le village éco-citoyen de noël

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[W] http://www.ecocitoyen-parisrivegauche.org - [M] [email protected] - [T] 01 46 48 00 39 Association française de l’excellence territoriale (Afet) - 165 rue Jean-Jacques Rousseau 92138 Issy-les Moulineaux Le Village éco-citoyen de Noël 16-19 décembre 2009

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Le Village éco-citoyen de Noël

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Page 1: Le Village éco-citoyen de Noël

[W] http://www.ecocitoyen-parisrivegauche.org - [M] [email protected] - [T] 01 46 48 00 39 Association française de l’excellence territoriale (Afet) - 165 rue Jean-Jacques Rousseau 92138 Issy-les Moulineaux

Le Village éco-citoyen de Noël

16-19 décembre 2009

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Le Village éco-citoyen de Noël

16-19 décembre 2009 Le Village s’est déroulé du 16 au 19 décembre dans plusieurs lieux : l’Université Paris Diderot, des écoles, la Bibliothèque nationale de France, le 103 avenue de France, le Dansoir, Bétonsalon, Mk2, Chapelle Notre Dame de la Sagesse. Ont été également partenaires du Village, les grandes enseignes du quartier : Darty, Décathlon, Librairie Gibert Joseph, Monoprix, Truffaut… Une quinzaine d’activités culturelles, scientifiques, sportives, ludiques ont été organisées au cours de ces quatre jour-nées.

Une des originalités de l’événement, c’est que le Village a permis de mobiliser « en profondeur » des habitants et des salariés du quartier. Des locataires de HLM ont apporté leurs témoignages sur leur vie dans le quartier et co-construit une « bourse aux mémoires » Une dizaine d’habitantes de plus de 60 ans ont été les auteurs et les acteurs d’un spectacle de danse participative Des jeunes se sont engagés dans des créations poétiques (« slams ») où on s’amuse, s’attarde, musarde autour d’improvisations.

Une autre spécificité du Village, c’est que les activités n’ont pas été conçues comme un moment qui passe, mais qu’elles s’inscrivent dans la durée. Ces projets sur le long terme sont portés par l’Université (le « slam des poètes »), par la BnF (les « pauses méridiennes ), par Bétonsalon (« les rencontres citoyennes »). Ces activités se poursuivront toute l’année avec le concours des grandes enseignes.

Enfin, ces activités concernent non seulement le « vivre ensemble », mais la transformation progres-sive des modes de consommation, de production, de circulation. L’objectif, c’est de faire de PRG et du 13ème un quartier expérimental, voire modèle, en termes de développement durable. Avec l’Université, la Ville, la Région, les services de l’Etat, on travaille sur la mobilité, la collecte des déchets, l’aménagement des espaces verts, la santé. On a pu en voir des traces concrètes dans l’exposition or-ganisée par l’IUP « Ingénierie de l’environnement ». Pierre Dommergues, coordinateur du projet « éco-citoyen Paris-Rive-Gauche »

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Table

Tout ce qu’il faut savoir sur le Projet « éco-citoyen Paris Rive gauche » dans le 13ème................ 4

La marguerite des 13 Projets ............................................................................................................................ 5

Quartier libre et programme du Village de Noël ............................................................................... 6

Comment l’Université accompagne le quartier dans ses projets de développement durable ........ 7

L’exposition de l’IUP Génie de l’Environnement............................................................................................ 7

Quand les habitants du 13ème s’emparent de la parole....................................................................... 9

La « Bourse aux mémoires » ............................................................................................................................ 9 Premières paroles des habitants du 13ème......................................................................................................... 9

Comment un conteur explore le légendaire et l’imaginaire de la ville ........................................... 11

Le groupe Paris paroles ..................................................................................................................................11

Quand la parole buissonnière s’attarde, musarde, «s’lamuse » autour d’improvisations ........... 11

La voix des poètes à l’Université Paris Diderot ............................................................................................. 11 L’atelier « Slam des poètes ».......................................................................................................................... 12 Paroles : Gare du Nord ...................................................................................................................................12 Paroles : Grands Moulins de Paris.................................................................................................................. 13

Exposition : l’eau à Paris. D’où vient-elle ? Où va-t-elle ? .............................................................. 14

Quand les enfants du quartier découvrent l’art du conte…............................................................ 14

Pourquoi la BnF organise un débat sur la mémoire partagée du quartier de la Gare ................. 15

L’âme et la mémoire de PRG ......................................................................................................................... 15 Trois films : hier, aujourd’hui, demain........................................................................................................... 16

Quand les habitants du 13ème sont les auteurs et les acteurs du spectacle ...................................... 17

L’enfance ou les plages du temps................................................................................................................... 17

Quand on regarde les plantes et les insectes qui habitent les trottoirs du 13ème............................ 18

Les herbes folles............................................................................................................................................. 18 Les plantes comestibles du quartier................................................................................................................ 18 Les insectes habitant les végétaux .................................................................................................................. 19

Quand on débat d’« Une vérité qui dérange ».................................................................................. 19

Comment étudiant, professeur, personnel de l’univer-sité, artiste, habitant, enfant, passant, chien, commerçant, employé, association pourraient former un organigramme possible du quartier PRG… ................................................................................................................................... 20

Bétonsalon : « parties prenantes » .................................................................................................................. 20 L’exposition : les intérêts et les savoirs des personnes rencontrées dans PRG .............................................. 21

Quand chorégraphe et photographe se croisent ............................................................................... 21

L’exposition « 1 et millions » de Karine Saporta au Mk2.............................................................................. 21

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Tout ce qu’il faut savoir sur le Projet « éco-citoyen Paris Rive gauche » dans le 13ème Une puissante dynamique collective est à l’œuvre dans la ZAC Paris Rive gauche depuis deux ans – dynamique qui commence à s’élargir à l’ensemble du 13ème et qui vise à construire un quartier exemplaire en termes d’environnement et de citoyenneté - un quar-tier « éco-citoyen ». Qui sont les acteurs-partenaires ? La Ville de Paris et la Mairie du 13ème, la Ré-gion Ile-de-France, le Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, des grandes entreprises, des enseignes, la BnF, l’Université Paris Diderot, des écoles, des associations, des conseils de quartier, des bailleurs sociaux et des habitants du quartier. Qu’est-ce qui les motive ? L’amélioration des services aux habitants et aux usagers du quartier, en prenant mieux en compte les temporalités et les rythmes de vie. La volonté de valoriser et de mutualiser les richesses du quartier. La volonté de passer des idées à l’action, des intentions aux projets concrets. La volonté de construire des projets qui profitent à l’ensemble des usagers du quar-tier - au « territoire » - plutôt qu’à tel ou tel partenaire. La volonté de participer à une « utopie réaliste ». Quels projets ? Ils sont au nombre symbolique 13 organisés en une « marguerite » à 9 pétales : économies d’énergie, espaces verts, gestion des déchets, mobilité, télécentres et bouquets de services, vie de quartier, santé/nutrition, communication et capitalisation. Des « petits » pro-jets : l’affiche mensuelle, qui informe les usa-gers sur les activités culturelles de la Zac. Des « grands » projets : une large enquête, soute-

nue par le PREDIT (Programme national de recherche et d’innovation dans les transports terrestres), va permettre d’élaborer un plan global « d’éco-mobilité » dans l’arron-dissement pour améliorer nos déplacements. La priorité : le « Vivre ensemble » Le « Vivre ensemble » est au coeur du projet « éco citoyen ». C’est une démarche globale – le «construire ensemble » des 13 projets – mais c’est aussi un projet en soi qui prend la forme d’un « Village éco citoyen » à Noël. Pas une foire commerciale avec des boutiques en bois ! Mais une série d’ateliers et d’événements inte-ractifs sur quatre jours. L’objectif, c‘est de mobiliser les habitants du 13ème autour de leur histoire et de leurs histoires – hier, aujourd’hui et demain Pas de nostalgie, mais une valorisa-tion du passé, une mise en perspective du passé par rapport au présent, une inscription dans un avenir à construire. Partager nos mémoires pour mieux maîtriser les défis à venir. Ci contre la marguerite des 13 « Projets éco-citoyens ».

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La marguerite des 13 Projets

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Quartier libre et programme du Village de Noël

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Comment l’Université accom-pagne le quartier dans ses projets de développement du-rable

L’exposition de l’IUP Génie de l’Environnement Hall des Grands Moulins de l’Université Paris Diderot, le mercredi16 décembre 2009 de 16 à 18h Présentation de travaux d'étudiants dans le cadre des cas d’étude (réalisation d’une étude complète : Idée - Mise en œuvre - Protocole - Réalisation – Enquêtes - Mesures - Résultats - Incidence – Impact) sur la thématique Déve-loppement Durable. Plus de 40 études sous forme de posters : Université Paris Diderot : Université Dura-ble… Pré-diagnostic environnemental. Plan vert. Audit énergétique. Diagnostic de Perfor-mance Energétique. Politique d’achats verts. Tri sélectif du papier. Gestion des D3E. Flotte durable de véhicules. Bibliothèque nationale de France : Plan de Déplacement Entreprise. Énergies renouvela-bles. Étude des déchets et tri du carton. Éco-nomies d’eau. Groupe Hospitalier Pitié-Salpétrière : Mise en place du tri sélectif du papier. Optimisation de la collecte des déchets. Développement Durable Territorial : Mobilité durable : plan de déplacement inter-entreprise territorial. Indicateurs d’évaluation des démar-ches du développement durable à l’échelle du quartier. Diagnostic thermique des bâtiments de PRG. Bilan carbone territorial. Économie d’énergie dans le Bâtiment. Gestion des dé-chets. Valorisation du biogaz de méthanisation des ordures ménagères. Industrie : Évaluation des énergies dans les Télécom. Gestion des déchets issus des lampes basse consommation. Site contaminé au mer-cure. Dégradation anaérobie des déchets verts. Optimisation du traitement des boues de sta-

tion. Gestion agronomique des boues de sta-tions d’épuration. Traitement biologique des odeurs. Dépollution de nappe d’eau. Capture du CO2 par le plâtre. Gestion des produits chimiques. Sécurité et Activités de chantier. Outil d’évaluation des risques professionnels. Document unique.

Crédit photo:IUP « Génie de l’environnement » Poster Book de l’exposition est disponible sur : http://iup.ipgp.fr/images/5/56/Poster_ecocitoyen.pdf Trois autres expositions à cette occasion : Développement durable au Togo par l’Association Impacts&Environnement. Moins de déchets à Paris ? C’est possible ! Exposition proposée par la Direction de la Propreté et de l'Eau de la Mairie de Paris. Les ports d’Austerlitz et de Tolbiac : Exposi-tion proposée par le Port Autonome.

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Crédit photo : AFET Contact Professeur Jean-Pierre Frangi, Directeur de l’IUP Génie de l’Environnement, Délégué Développement Durable Université. Paris Di-derot 01 44 27 55 98 [email protected] http://iup.ipgp.fr

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Quand les habitants du 13ème s’emparent de la parole

La « Bourse aux mémoires » Halle aux farines de l’Université Paris Diderot, mercredi 16 décembre de 18 à 20h

Crédit photo : AFET Pascal Dibie, anthropologue, délégué aux rela-tions culturelles de l’Université avec la Ville et co-directeur du Pôle des sciences de la ville, est parti à la rencontre des habitants du 13ème

arrondissement pour leur proposer d’évoquer leurs vies dans la ville. C’est ainsi qu’est née la « Bourse aux mémoires ». Pascal Dibie a réalisé un premier film à partir de ces entretiens. Ce documentaire a été proje-té, dans le cadre du Village, sur grand écran, en ouverture, à la première rencontre « Bourse aux mémoires » de l’Université. Les façons de vivre la ville et de l'apprivoiser relèvent de stratégies personnelles, c'est ce que révèlent les témoignages d'une dizaine d'habitants du 13ème arrondissement interviewés. Le film, disponi-ble dès février 2010 sera projeté, notamment, dans des associations et dans des HLM du 13ème . Le projet s’inscrit dans la durée. D’autres ren-contres sont programmées avec des habitants du quartier et tout particulièrement avec les bailleurs sociaux de la Ville de Paris. La Sémi-dep a organisé la première rencontre avec des

locataires de la rue du Chevaleret en novembre dernier. C’est dans ce cadre qu’a été tourné le premier film. La Sablière organise en février une rencontre avec ses gardiens d’immeuble afin de poursuivre cette collecte de mémoires – qui évoquent l’histoire du 13ème mais aussi son vécu aujourd’hui.

Crédit photo : G-A Langlois

Premières paroles des habitants du 13ème Extraits du film de Pascal Dibie, réalisé en novembre-décembre 2009 Marie Jeanne F., retraitée, rue Chevaleret. Je viens de la rue Saint Antoine dans le 4ème. Je suis là de-puis avril 1968. Le Marais c’est mon vrai quartier, le Marais on a du mal a le quitter. Du reste j’y vais très très souvent Dans le 13ème je m’y suis jamais plu et je ne m’y plairai jamais. Je suis parisienne de naissance, je suis née à l’Hôtel Dieu. Les change-ments dans le 13ème ? Il y a toujours quelque chose qui se construit, mais bon ça apporte pas grand-chose pour notre vie à nous, là où on est. Josette R. , en activité, Av de Choisy. Pour moi le quartier c’est d’abord l’idée qu’on a chacun « son quartier ». En fait, à Paris, c’est un ensemble de villages avec ses connaissances, ses rituels, ses horaires. A chaque moment différent de la journée ce n’est pas le même quartier, ce ne sont pas les mêmes gens. C’est aussi ça une ville. C’est fluc-tuant et pourtant ça rassemble. Lucienne L., retraitée, rue Chevaleret. Moi, j’aime bien bouger. Le matin quand ça me prend, je prends le 67 et je vais me balader. Je monte à Montmartre. Avec ma sœur, quand on était gamine, on habitait là, au pied du Sacré Cœur, alors j’aime bien y re-tourner. Je suis dans le 13ème depuis janvier 1967. Je m’y plais dans le 13ème. Souvent je m’en vais

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comme ça, à pied. Il y a beaucoup de chose a voir dans Paris. PRG ? Je trouve que ça fait très riche. Ici, ça fait plus ouvrier, c’est plus sympathique. Oui, j’explore. J’ai essayé la passerelle Simone de Beauvoir. J’avais un peu peur la première fois. Est-ce que ça va tenir ? Total ça tient. Avec le 325, je vois PRG, il y a la Fac là-bas, les étudiants. Mais je préfère mon 13ème d’ici. Clémence H., étudiante, rue Françoise Dolto. J’habite un studio qu’est habité pour la première fois. Ici est-ce que c’est un quartier ? Difficile à dire : tout est droit, rectiligne. Humainement, non, je n’ai pas le sentiment que c’est un quartier. Par exemple La Chapelle, Gare du Nord, là c’est un quartier. Ici il n’y a que des gens qui passent pour rentrer chez eux ou des étudiants pressés qui vont prendre leurs cours. Une vie de quartier c’est quand les gens se parlent, échangent, ont des contact, restent. PRG ce sont des bâtiments, c’est tout. Les gens habitent mais n’y vivent pas. Moi ma circulation dans cet espace est totalement fonctionnelle, mécanique, pas de détours a faire. J’ai mes trajets une fois pour toute. La ville ça devrait être fait pour flâner avec des amis, se promener. Non habiter PRG c’est pas ça. Mr S., retraité, rue Chevaleret. Je viens du 20ème. On est là depuis décembre 1969. Ma prise de contact avec le 13ème ça a été bien sûr les commerçants. Il y a le marché mais quand on travaillait, c‘était limité au Quai de la Gare le samedi, l’église Jeanne d’Arc le dimanche. La semaine on travaillait, on sortait pas de la semaine, comme beaucoup. Maintenant, je monte des projets, avec des gens. J’aime organiser des fêtes de quartier. Si on fait rien, personne ne bouge, d’ailleurs y’a pas grand-chose qui bouge. Dans les années 60 –70, ça bougeait encore. Main-tenant les gens ne bougent plus. On le constate, on essaye et on y peut pas grand-chose. PRG ? j’y vais de temps en temps. Mais ça manque d’humanité. Ces blocs de verre ? On sent pas l’homme. Notre côté du 13ème c’est plus humain. Une maison quand elle a déjà été habitée, ça laisse des traces. Quand tout est neuf, y’a rien. Ce qui fait ville c’est le sen-timent de l’ancien. On sait qu’il y a du monde qui y a habité avant nous, c’est comme ça que la ville existe.

Crédit photo : G-A Langlois Mme S., retraitée, rue Chevaleret. Je viens du 20ème. Moi, d’ici je circule assez souvent. Je vais à Mont-parnasse à pied ou à Charenton. Le « lèche-vitrines » ça fait parti de mes promenades. Mainte-nant c’est assez désert le 13ème, par ici y’a pas grand-chose à voir. Au début, la rue de Patay c’était bien. On se promène c’est pour se faire plaisir à regarder. Je fais des parcours avec des associations. On fait ça a plusieurs, à notre vitesse. C’est avec « Les Godillots de Paris». On a rendez-vous met-tons a Clichy. Là, on nous donne une feuille, des indications, on tient un programme. Chacun va a son rythme, on fait ça avec des amis. Après on a un papier timbré qui dit qu’on a fait Paris-Montmartre de nuit, j’ai fait comme ça aussi Paris-Versailles. Moi j’aime bien les immeubles, j’aime bien les vieux balcons, on voit qu’il y a du travail qu’a été fait, ça fait plaisir. Non, moi je suis fière de Paris Contact

Pascal Dibie, anthropologue, délégué aux rela-tions culturelles de l’Université avec la ville et co-directeur du Pôle des sciences de la Ville : 01 57 27 55 85 [email protected]

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Comment un conteur explore le légendaire et l’imaginaire de la ville

Le groupe Paris paroles Halle aux farines de l’Université Paris Diderot, mercredi 16 décembre à 19h30 La mémoire vive de la ville – mémoire des lieux, mémoire des gens – voyage et se trans-met de la bouche à l’oreille. A l’issue de la projection du film de Pascal Dibie, en présence des habitants interviewés, Daniel Le Roux, a conté des récits sur Paris. Explorer le légen-daire et l’imaginaire d’une ville dans une pa-role partagée, c’est pour nous une manière de regarder la ville autrement.

Co-fondateur des Raconteries de Paris, Daniel Le Roux explore depuis longtemps le légen-daire de la ville dans des spectacles et des pro-menades contées. Du fantastique au facétieux, d’hier à aujourd’hui, son répertoire témoigne d’une attention particulière aux lieux et aux menus faits de la vie quotidienne. Contact Daniel Le Roux : [email protected] 06 27 27 47 55 www.raconteriesdeparis.com

Quand la parole buissonnière s’attarde, musarde, «s’lamuse » autour d’improvisations

La voix des poètes à l’Université Paris Diderot Hall des Grands Moulins de l’Université Paris Diderot, mercredi 16 décembre de 20h à 21h30 La Voix des poètes, c'est la voix de la rue, la voix de la ville, celle qui tisse des liens, qui ose l'insolence et brise le silence. La Voie des poètes, c'est la voie du cœur et de la pa-role vive, celle qui permet de raconter, de se rencontrer, de se reconnaître, de sortir de l'im-passe. C'est la parole buissonnière qui s'amuse et s'attarde, musarde autour d’improvisations : poèmes, récits, danse et musique.

Crédit photo : Université Paris Diderot

Textes de Ludovic Souliman et paroles nées dans l'atelier Denis Diderot Slam des poètes avec Ludovic Souliman, Laurent Azuelos, Marie Pierre Rémy, Emma Thurmine et Fran-cette Boisdur. La soirée s’est terminée dans une atmosphère conviviale autour d’un buffet campagnard.

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Ludovic Souliman. Conteur, comédien, auteur, metteur en scène (On n’est pas là pour rien, On est tous des rêvailleurs, Le cabaret des mots voyageurs). Parallèlement à ses spectacles, il anime depuis douze ans de nombreux ateliers autour de l’oralité. Il a travaillé avec des comédiens, des conteurs, des personnes en situation d’exclusion, des personnes handicapées, des lycéens, des enseignants et des personnes de tous les horizons sociaux et culturels. En l’an 2000 il a créé avec Luc Devèze la compagnie du Cri de l’aphone. Depuis 2004 il intervient également comme formateur dans le cadre du festival Yeleen au Burkina Faso. Il a publié notamment Les Mille et une vies, récits des gens des banlieues (Albin Michel, octobre 2009). Atelier proposé et présenté par Bernadette Bricout, professeur de littérature orale (UFR LAC). L’Atelier Slam des poètes a participé au Vil-lage éco-citoyen le mercredi 16 décembre 2009. Il se produira à nouveau lors de la fête de l’Université le 10 juin 2010 qui aura pour thème cette année « Tous les moulins du monde ». Un nouvel atelier Slam des poètes ouvrira ses portes à la rentrée universitaire d’octobre 2010.

L’atelier « Slam des poètes »

Crédit photo : AFET « Ne te lasse pas de crier ta joie et tu n’entendras pas d’autres cris ». Proverbe touareg Comment transmettre un récit, une parole, une mémoire ? Comment mettre des mots sur des

histoires vécues ou entendues, les rythmer, les rimer pour qu’elles deviennent mémorisables, mémorables ? Dans cet atelier conçu comme un lieu de pratique, de rencontre, d’échange et de création, on explorera l’art de la parole à travers la relation qui unit celui qui parle à chacun de ceux qui l’écoutent, la place sociale, artistique et scénique singulière du slam dans la poésie orale, les liens du corps, de la parole et du geste.

Crédit photo : AFET Les exercices proposés ont mêlé travail corpo-rel, chants, jeux d’écoute, improvisations ora-les, exercices seul, en duo ou trio. C’est une méthode fondée sur un lien fort unissant tous les participants dans le respect et la solidarité. Car la parole du conte se partage et nourrit celui qui la reçoit comme sur celui qui la don-ne. Paroles slamées pour se dire, se raconter, mu-sarder, « sl’amuser ». Poésie populaire et orale pour se rencontrer, se voir, s’imaginer, s’écouter, s’humaniser.

Paroles : Gare du Nord Francette Boisdur. Ils sont là !

Fourmis folles, cigales placides, frelons à l’affût. Ils sont là !

Une marche, trois marches. Pardon, M’Sieur !

Six marches, dix marches. Pouvez pas avancer !! Y en a qui bossent !!

Ils sont là ! Planquez-vous ! Ils sont là !

Les ours grognons, les gazelles filiformes, les ma-mas en boubous, les bobos dédaigneux, les lions désœuvrés. Ils sont tous là !!!

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Le train ! Vite ! Surtout pas le rater ! Sinon, le boss va crier !

Ils sont là ! Là, à côté de toi, toi, toi, toi, tranquille, moi, papillon posé là, dans ce bruit, dans cette agi-tation, dans cette jungle, dans cette torpeur où ils ont tort d’avoir peur ou peur d’avoir tort ?

Dans ce havre de paix pour ceux qui ont passé la nuit dehors dans le manteau froid de la nuit, ils sont là au chaud ! Ils sont là, à neuf heures – gare du Nord.

Ils sont là bien là, encore là, toujours là !!!

Ils sont là ! Bien là ! Encore là ! Toujours là !!!

Paroles : Grands Moulins de Paris Ludovic Souliman. J’ai mis les pieds ici pour la première fois le 12 novembre 2009 pour donner vie à un cercle de paroles et de poésie. Dire le là, le si, le non, le oui, l’envie, l’ennui, donner vie, donner voie.

J’étais en avance. Toujours peur d’être en retard. Je me suis installé, dans un café moderne tout près. Mobilier design, comptoir noir, café noir, ciel gris. L’histoire en face en grandes lettres bleues. L’histoire, tout me revient en mémoire.

Mon père est venu ici, il y a cinquante ans. Il avait l’âge des étudiants assis à la table à coté. Il n’était pas étudiant.

GRANDS MOULINS DE PARIS en lettres bleues géantes.

Crédit photo : G-A Langlois

Mon père a travaillé là. Des sacs de cent kilos sur le dos. J’imaginais, voile blanc, la farine sur sa peau comme une seconde peau. Le corps bandé dans l’effort, aucune place à la pensée. Peau, muscles chair et os, unis, gainés, soudés. Corps voûté, arc bouté sous le poids écrasant. Fier de porter ce far-deau, fier et fort, au milieu des autres forts.

Pierrot prolo, prolo Pierrot, jeunot, où tu vas avec ton sac sur le dos ?

Le cœur tambourinant violemment sa chanson de sang, le sang rugissant, véloce, nourrissant le mus-cle asphyxié Le sang dansant, dévalant en torrent du plus mince chemin capillaire jusqu’à l’avenue fémorale. Le fait moral.

Mon père là, jeunot de vingt-cinq ans, ployé sous le poids, ange homme, enfariné. Bosse, bossu ! Pierrot prolo, prolo Pierrot, des sacs de cent kilos sur le dos. Bosse, petit homme. Les yeux rougis par la poussière de blé. Narines encrassées de farine. Larmes à l’œil irrité. Ange endolori, enlorodi, endi-rolo. Géant.

Dans sa mémoire, une autre bosse sur le dos.

C’était avant. Il y a deux ans, l’arme au poing, homme soldat, démon des colonies, en Algérie. Quatre ans avant, encore ado en Indochine. Corps encrassé de poudre et de boue, de sable et de sang. Debout dans l’enfer de la guerre. Debout l’arme à la main. Celui qui n’a jamais eu peur à la guerre est un menteur.

Dedans le sang bout, de peur, de haine, de ven-geance. L’autre frère d’arme contre lui, porté sur son dos, fardeau sans vie. Soldat bossu, bosse de mort, suant la peur, en pleurs. Où t’en vas-tu petit homme bossu ?

GRANDS MOULINS DE PARIS en lettre rouges sang. Mon père, ployé sous le poids du fardeau, dans l’oubli déjà. Voile blanc sur l’histoire. Rien ne peut effacer la trace indélébile des années de guerre. Débile guerre. Le sang sous la peau, lavé le sang sur la peau, le blanc boit le sang au comptoir de l’oubli. Emporté dans le courant. L’homme passant. La peur dans le lit de la nuit. Le cœur tam-bour pleure l’âme de l’enfant tué.

Où tu es, mon père, mon frère ?

Le poids reste là, plus lourd chaque jour, plus lourd chaque jour.

Le poids de la mémoire plus lourd que ces sacs sans haine chargés à dos d’homme par centaines de centaines de kilos.

C’était il y a cinquante ans, c’était hier, c’est au-jourd’hui, ici, aux grands Moulins de Paris. Il aura fallu venir ici pour que la mémoire trouve son che-min de paroles.

Contacts : Bernadette Bricout, Vice-Présidente Vie Cultu-relle, Université dans la Ville. Service Culture Université Paris Diderot : 01 57 27 59 38 [email protected]

Ludovic Souliman : [email protected]

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Exposition : l’eau à Paris. D’où vient-elle ? Où va-t-elle ? La Direction des Espaces Verts et de l’Environnement et la Direction de la Propreté et de l’Eau de la Mairie de Paris installées au 103, avenue de France se sont associées au Village éco-citoyen en présentant dans le hall du bâtiment un diaporama en continu (qui était visible de l’extérieur) sur les espaces verts parisiens, et une exposition intitulée :"L'eau à Paris d'où vient-elle ? Où va-t-elle ?". Ces réalisations ont permis d’illustrer pour les visiteurs et les usagers du quartier deux dimen-sions importantes de la qualité de vie dans la capitale.

D.R. Paris, La Bièvre et les ateliers de tanneurs (rue Mouffe-tard / rue du Pont-aux-Biches) au XIXe siècle.

Quand les enfants du quartier découvrent l’art du conte… Présentation du conte « Ertugrul Le Furieux » par la Cie Azelig Lieu 16 décembre 2009 L’espace scénique a permis aux enfants d'avoir une autre vision de leur préau. Un carré a été délimité au sol à l'aide d'une toile ciré blanche et les enfants étaient tout autour de ce carré. Au fur et à mesure de la pièce et de l'arrivée des différents personnages des éléments de décors s'ajoutaient : plumes, feuil-les, peintures, accessoires et remplissaient l'espace. Les enfants ont réagi en commentant les scènes et en parlant entre eux de leurs impressions, ce qui n'était pas gênant et au contraire donnait de la vie au spectacle. Réelle interaction avec les enfants qui passent par différentes phases : surprise, rires, peur etc... Le débat qui a suivi a été court mais efficace. Les enfants ont très bien compris le fond de l'histoire et les questions que le conte soulevait. Leurs remar-ques étaient vraiment pertinentes.

Crédit photo : Bétonsalon

Page 15: Le Village éco-citoyen de Noël

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Pourquoi la BnF organise un débat sur la mémoire partagée du quartier de la Gare BnF, Petit auditorium, Hall Est, vendredi 18 décembre de 14h30 à 19h30 La BnF est le "coeur du quartier" aux dires de tous les acteurs du quartier éco-citoyen, mais aussi un lieu d'histoire et de patrimoine qui doit conjuguer une double démarche : d’une part, mettre ses collections à disposition de tous, en s'appuyant sur le travail des cher-cheurs, comme toutes les bibliothèques ; d’autre part, être un lieu d'ouverture et de débat qui, à partir de ses collections, en l'occurrence les films montrés, permette de faire de la culture un moment d'échange et de rencontres. Dans les années 1960 et 1970, la plupart des industries et des anciennes maisons d’allure banlieusardes du quartier de la Gare ont été comme effacées et remplacées par deux opéra-tions de grande ampleur : « Ilot 4 » (quartier Nationale) et « Italie 13 » (quartiers Italie, Vénétie et Olympiades). Une nouvelle popula-tion s’est alors installée dans les tours et les barres toutes neuves. Dans le triangle Choisy-Ivry, des immigrants d’origine asiatique ont fait souche et fondé un « Chinatown » parisien.

Crédit photo : AFET Depuis une douzaine d’années, autour de la BnF, à la place d’anciens entrepôts, lieux d’entreprise et établissements SNCF, un nou-veau quartier voit le jour, invitant ses arrivants à prendre leurs marques dans l’espace, au voi-sinage des édifices de la génération d’avant.

A trente ans d’intervalle, les mêmes questions surgissent. Comment prendre possession d’un nouvel espace de vie, au quotidien ? Comment entrer en relation avec les « anciens » du 13ème ? Autour de films et de photos, appartenant, entre autres, aux collections de la BnF, nous avons proposé un échange entre les habitants. Comment la mémoire d’un quartier peut-elle résonner au présent, quelles sont les passerelles entre l’ancien et le nouveau quartier, au long des rues de Tolbiac et Neuve-Tolbiac ? Trois films, une séquence d’images, mais sur-tout un espace d’échange et de débat où sont intervenus des habitants, des gardiens d’immeubles, des membres d’associations, des passionnés de l’histoire du quartier… Cette manifestation est coordonnée par Gilles An-toine Langlois, historien et urbaniste, habitant le 13ème depuis 30 ans et auteur du Guide du promeneur du 13ème arrondissement (Pari-gramme, 26 juin 2000). Elle s’inscrit dans le travail mené par le projet éco-citoyen PRG, qui vise à inventer avec les usagers des modes originaux de « vivre ensemble ».

L’âme et la mémoire de PRG

Crédit photo : G-A Langlois

Gilles-Antoine Langlois. Paris-Rive-Gauche, le plus grand quartier post-moderne de Paris est maintenant plus qu’à moitié construit. Mais de ce quartier, quelle est l’âme et la mémoire ? Pour se limiter au secteur central, entre la BnF et le SERNAM, le tri postal et les curieux bis-tros qui l’environnaient ont disparu, de même que l’ancienne tonnellerie du quai d’Austerlitz. Disparus les terrains vagues et les masures de la rue Duchefdelaville. Faut-il se lamenter de la fin de cette zone de roman noir, si bien ex-ploitée dans les films de Melville ? Faut-il

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regretter les conditions de travail trop exigean-tes des ouvriers du secteur qui, pour la plupart, n’y habitaient pas ? Je ne le crois pas. Après les modernisations forcées de l’Îlot 4 et des Olympiades dans les années 1960 et 1970, après l’implantation de la communauté asiati-que dans l’ancien quartier ouvrier de la Gare, il y a 20 ans que la fenêtre ouverte rue Louise Weiss sur le SERNAM et les rails, fait rêver à un nouveau paysage. Le sévère secteur Auster-litz s’adoucit grâce au projet de la Cité de la Mode et du design, sur la Seine, dans les an-ciens magasins du port. Masséna, fortement marqué par la présence des bâtiments d’université, par ses jardins et ses îlots ouverts très colorés, s’ouvre à des milliers d’étudiants. Tolbiac, le plus vieux de ces nouveaux lieux, a moins de 15 ans. La forme de la plaine d’Ivry change, mais le 13ème et Paris ont déjà investi les lieux. Et les habitants ? L’esprit de la capi-tale se reproduira t-il tel quel en se coulant dans les nouveaux murs, les nouvelles rues, les vastes échelles de cet espace ? Ou s’inventera t-il près du fleuve et du chemin de fer, une sociabilité différente de celles qui constituaient l’ancien Paris ?

Crédit photo : G-A Langlois Contact Gilles-Antoine Langlois, professeur universitaire 01 77 13 21 13 [email protected]

Trois films : hier, aujourd’hui, demain Mais où sont passés les terrains vagues ? Film réalisé en 1971 par Jean Cazenave. Michel, Dominique deux jeunes du 13ème d'avant la rénovation et les tours, évoquent "une vie de hasard à l'image du quartier, la refus de la so-ciété du travail, ceux qui travaillent vivent comme des bêtes..// Quand le quartier a com-mencé à se développer, il y a eu brisure...// On vit mieux dans les HLM, mais l'homme y est plus paumé...." Les Chinois de Paris. Film réalisé en 2002 par Olivier Horn. " Les Chinois de Paris se sentent entre deux cultures. 1 + 1 = 3, des êtres hybri-des avec la qualité supplémentaire d'avoir une autre culture." Un immeuble, des histoires. Film réalisé en 2003 par Emmanuel Laborie. Un immeuble peut-il être un lieu de grande sociabilité, dans un nou-veau quartier, qui fait de ses habitants des pionniers d'une ville qui reste à inventer ? C'est un des fils conducteurs de ce film, porté par la parole d'un des locataires qui explique dans le film que "ce quartier commence avec nous", alors que les habitants organisent des fêtes d'immeubles, sur les palliers " espaces réinventés pour déborder de sa niche comme à la campagne". Ce travail autour de la mémoire du quartier ne fait que commencer. N'hésitez pas à nous contacter pour le poursuivre, en déposant vos documents édités à la BnF, des films inédits, en venant consulter à la BnF films, des docu-ments patrimoniaux écrits, des photographies du 13ème arrondissement... D'autres projets de rencontres vont avoir lieu, entre autres, autour des projets qu'ont menés de nombreux artistes avec les habitants du 13ème arrondissement. Contact Sylvie Dreyfus, chargée de mission pour la diversification des publics à la BnF 01 53 79 53 17 [email protected] http://www.bnf.fr/

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Quand les habitants du 13ème sont les auteurs et les acteurs du spectacle

Credit photo : F.Poletti

L’enfance ou les plages du temps Le Dansoir, parvis de la BnF, vendredi 18 dé-cembre à 20h30 Création de Karine Saporta (2009) dans le cadre du « Village écocitoyen » Paris Rive Gauche, d’après le roman de Jeanne Bénameur « Laver les ombres » aux éditions Actes Sud À l’occasion de cette création, Karine Saporta revisite une thématique qui hante une partie importante de son œuvre : celle du rapport à la mère. Faisant écho au récit du livre de Jeanne Benameur, la pièce interroge la relation entre le passé douloureux d’une mère et la vocation chorégraphique de sa fille… Teintées toutes deux d’un caractère autobiographique, l’œuvre littéraire et l’œuvre chorégraphique dialoguent avec une troublante sincérité. Léa la chorégra-phe imaginée par Jeanne Benameur et Karine, révélée par Léa, « correspondent ».

Aux trois danseurs présents sur le plateau, Karine Saporta a adjoint une quinzaine de per-sonnages féminins. Ces personnages sont in-carnés par des femmes non-professionnelles : toutes mères, sexagénaires ou septagénaires. Celles ci se déplacent tout au long du specta-cle. Enveloppant les danseurs et glissant furti-vement à l’oreille des spectateurs des bribes de leurs histoires personnelles. Révélations qu’elles adressent à leurs filles… absentes. Les émotions et parfois les secrets qu’elles livrent pour la première fois sont porteurs d’une authenticité et d’une force incommensu-rable qui induit sur le plateau un climat singu-lier et vibrant !

Crédit photo : AFET Spectacle pour 3 danseurs et des non profes-sionnels de plus de 60 ans. Conception /Chorégraphie / Mise en scène : Karine Saporta Scénographie : Jean Bauer / Musique : Dome-nice Zippali/ Danseurs : Capucine Goust (Léa) – Elisabeth Le Bail (Romilda jeune) – Samuel Morales (Jean Baptiste jeune et le soldat) / Régie Lumière : Sam Dineen Les acteurs non professionnels, habitants du 13ème : Françoise Auzanneau ; Suzanne Bail-lon ; Nadia et Michel Dassié ; Michèle Gail-lard ; Lucia Lafortune ; Danièle Nicolle; Mo-nique Pousset ; Jacques Trief Contacts

Karine Saporta, chorégraphe, directrice Dan-soir : [email protected] Marie Grenet : 01 48 05 46 22 ; 06 71 57 43 33 [email protected] http://ledansoir.saporta-danse.com/dansoir/

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Quand on regarde les plantes et les insectes qui habitent les trottoirs du 13ème

Les herbes folles Exposition à Bétonsalon. Gilles Roux est agro-nome, écologiste et usager du quartier. Il s’occupe du développement local participatif durable. Il a été concepteur de projets de déve-loppement durant 30 ans, notamment dans l’accès au commerce équitable. Animateur de développement urbain, il fait la promotion de la biodiversité urbaine et de la végétalisation. Il a créé des jardins partagés dans Graine de Jardins et est partenaire du Refuge dans Canta-grel en Fleur.

Les plantes comestibles du quar-tier

L’amaranthe Feuilles comestibles, comme des épinards, ainsi que les graines, très riches en protéines. Plante sacrée pour les Incas et de nombreux peuples premiers d'Amérique. Cultivée par les Indiens de l'Arizona pour ses grai-nes avec lesquelles ils confectionnaient des bouil-lies et des galettes. Les jeunes feuilles peuvent être mangées crues en salade mais aussi cuites à la façon des épinards. « Mauvaise herbe » invasive, résistante au Round-Up !,

Plusieurs astéracées Le pissenlit, une épervière et un cirsium (chardon).

Une mauve, malva sylvestris Très consommée de l'antiquité au Moyen-Age. Toutes les malvacées sont consommables, jeunes feuilles tendres et fleurs se mangent en salade, les feuilles cuites sont mucilagineuses, voir le « Gombo » = Okra. Très riche en vitamines et protéines. Propriétés médicinales nombreuses, attention, effet laxatif doux.

Armoise, artemisia vulgaris L. Toxique, mais nombreuses propriétés médicinales.

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Les insectes habitant les végétaux

Les pois et vesces Proches des Pois de senteur et de nos Pois gour-mands, la plupart sont comestibles cuits (quelque-fois toxiques crus). Feuilles et jeunes gousses sont riches en protéines. Souvent sur les clôtures, et sur les arbres entourés de grilles. Ici, en été, avec une dame Bourdon, Bombus pascuorum

Le pissenlit Taraxacum dens leonis, Dandelion Excellente salade. Ici en fleur au printemps, avec une abeille, Apis mellifera. Pieds d'arbres, trous dans les trottoirs, bas de murs.

La mure à confitures, Rubus fructicosus Ici en été avec une abeille, Apis mellifera Talus de voies ferrées, chantiers en friches. Crédit photo & Contact

Gilles Roux : [email protected]

Quand on débat d’« Une véri-té qui dérange » Mk2, 128-162 avenue de France, samedi 19 décembre de 11 à 13h Les savants du monde entier s’accordent pour dire qu’il nous reste à peine 10 ans pour éviter une catastrophe planétaire – un dérèglement majeur du système climatique. Au lendemain des résultats décevants du som-met de Copenhague, le débat animé par Jean-Luc Dumesnil a montré que le film d’Al Gore « Une vérité qui dérange » était plus que ja-mais d’actualité et que c’est à nous - aux ci-toyens - de prendre en main les questions d’environnement. Contact

Guillaume Dufour, directeur Mk2 bibliothèque http://www.mk2.com/

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Comment étudiant, profes-seur, personnel de l’univer-sité, artiste, habitant, enfant, passant, chien, commerçant, employé, association pour-raient former un organi-gramme possible du quartier PRG…

Bétonsalon : « parties prenantes » Bétonsalon, esplanade Vidal-Naquet, samedi 19 décembre de 14 à 22h Les parties prenantes sont des acteurs (indivi-duels ou collectifs) concernés par un projet ; elles tissent des réseaux de relations basées sur l’interdépendance. Etudiant, professeur, per-sonnel de l’université, artiste, habitant, enfant, passant, chien, commerçant, employé, associa-tion pourraient former un organigramme pos-sible du quartier de la ZAC Masséna Paris Rive Gauche (Zone d’Aménagement Concer-tée du 13ème arrondissement). Le projet d’exposition Parties Prenantes invite ces ac-teurs à confondre et à entremêler leur lecture du contexte, créant ainsi une représentation complexifiée de cet espace urbanistique. Ce concept de représentation – au sens de rendre sensible des processus aux moyens de signes, d’images, de textes, ou de cartes – sera envisa-gé à travers le croisement de champs souvent disjoints, tels que les sciences, la politique et l’art. Comment, au sein d’un projet, un centre d’art peut-il articuler recherche, création et pédago-gie avec les caractéristiques de son contexte ? Comment la représentation peut-elle jouer un rôle dans la compréhension et la transforma-tion d’un quartier ? Comment créer un projet « participé », pensé comme un espace d’interprétations ? Autant de questionnements auxquels les participants de Parties Prenantes réagiront en développant les formes et les pra-tiques qu’ils jugeront adéquates, nées de l’entente, du compromis ou du conflit.

Parties Prenantes est un projet sur les pratiques de production collective et de transmission des savoirs, travaillant les modèles de l’école et de la pédagogie, et de l’oralité. Bétonsalon invite des écoles, pour enclencher, encadrer, déve-lopper différents projets avec les usagers du quartier. Elles ont pour spécificité de dévelop-per une pratique artistique contextualisée, moins centrée sur la production d’objets que sur l’attention au processus de collaboration. La « Cátedra Arte de Conducta », centre d’étude de la performance et de l’art politique, école fondée à La Havane (Cuba) par l’artiste Tania Bruguera, interroge les limites du milieu artistique dans ses conditions historiques et idéologiques, et propose la mise en œuvre de l’utilité sociale de l’art. « Art and Social Prac-tice », Master de la Portland State University (Oregon, Etats-Unis), fondé par l’artiste Har-rell Fletcher, encourage les étudiants à déve-lopper leur travail artistique au sein de la so-ciété, utilisant des méthodes issues de la socio-logie, de l’anthropologie, ou du journalisme.

Crédit photo : AFET L’Ecole des Arts Politiques de Sciences Po, fondée par Bruno Latour (ouverture prévue en septembre 2010), fera converger les sciences sociales, les humanités et les arts dans un en-semble novateur d’enseignements et d’expériences pédagogiques centré sur un objet commun, l’espace public. L’Université Paris Diderot - Paris 7, ENSA Paris-Val de Seine, l’Ecole Publique de Paris, l’ENSA Paris Cer-gy, l’ENSBA Paris, La Forme des Idées (EN-BA Lyon et ENSA Nice) travailleront égale-ment avec ces parties prenantes.

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L’exposition : les intérêts et les sa-voirs des personnes rencontrées dans PRG C’est une exposition de stands d’information créés pour partager les intérêts et les savoirs de personnes rencontrées dans la ZAC Paris Rive Gauche. Ces stands sont fabriqués de manière collaborative avec des gens du quartier et des membres du master « Art and Social Practice Concentration » de la Portland State Universi-ty. Proche du format d’une foire scientifique ou d’une séance de présentation de posters par le biais de conférences, les stands sont produits pour rendre compte des centres d’intérêts et des opinions des parties prenantes. « Art and Social Practice »’ commence, et finit, non pas dans des lieux d’art, mais dans le monde, même si des connexions se font avec l’atelier ou des galeries quand cela est néces-saire ou approprié. Cette manière de travailler ne se réduit pas à un médium, mais utilise de nombreuses formes, méthodes et approches selon les situations. Quelquefois, ‘Art Social Practice’ peut ressembler plus à de la sociolo-gie, de l’anthropologie, du travail social, du journalisme ou de l’écologie, qu’à de l’art. Il garde néanmoins l’intention de créer du sens et de l’appréciation entre le public et les artistes. Les membres du Master ‘”Art and Social Prac-tice Concentration” incluent: Jennifer Delos Reyes, Harrell Fletcher, Ariana Jacob, Sandy Sampson, Lexa Walsh, Jason Zimmerman, Avalon Kalin, Cyrus Smith, Katherine Ball, Sarah Roach and Alec Neal.

Crédit photo : Bétonsalon

Contacts Julien Lanchet, Sara Martinetti. Mélanie Bouteloup, directrice de Bétonsalon : 01 45 84 17 56 [email protected] http://www.betonsalon.net/

Quand chorégraphe et photo-graphe se croisent

L’exposition « 1 et millions » de Karine Saporta au Mk2 Cinéna Mk2, avenue de France, du mardi 15 au vendredi 18 décembre

Crédit photo : AFET Chez Karine Saporta, chorégraphe et photo-graphe, les deux démarches se croisent et se nourrissent l’une l’autre. Pour l’exposition 1 et Millions, l’artiste puise dans l’expérience de sa compagnie implantée à Saint-Denis et dans son travail dans le quartier de la Goutte d’Or.

Crédit photo : K Saporta

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Pour donner une véritable profondeur à cette création photographique, Karine Saporta a dirigé des ateliers permettant que se révèle la personnalité de ceux qu’elle allait photogra-phier au Centre Barbara Fleury Goutte d’Or et dans le magnifique forum de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration qui a également accueilli l’exposition d’une soixantaine des clichés durant tout l’été 2009. Karine Saporta est actuellement directrice de la Compagnie Karine Saporta. Elle est également artiste associée à la Bibliothèque Nationale de France, à travers l’installation du Dansoir dont elle est en charge de la programmation.

Crédit photo : K Saporta

Les photographies réalisées pour cette exposi-tion feront l’objet d’un livre à paraître aux éditions Atlantica Contacts Karine Saporta, chorégraphe, directrice Dan-soir : [email protected] Marie Grenet : 01 48 05 46 22 ; 06 71 57 43 33 [email protected] http://ledansoir.saporta-danse.com/dansoir/

Conception et réalisation du book « Village éco-citoyen de Noël » : Pierre Dommergues

Coordination et diffusion : Béatrice Ménard

Mise en page : Jean-François Faure

Crédit photo : K Saporta

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Merci à tous les partenaires qui ont participé et contribué à l’élaboration de ce book « Village éco-citoyen de Noël »

Afet éditions – février 2010

Afet 165 rue Jean-Jacques Rousseau 92130 Issy-les-Moulineaux Tél. 01 46 48 00 39 ; e-mail : [email protected]

blog : http://ecocitoyen-parisrivegauche.org/