les clés du guide du planificateur - unesco

Les cLés du guide du pLanificateur

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La présente «pochette» contient dix fiches en tant que «clés de lecture» et de présentation du «Guide fonctionnel du planificateur de l’éducation».

Chacune des fiches-clés présente d’une manière succincte, mais aussi complète que possible, la démarche globale et les étapes de réalisation de l’une des dix activités traitées dans ledit guide, avec à chaque fois une introduction des concepts et quelques éléments de théorie.

Pour permettre à l’utilisateur d’en savoir plus sur chacune des activités du planificateur, et de retrouver plus facilement d’amples détails sur sa démarche de réalisation, deux types de «renvois» sont proposés, pour faire le lien avec le contenu du guide d’une part et avec les principaux ouvrages de références qui ont servi à sa rédaction d’autre part. Ainsi :

représente un renvoi à un chapitre ou une section du « Guide fonctionnel du planificateur» ;

représente un renvoi à un ou deux ouvrages de référence, avec l’auteur et le titre de l’ouvrage et les pages concernées.

Guide Fonctionnel du planificateur de l’éducation

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ConCepts et éléments de théorie :Première étape de tout processus de planification, le diagnostic offre une «photographie» instantanée et figée de l’état actuel du système éducatif.

C’est une analyse du niveau de développement du système éducatif, de ses modalités de fonctionnement et de ses résultats.

Le diagnostic tente de répondre à des questions telles que:

Le diagnostic constitue le fondement sur lequel repose le choix des objectifs, des populations ciblées, des stratégies et des programmes d’action priorisés.

diAGnostiQUer et eXploiter des donnees1

où en est-on aujourd’hui ?

Quelle est la performance du système éducatif ?

Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?

Il est basé sur:

différents indicateurs objectifs et empiriques, quantitatifs et qualitatifs;

des informations recueillies des rapports de suivi et d’évaluation des stratégies et programmes et projets précédents;

Une identification des progrès réalisés et/ou des retards par rapport aux objectifs fixés;

Une identification des blocages et des contraintes.

Le diagnostic peut concerner:

une seule composante et/ou un seul sous-secteur (préscolaire, primaire, secondaire…) ou une question bien particulière, par exemple: l’abandon scolaire au niveau national ou local;

le secteur éducatif tout entier, avec tous ses aspects, il s’agira d’une analyse sectorielle, qui est à la base de l’élaboration de politiques éducatives.

Les aspects du diagnostic sectoriel sont:

• Lecadrecontextuelglobaldel’évolutiondusecteurdel’éducation;

• L’accèsàlascolarisation,l’efficacitéinterneetlaqualité;

• Lesdisparitésetl’équitéauseindusystèmed’enseignement;

• Lecoûtetlefinancementdusystème;

• L’efficacitéexterneassociéeàlaproductiondecapitalhumain;

pp. 18-22. IIPE/UNESCO, Guide Méthodologique pour l’analyse sectorielle de l'éducation. V 1, passim.

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……ACCorder l’importAnCe AUX éléments sUivAnts:• Les sources d’information et leur fiabilité;

• Les instruments de collecte des données (formulaires, questionnaires, enquêtes);

• Le choix des indicateurs à utiliser (effectifs, taux d’accès, de scolarisation, d’écoulement, infrastructuresetéquipements,coûtsetfinancement);

• Les outils de stockage et de traitement de l’information (outils informatiques);

• La participation des parties prenantes;

• La contextualisation et la comparabilité avec des situations analogues .

matrice sWot*

Éléments positifs internes sur lesquels une stratégie de développement peut

s’appuyer

Problèmes spécifiques internes qu’il faut essayer

de résoudre par uneintervention

Éléments positifs externes desquels il est

possible de tirer profit

Éléments de risque externes

à prendre en considération dans la

stratégie afin de les éviter

Faiblesses Menaces

OPPORTUNITÉSForces

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Pour donner un caractère qualitatif au diagnostic, il est utile d’y faire participer les élus, les représentants d e s c o m m u n a u t é s e t les ONG. La technique de l’analyse «SWOT» est un outil privilégié pour parvenir à un consensus sur les principales forces et faiblesses du système.

*SWot: acronyme dérivé de l’anglais; Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats, dont la traduction française est: Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces.

le proCessUs d’Un diAGnostiC

Le diagnostic ne se limite pas à mettre en évidence des indices, il consiste à organiser cet ensemble d’éléments disjoints et de les configurer dans une structure significative, cohérente, pertinente et tournée vers les actions à entreprendre (perspectives).

G-Chol CHANG, Un guide d’approche pour une planification axée sur les résultats, pp 69-90. IIPE, Diagnostic du Système Éducatif-RESEN, (www.iipe-poledakar.org/fr/diagnostic-du-systeme-educatif-resen ).


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1. Recherche et collecte des données

2. Traitement et exploitation des données

3. Formalisation et Communication des résultats

• Formalisation des données et indicateurs;• Rédaction de la synthèse du diagnostic;• Choix des supports de la communication.

• Traiter statistiquement les donneés collectées;• Générer indicateurs et tableaux de bord; • Mettre en forme les données.

• Délimiter le champ d’investigation;• Identifier les données et leurs sources; • Superviser la collecte des informations.

Le diagnostic ne se fait pas dans l’absolu, mais en référence à la politique nationale: aux grandes orientations politiques, aux objectifs retenus dans les stratégies nationales, aux engagements internationaux, et en comparaison avec des situations analogues ou avec des pays à niveau comparable. La qualité du diagnostic déterminera dans une large mesure, la qualité des actions et plans stratégiques qui en découlent.

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Pour le planificateur, il s’agit de réaliser des analyses et des études sur le fonctionnement du système éducatif; pour identifier les différents scénarios possibles permettant d’améliorer son fonctionnement et son rendement.

ConCepts et éléments de théorie :• Les analyses et les études peuvent être définies comme des interprétations de ce qui est observé directement,

et des mises en significations dans ce qui est enregistré comme informations et/ou données de base.

• L’activité d’analyse consiste à décomposer l’objet à étudier, en allant du plus complexe au plus simple, mais ne se limite généralement pas à examiner et commenter des indicateurs chacun à part, elle s’étend à interpréter les valeurs de ces indicateurs.

• Une étude peut comporter, généralement, plusieurs analyses simples ou complexes ; elle pousse les questionnements aux liens éventuels de cause à effet entre deux indicateurs ou variables ou plus.

• Si l’activité de diagnostiquer et d’exploiter des données est une activité à caractère plutôt statique, l’activité de réaliser des analyses et études a un caractère plutôt dynamique.

les prinCipAles ApproChes: Globalement, on distingue recherche quantitative et recherche qualitative, qui peuvent s’avérer complémentaires.

• La méthode quantitative, permet de décrire les caractéristiques d’une population ayant un comportement précis. Elle mesure, sur les variables étudiées, les inégalités de distribution et les corrèle avec d’autres distributions.

• la méthode qualitative consiste en une pluralité de méthodes interconnectées, y compris les approches interprétatives, qui se référent à un matériel empirique varié: l’étude de cas, l’introspection, des interviews, des observations, des processus historiques, des informations interactives.

Cependant, la méthode la plus utilisée dans le domaine des analyses et études relatives à la planification de l’éducation est la méthode quantitative. Ce choix repose sur l’hypothèse selon laquelle cette recherche est susceptible de faciliter la prise de décisions au cours de l’élaboration des politiques éducatives et qu’elle peut être transposable à d’autres contextes.

objeCtifs des AnAlYses et etUdes:• L’objectif des analyses et des études est de «faire parler les chiffres, indices, coefficients... dégagés par l’analyse ».

• Les analyses, les études et les recherches complémentaires visent à proposer des solutions aux disfonctionnements du système et à prévoir la prospective de son évolution future.

• Le but pratique ultime de ce type d’activités est d’identifier et de mettre en évidence les variables explicatives (dites aussi indépendantes) qui pourront servir de leviers ou curseurs dans un scénario prospectif ou dans un

modèle de simulation de plusieurs scénarios.

CondUire des AnAlYses et etUdes2

pp. 24-28. Steven J. Hite, La recherche quantitative au service des politiques éducatives, pp. 17-18, 59. Omar Aktouf, Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations, pp. 45-48.


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démArChe des AnAlYses et des etUdes :La démarche de réalisation des analyses et des études comporte globalement trois phases principales:

définition des domaines et des axes de recherche

• Identifier le problème ;• Délimiter le champ de l’étude ;• Définir la problématique ;• Formuler les hypothèses;• Identifier la population concernée.

Choix des méthodologies de recherche adéquates

• Une démarche de «simple» analyse permet de répondre à une question sur la relation de cause à effet entre deux variables ;

• Une démarche d’étude complexe permet d’approfondir les analyses, pour répondre à des questionnements concernant la mise en relation de plusieurs variables ou indicateurs.

mise en application des méthodologies d’études

adoptées

Après l’identification des variables dépendantes et indépendantes, la démarche «d’empiricisation» des hypothèses passe par :• la «définition opérationnelle et mesurable» de chacune des

variables à étudier;• La «formulation» précise de chacun des liens supposés

(hypothétiques) entre ces différentes variables.Les trois grandes étapes d’une étude quantitative sont:• Le recueil de données: en général sur un échantillon assurant la

représentativité ;• L’analyse des données: les traitements statistiques sont l’instrument

explicatif essentiel; ils permettent de croiser des variables et de rechercher d’éventuelles corrélations entre elles ;

• La rédaction des conclusions et recommandations.

A. Couvreur et F. Lehuede, Essai de comparaison de méthodes quantitatives et qualitatives, p. 8-11, 126.

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La prospective, en planification de l’éducation consiste surtout à élaborer des scénarios et à émettre des recommandations en termes de politiques éducatives.

ConCepts et oUtils:

La prospective

• La prospective est une démarche intellectuelle visant à anticiper au mieux les évolutions d’un système. Elle présente une lecture aussi précise que possible des besoins et des attentes, qui alimentent toutes les phases du processus de planification;

• Les études prospectives les plus efficaces dans le processus de planification se basent sur les résultats des analyses et études pour agir sur les paramètres clés qui permettent d’obtenir des projections qui mènent aux objectifs escomptés;

• Le but de la prospective est d’éclairer les choix du présent dont les répercussions sont visibles à moyen ou long terme. Elle peut s’appuyer sur des prévisions qui peuvent être sectorielles et partielles, mais la prospective doit nécessairement être globale.

Modèle de simulation et scénarios:

• Un modèle est une abstraction mathématisée de la réalité. En planification; c’est une structure numérique qui vise à représenter de façon stylisée le système éducatif d’un pays dans la situation présente ; en anticipant ses différentes possibilités d’évolution pour le futur.

• Un scénario est la description d’une situation future vraisemblable et du cheminement des événements qui permettent de passer de la situation d’origine à la situation future.

• Un modèle de simulation permet de générer plusieurs scénarios qui facilitent le processus de décision et alimentent en propositions très variées les choix de politiques éducatives.

démArChe des étUdes prospeCtives :En pratique, on distingue deux sous-activités dans toute étude prospective: la définition de la méthodologie et des techniques de l’étude prospective, puis la réalisation de ladite étude.

» Définition de la méthodologie et des techniques de la prospective:

A priori, une étude prospective consiste d’abord à réaliser des diagnostics, et ensuite à élaborer des scénarios (tendanciels ou alternatifs) et à émettre des recommandations et propositions.

Au niveau méthodique, il s’agit pour le planificateur, en consultation avec les décideurs, de traduire les orientations de la politique éducative en hypothèses quantifiées.

«Explorer les futurs possibles, pour identifier les enjeux de demain, et éclairer les décisions d’aujourd’hui.»

elAborer des etUdes prospeCtives3

pp. 30-36.Alain Mingat, Module de formation aux modèles de simulation financière en éducation, p. 13, passim.


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Ces hypothèses, appelées objectifs, paramètres ou indicateurs-cibles, sont déduites des éléments de décision concernant les options politiques retenues, et traduites en termes ordonnés, chiffrés et dans un horizon bien défini.

» Cette démarche est réalisée en trois étapes:

décomposition du système étudié en «sous-systèmes»

Il s’agit d’identifier les «domaines» ou «composantes principales» et les variables de toute nature, qui exercent ou sont susceptibles d’exercer une influence sur la question étudiée. Cette étape permet de relier les aspects normatifs avec les opérations techniques et de traduire les orientations et priorités pédagogiques et politiques en paramètres techniques.

identification des variable clés

Cette étape consiste à analyser les relations entre les variables, et l’intensité de ces relations: les variables de décision (indépendantes) sont des hypothèses de projections, alors que les variables dépendantes sont les résultats de ces projections.

elaboration de l’outil de projection ou de

simulation

Elaboré sur la base des variables clés du système et leur interaction, le modèle de simulation permet de mesurer instantanément l’impact de la modification de tel ou tel paramètre sur les ressources éducatives à mobiliser.

» Réalisation de l’étude prospective sectorielle:

Trois étapes sont suivies dans le processus de mise en application du modèle prospectif élaboré:

• Rassembler et organiser les données de base qui seront projetées: Cette opération est réalisée dur la base des données de la phase de diagnostic, et notamment les données démographiques et les données sur les flux d’élèves.

• Définir des objectifs paramétrés: identifier tous les objectifs et options pédagogiques susceptibles d’influer, en vue de les traduire en paramètres d’hypothèses.

Pour chaque variable «motrice» répondre aux trois questions suivantes:

- Quelle a été l’évolution passée de cette variable?

- Quelle est son évolution tendancielle (extrapolation raisonnée)?

- Quelles inflexions ou ruptures éventuelles peuvent contrarier cette évolution?

Préparer les formules de calcul requises pour la simulation, tout en s’assurant de leur cohérence.

• Produire les résultats des projections de la simulation, qui comportent principalement deux types d’informations liées:

les effectifs d’élèves, d’enseignants, les structures d’accueil et les équipements etc., par cycle et type d’enseignement;

leurs conséquences sur les besoins en ressources budgétaires.

Le planificateur évalue, ainsi, la faisabilité des options politiques, en termes pédagogiques et techniques, et

Hugues de Jouvenel, «La Démarche Prospective Un bref guide méthodologique», pp. 10-15. Gwang-Chol Chang et Mohamed Radi, Planification de l’éducation par la simulation informatique, pp. 2-33.

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la valeur du modèle construit est étroitement liée à:

la précision des données de base, d’où l’importance à accorder au travail de collecte de données;

le choix minutieux des variables en rapport direct avec les objectifs.

budgétaires, pour enfin construire un scénario de référence, à partir duquel il pourra développer des variantes, et des scénarios alternatifs.


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L’élaboration d’un plan éducatif est traitée au même niveau que les autres activités alors que son processus recouvre, à lui seul, pratiquement toutes les activités.

Le but ultime d’un plan éducatif est de traduire en termes opérationnels les orientations nationales qui ont été définies lors de l’étape de formulation de la politique générale du secteur.

ConCept de plAn et plAnifiCAtion strAtéGiQUe:Un plan sectoriel d’éducation (PSE) est «un instrument de politique nationale, élaboré sous la responsabilité

du Gouvernement, offrant une perspective à long terme du système éducatif du pays, et comprenant une série cohérente de stratégies réalisables, conçues pour atteindre les objectifs fixés et surmonter les difficultés».

La planification stratégique est «l’anticipation de situations susceptibles de se produire dans le futur, le choix des objectifs à atteindre et la détermination des actions à entreprendre afin de réaliser ces objectifs à un coût raisonnable».

La planification de l’éducation, est l’application d’une analyse systématique et rationnelle au processus de développement de l’éducation, qui a pour but est de satisfaire de manière plus efficace aux besoins et aux objectifs des apprenants et de la société.

démArChe d’elAborAtion d’Un plAn edUCAtif:Dans une démarche de planification stratégique, l’élaboration d’un plan est un processus itératif qui implique un large éventail d’acteurs. Il comprend en général:

i) l’analyse sectorielle, ii) la politique et les stratégies et iii) le programme d’action.

Après le diagnostic sectoriel et sur la base de la «Déclaration de Mission», qui émane des politiques, le planificateur procède à la «Formulation des Politiques Educatives».

Il s’agit de «déchiffrer» les orientations politiques pour pouvoir ensuite les «chiffrer», lors de la phase d’élaboration du plan proprement dite.

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Formulation de Politiques

Educatives

-Etude Prospective et de Modèle de Simulation-Evaluation Prospective des Besoins-Sélection des objectifs et domaines prioritaires-Conception des Programmes Prioritaires-CadredesCoûtsetduFinancement

Mise en Œuvre du Dispositif de Suivi-Evaluation

Diagnostic sectoriel

Élaboration du Plan Stratégique à moyen terme

Conception du Système de Suivi-Evaluationdu Plan

Mise en Œuvre du Plan (Plans Opérationnels

Annuels)

dialogue permanent entre décideurs et planificateurs en matière de priorités

elAborer et mettre en ŒUvre Un plAn edUCAtif4

pp. 38-48. Gabriel Carron et. Khalil Mahshi, Planification stratégique Concept et principes, pp. 10, 14-17, 19-23.

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élAborAtion dU plAn (plAn strAtéGiQUe à moYen terme):

Etude Prospective et Elaboration de Modèle de

Simulation

Construire un modèle de simulation informatique qui permet de prévoir le comportement futur des variables de résultats (effectifs, ressources, taux objectifs..) en fonction des diverses hypothèses (ou paramètres clés).

Evaluation Prospective des Besoins

Déterminer en fonction du scénario de référence choisi les besoins en moyens, humains et matériels, permettant l’atteinte des objectifs fixés.

Sélection des objectifs et domaines prioritaires

Indiquer clairement les objectifs cibles en termes mesurables et dans des délais précis. C’est un processus itératif qui analyse les implications pédagogiques et matérielles de chaque option et la cohérence de ses résultats.

Consultation Formelle des Acteurs

Effectuer un dialogue avec les principaux acteurs pour solliciter leurs avis à propos des orientations de la politique éducative et des objectifs du plan et ses domaines prioritaires.

Conception des ProgrammesIndiquer de manière claire et précise les buts à atteindre et les résultats escomptés, les principales activités à mener, les délais correspondants, les indicateurs, et les unités responsables pour chaque activité.

Préparation du Cadre des Coûts et du Financement

Déterminer la part des ressources à consacrer à l›éducation, et leur répartition selon les niveaux d›éducation, les types d’enseignement et les catégories de dépenses.

Conception d’un Système de Suivi-Evaluation

Identifier les principaux indicateurs de performance; Elaborer des procédures de suivi-évaluation; Mettre en place une structure organisationnelle de suivi-évaluation du plan.

phAse de mise en ŒUvre dU plAn (plAns opérAtionnels AnnUels:Dans la démarche de planification stratégique, il s’agit d’un processus continu qui se poursuit durant toute la phase de mise en œuvre.

Une fois le document de plan formalisé est rédigé, et approuvé officiellement par les autorités politiques, commence désormais la phase de mise en œuvre dudit plan.

Pour guider la mise en œuvre du plan à moyen terme, sur une base annuelle, cela requiert:

• Des plans opérationnels annuels qui expliquent en détail les activités prévues pour chaque année;

• Un suivi régulier qui consiste à cVollecter et traiter les données concernant les réalisations effectives par rapport aux réalisations prévues, identifier les écarts par rapport au plan, pour servir à identifier les problèmes, afin de déterminer les mesures correctives à prendre.

Au terme de l’exécution du plan, un rapport d’Evaluation Globale est réalisé; c’est une synthèse des rapports de suivi annuels, et une appréciation systématique du plan en termes de pertinence et d’accomplissement desobjectifs,d’efficacitéenmatièrededéveloppement,d’efficience,d’impactetdedurabilitédesactions.

UNESCO/IIPE/ GPE, Guide pour la Préparation d’un Plan Sectoriel de l’Education, p. 9, passim. Gabriel Carron et. Khalil Mahshi, Planification stratégique: Techniques et méthode, pp. 11, 24, 36-39, 42.


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L’intégration des politiques, des plans et des budgets nécessite l’intervention des activités de budgétisation dans le processus de planification pendant le cadrage macroéconomique du plan, la budgétisation des programmes et des projets, l’élaboration des cadres de l’élaboration des cadres de dépenses à moyen terme (CDMT), et l’élaboration d’un budget annuel).

bUdGetiser Un plAn et elAborer Un bUdGet5

ConCept et rôle dU bUdGet:Le Budget est un instrument de:

Planification: un outil d’allocation des moyens aux institutions et aux activités.

Politique: un instrument de mise en œuvre des choix politiques.

Gestion: donne le cadre des moyens avec lesquels les services doivent fonctionner.

Législation: une fois approuvé, c’est une loi qui s’impose à tous les acteurs.

La Budgétisation d’un plan:

Un cadre approprié des coûts et du financement d’un plan passe par:

1. la mise au point du cadre

macroéconomique

vise à canaliser les projets du plan et ses dépenses dans le contexte des dépenses publiques; ceci consiste à analyser et modéliser l’évolution macroéconomique. Ce qui requiert l’intégration des projections macroéconomiques et des objectifs budgétaires, et porte notamment sur: • L’évolution de la part des dépenses publiques d’éducation dans les dépenses

de l’Etat ;• L’évolution de la part des dépenses d’éducation dans le produit intérieur brut

(PIB).

2. l’évaluation du Coût des activités du plan

La budgétisation du plan, par scénario, par année et par type de programmes requiert de: • Lister les activités qui ont une incidence sur les coûts;• Calculer les coûts unitaires pour chaque type d’activité;• Identifier les besoins chiffrés en ressources;• Établir les coûts et estimer les besoins financiers pour mettre en œuvre les

projets du plan.

A l’aide des projections budgétaires et du modèle de simulation, les objectifs et les hypothèses sont évalués en termes de conséquences financières. Cette étape permet de vérifier la ‘’soutenabilité’’ économique et financière des objectifs retenus et d’arriver à un scénario de référence financièrement viable.

Cela sert aussi pour le calcul du déficit restant, pour lequel des ressources additionnelles devraient être mobilisées (coopération, partenariats, etc.), ou une révision des stratégies et de certaines cibles.

pp. 46-54. Gabriel Carron et. Khalil Mahshi, Planification stratégique: Techniques et méthodes, p. 35.

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CAdre de dépenses à moYen terme (Cdmt):le cadre de dépenses à moyen terme est l’instrument de l’intégration des politiques, des plans et des budgets, par la définition de programmes de dépenses, basés sur les priorités publiques.

Il s’agit, en utilisant un modèle macro-économique approprié, d’établir des plafonds budgétaires pour un nombre d’années (souvent sur trois ans), sur la base des priorités gouvernementales et des objectifs et plans sectoriels présentés par les différents départements.

Un CDMT est un processus dans lequel les décisions budgétaires sont prises au vu des contraintes pluriannuelles de dépenses. Il peut coexister avec un plan de développement, mais le plan, même s’il comporte des objectifs financiers, il peut être indépendant des contraintes budgétaires.

Le CDMT est élaboré, puis réactualisé et réajusté chaque année, selon les étapes suivantes:

l’analyse du secteur;

l’identification de la structure de programmes;

l’élaboration des cadres stratégiques des programmes;

la mise en place d’un système de suivi-évaluation du CDMT.

elAborAtion d’Un bUdGet AnnUel:La préparation du budget du département de l’Education s’effectue en général à deux niveaux:

Sur la base du CDMT national, des contraintes du cadre macroéconomique et de la conjoncture financière, une note de cadrage du budget national est élaborée. Elle donne un cadre préliminaire du budget de l’Education Nationale, en simulant des scénarios de l’évolution du budget du département sur la période future (Budget MEN/Budget Etat; Budget MEN/PIB, …).

Cette note d’orientation budgétaire est adressée aux Directions Centrales et aux entités décentralisées au niveau régional, et en général aux services chargés de la mise en œuvre de l’ensemble des programmes, pour préparer leurs propositions budgétaires, sur la base de:

• L’estimation ou la reconduction des coûts de fonctionnement régulier du système, et des propositions d’accroissement ou de développement ;

• La revue des programmes en cours, à reconduire ou à étendre ;

• Un plaidoyer spécifique pour les programmes nouvellement proposés ;

• Les moyens pour limiter la croissance du budget en deçà de l’objectif déterminé par le «plafond» de dépenses (CDMT).

Un modèle de simulation est utilisé pour effectuer l’estimation des coûts du fonctionnement du système et les coûts des programmes prioritaires, destinés à répondre à des besoins spécifiques.Préparation du budget de l’Education au niveau Régional

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IIPE/UNESCO, Principes du renforcement des capacités en planification des politiques…, p. 123, passim. République Tunisienne-Ministère des Finances, Cadre de dépenses à moyen terme Guide…, p. 11, passim. pp. 50-58.


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Le rôle des structures régionales, dans l’élaboration du budget, intervient en deux temps:

1er temps, en amont:

Avant la détermination du budget de l’éducation au niveau national, chaque entité régionale prépare son projet de budget, en tenant compte des besoins et des spécificités des territoires infrarégionaux et dans une perspective d’établir l’équilibre, l’équité et l’harmonisation entre les territoires de la région.

2ième temps, en aval :

Une fois le projet de budget national arrêté, les services centraux du Ministère procèdent à une première répartition du budget par région sur la base:

i. des projets de budgets régionaux présentés en première phase;

ii. d’un arbitrage technique selon des critères de priorisation des programmes et projets.

A la fin, une conférence budgétaire nationale est organisée pour procéder aux arbitrages nécessaires dans un cadre de contractualisation et arrêter le budget définitif de chaque région.

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CArte sColAire

elAborer Une CArte edUCAtive6

«La carte scolaire constitue non seulement un instrument technique de planification, mais aussi une démarche de dialogue, de concertation, de participation.»

ConCepts et éléments de théorie :la micro-planification est un type de planification qui recouvre toutes les activités de planification au niveau sous-national (régional et local).

la carte scolaire - outil de micro-planification- peut être définie comme une conception de la répartition de l’offre d’éducation dans le temps et dans l’espace, ayant pour finalité ultime la satisfaction optimale de la demande d’éducation».

la Carte prospective est un programme d’action pluriannuel «glissant», généralement sur trois ans et actualisé chaque année, qui a pour but «d’élaborer des propositions pour étendre, rationaliser ou restructurer le réseau d’établissements scolaires ou plus généralement le service éducatif.

La démarche prospective, requiert la définition des normes de taille minimale ou maximale des établissements scolaires, qui reflètent une double préoccupation: minimiser les coûts et améliorer l’efficacité dans l’utilisation des ressources.

la Carte educative est plus englobante et traduit la nécessité de planifier toutes les activités éducatives et revêt un caractère aussi qualitatif que quantitatif.

rôle de lA CArte édUCAtive :• La carte scolaire n’est pas un simple outil technique;

• C’est «une vision prospective et dynamique de ce que le service éducatif devrait être à l’avenir pour permettre la mise en place des politiques éducatives;

• Elle vise à mettre en adéquation l’offre et la demande d’éducation, en confrontant la situation des ressources disponibles avec l’estimation des besoins futurs;

• elle est aussi un «instrument de dialogue».

• Permet d’améliorer la préparation de la rentrée scolaire; • Rationaliser l’utilisation des structures existantes;• Rationaliser l’utilisation des ressources humaines disponibles; • Permet de faire face aux aléas de la demande éducative.

• Mettre en œuvre des plans nationaux d’éducation;• Rationaliser l’utilisation des ressources humaines et matérielles;• Réduire l’irrationalité et les marges d’erreur dans les décisions prises en matière d’offre

éducative;• Accroître l’efficacité de la gestion spatio-temporelle et humaine du système éducatif à

tous les niveaux.

A court terme

A moyen terme •

pp. 60-67. Patricia Dias Da Graça, Décentralisation, partenariat et carte scolaire: le cas français, p. 3.


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étApes méthodoloGiQUes de lA CArte sColAire :Les normes ayant été fixées et les objectifs dégagés au niveau national, la carte scolaire détaillée sera préparée aux niveaux régional et local, et ses données seront agglomérées respectivement au niveau provincial et régional. Elle nécessite trois étapes importantes:

étapes méthodologiques de la carte scolaire

• la couverture du systeme educatif

• lefficaciteinternedusystemeeducatif la qualite des moyens misa la dispositions du systemes

• la population en age scolaire• les nouveaux entrants dans le

systeme scolaire • les effectifs deleves (ecoulemets

deleves scolarises)

Les propositions de réorganisation du réseau scolaire devraient permettre à la fois «une équité dans la répartition de l’offre d’éducation, une meilleure utilisation des ressources et le respect des normes

d’utilisation des ressources humaines et matérielles.

2. Projection de

3. Réorganisation

1. Diagnostic concernant

le proCessUs de prépArAtion de lA CArte de rentrée sColAire :

La préparation de la carte scolaire consiste à déterminer les structures pédagogiques de chaque unité scolaire dans tous les cycles d’enseignement, puis la carte du réseau scolaire, par localité ou commune, et ensuite les données de carte scolaire agglomérées aux niveaux des provinces et des régions, et à la fin au niveau national.

Ce processus se réalise généralement en deux phases principales, néanmoins une autre phase est greffée, dans certains pays, avant la carte prévisionnelle et dite carte scolaire «théorique». Celle-ci est basée sur des normes nationales standardisées, qui définissent des objectifs pour les paramètres clés des normes optimales d’encadrement et d’utilisation maximale des locaux.

préparation la carte prévisionnelle La carte prévisionnelle est préparée sur la base de l’état d’avancement des projets de constructions scolaires, des résultats des transferts (mouvements) des enseignants et de la répartition des quotas des nouveaux enseignants (sortants des centres de formation).

réajustement de la carte scolaireLa carte scolaire est réajustée après la fin de l’année scolaire sur la base des résultats des conseils de classes et des examens de fins de cycles (effectifs des promus, redoublant et abandons) et l’état de réalisation effective des constructions scolaires.

La note technique de carte scolaire comporte les directives et les procédures devant permettre aux services de planification de l’éducation, de traduire les objectifs globaux en objectifs régionaux, provinciaux et locaux. Les objectifs principaux sont, généralement, le développement de la scolarisation et la réduction des inégalités entre provinces, entre le milieu et selon le genre.

Françoise Caillods, Carte Scolaire et Micro-planification de l’Education, modules VI, .pp. 4-5. Projet FED-Soutien à l’éducation de base, Modules de formation PLANED Carte scolaire et rentrée scolaire, pp. 7-9.

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ConCepts et éléments de théorie : • Un projet est «un ensemble d’investissements et d’autres activités planifiées visant la réalisation d’objectifs

spécifiques dans le cadre d’une période et d’un budget déterminés.»

• Il peut aussi être défini comme une «intervention publique unique, non divisible, visant à atteindre des objectifs opérationnels. Le projet est une composante d’un programme qui contribue en partie à satisfaire un besoin».

• L’approche du cadre logique est une méthode systématique et très structurée d’analyse des problèmes et de définition des objectifs, qui permet de confronter, dès l’élaboration du document de projet, la cohérence entre les différents niveaux d’analyse des problèmes et leur contexte et ceux des objectifs et stratégies pour atteindre ces objectifs.

rôle des projets en plAnifiCAtion de l’édUCAtion:• La démarche par projets impose aux responsables plus de rigueur dans l’élaboration et dans la mise en œuvre.

Elle permet de s’assurer que les objectifs initiaux ne soient pas perdus de vue et que les ressources allouées sont employées à bon escient.

• La répartition d’un budget en projets distincts permet de rationaliser la mise en œuvre des politiques éducatives et des programmes de développement de l’enseignement.

• Un projet peut être, soit une déclinaison d’un plan ou d’un programme, soit une proposition élaborée et réalisée et pour remédier aux faiblesses d’un plan ou programme.

démArChe d’élAborAtion et de CondUite d’Un projet: L’APPROChE Du CADRE LOGIQuE

Les projets sont un moyen qui permet la mise en œuvre des politiques éducatives, avec l’avantage de permettre aux gestionnaires de mieux les maîtriser, car leurs objectifs, leur budget et leur période d’intervention sont nettement délimités.

elAborer et mettre en ŒUvre des projets 7

Pour parvenir à élaborer le cadre logique du projet, une phase d’analyse est primordiale et consiste procéder à:

a) l’analyse de la situation; qui comporte:

l’analyse des parties prenantes; consiste à identifier les parties concernées par le projet et qui peuvent avoir une influence dessus et évaluer leurs rôles;

l’analyse des problèmes permet de recenser et d’identifier les situations problématiques, les contraintes et leurs causes potentielles. Pour ceci on utilise un «arbre des problèmes».

«L’arbre des problèmes est un outil méthodologique très simple, qui permet de schématiser pour mieux analyser une situation problématique.

Il permet à partir du problème formulé de poser les bonnes questions et de hiérarchiser les besoins.

pp. 69-76. Mohamed Hamid BOUKHARI, Manuel de formation: Montage et gestion des projets, pp. 6, 44.


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b) la formulation des stratégies, s’effectue en deux étapes:

Analyse des objectifs; qui définit des solutions sur la base des causes des problèmes identifiés, en convertissant ces causes en réalisations positives. Un «arbre des solutions/objectifs» est ainsi construit en inversant l’arbre des problèmes.

Analyses des stratégies; consiste à définir et comparer les différentes options de stratégies pour la réalisation des solutions aux problèmes posés, et à opérer des choix.

c) la programmation; en deux opérations:

Développer la matrice du cadre logique; qui expose la logique d’intervention du projet et définit sa structure, en termes d’activités programmées, de résultats attendus, d’objectifs spécifiques à atteindre et d’objectif global.

Ordonnancement des activités; déterminer les séquences et les interdépendances entre les activités; estimer leur durée et assigner les responsabilités.

la matrice de cadre logique

Logique d’intervention

Indicateurs

Objectivement

Vérifiables

Sources de vérification

Hypothèses

Objectif global

Objectifs spécifiques

Résultats

Activités

Moyens CoûtsConditions préalables

les étApes d’élAborAtion et de CondUite d’Un projet: CYCle d’Un projet

A l’instar de toute activité de planification, l’élaboration d’un projet se base sur les données nécessaires d’un diagnostic, notamment à l’identification et la justification du projet.

A chaque stade, l ’analyse est effectuée à l’aide de la méthodologie du cadre logique de façon plus ou moins détaillée:

Budgétisation

Négociation

Dispositif de suivi et pilotage

Arbre des problemes

cadrelogique

Arbre desObjectifs

Identification

Preparation

Appresiation

Exécution

Evaluation

EUROPEAID Office de Coopération, Gestion du Cycle de Projet Guide Récapitulatif des Formations, p. 21. André Magnen, Les projets d’éducation: préparation, financement et gestion, pp. 14, 18-20, 27-30, 114.

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l’identification du projet:

Sélectionner un projet et justifier sa priorité et montrer sa pertinence.

la préparation du projet: a deux objectifs:

étudier en détail tous les aspects (techniques, financiers, etc.) du projet de manière à vérifier sa faisabilité;

planifier son exécution et fixer les moyens et les délais.

• l’appréciation du projet: est l’examen approfondie du projet, sur la base du rapport de préparation, est souvent menée par les organismes qui devraient en assurer le financement.

• l’exécution du projet: comprend la mise en œuvre des tous les investissements et des autres interventions prévues par le projet. La gestion est la fonction cruciale de l’exécution d’un projet. Elle consiste à coordonner la mise en œuvre des moyens afin d’atteindre les objectifs fixés.

• le suivi et l’évaluation du projet: vise à déceler les difficultés d’exécution du projet, à travers des informations périodiques, et ce afin d’y remédier en temps utile.

• l’évaluation : appréciation systématique et objective vise à déterminer la pertinence et l’accomplissement des objectifs, l’efficacité, l’efficience, l’impact du projet.


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Face à des contraintes budgétaires ou techniques, la coopération et/ou le partenariat peut s’avérer utile et parfois incontournable pour parvenir à réaliser les objectifs fixés.

developper lA CooperAtion et pArtenAriAt8

«Etre performant, c›est créer un potentiel de convergence sur ce que nous faisons. Dans cette recherche de partenaires, on doit aussi mettre en place une stratégie fondée surtout sur une vision partagée»

ConCepts:la coopération peut être définie comme un mode d’organisation qui permet à des individus ayant des intérêts communs de travailler ensemble avec le souci de l’objectif général. Elle nécessite un certain degré de confiance et de compréhension, il s’agit de «concourir à une œuvre commune».

le partenariat est «la mise en commun et la gestion de ressources... la mobilisation de compétences et l’engagement de partenaires publics, privés et de la société civile pour contribuer au développement et à la qualité de l’éducation ... »

Le terme de «partenaires au développement» englobe :

La réussite des activités de coopération et de partenariat s’inscritdans une nouvelle approche de l’action éducative, qui consiste en:

une démarche participative et de collaboration;

de nouveaux acteurs régionaux et locaux;

des partenaires potentiels de l’aide internationale;

un partenariat opérationnel avec la société civile.

démArChe CoopérAtion/pArtenAriAt :Etant donné que les projets de coopération ou de partenariat sont un cas particulier des projets de développement du système éducatif, la démarche reste la même et les mêmes étapes que celles d’un processus de planification stratégique (diagnostic, sélection des objectifs et domaines prioritaires, préparation du cadre des coûts, suivi-évaluation), néanmoins, des actions en amont sont nécessaires:

- estimer les besoins techniques et financiers des différentes entités du département, pouvant être satisfaits dans le cadre de la coopération et/ou partenariat;

- prospecter les opportunités de financement et d’assistance technique offertes par des institutions financières ou technique, des pays partenaires et des organisations internationales au profit des projets et actions du département.

Estimer besoins

Prospecter lister PTF

Choix du PTF

Processus itératif

Elaboration du projet

Analyse logique

Sélection des objectifs

Matrice Cadre logique

Activités Calendrier

Ressources et budgétisation

- Les agences des Nation Unies;

- les banques de développement ;

- les agences nationales de coopération bilatérale ;

- les ONG (société civile).

pp. 78-83. UNESCO, Mobiliser des ressources pour la coopération internationale au développement en éducation, pp. 114-115. Agence COOP DEC Conseil, «Méthodologie pour les projets Cadre Logique», http://www.coopdec.org .

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FLe cadre logique est un support qui pourrait être utilisé tout au long du cycle de projet de coopération, néanmoins il est important de l’enrichir par d’autres dispositifs plus dynamiques qui permettent des boucles de rétroaction.

D’autres part il est important de veiller à :

- impliquer les partenaires potentiels en amant et pendant l’élaboration d’un programme ou projet pour garantir leur mobilisation;

- harmoniser, systématiser et optimiser les efforts propres au système éducatif et ceux des partenaires;

- Veiller à l’harmonisation de l’intervention des partenaires techniques et financiers(PTF) et leur alignement sur les priorités du système éducatif;

- Mettre en place des dispositifs de coordination pour harmoniser l’intervention des PTF;

- Œuvrer pour la promotion de la coopération décentralisée et déconcentrée en tant que vecteur aussi bien de financement que d’émulation;

- favoriser la capitalisation et la généralisation des expériences réussies issues des programmes et projets pilotes de coopération et les vulgariser.

modAlités et oUtils de pArtenAriAt :En général, il y a deux types de partenariat qui se distinguent par leurs Objectif, Champ, Durée et Contenu:

• la Convention cadre : Accord général qui s’inscrit dans la durée; il présente la dimension stratégique du partenariat.

• le contrat : Accord plus spécifique et ponctuel qui précise le comment on travaille ensemble, il est lié aux objectifs de réalisation du partenariat.

Le volume de l’aide et l’ampleur du champ de coopération détermine dans une certaine mesure l’approche conceptuelle et les modalités de préparation et d’exécution:

• Pour un projet : c’est la direction nationale du projet face au partenaire concerné;

• Pour un programme sectoriel : c’est le ministère face aux PTF concernés;

• Pour un plan multisectoriel : ce sont plusieurs ministères face aux PTF concernés.

Trois moments clés dans le processus de coopération/partenariat:

le moment de l’accord sur la politique et la stratégie du projet;

celui de l’accord sur les modalités de son exécution technique;

celui de l’accord sur les modalités de son exécution financière.

Limites

Parmi les grandes difficultés des structures de proximité, auxquelles se présentent plus d’opportunités de partenariats locaux, est la non maitrise de leur budget de l’exercice en cours, et encore moins de celui des exercices futurs, d’où leur incapacité à s’engager dans des partenariats et à honorer leurs obligations envers leurs partenaires.

Cercle de coopération des ONG; Repères et Outils pour des Partenariats Equitables et Solidaires, http://cercle.lu , p. 10.


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Le suivi-évaluation est partie intégrante de la planification de l’éducation et il intervient à plusieurs niveaux:

⇒ Au niveau de l’organisation interne ;

⇒ Au niveau des relations entre l’équipe et l’environnement ;

⇒ Au niveau de la mise en œuvre des projets/programmes/plans.

ConCept et éléments de théorie :

Gerer Un proCessU de sUivi –evAlUAtion9

GPS …PLANIFICATEUR

le suivi est un processus itératif de collecte et d’analyse d’informations pour mesurer les progrès d’un projet au regard des résultats attendus.

Il existe plusieurs types de suivi, néanmoins, les types les plus courants sont:

le suivi des résultats; axé sur les effets et l’impact d’un projet.

le suivi du processus; analyse «comment» les activités sont exécutées et leur efficacité en termes d’utilisation des ressources et de respect des délais.

le suivi financier; garantit la vérification des comptes par activité dans des catégories prédéfinies de dépenses.

l’évaluation est une appréciation systématique et objective d’un projet, d’un plan ou d’une politique, en cours ou terminé.

Il existe différentes types d’évaluations qui peuvent être classées de différentes manières:

• selon le moment de l’évaluation: L’évaluation ex-ante, l’évaluation à mi-parcours, l’évaluation finale et l’évaluation ex-post.

• selon les acteurs de l’évaluation: L’évaluation interne, l’évaluation externe et l’évaluation conjointe.

Le suivi-évaluation est un dispositif d’aide au pilotage d’un projet, d’un programme ou d’un plan.

Il consiste à recueillir des données sur l’état d’avancement du projet, puis à les analyser régulièrement afin d’en tirer des conclusions en termes de pilotage du projet.

Les activités de suivi-évaluation sont généralement inhérentes à toutes les activités d’un planificateur de l’éducation, elles ont pour objectifs de:

• Améliorer le pilotage et l’efficacité des politiques éducatives;

• Avoir une compréhension partagée;

• Rendre compte et communiquer;

• Capitaliser et apprendre.

ob

jeC

tifs

pp. 85-91. OCDE/Le Réseau du CAD sur l’évaluation du développement, Évaluer la Coopération Pour le Développement Récapitulatif

des Normes et Standards de Référence, www.oecd.org , p. 4.

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démArChe de sUivi-évAlUAtion:

etape1revenir à la formulation du projet pour s’accorder sur ses objectifs et sur ses résultats attendus, et prendre en considération son contexte.

etape2Concevoir un plan de suivi-évaluation sous forme d’un aide-mémoire qui sert à préciser de manière synthétique la démarche d’évaluation sous forme d’une matrice (mCl).

etape3définir les indicateurs de suivi-évaluation: choisir les indicateurs smArt en lien avec les objectifs et les résultats attendus.

etape4organiser le dispositif de suivi-évaluation en précisant sa logistique : calendrier, personnes ressources coût, moyen de communication.

etape5mettre en place un dispositif de communication pour informer sur l’avancement, les difficultés , les risques et pour faire des propositions.

etape6mettre en œuvre le suivi-évaluation: recueillir les informations, analyser les données et présenter les informtions.

etape7formaliser les résultats : retracer notamment l’objet ,la portée de l’évaluation, les critères et questions de l’évaluation, les résultats ainsi que les conclusion et leçons tirées.

La mise au point des indicateurs se fait au cours de la phase de formulation des objectifs. On retrouve, en général cinq niveaux d’indicateurs :

• intrants mesurent les ressources engagées;

• processus mesurent les activités exécutées;

• extrants mesurent les produits;

• effets mesurent l’atteinte des résultats immédiats ou intermédiaires;

• impacts mesurent les résultats à long terme.

Pour statuer sur le choix des indicateurs….s’assurer que:• l’indicateur est correctement lié à l’activité, au résultat ou à l’objectif faisant l’objet du suivi-évaluation;• l’indicateur permet de mesurer et d’informer des changements liés à l’intervention;• les données sont disponibles; sinon, quelles seraient les ressources et efforts requis?

L’utilisation de la matrice du cadre logique facilite la visibilité des liens entre les indicateurs et les objectifs et résultats.

……Eviter que le système de suivi-évaluation ne mine le projet/programme qu’il est censé faire avancer. Les informations approximatives, superflues sont souvent un fardeau et peuvent détourner l’attention d’une information plus pertinente et plus utile. Le suivi et l’évaluation devraient être dynamiques et en conséquence devraient être adaptés et ajustés à la situation.

PNUD, Guide de la Planification, du Suivi et de l’Evaluation Axés sur les Résultats, pp. 8, 82-83, 111--163.


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Souvent des activités prenantes et denses sont réalisées et achevées par les planificateurs, et les équipes se dispersent, le quotidien et les urgences reprennent le dessus. Cependant, . . . le travail n’est pas fini

ConCept et rôle:La formalisation consiste à mettre en forme le processus d’une activité; le décrire, le dessiner, le cartographier, etc., bref de le formaliser;

la formalisation des processus est intégrée à la plupart des projets d’amélioration continue,

Elle n’est pas neutre dans la compréhension du problème.

formaliser le travail réalisé permet de:

• se représenter le travail de façon suffisante : savoir ce qui a été fait, comment il a été fait et les résultats du travail fait;

• Conserver une trace écrite, à laquelle tout un chacun peut se référer ;

• Capitaliser l’information, pour mémoire;

• Acter des décisions.

Comment formAliser et rendre Compte?

A travers différents outils et instruments, il s’agit de:

la qualité, c’est: « écrire ce que je fais, faire ce que j’ai écrit et le vérifier»

formAliser et rendre Compte10

Chaque activité a deux dimensions :

dimension productive qui vise à atteindre des prescriptions ou les objectifs fixés;

dimension constructive qui vise la conscience de ce qu’on a fait, pour parvenir à atteindre la réalisation des objectifs ou des prescriptions.

• PV et Compte rendu d’études;

• Fiches techniques;

• Matrices et graphes;

• Fiche synoptique;

• Tableau de bord;

• Chronogramme d’activités;

• Ordinogramme des actions ou activités ;

• Rapports.

• transcrire, par des mots simples et précis le déroulement de toutes les tâches;

• agencer la note transcrite selon la séquence du processus;

• rédiger un compte rendu du déroulement et les résultats du processus;

• illustrer le texte de description par des tableaux, schémas ou autre illustrations appropriées;

• expliciter et expliquer la façon d’analyser et d’interpréter les données (comment? et pourquoi?).

pp. 93-928. Lin Grimaud, Pourquoi formaliser en travail social?, www.cairn.info/revue-empan-2009-3-page-134.htm p. 134. Pauline Lieb-Storebjerg, Méthodes et techniques des écrits professionnels: Rédiger un compte rendu, p. 1.

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Il ne s’agit pas, pour le planificateur, d’être un attaché de communication de l’éducation, mais de faire connaitre ce qu’il fait pour contribuer à la création d’un climat de collaboration favorable au développement de l’éducation.

CommUniQUer et informer sUr vos ACtivites

«L’enjeu est moins de partager ce que l’on a en commun que d’apprendre à gérer les différences qui nous séparent»

ConCept et objeCtifs :informer : c’est produire et diffuser un message sans se soucier de la relation avec le récepteur de l’information, ni de

sa réaction au message qu’on lui fait parvenir.

Communiquer : c’est le fait d’établir une relation, et d’entrer en négociation avec l’autre pour une co-construction de sens, en temps réel d’un contenu, d’une situation et d’une relation dans l’interaction.

néanmoins, il n’y a pas d’information sans projet de communication.

La communication peut contribuer au développement du système éducatif, et sert notamment à:

offrir l’information;

permettre le dialogue et instaurer la confiance;

favoriser les consensus et les négociations;

encourager la mobilisation sociale;

favoriser la capitalisation et le renforcement des compétences.

lA démArChe poUr CommUniQUer :elaborer un plan de communication qui comporte les étapes suivantes:

le diagnostic: où en est la communication dans le service?

les objectifs de communication: qu’attendons-nous de la communication?

les cibles et le message: à qui nous voulons transmettre l’information et quel en est le contenu?

Les axes créatifs: comment le dire pour répondre aux objectifs?

les canaux et les supports de communication: quel dispositif sera le plus pertinent en fonction de l’objectif, des cibles et des moyens disponibles (ressources)?

le planning: comment communiquer au bon moment?

la budgétisation de la communication.

evaluation de la communication.

D. Wolton: Informer n’est pas communiquer, http://questionsdecommunication.revues.org/254 , pp.2, 11. COLEACP /PIP c/o, Techniques de Communication, ( http://pip.coleacp.org ), p. 6, 26-27.


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AdApter sA CommUniCAtion

En fonction du rôle du planificateur, le langage, les vecteurs, les supports et les approches de sa communication, devraient être adaptés à chaque situation, surtout au regard des différents interlocuteurs avec lesquels il est amené à communiquer.

• Choisir des vecteurs de communication appropriés; • Organiser des réunions à l’interne et à l’externe pour sensibiliser

ou fédérer les partenaires (parents, collectivités, associations, PTF, ONG, élus…..);

• Rédiger des fiches d’information ciblées, faciles à utiliser; • Mettre en place des mécanismes d’échange des informations

(base de données, plate formes, forums…);• Utiliser l’Internet (intranet et extranet) et autres réseaux existant

pour diffuser largement l’information.

les clés du guide du planificateur - unesco

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