiond’actifsRéjane [email protected]

D ans le monde de la gestion d’actifs,unerévolutionestenmarche.Etc’estun chinois qui en est à l’origine. Le

géant de l’e-commerce Alibaba, qui a faitbeaucoupparlerdeluiavecsonintroductionenBourserecord,aunefacecachéedugrandpublic,dumoinsenOccident. Ilestdevenuily a plus d’un an actionnaire d’une modestesociété de gestion locale (moins de 20 mil-liards de dollars sous gestion) et a lancé avecelle un fonds monétaire, dont le succès faitpâlir d’envie tout le secteur. Utilisant sa basededonnéesgéantedeplusde500millionsdeChinois, Alibaba a récolté l’épargne de quel-que 100 millions de particuliers et près de100 milliards de dollars.

Jamais une société de gestion dans lemonde n’avait connu un tel succès en si peude temps. Certes, les Etats-Unis peuvents’enorgueillir d’avoir des Pimco, BlackRockou autre Fidelity qui gèrent des montantsdépassant le PIB de la France, mais attirerautant de clients, c’est du jamais-vu.

Dequoifairefrémirtouslesacteursclassi-ques de l’« asset management ». Que se pas-sera-t-ilsiunGoogleouunFacebooksemet-tait demain à proposer des produits deplacement ?Onadéjàvucesacteursalterna-tifsduNetselancerdansd’autrespréscarrésdes financiers, comme PayPal, par exemple,dans les moyens de paiement. Mais, depuis,lesinitiativesontétérares.« L’argentfaitpar-tie des deux secteurs, avec la santé, où les gensveulentavoiruntiersdeconfiance.Cen’estpasune marchandise comme les autres. Avant deconfier votre argent à quelqu’un, vous avezbesoindeleconnaître.C’estpourcelaaussiquecessecteurssontaussirégulés,formantdevéri-tables barrières à l’entrée très difficiles à fran-chir », assure un professionnel du secteur.

« Sans foi ni loi »Certes… Mais qui oserait penser qu’un Goo-gle n’aurait pas toutes les chances de réus-sir ?Quiauraitcruilyaencoredeuxansquela Google Car ferait autant parler d’elle, etapparaîtrait comme une menace pour lesconstructeurs automobiles historiques ? Unarticle du « Financial Times » révélaitrécemment que le géant californien avaitmandaté il y a moins de deux ans un cabinetd’études pour évaluer ses chances de réussi-tes dans l’« asset management », et la façondont il pourrait y entrer. Toujours selon cetarticle, il n’en est encore rien sorti et le projetest en stand-by.

S’étant penché sur la question à lademande de la société de gestion françaiseOssiam, Laurent Alexandre (chirurgien-urologue de formation, cofondateur de Doc-tissimo.fr, diplômé de l’ENA, Science po etHEC), déclarait ainsi en mai dernier à Paris,devant un parterre d’investisseurs : « LespiratesdelaSiliconValleyneregardentpasleschoses avec notre copinage ou notre réseau derelations.Ilssontsansfoiniloi.Ilsentrentdansunsegment,écrasenttoutetonlesréguleapos-teriori. Pour la finance, et probablement pourla gestion de patrimoine, ce sera la mêmechose. »Pourlechercheur,aujourd’huiprési-dentdelasociétédeséquençageDNAVision,la réflexion stratégique des banques et desassureurs sur cette possibilité est « nulle »,particulièrementenFrance.« Vousêtesaussimauvaisqu’étaitKodaken2002faceàlaphotonumérique », lançait-il encore.

Pour appuyer ses propos, il cite en exem-ple les capacités phénoménales du moteurde recherche américain, qui lui permettentde se transformer progressivement en intel-ligence artificielle. Les sociétés comme Goo-gle et Facebook disposent aussi d’un atoutprécieux : la capacité d’entrer en relationavec les gens aux moments clefs de leur vie.Qui mieux qu’elles savent désormais quevous recherchez le meilleur prix pour unepoussette car une naissance s’annonce dansla famille, que vous êtes prêt à acheter unerobe de mariée ou un appartement, qu’undécès est survenu, etc. ? Et que donc vousallez avoir bientôt besoin d’emprunter ou deplacer votre argent.

Alors, la gestion d’actifs n’a-t-elle plus qu’àabdiquer ? Evidemment, non. « Les lobbys

financiers aux Etats-Unis sont encore trèspuissants et ont beaucoup d’influence, y com-prisdessociétéscommeBlackRock,mêmes’ilssont de moins en mois aimés, croit savoir undirigeant de société de gestion française. Ilsne laisseront pas un Apple ou un Facebookentrer impunément dans le marché. »

En outre, les sociétés de gestion ne sontpas si dépassées que Laurent Alexandre lepense. « Les “hedge funds” utilisent déjà lesdonnées de masse. C’est le cas dans le tradinghaute fréquence, même si ce dernier ne s’estpas répandu dans la gestion classique. Maisc’est avant tout pour des questions d’éthi-ques », explique un dirigeant de société degestion. Les plus grandes sociétés ont aussides chercheurs et des analystes, et dévelop-pent des modèles propriétaires visant à ana-lyser les Big Data pour cerner et anticiper aumieux les évolutions de marché. Mais il estvraiquelaplupartdessociétésdegestiontra-vaillent encore de façon quasi artisanale,n’exploitant que de simples fichiers Excel.

Danscecas, l’humainprendalorstoutesavaleur dans la relation entre les particulierset leurs gérants. « La gestion d’actifs et la ges-tion de patrimoine, c’est aussi une question derelationshumaines.Lesmachinesetlesmodè-lesautomatisésdegestionnepeuventpastout.Biensûr,ilsvontpeut-êtrecréerdurendement,mais ils ne pourront pas le faire en perma-

nence. Et la gestion ce n’est pas seulement lerendement, c’est aussi tous les servicesannexes que l’on peut apporter aux clients.Surtout,c’estlagestiondesrisques. »Enfin,lessociétés de gestion se mettent progressive-ment au développement de la relation digi-tale avec leurs clients.

Reste que, pour tous les professionnels delagestion,l’arrivéed’unGoogleoud’unFace-bookn’estpassimplementunemenace.C’estaussiuneformidableopportunitépourceluiqui sera, comme pour Alibaba et sa sociétéde gestion chinoise, l’élu bienheureux quiproduira ses fonds de placement. Et, là,gageons que tous les grands gérants sontdéjà sur les rangs. n

Les sociétés de gestion se mettent progressivement au développement de la relation digitale avec leurs clients,mais la plupart travaillent encore de façon quasi artisanale. Photo Shutterstock

La gestiond’actifsen chiffres

En Francel 83.000 emplois.l 610 sociétésde gestion, dont450 entrepreneuriales.l 3.000 milliardsd’euros gérésen France soit viades fonds soitdes mandats.l 4 groupes français(Amundi, AXA IM,Natixis GAM, BNPParibas IM) dansle Top 25 mondial.

Dans le mondel 24.380 milliardsd’euros d’actifs gérésdans des fondsouverts, dont la moitiéaux Etats-Unis.l 40 % de ces actifssont investisen actions.l 77.111 fonds gérés.l Les plus grandsgérants mondiauxsont BlackRock,Allianz et Vanguard.

Sources : Associationfrançaise de la gestionfinancière (AFG),European Fund andAsset ManagementAssociation (Efama).

DES ROBOTS POURLES SENIORSLes projets de robots deservices pour personnesâgées se multiplient.Mais il faudra être patientprévient la MIT TechReview.http://bit.ly/1wEeiZe

SURLE WEB 73 %

L’INTERNET DESOBJETS TRAVAILLEURSSelon une étude mondialeKronos-Harris Poll, septadultes sur dix pensentque lunettes et montresconnectées auront unusage professionnel.http://bit.ly/1waudgk

oL’INVENTION

Uneportelégèremaisétancheauxbruits

A quoi sert d’avoir une maisoninsonorisée quand la porte d’entréelaisse passer tous les bruits ? L’enjeu du

projet européen SilentWood était de concevoirune porte à la fois hermétique sur le planacoustique tout en restant efficace sur le planthermique. La solution conventionnelleconsiste à augmenter l’épaisseur de la porte, aurisque de la voir se rapprocher de celle d’uncoffre-fort. Le prototype mis au pointressemble, lui, à une porte standard : ni plusépaisse ni plus lourde, résistant au feu et,surtout, pas plus chère… tout en permettant deréduire le bruit de 40 décibels. Le secret résidedans le choix d’une structure associant du boiset plusieurs couches de matériaux composites,essentiellement constitués de produits naturels.Les ingénieurs ont d’abord testé sur ordinateurde multiples matériaux, puis différentes façonsde les associer avant de simuler le produit final.Résultat, les panneaux et la porte « coûtentde 30 à 50 % moins cher que les produits offrantles mêmes caractéristiques. Il reste toutefois àsurmonter des problèmes liés au processusindustriel de fabrication », explique lecoordonnateur du projet, Thomas Rodriguez,du centre de recherche technologique espagnolInspiralia. — F. N.

A près leur diffusion dans les entreprises,sans qu’elles aient achevé d’en bouleverserl’organisation, les technologies de

l’information et de la communication (TIC) vontsans doute jouer un rôle déterminant dansl’évolution des villes, où habite déjà plus de lamoitié de la population mondiale. Au-delà de leursapplications en domotique, du développement dutélétravail et, plus généralement, de l’essor du« nomadisme », elles devraient désormaiscontribuer à une gestion optimale des flux d’eau,d’énergie, des intrants de toute nature qui y sontindispensables, à réduire les gaspillages et lesdéchets qu’elles produisent, voire à contribuer àleur recyclage. Les transports, entre autres,pourraient en tirer le plus grand profit.Les grandes entreprises de construction commede l’Internet ne s’y trompent pas, comme entémoignent les initiatives lancées par Cisco,Siemens, Microsoft ou IBM. Ce dernierexpérimente déjà une plate-forme numériqueglobale de gestion des services urbains,l’« Intelligent Operation Center », permettant degérer les informations provenant de capteurs fixesou mobiles. Selon une étude récente du cabinetFrost & Sullivan, les villes connectées devraientainsi représenter un marché de 1.500 milliardsde dollars d’ici à 2020 et de 3.300 milliardsd’ici à 2025.De nombreuses innovations existent déjà à Rio deJaneiro, Singapour, San Francisco, Hong Kong,Séoul, mais aussi à Lyon et Montpellier. Les villesdu futur seront-elles hypercontrôlées par unsystème centralisé, à la manière des « gatedcities », ou autogérées de manière collaborative,sur le modèle du Web 2.0 ? Le débat est ouvert, etde nombreuses autres questions peuvent êtreposées comme celles du financement de cesinvestissements et de leur amortissement.Mais personne ne semble douter que l’avènementde la ville durable passera par les TIC qui, plutôtque de nous affranchir des phénomènes deconcentration urbaine, contribueront à fluidifieret optimiser les échanges.

Hugues de Jouvenelest président de Futuribles International.

LACHRONIQUEd’Huguesde Jouvenel

Lavilleintelligente,ultracontrôléeouautogérée ?

La technologie se répandra d’ici à 2020

« La gestion d’actifs est une activité virtuelle, mais elle opère à travers uneinfrastructure à faible technologie. » C’est ainsi que démarre la partieconsacrée au digital d’une étude réalisée cette année par PwC sur le mon-de de « l’asset-management » en 2020. Elle relève que 40 % des sociétés degestion dans le monde ne sont pas présentes sur les réseaux sociaux.Surtout, seulement une poignée des plus grandes d’entre elles ont com-mencé à recruter un « chief digital officer » qui leur permettrait de suivreles évolutions en matière de mobilité et autres technologies utilisées parleurs clients. Mais PwC estime que d’ici 2020 « l’influence du secteur dela distribution, qui a compris de longue date l’importance du Big Data afinde répondre aux préférences des clients, se répandra dans la sphère de la ges-tion ». Cela leur permettra de mieux aligner leur offre, leurs prix, leurs ris-ques, de créer des reporting plus adaptés, de mieux gérer les différencesfiscales et réglementaires entre les pays et d’éviter le risque de réputationdans la plupart des produits. PwC voit aussi dans le « cloud computing »un moyen de diminuer la pression des coûts face aux investissementsnécessaires. Une question de survie, selon le cabinet de conseil. — R. R.

« La gestion ce n’est passeulement le rendement,

c’est aussi tousles services annexes

que l’on peut apporteraux clients. Surtout, c’est

la gestion des risques. »UN DIRIGEANT

DE SOCIÉTÉ DE GESTION

SPÉCIAL ÉLECTIONS DE « MIDTERM » (2/2) // Appelés aux urnes aujourd’hui pourles élections de mi-mandat, les Américains s’intéressent davantage à celle de 2016.

Une échéance pour laquelle l’ex-First Lady prépare si bien sa candidature aux primairesdémocrates qu’elle écrase toute velléité de concurrence au sein de son parti.

« Hillary2016 »:lamachineClinton

estenmarche

Karl De [email protected]—Bureau de New York

S on visage s’affichep a r t o u t e t vo u saccueille dès votre

arrivée à Union Station, lagare de Washington. Dansla boutique de souvenirsoù la star était encore, jus-qu’à récemment, BarackObama, c’est désormaisHillary Clinton qui attirel’attention. Des tee-shirts àson nom. Des statuettes enplastique à son effigie, àcôté de celle de son mari etdulocataireactueldelaMai-son-Blanche. Des mugs. Despins. Qui tous portent lemême slogan : « Hillary 2016.Madam President ». Le tout surfond rose, dans une nuance quitiresurlefuchsia.Sansqu’onsachesi c’est du goût de l’intéressée…

Non, vous n’avez pas raté un épi-sode important de la vie politique amé-ricaine. L’ancienne First Lady ne s’est pasencore officiellement portée candidate àl’investituredémocrate.Maistoutlemondemisesursacandidature.Unedesvendeusesdu magasin, Tashay, y croit elle aussi, et lesouhaite même : « Oui, bien sûr, si elle parti-cipe aux primaires, elle a de très fortes chan-ces de les remporter et ensuite d’être élue pré-sidente. Elle a déjà eu toute cette expérience àla Maison-Blanche. »

Encore deux ans d’immobilismeA l o r s q u e l e s A m é r i c a i n s v o t e n taujourd’huipourlesélectionsparlementai-res de mi-mandat, ils ont déjà le regard fixésur la présidentielle de 2016. A cela, plu-sieurs raisons. Comme l’explique la pétu-lante professeure de science politique deNYU Jeanne Zaino, « en fait, ces élections,quelqu’ensoit lerésultat,nevontpaschangergrand-chose au fonctionnement du Congrès.On s’achemine vers deux nouvelles annéesd’obstructionnisme républicain et donc plusou moins d’immobilisme ». La Chambre desreprésentants va rester sous le contrôle desrépublicains. Le seul suspense est à cher-cher du côté du Sénat, jusqu’ici aux mainsdes démocrates. Les républicains ont debonnes chances de le conquérir. Mais pasd’obtenir la « supermajorité » qui leur don-nerait une vraie latitude. Du coup, ces élec-tionsoffrentunparadoxequienditlongsurlaviepolitiqueaméricaine :aucundesdeuxpartis ne souhaite vraiment dominer laChambre haute. Les démocrates estimentque leur candidat à la présidentielle sera enmeilleure posture, en 2016, s’il peut tirer àboulets rouges sur le bilan – supposé trèsmaigre – des républicains, si ces dernierscontrôlent les deux Chambres. Le GrandOld Party (GOP) fait la même analyse. Laconquête du Sénat pourrait bien avoir unarrière-goût amer si les Américains seconvainquaientquelecamprépublicainestincapable de régler les problèmes du pays.« Au niveau de l’état-major du parti, il yaurait bien une volonté de compromis entrela Maison-Blanche et deux Chambres poten-tiellement rouges, mais, au niveau de la base,le concept de “compromis” est devenu unegrossièreté », expliqueWillMarshall,expertdu Progressive Policy Institute. Andrew, unrésident de Washington qui travaille pourun gros cabinet de conseil, résume ainsi lesentiment de beaucoup d’Américains : « Leproblème, c’est que les républicains haïssentplus Obama qu’ils n’aiment leur pays. Demême que les démocrates haïssaient plusBush qu’ils n’aimaient leur pays. » Du coup,il y a une « fatigue » certaine chez les élec-teurs. L’attention se focalise sur 2016,moment politique où une nouvelle impul-sion sera possible.

Où l’on retombe sur Hillary Clinton.Incontournable. Animal politique horsnorme. Pour mémoire, ancienne sénatricede l’Etat de New York. Un des poids lourdsdes primaires démocrates de 2008, qui n’apu, su, l’emporter sur un véritable phéno-mène : Barack Obama. Lequel, une fois pré-sident, lui a tendu la main en la nommantsecrétaire d’Etat, pour son premier mandatà la Maison-Blanche. Un poste où HillaryClinton s’est construit une belle popularité,

même si le bilan de son action, au final, nemarquera pas les annales de la politiqueétrangère américaine.

Clinton omniprésenteAyant laissé la place à John Kerry, HillaryClinton a les coudées franches. Depuis ledébutdel’année,elleestomniprésentedansl’espace public. Elle publie d’abord un livrede souvenirs, « Hard Choices », qui, sansbattre des records de ventes, lui vaut unebelle exposition médiatique. Au cours del’été, alors que Barack Obama se prend lespieds dans le tapis syrien, elle se fend d’unentretien assassin dans « The Atlantic ».Elle y critique la politique étrangère tropmolle du président, dont un slogan récur-rent en matière de diplomatie est « ne pasfairen’importequoi ».SelonHillaryClinton,« les grandes nations ont besoin de principesorganisateurs, et “ne pas faire n’importequoi”, cen’estpasunprincipeorganisateur ».Tout le monde lit dans cette attaque savolonté, déjà, de se distinguer du présidentsortant, dont la cote de popularité est enchute libre. En septembre, elle réapparaîtsous les projecteurs, en marge de l’Assem-bléegénéraledesNationsunies,àl’occasionde la réunion annuelle de la Clinton GlobalInitiative, un forum qui vise à inventer dessolutions innovantes aux grands problè-mes de l’humanité. C’est un des projets de laClintonFoundation,fondéeparBillClinton,

organisation à but non lucratif qui permetau clan Clinton d’articuler autour de lui unréseau impressionnant de grands patrons,philanthropes milliardaires et responsa-bles politiques, dans le monde entier. Chel-sea, la filledeBilletdeHillary,y joueunrôleimportant, au conseil. Chelsea a accouchéen septembre de son premier enfant etHillary n’a pas hésité, alors, à confier sonbonheur d’être la grand-mère de la petiteCharlotte. Enfin, pendant tout le moisd’octobre, Hillary Clinton a traversé le payspour apporter son soutien aux élus démo-crates en position difficile. Elle a mêmeeffectué son retour en Iowa, cet Etat siimportant où, en 2008, Barack Obama l’abattue à plate couture et a ainsi pris un élanqui l’a conduit jusqu’au Bureau ovale.

Le retour de Monica LewinskiTout cela suggère que, oui, quoi qu’elle endise, elle sera candidate. Son mari a mêmeplaisanté à ce sujet. A l’occasion d’un dis-cours devant la Conférence des maires, enoctobre, il a lâché : « L’avantage de ne plusêtre président, c’est de pouvoir dire tout ce quevous voulez, à moins que votre femme nepuisse viser une certaine fonction. » PourJeanne Zaino, « la seule chose qui pourraitarrêtersacandidature,ceseraitunaccidentdesanté ».Début2013,HillaryClintonaététrai-téepouruncaillotdesangentrelecerveauetlecrâne.Toutestrentrédansl’ordretrèsvite,

mais les républicains les moinsdélicats ne se sont pas gênés,plus tard, pour mettre endoute l’état de santé généralde la candidate officieuse.Voire insinuer qu’elle seraittrop âgée, en 2016, à soixan-te-neufans,pourcommen-cer un mandat de quatreans. L’épisode a donné unavant-goût de la tonalitéque pourrait avoir la cam-pagnede2016–lesrépubli-cains seront prêts à toutpour arrêter une machinede guerre aussi puissante.Beaucoup de sourcils ses o n t a i n s i f r o n c é s , à

Washington, fin octobre,quand Monica Lewinski,

après treize ans de silencetotal, est subitement revenue

sur la scène médiatique. Officiel-lement pour s’engager contre le

harcèlementsurInternet.Danssondiscours, elle a rappelé qu’elle est

tombée amoureuse, à vingt-deux ans,de son boss, « qui se trouvait être le prési-

dent des Etats-Unis ». Pour un journalisteeuropéen qui suit la politique américainedepuis Washington : « On est tout de mêmeendroitdesedemandersicettesoudaineréap-parition n’est pas télécommandée, non ? »

Jeb, « le plus malin des Bush »C’est que Hillary Clinton, après vingt-cinqansd’expositionmédiatique,n’apasquedesatouts dans sa manche. Ses connexionsavec les puissants « peuvent donnerl’impression qu’elle est déconnectée des pré-occupationsde99 %delapopulation »,souli-gne Jeanne Zaino. Dans son livre « Clinton,Inc. », le journaliste Daniel Harper rappelleque, « au fil des années, on a utilisé beaucoupde métaphores pour décrire les Clinton.Parmi les plus communes, on trouve celle dela mafia ». Il y a aussi un contre-argumentdynastique. Comme l’explique Eric, unautre Washingtonien qui travaille dans leconseil informatique : « Nous sommes unenation de 320 millions de personnes, et siHillary Clinton était élue, cela voudrait direque la Maison-Blanche resterait entre lesmains de trois familles, les Bush, les Clinton,les Obama, pendant plus de trente ans.Désolé, je trouve ça gênant. » A ces réservess’ajoutent des flottements réguliers dansl’expression publique – pour ne pas dire desgaffes. Comme lorsque l’ancienne FirstLady explique que Bill et elle étaient « com-plètement fauchés » en quittant la Maison-Blanche. Les Américains véritablementfauchés n’ont pas apprécié. Or, remarqueWill Marshall, « si elle est candidate, surtoutsi elle n’a pas de vrai concurrent, vous pouvezêtresûrquelesmédiasserontsursondosjouret nuit et chercheront à amplifier chacun desesdérapages ».Siellen’apasdevraiconcur-rent ? Est-ce vraiment envisageable ? Oui.Sa force de frappe médiatique, financièreest telle que Hillary Clinton, à tout le moins,fait peur. Le ticket pour concourir se monteà 1 milliard de dollars…

Chez les républicains, la situation est lenégatif exact de ce qui passe dans le campd’en face. Le jeu n’a jamais été aussi ouvert.Comme l’explique Dan Balz, star du servicepolitique du « Washington Post », « pour lapremière fois depuis très longtemps, il n’y apas d’héritier évident, comme le furentGeorgeH.W.Bushen1988,BobDoleen1996,John McCain en 2008, Mitt Romney en 2012,ou de candidat dominant qui s’impose,comme George W. Bush en 2000 ». A l’heureactuelle, on compte jusqu’à quinze préten-dants potentiels. Les sondages donnent desperspectives intéressantes à un deuxièmeessaideMittRomney.Maissafemmeapré-venu : « C’est bon, on a donné. J’ai donné. Lesenfants ont donné. » Chris Christie est popu-laire, il a fait du bon travail dans le New Jer-sey, mais s’est fait coincer dans un scandalequipourraitluicoûtercher.MarcoRubio,lesémillant sénateur de Floride, présenteraitl’avantage de parler aux Latinos, dont levote sera décisif en 2016. Mais celui dont onparle beaucoup, en ce moment, c’est JebBush, le frère cadet de George W., anciengouverneur de Floride. « De tous les Bush,c’est le plus malin », estime Will Marshall.Mais cela ne résoudrait guère le problèmedynastique… n

DLes points à retenir

•Lesélectionsde« midterms »nevontpasradicalementchan-gerlejeupolitiqueàWashing-ton.L’équilibredespouvoirsde-vraitmaintenirleblocageinsti-tutionneldesdernièresannées.•Ducoup, lesAméricainss’intéressentdéjààlaprésidentiellede2016.•LecontrasteestsaisissantentreunPartidémocrateoùlepoidslourdHillaryClintonsembledécouragertoutautrecandidatetunPartirépubli-cainoùle jeun’aplusétéaussiouvertdepuisdesdécennies.•L’ancienneFirstLadyapourellesarenommée,sesrelais,l’outildelaClintonFoundationfondéeparsonmari.•Maisnombred’Américainsla jugentdéconnectéedeleurviequotidienne.Etse lassentdesdynastiespolitiques« àlaBush ».

Dre

wAn

gere

r/N

YT-R

edux

-RÉA

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 // 15

enquête

16 // Mardi 4 novembre 2014Les Echos

LA PHOTO DU JOUR

Une des portes du camp de concentration de Dachau volée

AILLEURS CE JOUR MERCREDI JEUDIAMSTERDAM

ATHÈNES

BERLIN

BRUXELLES

DUBAI

FRANCFORT

HONGKONG

ISTANBUL

LONDRES

MADRID

MILAN

MOSCOU

NEW YORK

RIO DE JANEIRO

SAN FRANCISCO

SHANGHAI

SINGAPOUR

SYDNEY

TOKYO

TORONTO

ZURICH

LAMÉTÉO

AUJOURD’HUI

CE JOUR MERCREDI JEUDI

14

14

13

14

14

13

12

13 20

1216

12 15

1214

13

13

1312

17

18

20

21

23

2019

13

1413

14

14

13

13

12

JEUDI

VENDREDI

9/12

2/13

5/17

6/15

11/17

13/15

6/9

6/9

8/17

7/10

9/15

8/14 6/96/9

8/17

7/107/107/10

9/15

8/148/148/148/148/14

9/12

2/13

5/17

6/15

11/17

13/1513/1513/1513/1513/15

MERCREDI

7/12

7/9

11/168/14

8/13

7/12

7/9

11/168/14

8/138/138/138/13

6/9

7/11

TV - MOBILES - INTERNET

Retrouvez la meilleure info météo sur

avec lachainemeteo.comMetz

Lille

Strasbourg

Belfort

Avignon

Grenoble

Clermont-Ferrand

Bayonne

Bordeaux

Limoges

Brive

Brest ParisNancy

Troyes

Bourges

Orleans

Poitiers

Nantes

Rennes

CaenRouen

Tours

Toulouse

Ajaccio

Perpignan Bastia

Montpellier Marseille

Lyon

Dijon

Nice

Reims

Amiens

10/14 8/14 6/13

-1/6 2/8 1/3

8/18 8/18 13/21

5/15 9/19 12/16

11/19 11/19 7/149/14 6/13 3/13

24/31 24/26 23/25

25/38 24/39 24/36

13/24 15/30 16/27

13/17 10/13 7/12

11/26 14/28 17/21

26/34 29/34 28/33

17/24 18/29 16/20

9/16 13/18 15/17

7/24 17/22 16/20

8/13 5/13 5/14

6/12 6/11 6/811/15 7/13 5/10

8/13 5/14 3/15

10/20 14/17 11/16

19/26 23/28 24/28

ON EN PARLE À NEW DELHI

Inde : bientôt le grand déballage sur l’argent noir ?

Patrick de Jacquelot— Correspondant à New Delhi

S ortira ? Sortira pas ? Laliste des Indiens déte-nant illégalement des

comptes en Suisse ou au Liech-tenstein fait fantasmer lesmédias, la population et laclasse politique, au milieu derumeurs affirmant qu’y figu-rent des personnalités impor-tantes. Il y a longtemps quel’argent caché en Suisse par deriches Indiens alimente les spé-culations, tant sur les montants(évalués à des niveaux surréa-listes) que sur l’identité des« coupables ». Quand les auto-rités ont obtenu, ces dernièresannées, des listes fournies pardes pays tiers (dont le listing

HSBC donné par la France), laclameur publique en a réclaméla publication immédiate.

LegouvernementduPartiduCongrès, alors au pouvoir, arefusé, arguant que les traitésbilatéraux interdisent de divul-guerdesnomstantquedespro-céduresjudiciairesn’ontpasétéouvertes contre les personnesconsidérées. Le BJP avait alorsaccusé le Congrès de protégerles détenteurs de comptes.

Arrivé au pouvoir en mai, leBJP a pourtant adopté exacte-ment la même attitude, recon-naissant l’existence des traitésbilatéraux. Mais ce qui change,affirme-t-il, c’est que des procé-dures judiciaires sont en traind’être lancées. Le gouverne-ment a donc publié la semaine

dernière quelques noms – dumenu fretin. On attend, évi-demment, beaucoup mieux.Interrogé sur le fait qu’unimportant membre du gouver-nement précédent serait con-cerné, le ministre des Finances,Arun Jaitley, a répondu : « Je nedémens ni ne confirme, je sou-ris… » Et il a laissé entendre quedes enquêtes pourraient êtreouvertes sur les transactionsimmobilières de Robert Vadra,le gendre de la présidente duCongrès, Sonia Gandhi. Fousde rage, les responsables duCongrès, qui redoutent unepublication sélective ne visantque quelques personnalitéssoigneusement choisies, hur-lent au « chantage » de la partdu gouvernement.

Enattendant,laCoursuprêmea exigé que ce dernier lui com-munique les éléments en sa pos-session et a semblé remettre encause la légalité des clauses deconfidentialité qui figurent dansles accords internationaux. Aupoint d’empêcher, à la dernièreminute, l’Inde de signer lasemaine dernière l’accord del’OCDEsurleséchangesautoma-tiquesd’informations,decraintedesetrouverenporte-à-fauxparrapport à la position de la Cour.

L’homme de la rue, qui consi-dère que les politiciens sont cor-rompus dans tout le spectrepolitique, espère qu’un jour lesmilliards de dollars sortis illéga-lement du pays y seront rapa-triéspourcontribueràsondéve-loppement. Sans trop y croire. n

Des responsables politiques indiens pourraient être compromis.

Uneporteenferforgéavecl’inscription« Arbeitmachtfrei »(Letravailrendlibre)aétédérobéepardesinconnusauseindel’ancien camp de concentration nazi de Dachau. Le vol, constaté dimanche matin, a vraisemblablement été commis la nuitprécédente.LadirectriceduMémorialducamp,GabrieleHammermann,aaffirméqu’ils’agissaitd’une« tentativedélibéréeet répréhensible de porter atteinte à la mémoire des crimes qui ont été commis en ce lieu ».

Photo : Christof Stache/AFP

INTEMPÉRIES VIGILANCEORANGE SUR 12 DÉPARTEMENTSAprès l’Ardèche, la Drôme et l’Isère,Météo France a placé hier après-midineuf autres départements en alerteorangedanslequartsud-est,enraisondes orages, de fortes pluies et d’un ris-que d’inondation par endroits, jusqu’àdemain matin. La vigilance est demise dans les Alpes-de-Haute-Pro-vence, les Alpes-Maritimes, les Bou-ches-du-Rhône, le Gard, le Var et leVaucluse, ainsi que dans l’Ain, leRhône et la Saône-et-Loire.

EN FRANCE

IRAK LE PAYS EN ÉTAT D’ALERTEMAXIMAL POUR L’ACHOURAAlors que les djihadistes ont exécutéau moins 36 personnes d’une tribudansl’ouestdel’Irak, lesforcesdesécu-rité sont en état d’alerte maximalepour empêcher des attentats à l’occa-sion des célébrations chiites del’Achoura qui commémore la mort del’imam Hussein. Des dizaines de mil-liers de policiers et de soldats ont étédéployés à Bagdad et sur la routemenant à Kerbala, la ville sainte chiiteoùdescentainesdemilliersdepèlerinssont attendus aujourd’hui.

À L’ÉTRANGER

CALAIS CAZENEUVE ENTÉRINELA CRÉATION D’UN ACCUEILDE JOUR POUR LES MIGRANTS

Le ministre de l’Intérieur, BernardCazeneuve, a entériné hier la mise enplace d’un centre d’accueil pour lesmigrantsdeCalais.Cecentredoitbéné-ficier d’un « budget de plus de 3 millionsd’euros par an, que l’Etat mobilisera ensollicitant l’Union européenne », a, parailleurs, indiqué Bernard Cazeneuve,dont c’était la première visite dans laville depuis sa prise de fonction.

EBOLA L’AGENT DE L’UNICEF« DANS UN ÉTAT STABLE »L’employé des Nations unies hospita-lisé en France après avoir contracté levirus Ebola en Sierra Leone est « unagent de l’Unicef » qui se trouve « dansun état stable » et pourra bénéficier detraitements expérimentaux si besoin,a indiqué hier la ministre de la Santé,Marisol Touraine, sur France Inter. Ason arrivée samedi soir, le maladeavait été transféré dans une unité spé-cialisée d’un hôpital militaire de lapériphérie de Paris.

LIBYE VIOLENTS COMBATSAUTOUR DU PORT DE BENGHAZIDes forces progouvernementales ontlancé hier une attaque autour du portde Benghazi, selon des témoins et dessources militaires. L’offensive, menéepar des forces loyales au général Kha-lifa Haftar appuyées par des unités del’armée, vise « à nettoyer la zone desgroupesislamistesarmés »,selonlepor-te-parole du chef d’état-major, le colo-nel Ahmed Al Mesmari. Des affronte-ments ont aussi été signalés à al-Lithi,un autre quartier du centre-ville.

BRAQUAGE DES CONVOYEURS DEFONDS ATTAQUÉS EN ESSONNEUn fourgon de la société Loomis a étéattaqué par des hommes armés hiermatin à Grigny dans l’Essonne, pous-sant l’un des convoyeurs de fonds àouvrir le feu contre les malfaiteurs quiont pris la fuite sans butin. Les con-voyeurs s’apprêtaient à approvision-ner un distributeur automatique debillets de la Société Générale lorsqu’ilsont été pris pour cible. La police judi-ciaired’Evryaétéchargéedel’enquête.

HONG KONGUN TRADER BRITANNIQUEINCULPÉ POUR MEURTRE

Un trader britannique soupçonné dumeurtre de deux femmes, dont lescorps ont été retrouvés la nuit de Hal-loween dans son appartement cossude Hong Kong, l’une dévêtue dans lesalon et l’autre enfermée dans unevalise, a été inculpé hier. Rurik Jutting,vingt-neuf ans, qui travaillait pourBank of America Merrill Lynch, a étéplacéendétentionprovisoirejusqu’àlareprise de l’audience le 10 novembredevant un tribunal de Hong Kong.

Den

isCh

arle

t/AFP

ROYAUME-UNIUN COLLÉGIEN MEURTRIERCONDAMNÉ À PERPÉTUITÉUn adolescent britannique de seizeans décrit comme « psychotique » a étécondamné hier à la réclusion crimi-nelle à perpétuité assortie d’une peinede sûreté de vingt ans pour avoir assas-siné, sans l’ombre d’un remord, sa pro-fesseuredeseptcoupsdecouteaudansun collège de Leeds en avril dernier. Cemeurtre avait suscité une forte émo-tion dans le pays.

CHINE LE CHAMP DE LA LOIDE CONTRE-ESPIONNAGE ÉLARGIPékin a adopté une nouvelle législationsusceptible d’étendre le champ desactivitésassimilablesàdel’espionnage.Gommant certaines références idéolo-giques de la précédente loi de 1993, lenouveau texte se fixe pour missiongénérale de « prévenir, contrer et punirlesactesd’espionnage » et de« sauvegar-der la sécurité nationale ». La nouvelleloi ajoute par ailleurs à la liste des cri-mes d’espionnage le fait de « désigner àl’ennemi des cibles à attaquer ».

AFP

TULLE DES BURALISTESEN COLÈRE BLOQUENT LA VILLEEnviron 200 buralistes en colère,notammentcontrelepaquetdecigaret-tes génériques et une nouvelle hausseprévue du prix du tabac, ont manifestéhier matin à Tulle, provoquantd’importants bouchons bloquant lesprincipaux accès au fief corrézien deFrançois Hollande. Les buralistes,venus de Corrèze et d’une douzaine dedépartementsvoisins,ontexpriméleur« ras-le-bol » contre des mesures qui,selon eux, « menacent directementl’existence de leur profession ».

Budget de l’Etat 2014 : 370,5 milliards d’euros // PIB 2013 : 2.059 milliards d’euros (à prix courants)// Plafond Sécurité sociale : 3.129 euros/mois à partir du 01-01-2014 // SMIC horaire : 9,53 euros à partir du 01-01-2014 // Capitalisation boursière de Paris : 1.182.46 millions d’euros (au 31-03-2014) //Indice des prix (base 100 : 1998) : 128,20 en mars 2014 // Taux de base bancaire : 6,60 % à partir du15-10-2001 // T4M (taux Eonia) : 0,1907 % au 3e trimestre 2013 // Taux de chômage (BIT) : 10,9 % au3e trimestre 2013 // Dette publique : 1.925,3 milliards d’euros (fin du 4e trimestre 2013)

,les chiffresde l'économie

Mardi 4 novembre 2014 www.lesechos.fr

HEC EXECUTIVE MBA1 DIPLÔME, 8 MAJEURES, 14 LOCALISATIONS

Contact:[email protected] 55 65 59 77 www.emba.hec.fr

FORMATION POUR MANAGERS ET DIRIGEANTS

DANS« LA CHRONIQUE BOURSE »À 12H ET 17H30DU LUNDI AU VENDREDI

SUR

rtl_Mise en page 1 05/09/13 14:07 Page1

DEVISES EUR/GBP 0,781 EUR/JPY 1,4226 EUR/CHF 1,2057 GBP/USD 1,5983 USD/JPY 1,1396 USD/CHF 0,9658 TAUX EONIA 0,082 LIFFE EURIBOR 3 MOIS 0,086 OAT 10 ANS 1,0745 T-BONDS 10 ANS 2,2895

DERNIÈRE HEURE

HyundaietKiapaierontpouravoirbernélesconsommateursLa main dans le pot de confiture... LesconstructeursHyundaietKiaontécopéhier d’une amende de 100 millions dedollars aux Etats-Unis pour avoir exa-géré la sobriété en carburant de leursvéhicules. Cette amende – 56,8 millionsde dollars pour Hyundai et de 43,2 mil-lions pour Kia –, infligée par l’agenceaméricaine de protection de l’environ-nement, est la plus élevée jamais impo-sée dans le cadre de la loi américainesurlapropreté del’airquidatedudébutdes années 1970.

Les deux groupes devront en outrerenoncer à 4,75 millions de créditsd’émission de gaz à effet de serre, repré-sentant plus de 200 millions de dollars,qu’ils avaient réclamés en faisant valoirdes réductions de consommation decarburant supérieures à ce que lesréglementations prévoyaient. Le1,2 million de véhicules incriminésémettront en effet 4,75 millions de ton-nes de gaz à effet de serre de plus que celes deux constructeurs avaient indiqué.Enfin, Hyundai et Kia devront payer50 millions de dollars supplémentairespour mettre sur pied un audit indépen-dant visant à certifier les futures mesu-res de consommation de carburant.

La pénalité était attendue depuis2012, date à laquelle Hyundai et Kia

avaient reconnu avoir surestimé lesperformances d’une douzaine demodèles vendus outre-Atlantique. Lesvoituresconcernées,venduesentre2011et 2013, affichaient un écart pouvantaller jusqu’à 18 % pour la Kia Soul, quiaffichait ainsi une consommation de35 miles par galon (6,72 litres aux100 kilomètres) sur autoroute alors queles mesures réelles, établies hier parl’EPA, étaient de 29 mpg (8,11 litres).

D’autres constructeurs visésCette condamnation pourrait enannoncer d’autres. « Ceci enverra unmessagefortselonlequel trichern’estpasrentable », a déclaré le ministre de laJustice, Eric Holder. D’autres construc-teurs sont dans le collimateur des auto-rités.Ainsi, lasemainedernière, l’EPAademandéàBMWderéduirelaconsom-mationaffichéesurquatredesesmodè-les Mini Cooper. Mercedes-Benz, maisaussi Ford pourraient également faireles frais de futures sanctions.

Si le montant de l’amende restemodeste pour un géant de la taille deHyundai-Kia, il intervient alors que legroupe est fragilisé par son investisse-ment pharaonique dans un terrain de79.000m2danslequartierdesaffairesleplus huppé de Séoul, pour... 8 milliardsd’euros. Une opération qui a fait décro-cher son cours de Bourse. Plus large-ment, la sanction pose la question de lafiabilité des mesures de consommationde carburant qui apparaissent de plusenplusdécaléesdelaréalité.EnEurope,des négociations sont en cours pourrevoir leur mode de calcul. — M. At.

LesbiscuitsBNetDelacretombentdansl’escarcelleduturcYildiz

Marie-Josée [email protected] Anne [email protected]

Les BN, Delacre, Verkade, McVities, Pen-guin et autres vont rejoindre les chocolatsGodiva… et passer sous pavillon turc. Lesfonds d’investissement PAI et Blackstoneviennent en effet de boucler la vente du lea-der britannique United Biscuits (UB) à Yil-diz, le plus gros groupe agroalimentaire deTurquie, pour plus de 2 milliards de livressterling (2,55 milliards d’euros), soit plus dedix fois l’Ebitda. PAI et Blackstone avaientacheté United Biscuits en 2006 pour unmontant de 2 milliards d’euros (un périmè-tre qui comprenait à l’époque les biscuitssalés revendus en 2012). Une première ten-tative de cession globale pour 2,5 milliardsde livres avait auparavant échoué avec lechinois Bright Food en 2010.

C’est donc le turc qui l’emporte cette foisface à des géants du secteur, très offensifsdansleprocessusdevente : l’américainKel-logg’s, l’italien Ferrero, le fonds chinoisHony et le fonds des enseignants de l’Onta-rio, qui a acheté Burton’s Biscuit en 2013.

Avec 44 usines en Turquie et 9 à l’étran-ger, Yildiz est néanmoins méconnu dupublic français. Le groupe turc n’en estpourtant pas à sa première acquisition enEuropeoccidentale.Ilestlepropriétairedeschocolats Godiva depuis décembre 2007,via sa filiale Ulker, qui fabrique des biscuitset des produits chocolatés. Il réalise un chif-fre d’affaires équivalant à 12,5 milliardsd’euros, auquel va s’ajouter celui d’UnitedBiscuits (1,5 milliard d’euros) au terme del’acquisition.Lanouvelleentité,quis’inscritau troisième rang mondial des biscuitiers,détiendra 71 usines dans le monde.

En achetant United Biscuits, Yildiz met lamain sur un très gros portefeuille de mar-ques de biscuits, qui génère pas moins de1,2 milliard de livres de chiffre d’affaires paran. A côté des emblématiques BN, nés àNantes en 1896, et d’autres marques con-

nues des consommateurs français commeDelacre, il acquiert Jacob’s, Jacob’s CreamCrackers, Twiglets, Mini Cheddars et Carr’sau Royaume-Uni et Sultana en Europe con-tinentale.

Marques « complémentaires »Pour le patron de Yildiz, Murat Ulker, lesmarquesdeUBsont« complémentaires »decelles de son groupe. « Nous voulons fairecroîtreUnitedBiscuitspourletransformerenun acteur mondial au sein de Yildiz. Cela en renforçant sa position au Royaume-Uni, oùnotre groupe ne jouissait jusqu’à présent qued’une position mineure. Nous allons conti-nuerd’investirauRoyaume-UnietenEuropecontinentale », a précisé Murat Ulker.Celui-cipensepouvoirfairecroîtrelechiffre

d’affaires d’United Biscuits de 16 % par anjusqu’en2017.Lacroissancedupremierbis-cuitier britannique s’est située il est vraientre19 %et20 %depuis2010.Etpourpour-suivre sur la route de la croissance, MuratUlker table sur l’ouverture de nouveauxmarchés.

Avec United Biscuits, numéro un du sec-teur outre-Manche, Yildiz fait une entréeremarquée sur le marché britannique, où ilétait quasiment inexistant. Le groupe turcestenrevanchebienimplantéenAmériquedu Nord, au Moyen-Orient, en Afrique duNord. Ainsi qu’en Chine et au Japon. C’estjustementlazonecibledecroissanced’Uni-ted Biscuits depuis quelques années. Legroupebritanniqueréalisedéjà20 %desonchiffre d’affaires hors d’Europe. n

Nés à Nantes en 1896, les BN appartenaient jusque-là au britannique UnitedBiscuits. Photo Raphaël Demaret/RÉA

PAI et Blackstone vendentUnited Biscuits pour plusde 2,55 milliards d’euros.

Le montant de l’amendereste modeste pourun géant de la taillede Hyundai-Kia.

La sanction pose laquestion de la fiabilitédes mesuresde consommationde carburant.

INDUSTRIE & SERVICESSALON DE MILANLes deux-roues japonaisà l’offensive en Europe. // P. 18

AIR FRANCEAllégement de taxes en vue.// P. 19

ÉNERGIE SOLAIRE

Tokyo veut faire le ménage. // P. 20

FERROVIAIRELes géants chinois rechignentà fusionner. // P. 21

BIENS D’ÉQUIPEMENTUne fragile éclaircie pour la sous-traitance industrielle. // P. 22

AUTOMOBILELe marché français signe son piremois d’octobre depuis 1993.// P. 23

DIAGEOLe groupe troque son whiskeycontre de la tequila. // P. 24

HIGH-TECH & MÉDIASPUBLICISLe géant de la pub rachète Sapientet accentue son virage digital.// P. 25 ET « CRIBLE » P. 38

SAMSUNGL’électronicien lance les grandesmanœuvres boursières. // P. 26

PME & RÉGIONSÎLE-DE-FRANCELes travailleurs handicapésne se cachent plus. // P. 27

HAUTE-NORMANDIELes matelas Epéda vont retrouverleur usine dans l’Eure. // P. 28

FINANCE & MARCHÉSVISALe groupe réplique à Applesur le paiement mobile. // P. 29

FISCALITÉL’Europe se dirige vers une taxeTobin limitée. // P. 30

EUROPELes nouveaux pouvoirs du super-viseur unique des banques. // P. 31

CNP ASSURANCESL’assureur sanctionné. // P. 32

CACAOLa « bulle » se dégonfle. // P. 33

GESTION D'ACTIFSINVESTISSEMENTSLa Fed a poussé les institutionnelsfrançais à se diversifier. // P. 34

LES ÉCHOS BUSINESSCARNET // P. 37

Ciel

&Te

rre

VENTES AUX ENCHÈRES PUBLIQUES

7, rue Sainte Anne – 75001 PARIS – Tél. : 01.42.96.05.50

Vente aux enchères publiques, le Jeudi 11 décembre 2014 à 14 H 30au TGI de NANTERRE, Extension du TGI, 6, rue Pablo-Neruda – En 2 lots

à BOULOGNE-BILLANCOURT (92)166-168 rue du Vieux Pont de Sèvres

1er Lot : Au rez-de-chaussée, UN APPARTEMENT de 2/3 piècesde 57 m² environ (Loué). Et une Cave au sous-sol

2nd Lot : Au sous-sol, Garage sur cour et à l’arrière, Cour ParkingMISES A PRIX : 1er Lot : 150.000 Euros - 2nd Lot : 80.000 EurosAvec faculté de baisse du 1/4, en cas de désertion d’enchères, pour chaque lotEt faculté de réunion des deux lots en UN SEUL LOT, sur une mise à prixformée, soit par le total des prix atteints, soit par le total du prix atteint et

de la mise à prix, si l’un des deux lots n’a pas été enchéri.Pour consulter le cahier des conditions de vente, s’adresser :

Au Greffe du Juge de l’Exécution du TGI de NANTERRE, à l’Extensiondu TGI, de 9 H 30 à 11 H 30, où il a été déposé sous la Référence Greffe

14/00168, à Maître Frédérique LEPOUTRE, Avocat Associé de la SCP BLST,3-5-7, avenue Paul Doumer à RUEIL-MALMAISON (92),

Tél. : 01 55 47 10 55, E-mail : [email protected] sur place le Vendredi 28 novembre 2014,

pour le 1er lot de 14 H 00 à 15 H 30et pour le 2nd lot de 15 H 30 à 16 H 30

92

à suivre

SNCM : après le dépôt de bilan,le redressement judiciaireMARITIME — Comme prévu (« Les Echos » du 3 novembre), ladirection de la SNCM a annoncé hier aux représentants des sala-riés, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, qu’elle allaitdéposer le bilan de la compagnie maritime. La démarcheauprès du greffe du tribunal de commerce de Marseille devraitintervenir très rapidement. Viendra ensuite la convocationd’une audience, puis le tribunal devrait rendre un jugement quiprononcera l’ouverture d’une procédure de redressement judi-ciaire et désignera le juge-commissaire, deux administrateursjudiciaires et deux mandataires judiciaires.

La croissance de L’Oréal marque le pasCOSMÉTIQUES — L’Oréal, qui a reçu hier le Premier ministreManuel Valls, a vu sa cadence ralentir au troisième trimestre. Sacroissanceorganiqueesttombéeà2,3 %,contre3,6 %attendusparles analystes. Le groupe avait vu ses ventes repartir au deuxièmetrimestre, avec une hausse de 4,1 %, après + 3,5 % au premier. Encause, les ventes de sa division grand public (L’Oréal Paris, Gar-nier...), qui sont passées dans le rouge (– 0,4 %), plombées par lacrise en Europe et de mauvaises conditions météo. Jean-PaulAgon, son PDG, mise pour 2014 sur « une surperformance, sansdoute légère » par rapport au marché mondial des cosmétiques.

Michelin :un deuxièmemandatpour Senard

PNEUMATIQUES — Le conseil desurveillance de Michelin a donnéhier son « accord unanime » aurenouvellement du mandat deJean-Dominique Senard en tantque gérant associé commanditédu groupe. Ce deuxième mandat,d’une durée de quatre ans, inter-viendra à compter de la prochaineassemblée générale ordinaire, quise tiendra le 22 mai 2015. Agé desoixante et un ans et diplôméd’HEC, Jean-Dominique Senard,avait pris la suite de Michel Rollierà la tête du groupe en 2011. D

R

Immobilier : vers une alliance UMP-Verts à Paris contre la Tour TriangleCONSTRUCTION — On peut s’envoyer des noms d’oiseaux auplan national et se retrouver contre un projet de tour dans lacapitale : c’est le cas des élus UMP et Verts au Conseil de Paris.L’ensemble des maires UMP de la capitale se sont accordés hierpour voter contre la construction de la Tour Triangle, à laquelles’opposeront aussi les 16 élus EELV, lors du prochain Conseil deParis les 17 et 18 novembre. La maire de Paris, Anne Hidalgo,aura du mal à faire passer ce projet d’Unibail-Rodamco.

AFP

DEUX-ROUES

Timothée [email protected]

Cette année encore, les construc-teursjaponaisontdécidéd’appuyersur l’accélérateur pour le Salon deMilan, le plus grand Salon euro-péen de la moto. Kawasaki dévoi-lera la version routière de sa toutenouvelle Ninja H2 cette semaine.Chez Yamaha, on attend le TMAX600,quiremplacerasonmaxiscoo-ter vedette actuel, le TMAX 530.

Il y a un an, c’était d’ailleurs àMilanqueYamahaselançaitsurunsegment du scooter trois roues jus-qu’alors trusté par les MP3 de Piag-gio, tout ensedéfendant deconcur-rencer l’italien. « Ce qui nousintéresse, c’est d’aller chercher desclients qui ne sont pas encore venusaux deux-roues », explique VincentThommeret, patron de YamahaFrance.

LeTricity,arrivédanslesconces-sions durant l’été, compte déjà« plusieurs centaines » de clients et,avecsonprixsousles4.000euros,ilvise à terme une clientèle primo-accédante, jeune, féminine eturbaine, pour qui le Tricity apporteun double gage de sécurité et desouplesse. En tout, Yamaha pour-rait dévoiler jusqu’à sept nouveau-tés en cette semaine milanaise,dont les nouvelles versions de sesbest-sellers MT-07 et MT-09.

Concurrence plus virulenteHonda est davantage attendu surles sportives haut de gamme,même si le constructeur prometpar ailleurs « deux grosses surpri-ses ». « Les sportives sont le segmentqui chute le plus depuis dix ans, ilfaut lerevitaliserenpermanencepardes nouveautés », explique FabriceRecoque, directeur de la divisionmoto de Honda France, qui estimeque le point bas a été franchi en2013. Pas de trois-roues pour l’ins-tant, mais avec son nouveauForza125,Hondaveutaussiconver-tir les néophytes en visant « de 10 à15 % de primo-accédants ».

Le motocycliste peut se féliciterde beaux succès cette année,notamment le dernier PCX 125 :3.500 unités, un « carton » pour lescooterdésormaisproduitenItalie,qui réussit l’exploit d’être à peineplus cher que ses prédécesseurs(2.700 euros) tout en proposant le« stop and start ». « C’est ce qu’onattend de Honda », tranche sobre-ment Fabrice Recoque. « Noussommes également les seuls aum o n d e à p ro p o s e r l e d o u b l eembrayage. »

Même si leur domination restesolide, les constructeurs japonaissubissent en Europe une concur-

rence bien plus virulente quedurantlesdernièresdécennies ;surles motos seules, leur part du mar-ché français est passée de 70 à 49 %en sept ans, au gré du retour deconstructeurs haut de gamme alle-mand, italien et américain, et del’offensive des acteurs low cost(comme les taïwanais Kymco etSYM). Et sur les moyennes cylin-drées, la barre des 6.000 euros estdevenue un enjeu majeur, quitte àse passer pour le moment de l’ABS(obligatoire dès 2016). Kawasaki afait passer son roadster d’entrée de

gamme ER-6n sous les 6.000 eurosafin de concurrencer la YamahaMT-07, tandis que Suzuki revoyaitle tarif de la Gladius au mêmeniveau.

Les géants nippons se défendentnéanmoins d’opérer une contre-at-taque sur les prix. « Pas plus que lesautres », réagit Vincent Thomme-ret. « Certes, nous travaillons désor-mais sur plate-forme et chaque nou-veau modèle n’appelle plus unnouveau moteur. » « Le bon produitau bon prix », explique Honda. Et sil’Europe ne représente plus que 1 %

des 18 millions de deux-roues écou-lés chaque année par le premiermotoriste au monde, pas questionpour autant de négliger le VieuxContinent : « Les modèles qui y sontlancés font souvent figure de stan-dardsparlasuite »,rappelleFabriceRecoque.

4À NOTERDe l’ordre de 500.000 visiteurssont attendus cette semaineau Salon de Milan.

l Le grand Salon européen de la moto ouvre aujourd’hui ses portes à Milan.l Les géants nippons ciblent de plus en plus la clientèle des primo-accédants.

Deux-roues :lesjaponaisà l’offensiveenEurope

Trois modèles pour relancer les ventes

La révolutiondu Honda PCX 125Honda veut révolutionner sonentrée de gamme. Avec cetteversion 2014 de son scooterbest-seller sorti en 2010,Honda ne s’est pas contentéde tailler dans le prix(2.700 euros). Agile, économeet silencieux, ce 125 bardé dephares à LED, classé parmi lesmeilleures ventes en France,est désormais produit enItalie pour l’Europe. Il estdisponible depuis juindans les concessions.

La Kawasaki Z800, l’unedes meilleures ventesLa moyenne cylindrée seclasse pour la deuxièmeannée de suite parmi les cinqmeilleures ventes en France.Dévoilée à Cologne en octo-bre 2012, la Z s’est taillé unnom en remplaçant l’hégémo-nique Z750, qui régnait surles grosses cylindrées depuis2004. Vendue entre 8.000et 9.000 euros, la Z800 a prisla 2e place des ventes derrièrela MT-07 de Yamaha.

Le Yamaha Tricity 125vise la mobilité urbaineYamaha se positionne sur lesnouvelles mobilités urbainesavec ce scooter trois roues,appelé Triptyk chez sa filialefrançaise MBK: pour le tarif,le gabarit et le poids d’unscooter classique, il combinela stabilité des trois-roues etune légèreté (à peine 150 kg)facilitant les manœuvres àla main. Lancé cet été enFrance, ce scooter produiten Thaïlande est aussi armépour inonder l’Asie.

Hon

da

Yam

aha

Kaw

asak

i

Les chiffres clefs

100ANNÉESLe vénérable Salon de Milan,qui concurrence l’Intermot deCologne et le Salon de Paris,fête cette année ses cent ans.

1.300EXPOSANTS ATTENDUSSept halls d’exposition,pour une surface totalede 55.000 mètres carrés,accueilleront le plus ancienSalon du deux-roues pour lapresse jusqu'à demain, pourle public jusqu’à dimanche.

18 // Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

INDUSTRIE&SERVICES

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 INDUSTRIE & SERVICES // 19

AÉRIEN

Bruno Tré[email protected]

Pour Air France-KLM, le père Noëlpourrait s’appeler Bruno Le Roux.Le président du groupe socialiste àl’Assemblée a en effet remis, hiersoir,auPremierministresespropo-sitionspouraméliorerlacompétiti-vité du transport aérien, qui pour-raient se traduire par des dizainesde millions d’euros d’économiespour Air France.

La proposition la plus médiati-que concerne la taxe de solidaritédite « taxe Chirac », qui devrait êtreappliquée à d’autres secteurs que letransport aérien, comme les ban-ques, les assurances et la grandedistribution. En 2013, cette taxe,destinée à financer la lutte contre lesida dans les pays africains, a repré-senté une ponction de 100 millionsd’euros sur les compagnies françai-ses, dont les deux tiers supportéspar Air France.

Cependant, une autre proposi-tion du rapport Le Roux pourraitpermettre à Air France d’économi-

permettrederenoueraveclesbéné-fices. D’autant qu’à ces deux mesu-res s’ajouterait une révision en pro-fondeur du mode de calcul desredevances d’Aéroports de Paris,dans un sens plus favorable à AirFrance.ADPbaisseraitsestarifssurles vols long-courriers et inciteraitles compagnies moyen-courriers àeffectuer des rotations aussi rapi-des que possible, ce qui devraitaussi faire les affaires de sondeuxième meilleur client, easyJet.Cette nouvelle structure tarifaire,destinéeàrenforcerl’attractivitéduhub de Roissy-CDG face à ses con-currents en Europe et au Moyen-Orient,entreraitenvigueuren2015.

En revanche, l’hypothèse soule-vée lors de la réalisation du rapportd’une baisse des redevances d’ADPcompensée par la réintégration desrecettes tirées des boutiques et

autres activités annexes dans leurmodedecalcul,restetrèscontestée.Pour l’heure, le financement desactivités aéronautiques, peu renta-bles, doit être assuré par les seulesredevances, les recettes annexesayant pour fonction d’assurer lamarge.Maiscesystèmede« doublecaisse aménagée » a toujours étécontesté par les compagnies, quiconsidèrent que les profits généréspar les parkings ou les boutiques lesont grâce à leurs passagers.

Seul problème : une remise encause de ce système réduirait forte-ment la rentabilité d’ADP et, donc,sa valorisation boursière, fait-onvaloir de source aéroportuaire. Cequi serait contraire aux intérêts deson actionnaire majoritaire, l’Etat.Surtout à l’heure où celui-ci envi-sage de céder des parts dans lesaéroports. n

l Le rapport Le Roux préconise dessuppressions de taxes dans l’aérien.l Plus de 100 millions d’euros d’éco-nomies potentielles pour Air France.

AllégementdetaxesenvuepourAirFrance

Le rapport Le Roux propose entre autres la suppression de la taxe surle trafic de transit. Sans équivalent dans les autres pays européens,ce prélèvement a coûté 65 millions d’euros à Air France. Photo RÉA

ouvertures de lignes sur lesgrands aéroports européens,table en effet sur une hausse detrafic de 12 % au 3e trimestre etde 20% au 4e trimestre (de jan-vier à fin mars). Soit quelque2,2 millions de passagers addi-tionnels, qui lui permettront defrôler les 90 millions de passa-gers à fin mars. Malgré l’allége-ment des suppléments tarifai-res et l’ouverture de bases dansde grands aéroports (Athènes,Bruxelles, Lisbonne, Rome etbientôt Copenhague), Ryanairest parvenu à compenser l’aug-mentation de ses coûts par lahausseduprixmoyen(54eurospar vol). Le choix payant dusiège a ainsi compensé la baissedes suppléments bagages.

Baisse des tarifsRyanair,quiviseles150millionsde passagers annuels à l’hori-zon2024,sembledécidéàpren-dre des parts de marché. Outreune offre en hausse de 16 % cethiver, il a annoncé une baissegénérale de ses tarifs de 5% d’icià décembre et jusqu’à 10 % au1er trimestre 2015. Ryanair necraint pas non plus d’aller con-currencer non seulement lescompagnies traditionnelles surles lignes à dominante affaires,mais aussi easyJet. La compa-gnie irlandaise vient ainsi defaire son retour sur les deuxplus grosses lignes intérieuresbritanniques – Londres-Glas-gow et Londres-Edimbourg –face à British Airways et… sonrival low cost. — B. T.

Une fois de plus, Ryanair est enpasse de démontrer qu’il saitparfaitement s’adapter auxvents contraires. Malgré denombreux détracteurs et sarécente condamnation à8,3millionsd’eurosd’amendeetde dommages et intérêts par lajustice française, le low costirlandais a dévoilé hier desr é s u l t a t s r e c o r d p o u r l e1er semestre (d’avril à septem-bre) de son exercice 2014-2015,avecunbénéficenetenprogres-sion de 32 %, à 795 millionsd’euros et un trafic en hausse de4 %. A fin octobre, Ryanair avaittransporté 84,2 millions de pas-sagers sur un an. Et d’après sesprévisions,revuesàlahausse,lacompagnieestenpassederéali-ser le meilleur exercice de sonhistoire, avec un objectif derésultat net compris entre 750et 770 millions.

Ces bons résultats doiventbeaucoupàdesélémentsexogè-nes comme le changement dedate des vacances de Pâques etla baisse du prix du carburant.Toutefois, le virage stratégiqueengagé l’été dernier par Ryanairpour séduire la clientèle fami-liale et les voyageurs d’affairescommence à porter ses fruits.La compagnie, qui multiplie les

AÉRIEN

La compagnie à bascoût annonce dessemestriels record.

Ryanairréussitsonviragestratégique

ser au moins autant. Il s’agiraitd’exonérer les passagers en corres-pondancedupaiementdelataxedel’aviationcivile,perçueparl’Etat.Ceprélèvement sur le trafic de transit,sanséquivalentdanslesautrespayseuropéens, a en effet coûté 65 mil-lions d’euros à Air France en 2013.Et à en croire la compagnie et Aéro-ports de Paris, qui militent ensem-ble pour sa suppression, ce surcoûtsur les billets d’avion aurait contri-buéàfairebaisserlapartdemarchéde Roissy-CDG dans le trafic de cor-respondance. En juillet dernier, lePDG d’Air France-KLM, Alexandrede Juniac, et son homologued’Aéroports de Paris, Augustin deRomanet, avaient d’ailleurs écrit augouvernement pour réclamer cettemesure d’exonération, susceptibled’accroître le trafic en correspon-dance, le plus rentable pour ADP etAir France.

Renforcer l’attractivitédu hub de Roissy-CDGSi, comme cela est probable,Manuel Valls suit les recomman-dations du rapport, Air France éco-nomiserait ainsi, chaque année,135 millions d’euros. De quoi lui

20 // INDUSTRIE & SERVICES Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

Le magazinequi donneautant à penserqu’à dépenser.

FONDATION LOUIS VUITTON

OLAFUR ELIASSONLE CHOC DES GÉANTS

SÉRIELIMITÉE

NO137.SU

PPLÉMEN

TGRA

TUITAU

NO21814,DAT

ÉDU7NOVE

MBR

E2014.NEPE

UTÊT

REVE

NDUSÉPA

RÉMEN

T/ISSN

0153.4831

L’ENQUÊTE L’ARTEST-IL L’AVENIRDEL’HÔTELLERIEDELUXE ?LA JOAILLERIEMENACESURLESPIERRESPRÉCIEUSESLE VINCRISE, CLIMAT,RÉGLEMENTATION… LEGRANDVINFRANÇAIS S’ENSORTIRA-T-IL ?

DANSELA NOUVELLEGUERREDES ÉTOILES

Vendredi 7 novembreavec Les Echos

Solaire : Tokyo veut faire le ménage

Yann Rousseau— Correspondant à Tokyo

Au ministère japonais de l’Indus-trie, les réunions s’enchaînentdepuis la rébellion, le mois dernier,de plusieurs électriciens du paysqui refusent désormais d’appliqueren partie la politique de soutien auxénergies renouvelables mise enplace en juillet 2012, un an après ladestruction de la centrale deFukushima-Daiichi.Cemercredi, legouvernement, qui dit comprendrela colère des électriciens, devraitproposer une remise à plat de sapolitique de soutien aux énergies« vertes ». « Je reconnais que le sys-tème est floué », a avoué KenjiYamaji, le responsable du renouve-lable au ministère de l’Industrie.

Ju s q u’à l a c a t a s t r o p h e d eFukushima, le Japon avait large-ment ignoré le renouvelable. Maisl’accident et l’arrêt de la totalité des48 tranches nucléaires de l’Archipel– elles assuraient un tiers de la pro-duction d’électricité du pays – ontcontraint lesautoritésàbouleverserleur stratégie. Pour encourager lesentreprises à créer des centralessolaires ou des champs d’éoliennes,le gouvernement a imposé aux élec-triciensdegénéreuxtarifsd’achatdel’électricité renouvelable. Avec unrachat à 42 yens (4 euros à l’époque)parkilowattheure,lesprojetsphoto-

voltaïques se sont imposés commeles plus rentables de la planète. Ettouslesinvestisseurssesontprécipi-tés, même si le tarif garanti se réduitprogressivement chaque année.

« Projets farfelus »L’an dernier, le pays avait vu l’instal-lation de plus de 7,1 gigawatts decapacitédanslesolaire,soitplusquela totalité du parc photovoltaïqueespagnol. Et des dizaines de milliersde projets sont « officiellement » encours de développement. « Le pro-blème, c’est qu’il y a beaucoup de pro-jets farfelus et pas mal d’escrocs »,souffle un acteur du secteur. Pourbénéficier sur une période de vingtans des tarifs fixés par l’Etat, il suffitd’obtenir, à temps, une demanded’agrément auprès du gouverne-mentetunaccordinformeldel’élec-tricienrégionalconcerné.Ladatedulancement effectif de la centralesolaire n’est pas intégrée au proces-sus de validation. Nombre d’inves-tisseurs ont donc déposé très tôt,dans l’urgence, des dossiers pour sevoir garantir les tarifs les plus élevéset attendent maintenant tranquille-mentunechutedesprixdesinstalla-tions pour éventuellement lancerleur ferme solaire.

Les électriciens n’ont dès lorsplus aucune visibilité sur la réalitédelacapacitéquivaêtreinstallée.Sitous les projets approuvés par legouvernement étaient lancés, lephotovoltaïque représenterait 8 %de la production électrique nip-

pone et générerait un surcoûtpotentiel, sur les factures d’électri-cité, de 3.000 milliards de yens, soit21 milliards d’euros. Débordés parcette flambée, cinq grands électri-ciens refusent depuis le mois der-nier de valider tout nouveau projetsolaire lié à leur réseau.

Cherchant à faire le ménage,Tokyo devrait modifier les règles desubvention en permettant aux élec-triciens d’annuler plus facilementleurs promesses de rachat auxdéveloppeurs les moins sérieux etne garantir les tarifs qu’aux projets faisant l’objet d’un contrat formelavec un électricien. n

l Le gouvernement japonais va remettre à platsa politique de soutien au photovoltaïque.l Ces projets sont les plus rentables de la planète.

ÉNERGIE

Lorsqu’elle arrive pour la premièrefois en février 2012 à Tokyo, EvaPauly sait que sa société Ciel et Terreestensursis.LaPMElilloisequiavaitprospéré depuis sa création en 2006sur l’installation de panneaux pho-tovoltaïques sur de très grandes toi-tures ne digère plus l’effondrementdes tarifs de rachat de l’électricitésolaire en France. Les effectifs del’entrepriseontdéjàduêtrerevusàlabaisse. Et le repli sur le développe-ment de fermes solaires au sol dansl’Hexagoneapparaîtimpossibletantles conflits d’usage sont forts. « Onn’avait plus de moyens de se dévelop-per.SansleJapon,c’étaitfini »,sesou-vient la jeune responsable du déve-loppement international.

Moins d’un an après la catastro-phe de Fukushima, qui a entraînél’arrêt de toutes les centralesnucléaires du pays, les opérateursnippons se découvrent un nouvelappétit pour les énergies vertes,mais se heurtent à l’exiguité de leur

territoire et aux réticences despopulations pour les grands pro-jets. Le concept Hydrelio de pan-neaux solaires flottants, dévelop-pée par la société, les interpelle.

4.500 flotteursDix-huitmoisplustard,CieletTerrecélébrera la mise en ligne de la pre-mière centrale solaire flottantebasée sur sa technologie, en grandebanlieue de Tokyo. Avec son parte-naire local, la PME a assemblé, surun réservoir d’eau, une petite struc-ture de 4.500 flotteurs en plastiquegris liés entre eux et solidementancrés pour résister aux violentstyphons qui balayent chaque annéela région et aux très fortes varia-tions de niveau d’eau enregistréedans le réservoir. « Ces flotteurs pro-duits en Corrèze ont été développéspar notre R&D pendant trois ans etn’ont aucun impact sur l’hydrobiolo-gie », explique Eva Pauly.

Enrôlé depuis par les grosacteurs nippons du secteur, Ciel etTerre vient de signer en collabora-tion avec le géant Kyocera et Cen-turyTokyoLeasinguncontratpourla construction de la plus grosse

centrale solaire flottante de la pla-nète dans la région de Kobe.

Il n’est plus seulement fournis-seur de flotteurs, mais devient par-tenaire pour vingt ans du projet, quioffrira, à l’issue de sa constructionau printemps prochain sur deuxplans d’eau voisins, une puissancede 2,9 MW au réseau de l’électricienKansai Electric Power. « Ce conceptne pose aucun risque, car il n’émetaucune substance toxique etn’impacte pas la qualité de l’eau. Enfaisant un peu d’ombre, les flotteursdevraient même réduire la progres-sion des algues qui envahissent cesréservoirs »,expliqueHinaMorioka,une porte-parole de Kyocera, quivoit un potentiel gigantesque danscette technologie très facilementacceptée par les populations.

Ciel et Terre, qui va réaliser cetteannée plus de 90 % de son chiffred’affaires au Japon, veut s’appuyersurcette« vitrine »nipponepoursedévelopper dans le reste de l’Asie,où les problématiques sont compa-rables. Le groupe vient de lancer unprojet pilote avec Kyocera enThaïlande sur un grand bassind’aquaculture. — Y. R.

Au Japon, une PME lilloise organisesa renaissance dans le solaire flottantLe français Ciel et Terreconstruit avec Kyocera laplus grande centrale solaireflottante de la planète.

Première défection pourles actifs de Lafarge-Holcim

Myriam [email protected] Anne [email protected]

Les Bourses mondiales ne parta-gent pas l’enthousiasme des candi-dats industriels à la reprise desactifs cimentiers de Lafarge etd’Holcim. La cession d’un blocmassifdeleuractivitédanslecadredeleurfusionaattirédenombreuxcandidats au premier tour d’offres(« Les Echos » du 20 octobre).

Mais la Bourse de Bombay n’enavait pas moins sanctionné legroupe du milliardaire indienKumar Mangalam Birla,proprié-taire du leader indien du ciment,U l t r a t e c h C e m e n , q u a n d l arumeur qu’il étudiait le dossier

s’est précisée. Le cours de l’actionavait chuté de 5% en séance le16 octobre. Hier, c’est l’annonce parHeidelbergCement qu’il n’était pascandidat, qui a fait monter le coursdu fabricant allemand de maté-riaux de construction de plus de2 % à l’ouverture de la Bourse deFrancfort. « Après analyse détaillée,HeidelbergCement a décidé de s’abs-tenir de participer au processus devente en cours », a t-il indiqué dansun communiqué. Ce dernier ditvouloir affecter ses moyens enpriorité à « ses propres projets decroissance ».

Actifs surestimésLe soulagement des marchés, clas-sique dans ce type d’annonce, estcependant à relativiser. Ils pou-vaient légitimement craindre quel’acquisition soit surpayée, alorsque le processus est très concur-rentiel. Au moins quatre consor-tiums alliant des fonds d’investis-sement et des fonds souverains depays émergents se sont constitués.Entre outre, Lafarge et Holcimtablent, selon des sources, sur unevalorisation de 5 à 7,5 milliards

d’euros en valeur d’entreprise, soitau moins huit fois le résultat brutd’exploitation (Ebitda).

Or l’annonce du groupe alle-mands’estconjuguéeàlaprésenta-tion par Holcim de résultatsmédiocres sur les neufs premiersmois, certes dus à des élémentsexceptionnels, mais assortis d’unebaisse de ses prévisions en Europe.

La réaction d’Heidelberg laissedonc sous-entendre qu’il juge lesactifs surestimés. « Le “businessplan” est jugé très, voire trop opti-miste en termes de perspectives decroissance et il y aura certainementdes ajustements », concèdent dessources. Pour l’heure, la majoritépersiste. Kumar Mangalam Birla abel et bien soumis une premièreoffre.Elleseraitnéanmoinslimitéeau Brésil et aux Philippines. n

MATÉRIAUXDE CONSTRUCTION

HeidelbergCement a vuson cours monter hierà Francfort à l’annoncede son abandon.

De 5 à 7,5MILLIARDS D’EUROSLa fourchette de valorisationdes actifs à céder par les deuxgroupes.

A Okegawa, en réponse au manque d’espace, Ciel et Terre a installé son système de panneauxphotovoltaïques flottants Hydrelio, d'une puissance de 1,2 MW. Photo Ciel & Terre

Les chiffres clefs

7,1GIGAWATTSLe montant des capacitésphotovoltaïques installéesl’an dernier au Japon.

21MILLIARDS D’EUROSLe surcoût sur les facturesd’électricité des ménagessi tous les projets solairesétaient mis en œuvre.

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 INDUSTRIE & SERVICES // 21

cegid.com Cloud Services & Software

DES SERVICES CLOUDET DES LOGICIELSDE GESTIONPOUR FAVORISERL’A G I L I T É

mastodonte devrait en revanchemuscler sensiblement son budgetde R&D. Et déployer une politiqued’achats qui lui permettra derogner encore sur les coûts.

Mais le principal signal estenvoyé par le pouvoir central. Aveccette fusion, Pékin veut lancer sonindustrie ferroviaire à la conquêtedu monde. Avoir un seul cham-pion à l’export va mettre un termeaux rivalités contre-productivesqui sapaient certains appelsd’offres (lire ci-contre). Le marke-ting des trains made in China, avecune seule marque, s’en trouveraégalement facilité. Le lobbyinggéopolitique en coulisses, lui,devrait redoubler, avec une cibleprivilégiée, les marchés émer-gents, ceux qui connaissent la plusforte croissance.

Vers un mouvementde concentration en EuropeFace à un tel rival, Alstom, Siemens,Bombardier, l’espagnol CAF ou lesuisseStadlernepeuventresteriner-tes, avance un expert du secteur :« La constitution de ce championchinois devrait accélérer le mouve-ment de fusion-acquisition en coursen Europe. Les constructeurs natio-naux vont prendre conscience qu’ilsne peuvent rester seuls dans leurcoin. » D’autant qu’un autre concur-rent asiatique, le japonais Hitachi,vient d’ores et déjà les concurrencersur le marché européen, avec plu-sieurs commandes en Grande-Bre-tagne comme tête de pont. n

Lionel [email protected]

Alstom et les autres acteurs du fer-roviaire ont sans doute bien com-pris le message : en annonçant lafusion de ses deux constructeursde train, China North Railway(CNR) et China South Railway(CSR), la Chine affiche une volontéde dominer le marché internatio-nal qui les menace directement

Aujourd’hui bicéphale, la con-currence chinoise est déjà redouta-ble : CNR et CSR pèsent chacun11milliardsd’eurosdechiffred’affai-res, soit deux fois plus qu’AlstomTransport. Dans les appels d’offres,les deux entreprises font valoir plusoumoinslesmêmesatouts,notam-ment leur capacité à produire à bascoûts, et des solutions de finance-ment des projets sans communemesure avec celles que peut propo-ser leur rival français.

De ce point de vue, la fusionannoncée n’aura pas de gros effetmultiplicateur. Les deux sociétésne devraient pas non plus se ren-forcer mutuellement sur le plantechnologique. « Leurs forces et fai-blesses sur ce point sont peu ou proules mêmes », abonde BertrandMouly-Aigrot, associé d’ArcheryStrategy Consulting. Le nouveau

Les deux entrepriseschinoises appelées àfusionner représentent déjàdes rivaux redoutables pourle constructeur français.

Une volonté d’hégémoniequi menace Alstom

Le stand du constructeur de trains CNR au Salon Rail Metro China,en 2013 à Shanghai. Photo Imaginechina

Dalkia signe un contrat de vingt ans pourla maintenance du Grand Stade de LyonSPORT — Dalkia, la filiale d’EDF spécialisée dans les serviesénergétiques, a annoncé hier la signature d’un contrat de vingtans pour la maintenance et l’exploitation technique du futurgrand stade de l'Olympique Lyonnais, situé à Décines, dans labanlieue de Lyon. Dalkia interviendra également durant laphase de construction de l’enceinte qui doit entrer en service fin2015 ou début 2016. Le contrat a été signé avec la Foncière duMontout, filiale à 100 % d’OL Groupe, la structure de tête du clubde football. Dalkia effectue déjà ce type de prestation pour dessites comme le Parlement européen de Strasbourg, le Futuros-cope de Poitiers ou bien encore le centre commercial de la Part-Dieu, à Lyon. « Dalkia apportera son savoir-faire, ses méthodes etson expertise notamment pour le pilotage de l’efficacité énergéti-que du grand stade », a déclaré Jean-Michel Mazalérat, PDG del’entreprise dans un communiqué.

en bref

Feu vert du Grand Lyon pour la gestionen PPP de son périphérique nordINFRASTRUCTURE — Le Grand Lyon a donné hier son feu vert àla gestion pour vingt ans en partenariat public-privé (PPP) de sonboulevard périphérique nord par un groupement baptisé « LEO-NORD » constitué du groupe BTP Fayat, de la Sanef et du fondsd’investissement du groupe BPCE. A partir du 2 janvier 2015, ilexploitera cette voie de circulation longue de 10 kilomètres. LeGrand Lyon qui devra recevoir gratuitement dans vingt ansl’ouvrage et les nouveaux équipements construits, versera à LEO-NORD un loyer annuel de 17,8 millions d’euros en moyenne pourun total sur la durée du contrat de 355,8 millions. Le Grand Lyonconserveralarecettedespéageset, infine,delapolitiquetarifaire.

Gabriel Grésillon— Correspondant à Pékin

Un peu plus d’une semaine après lasuspension de leur cotation sur lesBourses de Shanghai et de HongKong, les deux géants de la cons-truction ferroviaire chinois n’onttoujours pas clarifié précisémentles conditions dans lesquelles vas’effectuer leur fusion. Un flotte-ment qui traduit les fortes réticen-ces qu’inspire aux directions desdeuxsociétésd’Etatceprojetmijotépar le gouvernement central.

Pour les médias locaux, il sembleclair que parmi les états-majors dugroupe du nord du pays, CNR, et deson homologue du sud, CSR, cha-cun redoute d’être la victime de cerapprochement.CSRauraitnotam-ment proposé, avance le site Inter-net Phenix Finance, d’émettre denouvelles actions sur le marchépour absorber son concurrent.Celui-ci préférerait la constitutiond’une nouvelle entité regroupantles deux… Au cours des derniersmois, les déclarations des deuxsociétés pour s’opposer à un rap-prochement ont été nombreuses.

Un signal négatifCertains commentateurs sont éga-lement critiques devant le projet dupouvoir chinois de rapprocherdeux entités que, précisément, ilavait scindées en 2000. Le signal esteffectivement négatif, à une époqueoù Pékin dit vouloir réformer lesgroupes d’Etat et s’attaquer auxmonopoles. Le prestigieux maga-

zine « Caijing » cite un professeurd’université qui se fait ironique,suggérant de fusionner « les ban-ques, les groupes de sidérurgie etd’automobile pour construire uneseule grosse entreprise, l’économieplanifiée ».

Ces résistances ont toutefois peude chances d’arrêter la volonté dePékin de rationaliser son secteurferroviaire. En fusionnant ses deuxgroupes qui valent, chacun, 13 mil-liards de dollars, le gouvernementveutmettreuntermeàlaguerrefra-tricide que se livraient, jusqu’à pré-sent, les deux mastodontes. Le« Beijing Times » cite ainsi Hu Si,un professeur d’université pour quiles deux sociétés « manquent deconfiance en elles » et se livrent parconséquentuneconcurrenceachar-née sur les prix. Si celle-ci est frus-trante sur le marché intérieur, ellel’est plus encore à l’étranger, où lesmarges devraient être supérieures.

LescasdelaTurquieetdel’Argen-tine sont des souvenirs douloureux

pour Pékin. En 2011, l’absence decoordination entre les deux offreschinoises, sur un appel d’offresturc, a contribué à faire gagner unindustriel sud-coréen. L’an der-nier, Buenos Aires a procédé à unappel d’offres pour son réseau detrainsàgrandevitesse.CSRyapro-posé un prix très faible, à 1,27 mil-lion de dollars par véhicule. Pris devitesse,CNRaréajustésonoffre,de2,3 millions à 1,26 ! Ce qui n’a pascontribué à crédibiliser l’offre chi-noise et a finalement fait perdre lesdeux groupes.

Pékinestd’autantplusconvaincude la nécessité d’afficher un frontuni à l’export qu’il constate que lesgrands industriels du secteur sonthabituellement les seuls à repré-senter leur pays : l’Allemagne a Sie-mens, le Canada Bombardier et laFrance Alstom. Lequel (lire ci-con-tre) va voir arriver un concurrentgigantesque et généreusementfinancé dans le secteur où, précisé-ment, il est en train se recentrer. n

FERROVIAIRE

Pékin entendrapprocher les deuxconstructeurs detrains CNR et CSR.

Un mastodonte quinaît dans la douleur.

Les géants ferroviaires chinoisrechignent à fusionner

22 // INDUSTRIE & SERVICES Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

25 NOVEMBREPalais Brongniart

Paris8h00 –13h00

BI-SAM SYMPOSIUM 2014 2èmeEdition

Le forum dédié à la mesure de performance, de risque et au reportingavec la présence de Mme Véronique Riches-Flores

Organisé par BI-SAM enpartenariat avec Les Echos

Inscrivez-vous sur notre site à l’adresse suivante: www.bi-sam.com/bi-sam-symposium-paris-2014Pour plus d’information, veuillez contacter: Jean-Michel Hoang [email protected] ou +33 (0) 1 42 85 70 85

Suivez-nous sur Twitter @BISAMGroup Rejoignez notre groupe LinkedIn BI-SAM Network

Timothée [email protected]

L’ambiance devrait être un peumeilleure cette année dans lesallées du Midest, le grand Salon dela sous-traitance industrielle, quise tient à Villepinte (Seine-Saint-Denis) jusqu’à vendredi. Aprèsune année 2013 très difficile pourla forge, la chaudronnerie ou laplasturgie (de – 6 à – 8 %), 2014devrait voir une stabilisation. Ledécolletage et la forge observentpour l ’ instant les meil leursrebonds. « Notre sous-traitanceprogresse de 1,6 % sur les huit pre-miers mois de l’année », préciseJérôme Frantz, président de laFédération des industries méca-niques (FIM), qui note toutefois,comme les années précédentes,un ralentissement à partir deseptembre. « J’attribue cela auxphénomènes de déstockage propres

au mode de fonctionnement en fluxtendu dans l’automobile. »

Cette légère éclaircie contrasteavec les heures noires qu’a connuesle secteur ces dernières années.« Début 2009, certaines entreprisesperdaient jusqu’à 90 % de leurs com-mandes », se souvient Sylvie Fourn,directrice du Salon. « A l’époque on se demandait comment on allaitsortir un Salon à l’automne. »

Aujourd’hui, le sort de la sous-traitance française reste éminem-ment lié à celui du marché automo-bile. Mais, dans les discours, deuxmodèles s’opposent : d’un côté, uneaéronautique florissante, où Airbusaurait pris en main la filière pour laconsolider, la former et l’organiseren vue d’une hausse de la produc-tion ; de l’autre, une automobile enberne,oùlesconstructeursauraient

laissé mourir des savoir-faire fran-çais et délégué aux grands équipe-mentiers la structuration de lachaîne de valeur. Il est vrai que, endix ans, la part de l’automobile danslescommandesestpasséede40 %à29 %, tandis quecelledel’aéronauti-que, dans un mouvement inverse,est montée de 16 % à 21 % ces cinqdernières années. Gare toutefois aumanichéisme. « Sur l’aéronautique,il ne faut pas exagérer le tableau »,nuance Jérôme Frantz. « Des effortssensibles de structuration de la filièreont été faits, mais les sous-traitantssont aussi soumis à des plans dechargeetbeaucoupseplaignentd’êtreétranglés sur leurs marges. »

Le défi de la diversificationDans le secteur, la visibilité sur lescommandes ne se compte plus enmois mais en semaines, ce qui com-plique d’autant les investissementspour moderniser l’outil de produc-tion ou embaucher du personnelnon précaire. La crise aurait desurcroît fait resurgir les « mauvaisprocédés » : études non payées,chantage aux prix, délais de paie-ment abusifs. La loi de modernisa-tion de l’économie (LME) imposedepuis 2009 un délai de paiementde 60 jours : or ces délais sont enmoyenne supérieurs à 70 jours dans

la sous-traitance industrielle, indi-quent les chiffres du Midest.

Des pratiques que les sous-traitants, surtout en cas de monodé-pendance à un client, sont souventobligés de tolérer. La sous-traitancecompte surtout des PME ultra-spécialisées,ultradépendantes :81 %des acteurs (soit 25.000 entreprises)comptent moins de 20 personnes.Pour survivre, beaucoup sautent lepas vers des branches plus porteu-ses, en se diversifiant vers l’aéronau-tique, voire le médical ou le luxe,quitteàseheurterauxproblèmesdecertification.« Ilyavingtans,onnousa dit : il vous faut atteindre une excel-lence opérationnelle dans une techno-logie de pointe », rappelle JérômeFrantz, qui dirige lui-même uneentreprise de 100 personnesspécialisée dans le traitement desurface. « Et maintenant, on nousdit d’arrêter de mettre nos œufs dansle même panier, ce qui mène à cetoxymore : il faut se diversifier tout enrestant spécialisé… »

Aujourd’hui,laFIMappelleàstruc-turer l’offre par le bas et à consoliderles compétences – sans attendre l’ini-tiativedesdonneursd’ordre.L’organi-sation du Midest l’affirme : il s’agitautantdenégocieraveclesclientsquede développer les relations entre lessous-traitantseux-mêmes. n

BIENSD’ÉQUIPEMENT

La conjoncture s’amé-liore pour le secteur,qui tient son Salonannuel cette semaine.

Une fragile éclaircie pourla sous-traitance industrielle

Nickel : réorganisation clef au seindu conseil du minier calédonien SLN

Anne Pitoiset— Correspondante à Nouméaavec Muryel [email protected]

André Dang, le président de laSociété Minière du Sud Pacifique(SMSP), actionnaire majoritaire del’usine du Koniambo, vient d’êtrenommé président du conseild’administrationdelaSociétéTerri-toriale Calédonienne de Participa-tion Industrielle (STCPI), quidétient 34 % du capital de la SLN et4,03 %deceluid’Eramet.Cettedési-gnation intervient dans le contextetendu de la préparation des discus-sions sur le futur statut institution-nel de la Nouvelle-Calédonie.

Créée en juillet 2000, dans la fou-lée de l’accord de Nouméa, la STCPIregroupe les participations au capi-tal d’Eramet et de sa filiale, la SLN,détenuesparlesProvincesNord,SudetIlesLoyauté.Elledisposedequatresiègesauconseild‘administrationdugroupe minier, dans lequel l’Etatdétient 26 % via bpifrance. Lors de lasignature, ilyaquatorzeans,dessta-tuts de la STCPI, il avait été évoqué lapossibilité pour les Calédoniensd’obtenir, par échange d’actions Era-met, la majorité du capital de la SLN.Depuis, le sujet fait débat.

Patrick Buffet, le président d’Era-met, soutenu par le rassemblement-UMPdusénateurPierreFrogier,s’esttoujours opposé à cette perspective.En cette dernière mandature del’accorddeNouméa,alorsqu’unréfé-rendum d’autodétermination doitêtre organisé d’ici à 2018, la nomina-tion d’André Dang, gestionnaire desintérêts miniers de la Province Nordindépendantiste, annonce une accé-lérationdutempo.« Jevaispousserenfaveur de l’obtention de la majoritédanslecapitaldelaSLN,c’estledésirdeceuxquim’ontmisenplace »,déclare-t-ilaux« Echos ».« Unpaysdoitproté-ger sa ressource naturelle, et la majo-ritédanslecapitaldelaSLNpermettrade pérenniser l’exploitation minière.

NousseronsprotégéscontrelesOPAetla Nouvelle-Calédonie ne pourra pasperdre son domaine minier », ajoute-t-il. Eramet continuera de gérer laSLN, mais « sous surveillance », dit-il.Contacté, Eramet n’a pas souhaitéfairedecommentaires.Unprochedudossier évoque « un conflit d’intérêtsmajeur », André Dang détenant « àtitre personnel 8 % de la SMSP, princi-palconcurrentde laSLN ».

Enjeu stratégiquePour qu’une montée au capital de laSLN se concrétise, l’Etat, action-naire d’Eramet, devra donner sonaccord. En visite à Nouméa, enjuilletdernier,laministredesOutre-mer, George Pau-Langevin avait

rappelé que le nickel calédonienétait « un enjeu stratégique pour laFrance » et que l’Etat « ne se désinté-ressait pas de la structure du capitalde la Société Le Nickel ». En atten-dant, c’est l’usine du Koniambo,gérée par la SMSP et Glencore, quele président de la République, Fran-çois Hollande, visitera lors de lavisite éclair qu’il effectuera en Nou-velle-Calédonie le 17 novembre.

En l’absence d’une stratégienickel définie à l’échelle du pays,chacun des acteurs joue sa partitionde son côté. Les indépendantistesdéfendent un capitalisme d’Etatbasé sur un contrôle à 50,1 % mini-mumdetouteslesfilièresindustriel-les détenant un domaine minier,tandisquelesnon-indépendantistesestiment, à l’instar des petitsmineurs, que la Nouvelle-Calédonien’a ni la vocation ni les moyensfinanciers de jouer le rôle d’in-dustriel et que les exportations demineraisversl’AustralieouleJaponsont un élément de stabilité impor-tant de l’activité économique.

A la STCPI, André Dang pourraitrecevoirunsoutiendepoids,celuidunouveau président délégué, ledéputéUDIetleaderdupartiCalédo-nie ensemble, qui dirige la ProvinceSud, Philippe Gomes. Contacté par« Les Echos », ce dernier n’a pas sou-haité réagir, mais lors d’une réunionpublique en juillet 2013, il avaitdéclaré que « les 51 % sont un des élé-ments qui nous permettront dedénouer la sortie de l’accord de Nou-méa. Il faudrait impérativement quenous saisissions l’opportunité pouremprunter ce chemin ». n

MINES

A la tête de la STCPI,André Dang veutobtenir la majoritédans la SLN.

66,6MILLIARDS D’EUROSC’est le chiffre d’affaires 2013de la sous-traitance industriellefrançaise (– 5,8 %), selonle Midest, soit deux fois moinsqu’en Allemagne. En France,elle emploie 485.000 personnes.

Danone se renforce au capitalde la Centrale Laitière du MarocAGROALIMENTAIRE — Danone a acquis une participationcomplémentaire de 21,75 % au capital du groupe marocain,Centrale Laitière pour un montant de 278 millions d’euros. Al’issue de l’opération, le groupe français détiendra 90,86 % ducapital de l’entreprise marocaine, dont il était l’actionnairemajoritaire depuis 2013. Cette participation a été acquise auprèsde la Société nationale d’investissement (SNI), indirectementcontrôlée par la famille royale. La Centrale Laitière, leader desproduits laitiers au Maroc avec 60 % de part de marché, afficheun chiffre d’affaires de quelque 500 millions d’euros.

en bref

11 %LA HAUSSE DE L’ACTIONPUMA À LA SUITED’UNE RUMEUR DE MISEEN VENTE PAR KERING

L’éventuelle cession de Puma parKering, qui détient 86 % de l’équi-pementier sportif allemand, estrevenue hanter hier les places demarché, entraînant à la mi-journéeune hausse de 11 % de l’action Pumaà la Bourse de Francfort. Selonl’agence Reuters, un trader basé àParis a indiqué que des rumeurscouraient sur le fait que Keringaurait trouvé un acheteur pour saparticipation. Ni Kering ni Puman’ont fait de commentaires. Keringprocède actuellement à unerelance de Puma.

Rachat à 6 milliards de dollarsdans la recherche clinique sous contratSANTÉ — LabCorp, l’un des principaux réseaux de laboratoiresd’analyses médicales des Etats-Unis, acquiert, pour 6,1 milliardsde dollars, son compatriote Covance, spécialiste de la rechercheclinique sous contrat pour les industriels de la pharmacie. Ils’agit pour LabCorp d’une diversification. Quant à Covance, ilespère par ce biais élargir sa base de clients. « Les opportunitésstratégiques entre les deux entreprises sont étonnantes », aaffirmé Joe Herring, le patron de Covance, face à la perplexitédes investisseurs. 100 millions d’euros de synergies sont atten-dues dans les trois prochaines années.

Production de pièces mécaniques par décolletage, une activitéphare des sous-traitants. Photo Bruno Delessard/« Challenges »/RÉA

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 INDUSTRIE & SERVICES // 23

Ce soir à 20h45#cashinvestigation

CASH INVESTIGATION,LES INDUSTRIELS DU PORTABLENE POURRONT PLUS DIREQU’ILS NE SAVAIENT PAS.

APRÈS

Maxime [email protected]

Le marché automobile français n’apas encore tourné la page de la crise.En octobre, seules 166.495 voituresont été immatriculées dans l’Hexa-gone,selonleschiffresduComitédesconstructeursfrançaisd’automobiles(CCFA). Un chiffre en baisse de 3,8 %surunan.Ilfautremonterà1993pourretrouverunmoisd’octobreaussifai-ble(158.500unités).Mêmesielleestàprendre avec précaution car elle neconcerne qu’un seul mois d’activité,cette rechute rappelle que la crise et

ses effets n’appartiennent pas encoreau passé. Le CCFA prévoit toujoursune augmentation des ventes d’àpeine 2 % sur l’année, ce qui porteraitle marché à un volume de 1,8 millionde véhicules. Les commandeseffectuées durant le Mondial del’automobile, qui seront immatricu-lées en novembre, pourraient venirdonnerdel’airaumarché.

L’homme maladede l’EuropeAvec une hausse des ventes de 1,9 %depuis lemoisdejanvier, lesperfor-mancesdumarchéfrançaissontaufinal bien en deçà de celles du mar-ché européen. « Le marché automo-bile français est l’homme malade del’Europe. Cette situation reflète lesindicateurs macroéconomiques dumoment : les ménages ont peur dedépenser,toutcommelesentreprises.Tout est bloqué », indique FrançoisRoudier, porte-parole du CCFA.

Signe du décrochage du marchéfrançais, les particuliers se repor-tent sur les véhicules d’occasion,moins coûteux, dont les ventes affi-chent leur meilleur mois depuis2007, à 516.425 véhicules sur octo-bre,selonlesiteAutoScout24.Dansle même temps, les ventes de voitu-res neuves sur le Vieux Continentsontenhaussede6,1 %entrejanvieretseptembre.Enoctobre, lesventesde voitures neuves ont bondi de26,1% en Espagne et de 9,21% en Ita-lie, selon des chiffres publiés hier.

Renault porté par DaciaDanscepanoramamorose,lesgrou-pes français paraissent moins tou-chés que leurs concurrents. Les dixmeilleures ventes du marché fran-çais sont ainsi trustées par Renault(dont le Captur se hisse sur lepodium), Peugeot, Citroën et Dacia.PSA voit ses ventes de voitures recu-ler de 2,2 % en octobre, tandis que

Renault recule de 0,4 %. Aidé parDacia, le constructeur affiche unehausse de 8,8 % de ses volumesdepuis le début d’année. Du côtédesconstructeursétrangers,onnotela forte baisse de Toyota, BMW,Hyundai-Kia (–25% depuis janvier),ouencoredeChevrolet,suitelogiquede son retrait annoncé d’Europe.

Cette atonie est d’autant plusinquiétante que les marges sontfragiles. Depuis le début d’année,lesventestactiques(voituresimma-triculées aux noms des loueurs decourte durée, des constructeurs oudes voitures de démonstration),souvent utilisées pour gonfler lesstatistiques mais peu rentables,représentent 14 % du marché. Unniveautoujoursélevé.Etlesremisesrestent très agressives, commecette offre de Volkswagen qui affi-che depuis samedi sa Golf entrée degammeàpartirde15.300eurosTTCsous condition de reprise. n

AUTOMOBILE

A peine 166.495 voitu-res se sont venduesdans l’Hexagonele mois dernier.

Le marché automobile françaissigne son pire mois d’octobre depuis 1993

Hollande en Arabie saoudite, le roiAbdallah ben Abdelaziz Al Saouds’était engagé à financer la moder-nisation par la France de l’arméelibanaise.

La liste des équipements estquasi bouclée. Sur les 3 milliardsde dollars, 2,1 milliards concer-nent des armements neufs (blin-dés légers VAB de RTD, radars deThales ou encore patrouilleurs deCMN), ou d’occasion (hélicoptè-res Gazelle par exemple). Le soldedoit financer l’entretien pendantcinq ans. Un temps envisagé, lavente de blindés neufs VBCI deNexter ou de chars lourds (d’occa-sion) Leclerc a été abandonnée.De même que celle de missilesCrotale de Thales (trop cher). LaFrance n’a mis son veto que sur unseul armement : le missile Exocetde MBDA, trop sensible dans cettezone du monde.

BlocagesMais, depuis décembre, l’accord n’adébouché sur aucune livraison.Certains estiment que le frein vientde Riyad qui ne souhaite pas s’enga-ger tant que le Liban n’aura pas deprésident. D’autres, au contraire,mettent en cause la stratégie de laFrance : à tout vouloir globaliserdans un seul contrat, les livraisonsde matériels simples, comme cellesdes munitions, ont été bloquées.

La méthode a eu au moins unevertu, celle d’éliminer les intermé-diaires. Odas, dit-on, a reçu pas malde coups de fils de personnes flai-rant les commissions, toutes écon-duites (les Saoudiens ont été trèsfermes sur ce point). D’où sansdoute les rumeurs malveillantesqui ont couru ces derniers mois… n

Alain [email protected]

La France fait un pas de plus versle méga-contrat d’armementslibanais après lequel elle courtdepuis dix mois : l’amiral EdouardGuillaud, pour le compte d’Odas,u n e e n t i t é p u b l i q u e - p r i vé ed’exportation de défense, doitsigner ce mardi avec le ministredes Finances saoudien, IbrahimAl Assaf, un accord-cadre ouvrantla voie à la vente, financée parRiyad, pour 3 milliards de dollarsd’équipements et de services àBeyrouth, selon nos informations,confirmant en partie celles duquotidien « Al Hayat ».

« Il s’agit d’un contrat-cadre,d’une convention entre la Républi-que française, le royaume d’Arabiesaoudite et la république du Liban »,explique-t-on de source proche.« C’est une accélération dans un dos-sier qui s’endormait », confirme unindustriel. Reste maintenant àdécliner cette convention en autantde contrats commerciaux agrééspar la trentaine d’entreprises fran-çaises concernés, le bailleur, etl’armée du pays du cèdre.

Même si l’histoire n’est pasencore complètement écrite, cetteconvention marque une avancéesignificative depuis que, en décem-bre, lors de la visite de François

DÉFENSE

L’Arabie saoudite, qui assure le financement, formalise son engage-ment avec la France.

Armement : un pasde plus vers le contratde 3 milliards au Liban

Le VAB Mark 3 de Renault Trucks Defense, l’un des matérielschoisis par le Liban. Crédit RTD

24 // INDUSTRIE & SERVICES Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

marketing

Sous le haut patronage et en présence deClaude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale

Financement des transportsterrestres

La fin d’un modèle... et ensuite ?

Un colloque organisé par TDIEle 9 décembre 2014A l’Hôtel de Lassay

Information et inscription sur www.tdie.euTDIE : Inventons ensemble la mobilité de demain…

Dans le monde des spiritueuxexiste l’équivalent de la hautejoaillerie pour l’univers dubijou. A l’image de la collectionConstellation proposée par lewhisky The Dalmore. Compre-nant 21 millésimes échelonnésentre 1964 et 1992, elle arrive enFrance au début du mois à laboutique de La Maison duwhisky. Au prix stratosphéri-que de 250.000 euros. Elle vaoccuper une armoire spécifi-que au centre du magasin. Sielle est destinée au monde descollectionneurs très avertis quipeuvent aussi acheter unebonne partie de ces bouteilles àl’unité, la série Constellationsert de vitrine à The Dalmore.

La marque fait partie du por-tefeuille de Whyte & Mackaydont l’achat par le spécialistephilippin du brandy Empera-dor vient d’être finalisé. Si elle

est forte au Royaume-Uni, enChine et en Russie, elle est enpleindéveloppementenFrance.Elle a mis en place dans l’Hexa-gonedesprogrammesd’ambas-sadeurs à la fois chez des cavis-tes et dans l’hôtellerie de luxe.« Ilspermettentdegagnerenvisi-bilité. Les cavistes sont trèsfriandsd’animationsetdedégus-tations », remarque AlexandreGarel, responsable trade mar-ketingTheDalmoreàlaMaisondu Whisky. La griffe est aussiprésente chez Nicolas depuisdeuxansavecsonoffrelamoinschère, de douze ans d’âge.

The Dalmore joue sur la per-sonnalité de son maître distilla-teur Richard Paterson. Celuidont le nez est assuré quelque1,5 million de livres ne se lassepas de raconter de manière épi-que l’histoire de la griffe qui afait du cerf son emblème.« Aujourd’hui, une marque doitêtre vraiment différente pours’affirmer », commente-t-il. Ilmultiplie les essais autour desfûts utilisés pour la maturation.Une manière de préparer lesexclusivités de demain.— C. B.

TheDalmorejouesursonimagetrèstrèshautdegamme

INITIATIVE

La marque de whisky sort enFrance, où elle se développe,une collection de millésimesrares affirmant son identité.

Clotilde [email protected]

Du verre ondulé comme desvagues. Des vitrines ovalesdotées de hublot où se nichentdesmontres.Dubleuicietlà.Lanouvelle boutique parisiennede la griffe horlogère OfficinePanerai, rue du Faubourg-Saint-Honoré, évoque la mer,l’un des piliers sur lesquels lamarque, qui fabriquait autre-fois des instruments pour lamarine militaire italienne, s’estconstruite. Mais le conceptdéveloppéparladesignerPatri-cia Urquiola cherche aussi àillustrer sa technicité avec unependule luminescente qui sevoit de l’extérieur la nuit. Et desphotos de Florence, des choco-latsofferts danslecoinsalonoùl’on peut feuilleter des ouvragesde design rappellent ses origi-

nestransalpines.Enouvrantundeuxième magasin à Paris,aprèsceluidelaruedelaPaix,lamarque du groupe Richemonts’adresse à la clientèle hexago-naleetauxétrangers,danscetterue où les enseignes de luxe sesuccèdent. Le concept, chargéde donner une impulsion sup-plémentaire à la marque,s’appliquera aussi à la fin dumois au magasin emblémati-que et historique de Florencequi s’est agrandi. « Notre stylelatin associé au souci des détailsnous aide à nous imposer par-tout dans le monde », estimeAngelo Bonati, PDG d’OfficinePanerai.

Le design se déclinera en jan-vier dans le Design District deMiami, puis à New York et àHong Kong où la boutique auraquatre étages. « Elle permettrade montrer la marque dans tou-tes ses dimensions », relève ledirigeant. Panerai a 64 maga-sins à son nom dans le monde,dont 33 en propre. De quoi faireconnaître une marque à l’his-toire ancienne mais qui a vécusa véritable naissance grandpublic au milieu des années1990. Elle s’est dotée d’un outilindustriel en créant sa manu-factureendébutd’année.Aprèsune vague d’ouvertures, elle varalentir le rythme des nou-veaux lieux.

La griffe, connue pour sesmodèles de grande dimension,a élargi ses gammes pours’adresser à tous les types depublics. Elle a lancé des modè-les de haute horlogerie à tour-billon à destination des collec-tionneurs et a développé lemodèle Radiomir 1940, au boî-tier susceptible de recevoir dif-férents mouvements. Unemanièred’êtreprêteàrépondreàladiversitédesattentesetàunmarché en pleine évolution. n

LesmontresPanerais’offrentdesécrinsréinventés

Tang

uyde

Mon

tess

onpo

urPa

nera

i

STRATÉGIE

La marque du groupeRichemont revisite le designde ses boutiques et en aouvert une nouvelle à Paris.

La pendule luminescentese voit de l’extérieur la nuit.

Marie-Josée [email protected]

Le britannique Diageo, numéro unmondial des spiritueux devant Per-nod Ricard, a accepté de céder sonwhiskey irlandais Bushmills à lafamille mexicaine Beckmann.Il troque sa marque de whiskeycontre la moitié de capital qu’il nepossédaitpasencoredanslatequilahaut de gamme Don Julio.

Très en vogue aux Etats-Unis, oùelle vient en tête des ventes de cetalcool, la tequila Don Julio coûteentre 45 et 375 dollars la bouteille.Enprogressionde8%parandepuisquatre ans, le marché de la tequilaest estimé à 6 milliards de dollarsdans le monde en 2013 par le cabi-net IWSR (International Wine andSpiritResearch).Lehautdegamme

se développe plus vite que la qualitéstandard, si bien qu’il représentedéjà plus de la moitié du chiffred’affaires mondial. Le « super hautde gamme », le segment de marchésur lequel se vend la tequilaDon Julio, est celui qui détient lerecord de croissance toutes catégo-

ries confondues avec un bond de57 % sur la seule année 2013, selonIWSR.

En prenant le contrôle à 100 %de Don Julio, qui est la premièremarque de tequila dans le monde,Diageo cherche à regagner en ren-tabilité, après avoir subi des revers

sur certains marchés émergents,dont la Chine et le Brésil. La Chineen raison de la moralisation de laviepubliqueetleBrésilpourdesrai-sons de parité real -dollar.

Un marché mexicain vivaceLes ventes de whiskey Bushmills(57millionsdelivressterling)crois-sent toujours, mais plus lentement (+ 4 % en 2013) que la tequila et lesmargesréaliséessurcetalcool,pluslong à élaborer sont nettementmoindres. En outre, Bushmills estenconcurrencefrontaleavecJame-son, le whiskey détenu par PernodRicard . La tequila Don Julio a, elle,réalisé un chiffre d’affaires de105 millions de livres (134 millionsd’euros), soit deux fois plus quecelui de Bushmills.

Auxtermesdel’accordsignéavecla famille Beckmann,Diageo varecevoir 408 millions de dollars,mais également le droit de distri-buer la tequila Don Julio ainsi quesavodkaSmirnoffauMexique.Unebonne opération compte tenu de lavitalité du marché mexicain, sti-mulé par le développement d’uneclasse moyenne qui apprécie lesspiritueux.Longtempsleadermon-dial de la vodka, Smirnoff subit laconcurrence de nouvelles marquessur le marché américain, où sesventes ont baissé de 3 % en 2013,selon les données de IWSR. n

SPIRITUEUX

Le numéro un mondialdes spiritueux cèdeson whiskey irlandaisà la famille mexicaineBeckmann.

En échange, il prendle contrôle de la tequilala plus vendue auxEtats-Unis : Don Julio.

DiageotroquesonwhiskeyBushmillscontredelatequila

LeLafayetteMaisonrénovéfaitlapartbelleau«bienmanger»

Valérie Leboucqvleboucq@lesechos

Inauguré officiellement cettesemaine, le nouveau Lafayette Mai-son fait la part plus belle à la gastro-nomie et au « bien manger ». Il

accueille en effet l’espace Gourmetdu grand magasin, qui a traversé leboulevard Haussmann afin de lais-ser plus de place à la mode mascu-line.

Un changement de trottoir quireflète bien les nouvelles prioritésdes Français qui, non contents defaire la chasse au prix, recherchentaussi plaisir et qualité gustative.Y compris et surtout pour les pro-duits de tous les jours, comme lepain,ouceuxdontlesprixunitairessont bas : glaces, pâtisseries, etc.

Installés sur 3.600 mètres carrésen rez-de-chaussée et sous-sol, le

Gourmet propose donc une ving-tainedemarquesetconceptsderes-tauration à emporter ou consom-mer sur place. Cuisines grecque,italienne, japonaise... il y en a pourtous les goûts. Des enseignes inter-nationales comme Prêt A Mangercôtoient les stars des métiers debouche : Dalloyau, Pierre Hermé,Jean-Paul Hévin, L’Ecole de CuisineDucasse, sans oublier les petitsnouveaux : L’Eclair de Génie ou laboulangerie Liberté de Benoît Cas-tel. A moins de préférer avaler unesoupe au « veggie bar » du rayonfruits et légumes ou un « burger » à

la boucherie, puisque chaquecomptoir de produits frais s’accom-pagne d’un coin restauration.Comme chez Eataly, dont la direc-tion des Galeries Lafayette négocietoujours l'arrivée à Paris au BHVMarais.

Depuis son ouverture au publicle 15 septembre, l’espace Gourmetsemble avoir un effet sensible sur letrafic d’ensemble du magasin Mai-son. « Il est deux ou trois fois supé-rieur », indique la direction géné-rale, qui précise que les meilleursclients de « maison » sont aussi lesplus assidus du rayon Gourmet.D’où l’intérêt de réunir les deuxsous un même toit. D’autant plusappréciableque,commelemeuble,pénaliséparlachutedelaconstruc-tion neuve, le marché de l’équipe-ment de la maison en général est àla peine depuis deux ans.

Le nouveau grand magasin sertenfin de laboratoire au groupeGaleries Lafayette, qui teste gran-deur nature de nouveaux formatscommerciaux. Exemple avecCuiller,unconceptdecaféauthenti-que parisien qui sera peut-êtredéployé dans les succursales deprovince, voire plus largement enFrance. n

DISTRIBUTION

Le navire amiral duboulevard Haussmannse veut la référencede l’art de vivreà la française.

Une bouteille de Don Julio coûte de 45 à 375 dollars. Photo Bloomberg

Chaque comptoir de produitsfrais s’accompagne d’un coinrestauration.

L’ab

usd’

alco

oles

tdan

gere

uxpo

urla

sant

é.Co

nsom

mez

avec

mod

érat

ion.

Alex

andr

eLec

tez/

Gal

erie

sLaf

ayet

te

Le nouveau magasinsert de laboratoireau groupe, qui testegrandeur naturede nouveaux formatscommerciaux.

Chiffre d’affaires consolidé (1er janvier - 30 septembre)En millions d’euros – non audités 30/09/2014 30/09/2013 Var. en %Chiffre d’affaires T3 61,4 57,2 +7,5%Total chiffre d’affaires 9 mois 182,7 178,2 +2,6%

Chiffre d’affaires en hausse de 7,5% au T3Tessi réalise sur le 3ème trimestre 2014 un chiffre d’affaires de 61,4 M€ en croissance de 7,5% par rapport au3ème trimestre 2013. La société espagnole Graddo, consolidée à compter du 1er mai 2014, contribue pour 4,2 M€à la croissance de la période. A périmètre constant, l’activité est en hausse de 0,1%. Le dynamisme des activitésde Tessi documents services ne compensant que partiellement la baisse de l’activité Or.

Sur le trimestre, CPoR Devises réalise un chiffre d’affaires de 11,2 M€ contre 12,6 M€ l’an dernier. Tessi documentsservices enregistre de bonnes performances avec un chiffre d’affaires en hausse de 5,4 M€ (+13,9%) à 44,3 M€contre 38,9 M€ à la même période de l’an dernier, hors Graddo l’activité progresse de 3,1%. Tessi marketing servicesrenoue avec la croissance avec une activité qui croît de 3,4% à 5,9 M€ au 30 septembre 2014.

Tessi documents services maintient une bonne dynamiqueSur 9 mois, le chiffre d’affaires de Tessi s’inscrit en hausse de 2,6% pour atteindre 182,7 M€ contre 178,1 M€.A périmètre constant, il est en retrait de 1,2%.• CPoR Devises est en repli de 13,8% à 34,1 M€ contre 39,5 M€ à la même période de 2013, essentiellementimputable à l’activité Or.

• Tessi documents services réalise un chiffre d’affaires de 130,5 M€ contre 118,7 M€ au 30 septembre 2013 soit unecroissance de +10,0%. A périmètre constant, hors Graddo, elle est de 4,2%.

• Tessi marketing services enregistre une activité à 18,1 M€ contre 19,9 M€ au 30/09/13. Le premier semestre a étépénalisé par le non renouvellement d’un contrat significatif. Le démarrage de nouveaux contrats à compter du 3èmetrimestre devrait permettre à Tessi marketing services de retrouver un trend de développement positif.

Tendances attendues pour 2014Comme en 2013, Tessi s’attachera sur 2014 à préserver ses marges.Par ailleurs, Tessi reste très attentif aux opportunités de croissances externes qui se présenteraient.

Réunion d’information, le 6 novembre 2014 à 10h00 à la SFAF 24 rue de Penthièvre 75008 ParisProchain communiqué, chiffre d’affaires annuel, le 5 février 2015 après bourse

ww

w•A

CTU

S•f

rCHIFFRE D’AFFAIRES

DU 3ÈMETRIMESTRE 2014EN LIGNEAVEC LES TENDANCESATTENDUES

PAR LE GROUPE SUR L’EXERCICE

www.tessi.frSpécialiste du traitementde flux en France

Contacts :Tessi : Corinne REBOUAH • Tél. : 04 76 70 59 10 • [email protected] : Amalia NAVEIRA • Tél. : 04 72 18 04 90 • [email protected]

Euronext Paris.Compartiment BISIN : FR0004529147Mnémonique : TES

Condé Nast au OneWorld Trade Center« Un coup de (haut) talon dans lafausse idée que Wall Street est réservéaux financiers », dit-on à New York.Signe de la mutation du quartier,Condé Nast est en train d’yemménager au One World TradeCenter. « Vanity Fair », « Vogue »,le « New Yorker », etc., occuperontles étages 20 à 44. Ils quitterontTimes Square, dont ils façonnaientla personnalité depuis 1999.

Shut

ters

tock

pixels

Apple pourraits’endetter en eurosApple pourrait procéder à sonpremier emprunt obligataire libellépour partie en euros, selonplusieurs sources bancaires.La firme a mandaté DeutscheBank et Goldman Sachs pourarranger une série de rendez-voustéléphoniques avec les grosinvestisseurs du marché. L’annoncepourrait intervenir ce mardi,selon le « Wall Street Journal ».D

R

304MILLIONS DE DOLLARSWendel continue de misersur les tours télécoms enAfrique. Il vient d’investir304 millions de dollars dansIHS Holding, l’un des leadersdu secteur, portant son inves-tissement total à 779 mil-lions. FFP et Sofinova vontaussi investir dans la société.

PublicisrachèteSapientetaccentuesonviragedigital

Véronique [email protected] [email protected]

Ne dites plus à Publicis qu’il est un« pure player » de la publicité...L’annonce, lundi matin, du lance-ment d’une OPA amicale pour3,7milliardsdedollarssur l’une desdernières agences indépendantesspécialisées dans le marketing et lacommunication numériques,l’américaine Sapient, va lui permet-tre de réaliser plus de 50 % de sonchiffre d’affaires dans le digital avectrois ans d’avance sur son pland’action. Un chiffre symbolique etune subite accélération de la muta-tion du profil économique dugroupe, qui avait déjà racheté Digi-tas en 2006 (1,3 milliard de dollars),Razorfish en 2009 (530 millions),Rosetta en 2011 (575 millions) et LBifin 2012 (540 millions). Au premiersemestre de cette année, le groupene réalisait en effet que 40,6 % deson revenu dans le numérique et32,9 % en 2012. De là à en déduireque Publicis change de « business-model », de métier et même de con-currents, iln’yaqu’unpas...quecer-tains ont déjà franchi.

Réaction mitigéeSur le plan financier, le numérotrois mondial de la communicationpropose 25 dollars par action,offrant une prime de 44 % par rap-port au cours de Bourse de ven-dredi.« C’est un bon actif, stratégi-quement intéressant, mais le prix estélevé et le calendrier en matière deretours aux actionnaires pourraitêtre différé de deux ans », commen-

tent lesanalystesd’ExaneBNPPari-bas. Cet achat ne devrait pas obérerla santé financière du groupe qui aété conseillé pour cette opérationpar Rothschild & Cie, Bank of Ame-rica et Merrill Lynch.

« L’opération sera financée sansaugmentation de capital, sur res-sources propres et par endettement.Publicis devant finir l’année avecquelque800millionsd’eurosdecash,l’acquisition de Sapient devrait don-ner lieu à environ 2 milliards de dettesurlebilandugroupe »,détaille-t-ondans l’entourage de Publicis.

Cette stratégie digitale menée àmarche forcée vient clôturerquinzemoisdifficilespourPublicis,marqués par l’échec de la fusionavecl’américainOmnicom,et lafai-

l Le groupe depublicité débourse3,7 milliardsde dollars pouracquérir l’agencenumérique.

PUBLICITÉ

coup d’avance et sachant s’adapterauxchangementsd’environnement.Très vite, ils sentent qu’Internet varévolutionnerlesmétiersdumarke-ting : en 2000, la société réalise déjàplus de 500 millions de dollars dechiffre d’affaires, dont une grandemajorité sur le numérique. L’éclate-ment de la bulle fait toutefois entrerSapient dans une longue période dedoute.LecoursdeBourses’effondre,la capitalisation boursière est divi-sée par 100 en l’espace de quelquesmois, lesactionnairesréclamentdusang neuf. Le duo fondateur prendd u r e c u l – i l s c o n s e r v e n taujourd’hui un siège au conseild’administration–etcen’estqu’avecl’arrivée d’Alan Herrick aux manet-tes en 2006 que l’agence reprendréellement du poil de la bête.

Un positionnement juteuxCe vétéran du marketing connaîttous les rouages de Sapient. Il aaussi un solide réseau dans lesindustriestraditionnelles: ilaaupa-ravant travaillé dans l’assurance,l’immobilier ou encore l’énergie.Sous sa houlette, Sapient adopte unnouveau créneau : l’accompagne-ment de la mutation digitale pourles entreprises. La société truste lescontrats dans le Top 100 américainet accélère son internationalisa-tion, avec un prisme indien, où elleinstalle son plus important centredeR&D.Ellerachète en2009Nitro,alorsl’unedesagenceslespluscréa-tives. L’an dernier, Sapient, quiemploie près de 13.000 personnes àtravers le monde, a réalisé 1,3 mil-liard de dollars de chiffre d’affaires,en croissance de 12 %. Un chiffrebien supérieur à la moyenne dumarché, même si sa marge nettereste limitée, à environ 6 %. n

Nicolas [email protected]

Sapient, la nouvelle acquisition dePublicis dans le domaine du digital,n’est déjà plus une start-up. Lasociétéaétécrééeen1990etfaitdoncaujourd’huifigure,danslemilieu,dedinosaure aux allures de caméléon.A l’époque, on ne parle pas encored’Internet, mais l’agence se donnedéjà pour objectif de révolutionnerl’organisation des entreprises.

Sapient a été fondée à Boston pardeux anciens consultants que toutoppose : Jerry Greenberg a grandidans une ferme du New Jersey et ilétaitdestinéàreprendrelesrênesdel’exploitation de son père, spéciali-sée dans les bovins, avant de se pas-sionner pour les affaires... et le foot-ballaméricain.Aprèsavoiréchouéàdevenir footballeur professionnel, ilopte finalement pour le monde dubusiness sans avoir fait d’école decommerce.Ilsefait lamainpendantquelquesannéesentantqueconsul-tant, se marie avec une actrice, flirteavec le Parti démocrate et investitdans une Porsche et une maison àMalibu...

Stuart Moore vient, lui, d’unefamille bourgeoise de Boston et, s’ilrêve un temps de devenir percus-sionniste, la pression familiale luifait choisir l’informatique. Lui estplutôt proche des républicains...Ensemble, ce duo improbable cons-truit peu à peu une agence d’ungenre nouveau, ayant toujours un

Créée en 1990, Sapienta toujours su s’adapter.Elle conseille aujourd’huila plupart des grandessociétés américaines dansleur mutation numérique.

Lecaméléondesagencesaméricaines

blesse de sa croissance organique.Au troisième trimestre, cette der-nière s’est élevée à 1 % contre 4,4 %pour Omnicom et 6,3 % pour Inter-public. Le montant des synergies,limité à 50 millions d’euros enannée pleine d’ici trois ans, expli-que la réaction mitigée du marchéau moment de l’annonce.

Les analystes sont d'autant plusconfiants sur la concrétisation deces synergies qu’elles sont particu-lièrementprudentes.Certainesfilia-les étrangères de Sapient rejoin-dront Publicis, les équipes des deuxgroupes en Inde (3.500 pour Publi-cis,8.500pourSapient)serontratio-nalisées et Publicis appliquera sesplates-formes de « services parta-gés » aux fonctions support deSapient. Chez Natixis, on saluel’éclaircissement de la stratégie dugroupe :« Publicisavaitdeuxoptionsstratégiques : la technologie (scénarioqui aurait induit une acquisitioncomme Criteo) ou les services (dontl’acquisition de Sapient est une con-firmation), décrypte Jérôme Bodin.

Avec cette acquisition, Publicisaffirme un leadership dans ledomaine du conseil et de l’intégrationpour le “numérique ”. Le groupedevientainsiprogressivementpourlapublicité numérique ce qu’est Accen-ture pour l’informatique. »

(Lire « Crible »Page 38

Anne [email protected]

Le chaos sur les marchés boursiersdepuis la rentrée n’a pas freiné lesacquisitions à l’international desgroupesfrançais.Aprèsledeuxièmemois le plus actif de l’année avec5,6 milliards de dollars en septem-bre, ils ont déjà signé ces trois pre-miers jours de novembre pour plusde3milliardsdedollarsdenouvellesacquisitions, selon Thomson Reu-ters. Au total, c’est donc près de10 milliards de dollars de groupesétrangers que se sont offerts les

industrielstricolores.SiFreeaaban-donné sa tentative sur T-Mobile US,Orangel’arelayémi-septembreavecsonprojetd’acquisitiondeJazztelenEspagne (4,7 milliards de dollars) et,hier, Publicis a racheté Sapient auxEtats-Unis (3,7 milliards de dollars)et Danone 25 % du chinois Yashilipour 437 millions d’euros.

Stratégie de conquêteQu’importe la tenue des marchéseuropéens : ils se sont redressés deplus belle aux Etats-Unis et, dans lesillage du premier semestre, lesindustriels français poursuiventleur stratégie de conquête. « Lesmarchés sont beaucoup plus volatilset cycliques depuis la rentrée, indiqueun banquier. Mais ce n’est pas pourcela que les opérations vont s’inter-rompre. » Des facteurs plus structu-

relssontàl’œuvre,enpremierlieulaquêtedecroissanceàl’international.« Certains secteurs doivent poursui-vre leur consolidation et d’autres leurtransformationversledigital »,pour-suit ce banquier.

Les processus de cessions euro-péens prennent en revanche, pourcertains, plus de temps. L’action-naire de Louvre Hôtel (Starwood)est particulièrement exigeant sur leprix ; Mondelez et DEMB ont modi-fié le périmètre de cession de leurscafés en cours de vente, selon plu-sieurs sources. Mais les acteursémergents n’hésitent plus à frapperà la porte : des groupes chinoisregardent les actifs de Starwood.Hier, le turc Yildiz a repris UnitedBiscuits au nez et à la barbe du chi-nois Hony, et son compatriote Koç aun temps lorgné Totalgaz. n

Lesgroupesfrançaisàl’offensivepourcapterdelacroissanceàl’internationalDepuis la rentrée, lesgroupes français ont bouclépour près de 10 milliardsde dollars d’acquisitionsà l’étranger.

Il est temps de faireoublier l’échecde la fusion avecl’américain Omnicom.

AVIS FINANCIERS

tet_af_Mise en page 1 16/11/12 17:37 Page1

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 // 25

HIGH-TECH&MEDIAS

26 // HIGH-TECH & MEDIAS Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

150MILLIONS DE DOLLARSC’est la valeur de StyleHaul,une chaîne de modeet de beauté sur YouTube.RTL Group y a accru saparticipation de 22 % à 94 %.L’opération intervient aprèsl’acquisition des chaînesMaker Studios par Disney,pour 950 millions de dollars.

Selectionnist lanceson applicationLancé par les « serial entrepreneuses »Lara Rouyres et Tatiana Jama (ex-Dealissime, revendu à LivingSocial),Selectionnist doit lancer aujourd’huison application mobile. Celle-cipermet, à partir d’une photo publiéedans la presse magazine féminine oude décoration, de retrouver un produitet de l’acheter en quelques clics. Prèsde 40.000 produits sont référencés,sur 20 titres différents.D

R

Musique en streaming :l’Adami s’insurgeL’Adami, le principal gestionnairedes droits des artistes et musiciensinterprètes, a de nouveau dénoncéun « partage inéquitable » desrevenus issus de l’écoute enstreaming via Spotify ou Deezer.Sur un abonnement standardde 9,99 euros par mois, les artistesne touchent que 0,46 euro alorsque 6,54 euros vont aux« intermédiaires », précise-t-il.Sh

utte

rsto

ck

Portugal Telecom :Altice offre 7 milliardsAltice, maison mère de Numericable,a proposé hier 7,025 milliards d’eurospour racheter l’opérateur historiquePortugal Telecom (PT). L’offre fermeadressée à Oi comprend les activités« hors d’Afrique » de Portugal Telecom,mais « pas la dette de Rioforte », holdingdu groupe Espirito Santo, aujourd’huiinsolvable. Un prêt de 897 millionsd’euros avait été accordé à Rioforte, enavril, par PT.D

R

Yann Rousseau— Correspondant à Tokyo

Samsung Group, le gigantesqueholding sud-coréen, va monopoli-ser dans les prochaines semainesl’actualité boursière de son pays.Le conglomérat, qui compte plusde70entitésdistinctesdanslepayset abrite notamment SamsungElectronics, leplusgrandfabricantde smartphones de la planète, valancer toute une série de grandesopérations financières sur la placede Séoul afin de restructurer son

management en profondeur. Lafamille Lee, qui contrôle histori-quement « l’empire », par le biaisd’un complexe jeu d’actionnariatcroisé, doit en effet organiserfinancièrement la passation depouvoirentreLeeKun-hee, l’actuelprésident âgé de soixante-douzeans, qui n’est plus aux commandesdepuis son grave infarctus de maidernier, et son fils Jay Y. Lee, qui estdestinéàhériterdupouvoirdepuisson intégration à l’équipe de direc-tion de Samsung Electronics.

Gigantesques droits à payerDans les prospectus officiels remisaux autorités boursières, l’intro-duction prochaine de plusieursfiliales du conglomérat doit avanttout permettre au groupe de leverdes capitaux frais pour accélérerson développement dans lessecteurs qu’il juge clefs.

Ainsi, Samsung SDS, la branchede la « galaxie » spécialisée dansles services informatiques, vientd’indiquer qu’elle espérait lever,pour financer différents projets,1.160 milliards de wons (862 mil-lions d’euros) à l’occasion de sonentrée, le 14 novembre, sur la placede Séoul. Les experts de CEO Scoreestiment toutefois que cette opéra-tion doit surtout permettre à JayY. Lee, qui détient 11,3 % de Sam-sung SDS, de récupérer des fondspour financer une partie desgigantesques droits de successionqui lui seront réclamés lorsqu’ilrécupérera des titres de son père.

De même, les analystes expli-quent que l ’ introduction enBourse, dans les semaines qui sui-vront, de Cheil Industries, le hol-ding qui contrôle, de fait, l’ensem-ble du conglomérat sud-coréen, aaussi pour objectif de consolider la

mainmise de la famille. Jay Y. Lee,l’héritier, possède déjà 25 % decette société, qui gère notammentdes terrains de golf, un parcd’attractions ou encore un zoo,mais possède surtout une partici-pationstratégiquedanslepuissantgroupe d’assurances SamsungLife, qui contrôle partiellementSamsung Electronics, la pépite del’ensemble.

Cheil Industries doit tester,dès cette semaine, l’appétit desinvestisseurspourles28,7millionsdetitresqu’ilseproposed’écouleràun prix compris entre 45.000 et53.000 wons, ce qui lui permettraitde lever un montant maximum de1.500 milliards de wons (1,1 mil-liard d’euros). Et de boucler ainsice qui sera de toute façon la plusgrande introduction en Bourse desquatre dernières années en Coréedu Sud. n

ÉLECTRONIQUE

Le conglomératqui contrôle SamsungElectronics va lever prèsde 2 milliards d’euros.

Successionàlatêtedel’empireSamsung :début desgrandesmanœuvresboursières

Uncoupledejet-settersveutrelancerlemagazine« Photo »

Nicolas [email protected]

Les repreneurs du magazine« Photo », David Swaelens-Kane etMonika Bacardi – en couple dans lavie –, ont tous les deux un pied dansles affaires et un pied dans le show-business. Le plus clair de leurtemps, ils le passent dans un avion,puisqu’ils vivent entre Monaco, LosAngeles, Bruxelles et Paris, où ilslouent un appartement à l’année àl’Hôtel Costes… Autrefois mariée àun descendant du fondateur de lasociété de spiritueux Bacardi,Monika gère toujourscet héritage et a fondéune société de produc-tion de cinéma. QuantàDavid, ilacommencédans les clips vidéotout en étudiant ledroit des affaires àBruxelles. Ce « mixd’entertainment et desérieux », comme il dit,caractérise toute sacarrière.Toutenrelan-çant « Photo », il estd’ailleurs en train deb â t i r u n e b a n q u ed’affaires belge finan-çantlespetitesstart-upprêtes à bousculerl’ordre établi et dont ladevise sera « Appetitefor destruction ».

Ce nouvel actionna-riatestpeut-êtrelecocktailqu’ilfautau magazine « Photo », qui souffredelabaissedesdépensespublicitai-res, notamment de celles réaliséesparlesfabricantsd’appareilsnumé-riques fragilisés par la concurrencedes smartphones. Toujours est-ilque la relance de l’entreprise« Photo » passera d’abord par celledumagazine.PourDavidSwaelens-Kane, « c’est l’écrin, la vitrine d’untalent et d’un vrai savoir-faire fran-çais vendu dans 70 pays ». Le maga-zine, dont le tirage a été porté de30.000 à 45.000 exemplaires

depuis son rachat en août, va êtreplus luxueux. Il contiendra plusd’art de vivre. « Ce sera “NationalGeographic” rencontre “Vogue” quirencontre “Vanity Fair” », préciseDavid Swaelens-Kane.

« Comme Richard Branson »L’idée est ensuite de « décliner lamarque sur des métiers à plus forterentabilité », poursuit celui qui sevoit « plus comme un Richard Bran-son, le fondateur de l’empire Virgin,quecommeuntraderdeJPMorgan ».LesiteInternetdevraitainsidevenir

un portail de services dans l’universde la photo. Eux-mêmes collection-neurs, David Swaelens-Kane etMonika Bacardi veulent ainsi fédé-rer un réseau international de gale-ries. Ils souhaitent qu’on puisse yacheter des œuvres dans un envi-ronnement sûr. Ils se proposentmêmed’offrirdesservicesdemana-gement de carrière aux photogra-phes. « Les entrepreneurs sont lesnouvelles rock stars », lance DavidSwaelens-Kane, Comme elles, il estunpeuavaredechiffres.Onsaitseu-lement qu’il vise l’équilibre pour lemagazineen2015.Maisilnesemblepas vouloir s’arrêter là puisqu’il étu-die actuellement plusieurs dossierspour se renforcer dans la pressemagazine française. n

PRESSE

David Swaelens-Kaneet Monika Bacardiveulent décliner cettemarque déjà exportéedans 70 pays et visentd’autres magazines.

Le tiragedu magazinede luxe françaisa été porté de 30.000à 45.000 exemplairesdepuis son rachat,en août.Photo DR

Le français Scality signe avec HPLOGICIEL — La société informatique Scality, basée à San Fran-cisco et spécialisée dans le stockage logiciel à grande échelle,vient de signer un accord de distribution avec HP, numéro un desfabricants de serveurs. L’accord va permettre aux logiciels deScality d’être proposés dans le monde entier. Scality,90 employés, vise la rentabilité en 2017, avec 100 millions de chif-fre d’affaires. Jérôme Lecat, son PDG, envisage une introductionen Bourse à cette date. Scality a levé 17 millions d’euros en 2013,notamment auprès de Menlo Ventures et d’Iris Capital. Il compterecruter 110 personnes en France dans les dix-huit mois à venir.

en bref

La famille Lee, propriétaire de l’empire Samsung, doit organiserla passation de pouvoirs entre le patriarche Lee Kun-hee, malade,et son fils et dauphin officiel Jay Y. Lee (photo). Photo Bloomberg

Informations et inscriptions : www.lesechos-debats.fr

Jeudi 20 novembre 2014 à 19h00

Simplifier dans un monde complexe

Avec Georges Plassat, Président-directeur général de Carrefour

Au Centorial

Une série de conférences animéespar la Rédaction

en partenariat avec

Placeaux décideurs.

Hidalgo lance unappel à projetsÎLE-DE-FRANCE — La maire deParis, Anne Hidalgo, a lancé unappel à projets urbains innovantssur 23 sites qui totalisent150.000 m2 constructibles. Sontnotamment concernés l’immeu-ble Morland (40.000 m2) et letriangle Eole-Evangile (30.000 m2).En février, la sélection desconsortiums sera effectuée avecsélection finale en décembre 2015. Sh

utte

rsto

ckendirect

Lestravailleurshandicapésnesecachentplus

ÎLE-DE-FRANCE

Dominique Malé[email protected]

Les entreprises en sont générale-ment très satisfaites mais hésitentencore souvent à dire qu’elles fontappel à eux, de peur de passer pourdesexploiteurs.Eux,cesontdestra-v a i l l e u r s h a n d i c a p é s d o n tl e s e m p l o y e u r s o rg a n i s e n taujourd’hui et demain à Paris leSalon Osez nos compétences pourtrouver davantage de débouchés àleurs entreprises.

Légalement, à moins de payer delourdes pénalités ou d’avoir concluun accord de branche ou d’entre-prise, les handicapés doivent repré-senter 6 % des effectifs de toutefirme de plus de 20 salariés. Certai-nes optent pour une troisième solu-tion qui leur permet de ramenercette obligation à 3 % : la sous-traitanceauprèsd’établissementsetservices d’aide par le travail (Esat)

ou d’entreprises adaptées (EA). Lespremières sont régies par le minis-tère de la Santé et emploient exclu-sivement des handicapés, tandisquelessecondes,avecunminimumde 80 % de travailleurs handicapés,dépendent du ministère de Travail.

« Dansuncascommedansl’autre,le but est bien d’employer des handi-capés et de trouver des clients »,explique Emmanuel Chansou,directeur exécutif de l’associationparisienneGesat,quiaconstituéunréseau pour cela. On recense quel-que 1.400 Esat et 680 EA en Francecumulant environ 2 milliardsd’euros de chiffre d’affaires etemployant respectivement 120.000et 25.000 salariés.

« Hors Ile-de-France, leur réparti-tion est homogène sur le territoire,poursuit Emmanuel Chansou.Comme les familles, les entreprisespréfèrent mettre leurs handicapés àla campagne. Au point que les entre-prises qui les accueillent sont parfoisles plus importantes d’une ville,comme à Carmaux » (lire ci-des-

sous). Généralement gérées par desassociations, qui perçoivent entre10.000 et 12.000 euros de subven-tion annuelle par emploi, elles sonttrès intégrées au tissu industriellocal.

Vers la création d’un label ?Certains groupes comme Peugeot,Safran, Orange ou Thales se sontimpliqués de très longue date,notamment pour fabriquer despetites séries comme ces cartonsproduits à Tarbes pour transporterdes pièces d’avion. « La qualité de laproduction de ces entreprises estexcellente, mais il ne faut pas comp-ter sur des délais trop serrés »,résume Emmanuel Chansou.

Hors sous-traitance industrielle,le gros des bataillons est employédans l’entretien des espaces verts, letri ou la préparation de comman-des. Le secteur reste toutefois fra-gile et trouver des débouchésdemande un certain doigté. Emma-nuel Chansou conseille ainsi la pru-dence aux entrepreneurs qui veu-

lent se lancer dans le tri et letraitement basique de déchets deproduits électriques et électroni-ques. En revanche, ATF Gaia, àMoissy-Cramayel (Seine-et-Marne)a su monter en gamme. Cette entre-prisede77salariésetde8,3millionsd’eurosdechiffred’affairesrecondi-tionne des ordinateurs, commer-cialise des pièces détachées et s’estlancéedansl’infogérance.Desréus-sites comme celle-ci pourraientfavoriser « l’apparition d’un labelqui serait au travail des handicapésce qu’est celui de Max Havelaar aucommerce équitable », se prend àrêver Emmanuel Chansou. n

l Les entreprises employant des handicapés cherchentà convaincre davantage de donneurs d’ordre.l Elles s’exposent aujourd’hui et demain à Parisau Salon Osez nos compétences.

Légalement, les handicapés doivent représenter 6 % des effectifs de toute firme de plus de 20 salariés.Photo Shutterstock

Dirickx se construitun pôle logistiquePAYS DE LA LOIRE — Le fabri-cant de clôtures et de portailsmétalliques va investir 7 millionsd’euros dans un pôle logistiquequi comprendra notammentun bâtiment de 9.500 m2 avec10 quais d’expédition. Ce projetoccupera 3 hectares à Congrier,en Mayenne. Objectif : servirla clientèle des grandes surfacesde bricolage (GSB) et donc la

clientèle des particuliers quiprogresse L’investissements’accompagnera à terme d’unequarantaine d’emplois supplé-mentaires. Le groupe Dirickxemploie plus de 800 personnesdans le monde avec ses 5 filiales àl’étranger, une société spécialiséeen solution de sûreté et 24 agen-ces Dirickx Espace Cloture,réparties dans toute la France.Le groupe réalise 125 millionsd’euros de chiffre d’affaires,dont près de 20 % à l’export.

Laurent Marcaillou—Correspondant à Toulouse

Quarante-quatre ans d’anciennetéet des productions réputées : l’éta-blissement d’aide par le travail(Esat) Ary-France à Carmaux(Tarn),del’associationAsei, fait tra-vailler 225 « usagers » handicapésencadrés par 60 accompagnateurs.A la différence des salariés desentreprises adaptées, ils perçoiventl’allocation aux adultes handicapésetnereçoiventdel’Esatquede5 %à20 % du SMIC. Ar y-France adémarré en 1970 avec le montage etla décoration de boules de Noëlpourlesgrandsmagasinsetlescen-tres commerciaux. Positionné surles boules de qualité peintes à lacarte, il reste le seul fabricant fran-çaisfaceàlaconcurrenceasiatique,en produisant sous sa marque1milliondeboulesparan,dont30 %sont exportées. Cette activité réali-sée par 40 handicapés a rapporté1,3 million d’euros en 2013. « Maisnous avons voulu la diminuer parcequ’elle n’est pas rentable et nousavons perdu 40 % du marché en2014 », explique Jean-FrançoisBrieugne, adjoint de la direction.

Ary-France est réputé aussi pourses archets d’instruments à cordesfabriqués depuis 1975 avec du boisbrésilien de Pernambouc et du crinde cheval de Mongolie. L’Esat enréalise un millier par an vendus en

France et au Japon. Douze person-nes taillent les baguettes, sertissentle crin et placent la garniture enmétal, des tâches d’une grandetechnicité. « Nous avons une péda-gogie adaptée qui fonctionne à mer-veille », se félicite Jean-FrançoisBrieugne.

225 travailleursPlus récemment, Ary-France s’estdiversifié dans la sous-traitanceindustrielle, qui a augmenté de40 % en 2014 grâce à un contratd’Airbus pour remplir par semaine5.000 seringues de peinture utili-sées pour les raccords de surface.

D’autres personnes peignent auxcouleurs fluo les outillages del’avionneur. Ce contrat de deux ansfait travailler 30 personnes. Le cen-tre repeint aussi des boîtiers Inter-net et reconditionne des câbles dedécodeurs de télévision pour unsous-traitant d’un opérateur detélécoms. Son atelier d’injectionplastique réalise des bobines de filInternet pour Thermocompact.

L’Esat a aussi des activités de ser-vices : une cuisine centrale de650 repas par jour, une blanchisse-rie pour ERDF et les maisons deretraite, un service d’entretien debureaux et d’espaces verts.

Il réalise un chiffre d’affaires de4 millions d’euros, à parité dansl’industrie et les services, « en pre-nant des marchés de niche que lesentreprises ne veulent pas », précisele dirigeant. La plupart des 225 tra-vailleurs ont un handicap mentalou psychique, car les handicapésphysiques(unedizaine)sontdavan-tage embauchés en entreprise. Lesusagers restent au centre jusqu’à laretraite. « Seulement 1 % part enmilieu de travail ordinaire, déploreJean-François Brieugne. On pour-rait aller au-delà, mais l’expérienceprofessionnelle en Esat n’est pasassez reconnue. » n

Ary-FrancemultiplielesactivitésdenicheCet établissement d’aidepar le travail est reconnupour ses boules de Noël etses archets pour musiciens.

à investir pour développer seslogiciels et améliorer sa producti-vité. Les systèmes de reconnais-sance de documents font ainsiune bonne partie du traitement.Permettant, par exemple, à l’opé-rateur, spécialiste des dossiers deressources humaines, de traiterjusqu’à 600 documents à l’heure.

Traiter avec des grands comp-tes comme la SNCF, son plus grosclient, Dassault, Airbus, le CEA,Arkema, Orange ou encore EDF,imposeaussidegrosefforts.Gest-formestlaseuleentreprisedesonsecteur à cumuler les certifica-tions ISO 9001 ou 14001 et mêmela norme Ohsas 18001 (santé etsécurité au travail). Il bénéficiemême des plus hautes normes desécurité pour la défense.

Efforts de diversificationComme tous les EA, Gestformemploie au moins 80 % de per-sonnes handicapées au sein deses effectifs de production. S’yajoutent aussi 15 % des salariésdes fonctions support. En retour,l’Etat subventionne l’activité del’entreprise par l’intermédiaired’une aide par poste, équivalantà 80 % du SMIC. Une subventionqui pèse entre 15 et 17 % des reve-nus de 11 mill ions d’euros.« Notre résultat net est de 3 % et, sijamais l’Etatdécidaitdefairebais-ser sa subvention, nous serionsrapidement en difficulté », expli-que Olivier Théron, le directeurgénéral.

D’où des efforts pour se diversi-fier. A la suite de sa création parun ancien cadre d’Aerospatiale,Gestform a longtemps été dépen-dante du secteur aéronautiquequi pèse encore un tiers de l’acti-vité. L’objectif est désormais defaire progresser l’activité auprèsdes clients existants, commeAG2R, qui, après la numérisationde ses bordereaux, confie aussi àGestform ses dossiers RH. Autrepiste, développer la notoriété del’entreprise en région parisienneet vers de nouveaux secteursd’activité. n

Frank Niedercorn—Correspondant à Bordeaux

Entreprise adaptée employantcomme telle au moins 80 %d’handicapés, Gestform est « uneentreprise à part entière », expli-que Marie-Hélène Lanoë, sadirectrice marketing et commer-ciale. Dans un milieu où la taillemoyenne plafonne à une quaran-taine de personnes, Gestform faitf igure de p oids lourd avec357 salariés répartis sur quatresites : Mérignac et Le Haillan(dans la banlieue bordelaise),Toulouse et La Garenne-Colom-bes.

Depuis sa création en 1986,l’entreprise s’est cantonnée aumêmesecteurd’activité.Mêmesi,après la gestion de documents(numérisation, travaux d’impres-sion, archivage), elle s’est diversi-fiée dans l’externalisation admi-nistrative. Cela l’a amenée à gérerdes notes de frais, à attribuer descartes famille nombreuse de laSNCF ou encore à rembourser lesfrais médicaux pour le compte demutuelles.

Toutefois la compétition estrude. Qu’il s’agisse des sociétéssous-traitant les travaux en Asieou d’autres entreprises aidéescomme la toulousaine DSi. Lasolution pour Gestform consiste

Opérant sur un marchéconcurrentiel, ce spécia-liste de la gestion docu-mentaire doit gagner enproductivité pour vivre.

Gestformalliehandicapettechnologiepourtraiterdesdocuments

Outre ses activités industrielles, Ary-France a des activités deservices, réalisant 4 millions d’euros de chiffre d’affaires. Photo DR

« Si jamais l’Etatdécidait de faire

baisser sasubvention, nous

serions rapidementen difficulté. »

OLIVIER THÉRONDirecteur général de Gestform

Envoi-Handstravaille pourAirbus

L’association Envoi a étécréée en 1996 à l’initiativede la mairie de Toulouseet d’Airbus pour favoriserl’insertion professionnelledes personnes en difficulté.Elle emploie 110 salariés,dont 80 en insertion,pour un chiffre d’affairesde 5 millions d’euros. Ellea créé, en janvier 2013, uneentreprise adaptée pourhandicapés, Envoi-Hands.Celle-ci emploie 15 person-nes, du CAP à l’ingénieur,qui travaillent indirecte-ment pour Airbus à la ges-tion des commandes et àl’optimisation de processus.

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 // 27

PME&REGIONS

28 // PME & REGIONS Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

innovateurs

Dominique Aubin—Correspondant à Rouen

Un revers peut aussi être uneopportunité. L’usine de matelasCofel de Perriers-sur-Andelle(Eure), qui avait été endommagéeen 2013 par un incendie, va êtreentièrement reconstruite à Crique-beuf-sur-Seine, à une trentaine dekilomètres. L’investissement s’élèveà 30 millions d’euros pour uneouverture prévue au premiersemestre 2016. « La taille de l’usinesera équivalente – 37.000 mètrescarrés–,maiselleserapluscompacteet plus compétitive, ce qui nous per-mettra d’augmenter de 80 % la pro-duction si besoin est », assure LuisFlaquer, directeur général de Cofel,filialedugroupeespagnolPikolinet

numéro un de la literie en Franceavec ses marques Bultex, Mérinoset Epéda. Dès l’ouverture, le groupeespère pouvoir créer autour de25 emplois à Criquebeuf-sur-Seine,qui s’ajouteront aux 165 salariés quitravaillent à Perriers-sur-Andelle.

Après l’incendie, la questions’était posée de l’avenir du site dePerriers-sur-Andelle, soumis àd’importantes contraintes physi-ques, et dont il était difficile d’opti-miser les fluxlogistiques.Legroupeavait tout envisagé : reconstructionsur place ou ailleurs, répartition del’activité sur les quatre autres sitesfrançais,transfertenEspagneoùlesusines souffrent de sous-activité…« Nousavonschoisilasolutionlaplus

sécurisante : construire une nouvelleusine à proximité », explique LuisFlaquer. Les collectivités, principa-lementlarégionHaute-Normandie,ont donné un coup de pouce d’unpeu plus de 1 million d’euros pourfaire pencher la balance. Mais ladirection n’aurait pas fait ce choixsans l’assurance donnée parles représentants du personnel quele personnel suivrait. « Ce démé-nagement n’avait de sens que si nousgardions le savoir-faire de nos colla-borateurs », assure le dirigeant.

Epéda a doublé ses ventesAvec le recul, ce choix paraîtd’autant plus pertinent pour legroupe que, dans un marché de la

literiemoinstouchéparlacrisequele reste du mobilier domestique, lamarque Epéda, produite essentiel-lement à Perriers-sur-Andelle, adoublé ses ventes depuis sept ans.

Avec la nouvelle usine et des prixplus compétitifs, Cofel a l’intention delanceràl’internationalcettemar-que, qui est aujourd’hui unique-ment distribuée en France. L’entre-prise, qui emploie aujourd’hui 950 salariés dans l’Hexagone pour 200 millions d’euros de chiffred’affaires, vise l’Europe de l’Ouest etde l’Est, l’Afrique francophone, le Moyen-Orient et, à terme, la Chine. Cofel produit 1 million de matelas paranetplusde300.000sommiers,et possède 5 usines en France. n

HAUTE-NORMANDIE

Cofel, filiale del’espagnol Pikolin,remplace une usinequi avait brûlé.

Un investissementde 30 millions d’eurossur un nouveau site.

LesmatelasEpédavontretrouverleurusinedansl’Eure

Amadainvestit40millionsd’eurosdanssessitesdeproductionfrançais

Emmanuel Guimard—Correspondant à Nantes

Silemarchédelamachine-outilfaitgrise mine, cela n’empêche pas lejaponais Amada de renforcer sespositions en France. Ce spécialistedes équipements pour le travail dela tôle démarre un programme de

40 millions d’euros d’investisse-ments.Lamoitiérevientàsonusinede Château-du-Loir, dans la Sarthe,et l’autre à son unité de Charleville-Mézières, dans les Ardennes. L’unefabrique, avec 160 salariés, descisailles et des presses-plieuses.L’autre, forte de 100 personnes,fabrique des poinçonneuses et desinstruments de découpe laser. Unetroisième usine, située à Auffay, enNormandie, complète le dispositifindustrieldugroupeenFranceavecune production d’outillages.Amada dispose enfin d’une usineen Autriche et d’un centre de R&Drécemment implanté à Munich.

Dans la Sarthe, l ’enjeu estd’accroîtrelaproductionde30%.Leprogramme d’investissement pré-

voit aussi la construction d’un bâti-mentlogistiquede1.200mètrescar-rés et la rénovation globale desinstallations, avec une enveloppespécifiquepouraméliorerlaperfor-mance énergétique des bâtiments.

Nouveau bâtimentL’usine ardennaise verra, elle aussi,sesinstallationsremisesàneufavecla création d’un nouveau bâtimentde production. Pour Gilles Bajolet,directeur général d’Amada France,un tel investissement permetd’envisager sur le long terme l’ave-nir d’Amada en Europe. Amadarevendique le premier rang auRoyaume-Unietuntiersdumarchéfrançais. Plus globalement, legroupe, qui réalise 1,9 milliard

d’euros de chiffre d’affaires au planmondial, a choisi de répartir sonoutil industriel sur chaque conti-nent pour s’affranchir des fluctua-tions monétaires. Les usines fran-çaises fournissent le marchéeuropéen, mais aussi le grandexport sur certaines gammes, 80 %de leur production étant vendushors de France.

Au niveau industriel, la tôlerietend à supplanter l’usinage sur cer-taines productions, notammentpour les petites séries. Les machi-nes Amada servent aussi bien àfabriquer des boîtiers téléphoni-ques ou d’ordinateur que des cais-sons de climatisation, des présen-toirs pour la grande distribution oudu mobilier métallique. n

PAYS DE LA LOIRE

Le fabricant demachines-outils pourle travail de la tôleveut augmenterde 30 % sa productiondans la Sarthe.

Cleorinventelabijouterieanticrise

Effectif : 700 salariésChiffre d’affaires : 80 millionsActivité : distribution spécialisée

Dominique Malé[email protected]

Sortir des sentiers battus. L’idéen’effraie pas Gilles Bennejean. Cetautodidacte est directeur grandscomptes d’un important fabricantdebijouxfantaisielorsqu’il imagineune autre manière de travailler.Faute d’avoir réussi à vendre l’idéeaux patrons de cette affaire fami-

liale, il décide de concentrer sonactivité sur Cleor, une entreprisequ’il a montée parallèlement à sonactivité salariée pendant cinq ans.L’adhésion de François Dalle, l’undes artisans de l’essor de L’Oréal, auprojet sera déterminante.

« Pour moi, le marché manquaitd’undistributeurcapablededévelop-per des accessoires, de démocratiserlabijouterieetdelarendreaccessible,de casser les codes et d’initier des ten-dances », explique Gilles Benne-jean. Parti de rien, Cleor compteaujourd’hui 123 magasins, emploie700 salariés et devrait terminerl’année sur 80 millions d’euros dechiffre d’affaires. « Nous allons pro-gresser de 5 % sur un marché enretrait de 4 % », poursuit le prési-

dent-directeurgénéral.Sarecetteserésume en un bon mix-produitentre l’horlogerie avec un grandnombre de marques, de l’or à petitprix, mais aussi des diamants, unelarge gamme de bijoux en argent etdes modes de fabrication origi-naux.

Achat impulsifCleor utilise bien sûr toutes lestechniquesactuellesdelamétallur-gie qui permettent de produire desbijoux plus légers et plus résistantsque par les méthodes traditionnel-les. Mais l’entreprise fait aussiappel à des méthodes, par exemplepour le montage des pierres ou letraitement de surface des métaux,qui permettent de se passer de

main-d’œuvre très spécialisée.« Nous sommes toujours à la quêtedu Graal entre ce qui se fait placeVendôme et la production semi-in-dustrielle qui permet d’arriver auprix d’achat impulsif », résumeGilles Bennejean, qui prépare aussiquelques produits de rupture surce marché.

Le tout se complète d’une solideformation commerciale des ven-deurs au sein d’une école maison etd’un système de primes motivant…mais le site Web est en passede devenir sa première boutique.Gérée depuis Paris, l’entreprised’Evreux (Eure) le renouvelle eneffet avec la ferme intention dedévelopper ses ventes en ligne.Peut-être un pas vers l’étranger… n

La future usine de Criquebeuf-sur-Seine ouvrira au premier semestre 2016. Photo DR

PPP pourle périphériquelyonnaisRHÔNE-ALPES — Le Grand Lyonva confier pour vingt ans la mise ensécurité et la gestion du boulevardpériphérique nord au groupementLeonor composé de Fayat, de laSanef et d’unfonds d’investissementdu groupe Banques PopulairesCaisses d’Epargne. L’ouvrage est de10 km, dont 6,5 en tunnel. Montantdes travaux : 131 millions d’euros.St

épha

neAu

dras

/RÉA

30EMPLOIS MENACÉS CHEZ NOBELCLAD EUROPELa filiale de l’américain DMC(Dynamic Materials Corporation),basée à Rivesaltes (Pyrénées-Orien-tales), s’achemine vers un PSE tou-chant la moitié de ses effectifs, soit30 des 60 salariés. Le site catalan,spécialisé dans la production de

tôles plaquées pour les industriespétrochimiques réalise un chiffred’affaires de 20 millions d’euros.Uneréunionducomitéd’entrepriseest prévue le 10 novembre. Le siteseraittouchéparuntransfertd’acti-vités en Allemagne.

Date de création : 2014Cofondateurs :Vincent Sillègue (à gauche)et Philippe Sénéchal (droite)Effectif : 2 personnesSecteur : immobilier

Frank [email protected]

La promotion immobilière est-elle compatible avec le finance-ment participatif ? VincentSillègue et Philippe Sénéchal lepensent. Pour mettre en œuvreleur idée, le premier, lui-mêmepromoteur immobilier via sasociété Mixcité Promotion, etle second, commissaire auxcomptes et ancien collabora-teur de Deloitte, viennent decréer Crowdfunding-immo àBordeaux. Leur approche estbien éloignée des « démarchesassociatives ou culturelles »,

préviennent les deux cofonda-teurs, exigeant qu’un investis-seur individuel apporte aumoins 2.000 euros dans lesprojets immobiliers sélection-nés. Ils promettent un retoursur investissement de 7 % paran, sur une période dépendantde la durée des travaux, n’excé-dant pas trente-six mois.

Si le risque existe, VincentSillègue et Philippe Sénéchall’estiment limité, notammentparcequetouslesprojetsbéné-ficient de permis de construiredéfinitifs et purgés du recoursdestiers.« Touslesprojetsbéné-ficient d’une garantie financièreet nous effectuons d’ailleurs unauditenparallèledelabanque »,insiste Philippe Sénéchal.

Leur activité est pour l’ins-tant uniquement cantonnée àl’agglomération bordelaise,aveclesquatreprojetsproposéspar Mixcité Promotion, dont le premier a besoin de lever400.000 euros. Les deux fonda-teurs,quiserémunèrentenpré-levant des commissions sur lestransactions, voient même uneutilité sociétale à leur démar-che. « Un quart des projetsimmobiliers ne voient pas le jourà cause d’un problème de finan-cement et du coût de l’argent,estiment-ils. En offrant 7 % derentabilité par an, nous faisons11 % d’économies par rapportaux frais financiers d’une opéra-tion immobilière classique. Cequi permet de baisser le prix dumètre carré d’autant. » n

LE SERVICECROWDFUNDING-IMMO

L’immobilierseconvertitàsontourau« crowdfunding »

Date de création : 2014Cofondateurs :Thierry Chicha (à droite) etSébastien Arabasz (gauche)Effectif : 8 personnesSecteur : services

Paul Molga—Correspondant à Marseille

Depuis sa mise en ligne il y a sixmois, l’offre d’adhésion au ser-vice de Voisins Vigilants a déjàséduit une centaine de munici-palités. « Preuve que la lutte con-tre l’insécurité est un moteur delien social efficace », estimeThierry Chicha. Avec son aco-lyte Sébastien Arabasz, il a crééce service en 2012 sous formed’une autoentreprise, devenueune SARL cette année, pourorganiser la sur veillancecitoyenne de rues, de résiden-ces et de quartiers. L’adhésionest gratuite pour les particu-

liers. Sitôt inscrits, ils reçoiventun kit de signalisation (pan-neaux et autocollants) pour dis-suader les cambrioleurs et desflyers de communication pourconstituerunecommunautédevoisins, qui veillent sur leursmaisons respectives.

Principal intérêt de l’adhé-sion : la possibilité d’envoyer àses voisins une alerte SMS encas de mouvement suspect. Leservice compte à ce jour près de100.000 utilisateurs dans6.000 quartiers. L’inscriptiondes mairies, pour un montantde 200 à 2.400 euros selon leurtaille,vaimplémenterl’offre.Ense connectant aux communau-tés de Voisins Vigilants de leurville, elles vont pouvoir recevoirles alertes pour envoyer leursservices de police sur place ettransmettre leurs propres mes-sages de vigilance, par exemplele risque d’incendie ou d’inon-dation.

Sèvres, La Celle-Saint-Cloud,Le Castellet ou Richebourg ontdéjà adhéré à ce dispositif. Degrandes villes comme Mar-seille, Aix-en-Provence, Tou-louse ou Nice pourraient lesrejoindre. D’ici à fin 2015, Voi-sins Vigilants espère 1 milliond’inscrits pour atteindre unchiffre d’affaires de 3 millionsd’euros. Outre les mairies, lastart-up négocie des partena-riats avec des sociétés de télé-surveillance, des assureurs etdes syndics de copropriété. n

L’IDÉEVOISINS VIGILANTS

VoisinsVigilantsadéjàséduitunecentainedecollectivitéslocales

LA PME À SUIVREÎLE-DE-FRANCE

DR

Laur

entW

ange

rmez

indices

CHUTE DE L’EUROSOUS 1,25 DOLLARLa monnaie unique a abandonné0,4 % à 1,2484 dollar, portant sonrepli depuis le début de l’année à– 9,5 % par rapport au billet vert.L’euro a fait les frais du net regainde vigueur du dollar. Le marchés’attend à de nouvelles mesures desoutien de la part de la Banquecentrale européenne pour contrerla déflation. Des mesures annon-cées lors de sa réunion mensuellede jeudi ou sinon en décembre.

Visarépliqueàl’offensived’Applesurlepaiementmobile

Sharon [email protected]

Les places sont encore à prendresur le marché embryonnaire dupaiement mobile. Pour tenter d’êtreaux avant-postes, le spécialiste descartes bancaires Visa lance unenouvelle solution de paiement sanscontact, développée en partenariatavec la filiale d’Atos, Worldline.Basée sur la technologie « host cardemulation » (HCE), qui utilise unsystème de stockage en ligne

(cloud), cette solution sera testée àpartir de mars auprès d’environ1.000 clients venus de quatre ban-ques françaises partenaires.

Pour déployer son service, Visacible l’ensemble des smartphonesAndroid équipés de la technologiesans contact NFC (« near field com-munication ») qui n’auront pasaccès à l’offre concurrente de lafirme à la pomme, « Apple Pay ».Celle-ci, dédiée aux iPhones, n’estpour l’heure disponible qu’auxEtats-Unis. « L’objectif est de propo-ser une solution de paiement mobileopérationnelle d’ici à quatre moisaux utilisateurs de smartphones

Android récents. Ce type de smart-phone représente 70 % du parc enFrance, contre seulement 15 % pourApple », fait valoir Gérard Nébouydirecteur général de Visa EuropeFrance.

Pas de carte SIM dédiéeConcrètement, les utilisateurspourront payer en approchant leursmartphonedesterminauxdepaie-ment compatibles NFC, après avoirtéléchargé l’application mobiledédiée. Au-dessus de 20 eurosd’achat, un code leur sera toutefoisdemandé. Leurs données de cartebancaire seront conservées dans le

cloud et les commerçants n’yauront accès que via des « alias » àusage limité.

Autre point d’importance,contrairementàdessolutionsdéve-loppées avec desopérateursdetélé-phoniemobile,latechnologiecloud

ne nécessite aucune carte SIMdédiée. « C’est une solution facile àmettre en œuvre, qui ne nécessite pasde déploiement spécifique », faitvaloir Marc-Henri Desportes,directeur général adjoint chezWorldline.

Face à la diversité des solutionsNFC et au lent démarrage des usa-ges, Visa poursuit ses expérimenta-tions tous azimuts. Le spécialistedes cartes bancaires a notammentlancéendébutd’annéeunesolutionbaptisée « Orange Cash », en parte-nariat avec l’opérateur téléphoni-que, ou encore un pilote avec legroupe BPCE, qui vise à tester la

technologie Micro SD, une cartemémoire dotée d’une applicationde paiement logée dans le télé-phone.

Des initiatives dont l’usage restepour l’instant confidentiel. Maisl’écosystème s’étoffe peu à peu.L’Association française du sanscontact mobile (AFSCM) dénom-bre aujourd’hui 6,6 millions desmartphones équipés de la techno-logie sans contact, soit un peu plusd’un quart des détenteurs d’un télé-phone mobile intelligent. Tandisque 18 % des terminaux de paie-ment sont aujourd’hui compatiblesNFC. n

l Le groupe de carte bancaire lance une application de paiement mobile pour les utilisateurs de smartphones Android.l Cette nouvelle solution, montée en partenariat avec Wordline, sera testée par quatre banques françaises en mars.

PAIEMENT

A lliée avec MasterCard, la société norvégienne Zwipe a mis aupoint une carte permettant de faire des paiements sanscontact sécurisés, non grâce à un code traditionnel à quatre

chiffres, mais par l’identification immédiate via l’empreinte digitale dupouce du propriétaire de la carte. Lorsqu’il approche sa carte duterminal de paiement, il suffit au client de poser son doigt à l’emplace-ment de cette carte où ont été préalablement scannées et stockées sesempreintes. Le détecteur biométrique permet de faire des paiementssans contact sans taper son code, quel que soit le montant de la tran-saction, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Un pilote est en cours enNorvège, avec Sparebanken DIN, et en Pologne, avec la Getin Bank.« Nous intégrerons les services d’authentification biométrique et decommunication sans contact à toutes nos cartes, car ils allient facilitéd’utilisation et sécurité », précise Morten Danielsen, directeur dévelop-pement commercial chez Sparebanken DIN. MasterCard proposeracette carte à toutes ses banques partenaires d’ici à fin 2015. — N. R.

Zwipeassociel’empreintedigitaleausanscontact

C ette société suédoise fondée en 2010 par Maw-Tsong Lin, unspécialiste de la sécurité des banques en ligne passé parGemalto, a développé un logiciel installé dans le cloud, qui

utilise simultanément deux sources d’authentification pour sécuriserun paiement : l’empreinte numérique des équipements du porteur dela carte (la combinaison unique de leurs composants) et la localisationgéographique de ce dernier. A ces deux filets de sécurité, il associe enoutre un système d’analyse de risques capable d’identifier les transac-tions inhabituelles. Si, par exemple, l’ordinateur du porteur de la cartea été piraté et qu’un achat se présente alors que l’intéressé, localiségrâce à son mobile, n’est pas à proximité, ou si celui-ci utilise un ordi-nateur inhabituel, un SMS lui est envoyé sur son mobile pour recueillirson accord. Keypasco compte plus de 4,6 millions d’utilisateurs via sesclients (e-commerçants, sociétés de jeu en ligne ou banques) basés enAsie pour l’essentiel, au Brésil et en Russie. Sa solution serait aussi entest en France, en Pologne, en Suède et en Turquie. — N. R.

Keypascoutiliselabiométrieetlagéo-localisation

S i, en France, la fraude liée à la contrefaçon physique de cartes,utilisées ensuite en magasin, a été quasiment éradiquée grâce àla généralisation de la puce, le paiement à distance reste très

vulnérable. Dans ce cas, en effet, « on utilise encore les données impri-mées en clair sur la carte bancaire. Il fallait donc imaginer une solutionqui rende temporaire l’une de ces données pour éviter qu’elle ne soitutilisée pour payer frauduleusement sur Internet », explique NicolasRaffin, directeur marketing de la division paiement chez OberthurTechnologies. C’est ce qu’a fait le spécialiste de la sécurisation desdonnées mobiles avec le code de sécurité à trois chiffres (le CVV) audos de la carte. Présentée au Salon Cartes Secure Connexions, sa cartepilote substitue ainsi au CVV un écran e-paper où apparaissent troischiffres évoluant toutes les trois heures. Oberthur espère faire adopterson code dynamique par les banques dès le deuxième trimestre 2015.« Nous tenons ici un standard mondial que nous souhaitons pousser ausein du secteur des paiements », conclut Nicolas Raffin. — N. R.

Oberthurinventelecodedesécuritédynamique

Troissolutionsinnovantespoursécuriserlespaiementsparcarte

DR

Shut

ters

tock

DR

6,6MILLIONSLe nombre de smartphoneséquipés de la technologiesans contact.

Propos recueillis parNinon Renaud

L a mobilité croissante duconsommateur sera le filrouge du Salon Carte Secure

Connexions, qui se tient du 4 au6 novembre au Parc des Exposi-tions à Villepinte. Alors qu’en 2013les paiements à distance en Franceétaient 20 fois plus la cible de frau-des que les transactions en maga-sin, Isabelle Alfano, directrice duSalon, détaille les défis de cettemobilité pour l’industrie des paie-ments en matière de sécurité.

Le développementdes smartphones et des objetsconnectés va aller de pairavec celui du paiement mobile.Faut-il craindre du faitde l’accroissement destransactions à distanceune augmentation de la fraude

à la carte bancaire ?Au cours du premier trimestre2014, les utilisateurs d’Android ontétéexposésàunquasi-doublementdes types d’attaques virales surleurs smartphones, en particulierdans le cadre de la gestion deleurs données financières. Uneaugmentation de la fraude à la

carte bancaire est donc d’autantplus probable si le téléphonedevient le support unique de latransaction. Pour les paiements àdistance via un ordinateur debureau, on a mis en place des systè-mes de double authentificationavec notamment l’envoi d’un SMSsur le téléphone mobile du porteur

de la carte. Le défi est donc de trou-ver une autre combinatoire spécifi-que aux smartphones en termesd’identification. La géolocalisationde l’auteur du paiement est uneréponse, la biométrie également,en association avec des solutionslogicielles.

Le recours à la biométriese développe. Cette solutionva-t-elle s’imposer ?Il est vrai que les banques utilisentdéjà beaucoup la biométrie dansle cadre de transactions avec desfournisseurs pour renforcerl’authentification, qu’il s’agisse dereconnaissance faciale, d’emprein-tes digitales ou même de l’iris del’œil. Ces systèmes apparaissentaussi pour le consommateur finalet le système de paiement d’Appleen est l’exemple le plus médiatisé.Mais tout l’enjeu est de trouver lejuste équilibre entre la traque de la

fraude et son coût pour l’utilisateur,aussi bien en termes financiersqu’entermesdefacilitéd’utilisation.Si leprocessusd’enrôlementauser-vice, par exemple, est trop lourd, la

solution risque de ne pas être adop-tée, quelle que soit son efficacité.Dans cette optique, si la démarched’Applepeutcontribueràdémocra-tiser le recours à la biométrie, cesystèmed’authentificationpourraitse propager. Mais une généralisa-tion prendrait de toute façon dutemps : il faudrait compter entrecinq et dix ans.

En l’adoptant dans l’iPhone,Apple a donné un coup depouce à la technologie sanscontact NFC. Mais des inquié-tudes pointent sur ses faillesen termes de sécurité et surla sécurisation de donnéesstockées dans le cloud…C’estundébatentrepartisansdesys-tèmes« off line »physiques,commelapucedelacartequistockelesdon-nées sensibles, et partisans de systè-mes « online » dans lesquels cesdonnées sont encryptées. Les systè-mes à distance gèrent aujourd’huidetroppetitsvolumespourpouvoirjuger de leur fiabilité dès à présent.Seul un élargissement du marché,denatureàattiserlesconvoitisesdesfraudeurs, permettra de voir si cessystèmes tiennent la route. Mais iln’y a pas de raison que ce ne soit pasle cas. La vraie question sera desavoir quel sera le modèle économi-que de ces systèmes. n

RGA/

RÉA

INTERVIEWISABELLE ALFANODirectrice du SalonCarte Secure Connexions

«Uneaugmentationdelafraudeàlacartebancaireestprobable»

Le défi est de trouverune combinatoirespécifique auxsmartphones entermes d’identification.

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 // 29

FINANCE&MARCHES

30 // FINANCE & MARCHES Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

Marina [email protected]

L’Europe se dirige de plus en plusvers une taxe Tobin limitée, dans unpremier temps du moins. Alors queles ministres des Finances euro-péens de 11 pays doivent débattre enfin de semaine du projet de taxe surles transactions financières (TTF),MichelSapinannonceenexclusivitédans nos colonnes sa proposition(lirepage13).Cetteinitiativeasuscité« des marques d’intérêt » des autrespays, dit-on dans l’entourage duministre. Si aucune décision for-melle n’est attendue vendredi,l’objectif est de parvenir à un accordà la fin de l’année.

Concrètement, la France proposeunetaxesurlesactions,liéeàlanatio-nalité de l’émetteur, comme celaexiste déjà dans l’Hexagone depuisl’été 2012. Mais, pour éviter que les« petitspays »quiontmoinsdegros-sessociétésnesoientlésés,ceseraitlepays dans lequel est réalisée la tran-saction qui empocherait la recette.

La France émet surtout des pro-positions sur les produits dérivés,sur lesquels les négociations achop-paient. La France veut que soienttaxés les CDS, des produits quis’apparentent à un contrat d’assu-rancecontreundéfautdel’émetteur.Sont visés en particulier les CDS quine passent pas par une chambre decompensation. « Ce sont les produitsdérivés généralement spéculatifs etdangereux, qui ne sont pas utiliséspour de la couverture de risque. Ilspeuvent même accroître le risque sys-témique », explique-t-on à Bercy.

Depuismai,onsaitque« quelquesdérivés » seront concernés par laTTF, mais chaque pays cherche àdéfendre ses intérêts. La France veutainsi éviter une taxe sur les seulsdérivésactions,domainedanslequelses banques sont en pointe. « Nousvoulions à la base qu’il y ait tous lesdérivés, mais ce n’est pas possiblecompte tenu des divergences. D’oùcettepropositiondecompromis.Nousvoulonsavanceretcen’estqu’unepre-mière étape », assure un proche duministre.

Loin des ambitions initialesLes CDS ne représentent qu’unepetite partie du volume des dérivés.Au niveau mondial, les dérivés OTC(de gré à gré) totalisent 710.182 mil-liardsdedollars,selonlaBanquedesrèglementsinternationaux.Lesdéri-vés de taux sont majoritaires (82 %),tandis que les CDS comptent pour àpeine 3 % du total. Et, sur ce dernierchiffre, d’après Bercy, environ lestrois quarts ne passent pas par deschambres de compensation, garan-

tes de la bonne exécution des tran-sactions.

La proposition de la France estdonc – dans cette première étape dumoins – bien loin des ambitions ini-tiales des promoteurs de la taxe, quivisaientquasimenttoutes lesclassesd’actifs (actions, obligations, dérivés,etc.). La Commission européenneestimait, début 2013, que cette TTFpouvait rapporter 34 milliardsd’eurospourles11Etats membres.SiBercy indique ne pas avoir fait dechiffrage à ce stade, nul doute qu’onen sera loin. « Le principe de base estde mettre un frein efficace aux tran-sactionsdangereusespourl’économieréelle. Les considérations de rende-ment sont secondaires, écrit Michel

Sapin. Penser que nous pouvonsengranger des dizaines de milliardsd’euros sans que les transactions nemigrent vers (d’autres) cieux est unfantasme dangereux ou un rêvefutile. » Manière de répondre auxestimations de certains, qui évo-quaient des recettes possibles de10 milliards d’euros pour la France.Cette proposition devrait satisfaireune bonne partie de l’industriefinancière,quis’inquiétaitdesréper-cussions de cette taxe. En revanche,les ONG risquent d’être déçues.Ainsi, à l’occasion d’une conférencede presse hier, Oxfam s’alarmait de« la volonté de la France de limitercette taxe, face à l’Allemagne, plusouverte à un champ plus large ». n

FISCALITÉ

Dans une tribune aux« Echos », Michel Sapindétaille la propositionde la France pour lataxe sur les transac-tions financières.

Seuls les actions etCDS non compensésseraient concernés.

L’EuropesedirigeversunetaxeTobinlimitée

HSBC a par ailleurs aug-menté les sommes mises decôté pour indemniser desclients lésés par certains pro-duits d’assurance-crédit. Labanque a en outre conclu unaccord à l’amiable de 550 mil-lions de dollars pour éviter despoursuites aux Etats-Unis surses pratiques en matière detitrisation de crédits immobi-liers pendant la dernière bulle.

En dépit de ces charges, legéantbancaireadégagéautroi-sième trimestre un bénéficeimposable en hausse de 2 %, à4 , 6 m i l l i a r d s d e d o l l a r s .— V. Ch.

(Lire « Crible »Page 38

C’est une véritable vague deredressements, dus à diversscandales, qui a frappé au troi-sième trimestre les comptesdes banques britanniques.HSBC n’y coupe pas. La pre-mière banque européenne parcapitalisation a annoncé lundiavoir enregistré 1,6 milliard dedollars de charges et provi-sions pour divers litiges.

Le groupe a notammentenregistré une provision de378 millions de dollars pourfaire face aux investigations encourssurunscandaledemani-pulation sur le marché deschanges. RBS et Barclays ontannoncé la semaine dernièreavoir mis de côté respective-ment 640 millions et 800 mil-lions de dollars, pour des règle-ments dans le cadre de cesenquêtes. Le Royaume-Uni estparticulièrement concernépar cette affaire, car 40 % deséchanges de devises passentpar la City. Les autorités ontouvert des enquêtes réglemen-taire et pénale, et, d’après desarticles de presse parus finseptembre, HSBC, RBS et Bar-clays, notamment, négocie-raient avec le régulateur bri-tannique pour trouver unaccord négocié.

BANQUE

La banque a vu sonbénéfice imposableprogresser de 2 % autroisième trimestre.

HSBCpénaliséparlesaffaires

Nouvelle controverse contrele gendarme de Wall Street

Nessim Aï[email protected]

Le régulateur des marchés améri-cains, la Securities and ExchangeCommission ou SEC, est de nou-veau au centre d’une controverse.En cause, son système de collecte etde redistribution des informationslégales, baptisé « Edgar ». Ce der-nier est censé assurer que « chacunsoit sur un pied d’égalité » en rece-vant simultanément les donnéescollectées par la Fed auprès dessociétés, des données parfois sensi-bles et qui peuvent donc faire grim-per ou baisser le cours de leursactions. Edgar doit « accroître l’effi-cacitéetl’équitédesmarchésaubéné-fice des investisseurs, entreprises etde l’économie », selon la présenta-tion qu’en donne la SEC. Or uneétude (1) montre que ce n’est pas lecas et que le régulateur porte lui-même une part de responsabilitédans cette inégalité de traitemententre les intervenants.

En effet, comme le font d’autresorganisations, mais le plus souventprivées, la SEC vend ses données enavant-première à une vingtaine desociétés d’information, qui lesrépercutent ensuite à leurs clientstraders et investisseurs. Tout lemondepeutyavoiraccèsàl’avance,moyennant paiement (quelquesmilliers de dollars par mois). Or ils’avère que les principaux utilisa-teurs sont les traders haute fré-

quence (THF). La vente est légalemais suscite une grande contro-verse. Pour cause, dans un cas surdeux, les THF bénéficient de cesinformations sensibles avantqu’elles ne soient rendues publi-ques sur le site de la SEC, avec undélai de l’ordre de dix secondes.Autant dire une éternité pour lestraders haute fréquence, qui rai-s o n n e n t a u m i l l i o n i è m e d eseconde.

Des « initiés légaux »Ainsi, dans les trente secondes quiprécédent la disponibilité de cesinformations sur le site de la Fed,des mouvements curieux et anor-maux(cours,volumes…)sontcons-tatés sur certaines actions, augu-rant de la présence d’initiés. LesTHF captent de petits profits(0,5 %) durant cette courte période,maisqui,misboutàboutetrépétés,leur assurent des profits récur-rents. Ces « initiés légaux » exploi-tent leur technologie de pointe, quileur permet d’analyser très vite lesdonnées de la SEC et d’agir en con-séquence (acheter ou vendre uneaction). C’est ce « repas gratuit »offert sur un plateau d’argent par la

SEC aux THF qui suscite la polémi-que. Le régulateur contribue àaccroître les asymétries d’informa-tion, celles d’un marché à plusieursvitesses, et il est en plus rémunérépour cela (près de 1 million de dol-lars)… Après la publication de cestravaux, la SEC a annoncé qu’elleallait remédier aux lenteursd’Edgar. Quand ce système futlancé en 1996, il existait un délai de24 heures entre le moment où lesabonnés recevaient les informa-tions et celui où elles étaient ren-duespubliquesaurestedumarché.L’écartanettementdiminuédepuismais reste encore de quarantesecondes. Cet écart entre la lenteurd’Edgar et la vitesse de la lumièredes THF mesure l’abîme technolo-giqueexistantentrelerégulateuretles firmes de trading qu’il est censésurveiller et contrôler. La SEC n’apour l’instant épinglé et répri-mandé qu’une seule firme de THF.Certaines voix l’accusent ainsid’être trop complaisante ou indiffé-rente à leur égard. Une suspicionconfortée par ces travaux.

(1) « Run Edgar run. SEC disseminationin a high frequency world »,

BOURSE

Le gendarmedes marchés améri-cains ou SEC divulguedes informationssensibles à l’avance.

Les traders hautefréquence (THF)en tirent parti en toutelégalité.

La SEC contribue à accroître les asymétries d’information, cellesd’un marché à plusieurs vitesses dont les traders haute fréquencesont les principaux bénéficiaires. Photo Bloomberg

HSBC PrivateBank bientôtconvoquépar les jugesDe nouveaux élémentsentre les mains desjuges du pôle financierde Paris devraient pro-voquer, selon « Le Mon-de », une prochaine con-vocation des représen-tants de la banque suis-se, HSBC Private Bank,en vue de sa mise en exa-men pour «démarchagebancaire et financier illi-cite» et «blanchimentde fraude fiscale».

Transformation des médiasCeux qui l’ont fait en parlent

JEUDI 27 NOVEMBRE 2014AUX SALONS DE L’AÉRO CLUB / PARIS 16E

En partenariat avec :

Pour en débattre, retrouvez les dirigeants de CNN, Vivendi,Quartz, Webedia, Carat, Volkswagen, Axel Springer…

Programme complet sur www.lesechos-events.fr

« Le principe de base est de mettre un freinefficace aux transactions dangereusespour l’économie réelle. Les considérationsde rendement sont secondaires. »MICHEL SAPIN Ministre des Finances et des Comptes publics

Phot

oAF

P

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 FINANCE & MARCHES // 31

SICAV PLACEUROSicav de droit luxembourgeois - 16, rue d’Epernay, L - 1490 LuxembourgB.P. 1634, L - 1016 Luxembourg - RC LUXEMBOURG N° B 31183

AVIS DE MODIFICATION

Le Conseil d’Administration a décidé de modifier la commission de gestion de Sicav Placeuro –CompartimentYield Bonds pour la porter à 1.50% au lieu de 1% précédemment.Pendant une période allant du 30 octobre 2014 au 4 décembre 2014 à 15h00, heure de Luxembourg, lesactionnaires pourront demander le rachat de leurs actions sans frais sauf taxes éventuelles.La modification sera effective le 5 décembre 2014.Le prospectus d’émission, les informations clés pour l’investisseur et les derniers rapports périodiques,uniquement en français, sont consultables sur le site internet WWW.EIS.LU et disponibles gratuitementauprès des services financiers suivants :Pour le Grand-Duché de Luxembourg: COFIGECO - 16, rue d’Epernay, L-1490 LUXEMBOURGBanque Degroof Luxembourg S.A. – 12, rue Eugène Ruppert, L-2453 LUXEMBOURGPour la Belgique: CPH - Rue Perdue 7, B-7500 TOURNAIPour la France: CACEIS - 1-3, placeValhubert, F-75013 PARIS

SICAV PLACEUROSicav de droit luxembourgeois - 16, rue d’Epernay, L - 1490 LuxembourgB.P. 1634, L - 1016 Luxembourg - RC LUXEMBOURG N° B 31183

AVIS DE MODIFICATION

Le Conseil d’Administration a décidé la création d’une deuxième classe d’actions de Sicav Placeuro –Compartiment CPH Equity, dénommée ‘Part R’, dont la tarification de la commission de gestion sera de 2%.Le Conseil d’Administration a également décidé le changement de la fréquence de calcul de la valeurnette d’inventaire (VNI) de Sicav Placeuro – Compartiment CPH Equity qui passera actuellementd’uneVNI hebdomadaire à uneVNI quotidienne.La modification sera effective le 5 novembre 2014 et la premièreVNI quotidienne sera datée du 6 novembre 2014.Le prospectus d’émission, les informations clés pour l’investisseur et les derniers rapports périodiques,uniquement en français, sont consultables sur le site internet WWW.EIS.LU et disponiblesgratuitement auprès des services financiers suivants :Pour le Grand-Duché de Luxembourg: COFIGECO - 16, rue d’Epernay, L-1490 LUXEMBOURGBanque Degroof Luxembourg S.A. – 12, rue Eugène Ruppert, L-2453 LUXEMBOURGPour la Belgique: CPH - Rue Perdue 7, B-7500 TOURNAIPour la France: CACEIS - 1-3, placeValhubert, F-75013 PARIS

SICAV PLACEUROSicav de droit luxembourgeois

16, rue d’Epernay L - 1490 LuxembourgB.P. 1634, L - 1016 Luxembourg

RC LUXEMBOURG N° B 31183

AVIS DE MODIFICATION

Le Conseil d’Administration a décidé de modifier la dénomination de Sicav Placeuro – CompartimentEquity Global en Sicav Placeuro – Compartiment Global Invest afin de mieux refléter la diversité desinvestissements opérés.De ce fait le Conseil d’Administration a également décidé de modifier la politique d’investissementde Sicav Placeuro – Compartiment Global Invest.La nouvelle politique d’investissements sera la suivante :« Les actifs de ce compartiment seront investis:• En actions cotées sur toutes les bourses de valeurs internationales ou sur des systèmes électroniques

de cotations réglementés (Nasdaq, etc...),• En obligations ou en instruments du marché monétaire d'émetteurs de qualité et/ou en obligations ou euro-

obligations convertibles émises par des sociétés dont les actions sont cotées sur des marchés réglementés,• En organismes de placement collectif qui sont soumis dans leur pays d'origine à une autorité de contrôle

prévue par la loi dans le but d'assurer la protection des investisseurs. Les OPCVM ont pour vocation, à leurtour,d'investir en indices boursiers ou sectoriels (trackers), en actions,obligations ou autres valeurs mobilières.

• Subsidiairement:En obligations convertibles ou non émise par des sociétés non cotées ou cotées sur un marché libreavec un maximum de 10% des actifs nets.

Accessoirement il pourra être détenu des liquidités.L'objectif est de proposer aux souscripteurs une gestion globale diversifiée en actions, en obligationset/ou en OPCVM.La valeur nette d'inventaire par action sera exprimée en EUR.»Pendant une période allant du 31 octobre 2014 au 1er décembre 2014 à 15h00, heure de Luxembourg,les actionnaires pourront demander le rachat de leurs actions sans frais sauf taxes éventuelles.La modification sera effective le 2 décembre 2014.Le prospectus d’émission, les informations clés pour l’investisseur et les derniers rapports périodiques,uniquement en français, sont consultables sur le site internet WWW.EIS.LU et disponibles gratuitementauprès des services financiers suivants :Pour le Grand-Duché de Luxembourg:COFIGECO - 16, rue d’Epernay L-1490 LUXEMBOURGBanque Degroof Luxembourg S.A. – 12, rue Eugène Ruppert, L-2453 LUXEMBOURGPour la Belgique:CPH - Rue Perdue 7, B-7500 TOURNAIPour la France:CACEIS - 1-3, placeValhubert, F-75013 PARIS

Une conjoncture en encéphalogramme platSuite aux baisses de taux de la BCE intervenues en juin puis en septembre, les taux de marché ont poursuivi leurmouvement de baisse rapide, les taux courts devenant même négatifs, avec une poursuite de la réduction de la pentedes taux. Dans le même temps, du fait d’un manque de visibilité sur l’évolution de l’environnement, la volatilité desmarchés actions s’est accrue. En Ile-de-France, les indicateurs du climat des affaires publiés par la Banque de Franceont stagné tout au long du trimestre.

Des inflexions positives dans l’activitéAussi, dans cette économie léthargique, le Crédit Agricole d’Ile-de-France a résolument accompagné les projets deses clients, cela se traduisant par une hausse sur un an de 4,6% de l’encours de crédit à la consommation et de 3,9%de l’encours de crédit aux petites entreprises. L’encours global a cependant décru de 1,8% sous l’effet de la faiblessede l’investissement des grandes entreprises et des collectivités locales. Dans un marchéHabitat en ralentissement,le Crédit Agricole d’Ile-de-France a par ailleurs su consolider ses parts de marché en encours.Le contexte de taux bas et la hausse des impôts ont incité les clients à puiser dans leur épargne pour le paiement dudernier tiers provisionnel. Néanmoins, la collecte bilan, en hausse de 4% sur un an, est restée résiliente, et l’assurancevie a confirmé son dynamisme avec des encours en hausse de 6,5%.Enmatière de services, le Crédit Agricole d’Ile-de-France poursuit son développement sur le marché de la protectiondes biens, et renforce l’équipement de ses clients en produits premium. Sa dimension mutualiste s’épanouit avecl’adhésion de ses clients : à fin septembre, le cap des 150000 clients-sociétaires est presque atteint.

Ambitions2.015 : Le Crédit Agricole d’Ile-de-France poursuit sa mutationDans le cadre du projet stratégique Ambitions2.015, les 8 premières agences au format Agence ACTIVE ont étélivrées comme prévu durant l’été, et les premiers retours d’expérience, positifs et encourageants, incitent à poursuivrele déploiement à un rythme soutenu. Conformément au calendrier initial, 17 agences ont par ailleurs été regroupéesau 30 septembre 2014 dans le cadre du projet Maille &Maillage. Enfin, le projet Relation Clients 2.0, déployé au seindes agences en 2013, entre en phase de déploiement au sein des services supports et des métiers spécialisés.

Des résultats toujours solides et récurrentsLe PNB global résiste grâce à la bonne tenue de l’intermédiation au regard du contexte de taux peu favorable, et aupaiement d’un dividende par Crédit Agricole SA, et ce malgré l’impact renouvelé cette année du plafonnementrèglementaire de certaines commissions. Les charges de fonctionnement, en hausse de 2,9%, restent contenues dansce contexte d’investissements élevés, grâce à une attention particulière portée à la maîtrise des effectifs. Aussi labaisse du RBE, de 4,4%, reste limitée, et est compensée par la diminution du coût du risque. Celui-ci, à 3 M€malgréle renforcement de certaines provisions filières, reste particulièrement faible, le taux de CDL s’établissant à 1,2%.Finalement, après prise en compte de la charge d’impôt, le résultat net s’établit en hausse de 4,4% à 221 M€.

Une dynamique entrepreneuriale soutenue en perspectiveAu cours des prochains mois, le Crédit Agricole d’Ile-de-France poursuivra la modernisation et la rationalisation deses implantations immobilières, avec notamment la mise en service en décembre prochain de l’immeuble de St Denisacquis en juillet, et la poursuite de la modernisation du siège parisien. Il préparera le déploiement industrialisé deson format d’Agence ACTIVE, et accélèrera la digitalisation de ses processus dans une recherche d’amélioration dela satisfaction de ses clients et de son efficience. Il améliorera la relation client et la proactivité commerciale enrenforçant la gestion des clients en portefeuille et en poursuivant la montée en qualification des conseillers.

BANQUE et ASSURANCES

Au 30 septembre 2014, hausse de 4,4% du résultat net etdynamique entrepreneuriale soutenue

Retrouvez toutes les informations financières réglementaires sur www.ca-paris.fr,rubrique Informations Financières (accès gratuit et illimité pour les particuliers,

hors coût de communication variable selon l’opérateur).Contact : communicationfinanciè[email protected]

Paris, le 3 novembre 2014.Le Conseil d’Administration du Crédit Agricole d’Ile-de-France s’est réuni ce lundi 3 novembre pour arrêterles comptes au 30 septembre 2014.

RESULTATS CONSOLIDES(en millions d’euros sur 9 mois) 30/09/2013 30/09/2014

Produit Net Bancaire 716,4 710,7 -0,8%

Charges générales d’exploitation 358,2 368,5 +2,9%

Résultat brut d’exploitation 358,1 342,2 -4,4%

Résultat net, part du groupe 211,7 221,0 +4,4%

FONDAMENTAUX FINANCIERS 30/09/2013 30/09/2014

Ratio de solvabilité réglementaire estimé (>8%) 22,69% 22,93%

Liquidity Coverage Ratio(>60% au 01/01/2015) 20,92% 77,31%

Ratio Crédit Collecte 110,86% 105,97%

Taux de défaut 1,27% 1,07%

Actif net par titre 150,87€ 159,84€

Coefficient d’exploitation 50,0% 51,8%

ACTIVITE (en milliards d’euros) 30/09/2013 30/09/2014

Encours de collecte* 52,2 53,1 +1,8%

Encours de crédits 28,0 27,4 -1,8%

(*) Y compris les encours des comptes-titres des clients.

Pierre de [email protected]— Correspondant à Rome

Après avoir perdu 40 % de savaleur, le titre MPS (Monte Pas-chi di Siena) s’est ressaisi hier,après la promesse d’un plan derecapitalisation imminent, quidevrait être adopté demain.Dans un communiqué diffusédimanche soir, la troisièmebanque italienne, présidée parAlessandro Profumo, a préciséque l’augmentation de capitalen préparation vise à « couvririntégralement » le déficit«patrimonial»évaluéà2,11mil-liards d’euros par les « stresstests » de la Banque centraleeuropéenne (BCE). Seul action-nairesignificatifàseprononcerà l’avance, le groupe françaisAXA(à3,7%)aindiquéêtreprêtà souscrire à l’opération enrenouvelant sa confiance autandem Profumo-Viola.

Cessions d’actifs« L e m a r c h é e s t s o u l a g éd’apprendre qu’il n’y aura pas denationalisation », a confié unanalyste à Reuters. De fait, lecommuniqué de MPS exclutexplicitement une conversionanticipéeenactionsdes«MontiBonds » (4 milliards d’eurosprêtés sous forme d’obliga-tions) ou « tout autre hypothèsequi verrait le ministère de l’Eco-nomie intervenir sous la formede nouvelles aides d’Etat ». MPSprécisequeleplancomprendrad’autres mesures « à effet nondilutif et non coûteuses », parmilesquelles des cessions d’actifs.Parmi les autres actionnaires,la Fondation MPS (actionnaireà 2,5 %), le brésilien BTG Pac-tual (2 %) et le mexicain Fintech(4,5 %), liés par un pacte, ne sesont pas encore prononcés.Moins de cinq mois après ladernièreaugmentationdecapi-tal de 5 milliards d’euros, bou-clée en juin, ils vont devoirremettre au pot, après avoir vula valeur de leurs participationsfondredeplusdelamoitié.Afind’éviter tout mouvement depanique, MPS envisage depubliersonplanaveccinqjoursd’avance sur la date butoir fixéepar la BCE. n

MPS:regaind’espoirsuruneremiseàflotsrapide

BANQUE

MPS a enrayésa chute aprèsla promessed’une augmentationde capital.

Elle serait destinéeà couvrir son déficiten fonds propres de2,1 milliards d’euros.

Jean-Philippe [email protected]— Correspondant à Francfort

Une réception interne organiséecet après-midi et rien d’autre. Pourmarquer son acte de naissance offi-ciel ce mardi, le régulateur ban-caireeuropéenplacésousl’égidede

la Banque centrale européenne, leMécanisme de supervision unique(MSU), réunit en catimini ses trou-pes dans un salon de l’hôtel Mar-riott à Francfort, en présence deDanièle Nouy, présidente du con-seil de surveillance du MSU, et deMario Draghi, président de la BCE.L’heure n’est pas aux flonflons ausein de la toute nouvelle autoritéeuropéennechargéedefairelegen-darmepourles120banqueslesplusimportantes du Continent, dont 25ontrécemmentéchouéaux testsderésistance préparatoires à l’entréeen lice du MSU.

Pour les quelque 900 salariésrecrutés au cours des dix-huit der-niers mois – près de 100 autres

devant bientôt les rejoindre –,l’heuredevéritécommence.Lapre-mière tâche sera d’examiner lesplans de recapitalisation de treizebanques, rendus indispensablesaprès l’échec aux « stress tests », aexpliqué hier Danièle Nouy lorsd’une audition devant le Parlementeuropéen.

Davantage de cohérenceAutresujetdesurveillance: ledeve-nir de 900 milliards d’euros deprêts douteux mis en lumière pourl’ensembledesbanquespasséescesderniers mois au peigne fin. Unmontant abondamment com-menté, même s’il représente 4 % dutotal des actifs des banques de

l’échantillon. Logé encore durantun an au Japan Center, une tourproche de la BCE, le MSU vise àintroduire plus de cohérence entermes de supervision bancaire,par le haut, en partant de 18 systè-mes placés jusqu’à hier à un éche-lon national. Pour les banques lesplus importantes, les équipes desupervision pourront atteindre70 membres. Ces équipes mixtescomprendront des membres duMSU et des régulateurs nationaux,logés dans les pays où la banqueexaminée dispose de son siègeprincipal et où elle a une forte pré-sence.

Unélémentclefdelasupervisionrésidera dans des inspections sur

place,menéesselonunprogrammeet des sujets déterminés à l’avance àFrancfort, tandis que sera mené enparallèle un contrôle qualité du tra-vail effectué lors des inspections.

Le régulateur européen aura ledernier mot sur les approbationsde licences bancaires, les rappro-chements entre établissements, leprononcé de sanctions appelées àêtre publiées. Son poids se mesu-rera également à son influence surla régulation internationale. MaisencasdedésaccordduMSUavecleConseil des gouverneurs de la BCE,ce dernier, chargé de la politiquemonétaire, aura le pouvoir de tran-cher, comme le veut le Traité euro-péen. n

RÉGLEMENTATION

C’est aujourd’huile lancementdu Mécanisme desupervision uniquedes banques (MSU).

Régulation:lesnouveauxpouvoirsdusuperviseuruniquedesbanques

Le plan de MPS compren-dra d’autres mesures,parmi lesquelles des ces-sions d’actifs. Photo Bloomberg

AVIS FINANCIERS

tet_af_Mise en page 1 16/11/12 17:37 Page1

Adieu l’Eurotower, bonjour le NEP

A la BCE, les équipes de la politique monétaire quittentpar vagues l’Eurotower, occupée depuis 1998, pour rejoin-dre le NEP, vocable interne désignant les « new premi-ses », une tour construite dans le quartier Est de Franc-fort. Une fois vidée, l’Eurotower sera rénovée avant d’ac-cueillir d’ici un an le superviseur des banques MSU.

Mic

hael

Prob

st/A

P/Si

pa

32 // FINANCE & MARCHES Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

annonces judiciaires & légalesANNLEGALECH

LES ECHOS SOCIÉTÉS - LE PUBLICATEUR LÉGAL - LA VIE JUDICIAIRE

La ligne de référence est de 40 signes en corps minimal de 6 points didot.

Le calibrage de l’annonce est établi de filet à filet.

Les départements habilités sont 75, 91, 92, 93, 94, 95 et 69.

REPUBLIQUE FRANCAISEPRÉFECTURE DES HAUTS-DE-SEINE

DIRECTION DE LA RÉGLEMENTATION ET DE L’ENVIRONNEMENTBureau des élections et des libertés publiques

AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUECOMMUNES DE VILLENEUVE-LA-GARENNE

ET GENNEVILLIERSAVIS D’OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE

PUBLIQUE PREALABLE A LA MODIFICATIOND’UN PERIMETRE DE PROTECTION DES CAPTAGES

UTILISES POUR LA PRODUCTION D’EAU DESTINEE ALA CONSOMMATION HUMAINE

En application des dispositions de l’arrêté préfectoral du 27 octobre 2014, ilsera procédé

du jeudi 20 novembre au samedi 20 décembre 2014 inclus! "#$ $#%"&'$ (")*+%"$ (,-.*.)*$ ! *. /01+23.'+0# 14"# (-,+/5',$ 1$ (,0'$3'+0#des captages utilisés pour la production d’eau destinée à la consommationhumaine à Villeneuve-la-Garenne et Gennevilliers.

6$ 7+58$ 1$ *4$#%"&'$ (")*+%"$ $7' 29- ! *. /.+,+$ 1$ :+**$#$";$<*.<=.,$##$– accueil du centre administratif – rez-de-chaussée – 28 avenue de Verdun –92390 VILLENEUVE-LA-GARENNE.

Le public pourra prendre connaissance des dossiers soumis à enquête, etconsigner toute observation éventuelle sur les registres tenus à sa disposition :

- à la mairie de Villeneuve-la-Garenne – accueil du centre administratif – rezde chaussée 28 avenue de Verdun – 92390 VILLENEUVE-LA-GARENNE,du lundi au vendredi de 8h30 à 12h00 et de 13h15 à 17h00 et le samedide 9h00 à 11h45.

- ! *. /.+,+$ 1$ =$##$;+**+$,7 > ?$,;+3$ 14@A8+5#$ $' 1$ 7-3",+'- > BC5/$ étage– Bureau 13-12, 177 avenue Gabriel Péri – 92230 GENNEVILLIERS, dulundi au jeudi de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h30 et le vendredi de 8h30à 12h00 et de 13h30 à 16h00.

Monsieur Yves MARREC, ingénieur RATP en retraite, est désigné en qualitéde commissaire enquêteur titulaire.

Madame Joëlle GUIMET, chef de projet infrastructure Orange, est désignée enqualité de commissaire enquêteur suppléante.

Les observations du public pourront être adressées à l’attention personnelle1" 30//+77.+,$ $#%"&'$", ! *. /.+,+$ 1$ :+**$#$";$<*.<=.,$##$D 7+58$ 1$*E$#%"&'$ (")*+%"$F G$7 0)7$,;.'+0#7 7$,0#' .##$9-$7 ." ,$8+7',$ 14$#%"&'$F

Pendant 5 permanences, le commissaire enquêteur se tiendra à la disposition du(")*+3 ."9 *+$"9D H0",7 $' @$",$7 7"+;.#'7 I- Mairie de Villeneuve-la-Garenne – accueil du centre administratif –rez de chaussée - 28 avenue de Verdun.

- le jeudi 20 novembre 2014 de 9h00 à 12h00- le vendredi 5 décembre 2014 de 13h15 à 16h15- le jeudi 11 décembre 2014 de 14h00 à 17h00- le samedi 20 décembre 2014 de 9h00 à 11h45

- Mairie de Gennevilliers – rez-de-chaussée – 177 avenue Gabriel Péri.- le jeudi 27 novembre 2014 de 15h30 à 18h30

Le commissaire enquêteur disposera d’un délai de 30 jours, à compter de ladate de clôture de l’enquête, pour émettre son avis.

Toute personne, qui en fera la demande, pourra prendre connaissancedu rapport et des conclusions du commissaire enquêteur à la mairie deGennevilliers, à la mairie de Villeneuve-la-Garenne ou à la préfecture desHauts-de-Seine (direction de la réglementation et de l’environnement, bureaudes élections et des libertés publiques, section enquêtes publiques et actionsJ0#3+5,$7D BKL<BLL .;$#"$ M0*+0'<G",+$D NOPBC Q.#'$,,$ 3$1$9RF

6$ (,0H$' 1$ /01+23.'+0# 14"# (-,+/5',$ 1$ (,0'$3'+0# 1$7 3.('.8$7 "'+*+7-7pour la production d’eau destinée à la consommation humaine àVilleneuve-la-Garenne et Gennevilliers fera l’objet d’une déclaration d’utilitépublique prise par le préfet des Hauts-de-Seine ou d’une décision motivée derefus.

LE PRÉFETEP 14-194 [email protected]

VILLE DE GENNEVILLIERS (92)Par délibération du 24 septembre2014, le conseil municipal de la ville deGennevilliers a défini les modalités dela concertation publique préalable à lacréation d’une ZAC sur le secteur suddu Parc des Chanteraines.

VILLE DE GENNEVILLIERS (92)Par délibération du 24 septembre2014, le conseil municipal de la villede Gennevilliers a défini les modalitésde la concertation publique préalableà une opération de renouvellementurbain sur l’Îlot Brenu.

PRÉFET DU VAL-DE-MARNE

DIRECTION DES AFFAIRES GÉNÉRALES ET DE L’ENVIRONNEMENT

BUREAU DES INSTALLATIONS CLASSÉESET DE LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT

21/29, AVENUE DU GENERAL DE GAULLE - 94038 CRETEIL CEDEX - Tél. : 01 49 56 60 00www.val-de-marne.pref.gouv.fr

RAPPEL AVIS D’ENQUÊTE PUBLIC

Plan de prévention des risques technologiques du dépôt pétrolier DELEK FRANCE5 rue Tortue à Vitry-sur-Seine

Le public est informé que par arrêté préfectoral, il sera procédé du lundi 3 novembre au mercredi 3 décembre 2014 inclus, sur la commune de Vitry-sur-Seine (département duVal-de-Marne) à une enquête portant sur le projet de Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) du dépôt pétrolier DELEK France, installation classée et de laprotection de l’environnement sous le régime de l’autorisation avec servitudes située 5 rue Tortue à Vitry-sur-Seine. L’élaboration de ce PPRT a été prescrite par arrêté préfectoraldu 6 avril 2009.Le Plan de Prévention des Risques Technologiques est élaboré et mis en œuvre par l’Etat représenté par le préfet du Val-de-Marne (Direction de la réglementation générale et del’environnement/Bureau des installations classées pour la protection de l’environnement/21-29 avenue du Général de Gaulle – 94038 CRETEIL Cedex), en application de l’articleR 515-40 III du code de l’environnement.Par ordonnance rendue le 12 août 2014, le président du tribunal administratif de Melun a désigné M. Jean-Baptiste BOICHOT-GILLES comme commissaire-enquêteur et M. Jean-Pierre MAILLARD comme commissaire-enquêteur suppléant.M. Jean-Baptiste BOICHOT-GILLES, commissaire-enquêteur, assurera des permanences au cours desquelles il se tiendra à la disposition du public pour recevoir ses observations,aux dates et heures suivantes à la mairie de Vitry-sur-Seine :Lundi 3 novembre 2014 de 9h à 12hVendredi 14 novembre 2014 de 14h à 17hSamedi 22 novembre 2014 de 9h à 12hMercredi 3 décembre 2014 de 14h à 17h

Le dossier d’enquête sera mis à disposition du public, du 3 novembre au 3 décembre 2014 en mairie de Vitry-sur-Seine, 2 avenue Youri Gagarine. Aux jours et heures d’ouverturehabituelle de cette mairie, le public pourra prendre connaissance du projet et consigner ses observations dans le registre d’enquête ouvert à cet effet et préalablement coté etparaphé par le commissaire-enquêteur.Les éventuelles observations du public pourront être adressées par écrit, à l’attention de M. Jean-Baptiste BOICHOT-GILLES, commissaire-enquêteur, en mairie de Vitry-sur-Seine.A l’expiration du délai d’enquête publique, le registre sera mis à disposition du commissaire-enquêteur et clos par lui.Le commissaire-enquêteur entendra toute personne qu’il lui paraîtra utile de consulter puis établira un rapport qui relatera le déroulement de l’enquête et qui examinera lesobservations recueillies. Le commissaire-enquêteur consignera, dans un document séparé, ses conclusions motivées, en précisant si elles sont favorables, favorables sousréserves ou défavorables au projet de plan de prévention des risques technologiques.Il transmettra ensuite au préfet du Val-de-Marne le dossier d’enquête avec son rapport et ses conclusions motivées dans le délai d’un mois à compter de la date de clôture del’enquête. Le commissaire-enquêteur transmettra simultanément une copie de son rapport et de ses conclusions au président du tribunal administratif de Melun.Dès réception en préfecture du Val-de-Marne, le rapport et les conclusions du commissaire-enquêteur seront transmis à la mairie de Vitry-sur-Seine, pour y être tenus à ladisposition du public pendant 1 an à compter de la date de clôture de l’enquête. Ces documents seront également consultables sur le site internet de la préfecture du Val-de-Marne(www.val-de-marne.gouv.fr) pendant 1 an.A l’issue de l’enquête publique, le plan éventuellement modifié est approuvé par arrêté préfectoral dans un délai de 3 mois à compter de la réception en préfecture du Val-de-Marnedu rapport du commissaire-enquêteur. Si les circonstances l’exigent notamment pour prendre en compte l’importance des remarques formulées, le préfet du Val-de-Marne pourra,par arrêté motivé, fixer un nouveau délai.Le dossier de projet de PPRT mis en enquête publique ne contient pas d’étude d’impact et n’est pas soumis à la consultation, pour avis, de l’autorité administrative de l’Etatcompétente en matière d’environnement.Le présent avis d’enquête publique sera publié, par les soins du préfet du Val-de-Marne et en caractères apparents, 15 jours au moins avant le début de l’enquête et rappelé dansles 8 premiers jours de celle-ci, dans 2 journaux d’annonces légales.Le même avis sera publié par voie d’affichage sur la commune de Vitry-sur-Seine 15 jours au moins avant l’ouverture de l’enquête et pendant toute sa durée. Dans les mêmesconditions, il sera procédé à l’affichage de l’avis sur les lieux ou à proximité du dépôt pétrolier DELEK France.Cet avis sera également publié sur le site internet de la préfecture du Val-de-Marne.L’arrêté d’ouverture d’enquête publique sera affiché à la mairie de Vitry-sur-Seine pendant un mois.

Edouard [email protected]

L’ACPR frappe de plus en plus fort.En avril dernier, le gendarme desbanques et des compagnies d’assu-rancesinfligeaitunesanctionpécu-niairede10millionsd’eurosàCardifpour avoir « tardé » à se conformerà la loi de 2007 imposant d’identi-fierlesassurésdécédésetderecher-cher les bénéficiaires de cescontrats. Sept mois plus tard, CNPAssurances écope d’un blâmeassorti d’une sanction de 40 mil-lions d’euros pour des motifs pro-ches. Cette décision sanctionne « laréaction très insuffisante » de CNPaprès la loi de 2007, pour ce qui estde la recherche de bénéficiaires.Cela a entraîné « des retards et descarences graves [...] qui se sont pro-longés pendant plusieurs années »,souligne l’Autorité.

Pour justifier le niveau de cettesanction, l’ACPR souligne notam-ment les « montants très élevés »indûment conservés par la CNP etinsiste : ces manquements « ne cor-respondent pas à ce qui pouvait êtreattendu du premier établissement

sur le marché français de l’assurancesur la vie ».

Des recherches complexesDans un communiqué très argu-menté, l’assureur « prend acte » dela décision, mais précise sa posi-tion. Il reconnaît que le stock decontrats non réclamés (et portant

sur des décès antérieurs à 2007) surlesquels porte la décision de l’ACPR« était particulièrement important »chez CNP, compte tenu de l’ancien-neté et du volume de l’activité, etque cette situation n’était pas« acceptable ». Une fois la loi adop-tée, l’identification et la recherchedes bénéficiaires « se sont avéréesbeaucoup plus complexes que nousne l’avions anticipé en 2008 », souli-gne la CNP. D’où des efforts redou-blés. Ainsi, « une équipe de 60 per-sonnes est désormais entièrementdédiée au traitement des dossiersantérieurs à 2007 », ce qui permet àl’assureur de promettre que « lesderniers dossiers concernés aurontété traités au 31 décembre 2015 ».

Dernier point, mais non desmoindres : CNP Assurances rap-pelle « qu’elle n’a tiré aucun profit decescapitauxnonréclamés».Lerégu-lateur va dans le même sens, esti-mant « qu’il n’avait pas été établi »au cours de son enquête que lasociété aurait tiré des bénéficesindus du fait des retards qui lui sontimputés.

4À NOTEREn février, l’ACPR a rappelé àl’ordre des assureurs qui factu-raient la recherche de bénéfi-ciaires. Des frais que ne prélèvepas CNP, précise l’assureur.

ASSURANCE

L’ACPR inflige unesanction record à CNPAssurances.

Elle a tardé à retrou-ver des bénéficiairesde contrats d’assuran-ce-vie non réclamés.

Assurancesnonréclamées:lourdesanctionpourlaCNP

offensive commerciale sur lemarché français. FranciscoParamés est, en effet, considérécomme l’un des meilleursgérants en Espagne. Il revendi-que d’ailleurs une rentabilité de15,7%paranenmoyennesurlesactions, au cours des 21 derniè-resannées.«LenomdeParamésestplusconnuquelamarqueBes-tinver », explique un financiermadrilène.

Guerre sans merciDe fait, la réaction des clients nes’est pas fait attendre. Un mois après la sortie de Francisco Paramés, 1,6 milliard d’euros nets ont été retirés, « soit prati-quement 20 % de ses encours », constate Fernando Luque, chezMorningstar. « Les investisseursse demandent si Bestinver main-tiendra la stratégie d’investisse-ment instaurée par Francisco Paramés », explique-t-il. De ce point de vue, le départ des deuxautres gérants n’est pas rassu-rant.

Bestinver a tenté d’enrayer lacrise en nommant un nouveaudirecteur général des investisse-ments,BeltrándelaLastra,venude JP Morgan, où il a travaillédix-huit ans. Il doit prendre sesfonctions début novembre.Parallèlement, la direction deBestinver s’est lancée dans uneguerre sans merci contre Fran-cisco Paramés, le menaçant depoursuites s’il se lance dans desactivités susceptibles de faireconcurrence à la société. n

Gaëlle Lucas— Correspondante à Madrid

Bestinverparviendra-t-ilàstop-per l’hémorragie ? La boutiqueespagnole de gestion d’actifs aperdu en un mois trois gérantsphares, dont son fondateur.Bestinver, qui gère 7,5 milliardsd’euros, a annoncé la semainedernière le départ de deuxgérants de fonds : Álvaro Guz-man et Fernando Bernat, unmois après celui de FranciscoGarcíaParamés.L’anciendirec-teur général des investisse-ments et surtout fondateur decette « succes story » espagnoleavait claqué la porte, aprèsvingt-cinq ans passés au sein dela société de gestion d’actifs,f i l i a l e d u g r o u p e d e B T PAcciona. Officiellement, ilcomptaitselancerdansunnou-veau projet professionnel àLondres. La presse évoquenéanmoins de fortes tensionsavec Acciona, notammentdepuisquecedernierarenoncéà vendre Bestinver.

Son départ a été un énormecoup dur pour Bestinver, quivenait de lancer cette année une

GESTION D’ACTIFS

Après le départde Francisco GarcíaParamés, deuxassociés clefs ontquitté Bestinver.

Fuitedegérantschezl’espagnolBestinver

Pour justifier le niveau de cette sanction, l’ACPR souligne notamment les « montants très élevés »indûment conservés par la CNP. Photo Pascal Sittler/RÉA

40MILLIONS D’EUROSCNP Assurances s’est vuinfliger une amende recordpar le régulateur du secteur.

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 FINANCE & MARCHES // 33

LA SÉANCE DU 3 NOVEMBRE 2014

LaBoursedeParisdémarrelasemainedanslerouge

• Après la bonne surprise de laBanque du Japon vendredi, quiavait permis à la Bourse deParis de rebondir de 2,22 %, lapublicationdestatistiquesmiti-gées en Europe et aux Etats-Unis a renvoyé les marchésactions dans le rouge. L’indiceC A C 4 0 a c é d é 0 , 9 2 % à4.194 points, dans un volumepeu étoffé de 3,1 milliardsd’euros. A Londres, le Footsie aperdu 0,89 % et, à Francfort, leDAX s’est replié de 0,81 %.

Parmi les mauvaises nouvel-les,auxEtats-Unis,lesdépensesdeconstructionontdenouveaubaissé en septembre, ce qui asurpris les investisseurs. Dans

la zone euro, la stagnation dusecteur manufacturier s’estconfirmée en octobre.

Du côté des actions, GDFSuez a cédé 3,02 %, pénalisépar des notes d’analystes dansl’attente des résultats trimes-triels du groupe. Lafarge acédé3 %après lapublicationderésultatsdécevantsdelapartdusuisse Holcim, avec lequelLafarge doit fusionner. EDF aperdu aussi 2,85 % et Orange2,01 %. Par ailleurs, Publicis acédé 2,26 % après l’annonce duprojet d’acquisition de l’améri-cain Sapient.

En revanche Alcatel-Lucents’est apprécié de 3,76 %, Accorde 2,40 % et Alstom de 1,19 %.Hors CAC 40, Iliad a pris 5,59 %,soutenu par des notes d’analys-tes,confiantsdanslacapacitédeFree à continuer de gagner desparts de marché dans le mobile.Enfin, Eurofins Scientific acédé 2,78 %, après l’annonce deson chiffre d’affaires trimestriel.

SIBLU RECHERCHE UN NOUVEL ACTIONNAIREActuellement contrôlé par Bridgepoint, l’exploitant de villagesde mobil-homes Siblu fait actuellement l’objet d’un mandat devente, piloté par la banque d’affaires Canaccord Genuity.Les offres formulées à l’issue du premier tour des enchèresauraient été remises la semaine dernière. Des marques d’intérêtauraient été émises par un concurrent, Vacalians, contrôlé parle fonds 21 Centrale Partners. Siblu exploite une quinzaine decampings en France, dont la plupart sont implantés près dezones littorales.

DES FONDS INTERNATIONAUX LORGNENTLE FRANÇAIS EFRONTL’éditeur de solutions logicielles eFront s’engage dans unerefonte de son capital. Détenu à plus de 80 % par le fonds califor-nien Francisco Partners, depuis 2011, il fait actuellement l’objetd’un processus de vente organisé par le bureau new-yorkais deBarclays. Selon nos informations, le deuxième tour des enchè-res a été atteint et a permis de sélectionner six candidats : lesfonds américains GTCR, TPG Capital et Silver Lake, ainsi que lesinvestisseurs européens Permira, Bridgepoint et Astorg Par-tners. La PME pourrait être valorisée au moins 300 millionsd’euros, à l’issue de son processus de vente.

L’ACTUALITÉ DU M&A AVEC

tet_capital_finance_Mise en page 1 19/11/12 18:22 Page1

La « bad bank » espagnole cède lagestion de ses actifs à Banco SabadellBANQUE — Sareb, la« badbank »espagnole,acédéàSolvia lages-tion d’un portefeuille de crédits et biens immobiliers d’une valeurde 7 milliards d’euros. L’agence immobilière de Banco Sabadellaura sept ans à compter de 2015 pour les vendre. La « bad bank »espère ainsi accélérer la vente des 50 milliards d’euros d’actifs assi-gnés à son bilan lors de sa création en 2012.

en bref

MATIÈRESPREMIÈRES

Muryel [email protected]

La pénurie mondiale de cacao,régulièrement redoutée, n’est paspour tout de suite. La récolte defèves, qui a démarré il y a un moisdans l’ouest africain, promet d’êtreabondante, proche du record del’an passé. La météo, dans cetterégion qui fournit de 60 à 70 % del’offre mondiale, a été favorable.

D’ici à fin mars, la Côte d’Ivoire,premier producteur incontesté,devrait mettre en sacs entre 1,1 mil-lion et 1,25 million de tonnes,d’après les experts sur place. Il s’agitlàdelarécolteprincipale.Larécolteintermédiaire devrait, elle, avoisi-ner les 400.000 tonnes. Le Ghana,deuxième exportateur mondial,s’attend, lui, à récolter 950.000 ton-nes, soit près de 6 % de plus que lasaisonprécédente,selonleschiffresd’Ecobank.

La menace Ebola s’estompeLa qualité du cacao ivoirien s’est enoutre nettement améliorée. Depuisque le gouvernement a mis unterme, il y a deux ans, à dix annéesde libéralisation du secteur engarantissantunprixminimumauxfermiers, le pourcentage de fèvesimpropres à l’exportation a chutéde 65 à 14 %, selon un document duConseil du café-cacao consulté parReuters. « Les petits planteurs n’ontplus l’anxiété de produire pour ven-dre le plus rapidement possible, et laproductionenvolumeaaussibénéfi-cié du nouveau régime », explique

EricSivry,responsabledesactivitésde courtage sur options agricoleschez Marex Spectron.

Sur les marchés internationaux,la fièvre sur le cacao est violem-ment retombée. Les cours, quiétaient fin septembre à leur plushaut niveau depuis 2011, ont chutéde 12 % depuis. « La prime de risqueliée à la propagation du virus Ebolaen Côte d’Ivoire est en train de dispa-raître », rapporte Eric Sivry. Lacraintequelachaînedeproductionsoit affectée n’est quasiment plusperceptible. Observées de près, lespratiques mises en place au Séné-galetauNigeria,ontpermisjusqu’àprésent d’éviter des cas. Parailleurs, aucun malade n’a étédéclaré en Côte d’Ivoire et auGhana.

Ces inquiétudes étaient vivesavant le début de la récolte ouest-africaine. Depuis, de nombreuxcamions chargés de fèves sont arri-

vés aux ports et il n’y a pas de pro-b l è m e ave c l e s c a rg a i s o n s .Aujourd’hui,unebonnepartiedelarécolte est déjà exportée ou sur lepoint de l’être. La menace Ebola

semble s’estomper, alors que levirus a aussi attiré ces dernièressemaines des investisseurs d’unnouveau genre sur le marché ducacao. « Beaucoup d’acteurs sontapparus qui ne sont pas les investis-seurs classiques du marché, des non-spécialistes du secteur, relate EricSivry. Ils cherchaient une façon deparier sur Ebola. » Alors que lesinvestisseurs particuliers opèrentvia l ’ indice IG (métho de du« spread betting »), certains« hedge funds » ont pris de grossespositions directement sur le mar-ché à terme.

« Si l’on retire la prime de risquepour Ebola, il ne reste rien d’autre àvoir qu’un marché amplementapprovisionné, conclut Commerz-bank, ce qui justifie difficilement desprix bien au-delà de 2.000 livres partonne. » De quoi maintenir lescours sous tension dans les semai-nes à venir. n

l La récolte en Côte d’Ivoire et au Ghana, fournisseurs du monde, est prometteuse.l La prime de risque liée à la propagation d’Ebola disparaît progressivement.

La « bulle » se dégonflesur le marché du cacao

L’Equateurseprépareàunerécoltede cacao record. Le pays d’Améri-que latine est devenu cette année lepremier producteur du continent,d e v a n t l e B r é s i l . E n v i r o n240.000 tonnes devraient y êtrep r o d u i t e s . L e vo l u m e r e s t emodeste comparé aux géantsd’Afrique de l’Ouest, mais les pro-ducteurs locaux voient grands :260.000tonnesen2015,300.000en

2016 et 500.000 d’ici à 2020, assurele président de l’association natio-nale des exportateurs de cacao, citépar Bloomberg.

La crainte d’une propagation duvirus Ebola à la Côte d’Ivoire et auGhana, les fournisseurs de la pla-nète,amisenlumièrelaproductionsud-américaine. Celle de l’Equa-teur, et de ses voisins la Colombie etle Pérou. Le géant américain de laconfiserie Hershey’s a laissé enten-dre qu’il se fournirait de ce côté-làde l’Atlantique si le groupe ne pou-vait plus le faire en Afrique del’Ouest, souligne un trader.

Les campagnes antidrogueimportantes menées dans ces pays

ont amené les gouvernements àpromouvoir la plantation decacaoyers p our encouragerd’autres récoltes que la coca. Cetteplante, qui sert à fabriquer lacocaïne, pousse en effet dans desconditions proches de celles ducacao.Lahaussedescoursdelafèvedepuis 2011 a aussi permis de fairemieux passer le message aux fer-miers.

Présence de NestléL’Equateur est d’ores et déjà le pre-mier producteur mondial de fèvesde cacao de grande qualité, le« Nacional ». Elles servent à fabri-querdeschocolatsdegrandscruset

leur prix pourrait fortement aug-menter dans les années qui vien-nent avec la hausse de la demande.Nestlé, par exemple, y est présentdepuis des années. Le président dugroupe suisse, Peter Brabeck ad’ailleurs été directeur de NestléEquateur puis de Nestlé Venezuela.

La nouvelle Amérique latine ducacao entend désormais surfer surla hausse de la demande, en parti-culier en Asie. Alors que l’épice estcultivée quasi artisanalement enAfrique, plusieurs projets agro-in-dustriels sont en construction enAmérique, notamment au Nicara-gua et au Pérou.— M. Jq.

L’Amérique du Sud, l’autre continent de la fèveLes craintes sur le cacaoafricain mettent en lumièrela production d’Amériquedu Sud. L’Equateur veutdevenir le quatrièmeproducteur mondial.

Les investisseurs se ruent de nouveausur les actions, notamment américaines

Le mois d’octobre aura été moinsmeurtrier qu’on ne pouvait le crain-dre. A Paris, l’indice CAC 40 a limitéson repli à 4,15 % après avoir perdujusqu’à 14,2 % par rapport au30 novembre, quand l’indiceS&P 500 à Wall Street s’est offert leluxe d’une hausse de 2,32 % en un

mois (après avoir cédé jusqu’à7,7 %). Un mois aux deux visages,comme l’illustrent les chiffres deBank of America Merrill Lynch GRconcernant les flux de capitaux surlesmarchés.Ainsi, lesfondsactionsont enregistré des entrées nettes de20,4milliardsdedollarsaucoursdela semaine close au 29 octobre. Du jamais-vu depuis un an. Une netteinversion de tendance, surtoutalors que, depuis 4 semaines, lesinvestisseurs fuyaient les actions.

Résultats encourageantsSans surprise, les investisseurs sesont rués sur les actions américai-nes, à la lueur des résultats encou-rageants publiés au troisième tri-mestre par les entreprises duS&P 500.Lacollectenettedesfonds

ressort à 14,5 milliards de dollars,un niveau jamais atteint depuis58 semaines. Les fonds actionseuropéennes ont aussi enregistré,pour la première fois depuis9 semaines, un flux positif de2,1 milliards de dollars. La publica-tion des « stress tests » bancairesdanslazoneeuroavisiblementras-suré les investisseurs. Mais, selonJP Morgan AM, « compte tenu desperformances déjà médiocres en dol-lar (l’Euro Stoxx chute de 9,5 %depuis le début de l’année en dollar)et du fait que le scénario positif (derebond des bénéfices) pour l’Europerepose en partie sur un affaiblisse-mentdel’euro,ceseraitpeut-êtretropdemander aux investisseurs en dol-lar de renforcer leurs positions enactions ».

Les fonds actions devraient toute-foisrestertrèsréactifsauxannonces,àcommencerparleschiffresduchô-mage américain, qui seront publiésvendredi. La semaine en coursdevrait d’ailleurs voir un retour desflux positifs sur les actions japonai-ses, après l’annonce surprise, ven-dredi, du nouvel assouplissementmonétaire de la Banque du Japon.Selon Patrick Legland de la SociétéGénérale, la volatilité devrait aussiêtre plus forte à mesure que se fera« l’anticipation de la première haussedes taux aux Etats-Unis », même s’il« semblequelaFedpréféreraattendreun peu plus longtemps plutôt que deprendrelerisquederesserrersapoliti-que monétaire trop tôt. Au final, lesactions devraient être bien orientéesjusqu’à la fin de l’année ». — P. Fay

MARCHÉSFINANCIERS

Les fonds actions ontattiré plus de 20 mil-liards de capitaux neten une semaine.

Un recorddepuis un an.

Le crédit « immo » ralentit en septembreCRÉDIT — Les encours de crédit à l’habitat ont légèrement fléchien septembre (+ 2,7 %, après 3 % en août), tandis que le crédit detrésorerie (prêts personnels...) sont repartis (+ 0,6 %, après unestagnation au moins d’août), selon les données publiées lundi parla Banque de France.

« Des acteurssont apparus

qui ne sont pasles investisseurs

classiquesdu marché.

Ils cherchaientune façon de parier

sur Ebola. ȃRIC SIVRY

Responsable des activités decourtage sur options agricoles

chez Marex Spectron.

Réjane [email protected]

C ’était l’un des événementsles plus attendus par lesmarchés financiers depuis

près de deux ans. Samedi, la Fedaméricaine a arrêté ses milliards dedollars de rachats d’obligationsd’Etat et de crédits hypothécairesquiontpermisdemainteniràflot lesystème financier américaindepuis2008.EnFrance,quelregardportent les assureurs, caisses deretraite et autres mutuelles sur lafindecettepériodeexceptionnelle?Comment voient-ils l’avenir en ter-mes de gestion de leurs actifs ?

Ces dernières années, les cabi-nets spécialisés et les gérantsd’actifsn’ontpufaireautrementquede scruter la politique de la Fed. Laraison : ils doivent réinvestir cha-que année dans les marchés finan-cierslesmilliardsd’eurosdeprimesversées par leurs affiliés. « Les plusexposés sont ceux qui détiennent desactifs en dollars », rappelle RichardBruyère, chez Indefi. Dans cettecatégorie se retrouvent les plusgrands groupes internationauxcomme AXA ou SCOR.

Mais ces acteurs, tout commeceux moins investis à l’internatio-nal, sont aussi touchés via leursactifs européens. Depuis deux outrois ans, en raison du maintien de

taux très bas, les investissements sesont dirigés vers des produitsapportant davantage de rende-ment, quitte à aller sur des terrainsnouveaux :le«highyield»,lesprêts,la dette émergente, etc. au détri-ment de la part consacrée aux det-tes souveraines d’Etat.

Pour nombre d’observateurscette diversification se poursuivratant que les taux longs ne remonte-ront pas fortement. « Mais ce n’estdans aucun scénario d’institutionnelfrançais à moyen terme pour lemoment », assure Richard Bruyère.Ils doivent donc s’adapter.

Réduction de l’expositionaux actionsSCOR GI a développé par exempleses investissements dans les prêtssyndiqués, d’abord aux entreprises,puis sur des projets d’infrastructu-res et sur l’immobilier. Il a achetédes morceaux de crédits à des ban-ques sur le marché secondaire puisest devenue partenaire de celles-cisurlemarchéprimaireàtraversdessyndications.«Ilyaencoretroisans,nous n’étions pas du tout exposé à cetype d’investissement, expliqueFrançois de Varenne, président dudirectoire. Notre objectif est d’aug-menternotreexpositionàcetteclassed’actifs afin que les “loans” [crédits]représententde5à7%denotreporte-feuille d’ici à 2016.»

Sur les actions, les institution-nels, déjà échaudés par la crise desmarchés financiers, ont continuéde réduire leur exposition à causede la directive Solvablité II. Celle-ciles contraint à mobiliser plus defonds propres sur les actifs risqués.Ils s’y sont mis parfois avec zèle.SCOR GI, qui avait déjà coupé saposition actions de 30 % juste avantl’été 2011 pour des raisons liées à sesanticipations de marché, est des-cenduà3%d’expositiondesonpor-tefeuillesurlesactionsparanticipa-tion de la directive. Avant l’été 2011,cette part était de 11 %. « Ce qui étaittrès gros pour un réassureur à l’épo-que, assure François de Varenne.Nous avons pourtant aujourd’huiune vision positive des marchésactions, mais l’arbitrage en capital sefait en faveur des “loans” comptetenu de la charge en fonds propresque nous coûtent les actions dans lecadre de Solvabilité II. »

Même constat chez AXA France,

où la part actions sur le portefeuilleassurance-vie (le plus contraint parles engagements) est passée àmoinsde5 %contreplusde10 %ilya quelques années. A l’inverse, lapart des prêts bancaires n’a cesséd’augmenter. « On investit une partsignificative des tombées obligatairesquenousavonschaqueannéetoutenétant très sélectifs », explique PascalChristory, chez AXA France.L’entreprise vise aussi 3 milliardsd’investissements en prêts infras-tructure d’ici à 2017, soit 1 milliardpar an. Et le groupe a entamé une

vraie diversification dans la detteprivée,notammentauxPMEetETI,et la dette hypothécaire.

Enfin, chez Federis Gestiond’Actifs, filiale de Malakoff Médéric(25 milliards d’euros d’actifs), leschoix se sont portés essentielle-ment vers l’euro PP (placementsprivés auprès d’entreprises de taillemoyenne en Europe). « Avec le lan-cement bientôt de notre troisièmefonds, nous allons devenir l’un desplus gros gérants d’euro PP enFrance »,sefélicitePhilippeAurain,directeur général délégué. n

INVESTISSEMENTS//La Réserve fédérale américaine a mis fin à ses achats d’actifs samedi.Des institutionnels français racontent aux « Echos » les conséquences sur leurs portefeuilles.

LaFedapoussélesinstitutionnelsfrançaisàsediversifier

BLACKROCK DÉCOLLECTEENCORE DANS LES ACTIONSLe géant américain a enregistré18 milliards de dollars de sortiesnet d’argent de ses fonds actionsgérés de manière active sur lesneuf premiers mois 2014. C’estla quatrième année d’affilée. AF

P

275.000EUROSLe montant exigé par l’Auto-rité des marchés financiersp o u r t r a n s i g e r a v e cVP Finance Gestion.

UnairdeJapon !

Ç a y est ! Le scénario« à la japonaise » tantredouté par les écono-mistes de la zone euro

vient d’être confirmé parles marchés obligataires : lescourbes des taux allemandeet japonaise se superposentet sont ancrées sur des niveauxhistoriquement bas (le tauxà 5 ans est à +0,1 %). La simili-tude ne s’arrête pas là. Lesdeux économies ont un tauxde chômage faible, prochede 4 %, qui cache une forteflexibilité à la baisse des horai-res et des rémunérations. Leurcroissance potentielle tendà ralentir en parallèle. Selonl’OCDE, elle serait de +1,5 %d’ici à 2020 en raison d’unepopulation vieillissante et d’untaux de fécondité proche de 1,3.

Les niveaux bas des tauxau Japon ont notamment étéla résultante, pendant quinzeans, d’une absence de plande relance suite à la crisefinancière des années 1990. Laseule vraie mesure a consistéà apurer le bilan des banqueset à mettre en place une régu-lation du système bancaire,« stress tests » à l’appui (çavous rappelle quelque chose ?)

La banque centralejaponaise a pratiqué pendantlongtemps une politique detaux d’intérêt nuls sans succès.Il a fallu attendre 2006 pourqu’elle y mette un terme avecune politique monétaire quan-titative et, en 2012, avec lesAbenomics, pour que le Japonactive ses « quatre flèches »(monétaire, fiscale, économi-que et baisse de sa devise).

Ayant déjà vu le filmjaponais, les investisseurs sontconvaincus que ce scénariosera celui de l’Allemagne.En effet, alors que la collectenette sur les fonds obligatairesbat des records, en particuliersur les obligations long termesouveraines en zone euro,les investisseurs délaissentles actifs risqués plus cycliquescomme le crédit ou les actions.Comment expliquer ce com-portement si ce n’est par l’anti-cipation d’un scénario« à la japonaise » pendantplusieurs années encore ?

Jean-François Bayest directeur généralde Morningstar France.

LACHRONIQUEde Jean-FrançoisBay

DR

3 QUESTIONS À…PASCAL CHRISTORYDirecteur des investissementsd’AXA France

« Unévénementmajeurdemarché »

A XA France gère 160 milliardsd’euros pour le compte des diffé-rents portefeuilles d’AXA.

1 Quelle vision portez-vous sur la findu soutien monétaire de la Fed ?C’est un événement majeur de marché.Notrevisionétaitquelafindesinjectionsdeliquiditésdevaitprovoquerunehaussepro-gressive des taux longs. Cette anticipationest toujours valable, même s’il y a eu desà-coups, notamment en octobre où l’on aassisté à une sorte de «flash crash» dû auxdoutes sur la reprise effective de l’économieaméricaine et l’inflation. Dans notre porte-feuille, la démarche de la Fed impacte plusdirectement lestauxaméricainset lesactifsrisqués que nous possédons.

2 Quel impact sur votre gestionEntre 10 et 15 % de nos actifs sont libellés endollars, essentiellement dans de l’obliga-taire. Notre première crainte était que la findu « tapering » provoque une prise de pro-fitssurlesactifsrisqués,pournousle« high

yield » en dollars (qui représente environ2 % de notre portefeuille) et certains mar-chés émergents. Il y a eu effectivement dessorties du « high yield » américain et unecorrection des prix avec un resserrementdes « spreads » .L’impact sur notre gestion a toutefois étélimité car depuis quelques années nousnous étions positionnés sur des stratégies àhorizons plus courts. Du coup, la sensibilitéaux chocs de cette partie du portefeuilleétait acceptable. Enfin, la nouvelle baissedes taux depuis le début de l’année nous aaussi amenés à être plus sélectifs. Nousavons réussi à préserver un taux de rende-ment moyen de la poche high yield en dol-lars proche de 3,5 %.

3 Et sur les pays émergents ?Nous y sommes exposés via de la dette obli-gataireuniquement.Nousavonslàaussiétéplussélectifsenévitantlespayssensiblesoutrop dépendants de la politique de laRéserve fédérale.Propos recueillis par R. R.

Nat

halie

Oun

djia

n

3 QUESTIONS À…FRANÇOIS DE VARENNEPrésident du directoirede SCOR Global Investments

« Lemarchésous-estimelahausseprochainedestaux »

S COR GI gère environ 15 milliardsd’euros, majoritairement pour lecompte du réassureur SCOR.

1 En quoi la fin du « tapering »a-t-elle impacté votre gestion ?La politique de la Réserve fédérale améri-caine est très importante pour nous car44 % de notre portefeuille est libellé en dol-lars et 11 % en livres sterling en raison de lastructure du groupe SCOR. Dès l’été 2013 etles déclarations de Ben Bernanke, ancienprésident de la Fed, nous avons analysé lapossible fin du « tapering » comme unebonne nouvelle. Nous sommes alors allés àcontre-courant du marché en augmentantnotre duration [achat d’obligations à hori-zonpluslong,NDLR]surlesactifsobligatai-res américains de façon à capter la haussedes taux qui a bien eu lieu entre l’été 2013 etla fin 2013.

2 Que faites-vous depuis début 2014,alors que les taux ont rebaissé ?Après une augmentation progressive de la

duration de nos portefeuilles dollars et ensterling, due à la tombée programmée deflux de réinvestissements dans notre porte-feuille [les primes des assurés, NDLR], nousnous sommes momentanément arrêtés il ya quelques semaines. Le marché a doutéque la fin du « tapering » aurait bien lieu.Mais, actuellement, le taux de rendementde nos réinvestissements est supérieur autaux de rendement du portefeuille global.

3 Pensez-vous reprendre bientôtvos achats ?Nous n’avons pas de signal quantitatif pré-cis quant à la reprise de nos achats. Cela sefera en fonction de nos convictions. Avec lafin du « tapering », les taux longs vont pou-voir revivre par eux-mêmes et ne plus être« administrés » par la politique de la Fed.Mon sentiment est que le marché aujour-d’hui sous-estime la hausse prochaine destaux. Mais tout est question de timing. Il estencore difficile de savoir si la hausse auralieu dès le début 2015 ou plus tard.Propos recueillis par R. R.

En raison des taux trèsbas, l’investissements’est dirigé vers desproduits apportantplus de rendement,quitte à aller surdes terrains nouveaux.

GESTIOND’ACTIFSMARDI 4 NOVEMBRE 2014 //LESECHOS.FR

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 FINANCE & MARCHES // 35

CAC 40

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPAOST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT

ACCOR (AC) ! A 33,52 34,315 + 2,4 + 0,04 1208567 34,365 - 0,8 39,575 FR0000120404 09/05/14 0,4 230.158.771 33,44 + 3,42 28,865 2,33AIR LIQUIDE (AI) ! A 96 95,23 - 1,06 + 1,9 840045 96,59 + 1,47 101,85 FR0000120073 16/05/14 2,55 344.657.118 95,17 + 4,7 83,455 2,68AIRBUS GROUP (AIR) ! A 47,245 47,55 - 0,11 - 14,8 2077246 48,09 - 4,09 57,33 NL0000235190 29/05/14 0,64 784.350.115 47,245 - 6,05 41,05 1,58ALCATEL-LUCENT (ALU) ! A 2,443 2,54 + 3,76 - 22,04 38295209 2,553 + 5,7 3,447 FR0000130007 05/06/07 0,16 2.814.116.180 2,415 - 9,51 1,777 ALSTOM (ALO) ! A 27,81 28,09 + 1,19 + 6,1 1845516 28,54 + 4,79 30,95 FR0010220475 04/07/13 0,84 309.378.850 27,81 + 3,79 18,69 ARCELORMITTAL (MTP) A 10,43 10,37 - 0,67 - 20,05 0,29 7287388 10,5 + 1,62 13,4 35,35LU0323134006 12/05/14 0,17 1.665.392.222 10,335 - 10,64 9,01 1,92AXA (CS) ! A 18,335 18,17 - 1,3 - 10,09 6747730 18,395 - 4,99 20,635 FR0000120628 02/05/14 0,81 2.422.593.821 18,05 - 0,95 16,425 4,46BNP PARIBAS (BNP) ! A 50,21 49,365 - 1,55 - 12,86 3807997 50,43 - 3,09 61,82 FR0000131104 20/05/14 1,5 1.246.207.472 49,18 - 8,84 43,275 3,04BOUYGUES (EN) ! A 27,605 27,765 + 0,78 + 1,26 1196820 28,02 +10,71 34,675 FR0000120503 05/05/14 1,6 335.775.189 27,5 - 4,29 23,7 5,76CAP-GEMINI (CAP) ! A 52,41 52,36 - 0,19 + 6,57 593491 52,64 - 4,05 58,96 FR0000125338 16/05/14 1,1 159.063.915 52,11 + 9,12 47,79 2,1CARREFOUR (CA) ! A 23,345 23,175 - 0,83 - 19,56 1911157 23,49 - 0,79 29,565 FR0000120172 24/04/14 0,62 734.913.909 23,145 - 13,96 21,42 2,68CREDIT AGRICOLE (ACA) ! A 11,725 11,74 - 0,47 + 26,17 3946800 11,85 + 0,3 12,215 FR0000045072 30/05/14 0,35 2.576.365.774 11,66 + 31,91 9,143 2,98DANONE (BN) ! A 54,19 53,46 - 1,4 + 2,18 1587156 54,39 + 2,81 57,44 FR0000120644 07/05/14 1,45 643.792.000 53,45 - 1,57 48,33 2,71EDF (EDF) ! A 23,47 22,88 - 2,85 - 10,92 1800387 23,475 - 8,81 29,9 FR0010242511 03/06/14 0,68 1.860.008.468 22,81 - 12,34 21,21 2,97ESSILOR INTERNATIONAL (EI) ! A 88,18 87,01 - 1,24 + 12,59 654277 89,05 + 2,26 89,05 FR0000121667 22/05/14 0,94 215.096.782 86,79 + 12,69 70,51 1,08GDF SUEZ (GSZ) ! A 19,22 18,77 - 3,02 + 9,8 7307965 19,275 - 3,52 21,19 FR0010208488 13/10/14 0,5 2.412.824.089 18,73 + 2,54 16,015 2,66GEMALTO (GTO) 61,22 61,29 + 0,46 - 23,4 517041 61,68 -13,26 91,15 NL0000400653 27/05/13 0,34 88.015.844 61,05 - 25,25 53,12 KERING (KER) ! A 153,7 155,55 + 1,04 + 1,24 318848 158,7 + 2,67 167,7 FR0000121485 08/05/14 2,25 126.229.821 153,35 - 7,22 136,95 1,45L.V.M.H. (MC) ! A 135 134,8 - 0,41 + 1,66 773106 135,6 + 5,44 147,2 FR0000121014 14/04/14 1,9 507.777.723 134,4 - 4,53 121 1,41LAFARGE (LG) ! A 54,2 53,65 - 3 - 1,51 905389 54,86 - 1,96 67,94 FR0000120537 01/07/14 1 287.365.397 53,2 + 5,49 48,51 1,86

LEGRAND SA (LR) ! A 42,95 42,415 - 1,22 + 5,88 772780 43,2 + 5,55 47,75 FR0010307819 29/05/14 1,05 264.790.517 42,21 + 1,47 36,67 2,48L'ORÉAL (OR) ! A 124,7 124,1 - 0,8 - 2,82 654769 125,25 + 0,69 134,75 FR0000120321 29/04/14 2,5 558.591.514 123,75 - 0,8 114,55 2,02MICHELIN (ML) ! A 69,1 68,98 - 0,3 - 10,71 720468 69,94 - 4,84 94,33 FR0000121261 20/05/14 2,5 186.487.976 68,66 - 9,95 65,1 3,62ORANGE (ORA) ! A 12,675 12,46 - 2,01 + 38,44 8109836 12,69 +10,12 12,86 FR0000133308 02/06/14 0,5 2.648.885.384 12,415 + 22,82 8,702 4,01PERNOD-RICARD (RI) ! A 90,83 90,34 - 0,54 + 9,09 288837 91,14 + 4,01 92,48 FR0000120693 03/07/14 0,82 265.421.592 90,25 + 3,16 78,82 0,91PUBLICIS GROUPE SA (PUB) ! A 54 54,02 - 2,26 - 18,78 1764796 54,36 + 1,39 70,37 FR0000130577 03/06/14 1,1 220.899.608 52,1 - 12,66 49,62 2,04RENAULT (RNO) ! A 59,22 58,85 - 0,64 + 0,68 1103247 59,31 + 6,79 76,1 FR0000131906 12/05/14 1,72 295.722.284 58,36 - 3,98 49,5 2,92SAFRAN (SAF) ! A 50,57 50,27 - 0,46 - 0,48 611068 51,03 + 0,58 54,59 FR0000073272 29/05/14 0,64 417.029.585 50,26 + 6,88 43,24 1,27SAINT-GOBAIN (SGO) ! A 34,26 34,065 - 0,53 - 14,78 1465035 34,545 + 0,77 46,395 FR0000125007 11/06/14 0,62 567.980.904 33,98 - 11,08 29,51 3,64SANOFI (SAN) ! A 73,8 72,79 - 1,18 - 5,61 3979437 73,81 -16,24 89,95 FR0000120578 12/05/14 2,8 1.326.975.367 72,51 - 6,2 68,29 3,85SCHNEIDER ELECTRIC (SU) ! A 62,9 62,2 - 1,08 - 1,89 1519521 63,12 + 4,38 72,22 FR0000121972 14/05/14 1,87 583.566.504 62,11 - 0,02 52,59 3,01SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (GLE) ! A 38,46 38,505 + 0,23 - 8,8 4008558 38,945 - 2,64 48,685 FR0000130809 27/05/14 1 805.191.694 38,25 - 7,48 32,435 2,6SOLVAY (SOLB) A 108,2 108 - 0,64 - 6,09 195024 108,7 - 6,61 129,15 BE0003470755 16/05/13 1,5 84.701.133 107,5 - 6,41 100,15 TECHNIP (TEC) ! A 57,71 58,28 + 0,97 - 16,58 789607 59,96 - 8,87 83,47 FR0000131708 02/05/14 1,85 113.925.342 57,68 - 23,37 54,24 3,17TOTAL (FP) ! A 47,295 46,75 - 1,41 + 4,99 5047587 47,625 - 3,63 54,71 FR0000120271 23/09/14 0,61 2.378.344.735 46,55 + 4,46 40,565 1,31UNIBAIL-RODAMCO (UL) 204 202,1 - 1,15 + 8,51 229492 204,65 + 1,69 213,7 FR0000124711 03/05/13 5,27 98.041.387 201,85 + 5,07 174,25 VALEO (FR) "! A 89,43 89,81 + 0,54 + 11,66 293127 90,6 + 5,16 106,05 FR0000130338 27/05/14 1,7 79.462.540 89,21 + 22,76 73,94 1,89VEOLIA ENV. (VIE) ! A 13,295 13,295 - 0,3 + 12,15 1367065 13,4 - 2,35 14,845 FR0000124141 30/04/14 0,7 562.301.801 13,255 + 7,05 11,49 5,27VINCI (DG) ! A 45,58 45,685 + 0,46 - 4,26 2327601 46,28 + 0,75 57,36 FR0000125486 25/04/14 1,22 589.970.084 45,565 - 3,48 39,975 2,67VIVENDI (VIV) ! A 19,425 19,37 - 0,54 + 1,12 4500130 19,52 + 3,72 21,31 FR0000127771 25/06/14 1 1.348.520.855 19,36 + 4,06 17,26 5,16

AB SCIENCE (AB) # B 9,38 9,53 + 11,85 - 30,74 401524 10,1 + 4,27 16,83 FR0010557264 32.925.187 9,13 - 45,23 7,16 ABC ARBITRAGE (ABCA) # B 4,82 4,85 + 0,83 + 2,75 22141 4,85 + 3,41 5,28 FR0004040608 04/07/14 0,2 53.577.482 4,82 - 4,15 4,41 4,12ACANTHE DEV. (ACAN) # C 0,34 0,35 - 2,78 - 22,22 70604 0,35 -10,26 0,56 FR0000064602 25/08/14 0,03 147.125.260 0,33 - 20,45 0,33 AÉROPORTS DE PARIS (ADP) $ A 94,49 94,89 + 0,56 + 15,02 50991 95,15 - 2,54 104,15 FR0010340141 23/05/14 1,85 98.960.602 94,03 + 19,83 80,6 1,95AFFINE RE (IML) # C 14,06 13,89 - 1,84 - 0,36 36053 14,13 - 5,83 16,4 FR0000036105 07/05/14 0,9 9.051.431 13,5 - 0,79 13,5 AIR FRANCE-KLM (AF) $ A 6,76 6,968 + 3,46 - 8,15 3904877 6,989 - 2,2 11,945 FR0000031122 14/07/08 0,58 300.219.278 6,76 - 6,05 5,68 AKKA TECHNOLOGIES (AKA) # B 26,03 25,95 - 0,58 + 22,14 EX-DA 13/05/14 4213 26,07 - 6,42 28,8 FR0004180537 30/06/14 0,55 16.755.489 25,5 + 29,69 20,564 2,12ALBIOMA (ABIO) # B 17,6 17,85 + 3,24 + 5,93 31493 17,94 - 5,76 20,98 FR0000060402 05/06/14 0,3 29.734.599 17,6 - 1,11 16,45 3,36ALCATEL-LUCENT (ALU) ! A 2,443 2,54 + 3,76 - 22,04 EX-DS 19/11/13 38295209 2,553 + 5,7 3,447 FR0000130007 05/06/07 0,16 2.814.116.180 2,415 - 9,51 1,777 ALPES (CIE DES ) (CDA) # B 15,51 15,58 + 0,52 - 2,63 3192 15,58 - 2,26 16,87 FR0000053324 18/03/13 0,7 24.274.151 15,4 + 4,92 14,28 ALTAMIR (LTA) # B 10,01 9,81 - 1,9 - 4,94 43589 10,05 -13,26 11,99 FR0000053837 19/05/14 0,45 36.512.301 9,81 - 1,6 9,43 4,55ALTAREA (ALTA) A 133 133 - 0,75 + 3,91 3047 133,1 - 0,75 140,9 FR0000033219 16/05/14 10 12.515.497 132,15 + 5,14 123,05 ALTEN (ATE) $ A 34,1 34,1 - 0,06 + 3,33 35326 34,15 + 1,88 39,29 FR0000071946 20/06/14 1 33.483.602 33,8 + 1,61 30,87 2,93ALTRAN TECHNOLOGIES (ALT) $ A 7,796 7,781 - 0,69 + 22,07 212711 7,911 - 2,14 8,499 FR0000034639 18/06/14 0,11 174.979.045 7,739 + 18,25 6,304 1,41ANF IMMOBILIER (ANF) # B 22,01 21,77 - 1,05 - 2,46 2829 22,18 - 5,31 25,71 FR0000063091 14/05/14 1,05 18.351.093 21,61 - 3,16 20,51 APRIL GROUP (APR) # B 11,91 11,53 - 3,52 - 21,35 17659 12 -24,09 18,49 FR0004037125 29/04/14 0,5 40.904.135 11,36 - 26,75 11,36 4,34ARCHOS (JXR) # C 2,1 2,29 + 9,57 - 34,76 688622 2,38 -10,2 4,27 FR0000182479 28.303.174 2,1 - 35,67 1,87 AREVA (AREVA) $ A 10,485 10,85 + 1,17 - 42,89 40770 10,935 -13,55 22,24 FR0011027143 383.204.852 10,41 - 39,18 10,11 ARKEMA (AKE) " A 49,1 49,535 + 0,64 - 41,58 281631 50,52 - 2,59 85,13 FR0010313833 19/05/14 1,85 63.715.024 49 - 40,57 45,2 3,74ARTPRICE.COM (PRC) # C 12,54 12,99 + 3,92 - 10,29 11269 12,99 - 9,41 21,65 FR0000074783 6.519.983 12,54 - 23,36 11 ASSYSTEM (ASY) # B 16,1 16,02 - 0,5 - 20,38 EX-D OP 12/03/14 11633 16,12 - 4,01 23,99 FR0000074148 23/06/14 0,45 22.133.164 16 - 21,01 15,15 2,81ATOS ORIGIN (ATO) "! A 55,16 55,23 + 0,25 - 16,05 191331 55,89 - 3,63 71,5 FR0000051732 02/06/14 0,7 100.960.770 54,96 - 12,62 50,92 1,27AUREA (AURE) C 5,14 5,15 + 0,39 + 23,5 3162 5,15 - 1,15 6,01 FR0000039232 30/06/14 0,1 11.791.534 5,03 + 18,12 4,15 1,94AVANQUEST SOFTWARE (AVQ) # C 0,65 0,62 - 1,59 - 52,67 EX-DS 06/06/14 231719 0,65 -33,33 1,69 FR0004026714 29.976.404 0,61 - 54,74 0,59 AVENIR TELECOM (AVT) # C 0,2 0,2 - 37,5 16061 0,2 -20 0,55 FR0000066052 21/10/11 0,05 93.525.895 0,19 - 50 0,18 AXWAY SOFTWARE (AXW) # B 16,53 16,4 - 1,74 - 24,84 13757 16,53 -15,38 29,2 FR0011040500 10/06/14 0,4 20.515.759 16,3 - 26,03 16,3 2,44BCI NAVIGATION (BNA) C /110912 FR0000076192 8.938.359 7BELVÉDÈRE (BVD) B 11,02 10,86 - 2,51 + 11,96 102642 11,25 - 7,1 13,5 FR0000060873 27/09/07 0,5 26.483.395 10,85 - 3,64 7,5 BÉNÉTEAU (BEN) A 11,8 11,4 - 3,39 - 15,99 13758 11,83 - 8,18 14 FR0000035164 31/01/12 0,18 82.789.840 11,4 - 16,42 9,8 BIC (BB) $ A 100 98,74 - 0,73 + 10,87 53594 100,2 - 5,29 109,3 FR0000120966 23/05/14 2,6 47.600.289 97,52 + 7,67 84,01 2,63BIOMÉRIEUX (BIM) $ A 84,3 85,44 + 1,5 + 12,02 30297 85,45 + 3,19 85,45 FR0010096479 03/06/14 1 39.453.740 84,29 + 16,17 73,59 1,17BOIRON (BOI) # B 70,96 72,11 + 1,62 + 40,73 7335 72,11 + 6,04 72,11 FR0000061129 03/06/14 1,2 19.441.713 70,95 + 44,39 47,12 1,66BOLLORÉ (BOL) $ A 385 384,7 + 1,77 - 9,83 28884 387,7 -13,21 489,5 FR0000039299 09/09/14 2 27.417.788 378,2 - 4,02 330,65 0,52BONDUELLE (BON) # B 20,15 20,08 - 0,1 + 4,31 5649 20,15 + 1,16 22,78 FR0000063935 03/01/14 0,38 32.000.000 19,96 + 8,66 17,8 1,87BONGRAIN (BH) B 54,24 53,69 - 1,03 - 4,64 916 54,24 - 9,69 65 FR0000120107 09/05/14 1 14.032.930 53,69 - 0,43 52,23 1,86BOURBON (GBB) $# A 20,7 21,04 + 1,64 + 5,2 11884 21,15 - 0,28 24,36 FR0004548873 29/05/14 1 74.559.688 20,6 + 1,37 19 4,75BUREAU VERITAS (BVI) " A 19,7 19,725 - 0,03 - 7,15 DIV 4 21/06/13 775526 19,9 +14,65 23,145 FR0006174348 02/06/14 0,48 442.042.001 19,67 - 11,37 16,7 2,43CANAL+ (AN) # B 5,81 5,92 - 4,52 8473 5,92 6,6 FR0000125460 12/05/14 0,25 126.690.768 5,81 - 2,79 5,35 4,22CASINO (CO) "! A 83 82,84 + 1,3 - 1,11 331972 84,27 + 0,23 97,53 FR0000125585 09/05/14 3,12 113.106.003 82,57 + 0,05 72,6 3,77CATANA GROUP (CATG) # C 0,6 0,59 - 34,44 41187 0,6 -10,61 1 FR0010193052 24.474.903 0,58 - 32,18 0,57 CEGEDIM (CGM) # B 25,6 25,78 + 0,66 + 12,63 2444 25,81 + 1,9 29 FR0000053506 01/07/11 1 13.997.173 25,5 + 33,3 21,5

CEGID GROUP (CGD) # B 29,37 29,44 + 0,24 + 14,6 12126 29,68 + 1,03 33,3 FR0000124703 14/05/14 1,1 9.233.057 29,33 + 35,79 21,9 3,74CFAO (CFAO) $ A 30,1 29,85 - 0,83 - 11,16 584 30,1 - 2,77 34,8 FR0000060501 19/06/14 0,81 61.664.983 29,85 - 11,95 28,2 2,71CGG (CGG) "! A 4,619 4,572 - 0,78 - 63,66 3962026 4,944 -33 12,85 FR0000120164 11/06/93 1,22 177.065.192 4,528 - 71,59 4,255 CHARGEURS (CRI) # C 4,79 4,78 - 1,65 31207 4,79 - 6,27 6,5 FR0000130692 03/06/08 0,65 15.902.289 4,71 - 15,85 4,05 CHRISTIAN DIOR SA (CDI) A 141,1 140,95 - 0,14 + 2,62 78801 141,8 + 7,76 153,6 FR0000130403 14/04/14 1,2 181.727.048 140,55 - 0,07 126,1 0,85CIC (CC) A 153,85 153 - 0,26 + 3,17 ACTION A 89 154,1 - 6,71 167 FR0005025004 27/05/14 7 38.027.493 153 + 7,75 145 4,58CIE DU CAMBODGE (CBDG) A 6300 6300 - 20,05 1 6300 -19,02 9000 FR0000079659 12/06/14 48 559.735 6300 - 22,22 6300 0,76CLUB MÉDITERRANÉE (CU) $ B 22,45 22,4 - 0,4 + 28,74 3070 22,45 - 0,44 22,6 FR0000121568 20/03/01 1 32.171.558 22,3 + 29,33 17,32 CLUB MÉDITERRANÉE (CUT) EX-D OP 21/05/14 FR0011534916 CNP ASSURANCES (CNP) $! A 14,85 14,74 - 1,14 - 1,07 348726 14,94 + 0,55 16,85 FR0000120222 09/05/14 0,77 686.618.477 14,705 + 12,05 13,435 5,22COLAS (RE) A 132,5 131,55 - 1,09 + 6,95 813 132,5 + 0,04 157 FR0000121634 24/04/14 7,26 32.654.499 131 + 9,95 120,2 5,52DASSAULT AV. (AM) A 931 930 - 0,43 + 0,22 88 945,95 - 3,63 1225 FR0000121725 21/05/14 8,9 10.125.897 926 + 2,65 911,05 0,96DASSAULT SYSTÈMES (DSY) "! A 50,57 50,39 - 0,36 + 11,69 DIV 2 16/07/14 246976 50,87 - 1,16 52,79 FR0000130650 30/05/14 0,83 255.723.498 50,07 + 13,4 39,23 1,65DERICHEBOURG (DBG) # B 2 2,104 + 5,2 - 12,95 226770 2,113 + 2,04 2,941 FR0000053381 25/02/14 0,06 168.082.030 1,991 - 17,26 1,68 2,85DEVOTEAM (DVT) # C 12,85 12,86 + 0,39 - 2,58 3427 12,86 -13,23 19,29 FR0000073793 27/06/14 0,25 8.163.987 12,73 - 2,28 12,5 1,94DMS (DGM) # C 0,2 0,19 - 5 - 29,63 73260 0,2 -13,64 0,42 FR0000063224 79.019.186 0,19 0,17 DNXCORP (DNX) # C 17,59 17,93 + 1,88 + 3,34 2071 17,99 - 1,75 19,3 FR0010436584 04/07/14 1,27 2.834.575 17,51 - 1,16 17,01 8,31EDENRED (EDEN) "! A 22,125 21,995 - 0,48 - 9,6 413676 22,2 +10,31 25,1 FR0010908533 20/05/14 0,42 228.811.546 21,79 - 11,06 19,27 3,77EIFFAGE (FGR) $ A 42,37 42,79 + 0,96 + 2,25 107146 42,995 - 1,87 55,75 FR0000130452 14/05/14 1,2 92.271.466 42,37 - 1,95 37,4 2,8ENTREPOSE CONT. (ENTC) # B /140612 FR0010204321 02/04/12 0,92 5.165.408 3,1ERAMET (ERA) $ A 74,2 73,9 - 0,27 + 5,14 15866 76 - 2,2 102 FR0000131757 20/05/13 1,3 26.543.218 73,51 + 6,62 65,85 ESSO (ES) # B 32,15 31,49 + 1,81 - 23,2 1654 32,15 - 8,09 43,8 FR0000120669 08/07/13 2 12.854.578 31,49 - 33,94 29,5 EULER HERMES GP (ELE) $ A 77,96 78,48 + 0,41 - 21,6 7888 78,52 -10,93 100 FR0004254035 02/06/14 4,2 45.342.177 77,55 - 19,61 73,13 5,35EURAZEO (RF) $ A 53,43 52,18 - 2,19 - 3,85 EX-DA 16/05/14 73327 53,54 - 5,85 64,85 FR0000121121 14/05/14 1,2 69.158.550 51,78 - 1,44 44,88 2,3EURO DISNEY (EDL) # B 2,99 3,03 + 0,66 - 27,86 27899 3,05 -12,43 4,72 FR0010540740 38.976.490 2,99 - 37,65 2,7 EURO RESSOURCES (EUR) # B 2,07 2,16 + 4,35 - 4 1207 2,17 - 4,42 3,52 FR0000054678 25/06/14 0,19 62.491.281 2,07 - 6,9 1,98 8,8EUROFINS SCIENTIFIC (ERF) $ A 201 196,05 - 2,78 - 0,23 58895 201,45 + 1,98 244,2 FR0000038259 27/06/14 1,02 15.073.311 185,8 - 2,83 163 0,61EUROSIC (ERSC) B 37,89 37,8 - 0,26 + 18,09 2 37,89 + 0,13 38,6 FR0000038200 23/04/14 2,3 29.615.386 37,8 + 17,03 31,9 EUROTUNNEL (GROUPE) (GET) $ A 10,08 10 - 0,79 + 30,89 756052 10,275 + 5,37 10,3 FR0010533075 23/05/14 0,15 550.000.000 9,974 + 40,1 7,62 1,5EUTELSAT COM. (ETL) "! A 25,825 25,925 + 0,25 + 14,38 417840 26,055 + 2,67 26,425 FR0010221234 18/11/13 1,08 220.113.982 25,82 + 10,2 21,505 4,17FAURECIA (EO) $ A 25,93 26,11 + 1,24 - 5,76 389177 26,41 + 1,99 33,21 FR0000121147 30/05/14 0,3 123.925.210 25,8 + 22,55 21,74 1,15FAIVELEY TRANSPORT (LEY) # B 47,99 48,1 + 0,21 - 8,24 3314 48,22 - 2,59 64,42 FR0000053142 30/09/14 0,8 14.614.152 47,72 - 18,46 40,04 1,66FFP (FFP) A 47,53 48,12 - 0,5 + 13,96 4860 50 - 5,89 54,9 FR0000064784 22/05/12 1,1 25.157.273 47,53 + 11,41 40,26 FIMALAC (FIM) A 53,65 53,85 + 0,65 + 16,06 1384 54,15 - 3,93 61,6 FR0000037947 20/06/14 1,9 28.830.000 53,55 + 17,07 45,905 3,53FIN. ODET (ODET) A 860 874 + 3,62 + 6,15 417 878,85 -11,98 1083 FR0000062234 12/06/14 0,5 6.585.990 849 + 12,45 765,1 0,06FONCIÈRE DES MURS (FMU) A 21,64 21,8 + 0,46 + 8,47 2020 21,8 - 5,23 24,285 FR0000060303 22/04/14 1,55 64.223.435 21,6 + 15,25 19,704 FONCIÈRE DES RÉGIONS (FDR) $ A 73,01 72,61 - 0,94 + 15,71 44842 73,53 + 4,1 81,9 FR0000064578 14/05/14 4,2 62.683.557 72,5 + 14,58 59,91 FONCIÈRE DÉV. LOG. (FDL) A 8,05 8 - 0,62 - 55,72 EX D OP 29/07/13 5 8,05 - 9,59 21,95 FR0000030181 10/07/14 12,9 67.873.454 8 - 55,91 7,6 FONCIÈRE LYONNAISE (FLY) A 37,355 37,16 + 0,43 - 2,44 2523 37,355 - 1,95 40,075 FR0000033409 28/04/14 1,4 46.528.974 37 - 5,2 35,445 FROMAGERIES BEL (FBEL) A 310 310 + 3,33 + 14,39 20 310 + 6,9 314 FR0000121857 20/05/14 6,25 6.872.335 310 + 17,87 265,2 2,02GAMELOFT (GFT) $ B 4,1 4,08 - 0,49 - 50,18 213549 4,17 -18,56 8,42 FR0000079600 85.749.099 4,06 - 48,74 3,97

GECI INTERNATIONAL (GECP) C /070612 FR0000079634 01/10/01 0,1 33.921.720 GECINA (GFC) $ A 109,45 107,65 - 0,32 + 12,1 52737 109,45 + 6,53 113 FR0010040865 25/04/14 4,6 63.025.766 107,25 + 9,96 89,7 GFI INFORMATIQUE (GFI) # B 5 4,96 - 0,4 + 4,64 37559 5 -10,47 7,1 FR0004038099 01/07/14 0,1 54.450.342 4,93 + 16,43 4,52 2,02GL EVENTS (GLO) # B 15,93 15,92 - 8,72 10203 15,95 + 8,82 18,97 FR0000066672 30/06/14 0,6 22.653.920 15,51 - 1,79 13,4 3,77GROUPE CRIT (CEN) # B 41,89 41,84 + 2,35 + 34,97 12230 42,2 - 0,38 54 FR0000036675 25/06/14 0,22 11.250.000 41,56 + 30,75 30,91 0,53GROUPE FLO (FLO) # C 2,82 2,7 - 4,26 - 10 1397 2,82 - 3,23 3,39 FR0004076891 08/07/14 0,06 40.271.427 2,6 - 15,63 2,41 2,22GROUPE PARTOUCHE (PARP) # C 1,24 1,26 + 2,44 + 55,56 3775 1,26 -13,7 1,6 FR0000053548 30/04/02 0,8 96.815.591 1,23 + 51,81 0,81 HAULOTTE GROUP (PIG) B 12,01 12,32 + 2,24 + 12,61 24658 12,39 + 1,4 16,16 FR0000066755 10/07/14 0,15 31.214.129 12 + 36,28 9,95 1,22HAVAS (HAV) $ A 6,48 6,499 + 0,76 + 8,61 2209843 6,573 + 7,55 6,573 FR0000121881 10/06/14 0,11 403.307.318 6,435 + 6,91 5,37 1,69HERMÈS INTERNATIONAL (RMS) $ A 247,45 246,55 - 0,22 - 6,43 30926 249,8 + 3,75 272 FR0000052292 05/06/14 1,2 105.569.412 245,3 - 2,38 223,95 0,49HI-MEDIA (HIM) # C 2,55 2,5 - 1,58 + 33,69 27982 2,55 - 3,47 2,95 FR0000075988 02/05/07 0,1 45.253.523 2,48 + 32,28 1,81 HUBWOO (HBW) # C 0,18 0,18 7104 0,18 0,24 FR0004052561 128.995.782 0,17 - 5,26 0,16 ICADE (ICAD) $ A 63,75 63,35 - 0,22 - 6,38 65707 63,78 - 1,98 79,2 FR0000035081 02/05/14 3,67 73.932.891 62,95 - 6,43 59 ILIAD (ILD) "! A 174,55 184,25 + 5,59 + 23,74 181779 187,15 +14,41 247,4 FR0004035913 23/06/14 0,37 58.076.797 174,5 + 9,09 149,15 0,2IMERYS (NK) $ A 57 56,82 - 0,68 - 10,11 45203 57,33 + 0,21 68,1 FR0000120859 08/05/14 1,6 76.238.264 56,47 - 3,42 50,45 2,73INGENICO (ING) $ A 79,67 80,89 + 1,79 + 38,8 203316 81,64 + 0,92 82,19 FR0000125346 14/05/14 0,8 56.110.633 79,31 + 45,09 58,19 0,99INNATE PHARMA (IPH) # B 7,64 7,6 + 3,4 + 53,23 740884 7,77 + 6,59 12,3 FR0010331421 52.965.292 7,43 +219,33 4,92 INTER PARFUMS (ITP) # B 19,25 20 + 4,38 - 23,44 ATTR. GRAT. 17/06/13 27082 20,1 - 0,99 29,833 FR0004024222 05/05/14 0,49 29.149.988 19,23 - 18,12 17,3 2,45IPSEN (IPN) $ A 39,3 39,475 + 0,6 + 14,87 85804 39,635 + 1,82 40 FR0010259150 09/06/14 0,8 82.840.973 39,23 + 22,82 28,235 2,03IPSOS (IPS) $ A 20,605 20,55 - 0,7 - 33,97 97545 21 + 3,01 34,72 FR0000073298 01/07/14 0,7 45.326.587 20,515 - 33,06 17,455 3,41JACQUET METAL SERVICE (JCQ) # B 13,62 13,62 + 4,53 13256 13,77 - 8,59 17,8 FR0000033904 30/06/14 0,59 24.028.438 13,56 + 9,97 12,31 4,33JCDECAUX (DEC) $ A 26,39 26,31 - 0,6 - 12,21 86057 26,555 + 6,91 32,64 FR0000077919 16/05/14 0,48 223.488.575 26,05 - 10,51 22,575 1,82KAUFMAN & BROAD (KOF) B 25,78 25,35 - 0,55 + 34,84 820 25,78 + 0,6 26,83 FR0004007813 12/11/12 2,31 21.584.658 25 + 40,37 18,57 KLÉPIERRE (LI) $ A 34,5 34,47 - 0,09 + 2,33 222717 34,755 + 3,14 38 FR0000121964 14/04/14 1,55 199.470.340 34,375 + 4,19 30,25 KORIAN-MEDICA (KORI) B 28,88 28,1 - 2,67 + 36,47 65493 28,95 - 4,87 30,49 FR0010386334 03/07/14 0,3 79.037.523 28,01 + 19,22 20,49 2,14LAGARDÈRE (MMB) "! A 19,4 19,405 - 0,05 - 28,18 301628 19,625 - 9,11 31,745 FR0000130213 08/05/14 7,3 131.133.286 19,13 - 27,21 17,83 6,7LATECOERE (LAT) # C 9,5 9,27 - 2,83 - 30,56 21250 9,5 -10,87 17,24 FR0000032278 29/06/07 0,75 11.508.593 9,06 - 29,98 7,57 LAURENT-PERRIER (LPE) # B 64 64,7 + 1,09 + 0,31 502 64,7 - 3,43 74 FR0006864484 14/07/14 1 5.945.861 64 - 5,85 59,5 1,55LE BÉLIER (BELI) # C 22,35 22,85 + 2,28 + 39,33 6318 22,94 - 2,89 33,79 FR0000072399 09/06/14 0,34 6.582.120 22,35 + 33,31 16,28 1,49LECTRA (LSS) B 7,89 8,05 + 2,16 - 2,9 9353 8,15 + 1,9 8,73 FR0000065484 02/05/14 0,22 29.691.046 7,89 + 17,52 7,01 2,73LEXIBOOK (LEX) # C 3,18 3,27 + 2,83 - 25,51 1634 3,27 - 8,91 4,72 FR0000033599 20/07/98 0,49 4.133.385 3,18 - 35,88 2,9 LISI (FII) # A 20,085 20,6 + 2,95 - 4,45 DIV 5 12/09/14 8858 20,6 - 9,03 25,9 FR0000050353 02/05/14 1,7 54.023.875 20,065 - 9,22 17,83 8,25M6-MÉTROPOLE TV (MMT) $ A 13,805 13,87 + 0,47 - 16,7 126829 13,96 + 9,26 17,375 FR0000053225 19/05/14 0,85 125.984.249 13,76 - 18,36 11,81 6,13MAISONS FRANCE CONF. (MFC) # B 27,38 27,1 + 0,15 - 5,48 1269 27,8 - 6,1 38,6 FR0004159473 09/06/14 1 6.937.593 27,1 - 0,91 23,86 3,69MANITOU (MTU) # B 11,24 11,49 + 3,51 - 16,74 7341 11,49 - 5,35 14,11 FR0000038606 02/07/13 0,45 39.548.949 11,13 - 17,63 10,51 MAUNA KEA (MKEA) C 6,62 6,48 - 1,37 - 37,99 66462 6,7 +11,53 15,37 FR0010609263 13.803.457 6,32 - 35,33 4,68 MAUREL & PROM (MAU) $ A 9,6 9,53 - 0,18 - 21,6 214708 9,685 -11,68 13,06 FR0000051070 21/06/13 0,4 121.562.094 9,449 - 20,15 9,017 MERCIALYS (MERY) $ A 17,635 17,495 - 0,74 + 14,72 115118 17,655 + 2,7 19,255 FR0010241638 10/10/14 0,36 92.049.169 17,47 + 10,73 14,8 MERSEN (MRN) # B 19,12 19 - 1,04 - 24,57 8639 19,22 27,9 FR0000039620 05/06/14 0,45 20.616.364 18,9 - 28,84 17,5 2,37METABOLIC EXPLORER (METEX) # C 3,17 3,17 - 5,09 64311 3,21 3,92 FR0004177046 22.261.500 3,15 + 4,62 2,47 MONTUPET SA (MON) B 61,85 62,1 + 0,37 + 93,22 104719 63,24 +24,65 74,79 FR0000037046 27/06/14 0,8 10.782.769 60,13 +110,79 32,1 1,29NATIXIS (KN) "! A 5,495 5,407 - 1,53 + 26,51 5062766 5,539 - 0,44 5,688 FR0000120685 23/05/14 0,16 3.116.507.621 5,343 + 36,99 4,202 2,96NATUREX (NRX) # B 55,2 56 + 0,9 - 3,93 EX DS 05/06/14 10851 56,09 + 8,09 68,7 FR0000054694 03/07/14 0,1 9.194.111 55,2 - 3,65 48,2 0,18NEOPOST (NEO) $ A 55,45 56,11 + 1,26 + 0,16 55511 56,4 + 0,83 66,65 FR0000120560 04/08/14 2,1 34.548.003 55,45 - 0,32 48,29 3,74NETGEM (NTG) # C 2,22 2,23 + 0,45 - 14,56 4949 2,23 + 8,25 3,88 FR0004154060 17/06/14 0,15 41.212.222 2,21 - 20,92 1,99 6,73NEXANS (NEX) $ A 24,425 24,745 + 1,64 - 32,8 EX DS 17/10/13 200823 24,82 - 2,77 44 FR0000044448 17/05/13 0,5 42.043.145 24,405 - 22,97 22,715 NEXITY (NXI) $ A 28,7 28,64 + 4,49 77258 28,805 + 1,78 33,99 FR0010112524 22/05/14 2 54.180.987 28,505 + 0,12 26 6,98NEXTRADIOTV (NXTV) # B 23,98 24,36 + 2,1 + 14,91 7531 24,45 + 7,79 28,9 FR0010240994 29/05/14 0,4 16.095.978 23,95 + 43,72 19 1,36NICOX SA (COX) # B 2,08 2,077 + 1,32 - 13,49 666822 2,13 -13,28 2,928 FR0000074130 99.241.648 2,047 - 15,67 1,705 NORBERT DENTR. (GND) # B 116,73 114,81 - 1,49 + 22,79 2867 117 + 0,31 125,2 FR0000052870 29/05/14 1,6 9.836.241 114,81 + 33,5 91,75 1,39NRJ GROUP (NRG) # B 6,93 6,95 + 0,43 - 1,42 5288 6,97 + 7,92 9,86 FR0000121691 15/05/12 0,3 81.081.535 6,73 - 2,11 6,35 NUMERICABLE (NUM) $ 29,5 29,2 - 1,02 + 96,12 534759 29,79 +20,4 32,428 FR0011594233 123.942.012 29,02 + 81,67 12,982 OENEO (SBT) # B 4,07 4,15 + 2,22 + 10,67 55024 4,15 - 4,16 4,73 FR0000052680 30/09/14 0,1 60.258.752 4,06 + 20,64 3,52 2,41ONXEO (ONXEO) # C 6,78 6,56 - 1,5 + 53,27 EX-DS 02/07/13 185012 6,78 -10,38 11,74 FR0010095596 31.482.333 6,53 + 61,98 4,3 ORPÉA (ORP) $ A 48,835 48,74 + 0,23 + 15,39 99380 49,24 - 0,16 53,7 FR0000184798 08/07/14 0,7 55.515.894 48,615 + 24,4 40,235 1,44PARROT (PARRO) # B 15,64 15,55 + 2,71 - 21,46 8268 15,64 -10,68 23,4 FR0004038263 12.648.849 15,26 - 25,17 14,8 PEUGEOT (UG) "! A 9,479 9,427 - 0,33 + 37,13 EX DS 02/05/14 4812403 9,502 - 9,27 11,75 FR0000121501 02/06/11 1,1 783.088.675 9,257 + 29,54 6,89 PIERRE & VACANCES (VAC) # B 19,85 19,72 - 0,4 - 35,83 9389 19,9 -17,14 37,46 FR0000073041 19/03/12 0,7 8.821.551 19,08 + 0,87 19,02 PLASTIC OMNIUM (POM) $ A 18,19 18,425 + 1,57 - 9,24 254386 18,635 - 3,05 28,045 FR0000124570 06/05/14 0,33 153.576.720 18,15 - 12,66 15,645 1,79RALLYE (RAL) A 31,15 31,795 + 3 + 4,33 77370 32,43 - 2,9 41,18 FR0000060618 16/05/14 1,83 48.691.578 31 + 2,23 27,58 5,76RECYLEX SA (RX) C 1,9 1,95 + 3,18 - 47,58 84636 1,95 -13,72 4,41 FR0000120388 04/07/90 0,61 24.080.982 1,89 - 40,91 1,75 RÉMY COINTREAU (RCO) $ A 56,62 55,8 - 1,71 - 8,51 58185 57,05 + 6,49 69,95 FR0000130395 01/08/14 1,27 48.710.253 55,69 - 23,13 50,42 2,28REXEL (RXL) $ A 13,405 13,37 - 0,26 - 29,91 778603 13,54 - 7,22 20,55 FR0010451203 02/06/14 0,75 293.494.676 13,35 - 28,9 12,705 5,61RODRIGUEZ GROUP (ROD) C /210714 - 61,57 2,71 FR0000062994 25/04/06 0,55 12.500.000 - 66,06 0,83 RUBIS (RUI) $ A 46,98 46,75 - 0,38 + 1,55 EX-DS 08/11/13 85485 47,09 + 5,06 52,45 FR0000121253 06/06/14 1,95 38.869.079 46,595 + 2,53 40,01 4,17SAFT (SAFT) $ B 23,74 23,82 + 0,51 - 4,72 52266 23,93 - 9,22 29,64 FR0010208165 19/05/14 0,78 26.321.441 23,44 + 2,06 21,9 3,28

SARTORIUS STED. BIO. (DIM) $ A 146 147,5 + 1,38 + 21,05 7797 147,7 + 9,18 153,5 FR0000053266 10/04/14 1,2 15.359.238 146 + 32,7 115,4 0,81SCOR (SCR) "! A 24,43 24,26 - 0,74 - 8,68 308780 24,55 - 1,14 26,94 FR0010411983 12/05/14 1,3 191.980.457 24,175 - 6,6 22,195 5,36SEB (SK) $ A 64,9 65,29 - 0,62 71943 65,6 +10,89 68,99 FR0000121709 19/05/14 1,39 50.169.049 64,9 - 0,82 56,85 2,13SÉCHÉ ENV. (SCHP) # B 23,5 23,09 - 1,54 - 17,8 2759 23,5 + 0,39 38,71 FR0000039109 06/06/14 0,95 8.634.870 22,88 - 20,92 20,8 4,11SEQUANA (SEQ) 2,38 2,49 + 5,06 - 56,32 EX-DS 01/07/14 937584 2,57 - 8,46 7,75 FR0011352590 51.060.304 2,35 - 58,5 2,1 SIPH (SIPH) # B 33,11 33,8 + 1,78 - 33,86 679 33,8 - 5,85 56,35 FR0000036857 20/06/14 0,98 5.060.790 33,02 - 39,62 30 2,9SODEXO (SW) "! A 76,8 76,99 + 0,16 + 4,55 186033 77,16 + 2,46 80,58 FR0000121220 30/01/14 1,62 157.132.025 76,2 + 6,95 69,49 2,1SOITEC (SOI) $ B 1,98 2,03 + 2,53 + 56,69 EX-DS 26/06/14 1119807 2,04 - 3,79 3,047 FR0004025062 225.085.432 1,96 + 33,24 1,277 SOLOCAL GPE (LOCAL) $ B 0,489 0,466 - 4,9 - 13,36 EX-DS 15/05/14 7463010 0,494 -13,7 1,022 FR0010096354 20/06/11 0,58 1.161.727.170 0,463 - 43,94 0,43 SOMFY SA (SO) A 234 233,5 - 0,21 + 26,22 207 235 - 6,22 282 FR0000120495 02/06/14 5,2 7.836.800 233,5 + 28,3 179 2,23SOPRA GROUP (SOP) B 60 59,38 - 0,72 - 19,21 79330 60,12 -15,77 95,9 FR0000050809 03/07/14 1,9 19.574.712 58,63 - 8,65 58,63 3,2ST DUPONT (DPT) # B 0,2 0,2 - 31,03 11615 0,2 -13,04 0,32 FR0000054199 16/09/14 0 524.279.556 0,19 - 33,33 0,18 1,7STALLERGÈNES (GENP) # B 50,08 50,33 + 0,56 - 7,23 2665 50,36 - 3,21 63,46 FR0000065674 03/06/14 0,75 13.856.891 50,04 - 8,16 49 1,49STENTYS (STNT) # C 6,31 6,29 - 0,16 - 32,66 200454 6,6 + 7,16 12 FR0010949404 11.171.166 6,22 - 34,48 3,79 SUEZ ENVIRONNEMENT (SEV) "! A 13,37 13,475 + 0,34 + 3,45 1765397 13,56 + 2,86 15,425 FR0010613471 26/05/14 0,65 540.233.829 13,335 + 5,23 11,74 4,82SWORD GROUP (SWP) # C 18,56 18,65 + 0,54 + 20,32 490 18,7 - 3,17 20,42 FR0004180578 02/05/14 0,85 9.289.965 18,42 + 20,01 15,6 5,36SYNERGIE (SDG) # B 18,26 18,41 + 0,77 + 26,18 5044 18,65 + 2,56 21,79 FR0000032658 24/06/14 0,3 24.362.000 18,26 + 38,53 14,47 1,63TARKETT (TKTT) $ 22,98 23,125 + 0,57 - 18,92 48031 23,2 +11,26 32,9 FR0004188670 02/07/14 0,62 63.722.696 22,9 - 15,6 18 2,68TECHNICOLOR (TCH) $ A 4,7 4,7 - 0,15 + 22,08 604131 4,783 -11,82 6,175 FR0010918292 335.907.670 4,67 + 18,99 3,52 TELEPERFORMANCE (RCF) $ A 50,33 50,05 - 0,42 + 12,99 108861 51,17 + 2,15 53,3 FR0000051807 14/05/14 0,8 57.201.690 49,985 + 27,86 40,12 1,6TESSI (TES) # B 78,25 78 - 1,03 - 13,83 1190 78,5 -10,06 104,85 FR0004529147 26/06/14 2 2.804.945 77,55 - 22,48 77,5 2,56TF1 (TFI) $ A 11,85 11,85 - 0,13 - 15,42 268446 11,97 + 9,27 15,21 FR0000054900 24/04/14 0,55 211.436.514 11,73 - 15,72 9,956 4,64THALES (HO) "! A 39,51 39,765 + 0,44 - 15,03 220908 40,02 - 4,18 50 FR0000121329 27/05/14 0,85 206.828.360 39,51 - 11,71 36,4 2,14THEOLIA (TEO) C 0,68 0,66 - 1,49 - 45 N/P REGR. 84614 0,68 -21,43 1,39 FR0011284991 64.896.972 0,66 - 51,47 0,49 THERMADOR GROUPE (THEP) # B 74,5 75,08 + 0,85 + 10,41 929 75,59 + 0,09 84,32 FR0000061111 10/04/14 3,15 4.323.733 74,5 + 13,07 65 4,2TOUAX (TOUP) # C 14,2 14,3 + 0,7 - 24,5 ATTR. GRAT. 18/06/13 4288 14,3 - 9,49 21,03 FR0000033003 04/07/14 0,25 5.883.773 14,2 - 27,41 13,51 1,75TOUR EIFFEL (EIFF) B 45,73 44,78 - 0,27 - 7,8 OPA 07/03/14 2238 45,73 - 3,7 59,2 FR0000036816 27/09/13 1,2 6.263.916 44,78 - 8,18 43,26 TRANSGÈNE (TNG) B 7,46 7,52 + 1,62 - 11,97 EX-DS 03/03/14 63428 7,57 - 6,82 13,719 FR0005175080 38.444.106 7,31 - 19,24 6,2 TRIGANO (TRI) # B 16,3 16,2 + 0,31 + 2,21 7232 16,45 - 9,04 21,05 FR0005691656 12/12/11 0,3 19.336.269 16,2 + 5,54 14,02 UBISOFT ENTERTAINMENT (UBI) $ A 14,45 14,66 + 1,59 + 42,61 558603 14,71 +13,12 15,34 FR0000054470 107.354.888 14,23 + 58,14 9,8 VALLOUREC (VK) "! A 29,4 29,08 - 0,75 - 26,57 745001 29,95 -16,21 43,26 FR0000120354 04/06/14 0,81 128.678.016 29,08 - 33,52 28,23 2,79VALNEVA (VLA) # B 4,48 4,58 + 4,09 + 10,1 EX-DS 17/06/13 301201 4,58 - 9,13 7,89 FR0004056851 56.351.833 4,4 - 3,38 3,82 VICAT (VCT) $ A 54,72 54,05 - 0,94 + 0,09 8935 54,72 + 3,33 65,74 FR0000031775 13/05/14 1,5 44.900.000 53,82 - 1,73 48,9 2,78VILMORIN & CIE (RIN) $ A 81,04 80,31 + 0,33 - 17,38 ATTR. GRAT. 21/01/13 1815 81,08 - 2,94 105 FR0000052516 16/12/13 1,65 18.939.911 80,05 - 7,05 70,5 2,06VIRBAC (VIRP) A 179 179,65 + 0,67 + 15,68 6902 180,45 + 8,55 184,1 FR0000031577 20/06/14 1,9 8.458.000 177,55 + 25,5 139,9 1,06VRANKEN-POMMERY M. (VRAP) B 24,02 24,3 + 1,04 - 1,22 514 24,3 - 2,8 27,87 FR0000062796 10/07/14 0,8 8.937.085 24,02 + 1,46 22,09 3,29WENDEL (MF) $ A 88,19 87,96 + 0,02 - 16,98 84174 89,11 + 0,68 116,2 FR0000121204 10/06/14 1,85 47.789.535 87,65 - 14,23 76,2 2,1ZODIAC AEROSPACE (ZC) "! A 24,345 24,56 + 0,93 - 4,62 466336 24,92 - 2,13 27,05 FR0000125684 10/01/14 1,6 288.151.220 24,345 + 4,42 21,765 6,52

AUTRES VALEURS DE LA ZONE EUROGEMALTO (GTO) 61,22 61,29 + 0,46 - 23,4 517041 61,68 -13,26 91,15 NL0000400653 27/05/13 0,34 88.015.844 61,05 - 25,25 53,12 ORCO PROPERTY GROUP (ORC) B 0,37 0,38 + 2,7 - 77,25 96603 0,38 - 9,52 2,04 LU0122624777 25/04/08 1,19 114.507.629 0,37 - 82,73 0,36 SES (SESG) "! 27,43 27 - 2 + 14,75 846422 27,61 - 2,23 28,66 LU0088087324 17/04/14 0,91 292.304.059 26,895 + 24,74 22,915 3,96STMICROELECTRONICS (STM) "! A 5,299 5,42 + 1,9 - 7,19 2101352 5,466 -11,65 7,417 NL0000226223 22/09/14 0,09 910.741.805 5,291 - 4,1 4,894 1,85

VALEURS ZONE INTERNATIONALEGENERAL ELECTRIC (GNE) 20,5 20,59 + 0,1 + 2,23 4419 20,7 + 2,49 20,7 US3696041033 18/09/14 0,15 10.033.903.754 20,48 + 6,24 17,95 1,07HSBC (HSB) 8,14 8,05 - 1,71 + 1,9 27788 8,25 + 0,25 8,45 GB0005405286 23/10/14 0,1 19.187.797.366 7,95 - 0,74 7,09 MAROC TELECOM (IAM) 10,8 10,65 + 1,43 + 23,84 3753 10,8 - 0,47 10,95 MA0000011488 28/05/14 5,1 879.095.340 10,51 + 21,71 8,37 56,34OXIS INTERNATIONAL (OXI) C 0,01 0,01 69500 0,01 0,02 US6918294025 457.207.313 0,01 0,01 RUSAL PLC (RUSAL) 9 9,3 + 2,2 +120,38 REG. S 610 9,3 +11,38 9,49 US9098832093 1.636.363.646 9 +108,05 4,06 SCHLUMBERGER (SLB) A 79,14 78,6 + 0,23 + 20,09 2551 79,45 + 0,91 86,99 AN8068571086 29/08/14 0,4 1.434.212.164 78 + 14,28 62,98 0,51TOTAL GABON (EC) A 354 351,63 + 0,04 - 24,45 226 354 - 5,9 477,99 GA0000121459 11/06/14 24,99 4.500.000 350,72 - 25,03 325 7,12

SRD Suite VALEURS FRANÇAISES SRD Suite VALEURS FRANÇAISES

A : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénfice par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année civile. Les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres A pour les capitalisations supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros. " : Valeurs de l’indice CACNext20. ! : Valeurs de l’indice CACLarge60. $ : Valeurs de l’indice CACMid60. # : Valeurs de l’indice CACSmall. Les bénéfices par action : source FacSet JCF Estimates. Mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos-comfi.fr

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPAOST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPAOST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPAOST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT

euronext SÉANCE DU 03 - 11 - 2014CAC 40 : 4194,03 (-0,92 %) NEXT 20 : 8820,97 (0,17 %)

CAC LARGE 60 : 4630,91 (-0,82 %)CAC ALL-TRADABLE : 3205,75 (-0,73 %)

DATE DE PROROGATION : 24 NOVEMBRE

SRD VALEURS FRANÇAISES

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPAOST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPAOST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PERISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT

36 // FINANCE & MARCHES Mardi 4 novembre 2014 Les Echos

CHANGES : COURS AU COMPTANT VAR. VAR. COURS VEILLE ANNÉE1 EURO EN DEVISE BCE EN % EN %

COURS DE CHANGES CROISÉS EUR USD GBP CHF SEK DKK JPY (100) CAD

03-11-2014

COURS A TERME DE L’EURO CONTRE LES PRINCIPALES DEVISES USD GBP CHF SEK DKK JPY (100) CAD03-11-2014

TAUX DE RÉFÉRENCE BONS DU TRÉSORBTF TAUX BTAN TAUX PRIX COUPON

SOURCE BANQUE DE FRANCE

MARCHÉ OBLIGATAIRECNO-ETRIX VAR.BASE 100 AU VAR. DEPUIS REND.31/12/1998 INDICE JOUR 31/12/98 EN %

INDICES DE RÉFÉRENCE DES EMPRUNTS À TAUX VARIABLESMOY. TMM EURIBOR TME TMOR.MENS. 1 MOIS 3 MOIS PUB. PRIV.

SOURCE CDC IXIS

MOY. EONIA EURIBOR TEC THE THOR.HEBDO 1 MOIS 3 MOIS 10 PUB. PRIV.

TAUX MARCHÉS MONÉTAIRES ET EURODEVISES MARCHÉS MONÉTAIRES JOUR 1 MOIS 3 MOIS 6 MOIS 1 AN

PAYS TAUX DE RÉFÉRENCE TAUX EN %

PRINCIPAUX TAUX DIRECTEURS03-11-2014

03-11-2014

ECARTS DE TAUX AVEC L’ALLEMAGNE 6 MOIS 2 ANS 5 ANS 7 ANS 10 ANS03-11-2014

ALLEMAGNE 0,00 -0,06 0,06 0,32 0,79PORTUGAL 0,18 1,10 1,80 2,04 2,42FRANCE 0,00 0,05 0,10 0,29 0,28ESPAGNE 0,26 0,56 0,94 1,19 1,21ITALIE 0,35 0,75 1,17 1,42 1,56

PARISOR (EUROS CPROR/*COURS HEBDO) 03/11 31/10 COURS PRIME PREC.LINGOT 30480 0 3030010 FLORINS 185 0,32 1855 DOLLARS* 260 13,43 26010 DOLLARS 533 16,27 53320 DOLLARS 1050 14,49 10705 ROUBLES* 0 -100 050 PESOS 1150 0,61 1140LATINE 176 -0,55 177NAPOLEON 178,5 0,87 175,21/2 NAPOLEON* 101 14,15 95,5SOUVERAIN ELI I* 235 5,33 235SOUVERAIN 227 1,74 2221/2 SOUVERAIN* 120 7,57 120SUISSE 179 1,15 178,9TUNISIENNE* 180 1,71 178MARK* 228 4,47 227KRUGERRAND 1003 5,8 1003LINGOTIN 500GRS 15250 0,07 15280LINGOTIN 250GRS 7630 0,13 7720LINGOTIN 100GRS 3065 0,56 3070ARGENT C3E (EURO PAR KILO) (CSFANMP) 496,83 496,83

PALLADIUM (EURO PAR KILO) (CSFANMP)FIX1 19 933 19 933FIX2 20 149 20 149

PLATINE (EURO PAR KILO) (CSFANMP)FIX1 31 524 31 524FIX2 31 533 31 533

LONDRES(EN DOLLARS) 03/11 31/10

ANTIMOINE 99,65% (PAR TONNE) 9400 9400BISMUTH 99,99% (PAR LB) 12,4 12,4CADMIUM 99,95% (PAR LB) 0,85 0,85COBALT (CATHODES) 99,80% (PAR LB) 15 15EPONGE DE TITANE 99,60% (PAR KG) 9,9 9,9FERRO MANGANESE (HC) (PAR TONNE) 1027,5 1027,5FERRO MOLYBDENE (PAR KG) 26,5 26,5GERMANIUM (PAR KG) 1940 1940SELENIUM 99,50% (PAR LB) 24 24SILICIUM (PAR TONNE) 2225 2225

MÉTAUX PRÉCIEUX

MÉTAUX NON FERREUX

MÉTAUX STRATÉGIQUES PRODUITS PÉTROLIERS SUCRE

LONDON BULLION MARKET 03/11 31/10ARGENT (EN CENTS PAR OZ)FIXAGE 1 604 1 588

OR (EN DOLLARS PAR OZ)FIX 1 168 1 164

PALLADIUM (EN DOLLARS PAR ONCE TROY) 805 779

PLATINE (EN DOLLARS PAR ONCE TROY) 1 237 1 232

NEW YORKARGENT (EN CENTS PAR ONCE) SETTLEMENT SETTLEMENT 03/11 31/10DÉC. 14 16,06 16,17JANV. 15 16,07 16,13MARS 15 16,11 16,2MAI 15 16,14 16,17JUIL. 15 16,18 16,18

OR (EN DOLLARS PAR ONCE) SETTLEMENT SETTLEMENT 03/11 31/10OCT. 14 1224,3 1230,7DÉC. 14 1169,7 1173,5FÉV. 15 1170,5 1173,9AVR. 15 1170,9 1174JUIN 15 1171,5 1172,6

PLATINE (EN DOLLARS PAR ONCE) SETTLEMENT SETTLEMENT 03/11 31/10OCT. 14 1270 1271,5JANV. 15 1240,4 1238AVR. 15 1241,4 1235,1JUIL. 15 1241,5 1256OCT. 15 1239,9 1262,5

LONDON METAL EXCHANGE 03/11 31/10ALLIAGE D`ALUMIN. (EN $ PAR TONNE)COURS 2145,5 2155HAUT/BAS 2145,5-2145,1 2154,85-2150VOL. 0 0ALUMINIUM (EN $ PAR TONNE)COURS 2057 2015,5HAUT/BAS 2057-2048,75 2043,85-2015VOL. 0 0CUIVRE (EN $ PAR TONNE)COURS 6835,5 6785HAUT/BAS 6835,35-6761,35 6806,85-6784,6STOCKS 0 0ETAIN (EN $ PAR TONNE)COURS 20125 19930HAUT/BAS 20125-20110,5 19930-19923VOL. 0 0NICKEL (EN $ PAR TONNE)COURS 15325 15585HAUT/BAS 15325-15325 15585-15585VOL. 0 0PLOMB (EN $ PAR TONNE)COURS 2014,85 2004HAUT/BAS 2015-1999,75 2004-2003,65VOL. 0 0ZINC (EN $ PAR TONNE)COURS 2335 2283HAUT/BAS 2335-2231 2283-2282,5VOL. 0 0

LONDRES (EN DOLLARS PAR TONNE) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10DÉC. 14 423,6 423,3 3598MARS 15 419,2 420,8 3115MAI 15 427,7 429,2 572AOUT 15 438,5 439,7 80OCT. 15 447,3 448,3 20NEW YORK (EN CENTS PAR LB) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10MARS 15 15,95 16,01 20329MAI 15 16,24 16,33 4306JUIL. 15 16,52 16,62 2732OCT. 15 16,97 17,05 1232MARS 16 17,74 17,83 116

BLÉ DE MEUNERIE N°2 À PARIS (EN EUROS PAR TONNE) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10NOV. 14 172,5 172 4112JANV. 15 174,25 172 8858MARS 15 176,5 174,25 5155

BLÉ À CHICAGO (EN CENTS PAR BOISSEAU) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10DÉC. 14 303,9 303,9 MARS 15 303,9 303,9 MARS 15 303,9 303,9

MAIS À PARIS (EN EUROS PAR TONNE) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10NOV. 14 143,5 143,75 130JANV. 15 150 151,25 384MARS 15 153,25 153,75 369

MAIS À CHICAGO (EN CENTS PAR BOISSEAU) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10DÉC. 14 373 375,75 MARS 15 385,5 388 MAI 15 398 394,25

RIZ À CHICAGO (EN CENTS PAR LB) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10NOV. 14 12,05 11,91 JANV. 15 12,32 12,28 MARS 15 12,6 12,49

AVOINE À CHICAGO (EN CENTS PAR BOISSEAU) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10DÉC. 14 336,25 335,5 MARS 15 329 331,25 MAI 15 326 326

BLÉ FOURRAGER À LONDRES (EN £ PAR TONNE) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10NOV. 14 117,25 117,5 JANV. 15 120 122,5 MARS 15 121,5 129,2

NEW YORK (CONT. NO2 - EN CENTS PAR LB)

SETTLEMENT SETTLEMENT VOL

03/11 31/10

JOU R 131,5 133,05 133.65

URANIUM NYMEX (EN $ PAR LB)

SETTLEMENT SETTLEMENT VOL

03/11 31/10

OCT. 14 36,5 36,5 NOV. 14 36,4 36,4

NYMEX ( EN $ PAR MBTU) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10NOV. 14 3,73 3,71 DÉC. 14 4,03 3,87 JANV. 15 4,11 3,96

POWERNEXT GAS SPOT CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10NORD DA 21,3 21,3 SUD DA 28,8 28,8

POWERNEXT GAS FUTURES SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10NOV 2014 22,85 22,85 DEC 2014 24,07 24,07 JAN 2015 24,24 24,24

Prix indicatif de l'Organisation internationale du café (cents US/livre) : Prix composé : 160.95Moyenne quinze derniers jours : 205.461

LONDRES-ROBUSTA (EN $ PAR TONNE) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10NOV. 14 2078 2050 843JANV. 15 2068 2047 6910MARS 15 2068 2052 3180MAI 15 2076 2065 818SEPT. 15 2098 2090 106

NEW YORK-ARABICA (EN CENTS PAR LB) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10DÉC. 14 186,5 188,5 11732MARS 15 190,95 192,55 6191MAI 15 193,65 195 1962JUIL. 15 195,25 196,75 493

Prix indicatif de l'Organisation internationale du cacao (dollars/tonne) : le 31/10/Prix indicatif : 3000,75

LONDRES (EN £ PAR TONNE) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10DÉC. 14 1891 1912 4932MARS 15 1872 1894 7644MAI 15 1860 1883 4863JUIL. 15 1851 1872 3654SEPT. 15 1845 1865 3392

NEW YORK (EN $ PAR TONNE) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10DÉC. 14 2864 2900 13924MARS 15 2859 2898 11634MAI 15 2856 2890 2913JUIL. 15 2855 2889 658SEPT. 15 2850 2882 268

SS PLOMB 95 796-800 796-800

FUEL LOURD1% DE SOUF. 461-463 461-4633.5% DE SOUF. 453-455 453-455

SINGAPOURNAPHTA 722,89-0 742,61-0GASOLINE 97 100,05-100,15 100,05-100,15JET KEROSENE 101,21-0 101,56-0GAS OIL 97,77-97,97 97,77-97,97FUEL OIL (180) 481,25-0 502,43-0FUEL OIL (380) 472,75-0 495,41-0

NEW YORKCUIVRE (EN CENTS PAR LB) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10NOV. 14 3,07 3,06 16DÉC. 14 3,05 3,05 27903FÉV. 15 3,05 3,05 12MARS 15 3,05 3,04 4585

BLUENEXT (EN EUROS PAR TONNE) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10SPOT 6,38 6,38

EPEX SPOT FRANCE (EN EUROS PAR MWH) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10BASE 40,65 40,65 POINTE 46,75 46,75

EPEX SPOT EUROPE (EN EUROS PAR MWH) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10ELIX B. 24,98 24,98 ELIX P. 27,81 27,81 PHELIX B. 25,23 25,23 755369PHELIX P. 29,73 29,73 395739

BALTIC DRY INDEX : 1428 LE 31/10//14BALTIC PANAMAX INDEX : 1233 LE 31/10//14BALTIC CAPESIZE INDEX : 3552 LE 31/10//14BALTIC SUPRAMAX INDEX : 892 LE 31/10//14BALTIC DIRTY INTERN. TANKER :809 LE 31/10//14BALTIC CLEAN INTERN. TANKER :735 LE 31/10//14

03/11 31/10RJ CRB 272,03 272,62REUTERS COM. 2410,93 2410,93MOODYS COM. 5716,25 5716,25OR INDUSTRIEL 30363 30251LMEX 3122,7 3131,7CBOE GOLD 62,59 66,18AIG COM. SPOT DJ UBS COM.

KUALA LUMPURETAIN (EN DOLLARS PAR TONNE) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10JOU R 20100 20100

CUIVRE (GIRM):CATHODES : 5646 A COMPTER DU 31/10/

AUTRES DEMI PRODUITS CUIVREUX :BASE CUIVRE 639,92 DEPUIS LE 31/10BASE LAMINÉ LAITON 1 TITRE 521,41 DEPUIS LE 31/10BASE LAMINÉ LAITON 70/30 532,18 DEPUIS LE 31/10BASE LAMINÉ LAITON 85/15 586,05 DEPUIS LE 31/10BASE LAMINÉ BRONZE 94/6 720,15 DEPUIS LE 31/10BASE LAMINÉ BRONZE 94/4 693,4 DEPUIS LE 31/10

ZINC ELECTRO (UMICORE):2290 DEPUIS LE 31/10

INDICE COTLOOK A : 70, LE 03/11//14

NEW YORK (CONT. N°2 - CENTS PAR LB) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10DÉC. 14 64,64 64,39 7944MARS 15 63,3 62,84 3791MAI 15 64,1 63,57 430

CAFÉ

ÉLECTRICITÉ

ÉMISSION CO2

URANIUM

CACAO

CÉRÉALES

INDICES

FRET MARITIME

JUS D’ORANGE

GAZ NATUREL

COTON

CHICAGO (EN $ PAR 1000 BDFT) SETTLEMENT SETTLEMENT VOL 03/11 31/10NOV. 14 325,9 325,7 75JANV. 15 324,1 323,9 196MARS 15 328,5 328 16

BOIS

PRODUITS PÉTROLIERS

LONDRES-BRENT (EN $ PAR BARIL) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10JOUR 85,45 85,96 DÉC. 14 85,45 85,96 136888JANV. 15 85,97 86,4 70658

LONDRES-GAZOLE (EN $ PAR TONNE) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10NOV. 14 748 749 35654DÉC. 14 747,25 748,5 73237JANV. 15 746,5 748,25 30143MARS 15 922,75 0 MARS 15 922,75 0

NEW YORK NYMEX WTI (EN $ PAR BARIL) CLÔTURE CLÔTURE VOL 03/11 31/10NOV. 14 82,71 82,71 DÉC. 14 80,15 80,54 4823JANV. 15 80,1 80,42 169FÉV. 15 80 80,36 85MARS 15 79,83 80,31 49

AMSTERDAM - ROTTERDAM (BARGES - FOB) (EN $ PAR TONNE)GAS, 0.1% SUL. 741,75-743,75 741,75-743,75JET 0,3% SUL. 820,75-824,75 820,75-824,75

15.1.15 0,00 100,50 2,00

12.7.15 0,00 101,37 0,62

25.2.16 0,00 102,94 1,55

25.7.16 0,00 104,28 0,69

25.2.17 0,00 104,01 1,20

25.7.17 0,00 102,66 0,28

KCUT D IF 2ct 39972 39832KCUT D IF 1ct 21856 22267KCUT D IF 3/4ct 8801 9057KCUT D IF 1/2 c 6803 6912

DIAMANT Taille KCut

+ d’infos sur klpdiamonds.com

DOLLAR US 1,2493 -5,38 -9,41

LIVRE STERLING 0,781 -1,90 -6,32

FRANC SUISSE 1,2057 -0,16 -1,79

COURONNE DANOISE 7,4436 -0,15 -0,21

COURONNE NORV. 8,4708 3,98 1,29

KUNA CROATE 7,6658 0,45 0,51

COURONNE SUEDOISE 9,2486 1,16 4,40

DOLLAR CANADIEN 1,4137 -2,49 -3,64

YEN JAPONAIS 142,262 3,62 -1,70

DOLLAR AUSTRALIEN 1,4354 1,06 -6,93

ROUBLE RUSSE 54,3262 13,76 19,86

ROUPIE INDIENNE 76,6503 -4,16 -10,21

DOLLAR NEO-ZELANDAIS 1,6155 2,17 -3,62

COURONNE TCHEQUE 27,805 -0,10 1,38

FORINT HONGROIS 309,09 -1,43 4,06

ZLOTY POLONAIS 4,2225 0,91 1,64

LEV BULGARE 1,9558 0,00 0,00

DOLLAR HONG-KONG 9,6804 -5,40 -9,47

WON SUD COREEN 1345,3847 -0,10 -7,27

LITAS LITUANIEN 3,4528 0,00 0,00

LATS LETTON 0,6511 -7,33 -7,36

PESO MEXICAIN 16,9098 -2,48 -6,44

REAL 3,1161 3,44 -4,35

DOLLAR SINGAPOUR 1,6117 -2,38 -7,45

RAND SUD-AFRICAIN 13,8299 -2,17 -5,05

LIVRE TURQUE 2,792 -2,90 -5,69

RENMIBI YUAN 7,6421 -5,95 -8,47

RUPIAH 15118,6087 -2,69 -9,82

PESO PHILIPPIN 56,2144 -2,88 -8,28

RINGGIT MALTAIS 4,1508 -0,57 -8,21

BATH THALANDAIS 40,8382 -3,28 -9,61

EUR 1 0,8011 1,2803 0,8294 0,1081 0,1343 0,7029 0,7073USD 1,2484 1 1,5983 1,0354 0,135 0,1677 0,8775 0,8831GBP 0,781 0,6256 1 0,6479 0,0845 0,1049 0,549 0,5526CHF 1,2057 0,9658 1,5435 1 0,1304 0,162 0,8475 0,8528SEK 9,2486 7,4087 11,8397 7,6672 1 1,2424 0,065 6,5421DKK 7,4436 5,9626 9,5297 6,1739 0,8049 1 5,2318 5,2656JPY 1,4226 1,1396 182,149 117,995 15,3845 0,1911 1 1,0063CAD 1,4137 1,1324 1,8098 1,1726 0,1529 18,9911 0,9937 1

BCE TAUX PRET MARGINAL 0.30 % TAUX REPO (REFI) 0.05 % TAUX DEPOT -0.20 %ROYAUME UNI TAUX JOUR LE JOUR 0.35 % TAUX DE BASE 0.50 %USA TAUX JOUR LE JOUR 0.07 % FONDS FEDERAUX 0.25 % 2 ANS 0.57 % 10 ANS 2.29 %JAPON GENSAKI T/N 0.10 % TAUX JOUR LE JOUR 0.20 % TAUX D'ESCOMPTE 0.30 % TAUX DE BASE 1.15 % 10 ANS 0.45 %CANADA TAUX JOUR LE JOUR 0.09 % TAUX DE BASE 3.00 %

GLOBAL 212,49 -0,04 112,49 1,56

1-3 ANS 167,91 -0,02 67,91 0,29

3-5 ANS 194,51 -0,02 94,51 0,52

5-7 ANS 220,73 -0,03 120,73 0,86

7-10 ANS 232,27 -0,05 132,27 1,23

10-15 ANS 246,51 -0,05 146,51 1,92

PLUS 15 ANS 278,77 -0,03 178,77 2,34

EMTXI 219,05 -0,03 119,05 0,4

EMTXI-BE 218,22 -0,05 118,22 1,56

SPONIBLE 0

23.10.14 0,00

30.10.14 0,00

13.11.14 0,00

20.11.14 0,00

27.11.14 0,00

5.2.15 0,00

11.12.14 0,00

2.4.15 0,00

25.6.15 0,00

NEW YORK 0/0 0/0 0/0 0/0 0,00/0,00ZONE EURO -0,07/0,11 -0,04/0,10 0,00/0,14 0,08/0,22 0,20/0,34ZURICH 0/0 0/0 0/0 0/0 0,20/0,34LONDRES 0/0 0/0 0/0 0/0 0/0TOKYO 0/0 0/0 -0,15/0,05 0/0 0/0

COMPTANTACHAT 1,2483 0,7810 1,2056 9,2476 7,4435 142,2580 1,4136VENTE 1,2484 0,7811 1,2057 9,2497 7,4437 142,2660 1,4138A 1 MOISACHAT -0,0052 -0,0028 -0,0001 -0,0127 0,0005 1,8253 -0,0007VENTE -0,0055 -0,0030 -0,0005 -0,0159 -0,0004 1,8180 -0,0016A 3 MOISACHAT -0,0057 -0,0027 0,0002 -0,0150 0,0015 1,8872 -0,0034VENTE -0,0060 -0,0037 -0,0001 -0,0188 -0,0003 1,8764 -0,0044A 6 MOISACHAT -0,0064 -0,0048 0,0012 -0,0178 0,0047 1,9594 -0,0076VENTE -0,0069 -0,0049 -0,0001 -0,0233 0,0002 1,9224 -0,0085A 12 MOISACHAT -0,0094 -0,0081 0,0019 -0,0255 0,0070 2,0760 -0,0169VENTE -0,0097 -0,0084 0,0015 -0,0359 0,0038 2,0340 -0,0180

JUIL. 12 0,1864 0,218 0,496 2,31 2,51 2,51AOÛT 12 0,1104 0,132 0,334 2,19 2,39 2,39SEPT. 12 0,1003 0,119 0,247 2,31 2,51 2,51OCT. 12 0,0909 0,111 0,208 2,23 2,51 2,43NOV. 12 0,0786 0,109 0,192 2,18 2,38 2,38DÉC. 12 0,0723 0,111 0,186 2,03 2,23 2,23JANV. 13 0,0709 0,112 0,204 2,19 2,39 2,39FÉV. 13 0,0683 0,12 0,224 2,29 2,49 2,49MARS 13 0,0702 0,118 0,207 2,11 2,31 2,31AVR. 13 0,0818 0,118 0,209 1,90 2,10 2,10MAI 13 0,0784 0,112 0,201 1,90 2,06 2,06JUIN 13 0,0947 0,12 0,21 2,26 2,46 2,46JUIL. 13 0,0929 0,125 0,221 2,31 2,51 2,51AOÛT 13 0,0824 0,128 0,226 2,43 2,63 2,63SEPT. 13 0,0805 0,128 0,223 2,58 2,78 2,78OCT. 13 0,0924 0,128 0,226 2,44 2,64 2,64NOV. 13 0,1057 0,132 0,223 2,34 2,54 2,54DÉC. 13 0,1694 0,216 0,275 2,41 2,61 2,61JANV. 14 0,205 0,224 0,292 2,41 2,61 2,61FÉV. 14 0,1601 0,225 0,289 2,41 2,61 2,61MARS 14 0,1907 0,231 0,304 2,15 2,35 2,35AVR. 14 0,2488 0,253 0,33 2,06 2,26 2,26MAI 14 0,2564 0,243 0,325 1,89 2,09 2,09JUIN 14 0,0775 0,152 0,241 1,77 1,97 1,97JUIL. 14 0,0425 0,096 0,205 1,59 1,79 1,79AOÛT 14 0,0222 0,085 0,191 1,41 1,61 1,61SEPT. 14 0,0032 0,016 0,095 1,36 1,56 1,56

26-09 0,022 0,006 0,082 1,26 1,35 1,55 1,5529-09 -0,017 0,007 0,082 1,30 1,35 1,55 1,5530-09 -0,017 0,007 0,083 1,28 1,35 1,55 1,5501-10 -0,022 0,007 0,083 1,25 1,35 1,55 1,5502-10 0,197 0,006 0,082 1,21 1,35 1,55 1,5503-10 -0,032 0,006 0,081 1,25 1,26 1,46 1,4606-10 -0,045 0,007 0,081 1,22 1,26 1,46 1,4607-10 -0,045 0,007 0,079 1,23 1,26 1,46 1,4608-10 -0,014 0,006 0,079 1,23 1,26 1,46 1,4609-10 -0,033 0,006 0,08 1,21 1,26 1,46 1,4610-10 -0,015 0,006 0,079 1,22 1,26 1,46 1,4613-10 -0,006 0,006 0,079 1,24 1,26 1,46 1,4613-10 -0,006 0,006 0,079 1,24 1,26 1,46 1,4614-10 -0,006 0,006 0,082 1,21 1,26 1,46 1,4615-10 -0,018 0,008 0,082 1,14 1,26 1,46 1,4616-10 -0,026 0,006 0,081 1,16 1,26 1,46 1,4617-10 -0,011 0,006 0,081 1,28 1,21 1,41 1,4120-10 -0,014 0,006 0,081 1,25 1,21 1,41 1,4121-10 -0,014 0,006 0,081 1,28 1,21 1,41 1,4122-10 -0,003 0,008 0,082 1,26 1,21 1,41 1,4123-10 0,012 0,009 0,084 1,27 1,21 1,41 1,4124-10 0,017 0,011 0,085 1,26 1,32 1,52 1,5227-10 0,018 0,012 0,085 1,29 1,32 1,52 1,5228-10 0,018 0,012 0,088 1,26 1,32 1,52 1,5229-10 0,013 0,012 0,088 1,25 1,32 1,52 1,5230-10 0,01 0,01 0,088 1,24 1,32 1,52 1,5231-10 0,006 0,01 0,086 1,17 1,29 1,49 1,4903-11 0,082 0,01 0,086 1,15 1,29 1,49 1,49

Taille coul. pur. poids cours ct($) préc.($)

euronext//taux&changes//matières premières

TAUX ET CHANGES

MATIÈRES PREMIÈRES

FR0000076887 A.S.T. GROUPE! C 2,01 2,05 1,96 2,05 + 3,02 3891FR0000076861 ACTEOS! C 2,62 2,62 2,56 2,56 - 2,29 1573FR0000076655 ACTIA GROUP! C 4,8 4,99 4,69 4,89 + 2,95 55736BE0974269012 AD CAPITAL 0,08 FR0000062978 ADL PARTNER! C 13,76 13,76 13,5 13,6 - 0,73 553FR0011184241 ADOCIA C 31,5 31,59 29,85 30 - 5,06 84953FR0000053043 ADVINI C 31,19 31,19 31,19 31,19 1FR0000044612 AFONE! C 5,7 5,88 5,7 5,88 - 0,17 608FR0000062176 AGRICOLE CRAU C 87 FR0000062804 ALPHA MOS C 0,46 0,48 0,42 0,45 - 6,25 3436FR0000039216 ALTAREIT B 148,01 148,01 148,01 148,01 1FR0010481960 ARGAN! B 17,65 17,79 17,33 17,79 + 1,66 10801FR0000063323 ARTEA C 0,8 0,8 0,8 0,8 + 8,11 100FR0000076952 ARTOIS A 4439,01 FR0010478248 ATARI C 0,2 0,22 0,2 0,22 + 10 1322849FR0011992700 ATEME C 3,12 3,16 3,12 3,16 + 1,28 30261FR0011980077 ASK C 5,5 5,5 5,4 5,5 814FR0004042083 AU FEMININ! B 25,9 25,9 25,83 25,84 - 0,23 568FR0000063737 AUBAY! C 9,5 9,54 9,49 9,5 + 0,21 7424FR0000063752 AUDIKA! C 10,76 11,65 10,76 11,65 - 0,77 4189FR0000061780 AUGROS CP! C 5,2 5,2 5,2 5,2 - 1,52 19FR0000073827 AURES TECH.! C 39,45 41,9 39,4 41,9 + 1,6 1936FR0000072621 AUSY! C 24,4 24,48 24,15 24,26 + 1,04 2053FR0004152874 AVENIR FINANCE! C 8,38 8,38 8,37 8,37 - 0,36 1234FR0011800218 AWOX! 12,2 12,55 12,15 12,55 + 2,87 1306FR0011451186 BAC MAJESTIC 10,99 FR0000064123 BACCARAT B 214 MC0000031187 BAINS MONACO B 44,5 FR0000039612 BANQUE RÉUNION C 137 137 137 137 - 0,8 52FR0000062788 BARBARA BUI! C 18,15 18,44 18,15 18,44 + 1,6 14FR0000035370 BASTIDE C 15,15 15,25 15,13 15,18 + 0,2 1100FR0000074072 BIGBEN INT.! C 5,25 5,29 5,23 5,29 + 1,93 4266FR0000062150 BLEECKER C 41,5 FR0011592104 BLUE! 29,8 29,8 28,78 29,45 + 0,17 3159FR0000074254 BOURSE DIRECT! C 1,24 1,24 1,2 1,23 - 0,81 6994FR0010266601 BULL! B 4,86 4,89 4,85 4,89 - 0,2 11168FR0000061137 BURELLE SA A 545 550 537,26 550 + 0,92 81FR0000078958 BUSINESS ET DEC.! C 4,69 4,91 4,69 4,82 + 0,63 2494FR0010667147 COFACE A 9,97 10,25 9,97 10,14 + 2,01 113188FR0010151589 CAFOM! C 9,9 10,25 9,9 10,25 + 1,79 272FR0000074247 CAMELEON SOFT.! C 2,2 FR0010127530 CAPELLI! C 1,56 1,56 1,55 1,55 8311FR0000064156 CARP.DE PARTIC. C 69,5 FR0010828137 CARREFOUR PROP. C 19,25 19,25 19,25 19,25 1FR0000072894 CAST! C 2,84 2,86 2,79 2,79 - 2,11 35380FR0000064446 CATERING INTER.! B 17,6 17,6 17,58 17,58 - 0,11 2303FR0010193979 CBO TERRITORIA C 3,38 3,38 3,32 3,33 11583FR0000078339 CCA INTERN. C 3,19 FR0010309096 CEGEREAL! B 26,9 27,04 26,9 27,04 + 0,52 341FR0000037475 CFI C 19,5 19,5 19,5 19,5 - 2,45 14FR0000060907 CHAUSSERIA SA C 12,85 FR0000054322 CIBOX INTER.! C 0,09 0,09 0,07 0,07 - 22,22 2833317FR0000030611 CIE MAROCAINE C 7,5 FR0000060824 CLAYEUX! C 0,15 FR0000053399 CNIM! B 74,42 74,6 74,38 74,38 - 0,05 33FR0010667147 COFACE A 9,97 10,25 9,97 10,14 + 2,01 113188FR0004031763 COHERIS! C 1,8 1,82 1,8 1,82 19648NL0010489522 CONSTELLIUM 17,5 17,5 16,3 16,3 - 9,44 350FR0000065393 COURTOIS ! C 92 92 91,3 91,3 - 0,76 16FR0000044323 CR ALPES PROV. C 67,21 67,21 67 67 - 0,31 120FR0000185506 CR ATL. VENDÉE C 93 93 93 93 + 0,32 150FR0010483768 CR BRIE PICARD. B 26,4 26,5 26,1 26,1 - 0,27 3076FR0000045213 CR ILLE VILAINE C 62,52 62,53 62,52 62,52 - 0,76 36FR0010461053 CR LANGUEDOC C 50 50,2 49,9 50,2 + 0,6 487FR0000045239 CR LOIRE HTE-LOIRE C 60,59 60,59 60 60 - 0,97 11FR0000045551 CR MORBIHAN C 47,78 48,5 47,78 48,5 + 1,55 647FR0000185514 CR NORD FRANCE B 16 16,14 15,78 15,95 - 0,25 12674FR0000044364 CR NORM. SEINE C 98,66 99,4 98,32 99,19 + 0,8 649FR0000045528 CR PARIS IDF B 63,8 65,1 63,79 64,5 + 1,1 957FR0000045346 CR RHÔNE-ALPES C 148,9 148,91 148,5 148,5 + 0,2 50FR0000045544 CR TOULOUSE C 80,6 82 80,6 82 + 1,05 1574FR0000045304 CR TOUR. POITOU C 63,81 64 63,81 63,85 + 0,08 127FR0000050395 CROSSWOOD C 2,46 FR0007317813 CS-COM. ET SYST.! C 2,48 2,52 2,47 2,52 + 2,44 1367FR0011026749 DALET C 5,49 5,49 5,49 5,49 + 0,18 117FR0000036774 DANE-ELEC MEMORY! C 0,21 FR0010417345 DBV TECHNOLOGIES! 39,5 40,3 39 39,88 + 1,48 59139FR0010879056 DEINOVE 7,05 7,41 7,05 7,19 + 4,2 5181FR0004152502 DELTA PLUS GROUP! C 42,56 43,69 42,15 42,4 - 0,28 2411FR0000060840 DEVERNOIS S.A. C 137 137 137 137 + 9,64 5FR0000035784 DIGIGRAM C 0,62 0,62 0,62 0,62 80FR0000065260 DOCKS PÉTROLES A! C 205,7 205,7 205,7 205,7 - 4,72 7FR0000036287 DUC C 1,12 1,12 1,12 1,12 133FR0010099515 ECA! C 9,24 9,26 9,15 9,26 + 1,2 1161FR0000072373 EGIDE! C 2,05 2,05 1,87 1,94 4349FR0011466069 EKINOPS! 3,51 3,69 3,51 3,59 + 2,28 7329FR0000035719 ELECT. EAUX MAD.! C 2,8 2,9 2,8 2,9 - 14,2 1798FR0000031023 ELECT. STRASBOURG B 104,89 106,42 104,89 106,42 + 1,53 728FR0011950732 ELIOR A 12,35 12,72 12,26 12,5 + 2,46 93641FR0004155000 EMME C 2,3 FR0004030708 ENCRES DUBUIT! C 1,41 1,65 1,41 1,65 - 1,2 2281FR0011191766 EOS IMAGING C 5,06 5,22 5,05 5,09 + 0,59 15007FR0011471135 ERYTECH PHARMA! 26,66 26,89 25,71 26,55 + 0,76 51489FR0004110310 ESI GROUP! C 21,97 21,97 21,7 21,97 + 0,14 915FR0000035743 ETAM DÉV.! B 35,26 35,38 34,93 35,38 + 6,25 561FR0000061475 EURASIA FONC INV C 0,22 0,22 0,22 0,22 180FR0000075343 EUROMEDIS GROUPE! C 7,76 7,87 7,76 7,87 + 1,42 1006FR0010490920 EUROPACORP! C 4 4,06 3,98 4,05 + 0,75 21754FR0000064164 EXACOMPTA CLAIREF. C 54,1 FR0004527638 EXEL INDUSTRIES! B 44,9 45,44 44,9 45,44 + 0,62 190FR0000037343 EXPL. PROD. CHIM. C 290,62 290,62 290,62 290,62 - 7,74 1FR0000039026 EXPL. PROD. CHIM. C 397,1 397,1 397,1 397,1 + 5,89 104FR0000062341 F.I.E.B.M. C 7 FR0000062507 F.I.E.B.M. C 139 FR0000038184 F.I.P.P. C 0,07 0,08 0,07 0,08 2FR0000063034 FAUVET-GIREL ! C 26,3 FR0011271600 FERMENTALG! 6,48 6,63 6,48 6,63 + 2,32 1389FR0000062101 FERMIÈRE CANNES B 1281 FR0000061418 FIDUCIAL OFFICE C 28,01 28,01 28,01 28,01 1FR0000060535 FIDUCIAL RE B 93,5 93,5 93,5 93,5 1FR0000076986 FIN. MONCEY B 5410 FR0000035123 FINATIS B 95 95 95 95 1FR0000074759 FLEURY MICHON! B 46,1 46,2 46,09 46,2 + 0,44 218FR0010436329 FONCIÈRE 6 ET 7 B 17,92 17,92 17,9 17,9 - 1,11 1567FR0000065930 FONCIÈRE 7 INV. C 1,99 FR0000064362 FONCIÈRE ATLAND C 62,01 62,01 62,01 62,01 41FR0000038499 FONCIÈRE EURIS B 68 68 67,81 67,81 - 1,73 31FR0010341032 FONCIÈRE INEA B 35 35,2 33,92 35 + 1,45 492FR0011277391 FONCIÈRE PARIS NORD C 0,19 0,19 0,17 0,19 4788FR0000034431 FONCIERE PARIS SIIC! B 98,98 99,44 97,67 99,44 + 0,47 242FR0000063265 FONCIÈRE R-PARIS C 34,97 FR0004031292 FONCIERE SEPRIC C 12,01 12,01 12,01 12,01 1FR0000053944 FONCIÈRE VOLTA C 3,22 3,22 3,22 3,22 - 8 1FR0010588079 FREY C 24,21 24,21 24,21 24,21 + 0,04 1FR0000031973 FSDV C 45 FR0000124414 GASCOGNE! C 2,75 2,8 2,65 2,77 + 2,97 3508FR0000034894 GAUMONT B 39,79 39,99 39,2 39,99 + 0,73 38FR0000053035 GEA! C 71,6 73,89 71,6 73,6 + 2,79 116FR0000044471 GÉNÉRALE SANTÉ B 16,11 16,18 16,05 16,11 3206FR0010501692 GENERIX! C 1,92 2,04 1,92 2,04 + 6,25 24567FR0004163111 GENFIT" 40,91 41,6 40,25 40,65 - 0,61 317015FR0011799907 GENOMIC VISION! 12,75 12,8 12,53 12,79 - 1,24 791FR0011790542 GENTICEL! 5,78 5,8 5,71 5,78 + 1,4 4382FR0000061459 GÉRARD PERRIER! C 30,5 31,4 30,5 31,4 + 4,67 358FR0000065971 GRAINES VOLTZ C 20,71 FR0000038036 GRAND MARNIER B 3590,01 3590,01 3590,01 3590,01 1FR0011476928 GROUPE FNAC 33,45 34,21 33,45 34,21 + 2,27 24008FR0000072456 GROUPE GO SPORT C 9,1 FR0000062671 GROUPE GORGÉ! C 18,41 18,41 18,25 18,34 - 0,38 4845FR0004010338 GROUPE JAJ C 1,34 1,34 1,34 1,34 - 11,26 335FR0004050300 GROUPE OPEN! C 8,75 8,85 8,58 8,85 + 1,14 2484FR0010214064 GROUPE PIZZORNO! C 13,47 13,99 13,47 13,88 + 0,65 331FR0010340406 GROUPE VIAL C 0,91 FR0011726835 GTT"! 44,7 45,3 44,6 44,88 + 0,52 14529FR0000032526 GUERBET! B 37,08 37,69 36,02 37,4 + 0,75 8671FR0000066722 GUILLEMOT CORP.! C 0,79 0,79 0,73 0,78 + 2,63 8756FR0004035061 GUY DEGRENNE C 0,81 0,83 0,81 0,83 - 2,35 771FR0000061087 HENRI MAIRE C 2,03 2,03 2,03 2,03 - 13,62 10FR0000038531 HF COMPANY! C 7,82 7,82 7,65 7,8 - 0,26 730FR0000054231 HIGH CO! C 4,69 4,84 4,63 4,79 + 6,21 28789FR0010929125 ID LOGISTIC! B 62,8 63,25 62,1 62,5 - 0,79 1380FR0000051393 IDI B 22,84 22,9 22,84 22,9 + 0,26 143FR0000030827 IGE + XAO! C 59,18 59,18 58,51 58,9 - 0,47 521FR0000033243 IMMO. DASSAULT C 25,99 25,99 25,8 25,9 - 0,39 229FR0000036980 IMMO. HÔTELIÈRE C 1,29 FR0010458729 IMPLANET! 5,75 5,77 5,59 5,69 - 0,18 4918FR0000066219 IND. FIN. ENT. C 55,5 55,52 55,5 55,52 - 2,77 500FR0004061513 INDEX MULTIMEDIA! C 0,43 FR0000071797 INFOTEL! C 20 20,25 19,99 20,25 + 1,25 1752FR0000064297 INNELEC MULT.! C 5,88 6,04 5,88 6,03 + 2,55 411FR0010291245 INSIDE SECURE C 3,07 3,19 3,03 3,1 + 0,65 64981FR0000060451 INSTALLUX SA! C 247,24 247,24 247,24 247,24 + 0 174FR0000064958 INTEXA C 2,14 FR0000124232 IRD NORD PDC C 13,77 13,77 13,77 13,77 1FR0000072597 IT LINK! C 3,35 3,38 3,3 3,38 + 0,9 113FR0004026151 ITESOFT! C 3,64 3,65 3,55 3,65 + 0,28 2002FR0000073843 ITS GROUP! C 7,54 7,54 7,54 7,54 440FR0000032633 JACQUES BOGART B 208,79 FR0004029411 KEYRUS! C 0,98 0,99 0,91 0,98 6461FR0000039638 LA FONCIÈREVERTE C 52,17 FR0000064917 LA PERLA WORD C 0,05 FR0000066607 LACROIX SA! C 22,25 22,75 22,25 22,75 + 3,41 369FR0000035263 LAFUMA! C 18,4 18,4 17,01 18,19 - 1,14 226MC0000120790 LAGARDÈRE ACTIVE B 305 305 305 305 4FR0004027068 LANSON-BCC! B 33,39 33,39 33,26 33,39 + 0,03 223FR0000053829 LDC B 129,44 130,4 129,3 130,4 + 0,74 183FR0000075442 LDLC.COM! C 20,4 20,4 19,97 20,1 + 0,6 3842FR0004170017 LE NOBLE AGE! C 19,4 19,69 19,39 19,65 + 1,29 13016FR0000075673 LE TANNEUR! C 3,52 FR0000121295 LEBON C 109,21 109,35 109,21 109,35 + 0,14 200FR0004165801 LES HÔTELS DE PARIS C 3,32 FR0004023208 LES NX CONSTR.! B 12 12 11,81 11,9 - 0,83 2028FR0004156297 LINEDATA SVICES! B 22,92 23,67 22,92 23,67 + 3,32 5764FR0000121352 LOCINDUS B 17,7 18,3 17,7 18,2 + 3,29 272FR0000030074 MALTERIES FR-B C 255 255 255 255 + 5,37 10FR0000032302 MANUTAN INTER.! B 38 38,55 38 38,55 567FR0011742329 MCPHY ENERGY! 7,18 7,22 7,1 7,21 + 0,84 9908FR0000061244 MECELEC C 2,28 2,3 2,28 2,3 + 0,44 594FR0000052623 MEDASYS! C 0,69 0,7 0,69 0,7 + 1,45 665FR0000064404 MÉDIA 6 C 5,26 5,26 5,26 5,26 + 0,19 1FR0010892950 MEDTECH! 25,3 25,63 25 25,59 + 1,91 2581FR0010298620 MEMSCAP! C 1,58 1,64 1,55 1,6 + 1,27 5992FR0000053027 MGI COUTIER ! B 12 12,39 11,98 12 + 1,44 30583FR0000077570 MICROPOLE! C 0,67 0,67 0,66 0,67 + 1,52 3785FR0011451194 MILLIMAGES 25,52 FR0011584549 MND! 2,65 2,75 2,63 2,65 16435FR0004048734 MONT. FASHION! C 0,06 0,06 0,06 0,06 8372FR0000064180 MOUL. STRASBOURG C 734,99 FR0011120914 MPI B 3,33 3,35 3,27 3,27 - 1,8 91722FR0004034320 MR BRICOLAGE SA! C 14,53 14,59 14,53 14,59 + 0,41 449FR0000060196 MRM C 1,58 1,58 1,57 1,57 - 0,63 5612FR0000037970 MUSÉE GRÉVIN C 93,88 FR0011341205 NANOBIOTIX! 18,6 19,28 18,5 18,84 + 1,95 180435FR0000037392 NERGECO C 16,1 16,1 16,1 16,1 50FR0004050250 NEURONES! B 13,41 13,49 13,38 13,44 + 0,45 3405FR0000064529 NSC GROUPE C 60,3 60,3 60,3 60,3 1FR0000052680 OENEO! B 4,07 4,15 4,06 4,15 + 2,22 55024

FR0010428771 OL GROUPE! C 2,41 2,44 2,4 2,44 + 2,09 4101FR0000075392 ORAPI! C 13,09 13,1 13,09 13,1 + 0,08 79FR0010160564 ORCHESTRA-PRE. C 44,96 44,96 43,32 44,95 + 4,54 151FR0010609206 OREGE 4,34 4,34 4,34 4,34 - 1,36 30FR0010759530 OVERLAP GROUPE! C 0,99 FR0010263202 PAREF! C 46,3 46,51 46,21 46,51 + 0,45 183FR0000031684 PARIS ORLÉANS A 16,8 17 16,79 16,9 - 2,87 2493FR0000052896 PARIS. DE CHAUF. B 85,11 85,11 85,11 85,11 - 1,38 9FR0000038465 PASSAT C 6,3 6,42 6,3 6,42 + 1,91 315FR0011027135 PATRIMOINE & COM B 21,23 21,23 21,22 21,22 + 0,05 101FR0000053514 PCAS ! C 3,93 3,99 3,85 3,99 + 5,28 4677FR0000077687 PHARMAGEST INT. B 98,68 101,8 98,68 101,6 + 2,96 1217FR0011950641 PIXIUM VISION C 7,18 7,25 7,16 7,25 + 3,57 2894FR0000124570 PLASTIC OMNIUM" A 18,19 18,635 18,15 18,425 + 1,57 254386FR0000051377 PLASTIVALOIRE! C 27,75 27,75 27,1 27,26 - 0,8 305FR0000066441 POUJOULAT C 40 FR0000060832 PRECIA ! C 96 96 96 96 + 0,01 19FR0004044600 PRISMAFLEX! C 11,4 12 11,05 11,55 + 0,87 4212FR0010380626 PROLOGUE! C 1,65 1,68 1,64 1,65 - 2,94 43238FR0010355057 PROWEBCE 18 FR0000060329 PSB INDUST. C 35,2 35,2 35,04 35,12 + 0,06 529FR0000065278 PUBLIC SYSTÈME! C 7,35 7,37 7,35 7,37 + 0,27 194FR0000038242 QUANTEL! C 3,23 3,23 3,07 3,19 - 1,54 53800FR0010211615 QUOTIUM TECH. C 14 14 14 14 1FR0000050320 RADIALL B 189 189 175,02 175,02 - 5,65 112FR0000120388 RECYLEX C 1,9 1,95 1,89 1,95 + 3,18 84636FR0000075954 RIBER! C 1,28 1,28 1,16 1,2 - 5,51 31332FR0011010198 RISC GROUP C 5,04 FR0000039091 ROBERTET SA B 164,99 164,99 164,99 164,99 - 0,01 1FR0000045601 ROBERTET SA B 107 FR0000045619 ROBERTET SA B 36 FR0000064255 ROCAMAT C 0,1 FR0000060071 S.A.M.S.E. B 108,31 108,31 108,2 108,2 - 0,1 65FR0000060121 SABETON C 13,6 FR0000124356 SALVEPAR B 46,25 46,26 46,25 46,26 + 0,09 3FR0006239109 SCBSM! C 6,01 6,15 6,01 6,15 - 2,07 1798FR0000064511 SCHAEFFER DUFOUR C 28,6 28,6 28,6 28,6 + 10 57FR0000052839 SÉCURIDEV C 37,12 37,12 36,5 36,5 - 1,7 71FR0000065492 SELCODIS C 0,29 FR0004175842 SELECTIRENTE C 65,9 65,9 65,5 65,5 - 0,61 243FR0011950682 SERGEFERRARI GROUP C 11,96 11,96 11,9 11,96 229FR0000060790 SIGNAUX GIROD ! C 22,7 22,7 22,7 22,7 2165FR0000074122 SII! C 6,8 6,94 6,71 6,94 + 2,06 2684FR0004016699 SMTPC! B 30,19 30,47 30,15 30,47 + 0,89 722FR0010209809 SOC. FR. CASINOS C 0,73 FR0000072563 SODIFRANCE C 7,5 FR0000078321 SODITECH ING.! C 0,34 0,34 0,34 0,34 - 10,53 1390FR0000038804 SOFIBUS C 76,49 76,49 76,49 76,49 + 4,5 5FR0000075517 SOFT COMPUTING! C 5,5 5,6 5,5 5,6 186FR0000065864 SOGECLAIR! C 23,83 23,83 23,55 23,7 - 0,63 2746FR0004036036 SOLUCOM C 37,25 37,25 36,85 37,24 + 0,38 585FR0012159846 SPIE FR0000131732 SPIR COM.! C 11,5 11,88 11,5 11,79 + 2,52 681FR0011289040 SQLI 16,23 16,35 15,92 16,25 + 0,12 1988FR0000064271 STEF! B 45,64 45,98 45,55 45,98 + 1,06 5128FR0000072910 STERIA (GROUPE)" B 14,97 15 14,4 14,7 - 1,67 8730FR0010282822 STORE ELECT.! C 12,36 12,48 12,36 12,48 + 0,97 2075FR0010526814 SUPERSONIC IM.! 8,61 8,8 8,61 8,61 2920FR0000063307 TAYNINH C 1,1 FR0000065450 TECHNOFAN C 150,2 FR0010407049 TERREIS! B 25,21 25,6 25,2 25,6 + 1,59 964FR0000071904 TFF GROUP! B 60,38 60,5 60,38 60,5 + 0,2 49FR0004037182 THERMOCOMPACT! C 26,49 26,49 26,49 26,49 - 0,41 70

FR0010493510 ACHETER-LOUER.FR 0,16 0,16 0,16 0,16 140FR0010641449 AGROGENERATION 0,5 0,5 0,49 0,49 - 2 18767FR0000054652 ALES GROUPE 18,2 18,2 18 18 1070FR0010397760 AUPLATA 1,02 1,02 1 1,02 - 0,97 42583FR0011648716 CARBIO 12,35 12,49 12,35 12,35 + 2,07 540FR0010907956 CARMAT 69,65 71,1 69,65 71 + 1,94 2358FR0010540997 CÉSAR! 0,04 0,04 0,04 0,04 20000FR0004031839 CYBERGUN! 0,31 0,32 0,3 0,32 + 6,67 166439FR0000054132 DELFINGEN! 16,5 16,5 16,5 16,5 + 0,92 601FR0004191674 DIR. ENERGIE 8,4 8,59 8,4 8,49 + 0,47 1143FR0010278762 ENVIRONNEMENT SA 30,56 30,75 30,56 30,75 + 0,62 1950FR0000051831 GROUPE GUILLIN 139,55 139,8 139,37 139,37 + 0,01 1055FR0010343186 HEURTEY PETROCHEM 28,74 28,89 28,51 28,72 + 0,81 1785FR0000077562 HIOLLE INDUSTRIES 2,2 2,23 2,19 2,23 + 0,45 1803FR0004153930 HYBRIGENICS 2,07 2,07 1,98 1,98 + 0,51 361923FR0011053636 LEADMEDIA GROUP 2,8 2,8 2,79 2,79 - 0,36 2201FR0010304402 MILLET INNOVATION 18,93 18,93 18,93 18,93 + 5,23 250FR0010330613 OBER 12,34 12,34 12,34 12,34 - 0,08 1FR0000061608 PISCINES DESJOYAUX 5,55 5,55 5,48 5,48 728FR0000037640 ROUGIER ! 30,63 30,63 30,35 30,4 - 0,82 123FR0000061582 SIPAREX CROIS.! 25,7 25,75 25,56 25,75 + 0,2 164FR0004197747 THERADIAG 4,25 4,25 4,12 4,12 - 1,2 9982FR0010949388 UMANIS! 9,89 10,78 9,89 10,25 + 3,64 2101

ACTIONSEURONEXT HORS SRD FRANÇAISES

ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL

ACTIONSEURONEXT HORS SRD Suite FRANÇAISES

ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL

ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL

ALTERNEXT (Sélection)

FR0000066482 TIPIAK ! C 63,5 63,5 63,5 63,5 + 1,2 48FR0000060949 TIVOLY C 30 30,5 30 30,5 + 1,67 347FR0000064388 TONNA ELECT.! C 1,96 FR0000039240 TOUPARGEL GROUPE! C 5,65 5,82 5,61 5,82 + 3,01 524FR0010127662 TXCELL! 6,2 6,3 6,2 6,3 + 0,32 1904FR0000079147 U10! C 4,17 4,17 4,07 4,17 3579FR0000079980 ULRIC DE VARENS C 4,19 4,19 4,19 4,19 431FR0000054215 UNIBEL A 699,99 FR0000034548 UNION FIN. FR. BQUE ! B 22 22,2 21,85 22,2 + 0,91 1661FR0000057903 UNIVERSAL MULTI. C 0,39 FR0000074197 UTI! C 0,8 0,82 0,8 0,82 + 2,5 3263FR0011505163 VALTECH 4,49 4,57 4,49 4,57 + 0,66 1481FR0000062465 VERNEUIL PART. C 1,19 FR0000077158 VÊT'AFFAIRES! C 6,65 6,65 6,52 6,65 + 0,91 181FR0004186856 VETOQUINOL! B 36 36 35,7 35,98 - 0,06 1807FR0010325241 VIADEO B 6,37 6,57 6,18 6,42 - 0,93 4587FR0000066680 VIDELIO (EX:IEC) C 1,27 1,27 1,25 1,25 - 2,34 301FR0000050049 VIEL ET CIE B 1,9 1,9 1,86 1,86 - 2,11 7819FR0000031577 VIRBAC A 179 180,45 177,55 179,65 + 0,67 6902FR0000065765 VISIODENT! C 1,8 1,81 1,8 1,81 + 0,56 8986FR0000066540 VM MATÉRIAUX! C 24,32 25 24,32 24,85 + 4,5 373FR0011995588 VOLTALIA B 8,35 8,39 8,19 8,38 + 0,72 3239FR0011981968 WORLDLINE A 15,95 16,18 15,95 16,14 + 0,88 3902FR0004034072 XILAM ANIMATION! C 1,89 1,96 1,89 1,96 + 3,7 589FR0011471291 YMAGIS! 6,7 6,7 6,66 6,69 - 0,15 1441FR0010298901 ZUBLIN IMMO.! C 1,81 1,84 1,8 1,84 + 1,66 2693

AUTRES VALEURS DE LA ZONE EUROLU0569974404 APERAM A 22,93 23,15 22,63 22,945 + 0,09 502038IT0001389631 BENI STABILI 0,52 0,54 0,52 0,53 - 1,85 14872BE0974260896 CARDIO 3 BIO. C 34,74 35,49 33,8 34,12 - 2,46 5932BE0003796134 DEXIA#! A 0,027 0,028 0,027 0,027 762860NL0006294274 EURONEXT A 19,97 20,19 19,97 20,16 + 0,3 139754IT0001210050 FEDON C 5,38 5,38 5,38 5,38 + 0,37 1IT0001976429 FIAT 5,08 IT0001976411 FIAT 4,05 IE00BJYS1G50 MAINSTAY MEDICAL 15,24 BE0003853703 MONTEA CVA 33,09 33,25 32,705 33,25 + 0,76 1421BE0946620946 RENTABILIWEB GP! C 6,1 6,2 5,94 6,085 + 3,26 9029NL0000289783 ROBECO NV 31,06 31,06 31,06 31,06 + 2,24 5027NL0000289817 ROLINCO 29,1 29,1 29,1 29,1 + 2,75 2093

VALEURS ZONE INTERNATIONALEUS00287Y1091 ABBVIE 49 CH0008853209 AGTA RECORD B 37 37 37 37 1101US0495131049 ATMEL CORP. 5,5 US09072Q1067 BIOAMBER SN0008626971 BRAS. OUEST AFR. C 709,79 CM0000035113 BRASS. CAMEROUN B 600 600 600 600 + 3,7 3US1491231015 CATERPILLAR INC. 82,9 82,9 82,9 82,9 + 0,77 25SN0000033192 CFOA C 2,56 US1638932095 CHEMTURA CORP. US19122T1097 COCA COLA ENTER. 34,49 GB0033040113 DARTY PLC 0,9 GB0002374006 DIAGEO 23,1 23,5 23,06 23,06 - 1,37 1098US2635341090 DUPONT DE NEMOURS 55,5 55,5 55,5 55,5 + 2,3 86US5324571083 LILLY AND CO 43,12 43,12 43,12 43,12 - 16,73 105US3453708600 FORD MOTOR CY 10,72 11,21 10,72 11,21 + 2,94 1813

ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL

ACTIONSEURONEXT HORS SRD Suite FRANÇAISESCI0000053161 FORESTIÈRE EQ. C 550 US4282911084 HEXCEL 30,35 US4567881085 INFOSYS C 52,9 US58933Y1055 MERCK AND CO INC 45,86 46,36 45,86 46,35 + 0,11 478US7181721090 PHILIP MORRIS INT. 70,57 71,15 70,56 71,15 + 0,35 342US7427181091 PROCTER & GAMBLE 67,51 69,8 67,51 69,09 - 0,82 332LU0934195610 RORENTO CDH 56,91 56,91 56,91 56,91 + 0,05 230US9098831004 RUSAL PLC 19,91 US8645961017 SUCCESSFACTORS 0,01 CH0008175645 TELEVERBIER C 50,5 US91912E1055 VALE SA 8 8 8 8 100US9426222009 WATSCO 79,9 BMG9887P1068 ZCI LIMITED C 0,26

CERTIFICAT INVESTIR 10INVESTIR 10 GRANDES VALEURS IGS10 - FR0011630474 107.46 -0.1394

Les Echos Mardi 4 novembre 2014 FINANCE & MARCHES // 37

VAL. UNIT DATE DERNIER DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NETCODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** MONT. DATE

LU0131210360 PARVEST BD EURO CORP 175,39 31/10

LU0111548326 PARVEST BD EURO GOV 372,15 31/10

LU0230662891 PARVEST EQ BRIC 133,37 31/10

LU0111491469 PARVEST EQ HI. DIV EUR 84,28 31/10

LU0012181318 PARVEST EQ USA 120,62 31/10

LU0083138064 PARVEST MONEY MKT EURO 209,96 31/10

LU0154361405 PARVEST STEP 90 EURO 110,9 31/10

FR0010076562 PROFILEA MONDE EQUILIBRE ! 23,81 29/10

FR0010076547 PROFILEA MONDE MULT. DYN ! 23,67 30/10

FR0010076471 PROFILEA MONDE PRUDENT ! 22,55 30/10

FR0000441628 COVÉA ACT. EUR. HORS EURO ! AI 51,45 31/10 0,50 15/09/11

FR0000441685 COVÉA ACT. EUR. OPPORT. ! AI 58,6 31/10 0,73 15/09/11

FR0000934937 COVÉA ACTIONS AMERIQUE 33,6 31/10

FR0000441677 COVÉA ACTIONS ASIE ! AI 227,82 31/10 1,47 15/09/11

FR0007022157 COVÉA ACTIONS CROISSANCE ! 42,74 31/10

FR0007024021 COVÉA ACTIONS CROISSANCE ! 35,31 31/10 0,32 18/04/12

FR0000441636 COVÉA ACTIONS EURO ! AE 17,84 31/10 0,12 18/04/12

FR0000985368 COVÉA ACTIONS EUROPE C ! 201,17 31/10 2,63 14/11/01

FR0000425027 COVÉA ACTIONS EUROPE D ! 168,61 31/10 2,70 29/02/12

FR0000289381 COVÉA ACTIONS FRANCE C DI 40,85 31/10

FR0000298168 COVÉA ACTIONS FRANCE D DI 33,02 31/10 0,90 18/04/12

FR0007497789 COVÉA ACTIONS INVEST. ! 5252,62 31/10 60,92 06/05/08

FR0000289431 COVÉA ACTIONS JAPON AI 24,16 31/10

FR0000939845 COVÉA ACTIONS MONDE ! 134,88 31/10 0,93 18/04/12

FR0007483474 COVÉA ACTIONS RENDEMENT ! 115,07 31/10

FR0010535625 COVÉA ACTIONS SOLIDAIRES C ! 110,89 31/10

FR0010689794 COVÉA ESPACE ISR ! 173,41 31/10

FR0000939969 COVÉA EURO SOUVERAIN C 50,54 31/10

FR0000939951 COVÉA EURO SOUVERAIN D OE 30,03 31/10 0,86 18/04/12

FR0000441651 COVÉA EUROSPREAD ! OE 15,66 31/10 0,61 18/04/12

FR0000002164 COVÉA HORIZON DURABLE 41,13 31/10

FR0000931446 COVÉA MOYEN TERME C 253,6 31/10

FR0010640904 COVÉA MULTI ABS RETURN ! 16/05

FR0000939852 COVÉA MULTI EUROPE ! 40,37 30/10 0,25 18/04/12

FR0010399790 COVÉA MULTI HT RENDT ! 129,29 30/10 1,07 18/04/12

FR0000939860 COVÉA MULTI IMMOBILIER AE 79,08 30/10 0,52 10/04/12

FR0000970550 COVÉA MULTI MONDE 53,88 30/10

FR0000445074 COVÉA MULTI SMALL CAP EUR. ! AE 39,3 30/10 0,02 11/05/04

FR0000978736 COVÉA OBLIG CONV. ! 20021,53 31/10 318,54 06/05/08

FR0000939936 COVÉA OBLIG INTER. OI 33,84 31/10 0,30 18/04/12

FR0000289472 COVÉA OBLIGATIONS C OE 119,06 31/10

FR0000289480 COVÉA OBLIGATIONS D OE 62 31/10 1,79 18/04/12

FR0007019039 COVÉA PROFIL DYNAMIQUE ! 119,11 30/10

FR0010395608 COVÉA PROFIL EQUILIBRE C 11,66 30/10

FR0000445058 COVÉA PROFIL EQUILIBRE D 23,46 30/10

FR0010395624 COVÉA PROFIL OFFENSIF C 11,6 30/10

FR0000445033 COVÉA PROFIL OFFENSIF D 24,94 30/10

FR0000931420 COVÉA SÉCURITÉ D 154,85 31/10 1,59 18/04/12

FR0007019021 PROFIL PRUDENT ! 96,57 30/10

LU0300834669 ALKEN FD SMCAP EUR 142,72 03/11

LU0235308482 ALKEN FUND-EUROP.OPP. 195,15 03/11

CLA

SSIF

ICAT

ION

wwwww.bnpparibas-ip.frRETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES DE NOS SICAV ET FCP sur

ww

C

Société de Gestionde Portefeuille

du groupe(MAAF, MMA et GMF)

RETROUVEZLES VALEURS LIQUIDATIVES

DE NOS SICAV ET FCPsur covea-finance.fr

Covéa

Tél : 01 40 06 51 50Fax : 01 40 06 52 40

www.covea-finance.fr

Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme " indique la cotation d’un FCP. Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «DÉSIGNATION DES VALEURS».

LU0122612764 FRANK EUR GRWTH 12,46 31/10

LU0231205856 FRANK INDIA 28,4 31/10

LU0140363267 FRANK MUT EUROPEAN 18,67 31/10

LU0282761252 FRANK MUT GLB DISCOV 11,84 31/10

LU0300742037 FRANK NATURAL RES 6,63 31/10

LU0140363697 FRANK TECHNOLOGY 7,16 31/10

LU0139292113 FRANK US EQUITY 16,71 31/10

LU0260869903 FRANK US OPP 18,86 31/10

LU0744129122 TEMP AFRICA 11,72 31/10

LU0316493666 TEMP ASIAN GRWTH 33,61 31/10

LU0592650245 TEMP ASIAN SM CIES 16,31 31/10

LU0188151178 TEMP CHINA USD 22,42 31/10

LU0122613903 TEMP EAST EUROPE 18,51 31/10

LU0188151921 TEMP EMERGING MKTS 15,34 31/10

LU0390138195 TEMP FRONTIER MKTS 18,9 31/10

LU0294220107 TEMP GLB BOND 21,21 31/10

LU0294221253 TEMP GLB TOT RET 19,94 31/10

LU0094040077 TEMP LATIN AM USD 33,86 31/10

LU0301152442 ÖKOWORLD KLIMA EUR 46,96 03/11

LU0061928585 ÖKOWORLD ÖKOVIS.CL. EUR 127,32 03/11

LU0562891944 MIR. - AC. ALL. BAL A EUR 109,28 30/10

LU0622658333 MIR. - AC. ALL. CONS A EUR 109,3 03/11

LU0689230778 MIR. - CONV. BONDS A EUR 125,89 03/11

LU0928190510 MIR. - CONV. BONDS GLB A USD 110,24 03/11

LU0862031894 MIR. - DYN ALLOC A EUR 102,31 03/11

FR0010106450 OPTILIA DIVERSIFIEE DI 155,73 29/10

FR0010236760 OPTILIA PYTHAGORE C 104,91 31/10

LU0155303323 PICTET-ASIAN EQ. JAPAN 196,59 03/11

LU0090689299 PICTET-BIOTECH 665,16 03/11

LU0280430660 PICTET-CLEAN ENERGY 84,13 03/11

LU0130728842 PICTET-EASTERN EUROPE 304,94 03/11

LU0255798109 PICTET-EMERG LC DEBT 179,02 03/11

LU0130729220 PICTET-EMERGING MKTS 519,71 03/11

LU0128490280 PICTET-EUR BONDS 511,5 03/11

LU0128470845 PICTET-EUR CORP. BONDS 187,92 03/11

LU0167158327 PICTET-EUR SMT BONDS 133,47 03/11

LU0130731986 PICTET-EUROPEAN EQ. SEL. 517,24 03/11

LU0144509717 PICTET-EUROPEAN SUST. EQ. 199,57 03/11

LU0188501257 PICTET-GENERICS 251,22 03/11

LU0128467544 PICTET-GLOBAL EMERG.DEBT 334,26 03/11

LU0168449691 PICTET-GREATER CHINA 417,04 03/11

LU0070964530 PICTET-INDIAN EQ. 405,07 03/11

LU0176900511 PICTET-JAPANESE EQ. SEL. 11910,63 31/10

LU0256846139 PICTET-SECURITY 171,03 03/11

LU0130732364 PICTET-SMALL CAP EUR. 806,74 03/11

LU0256840108 PICTET-US EQ. SEL 177,84 03/11

LU0104884860 PICTET-WATER 220,72 03/11

PICTET & CIE34, avenue de Messine 75008 Paris

Tél. : +33 1 56 88 71 29www.pictetfunds.com

Pictet Asset Management34, avenue de Messine 75008 Paris

Tél. : 01 56 88 71 29www.pictetfunds.fr

sicav//fcp VAL. UNIT DATE DERNIER DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NETCODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** MONT. DATEC

LASS

IFIC

ATIO

N VAL. UNIT DATE DERNIER DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NETCODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** MONT. DATEC

LASS

IFIC

ATIO

N VAL. UNIT DATE DERNIER DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NETCODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** MONT. DATEC

LASS

IFIC

ATIO

N VAL. UNIT DATE DERNIER DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NETCODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** MONT. DATEC

LASS

IFIC

ATIO

N

OPTIGESTION39, avenue Pierre 1er de Serbie

75008 PARISStandard : +33 1 73 11 00 00

Internet : www.optigestion.comLU0158903558 AKTIEN DEUTSCHLAND ELM 218,85 03/11

LU0187024954 MIR. - EQ ASIA EX JAP A 189,32 03/11

LU0787973808 MIR. - EQ EUROZONE A CAP 150,26 03/11

LU0787973121 MIR. - EQ FRANCE A CAP 171,43 03/11

LU0800193780 MIR. - EQ GLB EMRG MKT A USD 111,26 31/10

LU0874829103 MIR. - EQ GLB EMRG MKT A GBP 99,65 31/10

LU0551957060 MIR. - EQ GLOBAL A USD 129,89 03/11

LU0334003224 MIR. - EQ PAN EUR A CAP 104,51 03/11

LU0787970960 MIR. - EQ SPAIN A EUR 25,76 03/11

LU0636969866 MIR. - EQ SWISS SM/MID A 291,11 03/11

LU0787971695 MIR. - EQ UK A GBP 2,03 03/11

LU0187025845 MIR. - EQ US A USD 170,68 03/11

LU1064860262 MIR. - GLB EQ HIGH INC A GBP 103,17 03/11

LU1064860007 MIR. - GLB EQ HIGH INC A EUR 107,18 03/11

LU1064860692 MIR. - GLB EQ HIGH INC A CHF 105,95 03/11

LU1008513340 MIR. - GLB EQ HIGH INC A USD 104,58 03/11

LU0862027272 MIR. - GLB HIGH YLD BDS A USD 109,91 03/11

LU0862028080 MIR. - GLB HIGH YLD BDS AH CHF 109,16 03/11

LU0862027439 MIR. - GLB HIGH YLD BDS AH EUR 109,59 03/11

LU0862027868 MIR. - GLB HIGH YLD BDS AH GBP 110,29 03/11

LU0963986202 MIR. - GLB STRAT BOND A USD 106,11 03/11

FR0010549451 MIRABAUD HORIZON C ! 111,41 24/10

LU0800194325 MIR. - SERENITE A CAP 119,23 03/11

Mirabaud Asset ManagementTél. +41 58 816 20 [email protected]

COHERISGérard Duquesnerejoint Coheris en tant quedirecteur général adjointen charge du développement.

Gérard Duquesne, cinquante-deux ans, diplômé de l’Edhec, dis-pose d’une expérience commer-ciale chez des acteurs du secteurIT. Ainsi, il a occupé des posteschez IBM, Capgemini, Steria etOrange Business Services, enFrance comme à l’international.Dernièrement, il assumait lafonction de directeur commer-cial et partenaire de Cloudwatt.

ALLIANZMarta Oudotrejoint la direction commercialed’Allianz Global Investors

LAGARDÈREFranck Espiasse-Cabauaccède au poste de directeurgénéral de Lagardère CustomPublishing.

Franck Espiasse-Cabau, cin-quante-deux ans, diplômé del’ESC Rouen, est également titu-laire d’une licence en scienceséconomiques. En 2006, il a rejointHachette Filipacchi Médias entant qu’éditeur de «Elle », puis, àp a r t i r d e 2 0 0 8 , d e « P a r i sMatch ». Depuis 2012, il assumaitla fonction d’éditeur France etinternational de « Elle », « ElleDécoration », « Elle à table » ainsique des titres du pôle art de vivre.

CREDIT SUISSEChristophe Bizetest nommé directeur au seinde Credit Suisse Banque Privée(France) et rejoint, à ce titre,les équipes de la banquedédiées aux détenteurs depatrimoines importants.

Christophe Bizet, cinquante-cinqans, est diplômé de l’IEP de Paris.Entre 1996 et 2009, il a officié entant que banquier privé, successi-vement au sein des banquesRothschild & Cie et UBS France.Dernièrement, il assumait lafonction de banquier privé seniorau sein de la banque Neuflize OBCoù il était responsable d’un porte-feuille de clients fortunés.

,Envoyez vos nominations à[email protected]

ENTREPRISES

SCHNEIDER ELECTRICOlivier Blumdevient executive vice-president, global humanresources de Schneider Electric.Il est également membrede l’executive committee.

Olivier Blum, quarante-quatreans, diplômé de Grenoble Ecolede Management, a commencé sacarrière en 1993 au sein de Sch-neider Electric à des fonctionsmarketing et commerciales. En2001, il est nommé secrétaire del’executive committee et globalcompany program vice presi-dent, avant de rejoindre la Chineen 2003 comme directeur del’activité final low voltage, etd’être promu en 2006 directeurstratégie et marketing Chine. Apartir de 2008, il a dirigé Schnei-der Electric Inde. Il était devenuen 2012 executive vice presidentretail division globally.

ILS SONT NÉSUN 4 NOVEMBRE

Michel Bras, chef cuisinier,restaurateur, 68 ans.Nicolas Canteloup, imitateur,51 ans.Luis Figo, ancien footballeur,42 ans.Marlène Jobert, actrice,71 ans.Matthew McConaughey,acteur, 45 ans.Philippe Mills, président-directeur général de la Sociétéde financement local (SFIL),49 ans.Marc Mortureux, directeurgénéral de l’Agence nationalede sécurité sanitaire del’alimentation, del’environnement et du travail(Anses), 54 ans.Anne Rice, écrivain, 73 ans.Martin Tricaud, président-directeur général de HSBCCorée, 52 ans.Jacques Veyrat, présidentd’Impala, 52 ans.Dominique Voynet, ancienneministre de l’Aménagementdu territoire et del’Environnement, 56 ans.

PORTRAIT

par Christian LienhardtCorrespondant à Strasbourg

StéphaneDedieugardesonCaddie

Passionné de voitures anciennes, StéphaneDedieu l’est tout autant des chariots de super-marché. En particulier des Caddies, dont il arejointleconstructeurdès1992entantquedélé-gué commercial. Vingt-deux ans plus tard, ils’assied à la place du pilote.

La semaine dernière, le tribunal de com-merce de Paris lui a confié le volant de la sociétéCaddie,rebaptiséedesonnomhistorique,« LesAteliers Réunis », et emportée dans la tour-mente de son éphémère actionnaire, le groupeAltia Industry, en cours de démantèlement.

Du coup, à quarante-six ans, StéphaneDedieu se retrouve dans le costume du « sau-veur » – du moins pour les 129 salariés (sur383) qui le suivront dans cette aventure. « Monattachement à Caddie est presque déraisonna-ble»,sourit le jovialpatron,quialaconfiancedeseséquipes.Etcen’estpasunhasardnonplussiplusieursemployéslicenciésluiontadressédesmails d’encouragement. Sans rancune.

L’entreprise, cet affectif la connaît bien : c’estson troisième passage chez Caddie, où il adémarrésacarrièreensortantdel’Edep, l’Ecolede direction d’entreprise de Paris. La firme lui

avait alors laissé les coudées franches pourdévelopper les ventes en Ile-de-France, puisdans le Sud-Ouest, à Bordeaux.

Fort de son succès, le jeune commercial estmuté au siège de Schiltigheim pour s’occuperdes marchés européens. Il passe ensuite augrand export et devient le champion des ventesen Asie, en Amérique et en Australie.

Choisi par « Mademoiselle »CarceParisiendesouchen’enestpasmoinscos-mopolite. Stéphane Dedieu a passé son enfanceau Mexique, où son père travaillait chezRenault. Sa pratique courante de l’espagnol,maisaussidel’anglaisetdel’allemand,luiaper-mis de défricher de nombreux marchés pourCaddie. « On surfait sur le fantastique essor desgrandes surfaces. Rien qu’au Chili, je vendais20.000 chariots par an », dit-il.

Au Brésil, il lui a même fallu créer une mar-que spécifique, Cadergo, celle de Caddie ayantété déposée quelques années plus tôt par unillustre inconnu qui réclamait des royalties surchaque chariot vendu ! En 1999, le globe-trotter– à raison de trois semaines sur quatre – est

invitéàrentreraubercailpourprendreladirec-tion export du groupe. La présidente et princi-pale actionnaire, Alice Deppen Joseph, filleadoptive du fondateur Raymond Joseph, leprend alors sous son aile. « Mademoiselle »,comme l’appellent alors respectueusementcadres et salariés, a confiance en lui.

Dix ans plus tard, c’est d’ailleurs à lui qu’ellefaitappel lorsqueCaddieestauborddugouffre.Stéphane Dedieu, parti saisir une opportunitéchez le californien Gatekeeper Systems, dont ilest depuis 2005 le PDG Europe, n’hésite pas àrevenir.

Du jour au lendemain, en 2009, le voilà doncpropulsé à la tête de Caddie, soucieux d’apaiser« Mademoiselle », âgée à l’époque de quatre-vingt-un ans, après de terribles tensions au seindel’état-major.L’anciennedirectionpréconisaitde vendre, mais, bien que les pertes s’accumu-lent, la présidente refusait toute idée de passersouslecontrôled’unfondsd’investissement.«Ilfallait restructurer en profondeur, mais je n’avaisaucune marge de manœuvre, la trésorerie étaitexsangue, raconte Stéphane Dedieu. Alors, j’aimis en place l’affacturage, réduit les stocks, con-cocté un plan de départs volontaires qui a permisde passer de 750 à 530 salariés. »

Pas de grève, les salariés lui faisaient (déjà)confiance. Mais il était trop tard, d’autant que lecashissudelaventedel’anciensiègedeSchiltig-heim, au cœur de la cité brassicole, tardait à sematérialiser. Une période noire pour ce père dedeux filles, qui, après le dépôt de bilan et lareprise d’Altia, quitte une seconde fois le navire.«J’aitrèsvitecomprisqu’Altianetiendraitpassesengagements », lâche-t-il.

Pour autant, il est resté dans le métier, arachetéHebeco,uneex-entitédeCaddiebaséeàColmar qui fabrique des roulettes, puis il a crééla filiale française de Shopbox, le leader euro-péen du nettoyage des flottes de chariots... etplutôt que de voir sombrer Caddie à jamais, il apeaufiné son propre plan de reconquête. n

Phot

oPQ

R/L'

Alsa

ce

f r

carnet

GROUPEMENT D’INTÉRÊTÉCONOMIQUE

ALLIANCE HIGH TECHLaurence De Rocca-Serraprend la direction généraled’Alliance High Tech.Elle a pour mission de structurerla partie juridique et administrativede la société. Elle doit égalementrestructurer la partie commercialeet marketing de l’entité pour faired’Alliance High Tech un modèle deGIE au service des grands comptes.

Laurence De Rocca-Serra, cin-quante ans, titulaire d’un MBA

Cesma de l’EM Lyon, a effectuél’ensemble de sa carrière dans desentreprises informatiques. En1998, elle a accédé au poste degérante associée de la sociétéWinch avant de prendre en 2006la direction d’Holdimmo. En 2011,elle a rejoint Alliance High Techoù elle a assumé les fonctions dedirectrice administrative etfinancière.

à Paris pour poursuivrele développement des activitésde la société de gestionauprès des sélectionneurset distributeurs de fonds.

Marta Oudot, trente-sept ans,titulaire d’un diplôme de financesde marché de l’université deSöderstörn (Suède), est diplôméede l’université de Lyon-II. Elle ad’abord officié au sein de Skandi-naviska Enskilda Banken, enSuède. En 2005, elle est entréec h e z E a s t C a p i t a l , o ù e l l e aassumé la fonction de senioraccount manager.

SOGEPROMPierre Soreldevient directeur généralde Sogeprom.

Pierre Sorel, quarante-huit ans,est diplômé de l ’ESTP et del’Essec. Au cours de sa carrière, ila notamment assumé les fonc-tions de directeur général chezCogedim Paul Mateu avant derejoindre BNP Paris Immobilieren 2007. Il assurait la directiongénérale de l’activité résidentiellede ce groupe depuis 2011. Il arejoint en 2012 le groupe Soge-prom en qualité de directeurgénéral délégué.

cribleMardi 4 novembre 2014

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION & PRÉSIDENT DE LA SAS LES ECHOS Francis Morel

Edité par Les Echos, SAS au capital de 794.240 euros RCS 582 071 43716, rue du 4-Septembre, 75112 Paris Cedex 02 Tél. : 01 49 53 65 65. Fax : 01 49 53 68 00Site Web : lesechos.frÉDITRICE Bérénice LajouaniePUBLICITÉ Les Echosmédias Tél. : 01 49 53 65 65. Fax : 01 49 53 68 22PRÉSIDENTE Patricia LevyDIRECTRICE GÉNÉRALE Cécile ColombDIRECTRICE PUBLICITÉ FINANCIÈRE Florence Bordiau-HardouinDIRECTRICE PUBLICITÉ COMMERCIALE Frédérique TestemaleDIRECTRICE PUBLICITÉ LES ECHOS WEEK-END Anne-Valérie OesterléDIRECTRICE DIFFUSION, MARKETING ET COMMUNICATION Sophie GourmelenDIRECTEUR DES DÉVELOPPEMENTS ÉDITORIAUX DU PÔLE LES ECHOS Henri Gibier

SERVICE ABONNEMENTS LES ECHOS 4, rue de Mouchy, 60438 Noailles Cedex Tél. : 01 70 37 61 36. Fax : 01 55 56 70 38 du lundi au vendredi de 9 h à 18 h

IMPRESSION L’Imprimerie (Tremblay-en-France), Montpellier (Midi Libre), Ste-Marie de La Réunion (RotOcéan).TIRAGE DU 3 NOVEMBRE 2014 : 126.114 exemplairesMembre de OJD-Diffusion contrôle CPPAP : 0416 c 83015. Toute reproduction, même partielle, est interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur (loi du 11 mars 1957)

Les Echos est une publication duPRINCIPAL ASSOCIÉ UFIPAR (LVMH)PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Francis MorelDIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ Christophe VictorDIRECTEUR DÉLÉGUÉ Bernard Villeneuve

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Nicolas BarréDIRECTEURS DÉLÉGUÉS DE LA RÉDACTION Dominique Seux et François VidalDIRECTEUR DÉLÉGUÉ DE L’INFORMATION NUMÉRIQUE Donat Vidal RevelRÉDACTEURS EN CHEF David Barroux (Entreprises) Laura Berny (Numérique)Ludovic Desautez (Numérique) Daniel Fortin (Magazine, Opinions, Innovation)Muriel Jasor (Les Echos Business) Arnaud Le Gal (Opérations spéciales) Etienne Lefebvre (France et International)Guillaume Maujean (Finance-Marchés)Pascal Pogam (Enquêtes)RÉDACTEUR EN CHEF TECHNIQUE Didier Boileau

DIRECTEUR ARTISTIQUE Fabien LabordeDIRECTRICE ARTISTIQUE ADJOINTE Isabelle LabussièreEDITORIALISTES Cécile Cornudet, Jacques Hubert-Rodier, Eric Le Boucher,Jean-Francis Pécresse, Jean-Marc Vittori, Sabine Delanglade, Laurent Flallo,Sylvie Ramadier (Le Crible)

ENJEUX LES ECHOSDIRECTEUR DÉLÉGUÉ DE LA RÉDACTION Laurent GuezRÉDACTRICE EN CHEF Pascale-Marie Deschamps

LES ECHOS WEEK-END ET SÉRIE LIMITÉE DIRECTRICE DÉLÉGUÉE DES RÉDACTIONS Bénédicte EpinayRÉDACTEUR EN CHEF Gilles Denis

Ce numéro comporte un 3e cahier de 12 pages « Les Echos Sociétés », uniquement pour le nord de la France

Lelions’enallantenguerre

« Ledivorceestpresqueaussiancienquelemariage.Jecroisquelemariageestplusvieuxdequelquessemaines ! »Avoirfaitmentir l’aphorismevoltairienendivorçantd’Omnicomavantmêmed’avoirétéunisn’apasdissuadéMauriceLévy, lepatrondePublicis,detoujourscroireauxvertusdel’hymen.Adéfautdeprendrelatêtedelasavanedes« MadMen », le liondesChamps-Elyséesprendencoreplusd’avancedanssesoasisnumériquesenchassant laplusgrosseproiedesonhistoire.A2,9milliardsd’eurossoit25fois lebénéficenetescomptécetteannéeetuneprimede44 %,soncoupdedentdanslebostonienSapientarrached’emblée18 %ducapitalapportéparlemanagement,enéloignantlesautresprédateursduderniergrand« techno-créatif » indépendantdusecteur.Lavalorisation,moitiéplusgénéreusequecelledesespairsaméricains,se justifieparunecroissancesupérieureàlamoyenne(24 %paranenrésultatbrutd’exploitationdepuistroisans)tandisquelessynergiesattenduesrendront l’opérationpositivepourlebénéficenetparaction.Sanscompterquecettevaleurpourraitdé-teindresursonpropretitregrâceàdesrevenusprovenantdudigitalpourdésormaisplusde50 %unobjectifrempliavectroisansd’avance.BienqueprévenueparlesrumeursautourdeCriteo, lacourboursière,quiespéraitgoûterplusquelesmiettesducashquicommençaitàs’accumuler,afuiàdetelsrugissements.Elledevraitpourtantsesouvenirdelamoraledelafable:«proposez-vousd’avoirunlionpourami,sivousvoulez le laissercroître».

Publicis efface la page Omnicom.

LesphilosophesetleurtonneauUne acquisition de Portugal Telecompourrait relancer l’intérêt pour Altice.

Il seboitdeuxfoisplusdevindePortoenune annéeenAngleterrequ’iln’enestvendangédansle Douro, faisaitremarquerunécrivainallemandduXVIIIe siècle.LelaboureurdestélécomsduXXIe,PatrickDrahi, lui,abesoind’à peinevérifier leniveaudesmarchésdecapitauxpouressayerdemoissonnerune nouvellerécolte d’actifsàvendre,enl’occurrenceceuxdePortugal Telecomdanssonmarchéd’origine.Avoir l’inertiedesdérivésdecrédit, leprésidentde Numericable-SFR etactionnairemajoritaired’Alticen’aguèrefait ciller lescréanciersdesonholdingendéposantuneoffred’unpeu plusde7milliardsd’eurossurunepartiedesactivitésdel’opérateurhistoriqueencours defusionaveclenuméroquatrebrésiliendestélécoms,Oi.Ceux-ci n’auraientpourtantpasdûresteraussiphilosophes carcetteéventuelleacquisitionserafinancée, encasdesuccès,par le«cashexis-tant»d’Alticeetpardenouveauxemprunts.Cesdernierss’ajouteraientaux18milliardsd’eurosdedettenetteà fin2014,selonl’estimationrécentedeCitigroup,untonneauquiabsorbecinqansd’excédentbrutd’exploitation.Ce millefeuilleressemblede plus enplusàunchâteaudecartes mais,enyajoutant l’équivalentportugaisd’unFrance Télécomenmieux–avecunecouvertureen4Gà99 % etunréseautrèsavancéde fibrehautdébit–, ilpourraitremettreunpeu de crème boursièredansle titreamstellodamoisquipâtitdesprojecteursmissursafilleNumericable-SFR.Alticeprofiteraitde 180millionsdesynergies annuellesselonING.Ilresteàvoirsi leprix,sousleseuil symbolique des7milliardssiondéfalque800millionssouscondition,contenteraunvendeurassaillipar les fonds d’investissement .

EN VUE

S ononcleétaitouvrierdanslapor-celaine et lui ne casse rien.Michel Denisot semble telle-

ment lisse que son association à unechaîne qui fit tant commerce d’imperti-nencepeutsurprendre.Maisdanslavie,même « people », rien n’est simple.L’enfant de Châteauroux l’a prouvé enprenant à soixante-huit ans la directionde la rédaction de « Vanity Fair », un desmeilleurs magazines créés depuis long-temps en France. Quant à Canal... Allô,Nabila ? Quelle audace ! L’autre jourAntoine de Caunes s’est déguisé enfemme. Ainsi donc, Canal+ a trente anset Michel Denisot, autant d’années demaison, quarante-six de « carrière ». Il aaussi un clone. Drucker, soixante-treizeans, Denisot, soixante-neuf ans, mêmelongévité, l’un est plutôt vélo, l’autre plu-tôt foot. Tous les deux ont commencé àl’ORTF, l’un comme commentateursportif, l’autrecommepigisteàLimoges.Aucunn’aeusonbac,touslesdeuxontla

Légion d’honneur, sont très gentils avecleurs invités, un peu moins quand c’estNicolas Dupont-Aignan qui demande àDenisot de donner son salaire. Ils ontaussi des milliers d’anecdotes. Michel D.numérodeuxvientd’enfaire:«Brèvesdevie ». Il égratigne un peu la supposéecinéphilie de Nicolas Sarkozy, avec qui ilpubliaunlivred’entretiensen2007:«Auboutdelapassion,l’équilibre».Ilraconteaussi que, un jour, il croise au Bourgetl’autreCastelroussin,GérardDepardieu,chacun dans un jet privé. Gérard l’inter-pelle : « Quand tu penses qu’on volait lesMobyletteàChâteauroux!»Lui,oui,moi,pas, précise-t-il. Il aurait bien fait un ande plus au « Grand Journal », dut le quit-ter en 2013. Mais tout va bien. L’ex-prési-dent du PSG a lancé une interview men-suelle sur Canal+. Premier invité : AlainJuppé. Bon anniversaire.

(Lire l’AnalysePage 11

MichelDenisot

AupaysdelaviechèreHSBC subit la hausse de ses coûts.

AsupposerquelesEcossaissoientrestésprèsdeleurssousetqueHSBCsesouviennedeThomasSutherland, lesactionnairesdeHSBCn’envoientpasvraimentlacouleur.Carsi lefondateurdumastodontebancairebritanniquenéàHongKongvoulaitunebanque opérantsurdes« sound Scottishbankingprinciples »,seslointainssuccesseursnesontpluscertainsdetenirleurcibledemaîtrisedesdépenses,quicomparefraisdegestionetrevenus(le« costefficiencyratio »),àl’horizon2016.L’objectifde55 %,quisemblaitencoreàportéedemainlorsdesneufpremiersmoisdel’andernier(56,6 %),paraîtperdudevuepourlapériodecorrespondantedecetteannée(62,5 %).Pourexpliquercemauvaiscoupdescoûts, lepatronStuartGullivermetencausel’inflation,maisaussi lafacturedeslitiges– prèsd’uncinquièmedudividendeversél’andernierrienqu’autroisièmetrimestre–etla«complian-ce»,autrementdit lescoûtsinduitsparlerespectdesréglementationsetdescharteséthiques.Et ilneprometpasd’améliorationdansl’immédiat.Seseffectifsontdiminuéde0,5 %enunan(1.400personnes,enéquivalenttempsplein)mais,danslemêmetemps, lespersonnelsaffectésàlagestiondesrisquesetaurespectdelaconformitéontaugmentédeprèsde7 %(1.600personnes).Lesstratégistesdesgrandesbanquesdelaplanèteontbeauglosersurlesrisquesdepochesdedéflationdansl’économiemondiale, le« bancorama »desrésultatstrimestrielsbancairesfaitplutôtpenser, lui,aupaysoùlavieest(deplusen)pluschère.SeuleconsolationpourlesactionnairesdeHSBC,lerégulateurbritanniquen’apasmislabarretrophautepourleratiod’endettement(« leverageratio »).

LES ENTREPRISES CITÉES

Acciona 32Accor 33Air France 19Airbus 27Allianz 37Alstom 21Altice 26Amada 28Apple 29AXA 34Bestinver 32Canal+ 11Ciel et Terre 20Cleor 28CMN 23Cofel 28Coheris 37Crowdfunding-Immo 28

Diageo 24Eramet 22Galeries Lafayette 24Holcim 20Keypasco 29Kyocera 20Lafarge 20Lagardère 37MBDA 23Nexter 23Oberthur 29Pikolin 28Portugal Telecom 26PSA 23Publicis 25Renault 23Richemo 24RTD 23

Ryanair 19Samsung 26Sanofi 12Scality 26Schneider Electric 37SLN 22SNCF 27Sogeprom 37Thales 23Visa 29Voisins Vigilants 28Zwipe 29

INDEX DES AVISFINANCIERSCrédit Agricole IDF 31Sicav Placeuro 31Tessi 25

+ L'INVITÉDES ECHOS AVEC

L’AUDACE « Pourcette19e édition,nous avonsquittédesthématiquesdouces–laresponsabilité, l’engagement, lepartage–pourmettre enavant l’audace.Aujourd’hui,plusquejamais, ily abesoind’oserdansnotrepays.Nous allonsdéclinercette thématiquesurunequarantainededébats,comme:“Entre audace etraison,commentdirige-t-onaujourd’hui ?”, “L’audaced’êtreheureux”ou“L’audacedes’engager”. Cette thématiquerencontreungrandsuccès :pourlapremière foisenplusde vingtans, tousnosdébatsserontcompletsavant l’ouverturedel’événement,ceweek-end. »PAS DE DISCOURS « Nouspensonsqu’unbonéchangevautmieuxqu’un longdiscours.Notre idée,c’est deprovo-querdesrencontreséclectiquesafindecréerdesdébatsquin’existentpasailleurs.Plus levirtuelsedéveloppe,plusles lieuxdeconfrontation réellesontnécessaires.AlaCitédelaréussite,n’importequi,dans lepublic,peutse leverets’adresseràl’intervenant,enétantpoli. Ici,pasd’anonymat :onnesecachepasderrière unclavierouunécran. »L’AFRIQUE, LA PROCHAINE ÉTAPE « Cequim’animeaujourd’hui,c’est ledéveloppementd’uneCitédelaréussiteenAfrique.Car la Cité delaréussites’inspiredececontinent oùlapalabreestmiseenexergueetquel’avenirde l’économie se situeaussi là-bas.Beaucoupd’entreprisessont intéressées. »

Interview réalisée par Neila Beyler

a L’intégralité de l’émission sur lesechos.fr/invitedesechos

SylvainKernCofondateurdelaCitédelaréussite

«Le

sEch

os»

` SUR LE WEB WWW.LESECHOS.FR

ANNLEGALWK

007912B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du22/10/2014 il a été constitué une SARLnommée :

AUTO MANObjet social : la vente, la concession, lareprésentation de véhicules de toutesmarques, l’exploitation d’un atelier ayantpour activité principale l’achat, la vente,la réparation et la location de tous véhi-cules neufs ou d’occasionSiège social : 91 rue du Faubourg SaintHonoré, 75008 PARIS Sigle : AUTOMAN Nom commercial : AUTO MANCapital : 1000 € Gérance : M. Bulent Ti-nas, 17 rue Eugène Fournière, 69100VILLEURBANNE Durée : 99 ans àcompter de son immatriculation au RCSde Paris

007924B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du29/10/2014 il a été constitué une SASUnommée :

JES SOLIS CONSEILSObjet social : Conseil en investisse-ments financiers, immobiliers, gestion depatrimoineSiège social : 99 bis avenue du GénéralLeclerc, 75014 Paris Capital : 1000 €

Président : M. Jean-François SOLIS de-meurant : 52 rue des Panoyaux, 75020

Paris élu pour une durée indéterminéeAdmission aux Assemblées : ChaqueAssocié a le droit de participer aux déci-sions collectives par lui-même ou par sonmandataire. Exercice du droit de vote :Chaque action donne droit à une voix. Ledroit de vote attaché aux actions est pro-portionnel au capital qu’elles représen-tent. Transmission des actions : les ac-tions ne peuvent être transférées entreAssociés qu’avec l’agrément préalabledu Président de la société, lequel doit ap-précier si le transfert envisagé estconforme à l’intérêt social. Durée :99 ans à compter de son immatriculationau RCS de Paris

007937B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte authentique endate du 17/10/2014 il a été constitué uneSASU nommée :

COLORObjet social : peinture, décoration

Siège social : 24 rue Louis Blanc, 75010Paris Capital : 500 € Président :M. DIAW Hamady demeurant : 14 rue dela Folie, 45120 Châlette sur Loing élupour une durée indéterminée Admissionaux Assemblées : Chaque Associé a ledroit de participer aux décisions collecti-ves par lui-même ou par son mandataire.Exercice du droit de vote : Chaque ac-tion donne droit à une voix. Le droit devote attaché aux actions est proportion-nel au capital qu’elles représentent.Transmission des actions : les actionsne peuvent être transférées entre Asso-ciés qu’avec l’agrément préalable duPrésident de la société, lequel doit ap-précier si le transfert envisagé estconforme à l’intérêt social. Durée :99 ans à compter de son immatriculationau RCS de Paris

007938B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du27/10/2014 il a été constitué une SASnommée :

WISILINK TECHNOLOGYObjet social : Formation en NTIC, pres-tation de services et de conseils pour leSI de ses clients, développement, exploi-tation, promotion de sites internet,conseil en communication et P.A.O.Siège social : 10, Rue de Penthièvre,75008 PARIS Nom commercial : WISI-LINK Capital : 100 € Président : M. Jo-celyn CHENEAU demeurant : 96, rue desMoines, 75017 PARIS élu pour une du-rée indéterminée Les actionnaires seréunissent en assemblée sur convoca-tion. Le droit de vote attaché aux actionsest proportionnel à la quotité du capitalqu’elles représentent. Chaque actiondonne droit à une voix au moins. Les ac-tions ne peuvent être cédées, y comprisentre associés, qu’avec l’agrément préa-lable donné par décision collective desassociés. Durée : 99 ans à compter deson immatriculation au RCS de Paris

007940B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du30/10/2014 il a été constitué une SASnommée :

SAS BUREAU TONICObjet social : Commerce de détail et del’habillement.Siège social : 30 rue de Clichy, 75009Paris Nom commercial : Bureau TonicCapital : 3000 € Président : M. OlivierToggwiler demeurant : 30 rue de Clichy,75009 Paris élu pour une durée indéter-minée DG : M. Olivier Toggwiler demeu-rant : 30 rue de Clichy, 75009 Paris Ad-mission aux Assemblées : Chaque

Associé a le droit de participer aux déci-sions collectives par lui-même ou par sonmandataire. Exercice du droit de vote :Chaque action donne droit à une voix. Ledroit de vote attaché aux actions est pro-portionnel au capital qu’elles représen-tent. Transmission des actions : les ac-tions ne peuvent être transférées entreAssociés qu’avec l’agrément préalabledu Président de la société, lequel doit ap-précier si le transfert envisagé estconforme à l’intérêt social. Durée :99 ans à compter de son immatriculationau RCS de Paris

007968B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du30/10/2014 il a été constitué une SARLnommée :

AU BONHEUR DE CHOUKRIObjet social : Achat-vente de textiles etautres accessoires de modeSiège social : 11 rue Henri Poincaré,75020 Paris Nom commercial : MFCCapital : 100 € Gérance : M. JacquesMAGNAN, 11 rue Henri Poincaré, 75020Paris Durée : 99 ans à compter de sonimmatriculation au RCS de Paris

008005B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du01/09/2014 il a été constitué une SASUnommée :

SAFETRIPObjet social : VTC (véhicule de tourismeavec chauffeur)Siège social : 8, rue Paturle, 75014 PA-RIS Capital : 1000 € Président : M. Ca-mal Anouar demeurant : 8, rue Paturle,75014 PARIS élu pour une durée indé-

terminée Durée : 99 ans à compter deson immatriculation au RCS de Paris

008010B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du31/10/2014 il a été constitué une SCInommée :

SCI CYDRANObjet social : l’acquisition par voied’achat ou d’apport, la propriété, la miseen valeur, la transformation, la construc-tion, l’aménagement, l’administration, lamise à la disposition des associés à titregratuit et la location de tous biens etdroits immobiliers, de tous biens et droitspouvant constituer l’accessoire, l’annexeou le complément des biens et droits im-mobiliersSiège social : 2 impasse Molin, 75018PARIS Sigle : S.C.I. Capital : 5000 €

Gérante : Mme Samia LAROUSSI, 2 im-passe Molin, 75018 Paris Durée : 99 ansà compter de son immatriculation auRCS de Paris

008015B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du21/10/2014 il a été constitué une SCInommée :

TIMBAUDObjet social : Gestion immobilièreSiège social : 3 boulevard de Belleville,75011 Paris Capital : 1000 € Gérant :M. Tristan AMEN, 3 boulevard de Belle-ville, 75011 Paris Cessions de parts so-ciales : les parts sociales sont librementcessibles au profit d’un Associé. Toutecession à un tiers de la société est sou-mise au préalable à agrément de la col-lectivité des Associés réunis en AGE Du-

rée : 99 ans à compter de sonimmatriculation au RCS de Paris

008021B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du30/10/2014 il a été constitué une SARLUnipersonnelle nommée :

ATELIER NRObjet social : Création et fabrication demeubles

Siège social : 84 rue des Martyrs, 75018Paris Capital : 3000 € Gérante :Mlle Nadia RAIS, 84 rue des Martyrs,75018 Paris Durée : 99 ans à compterde son immatriculation au RCS de Paris

P1AP1A

008022B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du31/10/2014 il a été constitué une SASnommée :

SMART ACADEMYObjet social : Conception, réalisation etexploitation de produits informatiques,web, mobiles et connectésSiège social : 35 rue Joseph de Maistre,75018 Paris Nom commercial : SmartAcademy Capital : 1000 € Président :M. Nicolas Lehovetzki demeurant :35 rue Joseph de Maistre, 75018 Paris,élu pour une durée indéterminée Admis-sion aux Assemblées : Chaque Asso-cié a le droit de participer aux décisionscollectives par lui-même ou par son man-dataire. Exercice du droit de vote :Chaque action donne droit à une voix. Ledroit de vote attaché aux actions est pro-portionnel au capital qu’elles représen-tent. Transmission des actions : Lesactions de la société ne peuvent être cé-dées y compris entre associés qu’aprèsagrément préalable donné par décisioncollective adoptée à la majorité des droitsde vote présents ou représentés. Durée :99 ans à compter de son immatriculationau RCS de Paris

008027B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du30/10/2014 il a été constitué une SCInommée :

AUROISEObjet social : L’acquisition par voied’achat ou d’apport, la propriété, la miseen valeur, la transformation, la construc-tion, l’aménagement, l’administration, lalocation et la vente de tous biens et droitsimmobiliers, de tous biens et droits pou-vant constituer l’accessoire, l’annexe oule complément des biens et droits immo-biliers en question.Siège social : 30/32 rue des Cordeliè-res, 75013 PARIS Capital : 1500 € Gé-rant : M. Ismaë l DELABROISE,30/32 rue des Cordelières, 75013 PARISCogérant : M. Francis GALLET DESAINT-AURIN, les Hauts de Thalemont,Mansarde Rancée, 97240 LE FRAN-ÇOIS Toutes les cessions de parts,quelle que soit la qualité du ou des ces-sionnaires, sont soumises à l’agrémentpréalable à l’unanimité des associés. Du-rée : 99 ans à compter de son immatri-culation au RCS de Paris

008034B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte authentique endate du 26/09/2014 il a été constitué uneSARL Unipersonnelle nommée :

S & D COMPUTINGObjet social : Création d’applicationsweb et mobiles, sites Internet, web mar-keting, maintenance matériels informati-que, hébergement web, formations enbureautique et logiciels de développe-ment.Siège social : 10 rue de Penthièvre,75008 Paris Capital : 5000 € Gérant :M. Amine Amzal, 29 boulevard MauriceRavel, 95200 SARCELLES Durée :99 ans à compter de son immatriculationau RCS de Paris

008036B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du23/10/2014 il a été constitué une SASUnommée :

WIZALYObjet social : La Société a pour objet,en France et à l’étranger, pour soncompte et ou celui de tous tiers : le dé-veloppement d’applications technologi-ques dans le domaine du marketing online, de la publicité, de la gestion de ba-ses de données commerciales et de lagestion de la relation client, sur tous sup-ports ; le conseil, l’accompagnement ettoutes prestations de services informati-ques aux sociétés des secteurs des"nouvelles technologies" et notammentde "l’Internet".Siège social : 24 rue Arthur Rozier,75019 Paris Capital : 25000 € Prési-dent : M. Guillaume Baurand demeu-rant : 24 rue Arthur Rozier, 75019 Parisélu pour une durée indéterminée Admis-sion aux Assemblées : Chaque Asso-cié a le droit de participer aux décisionscollectives par lui-même ou par son man-dataire. Exercice du droit de vote :Chaque action donne droit à une voix. Ledroit de vote attaché aux actions est pro-portionnel au capital qu’elles représen-tent. Transmission des actions : les ac-tions ne peuvent être transférées entreAssociés qu’avec l’agrément préalable

du Président de la société, lequel doit ap-précier si le transfert envisagé estconforme à l’intérêt social. Durée :99 ans à compter de son immatriculationau RCS de Paris

008053B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du03/11/2014 il a été constitué une SARLnommée :

SOINS NATURELS D’ORIENTObjet social : E-commerce produits cos-métiquesSiège social : 66 avenue des ChampsElysées, Chez Cabis, bât. D, 75008 PA-RIS Nom commercial : soins naturelsd’Orient Capital : 1500 € Gérance :M. Mohamed AMMARI, 16 ruelle du Mou-lin, 95130 FRANCONVILLE Durée :99 ans à compter de son immatriculationau RCS de Paris

008059B – LES ECHOS

Aux termes d’un acte SSP en date du03/11/2014 il a été constitué une SASUnommée :

BE LEADER INNOVATIONObjet social : Cabinet de conseils enpropriété industrielleSiège social : 15 rue Taitbout, 75009Paris Capital : 10000 € Président :M. Xavier RATABOUL demeurant :8 avenue du Docteur Tourasse, 94100Saint-Maur-des-Fossés élu pour une du-rée indéterminée Durée : 99 ans à comp-ter de son immatriculation au RCS de Pa-ris

11935548 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Par acte SSP du 20 octobre 2014 àParis, il a été constitué une S.A.R.L.,ayant les caractéristiques suivantes :

Dénomination :

Stripe FranceObjet : la fourniture de tout service, en

ce inclus les services de conseil, déve-loppement de l’activité, assistancecommerciale, démarchage, services depromotion et de courtage, liés à l’activitéde fourniture de logiciels et de servicesde traitement des règlements.

Siège social : 39, rue Beauregard,75002 PARIS.

Capital social : 1.000 euros, divisé en1.000 parts sociales de 1 euro chacune.

Durée : 99 ans.Gérance : Monsieur John Collison,

534 Shotwell Street, #1, San Francisco,Californie, 98053 (Etats-Unis d’Améri-que), et Monsieur Jon Zieger, 20910 NEUnion Hill road, Redmond, Washington,98053 (Etats-Unis d’Amérique).

Immatriculation : au RCS de Paris.

11935557 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Aux termes d’un acte SSP en date àParis du 29/10/2014, il a été constituéune société par actions simplifiée pré-sentant les caractéristiques suivantes :

Dénomination sociale :

Univers 32Siège social : 41, avenue de Frie-

dland, 75008 PARIS.Capital social : 10.000 €.Objet : prise de tous intérêts et parti-

cipations par tous moyens et sous quel-que forme que ce soit, administration,gestion, contrôle et mise en valeurs des-dits intérêts et participations. Gestion,cession, regroupement de ces prisesd’intérêts et de ces participations. Four-niture de services à ses filiales françai-ses ou étrangères notamment en matièrede marketing, gestion administrative,comptable, financière et juridique, res-sources humaines, systèmes d’informa-tion, stratégie ou organisation.

Durée : 99 ans.Cession des actions : les actions

sont librement cessibles et transmissi-bles.

Admission aux assemblées et vote :tout associé peut participer aux assem-blées, quel que soit le nombre de ses ac-tions, chaque action donnant droit à unevoix.

Président : M. Jean EICHENLAUB,demeurant 54 bis, avenue de l’Est, 94100Saint-Maur-des-Fossés.

Commissaires aux comptes :- titulaire : M. Arnaud ROUGAGNOU,

21, rue d’Artois, 75008 Paris ;

- suppléant : M. Daniel PERNOT,21, rue d’Artois, 75008 Paris.

La société sera immatriculée au regis-tre du commerce et des sociétés de Pa-ris.

Le président.

11935558 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Aux termes d’un acte SSP en date àParis du 29/10/2014, il a été constituéune société par actions simplifiée pré-sentant les caractéristiques suivantes :

Dénomination sociale :

Univers 31Siège social : 41, avenue de Frie-

dland, 75008 PARIS.Capital social : 10.000 €.Objet : prise de tous intérêts et parti-

cipations par tous moyens et sous quel-que forme que ce soit, administration,gestion, contrôle et mise en valeurs des-dits intérêts et participations. Gestion,cession, regroupement de ces prisesd’intérêts et de ces participations. Four-niture de services à ses filiales françai-ses ou étrangères notamment en matièrede marketing, gestion administrative,comptable, financière et juridique, res-sources humaines, systèmes d’informa-tion, stratégie ou organisation.

Durée : 99 ans.Cession des actions : les actions

sont librement cessibles et transmissi-bles.

Admission aux assemblées et vote :tout associé peut participer aux assem-blées, quel que soit le nombre de ses ac-tions, chaque action donnant droit à unevoix.

Président : M. Jean EICHENLAUB,demeurant 54 bis, avenue de l’Est, 94100Saint-Maur-des-Fossés.

Commissaires aux comptes :- titulaire : M. Arnaud ROUGAGNOU,

21, rue d’Artois 75008 Paris ;- suppléant : M. Daniel PERNOT,

21, rue d’Artois 75008 Paris.La société sera immatriculée au regis-

tre du commerce et des sociétés de Pa-ris.

Le président.

11935570 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Par acte authentique du 29 octobre2014, il a été constitué une société paractions simplifiée présentant les carac-téristiques suivantes :

Dénomination :

Le 92 rue de RennesSiège social : 92, rue de Rennes,

75006 PARIS.Objet social : l’achat en vue de la re-

vente de tous biens immobiliers, de quel-que origine ou nature que ce soit, et à cetitre l’exercice de la profession de mar-chand de biens sur l’ensemble du terri-toire français.

Capital social : 2.000 euros.Durée : 99 ans.Cession d’actions : libre.Accès aux assemblées : tout associé

a le droit de participer aux assembléesgénérales et exerce son droit de vote auprorata de son nombre d’actions.

Président : M. Jean-François Poncet,demeurant 9, rue Barbet de Jouy, 75007Paris.

La société sera immatriculée au RCSde Paris.

11935572 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Par acte authentique du 29 octobre2014, il a été constitué une société paractions simplifiée présentant les carac-téristiques suivantes :

Dénomination :

Madame de Saint-FiacreSiège social : 92, rue de Rennes,

75006 PARIS.Objet social : l’achat en vue de la re-

vente de tous biens immobiliers, de quel-que origine ou nature que ce soit, et à cetitre l’exercice de la profession de mar-chand de biens sur l’ensemble du terri-toire français.

Capital social : 2.000 euros.Durée : 99 ans.Cession d’actions : libre.Accès aux assemblées : tout associé

a le droit de participer aux assembléesgénérales et exerce son droit de vote auprorata de son nombre d’actions.

Président : M. Jean-François Poncet,demeurant 9, rue Barbet de Jouy, 75007Paris.

La société sera immatriculée au RCSde Paris.

11935661 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Aux termes d’un acte sous seing privéen date du 27 octobre 2014 signé à Pa-ris, il a été constitué une société à res-ponsabilité limitée présentant les ca-ractéristiques suivantes :

Durée : 99 ans.Dénomination sociale :

STANALEXISCapital social : 15.000 euros.Siège social : 13, rue Saint-Louis en

l’Ile, 75004 PARIS.Objet social : le montage de bandes

vidéo, la production de contenu audiovi-suel (pour le cinéma, la télévision, la ra-dio, Internet ou tout autre support exis-tant ou à venir), la création et laproduction d’éléments pour la radio. Lacréation et le production de films publici-taires. La production de courts, demoyens ou de longs-métrages de ci-néma. La fabrication, la vente, la distri-bution de produits promotionnels typemerchandising, DVD, CD, T-shirts...L’achat, la location et la revente de ma-tériel audiovisuel.

Gérant, associé unique : MonsieurAlexis Trosset, demeurant 13, rue Saint-Louis en l’Ile, 75004 Paris.

Immatriculation de la société : auRCS de Paris.

11935663 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Suivant acte SSP, en date du30/10/2014, il a été constitué une sociétéprésentant les caractéristiques suivan-tes :

Dénomination :

SG VERSAILLES DISTRIBUTIONForme juridique : S.A.R.L.Durée : 99 ansSiège social : 68, rue du Faubourg

Saint-Honoré, 75008 PARIS.Capital : 2.000 €.Objet social : toutes opérations se

rapportant à l’achat et la vente d’équipe-ments, mobilier et produits de la maison,utilitaires, de décoration et de loisirs pourla maison et la famille, de l’enseigne Sos-trene Grene.

Gérant : Philippe Risso, demeurant9, rue des Deux Etangs, 92410 Ville-d’Avray.

La société sera immatriculée au RCSde Paris.

11935687 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Par acte SSP du 16 octobre 2014, il aété constitué une société présentant lescaractéristiques suivantes :

Forme : société par actions simplifiée.Dénomination :

Cédrac ConseilSiège : 49, rue Falguière, 75015 PA-

RIS.Durée : 99 ans.Capital : 12.000 euros.Objet : le conseil, aux professionnels

et aux particuliers, en organisation, engestion ou en stratégie ; l’organisationde, ou, la participation à des conféren-ces, formations, événements ou publica-tions visant en particulier à favoriser ledéveloppement de comportements éco-nomiques responsables permettant des’adapter à la fragilisation de l’environne-ment physique et sociétal des écosystè-mes.

Exercice du droit de vote : tout as-socié peut participer aux décisions col-lectives sur justification de son identité etde l’inscription en compte de ses actionsau jour de la décision collective. Sous ré-serve des dispositions légales, chaqueaction donne droit à une voix.

Agrément : les cessions d’actions auprofit d’associés, de conjoint, d’ascen-dants, de descendants ou de tiers sontsoumises à l’agrément de la collectivitédes associés.

Président : M. Frédéric Baule, de-meurant 49, rue Falguière, 75015 Paris.

La société sera immatriculée au RCSde Paris.

11935699 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Par acte SSP en date du 22/9/2014, ila été constitué une S.I.S.A. dont les ca-ractéristiques suivent :

Dénomination :

SISA JEAN JAURESSiège : 9, sente des Dorées, 75019

PARIS.Apports : en numéraire.Capital : 100 €.Durée : 99 ans à compter de son im-

matriculation au RCS.Objet : mise en commun de moyens,

coordination thérapeutique visant à amé-liorer la qualité de la prise en charge etla cohérence du parcours de soin, édu-cation thérapeutique telle que définie àl’article L.1161-1 du Code de la santé pu-blique, coopération entre les profession-nels de santé telle que définie à l’articleL.4011-1 du Code de la santé publique.

Gérance : Mme GARNIER Céline,48, rue Claude Decaen, 75012 Paris,Mme LHOTE Madeleine, 14, rue deThionville, 75019 Paris, et M. VALEAUBrice, 14 ter, rue Montgolfier, 93500 Pan-tin, sont nommés premiers gérants de lasociété pour une durée indéterminée.

Cessions de parts : les cessions departs, même entre associés, sont soumi-ses à agrément de la société selon lesmodalités définies à l’article 13 des sta-tuts.

La société sera immatriculée au RCSde Paris.

Pour avis

11935789 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Aux termes d’un acte SSP en date àParis du 29/10/2014, il a été constituéune société par actions simplifiée pré-sentant les caractéristiques suivantes :

Dénomination sociale :

2THELOO RAILWAYSiège social : 6, place de la Made-

leine, 75008 PARIS.Capital social : 250.000 €.Objet : le développement, l’implanta-

tion et l’exploitation d’un concept de bou-tiques-toilettes dans les centres-villes,centres commerciaux, gares et stations-service autoroutières…

Durée : 99 ans.Cession des actions : il existe une

clause d’agrément statutaire.Admission aux assemblées et vote :

tout actionnaire peut participer aux as-semblées, quel que soit le nombre de sesactions, chaque action donnant droit àune voix.

Président : M. Almar HOLTZ, demeu-rant 92 Grote Bickersstraat, 1013KSAmsterdam (Pays-Bas).

Commissaires aux comptes :- titulaire : BDO FRANCE-LEGER &

ASSOCIES, 113, rue de l’Université,75007 Paris ;

- suppléant : DYNA AUDIT, 35, rue deRome, 75008 Paris.

La société sera immatriculée au RCSde Paris.

Le président.

11935809 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Aux termes d’un acte sous seing privéen date à Paris du 30 octobre 2014, il aété constitué une société présentant lescaractéristiques suivantes :

Dénomination :

HOUSE & APARTMENTACTIVITY - H2A

Forme : société par actions simplifiée.Siège : 6, avenue Bugeaud, 75116

PARIS.Durée : 99 ans à compter de son im-

matriculation au registre du commerce etdes sociétés

Capital : 1.000 euros.Objet : le conseil aux entreprises et

aux particuliers dans le domaine immo-bilier ainsi que l’achat et la vente de tousbiens immobiliers ; l’étude, l’audit, la miseen place et la formulation, sous quelqueforme que ce soit, de recommandations,avis et conseils à toutes entreprises quel-que que soit leur forme d’exercice ; lamise en oeuvre de toute politique par laprestation de tous services et d’assis-tance à la direction, en ce compris la di-rection générale.

Exercice du droit de vote : tout as-socié peut participer aux décisions col-lectives sur justification de son identité etde l’inscription en compte de ses actions.

Sous réserve des dispositions légales,chaque action donne droit à une voix.

Agrément : les cessions d’actions àun tiers sont soumises à l’agrément desassociés.

Présidente : Madame Florence deLASSEE, demeurant 6, avenue Bu-geaud, 75116 Paris.

La société sera immatriculée au RCSde Paris.

11935868 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Par acte SSP à Paris, le 20/10/2014 aété constituée une S.A.S. à associé uni-que aux caractéristiques suivantes :

Dénomination :

BDSM

Siège : 68 bis, rue Manin, 75019 PA-RIS.

Capital : 10.000 €.Durée : 99 ans.Objet : restauration traditionnelle sur

place ou à emporter.Présidente : Mme PARIENTI Débo-

rah, 3, rue des Lilas, 75019 Paris.Immatriculation de la société sera faite

au RCS de Paris.

11935877 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Aux termes d’un acte sous seing privéen date à Paris du 1er novembre 2014,il a été constitué une société présentantles caractéristiques suivantes :

Forme : société par actions simplifiée.Dénomination :

NJ COIFFURESiège : 13, rue de Joinville, 75019 PA-

RIS.Durée : cinquante années à compter

de son immatriculation au registre ducommerce et des sociétés.

Capital : 1.000 euros.Objet : création, acquisition et exploi-

tation de tout fonds de commerce de coif-fure mixte, esthétique, vente de produitset accessoires.

Sous réserve des dispositions légales,chaque associé dispose d’autant de voixqu’il possède ou représente d’actions.

Président : Monsieur Hege ZHENG,né le 25 août 1991 à Zhejiang (Chine),de nationalité chinoise, demeurant17, rue Sainte-Marguerite, 93500 Pantin.

La société sera immatriculée au RCSde Paris.

11935879 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Avis est donné de la constitution, sui-v a n t a c t e s o u s s e i n g p r i v é d u30/10/2014, d’une société présentant lescaractéristiques suivantes :

Dénomination :

NOBAForme : E.U.R.L.Siège social : 196, rue de la Croix-

Nivert, 75015 PARIS.Durée : 99 ans.Capital : 1.000 €.Objet : prestations informatiques, étu-

des, conseils et formations.Gérance : M. Olivier LESNE, demeu-

rant 196, rue de la Croix-Nivert, 75015Paris.

Immatriculation : au RCS de Paris.La gérance.

11935904 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Suite à un acte SSP du 30/10/2014, ila été constitué une S.A.S. avec les ca-ractéristiques ci-après :

Objet : en France et à l’étranger : - laprise de participation, directe ou indi-recte, dans le capital de toutes sociétésou entreprises, commerciales, industriel-les, financières, mobilières et immobiliè-res ; - le contrôle de leur gestion ou laparticipation à celles-ci par la prise detous mandats au sein desdites sociétésou entreprises ; - le conseil stratégique,en organisation, en ressources humaineset en développement ; - l’achat, l’admi-nistration, la vente de toutes valeurs mo-bilières et immobilières, de tous droits so-ciaux et, d’une manière plus générale,toutes opérations de gestion de porte-feuilles ainsi constitués et de toutescréances commerciales ou non ;- l’achat, la vente et la location d’immeu-bles.

Dénomination :

ZL AARON BEN MENAHEMSiège : 114 bis, rue Michel-Ange,

75016 PARIS.Durée : 99 ans.Capital : 10.000 €.Président : M. Alain Loeb, 117, bou-

levard Murat, 75016 Paris.Immatriculation : au RCS de Paris

11935905 – LE PUBLICATEUR LEGAL

Forme : société par actions simplifiée.Dénomination :

CHARLOT ET NOUSSiège social : 18, avenue de la Bour-

donnais, 75007 PARIS.Objet : acquisition - propriété - admi-

nistration et gestion par location ou toutautre moyen de tous immeubles, biensimmobiliers détenus en pleine propriété,nue-propriété ou usufruit.

Durée : 99 années.Capital : 10.000 euros.Admission aux assemblées et droit

de vote : tout associé peut participer auxassemblées sur justification de son iden-tité et de l’inscription en compte de sesactions. Chaque associé dispose d’au-tant de voix qu’il possède ou représented’actions.

Présidente : Rachel SEBBAN,épouse CHICHEPORTICHE, 18, avenuede la Bourdonnais, 75007 Paris.

Directeur général : Jérôme DREY-FUSS, 123, rue du Faubourg du Temple,75010 Paris.

Immatriculation : RCS de Paris.

P1AP1A