l'ecole valaisanne, mars 1982

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Page 1: L'Ecole valaisanne, mars 1982

Qu'il s'agisse d'instruments à claviers ou à cordes, à vent ou à percussion, mécaniques ou électroniques .. .

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Page 2: L'Ecole valaisanne, mars 1982

C'est bonnard d'avoir un livret

d'~-Jeunesse à la lianque cantonale.

~ Ainsl,je suis moins tenté de dépenser tout mon argent d'un seul coup: Et pour ce que j'éccnomise, je touche un bon Intérêt. Plus tard, Je fera. verser mon salaire sur un compte à mon nom

C'est un bon départ pour mes relations futures avec la banque, ..

[eq BANQUE CANTONALE DU VALAIS li SECURITE ASSUREE

.'ÉCOLE VALAISANNE

~ÉDACTEU R

DÉLAI DE RÉDACTION

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Téléphone (026) 2 21 58

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Fournitures en gros librairie scolaire

Matériel technique Articles pour le dessin

Notre spécialité: les bibliothèques scolaires

( VOYAGES À THÈME ") e Art et philosophie du boudhisme tibétain au LADAKH Voyage culturel pour un groupe de 8 à 12 participants accompagné d'un guide conférencier,

2 semaines, départ les 21 juin, 5 juillet, 12 juillet, 2 août, 30 août 1982,- Prix SFr, 3900.-

eRandonnée et découverte au ZANSKAR 3 semaines, départ les 5 juillet, 12 juillet, 30 août 1982

4 semaines, départ les 12 juillet et 2 août 1982 Prix SFr, 4600.- 3 semaines - SFr, 5200.- 4 semaines,

Programmes détaillés sur demande Autres propositions: Bhoutan, Rajasthan, Birmanie, Sinkiang, Tibet, Japon, Corée, Patagonie, Bolivie,

Galapagos,

{~~ ARTOU 8, rue de Rive 1204 GENÈVE Téléphone (022) 218408,

[ARIF DE PU B LI CITÉ

lONNÉES TECH NIQUES

lÉGIE DES ANNONCES

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Mars 1982 XXVle année

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M . Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois (Documents photographiques en noir et blanc),

ODIS, Gravelone 5,1950 Sion, tél. (027) 21 6286 ,

Imprimerie Valprint S.A., Sion,

Fr. 25 .-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel en­seignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couvenure.' 4 e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

1/1 page Fr. 3500.-1/2 page Fr. 1800.-1/4 page Fr. 1000.-1/8 page Fr. 600.-

Pages intérieures .'

1/1 page Fr. 300 .-1/2 page Fr. 160.-1/3 page Fr. 120.-1/4 page Fr. 90.-1/8 page Fr. 50.-

2 e et3 e pages avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

1/1 page Fr. 3200.-1/2 page Fr. 1650.-1/4 page Fr. 900.-1/8 page Fr. 500 .-

Rabais pour ord re s fermes : 5 fois : 5 %, lOfais: 10 %.

Délai des annonces : le 1 er de chaque mois , Surface de la composition: 155 x 230 mm , Impression: offset.

Publicitas S,A., Sion, tél. (027) 21 21 11 et ses agences de Bri­gue, Martigny, Monthey,

Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas S,A.

Page 3: L'Ecole valaisanne, mars 1982

Sommaire

ÉDITORIAL Jean-François Lovey

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ

M.M . Wilkinson Anna T. Veuthey ASA Valais GDEL

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE

Charl es Borel Rita Perraudin SIPRI

HORIZON L1TIÉRAIRE

Etienne Anex

HORIZON MUSICAL

Oscar Lagger

DIDACTIQUE Jean-Jacques Dessoulavy ACM ACM

VIE CORPORATIVE

Anne-Marie Moulin

Pierre Brechbühl Alfred Monnet

NOUVELLES ACQUISITIONS

ODIS CFPS

INFORMATIONS OFFICIELLES

DIP DIP DIP DIP ODIS ODIS

DIR

ODIS

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Unesco

Prodigalité de l'échange .

Service médical scolaire de Sion (2 e partie) L'homme quotidien . U ne place au soleil pour tous Larousse et son histoire Comment on fait un dictionnaire aujourd'hui ..

Formation des maîtres Pour une école coordonnée Sipri-I nformations

Jacques Mercanton ........................ .

L'argent et l'inspiration des compositeurs

Les divertissements de Matix ; dix-huitième série Les clowns . Concours de masques .. .. ........ .

1 5e assemblée générale des délégués de la SPVal (2 e partie) Un avenir incertain ........... .... . La fièvre 1983 .

Liste des récentes acquisitions Bulletin d'information de la bibliothèque .

5 8

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12

15 17 18

26

28

30 35 39

42 45 46

48 50

Conseil de l'instruction publique ; I·iste des membres . . 53 91 ecoursnormalsuisse .. 53 Accès aux écoles secondair~s du 1 ~r et du 2e degrés 54 Examens d'admission aux écoles normales 1982 56 Exposition à l'ODIS de Sion 57 Informations aux participants à la «Course autour de chez soi» ... 58 Examens pour le diplôme intercantonal romand 58

Les mots croisés 59

Séminaire sur l'Islam ............................ . 61

Photos: Michel Eggs, Oswald Ruppen, Robert Hofer, Serge Rappaz.

2

Prodigalité de l'échange

Dans son dernier ouvrage, Michel Tournier laisse courir sa plume le long de ses passions àrtistiques et s 'adonne à une réflexion cha­toyante sur la relation étroite, complice, solidaire qui existe entre l'auteur d 'un livre et son lecteur. Il fait preuve à ce sujet d 'une gran­de lucidité critique comme d 'une louable générosité dans la confi­dence et ce qu'il devine caché à l'ombre des livres, nous le croyons extensible à la sphère éducative en général.

«On en revient toujours au lecteur, comme à l'indispensable colla­borateur de l'écrivain. Un livre n'a pas un auteur, mais un nombre indéfini d'auteurs. Car à celui qui l'a écrit s'ajoutent de plein droit dans l'acte créateur l'ensemble de ceux qui l'ont lu, le lisent et le liront. Un livre écrit, mais non lu, n'existe pas pleinement. Il ne pos­sède qu'une demi-existence. Cest une virtualité, un être exsangue, vide, malheureux, qui s'épuise dans un appel à l'aide pour exister. L'écrivain le sait et lorsqu'il publie un livre, il lâche dans la foule ano­nyme des hommes et des femmes une nuée d'oiseaux de papier, des vampires secs, assoiffés de sang, qui se répandent au hasard en quête de lecteurs . A peine s'est-il abattu sur un lecteur qu'il se gonfle de sa chaleur et de ses rêves. Il fleurit, s'épanouit, devient enfin ce qu'il est : un monde imaginaire foisonnant où se mêlent indistinctement - comme sur le visage d'un enfant les traits de son père et de sa mère - les intentions de l'écrivain et les fantasmes du lecteur.

( ... ... ) Ainsi toute création se veut-elle fondamentalement conta-gieuse et en appelle-t-elle à la créativité des lecteurs ».

(Michel Tournier, le vol du vampire p. 10-11) Mercure de France

Ce texte nous interpelle à trois niveaux, me semble-t-il; il est fertile en trois champs qui nous sont proches.

Il montre d 'abord à quel point la créativité n'est pas une notion­miracle, figée dans sa verticalité, drapée dans les plis du génie et réservée à une élite estimable bénie des dieux; elle n'appartient pas à la famille de la magie oude l'extase, moins encore à celle du rite obscur. Plus humblement, la créativité est une vertu, apparem­ment propre à l'homme, sommeillant sous les naïvetés enfantines comme un cours d'eau sous la mousse, vertu aux multiples facet­tes et dont l'éducation a peut-être pour rôle de faire apparaÎtre le visage harmonieux. Selon Tournier, le livre invite deux créateurs à dialoguer, deux créativités à se rencontrer.

Ce texte situe ensuite l'apprentissage de la lecture bien au-delà d'une simple activité de déchiffrage technique, de connaissance superficielle, de littérature sclérosée par ses explications. Son esthétique est de communion et de communication, par où l'on voit qu'apprendre à lire c 'est apprendre à aimer~

Page 4: L'Ecole valaisanne, mars 1982

Le passage cité dessine enfin, dans la relation écrivain-lecteur, Ce qui pourrait être une des formes privilégiées de la relation maÎtre­élève : la prodigalité de l'échange, où l'un ne donne à l'autre que parce qu'il a vocation de donner à celui qui a passion de recevoir où le besoin de savoir est commun, la volonté de forn:er partagée: le désir d'être humain et la conscience d 'être perfectIble constam_ ment présents. Un livre a une fonction proche de celle d 'une école; on y parle, on y écoute, on se laisse guider, on progresse et on a /'irrésistible impression de le faire pour son bie5 1 ~ . ?r-/ovev

Service médical scolaire Sion (2 e partie)

B. Vaccinations

- Contre la tuberculose: les élèves de 1 re primaire, classes spéciales et 2 e année du Cycle sont soumis à des tests tuberculiniques ava~t toute vaccination ou revaccl­nation. Ces tests sont lus par des infirmières ou médecins entraînés;

- contre la poliomyélite: vaccination par voie orale pour les élèves de 1 re et de 6e

primaires et classes spécia­les;

- contre la rubéole: pour les élèves de 13 ans par injection sous-cutanée . Natu­rellement, ces vaccinations sont toujours effectuées avec l'accord écrit des parents .

B. Radiophotographie

Chaque année : , a) pour les élèves de 2e annee

du Cycle selon le programme établi par la Ligue valai$anne contre la tuberculose;

b) pour le personnel ensei­gnant et toute personne ayant des contacts avec le milieu scolaire, chaque troiS ans .

D. Maladies contagieuses

Certaines maladies contagieu­ses doivent être signalées à l'in­firm ière scolaire, soit par l'insti­tuteur, soit par les parents pour éviter toute contagion rapide dans les classes (par ex. ménin­gite, hépatite).

L'infirmière prend contact avec : - le médecin-traitant pour

confirmation du diagnostic;

- le médecin scolaire pour la conduite à tenir;

- le maître, les élèves , les pa­rents pour information .

E. Parasitose cuir chevelu

Depuis quelques ann~~s, le «pOu» a refait son appantlon en Europe et notre ville n'a pas été épargnée.

C'est un véritable fléau qui de­mande l'attention et la collabo­ration de tous!

Dès septembre 1979, des me­sures importantes ont été pri-ses:

dès la rentrée des classes : - distribution de circulaires d'in­

formation et de traitement à toutes les classes de la ville, avec prise de contact directe avec maîtres et élèves;

- contrôle du cuir chevelu par l'infirmière dans tous les cen­tres; information ouverte aux pa­rents au bureau de l'infirmiè-re ; rencontre avec les pharma­ciens et les médecins scolai­res pour la vente de produits efficaces .

Je veux ici souligner la collabo­ration précieuse des instituteurs qui n'hésitent pas à rappeler aux enfants : _ l'importance de l'hygiène cor-

porelle; - le contrôle fréquent du cuir

chevelu .

F. Urgences

L'infirmière scolaire est appelée, bien sûr, à donner les premiers soins lors d'accidents survenus dans le cadre scolaire .

5

Page 5: L'Ecole valaisanne, mars 1982

1

1 1

1 1

Elle doit être à même de juger si une blessure nécessite un transfert dans une permanence médicale.

Elle prend contact avec l'institu­teur, les parents et s'occupe des formalités.

Pour travailler dans le milieu médical scolaire où l'action principale est: - la prévention - et la promotion de la santé

l'infirmière doit faire preuve de nombreuses qualités : - sens de l'organisation

ESSENTI EL! car elle est res­ponsable de toute l'organisa­tion médicale et administrati­ve: - . rendez-vous maîtres - mé­

decins; - exécution des contrôles -

vaccinations, etc .; - tenue à jour des dossiers -

statistiques; - courrier du service - convo­

cations pour réunions;

- observation et communica­tion aux médecins des im­pressions, des réflexions sur les enfants examinés·

- pédagogie: attitude' sécuri­sante lors des contrôles · tact et gentillesse auprès des parents, instituteurs etc ·

- capacité d'adaptati~n: ~'uver­ture d'esprit - disponibilité -contact facile avec les enfants - accueil des stagiaires.

L'infirmière fait face aux impré­vus avec calme et compétence.

- conscience professionnelle: au niveau des examens et contrôles exécutés . Elle doit être à la hauteur de ses res­ponsabilités;

- secret professionnel: primor­dial!

- travail en équipe: l'infirmière scolaire travaille au sein d'une équipe médica­le scolaire composée de : - 4 péd i atres - 1 infirm ière - 2 psychologues à mi-temps - 1 psychomotricienne et 1

psychomotricien - 2 logopédistes à mi-temps

2 logopédistes à plein temps

- 1 physiothérapeute à mi­temps

- le directeur des écoles de la ville.

La collaboration est indispensa­ble entre toutes ces personnes qui travaillent toutes pour le même but : la santé des en­fants.

L'infirmière travaille un peu plus étroitement - avec la ph ysio thérapeu te :

(traitement mauvaises te­nues) pour l'organisation de la gymnastique corrective dans les centres les contacts avec les parents et les maîtres;

- avec la psychomotricienne: pour sa participation à des camps de 2 jours - (4 à 5 fois par an) pour les enfants sui­vant une rééducation psycho­motrice.

Cette équipe médicale se ren­contre 2 fois par mois pour dis­cuter de problèmes administra­tifs et surtout de cas qu i nous sont signalés pour des problè­mes scolaires ou autres, par les instituteurs , les parents, les mé­decins .

Le Service médical scolaire est un promoteur de la santé au ni­veau de la prévention dans ses trois degrés :

- prévention primaire: qui vise à devancer la maladie ou l'ac­cident ex.: - vaccinations

- éducation sanitaire· - p.réve~ti?n secondaire:' qui

vise a etabllr un diagnostic précoce et organiser un traite­ment immédiat et efficace­ex.: - contrôles de base 'par

l'infirm ière - visites du médecin - signalement des parasi-

toses - observation des en-

fants; - prévention tertiaire: qui s'oc­

cupe du traitement et de la réadaptation .

C'est le travail des autres colla­borateurs de notre service: - physiothérapeute; - logopédistes; - psychomotriciens; - psychologues.

Eviter une évolution vers l'invali­dité·et si invalidité il y a:

réintégrer le sujet dans des conditio.ns de vie compatibles avec son handicap.

Le Service médical scolaire est à la disposition des parents, des enseignants pour les enfants quiont:

- des problèmes d'adaptation scolaire;

- des troubles du comporte-ment;

- des problèmes de langage.

Avantages d'un Service médical scolaire

- Prise en charge des enfants dès la 1 re enfantine;

- contrôles efficaces grâce à un équipement adéquat;

- possibilité de suivre les en­fants signalés;

- liaison entre les personnes responsables des enfants (parents.: médecins - institu­teurs - rééducatrices);

- centralisation des données médicales, administratives,

psychomotrices, logopédi-ques et psychologiques;

- collaboration avec les servi­ces de santé publique, servi­ces médico-so.ciaux, médico­pédagogiques.

Mme M.-M. Wilkinson infirmière scolaire

Page 6: L'Ecole valaisanne, mars 1982

Il 1

D ans mon enfance j'ai connu une dame qui af­firmait lorsqu'un de ses

enfants émettait une idée nou­velle non conforme aux habi­tuels critères familiaux «l'œuf n'est pas plus intelligent que la poule! », donc, son enfant pas plus intelligent qu'elle, donc son opinion, son jugement à elle inévitablement les seuls justes et à prendre en compte .. .

Or, malgré tous les tests, qui peut, dans leur totalité, mesurer les intelligences ?.

S'il est évident que certains êtres naissent moins bien pour­vus que d'autres, il demeure tout aussi évident que les possi­bilités des êtres humains de­meurent encore, le plus sou­vent, sous-employées et s'ac­croissent avec les générations, chacune profitant des acquis de la précédente. Et, à partir de là, chacune apportant des élé­ments nouveaux à notre monde .

Notre tâche . d'éducateurs consiste donc non à éteindre, à étouffer ces possibilités, ces surgissements nouveaux mais bien à leur fournir un maximum d'occasions d'apparaître au grand jour, de se développer, de se consolider.

Bien souvent, ni plus ni moins intelligents les uns que les au­tres, nous nous trouvons sim­plement dans des situations dif­férentes, avec des expériences différentes, des besoins diffé­rents . Le monde, en effet, que cela nous plaise ou non, se transforme, évolue, créant des situations nouvelles exigeant des réponses inévitablement

8

L'homme quotidien

nouvelles à trouver à l'aide de .moyens tant anciens qu'encore inexplorés mais déjà perçus .

Il nous faut prendre conscience que l'homme de tous temps a cherché à améliorer son sort, qu'il l'a fait grâce à des moyens plus ou moins judicieux et qu'il continuera, grâce à des moyens plus ou moins judicieux, jusqu'à la fin des temps à découvrir des solutions.

Il est tout aussi évident que les solutions adoptées dans le pas­sé et valables pour une époque ne peuvent répondre aux be­soins et interrogations de l'épo­qUe suivante et qu'il est normal d'en chercher et d'en découvrir d'inédites. Sinon, nous en se­rions tous à l'âge de la pierre ou mieux, à batifoler dans des co­cotiers!

Or, depuis les cocotiers, même depuis l'âge de la pierre, nos cerveaux, nos systèmes nerveux se sont transformés et se trans­forment encore créant sans ar­rêt de nouvelles associations à partir des données avec lesquel­les ils naissent et grandissent en les enrichissant: quoi d'anor­mal et/ou de répréhensible à cela? C'est, bien au contraire, un signe de normalité et de bon­ne santé mentale! Il est normal, heureux, désirable qu'il en soit ainsI.

Les idées nouvelles représen­tent un surgissement de vie, un facteur d'adaptation, de pro­grès . A nous adultes, de les prendre au lieu de les déprécier, pour en découvrir, avec ceux qui les émettent, les possibilités d'application .

N'est-ce pas un moyen eXcel_ lent de rester en prise directe sur le monde et de pratiquer Ce «partage» dont on parle tant?

Partage par la découverte de nouvelles approches permet­tant de transformer des connaissances au fil d'acquisi­tions nouvelles qui les rendent 1

ainsi plus assimilables par des mentalités nécessairement dif­férentes, d'où un enrichisse­ment pourtous.

Je précise bien qu'il ne s'agit pas de rejeter ou de négliger les connaissances acquises. " s'agit d'adapter leur présenta­tion à ·des mentalités formées par d'autres éléments que ceux de la génération qui les précè­de.

Ces mentalités ni plus ni moins intelligentes mais, tout simple­ment, dotées par le monde qui les entoure de nouvelles appro­ches, de nouvelles expériences, de nouvelles curiosités, de nou­veaux besoins auxquels ne peu" vent répondre que de nouvelles perspectives . Tous issus de nouvelles conditions de vie, dl,1 nouvelles informations.

Dont il faut apprendre à se ser­vir afin de n'être pas asservi par elles. -.

Reprenons l'exemple de notre table du mois dernier.

Les diverses descriptions qu'en donneront les enfants ne seront pas fausses même si toutes dif­férentes .

Il nous faut leur apprendre -après l'avoir appris nous­mêmes .. . - à peu à peu discer­ner ce qui reste invariable, es­sentiel dans une table tout com­me à réaliser qu'il existe des

milliers de celles-ci, toutes diffé­entes, chacune ayant une va­;eurpropre tout à fait réelle.

Et qu'il serait tout aussi absurde de se servir d'une belle table marquetée dans la brousse ou pour Y exposer des légumes un jour de marché que de placer une vieille table de CUISine ban­cale dans les salles de récep­tion de la Maison Blanche! Que si le marché de la table était flo­rissant 30 ans auparavant dans une région, il est très possible qu'il ait été ~upplanté par une autre industrie tandiS que sous une autre latitude le commerce des tables commençait à fleu­rir! Que si, en certains cas, la ta­ble de sapin était prisée à une époque, la table de métal, pour des raisons variées, la supplan­tait allègrement jusqu'à la dé­couverte d'autres besoins, d'au­tres matériaux.

Si les tables changent grâce aux besoins, aux cerveaux des êtres humains, combien plus ces der­niers!

Ni plus ni moins intelligents, les jeunes qui suivent la génération de leurs parents ont toujours été sont et seront autres et c'e~t dans l'ordre des choses.

Il appartient donc en toute prio­rité aux parents et aux adultes d'apprendre à les connaître, à les comprendre, à déceler ce qu'ils véhiculent de positif pour leur permettre de le développer afin de pouvoir le mettre au ser­vice de la société.

Non en pleurant sur un passé révolu qui jamais ne reviendra comme il n 'est jamais revenu ... mais en cherchant à forger un présent toujours meilleur.

En toute priorité dans une plus grande compréhension, une plus profonde entente, s'enri­chissant les uns les autres de leurs acquis, de leurs idées, de leurs découvertes, le passé éclairant le présent et.. . ne pou­vant à lui seul servir de guide pour l'avenir.

U ne plus grande compréhen-. sion mutuelle pour éviter de créer ce fameux «fossé des gé­nérations» tellement destruc­teur et si aisément évitable quel­les que soient les allégations de certains «psy».

Oui, trop souvent ce «fossé» a existé; trop souvent il existe. Mais, regardons autour de nous: là où les adultes ont su

Formation en emploi

instaurer une atmosphère de compréhension mutuelle, les jeunes prennent la relève ren­dant la vie passionnante, cha­cun apportant ses compéten­ces, ses connaissances, ses ex­périences et... son ouverture.

Ne vaut-il pas la peine d'es­sayer?

Anna T. Veuthey

ERRATUM

Dans le dernier texte de Mme Veuthey, publié en février, s'est glissée une légère co­quille . Voici, avec nos regrets, la phrase rendue à son au­thenticité:

(( Sauf dans des régions à po­pulation très homogène, avec ce seul terme nous récolterons bien des surpri­ses, l'idée de chacun corres­pondant à une ou des expé­riences personnelles, une habitude)}.

E.V.

Face à des demandes de formation à de nouvelles approc~es de thérapie psychomotrice, 1'1 N PER désire offrir une formation en emplOI sur troiS ans de

THÉRAPEUTE DE LA PSYCHOMOTRICITÉ rééducation et relaxation

Candidatures: sont admissibles enseignants, ergothérapeutes ayant de l'expérience dans l'éducation psychomotrice ou domaine similaire .

Les dossiers seront étudiés et les personnes convoquées à une journée d'étude le vendredi 2 avril 1982 à 14 heures à 1'1 N PER.

Toute information : 1 N PER, Grand-Vennes 6, téléphone (021) 334375

- \ - ~~~-----------1"'."" ••••••••••••••••••••••.•...•.•.••...... ,.. , 9

Page 7: L'Ecole valaisanne, mars 1982

«>.(1> ~

Une place . pour tous

au sole/1 "

Voulez-vous

vous associer aux efforts entre­pris en faveLfr des HANDICAPES MENTAUX?

_ Lutte contre les causes de l'arriération .

_ publication et diffusion de matériel éducatif.

_ Soutien du perfectionnement professionnel des éducateurs et enseignants spécialisés.

- Mise à disposition d'une bi­bliothèque ouverte à tous, re­groupant des ouvrages concernant la débilité menta­le.

- Organisation de conférences et de journées d'étude.

- Publication de la revue spé­cialisée Pages romandes.

- Aide financière pour éditer des travaux de diplôme abor­dant des problèmes relatifs à la débilité mentale .

- Mise à disposition d 'un chalet de vacances et de loisirs pour les handicapés et leurs famil­les.

Déclaration des droits du déficient mental

1. Le déficient mental doit, dans toute la mesure du possible, jouir des mêmes droits que les autres êtres humains.

2. Le déficient mental a droit aux soins médicaux et aux traitements physiques ap­propriés, ainsi qu'à l'instruc­tion, à la formation, à la réa­daptation et aux conseils qui l'aideront à développer au maximum ses capacités et ses aptitudes .

3. Le déficient mental a droit à la sécurité économique et à un niveau de vie décent. " a le droit, dans toute la mesure de ses possibilités, d'accom­plir un travail productif ou d'exercer toute autre occupa­tion utile .

4 . Lorsque cela est possible, le déficient mental doit vivre au sein de sa famille ou d'un foyer s'y substituant et parti­ciper à différentes formes de la vie communautaire . Le foyer où il vit doit être assisté. Si son placement en établis­sement spécialisé est néces­saire, le milieu et ses condi­tions de vie devront être aus­si proches que possible de ceux de la vie normale.

5 . Le déficient mental doit pou­voir bénéficier d'une tutelle qualifiée lorsque cela est in­dispensable à la protection de sa personne et de ses biens.

6. Le déficient mental dOlt être protégé contre toute exploi­tation, tout abus ou tout trai­tement dégradant. S'il est l'objet de poursuites judiciai­res, il doit bénéficier d'une procédure régulière qui tien­ne pleinement compte de son degré de responsabilité eu égard à ses facultés men­tales .

7 . Si, en raison de la gravité de leur handicap, certains défi­cients mentaux ne sont pas capables d'exercer effective­ment l'ensemble de leurs droits, ou si une limitation de ces droits ou même leur sup­pression se révèle nécessai­re, la procédure utilisée aux fins de cette limitation oU de

cette suppression doit pré­server légalement le défi­cient mental contre toute for­me d'abus. Cette procédure devra être fondée sur une évaluation, par des experts qualifiés, de ses capacités sociales. Cette limitation ou suppression des droits sera soumise à des révisions pé­riodiques et préservera un droit d'appel à des instances supérieures.

Si nous ne savons pas être aussi intelligents, aussi adroits, aussi vigoureux, que les bien-pc:rtants, nous savons aImer ceux qui nous aiment.

René Fischer

CotisationsannueHes (comprenant l'abonnement à Pages romandes)

- Membre /ndividuel Fr. 20.-- Membre collectif Fr. 50.-

CCP 19 - 6760

ASA Valais Case postale 206 1950 SION 2 Nord

Le comité est conscient de pouvoir réaliser son objectif « Une place au soleil pour toUS» grâce à la très grande générosité de ses adhérents et sympathisants.

A tous, il adresse ses plus sincères remerciements.

Page 8: L'Ecole valaisanne, mars 1982

COMMENT ON FAIT UN DICTIONNAIRE AUJOURD'HUI

La réalisation d'un dictionnaire exige la mise en œuvre de moyens considérables qui échappent la plupart du temps au grand public. Les dictionnaires encyclopédiques qui couvrent l'ensemble des connaissances à un moment donné (mots de la langue, noms propres, informations encyclopédiques) doivent répondre à un double but: aider à comprendre le monde dans lequel nous vivons, communiquer avec les autres. Le premier travail consiste donc en l'établissement de la liste des mots qui feront l'objet d'un article. Plusieurs équipes sont affectées à cette tâche : les unes qui analysent méthodiquement l'ensemble des supports de l'information et observent l'utilisa­tion réelle du vocabulaire par l'ensemble de la communauté linguistique en même temps qu'elles enregistrent les principales informations apportées par l'actualité, les autres (spécialistes universitaires, ingénieurs, techniciens, chercheurs, membres des professions libérales) qui dressent la liste des termes utilisés dans leurs disciplines et rédigent les définitions et les développements encyclopédiques. L'ensemble des définitions est ensuite confié aux linguistes, qui organisent le plan des articles et s'assurent de leur lisibilité par le plus grand nori-Ibre. Simultanément, ils établissent l'ensemble des caractéristiques grammaticales (l'orthographe et ses variantes éventuelles, la prononciation, l'étymologie, les niveaux de langue, etc.). C'est sans doute à ce niveau qu'intervient le plus lourd travail rédactionnel, puisque le nombre des collaborateurs peut varier d'une trentaine (c'est le cas pour le Petit Larousse) à un millier (pour le Grand Dictionnaire Encyclopédique).

En effet, pour un volume relativement modeste (le Petit Larousse compte 13,5 millions de signes), un seul médecin peut établir l'ensemble des définitions du vocabulaire médical; en revanche, un ouvrage plus important où les mots sont plus nombreux et les définitions plus développées (le Grand Dictionnaire Encyclopédique compte 122 millions de signes) nécessite un grand nombre de médecins spécialistes : neurologues, ophtalmologistes, cancérologues, psychiatres, etc. -Les mots ainsi traités sont ensuite classés par ordre alphabétique : on obtient alors le manuscrit, qui va subir de nombreuses navettes entre la vérification, la relecture, la compo­sition. Interviennent conjointement les phases de l'illustration. Le choix des sujets est établi par les rédacteurs et les équipes chargées des recherches ou réalisations des schémas, dessins, cartes et photos. Textes imprimés et illustrations sont enfin remis .aux maquettistes, qui réalisent les mises en pages, confiées ensuite à l'imprimerie en vue du tirage final . S'il est vrai que le texte initial du Grand Dictionnaire Encyclopédique représente un manuscrit d'aspect traditionnel (300000 feuillets dactylographiés!), il n'en demeure pas moins que les moyens les plus modernes sont mis à la disposition des équipes rédactionnelles. Les progrès de j'informatique apportent aujourd'hui une aide précieuse dans le traitement de texte et le tri de l'information. Ils permettent, en outre, de faciliter considérablement la composition, grâce, notamment, à la photocomposition programmée. La gestion de cet ensemble ne peut être que le fruit d'une longue expérience, animée d'un permanent souci d'innovation, car si les dictionnaires demeurent la référence fondamentale, ils n'en sont pas moins marqués par les interrogations et les contradictions de leur époque.

LAROUSSE ET SON HISTOIRE

La Librairie Larousse a été fondée en 1852 par deux instituteurs bourguignons, Pierre Larousse (1817-1875) et Augustin Boyer (1821-1896), désireux de participer activement à la rénovation de l'enseignement. Installés à Paris, boulevard Beaumarchais, ils publient des manuels de français qui vont remporter un prodigieux succès: la "Petite grammaire lexicologique du premier âge" (1852) et la "Lexicologie des écoles" (1854). D'autres recueils d'exercices et de grammaire suivent, qui vont inspirer la méthode montessorienne et donner à la Librairie Larousse et Boyer ses premières et véritables dimensions éditoriales. La maison s'agrandit... et se transporte rue Saint-André-des-Arts.

En 1856, Pierre Larousse publie son premier dictionnaire: le Dictionnaire de la langue française. En 1858, il lance "l'Ecole Normale", journal de l'enseignement pratique, véritable outil de formation permanente à l'usage des enseignants. "Le Jardin des racines latines" (1860) et les "Miettes lexicologiques" (1863) donnent à la jeune maison d'édition un renom considé­rable, qui franchit les frontières.

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C'est en 1863 que paraîtront les premiers fascicules (à un franc!) du Grand Dictionnaire Universel du XIxe siècle, pour lequel Pierre Larousse fait l'acquisition d'une imprimerie, rue Notre-Dame-des-Champs. Ce dictionnaire est le premier dictionnaire encyclopédique, où apparaissent pour la première fois réunies dans un même ordre alphabétique, les infor­mations sur la langue, les noms propres, et l'encyclopédie. C'est dans ce monument de plus de 20 000 pages que Pierre Larousse, dont les idées républicaines éclatent à chaque page, fit mourir Bonaparte ("le nom le plus grand, le plus glorieux, le plus éclatant de l'histoire, sans en excepter celui de Napoléon") au château de Saint-Cloud, ( ... ), le 18 brumaire, an VIII de la République française, une et indivisible (9 novembre 1799).

A la mort des deux fondateurs, les héritiers poursuivent la tâche dans les directions déjà tracées: ouvrages d'enseignement, dictionnaires et encyclopédies. Jusqu'en 1879, on procède régulièrement à la mise à jour et à l'enrichissement du dictionnaire de la langue française créé vingt ans plus tôt par Pierre Larousse. Dix ans plus tard, Claude Augé, successeur de Pierre Larousse publie le Dictionnaire cam let illustré qui en reprend les principes. De 1898 à 1904 paraît le Nouveau Larousse illustré en 7 volumes, qui dresse le bilan de sa génération. C'est de cette époque également que datent la semeuse et sa devise universellement connue, "je sème à tout vent", due au talent du graveur Eugène Grasset. En 1905 paraît le "Petit Larousse illustré" dont le succès est impressionnant pour l'époque: dix-huit réimpressions en dix-huit mois!

Dès lors, la Librairie Larousse ne cesse d'augmenter et de diversifier sa production: la Revue Encvclopédique (1891-1899), la Revue Universelle (1901-1905), le Larousse Mensuel (lancé en 1907), les Nouvelles Littéraires (en 1922) prennent naissance dans les bureaux installés désormais au 17, rue du Montparnasse. De nombreuses collections pratiques (tourisme, histoire, médecine, livres de jeunesse ... ) complètent le fonds régulièrement mis à jour, répondant au souci de mieux informer le public de l'époque.

Trente ans après le Nouveau Larousse illustré (où cartes et dessins abondent) paraît le Larousse du xxe siècle (7 volumes - 1928-1933) avec plus de 48 000 illustrations en simili­gravure et héliogravure. Après la Seconde Guerre mondiale, ce 'sera le Grand Larousse encyclopédique (la volumes - 1959-1964) et les mises à jour annlL~lles du Petit Larousse illustré, suivi en 1968, du Petit Larousse en Couleurs. 1967 verra la création d'un autre modèle lexicographique:.Je Dictionnaire du français contemporain, véritable dictionnaire d'ensei­gnement du français, qui participe activement à la rénovation de l'enseignement du français langue maternelle et amorce une réflexion sur les méthodes et les manuels d'enseignement des langues étrangères.

En un peu plus d'un siècle, Larousse a pris place parmi les tout premiers éditeurs francophones, portant sur tous les continents le renom d'une tradition encyclopédique en perpétuel renouvellement.

Formation des maÎtres Que doivent savoir, Que doivent pouvoir les maÎtres?

Le métier d'enseignant suppose une formation double, disons «scientifi­

que» et «pédagogique». Sans doute les besoins en formation de l'une ou l'autre espèce va­rient-ils selon les degrés où se fait l'enseignement, mais de l'école enfantine à l'université, le maître doit d'abord maîtriser deux choses: une matière, et des méthodes pour transmet­tre cette matière; la connaissan­ce et la maîtrise des sujets dont il prétend - ou doit - entre­tenir ses élèves, et la connais­sance des processus d'appren­tissage chez ses élèves.

C'est enfoncer u ne porte ouver­te sans doute de dire que l'im­pératif pédagogique s'estompe au profit de l'impératif scientifi­que au fur et à mesure que l'on ' avance dans les études . Il s'agit pour l'instituteur d'ouvrir les enfants au monde, et petit à petit à la science, à la connais­sance de ce monde; le profes­seur d'université doit, quant à lui, faire partager intellectuelle­ment les résultats des recher­c'hes qu'il a entreprises sans devoir en principe susciter un intérêt pour la matière .

Le maître secondaire se trouve entre ces deux extrêmes: il s'adresse à des adolescents, à des jeunes gens qui ne sont plus enthousiasmés par un en­vironnement qu'ils commen­cent à connaître - ou qu'ils , croient connaître; et le profes­seur a pour tâche de montrer qu'il. reste encore beaucoup à découvrir au-delà de l'impres­sion immédiate, et que cette recherche est source de satis­factions .

C'est dire que le maître secon­daire est celui qui doit possé­der, à part égale, la science et la pédagogie; il est un spécia­liste qui ne peut pas se permet­tre de n'être plus pédagogue. La formation de base, et son prolongement indispensable: 1

le ' perfectionnement, doivent donc, pour ce maître-là, être particulièrement léchés dans les deux domaines de la matiè-re à enseigner et de la pédago­gie .

Formation scientifique et pédagogique initiale

Tout le monde s'accorde à peu près pour penser que la forma­tion scientifique s'acquière par des études universitaires ou l'étudiant apprend à maîtriser une spécialité . Une licence uni­versitaire est donc bien, com­me l'exige déjà la loi scolaire actuelle, ce qu'il faut fonda­mentalement à un futur ensei­gnant du deuxième degré pour que l'on puisse envisager de lui confier la responsabilité d'une classe - ou de plusieurs clas­ses en fait à ce niveau. Là, pas de problèmes.

Reste la formation pédagogi­que, l'apprentissage profes­sionnel. Précisons pour ceux qui ne le sauraient pas que le Valais n'a, pour l'instant, pas d'exigence précise en la matiè­re . Il est certain que toute vie professionnelle commence, après la théorie, par un appren­tissage pratique; et le «talent» pédagogique ne naît pas de formules. L'école la plus sûre en la matière, c'est précisé­ment l'école, la confrontation avec des élèves qui imposent au maître de faire preuve d'une

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imagination débordante pour «faire passer» ses cours.

Il ~'en reste pas moins que, les e~~gences de. l'enseignement s etant par ailleurs modifiées (individualisation de l'ensei­gnement en particulier qui doit néanmoins s'exercer dans le cadre d'un groupe), il n'en reste pas moins que beaucoup de Jeunes maîtres sentent comme un manque le fait qu'ils n'ont p~s reçu de formation pédago­gique initiale. Il semble donc souhaitable de pallier à ce ~anque en offrant, au moins ' a ceux qui le souhaitent la possibilité de se former, puis de se cultiver dans ce secteur dél icat qu'est la rencontre avec des âmes juvéniles .

Formation pédagogique initiale

Le principe admis, pour le bien des élèves, il s'agit de définir une manière d'assurer une bonne formation pédagogique. Les a.vls sont ici partagés. La question qui se pose avant tout est de savoir s'il est possible de me~er de front formation péda­gogique et formation scientifi­que, ou s'il est préférable de ~ompléter sa formation scienti­f~que de base par une forma­tion pédagogique appropriée .

~n fai,t est ~ertain: la prépara­tion d une licence universitaire est exigente et réclame beau­coup,de ?isponibilité de la part d~ 1 e.tudlant. Est-il souhaitable d aVOir, au degré universitaire plusieurs cordes à son arc? '

D'ailleurs, ce n'est pas le pro­pre de l'université d'être une école professionnelle; il est vrai

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que cette tendance existe par­fOIS, mais elle est assez rare­ment réalisée dans les faits Qui va dès lors distribuer la for~ matlon pédagogique? Et enco­re : les administrations canto­nales vont-elles admettre sans a~tre forme de procès des «~trangers» (entendez : des étu­diants venant de cantons non universitaires) dans les structu­res faites à l'usage d'ensei­gnants qu'elles préparent pour leurs propres besoins? De plus, une telle formation n'est pas .f?rcément adaptée aux conditions valaisannes .

Pe.ut-on exiger de tous les en­seignants qu'ils fassent une li­cence d 'enseignement? Les ar­guments sont en fait les mê­mes que ci-dessus. Et seule une université en Suisse ro­mande (la situation est diffé­rente en Suisse allemande) propose ce type de formation .

Alors?

Institut pédagogique valaisan

Alor~, faut-il préférer une for­mation complémentaire et fai­s~n~ suite à la formation univer­sltal~e spé~ifi~ue? Cela suppo­sera.lt la creation en Valais d'un Institut pédagogique, de niveau universitaire; ce qui ne man­qU,eralt p~s de . poser des pro­blemes d organisation et de fi­nancement. Mais cet Institut permettrait une formation en cours d '.emploi (pour ne pas al­I~~ger Indefl"niment le temps d etude et pou r être en contact avec la pratique) ; 1'1 nstitut se­rait un lieu de recherche et de documentation à disposition pour toute Information souhai-

tée par les maîtres . Il serait Va­lalsa.n et d?nnerait au canton u~e institution de type universi_ taire . " . permettrai~ peut-être une meilleure coordination ver­tl~ale entre les divers degrés d en?elgn~me~t, puisqu'il se­rait a la disposition des ensei­gnants de tous les niveaux.

Quoi gu~il en soit - et là toutes les ?plnlons convergent, la for­mation pédagogique doit être con~ue de façon résolument pratique. Les branches dans lesquelles les maîtres souhai­tent avoir des cours sont, sans doute, . la p~ychologie et la pé­dagogie theonques, mais sur­t~ut : la méthodologie, la tech­n!que de relations, la docimolo­gie et l'évaluation .

La formation des maîtres est ~n th~m~ qui mérite bien que 1 on s arrete quelques instants . Et cela serait une erreur de ne pas se préoccuper du problè­me au moment ou l'on s'effor­ce de repenser l'école en Va­lais : une structure n'a de chan­ces de survie que dans la me­s ure .où elle est étayée par des beSOinS et des réalités .

Puis.sent ces quelques lignes contribuer à assurer les bases de l'édifice en construction .

C. Borel Membre

de la Commiss ion pédagogique AVPES

Animateur carrefour formation

es raisons sociales, édu­catives et politiques ont conduit la Romandie et

la Su isse à redéfinir d'une façon plus cohérante et globale les objectifs de l'école . Le besoin d'une coordination se fait sentir à tout niveau .

1 Sur le plan de la Suisse roman­de, la Commission intercanto­nale romande pour la coordina­tion de l'enseignement (CI RCE 1, Il, III) élabore des program­mes depuis une quinzaine d'an­nées . Dans l'état actuel des tra­vaux on arrive à la dernière an­née de la scolarité obligatoire (en Valais troisième année du Cycle d'orientation ou première année du secondaire du deuxiè­me degré).

Le Valais est membre de la Conférence intercantonale des chefs des départements de l'instruction publique de la Suis­se romande et du Tessin, orga­ne politique qui a mandaté CIR­CE. La coordination est donc aussi un problème valaisan. (MAIS TOUT EN PARTICIPANT A CEDE COORDINATION L'ÉCOLE VALAISANNE DOIT GARDER SON IDENTITÉ).

Quelle que soit notre attitude face aux programmes proposés, on doit déjà constater des conclusions enrichissantes . El­les nous indiquent bien la multi­plicité des aspects de l'idée de coordination .

Par exemple il est évident et l'AVPES Il (Association valai~an­ne des professeurs de l'ensei­gnement secondaire du deuxiè­me degré) l'a relevé à plusieurs reprises, que l'ouverture et l'échange au-delà des frontières cantonales sont importants

Pour une école coordonnée

pour l'enrichissement de l'en­seignant et par conséquent de l'enseigné ..

La notion même de coordina­t ion introduit la continuité né­cessaire que la pédagogie de­vrait imposer à l'école . La conti­nuité procède d'une conception globale de la formation et de l'évolution de l'enfant, de l'école maternelle aux plus hauts de­grés.

Pour des raisons pratiques on distingue 'habituellement une «coordination verticale», soit une harmonisation entre les dif­férents degrés, et une «coordi­nation horizontale», soit une harmonisation à l'intérieur du même degré. Il est nécessaire d'être convaincu que l'on cons­truit un tout ; bien sûr, les diffé­rentes parties de l'édifice cor­respondent à des besoins spé­cifiques qu'il convient de déter­miner pour chaque degré d'en­seignement. Les théoriciens de la pédagogie et les praticiens de tous les niveaux d'enseigne­ment doivent s'as­seoir à la même table pour que le passage de l'élève d'un degré à l'autre se fasse sans heurt.

La coordination verticale doit s'accompagner d'une coordina­tion horizontale car le problème est le même dans les rapports entre les différents types d'en­seignement, mais surtout à l'in­térieur d'un type donné. Cette coordination horizontale permet d'assurer une meilleure unité de formation pour l'enfant, de cen­trer et de développer ses inté­rêts culturels .

Le deuxième degré par exemple connaît un programme trop chargé qu 'il devrait être possible

d 'alléger par une formation plus axée sur l'interdisciplinarité. On entend par là une coordination des objectifs de plusieurs disci­plines d'enseignement dans le cadre d'une classe ou de clas­ses de niveau équivalent. Cette méthode doit être envisagée par les enseignants et rendue pos­sible par les structures de l'éta­blissement. Ce qui suppose une reconsidération du cahier des charges des maîtres.

La coordination est un moyen possible . Elle est réalisable dans certaines cond itions, et il serait souhaitable de recons idé­rer les programmes dans cette perspective . Beaucoup de maî­tres croient à la nécessité de la prendre en compte dans les dis­cussions sur la nouvelle loi sco­laire.

Rita Perraudin prés idente

de la Commiss ion pédagogique AVPES Il

Ani matrice du Carrefour coordination

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Page 11: L'Ecole valaisanne, mars 1982

I~I Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique

Commission Pédagogique

p ..... ~ roJet:Mr,1 -INFORMATIONS

Projet partiel 1 Objectifs d'enseignement de l'école primaire et leur réalisation

Le travail du projet partiel l se fait ac­tuellement en 3 sous-groupes, à savoir

- Plan d'études - Surcharge - Classes à degrés multiples.

Les trois sous-groupes ont déjà enregistré des résultats. Certains vont faire l'objet de publication tandis que d'autres ~eront utilisés pour poursuivre le travail des sous-groupes.

Sous-groupe plan d'études

Décembre 1981 No.6 dans la perspective d'une transformation qualitative de la réalité scolaire. La question re s te ouverte de savoir dans quelles conditions le projet SIPRI peut étudier des plans d'études minimaux spéc i­fiques à une région, voire à une région linguistique.

Sous-groupe surcharge

Le groupe dispose à l'heure actue lle d'un modèle de surcharge qui permet d'expliquer les causes de la surchàrge ainsi que ses effets sur les élèves et les maître s .

A côté de l'exploitation de recherches tant suisses qu'étrangères, un certain nombre de recherches spécifiques sont mises en route, partiellement en collaboration avec diffé­rents offices cantonaux de recherche. Des interviews approfondies avec des enseignants montrent à quel point ils réagis sent indi­viduellement aux différentes situations de surcharge . A partir de ces données il pour­

Une enquête touchant tous les cantons suis- ra être tiré des conclusions pratiques quant ses a fourni une matière volumineuse au à la formation initiale ou continue des en-sujet des plans d'études actuels ou récem- seignants primaires. ment achevés ainsi que des projets de ma-

tériel d'enseignement. Le rapport "Tendance Sous-groupe classes à plusieurs degrés de développement didactique" est au stade

de son élaboration finale et il sera publié En collaboration avec un projet du Fonds au printemps 1982. Il doit représenter les National sur la situation scolaire dan s les fondements d'une coordination efficace pour régions de montagne ainsi qu'avec le Bureau les futures révisions des programmes et le fédéral de l'Education et de la Science développement du matériel d'enseignement. un sous-groupe s'est chargé d'étudier le Il fera l'objet d'une étude particulière problème des classe;"à degrés multiples. Une l ors d'une séance "Idées directrices" en enquête auprès des tna'itres de ces classes, mars 1982. Celle-ci aura pour but d' e'xami- dans tous les cantons suisses , a apporté

ner et de comparer, dans les divers cantons des connaissances importantes qui ont déjà les idées directrice5 au sujet de l'école fait l'objet d'un premier rapport succinct. primaire, de constater les tendances géné­rales et de clarifier les rapports de l'é­

cole avec de telles idées.

En collaboration avec les écoles de con­tact, une enquête sera menée sur l'effica­cité des programmes d'études, du matériel didactique et d'autres moyens influençant

Une publication plus volumineuse paraîtra avant la fin de l'année. Elle constituera un point de référence pour tous les can-

·tons désireux de prendre des mesures c~~­crètes. Il est pré~u, en vue d~en tirer le meilleur parti, de discuter de cet objet avec les autorités cantonales concernées.

l'enseignement : tout ceci est entrepris Palais Wilson, 1211 Genève 14. )(

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SIPRI - Informations

Projet partiel II Fonctions et formes de l'évaluation des élèves

~ des travaux

Trois e nquêtes différentes doivent contri­buer à décrire globalement les procédures d'évaluation et de sélection appliquées en

Suisse.

Dans l e cadre de l'Université de Fribourg, une r echerche est effectuée, au niveau suisse, sur la façon de mettre des notes dans l es deux années primaires qui précè­dent l e passage au secondaire du 1er degré. Les premiers résultats intermédiaires se­ront disponibles à fin 1981.

6. Contenu de l'évaluation 7. Cadre de référence de l'évaluation 8. Méthodes d'évaluation 9. Instruments d'évaluation

10. Formes de l'évaluation 11. Procédure de l'évaluation 12. ~ériode de l'évaluation et durée de la

documentation recueillie.

Ceci conduit aux quatre scénarios imaginés pour aider à informer les écoles de contact ainsi que pour fixer les idées importantes pour le groupe de travail suisse. Ces quatre scénarios sont

Les premiers résultats d'une enquête sur le l Notes et mesures concomitantes. thème du passage de l'école primaire à II Distribution des notes modifiées et me-l'école secondaire du 1er degré en Suisse s~~es concomitantes. sont prévus pour la fin juin 1982. De plus, III Evaluation de l'élève orientée vers un concept de recherche est actuellement l'encouragement avec sélection limitée. formulé sur le problème de l'obse~vation du IV Modèle directeur prospectif sans sélec-maître, des parents et des élèves dans le tion. cadre de l'évaluation de l'élève.

Une discussion sur le thème "Sélection à Elaboration d'une conception directrice et l'école' primaire" et la formulation des con-d'un modèle pour l'évaluation de l'élève ceptions directrices pour orienter le futur

travail du projet partiel 2 constituent la Les membres du groupe de travail 2 ont résu conclusion de ce papier de travail. mé, dans un papier de travail ("Réflexions sur le thème de l'évaluation de l'élève"), Ce docume.nt sera contrôlé, éventuellement les concepts et les idées développées modifié, en collaboration avec les représen-jusqu'à nos jours. Dans ce papier, il est tants des écoles de contact et du projet d'abord procédé à une analyse fonctionnelle ATE. Il paraîtra au début de l'année 1982. de l'évaluation globale de l'élève prati-quée actuellement le plus souvent, c.à.d. une évaluation de l'élève qui ne sépare pas toujours sciemment et explicitement les différents buts de l'évaluation (appui pé­dagogique, évaluation, sélection).

Ensuite , les différents éléments qui jouent un rôle lors de l'évaluation de l'élève sont présentés d'une façon hiérarchique, à savoir :

1. Buts de l'école 2. Fonctions de l'école 3. Structures de l'école 4. Trame de l'évaluation 5. Fonctions de l'évaluation de l'élève

Ecoles de contact

Au début novembre s ' est tenue, pendant deux jours, à Immensee, une réunion des écoles

de contact à laquelle participèrent les mem­res du groupe de travail suisse , les délé­

gués des écoles de contact SIPRI et du pro­jet ATE. Une prise de connaissance récipro­que, un échange d'expériences de même que l'établissement d'une direction à prendre our les futurs travaux composèrent les buts rincipaux de cette session.

Un rapport détaillé de cette session paraî­tra prochainement.

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Page 12: L'Ecole valaisanne, mars 1982

SIPRI - Informations

Quelques collaborateurs sont chargés d'as­sembler les dossiers pour les écoles de contact.

Projet partiel III Transition entre la période préscolaire et l'école primaire

Est-il nécessaire d'améliorer le passage de l'école enfantine à l'école primaire ? Dans le cadre du projet SIPRI, le groupe de travail No 3 étudie le problème du passage de la période préscolaire à l'école primai­re. Ce groupe se compose de maîtresse s d'écoles enfantines, d'institutrices, d'ins-pectrices, de recteurs et de conseillers

Ces dossiers contiennent des indications s'occupant de recherohe en matière d'éduca-pratiques et des "recettes" pour le travail tion. Lors du passage du préscolaire au pri-scolaire de tous les jours, quelques ré- maire surgissent de nombreux problèmes qui flexions théoriques ainsi que des indica­tions bibliographiques. Une première ver­sion de certains de ces dossiers est déjà disponible.

Une des demandes principales consiste à consolider la collaboration avec les éco-

restent en suspens et qui nécessitent des réflexions plus approfondies et la recher­che de meilleures solutions. Cette transi­tion entre le préscolaire et le primaire qui se fait très tôt, à 6 ou 7 ans, est certainement plus déèisive et plus difficile à réaliser pour l'enfant que certaines

les de contact et à favoriser un flux d'in- transitions ultérieures, car il n'a pas en­formations réciproques. Des facteurs très core acquis beaucoup d'expérience et sou­importants sont les problèmes de communica~ vent, les objectifs et les méthodes des éco­tion qui peuvent naître de différents théo- les enfantines sont fort différents de ceux riques, pratiques ou linguistiques. de l'école primaire. Les points énumérés

ci-dessous ne mettent en lumière que quel­La session d'Immensee représentait une ten- ques aspects de cette transition pouvant tative pour favoriser la compréhension mu- susciter des difficultés. Le groupe de tra-tuelle à tous les échelons. vail est tout-à-fait conscient du fait

SIPRI - Informations '\

'en de nombreux endroits, les écoles en­i~ntines et les écoles primaires collabo~ent our r ésoudre ces problèmes et ont déjà ~rouvé de meilleures solutions.

_ Quand commence le contact avec l'école obligatoire ? Seulement au moment de l'in s cription ?

_ comme nt se passe l'inscription? Purement form e llement ou y a-t-il une invitation forme lle ?

_ comment est vécu l e premier jour d'école? Est-ce encore un ritue l qui ne connaît son déroulement qu'au moment où l'enfant arriv e à l'école? Est-ce que les enfants et l e ur s problèmes s ont pris en compte ?

_ comment l'enfant apprend-il à connaître le chemin de l'é~ole avec tous ses dan­ger s ? Comment prend~il conscience de la grandeur (l'imme nsité) et de l'étrangeté de la maison d'école après la chaude at­mosphè re de l'école enfantine?

- Comme nt la salle de classe est-e lle dis­posée ? Pareille à celle de l'école en­fantine avec ses multiples offres d'ap­prenti~sage ou ne donne-t-elle qu'une impression de sobriété et de pauvreté? Comme nt les enfants des classes enfanti­nes s ont-ils préparés à rencontrer dans la nouvelle école un grand nombre d'élè­ve s jamais ·vus ?

- Savent-ils ces enfants où trouver le con­cie rge ? Connaissent-ils sa fonction ? -

- Est-ce que la manière de conduite de la classe est différente de celle du jardin d'enfants? Les maîtresses enfantines ont-e lles des informations à ce sujet ?

- Quelles attentes ont les parents des maître s des premiers degrés de la scola­rité ? Sont-elles les mêmes que celles des maîtresses enfantines où sont-elles diffé rentes? Qu'est-ce que les ensei­gnants primaires attendent des maîtresses enfantines

- Comment se vivent les contacts avec les parents dans les premiers degrés de la scolari té ?

- Comment sont composés les premiers degrés de la scolarité ? Est-ce que les groupes de classes enfantines sont maintenus ou sont-ils redistribués en première année primaire ?

Qu'en est-il de la pression du travail? Est-ce que l'enfant est préparé aux exi-gences de l'école primaire?

- Est-ce que les moyens d'enseignement et d'apprentissage sont différents ou sem­

blables à ceux rencontrés dans les écoles enfantines ?

- Que connaissent les enseignants de chaque degré des méthodes et des pratiques des degrés enfantins ou primaires ?

- De quelle manière sont pris en compte dans les disciplinaires des premiers de­grés de la scolarité obligatoire, les ~xpériences des classes enfantines ?

- Est-ce que les parents dont les enfants ne sont pas mûrs d'entrer à l'école con­naissent les diverses possibilités d'ac­céder à l'école obligatoire? Sont-ils conseillés ou sont-ils mis devant le fait accompli

L'entrée à l'école représente pour l'enfant et ses parents un événement important. Ce fait basé sur une longue tradition cultu­relle représente une valeur particulière qui peut avoir des répercussions non seule­ment sur le premier jour d'école mais aussi sur tous les autres jours de la scolarité. Il est probable que c'est cette raison, comme lors de chaque passage à une situa­tion nouvelle, qui crée des difficultés aux enfants et aux parents, difficultés qui ne seraient pas forcément nécessaires.

L' obj ect-if du groupe de travail 3 est de dresser la liste des problèmes rencontrés entre la période préscolaire et la période scolaire et de proposer, au terme de son enquête,- un nouveau modèle pour cette tran­sition.

C'est la raison pour laquelle nous désirons oeuvrer avec des maîtres et maîtresses en­fantines et primaires, des parents et par là, intensifier la collaboration entre toutes ces personnes.

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Page 13: L'Ecole valaisanne, mars 1982

( SIPRI - Informations

Projet partiel IV Contacts et coopération entre l'école et la famille

Depui s le début de cette année, le groupe de travail a cherché à récolter un grand nombre d'expériences accessibles aux praticiens in­téressés au thème des relations entre les enseignants et les parents. Cette récolte se présente sous toutes les formes possibles : livres, brochures, articles, feuilles d'in­formation, etc. Le souhait du groupe est de remettre cette documentation, le plus rapi­dement possible, aux écoles de contact tra­vaillant ce thème.

Vu l'utilité de l'exploitation de cette in­formation, existant pour l'instant en lan­gue allemande, le groupe de travail décida de réunir le matériel disponible sous la forme de dossiers traitant les divers as­pects de la collaboration entre l'école et la famille. Les enseignants primaires pour­raient ainsi disposer, dans une forme claire et pratique, d'une foule de renseignements utiles à une réalisation de contacts avec les parents: définitions, concepts,extraits de texte, conseils, appuis, compte-rendu d'expériences, etc ...

b. Elabora~io~ d'une bibliographie sous for me de flchlers fournissant une Vue d'en_ semble centralisée de tout ce que l'on

~on~aît au niveau de la littérature . Les lndlcations bibliographiques doivent être complétées par des mots-clefs SUr le contenu essentie l des oeuvres citées ainsi que par des indications sur leur qualité et l eur utilité potentielle pOUr des praticiens comme le s enseignants du degré primaire.

Depuis juillet 1981, la personne du groUpe de travail ci.t·ée plus haut s'occupe à temps partiel, en tant que collaborateur scienti_ fique, de l'exploitation de la littérature parue en allemand. Sa tâche consiste, e n particulier, à compiler les livres, les ar tic les et le s documents de travail publiés à l es critiquer, à en fair e d'éventuels co~ mentaires ou analyses comparées. Les partie particulièrement utiles à un e collaboration pratique entre l'école et les parents d'é­lèves sont retranscrites sur des feuilles de format A4 et rassemblées à l'intention des dossiers des écoles de contact. Ces ex­traits contiennent aussi des r e n seignements bibliographiques, des indications concernan leurs auteurs, le coût des volumes ainsi qu quelques mots-cl e fs portant sur le contenu. Selon leurs thè mes spécifiques, ils vont re­joindre les dossiers déjà constitués, dos­siers comprenant une liste de contenus or­donnés selon les auteurs.

Actuellement, le s dossiers constitués sont

La constitution des dossiers trouve son ori­gine dans les discussions sur le problème de "l'exploitation de la littérature" lors des diverses séances de travail du groupe. Sur la base d'un travail préalable effectué par l'un de ses membres, le groupe a défini le s enyoyés périodiquement aux écoles de contac thèmes possibles des dossiers . . Cela a permis qui disposent de classeurs appropriés pour au groupe de définir un mandat d'élaboration ranger au fur et à mesure les envois du d'un modèle à soumettre à son approbation. groupe de travail. Ces classeurs ·doivent Le projet a été confié à la personne du être en tout temps à la disposition des en-groupe ayant fait les études préalables. seignants avec un registre des mot s - c lefs

mis à jour : ils sont un instrument de tra-

A la suite de toutes ces démarches, l'ex- vail offrant des suggestions et des moyens ploitation de la littérature · a pu être défi- d'appui pour réaliser un travail personnali­nitivement décrite. Elle a été élargie par sé dans l eur recherche de contact avec les

les tâches complémentaires suivantes: parents.

a) Elaboration et mise à jour régulière Jusqu'en septembre 1981, l es dossiers sui-d'une liste alphabétique d'indicateurs vants ont déjà été envoyés à tous l es mem-servant de "guide" pour une utilisation bres du groupe -de travail 4. et aux écoles rapide et précise des différents dossiers de contact qui ont participé jusqu'à ce jour

dans les écoles de contact. Cet instru- au projet partiel 4

ment de recherche doit permettre, en tout temps, une vue d'ensemble de l'état ac­tuel du contenu de tous les dossiers.

- Formes de contact possibles (vue d'ensem­ble)

~--________________________ X

SIPRI - Informations

_ con tacts isolés _ contacts en groupe _ soirées de parents à l'école _ collaboration des parents dans l'école.

D'autres dossiers sont en préparation sur les thèmes suivants :

_ Démocratisation de l'école. _ Fondement de la coopération maîtres-pa­

rents avec ses conditions préalables et son système de relations (personnelles et structurelles) .

_ Modè les ou concepts pour la construction et l'amélioration des rapports entre l'é­cole et la famille (ainsi que les expé­riences faites à ce sujet).

_ Bases légales de la coopération entre l' école et la famille en . Suisse.

_ contribution de la formation des ensei­gnant s , des appuis aux jeunes enseignants, du perfectionnement des enseignants, des autorités scolaires à l'encouragement des contacts entre les enseignants et les pa­rents.

- Connaissances et capacités nécessaires aux parents pour collaborer avec l'école.

- Opinions, intérêts et besoins de l'élève en rapport avec la coopération école-fa­mille.

- Thè ses , résolutions et prises de position de s organisations d'enseignants au sujet de la collaboration parents-enseignants.

- Institutions de conseil et autres possi­bilités de conseil dans le domaine sco­laire.

- Concepts et matériaux pour des réunions de groupes su~ des thèmes spécifiques (par ex. soirées de parents, journées de visi­tes) : indications sur les sources utili­sées·.

- Poss ibilités de coopération entre les praticiens de l'éducation et les scienti­fiques.

Il est prévu que, jusqu'à la fin 1981, tous ces dossiers seront communiqués, dans leur première version, aux écoles de contact du projet partiel 4 afin qu'elles disposent en ces dossiers d'un ouvrage de référence com­plet pour les aider dans leur travail. Cet­te première version est provisoire : les expériences des maîtres des classes de con­tact doivent être prises en considération lors de la rédaction définitive. Ils parti­cipent en effet à leur amélioration en transmettant à l'auteur des dossiers ,leur jugement quant à l'utilité du contenu et

quant à la forme de sa présentation; un questionnaire est joint à cet effet à cha­que document transmis à l'école de contact. Durant les deux prochaines années, le~ dos­siers seront ainsi soumis à l'épreuve de

·la pratique.

A la fin de la période d'essai, les dos­siers les plus importants et les plus éprouvés seront retenus; ils recevront une nouvelle forme et ils feront l'objet d'une publication SIPRI permettant d'apporter une contribution ~fficace à la collaboration entre l'école et la famille. Le document pourra être muni d'un supplément cantonal édité par les Départements de l'Instruction publique qui prendront en compte les parti­cularités de chaque système scolaire (lois, décrets, institutions, adresses, etc .. ). Ainsi, tous les cantons profiteraient pour leur publication d'une aide concrète du projet partiel 4 accomplie grâce à l'ex­ploitation de la littérature sur un thème précis et mise à l'épreuve de la réalité scolaire.

Malgré tous les efforts déployés pour la mise en place de dossiers, d'aides prati­ques, de manuels, il ne faut pas perdre de vue que toutes les "bonnes constructions théoriques" ne remplacent jamais les expé­riences individuelles d'une rencontre ou d'une collaboration franche et personnelle; ceci est valable à tous les niveaux de re­lations ~ enseignants et parents, ensei­gnants e~tre eux, enseignants et autorités scolaires et, dans le .cas présent, entre maîtres des écoles de contact SIPRI et mem­bres du groupe de travail 4.

Cependant, la contribution du groupe, si elle peut éveiller l'intérêt des ensei­gnants, peut devenir un complément impor­tant et nécessaire - comme arrière-plan d'une expérience personnelle -, un vérita­ble outil de travail et de réflexion sur le problème de la collaboration entre l'école et la famille.

Adresses de contact - Anton Strittmatter, ZBS, Guggistrasse 7,

6005 Lucerne (projet partiel 1)

- Monica Thurler, 19, Bvddes Areneys, 1806 St-Légier (projet partiel II)

- Max Huldi, Baselstr. 110, 4144 Arlesheim (projet partiel III)

- (Oct.8l-Avril 82) Robert Knecht, Breiten­matt, 8635 Oberdürnten (projet partiel· IV).

Responsables de la rédaction: Werner Helier Jean-Pierre Salamin

Page 14: L'Ecole valaisanne, mars 1982

Pour memoire, SIPRI­Quatre projets partiels:

Fonctions et formes de l'appréciation du travail des élèves

Objectifs d'enseignement: Buts et réalités

Importance des plans d'études pour l'enseignement

Fatigue des maîtres et des élèves

1 Transition entre periode préscolaire et école primaire

Diverses fonctions de l'éva- 2 luation et procédures adé­quates

3 Mesures pratiques pour assurer un passage har­monieux

Solutions pratiques pour rem­placer les notes scolaires

ORGANISATION . .

4 Contact et coopération entre l'école et la famille

Analyse des expériencès faites avec différentes formes de contact et de coopération

Contact et coopération entre l'école et la famille

Surveillance du projet Commission pédagogique de la

CDIP

Essais de nouvelles formules d'entrée en scolarité

Relations avec les DIP Personne de liaison

cantonale

Direction du projet : 2 directeurs du projet, groupe de direction

Relation avec les associa­tioris d'enseignants. Per­sonne .de contact CASE

ECOLES DE CONTACT

Instituts univer­sitaires

(PSK SLV SPR

Projets cantonaux Centre Suisse de ou régionaux en rapport avec le projet SIPRI

documentation en matière d'ensei­gnement et d'é­ducation, Genève

Centre Suisse de coordination pour la recherche en matière d'éduca­tion, Aarau

possibilité de travail et ressources d'information

Etat des écoles Décemhre 1981

p ro j e t partiel 1

• Ecoles de contact o Groupe SIPRI/ATE A Groupe SIPRI/Berne

Ade tswil und Schalchen in Baretswil und Wildbert, Kanton Zürich

Schwe rzgrueb Bülach Zürich Bern Uri

Wy nigen Silenen Steinen Hofwies Enzenbühl Flims und Trin Oberentfelden

Pr ojet partiel

Ge rberacher Projektgruppe Biel Wy nigen Allmend He rti sevogel Mühleboden Me istersrüte Mühle

Appenzell Flawil

Wadenswil

Horw Zug Basel Therwil Appenzell Herisau

Schwyz Appenzell-Innerrhoden

St-Galien Graubünden Aargau

Zürich Bern Bern Luzern Zug Basel-Stadt Basel-Landschaft Appenzell-Innerrhoden Appenzell-Ausserrhoden

st-Galien Dr eien Mosnang Enzenbühl Flawil st-Galien Do rf Wangi Thurgau

Schollenholz Frauenfeld ' Thurgau Classe SIPRI / ATE dans tous les cant.ons de langue française

Projet partiel

Bahnhofstrasse Projektgruppe Bern Theodor

Projet partiel 4

Projektgruppe Bern Engelberg I nwil Steingut Dorf

Urdorf ·

Basel

Baar Schaffhausen Wangi

Zürich Bern Basel-Stadt

Bern

Obwalden 'Zug

Schaffhausen Thurgau

Page 15: L'Ecole valaisanne, mars 1982

Jacques Mercanton

Un seigneur des lettres françaises, tel nous ap~ paraît l'écrivain lausan­

nois Jacques Mercanton: il ap­partient à cette aristocratie des grands esprits qui, un jour, se­ront reconnus comme les maî­tres d'une littérature qui jamais ne cède aux exigences de la mode. Ces écrivains n'envahis­sent pas toujours les conversa­tions car leurs œuvres, belles et riches, ne s'imposent aux foules qu'avec lenteur. Il faut saluer les efforts des Editions de l'Aire qui entreprennent, avec le soutien de l'Association des amis de Jacques Mercanton, la publica­tion des œuvres complètes de l'écrivain . Ce projet, dont la réali­sation a débuté par la présenta­tion d'un premier volume qui réunit récits et nouvelles, éveille la curiosité d'un public qui tend à dépasser celui des amateurs de belles-lettres. La presse commence à s'intéresser à cet étrange personnage, hors du commun, exceptionnel dans l'horizon littéraire romand et elle découvre dans ses livres un uni­vers que ne sauraient contenir les frontières de la petite Helvé­tie : le régionalisme n'habite pas cette écriture aérienne et pure qui ne traduit que la voix humai­ne et les mouvements de l'âme. S'il existe un archétype de l'écri­vain vaudois, il s'en écarte, com­me le souligne Jérôme Garcin :

«Au reste, Jacques Mercanton ne se vante pas de posséder un passeport helvétique : honnête homme du XXe siècle, armé d 'une impressionnante culture, citoyen de l'univers littéraire, amoureux impénitent de l'Autri­che et de l' Italie, de l'Allemagne et du Portugal, du Maroc et de

l'Espagne, nourri aussi bien des mystiques chrétiens que de la religion islamique, celui qui fut l'ami de James Joyce, de Mas­signon, de Malraux, et le rédac­teur de la célèbre revue d'Albert Skira, Labyrinthe, n'a pas telle­ment, à bien y réfléchir, la fibre vaudoise. Plus proche d'un Cin­gria cosmopolite que d'un Ra­muz profondément attaché à son terroir, Mercanton habite cette Suisse raffinée, précieuse élégante, qui tient lieu de carre~ four européen et culturel, et non pas cette confédération monta­gneuse dont les originalités cantonales poussent au particu­larisme.» (Jérôme Garcin in Nouvelles littéraires 19.11.1981 ).

L'approche critique de l'œuvre de Mercanton comporte quel­ques difficultés: l'écriture fluide et transparente, ne se laisse que difficilement appréhender dans sa structure, déchargée de stéréotypes et de formules ca­ractéristiques . Elle nous intro­duit dans un univers romanes­que intense et les mots qui le suggèrent, dans leur simplicité désarmante, semblent glisser sur les êtres et les choses, avec délicatesse et profondeur, pour leur, conférer une vie qui, elle seule', transparaît dans sa pure­té même.

Jacques Mercanton, qui ensei­gna la littérature française à l'Université de Lausanne, a su éviter le piège de l'académisme et il ne cède pas à la tentation intellectualiste et moraliste qui séduit un bon nombre d'écri­vains romands . Essayiste, criti­que ou écrivain, il échappe auX querelles qui secouent le mon­de littéraire depuis la fin de la

première guerre mondiale; et pourtant, il ne s'agit pas de l'is. o~ 1er en raison de son onglnallte et de tomber dans une quelcon­que mystification . Sans le clas­ser dans des catégories arbitrai­res préétablies, nous pouvons certainement l'intégrer dans cette grande famille des écri­vains dont la sens ibilité les ou­vre aux diverses cultures avec cette possibilité étonnante d'ou­blier celle dont ils sont issus: la portée de leur œuvre est avant tout européenne. Le romancier nous fait voyager: Prague, les plaines danubiennes, l'Italie, Pa­ris, l'Engadine... et partout la veille et le songe, le soleil et les ténèbres. Il utilise les lieux, les hommes pour nous engager dans les voies de l'insondable: Jacques Mercanton se présen­te vraiment comme un vIsion­naire privilégié dont le regard nous guide dans les méandres de l'âme humaine aux prises avec l'existence et la mort.

quelques titres: - La sybille,

recueil de nouvelles. - L'été des Sept-Dormants,

roman. - Le soleil ni la mort, roman.

Etienne Anex

Page 16: L'Ecole valaisanne, mars 1982

L'argent et l'inspiration des compositeurs

L 'inspiration - ce souffle venu d'En-Haut - a, chez bien des compositeurs,

trouvé dans la basse galette une excellente compagne de route. La recherche du gain fut même, chez certains d'entre eux, l'occa­sion de créer des œuvres d'une inspiration sublime. Nous ne parlons pas de Bach et de Bee­thoven dont le revenu n'égalait guère celui d'un modeste fonc­tionnaire, ni de Mozart et de Schubert qui ne mangèrent pas toujours à leur faim: tous qua­tre, et d'autres encore, surent créer d'impérissables chefs­d'œuvre sans l'aide de l'impur Mammon .

• Mais parlons de Palestrina, de ce personnage imposant du XVIe siècle, dont les princes de l'Eglise vantaient et vantent en­core la haute spiritualité et l'ins­piration transcendante. Ce com­positeur menait, dans l'ombre, une vie très réussie d'homme d'affaires: il dirigeait une agen­ce d'affaires, tenait une bouti­que de fourrures, fabriquait du vin . Il sut, en vrai PDG, s'entou­rer de collaborateurs aussi dé­voués qu'avisés . Jour après jour, il acheta puis vendit des terrains, des maisons, des four­rures, du vin, et, parallèlement, composa de la musique d'Egli­se d'une beauté pleine de no­blesse. A sa mort, on réussit à dénombrer la quantité impres­sionnante de ses œuvres musi­cales (94 messes, 500 motets, 40 hymnes, 65 offertoires, 35 magnificats, 30 psaumes et li­tanies, 160 madrigaux et 150 autres compositions), mais point le nombre de scudi qui constituaient sa fortune .

Haendel légua à ses héritiers une ~?rtune, Impressionnante pour 1 epoque, de 25000 livres des immeubles et une collec~ tion d'œuvres d'art et de peintu­res parmi lesquelles deux toiles de Rembrandt. La fortune de Brahms s'éleva, à sa mort, à 20000 livres. Verdi, pour son opéra «Alda» qu'il écrivit POur l'inauguration du canal de Suez reçut la som me rondelette d~ 1 50000 francs; son testament financier s'éleva à 7 millions de lires! Richard Strauss perçut la somme de 10000 dollars pour sa seule «Symphonie domesti­que». On connaît l'excellent en­tendement pour les affaires de Rossini qui, dès l'âge de 37 ans jusqu'à sa mort à 76 ans, vécut une retraite dorée, sans souci fi­nancier et hautement considé­ré. Nous pourrions citer, dans la liste des compositeurs qui ont reçu au berceau en plus du gé­nie créateur celui des affaires les noms suivants encore : Lully, Gluck, Haydn, Wagner, Masse­net, Puccini, etc .

Le bon peuple croit volontiers qu'un artiste doit être pauvre pour créer de grandes et belles choses, qu'il doit vivre dans l'in­dig'ence pour que l'étincelle naiss.e en lui, qu'il est immoral de mêler les choses de l'esprit aux choses bassement mercan­tiles . Rien n'est plus faux et les exemples que nous venons de citer le prouvent éloquemment. Grâce à la toute puissance de l'argent, les compositeurs «ri­ches» ont fait progresser l'art musical beaucoup plus rapide­ment que les «pauvres».

Si, dans le domaine de la scien­ce, l'appât du gain et la recher­che de la célébrité (souvent les

deux sont intimement liés) ont permis à l'humanité de faire de prodigieux bonds en avant, pourquoi n'en serait-il pas de même en art? Personne ne doute que Bach, Mozart, Bee­thoven, Schubert, Weber, Ber­lioz, Tchaikowsky, de Falla au­raient composé d'autres œuvres géniales encore, s'ils avaient été à l'abri des préoccupations ma­térielles.

Aujourd'hui, la condition des compositeurs n'a guère chan­gé: il ya ceux qui savent compo­ser, s'enrichir et devenir célè­bres, et ceux qui composent dans l'ignorance du monde et donton ne reconnaîtra le mérite qu'après leur mort.

Cependant, si «intéressés» qu'aient pu être certains com­positeurs, l'argent et la gloire ne furent jamais seuls à provoquer en eux le déclic de la composi­tion. En créant ses œuvres voca­les pour l'Eglise, Palestrina a

laissé parler surtout son cœur de chrétien; les lignes majes­tueuses des grandes basiliques romaines ont pu elles aussi, in­fluencer ce grand architecte de la musique . Des chroniques fort précises rapportent que Haen­del, en composant ses grandes fresques religieuses (le Messie, Judas Macchabée, le Te Deum de Dettingen, etc.) éprouvait lui­même des émotions telles que les larmes coulaient sur ses joues. Il en est de même de Ver­di, de Richard Strauss et d'au­tres compositeurs favorisés par le renom et la fortune: l'écoute de leurs œuvres provoque une émotion supérieure telle, qu'il est impossible qu'eux-mêmes ne l'aient pas ressentie lors de la composition. La griserie des applaudissements et un porte­feuille bien garni n'ont jamais, à eux seuls, permis ' la création d'une musique géniale.

Oscar Lagger

29

Page 17: L'Ecole valaisanne, mars 1982

30

Les divertissements de Matix

Dix-huitième série

Pour une fois Matix vous pré­sente uniquement une série de situations relevant de quelques notions de géométrie.

Pour les grands degrés

18. 1 Un père de cinq enfants veut diviser sa propriété en cinq parts isométriques. Chaque en­fant doit donc recevoir un terrain de même étendue, de même forme, et planté de deux arbres . La maison reste en dehors du partage .

Comment faire?

18.2 Comment procéder pour doubler l'aire de cette piscine, sans changer sa forme et sans déplacer les arbres qui se trou­vent à chaque angle?

18.~ Comment partager le carre en deux parties isométri­ques ~our que, Juxtaposées, el­les pUissent recouvrir le rectan­gle?

1

18.4 Un ferm ier veut loger ses douze brebis chacune dans son box particulier. Il dispose de douze barrières de même lon­gueur et de six barrières moitié moins longues. Comment les ass~mbler pour réaliser ce vœu?

Faitès un dessin ou essayez pratiquement avec douze règles et six crayons.

18.5 Divisez un disque en au­tant de parties que possible au moyen de quatre lignes droites.

18.6 Un agriculteur voudrait partager sa propriété de maniè­re équitable entre ses quatre en­fants . Il y arrive en traçant, trois lignes droites . Chaque enfant

recoit alors un terrain de même ai~e, une maison, un pommier et un sapin.

18.7 Pouvez-vous dessiner un dodécagone qui ait huit angles droits et 4 angles de 270° ?

18.8 Comment diviser la par­tie blanche du carré en cinq au­tres carrés?

18.9 Grégoire est propriétaire d'un champ carré de 240 mè­tres de périmètre . Mais son champ est très loin de chez lui. Là-bas habite le père . Michel qui, lui, possède à côté de la maison de Grégoire un terrain rectangulaire ayant aussi 240 mètres de périmètre. Ils déci­dent d'échanger leurs champs et, com me les terres sont de même qualité, ils pensent qu'ils seront quittes sans débours .

Ont-ils raison?

18.10 Dans un parc, on a cet­te curieuse disposition de che­mins .

Combien 'a-t-on d'itinéraires dif­férents à disposition pour aller de A à B?

Quel est l'itinéraire (ou les itiné­raires) le(s) plus court(s)?

A

H

18. 11 Il y a 104 triangles dif­férents dans ce dessin (en te­nant compte non seulement de la forme, mais aussi de la posi­tion). Organisez !a recherche de manière à tous les trouver.

Combien y a-:t-il de triangles équilatéraux?

Combien y a-t-il de triangles iso­cèles non équilatéraux?

Solutions

Combien y a-t-il de triangles rec­tangles?

On y trouve même un hexago ne, des cerfs-volants, des trapèzes si cela vous tente d'en faire le recensement.

18. 12 Dans ce dessin:

Combien y a-t-il de losanges?

Combien y a-t-il de parallélo­grammes qui ne soient pas des losanges?

Combien y a-t-il de trapèzes qui ne soient pas des parallélo­grammes?

Organisez bien votre recherche .

J. -J. Dessou/avy

18.2

aux divertissements de Matix

18.1

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Page 18: L'Ecole valaisanne, mars 1982

18.3

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18.4

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18.5 Onze parties!

18.6

18.7 Le dodécagone avec hu it angles . droits et quatre angles de 2700 est la croix.

Rappel: la croix suisse doit avoir des branches 1/6 plus longues que larges .

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18.8

3 2

18.9 Non, ils n'ont pas raison . Les deux champs ne peuvent pas avoir la même aire.

Un tableau de ce genre peut 18.11 Septante-deux convaincre : 1 gles rectangles :

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7 8 . 10 Il ya six itinéraires diffé­rents . Ils peuvent être représen­tés par une sorte d 'arbre de classement :

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Il n'y a pas d'itinéraires plus court l'un que l'autre . Des cal­culs comparatifs ' de longueurs de circonférences le prouveront.

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Page 19: L'Ecole valaisanne, mars 1982

Vingt et un triangles isocèles non équilatéraux :

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Onze triangles équilatéraux:

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72 triangles rectangles 21 triangles isocèles

non équilatéraux 11 triangles équilatéraux

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Page 20: L'Ecole valaisanne, mars 1982

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Page 21: L'Ecole valaisanne, mars 1982

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En juin 1982, à Mézières: La nique " a Satan Musique de Frank Martin Histoire d'Albert Rudhardt

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LE D\ABlE, VU PAR LES 1EUNE~ .

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Page 22: L'Ecole valaisanne, mars 1982

L'histoire

Une petite ville, hors du temps, jouit d'un bonheur tranquille . Mais les Beaux Esprits et les Bons Garcons se chamaillent au lieu de se consacrer à la ges­tion de la cité. La Bergougne, sorcière, profère des menaces terribles . Ses prédictions se réa­lisent : les éléments se déchaέnent sur la cité . Les Beaux Es­prits réunis en conseil se per­dent en des discussions oiseu­ses . Les Bons Garcons les ex­pulsent, ils envoient'Ies femmes et les enfants se mettre en sûre­té et préparent la défense de la ville . Les Beaux Esprits partent en voyage. Mais la Bergougne, au cours d'une scène de sabbat d'une rare violence transforme ses démons en agents recru­teurs ; ceux-ci incitent les Bons Garçons à s'engager au régi­ment. La ville est abandonnée . Toutefois, Jean des Lunes, rêveur insouciant, reste et joue de la flûte . Les jeunes garçons, ayant quitté leurs mères, le re­joignent; les belles histoires du poète les réconfortent; ils livrent bataille aux démons qui sont re­jetés dans les fossés . Les Beaux Esprits en guenille et les Bons Garçons meurtris par la guerre reviennent et fraterni­sent. C'est la fête, à la gloire de Jean des Lunes et de la cité re­trouvée .

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Le spectacle

L'histoire mise en musique for­me un spectacle en deux par­ties, onze tableaux et dix-huit chansons, pour chœur (j'hom­mes, chœur de femmes, chœur d'enfants, orchestre d'instru­ments à vent, percussion, contrebasse et piano .

«La Nique à Satan» n'est ni une pièce dramatique, ni un opéra ni un ballet ni un jeu mimé. Elle est tout cela en un grand spectacle

i' populaire qui, comme la Fête des vignerons, fait participer la population et conjugue la musi­que, l'action dramatique, les chants et la danse.

Une revanche

«La Nique à Satan» a été créée au Grand Théâtre de Genève le 25 février 1933. Il n'y eut que trois représentations : en raison du climat politique de cette épo­que, l'histoire fut considérée comme une satire des mOUve­ments qui agitaient la vie gene­voise; les querelles et les ma­lentendus compromirent le suc­cès du spectacle. Depuis lors seules des versions de concert ont été données, suscitant l'en­thousiasme des auditeurs .

Pour la première fois depuis presque cinquante ans, la ver­sion scénique intégrale sera présentée sur ia scène de Mé- 1

zières en un spectacle populai­re. Ce sera une révélation pour tous les spectateurs . En juin 1982, la direction musicale sera confiée à Robert Mermoud, fa­milier de l'œuvre de Franck Mar­tin, la mise en scène à Gil Pi­doux, la chorégraphie à Philippe Dahlmann, les décors et les costumes à Pascal Besson.

A côté du chœur du Théâtre, renforcé, on verra évoluer le chœur du Collège secondaire de Moudon et le chœur d'en­fa:nts d'Epalinges .

Dans la fosse, l'ensemble ins­trumentai du Théâtre, fort de vingt-cinq musiciens, assumera la partie orchestrale.

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1 5e assemblée générale ordinaire des délégués de la SPVal Sierre, le 28 novembre 1 981

Allocution de M. Bernard Comb y

Mesdames les présidentes, Messieurs les présidents, Madame la présidente de la SPVal, Monsieur le président delaSPR, Monsieur le président de la ville de Sierre, Monsieur le chef de service de renseignement primaire et des écoles normales, Mesdames et Messieurs les ins­pecteurs, Mesdames et Messieurs les in­vités, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Jean-Jacques Rousseau décla­rait avec raison : «Je sais qu'il faut occuper les enfants et que l'oisiveté est pour eux le danger le plus à craindre. Que faut-il donc qu'ils apprennent 7»

Voilà cel1es une belle question : qu 'ils apprennent ce qu'ils doi­vent faire étant homme et non ce qu 'il doivent oublier.

* * Madame la présidente, Mesda­mes, Mesdemoiselles, Mes­sieurs, je vous remercie à mon tour de m'avoir invité à pal1ici­per à votre assemblée annuelle. Au nom du Conseil dE tat et du Dépal1ement de l'instruction publique, j'aimerais vous dire combien nous apprécions le tra­vail difficile et impol1ant que vous accomplissez au service de la jeunesse de notre canton. Je vous dis ici toute ma gratitu­de. J'aimerais également expri­mer ma reconnaissance aux membres de la Commission des 29, cette Commission dont on parle tant, et tout pal1iculiè­rement dire merci aux membres qui émanent de la SPVal : votre

pré~idente, Madame Marie­Jo~ephe Solioz~ votre vice­president, MonSIeur Daniel Pr. _ long à qu/je présente mes vœ~x d'un prompt rétablissement et Monsieur Hervé Curchod. Ils ap­pOl1ent une contribution extrê­mement utile .aux travaux de cette CommissIon et je tiens ici à leur dire un tout grand merci.

L 'école, n 'en déplaise aux nos­tal[Jlques du passé, aux extré­mistes et aux démagogues récole doit être ouvel1e Sur I~ monde et ses problèmes et for­mer des êtres humains libres et responsables. L 'école, fille de la démocratie, est un facteur de progrès social et humain indé­niable dans la mesure où elle continue à être le creuset d'une société plus juste et plus soll~ daire en réalisant le postulat fondamental de l'égalité des chances. (Ici, je dois dire que nous pal1ageons entièrement les vues exprimées par votre présiden te).

L'égalité des chances exige donc une pédagogie adéquate offrant à la fois des appuis et de,s ouvel1ures en tenant comp­te- de la richesse et de la diversi­té <de chaque être humain. Elle ouvre ainsi la voie à la vraie culture qui n'est pas réservée à une élite. A ce propos, Albert Camus disait: «Sans la culture et la liberté relative qu'elle sup­pose, la société même parfaite n'est qu'une jungle .» C'est pour­quoi toute création authentique est un don à l'avenir. .

J'aimerais saisir cette occasion pour attirer votre attention sur quelques points:

premièrement:

le risque . d'un. démantèlement des acqUIs socIaux.

Tout à l'heure, différentes per­sonnes se sont exprimées et no­tamment Monsieur le président de la FMEF, M. Revaz.

Je dois dire ici que ce problè­me, comme vous le constatez est vraiment d'actualité et j'ai­merais témoigner qu'effective­ment la FMEF, son président et son secrétaire, Monsieur Eras­me Pitteloud, ont fait un travail extrêmement utile pour défen­dre les intérêts de tous les em­ployés de la fonction publique. Etant données les décisions qui viennent d'être prises sur le plan valaisan au niveau du Parle­ment, et d'autre pal1, les discus­sions qui ont lieu sur le plan na­tional ou international, je crois qu'il est utile de s'arrêter un ins­tant sur ce problème. Cel1es, nous ne voulons pas d 'un Etat­providence mais si l'interven­tion de l'Etat cantonal ou fédé­ra/ a des limites qui sont celles de la libel1é, de la responsabili­té et de l'initiative des individus, il n'en reste pas moins que cet­te même intervention est sou­vent indispensable afin de corri­ger les inégalités sociales et de lutter contre les disparités éco­nomiques. Par exemple, l'éco­nomie montagnarde et l'agricul­ture seraient déjà depuis long­temps mortes de leur triste mol1 si aucune mesure de protection n'avait été prise.

/! y a des vérités qu 'il faut de temps en temps rappeler. Le démantèlement des acquis so­ciaux serait une politique suici­daire pour un pays démocrati­que qui, lentement, au cours

des dernières décennies, par le dialogue constructif entre les pal1enaires sociaux, a réussi à forger la paix du travail. Nous devons donc tout faire pour maintenir et améliorer les ac­quis sociaux dans notre pays. Evidemment, à commencer par le Valais.

Deuxièmement: quelques informations.

En 1981, l'ensemble des effec­tifs scolaires représentait envi­ron le 25 % de la population va­lat'sanne, soit quelque 28000 élèves au niveau primaire, 11 400 au niveau secondaire du premier degré, 6500 apprentis et 4 700 élèves au niveau se­condaire du deuxième degré.

Durant ces dernières années, l'effectif total des élèves dans les classes enfantines et primai­res a fOl1ement diminué com­me vous le savez: environ 6000 unités en six ans. Plus précisé­ment, ce chiffre a passé de 34605 élèves en 1975-76, à 28839 élèves en 1981-82. Il faut dire que durant cette même période, nous avons enregistré une nette amélioration des ef­fectifs par classe; ces derniers ont diminué. La moyenne a pas­sé, durant les quatre dernières années, de 23,4 élèves par classe à 19,4 élèves. Il s'agit là, effectivement, d'un progrès réjouissant.

Cette évolution permet une cer­taine individualisation de l'en­seigneme(lt dans l'intérêt des enfants mais d'autres mesures devront être prises à l'avenir car nous ne pouvons pas indéfini­ment réduire les effectifs des classes. Il ya évidemment cer­taines contraintes financières

budgétaires que l'on ne peut ignorer. Je souhaite que nous puissions examiner attentive­ment ce problème avec la SPVal afin de trouver des solutions qui donnent satisfaction. J'aimerais que nous nous mettions immé­diatement au travail. Puisque Monsieur le chef du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales est présent, je lui demanderais de prendre contact avec la présidente de la SPVal afin que nous puissions créer un groupe de travail pour examiner de façon approfondie cette question. Je suis persuadé qu 'en faisant preuve d'esprit constructif, nous pourrons trou­ver des mesures qui donnent satisfaction aux enseignants.

Durant les prochaines années, le nombre total des élèves des classes enfantines et primaires subira une réduction plus sensi­ble. En effet, Je vous ai cité le chiffre de 6000 durant les six dernières années, mais si l'on regarde de plus près, on consta­te par exemple que durant l'an­née dernière il ya eu une baisse de l'ordre de 1 500 élèves. Du­rant les prochaines années, le même chiffre approximative­ment sera enregistré.

En 1982, la moyenne par clas­se faiblira encore. Je crois que ceci aussi il faut le dire: quel­que 50 classes devraient être fermées. Toutefois, les consé­quences de cette fermeture ne seront pas aussi dramatiques que nous pourrions l'imaginer étant donné que quelque 140 personnes quitteront probable­ment l'enseignement à fin 1981-82; 89 y accèderont ve-nant des écoles normales et

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une trentaine de personnes re­prendront une activité interrom­pue précédemment.

Troisièmement: éducation pour la santé.

Permettez au chef du Départe­ment de la santé publique de vous entretenir également quel­ques instants de ce problème. Celui-ci revêt une importance capitale dans l'optique d'une auto-gestion de sa santé.

Un groupe de travail examine cette question et je remercie ici les membres de la SPVal qui en font partie dans le cadre de l'adaptation de la planification de la santé publique valaisanne.

La montée constante du coût de la protection sanitaire et l'hu­manisation des soins inciteront autant les pouvoirs publics que les milieux médicaux à encou­rager davantage encore à l'ave­nir la prévention et à développer les services et soins à domicile. Nous devons promouvoir les mesures préventives permettant un dépistage précoce autant des maladies cardio-vasculaires que du diabète et du cancer par exemple.

Dans ce sens, l'éducation pour la santé revêt une importance économique et humaine indé­niable par des actions autant au niveau de l'école que de la po­pulation.

Nous devons inviter cette der­nière à changer certaines de ses habitudes bien ancrées telles que la consommation de tabac ou d'alcool. Il faudrait dévelop­per encore plus les activités sportives en faveur de l'ensem­ble de la population. Plusieurs services de l'Etat ou para-

étatiques travaillent déjâ dans ce secteur. Il s'agit par exemple du Service médical scolaire, du Service médico-pédagogique, de l'Association pour les soins dentaires de la jeunesse dans le domaine de la prophylaxie et de la thérapie.

Je souhaite une collaboration efficace de tous les ensei­gnants avec ces divers services.

Quatrièmement: les programmes scolaires.

Le système d'enseignement dans notre canton souffre de certaines faiblesses. Il manque par exemple une unité pédago­gique, une meilleure coordina­tion verticale entre les différents niveaux d'enseignement qui s'avèrent indispensables. D'au­tre part, il faudra revoir le pro­blème de la formation pédago­gique pour l'ensemble des maέtres. Je ne veux pas m'étendre ici sur ce point névralgique qui est discuté parfois âprement au sein de la Commission des 29. J'attends que cette même com­mission ait pris position dans le courant du mois de décembre, afin de donner une information

. en tenant compte de ses déci­sions. Il en est de même d'ail­leurs pour d'autres problèmes: le cycle 'd'orientation, par exem­ple,' mais là, un consensus s'est dégagé assez rapidement en fa­veurd'un tronc commun pour la première année du cycle d'orientation.

Quant aux programmes, ils de­vraient être moins rigides, lais­ser plus de place à l'initiative des enseignants à partir: des curiosités de leurs élèves, des problèmes locaux, des collabo­rations possibles, de leurs inté-

rêts personnels aussi. Une plus large participation des ensei­gnants de base serait jUdiCieuse dans la détermination des pro­grammes à chaque niveau du système éducatif.

L'école de demain devra aCCor­der une place prioritaire aux en­se/gnants et aux parents dans la recherche du seul bien des en­fants.

Madame la présidente, Mesda­mes, Mesdemoiselles, Mes­sieurs, il y aurait bien sûr, d'au­tres problèmes à soulever, mais je he veux point abuser de votre patience.

En conclusion, je vous dédie cette pensée d'un célèbre histo­rien anglais: «Tout homme re­coit deux sortes d'éducation: rune qui lui est donnée par les autres et l'autre, beaucoup plus importante, qu'il se donne à lui­même.»

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COMMUNIQUÉ D'ans le but de préserver l'unité de- çette importante intervention de Monsieur Bernard Comby, conseiller d'Etat, intervention que nous tenions à porter inté­gralement à la connaissance des membres de la S.PVal, la fin du procès-verbal de l'asse~­blée est reportée dans le nume­ro de mai de l'Ecole valaisanne.

La secrétaire de l'AD: A.-Marie Moulin

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U n aven i r i ne e rt a in?

F idèle à sa .mi:s~ion protec­trice des Interets du per­sonnel des services pu­

blics, la VPOD poursuit son combat en vue d'enrayer et de prévenir le chômage des ensei­gnants. Le 3 févrie~ de~nl~r, elle déposait une question ecrrte sur le bureau du Grand Conseil va­laisan. Voici l'essentiel de ce texte:

((La situation de l'emploi pour les enseignants s'aggrave régu­lièrement. Lorsqu'il y a quel­ques années nous étions inter­venus auprès de l'ancien chef du DIP pour prévenir les dan~ gers et leurs conséquences, t! nous avait été répondu qu'il n'y avait aucune raison de s'inquié­ter.

)) Malheureusement, nos prévi­sions de l'époque s'avèrent exactes. Au 30 décembre 7 987, vingt instituteurs tim­brent au chômage. Sans comp­ter ceux et celles qui ont choisi d'autres solutions à leur mau­vaise fortune . Pour septembre prochain, on nous annonce une quarantaine de nouvelles fer­metures de classes. Qu'en sera­t-il en 7983 et après?

)) Nous aimerions par consé­quent savoir:

7. Si le DIP envisage de résou­dre la question de la pléthore sans procéder à des licencie­ments? Si oui, comment? '

2. Si des licenciements de­vaient tout de même avoir lieu, quels seraient les critè­res d'élimination? Qui déter­minerait ces critères? Les commissions scolaires se­raient-elles tenues d'appli­quer strictement ces nor-

mes? Par quel biais législatif pourrait-on les y contrain­dre?))

La réponse du DIP est attendue avec impatience. En cette pério­de de recyclite aiguë, de non­adaptation intégrale des salai­res au renchérissement, de perspectives lourdes, deman­dant des efforts supplémentai­res au personnel lors de la mise en place d'une évent~elle nou­velle loi sur l'instruction publi­que, il serait tout de même ex~­géré de condamner de surcrol,t les enseignants de ce canton a l'insécurité matérielle perma­nente.

La VPOD se tient d'ores et déjà prête à mener une action plus incisive au cas où de nouveaux licenciements devaient interve­nir. Notre espoir cependant est que l'autorité politique com­prenne rapidement l'enj~u du problème et des formes a don­ner à sa solution. De nombreu­ses voies pourraient contenter les uns et les autres.

Le président de la section VPOD Sion-générale:

Pierre Brechbüh/

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La fièvre «mil neuf cent huitante-trois»

On n'échappe guère aux maladies d'enfance. Qui n'a pas eu sa rou­geoie, ses oreillons, sa coqueluche?

Le CO valaisan va sur ses huit ans. Le voici pris d'une fièvre subite maligne, tenace, une fièvre que la Faculté appellerait«mil neuf cent huitante-trois ». Et s'activent, fouillent, doutent et supputent les stéthoscopes

- de Monsieur le Directeur et de Monsieur 1'1 nspecteur; - de la Commission des 29 et des Commissions scolaires; - des Associations d'enseignants et de chaque enseignant; - de Messieurs les psychologues et de Messieurs les pédago-

gues; - des Services médico-pédagogiques et des chefs de service; - des Associations de parents d'élèves et des parents en particu-

lier; - de Madame et de MonsieurTout-le-Monde; - des patrons, des syndicats et de l'économie; - des partis politiques et des partis pris; - du Grand Conseil et du Conseil d'Etat; - de l'armée et du clergé; - des futurologues avec leur mille et une prévisions ou prédictions

pour l'an 2000; - des examens parallèles, de branches, à niveaux .. . - des tests de mathématiques et de celui, intempestif, de la ren-

trée; .- des savantes statistiques et des rapports de toutes sortes; - des tableaux et autres graphiques de toutes les couleurs, aux

courbes cassées, élégantes ou tarabiscotées; - des journaux et du démagogue du coin; - de la radio et de la télévision; - du cinéma ..

Du cinéma? Peut-être pas ... Mais pour qui, diable, tout à coup tant de sollicitude, voire tant d'inquiétude?

Pour les élèves?

Pour les enseignants?

Pour l'école en général et pour le CO en 'particulier?

Et pourquoi, exactement, tous ces pouls tâtés, toutes ces prises de température, et toutes ces piqûres?

Pour sauver le CO? - Serait-il en danger de mort?

Pour imaginer d'autres structures? - Un CO idéal ..

Pour améliorer les résultats scolaires? et les chances de réussite? et la qualité de la vie?

En vue de remettre sur le métier programmes et grilles-horaires?

Pour découvrir et pour offrir à l'école les meilleures méthodes, ~e matériel didactique idoine, les livres les mieux pensés, la pédagogie la plus efficiente?

Pour rassurer la famille, l'économie et les patrons?

Pour que l'Etat tienne toujours solidement en main l'école, comme Charlemagne?

Pour que nous puissions nous donner bonne conscience, car les générations futures ...

Pour enfin replacer l'enfant au cœur du problème?

Pour toutes ces raisons, sans doute, et pour d'autres ~ncore, cons­cientes ou inconscientes, avouées, avouables ou secretes .

Une kyrielle de questions ... Les réponses ne .sont,peu~-êt.re ~as né­cessaires, si l'école est réellement notre affaire, c est-a-dlre 1 affaire de tous .. .

Et quand le CO valaisan aura fait sa rougeole, ses oreillon~, sa co­queluche, il prendra de la moustache et saura ~e m~:>ntr~r a la hau­teur des espérances que le peuple du Valais s obstine a placer en . lui. .

Alfred Monnet

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Page 26: L'Ecole valaisanne, mars 1982

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Nouvelles acquisitions

- James M . THYNE, Psychologies de l'apprentissage et techni­ques d'enseignement, Delachaux et Niestlé .

- A. HARAM El N, Perturbations scolaires, étude expérimentale de certains de leurs facteurs. Delachaux et Niestlé.

- Simone BOURGES, Approche génétique et psychanalytique de l'enfant. Choix et interprétation des épreuves. Delachaux et Niestlé .

- E. ROULET, Linguistique et comportement humain. Delachaux et Niestlé .

- Alain BEAU DOT, Sociologie de l'école. Pour une analyse des établissements scolaires. Dunod .

- W.J . POPHAM et E.L. BAKER, Comment programmer une sé­quence pédagogique. Bordas.

- Thérèse GOUIN DECARIE, Intelligence et affectivité chez le jeune enfant. Delachaux et Niestlé .

- J .-P . DESCHAMPS, M . MANCIAUX, R. SALBREUX, J . VEnER, E. ZUCMAN, L'enfant handicapé et l'école. Flammarion .

- Annejet CAM PB ELL, A l'écoute de nos enfants. Editions de Caux.

- Francoise DOLTO, Danielle RAPOPORT, Bernard THIS, Enfants en souffrance. Stock/Laurence Pernoud .

- Roger GI ROD, Politiques de l'éducation. L'illusoire et le possi­ble. Puf.

- Claude VALLON, Pratique du théâtre pour enfants. Editions Pierre-Marcel Favre .

- Marc BLOCH ,Apologie pour l'histoire. Armand Colin . - Pour la Pologne. Seuil. - Marc BLOCH, La société féodale . Albin M ichel. - Emmanuel LEROY LADURI E, Le territoire de l'historien. Galli-

mard. - Jean-Louis GOGLlN, Les misérables dans l'Occident médiéval.

Seuil. - Armand DERIAZ, Mario DEL CURTO, Philippe MAEDER, Suisse

en mouvement. Editions d'en Bas . - Pascale ALLAMAND et Henri DÈS, Guillaume Tell. Editions

Pierre-Marcel Favre . - Charles B LlTZER, L'âge des rois. Ti~e-Life . - Daniel PICON , Inventer ses diapositives. Fleurus . - M ichelle M ELI N, Quand les mots deviennent musique. Editions

de l'école. - Frank FRAZER, Découvrir l'énergie. Editions du Fanal.

- Sandra SMITH, Découvrir l'océanographie. Editions du Fanal.

- Jacques NERE, La crise de 1929. Armand Colin.

- Pierre LE GENTI L, La littérature française du moyen âge. Armand Colin .

- Arno STERN, L'expression ou l'homo-vulcanus. Delachaux et 11 Niestlé . - Piero VENTURA et Gian Paolo CESERANI, Les voyages de

Livingstone. Fernand Nathan .

- Piero VENTURA et Gian Paolo CESERANI , Le voyage de Magel­lan. Fernand Nathan.

- Piero VENTURA et Gian Paolo CESERANI, Le voyage de Marco Polo. Fernand Nathan.

- Piero VENTURA et Gian Paolo CESERANI, Le voyage de Christo­phe Colomb. Fernand Nathan .

- Jacques MOREL, La tragédie. Armand Colin . - Pierre GOUBERT,

L'ancien régime : 1. La société. 2 . Les pouvoirs. Armand Colin .

- Lai PO KAN, Comment vivaient les anciens Chinois. Fernand Nathan .

- c.A. BURLAND, Comment vivaient les Incas. Fernand Nathan . - Marianne SACHS, Léonard de Vinci et son époque. Fernand Na-

than . - Michael GIBSON et Giovanni CASELLI, Les plus belles histoires

de la mythologie. Fernand Nathan . - Martine CABANAT, Les énergies renouvelables. Hachette. - John FEWEY, L'école et l'enfant. Delachaux et Niestlé. - Elsa SCHMID-KITSIKIS, L'examen des opérations de l'intelli-

gence, psychopathologie de l'enfant. Delachaux et Niestlé .

Articles de revues - (d 'enfant et les images)), dossier du mois de l'Education enfan­

tine, N° 5, février 1982. - (d 'espace)), dossier de l'Ecole ouverte sur le monde, N° 84,

janvier 1982. ' ' " " - ((Le rôle de l'album dans le développement de 1 enfant al ecole

maternelle)), dossier de l'Ecole maternelle française, N° 6, mars 1982.

- (d 'apprentissage scolaire et ses . modalités)) dans Psychologie de l'enfant et pédagogie expérimental e, N° 584, 1-1982.

- ((Faut-il faire des sciences)), dans le Monde de l'éducation, N° 80, février 1982.

Cassettes vidéo

Art, littérature, musique - CVaim 42 Paul Claudel ou l'espérance sauvage. 65 '. - CVaim 43 La double inconstance : Marivaux. 2 h. 15

HISTOIRE

- CVH 66

- CVH 67

(VHS) .

Mémoires de la mine. Du bassin houiller du Nord et du Pas de Calais. 3 .Le cœur (1940-1950) . Les passions et la mémoire . 70' . Temps présent: Khomeiny: An III . 65 '.

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Sciences

CVS 80

CVS 81

L'aventure des plantes. 3. L'ère des grandes in­ventions : l'ovule et la graine . 25'. L 'aven ture des plantes. 4. L'architecte et la plante. 25' .

CVS 82 Téléscope . L'analyse d'un vol commercial. 60'.

Télévision éducative

CVE 25 Téléactualité . Opération ((Bleu de Gênes)). Fête du francais .

CVE 26 CVE 27

La course autourde chez soi. 82'. Série V. Les amis de mes amis.

Psychologie, sociologie, ethnologie

- CVpse 78 Destin. Kissinger.

/111/111/1/1/1/11/1/11111111/1111111111111/11/1/11111/1/1/1/11/1/11111/11111111111111111/11111111/1111111/111/1111111111111111/1111111111111111111111/11111/11/11111/1//11/11/11/1li1III1/1II/1I/II /I

1. Liste des acquisitions récentes de la bibliothèque du CFPS

Toxicomanie

DROGUE

Généralités

AUPOURRAIN , Jean-Paul. - Les rêves meurent sous la drogue. -[Paris}: Flam­marion, 1977. 248p. *178.8AUP

COHEN, Albert. - Poisons d'oubli. - Pa­ri s : Encre, 1981 .274 p. 178.8COH

FREJAVILLE. Jean-Pierre, DAVIDSON, Françoise, CHOQUET, Maria . - Les jeu­nes et la drogue. - Paris : Presses univ. de France, 1977. 230 p. (Pédagogie d'aujourd'hui) . 178.8FRE

LABIN, Suzanne. - Le monde des dro­gués. - Paris: Ed . France-Empire, cap. 1975.3 16 P 178.8LAB

LE TELLIER, Catherine (éd.) . - Comment ca a commencé, des mères de toxico­manes racontent. - [Paris] : Mercure de France, 1978. 178.8COM

" Symbolise la cote du livre, qui elle-même désigne l'emplacement du livre au rayon d'après la c lassi fica­tion décima le universelle (C.DH). notre système de classement. Les trois lettres à la fin de la cote sont les trois premiè­res du nom de l'auteur lorsque l'ouvrage en compte de 1 à 3, et du titre s'i l en compte plus de trois

NOWLlS, Helen . - La drogue démythi­fiée: drogue et éducation. - [2 e éd. rev. et mise à jour] - Paris: Unesco, 1980. 108 p. 178.8NOW

OLiEVENSTEIN, Claude. -II n 'y a pas de drogués heureux. Paris: Ed . R. Laffont 1979.328 p. 17880Li

Psychothérapies

ENGELMAJER, Lucien . - Le patriarche: pour les drogués, l'espoir. - Paris: Stock, 1981 . 319p 178.8 :6 15.851ENG

REY. Pierre. - On peut quitter la drogue. _ Lausanne : Ed . P.-M . Favre, 1981 . 127 p - (En question) . 178.8: 615.8 51 REY

Divers

DELACHAUX, Max. - Drogues et législa­tiOn. - Lausanne : Book production unit, 1977.223 p. Thèse dr. Lausanne, 1976.

178.8: 34DEL

VERDIGLIONE, Armando (éd .). - Drogue et langage. - Paris: Payot, 1977. 203 p. (traces) . Trad. de : Droga e linguagio.

178.8 : 159.964.2DRO

Alcoolisme

LE MOIGNE, Jean-Louis. - Jusqu 'à la lie: le témoignage d 'un alcoolique guéri. -: Pans : R. Laffont, 1981 . 299 p. (Collec­tIOn vécu). 178.1 LEM

ODERMATI, Joseph. - L'alcool auj d'hui. - 2 8 éd Lausanne: Ed. Secrét~r~r­antialcoolique SUisse, 1974. 183 p. at

178·lODE ' STEINER, C~aude . -A quoijouent lesal. coollques: 1 analyse des scnpts vitaux. _ [Pans]: EPI, 1981. 213p. (Hommes et groupes). Trad . de : Games alcoholics play. 178.1 : 615.85 1STE

Psy~hologie sociale - Relations hu­mames - A nalyse transactionnelle

t;NGELI, Gérard de, HEBRARD, Jean (eds. ). - FormatIOn aux relations humai. nes: un recueil d'exercices à l'usage des responsables, formateurs, enseignants, psychologues. Stras bourg : Euro-training cop. 1977. Tome 1: 28 éd. 1979.228 P: Tome 2: cap. 1977. 203 p. - Sa lle N° 3.

LEYENS~ Jacques-Philippe. :.... Psycholo. gle SOCiale. - -Bruxe lles: P. Mardaga 1979. 194 p. (Psychologie et science~ humaines) 30 1.151LEY

MUCCHIELLI, Roger - Psychologie de la relation d'autorité. - [2 8 éd. rev. et augm] Paris : Libr. techniques [etc.], 1978. 100, 44 p. (Formation permanen. te en sciences humaines) . 2 parties dis­posées tête-bêche: connaissance du problème, applications pratiques.

30 1.151MUC

CARDON, Alain, LENHARDT, Vincent. NICOLAS, Pierre. - L'analyse transac· tionnelle : outil de communication el d'évolution. - Paris: Ed . d'organisation, 1981 . 1 56 p. 301 .1 51 : 65CAR

STEIN ER, Claude. -A quoijouent lesal· cooliques: l'analyse des scripts vitaux. -[Paris]: Epi, 1981. 213p (Hommes et groupes) Trad. de : Games alcoholics p/~y, 178.1 :6 15.851STE

Thérapie familiale

HALEY, Jay. - Nouvelles stratégies en thérapie familiale: le Problem-solving en psychothérapie familiale . - Paris : J.-P Delarge, 1979. 268 p. Trad. de l'amén· ca in . 615.851 : 392.3HAL

MINUCHIN, Salvador. -Familles en thé­rapie. - Paris : J .-P. Delarge, 1979. 28 1 p. (Thérapies) . Trad . de l'a méricain.

615.85 1 : 392.3MIN

NAPIER, Auguste, WHITAKER, Carl. -Le creuset familial : trad. de l'américain. -Paris: R. Laffont, 1980.349 p.

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STIERLlN, Helm. - ~e premier entretien fami/ial: trad. de 1 allemand. - Pans:

Pathologie - Psychiatrie - Médecine psychosomatique

J -P. Delarge, 1979.248 p. (Thérapies). . 615.851 : 392 .3STI

BLOCH , DO,nald A. (dir.). - Techniques de base en theraple familiale . - Paris : J .-P. Delarge, 1979. 209 p. Trad. de l'améri­ca in. 615 .851 : 392 .3TEC

MATIER, Marie-Louise. - Familienthera­pie in der Schwelz: Ausblldung und Be­rufspo/itik. - Stuttgart: Klett-Cotta, 1980. p.334-343 . (Schule für Sozlale Arb8lt Zürich) . Tiré à part de: Familiendynamik. Jahrgang 5. 1980.

Actualité des maladies transmises par voie sexuelle: rôle et portée de l'éduca­tion et de l'information dans leur préven­tion. - Genève: Ed. Médecine et hygiène, 1975.63 p. (Les cahiers médico-sociaux 1ge année N°s 1 12 ). 616.97 ACT

BARBllET, Jacques. - Pathologie .de la mémoire. - Paris: Presses univ. de Fran­ce, 1970.254 p. (Sup. Le psychologue) .

615.851 : 392.3 = 30MAT 616 .89-008.46BAR

2, Enregistrements vidéo ê: Q)

Nouveaux enregistrements: janvier-février 1982 Q) E

Q) ::J .~ ..c: c..J

Thème /N° Titre ::J .<::2 a Cl ll.. Cl

Parapsychologie

VHS l 3 Rosemary's baby 120' *(f)

VHS l 3 Des robots et des hom mes 60' (f)

Société

VHS S 37 Le viol «Temps présent» 130' (f)

Biologie

VHS C 5 Mécanique, chirurgie, biologie de pointe 60' (f)

Expérience

VHS 1 10 Le convoi de délinquants 60' (f)

Films VHS F 15 La traque (Prisonniers des règles) 90' (f)

VHS Y 13 Ames perdues (Folie-fanta stique) 95'

Education

VHS E 5 Les enfants: petits c lients, gros marchés 75' (f)

VHS E 6 Education: l'illusoire et le possible 75' (f)

VHS E 7 "y a plus de morale 50'

VHS E 8 L'adieu aux enfants 90' (f)

Sociologie

VHS 0 3 Questions si la jeunes se (G.-O . Segond) 60' (f)

Handicapés

VHS Y 13 Union suisse des inst. pour handicapés 15' (f)

Médical

VHS 17 Le sang: transfusion 1 rhésus 75' (f)

VHS 18 Manque de souff le 40'

VHS 19 Santé (hypothérapie-m ésothérapie) 60' (f)

f (f) = Fiche pouvant être consultée au CFPS.

BENOIT. Jean-Claude . ...:. Les doubles liens: paradoxes familiaux des schizo­phrènes. - Paris : Presses univ. de Fran­ce, 1981. 79 p. (Psychiatrie ouverte. No­dules) 616.89: 392.3BEN

BRAUNER, Alfred et Franço ise. - Vivre avec un enfant autistique. - Paris: Pres­ses univ. de France, 1978. 278 p.

6 16 89-053.2BRA

SO LIGNAC, Pierre. - La névrose chré­tienne. - Paris: Ed de Trévise, 1978. 252 p. 61 : 159.9S0L

Dans notre monde en mutation la famille apparaît comme une institution plus sta­ble que beaucoup d'autres. Elle ne se transforme pas au même rythme, le changement y est beaucoup plus lent, bien qu'indéniable.

Pour tous ceux qui veu lent comprendre la réalité familiale d'aujourd 'hui à la lu­mière de son évolution historique, les deux ouvrages suivants constitueront un précieux instrument de travail ou de réflexion.

A. ARIES, Philippe .-L'enfantetlaviefa­miliale ·sous l'ancien régime. - (Pa­ris) : Seuil, 1960 (nouvelle édition 1973). 503 p.

" s'agit d'un ouvrage classique très' com­plet faisant autorité en matière d'histoire de la structure fami liale . ARIES critique un certain nombre d'idées, de croyances spontanément admises par bon nombre de personnes . On croit généra lement que la famille a toujours été un des lieux fondamentaux de la structuration des in­dividus, comme si elle avait toujours été elle-mê me une réalité très consistante . P. ARIES montre que la structure familia­le sous l'a ncien régime avait beaucoup moins d'importance que de nos jours. Certes on naissait dans une famille qui donnait un nom et prédestinait dans une certaine mesure l'ave'nir de l'individu . Mais les enfants quittaient assez jeunes leur famille pour entrer en apprentissage chez un maître dans une autre famille dans laquelle le jeune apprenti ne se dis­tinguait pas d'un serviteur ou d'un do-

Page 28: L'Ecole valaisanne, mars 1982

mestique. Les enfants perdaient souvent le contact avec leur propre famille, et leur éducation se faisait ainsi «sur le tas» au gré des circonstances de la vie.

L'enfant n'était pas valorisé et entouré comme il l'est aujourd'hui; le décès d'un de leurs descendants ne constituait pas un drame aussi tragique qu'aujourd'hui pour des parents. En outre, l'espérance moyenne de vie était de 25 ans au XVIIe siècle et sur 100 naissances, 25 person­nes seulement atteignaient l'âge de 45 ans, par conséquent la famille durait peu. Ce n'est qu'à partir du XVIIIe siècle que le sentiment de la famille va se former pa­rallèlement à la montée du sentiment de l'enfance. Cette famille, construite sur le triangle père-mère-enfant, ressemble de plus en plus à la nôtre.

B. BERCHON, Pierre. - La famille, idées traditionnelles, idées nouvelles. -(Paris): Le Centurion, 1976: 197 p. (Socioguides).

P. BERCHON présente et confronte les quatre grands courants dont dépendent la plupart des opinions contemporaines en matière d'idéologie familiale: le tradi­tionnalisme, le marxisme, l'anarchisme et le personnalisme.

Ce livre rappelle que les idées - sur le mariage, le couple, la femme, l'éduca­tion ... - que l'on croit nouvelles, ont des racines plus anciennes, alors que les idées reconnues comme universelles sont souvent l'expression d'un XIXe siè­cle contre-révolutionnaire . A cette épo­que, défendre la famille c'était défendre l'ancien régime politique, social et reli­gieux, c'était prendre parti pour la Res­tauration et condamner la Révolution. D'autres visions de la famille ont réagi au traditionnalisme. P. BERCHON montre comment ces courants opposés sont présents chez les penseurs contempo­rains, dans les prises de position politi­ques, ou simplement dans nos réactions les plus quotidiennes.

La lecture de ces deux ouvrages devrait permettre d'éviter les attitudes trop nor­matives . Puisque l'évolution ne peut être arrêtée, il faut accepter que les aspira­tions des individus puissent se vivre et s'institutionnaliser dans des formes adaptées aux besoins de l'homme d'au­jourd'hui.

Christiane Grau

C. CROZIER, Michel, FRIEDBERG, Er­hard. - L'acteur et le système. - (Pa­ris): Seuil, 1977. 436 p. (Coll . Point­Politique) .

L'acteur (l'ouvrier, l'employé, le patron, etc.) a une marge de manœuvre (liberté) grâc~ à une stratégie . Cette marge de li­berte eXiste dans un système organisé et cohérent (par ex.: l'équipe de travail l'ins­titution) . Ces deux réalités s 'articul~nt de manière qui nous paraît parfois aberran­te . Mais si ça se passe, c'est que ca répond à une logique, à une rationnalité. L'idée des auteurs est de découvrir cette logique pour comprendre le fonctionne­ment d'un système et de ses membres.

L'analyse part du vécu des acteurs, de leurs ressentis, de leurs stratégies, des interactions pour construire un tout co­hérent et compréhensible sans a-priori :

mais «comment ça se passe?». La dé­rjlarche, si elle tient compte de ce que vi­vent les acteurs, n'en est pas moins scie.ntifique et peut permettre, grâce à la compréhension d'un fonctionnement, de proposer des changements, des amélio­rations réels et dans lesquels les gens peuvent entrer.

Livre très intéressant, un peu ardu mais qui donne une idée réalisable de change­ment. Et qui dit analyse dit tenir compte de tous les phénomènes et donc de leur complexité.

A lire à tête reposée. Rien que sa lecture ouvre des horizons nouveaux pour la compréhension des phénomènes insti­tutionnels et, de manière plus générale, la compréhension des relations entre les gens .

Jean-Daniel Clivaz

conseil de l'instruction publique

Membres pour la période administrative 1981-1985 selon décision du Conseil d'Etat du 2 octobre 1981

Président: M. Bernard Comby,

conseiller d'Etat, chef du Département de l'instruction publique;

Membres: M. Jean Actis, directeur,

Les Combes, 1961 Champlan;

M. Bernard Amherdt, directeur des écoles, Petit-Chasseur 41, 1950 Sion;

Mme Elsa de Chastonay, médecin, rue Centrale 4, 3960 Sierre;

M . Charles Cleusix, ingénieur, Gravelone 75,1950 Sion;

M . Willy Gertschen, directeur, Termerweg, 3900 Brig;

M. Markus Kalbermatten, vice-directeur, 3922 Stalden;

M. Georges Parvex, avocat et notaire, 1868 Collombey;

M. Peter Perollaz, curé, 3945 Steg;

M. Jacques Rossier, avocat et notaire, Vieux-Collège 18, 1950 Sion;

M. Wilhelm Schnyder, avocat et notaire, 3945 Steg;

M. Germain Veuthey, directeur, 1950 Diolly / Sion;

M . Pierre Veuthey, avocat, rue de la Délèze 24, 1920 Martigny;

Secrétaire: M. Joseph Guntern,

chef du Service de l'ensei­gnement secondaire, 1950 Sion.

111111 1111111111111111 1111111 11111 111111 1111 1111!11! 11 11 1111111111111111 111111111111 111111 11111111 11111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111 1111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111

91 e COURS NORMAL SUISSE

REMARQUE concernant la participation financière de l'Etat pour la fréquentation

. du cours normal suisse

En règle générale, les thèmes figurant au programme du cours normal suisse sont traités dans/e cadre des différents cours de perfectionnement organisés en Valais durant l'été. Ces derniers doivent bénéfi­cier de la préférence des maÎtres. Les cours normaux suisses ne sont donc pas subventionnés, à l'ex­ception de cas particuliers qui devront faire l'objet d'une demande préalable écrite et motivée et qui

seront examinés par le Département. DIP

Service cantonal de l'enseignement primaire

et des écoles normales

53

Page 29: L'Ecole valaisanne, mars 1982

1. Cycle d'orientation remarques générales pour l'année scolaire 1982-1983

1.1 Admission au cycle d'orientation

Les critères d'admission au cy­cle d 'orientation demeurent in­changés pour les élèves fré­quentant la 6e année primaire durant l'année scolaire 1981-1982.

Pour être admis au cycle d'orientation, l'élève doit remplir les conditions de promotion dé­finies dans l'arrêté du Conseil d'Etat du 23 mars 1977 concer­nant le livret scolaire de l'ensei­gnement obligatoire (art. 10) : {( L'élève doit obtenir au moins la note 4,0 de moyenne du pre­mier groupe et de moyenne gé­nérale». " doit donc avoir réussi la 6e primaire .

Les conditions d'admission en division A et en division B sont fixées par les dispositions du Département de l'instruction publique du 29 octobre 1981 concernant l'admission au cycle d'orientation ainsi qu'aux diffé­rentes écoles secondaires du 2 e

degré.

1.2 Admission en division A L'élève remplissant les condi­tions d'admission au cycle d'orientation peut s'il réussit l'examen, accéder à la division A. Toutefois, si sa moyenne gé­nérale (2/5 pour la 5e et 3/5 pour la 6e primaire) des deux an­nées d 'observation est de 5,0 et plus, il est admis sans examen en 1A.

Accès aux écoles secondaires du 1 er et du 2 e degré Année scolaire 1982-1983

2 . Cycle d'orientation préinscriptions et inscrip­tions

2 .1 Préinscriptions Les directions d'écoles, ou à dé­faut les commissions scolaires, sont tenues d'annoncer les ef­fectifs probables de la première classe des deux divisions' du cy­cle d'orientation aux inspec­teurs primaires, pour le 1 5 avril 1982 au plus tard . Ceux-ci les transmettent après contrôle aux inspecteurs secondaires à l'in­tention des centres scolaires concernés.

2 .2 Inscriptions définitives Les inscriptions définitives de tous les élèves doivent être communiquées par les direc­tions d'écoles prima ires, ou à défaut par les commissions scolaires, à l'inspecteur primaire pour le 11 juin 1982 au plus ~ tard . Elles se font au moyen d'un formulaire «ad hoc» remis aux maîtres de 6e primaire.

3 . Cycle d'orientation examens d'admission et de promotion 1982

3.1 Examens de promotion Les examens de promotion de fin de 2A, de fin de 2B, de fin de 3A et de fin de 3B du cycle d'orientation auront lieu les mardi et mercredi 8 et 9 juin 1 982 dans chaque classe concernée des différentes éco­les du cycle d'orientation .

3.2 Examen d'admission en division A

L'examen d'admission en divi­sion A du cycle d'orientation se déroulera le jeudi 17 juin 1982 à 08 h. 15 dans les divers cen­tres du cycle d'orientation. " est

également ouvert aux élèves provenant des écoles privées ou de l'extérieur du canton .

4 . Ecole préprofessionnel/e école de culture générale et école supérieure de commerce

4 .1 Inscriptions Les inscriptions individuelles si­gnées par les parents sont transmises par les directions des écoles du cycle d'orienta­tion ou par les parents aux di­rections respectives des écoles préprofessionnelles, des écoles de culture générale et des éco­les supérieures de commerce qui accueilleront les élèves, pour le 1 5 avril 1982 au plus tard .

Ces inscriptions sont faites sous réserve de la réussite de l'année scolaire . Elles devien­nent effectives par la remise des livrets scolaires jusqu'au 30 juin 1982 au plus tard . Les inscrip­tions tardives ne peuvent plus être prises en considération .

4 .2 Conditions d 'admission Pour être admis à l'école prépro­fessionnelle les candidats(es) dnivent avoir obtenu le diplôme dé fin de scolarité obligatoire, dél1v.ré au terme de la 3B du cy­cle d'orientation .

L'école de culture générale et l'école supérieure de commerce sont ouvertes aux élèves por­teurs du diplôme de fin de 3A du cycle d 'orientation ainsi qu'aux élèves ayant terminé avec succès une classe de l'en­seignement officiel de forma­tion équivalente (1 re littéraire, scientifique, langues moderne~, socio-économique, pédagogi­que) .

4.3 Cas spéciaux L'élève en possession du diplô­me de 3B du cycle d'orientation peut être admis à l'école supé­rieure de commerce ou à l'école de culture générale s'il réussit l'examen d'admission.

Les autres candidats, notam­ment ceux provenant d 'écoles privées ou de l'extérieur du can­ton, y sont admis sur la base des résultats d'un examen gé­nérai se déroulant, sous le contrôle de l'inspecteur, dans rétabli ssement qu'ils désirent fréquenter.

4.4 Section du diplôme com-mercial en ville de Sion

Pour des raisons d'organisation en classes mixtes, les élèves de première année de cette section seront répartis entre le Lycée­Collège des Creusets et l'Ecole supéri eure de commerce de jeunes filles ·en fonction de la capacité d'accueil de ces deux établissements scolaires .

Toutefois , comme jusqu'à pré­sent, les inscriptions doivent être adressées à l'Ecole supé­rieure de commerce pour les jeunes filles, au Lycée-Collège des Creusets pour les garçons .

1 5. Sections littéraire, scienti­fique, langues modernes et socio-économique des Collèges cantonaux

5.1 Inscriptions Les directions des écoles du cy­cle d'orientaion doivent trans­mettre aux directions des collè­ges secondaires du 2 e degré, POur le 15 avril 1982 au plus tard, sur formulaire «ad hoc», la liste de leurs élèves de 2A, ou

de 3A le cas échéant, accompa­gnée des inscriptions individuel­les signées par les parents.

Ces inscriptions sont faites sous réserve de la réussite de l'année scolaire. Elles devien­nent effectives par la remise des livrets scolaires jusqu'au 30 juin 1982 au plus tard . Les inscrip­tions tardives ne peuvent plus être prises en considération .

5.2 Section de maturité lan­gues modernes (type D)

La fréquentation de la première classe de la maturité fédérale de type D «langues modernes» n'est possible que dans les col.-lèges cantonaux de : . Brigue : Collège Spiritus Sanctus Sion : Lycée-Collège de la Planta St-Maurice : Collège de l'Abbaye .

5.3 Sections de maturité lan­gues modernes et littéraire de type B en ville de Sion

Pour des raisons d'organisation et de répartition des élèves er)­tre les deux collèges de la ville, toutes les inscriptions aux sec­tions de maturité des types B (littéraire avec latin et troisième langue nationale ou anglais) et D (langues modernes) doivent être adressées à M . le recteur du Lycée-Collège de la Planta, Petit-Chasseur 1, 1950 Sion .

Les élèves inscrits pour la pre­mière année de la section litté­raire de type B à Sion, seront répartis en classes mixtes entre les deux collèges selon les exi­gences de l'organisation .

5.4 Section de maturité socio­économique en ville de Sion

Pour des raisons d'organisation en classes mixtes, les élèves de première année de cette section seront répartis entre le Lycée­Collège des Creusets et l'Ecole supérieure de commerce de jeunes filles en fonction de la capacité d'accueil de ces deux établissements scolaires .

Toutefois, comme jusqu'à pré­sent, les inscriptions doivent être adressées à l'Ecole supé­rieure de commerce pour les jeunes filles, au Lycée-Collège des Creu.sets pour les garçons.

6. La modification du chiffre 3 .3 des dispositions du 7 dé­cembre 1977 concernant les transferts et la promotion des élèves dans les écoles du cycle d 'orientation reste applicable en 1982-1983.

7 . Tous les renseignements complémentaires ressortent des dispositions y relatives du Département de l'instruction publique du 29 octobre 1981, publiées dans le Bulletin officiel et dans l'Ecole valaisanne et transmises aux commissions scolaires et aux directions d'écoles.

Le chef du Département de l'instruction publique

B. Comby

55

Page 30: L'Ecole valaisanne, mars 1982

Conformément aux dispositions du règlement du 25 avril 1979 concernant les examens d'ad­mission aux écoles normales, ceux-ci auront lieu selon les in­dications suivantes.

A. Dates et lieux des examens

A. 1 Examens écrits A. 1. 1 Candidates et candi­dats aux sections primaires et enfantines des districts de Sier­re, Hérens, Sion et Conthey

à Sion, à l'Ecole normale des institutrices, le 7 mai 1982, à 08.00 heures .

A. 1.2 Candidates et candi­dats aux sections primaires et enfantines des districts de Mar­tigny, Entremont, St-Maurice et Monthey

à Martigny, au Collège commu­nal, le 7 mai 1982 à 08.00 heu­res .

A.1 .3 Remarques Aucune convocation ne sera en­voyée aux candidates et candi­dats qui remplissent les condi­tions prévues sous lettre 8; ils devront se présenter aux lieu, jour et heure indiqués ci­dessus .

A.2 Examens oraux A.2. 1 Candidates des sec­tions primaires et enfantines

à Sion, à l'école normale des institutrices, le 19 mai 1982, à 08 .00 heures.

A.2 .2 Candidats

à Sion, à l'école normale des instituteurs, le 21 mai 1982, à 08 .00 heures .

Examens d'admission aux écoles normales 1 982

8 . Conditions

8 .1 Sections primaires et enfantines

8. 1.1 L'examen porte sur le programme de 2 e année du cy­cle d'orientation, division A.

Sont admis à l'examen les can­didates et candidats - nés avant le 1 er janvier 1969

sous réserve qu'ils aient suivi avec succès au minimum le programme de la 2 e année du CO, division A de la 3 e année du CO, division 8 ou toute au­tre formation jugée équivalen­te;

- âgés de 25 ans au plus .

B. 1.2 Les disciplines de l'exa­men écrit sont les suivantes: - langue maternelle; - mathématique; - deuxième langue.

B. 1.3 Seront convoqués à l'examen oral les candidats qui auront réussi l'épreuve écrite .

B.1.4 Les disciplines de l'exa­men oral sont les suivantes : - langue maternelle; - deuxième langue; - chant; - dessin ; - gymnastique.

C. Remarques

1. Les candidates et les candi­dats do ivent se munir du dic­tionnaire et du matériel né­cessaire pour écrire (l'emploi du dictionnaire sera autorisé pour la rédaction exclusive­ment).

2 . En admettant à l'école nor­male les candidats qui ont réussi les examens, l'Etat ne s'engage pas à leur garantir un emploi à la fin de leurs études . Ils sont informés par

la présente des difficultés qu'ils pourraient rencontrer sur le marché de l'emploi une fois leur formation ache~ vée.

D. Documents nécessaires

1. Formule d'inscription avec curriculum vitae et photo (2 ex.).

2 . Photocopies, attestées par la direction d'école des notes - de l'année scolaire

1980-1981 ; - du premier trimestre

1981-1982. 3 . Certificat médical sous pli

fermé. 4. Deux enveloppes format C5.

non affranchies, avec adres­se complète du candidat.

Les directions des collèges et des cycles d'orientation et, au besoin, le Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, tiennent for­mules et enveloppes à disposI ­tion .

Tous ces documents groupés seront envoyés par les direc­tions d'écoles au Service canto­nal de l'enseignement primaire et des écoles normales, pour le 31 mars 1982 au plus tard.

. Le chef du Département de l'i nstruction publique

B. Comby

.. ~ .

EXPOSITION À L'ODIS DE SION

- Connaissance de l'environne­ment1P - 2P ;

- Dessin et activités arti stiques en classes primaires ;

- Activités créatrices manuel-les .

Venez, consultez, interrogez!

Heures d'ouverture : 10 h. 00 - 12 h. 00 13 h. 30 - 17 h. 45 .

La direction

57

Page 31: L'Ecole valaisanne, mars 1982

Informations utiles aux participants

du Valais àla

«Course autour de chez soi)) 82

Appui technique auprès de l'ODIS - 10 caméras Sup. 8, simples,

non sonores (fudji); - 1 projecteur Sup. 8 pour la

postsynchronisation; - magnétophones à cassettes.

Initiation de base à l'utilisation du super 8 et indications sur la ((course)) - Organisation possible d'un

cours (suivant les inscrip­tions, à faire avant Pâques).

Date: mercredi 5 mai 1981 à 14.00 heures. Lieu: OOlS, Gravelone 5, Sion . Durée: 1 ou 2 heures. Responsable: Serge Rappaz, OOlS, Sion.

Voir Ecole valaisanne de février J 982.

. :11 1/111111111 111111111111111111111111111111111111111111111111111111111rllllllll lllllllllll llllll~11111111111111111111111 1111111111111 11111111 11111 11111111111111111111111111111111111 1 1 111111111111

Examens en vue de l'obtention du

Diplôme intercantonal romand pour l'enseignement du français aux étrangers (DI R) . En 1 982, les épreuves écrites auront lieu le mercredi 13 mai et les épreuves orales les 9, 10 et 11 juin, à Lausanne.

Les candidats sont priés de s'inscrire avant le 31 mars 1982 à l'adresse suivante:

58

Gymnase cantonal du Bugnon,

à l'attention de M. Michel Dubois,

Place de l'Ours 1005 Lausanne téléphone (021) 205661-62.

Des formules d'inscription peu­ve~t être demandées à cette meme adresse.

R appel important

Dans sa séance du 10 octobre 1980, la Conférence intercanto_ nale des chets des Départe­ments de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tes­s in a décidé de supprimer le DIR.

Pour sauvegarder les droits des candidats engagés dans une formation en vue de l'obtention de ce diplôme, et en application de l'art. 14, al . 5 du règlementet programme du 30 mai 1969 les modalités suivantes ont été arrêtées:

1982 Session complète avec exa­mens écrits et oraux. Dernière session ouverte à de nouveaux candidats pour les épreuves écrites.

1983 Derniers examens écrits, ou­verts uniquement aux candidats en échec en 1982, et examens oraux.

1-984 Examens oraux uniquement.

1985 Derniers examens oraux.

Mots croisés Solution du dernier numéro

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Horizontalement

1. Engranger de ci de là. 2 . Ecole de recrue - Procédé. 3. Pronom - Individus. 4 . Bohémiennes. 5. Couche froide - Table ouverte . 6. Changer d'air. 7 . Mieux vaut ne pas en prendre de trop grands -

Conjonction .

Verticalement

1. Fleur. 2. Secrétion . 3. Département français . 4 . Représentées . 5. Occupe toute la soirée romaine. 6. Entièrement déchaussée. 7. N'en manque pas quand on le rentre .

59

Page 32: L'Ecole valaisanne, mars 1982

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Commission nationale suisse pour l'U nesco

La Commission nationale suisse pour l'Unesco organise les 4 et 5 juin 1982 à Jongny sur Vevey un seminaire destine aux ensei­gnants de Suisse romande de tous degres et de toutes disciplines surie thème ((L'Islam)).

Ce séminaire a pour but de permettre aux enseignants d'améliorer leur connaissance et leur compréhension du monde islamique en dialoguant avec des specialistes, et de se procurer du materiel utili­sable dans l'enseignement.

Prière de s'adresser au

S'ecrétariat de la Commission nationale su is se pour l'Unesco Département fédéral des affaires étrangères Eigerstrasse 71 3003 BERNE

Dates Vendredi 4 (dès 10.00 h.) et sa­medi 5 juin 1982 (12 .00 h : re­pas facultatif).

Nombre de participants 40 - 50 enseignants de Suisse romande (tous les degrés et toutes les disciplines) .

Langue de travail Français.

But

2. «Le rôle de l'Islam dans le monde musulman contem­porain».

3 . «L'image de l'Islam dans l'in­formation et l'instruction pu­blique en Occident».

Cette dernière communication sera présentée par M. Marcel Boisard de l'Association cultu­relle internationale« Islam et Oc­cident», Genève.

Methode de travail Chaque demi-journée

Permettre aux participants d'aborder quelques aspects d'un thème général en dialo­

,i.~i"~(J-';1~. guant avec des spécialistes et

est consacrée à un exposé suivi de discussions et de travaux de groupe avec les conférenciers. Des films seront également pro­posés comme base de discus­sion . de se procurer du matériel utili­

sable dans l'enseignement.

Thèmes des exposes __ " ..... _",,--_ 1. ((L'I slam, le Coran et la tradi­

tion prophétique: les fonde­ments d'une religion, d'une culture et d'une société».

Rapport Un rapport contenant les textes ou les résumés des exposés sera publié après le séminaire .

Frais Les frais de séjour sont à la charge de la Commission natio­nale suisse pour l'Unesco . Une contribution de Fr. 60.- est de­mandée aux participants (sera encaissée sur place).

Délai d 'inscription 30 avri/1982 au moyen de la fi­che d'inscription ci-après .

Adresse du secretariat Secrétariat de la Commission nationale suisse pour l'Unesco Département fédéral des affai­res étrangères Eigerstrasse 71 3003 BERNE Tél. (031) 613550.

N. B. Les participants qui s'ins­criront recevront le programme définitif avant le séminaire .

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Page 33: L'Ecole valaisanne, mars 1982

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Page 34: L'Ecole valaisanne, mars 1982

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