les 3èmes bac participent à un projet transfrontalier

2
Les classes de 3 ème Baccalauréat rencontrent une classe de 4 e du collège Jean Monnet de Saint-Jorioz. « Rencontre au sommet » Rencontre avec les quatrièmes de Jean Monnet Sur le balcon du Salève, une mer de nuages s’étend devant nous. On attend. Chacun de nous est impatient, ne le montre pas et se cache sous un air blasé. Nos professeurs nous appellent, nous annoncent leur arrivée. Ils sont là, plus petits que nous, descendent les escaliersqui nous séparent, une lueur de défi dans les yeux. Certains, peu nombreux, af- fichent une mine ravie. Les élèves de Saint- Jorioz sont face à nous, c’est la confrontation. Entre nous un gouffre béant et des professeurs gênés. Un silence lourd plane au-dessus de nos têtes tandis que leur accompagnant émet quelques mots de bien- venue, nous incitant à faire connaissance. Rien ne se passe. Puis, petit à petit, une portion se détache de notre groupe et s’avance vers le camp ennemi. Ces derniers sortent de leurs poches des petites enve- loppes orange, et nous les donnent. On s’interroge, on ouvre les enveloppes… ce sont des cartes de bienvenue ! L’ennemi n’était finalement pas si impitoyable que cela. Et nous, polis comme nous sommes, nous n’avons rien à leur offrir… Lentement la tension qui régnait jusque là faiblit. On pose des questions, on s’intéresse. “ Donc tu es né à… Bah oui et toi ? Non, non. Comment ça ? Est-ce qu’il a… C’est sûr ! ” C’est un brouhaha qui s’élève au-dessus de nos têtes cette fois. Les professeurs se lancent des regards satisfaits : mission accomplie. On finit par faire un jeu, « pour mieux se connaître » dit leur enseignant. Ça, c’est fait avec beaucoup moins d’enthousiasme. Après quoi c’est le tour des exposés. Exposés que nous avons préparés depuis quelques semaines, qui ont occupé nos soirées. On déroule nos grandes feuilles, on joue avec l’élastique, parfois on le casse et on jure, on se fait reprendre par les professeurs et on finit par se taire. Débutent les présentations, les élèves du collège de Saint-Jorioz passent en premier. Puis ceux de Florimont. A tour de rôle on expose notre travail. Vient l’heure du déjeuner, on ouvre nos sacs de nourriture qui contiennent étrangement 4 sandwiches, mais on reste chacun de son côté. Ce sont les garçons qui brisent la glace en commençant un match de foot. Cette fois on se mêle tous et pour de bon. Passent une heure, deux heures. On nous rappelle fina- lement pour la suite des exposés. Assis sur la pelouse, le soleil dans les yeux, on écoute et on observe. Le dernier exposé est fait. C’est la fin. Mais au lieu de tout de suite se dire au-revoir, un autre jeu. Une balle au prison- nier. Pas de Saint-Jorioz contre Florimont cette fois. Non, cette fois ce sont les deux écoles mélangées. Elisa Vovos pour le groupe « reportage » L’amitié franco-suisse Le jeudi 29 octobre 2015 des élèves d’une école suisse, l’Institut Florimont, sont allés à la rencontre d’élèves français qui venaient de Saint-Jorioz. En haut du salève, chacun a eu l’opportunité de présenter un exposé sur le thème des frontières dans le cadre d’un projet qui se poursuit au fil de l’année scolaire. Manon Trabia, Chloé Vermesh et Côme Bal pour le groupe « brève ».

Upload: institut-florimont

Post on 25-Jul-2016

216 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Bulletin de la direction - spécial 3ème Bac

TRANSCRIPT

Page 1: Les 3èmes Bac participent à un projet transfrontalier

Les classes de 3ème Baccalauréat rencontrent une classe de 4e du collège Jean Monnet de Saint-Jorioz.

« Rencontre au sommet »

Rencontre avec les quatrièmes de Jean Monnet

Sur le balcon du Salève, une mer de nuages s’étend devant nous. On attend. Chacun de nous est impatient, ne le montre pas et se cache sous un air blasé. Nos professeurs nous appellent, nous annoncent leur arrivée. Ils sont là, plus petits que nous, descendent les escaliersqui nous séparent, une lueur de défi dans les yeux. Certains, peu nombreux, af-fichent une mine ravie. Les élèves de Saint-Jorioz sont face à nous, c’est la confrontation.

Entre nous un gouffre béant et des professeurs gênés. Un silence lourd plane au-dessus de nos têtes tandis que leur accompagnant émet quelques mots de bien-venue, nous incitant à faire connaissance.

Rien ne se passe. Puis, petit à petit, une portion se détache de notre groupe et s’avance vers le camp ennemi. Ces derniers sortent de leurs poches des petites enve-loppes orange, et nous les donnent. On s’interroge, on ouvre les enveloppes… ce sont des cartes de bienvenue ! L’ennemi n’était finalement pas si impitoyable que cela. Et nous, polis comme nous sommes, nous n’avons rien à leur offrir…

Lentement la tension qui régnait jusque là faiblit. On pose des questions, on s’intéresse. “ Donc tu es né à… Bah oui et toi ? Non, non. Comment ça ? Est-ce qu’il a… C’est sûr ! ” C’est un brouhaha qui s’élève au-dessus de nos têtes cette fois. Les professeurs se lancent des regards satisfaits : mission accomplie. On finit par faire un jeu, « pour mieux se connaître » dit leur enseignant. Ça, c’est fait avec beaucoup moins d’enthousiasme. Après quoi c’est le tour des exposés. Exposés que nous avons préparés depuis quelques semaines, qui ont occupé nos soirées. On déroule nos grandes feuilles, on

joue avec l’élastique, parfois on le casse et on jure, on se fait reprendre par les professeurs et on finit par se taire. Débutent les présentations, les élèves du collège de Saint-Jorioz passent en premier. Puis ceux de Florimont.

A tour de rôle on expose notre travail. Vient l’heure du déjeuner, on ouvre nos sacs de nourriture qui contiennent étrangement 4 sandwiches, mais on reste chacun de son côté. Ce sont les garçons qui brisent la glace en commençant un match de foot. Cette fois on se mêle tous et pour de bon. Passent une heure, deux heures. On nous rappelle fina-lement pour la suite des exposés. Assis sur la pelouse, le soleil dans les yeux, on écoute et on observe. Le dernier exposé est fait. C’est la fin. Mais au lieu de tout de suite se dire au-revoir, un autre jeu. Une balle au prison-nier. Pas de Saint-Jorioz contre Florimont cette fois. Non, cette fois ce sont les deux écoles mélangées.

Elisa Vovos pour le groupe « reportage »

L’amitié franco-suisse

Le jeudi 29 octobre 2015 des élèves d’une école suisse, l’Institut Florimont, sont allés à la rencontre d’élèves français qui venaient de Saint-Jorioz. En haut du salève, chacun a eu l’opportunité de présenter un exposé sur le thème des frontières dans le cadre d’un projet qui se poursuit au fil de l’année scolaire.

Manon Trabia, Chloé Vermesh et Côme Bal pour le groupe « brève ».

Page 2: Les 3èmes Bac participent à un projet transfrontalier

entretien avec manon trabia, 3b1

Quelle a été ta première impression lorsque tu as vu les élèves de Saint-Jorioz ?Je me suis tout de suite sentie à ma place. Je savais que nous n’avions pas le même âge mais cela ne m’a posé aucun problème.

Que penses-tu de leur initiative de nous offrir des cartes ?L’initiative était très originale, je n’y aurais pas pensé. J’ai bien aimé le côté humoristique des cartes qui a détendu l’atmosphère.

Comment as-tu trouvé leurs exposés ?Ils étaient clairs et bien travaillés mais je trouve dommage qu’ils aient fait les mêmes exposés que nous. J’aurais préféré qu’ils fassent des présentations sur Annecy.

Penses-tu que les activités mises en œuvre pour connaître plus personnellement les élèves ont été bénéfiques ?Bien sûr, les activités ont été bénéfiques. Cela nous a permis d’aller vers les élèves de Saint-Jorioz, chose que nous n’aurions peut-être pas faite sans ces animations.

As-tu hâte de revoir ces élèves ?Oui, j’ai hâte pour qu’ils puissent me faire découvrir Annecy. Je suis aussi pressée de leur présenter Genève.

Entretien réalisé par Tiphaine Lestra, Juliette Clausen et Justine Cousin

le 27 novembre 2015 à l’Institut Florimont.