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Hollande: paternal- isme inacceptable Les six pilotes ukrain- iens en liberté à Goma Bilan de Joseph Kabila à la Francophonie L’OIF dispose d’une stratègie économique Hebdomadaire, Ed. N°009, du 03 déc. au 09 déc. 2014, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: [email protected] VIFCONGO DU LE Pge 3 Pge 2 Pge 5 Pge 4 Dans une interview à Afrikarabia, l’ancien patron des services de sécuri- té sous Mobutu déclare qu’il dispose d’hommes sur terrain et dans toutes les institutions qui vont bientôt me- ner des actions qui vont surprendre le monde. Paix est sécurité en RDC Ngbanda annonce une nouvelle guerre Le vif du congo 9.indd 1 02/12/2014 16:17:28

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Page 1: Le vif du congo 9

Hollande: paternal-isme inacceptable

Les six pilotes ukrain-iens en liberté à Goma

Bilan de Joseph Kabila à la Francophonie

L’OIF dispose d’une stratègie économique

Hebdomadaire, Ed. N°009, du 03 déc. au 09 déc. 2014, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USDEditeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: [email protected]

VIFCONGODU

LE

Pge 3

Pge 2

Pge 5Pge 4

Dans une interview à Afrikarabia, l’ancien patron des services de sécuri-té sous Mobutu déclare qu’il dispose d’hommes sur terrain et dans toutes les institutions qui vont bientôt me-ner des actions qui vont surprendre le monde.

Paix est sécurité en RDC

Ngbanda annonce une nouvelle guerre

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POLITIQUE 2

« Il existe, à l’intérieur du pays, beau-coup de groupes de patriotes que le monde ignore, mais qui créeront la surprise demain (…). La RDC risque d’être demain une surprise au –delà de tout ce qu’on a connu jusqu’ici. Tenez-vous le pour dit ! ». Tels sont les propos tenus par Honoré Nbganda Zambo Ko Atumba dans une récente inter-view accordé au site d’actualité sur la RDC Afrikarabia. L’ancien patron des services de sécurité sous Mobutu an-nonce ainsi des activités insurrection-nelles qui pourraient mettre à nou-veau la RDC à feu et à sang.

Ngbanda assure, en effet, qu’il dispose d’une « cinquième colonne » pouvant agir à tout moment et dans tous les compartiments de la vie nationale. « Nos hommes opèrent dans l’ombre », déclare-t-il, en effet, avant d’ajouter : « Ils sont partout et dans toutes les in-stitutions du pays, ils évoluent dans les campus, les églises et les associations ». Ce faisant, Honoré Ngbanda avoue implicitement que son mouvement politique, l’APARECO, dispose d’une branche armée active sur terrain. « Si notre activité politique est publique, nous ne communiquons, cependant, jamais sur le volet du combat de ré-sistance sur le terrain, car ce volet est

Paix est sécurité en RDC

Ngbanda annonce une nouvelle guerre

clandestin », explique-t-il, confirmant ainsi ce qui était déjà connu.

En effet, même s’il le nie dans l’interview, plusieurs détenus libérés récemment suite à la loi d’amnistie prise par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, faisaient partie d’au moins deux mouvements insurrec-tionnels – GALCD et Brébis de Jéri-cho - téléguidés par Honoré Ngbanda. Ce n’est donc pas pour rien que, dans la même interview sous examen, il définit l’APARECO comme « une plate-forme politique qui rassemble des mouvements et des personnalités politiques qui sont engagés dans un combat de résistance ».

Quant au modus operandi des actions qu’il annonce, Honoré Ngbanda, dit « Terminator », explique qu’à ce stade « l’APARECO se bat d’abord pour mo-biliser les militaires et les policiers », et ensuite « pour conscientiser toute la population congolaise afin qu’elle se soulève et se révolte ». Se voulant plus concret, il ajoute que son mouvement est « en contact avec tous les Congolais qui résistent » sur terrain, confirmant, par le fait même, sa connivence avec le mouvement insurrectionnel de Faus-tin Munene dont des miliciens avaient

également été libérés dans le cadre de l’amnistie évoquée ci-haut.

Quel crédit porter à ces nouvelles ré-vélations d’Honoré Ngbanda après ses dénégations des activités insurrec-tionnelles qui lui ont été attribuées ces deux dernières années ? En tous cas, ce que l’on constate, c’est que, de plus en plus, les proches et autres membres de l’APARECO déclarent ces derniers temps dans les réseaux sociaux et les forums de débat qu’ils seront bientôt à Kinshasa. Les habitués des réseaux so-ciaux savent que ce discours précède toujours des actions insurrection-nelles sur terrain.

Par ailleurs, l’on se souviendra de l’affaire du Traité de Nice par laquelle des fils du pays, dont Ngbanda et son APARECO avait bradé des pans en-tiers du territoire national ainsi que ses ressources naturelles contre les ap-puis d’obscurs structures et personnal-ités occidentales à leurs actions visant à renverser le pouvoir en RDC. Même si Ngbanda organisa, à l’époque, un simulacre de dénonciation de ce Traité pourtant signé par le secrétaire géné-ral de son mouvement, il est connu que des fils du pays avaient mordu à l’affaire et bénéficié des appuis pour s’engager sur terrain. C’est le cas de certains officiers ex-FAZ, naturalisés

belges et autres, avaient été appréhen-dés dans les pays voisins, notamment en Angola, en train de s’organiser pour mener des attaques armées contre la RDC.

L’annonce de Ngbanda devrait donc être prise au sérieux pour éviter des surprises comme il le déclare, d’ailleurs. Son opiniâtreté dans tout ce qu’il fait renseigne que l’homme ne s’arrête pas dans ses entreprises : il va toujours jusqu’au bout. Reste, cependant, à savoir comment les Congolais, qui connaissent le prix de la paix, vont se déterminer face à ce-tte nouvelle guerre qui se profile. Les tueries sauvages et aveugles des civils et militaires à Beni sont le témoign-age du caractère destructeur de toute action militaire, quelle qu’en soit la cause.

Ces 20 dernières années, la RDC aura payé le prix le plus fort, celui qu’aucun pays sur le continent noir n’a jamais payé pour retrouver la paix et la sta-bilité, gage de tout développement. Mettre ces atouts à mal en marchant sur les cadavres des Congolais dans le but d’accéder au pouvoir dépasserait tout entendement…

Le Vif du Congo

La justice burundaise a entamé dep-uis lundi 1er décembre l’enquête dans l’affaire des tueries de plus de 160 Banyamulenge en 2004 à Gatumba, au Burundi. Me Moïse Nyarugabo, Séna-teur congolais, est l’un des avocats des Banyamulenge. Il s’est rendu à Bujum-bura pour défendre en justice cette communauté.

Devant le magistrat de la cour d’appel de Bujumbura, il s’est dit étonné que les premières enquêtes soient lan-cées 10 ans après les faits. Mais il se

Massacre de Gatumba : enquête ouvertedit tout de même soulagé. Me Moïse Nyarugabo a aussi demandé au Bu-rundi d’arrêter deux anciens chefs re-belles, dont Agathon Rwasa, qui ont revendiqué l’attaque. « Si aujourd’hui la justice peut commencer à faire un petit pas, nous ça ne peut que nous ré-jouir. Pourvu que ça aille loin. S’il est établi qu’ils sont impliqués, il faut les mettre aux arrêts pour empêcher leur fuite », a-t-il affirmé. Il a demandé au gouvernement de Kinshasa de saisir la cour pénale internationale pour cette affaire.

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Sauf erreur ou omission de notre part, les élections urbaines, municipales et locales se tiennent à partir de juin 2015, à moins d’un changement de calendrier.

La CENI est déjà à pied d’œuvre pour ce faire, et avait, en son temps, exposé ses attentes pour leur bonne tenue. Au nombre de ces attentes figuraient des lois essentiels à ces élections spéci-fiques ainsi qu’une option à lever, notamment pour le mode de scrutin concernant les élections provinciales et sénatoriales. Cette option pour-rait impliquer une modification de la loi électorale dont certains amende-ments se trouvent sur le bureau de l’Assemblée Nationale.Ceci implique que les députés et Séna-teurs s’attèlent à en débattre et adopter ces lois et amendements à la loi élec-torale afin de de faciliter la tâche à la CENI. Cependant, aujourd’hui, soit à quelque 12 jours de la clôture de la ses-sion parlementaire de septembre, au-cun écho n’émane du Palais du peuple sur ce sujet. A la place, les Congolais sont soumis à des débats, et même à des bagarres sur le contrôle parlemen-taire du Gouvernement, ce qui peut être normal en temps normal. Mais lorsqu’il s’agit de parer à une urgence, il y a des choix et des sacrifices à faire.Qu’est-ce que nos politiciens, qui paraissent très à cheval quant au re-spect de la Constitution, diront lor-sque, par leur faute, il deviendra dif-ficile, si pas impossible de respecter les délais prévus dans le calendrier électoral ? Ne va-t-on pas encore crier aux manœuvres du pouvoir, soit pour repousser les élections de 2016, soit carrément pour demeurer en place ?En RDC, personne ne se pose ces questions, puisque tout le monde préfère avoir un regard situationniste, oubliant que dans la marche d’une Na-tion, tous les compartiments de la vie s’imbriquent et s’influencent mutuelle-ment. Demain, chacun devra assumer ses responsabilités et non les rejeter sur autrui.

A bon entendeur…

Jonas Eugène KOTA

POLITIQUE 3

Ils perdent le temps

Edito

Le Président de la Répub-lique, Joseph Kabila Ka-bange, a passé, le 29 no-vembre dernier à Dakar, le flambeau de la prési-dence de l’Organisation

Internationale de la Francophonie à son homologue sénégalais, Macky Sall, à l’occasion du XVème sommet de la Francophonie. Le Chef de l’Etat congolais s’est voulu très modeste en exprimant sa satisfaction pour le man-dat qu’il venait de boucler. Retraçant ce mandat, en effet, il s’est arrêté sur les engagements économiques, politiques et autres sécuritaires qu’avaient pris les participants au Sommet de Kin-

XVème sommet de l’OIF

Kabila : « la Francophonie a une stratégie économique »

shasa en 2012.

Kabila s’est ainsi dit heureux d’annoncer qu’au terme de deux longues années de maturation, « la Francophonie dispose aujourd’hui d’une stratégie économique, qui fait la part qu’elle mérite à l’économie verte ». Cette stratégie a été soumise à l’adoption par les Chefs d’Etat et de Gouvernement. Ce volet coïncidait justement au thème central du som-met de Dakar qui était : « jeunes et femmes, vecteurs de paix, acteurs de développement »

Sur le volet de la paix, de la dé-

mocratie et des droits de l’homme, le Chef de l’Etat a fait état des efforts d’accompagnement de l’OIF, en signe de solidarité dans plusieurs situa-tions observées dans certains pays francophones pendant son mandat. Il s’agit, notamment, de la Tunisie, de la Centrafrique, de la RDC et, très récemment, du Burkina Faso. Se voulant modeste pour juger son bilan à ce sujet, Joseph Kabila s’est réservé de tout satisfecit, estimant que « dans un monde en perpétuelle mutation, la paix, le bien-être et le développe-ment sont des quêtes permanentes ». Et d’ajouter que « quel que positif qu’il soit, un bilan ne devrait donc pas être vécu comme une fin dont on se satis-fait, mais plutôt comme un tremplin pour des nouvelles conquêtes ».

Pour ce qui est du sommet proprement dit, les participants ont eu à définir les prochaines orientations de la Fran-cophonie, statuer sur l’admission de nouveaux pays membres et élire le nouveau Secrétaire général de la Francophonie. Ainsi, la canadienne Michaëlle Jean a été désigné Secrétaire Générale par consensus, tandis que le Costa Rica et le Kosovo ont été admis comme membres observateurs.

Le prochain sommet de la Francopho-nie se tiendra en 2016 à Madagascar.

Jonas Eugène KOTA

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,Monsieur le Secrétaire Général de la Francophonie,Distinguées Premières Dames,Mesdames et Messieurs,Deux ans après le Sommet de Kinsha-sa, qui s’était inscrit dans le prolonge-ment de celui de Montreux, et ce après que nous ayons été successivement

Discours du Président de la République à l’ouverture du XVème sommet de l’OIF à Dakar

à Bucarest et à Québec, Nous voici à Dakar.Tous mes Pairs Chefs d’Etat et de Gouvernement venus des quatre coins du monde et moi-même en sommes heureux.Nous le sommes d’autant plus, que Dakar est la capitale du Sénégal, pays cher à Léopold Sedar Senghor, un des pères fondateurs de la Francophonie et que donc, pour nous francophones, ce voyage est une sorte de pèlerinage.

Nous le sommes aussi à cause de l’accueil qui nous a été réservé. Un ac-cueil dont la chaleur démontre que la francophonie est véritablement une famille, et qui fait sentir à chacun et à tous, non seulement que nous sommes les bienvenus au Sénégal, mais aussi que nous y sommes chez nous. Aussi voudrais-je, avant toute autre chose, en mon nom, comme en celui de tous Mes Pairs, dont Je salue la nombreuse présence, ainsi que la décision de tenir

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Page 4: Le vif du congo 9

POLITIQUE 4

successivement deux Sommets de la Francophonie en Afrique, remercier chaleureusement le Président Macky Sall, le Gouvernement et le peuple sé-négalais, pour cet accueil mémorable, et pour toutes les dispositions prises pour rendre notre séjour agréable.J’associe à ces remerciements les experts de tous les Etats et Gou-vernements membres, le Secrétariat de notre organisation, les opérateurs directs de la Francophonie et tous ceux qui, deux années durant, ont œuvré à l’organisation des présentes assises. Sans leur précieux concours, la fête n’aurait pas été parfaite.Mention spéciale au plus éminent d’entre eux, notre Secrétaire Géné-ral, le Président Abdou Diouf, à qui je rends un hommage appuyé, pour l’élan sans précédent qu’il a imprimé à la Francophonie durant son man-dat, et pour sa contribution insigne au rayonnement de plus en plus fort de notre organisation.Nous sommes nombreux, franco-phones de tous horizons qui, si nous pouvions arrêter le temps, aurions souhaité retarder son départ.Faire, à cet égard, le constat de notre impuissance, c’est aussi prendre con-science du défi immédiat qui nous interpelle ; celui de lui trouver, non un remplaçant, car on ne remplace pas Abdou Diouf, mais un succes-seur à même d’incarner les valeurs de la francophonie et l’espérance qu’elle

porte.

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation,Monsieur le Secrétaire Général,Mesdames et Messieurs,Forte de sa spécificité, à savoir, la langue française et les valeurs qu’elle véhicule, et après les avancées remar-quables qu’ont représenté les conclu-sions des précédentes Conférences des Chefs d’Etat et de Gouvernement, sin-gulièrement les Déclarations de Saint Boniface, de Bamako et de Hanoï, so-cles de sa philosophie politique, notre Organisation a poursuivi sa mue en ouvrant, à Kinshasa, l’ambitieux chan-tier d’une francophonie économique en phase avec les exigences du dével-oppement durable.Nous sommes heureux d’annoncer qu’au terme de deux longues années de maturation, à la faveur tant des réunions statutaires de ses organes que des concertations ministérielles ad hoc consacrées à des thématiques spécifiques, dont les changements climatiques, la francophonie dispose aujourd’hui d’une stratégie économ-ique, qui fait la part qu’elle mérite à l’économie verte, et dont le projet va être soumis à la sanction des Chefs d’Etat et de Gouvernement à l’occasion de ce Sommet.Les efforts déployés à cet effet ne l’ont

pas été au détriment de ceux nor-malement requis pour la défense de la langue française et de la diversité culturelle, la promotion de l’Etat de droit et des droits humains, la préven-tion des conflits et la gestion des cri-ses dans les Etats membres de notre espace.Ainsi, au chapitre des questions rela-tives à la paix, à la démocratie et aux droits de l’Homme, méritent d’être notés, au cours de ces deux dern-ières années, les multiples efforts d’accompagnement déployés par notre Organisation, en signe de solidarité, au Mali, en Guinée, en Côte d’Ivoire, en Tunisie, en République Centrafric-aine, à Madagascar, en Egypte, en Ré-publique Démocratique du Congo, et tout récemment au Burkina-Faso.Dans un monde en perpétuelle muta-tion, la paix, le bien-être et le dével-oppement sont des quêtes perma-nentes. Quel que positif qu’il soit, un bilan ne devrait donc pas être vécu comme une fin dont on se satisfait, mais plutôt comme un tremplin pour des nouvelles conquêtes.C’est le sens du vœu exprimé à Kin-shasa par les Chefs d’Etat et de Gou-vernement de voir, à l’occasion de leur Conférence bi-annuelle, s’instaurer entre eux des débats sur les questions internationales d’actualité et sur celles qui engagent l’avenir.Ce quinzième Sommet s’inscrit préci-sément dans cette optique.

D’abord en nous invitant à focaliser nos réflexions sur un thème à la fois pertinent et interpellateur : « Femmes et Jeunes en Francophonie, Vecteurs de Paix, Acteurs de Développement ».Ensuite, en nous proposant une réso-lution sur la lutte contre la maladie à virus Ebola, qui a endeuillé certains de nos Etats membres, et qui représente une menace pour l’espèce humaine partout à travers le monde.Mais aussi en soumettant à notre exa-men et sanction le cadre stratégique de notre action commune pour la période 2015-2022, ainsi qu’une pro-grammation des projets concrets à mettre en œuvre au cours des quatre prochaines années.Je voudrais espérer que nous sortirons de ce Sommet mieux outillés pour ga-rantir, dans les domaines de la préser-vation de la paix, de la bonne gouver-nance, de la sécurité alimentaire, de la protection de l’environnement et de la biodiversité, de la valorisation des femmes et des jeunes, de l’éducation et de l’innovation, ainsi que du dével-oppement local, une ère de solidarité francophone plus renforcée et plus ef-ficace.

Plein succès à nos travaux !

Mesdames et Messieurs,Je vous remercie.

Le discours du Président français, François Hol-lande, au XVème sommet de la Francophonie à Da-kar est apparu, aux yeux des observateurs, comme

un paternalisme inadmissible. Sur un ton de donneur de leçons, comme ce fut le cas à Kinshasa en 2012, le Prési-dent français, qui distribuait des « je suis venu dire aux Africains » à ses collègues présents, ne s’est pas embar-rassé de l’élégance pour réserver à ces derniers les égards qu’ils méritaient.

Si François Hollande a abordé plu-sieurs points d’actualité générale de l’Afrique, une certaine opposition

François Hollande: paternalisme inacceptable à Dakar !

congolaise n’a retenu que le passage où le successeur de Sarkozy à l’Elysée

a insisté sur les leçons démocratiques de la Tunisie et du Burkina Faso par

lesquelles il a averti les dirigeants af-ricains qui voudraient se maintenir au pouvoir en violant l’ordre constitu-tionnel.

En effet, François Hollande a déclaré que «la Francophonie est soucieuse des règles en démocratie, de la liberté du vote, du respect des lois constitu-tionnelles et de l’aspiration des peu-ples, de tous les peuples, à des élec-tions libres». Pour lui, « c’est ce qui vient de se passer en Tunisie », ce qu’il a salué comme « une belle illustration » et « un exemple de réussite du print-emps arabe ».

A côté de l’exemple tunisien, Hollande

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POLITIQUE 5

a aussi mentionné l’exemple du peuple burkinabé, présenté comme « la belle démonstration », qui a forcé Blaise Compaoré, consécutivement à un soulèvement populaire et à la pression de la France, à la démission le 31oc-tobre 2014. Pour le Président français, «Ce qu’a fait le peuple burkinabè doit faire réfléchir ceux qui voudraient se maintenir à la tête de leurs pays en violant l’ordre constitutionnel».

«Là où les règles constitutionnelles sont malmenées, là où la liberté est ba-fouée, là où l’alternance est empêchée, j’affirme ici que les citoyens de ces pays sauront toujours trouver dans l’espace francophone le soutien nécessaire pour faire prévaloir la justice, le droit et la démocratie», a encore affirmé le Président français.

S’il est vrai que toutes les valeurs rappelées par Hollande fondent la conduite de la Francophonie, les Af-ricains, d’une manière générale, con-sidère son discours et le ton employé comme paternaliste et directif, voir impératif.

Un analyste interrogé sur le discours du président français a confié que l’Occident fait régner la démocratie chez lui et non en Afrique. Evoquant la Charte de l’impérialisme en ses article

2, 3, 6, 7, 8, 10, 11, 24, 26, 27 et survol-ant les coups d’Etat orchestrés par la France en Afrique, l’analyste a conclu que le message de François Hollande a été adressé à un public pris pour dupe et constitue un message canaille à l’intention de chefs d’Etat clients et valets de la France. Pour cet analyste, les chefs d’Etat africains qui assurent les intérêts des Occidentaux peuvent briguer le pouvoir, peu importe la manière, avec l’appui de l’Occident et y rester aussi longtemps qu’ils lui as-sureront ses intérêts.

Lorsque François Hollande tient un tel discours, il fait d’une pierre deux coups et ne peut berner que ceux qui ne connaissent ni l’hypocrisie occi-dentale ni le modus operandi des im-périalistes.

Interrogé sur l’écho favorable de ce dis-cours d’Hollande chez les opposants congolais, l’analyste a dit que si ce ral-liement a été observé, c’est parce que soit ces opposants sont instrumen-talisés par la France ou l’Occident, soit parce qu’ils veulent tout simplement eux aussi avoir la chance de briguer la magistrature suprême à travers la disqualification des adversaires, en l’occurrence Joseph Kabila. Pour lui, il ne serait pas surprenant, citant le cas du Burkina Faso où Michel Bafando,

fait Président, tout comme le lieu-tenant-Colonel Yacouba Isaac Zida, nommé Premier-ministre, sont tous deux d’anciens collaborateurs des Oc-cidentaux et, à ce titre, leurs marion-nettes. Pour lui, le fait qu’aucun incon-nu n’a été élevé au pouvoir au Burkina Faso, c’est preuve que les faiseurs des rois occidentaux n’ont fait que désha-biller Saint Pierre pour habiller Saint Paul. Fondamentalement, a-t-il pour-suivi, il n’y aura pas de changement, au sens voulu par le peuple, au Burkina Faso car, dans les coulisses, la France a œuvré pour qu’on en soit là de sorte que les personnalités élevées au pou-voir servent mieux les intérêts français que Blaise Compaoré.

Un politologue kinois, qui a req-uis l’anonymat, a, lui, déclaré que l’Occident compte sur le silence, mo-tivé par la peur de perdre le pouvoir, des Chefs d’Etat africains visés par le message de Hollande. Pour lui, si ce qui se dit tout bas entre eux et les Occidentaux était dit tout haut ; si les contraintes et diktats que l’Occident impose aux Chefs d’Etat africains marionnettes étaient dénoncés par ceux-ci, un Président d’un Etat comme la France ne se permettrait de telles déclarations. Pour ce politologue, les Occidentaux soutiennent tout Chef d’Etat africain qui rassure leurs inté-

rêts aux frais de son peuple.

Pour un juriste congolais qui réag-issait au discours de François Hol-lande, la vraie justice, c’est quand l’Occident arrête ses ingérences dans les affaires relevant de la souveraineté des Etats africains et les laisse définir librement leur devenir sans leur im-poser des schémas ou des logiques qui ne vont que dans le sens des intérêts occidentaux. Pour ce juriste, même si les crimes commis par les Occiden-taux en Afrique ne sont pas mis en relief et punis, tout comme « la raison du plus fort est toujours la meilleure », ils n’en sont pas moins des crimi-nels. Pour lui, sans l’aide occidentale, Mobutu n’aurait pas réussi à faire as-sassiner Lumumba de même que sans l’intelligence et l’instigation français-es, Blaise Compaoré n’aurait pu avoir la peau de Thomas Sankara dont le péché était son nationalisme aux yeux des commanditaires de sa fatalité. Pour lui, la démocratie n’est pas définie sur toute la ligne par l’alternance, mais bien plutôt par l’accès au pouvoir via le suffrage universel.

Autant dire, avec le Président Kabila, que la démocratie se pratique par con-viction et non par contrainte

Samy BOSONGO

Les six pilotes ukrain-iens de la Monusco, qui avaient été arrêtés à l’aéroport de Goma en détention des tenues mil-itaires, sont libres. Félix

Basse, porte-parole militaire de la mis-sion onusienne, l’a fait savoir dans une interview accordée à Jeune Afrique. « Ils ont été entendus toute l’après-midi de mercredi (26 novembre) et, ensuite,

Vente des tenues militaires Les six pilotes ukrainiens en liberté à Goma

ils sont retournés à leur base », a-t-il fait savoir. Cependant, la personne qui les avait mis en contact avec celui qui devait leur vendre des tenues s’est vol-atilisée dans la nature, et la police est à sa recherche. Il a aussi révélé que c’est un sous-officier de l’armée qui avait approché les Ukrainiens.

Interrogé pour savoir si cette affaire pourrait entamer les rapports sur ter-

rain entre la Monusco et les FARDC, Félix Basse souhaite que cela ne soit pas le cas. Considérant que les deux parties travaillent depuis longtemps ensemble, il souhaite que la popula-tion ne cède pas à la manipulation de ceux qui cherchent à ternir l’image de la mission onusienne.

Cette affaire a, en effet, suscité une vive polémique en RDC. Les différents commentaires ont convergé sur la de-mande générale du départ de la mis-sion onusienne en RDC. Les auteurs de ces commentaires estiment en ef-fet, que la Monusco, dont le bilan est mitigé à leurs yeux, s’éternise en RDC pour l’affairisme de certains de leurs membres. Ils vont jusqu’à l’accuser, sans preuve cependant, d’entretenir des foyers de tension pour justifier sa présence.

Dans tous les cas, l’affaire des Ukrain-iens détenteurs d’uniformes de l’armée congolais a donné un sale coup à l’image de la Monusco. Faut-il, pour cela, la généraliser à toute la mission ? La tendance des Congolais y est, en effet, en raison de la vive tension à l’Est avec les tueries de Beni. Non seulement du fait que la Monusco y est accusée d’inefficacité, mais aussi par les soupçons que cette affaire de tenue militaire vient accentuer quant au fait que cette mission entretiendrait ces tensions. Seule l’enquête en cours permettra, peut-être, de rééquilibrer les choses, ce qui implique que chacun reprenne ses apaisements jusqu’à nou-vel ordre.

Axel Omba

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Page 6: Le vif du congo 9

POLITIQUE 6

La Mission de l’Onu pour la Stabilisation du Congo (Monusco) a totalisé, le 30 novembre dernier, 15 ans de présence en RDC. Jadis Monuc (Mis-

sion de l’Onu au Congo, cette mission avait- été créée au terme de la résolu-tion 1279 du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la restauration de la paix en République Démocratique du Congo. Cette résolution était con-sécutive à l’accord de cessez-le-feu de Lusaka conclu en juillet 1999 entre la RDC et les 5 pays qui s’affrontaient alors sur le sol congolais, à savoir : le Rwanda, l’Ouganda, l’Angola, la Na-mibie et le Zimbabwe.

Au terme de 15 années de présence, la RDC a recouvré la paix et refait son unité après une balkanisation de fait dans les années de guerre. En 1999, en effet, la RDC était divisée en trois parties essentielles : la première, au sud-ouest, était contrôlée par le Gou-

Monusco : 15 ans en RDC, bilan mitigé

vernement central, la seconde, à l’Est, par le RCD, et la troisième, au nord, par le MLC. En dehors du Bas-Congo et du Bandundu, Kinshasa partageait toutes les autres provinces avec les mouvements rebelles.

Il avait fallu plusieurs négociations et une action diplomatique de fond pour parvenir à la paix. Après des mois de blocage, le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, va relancer l’accord de Lusaka et la machine du dialogue dès sa prise de pouvoir. Les négociations vont aboutir au Dialogue Inter-congolais de Sun City qui, lui, va déboucher sur une transition avec la formule inédite 1 + 4. Au bout de trois ans, le pays va connaître ses premières élections depuis son indépendance.

Malgré cette nouvelle ère, la RDC connaîtra d’autres soubresauts qui menaceront de nouveau la Nation dans ses fondements avec des guerres d’agression charriant un plan de bal-

kanisation. Le pays saura, cependant, s’en tirer grâce à une diplomatie très active qui saura fédérer les amis du Congo autour de sa cause, mais aussi grâce à une réorganisation progressive du système de défense.

Quel aura été le rôle ou l’apport de la mission onusienne dans cette marche ? A cette question, la réponse des Con-golais est très mitigée quant à son bi-lan. Certains reconnaissent que la Mo-nusco, anciennement Monuc, a joué un rôle capital de médiation interne pour calmer les esprits et rapprocher les protagonistes. C’est, en effet, par le canal de la Monusco que les Con-golais pouvaient se rendre d’une zone à l’autre sans trop de frais, puisque d’autres devaient passer par des pays limitrophes et disposer, pour cela, d’un visa.

Dans le cadre du processus électoral, la Monusco avait joué un grand rôle logistique pour le transport et le dis-patching du matériel électoral Les Congolais ont, par ailleurs, beau-coup bénéficier de la mission onusi-enne en termes de renforcement des capacités diverses, notamment en matière de civisme et des droits de l’homme.

Cependant, pour ce qui est de son rôle principal de rétablissement, de maintien et de consolidation de la paix, les Congolais pensent que la Mo-nusco affiche un bilan déficitaire. A l’étai de leurs avis, ils constatent que les différentes résolutions du Conseil

de sécurité sous-tendant progressive-ment son action n’ont presque jamais connu d’application. Alors que cette mission était passée sous le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies vers sa 7ème année de présence en RDC, ce rôle militairement proactif ne sera en-tamé qu’en 2013 avec le déploiement de la mission spéciale d’intervention composée essentiellement de contin-gents africains.

Plusieurs conflits armés ont éclaté sous les regards des casques bleus qui revendiquaient leur rôle de protéger les civils, soulignant que la responsa-bilité de la sécurité incombait avant tout aux forces nationales de sécurité tout en insistant sur le soutien en in-formation qu’elle apportait à ces dern-ières. Le dernier cas en date est celui des massacres successifs qui se sont produits à Beni sans que la Monusco ait apporté la moindre information pour permettre d’y faire face, alors qu’elle s’est redéployée à l’Est du pays justement.

C’est pour ces raisons et tant d’autres que les Congolais, dans leur majorité, estime qu’il est temps que la Monusco plie bagage. D’autres vont jusqu’à la soupçonner, même sans preuve, d’entretenir des conflits armés en RDC pour justifier son maintien en RDC. Un maintien qui, pour les Congolais, n’aurait d’autre but que de poursuivre des affaires illicites.

Axel Omba

Seules 22 ONG sur les 102 (20%) œuvrant dans la province du Nord-Kivu travaillent dans la légalité. La ministre provinciale du Plan, Budget, Communi-

cation et Médias, Marie Shematsi, a donné ces chiffres, samedi 29 novem-bre, à Goma, chef-lieu de la province. Elle a indiqué que ces structures exer-cent dans la légalité parce qu’elles ont déposé les canevas de leurs activités au ministère provincial du Plan comme recommandé par le gouvernement provincial du Nord-Kivu.

Marie Shematsi Baeni a indiqué

Nord-Kivu: seuls 20% des ONG fonctionnent dans la légalitéque cette stratégie permet au gou-vernement provincial d’avoir la maitrise des domaines d’intervention de ces organisations dont la plupart, selon elle, exercent sans tenir compte de besoins des populations.

C’est depuis le 6 novembre dernier que ces ONG ont reçu chacune un canevas dans lequel, elles devraient détailler leurs activités menées en faveur des populations du Nord-Kivu.

La ministre provinciale du Plan du Nord-Kivu prévient qu’aucune ONG n’exercera l’année prochaine si elle n’est pas en ordre vis-à-vis de l’exécutif

provincial:

«Ces ONG doivent répondre aux principes de base pour l’efficacité de l’aide. Vous ne pouvez pas dire que, vous êtes en train de faire quelque chose pour moi, sans moi. Nous ne sommes pas là pour faire un bras de fer. Nous leurs demandons de déposer les éléments tels que nous les avons demandés dans le canevas».

Marie Shematsi a par ailleurs indi-qué que gouvernement provincial du Nord-Kivu ne permettra pas, en 2015, que les gens interviennent sur terrain sans que leurs identités soient con-

nues.Il y a trois semaines, l’Assemblée pro-vinciale du Nord-Kivu, avait reproché à Marie Shematsi de n’avoir pas une main mise sur les organisations in-ternationales qui opèrent dans cette province.Les députés estiment que ce sont ces ONG qui imposent leurs projets à la population sans passer par l’autorité compétente pour les orienter dans leurs interventions.

(source : radiookapi.net)

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT 7

La circulation routière peut de nouveau repren-dre sur toute la longueur de l’avenue Bokassa. Benjamin Wenga, Adg de l’Office des Voiries

et Drainage, en a fait personnelle-ment le constat le week end dernier au moment de la pose de la dernière touche sur la couche de roulement sur la chaussée. Les travaux sur cette route consistaient à surélever le pont sur la rivière Kalamu qui était de plus en plus envahi par les immondices et les eaux à chaque débordement dû à la pluie.

Le pont ayant été surélevé à plus de 3 mètres, a expliqué l’Adg de l’OVD, il était alors question de répercuter la nouvelle côte du pont au niveau de la chaussée. Les travaux de ce pont

L’avenue Bokassa à nouveau opérationnelle

de 6,5 tonnes étant terminé, il avait fallu purger le marécage pour placer une plate-forme avant de construire la route proprement dite, notamment poser la couche de base, puis celle de

roulement.

Aujourd’hui, les travaux qui rest-ent portent sur le marquage au sol et l’installation de l’éclairage public. En

attendant, Benjamin Wenga, a invité les riverains de la chaussée et de la rivière à éviter de surcharger celle-ci en y jetant des immondices, surtout les bouteilles en plastique qui ob-strue l’écoulement des eaux. Il a aussi demandé aux usagers de la chaussée d’éviter de brûler les pneus, ni de jeter de l’eau sur la chaussée afin qu’elle dure longtemps en bon état.

C’est avec grand soulagement que les usagers de l’avenue Bokassa ont accue-illi la nouvelle de la fin des travaux de part et d’autre du pont Kalamu. Avant, en effet, il leur fallait faire des détours qui leur coûtaient du carburant, mais à présent, même certaines lignes de transport qui n’existaient plus vont re-prendre du service.

Jonas Eugène KOTA

Lors de sa rencontre ven-dredi dernier avec le ministre congolais de l’Industrie petites et moy-ennes entreprises (IPME) Remy Musungayi Bam-

pale, le Directeur général de la société belge ‘’Inforindus’’, Pierre Oudart, a présenté le projet d’électrification des 17 villes de la République Démocra-tique du Congo en énergie renouvela-ble. Favoriser l’éclosion des petites et moyennes entreprises, socle du dével-oppement, et assurer le redémarrage de la ligne hydrolienne inaugurée en 2011 à Kananga, au Kasaï Occidental, tel est l’objectif poursuivi par le con-cepteur dudit projet.

De son coté, le Ministre des PME a af-firmé tout son engagement à soutenir le projet. Au regard de sa transversali-té, Remy Musungayi a également as-socié son collègue de l’Economie, Jean Paul Nemoyato.

Les projets d’investissement se multiplient aux IPME

Dans le même registre, le ministre des PME a reçu le responsable de la socié-té de fer et acier SOultan Rashid. Ce dernier a fait part au ministre de l’état d’avancement de la mise en place de la

fonderie moderne dans la zone indus-trielle de Maluku à Kinshasa, sur un site que le Gouvernement de la RDC avait attribué à cette firme. Les con-ditions de travail étant réunies, il ne reste plus qu’à démarrer les travaux, a affirmé l’hôte de Remy Musungayi. Le patron du secteur des PME a, par la même occasion, instruit les services de son ministère d’entrer en contact avec la SNEL afin qu’elle forunisse de l’électricité à cette usine en vue de per-mettre son bon fonctionnement.

Une autre audience est celle que le ministre de l’Industrie a accordée à l’administrateur de la firme AL-TECH et représentant du consorti-um des entreprises belges autrement dit ‘’le Groupe d’intérêt économique d’investissement’’, Mr. Claude Lom-bart. Ce dernier a exprimé au Minis-tre le souci de son groupe qui compte réaliser plusieurs projets socioé-conomiques en République Démocra-

tique du Congo, principalement dans le domaine agro-industriel.

Pour ce faire, Claude Lombart a sollic-ité un espace dans la zone industrielle de Maluku en vue de la création d’un centre de formation et d’application pour la remise à niveau du personnel qui sera recruté pour travailler dans différentes branches de leurs entre-prises.

De son coté, le Ministre de l’Industrie a favorablement accueilli ces projets. Il a, par la même occasion, souligné l’importance de ces projets pour son domaine d’intervention. Ils répondent conformément à la vision de la révo-lution de la modernité prônée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, a-t-il renchéri.

Giscard Havril

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT 8

Au niveau international, d’après le dernier rap-port de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le

Développement), la quasi-totalité des pays les plus pauvres n’atteindront pas les Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2015. Et cela mal-gré leur croissance vigoureuse. Pour ces pays, la CNUCED préconise des actions en faveur des investissements publics, la mise en place des politiques industrielles, et l’augmentation de la demande interne. Fort de ces recom-mandations, la Troïka stratégique encourage la poursuite et le renforce-ment des investissements consentis par le Gouvernement, sur ressources internes, dans les secteurs aussi bien sociaux que productifs.

Il est à noter que la stratégie des Parcs agro-industriels participe à la vision d’industrialiser progressivement le pays, tout en garantissant la création d’emplois, surtout dans les milieux ru-raux, comme facteur clé de lutte con-

Situation économique et financière interna-tionale et nationale au 28 novembre 2014

tre la pauvreté, et de stabilisation des populations.

Concernant les matières premières, au 27 novembre 2014, en dehors du co-balt dont le cours a rebondi, les prix du cuivre et de l’or sont en baisse. Le prix de la tonne métrique du cobalt est passé de 31.200,75 USD à 31.645,75 USD, affichant une hausse de 1,41%. Le cours de la tonne du cuivre est pas-sé de 6.714,00 USD à 6.648,00 USD, soit un recul de 0,98%.

S’agissant de l’or, l’once s’est dévaluée de 0,30%, passant de 1.193,40 USD à 1.189,90 USD.

Les prix des produits pétroliers ont repris la tendance baissière, après le répit enregistré la semaine précédente. En effet, sur les deux marchés de Lon-dres et New York, on a noté, en date du 28 novembre 2014, des baisses respectives de 13,11% et 13,84% ; les prix ayant passé de 80,59 USD à 70,20 USD ; et de 76,7 2USD à 66,10 USD.2Quant aux principaux produits cé-réaliers, au 27 novembre 2014, leurs

prix étaient comme suit : 562,00 USD (+2,69%) pour le blé ; 12,27 USD (-2,46%) pour le riz ; 138,97 USD (+1,28%) pour le maïs.Au plan national, le taux de croissance 2014, estimé sur base des réalisations à fin septembre, est à 8,9% contre 8,7% calculé à fin juin. Les équipes de la Banque Centrale du Congo et du Ministère des Finances travaillent déjà sur les simulations basées sur les réalisations à fin décembre 2014, en vue de permettre au Gouvernement de disposer du taux de croissance réel de 2014 au plus tard au début du mois de février 2015.

Le cadre macroéconomique, à fin novembre 2014, demeure stable, tel qu’attesté par le comportement ci-après de principaux indicateurs :

- Le taux d’inflation à fin novembre 2014 est à 0,047% (-0,01, par rapport à fin octobre). En cumul annuel, il a atteint 0,975 % au niveau national. Le taux d’inflation à fin d’année serait de 1,093 %, contre un objectif de 3,7%.- Le marché de change, au 28 novem-

bre est resté stable, avec une apprécia-tion de 0,08% sur le marché parallèle, et une légère dépréciation de 0,05% sur le marché indicatif. Le taux de change y était respectivement à 931,5 CDF/USD contre 932,25 CDF/USD ; et à 925,32 CDF/USD contre 924,82 CDF/USD, une semaine auparavant.

- Les réserves internationales sont à 1.707,21 millions USD, équivalent à 8,15 semaines d’importations.- Le taux directeur de la Banque Cen-trale du Congo est à 2,0%, avec une marge de positivité de 0,87 point au 28 novembre 2014.

Le solde général du compte général du Trésor, au 28 novembre, est déficitaire de 26,6 milliards CDF, découlant des recettes de 269,4 milliards CDF, et des dépenses de 296,0 milliards CDF. Ce déficit devrait se résorber avec les re-cettes complémentaires de novembre non encore comptabilisées.

(source : Primature)

Le siège de l’Union Afric-aine des Télécommuni-cations (UAT) va bientôt être installé à Kinshasa. Pour cela, la RDC doit d’abord apurer les dix-

sept années d’arriérés dus à cette structure et ratifier les récentes con-ventions prises dans le domaine des télécommunications. D’ores et déjà, le Premier Ministre, Matata Ponyo, a or-donné le paiement de la moitié de ce-tte somme, soit 120.000 dollars amé-ricains. Il a rassuré que le solde sera versé sous peu. Abdoul Karim Sou-maila, Secrétaire Général de l’UAT, en a été témoin après avoir rencontré le Chef de l’Exécutif congolais la se-maine dernière.

Lors de cette audience l’hôte du Pre-

TélécommunicationsLe siège de l’UAT bientôt installé en RDC

mier Ministre lui a aussi transmis les encouragements du Secrétariat Gé-néral de l’Union Internationale des Télécommunications aux autorités africaines à régulariser leur situation vis-à-vis de cette institution pour per-mettre à ce que tous les 54 pays afric-ains participent aux engagements in-ternationaux. Si toutes les conditions sont réunies, la RDC sera de nouveau le siège de l’UAT avant 2018.

Au départ, la RDC était choisie comme siège de l’UAT en raison de sa position stratégique au cœur de l’Afrique. Le Prof. Tryphon Kin-Kiey Mulumba, Ministre des PT&NTIC, a fait savoir que le retour de ce siège en RDC présente plusieurs avan-tages, notamment, le rayonnement de l’image du pays au niveau inter-

national. L’économie du monde étant devenue numérique, rappelle le Prof. Kin-Kiey, il est nécessaire que la RDC se dote des infrastructures adéquates. Raison pour laquelle en RDC a réussi

à basculer sur le Wacs. Mais le sys-tème global ne peut fonctionner que si le pays est en harmonie avec ses voi-sins et les structures qui le régissent.

JEK

Il est désormais possible de trouver un journal pour vous informer

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COMMUNICATION 9

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10SOCIETE

Toutes les relations interper-sonnelles connaissent des difficultés, mais la manière de les résoudre diffère d’une personne à une au-tre. Ceci est également val-

able pour les relations amoureuses. Dans la plupart des cas, au sein des couples, les divergences ou les prob-lèmes deviennent quasi permanentes lorsque la magie des premiers mo-ments commence à disparaitre… C’est alors que les défauts de l’autre devi-ennent tellement visibles que l’on se demande comment s’est-on retrouvé là. En Afrique, particulièrement en RDC, à chaque comportement cor-respond un esprit. Et sur la question des couples, il y a des choses qui sont tellement destructrices qu’elles sont considérées comme des démons qui détruisent l’amour. Comme souligné plus haut, les démons sont un ensem-ble de comportements, habitudes ou attitudes qui vont rendre votre couple malheureux avec un risque permanant de dissolution.

Sans plus tarder, voici les démons que vous devez éviter au sein de votre relation amoureuse :

Les démons du passé,S’il est absolument important de ré-gler les problèmes qui sont survenus, il est indispensable de se tourner vers

Les 10 démons qui détruisent les couples

l’avenir et de construire. Dans la ma-jeure partie des cas, il vous sera im-possible de changer le passé. Il faut savoir passer l’éponge sur le mal qu’il ou elle vous a fait… Souvent, lors des disputes, on a tendance à ramener sur la table les problèmes passés avec les douleurs, les hontes, les blessures, les trahisons que l’autre vous a fait subir.Si vous continuez, ils vont vous pourrir la vie et vous empêcheront de vivre le bonheur. S’accrochez au passé constitue une véritable barrière entre vous et votre épanouissement

Le manque d’engagement.Aussi dangereux que le premier, le manque d’engagement pour votre couple sera fatal. Le mieux sera de rester engagé et de continuer à vous battre pour atteindre l’harmonie au sein de votre couple. Baisser-les-bras n’arrangera rien, et pourrait même servir de prétexte contre vous.Les engueulades intempestives.Voici l’une des portes d’entrée de plusieurs problèmes qui arriveront dans votre couple. Souvent caractérisée par la violence et les injures, les engueulades sont la pire manière de communiquer qui soit. Jamais cette façon de communiquer n’a aidée à résoudre des conflits. Le mieux sera d’aborder toujours les questions qui divisent au moment où l’autre est le plus disposé, sans jamais

avoir des préjugés.

L’isolement senti-mental.Elle s’installe souvent au bout de plusieurs engueulades et scènes violentes. Elle se caractérise par un enfermement de chaque conjoint. Chacun vit sa vie de son côté sans s’intéresser à l’autre, même si c’est souvent le contraire. Faites de votre mieux pour ne pas en arriver là avec votre conjoint. Cette situation va creuser un écart toujours plus grand entre vous avec des risques d’infidélités.Plusieurs couples ont vu leur relation se détériorer encore plus lorsqu’ils sont tombés dans l’isolement sentimental. Ils vivent dans la même maison… couchent dans le même lit… mais il ne se passe plus rien entre eux. Parfois, c’est la crainte d’une réaction blessante qui crée cela, mais vous devez l’empêcher de s’installer.

Le manque de communication.Communiquez toujours et encore sans vous fatiguer. Ne restez pas toujours dans votre lieu habituel. Changez d’endroits ! Allez dans un parc ! Faites une promenade ! Parfois, le simple fait d’aller discuter à un endroit agréable peut faciliter une discussion… Un cadre agréable permet de faire baisser la pression, ce qui aura un effet positif

sur la qualité de la conversation. Ne laissez jamais le silence s’installer entre vous !

L’absence des re-lations sexuelles, « vous ne faites plus l’amour ».Restez physiquement proche l’un de l’autre. Gardez une vie intime active au sein de votre couple, malgré les tensions qui peuvent surgir. Faire l’amour est l’un des moyens le plus fort de montrer son affection et son engagement pour son couple. Retenez que faire l’amour crée et maintient une forte intimité. De façon générale, il y a beaucoup d’animosités au sein des couples qui ne font plus l’amour. Notez que relations sexuelles et bonheur marchent ensemble dans une relation harmonieuse.

Le manque de dis-crétion sur vos problèmes de cou-ples.Eviter de raconter vos problèmes ! Les mauvais conseils sont plus rapides et contagieux que les bons.

Les ressentiments.Ces souvenirs douloureux qu’on garde des injures et blessures avec ou sans désir de s’en venger. Eviter cela envers votre conjoint(e).

La convoitise.Contentez-vous de ce que vous avez au risque de frustrer votre conjoint(e) et de trahir votre amour.

L’orgueil, « un dé-mon redoutable »L’orgueil vous empêchera de considérer l’autre et de reconnaitre vos faiblesses. Alors que vous croyez être le plus fort, vous serez plus faible que jamais. En amour, il n y a pas d’hommes forts ni des femmes fortes… Ne laissez pas le démon de l’orgueil vous gagner, vous risquez passer à côté de l’essentiel et de perdre quelqu’un de formidable.

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SPORT 11

Le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des na-tions 2015 est prévu ce mercredi 3 décembre (18H GMT) à Malabo en Guinée Equatoriale.

Avant ce tirage au sort, la commission d’organisation de la CAN a adopté lundi 1er décembre sa procédure.

Les 16 équipes qualifiées ont été ré-parties en 4 chapeaux en fonction du classement de la Caf établi sur la base de leurs performances respectives lors de trois dernières phases finales de la Can (2010, 2012, 2013) et des élimina-toires des Can 2012, 2013 et 2015.

Les résultats obtenus lors des élimi-natoires de la Coupe du monde -Fifa

Can 2015 : tirage au sort ce mercredi2014 ont été également pris en compte.Les chapeaux ont ainsi été constitués :Chapeau 1 : Guinée Equatoriale, Gha-na, Côte d’Ivoire, Zambie

Chapeau 2 : Burkina Faso, Mali, Tuni-sie, Algérie

Chapeau 3 : Cap-Vert, Afrique du Sud, Cameroun, GabonChapeau 4 : Guinée, Sénégal, RD Congo, Congo

Le chapeau 1 comprend les têtes de série. La Guinée Equatoriale en tant que pays hôte sera tête de série et en position A1.

La première partie du tirage consistera à désigner le groupe dans lequel vont

figurer respectivement le Ghana, la Côte d’Ivoire et la Zambie, indique la Caf sur son site internet.

Les boules contenant les noms des pays seront placées dans un pot et celles contenant les indices B1, C1, D1 dans un autre.

La deuxième étape verra le tirage au sort des équipes du chapeau 4 avec la première tirée en position A4, la suiv-ante en B4 ainsi de suite.

L’opération sera répétée à l’identique pour les chapeaux 3 et 2.

(source : radiookapi.net/le titre est de la rédaction)

Ronaldinho dans Kabuscorp ?

Vous ne rêvez pas ! Non, pas du tout. C’est bel et bien réel. Ronaldinho pourrait jouer sur le continent af-ricain et peut-être dans quelques se-maines. Habitué des stars et ayant déjà attiré en 2012 Rivaldo, ancien grand joueur du FC Barcelone et de la sélec-tion brésilienne, Kabuscorp Sport Clube do Palanca, club angolais basé à Luanda, veut refaire le coup. Il serait en train de courtiser Ronaldinho qui évolue actuellement avec le Querétaro FC.Ancien joueur du Paris Saint-Ger-main, FC Barcelone, Milan AC, Fla-mengo, Atlético Mineiro, Ronaldinho veut résilier son contrat avec son club mexicain. Courtisé aux Etats-Unis, sa venue à Kabuscorp sera un grand coup publicitaire pour cette formation angolaise où évolue également Trésor Mputu.

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COMMUNICATION 12

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