le voile d'isis - 1895-05-22 - 203

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*tmp--"§'I"l""-Ç¢"" siziamejamae. zz mat 1895. Numero zoe; 1ï..Î. Q. JOUR NAL HEBDOMADAIRE ÈSOTÈRIQUE Ê Rédacteur en chef: Luciu IIIIIÊIIEI. "'°nst'° pas Ê Secrétaires dela Rédaction: P. SÉDIR et Noêl SISERA Ê -*'~!.ï9*'~n þÿ ë l l l l t l l l l l l l l l l l t l l l l l l l l l l þÿ a t s uisinng Ê n'existe pas Ê þÿ l H m I W l l ã Le Numéro : 10 Centimes ^°°'"'"'E'"s ADMINISTRATION &. RÉDACTION Z ,,",,_ _ ï"Î"'Îe_ _ Un 79, Faubourg Poissonnière, 79 SIIIOIS ...... 3- D£Ull0I8. . . . . I- .- .-;._ T* -' , *cs Qu'oN PEUT rime avec truis bouts de bougie Décidément, je suis sorcier, sorcier je suis.- Eh bien l non, je ne suis pas sorcier, je ne veux pas être sorcier. Un sorcier est, selon moi, un vulgaire, un sinistre person- nage, ignorant le plus souvent, possédant, il est vrai, quelques procédés secrets vérita- blement magiques et merveilleux qu'il pra- tique d'une façon routinière dans l'unique but de nuire å son semblable et de satisfaire ses secrètes et détcstables rancunes. Je pré- fère de beaucoup Pétiquette de magicien qui a quelque chose de plus noble et de plus grandiose et qui suppose la science chez celui à. qui on l'applique. Donc, jesuis magicien, magicien je suis. Depuis quelque temps Îëprouvais des insomnies, la gloire de M. le comte de Rochas m'empêchait de dormir, et je me sentais dévoré du désir de suivre ses traces. Je me demandai si je ne pourrais pas comme lui pratiquer Penvoûtement; je repoussai d'abord cette idée comme témé- raire et insensée et j'essayai d'appliquer mon esprit à autre chose. Mais ce fut en vain, l'idée obsédante venait toujours m'as- saillir, et je cédai. Mais comment tenter Pexpérience d'envoûtement? Je n'avais pas ABONNEMENTS Union postale uv AN .... . . Gfr. þÿ : . nous .... . 350 1I()I IOIS - . . . 2- ¢ sv de cire à modeler, matière indispensable pour concentrer, pour amasser sur elle le fluide astral, la substance psychique d'un sujet quelconque ? Pourrai-je remplacer cette matière par une autre? Par quelle autre? Je cherchai, je fouillai dans ma tête et je songeai àla cire à cacheter. Par hasard mes regards s`égarèrent sur des bouts de bougie, puis, comme frappé d'une soudaine inspiration, je me déterminaí à en user pour Pexpérience que je voulais faire. Je pris donc trois bouts de bougie, j'en mis un dans l'une des deux mains de mes trois sen- sitifs, auxquelsje commandai de tenir cette main bien fermée, puis je regardai l`heureà ma montre. Au bout de six minutes mes trois sensitiís se trouvèrentplongés dans un profond sommeil. Le. bout de bougie que chacun tenait dans sa main exerçaü sur lui une influence hypnotique Du reste je savais qu'on endort un sujet en lui appliquant une bougie å la nuque et qu`on le réveille en lui appliquant la même bougie non plus å la nuque, mais au front. J'avais fais bien des fois cette expérience et toujours avec succèsf Je reviens à mon essai d'envoûtement. Je laissai mes trois sensitifs dormir à leur aise et je regardai de temps en temps à ma montre. Quand un bon quart d'heure se fut écoulé, je retirai le bout de bougie de chacune des mains de mes sensitifs qui le serraient fortement, puis je leur souíïlai sur

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Le Voile d'Isis « organe hebdomadaire du Groupe indépendant d'études ésotériques de Paris » (1890-1935). Revue ésotérique française publiée à Paris par la Bibliothèque Chacornac, fondée par Papus (Dr Gérard Encausse), consacrée à l'occultisme

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    siziamejamae. zz mat 1895. Numero zoe;1...

    Q.

    JOUR NAL HEBDOMADAIRE SOTRIQUE

    Rdacteur en chef: Luciu IIIIIIIEI."'nst' pas Secrtaires dela Rdaction: P. SDIR et Nol SISERA

    -*'~!.9*'~n

    l l l l t l l l l l l l l l l l t l l l l l l l l l l l l l l l i l l l a t suisinng n'existe pas l H m I W W l l

    Le Numro : 10 Centimes

    ^'"'"'E'"s ADMINISTRATION &. RDACTION Z,,",,_ _ ""'e_ _ Un 79, Faubourg Poissonnire, 79SIIIOIS ...... 3-

    *

    DUll0I8. . . . . I-

    .- .-;._ T* -' , , __

    *cs Qu'oN PEUT rimeavec truis bouts de bougie

    Dcidment, je suis sorcier, sorcier jesuis.- Eh bien l non, je ne suis pas sorcier,je ne veux pas tre sorcier. Un sorcier est,selon moi, un vulgaire, un sinistre person-nage, ignorant le plus souvent, possdant,il est vrai, quelques procds secrets vrita-blement magiques et merveilleux qu'il pra-tique d'une faon routinire dans l'uniquebut de nuire son semblable et de satisfaireses secrtes et dtcstables rancunes. Je pr-fre de beaucoup Ptiquette de magicienqui a quelque chose de plus noble et de plusgrandiose et qui suppose la science chez celui. qui on l'applique. Donc, jesuis magicien,magicien je suis. Depuis quelque tempsprouvais des insomnies, la gloire de M. lecomte de Rochas m'empchait de dormir,et je me sentais dvor du dsir de suivreses traces. Je me demandai si je ne pourraispas comme lui pratiquer Penvotement; jerepoussai d'abord cette ide comme tm-raire et insense et j'essayai d'appliquermon esprit autre chose. Mais ce fut envain, l'ide obsdante venait toujours m'as-saillir, et je cdai. Mais comment tenterPexprience d'envotement? Je n'avais pas

    ABONNEMENTSUnion postale

    uv AN .... . . Gfr. : .nous .... . 350

    1I()I IOIS - . . . 2-

    sv

    de cire modeler, matire indispensablepour concentrer, pour amasser sur elle lefluide astral, la substance psychique d'unsujet quelconque ? Pourrai-je remplacercette matire par une autre? Par quelleautre? Je cherchai, je fouillai dans ma tteet je songeai la cire cacheter. Par hasardmes regards s`garrent sur des bouts debougie, puis, comme frapp d'une soudaineinspiration, je me dtermina en userpour Pexprience que je voulais faire. Jepris donc trois bouts de bougie, j'en mis undans l'une des deux mains de mes trois sen-sitifs, auxquelsje commandai de tenir cettemain bien ferme, puis je regardai l`heurema montre. Au bout de six minutes mestrois sensitis se trouvrentplongs dans unprofond sommeil. Le. bout de bougie quechacun tenait dans sa main exera sur luiune influence hypnotique Du reste je savaisqu'on endort un sujet en lui appliquant unebougie la nuque et qu`on le rveille en luiappliquant la mme bougie non plus lanuque, mais au front. J'avais fais bien desfois cette exprience et toujours avec succsfJe reviens mon essai d'envotement. Jelaissai mes trois sensitifs dormir leur aiseet je regardai de temps en temps mamontre. Quand un bon quart d'heure se futcoul, je retirai le bout de bougie dechacune des mains de mes sensitifs qui leserraient fortement, puis je leur soulai sur

  • 2 LE VOILE D'ISIS__l.___1__.-i-

    les yeux pour les rveiller. Aussitt qu'ilsfurent bien rveills, jc pris un canif et jeplongeai Pextrmit de la lance dans le corpsde chacune des trois bougies ; l'instant,lestrois sensitifs qui ignoraientle pourquoi dece que je faisais,--ils n'avaient pas la moin-dre ide de l`cnvotement, ils ne sc dou-gnient pas non plus que je voulais essayerde les envoter,-l'instant mme oit j'in-troduisais la pointe du canif dans le corpsde la bougie, les trois sensitifs ressentircntune vive douleur dans la paume de la mainqui avait tenu la bougie. Je continuai piquer, retourner la pointe du canif dans laplaie dela bougie sur laquelle j'exerais monimplacable cruaut. Les trois sensitifs res-sentirent une douleur de plus en plus vive,deplus en plus aigu. Je condamnai mes troismartyrs un autre genre de supplice J'allu-mai une quatrime bougie et je me suis mis brler tour tour lo corps de chacune destrois bougies et chaque fois que je brlaisune bougie chacun de mes sensitifs ressen-tait dans la paume de la main la brlureque j'infligeais au boul: qu'il avait tenu, undes trois,plus sensitifs que ses deux compa-gnons de torture, eut dans la main desespces de petites ampoules trs lgres et peine visibles. J 'ai fait trois fois en diff-rentes sances ces deux expriences et j'ai._

    FEUILLETON DU vous n'tsis 4

    E T U D E SSUR

    LA: MAT_HSEmi luamlie et Hintihie ile la Science

    du D' Jean MALFATTI de MONTEREGGIOtraduites par Christien OSTROWSKI (I)

    ~ Si l'on ajoute a ce fait dcisif une obser-vation physio-psychologique, savoir queYhomme plong -dans un tat de profonderflexion s ' e ` o r c ede rapprocher les deuxsourcils vers le milieu de son iront qui seplisse, et aussi de les attirer au centre ducercle, on reconnatra au milieu du visagede l'homme non seulement la symboliquegnrale de la vie spirituelle puissante,(l) Paris, librairie A.Franck, 69, rue Richelieu, 1849.

    _...__._..?

    obtenu exactement les mmes rsultats. Onm'objectera peut-tre, et non sans raison,que mes expriences, quoique intressantes,sont loin d'galer en importance celles deM. le comte de Rochas qui_ont un caractrebien autrement saisissant et merveilleux.Je tombe d'accorcl que mes faibles essaissont en ralit bien peu de chose. Il

    prouvent la ralit et la grande porte dela dcouverte de M. de Rochas, c'est tout ceque je dsirais. _

    Homer: Pssrtsn,Cor: espondant du Groupe indpendant

    i

    d ` E t u d e . : *ifsotriquar.

    L'|nstrut:tiun intgrale(Suite)

    'C`tait le temps o le saeerdoce tel que nousl'avons dli ni s'excrait danstoute sa puretau profit de masses ignorantes et primi-tives: alors les castes taient encore ou-vertes.

    Plus tard, la caste guerrire, usurpantpar la force le pouvoir rserv d`abortl . lasuprmatie spirituelle, substitua la tho-'cratie, dj corrompue, peut-tre, la mo-narchie csarienne

  • 9LE VOILE D'lSIS 3

    l'aristocratie prtendue rpublicaine desGrecs et des Romains.

    Ce fut ensuite le tour do la magistraturequi,triomphant de la force par les subtilitsd'une intelligence ambitieuse, a fond lesgouvernements modernes de la bougeoisieconstitutionnelle, monarchiques ou rpu-blicains, hybrides.

    Aujourd'hui c'est le quatrime ordre, laplbe, laisse jusque l dans les pniblesefforts de l'activit physique, qui rclamed'une voix imprieuse, au nom de la dmo-cratie complte, galitaire,toutes les formesde la direction sociale. .

    Parmi ses revendications, la plus an-cienne peut tre la plus logique, en tous cas,est celle que le socialisme dsigne par lenom d'1nstruction intgrale.

    En effet, dvelopper particulirementpar l'tude de la langue les points de vuelogique, moral et mtaphysique comme lefaisaient, il y a quelques annes encore, desprogrammes dont l`esprit tait vieux dedeux sicles et plus ; opposer mme cespoints de vue spciaux, comme on le faitencore, Penseignement des faits (sciencespositives ou naturelles), c'est, on le voitimmdiatement sur notre ligure, crer apriori, ds l'enfance,l`antagonisme haineuxdes castes spirituelles contre celles des tra-

    vailleurs pratiques; c'est imposer uneplbe, condamne ds sa naissance l`in-friorit, le gouvernement de magistrats, degnraux,de politiciens prdestins ; c'estvouloir opposer au courant invincible del'galit dmocratique la digue illogiqueautant qu'impuissantc de castes qui nepeuvent que redoubler les forces contra-ries de la masse et prparer de terriblescatastrophes.

    Ce n'estpas Pendiguement qu'il fautsonger en un temps de dmocratie commele ntre, c'est l'organisation hirar-chique, comprise et par consquent accepteparce que chacun s'y sentira exactement laplace qui lui convient ou dont il est capable.

    Seule une semblable hirarchie peutajouter l'infinie varit sociale l`Unit,qui y crera l`Egalit, pourvu que cettehirarchie soitnaturelle. Et elle ne peutl'tre qu` la condition que tout citoyen,ense prparant ds l'enfance au rle socialdont il est capabLe, soit appel mesurer lalimite de ses forcesdans toutes les branchesdu savoir.

    Nous retrouvons ainsi les conditions im-

    poses l'Inst1'uction intgrale objet decet essai

    1 ll faudra qu"elle soit encyclopdiqueet synthtique . tous ses degrs ;

    _

    Le symbole de la Trinit une fois aussividemmentet aussi profondment om, reintdans la physionomie de l'homme commeimage de Dieu,rous ne pouvons nous tonnerde ce que l'ide de la Trinit s iinte soit in-ne dans l'esprit de l'homme comme le d-montre l'histoire de tous les peuples, et quePide d'une torce triple fondamentale reposeau fond de la plupart des systmes des pen-seurs. + Elle est la forme gnrale do l'exis'tener que la prenire cause acommuniqueA tous ses actes, elle est *Pestampille pourainsi dire de la divinit, qui a imprim samarque aux penses de l`espiit comme aux

    plulgrande animation et dirication de la physio-nomie.

    Et, en e ` e l , n o u sretrouvons aussi dans cet angledroit le grandi signe du passage de l'ellipse humainedans le cercle divin.

    .L'angle facial consiste. on le sait, en deux lignes,dont l'uue. projete de la partie latrale du crane,divise en deux le trou de l'oreille et va n i ra laracine du nez. d'ou l'autre part pour s'lever lahauteur du front.

    . - _ , _ , . : -

    formes de lanature; elle est Pvidence m-taphysique.

    En terminant ici, comme la lin des arti-cles qui suivront. je me permettrai de citerdes opinions exprimes ce sujet,et surtoutdes philosophes grecs. Ainsi sexprimaientunanimement, parmi ces derniers, Ausc-nius, Pharnalus et Pollux:

    Ternarius numerus primus perlectus. :Et Plutai-que ajoutait : Quia principium, medium et n e mlia-

    bet. :Aristote : < Przeter haec tria numera non

    est alia magnitude. quod tria sunt omnia etter utndequaque'-,ut Pythagorici dicunt, omneet omnia tribus determinata sunt. :

    Martien Capella : Tras vero princepsimparium numerus perfectusque censendus,nam prior initium,medium et flnem sortitur,et centrum medictatis ad intium n e m q u einterstitiorum acqualitate componit. :

    Aretas ; Ternarium initium est multitudi-nis uti arithmetica vutl ars. v

  • 4 LE VOILE msis'

    _

    2 Il faudra cependant que son ensembleencyclopdique et synthtique soit pro-gressif avec les degrs divers, et mme avecles subdivisions des degrs.

    3 Il faudra enfin, et en mme temps,que la nature de Fenseignement chaquedegr correspondc l*esprit des fonctionssociales dont l'lve sera capable la sortiede ce degr, tel que cet esprit est indiqupar notre second tableau.

    Voil la position complte du problmequ'il s'agit de rsoudre.

    IV

    Attachons-nous d'abord la distributionde Fenseignement synthtique en degrsprogressifs]

    _

    ,

    Notre premier tableau de classificationtrinitaire n'est pas l'expression complte dela ralit; nous nly avons combin les troistermes que par deux de leurs aspects ; ilsdoivent se pntrer trois fois chacun; laralit a trois dimensions, trois aspectspour chaque monde ; il nous en reste un reprsenter. Nousl'obtiendrons en super-posant trois tableaux semblables au pre-mier (fig. 3).

    l

    Cette reprsentation nouvelle exprimeque chacune de nos sciences a ses faits, seslois et ses principes. Par exemple, si dans

    Homre: Tritaram omnia divisa sunt. :Photius rapporte de Nichome : Terna-

    rius vero primus omnium actu impar est,primusque perfectus numerus et medictas etproportioquia Unitatis vim in actum atque exporrectionem procedere iacit.- Idem primaestomhium etquidem propria Unitatum coag-mentatio, hinc porro ad physiologiam nu-merum hinc traducunt; causa enim est reitripliciter separabils et i n n t a t e mnume-rum d e c i e n s ,simile quoqe et idem etejusdem proportionis et determinationis.

    Le passage du 3 dans le 4 correspond celui de la 'Trimurti dans Maa, et commecette dernire ouvre le deuxieme ternairede la dcade prgnstique, de mme le c h i r e4 ouvre celle du deuxime ternairede notre dcimale gnstique :'

    Donc_

    MAIL - 4.

    De mme que le chiire 4 a sa symboliquedans Maa, de mme ausi sa construction g u r ese reconnait dans Pide du passage

    _ . . _

    notre premier tableau nous dsignon lesmathmatiques comme des faits d`ordremtaphysique, 'il ne faut point entendrepar l que-les mathmatiques ne. compren-nent que des faits ; elles ont leurs lois aussiet leur philosophie ;seulement ce qui do-mine, ce sont les faits, et c'est ce caractrequi leur assigne une place dans le mondedes ncessits fatales, en mme temps quedans cclui mtaphysique : leurs lois serontplaces dans le tableau de second tage,leur philosophie dans celui du troisime. i

    De mme la psychologie a ses faits et saphilosophie aussi bien que ses lois ; mais cequi domine en cette science, c'est la loi in-tellectuelle et animique ; c'est pourquoiellc a sa place au deuxime rang du mondemtaphysique, ses faitsiseront donns parle tableau infrieur, saphilosophie par letableau suprieur.

    Et ainsi detoutes les autres sciences.Donc la premire table, celle infrieure,

    renfermera les faits, la substance de cha-que science, en correspondance avec lemonde concret, sensationnel ;

    La seconde contiendra les lois de chaquescience; c'est la rgion de Pintellectualit;

    Dans la troisime se trouvera la philoso-phie, l'essence de toute connaissance ; c'estla rgion mtaphysique.

    du cercle dans l'ellpse. - Mais parce que cepassage a t admis par quelques-uns pluttdans la ligne droite (le temps), par d'autresgalement dans la* ligne courbe (l'espace),nous trouvons deux sortes de constructionsdu chiffre 4.

    Ala premire appartient la prsente formedu 4.

    Comme la caractristique de l'ellipse(dansl'idal aussi bien que dans lejrel), est la pr-dominance de sa longueur sur l'axe trans-versal, la dlination fondamentale du chiffre4 est aussi celle-ci : ( g .G). Si l'on ajoute .ce signe celui de la multiplication, commetant celu qui prdomine dans le ternairemoyen, on a la g u r ecomplte comme suit ( g .D).

    _ __

    La seconde mthode est admise par Boece,Planude et d'Alcephadi. Dans Boce, elle re-pose en partie' sur le cercle divis en deuxfractions gales, en partie sur 1es*axes dePellipse.

    Elle est ainsi g u r e ( g .E.).~

  • LE VGILE D`lSIS 5

    T Chaque science sera reprsente danschacun des tages, mais les sciences p o s i :tives auront leur plnitude dans le premier;les sciences philosophiques dans le sup-rieur ; de sorte que sichacun de ces ordres-de science avait sa couleur propre (parexemple, les trois couleurs fondamentales,rouge,bleu, jaune, en s'levant des faitsaux principes), nos trois plans en rece-vraient trois teintes bien tranches : l`in-rieur serait plus rouge, le moyen plusbleu, le suprieur plus jaune.

    ll est ais de voir Pimportance pournotre sujet de la classification ternaire ainsicomplte :

    La rpartition des Sciences entreles neufcases de chaque table fournit le caractreencyclopdique, en combinant en tendueseulement les troistermes de yi Trinit(Yabstrait, leconcret et le mixte pour lascience; le mobile, le moyen et Pinstru-ment, pour l`action, comme on l`a montr).

    Lasuperposition des trois plans donne'les degrs progressifs de la connaissance.

    Chaque feuille fournit Pespace, c'est--dire le programme de Yenseignement.

    Chaque tage en donne une poque, ledistribue dans le temps en degrs succes-sifs.

    _

    Ces degrs correspondent au dveloppe-

    Dans cette g u r eun demi-cercle reposesur l'axe transversal, tandis que du ct ex-trieur du grand axe sert une ellipse a moitiouverte (l),et en ralit on ne pouvait mieuxformuler la pense du passage du cercle dansl'ellipse. _ _

    On trouve ceci plus simplement noncdans Planude, dans d'Alcephadi. Le nombre4 est formul au moyen d'une ellipse a moi-

    ( 1 ) L s s i g n i c a t i o ndu demi-cercle semble avoirt, pour la premire fois, dtermine par Diocls.Mais comme nous n'avons jamais t a mme dedcouvrirles S u v r e s , n o u sdevons nous borner aucommentaire que nous donne tm ce sujet Prohus surEuclide. Voici ses propres paroles:

    1 Cum semicirculus cum tei-minis circuli et r e c l Slinea comrnunicet, considerandus est uti binariusinter unitatem et numerum (nti mcdius); nam siunltas eomponatur plus iscitac si muliiplieetur. Nu-mflll vero contra, Quemadmodum igitur iste bina-rius unitatis atque magnitudinis medictas est itasemieircnlus cum rectis llneis juxta basim, cumcircula in circulum ferentia communicat. Progre-diuntur autem r e c t i l i n e S g u r a s p e rnumerum, qui aternaria incipit usque ad i n n l t u m .

    ment psychologique de Fcniant : au_dbutde ses tudes, il n`est capable que des ob-servations superficielles et varies dont sacuriosit est toujours avide; il les classeensuite, puis les compare pour en tirerpetit petit les abstractions, les rgles, leslois ; mais ce n'est pas avant Padolescencequ'il sera capable, _s'iI doit jamais l'tre,d'lever ces abstractions la hauteurdu m-taphysique.

    (A suivre.) F.-Ch. Banner.

    BIBLIOGRAPHIE.li

    MAGIE, par J. G. Bourgeat. - Un vol.,"

    pet. *in-16, avec couverture illustre.Lc petit livre de M. Bourgeat, publi

    aujourd'hui, est simple _d'allures, et ne pr-tend point se placer *parmi les trop nom-breuses Rvlations n des mystres : :ar-chi-connus, qui pullulent dans la librairie etdel'occultepopulaire. Sachons gr l'auteurde ce bon got, c'est une preuve non qui-voque de sa sincrit.

    Magie renferme un expos trs clair desprincipales thories de Poccultisme sur

    ti ouverte place la nd'une ligne ho-rizontale et tourne vers Pextrieur. - Laligne a a son commencement un petit trait(virgula) qui signifie la multiplication. -Cette figure exprime ainsi la pense que lecercle passe dans une ellipse au moyen dela prdominance d'une dimension (la lon-gueur). - Elle ressemble a un cinq couch(tig F.)

    Uidal qui conduisait au dessin g u r du c h i r e4 et 5 est celui qu'avaient les ln-diens dansla comprhension prgnsetiquede Maa.

    Selon leur doctrine, Maa est Pexercicede la force triforme de la Trimurti, commeex engendrement de cette derniere. -Elle est femelle et doue de forcevirile;elle est hermaphrodite. --Elle est a mol-ti Brahms, a moiti Maia. Elle est, d'a-prs le Wda, l'acte spontan de s-paration-de la double sexualit dans laforme originelle de la demi-divisibilit f-.minine et virile. fille estfimagination

  • e LE von.s niais

    Dieu, l'Homme, l'Unvers, l'Astral, les es-prits; onytrouve en outreplusieurs histoiresmouvantes et curieuses ; nous pouvonsprdire ce livre un grand succs dans lepublic fminin spiritualiste, dont le nombreiaugmente de jour en jour.

    Maurice Ajam, LA PAROLE EN PU-BLIC, un vol. in-l8carr, Chamuel 1895.Cet ouvrage vient combler la lacune que

    prsentait l'art oratoire (l'une thorie basesur les ralits et les dcouvertes de lascience moderne, d'une mthode appuyesur ces mmes faits.

    Le tableau prsent par M. Ajam peut semasser en trois grandes divisions: la phy-sio-psychologie de la parole,l'esquisse d'unemthode oratoire, et une collection d`en-qutes psychologiques sur cc sujet.

    Pour la premire partie, base touteentire sur les donnes de la nouvelle psy-chologie, son grand mrite est dc donnerine ide exacte du mcanisme de la facultverbale. Malheureusement, la science mo-derne s"est cantonne dans le monde mat-riel ; elle n'a pas encore pu saisir l`involu-tion du Verbe et sa ralisation subjective quiest l`un des plus nobles attributs de lanature humaine. Cependant, les lves deCharcot reconnaissent que l`image auditive

    reue par le mental tend naturellements'exprimer au dehors (1).

    ' Comment ce mental va-t-il faire cette

    projection avec utilit et opportunit. Pourrpondre cette question M. Ajam rsumel'expos du P' G. Ballet (2).

    Un son frappe Poreille; les fibres ner-veuses .sensitives le conduisent au centrede *rceptivit des images auditivesdans le cerveau; ce son devenu perceptionou reprsentation auditive passe l'aidedes fibres commiseurantes au centre moteurd'articulalion; d`autre part le nom de ceson vient s'enregistrer dans une portionvoisine du cerveau, qu'on appelle le centrespcial des images verbales, troitementuni avec le prcdent et avec le centre d'i-daltion (3), par lequel ce son et son nomvont s`unir indissolublcment dans l`espritdu sujet.

    Ainsi donc la perception d"un mot se d-compose en quatre images: auditive, vi-suelle, motrice d'articulation, motricegraphique. Cette division est la base*d`uneclassification des hommes au point de vuede leurs tendances oratoires. Les uns, dans

    (1) On voit la concordance de ce fait avec les tho-ries de Fsoterisme (corps astral, snkhsma-sharira,karma). _

    (2) Le Langage intrieur, Alcan.^(3; Cellules nerveuses de la substance corticale.

    divine avec des a ` e c t i o n sd'amour, avec unelorce d'attraction et de passion qui l'en-trane vers son l sallgarique Kama. -Elle est l'image r c b i edu monde sortant son commencement du voile des nuages.

    * Elle est l'esprt originel, l'me _originellede l'animation du monde, de la plas'ici1et de la configuration formelle, - elle estl'ternel amour inhrent la divinit, seconsumant avec une pure innocence dansl'acte de la gnration. .

    Par un examen plus attentif de sonimage on trouve, vers le milieu de la poi-trine,qnatre groupes entirement g n r sde perles pendantes, premire significationdn nombre 4. Mais' le principal ornementde son vetement consiste en un saillant etrlehe emblme (compos d'une ellipse ren-lerme dans un -parallelogramme ainsi qn'ilsuit ( g .G),et nous rappelle la constructiondonne plus haut de ce c h i ` r e .- Il est remarqueigetnotre point de vue le c o n r m e ,que le puralllogramne qui renferme l'el-

    ,

    lipse n'a pas la [orme d'un carr ni d'unparalllogramme rectangle semblable, maisplutt celle d'un rliombe. comme on verraavec ce dernier si l'on rpte un trianglerectangle semblable (tig. H) sur un de sescots ( g .I), ce qui prcisment symbolisele dploiement de la Trimurti dans Maia. -De mme que le carre' mis en mouvementpasse dans un rhombe, de mme le cercledans une ellipse.

    Mais l'examen de ses mains l'on voitclairement que Maa tient avec l'une dontles doigts *ont ferms le cordeau du mondeet avec l'autre saisit le voile qui l'enveloppe,de sorte que le pouce spar des autresdoigts vient a tre cache sous le voile, tan -dis qi-Yelle laisse voir ses quatre autres doigtslibres et nu. Dans cette figure, commedans les autres, nous attachons une valeurparticulire 't l'examen des mains, car nousavons remarqu que dans le nombre desdoigts, le chitre correspondant est pour laplupart du temps indiqu.

  • ,_ LE VOILE o*isis 7

    le cerveau de qui la partie sensorielle est laplus dveloppe, pensent avec des imagesverbales: ce sont les auditifs; les autres,dans le cerveau desquels la partie motriceest la plus dveloppe se subtlivisent enmoteurs d`articulation, qui ne pensentqu' la condition d'employer des imagesmusculaires, et en moteurs graphiques,ceux qui les ides ne viennent bien que laplume la main.

    Le moteur et l'auditif sont donc seulsdous pour l'art oratoire.

    Aprs ces fortes bases thoriques, M. Ajamarrive la partie historique et, pour ainsidire, anecdotique de son sujet: ce n'est pasla moins intressante, ni la moins fcondeen enseignement. Nourlaisserons seslecteurs le plaisir de Ptuclier eux-mmes.

    Srnm.

    Gri ps iniepeiiaiit iituies sotriquesLe 28 mai dernier a eu lieu, rue de l ' A n - :

    cienne-Comdie, la confrence du Groupe;nous y avon retrouv avec plaisir la plu-part de nos abonns. - Papua a expos, dela faon lumineuse qui lui est habituelle, la

    Parmi les philosophes grecs qui ontexprim une opinion sur le 4, Philo disaitparticulirement :

    _

    Quaternarius hic primus solidi naturamostendit cum p r S c e d e n t e snumeri incorpor-reis rebus dcati sint : adest enim longitu-do. latitude et s u p e r c i e s ,sed non pro-fonditas

    Kristcte nommait aussi le cbiitre 4 pri-mam profunditatem et Pachemius corpussimpliciter.

    Mais ces opinions, formes seulement dupoint de vue gomtrique, ne concordentpoint avec les vues leves des Indiens surce sujet :Il admettait dans Maa non pointune image relle,mais bien une image idalede l'tre,non pas un sexe corporel, maisseulement un genre spirituel animique,ainsique nous l'av0nsrec0n'i1dansfsttllles surla diffrence qui existe entre animus (Pes-prit animal) et anima (Fame) ,durant lavie

    __1

    doctrine de l'me dans l'ancienne Egypte;ll a expliqu la dure anormale de la civi-lisation dans ce pays, et il aconclu en indi-'quant les fausses interprtations des gyp-tologuesconcernantlescroyancesreligieusesdes habitants de Mitzraim.

    En remplacement d'Emile Michelet,qu'un vnement inopin avait empch detenir sa promesse de Causerie esthtique : : ,nous avons eu la bonne fortune de prsenter notre auditoire le D' Favre, l`ami de LouisLucas, d'Eliphas Lvi, de George Sand etde Dumas. Le docteur Favre, de passage Paris o il prpare un mouvement qui int-resse au plus haut point notre nationalit, abien voulu, donnant, en quelque sorte, laconfrence de Papus son prolongementlogique, exposer ses ides sur l'tat relatifactuel de l'Orient et de l'Occident. Sa parolebrillante et image, sa voix vibrante, lui ontacquis toutes les sympathies de ceux quil'coutaient. Nous pouvons leur annon-cer pour le mois prochain un nouveaurgal oratoire dont nous avons obtenu lapromesse de la bonne grce du docteurFavre.

    originelle de l'homme (dans l'Eden selon lesEcritures) (1).

    L`Idal d'unervlation gnrique de Maasejoint. OUM -5. Si le nombre 4 a reu enlui la rvlation apparue dans le premierternaire du cercle au sein de Pellipse.de l'unit dans le dualisme, et si commeseconde puissance de ce dernier il l'a trans-forme en un quaternaire d'hermaphro-disme voil, de mme se symbolise'dans lenombre cinq le moment et le point o cethermaphrodisme idal voil vient entrerdans le rel et demeurer comme Lingamdu monde . - Ceci stablit d'autant mieuxque les anciens ont fait driver l'origine dunombre 5 de la somme du nombre 2 devenud'abord, . leur sens, un nombre fminin,et du nombre 3 devenu d`abord viril.

    (A suivre.)

    (1) Voez la V0 tude sur le genre double.

  • 8,

    LE VOILE D'lSl

    GIIAIIIIEL, diteur, 'l9,fauhuuru Puissunnire, Pari2

    U

    Wen: de param- 5.ABEL I-I.A..A.'I'.A.IN"

    "TFRAUIT ,ASTROLOGIE JUDICIAIRE

    _ I n u e n c e splantairesSignes du Zodiaque - Mystres de la Naissance

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    Dtermination de Phoroscope - D o m i c a t i o ndu ciel' Interprtation du thme genethtliaque

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