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    Nicolas LeruitteMartinisme en Belgique

    Enseignements prparatoiresau degr d ASSOCIE - E

    Groupe Z...sous la grande matrise du T E F Nicolas

    CRP 2010

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    Introduction

    L'Ordre Martiniste de Belgique dont je parlerai est l'ordre prsid par Gustave-Lambert Brahy, puis Nicolas Leruitte que je ctoie depuis 1981.En matire d'ordre une premire question se pose : Est-il rgulier ?

    Brahy et Leruitte taient lis d'amiti et de fraternit avec PhilippeEncausse. Leruitte est li d'amiti et de fraternit avec milio Lorenzo. Ilemploie les rituels remis par l'ordre martiniste Paris lors des initiations augrade administratif de suprieur inconnu initiateur. Les initiationsadministratives transmises par le prsident de l'ordre de Belgique et EmilioLorenzo dans le temple taient les seules reconnues, du vivant de Nicolas, par l'Ordre Martiniste de Belgique. Ceci pour des procduresadministratives censes viter la division de cet ordre ; d'autres S I I furentreus en d'autres circonstances que la prsence des deux grands matres, belge et franais et en France. J'ai eu entre les mains les rituels du 126eInitiateur, P-M. H. sign par Philippe Encausse. Brahy avait t reumartiniste dans d'autres ordres que l'Ordre Martiniste de PhilippeEncausse, entre autres l'Ordre Martiniste et Synarchique. Les divisions sesont pourtant ralises, il existe en Belgique d'autres groupes qui serclament de diverses faons du Martinisme par Philippe Encausse, ou par d'autres voies.

    Les soeurs et les frres de Belgique que j'ai pu croiser m'ont toujours paru remarquables tant par leurs qualits que pour des dfauts qui offrentla possibilit de se rassurer sur la vanit de ceux qui prtendent uneinitiation par accumulation de cordons sans travail sur soi. Certains d'entreeux m'ont permis de dcouvrir comment fonctionne une loge martiniste deKan. D'autres ont droit mon estime, mon respect, mon amiti, ce sontles plus nombreux, les plus discrets, les plus efficaces.

    Que ces pages rendent hommage ceux qui travaillaient servir le Martinisme sans se servir du Martinisme.

    Les textes transmis me furent remis pour en faire libre usaged'enseignement et de formation, chacun d'eux portant, la mention et lasignature du gnreux donateur, avec lequel nous changions nos plansde travail comme nos travaux.

    Certaines donnes de l'enseignement de Nicolas ne sont pas en pratique dans certains Ordres Martinistes (Donnes spirites en particulier)

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    Commentaires de mai 1989

    Plan de travail pour un groupe zro

    Ce plan, nous lavions Gustave et moi, mis au point vers les annes

    1979-1980. Mais, il est fort ambitieux et difficile. En ralit, cetenseignement convenait aux temps de Ehlers, Mallinger, Bruyninkx, etc.. parce que tous taient dj Initis (Rose + Croix, Pythagoriciens, etc..) etlIde Martiniste de la Rintgration via les mondes parallles tait un plus leurs connaissances.

    Aprs, nous nous sommes aperus, que, certains en savaient plus et sennuyaient et rajoutaient aux leons leur connaissances . Pour dautres ctait tellement nouveau ou drangeant leurs convictions intimes

    (mort, corps astral) quils ne donnaient pas suite, dautres enfin voulaientfaire tourner le Groupe Zro comme elles le sentaient, Mon rituel , Lastrologie dit que... .

    Aussi, avons nous adapt les penses-bte dans le sens de prsenter,suggrer, questionner, informer, conseiller, expliquer les lectures :Flammarion, Aprs la Mort , Murphy, La vie aprs la vie ; Brahy, Message dIniti ; Pier Carpi, Les Prophties de Jean XXIII , etc..Et cela est trs variable, le niveau gnral et particulier des candidats, sexe,

    situation prcdente : Maon, Rose + Croix.Donc, mon trs cher Frre, prsenter en survol lIde Martiniste, laRintgration de la Flamme Divine quest tout homme, dans son Originecest--dire le Plan Divin (Dieu, Krishna, Bhrama, etc..), prsenter lOrdre, prsenter les objets (nappe, pe, encens, bible, pantacle, charte, lettres patentes), exposer que lOrdre est la Rsurgence des S.I. (sans plus), lesmondes de plus en plus subtils, les Nombres, les preuves de ce monde, lesdangers de la magie, thurgie, la force de la pense, de la prire, de la

    chane. Le passage de la vie lau del, vie dans lastral, possibilit deretour, de plusieurs chances, exposer des exemples, les Eggrgores former, ici bas, de la forme pense force. Aborder les phnomnes ne passy attarder, trop de curieux. Etsurtout, dominer les dbats, ne pas selaisser entraner dans lanecdote personnelle, les faire travailler surles penses de Louis-Claude, Marc-Aurle ou au choix. Ils doivent apprendre travailler leur mental.

    Les deux derniers devoirs, cest--dire avant la lecture du Rglementet la question : Confirmez-vous ? avec distribution de lExamen ; doivent

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    porter sur :- Que reprsente pour vous la Prire ?

    -Que reprsente pour vous les Mondes Parallles ?

    Gustave Dor Jsus au jardin des oliviers

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    ORDRE MARTINISTE DE Belgique

    GROUPE ZERO - PLAN DENSEIGNEMENT

    Leon 1Le Martinisme : ce quil est, ce quil nest pas - les objets.

    Leon 2Aspects illusoires de notre monde terrestre - Approche des mondes parallles - Danger des exprimentations prmatures - Le Pentacle

    Leon 3vocation dune quatrime dimension travers les trois dimensionsterrestres - Comprhension possible de lexistence dautres mondes etdautres vies dans lUnivers que nous habitons - Donc la possibilit dunevie, ou dautres vies aprs cette vie terrestre.

    Leon 4Enchanement philosophique des conclusions prcdentes : aspect logiquede lvolution humaine, pourquoi ? Comment ? - Impossibilit de la viesans lopposition permanente de deux ples - Les deux aspects de lamatire - Yin et Yang - Le diamant dans sa gangue - Lcole spirituelle.

    Leon 5Le principe divin sous ses deux aspects : non manifest et manifest -Lunit et la dualit - La dualit engendre la trinit - Le symbole martiniste- Nombres positifs et ngatifs - Filiation de 3 7 - La pyramide - Leschiffres 3, 4 et 7 - Les nombres 12 et 22 - La ttrade - Le pentagone et lasection dor.

    Leon 6 Rflexions sur lInitiation - Communication mile Ehlers

    Leon 7 Rvision des leons prcdentes : lInitiation - les mondes parallles, lesdivers corps, les formes penses

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    Leon 8Les cycles de vie - Reprsentation de la divinit -

    Appendice

    Ajouter cela lexplication de certains phnomnes tels que lamdiumnit, la voyance, les prmonitions, les apparitions, la possession,lenvotement, le spiritisme

    Lenseignement qui prcde me semble constituer la baseindispensable avant le premier degr, en dehors, bien entendu, delexplication des symboles.

    Aprs lInitiation : Instruction des officiers et penses de Plotin

    Lenseignement des degrs 2 et 3 serait constitu par ltude plus pousse des dogmatiques, des cosmogonies diverses, et de sciences plus particulires : lastrologie, la chirologie, les tarots, lalchimie, etc.

    Sminaire S.I.La magie, ses lois, ses dangers.La prire, les rituels, la thurgie.

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    Leon 1

    LE MARTINISME

    ISous cette appellation, on dsigne plusieurs courants philosophiquesqui ne sont pas ncessairement de mme tendance, mais qui se rfrent,soit lenseignement de Louis-Claude de Saint Martin, soit celui deMartins de Pasqually.

    Louis-Claude de Saint Martin fut dabord le disciple, puis lesecrtaire de Martins de Pasqually ; il fut Maon comme ce dernier, maisil se lassa vite des expriences - mi-chemin de la magie et du spiritisme -auxquelles son Matre se livrait, et qui donnaient trop souvent lieu desdceptions. Tous deux professaient cependant cette doctrine que lhommeest une tincelle mane de Dieu, qui doit chercher oprer aussirapidement que possible sa rintgration dans sa nature originelle.

    Ce quon appelle lORDRE MARTINISTE ne doit pas tre confonduavec le mouvement martiniste considr en gnral. Cest Papus qui fondacet Ordre en se rfrant Louis Claude de Saint Martin bien plus quMartins de Pasqually. Il ny avait jamais eu dOrdre Martiniste du tempsde Louis Claude de Saint Martin.

    LOrdre Martiniste nest pas, ou nest plus, une Socit secrte. Ilgroupe un ensemble d hommes de dsir - selon lappellation de LouisClaude de Saint Martin - cest--dire dhommes de bonne volont mus par le dsir de rintgrer consciemment leur patrie cleste.

    Contrairement Martins de Pasqually, qui prtendait obtenir desrvlations par des oprations magiques, fort maigres en rsultats, et quitentait mme parfois, avec une dangereuse suffisance, de faire de lathurgie, Papus engagea lOrdre Martiniste dans ce quon appelle la voiecardiaque , par opposition la voie oprative . Sans verser dans unmysticisme qui peut devenir une cause de dsquilibre, Papus prconisaessentiellement le recours la prire.

    Pour lui, en effet, une prire sincre et dsintresse donne7

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    gnralement des rsultats visibles, et sans quil puisse en rsulter pour lintress un danger ou un risque quelconque. Tandis que la voieoprative, qui vise commander aux forces et aux tres de linvisible,expose le nophyte aux plus grands dangers.

    Ce nest que pour autant que le mage ait acquis un parfait contrle delui-mme quil peut se risquer des oprations magiques. Encore doit-il pour cela subir une prparation physique terriblement pnible et exigeante.Des exemples fameux en font foi.

    IILOrdre Martiniste de Papus enseigne donc de quelle faon orienter

    sa vie pour acclrer son volution, et retrouver ainsi ltat divin. Vu souscet angle, le Martinisme est donc une cole qui se doit dinitier ses adeptesaux mystres des mondes parallles et des genres de vie qui ycorrespondent ; si cette cole prconise pour cela certaines disciplines,cest parce que ces disciplines sont indispensables pour se prparer utilement passer dune vie lautre et, notamment, franchir heureusement le cap qui mne ce quon appelle lAu-del. Un Au-delqui est bien diffrent de ce que certaines religions prtendent, sous lecouvert de rvlations faites la mesure de notre petitesse humaine.

    Puisque nous faisons allusion aux religions, notons ici que leMartinisme nest pas infod un culte quelconque, et que tout adeptesincre dune religion ou dune philosophie quelconque peut y tre admis.Mais il va de soi quil reconnat lexistence dun tre ou dune Puissancesuprme, tout en refusant de lui donner une forme ou un nom. La petite, et presque insignifiante, partie du Cosmos que nous sommes ne peutvidemment pas accder la connaissance et la conscience de cettenergie souveraine, qui rgit tout sur notre terre et dans les plus lointainesgalaxies.

    Lenseignement martiniste vise faire comprendre que le mondedans lequel nous vivons est une pure illusion, au del de laquelle on peut percevoir la seule ralit qui compte. Il explique comment la possibilitdautres mondes - et par consquent dautres vies - existe dans ce mmeespace o nous passons notre existence. Il explique comment nos dsirs etnos motions nous limitent et nous emprisonnent, et comment notrevolont - quil ne faut pas confondre avec ce quon appelle couramment notre caractre - peut, combine avec notre intelligence et notre

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    connaissance du rel, nous librer de la matire, et par consquent de lachane des vies successives laquelle lhomme ordinaire, lhomme nonveill, est douloureusement attach.

    Une fois que cette vrit est comprise - et cela demande

    ncessairement un certain temps - tout sclaire, la vie devient quelquechose de valable et qui ne vous doit plus.

    Il y a trois tapes dans la formation martiniste ; les deux premiressont prparatoires ; la troisime mne la matrise, le candidat devenantds lors un S. I., abrviation de ce que lon nommait autrefois un Suprieur Inconnu , mais que lon traduit plus modestement aujourdhui par le titre de Serviteur Inconnu . Ce qui montre bien que le but final dela formation martiniste est de servir. Car servir, cest aimer, et lamour sous toutes ses formes est le ciment qui unit les hommes les uns auxautres. Dans lamour charnel et banal, ce ciment est de qualit infrieure etse dsagrge gnralement assez vite ; mais sous la forme de lamour social et cosmique, il constitue un symbole de lternit.

    Cette profession de foi peut sembler certains un peu irraliste ; elleest videmment trs absolue, trs exigeante. Mais noublions pas quellereprsente la doctrine qui rgente, non seulement les choses de cette vie,mais celles qui sont au-del ; et que le but final qui est vis nappartient pas notre existence actuelle, mais une plus longue chance. Ds lors,disons-nous bien qu chaque jour suffit sa peine, et que, ntant que deshommes faillibles et imparfaits, il serait drisoire que nous cherchions devenir des anges.

    Qui veut faire lange fait la bte , dit le proverbe ; si donc, nouscherchons simplement voluer, de notre mieux, et petit petit, nousaurons finalement accompli un progrs apprciable quand viendra lheurede faire notre bilan, cest--dire la prise de conscience de ce que, dans cettevie, nous aurons fait de bien ou de mal.

    III

    Quon ne crie surtout pas des vues utopiques ou irralisables, desconceptions nbuleuses. Le candidat qui nous fera confiance senconvaincra rapidement. Bien quil lui sera demand de fournir un travail personnel, il sera puissamment aid par les runions en commun, au coursdesquelles chacun se sent fortifi par lexemple et la communaut de foi

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    qui les anime. Mais il reste toujours vident que le succs de luvredpend des efforts personnels que chacun y apporte. Cest pourquoi lafidlit et la rgularit sont exiges de chaque membre. Cest pourquoigalement chacun est invit mditer le grand prcepte qui est la base de

    tout enseignement initiatique :SAVOIR, VOULOIR, OSER, SE TAIRE.

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    Leon 1 lments pour celui qui conduit la seconde partie de la premire leon

    (On aura remis au pralable le questionnaire la premire runion.)

    Le Martinisme est un courant dides, de philosophie, une approchedes rapports cr - crant, qui tient une place part dans le courantilluministe du XVIIIe en gnral. Prestigieux, il lest par la personnalit deses inspirateurs et surtout de Louis Claude de Saint Martin et de Martins.Do polysmie : Saint Martin, Martins, Martinisme, Martinsisme,Papus, Dr. Encausse, Philippe de Lyon, Matre Philippe, PhilippeEncausse, etc.

    Le courant Martiniste doit son nom ses inspirateurs qui ne crrent pas lOrdre Martiniste. Il est un regroupement des ides, des gestes, parsdans la mouvance cossiste, templire, cohen et raux-croix. Le seul ordrecre par Martins fut lOrdre des chevaliers maons lus-cons.

    Prsenter qui furent Willermoz, Martins, Saint Martin. Prsenter quift le Docteur Grard Encausse, occultiste, mdecin, mage, et ensuiteillumin (voie cardiaque) suite linfluence de Matre Philippe (Joseph +Marie). Papus (tudiant, occultiste, cabaliste, initi, combattant, bienfaiteur).

    Prsenter la filiation depuis Louis Claude (Delaage - Papus, Abb dela Noue, Chaboseau - Tder).

    La rorganisation 1950 - 1963.LUnion des Ordres Martinistes, leur fusion, la dissolution des

    Cohen, de lOrdre Martiniste Initiatique, de lOrdre Martiniste Rectifi.Philippe (Jean) succde Dupont. Irne, Philippe, Emilio + Moulinjeune(+1984), milio.

    LOrdre est une entit administrative (association loi de 1901, nosASBL), lOrdre est donc discret et non plus secret.

    Belgique 1926 Dantine + Mallinger, Ehlers (clandestin 40-45), Brahy, Leruitte.

    Pladan (rituels non remis au point), rituel Tder, Chaboseau,Bricaud !

    LOrdre Martiniste actuel pratique les cinq rituels de Tder-Chaboseau, remis en vigueur en 1963 par lUnion des Ordres Martinistes.

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    (N.B. : Bricaud vque ne voulait pas de Soeurs, mais Chevillon, Dupuis,Philippe Encausse, etc. voulaient la mixit.

    Important : lOrdre Martiniste nest pas Maon, il travaille comme la

    Maonnerie : rituel, btir un Temple , un Homme. Leon 1Extrait dun discours de Robert Amadou.

    Le Martinisme est entour dune certaine confusion parce que sonvocable se rapporte aussi bien Martins de Pasqually qu Louis Claudede Saint Martin, aux groupements maonniques qui sen sont inspirs et lOrdre fond par Papus.

    Martins se dfinit comme un homme comme les autres, ntant quelinstrument prdestin rpandre la doctrine de la Rintgration. (N.B. :Elle lui fut transmise par son pre Joachim, lui-mme initi Londres(S.I.I.) l'cossisme et la thurgie. Je vous transmis ce qui me futconfi.. .)

    Louis Claude de Saint Martin, qui fut son lve, fut membre deslus Cohens (Prtres Btisseurs), puis de lOrdre cossais Rectifi ; maisil ne fonda jamais dOrdre.

    Willermoz,maon et membre de lOrdre cossais Rectifi, diffusa la pense de Martins de Pasqually et fonda lOrdre des Chevaliers de la CitSainte (Stricte Observance Templire).

    Papus en 1887, fonda lOrdre Martiniste actuel, bas sur la pensede Louis Claude, mais enrichie par lapport des grands occultistes de sontemps (Eliphas Lvy, Saint Yves dAlveydre,...)

    Il ny a donc rellement quun Ordre Martiniste de ce nom, celui cr par Papus, mais il existe en dehors de lui diverses tendances, souventdinspiration maonnique. Or, lOrdre Martiniste nest pas infod laMaonnerie et ne doit donc pas sen inspirer, ni limiter. Mais chaquesuccesseur de Papus, videmment impos lOrdre Martiniste satendance personnelle, sa conception particulire, de l beaucoup deconfusion.

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    Quelle est ds lors la doctrine martiniste ?Si Martins recourait une sorte de thurgie dont les mobiles et

    lintrt ne sont pas vidents, il prchait la conception judo-chrtienne du

    retour de lhomme son tat divin primitif. Louis Claude et Papus cartentle recours la thurgie et prconisent pour arriver au mme but, une sortede Gnose, dIlluminisme bas sur ltude de la Nature, de lhomme et unecertaine ascse qui constituent une union avec la Sagesse (Gnosis +Sophia).

    Comment doit donc se dfinir le Martinisme ?Comme une doctrine personnelle qui nest ni la Gnose (glise

    Gnostique), ni la Maonnerie, ni quoi que ce soit dautre. Cette doctrine prche simplement la fidlit la Voie Cardiaque par la prire, lamditation, la charit et la discrtion. Mais pas discrtion base demfiance mais discrtion qui consiste ne pas gaspiller les enseignementsreus ou rcolts de faon ne pas les exposer la critique et auxsarcasmes.

    Conclusion :La Prudence est requise aux groupes Zro, essayer de bien connatre

    les candidats :Que veulent-ils ? Que savent-ils ?

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    Leon 2I

    Aspects illusoires de notre monde terrestre - Approche des mondesparallles - Danger des exprimentations prmatures - Le Pentacle

    Nous vivons dans un monde qui a lapparence dtre rel, parce quenous pouvons le voir, le toucher, en percevoir tous les aspects. Pourtant, lascience nous dmontre que ce monde nest quune gigantesque illusion, unvritable cinma. Et, nous-mmes, tels que nous nous voyons, noussommes victimes dune illusion. En effet , si nous faisons tournoyer uncharbon ardent au bout dun fil, sa trajectoire nous apparatra comme uncercle de feu apparemment infranchissable. De mme, au cinma, cest lasuccession rapide des images qui donne limpression du mouvement et dela ralit. Il en est de mme dans lunivers o nous vivons.

    Prenons latome le plus simple qui existe, latome dhydrogne.Figurons le tel quil se prsente proportionnellement dans lespace : nous placerons une balle de tennis au sommet de la tour Eiffel et une bille sa base, bille qui va tourner autour de la balle de tennis raison de dizainesde milliers de tours la seconde, et qui va donc donner limpression duncercle permanent. Simple effet doptique, videmment.

    Imaginons maintenant un autre atome form dun mme noyau et de plusieurs corpuscules virevoltant autour de lui ; il est facile de comprendreque, dans le vaste espace sphrique centr sur le sommet de la tour Eiffel,avec un rayon de 300 mtres correspondant la hauteur de cette tour, lesrvolutions de plusieurs atomes peuvent parfaitement se conjuguer sans jamais provoquer de collision. Noublions pas que ces atomes ne semeuvent pas au bout dun fil, mais sont maintenus harmonieusement enregard les uns des autres par la force de la gravitation. Nous aurons ainsiau total une rduction du monde dans lequel nous vivons. Monde qui nousapparat sous forme de matire, mais qui nest au fond, et en ralit, que pure nergie imperceptible nos sens.

    Ceux-ci sont en effet limits une trs faible portion de lchelle desvibrations. Si nos sens taient diffrents, nous constaterions peut-tre quece qui est infranchissable actuellement pour nous, les murs par exemple,est devenu translucide, et inversement. Lair que nous respirons pourraitnous paratre aussi lourd, et aussi asphyxiant que leau. Tout prendraitdonc pour nous des apparences diffrentes.

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    Ainsi, il pourrait finalement exister dans le mme espace des universdiffrents, peupls par des cratures diffrentes de nous, et ayant des sensdiffrents des ntres. Nous commenons ds lors comprendre que des

    habitants dun monde parallle peuvent, dans certaines circonstances etdans des conditions dtermines, communiquer avec le ntre, etrciproquement.

    Ces mondes diffrents ont naturellement un mode dnergie diffrentde tous les autres, un mode qui nappartient qu eux. Un mode qui devientde plus en plus vibrant et immatriel, au point quon peut imager quaufate du processus, il doive exister un monde qui est pure nergie, commeil peut exister sans doute des univers de pure matire. Ce sont l ce que lascience dcouvre aujourdhui sous le nom de trous noirs , ces trousnoirs dont H .P. Blavatsky parlait dj au dbut de sa Doctrine secrte .

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    Leon 2II

    Ces deux extrmes constituent-ils une fin ou un commencement ? Ou

    bien sont-ils deux phases diffrentes dune mme force, dun mme phnomne ? Les thories relatives la mcanique ondulatoire montrentquun lectron tournant autour de son proton disparat certains moments pour se fondre dans une onde transporteuse et se retrouver par la suite sur une orbite diffrente.

    Tout ceci peut nous aider comprendre, comment les choses se prsentent aux moments des phases extrmes o tout est nergie ou toutematire. Il doit y avoir un tat de neutralisation qui ressemble un tatdinertie totale : inertie de contraction quand la matire a la prpondrance ; tat dexpansion si cest lnergie qui domine.

    Imaginons ce que peut tre ce dernier tat o la matire estinexistante, ou tout au moins concentre et immobilise lextrme dansces fameux trous noirs . Lnergie doit tre alors partout prsente danslunivers, mais sans expression ni manifestation, bien quelle se trouve probablement tendue lextrme et prte exploser. Nous avons lareprsentation scientifique de ce que peut tre ce quon appelle le Pre lorsquon parle des trois personnes qui forment la Trinit.

    Le Pre , cest donc un tat apparemment statique, mais potentiellement dynamique, o les deux expressions de cet tat particulier sopposent en squilibrant, en se neutralisant. Le Pre, cest lUnit. Mais,que Le Pre dcide de se manifester, et cet tat apparemment statique,va disparatre. Lnergie va exploser littralement, provoquant une sorte dechaos cosmique qui ne pourra se discipliner et sorganiser quavec letemps. Peu peu, lEsprit va descendre dans la matire, se laisser dabordentraner par le courant ; puis sefforcer de remonter vers sa source mme.Ainsi, lhomme ayant reu du Pre une tincelle spirituelle - ce quon pourrait appeler un grain de Semence divine, grain qui va mrir, germer etdonner naissance une divinit en puissance - lhomme va, pour chapper son touffement dans la matire, chercher se rapprocher de son Pre pour retrouver en Lui sa nature premire.

    Cest ce que, en Martinisme, on appellela Rintgration. Cette16

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    rintgration demande videmment du temps, gnralement denombreuses existences dpreuves et dexpriences ; et ce laps de tempsdpend de la volont et de lenthousiasme avec lesquels on sengage dansce processus de retour lUnit.

    Se fondre dans cette Unit, faire corps avec Elle, tout en restantconscient de sa propre existence, voil encore un mystre sur lequel on peut mditer longuement avant den acqurir la parfaite conscience.

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    Leon 2III

    Cette conscience exacte des choses, cette comprhension des choses,

    nous devons chercher sans cesse la raliser en nous. Cest pourquoi nousdevons, dune part, nous instruire le mieux possible du mcanisme quirgit les moindres dtails de lunivers o nous vivions ; et dautre part, perfectionner le plus possible les moyens par lesquels nous pouvonsapprocher cette connaissance intime du monde.

    Puisque nos sens sont par nature imparfaits et trompeurs ; puisquenos sentiments, nos motions, nous font perdre aisment le contrle denous-mmes ; puisque notre raison seule, lorsquelle est calme etsouveraine, peut seule nous mettre en contact avec la ralit profonde deschoses, nous devons obligatoirement, et essentiellement, contrler nosimpressions visuelles, dominer nos passions et fortifier notre raison etnotre esprit.

    Nous ny parviendrons que par lexercice constant de notre volont.Avoir de la volont ne veut pas dire avoir du caractre. On a de la volontlorsquon peut se concentrer longuement sur une ide, et surtout sur uneabstraction. On a de la volont lorsquon peut sacrifier une satisfaction passagre une satisfaction durable, surtout sil en rsulte un renoncement pnible linstant mme. On a de la volont si en toute circonstance, on peut faire rgner la raison sur le sentiment ou linstinct. Cette volont, onne lacquiert que par lentranement.

    Nous comprenons fort bien que le mode de vie actuel, et le stress quien rsulte, ne sont pas de nature favoriser lentranement en question. Ilfaut tout de mme comprendre que lon peut sentraner de mille faons.On peut, par exemple, mditer sur une ide particulire au moment durveil, ou bien avant de sendormir. On peut poser des actes de volont tout moment et en nimporte quel endroit ; il suffit den crer loccasion.Renoncez, par exemple, voir un film la T.V. pour lire un livresusceptible de vous apprendre quelque chose. Efforcez-vous de vousimposer un effort pour lutter contre votre tendance lindolence ou lafacilit ; faites des courses pied en laissant votre voiture au garage ;imposez-vous un dlai de quelques heures avant de prendre connaissancedune lettre dont vous souhaiteriez ardemment prendre connaissance ; et

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    ainsi de suite.

    Cet entranement, cette pratique de la volont en veil et du contrleconstant de vous-mme est dailleurs chose indispensable si vous

    souhaitez vous livrer des expriences paranormales ; la voyance, laradiesthsie, lastrologie, etc.. Sans ce contrle de vos rflexes et de vous-mme, vous risquez de tomber victime dentits invisibles, tirant leur viede vos propres faiblesses. Combien de gens ont t ainsi entranes, soit audsquilibre mental sous une forme ou lautre ; soit mme au crime ou ausuicide. Lorgueil, la vanit, le dsir de se distinguer, ou la griseriequexerce la pratique dun pouvoir ou dune domination quelconque, sonten tout cas le danger le plus redoutable quil faut vaincre tout prix si lonveut viter les piges de loccultisme.

    Frans Francken II la mort invite un vieillard une dernire danse

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    Leon 2IV

    Ladepte qui veut raliser sa rintgration par le chemin le plus court,et dans le minimum de temps, devra galement sinitier la structure

    spciale des mondes qui lentourent, leurs habitants, et aux risques quilencourt en saventurant dans ces rgions de linvisible. Le premier bnfice quil retirera de cette initiation sera de rendre plus facile et plusapaisant son passage de la vie lau-del. La mort ne sera plus pour luiquune simple adaptation un changement dtat, et peut-tre mme une joie.

    On le voit, ladepte, tout au moins celui qui sengage srieusementsur ce quon appelle le sentier , accepte de renoncer au mode de vie banal qui est celui des gens non encore veills. Il sastreint dlibrment,et en toute conscience, renoncer aux facilits et aux satisfactions facticesde ce mode de vie, ax sur une conception matrialiste et exige deschoses.

    Il ne faut pas croire que cette sorte de dtachement des chosesmatrielles soit tellement pnible. On ne demande pas ladepte de semortifier complaisamment ; on ne lui impose pas de rgime alimentaire, bien quun vgtarisme bien compris soit toujours prfrable ; on nelincorpore pas dans une religion particulire. On lui enseigne simplementlessence mme qui est la base de toutes les religions, de toutes les philosophies, ; cette essence qui constitue la Vrit, la seule Ralitfondamentale.

    On lui dit simplement :la haine divise et dtruit, tandis que lamour unit et construit.La haine mne au chaos et la destruction finale, nous en avons la preuve actuellement avec les armements outranciers et gnraliss, lamenace de la bombe atomique, etc... .

    Lunion conduit, non seulement la paix, mais encore la prospritet au bonheur ; cest elle, et elle seule, qui peut nous ouvrir le chemin de larintgration dont nous parle Louis-Claude de Saint Martin. Et, pour quecette rintgration soit totale et vraiment effective, il faut que tout lemonde y parvienne. Lorsque tout le monde y sera parvenu, alors le mondene sera plus quun ocan damour et de quitude dans lequel nous baignerons tous, affranchis dfinitivement des preuves et de la douleur.

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    EXPRIENCES VCUES OU CONNUES DU FRRE NICOLAS

    Dans la premire leon on parle de matrise de soi. On doit aussi

    vous parler des exprimentations et surtout ce quil ne faut pas faire,exprimentations par des personnes inexprimentes, vengeresses,curieuses ou orgueilleuses.

    Exprience de Monsieur B.......t Guy

    Exprience faite sur une personne dans le coma.Jai pris les mains du dfunt. Aprs quelques minutes, jai ressenti

    une vive chaleur. Jai vu le double du corps comprenant la tte, les pauleset les bras immergs du corps 45 degrs. Ensuite le double est sortientirement par mouvement de bascule hauteur du plexus solaire.

    Lorsque le double a t entirement sorti, il sest pos la tte dudfunt. Ses pieds touchants le sol. La corde dargent les reliaient par lanuque et avait en son bout une forme de petit crochet. Lorsque lesprit aquitt le corps, la figure du dfunt tait tire et les doigts de pieds taientcarts. La couleur du double est grise comme laurique.

    Autour du double se trouve laura. Ce double a eut un mouvement de peur. Je lui ai dit : Suis-moi et regarde toi dans la glace. Tu es venu sanston corps. Touche moi. Sa main est passe au travers de mon corps mais la place est devenue compltement insensible lendroit o il ma touch.Jai la mme impression quand je le touche. Son corps est sansrsistance.

    Maintenant je lui dis : Viens et regarde ltat de ton corps. Regarde,il na plus de vue ni de souffrance. Maintenant tu auras une nouvellevolution.

    Il ne faut jamais appeler un parent ou un ami dcd car le double est pris de panique.

    Une forme humaine est venue le chercher. Elle tait de mme teinte.Le double a t pris de panique et est tomb dans linconscience. Aprsquelques minutes, il sest relev et est venu vers moi pour saccrocher. Sonvisage refltait la peur. Ensuite, jai vu une vive lumire de forme humainegalement venue le prendre en lenveloppant. Ils sont monts en obliqueen traversant le mur de la morgue.

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    Ce brave homme travaille avec des dcds rcents et se livre desexpriences de visualisation de lastral.

    A lissue dune exprience, il sest trouv malade de froid o le mort la touch. Ensuite, il a fait une mningite dlirante. Et un samedi,

    il a pris toute sa famille en voiture pour aller faire des courses. Au premier virage, il sest couch et personne na t bless, sauf lui, quelques ctescasses.

    Conclusion: curiosit ? Imprparation ? protection pour la familleinnocente. Il a repris le travail normalement.

    Jai connu ce monsieur, dit Nicolas, ce nest pas une lgende.

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    Exprience dans un but de vengeanceUn couple, de Haine Saint Paul, demande tre Martiniste, via

    Philippe Encausse. Je les vois, lhomme est malade du cur (sur la

    mutuelle), la femme est enceinte. Aprs deux visites Bruxelles, Gare deSchaerbeek, la femme accouche dun petit garon et sollicite ma visite.Chez eux, la misre, et lenfant est manifestement fbrile, nerveux,angoiss. Pressentant quelque chose, jinterroge lpouse et japprends,quelle a demand a tre Martiniste parce quelle croit tre envote par sa belle-mre ! Elle veut apprendre se venger ! Le mari malade, soutientque stant maris contre lavis de ses parents, ceux-ci lui ont envoy unemaladie de cur ! Et tout cela, ils lavaient crit Philippe, dont la rponseavait t : le Martinisme nest pas fait pour a ! Demandez laide deMonsieur Nicolas.

    Aprs une longue soire dexplications diverses, jai pu les calmer,exorciser la pice, exorciser lenfant. Le calme fut tout de suite rtabli,mais, en me disant au revoir et Merci , jai senti un rel Adieu et nerevenez plus . Je ne les ai jamais revu.

    Conclusion: Acte magique de vengeance ? Possible, mais,quelquun paie toujours. Ici ce fut le mari, puis lenfant, puis le marisrement, car, est-on certain que la belle-mre faisait quelque chose. Il y aeu phnomne de retour de toute faon. Exemple : quelquun me faitquelque chose, je lui renvoie, mais, sil ne ma rien fait, je reois le boomerang deux fois plus fort ( expliquer succinctement).

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    Exprience personnelle : orgueil, suffisance

    Pques 1974. Jai 3 demandes faire. Je fais un rituel, je groupe lestrois demandes en disant : Je demande vite et collectivement car je

    suis press. Cest vrai javais rendez-vous 21 heures.Quand jeus cltur le rituel, une explosion se produisit dans monsalon, avec dbut dincendie ! Plus de lumire dans la maison, tous mes plombs fondus, les voisins affols, cela sest limit quelques milliers defrancs de dgts parce que javais os presser les Matres Passs, mais, javais quand mme respect la hirarchie, javais demand non pasordonn. Les demandes taient toutes les trois aide et protection , ce futaccord, mais jai pay ma suffisance.

    + PRSENTATION SUCCINCTE DU PANTACLE

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    Leon 3 I

    vocation dune quatrime dimension travers les troisdimensions terrestres - Comprhension possible de lexistence dautresmondes et dautres vies dans lUnivers que nous habitons - Donc la possibilit dune vie, ou dautres vies aprs cette vie terrestre.

    Dans la leon prcdente, nous avons voqu la possibilit demondes parallles existant dans le mme espace que celui o nousvivons nous-mmes, et accessoirement, la possibilit dchanges ou decontacts entre ces mondes et le ntre.

    Prenons un exemple : Nous avons absolument besoin pour vivre de respirer un air compos de plusieurs gaz ; nous ne pourrions donc vivre dans leau comme le font les poissons. Pourtant, il nous arrive de chercher connatre la vie des ocans.Que faisons-nous alors ? Ou bien, nous plongeons en retenant notrerespiration durant le maximum de temps possible ; ou bien, si noussouhaitons passer un certain temps dans un lment qui nous est contraire,nous utilisons des moyens mcaniques : bonbonnes doxygne, masques,casques hermtiques, etc.. Linvestigation dun monde diffrent du ntrenest donc possible quartificiellement, ou bien la suite dun longentranement. Songez tous les obstacles quil a fallu matriser pour parvenir la conqute de lespace et pour atterrir sur la lune.

    Un de ces mondes parallles est celui que nous appelons, faute demieux, lau-del ; nous verrons plus tard que cette appellation un peusommaire cache un ensemble dunivers extrmement complexe. Mais noussavons de faon certaine que, lorsque la mort est venue pour nous, notrecorps physique entre en putrfaction, tandis que lnergie qui lanimait sedrobe mystrieusement.

    Cette nergie est-elle notre conscience mme ? Ou bien celle-cinest-elle quune illusion affrente notre monde terrestre ?

    On croit gnralement, selon ce que les religions nous enseignent,que cest notre me qui quitte le vtement dont elle a d se revtir pour accomplir sa destine ici bas. Mais quest-ce alors que cette me, et quel

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    est son destin ? Nous pouvons comprendre plus ou moins ce quest cette me si nous

    nous souvenons que notre corps est form de plusieurs dizaines demilliards de cellules, dont chacune est programme pour une fonction

    particulire la faon dun ordinateur. Ce que nous appelons notre me peut alors tre considre comme lnergie centrale, non pas qui anime cescellules puisque aprs notre mort elles continuent vivre anarchiquement,mais qui les coordonne et qui les administre la faon dune centraleintelligente.

    Quand au destin mme de cette me, ce nest quaprs desinvestigations difficiles, et des contacts nombreux avec le ou les mondeso elle est cense stre rfugie, que nous pouvons en avoir une ide.

    La logique et la rflexion peuvent toutefois nous donner dj uneide des possibilits qui lui sont offertes, ou qui constituent peut-tre ses privilges particuliers.

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    Leon 3

    II

    Pour faire un essai dans ce sens, supposons un monde une seuledimension, cest--dire un monde plat o les tres qui lhabitent ne peuvent se mouvoir que dans une seule direction. Ces tres sontcondamns se suivre la queue leu leu, automatiquement, un peu lafaon des moutons de Panurge. Ils nont donc quun instinct ou uneintelligence de masse. Ils envient leurs semblables qui, plus volus dj,sont parvenus se mouvoir dans une seconde dimension, verticale ouhorizontale ; et il leur est donc difficile, sinon impossible, de comprendrecomment ils ont pu augmenter ainsi leur mobilit. Cest un peu ce qui nousarrive lorsque, revenant en voiture par des routes surcharges, nous nousvoyons contraints de suivre dsesprment lautre qui nous prcde sans jamais parvenir le dpasser ; il nous faudrait pour cela pouvoir agir dansune troisime dimension, celle des arostats et des avions.

    Dans cette situation, nous sommes comparables des tres dotsdune seule dimension. Mais que la route vienne slargir, et nous voil pourvus dune facult de dplacement supplmentaire dans un sens latral.

    Identifions-nous un instant avec des tres plats, mais deuxdimensions, pouvant pas consquent se dplacer dans nimporte quelledirection sur une surface uniformment plate. Ces tres sont capables de sedpasser lorsquils se dirigent vers un mme point ; mais ils peuvent aussise disperser dans toutes les directions si bon leur semble. Ils ont donc un pouvoir dinitiative, et par consquent, la facult de faire un choix. Leur dterminisme est donc moins impitoyable que dans le cas des treslinaires ; et lide dun libre arbitre commence se faire jour. Mais lidedune troisime dimension possible leur chappe totalement. Sils voient passer au dessus deux des tres quelconques, ils doivent les considrer comme un mystre insoluble, la faon dont nous considrons dans notremonde lapparition des soucoupes volantes ou de fantmes.

    Imaginons ce que pourrait tre pour eux le phnomne dun cnetraversant leur monde-surface ; ils verraient un point surgir de quelque part, et qui slargirait rapidement en dtruisant leur monde sur une surfacerigoureusement circulaire. Ce serait assurment pour eux une catastrophematrielle, en mme temps quune nigme dconcertante. Les lois de ce

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    phnomne leur chapperaient totalement, la faon de ce que pourraitconstituer pour nous la disparition soudaine dun corps bien visible linstant davant, ou encore labolition de la pesanteur un endroit particulier. Ou encore, qui sait ?, une nigme comparable ce que

    constitue pour nous le triangle des Bermudes.Un tonnement semblable, pour le moins, affligerait un tre plat siquelquun repliait sur la surface o il habite une autre partie de cettesurface ; ltre plat se verrait ainsi transplant un autre endroit sans jamais pouvoir sexpliquer par quel artifice ou quelle opration magiquecette transplantation aurait pu soprer. Ainsi doivent sans doute apparatreles phnomnes de bilocation ou de transferts dobjets.

    la relation d'Euler sur le nombre de sommets, artes, faces et volumes fonctionne puisque l'objet n'est pas convexe Nous sommes encore en trois dimensions

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    Leon 3III

    Continuant raisonner de la mme faon, mais partir de notre

    monde trois dimensions, il nous est possible dimaginer un univers quatre dimensions susceptible dexpliquer certains faits difficilementcomprhensibles pour nos intelligences encore balbutiantes (par exemple :la voyance, la prvision de lavenir, la tlpathie, etc...). Ou encorecomment, dans certains phnomnes de matrialisations spirites, le mouledune main fantmale plonge dans de la paraffine et dpos ensuite sur une table ne porte pas trace dune couture quelconque, alors que pareilmoule ne peut tre obtenu normalement que par la superposition de deuxmoules complmentaires. Ceci cause du poignet qui, plus troit que lamain mme, empche un moule dune seule pice de se dtacher sansrupture.

    Mme chose propos dune ardoise vierge scelle entre deux plaquesformant bloc, et que lon retrouve couverte dcritures sans pouvoir expliquer comment laccs lardoise mme a pu tre opr.

    Sans avoir obtenu des explications claires sur ce qui peut se passer dans des phnomnes semblables, nous voici tout de mme capables deconcevoir leur vraisemblance. Cest donc avec une certaine confiance, ouun scepticisme mesur, que nous pouvons nous risquer tenter de pntrer quelque peu ces mondes parallles , et notamment celui o, fort probablement, notre MOI volue aprs la mort.

    Car ce nest que si nous avons acquis quelque certitude, ou uncommencement de certitudes, que nous accepterons de faire leffort indispensable pour aborder ce ou ces mondes avec lucidit et le meilleur profit possible.

    Ces mondes, nous lavons vu, sont forms dune autre matire etfonction dnergies diffrentes. Ce serait une erreur, et cette erreur est fortcourante, de supposer quen dehors de notre monde terrestre il ne peutexister quun monde immatriel. La science moderne, dans sesinvestigations sur latome et les particules qui le composent, en est arrive ne plus pouvoir distinguer si certaines particules sont uniquementmatire ou uniquement nergie. Il est plus probable que certaines de ces particules ne comportent plus quun minimum de matire, tandis que

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    dautres loppos, ne disposent que dun minimum dnergie. On saitque, dans certaines toiles, la matire est tellement condense quun d decette matire peut peser des dizaines, voire des centaines de tonnes. On peut le comprendre aisment en considrant que lespace est en quelque

    sorte vide, si lon pense aux distances inimaginables qui sparent les astrespars dans ce vide. Mme chose pour latome, dont les partiesconstituantes se trouvent distantes lune de lautre dans des proportionsanalogues.

    Remarquons dailleurs que, dans le symbole du Yin-Yang chinois, la partie noire est marque dun centre de couleur blanche, tandis que la partie blanche a son centre marqu de noir. Ce qui semblerait confirmer lathse que nous venons de dvelopper.

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    Leon 3

    IVLe monde de lau-del, qui nous intresse tout particulirement, est

    donc probablement un monde matriel, mais form dune matire beaucoup plus thre que celle de notre monde. Des corps solides auxcorps gazeux, en passant par les corps liquides, il y a une gammedgressive quant la densit de ces corps. Un quatrime tat matriel, quelon pourrait appeler thrique ou fluidique, na rien dinvraisemblable.Mais un tre fluidique conu de telle faon devrait, pour pouvoir semanifester dans notre monde, avoir acquis la facult de se condenser, de se matrialiser ; ou tout au moins dadapter ses sens et ses organes auxconditions plus restrictives de notre terre.

    Car, nous verrons par la suite, notre tre est un corps composite,constitu de plusieurs corces superposes, sembotant les unes dansles autres. Et chacune de ces corces a ses organes particuliers.

    Mais, mme si cette thse de multiples corces est relle, ce qui nousintresse est de connatre celle de ces corces qui appartient au mondele plus proche de nous par son degr de densit. Ce monde est appel astral , et la partie de notre MOI qui lui correspond est appele corpsastral . Entre le corps physique et le corps astral existe un corpsintermdiaire, qui appartient plutt notre monde dici bas par saconsistance fluidique. Ce double , appel thrique , est reli aucorps physique par un cordon fluidique ancr dans le plexus solaire, dansla rgion de lestomac. Durant la nuit, ce double se dgage du corpsmatriel plong dans le sommeil, et flotte autour de lui ; moins quilsloigne des distances plus ou moins grandes. En pareil cas, il arriveque, pour une cause quelconque, une grande frayeur par exemple, ledouble soit rappel brusquement dans le corps ; on reoit alors, de cetterincorporation trop rapide, limpression dune chute, et lon se rveille entumulte, le cur battant et dans un sentiment dangoisse.

    Au moment de la mort, le double thrique se dgage souslapparence dune vapeur bleutre, le cordon qui le reliait au corps serompt, et ce double, enveloppant le corps astral, demeure quelque temps aucontact de la terre jusqu' ce quil se dcompose son tour. La mort estalors consomme ; elle se fait donc en deux phases successives. Le corpsastral, sige de notre MOI dans cette nouvelle mtamorphose, suit alors

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    son volution naturelle dans le monde astral. Nous aurons loccasion dtudier plus tard, en dtail, comment

    sopre cette volution qui nous mne du matriel vers le spirituel .

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    Leon 4

    I

    Enchanement philosophique des conclusions prcdentes : aspect logique de lvolution humaine, pourquoi ? Comment ? - Impossibilit dela vie sans lopposition permanente de deux ples - Les deux aspects de lamatire - Yin et Yang - Le diamant dans sa gangue - Lcole spirituelle.

    Dans les deux leons prcdentes, nous avons cherch tablir lavraisemblance, sinon la probabilit, de lexistence de mondes structursdiffrents du ntre. Mondes avec lesquels nous avons des contacts possibles, sans que nous soyons matres de ces contacts, lesquels semblentse faire selon la volont ou linitiative dentits habitant les mondes enquestion. Il semblerait donc que, vis vis de ces derniers, nous serions en position de dpendance ou dinfriorit. Et cette constatation nous oblige nous interroger, aborder le thme mme de la philosophie martiniste.

    Serait-il donc possible que nous soyons vraiment sur cette terre dansun tat de subordination, cest dire de dpendance, par consquentdimperfection ? Mais cet tat dimperfection impliquerait fatalementlide dune perfection possible, ou tout au moins dun progrs, dunevolution dans ce sens. Et alors, lide de la rintgration, cette professionde foi de Louis-Claude de Saint Martin, ne trouverait-elle pas sonexplication, sa justification ?

    Certes, nous sommes ainsi placs devant un redoutable mystre, unenigme apparemment insondable, dont nous ne pouvons supputer le sensrel quen recourant un raisonnement analogique, qui nous fera entrevoir peut-tre que ce qui nous apparat comme injuste, incohrent etdconcertant dans le monde que nous habitons peut parfaitement se justifier si nous voyons les choses dans la perspective dun de ces mondesqui nous entourent, le plus proche de nous selon la vraisemblance.

    Nous sommes souvent tonns, indigns, que certains vnements, par exemple des cataclysmes, dvastent certaines rgions et frappent ainsidurement des populations qui ne demandaient qu vivre paisiblement. Ou bien, dans un autre ordre dides, nous nous demandons ce que signifient

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    ces apparitions dobjets volants non identifis, que lon appellecouramment soucoupes volantes . Mais que doivent penser les poissons, par exemple, lorsque nous faisons irruption dans leur domaine, o noussommes parfaitement inconnus, et forcment passagers ? Et, surtout,

    lorsque, pour vider un tang, nous recueillons toute la gent poissonniredans un vivier quelconque ou elle se trouve totalement dconcerte etoblige de sadapter ce nouveau milieu.

    Serait-il possible que nous soyons nous-mmes soumis descontraintes analogues provoques par des volonts plus fortes que la ntre,et qui simposeraient en quelque sorte ? Ou que nous soyonsinconsciemment soumis un ordre de choses qui nous chappe, mais quisexpliquerait par les ncessits vitales dun autre monde qui dominerait lentre ?

    Lide dune injustice flagrante nous vient alors lesprit ; et, aprstout, ne devons-nous pas admettre que le monde o nous vivons estaffreusement injuste, puisque nous constatons quil est impitoyablementsoumis la loi de la slection, qui fait que le plus fort, le plus capable, oule plus intelligent, finit par avoir raison du plus faible ou du handicap.Cette loi serait-elle aussi celle des autres mondes, et conditionnerait-elle le processus de rintgration cher au Philosophe Inconnu.

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    Leon 4II

    Cette perspective parat affreuse, dsesprante ? Nous nous disons

    bien que le sens de notre destin est peut-tre de devoir apprendre et progresser sans cesse sous peine de ne pouvoir soutenir le train ; un peucomme llve doit tudier sans relche sil veut russir son examen etaccder une phase suprieure de lenseignement. Mais pourquoi cettepreuve, car cen est une, nous serait-elle impose, alors que le bonheur pourrait rgner la surface du monde si tout le monde se trouvait affranchide toutes les imperfections qui le handicapent dans la lutte pour la vie ?

    Pour mieux pntrer ce problme, renversons en les donnes, etsupposons que tous les tres soient parfaits, cest--dire semblables les unsaux autres. Mais, cela veut dire qutant parfaits, ces tres nont plus deractions ; ils vivent dans limmobilit, linertie, dans une sortedinconscience et dengourdissement. Est-ce l vraiment une vie digne dece nom ; et ne ressemble-t-elle pas plutt celle des mes errants sans butet sans conscience aux portes de lrbe ? Disons quune socit semblablene pourrait tre que laboutissement mme dune volution densemblevers la perfection ; ce que les Hindous nomment un manvantara. Et, sinous continuons rflchir, nous constatons que la vie, la vraie vie, nestque la sensation de chocs plus ou moins opposs, dun ballottage permanent entre deux tendances opposes ; lune qui flatte nos instincts etnos inspirations, lautre qui les combat ; lune qui est de tendancematrielle ; lautre qui est dessence spirituelle ; lune qui contribue nousmaintenir dans un monde plutt sordide ; lautre qui cherche nous endgager pour nous entraner vers les domaines infinis de lesprit. Cettevrit est symbolise dans les temples initiatiques par la prsence de deuxcolonnes, lune du Soleil, principe masculin, et celle de la Lune, principefminin. Elle symbolise aussi la lutte permanente des sexes, qui estcertainement une source essentielle de conflits et de drames dans notremonde actuel.

    Il nous faut bien admettre finalement ce que les plus grands Initisont proclam depuis le commencement de ce monde, savoir que lechemin de notre volution est troit et pnible, et nest en somme quunelongue suite dpreuves. Mais ces preuves sont pour nos mes comme la

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    meule qui use lentement le diamant brut jusqu' lui donner un clatinsouponn. clat qui nexiste dailleurs que parce que ce diamant refltesimplement la lumire du ciel, grce la taille harmonieuse quil a acquise progressivement, et tout aussi pniblement.

    La conclusion est nette : nous sommes une parcelle de la divinit, etnous avons en nous les pouvoirs ncessaires pour devenir des Fils de Dieu. Nous aurions pu tre crs comme tels ; mais quoi cela aurait-il pu servir,au contraire, en nous formant de la semence divine, nous sommes commela graine qui, toute menue et insignifiante quelle est, possde en elle laforce indispensable pour engendrer une plante ou un arbre. Mais, combiendannes faut-il pour quun gland devienne le chne puissant et robusteque nous admirons dans nos bois ?

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    Leon 4III

    Bon gr, mal gr, sans que nous puissions le comprendre en toute

    lucidit, nous sommes engags dans une chane de vies successives aucours desquelles seule persiste cette graine que nous avons reue lors denotre naissance spirituelle. Et cest la force mme de cette graine que nousdevons nous efforcer daccrotre constamment. Nous voil loin des butssordides de notre monde actuel. Bien sr, tant plongs dans un monde dematire, il nous faut apprendre nous servir de la matire, mais pour ladominer, et non pour nous laisser asservir par elle. Cest donc lesprit quenous avons considrer avant tout ; et nous savons par exprience que cequi se ralise dans lesprit se ralise automatiquement dans la matire.Tous, nous devons parvenir au sommet de la montagne dont la cime se profile sur lhorizon de lunivers spirituel ; les uns y parviendront par leschemins les plus faciles, et aussi les plus longs ; les autres chercheront la prendre dassaut, par des sentiers pic. Cest chacun de choisir la voiequi lui paratra la meilleure, en tenant compte de ses forces et de sa foi oude sa puissance dquilibre.

    Rappelons donc notre conclusion : pour quil y ait vie, il faut quil yait perception, cest--dire changement dtat. Il faut donc quil y ait dansle monde une sorte de conflit permanent entre deux principes opposs.

    Encore une fois, cette conclusion serait assez dsesprante si nous nerflchissions pas que, dans notre monde actuel, la plupart des conflits sontdordre matriel. Il est bien rare que lon assiste un conflit o seraient en jeu des principes spirituels. Lorsque ce fut le cas, cela dgnra le plussouvent en guerres de religions. Le jour, o le plan sur lequel se situent cesconflits se sera dgag de la matire, on pourra dire que notre humanit aabord un stade suprieur de vie.

    En attendant, lopposition fondamentale du positif et du passif setraduit constamment ; mle et femelle, blanc et noir, bien et mal, amour ethaine, vie et mort, etc. Lamour unit et construit ; la haine divise et dtruit.Lamour conduit la vie ; la haine conduit la mort.

    Mais, il nous faut encore complter nos investigations en ce quiconcerne un symbole dconcertant et pratiquement inconnaissable ; lesymbole de la puissance, de lintelligence ou du principe originel que nous

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    appelons selon notre conception des choses Dieu ou le grandArchitecte de lUnivers .

    Dieu au dpart, ou ltat latent, informul, nest videmment pasmle ou femelle ; ce serait se partager ; il est les deux la fois, et ces deux

    tats opposs se trouvent chez lui en tat dquilibre constant. Mais cetteneutralit cesse ds que Dieu veut se manifester, ce moment, il se divise ;il cre la fois lesprit et la matire et sme dans cette dernire, qui vadevenir la matrice, les germes de lhumanit. Une humanit qui passeraforcment par les diffrents rgnes (minral, vgtal, animal, humain) pour accder ensuite des tats que nous ne pouvons quvoquer, et quon pourrait caractriser par rapport nous dangliques.

    Cette remonte du fond de la matire vers lesprit vise nousaffranchir de plus en plus des forces telluriques qui nous asservissent ici bas. Et force est bien de constater que, plus nous nous levons de rgne enrgne, plus notre mobilit et notre conscience se dveloppent. Il y a doncncessairement un tat suprieur encore notre humanit (qui comportecependant dj bien des degrs dvolution), tat qui ne peut appartenir qu un mode dexistence plus spirituel, ou moins matriel, que celui denotre existence actuelle.

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    Leon 4IV

    Les investigations qui ont pu tre conduites dans cette direction

    laissent entrevoir que, dans ce monde plus spiritualis o le temps etlespace se trouvent abolis par le fait de la substitution de sens particuliers nos sens terrestres, lobjet de nos activits, cest--dire notre vie, setrouve compltement chang. Avec des nuances et des degrs divers selonles individus, il consiste guider les gens de notre terre, les inspirer, en bien ou en mal selon les natures, soulager les souffrances, crer au total plus dharmonie et de comprhension entre les tres. Dans ce mondespiritualis, chacun stablit selon son degr dvolution ; les uns resteront plus en contact, ou plus longtemps, avec la terre, continuant participer plus ou moins, par force dinertie, lexistence mdiocre des humains ; lesautres se dtacheront plus vite ou plus compltement de leurs souvenirsdici bas pour chercher spanouir plus rapidement dans leur nouveaumode de vie. Mais il semblerait que, sauf pour des tres rellementinhumains, la vie dans cet au-del est infiniment plus belle, plusaccueillante, plus fconde, plus rconfortante en un mot que celle que nousvivons sur terre et dont, aprs tout, nous nemportons rien, si ce nest lasommes des vertus et de connaissances que nous avons pu amasser.

    Rien que cette esprance devrait nous donner la force de considrer et de favoriser notre vie spirituelle par rapport notre vie physique et purement fonctionnelle. Mais nous reviendrons encore sur ce sujet, avecdes dtails du plus haut intrt.

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    Le principe divin sous ses deux aspects : non manifest et manifest - Lunit et la dualit - La dualit engendre la trinit - Le symbole

    martiniste - Nombres positifs et ngatifs - Filiation de 3 7 - La pyramide- Les chiffres 3, 4 et 7 - Les nombres 12 et 22 - La ttrade - Le pentagoneet la section dor.

    Lide de rintgration, qui est la base du Martinisme, stantimpose nous comme une fin logique et inluctable, il faut admettrecomme corollaire indispensable, la supriorit de lesprit sur la matire.Ds lors, notre intrt bien compris est de tendre vers cette rintgrationaussi rapidement que possible, de faon chapper au plus tt cettedouloureuse emprise de la matire qui est notre lot actuel.

    Ce monde spirituel vers lequel nous tendons est conu, nous lavonsdit, sur des principes dharmonie dont nos plus grands philosophes et nosarchitectes les mieux dous nont pu nous donner quune ide imparfaite.Car ce monde spirituel semble ordonn sur des proportions et desnombres. Il est donc intressant dtudier quelque peu, et ces proportions ,et ces nombres ; tout au moins ce qui en ressort de plus accessible. Nousarriverons ainsi concevoir que chaque chose, chaque pense, chaque tre,est symbolis par un nom, une forme, une structure et un nombre bien particuliers, et dont il reste dpendant. Dieu gomtrise , disaitPythagore. Cette notion une importance capitale dans certainesoprations de thurgie ou de magie ; les tres les moins volus, les plus robotiss se trouvent de ce fait troitement dpendants de ceux qui ontacquis une ide exacte de la hirarchie qui impose chacun son rle et sa place dans lordre universel.

    Nous avons vu, dans la leon prcdente, que la vie du monde estfonction du conflit permanent qui stablit entre deux ples opposs. De lse dgage forcment un principe de dualit, cratrice ternelle de vie. Ce principe va dailleurs nous aider comprendre le principe de la trinit, quiest galement un principe essentiel de laction dans le monde. Dieu, nouslavons vu, est UN tant quil existe ltat potentiel et non manifest.Mais, ds quil se manifeste, il se ddouble en quelque sorte ; il crelesprit-matire, o lesprit fconde la matire et donne naissance uneforme de vie ordonne. Comme toutes ces formes de vie, nous sommes des

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    Fils de Dieu , et nous avons volu, et nous voluons encore, nousdbattant sans cesse entre lattraction de la terre et celle du Ciel originel onous aspirons rentrer. Disons plus clairement que nous voluons dans lechoc permanent des forces solaires et lunaires. Notons aussi, pour illustrer

    ce principe de la trinit, quil symbolise la famille, o le pre et la mredonnent naissance lenfant, lequel va devenir ainsi, soit un nouveau pre,soit une nouvelle mre, assurant ainsi la transmission de lespce etdonnant tout tre, si sommaire quil soit, la possibilit dune volutioninfinie.

    Ce principe de la Trinit, symbolis par la famille, nous allons leretrouver dans une foule de phnomnes : le principe du levier, avec saforce agissante, son point dappui et sa rsistance vaincre ; celui de toutevie : lenfance, la maturit et la vieillesse ; les trois dimensions de notreespace : longueur, largeur et hauteur, etc. Cette mme trinit des choses setrouve galement figure dans le triangle, qui est le plus petit polygone possible, celui qui a le moins de cts.

    Trinit du psautier Trne de Grce

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    Leon 5 II

    Voici le moment de rappeler que le symbole de notre Ordre est

    constitu par deux triangles entrelacs : un triangle blanc avec son sommetvers le haut, symbole de notre volution, et un triangle noir avec sonsommet vers le bas, symbole de notre involution dans la matire. Aucentre, notre crucifixion par lpreuve se trouve reprsente par laxevertical et laxe horizontal de la croix. Entourant le tout, un hexagone, premier multiple de la trinit fondamentale et exemple du polygone parfait puisque le ct de ce polygone est gal au rayon du cercle dans lequel ilest circonscrit. Si le cercle est limage de la perfection divine, vers laquelletend notre volution, celle-ci ne peut viser dans limmdiat qu une perfection relative, celle de lhexagone. Labsolu, dans le monde imparfaitet provisoire o nous vivons demeure inaccessible.

    Remarquons que la trinit, par les combinaisons quelle permet, nousmne au nombre 7 ; en effet, avec les chiffres 1, 2 et 3, nous pouvons en plus de ces 3 Nombres, faire 12, 13, 23 et 123 ; de mme quavec troiscouleurs fondamentales (rouge, jaune et bleu) nous pouvons obtenir septmlanges fondamentaux. Avec trois chiffres, nous pourrions mme, enpuisant toutes les combinaisons possibles, engendre 15 nombres.

    Toujours dans le domaine des triangles, rappelons le clbrethorme de Pythagore, selon lequel le carr de lhypotnuse dans untriangle rectangle est gal la somme des carrs des deux autres cts(exemple avec 3, 4 et 5 : 9 + 16 = 25). Autre exemple dquivalence avec,non plus des carrs, mais des cubes : le cube de 6 est gal la somme descubes de 3, 4 et 5. Nous voyons ainsi surgir des correspondances secrtesentre certains nombres, ce qui tendrait dmontrer que tout dans luniversest construit sur des nombres.

    Rappelons en passant ce propos que Louis-Claude de Saint-Martin,notre vnr Matre, est lauteur dun ouvrage sur les nombres. Il y utiliseessentiellement laddition thosophique qui ramne nimporte quel nombre sa racine fondamentale, soit un des 9 premiers chiffres. Mais nousentrons l dans un domaine, non seulement fort abstrait, mais quicorrespond surtout au monde spirituel.

    Mais, dans le monde concret des nombres, nous pouvons encore faire bien des constatations curieuses. Par exemple, si nous tudions la suite desnombres dit premiers , cest dire sans diviseurs entiers, nous

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    constatons quil se succdent intervalles de 30 ou multiples de 30.Exemples : 11, 41, 71, 101, 191, etc. ; 7, 37, 67, 97, etc. ; 19, 79, 109, 139,etc.

    Si nous passons maintenant ltude des nombres dits

    irrationnels , cest--dire ceux qui ne peuvent se dterminer par unesuite finie de chiffres, on voit souvent se reproduire, dans la suite de ceschiffres, une mme suite ou disposition de ces chiffres. Par exemple, sinous divisons 1 par 7, nous obtiendrons le quotient suivant :0,142857142857142857.....

    Le fameux nombre Pi, qui sert dfinir la surface dun cercle par rapport son diamtre est galement un nombre irrationnel ; on se bornegnralement utiliser ses quatre premires dcimales, mais on pourraitaussi les calculer linfini. Les anciens utilisaient une autre approximationen lui substituant le quotient de 22 par 7 (deux nombres remarquables), cequi ntait pas tellement approximatif. Remarquons en passant que 22 estle nombre des lames principales du tarot, et 7 celui des sept plantes principales, des sept esprits devant le trne, des sept jours de la semaine,etc. Et nous voil devant une nouvelle filiation : 3, 7 et 22.

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    III

    Au sujet de ce 22, quon peut considrer comme un nombre sacr ,comme un symbole essentiel, on ignore gnralement ce qui le relie unautre nombre sacr, 360, nombre de degrs du zodiaque (et, pratiquement ,nombre de jours dans une anne). Cest tout simplement parce que 22 estle nombre des sous multiples possibles de 360, cest--dire le nombre des polygones rguliers que lon peut inscrire dans un cercle.

    Un mot encore sur un sujet analogue, avant de revenir nossymboles fondamentaux. Le nombre des polydres, cest--dire desvolumes rguliers, que lon peut inscrire dans une sphre est de 5 : lettradre ou pyramide 4 faces, le cube, qui a 6 faces, loctadre, qui en a8, le dodcadre, qui en a 12, et licosadre, qui en a 2O. Il serait possibledtablir entre ces 5 polydres rguliers des relations entre le nombre deleurs faces, de leurs artes et de leurs angles ; mais cela nous entraneraittrop loin.

    Bornons-nous noter que chacun de ces polygones, chacun de ces polydres doit avoir son rayonnement particulier, correspondant sastructure particulire. A cet gard, le cercle et la sphre, dont tous les points se trouvent gale distance du centre, peuvent tre considrscomme des figures parfaites, qui voquent lide de perfection divine.Aprs ces deux figures, on peut placer lhexagone dont nous avons dj parl, puis le pentagone, en raison dune proprit particulire que nousallons examiner.

    En effet, le pentagone nous fournit loccasion de parler de la fameuse section dore , bien connue des gyptiens et des Grecs, et que lesartistes et architectes de la Renaissance ont remise en valeur. Cette section dore tablit une proportion harmonique telle que, dans unemesure quelconque, il existe un point tel que le petit segment ainsidlimit est au plus grand segment comme ce dernier est la mesureentire. Or, dans le pentagone, chaque ct est, par rapport la diagonalequi lui correspond, la section dore de cette dernire.

    Cette section dore est galement un nombre irrationnel comme lenombre Pi, avec lequel, dailleurs, on peut lui trouver certainesaccointances. On le dtermine avec une quation trs simple. Mais il est

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    encore plus simple, pour lexpliquer, de recourir la srie dite deFibonacci, qui commence par la proportion 3/2, et dont le terme suivant5/3 a comme numrateur la somme des deux termes prcdents et commednominateur le numrateur du terme prcdent. Cette srie donne donc :

    3/2, 5/3, 8/5, 13/8, 21/13, 34/21, et ainsi de suite.On aboutit ainsi un quotient final quon peut chiffrer approximativement par le nombre 0,618, mais qui est, rptons-le, unnombre irrationnel que lon ne peut chiffrer de faon nette et dfinitive, lenombre de ses dcimales tant illimit.

    0,618 est donc la section dore de lunit. Si on lajoute lunit, soit1,618, cette unit devient elle-mme la section dore de 1,618 ; et si lonmultiplie 1,618 par 1,618, on obtient, assez curieusement 2,618.

    Cette loi de la section dore semble une loi fondamentale de lanature, ce qui confirme lide que le monde est bti sur le principe dunombre et de lharmonie la fois. On retrouve en effet cette proportiondans le corps humain, dans la formation des plantes, dans les structuresosseuses de certains animaux, leurs corps notamment, dans la coquille delescargot ou de certains mollusques, etc. Aussi, a-t-elle t rvre aucours des sicles, puisquelle conditionne les proportions des templesgyptiens, des temples grecs, et des cathdrales du Moyen Age.

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    IVEn notre sicle, dit clair , centr exclusivement sur ltude de la

    matire et de ses apparences trompeuses, - rappelons-nous ce que nousavons dit de la matire de notre monde, qui nest quune fausse vision delnergie qui lanime, - dans notre sicle donc, nous considrons avecddain ces vestiges dune poque dite de tnbres . Nos glises sontmaintenant orientes nimporte comment, elles prennent souvent lallurede simples monuments profanes et, drision suprme, le prtre tournemaintenant le dos la lumire. Faut-il stonner ds lors que la foi se perdeet, avec elle, tous les principes qui forment la base dune socitharmonieuse et viable ?

    Pour terminer cette incursion dans le domaine des nombres, faisonsencore une allusion la fameuse ttrade sacre de Pythagore qui se disposeen forme de pyramide :

    12 34 5 67 8 9 10

    Comme nous pourrions aussi voquer les non moins fameux carrs

    magiques que lon trouve dans tout trait doccultisme qui se respecte, etdans lesquels laddition des nombres dans nimporte quel sens donne lemme total. Mais ce domaine mriterait un chapitre particulier, et nousnous bornons ici relever quelques exemples typiques qui semblent bienmontrer que tout dans ce monde est rgi par des lois numriques qui nesont pas toujours videntes, mais qui nen existent pas moins.

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    http://zorbax7.over-blog.com/ext/http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Tetractys.svg
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    Tirons de cet examen densemble une conclusion philosophique. On peut se demander en effet si les nombres irrationnels dont nous avons parl, notamment propos de Pi et de la section dore, ne sont pas l pour

    nous montrer que, si lev que soit notre souci de perfection, il y a uninfini que notre nature terrestre ne peut atteindre, que nous devons doncnous satisfaire des rsultats et de conceptions imparfaites, et que nousdevons donc tendre vers la perfection, sans esprer pouvoir latteindre.

    A moins quune grce spciale nous donne la foi ncessaire pour franchir le dernier chelon qui mne la rintgration.

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    http://zorbax7.over-blog.com/ext/http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Polyedres_reguliers.png
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    Leon 5 V

    Commentaires pour lInstructeur :

    Ce chapitre recle le pige de lintellect. Des candidats ont beaucouplu, dautres ont une formation dingnieur, qui de toutes faons lesempche de voir ce qui est Merveilleux dans les Temples et leur arithmtique symbolique. Chaque nombre a sa dynamique propre, samystique, et aussi son but doutil. Exemple : les doigts, les orteils +les 5 trous (yeux, oreilles, bouche) font 100 et permettent aux nomades decompter les troupeaux, et, de commercer sans connatre la langue. (voir lescylindres sceaux de Msopotamie, stle dHammourabi, etc..

    La mystique :De 1 9 le nombre appartient Dieu pour construire, pour se

    manifester. Exemple : 1 = le Pre (Kether), 2 = Esprit (Hochmah), 3 = LaParole (Binah : la Beaut). Cest toujours le mme, mais sous ces aspectssensibles 4 = Dieu + Homme, etc. Cest un langage dIniti.

    La dynamique :Les anciens, construisent des Temples, des Karnaks selon des

    nombres, bien prcis, avec des rapports harmonieux, qui font la beaut. Cesont toujours des rapports de nombres complets : exemple 7/3 = 7 partiesdu 1/3 de la coude ou de la Toise. Les carrs, les triangles, les cercles, lesogives, les parallles, les entre-toises, leur sont familiers et sont destinsaux Dieux, aux Rois, Pharaon. (Pierre de Jacob, chelle, Pierres deMose, 4 tabernacles, Salomon).

    Mais, quand les lves de Pythagore dcouvrirent que un carr de 1 x1 avait une diagonale gale racine de 2, ils furent surpris et effrays. Lesnombres irrationnels taient apparus, ils en conclurent que les nombresentiers, fractionnels taient donns lHomme , au savant pour btir lestemples, mais les irrationnels appartenaient aux Dieux pour leursoprations mystrieuses puisque Racine de 2 = 1 + 1 ? ? Et Pythagoreinterdit leur tude sous peine de sanction.

    Il faudra Archimde et sa recherche du carr du cercle, pour faciliter la commande de stle, au lieu dutiliser des ficelles saperut que racine de10 = 3,1416243662..., et valait +/- 22/7. Rapport entre lalphabet Mosaqueet Hellne et les 7 Sphirots de Cration. Crer cest Dieu, lexpliquer,lcrire cest la Caballe, cest le Logos, cest pour Mose, Bouddha,Zoroastre, Jsus, etc.

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    Rflexions sur lInitiation

    LInitiation ! Voil un mot qui fait image et qui , ds quoncommence sintresser loccultisme, impressionne profondment ! Cemot a comme un rsonance magique, et donne limpression quil ouvre la porte dun monde inconnu ; un monde qui rserverait, ceux qui parviennent y pntrer, des pouvoirs extraordinaires, des privilgesincroyables ; un monde, enfin, qui ferait de ses lus des tres part, ayantacquis, sur les tres ordinaires que nous sommes, une supriorit quon nedfinit pas exactement, mais do manerait quelque chose de divin, outout au moins de surhumain.

    Cette ide que lon se fait de lInitiation est-elle exacte ? Pour rpondre cette question, efforons-nous de cerner le problme en endfinissant le mieux possible les aspects, les contours. On peut sedemander, tout dabord, si, tant entendu que loccultisme est une colemorale, ce nest justement pas manquer de conscience morale quedambitionner ainsi des pouvoirs ou des privilges, qui feraient de nousdes tres mieux nantis que les autres ; et cela sans que la preuve ait tdonne que pareille supriorit, pareille distinction exceptionnelle, estmrite.

    En toute franchise, et en toute modestie, il semble bien vident que laconqute de buts aussi personnels, aussi gostes que ceux-l, ne peutconstituer lobjet de linitiation. Sengager dans une entreprise semblablesans avoir rflchi son inconsquence serait faire preuve dorgueil etdinconscience, deux dfauts capitaux qui barrent redoutablement lechemin de la spiritualit.

    Mais jentends bien que la plupart des candidats linitiation serendent compte que lobtention ventuelle de pareils privilges, qui leur donneraient barre sur la masse, devraient videmment tre mrits, patiemment mrits, par une conqute constante de soi-mme.Certainement, cette conception est dj plus logique et plus morale que la prcdente. Encore faut-il voir si cest bien celle quil faut avoir delInitiation.

    Tous les problmes deviennent simples ds quon cherche lesdissquer, les rduire leurs proportions exactes ; car, trop souvent,

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    malheureusement, notre imagination amplifie les vnements, les paredun cadre plus flatteur, dforme mme les choses.

    Ramenons donc le mot Initiation son sens le plus courant ; cest le

    meilleur moyen dy voir clair. Nous allons constater ainsi, la rflexion,que notre existence toute entire nest quune suite dinitiations diverses.Lenfant qui fait ses premiers pas, qui apprend lire, crire, qui onenseigne les dangers de leau et du feu, dont on guide lpanouissementintellectuel et moral ; ladolescent qui prend contact avec lamour, sessortilges et ses piges ; ltre mr qui se lance la conqute de quelqueentreprise aventureuse ; lhomme plus mr encore qui mdite sur lexprience acquise, et qui commence voir alors la vie sous son vrai jour, nest-ce pas l une succession dinitiations dans des domaines et desdegrs divers ? Et nous ralisons aussitt quune initiation nest que lersultat dun effort, dune conqute. Mieux encore : dune prise deconscience !

    Puisque, justement, ltude de loccultisme a pour but essentiel de provoquer chez nous une conscience plus exacte des choses et des phnomnes, ne sommes-nous pas en droit de dfinir les initiations qui la jalonnent comme des prises de conscience de plus en plus lucides, de plusen plus fcondes ?

    Danie Mellor Northern Territory

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    Et, si ces initiations entranent automatiquement pour leurs

    bnficiaires un caractre de supriorit sur ceux qui ny sont pas encore parvenus, ou qui ne sen soucient gure, cest donc avant tout dans ledomaine spirituel et mental quil faut en rechercher les caractristiques, etnon dans de puriles manifestations extrieures.

    Ces manifestations extrieures, ces pouvoirs, comme on les appelle,la clairvoyance, la clairaudience, pour ne parler que des plus lmentaires,seraient-elles dailleurs de rels avantages pour nous ? Songez que toute lavilnie du monde, toute sa mchancet cache, nous apparatraient alorsclairement, au point den devenir insoutenable. Interroger ceux qui sontvoyants ou supra-sensibles ; ils vous diront que leur vie est souvent uncalvaire car ils ressentent en eux-mmes, comme sils en taient victimes,toutes les douleurs quils ctoient constamment. Peut-tre ont-ils de temps autre la drisoire distraction, si cen est une, dassister ce qui se passechez le voisin ? Mais avouez que cela ne fait pas la compensation, et ne peut tre considr comme un bienfait.

    Non, ces pouvoirs ne peuvent constituer un avantage rel que si noussommes en mesure de les commander, de les diriger. Mais une vie deffortssuffirait-elle pour parvenir ce rsultat ? Lexprience est l pour nousmontrer que pareille russite est exceptionnelle. De fil en aiguille, nousdevons donc accepter de ramener linitiation des proportions moinsextraordinaires.

    Le Matre qui enseigne ses lves est peut-tre, par rapport eux,un initi, mais, par rapport dautres Matres, il nest peut-tre lui-mmequun lve. LInitiation est donc quelque chose de relatif, par sa naturedabord, par son degr ensuite. Il est donc important, ds quon aborde cequon appelle le Sentier, de ne pas se fixer un but impossible, ou tout aumoins improbable ; un but qui ne serait peut-tre pas la mesure de nosmoyens, la modestie, encore une fois, est une vertu capitale en occultisme ;elle peut dailleurs viter bien des dsillusions.

    Il faut se dire, ds quon met le pied sur le Sentier, quon entreprendune uvre de longue haleine, uvre que lon ralisera tant bien que mal,au gr des circonstances extrieures et des fluctuations de nos possibilitsintrieures. Dans cet ordre dides, les homme de bon sens, les esprits

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    pondrs, aboutiront plus srement que les emballs ; chez eux, la flammede la foi ne brille peut-tre pas aussi fort, mais elle demeure rgulire ;tandis que chez les autres il sagit bien souvent dune flambe sanslendemains.

    Les efforts sont dailleurs proportionns au stade auquel nous parvenons progressivement. Au dbut, on ne demande pas aux candidatsde discipline exceptionnelle ; chacun peut mme encore avancer rapidement ou lentement, son gr. Mais, au fut et mesure que lon progresse, la voie de la renonciation se fait plus exigeante ; et, la raisonfavorisant la prise de conscience, on se rend compte soi-mme que cest lune adaptation ncessaire aux conditions de vie nouvelles vers lesquelleson volue.

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    http://static.blogstorage.hi-pi.com/photos/latelier.rmc.fr/images/gd/1147109024/LA-CUISINE-EST-INITIATIQUE.jpg
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    Leon 6 III

    Il y a plusieurs mthodes fondamentales pour approcher de

    lInitiation. la voie de lesprit, de la raison, de ltude ; le risque que cette voiecomporte est dhypertrophier lintellect au dtriment de la sensibilit etdentraner ainsi une certaine scheresse de cur.

    la Voie du cur, inverse de la prcdente, qui laisse le champ libre laction et au sentiment, mais sans contrle de la raison ; dohypertrophie possible de lintuition. Si celle-ci est bonne, elle nousguide ; mais si elle est insuffisante ou mauvaise, elle nous fait commettre

    des erreurs. enfin une Voie combine, qui cherche allier simultanment la Raison etla Foi, lesprit et le cur, ce dernier animant lesprit et lui donnant uneimpulsion et une comprhension plus humaine, plus universelle ;lesprit, au contraire, guidant, et freinant au besoin, les lans, parfoistrop aveugles, du cur.

    A la premire voie appartiennent les penseurs et les philosophes ; laseconde, les mystiques ; la troisime, les initis, en potentiel. Tous se

    retrouvent un jour au carrefour qui, invitablement, rduit la trinit lUnit originelle. (N.B. : Notre Matre Louis-Claude appartenait ladeuxime, tout en ayant pleine possession de la premire et de la troisime,voir lettres aux du Bourg, toujours le cur dominait).

    Ce qui importe, quelle que soit la Voie choisie, cest de mditer longuement, profondment, sur les preuves de notre vie ; cest aussi detirer des expriences acquises les leons qui simposent. Peu importent lesfaiblesses et les chutes que nous devrons enregistrer et dplorer !Lessentiel est doser, dagir ! Lhsitation, la crainte des consquences,sont plus terribles encore que les erreurs, car elles entranentlimmobilisme ; et, qui dit immobilit dit : croupissement, corruption etmort.

    Ainsi, petit petit, par le canal de la mditation et de la rflexion, unevritable prise de conscience seffectue. Elle nous donne le discernementque nous navions pas ; elle remplace la subjectivit par lobjectivit ; ellenous permet ainsi une meilleure et plus juste comprhension des tres etdes choses, ce qui se traduit par plus damour envers le monde et une

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    spiritualit mieux dirige.Or, ce nest l que le premier stade de lInitiation, une sorte dtape

    prparatoire au vritable Sentier. Car viendra un moment o se posera pour nous lobligation du choix : ou bien demeurer sans plus gure avancer, sur

    ce Sentier prparatoire ; ou bien accder franchement au Sentier vritable.Mais sur ce vrai Sentier, il ny a plus de retour possible en arrire ; il fautavancer ou accepter sa chute.

    Ceci explique bien pourquoi, lorsquon aborde le Vrai Sentier, il fautavoir lesprit fort, lme bien trempe, et des nerfs toute preuve. Ceciexplique aussi pourquoi il faut une nature rsistante, une sant bienquilibre ; do la ncessit, pour y parvenir, dun rgime appropri, decertaines disciplines de vie.

    Sur le chemin de lInitiation, toutes les mthodes doivent treutilises, sur tous les plans, pour concourir au but final ; et ce nestvidemment pas l une cole o peuvent rgner le laisser-aller, langligence et le sybaritisme ! La voie de lInitiation, ne loublions jamais,est aussi celle du renoncement.

    (sybarite : personne qui mne une vie voluptueuse)

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    Leon 6 IV

    Communications mile Ehlers (Mdium : A.M. Brahy)Premire visite:- mile Ehlers : Initiateur 1, 2, 3 de Gustave Lambert Brahy. Est venudabord une premire fois et est reparti en disant : on na pas toujours letemps dtre drang ! Qui est la dame ?Rponse de la mdium : cest Tata Jeanne ! (tante Jeanne)Ehlers (svre) : Mademoiselle ! On ne dit pas Tata ! On appelle les gens par leur nom !

    Conclusion : les noms, surnoms, sobriquets, etc., restent avec lecorps astral et passent dans lau-del, il faut donc viter ces choses. (Pour les Initis : Penser bien au Nomen Initiatique !)

    Deuxime visite:- Ai t vite mort ; me suis endormi au son des orgues de la messe deminuit. Aprs tout, cest agrable de mourir en entendant de la musiquereligieuse. Cela narrive pas souvent ici, o lon note tous genres demorts ; la mienne a t originale. Je vois que ma femme na pu venir, tantretenue en province. Dommage. Transmettez lui mon message et reprenezcontact un autre jour. Le tableau que vous utiliser vient de chez moi ; maisnen faites pas un amusement, il ne faut pas jouer avec lastral. Regardezlheure, pour limiter notre entretien. Lastral est hermtique et naime pasles curieux. Je men rends compte ici ; jai pourtant t fort intress demon vivant, et les guides ladmettent. Ici, cest la vie en communaut ; onest vers dans un groupe qui est apparent vos connaissancesintellectuelles et morales. Ce nest pas toujours facile, et les guides ont bien du mal. Au rveil ici, on est interrog, pass en revue moralement ; etsi on a une faute racheter, cela oblige faire pnitence sur les plansinfrieurs. Pour moi, je navais pas grand chose expier, seulementquelques petites choses ; et tout rveill que je suis maintenant, je suis plac sur le plan des dbutants. Le groupe o je suis vers est groupe defonctionnaires de ltat, mais plutt de grads hirarchiques, intelligents,et aux ides larges du point de vue religieux et intellectuel, et qui nerejettent pas les ides occultes. Il ny a pas tellement de gens qui

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    V

    Il est rare quun humain puisse voir de suite aprs sa mort ; celadpend sil est sain ou malade. Je suis rveill depuis une quinzaine de jours ; je ne suis pas mal tomb puisque jai rencontr ton pre, qui estguide ici, et qui ma beaucoup aid ; je len remercie.

    Il nest pas ici pour le moment ; car il est fort occup. On la choisicomme guide, vu son caractre honnte et droit. Il est parfois un peusvre, mais bon quand mme. il est bien content que sa petite-fille ait cedon qui lui viendra point plus tard. Quand ltranger, tu verras quelle partira plus vite que tu ne penses.

    Le Martinisme est une bonne ide ; mais ce peut tre un simulacre( ?) ; la spiritualit seule compte. Je vois dici quon vient au Martinisme.Tu sembles tout dsign pour me succder.... Je me demande si lesmembres nont pas - ou ne vont pas - proposer deux-mmes un nouveaugenre de runions plus spiritualistes.

    On me dit ici que la doctrine de J.C. prime ; mais nous sommes en pays catholique ; alors.... ?

    Jai t bien content de pouvoir me communiquer par lintermdiairede ta fille ; cest une concidence heureuse.....

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  • 8/6/2019 Le_Martiniste_belge[1]

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    Leon 7

    Rvision des leons prcdentes : lInitiation - les mondes parallles, lesdivers corps, les formes penses

    IRvision rapide des enseignements prcdents, pour enchaner.

    LInitiation a pour but de former une conception du Rel sous lesapparences trompeuses que nous donnent nos sent limits et de montrer ainsi que nous appartenons une chane de vies, dans une chane demonde.(cfr. Papus, Evolution. Gurdjeff)

    Il est difficile au premier abord dimaginer que notre monde actuelnest quun trompe loeil (cercles de feu) et que dautres mondes accordssur des longueurs dondes diffrentes puissent exister en mme tempset dans le mme espace. La vitesse fantastique de rvolution etlloignement relatif des corpuscules en prsence lexplique cependant(vibrations, macro-micro).

    Le phnomne de la mort que nous redoutons comme une fin, servle au contraire tre un commencement, celui dune autre vie. Cest legrand mystre du signe du Scorpion, qui fait concider lexcrtion et lacration ; la mort et la vie. La vie nat et renat de la mort.

    La mort nest donc quune transition dun mode de vie un autre,moins matriel et plus spirituel (ou fluidique, gazeux). Notre mort dans cemonde est double : le corps visible trois lments : solide, liquide,gazeux. Le corps vital ou thrique form de 4 thers. Le corps vitalsubsiste au corps dense pendant deux ou trois jours, priode dedgagement du monde physique. N.B. : Lglise admet labsolution sur unmort de frache date, elle enterre aprs 72 heures. Elle admet que lmereste voler, roder autour du corps. Donc on peut toujours appeler un prtre).

    Que se passe-t-il aprs ? Un rv