le scénario de la femis pour sauver les séries françaises

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18/1/2014 Le scénario de la Femis pour sauver les séries françaises http://www.slate.fr/print/story/82047/femis-series-francaises 1/8 C À lire sur Slate.fr Le scénario de la Femis pour sauver les séries françaises par Charlotte Pudlowski le mercredi 8 janvier 2014 Tags: CULTURE séries télévisées cinéma modèle français Fémis enseignement école audiovisuel scénaristes blocage producteurs Danemark séries Etats-Unis Vince Gilligan France Caroline Proust Engrenages Marc Nicolas Marie Guillaumond TF1 canal+ Marjolaine Boutet Jean-Marc Brondolo Un Village français tunnel Franck Philippon France Télévisions websérie Angela Soupe Borgen Sven Clausen ARTE The Wire Plus belle la vie desperate housewives aroline Proust, alias le capitaine Berthaud dans la série policière Engrenages (Canal +), est arrivée un jour sur le tournage avec son texte en main. Parmi ses répliques, elle était censée dire: «Arrêtez vos salades commissaire.» «Non mais vraiment, "arrêtez vos salades commissaire"! J’ai dit au réalisateur: "on change, là c’est pas possible"», confie-t-elle. «Il m’a demandé ce que je voulais dire à la place. Je voulais dire "Ta gueule". Ce n’est pas possible de bien jouer sur une réplique qui dit "arrêtez vos salades"

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18/1/2014 Le scénario de la Femis pour sauver les séries françaises

http://www.slate.fr/print/story/82047/femis-series-francaises 1/8

C

À lire sur Slate.fr

Le scénario de la Femis pour sauver lesséries françaises

par Charlotte Pudlowskile mercredi 8 janvier 2014

Tags:CULTURE séries télévisées cinéma modèle français Fémis enseignement école audiovisuel scénaristesblocage producteurs Danemark séries Etats-Unis Vince Gilligan France Caroline Proust Engrenages MarcNicolas Marie Guillaumond TF1 canal+ Marjolaine Boutet Jean-Marc Brondolo Un Village français tunnelFranck Philippon France Télévisions websérie Angela Soupe Borgen Sven Clausen ARTE The Wire Plus bellela vie desperate housewives

aroline Proust, alias le capitaine Berthaud dans la série policière Engrenages(Canal +), est arrivée un jour sur le tournage avec son texte en main. Parmi sesrépliques, elle était censée dire:

«Arrêtez vos salades commissaire.»

«Non mais vraiment, "arrêtez vos salades commissaire"! J’ai dit au réalisateur: "on change,

là c’est pas possible"», confie-t-elle. «Il m’a demandé ce que je voulais dire à la place. Je

voulais dire "Ta gueule". Ce n’est pas possible de bien jouer sur une réplique qui dit

"arrêtez vos salades".»

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Derrière cette anecdote, une petite partie des problèmes des séries françaises. Si la phraseest si mauvaise, pourquoi le réalisateur ou les comédiens n’avaient-ils pas eu l’occasion d’endiscuter avec le scénariste? Pourquoi Caroline Proust s’est-elle retrouvée à changer uneréplique au moment même du tournage?

Depuis la rentrée 2013, la Femis, prestigieuse école de cinéma parisienne, la 6e meilleuredu monde selon le Hollywood Reporter, travaille pour répondre à ces questions et faire ensorte qu’elles ne se posent plus.

Son directeur Marc Nicolas a en effet ouvert une filière consacrée à l’écriture des séries etveut permettre aux Français d’atteindre la qualité et le professionnalisme que l’on envienotamment aux Américains. Car si les séries françaises s’améliorent constamment

(Engrenages, Les Revenants, succès critique et public vendu à l’étranger, Les Hommes de

l’ombre, Un Village français…), au point que le New York Times leur a rendu hommage dansun article, les mauvaises restent bien plus nombreuses. Et on est encore loin des cultissimes

The Wire, Les Soprano, Mad Men, etc.

Les raisons de cet écart sont connues. «On manque d’auteurs formés», juge par exempleMarie Guillaumond, directrice adjointe à la direction artistique de TF1. «Une série est une

œuvre colossale. (…) C’est surhumain pour un seul homme. (…) C’est là le nœud de notreproblème national. On a beaucoup de mal à entrer dans une logique de création

collective», complète dans une tribune Rodolphe Belmer, directeur général adjoint deCanal+, qui produit quelques-unes des meilleures séries françaises.

C’est à ce manque d’écriture en équipe qu’entend s’attaquer la Femis. Il est impossible detravailler vite et en quantité (nécessaire pour une série) seul, et c’est pour cela qu’aux Etats-Unis les scénaristes sont réunis en ateliers d’écriture, parfois à une petite dizaine, sous

l’autorité d’un homme-clé, le showrunner.

La théorie de l'auteur? «Un paquet de conneries»

Le showrunner, c’est celui que vous qualifieriez volontiers d’«auteur» d’une série: VinceGilligan pour Breaking Bad, Aaron Sorkin pour A la Maison Blanche, Matthew Weinerpour Mad Men... Une fois l’argent accordé par les financiers de la série, il est l’empereur duprojet: il gère le budget, prend les décisions pratiques et artistiques sur le long terme et auquotidien. Est le plus souvent créateur de la série mais aussi présent en salle d’écriture, surle tournage et au montage. Et dans tous ces endroits, il a le dernier mot, pour garantir lacohérence artistique de l’objet fini. Mais dirige des dizaines de personnes qui collaborent.Dont les scénaristes, regroupés en atelier, pour écrire, réécrire, réécrire encore scénarios etdialogues.

En France, traditionnellement, ce showrunner n’existe pas. Il y a le réalisateur, qui, dans latradition du cinéma français d’auteur (quand on parle de cinéma d’auteur, on parle en fait decinéma d’auteur-réalisateur, dans la tradition impulsée par la Nouvelle Vague) estthéoriquement la personne toute puissante, celle qui apparaît le plus haut au génériqueartistique de la série française. Vince Gilligan, créateur de Breaking Bad, confiait auGuardian en septembre 2013:

«La pire chose que les Français nous aient jamais donné, c’est la théorie del’auteur. C’est un paquet de conneries. Personne ne fabrique un film tout seul.

Encore moins une série télévisée.»

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Mais l'«auteur» n’est pas si puissant que ça dans une série française, car il ne supervise pasl’écriture. Il y a les scénaristes, moins nombreux qu’aux Etats-Unis et qui travaillent plutôtseuls. Et il y a un ou plusieurs producteurs, au rôle variable.

Sur le modèle des films, ce sont souvent ceux qui financent, laissant aux réalisateurs unemarge de liberté plus ou moins grande selon leur bankabilité et leur renom. «Mais leur rôle

est bien moins défini qu'aux Etats-Unis, où ils ont un droit de regard sur l'aspect général dela série, mais n'assurent pas forcément le financement», précise Marjolaine Boutet,spécialiste des séries, maître de conférences et qui enseigne l’analyse de séries à la Fémis.

En France, les producteurs vont très souvent être ceux qui négocient avec la chaîne, d’où uneinfluence «souvent non négligeable», souligne la chercheuse.

«Mais leur rôle n'est pas très clair. C'est aussi l'un des buts de la Fémis que de

clarifier les rôles et métiers de chacun.»

Apprendre l'humilité

Jean-Marc Brondolo, réalisateur de plusieurs épisodes de saisons passées d’Engrenages,de Reporters, d’Un Village français et actuellement de la deuxième saison des Hommes del’Ombre, fait partie de l’équipe enseignante de la filière série de la Fémis. Il raconte que,

notamment pour des raisons d’ego, «s’il y avait un chef d’orchestre de l’écriture, on nefonctionnait pas comme un atelier». Car pour qu’un atelier fonctionne, estime Fabrice de la

Patellière, directeur de la fiction de Canal+, «il faut une hiérarchie dans la salle, ce que lesauteurs doivent accepter. Or certains auteurs acceptent et ensuite ça se passe mal. On a

souvent essayé de marier des auteurs et c’est dur. Mais ça s’améliore».

«Etre extrêmement humble, toujours capable de se remettre en question et d’écouter lesautres, c’est l’une des choses cruciales que l’on va apprendre aux élèves», espère Franck

Philippon, scénariste (Maison Close, No Limit), et co-créateur de la série Les Limiers(France Télévisions). «Ici on apprend à gérer son ego», confirme Angela Soupe, 32 ans,l’une des élèves de la nouvelle filière, auteure d’une web série pleine d’ambition produite par

les Nouvelles écritures de France Télé: Les textapes d’Alice.

«Je crois qu’on est douze ego très forts dans la promotion, mais à travailler

ensemble en permanence, sur les ateliers, on est obligés de s’écouter,d’apprendre. Moi je me sens déjà moins égoïste, sourit-elle, quelques mois

après la rentrée. Au début on sentait qu’on avait tous eu l’habitude de bosser

seuls avant et qu’il fallait comprendre que l’inverse était enrichissant.»

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Les Textapes d'Alice, d'Angela Soupe

La même alchimie doit être atteinte avec les autres métiers impliqués dans une série,

auteurs, réalisateurs, scénaristes. Pour Franck Philippon, il est «important d’apprendre un

langage commun aux producteurs, diffuseurs, réalisateurs et donc comprendre leur métier,leur mode de fonctionnement, leurs enjeux. C’est ce qui fait défaut actuellement. Pour un

scénariste, ça ne suffit pas d’être un bon auteur, il faut aussi saisir la logique des séries.

Cette compréhension réciproque, c’est ce qui permet qu’elles soient bonnes et belles».

Aux Etats-Unis, par exemple, où les séances de lecture collective des scénarios par les

acteurs sont chose courante, c’est l’occasion pour le showrunner et les scénaristesd’entendre le texte, de pouvoir l’améliorer; pour les comédiens, de se familiariser avec lui,voire de proposer des modifications afin d’éviter de devoir les demander au dernier momentsur le plateau, ce qui ralentit le tournage, voire impose des jours supplémentaires (ça a uncoût, qui peut devenir supérieur à celui d’un atelier d’écriture).

En France, les choses changent peu à peu. Caroline Proust en témoigne:

«Jusqu’à présent on a eu les textes une semaine avant de tourner. Au débutj’avais demandé des séances de lecture à Alain Clert [producteur des trois

premières saisons] et il m’avait dit “non, les acteurs tirent la couverture à eux et

on va perdre du temps”. Là sur la saison 5 [en cours de tournage] on fait deslectures pour la première fois.»

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Le réalisateur Jean-Marc Brondolo avec Caroline Proust ©Frédéric Simon / Son & Lumière / Canal+

La Fémis voudrait aussi apprendre à ses élèves à comprendre les demandes et contraintesdes chaînes. Ce n’est pas toujours le cas des scénaristes actuels (en cause toujours: cemanque de communication et de compréhension les uns des autres) qui, faute deconnaissance du terrain par exemple, écrivent parfois des scènes beaucoup trop chères àréaliser.

Et pour gérer cette complexité, les élèves apprennent sur le terrain des séries déjà

existantes. «Nous allons notamment les faire travailler sur Fais pas ci fais pas

ça, Reporters et Sections de recherche. Ils commencent la semaine prochaine un atelier

avec l’équipe de Plus Belle la vie. La contrainte de production quotidienne, c’est unentraînement génial» s’enthousiasme Marc Nicolas.

Plateau de la Fémis, ©Kristen Pelou.

Bien sûr, il ne faut pas surestimer le poids de la filière, dont la première promotion ne secompose que de douze étudiants, un nombre qui n’est a priori pas amené à évoluer pour les

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promotions suivantes et qui ne suffira pas à remplir les salles d’écriture de toutes les chaînes,même en additionnant les quelques formations existant déjà à la Sorbonne ou au CEEA.

Manque de scénaristes

«Comme diffuseur, nous souffrons de la lenteur du processus d’écriture, dû au manque de

scénaristes» qui s’ajoute au déficit de collaboration décrit. «Si on avait plus de scénaristes,

il y aurait moins d’écart entre les différentes saisons, c’est sûr que ce serait plus

rapide», confirme Fabrice de la Pattelière. Les saisons des séries américaines se suiventchaque année. En France, il faut au moins patienter deux ans entre chaque saison.

La filière devrait contribuer à remédier au mépris qu’a longtemps subi le genre sériel en

France, qui n’a pas incité les bons scénaristes à aller vers lui. «C’est un signal fort»,s’enthousiasme Marie Guillaumond.

Mais les choses s’accélèreraient aussi si les chaînes n’attendaient pas de savoir si une sériefonctionne pour lancer la saison suivante. Les diffuseurs attendent parfois la diffusion entièred’une saison, de connaître l’audience de tous les épisodes, pour lancer l’écriture de lasuivante. Et c’est là une question d’audace, pas de manque de scénaristes.

Tant qu’aucune série ne fait un carton, les diffuseurs seront hésitants. Les Revenants, parexemple, avec ses audiences, son succès critique, sa diffusion à l’étranger, fait du bien à tout

le secteur. Mais il faudrait tenter des dizaines, voire des centaines de séries comme Les

Revenants pour que les séries deviennent en France une véritable industrie –ce qu’elles nesont pas encore.

Quand une chaîne ne commande que trois séries par an, elle ne peut pas prendre le risque

de se tromper. Donc elle joue la sûreté. «Si cette attitude de précaution est rationnelle, ce

n’est pas celle qui autorise la plus grande liberté, la plus grande innovation», remarqueMarc Nicolas.

«Or, c’est l’innovation qui tire un genre vers le haut et entraîne les plus grands

succès. La tentation de refaire ce qui a déjà marché, dans toutes les industries

culturelles, est très grande.»

Danemark vs France

Les chaînes cachent leur frilosité derrière la taille du marché français: on ose moins dans unpays de 65 millions de potentiels spectateurs que dans un pays où ils sont 300. A cela laFémis a une réponse: mettre sur le marché des scénaristes capables d’inventer un modèlespécifique pour la France. Sven Clausen l’a fait le pour le Danemark (et ses 6 millionsd’habitants).

Ancien réalisateur devenu directeur des programmes au sein de la télévision publiquedanoise, Clausen a décidé, dans les années 1980, qu’il fallait arrêter de faire «du Derrick

local». Il passe quatre ans aux Etats-Unis, entre 1990 et 1994. C’est l’époque d’Urgences. Ilétudie les méthodes de production, rentre et adapte comme cela convient à son pays. Au lieude faire des grosses séries à saisons multiples, il se concentre sur des plus petits objets.

Trois saisons. Depuis: Taxa, The Killing, Borgen, et le système s’étend aux pays voisins

(Bron, Real Humans...)

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Borgen © Mike Kollöffel, DR Fiktion, Arte / © ZDF/Tine Harden

«Ces séries ont des propos universels, elles sont intelligentes, exigeantes. Et elles ne sontpas exportables parce qu’elles parlent anglais et ont des effets spéciaux. Elles sont

exportables parce que les thèmes parlent à tout le monde, parce qu’elles sont bonnes»,souligne Marjolaine Boutet.

On n’a pourtant pas découvert soudainement, dans les pays scandinaves, une générationspontanée d’Aaron Sorkin. Sven Clausen a créé un système industriel qui permette à desAaron Sorkin de naître. Un système propre au Danemark, qui s’articule avec les spécificitésdu pays. C’est ce qu’il nous faut et que la Fémis cherche. La France ne manque pas detalent, elle ne manque que du système qui laisse ces talents émerger, qui soit adapté à lafabrication de séries. Et donne envie aux chaînes de tenter des choses.

Marie Guillaumond, de TF1, assure:

«Nous avons envie de faire des séries qui marchent, mais nous ne nous

fermons aucune porte. Nous sommes dépendants des offres des producteurs

et des scénaristes. C’est l’offre qui fait l’ambition.»

Qu’ont-ils à offrir, les douze élus de la Fémis? Ils lorgnent essentiellement du côté d’Arte etde Canal+. Parlent de drame social. De séries réalistes qu’ils ne décrivent pas mais que l’on

devine assez frères Dardenne meets The Wire. Doutent encore du potentiel pourtant énormede TF1.

Durant les interviews (un peu plus de la moitié de la promo) conduites par Slate, la jeune

personne qui rêverait de faire pour TF1 le Desperate Housewives français, une série trèsgrand public et canon dans son genre, ne s’est pas manifestée. Une série qui mettrait fin au

mythe, incompréhensible mais persistant, selon lequel Plus Belle la vie est une super sériefrançaise.

L’une des élèves lance même:

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«Moi de toute façon je ne suis pas d’accord politiquement avec TF1 donc je ne

veux pas travailler avec eux.»

Oubliant qu’aux Etats-Unis par exemple, la Fox, chaîne qui appartient à NewsCorp,

conglomérat média conservateur de Murdoch, diffuse depuis 25 ans, avec Les Simpson, l’undes programmes les plus satiriques de l’audiovisuel américain. Ou des séries luttant contre

l’homophobie comme Glee, ou féministe comme The Mindy Project. Et que si 24 Heures

Chrono (Fox également) a certes colporté une idéologie pro-torture, elle a contribué àrévolutionner l’écriture sérielle.

Mais l’on sent aussi chez ces élèves un appétit de changement, une grande ambition.L’intelligence pour absorber le diagnostic que leur directeur a mis presque une décennie àétablir pour monter une filière en réelle adéquation avec le secteur.

Peut-être aussi que de fil en aiguilles, certains, après avoir écrit quelques séries, prendrontdes postes à la direction des chaînes. Garderont leurs envies et se souviendront de leurscours et de leur étude des séries. Il y a peut-être dans cette promotion le Sven Clausenfrançais.

Mise à jour du 14/01: Une photo montrant Manuel Boursinhac et légendée Jean-Marc

Brondolo par erreur a été remplacée par une photo montrant effectivement Jean-Marc

Brondolo.

Charlotte Pudlowski

Les séries françaises de 2014

Sur TF1: Résistances, avec Fanny Ardant; Interventions, avec Anthony Delon

Sur France Télévisions: Les Textapes d'Alice (web-série sur France 4, le 16 janvier) Les

Hommes de l'Ombre (France 2)

Sur Canal +: suite de Tunnel (jusqu'à fin janvier), Kaboul Kitchen (saison 2 en janvier),

Braquo (saison 3 en février), Engrenages (saison 5), Mafiosa (saison 5), Working girls(saison 3)

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