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Le vrai amour • Une optique réaliste du panorama international Notre besoin de repos hebdomadaire • « Vous êtes des dieux » Le vrai amour • Une optique réaliste du panorama international Notre besoin de repos hebdomadaire • « Vous êtes des dieux » juillet/août 2004 Les clefs d’un mariage heureux Les clefs d’un mariage heureux

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Le vrai amour • Une optique réaliste du panorama internationalNotre besoin de repos hebdomadaire • « Vous êtes des dieux »

Le vrai amour • Une optique réaliste du panorama internationalNotre besoin de repos hebdomadaire • « Vous êtes des dieux »

juillet/août 2004

Les clefs d’un

mariageheureux

Les clefs d’un

mariageheureux

Sommaire

Les clefs d’un mariage heureux

Beaucoup voudraient vous faire croire que l'union maritale est inutile et démodée.Cependant le Créateur de l'humanité a créé le mariage comme rapport idéal pourl'homme et la femme. Quels sont certains des principes clefs à mettre en pratique pourbâtir un mariage heureux? Quel est le but ultime de Dieu pour le mariage? . . . . . . 2

2 Bonnes Nouvelles

juillet/août 2004 volume 3 numéro 4Bonnes Nouvelles paraît six fois par an et est une publication de

l’Église de Dieu Unie, association internationale,P.O. Box 541027, Cincinnati, OH 45254-1027, USA.

© 2003 Église de Dieu Unie, association internationale. Cette revue estimprimée aux États-Unis d’Amérique. Tous droits réservés.

Rédacteur en chef, édition anglaise : Scott Ashley

Directeur artistique : Shaun Venish

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de Dieu Unie, association internationale, et de ses sympathisants. Nousacceptons avec reconnaissance les dons de ceux qui choisissent de soutenirvolontairement cette œuvre de prédication de l’Évangile à toutes les nations.

Toutes les références bibliques sont tirées de la version Louis Segond(©1975 Société Biblique de Genève), sauf si mention est faite d’une autre

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En couverture

Le vrai amour

Nous vivons dans un monde dans lequel les films, la musique et la télévision nous noient dans un message à propos de l'amour - unmessage presque toujours faussé! Dans une telle ambiance de confusion, ne serait-il pas utile de savoir ce que c'est au juste quel'amour ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7

Une optique réaliste du panorama international

Le monde se range en camps selon des tendances politiques, ethniques et religieuses. En même temps l'obsession occidentale du poli-tiquement correct cache des réalités graves que beaucoup préfèrent ignorer. Une telle myopie pourra s'avérer dangereux sinon mor-tel…. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

Notre besoin de repos hebdomadaireL'humanité souffre de plus en plus d'une maladie moderne : le mal de la hâte. Nous courrons à droite et à gauche sacrifiant ainsinotre santé physique, mentale et émotionnelle et parfois notre vie de famille et nos amitiés. Dieu nous a-t-Il montré une meilleurevoie ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

« Vous êtes des dieux »

Les gens étaient choqués et en colère quand Jésus prétendait être le fils de Dieu. Mais ils voulaient Le tuer quand Il leur a répondupar un verset biblique qui dit aux êtres humains « vous êtes des dieux » un passage clef pour comprendre votre destinée ! . . . .14

On voudrait nous faire croire que le lien conjugal estarchaïque et inutile. Or, notre Créateur a conçu le mariagecomme la relation idéale entre un homme et une femme.Voici quelques principes fondamentaux permettant d'avoirun mariage heureux.

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Sylvie était une jeune fille superbe dontl'agréable apparence n'était surpasséeque par sa beauté intérieure et son

caractère. C'est peu après avoir fini sa journéede travail que Paul, un beau jour, la vit pour lapremière fois, alors que lui et des copains seretrouvaient pour une partie de volley-ball.

Paul jouait avec le groupe depuis plusieurssemaines, mais il n'y avait jamais vu Sylvie.Ce fut seulement en cette douce soirée qu'ill'aperçut. À l'improviste, deux jeunes femmess'étaient approchées et leur avaient demandési elles pouvaient jouer dans la partie suivan-te. Nos sportifs s'étaient empressés d'acquies-cer. Ce jour- là, Paul avait trouvé la partie devolley plus animée.

Lorsqu'il l'avait aperçue, Paul avait comprisla raison de l'empressement de ses copains.Elle lui avait souri. Son sang n'avait fait qu'untour. Ses pensées s'étaient brusquement trou-blées, mais il avait eut la présence d'esprit desourire, lui aussi. À la vue de son style inha-bituel, tous avaient compris qu'il avait la têtebien ailleurs. Il était bien le seul à se deman-der pourquoi il s'était mis à accumuler leshors-jeu.

Par contre, lorsqu'il avait demandé à Sylviede sortir avec lui, il n'y avait pas eu faute. Ilsn'avaient pas tardé à souhaiter passer bienplus de temps ensemble. Leur histoired'amour ressemblait à un roman. Toutefois,lorsqu'ils songèrent à se marier, ce fut avec lesouhait que leur amour ne finisse pas commecelui de bien des liaisons amoureuses en cemonde accablé de divorces et de conflitsconjugaux.

Tous deux croyants, Paul et Sylvie jugèrentbon de demander conseil à un pasteur, sur lamanière de se préparer à avoir un mariageheureux et durable. Ils s'engagèrent à placerDieu au cœur de leur union.

Les clefs d’un

mariageheuruex-

par Jerold Aust

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Un an après leur première rencontre, ils semarièrent. Sylvie avait une noblesse de carac-tère dont Paul avait rêvé. Elle était agréable,bienveillante, dévouée, encourageante, plai-sante dans ses conversations, et elle aimait lesgens.

Sylvie devint une épouse dévouée et unemère extraordinaire. Ils s'appliquèrent à réus-sir leur vie commune et fondèrent une familleheureuse. Cette histoire d'amour, aussi idéalequ'elle puisse paraître, est une histoire vécue ;et cela est dû à un facteur clef : Dieu a tou-jours été l'être qui compte le plus dans leurmariage, et cela se ressent. Dans les bonsmoments comme dans les mauvais, leuramour et leur engagement n'ont fait quecroître.

Dieu et le mariage

« [L'expression biblique] une seule chairexprime de façon très imagée une conceptiondu mariage qui revêt un sens bien plus pro-fond qu'une simple convenance humaine ouune convention sociale… » (Richard France,Tyndale New Testament Commentaries, 1985,vol. 1, p 280).

Dieu est l'ultime autorité en matière demariage. C'est Lui qui l'a institué. Il est écrit :« L'Éternel Dieu forma une femme de la côtequ'il avait prise de l'homme, et Il l'amena versl'homme. Et l'homme dit : Voici cette foiscelle qui est os de mes os et chair de machair ! On l'appellera femme, parce qu'elle aété prise de l'homme. C'est pourquoi l'hommequittera son père et sa mère, et s'attachera à safemme, et ils deviendront une seule chair »(Gen. 2 : 22-24).

Le mariage est plus qu'une simple unionphysique. L'apôtre Paul révèle que le mariage

préfigure une relation encore plus magistrale,une relation spirituelle (voir l'encart L'ultimeraison de l'union conjugale).

L'Éternel Dieu a prévu que l'union du mariet de la femme exigerait un certain degré desacrifice et de dévouement pour réussir. Undessein divin s'accomplit dans l'édification etdans le perfectionnement d'un mariage heu-reux. La prise de conscience de ce desseinmagistral nous aide à nous hisser au-dessusdes conflits qui arrivent dans toute union.

Le mariage est traité trop à la légè-re

« Je hais la répudiation [divorce], dit l'Éter-nel, le Dieu d'Israël » (Mal. 2 : 16). NotreCréateur a établi l'union conjugale entre lemari et la femme, mais, qu'en ont-ils fait ? En2001, 17% des couples français (soit 34% dela population) vivaient en union libre ;Venaient s'ajouter à cela les familles monopa-rentales, représentant 7,2% de la population ;et l'on comptait 12,5% de divorcés parmi lapopulation adulte. Si l'on en croit ces chiffres,58% des Français cohabitent ou ont divorcés! (Francoscopie 2003, “Population et modesde vie”, p 49).

Les sociétés modernes ont, à leur insu,redéfini l'institution du mariage à travers lesmédias. Au nom du cinéma et des profits, lesmédias incitent impunément les gens àrenoncer aux engagements nuptiaux, à margi-naliser le mariage. Les spectacles encouragentl'infidélité et le laxisme moral, et nombreusessont les émissions télévisées inculquant à nosenfants la notion selon laquelle le mariage estvieux jeu. On leur apprend que c'est le plaisirqui compte.

N'est-il pas grand temps que l'on redonne

au mariage sa pureté et son caractère sacré ? John Witte Jr., professeur de Droit et de

moral, et directeur du programme de Droitet de Religion à Emory University, analy-sait récemment le mariage comme unefeuille de papier, certes, mais comme undocument d'une importance capitale malgrétout.

« Bien sûr, le mariage n'est qu'une feuillede papier, mais c'est aussi le cas d'un billet deloterie, et quand ce dernier est un numérogagnant, il a une grande valeur », a-t-il décla-ré. « Le contrat d'emprunt logement que voussignez et qui vous engage pour quinze ans estaussi un petit morceau de papier, et il signifieque ledit logement ne vous appartiendra enpropre que lorsque vous aurez fini de payerles traites.

« Ce document représente … toute uneliste de droits, de responsabilités, de privi-lèges et d'exemptions que les deux partis -le couple - ont l'un envers l'autre et à l'égardde la communauté. Les enfants issus devotre union reçoivent, de par leur statut, desdroits constitutionnels de confidentialité, etde protection équitable. Ils dépendent devous du fait que vous formez une cellulefamiliale.

« Zonage, propriété, imposition, sécuritésociale, et diverses autres lois sont mises enplace et s'appliquent au régime matrimonialparticulier des conjoints. Ce dont vous héri-tez, avec ce morceau de papier, c'est de touteune liste de responsabilités qui sont particu-lières à l'institution " ( Katherine Anderson,Don Browning and Brian Boyer, éditeurs,Marriage - Just a Piece of Paper ?, 2002, p410).

En dépit de tous ces facteurs, quelle idée

L'ultime raison de l'union conjugaleLes cinq leçons de l'article ci-dessus -- recettes du bonheur conjugal -- traitent de

l'aspect mental et émotionnel du mariage.Toutefois, cette union est loin de se limiterà son aspect physique. Mariés ou célibataires, Dieu veut que nous comprenions lesimplications spirituelles inhérentes à cette relation.

Le mariage comporte un dessein ultime généralement insoupçonné.L'apôtre Paulnous a donné un aperçu de ce dernier lorsqu'il a écrit :« C'est pourquoi l'homme quit-tera son père et sa mère, s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seulechair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l'Église » (Eph. 5 :31-32).

Dans l'Apocalypse, Jésus révèle qu'à l'avenir, à son retour sur terre, Il épousera l'É-glise - les croyants qui se seront fidèlement conformés à Sa Parole : « Réjouissons-nous, soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l'Agneau sontvenues, son épouse [l'Église] s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un finlin,éclatant,pur ; car le fin lin,ce sont les œuvres justes des saints… Heureux ceux quisont appelés au festin des noces de l'Agneau ! » (Apoc. 19 : 7-9).

L'union conjugale physique humaine préfigure l'union spirituelle à venir - entreJésus et son Église. Certains chrétiens se préparent pour cette union future, et perma-nente. La croissance spirituelle chrétienne est le processus par lequel nous prouvonsque nous sommes prêts pour l'ultime but, les noces qui nous lieront à Christ ; nousserons un avec lui, nous ressusciterons esprits comme Il est esprit (I Cor. 15 : 49-53 ;

I Jean 3 : 2-3).C'est l'une des raisons sous-jacentes pour lesquelles Dieu exhorte maris et femmes

à « devenir une seule chair » -- ce qui est symbolique de notre ultime destinée spiri-tuelle consistant à devenir un avec Christ et Dieu le Père. Notre Seigneur pria le Pèreen ces termes, à propos de Ses disciples : « Je leur ai donné la gloire que tu m'as don-née, afin qu'ils soient un comme nous sommes un -- moi en eux, et toi en moi - afinqu'ils soient parfaitement un… » (Jean 17 : 22-23).

Pour l'homme et la femme, le statut de conjoints est calqué sur les rapports de l'É-glise à l'égard de Jésus-Christ.Ces deux relations exigent des sacrifices, les époux agis-sant de manière à devenir un entre eux, puis avec Christ.

L'Église de Dieu est fiancée à Christ, ce qui veut dire que celle-ci lui a été promisecomme une vierge pure (Apoc. 19 : 7). Les êtres humains ne pouvant se rendre purs,c'est par Christ que nous sommes purifiés, grâce à Son sacrifice, et sauvés par sa vie(Rom. 5 : 8-9 ; I Pi. 1 : 18-19). Nous devons néanmoins, aidés de Dieu, grâce à sonSaint-Esprit,mettre en œuvre notre salut avec crainte et tremblement (Phil.2 :12-13).

L'institution du mariage, entre un homme et une femme, est un outil nous appre-nant le mariage éventuel de l'Église à Jésus-Christ. Ce mariage sera immensémentheureux et durable. Le moment est venu, pour vous, de commencer à refléter cetterelation éternelle dans vos rapports conjugaux, d'édifier un mariage heureux et enri-chissant.

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avons-nous souvent au sujet du mariage ? Denombreux couples cohabitent avant de s'enga-ger. Cet arrangement est devenu la normedans notre société. Certains estiment que leurpremier mariage était un mariage pourdémarrer ou pour se faire la main....

Il y a cinquante ans, on aurait montré dudoigt quiconque aurait parlé de ce genre d'ar-rangements. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.On vit dorénavant ensemble, à l'essai, sans enéprouver la moindre gêne. Quiconque désap-prouve ce genre de situation ou émet desdoutes à propos de ces arrangements passepour être vieux jeu, un empêcheur de tourneren rond, cherchant à imposer ses valeurs auxautres.

Quand nous connaissons le peu de cas quebien des occidentaux font du mariage, et l'in-fluence des médias en ce domaine, que fairepour édifier un mariage heureux ? Voiciquelques conseils.

Les divers stades du mariage

« Ceux qui sont rigides dans leur personna-lité et dans leur manière de penser - c'est-à-dire qui résistent au changement - étaient dans42% des cas, enclins à accuser un haut degréde conflit dans leurs relations » (David Niven,100 Simple Secrets of Great Relationships :What Scientists Have Learned and How Youcan Use It, 2003, p 179).

La première leçon à apprendre pour avoirun mariage heureux consiste à se dire quechaque union évolue au fil du temps. L'âge,l'expérience et la famille influencent la vieconjugale de manière significative au fil desannées.

Divers stades inévitables se succèdent dansl'union conjugale. Le jeune couple, à peinemarié, savoure une période de lune de miel.Les conjoints ont leur manière propre desavourer leur sérénité conjugale. Toutefois, tôtou tard, la lune de miel prend fin, et la réalités'installe.

Les noces finies, quand les enfants nais-sent, les conjoints s'acclimatent peu à peu àd'autres responsabilités qui se présentent àeux. Certains maris reconnaissent avoiréprouvé quelque appréhension face au maria-ge, face à la responsabilité de prendre soind'une épouse. Par la suite, étant jeunes parentsnous prenons conscience d'une nouvelle res-ponsabilité - plus grande encore, -- celle d'éle-ver un jeune enfant.

Les années passent, les enfants vont à l'éco-le, traversent l'adolescence, puis finissentleurs études et entrent dans le marché du tra-vail. Toutes ces phases représentent autant destades du mariage et elles apportent au coupleune évolution et une perspective nouvelles.

Ensuite, les enfants mûrissent, et le mêmecycle recommence. Les oiseaux s'envolent dunid. Le nid déserté, les parents deviennentgrands-parents et s'installent dans l'automnede la vie.

À travers ces divers stades du mariage - entant que nouveaux mariés, parents, puisgrands-parents - les conjoints mûrissent ets'aperçoivent que se disputer pour des diffé-rences culturelles n'est que peccadilles. Ils sestabilisent, apprennent à se dévouer l'un pourl'autre, à vraiment s'aimer, à savourer ce quicompte le plus dans la vie : leur conjoint, leursfamilles, et Dieu.

Si nous savons en tirer profit, ces stades denotre union conjugale nous aident à nousapprécier l'un et l'autre, nos enfants, nospetits-enfants, et la vie proprement dite. Plutôtque de résister à ces changements imposés parla vie, savourons les stades que Dieu placedans notre mariage, et profitons-en bien.

Acceptez vos différences

« Une attention constante aux faiblesses den'importe quelle relation affaiblit cette derniè-re. Une attention constante aux qualités detoute relation la fortifie » (Niven, p 3).

La deuxième leçon à apprendre pouravoir un mariage heureux consiste àadmettre les différences entre les deuxsexes, au lieu de leur résister. Quand deuxépoux sont ensemble, on pourrait croirequ'ils ne sont guère différents l'un de l'autre.Au début, l'amour est aveugle. Enrevanche, le couple finit par découvrir quela vie, elle, ne l'est pas. Quand un homme etune femme s'offrent l'un à l'autre, ils sont,obligatoirement, de deux familles diffé-rentes. Souvent, les extrêmes s'attirent. End'autres termes, un couple peut - de primeabord -- afficher certaines différences touten étant relativement compatibles. Bienqu'il soit souhaitable que les personnes nonmariées cherchent un être qui leur soit com-patible, il est impossible de trouver quel-qu'un qui leur ressemble en tous points. Etce n'est pas une mauvaise chose.

Songez au milieu dans lequel vous avezgrandi, et à celui de votre conjoint. Même sivous avez épousé quelqu'un vivant dans lamême ville que vous, il y a de fortes chancespour que vos deux cultures familiales diffè-rent sous bien des aspects. Chacune affichedes talents variés, des préférences culinaires,des goûts musicaux et s'adonne à des activitésqui lui sont propres. Cette diversité devraitêtre admise, appréciée, et utilisée pour le biendu couple.

Certains conseillers matrimoniaux disentque les femmes sont plus intuitives, et queles hommes se concentrent davantage sur laprofondeur d'une question. Les mariagespeuvent tanguer si l'homme et la femme necomprennent pas que leurs manières respec-tives de penser diffèrent. Dieu nous a créésainsi pour que nous misions sur ces diffé-rences, pour que nous fusionnions deux indi-vidus à part en un couple uni, doté d'une soli-dité croissante.

Certains couples s'aperçoivent rapidementque leurs différences peuvent se fondre etdevenir très avantageux pour eux. Ils se ser-vent de ces dernières à bon escient. Plutôt quede se quereller et de s'efforcer d'obliger l'autreà se conformer à leur propre image, ils profi-tent de leurs qualités et de leurs aptitudescombinées.

Les résultats positifs de ce genre d'unionpeuvent jouer pour beaucoup dans le succèsd'entreprises professionnelles ou sociales.Tirer profit des différences entre mari etfemme - les accepter au lieu de se faireconcurrence l'un à l'autre - est avisé.

Cherchez à vous épanouir à travers votreconjoint, et vous ne le regretterez pas. Si, parcontre, vous vous attendez à une utopie, vousrisquez de chercher longtemps.

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La place de l'amitié ?

« Pour trois personnes sur cinq, lesmeilleurs amis passaient pour être plus encou-rageants, plus ouverts au dialogue, et dans larelation, ils engendraient des sentiments d'af-fection plus forts que les [autres] partenaires ».(Niven, p 70)

La troisième leçon à apprendre pour avoirun mariage heureux consiste à partager uneamitié intime pour l'autre. Vous aimez votreconjoint(e), mais est-il (elle) votre ami(e) inti-me ?

Deux des meilleures relations, dans la vie,sont celles des couples et celles qu'on a avecses amis intimes. Certaines personnes mariéespartent du principe qu'il est plus facile de seconfier à un(e) ami(e) qu'à son (sa) conjoint(e).Une amitié extra conjugale peut - de primeabord - sembler positive, mais quelles réper-cussions a-t-elle face aux désaccords inévi-tables de tout mariage ? Si les conjoints peu-vent négocier ensemble leurs désaccords, ilsfinissent par s'apprécier davantage et à prendreleur partenaire conjugal pour leur meilleurami.

Apprécier votre conjoint en tant qu'ami inti-me et partenaire conjugal aide à résoudre biendes désaccords maritaux, tant financiers quesociaux. Les conjoints qui s'aiment sont inévi-tablement deux amis intimes. Ils partagent leshauts et les bas propres à chaque foyer.

Partagez les compliments et lesblâmes

« Si nous pouvons apprendre … à acceptergracieusement une partie des blâmes et parta-ger généreusement les compliments, nouscontribuerons à une meilleure relation »(Niven, p 121).

La quatrième leçon à apprendre pouravoir un mariage heureux consiste donc à sesacrifier, et cela comprend aussi le fait departager les compliments et les blâmes avecréalisme, quand cela est dû. Nous enten-

dons par réalisme la capacité de voir leschoses avec le plus d'objectivité possible.Par quand cela est dû, nous entendons aubon moment, au meilleur moment.

De prime abord, ces remarques peuventparaître contradictoires, car faire la part descompliments est positif, tandis que partager lesblâmes est négatif. Ce que nous voulons dire,c'est que dans ces deux situations, il imported'être sincèrement humble. Le mari et lafemme doivent tous deux reconnaître avoir desqualités et des défauts, sans se sentir supérieursou inférieurs.

Quand vous vous faites des compliments,vous vous placez sous les feux de la rampe.Faire honneur à quelqu'un quand c'est légitimesert à affermir la relation. Cela exige du coura-ge et une humilité sincère de part et d'autre, caron reconnaît réciproquement ses torts avecréalisme. Maris et femmes devraientapprendre à avoir une attitude encourageante,mais aussi à se sacrifier et à guérir les plaies deleurs bien-aimés.

Deux des expressions les plus importantespour tout foyer, sont : Je te demande pardon !et Merci !. Quand on n'éprouve aucune diffi-culté à s'en servir, et qu’on s’en sert au bonmoment et avec réalisme, les choses s'arran-gent.

Nous écrivons tous notre propre histoireconjugale. Partagez les compliments et lesblâmes, et votre union prospérera.

Demeurez amoureux

« La satisfaction, dans une relation, dépendhuit fois plus des sentiments récents et de l'ap-titude à percevoir des améliorations qu'elle nedépend de l'histoire de cette relation » (Niven,p 86).

La cinquième leçon, c'est que nous nedevons pas cesser d'avoir besoin de notreconjoint(e) et d'apprécier notre relationconjugale. Vous souvenez-vous à quel pointvous étiez amoureux, au départ ? Vous étiezenchantés l'un de l'autre. Votre cœur battaità la vue de l'autre. Ce genre d'amour doitêtre nourri au fil des ans. Les romantiquesinvétérés récoltent les bénéfices de leurromantisme au foyer.

Michelle a connu trente années de tensiondans son premier foyer. Peu après leur maria-ge, une tragédie s'abattit sur leur union. Sonmari se brisa le cou. Pendant trois décennies,elle fut aux petits soins pour lui et lui servitd'infirmière à plein temps. Ses rapports nefurent guère satisfaisants. Elle devint veuve àsoixante ans. Plus tard, elle chercha à se rema-rier mais posa ses conditions : elle voulait d'unhomme énergique, spirituel, et de moins desoixante et onze ans. Non-fumeur, il devait êtrerasé, et ne boire de l'alcool qu'occasionnelle-

ment.Elle rencontra Pierre. Il avait récemment

perdu sa femme. Ils firent connaissance dansune patinoire et se parlèrent brièvement. Avantde rentrer chez elle, Michelle fit savoir à Pierrequ'elle était contente d'être allée patiner, etespérait le revoir.

Ils viennent juste de célébrer leur 5e anni-versaire de mariage. Ils font des randonnées,dansent, nagent, voyagent et patinent. « Monmari chéri me prépare le petit-déjeuner chaquematin et est toujours aux petits soins. Il m'ap-porte souvent des fleurs », dit Michelle.« Aimer et être aimé est le plus grand cadeauqu'on puise recevoir de son vivant. Et cela peutvous arriver n'importe quand » (Niven, p 173-174).

L'âge n'a pas d'importance quand il s'agitd'être romantique avec son mari ou sa femme.Bien sûr, l'état de santé peut émousser les rap-ports amoureux. Mais tous ces petits riens quenous prenons pour acquis dans la vie sont pré-cisément ce qui entretient l'amour.

Créatures sociables, nous avons besoin decompagnons - et l'union entre un homme et unefemme remplit précisément cette fonction. Unbon mariage exige des sacrifices et un esprit deservice de la part des deux partenaires, cela leurprocure la sécurité et la sérénité.

Votre bonheur conjugal

Sylvie et Paul forment un couple heureux.Ils savaient que Dieu a institué l'union entremari et femme. Tous deux comprenaient lesdivers stades du mariage. Ils aiment leurs dif-férences, les transformant en qualités relation-nelles.

Non seulement ils n'ont cessé de s'aimer,mais ils ont toujours été amis intimes. Amis etamoureux. Les compliments et les blâmes onttoujours été partagés avec réalisme, et ils onttoujours été conscients du fait qu'il est tentantde s'attribuer toutes les qualités et de n'accep-ter aucun blâme.

Paul et Sylvie ont su fournir les effortsnécessaires pour demeurer amoureux,conscients du fait qu'il est facile de prendrel'autre pour acquis.

Si vous avez déjà un mariage heureux, il y ade fortes chances que vous pratiquiez déjà cesconseils. Dans le cas contraire, vous pouvezvous forger un bonheur, pour peu que tousdeux soyez disposés à faire le nécessaire, àfaire des sacrifices et à vous dévouer respecti-vement l'un pour l'autre.

Le moment est venu de forger votre bon-heur conjugal. Que votre union puisse êtreremplie de joies ! Puisse Dieu vous bénir avecune famille heureuse, et puissiez-vous partagervotre bonheur conjugal avec beaucoupd'autres! BN

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Imaginez que vous êtes l'invité d'un débattélévisé sur l'amour et le mariage. Si l'onvous demandait de définir le grand amour,que répondriez-vous ?

Quand on s'aime et que l'on se marie, onne sait pas toujours ce que réserve l'avenir.En Occident, près de la moitié des mariagesse soldent par un divorce ; bon nombre decouples font fi de ladite institution et optentpour la cohabitation - du moins, jusqu'à ce

que se présente une « meilleure » personne! Si l'on demandait à deux êtres de sexe

opposé de décrire le mari parfait ou lafemme idéale, la femme dirait probablementque le mari devrait être un amoureux sen-sible, un expert mécanicien, un charpentier,un électricien, un plombier, bref, un hommeà tout faire, avec un corps d'athlète profes-sionnel et le visage d'une star de cinéma.L'homme, pour sa part, s'attendrait à ce queson épouse soit une experte culinaire, uneménagère éblouissante, une grande sportive,et qu’elle s'habiller comme un mannequin dehaute couture.

Aucun contrat de mariage n'est accompa-gné d'instructions précises, et pourtant, noussommes tellement habitués aux rôles mascu-lin et féminin que nous proposent les médiasque nous exigeons davantage de nosconjoints, et moins de nous-mêmes.

Compte tenu de ce genre d'exigences ini-tiales, comment trouver et nourrir uneconception saine et réaliste du grand amour?

Des idées fausses sur le mariage

Des idées fausses que bien des gens ont du

mariage les poussent souvent à afficher uncomportement dévastateur lorsqu'ils sontimpliqués dans une bonne relation. Quelleoptique avez-vous du mariage ? Nous vousproposons un petit test. Qu'en pensez-vous ?« Vrai ? Ou Faux ? ». Selon vous, que sepasse-t-il, quand deux conjoints vivent heu-reux ?

Apparemment, les personnes mariées quisont heureuses :

V-F : ne se disputent jamaisV-F : n'attendent rien de l'autre V-F : ont tous deux le même appétit sexuelV-F : ont toujours leurs besoins satisfaitsV-F : s'acquittent tous deux des mêmes

responsabilitésV-F : ne se sentent jamais seulesV-F : tombent toujours d'accordV-F : partagent les mêmes opinions dans

la plupart des sujetsV-F : sont toujours conscients des besoins

de l'autreV-F : résolvent toujours leurs problèmesPensez-vous avoir bien répondu à ces

questions ? En vérité, aucune de ces déclara-tions n'est vraie.

Les déclarations ci-dessus représentent -d'après la plupart des hommes et des femmes- ce qui doit être satisfait pour avoir un maria-ge heureux. Or, c'est loin d'être le cas. Desenquêtes menées ces dernières années surl'amour et sur les relations durables et heu-reuses ont révélé ce qui réussit, ou non, auniveau conjugal.

On ignore ce qui se produirait si un coupleremplissait parfaitement tous les critères ci-dessus, mais les recherches indiquent qu'ilimporte - quand on forme un couple --d'avoir quelques différences. Ces différencespermettent aux conjoints d'être uniques, auniveau individuel, et elles leur fournissentdes sphères de croissance relationnellenécessaires à la formation de liens conjugauxétroits.

Bref, la variété peut agrémenter la vie.

Des modèles médiatiques peu réa-listes

La perfection n'est pas de ce monde. Nousn'obtenons pas tout ce que nous désirons aumoment où nous le voulons, ni de la maniè-

re dont nous le voulons. C'est là un principeclef qu'il faut connaître si l'on veut com-prendre l'amour. Quand un homme et unefemme sont amoureux ou ont le coup defoudre, il s'agit souvent d'un simple engoue-ment, qui ne dure pas toujours. Prononcer lefameux oui !, en pareilles circonstances, nesuffit pas à vivre un grand, et véritableamour. Cela peut, certes, être un point dedépart, mais il ne s'agit pas d'un amour res-ponsable et mûr ; Le véritable traverse descycles prévisibles.

Songez aux modèles d'amour et de maria-ge que les romans, la télévision et les filmsnous proposent. Il est dit du best-seller (etfilm) Sur la route de Madison qu'il s'agissaitde « l'histoire d'amour du siècle ». Mais com-ment une brève rencontre se terminant parune séparation, avec deux êtres se languis-sant l'un pour l'autre, peut elle passer pourl'histoire d'amour du siècle ? L'auteur, et lesproducteurs du film, cédaient visiblementaux exigences des passions humaines.

Des films comme Titanic, Le patientanglais, Casablanca, Une boutielle à la meret Le Dr Jivago -- dont on a dit qu'il s'agissaitd'histoires de grand amour, dépeignent desindividus qui vivent ensemble comme s'ilsétaient mari et femme, et qui pourtant ne sontpas mariés. Dans ces films, les couplesconcernés ne dépassent pas le stade de l'en-gouement ou d'une attraction purementsexuelle.

Qu'est-ce que ces livres ou ces films nousrévèlent sur nous-mêmes ? Ils nous disentque nous sommes bien trop enclins à tomberamoureux qu'à le demeurer ou à comprendrece qu'est l'amour dans toute la force du terme!

Énumérons quelques-unes des concep-tions erronées courantes que les gens ont del'amour. Pour bien des gens, aimer, c'est :

-Désirer intensément quelqu'un, vouloir detout son être consacrer le plus gros de sontemps à l'objet de son désir.

-Un sentiment irremplaçable après l'échec.-Avoir la conviction qu'il n'existe qu'un

conjoint idéal pour chaque personne.-Avoir un vrai coup de foudre-Se dire que si une relation est orageuse,

c'est qu'on a choisi le mauvais partenaire.-Être convaincu que si l'on rencontre la

bonne personne, on a la garantie de vivreheureux jusqu'à sa mort.

Toutes ces idées fausses sont néfastes etdangereuses, et pourtant, elles sont répan-dues continuellement dans les films, leschansons, les livres et à la télévision. Pasétonnant que tant de mariages et tant de rela-tions soient en péril !

Le vrai amourBeaucoup de jeunes couples pensent vivre « le grand amour ».Est-ce bien le cas ? Le vrai amour, c'est quoi, au juste ? La Biblenous le dit.par Jerold Aust

8 Bonnes Nouvelles

Où, dans toutes ces idées fausses, trou-vons-nous qu'un mariage réussi exige dessacrifices et du dévouement de la part desdeux partenaires ? Pourquoi les faits concer-nant les mariages fondés sur l'amour vraisont-ils aussi déformés ?

Si, dans de nombreux cas, l'engouementéprouvé suite à un coup de foudre peut servirde point de départ, il ne s'agit pas d'amourmûr, vrai. Une relation qui a été négligéepeut être restaurée, comme beaucoup decouples peuvent l'attester. Quand une person-ne devient veuve (veuf) elle peut se remarieret connaître à nouveau le grand amour !

La forte attirance qui jette deux êtres dansles bras l'un de l'autre ne persiste pas néces-sairement après leur mariage. Et croire qu'iln'existe au monde qu'une personne qui noussoit destinée, et que la trouver est une affairede chance relève du mythe. Quand une rela-tion tourne mal, c'est rarement dû au mau-vais choix du partenaire. Cette optique esttrop simpliste.

Entre coup de foudre et vrai amour

Avoir le coup de foudre passe parfois pourla plus fascinante de toutes les expérienceshumaines. Auteurs, acteurs, écrivains,peintres, sculpteurs et poètes ont tous contri-bué à ce mythe.

Mais il ne s'agit pas d'un choix mûrementréfléchi. Il y a une grande différence entretomber amoureux et l'amour mûr et véritablequi devrait se développer au fil du tempsentre deux êtres qui sont mariés. S'il est pos-sible de commencer par tomber amoureux ouavoir le coup de foudre, pour que cet amours'intensifie et dure, il est nécessaire que lesconjoints aient beaucoup de sensibilité etd'altruisme. Tomber amoureux et avoir lecoup de foudre ou une amourette sont prati-quement synonymes. Il ne s'agit pas d'unamour mûr, vrai. Pourtant, ce genre d'en-gouement est monnaie courante.

Quiconque serait tenté de penser que sonamourette ou son coup de foudre est réelle-ment de l'amour doit bien se dire qu'il est fré-quent, chez les humains, de connaître cegenre d'attirance. Bien des personnes, de parle monde et de tous temps, en ont été vic-times (voir « Coups de foudre et physiologie» à la p 9).

Nous tombons amoureux, et ensuite…

L'attirance initiale éprouvée pour une per-sonne du sexe opposé n'est qu'un point dedépart. Les sentiments agréables qu'elle pro-cure sont le moyen dont se sert notreCréateur pour pousser un homme et unefemme à s'intéresser l'un à l'autre et, le cas

échéant, à se marier, à procréer, et à fonderun foyer heureux et sûr. Lors de cette phaseinitiale, l'homme et la femme donnent lapriorité à leur relation. Par la suite, ilsapprennent à accepter leurs différences et àexprimer réciproquement leur reconnaissan-ce l'un envers l'autre.

La lune de miel terminée, souvent, lesconjoints se retrouvent à une croisée des che-mins. Leur périple vers un amour croissantpeut, soit se poursuivre, soit amorcer undéclin. Les conjoints qui continuent de s'ac-corder mutuellement une attention soutenueprofitent de la bonne marche que prend leurmariage et l'apprécient. Dans le cas contraire,les conjoints sont peu motivés à entretenir

leur relation une fois que leurs sentimentss'émoussent.

Un certain nombre d'ouvrages définissentla forte attirance entre les deux sexes. Ils déli-mitent les stades du mariage, les différencesentre attirance sexuelle, coup de foudre,amourette d'adolescent, attirance platoniqueet grand amour, et définissent les ingrédientsdu vrai amour. Néanmoins, ces ouvrages nedéfinissent pas pleinement l'amour tel queDieu le définit dans la Bible.

L'amour digne de ce nom vient de Dieu.L'Écriture dit de Dieu qu'Il est l'Amour per-sonnifié. « Dieu est amour », est-il écrit dansI Jean 4 : 8, 16 (c'est nous qui soulignons toutau long de cet article).

Le mot grec utilisé pour décrire cet amourdivin est agape. Il s'agit d'un amour altruiste,désintéressé, contrairement au sentimentégoïste de l'envie. (Il ne faut pas confondrecet amour, cette agape, avec les deux autresmots grecs traduits par amour dans la Bible :eros - l'amour sexuel - et phileo - synonymede tendresse ou d'affection).

Dieu veut que nous éprouvions Son amour

divin à l'égard de tous les humains. C'estpourquoi nous devons appliquer ce genred'amour altruiste, désintéressé, en priorité, àla plus intime de toutes les relationshumaines - l'union conjugale.

Apprentissage de l'amour divin

Le Christ démontra comment faire preuved'amour. Il démontra l'amour divin pour l'hu-manité. Il indiqua comment vraiment aimeren étant un sacrifice vivant, en recherchant lebien-être des autres et en faisant soi-mêmepreuve de dénégation. C'est cela, l'amour !

Le christianisme parle depuis longtempsd'amour, et c'est le cas de beaucoup d'autresreligions. Par contre, nous croyons souventqu'il faut aimer seulement ceux que nousjugeons dignes d'être aimés. Aux yeux deDieu, cela n'est pas aimer.

Romains 5 : 8 décrit l'amour divin à l'ac-tion : « Dieu prouve son amour envers nous,en ce que, lorsque nous étions encore despécheurs, Christ est mort pour nous ». Dieuaime tous les êtres humains -- y compris vouset moi - à tel point qu'Il a offert pour nous,ce qu'Il aimait le plus, Son fils Jésus-Christ.(Jean 3 :16). Il nous aime, non parce quenous en étions dignes, mais parce qu'il estl'amour personnifié. L'ampleur de l'amourdivin, du vrai amour, a été démontrée parDieu lui-même.

Cet amour s'appuie sur des critères decomportement qui démontrent un souci pro-fond pour le bien-être d'autrui, aux dépens deses propres désirs égoïstes. Dieu nous accor-de - le moment venu -- Son Esprit, pour quenous puissions éprouver l'amour divin pournos semblables. À travers Ses commande-ments et Ses lois, Il définit le genre de com-portement typique de l'amour du prochain.

Comme l'apôtre Paul l'a expliqué : « Eneffet, les commandements : Tu ne commet-tras point d'adultère, tu ne tueras point, tu nedéroberas point, tu ne convoiteras point, etceux qu'il peut encore y avoir, se résumentdans cette parole : Tu aimeras ton prochaincomme toi-même. L'amour ne fait point demal au prochain : l'amour est donc l'accom-plissement de la loi » (Rom. 13 : 9-10).

Accepter la définition et les conditionsdivines de l'amour exigent de l'humilitédevant l'Éternel : « Car l'amour de Dieuconsiste à garder Ses commandements. EtSes commandements ne sont pas pénibles »(I Jean 5 : 3).

L'amour Divin et les commandements

Les auteurs des livres, traitant de l'amour,comprennent rarement que le vrai amours'exprime par le respect des commandements C

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juillet/août 2004 9

divins. Le commentateur biblique John Scottdéclare, à cet effet : « L'amour pour Dieucomporte une seconde conséquence incon-tournable, à savoir l'obéissance. Si nousaimons réellement Dieu, non seulement nousaimons ses enfants, mais nous nous confor-mons en outre à Ses commandements…

« L'amour pour Dieu ne se limite pas àune expérience émotionnelle ; c'est avanttout un engagement moral. Effectivement,pratiqué pour Dieu ou pour les êtreshumains, l'agape est toujours une façond'agir. L'amour pour nos frères et sœurs

s'exprime " en actions et avec vérité ", etsurtout par le sacrifice de soi (I Jean 3 :17-18) ; Aimer Dieu, c'est obéir à ses com-mandements. Jésus a dit la même chose ausujet de l'amour qu'on éprouve pour lui(Jean 14 : 15-21) » (The Tyndale NewTestament Commentaries, 2000, vol. 19, p175-176, l'accent est mis dans l'original).

Hélas, rares sont les instructeursbibliques qui enseignent le lien directentre les commandements divins etl'amour, car ils sont poussés à croire que

ces derniers sont arbitraires ou surannésdans notre monde moderne.

Satan le destructeur est l'ennemi juré deshommes et du bonheur conjugal, et il mèneune guerre impitoyable à l'amour divinauthentique (I Pi. 5 : 8 ; II Cor. 4 : 3-4 ; Apoc.12 : 9). L'un de ses objectifs est de détruire lacellule familiale et, ce faisant, de semer laconfusion et de provoquer des dégâtsénormes dans les relations humaines et dansnos sociétés.

L'accroissement du taux des divorces et dunombre de couples renonçant au mariage est

symptomatique de ce phénomène. Or, si -dans un mariage - l'amour (basé sur le respectdes commandements divins - I Jean 5 : 3)n'est pas présent, le bonheur familial estsuperficiel et fragile.

Tout espoir n'est cependant pas perdu.L'Esprit de Dieu peut éclairer notre esprit etréchauffer nos cœurs à son égard et enversnos semblables. Il peut améliorer nos rela-tions conjugales. Grâce à Son Esprit, le Tout-Puissant communique Son amour auxépoux.

Vous pouvez connaître le grandamour

L'amour, comme la vie elle-même, traver-se des stades normaux et prévisibles.L'attirance qui existe entre un homme et unefemme, et dont Dieu est responsable, peutdéboucher sur des liens émotionnels intensesentre mari et femme. Au-delà de ce stade,existe la joie du dévouement, le partage, etun lien spirituel intime. Le grand amour, ver-sion divine, permet tout compte fait de déve-lopper une profonde amitié de toute une vieavec notre conjoint.

Certes, ceux qui connaissent le grandamour connaissent parfois des désaccords,souhaitent une plus grande intimité à desmoments différents, n'ont pas toujours leursbesoins satisfaits, peuvent se sentir seuls,peuvent ne pas être d'accord sur des ques-tions importantes, et peuvent se méprendresur les besoins de l'autre. C'est la vie. Nuln'est parfait, du moins en ce monde. C'est lemariage. C'est la réalité. Réussir à franchirces obstacles fait partie des ingrédients requispour connaître un grand amour durable.

L'amour se développe quand on se souciede l'autre avec désintéressement et que lesdeux conjoints se dévouent l'un pour l'autre.Lorsqu'il ne nous restera que peu de tempsà vivre, regretterons-nous de ne pas avoirpassé plus de temps à gagner de l'argent, oude ne pas avoir passé assez de temps avecnotre conjoint ou notre famille ? Dans laplupart des cas, on regrette de ne pas s'êtreassez préoccupé de ses relations familiales.

N'oubliez pas que Dieu est l'auteur del'amour dans toute la force du terme. Sivous avez besoin d'aimer, adressez-vous àLui, car Il a le pouvoir de vous communi-quer la force et le désir de pratiquer tous cespetits riens qui, dans le mariage, représen-tent le véritable amour. Il peut vous aider àvous soucier davantage du bien-être et desbesoins de votre partenaire, et moins de vospropres sentiments et désirs.

Ce faisant, vous connaîtrez réellementl'amour. Ce genre d'amour, ceux qui sontdisposés à reléguer leurs souhaits et leursdésirs personnels au second plan et à sedévouer à leur partenaire conjugal, leconnaissent.

Ne vous attendez pas à le posséder dujour au lendemain. C'est une voie qui sedéveloppe, à mesure que les conjointsapprennent à mieux satisfaire les besoins etles désirs de l'autre. Cette façon de vivremûrit par les expériences de la vie.

Puisse votre mariage récolter les béné-fices durables de ce grand amour ! BN

Coup de foudre et physiologieL'engouement amoureux produit une attention obsédante pour un individu particulier. Que se passe-t-il au niveau

physiologique ? Les effets neurobiologiques de cet engouement ont fait l'objet de recherches et ont été identifiés. Selonle Dr Pat Love, ce « syndrome est vraiment un exemple de Mère nature à son état le plus pur.Tous les comportementsprévisibles accompagnant ce 'coup de foudre' sont provoqués par un changement radical … physiologique du cerveau.Quand vous rencontrez un excellent candidat pour l'amour, votre système limbique se sature d'une puissante concoc-tion chimique si puissante qu'aux dires des savants l'euphorie du coup de foudre crée un état de conscience second, entoute bonne foi.Cet état est provoqué par l'action de la phénylethylamine (PEA) qui est un neurotransmetteur du genreamphétamine. Quand nous entrons en contact avec une personne qui nous attire beaucoup, notre cerveau se satured'un cocktail amoureux comprenant de la PEA et plusieurs autres neurotransmetteurs excitants comme la dopamine etla norépinéphrine.

« La PEA, surnommée “molécule de l'amour” agit de concert avec la dopamine et la norépinéphrine et déclenchedes effets secondaires incroyables.Les symptômes comprennent une attitude délicieusement positive,une énergie accrue,un besoin réduit de sommeil et une perte d'appétit. On attribue à l'euphorie des concentrations accrues de dopaminedans le cerveau.On attribue à la norépinéphrine,qui est dérivée chimiquement de la dopamine,une joie intense,un excèsd'énergie, et d'autres réactions d'excitation » (The Truth About Love : The Highs, the Lows, and How You Can Make ItLast Forever, 2001, p 28-29).

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Une optique réaliste du panoramainternationalpar Melvin Rhodes

Au Moyen-Âge, un empereur qui n'était pastellement futé, reçut un jour la visite d'untailleur. Ce dernier parla à l'empereur d'un

tissu miracle qui était le plus cher et de la meilleurequalité possible. Le miracle tenait à ce que seuls lessages pouvaient voir le tissu. Quand le tailleur sortitle rayon de son sac, il n'y avait, évidemment, rien.Mais l'empereur, qui ne voulait pas passer pour unignorant, feignit son admiration pour ladite fibre etordonna qu'on lui en fit un habit. Par la suite, lemonarque arbora fièrement son nouvel habit lorsd'une procession. Tous les sujets de l'empire avaientété mis au courant de ce tissu miracle, et les foulesdisséminées le long du chemin clamèrent leurapprobation - à l'exception d'un jeune garçon. À lavue de l'empereur et de sa cour, il s'exclama : «L'empereur n'est pas vêtu ! ».

Quand l'évidence même fut proclamée, les foulesprirent note de la véracité des remarques du garçon,et se mirent à ridiculiser l'empereur.

En cherchant à être politiquement corrects, nousagissons comme ce héros d'un vieux conted'Andersen. Par leur refus de passer pour insensés,la majorité des gens feignent l'acquiescement ; raressont ceux qui réfléchissent et osent mettre en doutel'opinion courante. Comme l'a dit l'apôtre Paul enparlant d'une certaine époque, ceux qui se vantentd'être sages « sont devenus fous » (Rom. 1 : 22).C'est précisément ce qu'il advint dudit empereur.Pour les autres, parmi nous, le fait d'être politique-ment corrects risque d'être dangereux pour ne pasdire fatal.

Un continuum historique

Les attaques terroristes du 11 septembre 2001représentaient la pire action terroriste isolée perpé-trée contre un pays, mais elles font partie d'un conti-nuum. L'ancien Premier ministre israélien BenjaminNetanyahu décrivit à propos l'objectif des forces dufondamentalisme islamique, le qualifiant de « guer-re conçue pour inverser le triomphe de l'Occident ».

Et c'est là que se situe le paradoxe. Bien que lescultures et les systèmes économiques occidentaux sefraient un chemin dans les régions les plus reculéesdu monde, l'influence et la puissance de l'occidentconnaissent aussi un déclin depuis la DeuxièmeGuerre mondiale.

Les puissances dominantes occidentales des deuxderniers siècles ont été le Royaume Uni et les États-Unis. En 1945, après leur triomphe des puissancesde l'Axe, il semblait que ces deux pays allaientdemeurer les puissances principales à jamais.Toutefois, peu après la fin de la Guerre, lesBritanniques se mirent à démanteler leur empire qui,avait pratiquement disparu en l'espace de deuxdécennies.

D'autres empires touchaient aussi à leur fin ; lesnations européennes confiant la domination poli-tique de leurs anciennes colonies à des nouveauxdirigeants indigènes, dont bon nombre ne tardèrent

pas à devenir des tyrans et des despotes. Dans cer-tains cas, on eut recours au terrorisme contre lescolonisateurs occidentaux pour les obliger à se reti-rer. La France, elle aussi, a connu ses propresdéboires.

Ma femme et moi avons vécu la guerre terroristede la Rhodésie, qui se solda par la défaite de ce payset la naissance du Zimbabwe. Ceux qui pensaientselon la ligne du politiquement correct vit en ceschangements un progrès, alors qu'en réalité il s'agis-sait d'une autre étape dans la guerre prévue pourinverser le triomphe de l'Occident.

Progrès et décadence

Les dernières décennies relèvent du paradoxe. Sil'Occident a, depuis 1945, essuyé une retraite poli-tique et militaire évidente, la culture occidentale s'estrépandue à mesure que le commerce internationals'est développé et que les communicationsmodernes ont étendu son influence à toutes lesrégions du globe.

Avec le climat de changement politique de l'aprèsGuerre, on a souvent cru que cette période de déco-lonisation était un progrès. Le politiquement correctridiculisa l'Empire et applaudit les nations indépen-dantes qui le remplacèrent.

Par contre, ce genre de raisonnement a obscurciune réalité significative liée aux événements du 11septembre 2001. Il est un fait que, pendant près de200 ans, les Britanniques et à un moindre degrès lesFrançais ont contrôlé plusieurs des tensionsmajeures qui ont dominé dernièrement l'actualité.

Indous et musulmans vivaient dans une paix rela-tive dans le continent indien à l'époque du gouver-nement britannique en Inde. À présent, l'Inde indoueet le Pakistan musulman sont ennemis, ils détiennenttous les deux des armes nucléaires et pourraient s'en-tredétruire.

Parallèlement, le mandat britannique palestinien,entre les deux guerres, s'efforça de contrôler les ten-sions entre Arabes et Juifs après l'écroulement del'Empire ottoman. Lorsque les Britanniques se reti-rèrent, la région fut immédiatement plongée dansl'un de nombreux conflits de l'après Guerre.

Le même modèle s'est répété dans d'autres pointschauds comme au Sri Lanka et dans de vastesrégions du Moyen-Orient et de l'Afrique.

Les vents sauvages de l'anarchie

L'historien américain John Truslow Adams écri-vit, en 1940, un passage prophétique dans son livreintitulé The British Empire (1784-1939). Alors quel'Empire britannique et le Commonwealth étaientdéjà en guerre contre l'Allemagne nazie, à une heureoù l'Amérique conservait sa neutralité, il avertit seslecteurs que « le renversement possible de l'Empirebritannique serait une catastrophe quasiment impen-sable. Non seulement il laisserait un vide sur unquart du globe dans lequel les vents sauvages del'anarchie, du despotisme et de l'oppression spiri-

tuelle s'empresseraient de s'engager, mais il détrui-rait le rempart le plus solide en dehors de nous-mêmes, pour notre propre sécurité et notre liberté »(p 358).

Adams prédit exactement ce qu'il allait advenirnon seulement de l'Angleterre mais aussi, plus tard,des États-Unis alors qu'ils abandonnaient leurs colo-nies. En effet, peu après, « les vents sauvages del'anarchie » s'empressèrent de combler le vide.

Jésus, en guise de réponse à la question de sesdisciples « Quand cela arrivera-t-il, et quel sera lesigne de ton avènement et de la fin du monde ? »(Matth. 24 : 3), avait prophétisé une fréquenceaccrue des guerres entre divers groupes ethniques :« une nation s'élèvera contre une nation » (verset 7).

Le mot grec traduit ici par nation est ethnos -l'équivalent actuel de nos groupes ethniques. Lesconflits ethniques ont toujours existé mais, de par lepassé, d'importants empires multinationaux lesavaient largement contenus. La fin de ces empires,au XXe siècle, quadrupla le nombre des pays et laprolifération des conflits ethniques.

Le chaos accru des 50 dernières années a grande-ment résulté de l'écroulement d'empires qui avaientdominé le globe jusque là. À mesure que l'occidentse retira, les tensions ethniques et religieuses firentsurface.

Au Rwanda, en 1994, des Hutus ont massacrésprès d’un million de Tutsis. Dans l'ancienneYougoslavie, les Bosniaques, les Serbes, les Croates,les Albanais et les Macédoniens ont mené plusieursconflits successifs depuis le démantèlement de celle-ci en 1991.

En Espagne, il y a longtemps que les séparatistesbasques mènent une campagne de terreur pouressayer d'obtenir leur indépendance. En Iraq, on a vules forces iraqiennes utiliser des gaz de combatcontre les Kurdes. Dans l'ancienne Union sovié-tique, les Tchétchènes ont combattu les Russes.Parmi ces conflits aucun n'était entre plusieurs pays.Il s'agissait de groupes ethniques luttant entre eux,comme Jésus l'a prophétisé.

Une guerre sainte

Ben Laden a qualifié le conflit actuel de « guerreentre l'islam et tout ce qui est le séculier ». Toutefois,il s'agit, en fait du prolongement d'un conflit qui duredepuis quatorze siècles et qui oppose l'islam auchristianisme.

L'Occident, en se sécularisant, est devenu de plusen plus tolérant des autres religions. Des change-ments dans l'immigration ont encouragé la migra-tion de millions de personnes, des pays musulmansaux démocraties libérales occidentales.

Ce qui est significatif, c'est qu'aucune des cin-quante six nations de la Conférence Islamique n'au-torise des occidentaux à immigrer chez elle tantqu'ils ne commencent pas par épouser un musulmanconverti dudit pays. Dans bien des pays musulmans,le prosélytisme chrétien est illégal, et ceux qui s'y

10 Bonnes Nouvelles

E n c o u l i s s e

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livrent risquent d'être expulsés ou emprisonnés.Aux yeux de beaucoup de chefs musulmans, le

christianisme et le séculier occidental sont incompa-tibles avec les valeurs islamiques. Se pourrait-il quel'Occident ait commis l'erreur de croire qu'ils nel'étaient pas ? Au nom du politiquement correct, onprétend que tous les peuples peuvent vivre ensembledans le creuset américain. Et si c'était faux ?

L'éditorialiste américain Cal Thomas a demandéà l'évêque épiscopal soudanais Bullen Dolli ce qu'ilpensait de l'islam contemporain. « “C'est une reli-gion militante” m'a-t-il répondu, et il ridiculise ceuxqui lui servent de témoins ». Il a ajouté : « L'évêqueDolli se trouvait à Washington récemment. Il s'estefforcé d'avertir le Congrès, des dangers que posel'islam, notamment dans sa forme militante, à qui-conque veut bien l'écouter. »

Le Soudan est à l'avant-garde dans le conflitactuel entre l'islam et le christianisme. Idem pour leNigeria, les Balkans, le Tchétchénie, l'Indonésie etles Philippines. La petite minorité chrétienne auPakistan a été attaquée ; il n’y a pas si longtemps des

tireurs ont ouvert le feu sur un office religieux, tuantseize personnes.

Fait alarmant : l'ancien chef des services secretspakistanais Hamid Gul a averti que si des chefsmusulmans crédibles déclaraient la jihad - ou guer-re sainte - contre les États-Unis, « les jeunes musul-mans iraient se battre. Les Américains serviront detorches à un feu qui brûlera du Maroc à Mindanao…» -- en d'autres termes, du nord-ouest de l'Afriqueaux Philippines (Julian Manyon, « Blood andFundamentalism » The Spectator, 22 septembre,2002).

La démographie présage des troubles

Nous devrions aussi nous rappeler que la plupartdes pays islamiques connaissent une explosiondémographique, leurs populations comptant 60% ouplus, de moins de 25 ans. En dehors des états pros-pères du Golfe Persique, « cela signifie qu'il existeune grande réserve de jeunes hommes sans carrièresréelles, dont la vie n'a de sens que dans les rêves, laviolence et la religion » (Bruce Anderson,

« Damping Down the Haystack », The Spectator, 22septembre, 2002).

Dans un éditorial du New York Times Magazine,en septembre, intitulé « This IS a Religious War »,l'éditorialiste Andrew Sullivan a lancé l'avertisse-ment suivant : « Le 11 septembre [2001], c'est la foiet le pluralisme individuels qui étaient visés, et cen'était que le début d'un conflit herculéen ».

Daniel 11 : 40-44 nous prévient qu'un conflitéclatera peu avant le retour du Christ, entre le roi dumidi, ou du sud (apparemment un calife islamique)et le roi du septentrion, ou du nord (le dirigeant d'uneconfédération de plusieurs puissances européennes).Il s'agit d'une lutte historique qui dure depuis plus de2000 ans.

Un facteur clef dans la situation actuelle est lechangement intervenu dans la démographie.L'apparition de l'islam en tant que force mondiale estessentiellement due à un taux élevé de croissancedémographique.

« En fin de compte… Mahomet l'emporte »,déclarait un auteur. « Le christianisme se répandessentiellement par des conversions ; l'islam, par desconversions et par la reproduction. Le pourcentagede chrétiens de par le monde a atteint son maximumde 30% dans les années 80, s'est stabilisé, diminue àprésent, et représentera probablement 25% de lapopulation mondiale en 2025.

« Du fait de cette croissance démographiqueénorme, la proportion de musulmans dans le mondeva continuer à augmenter dramatiquement, étant de20% de la population mondiale en début de siècle,dépassant le nombre de chrétiens quelques annéesplus tard, et représentant probablement 30% de lapopulation mondiale en 2025 » (SamuelHuntington, The Clash of Civilizations and theRemaking of World Order, 1996, p 65). Des statis-tiques démographiques récentes confirment ses pré-dictions.

Un autre type d'islam

Rares sont les non musulmans ayant remarquéun changement qui a affecté une grande partie del'islam ces dernières années. Beaucoup de mos-quées sont maintenant « sous le contrôle d'imamswahhabistes qui prêchent l'extrémism » (StephenSchwartz, « Ground Zero and the SaudiConnection », The Spectator, 22 septembre,2002).

Cette tendance en a notamment affecté un grandnombre parmi la jeune génération musulmane -génération parmi laquelle ont été recrutés les terro-ristes du 11 septembre. « Ces wahhabistes … accu-sent leurs propres pères d'hérésie, de péché et d'in-crédulité. Et les jeunes enfants des immigrants … nesont exposés qu'à cette version tendancieuse de l'is-lam et on les incite à croire que c'est la seulevalable» (ibid.).

Le même article, expliquant le wahhabisme,déclare qu'il s'agit d'une « autre veine d'islam qui asurgi… il y a moins de deux siècles. Il est violent,intolérant, et fanatique au-delà de toute mesure. Ilest originaire d'Arabie, et c'est la théologie officielledes États du Golfe Persique. Le wahhabisme est laforme la plus extrême du fondamentalisme isla-mique, et ses adeptes sont appelés wahhabistes. Lesmusulmans ne sont pas tous des poseurs de bombessuicides, mais tous les poseurs de bombes suicides

sont des wahhabistes ».Cette secte a été fondée par Ibn Abdul Wahhab

(1703-1792). « Dès le début… son culte fut appa-renté aux meurtres en masses de tous ceux qui s'yopposaient. Par exemple, les wahhabistes attaquè-rent la ville de Qarbala en 1801 et massacrèrent2000 citoyens ordinaires dans les rues et les mar-chés.

« Ben Laden est un wahhabiste, et il en va demême pour tous les poseurs de bombes suicides enIsraël, ainsi que ses alliés égyptiens qui exultèrentlorsqu'ils poignardèrent les touristes étrangers àLouxor, il y a quelques années…De ce nombre sontégalement les terroristes algériens dont la contribu-tion à la purification du monde consistait à tuer desindividus pour des péchés comme celui de fairefonctionner un projecteur de films ou de lire desjournaux séculiers; Ainsi que les guerriers style tali-ban du Cachemire qui assassinent les indous ».

Les wahhabistes sont motivés par une convictionanalogue à celle des communistes, qui menaçaientl'Occident pendant la Guerre Froide : « la croyanceque l'occident était, ou est, décadent et condamné »(ibid.).

Ces descriptions ne s'appliquent pas à tous lesmusulmans. Pas plus qu'il ne faut juger tous lesmusulmans par les actions de quelques fanatiquesextrémistes. Néanmoins, nous ne devons pas laisserle politiquement correct nous aveugler contre lesdangers potentiels.

La part du libéralisme

Le raisonnement libéral a contribué à la crise del'Occident. Non seulement l'après guerre ; des poli-tiques supposées progressives en matière de déco-lonisation ; la religion et l'immigration ont joué unrôle en ce domaine, mais les lois libérales occiden-tales remontant à la révolution sexuelle des annéessoixante ont joué pour beaucoup.

L'idée que « l'occident était ou est, décadent etcondamné » est un facteur significatif. En dépit desdifférences religieuses, il fut un temps où le reste dumonde avait une haute opinion de l'Occident.

« La justice élève une nation » lisons-nous dansProverbes 14 : 34, « mais le péché est la honte despeuples ». Le restant du monde se forge son opinionde l'Occident en regardant sa télévision, ses films, eten écoutant sa musique, qui sont saturés de violenceet de sexe.

La société permissive et libérale occidentale a étéprise pour une société de progrès par les forces dupolitiquement correct. Forts de ces libertés sanscesse accrues, les taux de promiscuité et de perver-sions sexuelles, la pornographie, les maladiessexuellement transmissibles, les divorces et lesfoyers brisés ont atteint des niveaux catastrophiques.C'est une société corrompue.

Le respect que le restant du monde pourraitavoir pour l'Occident ne provient pas de sa puis-sance militaire. La situation ne s'améliorera quesi l'Occident se purifie moralement et si sescitoyens deviennent un peuple plus pieux.

Dieu a promis dans Sa Parole : « Si tu obéis àl'Éternel, ton Dieu, en observant et en mettant enpratique tous ces commandements que je te pres-cris aujourd'hui, l'Éternel, ton Dieu, te donnerasla supériorité sur toutes les nations de la terre »(Deut. 28). BN

Le mal de la hâte est typique du mondemoderne. Nous courons d'un rendez-vous à l'autre, et d'une tâche à une

autre. Nous autres occidentaux, noussommes souvent en quête de matérialismeet d'argent, à mesure que nous gravissonsles échelons du succès.

L'éditorialiste du London Times CeliaBrayfield a fait remarquer que « trente ansde cupidité nous ont procuré des luxesinsoupçonnés des générations antérieures,et aucun temps libre pour en profiter ».

Dans son éditorial, elle mentionne sou-vent la disette de temps dont nous souffrons.Dans sa conclusion, elle prévient ses lec-teurs que « si nous ne prenons pas viteconscience du peu de temps dont nous dis-posons, nous atteindrons le stade où celanous deviendra impossible. Nous sommesdéjà misérables, seuls, stressés etmalades… »

Exagère-t-elle ? Peut-être. Toutefois, cer-tains des symptômes sont très inquiétants !

Pas de repos pour cette èremoderne

Bon nombre de cadres dans les paysindustrialisés sont supposés travailler aumoins 14 heures par jour, au bureau ou sur laroute. Un homme me disait récemment qu'ilarrive au bureau à six heures du matin et qu'iltravaille les fins de semaine. Il n'est pas leseul.

On dirait que le rythme de la vie moder-ne se ressent. Une enquête récente suggèreque des horaires surchargés nuisent à notresanté mentale - psychologiquement et émo-tionnellement. Jonathan Scales, un cher-cheur et conférencier au Health and SocialServices Institute britannique fait remarquerqu' « il a été prouvé qu'en travaillant delongues heures pendant des années, on aug-mente les niveaux de stress et l'on réduit lebien-être émotionnel ».

Les preuves accrues de notre impatiencegrandissante sont étroitement liées à ce syn-drome constant d'empressement. Il ne nous

est guère facile d'accepter la discipline dureport de notre gratification. Nous voulonstout avoir immédiatement.

Nous vivons dans une ère d'impatiencequasi-totale. La fureur des conducteurs enest symptomatique. S'ils sont irrités ouretardés ne serait-ce que quelques instantspar un autre automobiliste, certains perdent

totalement patience et deviennent agressifs. Plusieurs de ces symptômes de la vie

moderne se reflètent de plus en plus dans lecomportement de nos enfants. D'après l'au-teur et journaliste Minette Martin, « l'espritde leurs enfants sont tellement stimulés parles solutions faciles de la télévision, des jeuxinformatiques, des sons stéréophoniquesgraves et saccadés, qu'ils sont pratiquementincapables de se concentrer pendant plus dequelques secondes » (Daily Telegraph).

Nous avons tous besoin de faire la pose,de reprendre notre souffle, de nous détendreet de prendre le temps de réfléchir ration-nellement et de manière constructive.

Malheureusement, ces cent dernièresannées, nous avons réduit la durée de notresommeil. D'après un article du Times, nousdormons, en moyenne, une heure et demi de

moins par nuit qu'il y a cent ans. Une enquê-te récente a révélé que nous dormons aujour-d'hui en moyenne 7 h 12 minutes par nuit -soit 25 minutes de moins qu'il y a 10 ans.Bien des gens dorment beaucoup moins.

La société de 24 heures

Il est clair que les êtres humains ont été

créés pour se reposer au temps convenable.Or, nous nous dirigeons de plus en plus versune société de 24 heures. Certains parminous travaillent, mangent, boivent, dansentet font leurs courses sur deux tours decadran. Tels ces grandes villes qui n'arrêtentpas, nous retardons l'heure d'aller nous cou-cher. Il devient de plus en plus évident quenotre épuisement collectif menace notresanté et notre bien-être. Une foule de bou-tiques et de services sont ouverts 24 heuressur 24 dans la plupart des villes. Internet estdisponible à n'importe quel moment. On acomparé cette pratique croissante à unecolonisation de la nuit ; nous élargissonsnotre contrôle du temps pour faire ce quenous voulons quand c'est pratique pournous, sans nous soucier de ce que dit la pen-dule.

12 Bonnes Nouvelles

Notre besoin derepos hebdomadairePourquoi une semaine de sept jours et ce cycle continuel de jours et de nuits ? La façon dont notreplanète opère dissimule-t-elle un message pour l'homme moderne ?

par John Ross Schroeder

Nos habitudes en tant que société ontconsidérablement changé pendant la derniè-re génération. Il n'y a pas si longtemps, lemari typique rentrait au foyer après unedure journée de travail, la famille entière seretrouvait autour de la table pour le dîner,animé de diverses conversations. À présent,mari et femme rentrent souvent chez eux àdes heures différentes, ils débutent alors unautre horaire de corvées domestiques ou detâches mutuelles.

Pour ceux qui disposent de temps pour sedétendre, beaucoup de chaînes de télévisionoffrent des programmes ininterrompus,nous pouvons les regarder à n'importe quel-le heure du jour ou de la nuit. Mais aveccette société de 24 heures, les horairesdeviennent flous dans notre esprit et nousperdons conscience des rythmes naturels.Notre prise de conscience de la semaine desept jours s'estompe, elle aussi, peu à peu.

Nous savons de moins en moins où don-ner de la tête et nous sommes de plus enplus accablés de problèmes et d'angoisses.Quelle est la solution à ce dilemme ? LeChrist nous a dit que si nous nous adaptonsà Son mode de vie, Il nous donnera du reposet allégera nos fardeaux (Matth. 11 : 28). Àun moment donné, il dit à ses disciples : «Venez à l'écart … et reposez-vous un peu »(Marc 6 : 31). Nous avons besoin de faire lapause de temps en temps, de cesser toutesnos activités, de prendre le temps de nousreposer, de réfléchir, et de méditer sur nosvies.

Des moments précieux pourréfléchir

Le feu auteur Norman Cousins disait :« Nous autres Américains avons tout cedont nous avons besoin, sauf le plus impor-tant - le temps de réfléchir et l'habitude depenser » (Human Options, 1981, p 28 ; c'estnous qui soulignons). Des habitants de biend’autres pays au monde pourraient dire lamême chose....

« Il y a peu de chance pour que notreépoque se distingue par un nombre énormed'individus insistant sur la nécessité de trou-ver le temps de réfléchir », ajoutait-il.

« Il est clair qu'il ne s'agit pas de l'ère de laméditation. Nous vivons une ère de sprint,de strabisme, et de bousculades » (p 69).

Notre société comporte beaucoup tropd'hommes et de femmes d'action ; les pen-seurs n'y ont guère de place. Pourtant, lacapacité à réfléchir de manière disciplinéeet séquentielle est l'un des plus grands donsdu Créateur de l'humanité. Nous possédonsle don divin d'exercer notre jugement moral.

Comme Dieu, qui nous a créés à son image,nous pouvons créer l'ordre à partir du chaos,par la réflexion, développant de bonneshabitudes au niveau de nos pensées.

Nous vivons une ère chaotique, sens des-sus dessous. Pour y faire face comme ilconvient, nous avons besoin de temps pré-cieux consacrés à une réflexion soutenue -de périodes où nous avons le temps deméditer sur tout et de choisir le degré depriorité de nos engagements. Nous avonsbesoin en outre de temps pour vraimentapprécier les merveilles de la création. Dieua « fait toute chose belle en son temps »,disait Salomon (Eccl. 3 : 11).

La Bible nous dit : « Rachetez le temps,car les jours sont mauvais » (Éph. 5 : 16).Une solution à nos problèmes se trouvedans un modèle que Dieu nous a donnédepuis la création.

La semaine de sept jours

Nous remarquons que beaucoupd'exemples bibliques sont basés sur lechiffre 7. Une concordance biblique ledémontre amplement. D'ailleurs, le registrebiblique nous dit que l'Éternel a formé notremonde en 6 jours, et a décidé de se reposerle 7e - désignant ainsi le sabbat comme unjour à part, pour tous les humains, pourqu'ils suivent son exemple.

Chaque période de 24 heures a été diviséeen nuit et en jour à dessein. En règle géné-rale, la nuit est pour le repos et le sommeil.Toutefois, nous avons aussi besoin de nousreposer de nos travaux. Notre Créateur nousa donc ordonné de nous reposer tous les septjours (Ex. 20 : 8-11 ; Deut. 5 : 12-15). Cettepériode de 24 heures est sainte aux yeux deDieu, et Il nous dit de cesser nos activités etde consacrer ce temps au repos et à laréflexion sur Ses voies. C'est en outre unepériode pour s'assembler avec d'autres pourl'adorer collectivement (Lév. 23 : 1-3 ;Héb. 10 : 24-25).

La fraternisation avec d'autres personnespartageant les mêmes idées est l'un desmeilleurs toniques pour le psychismehumain. Évidemment, cela ne peut réussirque par notre bonne relation avec Dieu lePère et son Fils Jésus-Christ (I Jean 1 : 3).

Les relations fructueuses demandent dutemps - des moments significatifs avec Dieudans la prière et l'étude de la Bible ; desmoments chargés de sens avec nosconjoints ; des moments de qualité passésavec nos familles, nos amis et nos frères enla foi. Bien sûr, ces moments précieux nesont pas tous passés à l'Église, mais c'est unbon point de départ.

Un jour de repos hebdomadaire nous per-met d'utiliser les six autres jours à meilleurescient. Cela nous donne assez de tempspour méditer et réfléchir à ce qui donne unsens particulier et un dessein divin à nosvies chargées. Cela procure du temps auxfamilles et aux couples pour qu'ils resserrentleurs liens. Cela nous procure de précieuxmoments pour lire et étudier la Bible - l'ou-vrage qui nous montre comment vivre d'unemanière infiniment enrichissante.

Le sabbat fait partie intégrante des DixCommandements. Il n'est pas moins impor-tant que les six commandements consacrés ànos rapports avec autrui. C'est l'un des quatrepremiers commandements clefs qui nousmontrent comment plaire à notre Créateur etl'aimer comme il se doit avec respect.

N'est-il pas grand temps que vous voustourniez vers la solution biblique à tout cestress et à toutes ces angoisses qui affligentvotre vie ? BN

juillet/août 2004 13

Le jour du sabbatrésumé

Le Christ observait le septième jour et adoraitDieu le jour du sabbat (Luc 4 : 16). Lui-même est

« maître du sabbat » (Marc 2 : 27-28) - Ce laps detemps sanctifié, est lié directement à notreSauveur.

Le livre des Actes indique que l'Église duNouveau Testament, y compris l'apôtre Paul, conti-nua d'observer le sabbat (Actes 13 : 14-44 ; 17 : 1-3 ; 18 : 4). Le sabbat est une période spéciale devingt quatre heures destinée à intensifier notredévouement à Dieu - à nous permettre d'en savoirplus sur le dessein de la vie humaine.

Le jour du sabbat, en renonçant à nos proprespensées, nous avons suffisamment de temps pourréfléchir aux vraies valeurs et nous réjouir en ce quiplait réellement à Dieu (Ésa. 58 : 13-14). Noussommes libérés de l'esclavage des voies de cemonde qui sont contraires à celles de Dieu, toutcomme les anciens Israélites furent émancipés deleur servitude en Égypte, il y a près de 3500 ans.

L'obéissance au commandementd'Exode 20 : 8 « Souviens-toi du jour du repos,pour le sanctifier », invite les êtres humains à sanc-tifier le 7e jour en se reposant et en adorant l'Éter-nel.

Exode 31 : 13-17 explique que le sabbat est unsigne entre Dieu et son peuple, une alliance perpé-tuelle. Ce jour doit être sanctifié pour nous rappe-ler qu'il désigne son peuple comme un peuple àpart - les enfants de Dieu.

Le sabbat du 7e jour nous rappelle la créationet notre Créateur. Il nous transpose en outre àl'époque du retour du Christ et à l'établissementdu Royaume de Dieu, lorsque le monde entierconnaîtra enfin le vrai repos promis (Héb. 4 : 4-10).

Les Juifs du temps de Jésus accusèrentce dernier de blasphème car Il se disait leFils de Dieu : « Toi, qui es un homme, tu tefais Dieu » (Jean 10 : 33).

Sa réponse fut inattendue : « Jésus leurrépondit : N'est-il pas écrit dans votre loi[Ps. 82 : 6] : J'ai dit : Vous êtes des dieux ?Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole deDieu a été adressée, et si l'Écriture ne peutêtre anéantie, celui que le Père a sanctifié etenvoyé dans le monde, vous lui dites : Tublasphèmes ! Et cela parce que j'ai dit : Jesuis le Fils de Dieu » (Jean 10 : 34-36).

En d'autres termes, Jésus leur fit remar-quer : « Si l'Écriture déclare ouvertementque les êtres humains sont des dieux, pour-quoi êtes-vous choqués quand je mecontente de dire que je suis Fils de Dieu ? »

Les êtres humains sont-ils, effective-ment, des dieux ? Que voulait-Il dire ?

Dans Psaumes 82 : 6, que Jésus citait,Dieu dit aux êtres humains : « J'avais dit :Vous êtes des dieux, vous êtes tous des filsdu Très-Haut ». Le mot hébreu traduit pardieux est Élohim, mot qui signifie littérale-ment dieux ou êtres puissants -- même s'ilest souvent traduit par Dieu (le vrai Dieu)dans la Bible. Cela est dû à ce que, bienqu'étant de forme plurielle, le mot élohimest employé au singulier.

On a dit que le mot, dans ce contexte,devrait être traduit par juges (« êtres puis-sants », comme s'il s'agissait simplementd'êtres humains puissants). Or, les manus-crits originaux du Nouveau Testament tra-duisent la citation du Christ dans Jean 10 enutilisant le mot grec theoi - « dieux ».

Il ne fait donc aucun doute que Christ avoulu dire dieux. S'Il avait voulu dire juges,le restant de sa déclaration n'aurait pas desens. Il aurait dit : « Si l'Écriture déclare quece sont des juges, pourquoi êtes-vous cho-qués de ce que je prétends être le Fils deDieu ? ». Cela n'aurait aucun sens. Ce n'estque lorsque le mot est traduit par dieux quela déclaration de Christ a un sens.

Les êtres humains peuvent-ils donc être

appelés dieux ? Que signifie donc ce passa-ge ?

Des termes familiaux

La clef du problème se trouve dans leterme fils dans Psaumes 82. Il faut com-prendre que Dieu est une famille. Il y a unDieu (la famille de Dieu), et cette famillecomprend plus d'un être divin. La familledivine, depuis le commencement, s'est com-posée de deux Êtres divins - Dieu, et laParole (Jean 1 : 1-3). La Parole a été faitechair en tant que Fils de Dieu - Jésus-Christ(verset 14). Après sa vie et sa mort en tantqu'humain, Il ressuscita à une existence spi-rituelle, divine, comme « le premier néd'entre les morts » (Col. 1 : 18) et « le pre-mier-né de beaucoup de frères »(Rom. 8 : 29).

De ce fait, Jésus naquit spirituellementlors de Sa résurrection en tant que le pre-mier de beaucoup de frères ou de fils (les-quels naîtront plus tard).

Dès le commencement, il a effective-ment été dans les intentions divines, d'ajou-ter beaucoup d'enfants à sa famille. DansGenèse 1, après avoir créé toutes sortes deplantes et d'animaux devant se reproduirechacun « selon son espèce », Dieu dit :« Faisons l'homme à notre image, selonnotre ressemblance » (verset 26 ; c'est nousqui soulignons tout au long de cet article) -indiquant que l'homme a été créé selonl'image divine. Pour nous aider à com-prendre le parallèle avec Dieu créant l'hom-me à Son image et selon Sa ressemblance,Genèse 5 : 3 déclare qu'Adam « engendraun fils à sa ressemblance, selon son image,et lui donna le nom de Seth ». En quelquesorte donc Dieu se reproduisait en l'homme.

L'apôtre Paul dit aux Athéniens : « C'estce qu'ont dit aussi quelques-uns de vospoètes : De lui nous sommes la race »(Actes 17 : 28).

Psaumes 82 est bien plus facile à com-prendre dans ce contexte. Au verset 6, lemot dieux est synonyme de « fils du Très-

Haut ». C'est logique. Quand une créaturese reproduit, sa progéniture lui ressemble.Les petits des chats sont des chats. Lespetits des chiens, des chiens. Les enfantsdes humains sont des humains eux aussi.Les enfants de Dieu, eux aussi, sont desdieux.

Toutefois, la prudence s'impose ici. Lesêtres humains ne sont pas littéralement desdieux - pas encore, et de loin ! Nul n'est, ini-tialement, enfant de Dieu. Nous le sommesseulement en ce sens que nous sommes descréatures divines, créées à l'image -- et selonla ressemblance - de Dieu.

Dieu est éternel et Il est esprit. Leshumains sont mortels, et de chair, bienqu'ayant quelque chose de spirituel - l'esprit[intellect] humain qui les rend intelligents.Il s'agit là d'une distinction importante, etcela nous aide à comprendre ce que Dieudéclare dans Psaumes 82.

Les êtres humains auxquels Il s'adressaitse tenaient à la place de Dieu, en juges, entant qu'Élohim (verset 1 ; dans l'original, ilest question de l'assemblée des dieux - Élo-him). Le Très-Haut condamne leur mauvaisjugement et leur manque de compréhension(versets 2-5). Pourtant, au verset 6 - versetcité par Christ - le Très-Haut confirme qu'ilssont effectivement élohim. Verset 7 :« Cependant, vous mourrez comme deshommes, vous tomberez comme un princequelconque ». Par conséquent, étant phy-siques et sujets à la mort, ils sont Élohimseulement dans un sens limité, celui d'avoirété créé à l'image de Dieu, selon sa ressem-blance, et d'avoir la potentialité de devenir,tout compte fait, le même genre d'êtres quele Père et Christ sont à présent.

D'ailleurs, souvent, Dieu « appelle leschoses qui ne sont point comme si ellesétaient » (Rom. 4 : 17), voyant son desseincomme s'il s'était déjà réalisé. Ce qui estprodigieux, c'est que Dieu a l'intention denous élever de cette existence charnelle aumême niveau divin spirituel que Lui.Poursuivons.

Jésus stupéfia son auditoire lorsqu'Il proclama son identité divine. Et Il alla encore plus loin, citant un ver-set disant des êtres humains :" Vous êtes des dieux ". Comme l'indiquent de nombreux passages, Dieu aune famillep a r T h o m a s R o b i n s o n

« Vous êtes des dieux »

14 Bonnes Nouvelles

L e s e n s e i g n e m e n t s s u r p

Illustration photo par Shaun Venish/Scott Ashley

juillet/août 2004 15

Une transformation

Ceci sous-entend un processus de repro-duction spirituelle lors de laquelle Dieunous engendre en tant que ses enfants. Elledébute avec Son Esprit qui vient s'ajouter ànotre esprit humain : « L'Esprit lui-mêmerend témoignage à notre esprit que noussommes enfants de Dieu » (Rom. 8 : 16).Par cette union miraculeuse, nous devenons« participants de la nature divine »(II Pi. 1 : 4).

De ce fait, le chrétien engendré del'Esprit est un enfant de Dieu, un membre deÉlohim, la famille divine, mais pas encoredans toute la force du terme. Un processusde développement doit s'opérer en nousdans cette vie. Et quand celle-ci s'achèvera,lors de la résurrection, au retour du Christ,les vrais chrétiens seront transformés en desêtre spirituels divins comme le Père etChrist.

L'apôtre Jean a écrit : « Bien-aimés, noussommes maintenant enfants de Dieu, et ceque nous serons n'a pas encore été manifes-té; mais nous savons que, lorsqu'il paraîtra,nous serons semblables à lui, parce quenous le verrons tel qu'Il est » (I Jean 3 : 2).Nous recevrons la gloire divine du Père etde Christ (Rom. 5 : 2 ; I Pi. 5 : 10 ;I Thess. 2 : 12 ; II Thess. 2 : 14 ; Col. 1 : 27).

En tant que cohéritiers avec Christ, nousrecevrons la domination sur toutes choses, ycompris l'immense univers. Pour dominersur tout, il faut posséder le pouvoir omnipo-tent du Christ (Rom. 8 :17 ; Héb. 2 : 5-9 ;Apoc. 21 : 7).

Qu'en sera-t-il de nos esprits ? En tantqu'êtres humains, nous ne pourrions jamaiscompter toutes les étoiles de l'univers, en unbillion de vies. Or, Dieu, dans une remarquecandide, déclare qu'Il donne à chaque étoileun nom (Ps. 147 : 4). Paul fait une remarqueétonnante : « Aujourd'hui je connais en par-tie, mais alors je connaîtrai comme j'ai étéconnu [par Dieu] » (I Cor. 13 : 12), indi-quant que nous posséderons l'omnisciencede notre créateur. Pourquoi pas ? N'aurons-nous pas le Saint-Esprit - les pensées deDieu - dans sa plénitude ?

À ce moment-là, comme Jésus, nousserons « remplis jusqu'à toute la plénitudede Dieu » (Eph. 3 :19 ; à comparer avecCol. 1 : 19 ; 2 : 9). Comment pouvons-nousêtre remplis de la plénitude de Dieu et êtremoins que dieux ? Par conséquent, lors denotre ultime transformation, nous aussi,

nous serons dieux - bien que le Père etChrist seront toujours plus grands que nous.

L'enseignement de la déification

Cette vérité merveilleuse a de quoi cho-quer quiconque n'a entendu que l'enseigne-ment du christianisme traditionnel relatif àla récompense des justes. Ceux qui pour-raient être prompts à attaquer cet enseigne-ment pourraient être encore plus surprisd'apprendre que beaucoup de « pères apos-toliques » primitifs traditionnels - pas telle-ment éloignés de l'enseignement des apôtres- comprenaient (du moins en partie ) cettevérité incroyable.

Veuillez noter le paragraphe 460 de l'ac-tuel catéchisme de l'église catholique(1995), et les notes entre crochets :

« La Parole devint chair afin de nousrendre “participants de la nature divine”[II Pi. 1 : 4] : “Car c'est pour cela que laParole devint homme, et que le Fils de Dieudevint le Fils de l'homme : afin que l'hom-me, en entrant en communion avec la Paroleet devenant, de ce fait, fils divin, puissedevenir un fils de Dieu” [St Irénée, Adv.Haeres.. 3, 19, 1 : PG 7/1, 939]. “Car le Filsde Dieu devint homme afin que nous puis-sions devenir Dieu” [St Athanase, De inc.,54, 3 : PG 25, 192B]. Le Fils unique deDieu, voulant partager avec nous sa divini-té, revêtit notre nature, afin que, devenuhomme, Il puisse faire de nous des dieux [StThomas d'Aquin, Opusc. 57 : 104] » (p 128-129, c'est nous qui soulignons).

Cet enseignement est même encore plusrépandu dans la tradition orthodoxe d'Orientoù il est connu par le terme grec theosis, quisignifie divinisation ou déification. Notezl'explication remarquable du théologiencatholique primitif Tertullien, rédigée enl'an 200 de notre ère :

« Il serait impossible qu'un autre Dieupuisse être admis, quand il n'est permis àaucun autre être de posséder quoi que cesoit de Dieu. Alors, me direz-vous, si c'estle cas, nous ne possédons rien de Dieu.Mais si ! Et cela continuera d'être le cas.Néanmoins, c'est seulement de Lui quenous le recevons, et non de nous-mêmes.Car nous serons mêmes des dieux, si noussommes dignes de faire partie de ceux dontIl a dit : “J'avais dit : Vous êtes des dieux”,et “Dieu se tient dans l'assemblée desdieux”. Mais cela ne vient que de sa propregrâce, et non de quelque chose que nousayons en propre. Car il n'y a que Lui qui

puisse nous faire dieux » (Ante-NiceneFathers, Vol. 3, p 480, cité dans« Déification of Man », David Bercot, édi-teur, A Dictionary of Early ChristianBeliefs, 1998, p 200).

Le christianisme n'est évidemment pasune religion polythéiste. Il n'existe qu'unseul Dieu. Le terme dieux a seulement pourbut d'établir la distinction entre plusieursÊtres divins formant Dieu. Dieu voulantdire la famille Dieu. Comme nous l'avonsdéjà dit, il n'existe à présent que deuxmembres divins dans cette famille - deuxÊtres à part - Dieu le Père et Dieu le Fils,Jésus-Christ. Aussi incroyable que celapuisse paraître, ce n'est pas tout.

En fait, il y en a beaucoup d'autres quisont déjà membres de la famille divine. Quiont une petite mesure du divin vivant en euxgrâce au Saint-Esprit, et qui traversent leprocessus de la déification. Par contre, cesêtres ne sont pas encore pleinement divins.Ils le seront un jour, s'ils demeurent fidèles.Et tout compte fait, l'humanité entière, c’est-à-dire ceux qui se repentiront, emprunterace chemin.

« Je serai pour vous un Père, et vousserez pour moi des fils et des filles, dit leSeigneur tout-puissant » (II Cor. 6 : 18). Ilsait ce qu'Il dit. Il n'en ferait pas allusion sitel n'était pas le cas. Il a fermement l'inten-tion de faire de nous Ses enfants, de noustransformer pour que nous devenions legenre d'Êtres que Lui et Christ sont à pré-sent, mais nous serons toujours sujets à leurautorité aimante.

Les êtres humains sauvés seront effecti-vement élevés au niveau d'existence divine,en tant qu'enfants de Dieu et membres de lafamille divine, mais ils ne défieront jamais,individuellement ou collectivement, la pré-éminence du Père et de Christ comme chefsde cette famille. Tous - sauf le Père -- serontassujettis à Christ, et Christ lui-même seraassujetti au Père (voir I Cor. 15 : 24-28).Leur position, à la tête de la famille, ne serajamais remise en question ou menacée,même par les billions d'enfants divins sup-plémentaires.

C'est là l'ultime potentiel, l'ultime desti-née de l'humanité. C'est là le dessein magis-tral pour lequel nous avons été créés.Comme Jésus l'a dit, citant les Psaumes etplongeant Ses regards dans notre destinée,« J'avais dit : Vous êtes des dieux ». Soyons-en reconnaissants, car nous ne saurionsviser plus haut. BN

p r e n a n t s d e J é s u s - C h r i s t

Les manchettes de nos actualités abondenten mauvaises nouvelles - guerres, famines,catastrophes naturelles, scandales gouver-

nementaux etc. Avec toutes ces mauvaises nou-velles, à quel genre d'avenirs'attendre ?

Il y a près de 2000 ans, unprophète parut, porteur d'unmessage primordial pour l'hu-manité. Ce prophète, c'étaitJésus-Christ, et Son message,c'était « l'Évangile de Dieu »(Marc 1 : 14). Le mot évangile

signifie bonne nouvelle. Or, quelle BonneNouvelle Jésus apporta-t-Il ? De quel royaumevoulait-Il parler ? Avait-il un lien avec les pro-blèmes menaçant aujourd'hui l'humanité ?

La plupart des gens ne comprennent pas lavérité relative à ce Royaume, Pourtant, c'est lethème central de la Bible, et c'est - à n'en pas dou-ter - la meilleure nouvelle que le monde puisseentendre !

Dans notre brochure intitulée L'Évangile duRoyaume, vous découvrirez la vérité sur l'éton-nant message que Jésus-Christ a apporté. Celle-cidéfinit, en se basant sur la Bible, la nature mêmede ce message, et explique en quoi il vous concer-ne. Un exemplaire gratuit de cette brochure voussera envoyé sur simple demande de votre part. Ilvous suffit de nous écrire en vous adressant à l'unde nos bureaux francophone, ou de nous rendrevisite sur notre site Internet.

Église de Dieu Unie association internationale

Le monde vera-t-il jamaisune époque de paix durable?