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ASSET MANAGEMENT P.3 | Actualité TRUMP PRÉSIDENT : CE QUI CHANGE OU PAS POUR LE CLIMAT N° 12 - Janvier 2017 LES CHRONIQUES DE L’ ISR P.4 et 5 | Point de vue académique FACTEURS ESG ET PERFORMANCE DES PETITES ET MOYENNES CAPITALISATIONS

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ASSET MANAGEMENT

P.3 | Actualité

TRUMP PRÉSIDENT : CE QUI CHANGE OU PAS POUR LE CLIMAT

N° 12 - Janvier 2017

LES CHRONIQUES DE L’ISR

P.4 et 5 | Point de vue académique

FACTEURS ESG ET PERFORMANCE DES PETITES ET MOYENNES CAPITALISATIONS

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Franchir de nouveaux paliers

Nous fêtons en 2017 les 30 ans du rapport Brundtland qui formalisa la définition du développement durable. Le chemin parcouru est encourageant sans pour autant que l’on puisse parler d’un long fleuve tranquille. Ainsi, cette année, des risques émergent. L’entrée en fonction officielle de Donald Trump et de son administration le 20 janvier suscite de nombreuses interrogations quant à la politique conduite par les États-Unis en matière de changement climatique. Dans ce numéro, nous démêlons le vrai du faux.

Dans un environnement compliqué à appréhender, des opportunités se dessinent aussi. Ainsi, nous revenons sur l’intérêt d’investir dans les entreprises de taille moyenne. Enfin, pour terminer par les bonnes résolutions, nous vous invitons comme déjà plus de 75.000 lecteurs à vous plonger dans l’ouvrage « Économie du bien commun » de Jean Tirole. Cinq de ses chapitres contribuent à la réflexion du travail au quotidien des acteurs de l’investissement responsable.

Bonne lecture.

Edmond de Rothschild Asset Management co-sponsorise la Chaire Finance Durable et Investissement Responsable, co-dirigée par l’École Polytechnique et la Toulouse School of Economics sous l’égide de l’Association Française de la Gestion financière (AFG).

ÉDITORIALE

Jean-Philippe DesmartinDirecteur de l’Investissement Responsable

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TRUMP PRÉSIDENT : CE QUI CHANGE OU PAS POUR LE CLIMAT

ACTUALITÉA

CE QUI CHANGE CE QUI NE CHANGE PAS

ÉTATS-UNIS - Détricotage de la politique verte 2014-2016 de l’Administration Obama, en premier lieu du Clean Power Plan (CPP) d’août 2015.

- Mesures fédérales favorables aux énergies fossiles (charbon, sables bitumeux, gaz de schiste) sur la période 2017-2020.

- Arrêt d’une véritable politique environnementale au niveau fédéral pour 2017-2020.

- Mise sous contrôle & hibernation de l’Agence de protection de l’environnement américaine, l’EPA.

- Remise en question peu probable des dispositifs fiscaux de l’ITC (Investment Tax Credit) et de la PTC (Production Tax Credit), favorables aux énergies renouvelables et reconduits pour cinq ans.

- Charbon toujours sous la contrainte tarifaire du gaz.- Contribution des énergies renouvelables à la création

d’emplois permanents et durables aux États-Unis, sous l’action des États (Californie, Nord-Est..).

EUROPE - À court terme, impact boursier négatif sur des entreprises européennes des énergies renouvelables et exposées aux États-Unis (Vestas…).

- À court terme, impact boursier positif sur des entreprises européennes exposées aux infrastructures américaines (CRH, Schneider Electric…).

- Pas d’impact majeur sur la politique climat de l’UE à l’horizon 2020.

- Politique de changement climatique de l’UE davantage affectée par le Brexit que par les décisions de Trump.

- Construction dans la durée d’un modèle d’activité plus compétitif et plus durable (limitation des risques et investissements dans les opportunités) par les entreprises et investisseurs européens, en intégrant le changement climatique.

RESTE DU MONDE

- Engagements des États-Unis vidés de toute substance, concernant le changement climatique dans le cadre de l’accord de Paris non contraignant, pour les quatre prochaines années.

- Fin provisoire du leadership de la Chine et des États-Unis sur l’accord de Paris. Vers un leadership unique de la Chine ?

- Accord de Paris - Quid de la participation des États-Unis au financement annuel de 100 milliards de dollars à destination des pays les moins avancés à partir de 2020 ?

- Progression des thématiques environnementales dans le monde même lors de périodes au cours desquelles les États-Unis étaient hostiles à tout effort ou accord sur le changement climatique (2000-2008 par exemple).

- Confirmation année après année de la gravité et de l’urgence des enjeux et risques climat.

- Énergies renouvelables proches de la « grid parity »1.- Hausse du prix des énergies fossiles (> 80-100 $), soutien

de marché fort pour les énergies renouvelables et surtout pour l’efficacité énergétique.

CHIFFRES CLÉS

VOLKSWAGEN :

18,2 milliards d’euros, c’est le montant des provisions passées à ce jour par Volkswagen au titre du « dieselgate ».L’addition finale pourrait atteindre de 25 à 35 milliards d’euros. (Source : Les Echos, 22/12/2016)

POLLUTION/CHINE :

1000 µg/m3, c’est la densité des particules fines enregistrées à Shijiazhuang en Chine en décembre, soit 100 fois plus que la norme de l’Organisation Mondiale de la Santé (10 µg/m3). Dans le reste du pays, cette concentration est en moyenne de 80 µg/m3. À Paris, un record à 259 µg/m3 a été enregistré le 1er décembre 2016. (Source : Reuters News)

La victoire non seulement de Donald Trump mais aussi des républicains au Sénat et à la Chambre des Représentants est celle des énergies fossiles par rapport aux énergies re-nouvelables, un choix opposé à celui de l’Administration Obama des deux dernières années (2014-2016). Donald Trump ne cache pas son approche climato-sceptique sur le changement clima-tique. Elle a pratiquement disparu en Europe mais perdure aux États-Unis, pays où les lobbies ont largement financé cette mouvance en particulier pendant toutes les années 2000.

Les décisions prises par l’Administration Trump ne devraient pas affecter significativement la politique climatique de l’Union eu-ropéenne à l’horizon 2020. Il convient de noter que le Brexit à venir impacte plus significativement la politique climat dans ses grandes composantes.

NOTRE SCÉNARIO CENTRAL :

1. La « parité réseau » est un concept selon lequel les énergies renouvelables électriques n’auraient plus besoin de subventions dès lors que leur prix s’abaisserait au-dessous de celui du marché de détail de l’électricité.

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FACTEURS ESG ET PERFORMANCE DES PETITES ET MOYENNES CAPITALISATIONS

Une raison de penser que les entreprises à petite ou moyenne capitalisation sont différentes des grandes capitalisations est liée à leur structure de gouvernance. Cette structure est en effet souvent caractérisée par la présence du fondateur, en tant qu’associé ou dirigeant, ou par celle de ses descendants (Adams, Almeida, and Ferreira, 2005, et Fahlenbrach, 2009). Notre hypothèse est que la présence d’une famille au contrôle ou au moins au sein de la gouvernance des entreprises leur procure une vision de long terme et une forte capacité d’engagement sur la durée qui peuvent avoir des conséquences bénéfiques pour leurs activités.

Par exemple, la capacité d’engagement de leurs dirigeants ou actionnaires pourrait permettre aux petites et moyennes capitalisations de mettre en oeuvre des stratégies novatrices en matière de ressources humaines qui rassurent les

Notre projet de recherche propose une étude empirique du comportement des entreprises à petite ou moyenne capitalisation. L’idée est de comprendre quels facteurs affectent la performance de ces entreprises tant en matière financière (rentabilité économique et valorisation boursière) qu’en matière de responsabilité sociale (dimensions Environnementale, Sociale et de Gouvernance, ESG).

POINT DE VUE ACADÉMIQUE

Jamil Jaballah est professeur assistant de finance à Grenoble École de Management. Il a obtenu son doctorat en finance de l’Université de Toulouse 1 Capitole en 2014. Ses recherches portent sur des thèmes de la finance d’entreprise qui sont pertinents pour comprendre la relation entreprises-investisseurs. Il est particulièrement intéressé par le rôle de la réputation comme mécanisme de gouvernance, l’analyse de la perception des investisseurs des informations financières et extra-financières, et le lien entre la gouvernance d’entreprise et la performance socialement responsable des entreprises.

Jamil Jaballah

salariés en cas de ralentissement ou de défaillance afin de préserver leur implication et leur créativité (Sraer et Thesmar, 2007).

En outre, un horizon à long terme pourrait permettre à ces entreprises d’élaborer des stratégies environnementales innovantes qui nécessitent des efforts à court terme, mais sont bénéfiques à long terme (Benabou et Tirole, 2010).

VISION DE LONG TERME

Ce projet vise donc à comprendre quelles caractéristiques des petites et moyennes capitalisations (PMC) leur donnent la vision de long terme et la capacité d’engagement nécessaires pour mettre en oeuvre des stratégies performantes sur les plans financiers et

extra-financiers. Pour délimiter l’étude, ce projet se concentre sur les PMC françaises.

La disponibilité des données concernant la performance extra-financière constitue la principale contrainte de l’étude (voir méthodologie).

Ces données sont utilisées pour étudier comment le taux de rentabilité de l’actif,

Élaborer des stratégies

environnementales innovantes nécessite

des efforts à court terme, mais sont

bénéfiques à long terme

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le taux de rentabilité des capitaux propres, la valorisation boursière (en relatif par rapport au montant de l’actif ) et le niveau de responsabilité sociale sont reliés à différentes variables : le fait que le fondateur ou ses descendants détiennent une part significative du capital, le fait que le PDG soit le fondateur ou un de ses descendants, l’importance de l’actionnariat salarié, la présence d’investisseurs institutionnels, etc.

Nous désignons par entreprise familiale toute entreprise dont la famille fondatrice ou une seule famille détient plus de 20% (Sraer et Thesmar, 2007). Ainsi, la base de données contient 163 entreprises familiales et 78 entreprises non-familiales. 52% des entreprises familiales sont toujours gérées par leur fondateur et 25% par un descendant. De plus, le taux de rentabilité des capitaux propres (mesuré par le ROE, Return on Equity) semble plus élevé pour une entreprise contrôlée par une famille. Enfin, les entreprises familiales semblent plus petites et plus âgées que les entreprises non-familiales.

UNE PLUS GRANDE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE

D’abord, les entreprises familiales, lorsqu’elles sont encore détenues par le fondateur ou ses descendants, apparaissent comme plus performantes au niveau économique. Ce résultat est valable dans plusieurs cas : que la performance économique soit mesurée par le taux de rentabilité de l’actif (Return on Assets, ROA) ou par le taux de rentabilité des capitaux propres. De plus, la volatilité des rendements boursiers journaliers apparaît plus faible pour les entreprises familiales encore dirigées par leur fondateur ou par un descendant.

Ensuite, il semble que les marchés boursiers intègrent cette surperformance économique des entreprises familiales. Néanmoins, la valorisation boursière des entreprises familiales dirigées par un descendant

apparaît plus faible alors que sa rentabilité financière est meilleure que celle des entreprises non-familiales.

Aussi, de manière cohérente avec notre hypothèse sur l’impact d’un engagement de long-terme, une entreprise dont une plus grande proportion du capital est détenue par ses salariés semble avoir une meilleure rentabilité économique et une plus faible volatilité des rendements. Ces bonnes performances financières semblent néanmoins ne pas être reflétées dans les valorisations boursières.

Enfin, le contrôle d’une entreprise par une famille lorsque cette entreprise est dirigée par le fondateur ou par un dirigeant extérieur est associé avec une plus grande performance extra-financière. Ce résultat est aussi présent pour les entreprises qui ont une plus grande proportion d’actionnaires salariés ou de salariés dans le conseil d’administration.

CONCLUSIONIl semble que les entreprises qui bénéficient d’une orientation long-terme, due au contrôle par une famille ou à une présence forte des employés dans le capital, sont plus performantes tant au niveau économique qu’au niveau extra-financier.

Les marchés boursiers intègrent la surperformance économique des entreprises familiales

MÉTHODOLOGIE : Pour avoir accès à une base de données large sur les PMC, nous avons obtenu des données auprès d’Ethifinance qui couvre 241 PMC sur la période 2009-2013. 74% de ces entreprises appartiennent à l’indice CAC Mid & Small.Les données comptables proviennent d’Infinancials Database. La base de données FactSet détaille les participations des actionnaires institutionnels. Les données boursières proviennent de Datastream. L’identité des dirigeants et le pourcentage d’actions détenues par les familles des fondateurs sont collectés manuellement.

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Wessanen répond à des attentes croissantes du consommateur en matière d’alimentation. L’entreprise bénéficie d’une demande sur le bio en hausse structurelle avec une croissance organique de l’ordre de 5 à 7% par an sur ses marchés adressables en Europe d’ici 20202. De façon plus marginale, l’entreprise est également présente dans le commerce équitable, un positionnement également porteur.

En matière de pratiques internes de responsabilité sociale, le groupe est loin d’être inactif avec 94% de l’électricité consommée issue d’énergies renouvelables et un objectif de 100% pour 2017. Wessanen, désormais à nouveau créateur d’emplois, a également fait au cours des deux dernières années un gros effort de formation pour atteindre en moyenne 25 heures par salarié.

Dernière actualité, l’acquisition de l’entreprise Biogran en Espagne, bien perçue par le marché, renforce la crédibilité de l’objectif stratégique de faire de Wessanen le « Whitewave » européen, une entreprise américaine dont l’acquisition par Danone devrait être finalisée début 2017.

CONSEIL DE LECTURE Jean Tirole, prix Nobel d’Économie, a publié un ouvrage intitulé « Économie du bien commun », une contribution dans laquelle il interpelle les citoyens. Il présente de façon pédagogique les grands débats économiques de notre époque.

Son livre comprend 17 chapitres dont cinq traitent directement du travail quotidien de l’investisseur responsable. Parmi les thèmes abordés, figurent les limites morales du marché, l’entreprise, sa gouvernance et sa responsabilité sociale, le défi climatique, l’utilité de la finance et les défis sociétaux de l’économie numérique.

Bref, une lecture salutaire qui nous rappelle l’importance pour notre avenir commun de sujets clés tels que la nécessité d’un prix universel du carbone compatible avec l’objectif des +2°C, la mesure des inégalités, la création de valeur et la responsabilisation ou encore les nouvelles formes d’emploi au XXIème siècle.

WESSANENFondée en 1765 aux Pays-Bas, Wessanen a connu un repositionnement majeur en 2014-2015 en concentrant son développement sur l’alimentation bio (71% du chiffre d’affaires 2015) et sain (fruits et légumes à 97%)1. Spécialiste de la santé/nutrition, Wessanen a pour principaux débouchés la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie.

À LA RENCONTRE DES SOCIÉTÉS

ÉCONOMIE DU BIEN COMMUN

Jean Tirole

Presses Universitaires de France PUF, 2016

(550 pages, 18 euros)

© Wessanen

1 et 2. Source : Wessanen.Les informations sur les valeurs ne sauraient être assimilées à une opinion d’Edmond de Rothschild Asset Management (France) sur l’évolution prévisible desdites valeurs et, le cas échéant, sur l’évolution prévisible du prix des instruments financiers qu’elles émettent. Ces informations ne sont pas assimilables à des recomman-dations d’acheter ou de vendre ces valeurs au sens de l’article R. 621-30-1 du Code Monétaire et Financier.

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L’ÉQUIPE ISR EN ACTION

UNE POLITIQUE DE VOTE PORTÉE EN INTERNE PAR LES GÉRANTS

En tant qu’investisseur responsable, Edmond de Rothschild Asset Management (France) a toujours été attaché à honorer sa responsabilité d’actionnaire. La priorité aujourd’hui comme hier est de participer à la prise de décision et à la vie des entreprises, notamment en votant aux assemblées générales d’actionnaires. Cet exercice à caractère responsable par nature, nous le pratiquons dans un souci de développement à long terme et dans une logique partenariale avec des entreprises dont nous sommes actionnaires.

Pour la saison 2017, nous avons mis à jour cette politique de vote. En voici quelques éléments marquants :

Un vote majoritairement CONTRE le rapport des rémunérations et non pris en compte par la suite, entraînera un vote CONTRE le renouvellement des membres du comité des rémunérations.

Vote CONTRE le renouvellement des membres du comité de gouvernance si la gouvernance est trop contraignante (dépôt de résolution rendu difficile).

Vote CONTRE toute cooptation d’un nouvel administrateur qui dégraderait le ratio hommes/femmes au sein du conseil d’administration en-dessous de 30%.

Pour les pays émergents : vote CONTRE toute cooptation/réélection d’un administrateur si le conseil d’administration ne dispose pas d’au moins deux administrateurs indépendants. Les règles restent plus strictes pour les sociétés européennes et américaines.

La politique d’exercice des droits de vote 2017 d’EdRAM (France) est consultable sur notre site internet en suivant ce lien : http://www.edmond-de-rothschild.com/Site-CollectionDocuments/asset-management/isr/EDRAM-politique-de-vote.pdf

Les principes de notre politique de vote s’inscrivent en cohérence avec notre approche ISR puisqu’ils anticipent de manière détaillée, outre les aspects fondamentaux liés à la gouvernance, les prises de position d’Edmond de Rothschild Asset Management (France) en cas de résolutions à caractère environnemental, social et sociétal qui seraient soumises aux votes des actionnaires. Edmond de Rothschild Asset Management (France) a mis en place un « Comité des Votes et d’Engagement », au sein duquel siègent le Président du Directoire ou l’un de ses représentants, le Directeur des Gestions Global AM, un gérant de l’équipe Investissement Responsable, les responsables de gestion des différentes zones ainsi que le Responsable de la Conformité et du Contrôle Interne. Ce comité, qui se réunit au minimum deux fois par an, a pour vocation de s’assurer du respect de la politique de vote, statue sur d’éventuelles mises à jour, notamment en fonction des nouvelles résolutions rencontrées et de l’évolution de la législation.

L’exercice des droits de vote relève de la responsabilité des gérants et n’est pas confié à un organisme tiers. Lors de la saison des votes 2016, concernant l’univers des titres zone euro, Edmond de Rothschild Asset Management (France), vigilant comme chaque année, s’est opposé à près de 25% des résolutions votées et a soutenu 26 résolutions déposées par des actionnaires1.

Les résolutions recevant le plus d’oppositions en proportion, de la part d’Edmond de Rothschild Asset Management (France), ont été :

Les dispositifs anti-OPA2 (100% d’opposition).

Le Say on Pay3 (48% d’opposition) dont les votes chez Alstom et Renault ont conduit à son rejet.

La nomination ou renouvellement d’auditeurs (42% d’opposition) : Edmond de Rothschild Asset Management (France) fixe une limite de 12 exercices pour un auditeur.

1. Source : Edmond de Rothschild Asset Management (France). Données à fin novembre 2016.

2. Offre publique d’achat.

3. Pratique qui vise à instaurer plus de transparence quant à la rémunération des dirigeants des entreprises.

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CONCORDIA - INTEGRITAS - INDUSTRIA

Janvier 2017. Document non contractuel exclusivement conçu à des fins d’information.

Avertissement : Les données chiffrées, commentaires et analyses figurant dans cette présentation reflètent le sentiment du Groupe Edmond de Rothschild sur les marchés, leur évolution, leur réglementation et leur fiscalité, compte tenu de son expertise, des analyses économiques et des informations possédées à ce jour. Ils ne sauraient toutefois constituer un quelconque engagement ou garantie du Groupe Edmond de Rothschild. Tout investisseur potentiel est invité à se rapprocher de son prestataire ou conseiller, afin de se forger sa propre opinion sur les risques inhérents à chaque investissement indépendamment du Groupe Edmond de Rothschild et sur leur adéquation avec sa situation patrimoniale et personnelle. À cet effet, il devra prendre connaissance des documents d’informations clés pour l’investisseur (DICI) remis avant toute souscription et disponible sur le site http://funds.edram.com ou gratuitement sur simple demande au siège social de Edmond de Rothschild Asset Management. Principaux risques du fonds Edmond de Rothschild Euro Sustainable Growth : risque de perte en capital, risque de gestion discrétionnaire, risque actions, risque lié à la sélection ISR, risque lié aux petites et moyennes capitalisations.

Directeur de la publication : Philippe Uzan – Crédit photos : Istock by Getty images

EDMOND DE ROTHSCHILD ASSET MANAGEMENT (FRANCE)47, rue du Faubourg Saint-Honoré – 75401 Paris Cedex 08 Société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 11 033 769 euros Numéro d’agrément AMF GP 04000015 - 332.652.536 R.C.S. Paris

Partenariats & Distribution Tél. +33 (0)1 40 17 23 09Institutionnels France Tél. +33 (0)1 40 17 23 44Développement International Tél. +33 (0)1 40 17 27 04

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