LES DIFFERENTES FORMES DE CERAMIQUE

DANS LA CIVILISATION ARA WAK

par le Père R. PINCHÓN

Nous avons vu hier que la céramique arawak était caractérisée par sa technique de fabrication à trois pans soudés. Et ¡e maintiens cette af f i rma­t ion . Je pense que la technique de fabrication reste le critère essentiel pour dis­tinguer la c iv i l isat ion arawak de la civ i l isat ion caraïbe. Nous reconnaîtrons dans celle que j 'appel le Arawak, c 'est-à-dire à 3 pans soudés, deux faciès différents à la Mart in ique. Malheureusement, l 'état d'un de ces faciès, celui de V i v é , ne nous permet pas de reconstituer la moindre poterie puisqu'i l a été à peu près complètement détruit par la c iv i l isat ion moderne. Nous voudrions analyser a u ­jourd'hui les divers types de vases ou de plats pour montrer la variété considérable de formes que surent créer ces artistes.

Signalons tout d'abord que la grande majorité des pièces reconsti­tuées que vous avez pu voir dans les vitrines du Fort, proviennent du gisement de l 'Adorat ion, au Mar igot . Ce mat in, le Prof. Haag vous a montré des fragments provenant de ce gisement, mais j ' insisterai sur la forme des poteries. Cette région, avec ses multiples sites archéologiques, peut être considérée comme le centre ara­wak le plus important de la Mart inique; quelques belles pièces proviennent égale­ment des gisements de La Salle et de Petite-Rivière-Salée à Ste-Marie- Cet en ­semble archéologique présente une identité de caractères et constitue ce que j 'aî appelé le Faciès Marigot - Ste-Marie.

Nous pouvons distinguer dans l'ensemble de ces céramiques deux types bien distincts : les unes, d'usage domestique, et d'autres d'ut i l isat ion sans doute r i tue l le . Parmi les grands vases destinés indiscutablement à la cuisine, et qui nous rappellent les " cana l l i " dont nous parlait M . Petitjean-Roget h ier , le type que nous pouvons considérer comme le plus classique, tant par l'abondance des spécimens que par ses caractères généraux bien déf inis, est une sorte de grande marmite ronde ou légèrement ovala i re, dont la base tronconîque est surmontée d'une paroi ver t i ca le , portant généralement deux anses plates légèrement obliques. Ces poteries atteignent souvent des dimensions importantes, puisque leurs capacités varient de 5 à 8 l i t res. Remarquons la petitesse des fonds : le plus grand spécimen que nous avons reconstitué n'a une base que de 8 cm. de diamètre pour une couver­ture de 32 cm. et une hauteur de 14 c m . , sans compter les anses; néanmoins le vase est parfaitement équi l ibré. Vous pouvez le voir dans la grande vitr ine à l'entrée du Fort Saint-Louis, sous la vasque polychrome dont nous parlerons dans un instant.

Ce iype de poteries présente des parois assez minces mais sans a u ­cune ornementation., Seules les anses, plates et larges, sont souvent encadrées

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d'un motif très simple : deux lignes gravées de chaque côté, se terminant en haut et en bas par une pastil le ronde ou ovale en re l ie f , encadrée d'une ligne incisée et munie d'un point en creux au centre. C'est ce motif que ce matin le-Prof. Haag nous signalait comme très commun dans l'ensemble des Ant i l les; et j 'estime que ce motif n'est pas caractéristique de la civ i l isat ion ardwak, pas plus que la c iv i l isa­tion caraïbe, puisqu'on le retrouve à tous les étages. C'est pourquoi ce motif , pour moi , n'a aucun caractère dist inct i f . Ce motif très sinple est d'ai l leurs le plus fré­quent dans l'ornementation des céramiques; i l est parfois complété au sommet de l'anse par un motif analogue ou plus important.

Comme variante de cette première forme typique de vases de cu i ­sine, vous remarquerez un récipient de même facture mais muni de quatre oreilles plates disposées symétriquement sur le bord de la paroi . Ces oreil les n'ont pas été rajoutées, comme les anses citées plus haut, mais sont simplement un évasement du pan supérieur. Je vous signalerai â propos de ce vase, qui est au Fort Saint-

Louis, ce peti t fa i t amusant que j 'en ai retrouvé une moitié aux vacances de Pâ­ques 1946, et l 'autre moitié l'année suivante.

Ces sortes de marmites font penser aux "canaris" martiniquais, car leur base noircie profondément par le feu prouve que de toute évidence elles ser­vaient normalement à la cuisson des dliments; on les voi t assez b ien, posées sur trois roches au-dessus d'un bon feu , et remplies d'eau où cuisent ignames, patates ou court-bouil lons de poissons par exemple; leurs anses larges et symétriques per­mettaient malgré leur poids et la chaleur du feu , de les retirer faci lement, au moment vou lu , du foyer.

Un autre type de poterie ménagère assez courant (bien que fort d i f f i c i le â reconstituer) est un vase largement ouvert, de forme ovalaîre, muni â chaque extrémité d'une anse repliée sur el le-même, et en son mil ieu d'un étroit goulot. Remarquons que malgré la forme générale du récipient, le fond petit est toujours rond, l 'ovale n'étant déterminé que par le deuxième pan. Les anses, dé­passant parfois largement les bords, ont été faites séparément et soudés ensuite au niveau vou lu . Elles sont très rarement ornées. Si ces céramiques sont très simples, elles n'en restent pas moins remarquables par leur galbe fort élégant. La plupart ont une contenance de 3 â 5 litres mais i l en existe aussi de tout petits qui fai t penser â des raviers; ceux-c i d'ail leurs n'ont pas le fond brûlé par le feu , alors que les plus grandes, â la base très abimée, étaient certainement destinés a chauf­fer ou à cuire des mets certainement l iquides, comme le prouve leur peti t goulot la téra l .

La troisième forme absolument classique est la "p la t i ne " . C'est une pJaque de terre cuite ronde ou ovalaire dont l'épaisseur de 1 cm. ou davantage a empêché une parfaite cuisson. Ceci explique qu'on en retrouve de nombreux fragments mais qu ' i l est fort d i f f i c i le d'en reconstituer une, même im­parfaitement. Les dimensions de ces platines sont très variables : 30 à 60 cm de diamètre. Les bords épaissis sont légèrement relevés mais ne comportent jamais la moindre ornementation. Ces plaques en terre cuite servaient certainement â la

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cuisson des "cassaves" de manioc, sortes de galettes plates faites avec la farine de cette racine. D'ail leurs si l'on uti l ise encore dans les mornes une plaque de métal pour cet usage, les habitants de Poînte-Caraibe à Ste-Lucie connaissent et fabriquent encore des platines en terre cu i te . Dans la civ i l isat ion caraïbe nous trouvons aussi ce même type de poterie ménagère mais avec une variante inconnue des Arawaks i La platine est montée sur trois pieds épais et tr iangulaires. Les vases trípodes sont d'ai l leurs une des caractéristiques de cette c iv i l isat ion; dans la c i v i ­lisation arawak/ on ne trouve jamais de vases tripodes. Jamais je n'ai trouvé de ces vases, ni de ces pieds, ni la marque de la soudure d'un p ied, dans un gise­ment "â trois pans soudés",

D'autres formes de poteries d'ut i l isat ion domestique se rencontrent également mais sans que l'on puisse y reconnaître une forme standard : vase rond à pqnse bombée avec deux anses repliées sur elle-même et vaste goulot, plat creux à simple rebord, grande ¡arre servant sans doute â transporter ou â conserve; l 'eau, petites carafes droites ou pansues, etc . . . .

Nous insisterons sur une dernière sorte de poterie ménagère le récipient servant à la fabrication de boissons fermentées. Ces vases, généralement très grands, (nous en avons reconstitué un de près de 15 litres de contenance), n'étalent certainement pas transportables; c'étaient de grandes vasques sans anse, à paroi mince, dont la base toute petite devait être enfouie dans le sable et dans lesquelles ils puisaient, avec un "cou i " ou une petite poterie par exemple, au moment vou lu . Si nous interprétons leur usage de la 5^rt^, c'est que les parois intérieures sont profondément rongées sur toute leur surface et nous savons que la fermentation alcool ique attaque la terre cu i te , tandis que l 'extérieur parfaitement conservé ne présente pas la moindre trace de feu. Je vous citerai en part icul ier la grande poterie qui se trouve dans une des vitrines de la première salle du Fort Saint-Louis, et que, ¡'ai trouvée ap la t ie , les deux faces intérieures l'une contre l 'autre; or toutes les deux étaient rongées. Ce n'est donc pas l'humidité du sol qui a pu les attaquer,"puisque les extérieures sont restées parfaitement intactes. C'est donc l'usage même de la poterie qui a permis cette corrosion de la poterie par l ' intér ieur. Ces poteries ménagères ne possèdent aucune ornementation, mais Il en est d'autres qui devaient servir aux cérémonies rituelles et qui sont décorées de peintures polychromes, <- tel le cette magnifique pièce trouvée à la Salle dont la face extérieure du dernier pan est recouverte d'un engobe blanc, sans doute de l'eau de chaux, sur lequel furent appliqués en rouge deux ovales et dès carrés situés de chaque côté. Dans chaque intervalle deux petits rectangles rouges com­plètent la symétrie. Entre ces deux motifs des volutes en bistre rehaussent la dé­corat ion. Le bord supérieur, simple bourrelet ap la t i , est uniformément peint en noir souligné de rouge. Le second pan, très oblique et assez réduit , est rouge avec des lignes blanches formant des dessins géométriques. L'intérieur de cette grande vasque de 7 litres de contenance environ, est rongé profondément par la fermen­tation a lcool ique. Sa reconstitution a été des plus d i f f i c i les , et ¡e remercie tout particulièrement M . Edgar Clerc qui a bien voulu passer des heures de ¡our et même de nuit â essayer de la reconstituer avec la technique si poussée qu ' i l prat ique. Nous voyons assez bien au cours des danses d'une assemblée solennelle, les Arawaks y puiser leur "Ouïeou" pour se rafraîchir.

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Signalons que dans la même couche archéologique, à La Sal le, tout au fond de la fou i l l e , à 1m,20 de profondeur, où nous avions découvert cette grande vasque polychrome, nous avons également trouvé un pet i t vase d'une facture tout a fai t comparable quant à sa décorat ion. Sa forme fai t penser à celle d'une théière basse, sa panse est ornée de ronds et de rectangles rouges, liserés de bistre, sur un engobe blanc; un dépôt de noir de fumée recouvrant en partie ces peintures prouve que malgré la finesse de la poterie et le soigné de sa décoration, on n'a pas hésité à la mettre sur le feu . Je signalerai également que dans ce n i ­veau on trouve beaucoup de fragments peints, beaucoup plus que dans les horizons supérieurs. Je rejoins ic i l 'opinion du Prof. Haag en pensant à une évolution sur place de cette civ i l isat ion que j 'appel le Arawak.

N O U Î rapprocherons de ces deux pièces qui nous font penser à un usage rituel plutôt que domestique, à cause du soin avec lequel elles furent exé­cutées, une autre céramique provenant du gisement de L'Adoration au Marigot. C'est une sorte de cruche à une seule anse (en face de laquelle se trouve un sim­ple versoir); el le est fabriquée selon la technique habituelle â trois pans. Toute la paroi extérieure était ornée d'un décor polychrome, malheureusement en partie détrui t . L'anse est particulièrement remarquable; el le se détache du sommet pour s». replier jusqu'à rejoindre l'angle de soudure des deux dernières plaques. Sur son sommet, se détache en modelage une bête fantastique à deux têtes superposées, regardant l ' intérieur du vase; ce lu i -c i est légèrement attaqué, tandis que l 'exté­rieur est in tact , ce qui nous laisse à penser qu ' i l s'agit d'une cruche destinée à servir les boissons fermentées.

Parmi les autres vases qui ne semblent correspondre à aucune u t i ­l i té bien définie et que nous catalogons sans autre précision sous l 'étiquette de r i ­tuels, le type le plus fréquent est constitué par des coupes.

Quelques unes, à fond plat et de forme c i rcu la i re , ne présentent aucune ornementation; la plupart au contraire ont le bord souligné d'un trait gravé, encadrant parfois un dessin géométrique, d'autres, le bord peint en rouge. Q u e l ­quefois on trouve des fantaisies inattendues,,telle ce peti t bol dont le fond est orné à l ' intérieur d'une pastil le en relief avec au centre un point en creux.

Ces petits vases, de dimensions assez variées, (5 à 10 cm de hau­teur, pour un diamètre variant de 12 à 21 cm) sont fabriqués selon une technique simplif iée : le deuxième pan classique réalise l'évasement du bol et ne comporte pas de troisième pan comme dans les pièces précédentes.

D'autres coupes apodes, plus soignées, présentent des anses plates encadrées de motifs géométriques quelquefois percés en leur mi l ieu d'un petit t rou, d'autres fois rehaussées d'une oetite tête modelée.

Mais l'artiste Arawak n'était pas esclave de la symétrie; tel le cette coupe ronde â rebord d'où se détache une seule anse large et plate relevée obliquement, et â sommet rectangulaire. Une autre coupe sans pied est à signaler

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c'est une céramique très fine en pâte rouge v i f , légèrement ovalaire et dont le bord est festonné; une autre a la forme d'une carapace de tortue, e t , sur ses bords des appendices pouvant servir d'anses représentent la tê te , les pattes et la queue de l 'an imal .

i l nous faudrait ci ter encore toutes sortes de petits récipients dont les fondes peuvent être considérées comme dérivées de la coupe apode : ravier oval ou dissymétrique, avec ou sans rebord, orné parfois de gravures, de peintures et de modelages, - petite coupe à bord profondément rentrant, - bol à petiture polychrome, - tasse ressemblant étrangement à nos tasses à café, - petits récipients ovalaires sans anses et sans rebord, â fond rond etc. . .

Mais i l existe aussi des coupes à pied centra l , de section ronde, à bord vert ical ou légèrement obl ique. Ces pièces sont généralement remarquables par la perfection et l 'élégance de leur forme. Les unes sont rondes, d'autres ova­laires en forme de nef; parfois les anses sont rehaussées par une petite tête modelée; nous en avons trouvé une, malheureusement fort incomplète, qui malgré son pied rond, étai t de forme rectangulaire.

Une des pièces les plus curieuses découverte à la Martinique jus­qu'à ce jour est une céramique zoomorphe apode, al longée, portant à l'une de ses extrémités une tête stylisée d'animal et à l'autre un large goulot ; el le est complè­tement fermée sur le dessus. Une anse, malheureusement perdue, mais dont on voi t bien les points d 'at tache, partait de la base du goulot pour aboutir derrière la tê te , à laquelle el le est reliée par deux petites pointes formant orei l les. Cette cérami­que représente assez bien un oiseau styl isé, couché sur son nid par exemple; sa pâte est ¡aunâtre assez f i ne , sans trace de peinture. Le fond et les côtés à l 'ex té­rieur, portent des traces profondes de feu et montre qu'on ut i l isai t sans doute ce vase comme bou i l lo i re . J 'a i trouvé cette magnifique pièce au gisement de Petîte-Rivière-Salée (Ste-Marie) .

Signalons enfin une petite céramique très curieuse qui par ses dimensions et sa forme générale rappelle la lampe romaine; une petite tête stylisée, servant d'anse, s'oppose à deux petits goulots jumelés s'ouvrant au même niveau a l ' intérieur et dont les becs sont malheureusement cassés. Le corps du vase est ar­rondi , la paroi latérale se recourbant sur le dessus pour ne laisser au centre qu'une petite ouverture c i rcu la i re . La pâte est fine et blanchâtre, mais entièrement re­couverte par un engobe rouge, malheureusementfort délavé. Quel pouvait être l'usage de ce peti t chef-d'oeuvre de céramique qui provient comme tant d'autres du gisement de L'Adoration?

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Nous n'entrerons pas ic i dans l'étude du détai l de l 'ornementation, ce qui nous entraînerait trop l o in , mais nous voudrions simplement marquer que toutes les peintures qui ornent les céramiques arawaks du faciès Marigot - Ste-Marie ont été apposés après cuisson de la poter ie. Elles tiennent d'ail leurs fort peu

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et II suffit par exemple de faire tremper un tesson peint en rouge pour en teinter Immédiatement l 'eau. Ceci explique le mauvais état de beaucoup de décors poly­chromes et ce qui est étonnant c'est que certains d'entre eux soient parvenus pres­que Intacts jusqu'à nous malgré l 'humidité du sol .

Le Faciès Vive au contraire, s' i l présente toutes les caractéristiques de la technique arawak au point de vue de la fabrication des céramiques, présente cette part iculari té de décors polychromes extrêmement fins qui apposés sur la po­terie avant la cuisson sont indélébiles et font penser a une sorte d 'émai l lage. Et c'est pourquoi ¡e n'admets pas que l'on me compare les décors polychromes de Vive avec ceux de Marigot - Ste-Mar ie. La technique est la même, ¡e les rapporte à la même civi l isat ion Arawak, mais â deux faciès totalement différents à cause de la technique de la peinture. Malheureusement, ce gisement unique en son genre à la Mart in ique, fort remanié au cours des siècles et se trouvant actuellement tout près d'une usine, ne nous a jamais livré que des tessons; jamais une pièce entière n'a pu être reconstituée.

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Après cette étude de la céramique arawak où nous avons voulu montrer la variété et l 'or ig inal i té de ses formes, le f in i de sa décorat ion, nous pou­vons affirmer que ce peuple avait ün sens artistique fort développé. Je n'oserai pas d i re , comme le Professeur Irving Rouse, que c'est son sens rel igieux qui a permis cette décoration de la poter ie, et je ne rattacherai pas aux Zémis les petites têtes, dont nous parlerons d'ail leurs plus tard. Je pense que les sens artistique de ce peu­ple a simplement été à la base de cette ornementation. C'étaient certainement des Indiens à tempérament calme, qui ne surent résister à l' invasion Caraïbe et qui furent rapidement éliminés des fies : la ruée qui déferla sur les Ant i l les balaya le peuple Arawak, non sans résistance peut-être, mais sans p i t i é , réalisant cette loi de l'histoire véri f iée dans le monde entier que les invasions barbares détruisent des civi l isations plus avancées. Après 1502, Christophe COLOMB et ses successeurs n'en trouvaient plus que le souvenir, dans les légendes des Caraïbes.

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Planche I

Céramique Arawak diamètre

1 Grand vase à fond plat 36 cm 2 • Vose à base arrondie avec large anse plate 25 cm 3 - Vase g'obulaire avec deux grandes anses et goulot latéral 38 cm 4 • Cruche polychrome avec ante surmontée d'un modelage 23 cm 5 - Grande vasque polychrome 35 cm 6 - Vase à pied, de forme ovalaire 24 cm 7*- Vase à base arrondie muni de 2 anses plates (dont l'une est brisée) 31 cm 8 - Coupe hémisphérique pourvue de 4 anses plates symétriques 25 cm

Toutes ces pièces proviennent du gisement de l'Adoration, Marigot (Martinique) à l'exception des N " I et 5 qui viennent du gisement de La Salle, Ste-Marie (Martinique)

Collection Kév,

Piafe f

Arowox Pottery

Large Horing bowl with flat bottom Open bowl with round bottom and big Rat fug (or c ear >| Closed bowl with two large hondles and lateral spout Polychrome jar with handle topped by modeled head

• Large open bowl with polychrome design Fiai oval bowl with pedestal Bowl with round base and two flat eon lone of which Is broke») Hemispherical bowl with four tymefrfco! flat ears

All poteries from L'Adoration site, Marlgol (Martinique) excepted N ' landbhS which come from Lo Salle, Sle-Marfe (Martinique!.

P. Pinchón

«r"

5

Planch» 2

Céramique! Arawok

dimension»

1 Coupe dissymétrique à tond arrondi munie de deux anses ornées d:\5cfr 2 - Chaudron d i 18 cm 3 • Coupe ouverte avec large rebord et pied centrai d i 20 cm 4 - Vase polychrome à panse globulaire en forme de théière d : 15 cm 5 - Coupe plate avec pied central et quatre anses d i 14 cm ó - Vase zoomorphe représentant peut-être un oiseau sur son nid d : 21 cm 7 • Coupe plate pourvue d'un pied et de deux têtes en relief d 121 cm 8 • Coupedissymétriquemunied'unegrandeanseplaterectanguloire d> 15cm 9 Vase à base tronconique et haute panse d : 15 cm

Ces pièces proviennent tout's de l'Adoration Marigot (Martinique), à l'exception

des N " 4, de l a Salle, Ste Marie, et 6, de Petite Rivière Solée, Ste Marie (Marti­

nique)

flot» 2

Arowoir Pottery

O/ssymetrico/ bowl with round bottom and two adorned fugs Cook/ng pot Flat open bowl with wide rim and pedestal Closed bowl shoped like a tea-pot, with polychrome design Flat bottomed bowl with annular base and four fugs Zoomorphfc y»ssal representing perhaps o bird tilting on Us neil Flat open bowl with pedestal and two modeled heads Dlssymefr/eal bow) with large rectangular Hot fug for with Iruslum shaped bose and high body

All potterfes from fAdoratfon sil». Marigot (Martinique), excepted N* 4 from La Salle, Sta Marlt, and N ' 6 from Petite Rivière Sali». Ste Marie. (Martinique)

Collection Mit. P. Pinchón

Planche 3

Céramiques Arawak

Petite coupa sans pied Petit vase en forme de lampe romaine, muni de deux petits gou lots jumelés

3 • Goulot en forme de t i le 4 • Anse en forme de masque humain 5 - Vase rond à bord ¿vase 6 - Vase en forme de lasse 7 • Petit vase en forme de chaudron avec large bord rabattu 8 • Coupe munie de deux anses plates perforées 9 - Anse plate avec tâte modelée et incisions croisées

Pièces provenant de l'Adoration,-Marigot (Martinique), sauf le N" trouvé à Petite-Rivière Salée, Ste Marie (Martinique)

Dimensio ns

d:

h: h: d; d : d i d: d : 1:

15 cm

8 cm 9 cm

12 cm 13 cm 10 cm 10 cm 14 cm 15 cm

Plat* 3

Arawak Pottery

Small open bowl - Smqll pottery recalling a roman oil lamp, with little twin spouts

- Modeled spout shaped as a human head • Human 'ace lug - Round bowl with flawing rim • Cup-like bowl • Small bow/ like a cooking pot with wide out-curving rim » Bowl wi'h two flat perforated ears • Flat lug with modeled head and cris-cross hatching

Potteries from l'Adoration site, Marigot [Martinique}, excepted NQ 3 at Petite Rivière Salée, Ste Marie [Martinique)

found

Coliictlon Rev. t. Pinchón

Planche 4 — Bord de vase orné d'incisions et muni d'une anse plate décorée de pastilles ponctuées et d'une tête zoomorphe.

Gisement de la Salle, Sainte-Marie (Martinique). Collection du Rev. Père Pinchón

Plata 4 — Bowl rim with incisions and flat ear adorned with raised punctated hemispheres and animal head.

From La Salle site, Sainte-Marie (Martinique) Rev. F. Pinchón Co/lection