la confiance peut sauver l’avenir 3

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3 La confiance PEUT SAUVER L’AVENIR RAPPORT D’ACTIVITÉ COMPTES

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3La confiance

PEUT SAUVER L’AVENIR

RAPPORT D’ACTIVITÉCOMPTES

02 ÉDITO

03 En bref

11 Activités

22 Rapport financier

30 Remerciements

Sommaire

L’année 2013 a été marquée par la mobilisation de tous les acteurs d’Apprentis d’Auteuil face aux impacts de la crise et à la nécessité d’y trouver des réponses. C’est désormais une certitude : nous vivons une transformation profonde de la société avec, d’un côté, des détresses de jeunes et de familles toujours plus aiguës et, de l’autre, des moyens toujours plus contraints. Cette mutation nous engage à nous unir, à être créatifs et à faire évoluer en profondeur nos fonctionnements et nos pratiques pour offrir des solutions innovantes, plus ajustées aux besoins.

Après avoir connu un déficit en 2012, les comptes de la fondation reviennent à l’équilibre ; ils sont même légèrement positifs. C’est le fruit d’une optimisa-tion de notre gestion et du développement de nos ressources, notamment grâce au soutien de nouveaux donateurs. Réjouissons-nous et saluons les efforts déployés par chacun.

Dans le même temps, nous avons engagé des mesures concrètes pour préserver nos capacités d’agir, d’innover et de construire l’avenir, dans une logique de partenariats et d’alliances. Nos choix ont été mesurés, solidaires et responsables : modes de prises en charge repensés et réajustés, accentuation du travail de prévention en coopération plus étroite avec les familles, nouvelles démarches auprès des

financeurs, concrétisation d’alliances à l’interna-tional, etc.

Pour que ce mouvement perdure, nous faisons le choix de la confiance. Donnée et reçue, elle est la clé de la démarche d’Apprentis d’Auteuil. Trop de jeunes et de familles, marqués par les échecs successifs de leur vie, manquent cruellement de confiance. Celle-ci doit être patiemment recons-truite, défi quotidien pour nos équipes sur le terrain. Défi majeur pour leur avenir et celui de notre société.

Fidèle à cette valeur fondatrice, notre institution, œuvre catholique engagée dans des missions de service public, continue d’innover et d’investir pour et avec les jeunes et les familles en situation de vulnérabilité.

Merci aux équipes, aux salariés, aux bénévoles, aux donateurs, aux partenaires, aux représentants des pouvoirs publics et de l’Église qui s’engagent à nos côtés pour redonner aux jeunes et aux familles ce qui leur manque le plus : la confiance. La confiance peut sauver l’avenir !

François Content, Bernard Prévost,directeur général président

Édito

Depuis l’été 2010, la Fondation d’Auteuil communique sous l’identité Apprentis d’Auteuil. Fondation d’Auteuil demeure néanmoins la dénomination statutaire de la fondation, utilisée dans certaines parties de ce rapport, notamment quand elles traitent des domaines juridique et financier.

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En BREF4 TEMPS FORTS

5 FAITS & CHIFFRES

6 GOUVERNANCE & CONTRÔLES

9 FONCTIONNEMENT ÉCONOMIQUE & EMPLOI DES

RESSOURCES 3

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3Temps forts

Janvier 2013

L’ARCHE DE NOÉ EN SEINE-SAINT-DENIS : une nouvelle crèche pour répondre aux besoins des parents et des enfants d’un quartier populaire de Pierrefitte. @ Vidéo à voir

OUVERTURE DU LIEU D’ACCUEIL ENFANTS-PARENTS LA BOBINE À TOULOUSE : avec pour objectif d’accompagner les familles dans l’éducation de leurs enfants de moins de 6 ans.@ Article à lire

INAUGURATION D’UN ATELIER CHANTIER D’INSERTION À LA MARTINIQUE : à la clé, l’acquisition de qualifications et l’accompagnement à l’insertion pour 15 jeunes.

Février 2013

2E RENCONTRES POUR LA JEUNESSE EN DIFFICULTÉ AU CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL : trois tables rondes d’experts et d’acteurs de terrain autour du thème « Le pouvoir d’agir ».@ Vidéo à voir

Mars 2013

LUTTE CONTRE L’ILLETTRISME : participation d’Apprentis d’Auteuil au collectif des 66 associations qui portent la Grande Cause Nationale 2013.@ Dossier à lire

Avril 2013

ENFANTS DU MAROC : trois associations marocaines - L’Heure Joyeuse, Al Karam et Éclats de Lune - et Apprentis d’Auteuil lancent un plaidoyer pour l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté au Maroc. @ Article à lire

OUVERTURE DE LA SALLE À MANGER À LYON : un tout nouveau restaurant d’application pour permettre à des jeunes en difficulté d’apprendre un métier.

NOUVELLE CRÈCHE À BORDEAUX : modes de garde adaptés aux mamans seules, places d’accueil d’urgence et actions de formation, autant de services proposés par Les Petites Pousses du lac. @ Vidéo à voir

Mai 2013

MAMANS EN FÊTE : des braderies solidaires dans sept grandes villes de France pour financer des projets locaux dédiés aux mamans en difficulté et leurs enfants.

Été 2013

CHANTIERS INTERNATIONAUX : ouverture aux autres, apprentissage de la solidarité, dépassement de soi, conduite d’un projet, ces séjours représentent un accélérateur de maturité pour les jeunes d’Apprentis d’Auteuil qui s’y engagent. @ Vidéo à voir

Septembre 2013

NOUVEAU BAC PRO : au lycée horticole et paysager Saint-Jean (95), une formation dans le secteur porteur du service aux personnes.

Octobre 2013

PLAIDOYER : Apprentis d’Auteuil se joint à ATD Quart Monde pour la Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre.@ Vidéo à voir

Novembre 2013

FAMILY ONE : pour son 5e album, enregistré cette année à New York avec Ulysses Owens Jr, musicien de jazz mondialement connu, le chœur d’Apprentis d’Auteuil revient aux sources du gospel.@ Vidéo à voir

Novembre 2013

SEMAINE DE LA RÉUSSITE : pour récompenser les diplômes de l’année, les petites et les grandes victoires remportées par les jeunes et les familles.@ Article à lire

Décembre 2013

INAUGURATION DU CENTRE SAINTE-BARBE (62) : à la pointe de l’innovation, cet établissement écoconstruit dispense une formation de référence en « bâtiment basse consommation ».@ Article à lire

Pour en savoir plus et découvrir d’autres

temps forts : www.apprentis-auteuil.org/nous

connaître

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EN B

REF

Fondation catholique reconnue d’utilité publique, acteur engagé de la prévention et de la protection de l’enfance, Apprentis d’Auteuil accompagne 27 000 jeunes et familles fragilisés (1) en France métropolitaine et dans les DOM.

LES JEUNES• 23 000 jeunes en difficulté

scolaire, sociale ou familiale ;• de la naissance à 26 ans et

plus, principalement de 6 à 21 ans ;

• 2/3 de garçons, 1/3 de filles.

LES FAMILLES • 4 000 familles en difficulté

ou risque de difficulté dans l’éducation de leurs enfants.

LES ANCIENSAu cours de l’année 2013, plus de 2 000 anciens en difficulté ont bénéficié d’un soutien, conformément à l’article 1er de nos statuts.

LES FORMATIONS DISPENSÉES80 formations, du CAP au BTS, réparties en 19 grandes filières (générale, agricole, bâtiment, hôtellerie/restauration, travaux paysagers/horticulture…).

LES LIEUX D’ACCUEIL Plus de 200 établissements en France métropolitaine et dans les DOM : crèches, maisons des familles, lieux d’accueil mère-enfant, écoles, collèges, lycées professionnels, unités de formation par apprentissage, maisons d’enfants à caractère social, centres de formation continue…

RÉPARTITION DES EFFECTIFS

Directeurs d’établissement,

responsables d’établissement et

adjoints 2,4 %

Maîtresses de maison/surveillants de nuit (AES NC) 9,7 %

Enseignants 16 %Formateurs 1,9 %

Convention nationale 1,0 %

Autre personnel administratif 15,5 %

Autre personnel de service 9,6 %

Cadres éducatifs/scolaires 4,5 %

Personnel éducatif non cadre 39,4 %

LES RÉSULTATS AUX EXAMENS81,7 % de réussite aux examens (79,6 % pour l’Éducation nationale).

L’ACTION À L’INTERNATIONAL• Apprentis d’Auteuil accompagne

près de 20 000 jeunes et familles dans 53 pays dans le cadre de la coopération internationale via 195 partenaires.

• en 2013, près de 2 000 jeunes et 300 adultes de la fondation ont bénéficié d’une expérience à l’international à travers les chantiers de solidarité et les projets européens.

LES ÉQUIPES• Chaque jour, plus de 5 000

collaborateurs d’Apprentis d’Auteuil se mobilisent auprès des jeunes et des familles en difficulté (voir la répartition des effectifs ci-dessous).

• 75 % d’entre eux travaillent directement auprès des jeunes et des familles : éducateurs, professeurs, animateurs, psychologues, maîtresses de maison, etc.

(1) L’augmentation par rapport à 2012 s’ex-plique d’abord par le changement du mode de comptabilisation. Nous comptons désormais les bénéficiaires ayant été accueillis dans nos établissements, ce qui va au-delà du nombre de places de ces structures. L’évolution s’explique par ailleurs par l’élargissement des publics, la diversification des prestations (notamment familles/petite enfance et formation/insertion par voie de l’alternance). Ce chiffre comprend l’ensemble des actions d’Apprentis d’Auteuil, y compris celle de ses filiales métiers (APE, AFC, AI, AVL) et de ses partenaires (Auteuil Océan Indien et L’Espérance - Patronage Saint-Louis).

3 Faits & chiffres • 2 000 bénévoles s’engagent à

leurs côtés.

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Gouvernance & CO

Œuvre du diocèse de Paris et reconnue d’utilité publique depuis 1929, la Fondation d’Auteuil est administrée par un conseil de douze membres.Le comité de direction générale est en charge de la direction de la fondation, sous l’autorité du directeur général.Ces deux instances bénéficient du concours de six comités permanents spécialisés, dont les membres sont désignés en raison de leur expertise.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATIONIl a pour tâche la gouvernance de la fondation dans le respect des valeurs de celle-ci, de son projet et de ses missions. Il veille à la prise en compte des attentes des jeunes et des familles, ainsi que de celles de toutes les parties prenantes internes ou externes. Il examine les comptes et vote le budget.En 2013, ce conseil s’est réuni quatre fois. Chaque séance a notamment donné lieu à l’étude d’un dossier majeur particulier : les relations humaines, l’activité auprès des jeunes et des familles, le développement et la notoriété, la pastorale. Les administrateurs et les membres des comités permanents sont bénévoles et s’engagent à agir dans un esprit de diligence, d’indépendance et de loyauté.

Composition au 31 décembre 2013 Président ■ Bernard Prévost, préfet de région honoraire, membre du Conseil supérieur de la Cour des comptesVice-Président ■ Jean-Paul Redouin, sous-gouverneur honoraire

de la Banque de FranceTrésorier ■ Isabelle Piat-Durozoi, chef d’entrepriseSecrétaire ■ Paul Malartre, ancien secrétaire général de

l’Enseignement catholique

Autres administrateurs ■ Bruno Cotte, président de chambre à la Cour

pénale internationale, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

■ Chantal Delsol, philosophe, membre de l’Aca-démie des sciences morales et politiques

■ Père Gabriel Delort-Laval, curé de la paroisse Saint-François-de-Molitor à Paris

■ Père Claude Drui, premier vicaire provincial de la congrégation du Saint-Esprit

■ Joanna Nowicki, professeur des universités ■ Père Gilles Pages, supérieur provincial de la

congrégation du Saint-Esprit■ Père Antoine de Romanet, curé de Notre-Dame

d’Auteuil■ Docteur Jean-Marie de Sinety, pédopsychiatre

et psychanalyste

Le commissaire du Gouvernement ■ Jean-Guy de Chalvron, désigné par le minis-

tère de l’Intérieur en février 2013, veille au respect des statuts et du caractère d’utilité publique de l’activité d’Apprentis d’Auteuil. Il assiste aux séances du conseil avec voix consultative.

LES COMITÉS PERMANENTS Les six comités formulent avis et recommanda-tions dans leurs champs d’attribution. Chaque comité s’est réuni entre trois et cinq fois au cours de cette année.

Composition au 31 décembre 2013 (hors membres du conseil d’administration et de la direction générale)

Comité prise en charge des jeunes Il veille à l’adéquation des modes de prise en charge des jeunes et formule des propositions en matière de protection, de prévention, d’édu-cation et de formation. ■ Général François Alègre de la Soujeole - Philippe

Deslandes - Docteur Jean-Pierre Dumont - Xavier Dupont - Béatrice Fouchard-Tessier

Comité anciens Il veille au maintien de la qualité des liens avec les anciens et formule des propositions sur leur accompagnement à leur sortie de la fondation. ■ Jean-Pierre Arthur - François Dupuy - Nadji

Hamida - Éric de Langsdorff - Yvon Le Roux - Pierre Sellier

7

EN B

REF

NTRÔLESComité bienfaiteurs, partenaires et notoriétéIl enrichit la réflexion de la fondation sur sa stra-tégie de collecte et de communication externe et veille particulièrement à la fiabilité, la loyauté et l’objectivité des informations communiquées au public. ■ Frédéric Bedin - Nicolas Bergerault - Élisabeth

Blanche - Fabrice Daverio - Nicole Hebert

Comité risques et contrôle interne Il veille à l’efficacité du dispositif de contrôle interne ainsi qu’à l’identification des risques majeurs et des plans d’action mis en œuvre pour y faire face. Il suit l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’audit. ■ Jean-François Bernicot - Éric Bertier - Corinne

Desforges - Patrick Heaume - Marie-Françoise Prieur - Sylvette Toche

Comité financierIl émet des propositions sur le budget et examine la gestion financière de la fondation. Il étudie, sous l’angle financier, les politiques de gestion immobi-lière, notamment foncières, et de collecte des dons et legs. ■ François Arsac - Patrick Besse - Guillaume

Boudy - Pierre Lecocq - Damien O’Neill

Comité ressources humaines et rémunérationsIl émet des avis sur la politique générale en matière de ressources humaines et des rémuné-rations incluant la politique du bénévolat. ■ André Boutiron - Yves de Clerck - Xavier

Grenet - Joseph Musseau - Général Louis Zeller

LE COMITÉ DE DIRECTION GÉNÉRALELe comité de direction générale (CDG), sous l’autorité du directeur général et le contrôle du conseil d’administration, assure le pilotage de l’institution. Réuni deux fois par mois, il donne les impulsions nécessaires à la bonne marche et au développement de la fondation. Dans un environ-nement de plus en plus complexe, sa collégialité constitue un atout pour les prises de décision.

Composition ■ François Content, directeur général ■ Patrick Scauflaire, directeur général adjoint,

directeur établissements et projets■ André Altmeyer, directeur général adjoint,

directeur de la stratégie ■ Père Xavier Lepin, délégué général de la tutelle

et à la pastorale ■ François Martin, secrétaire général en charge

de la direction gestion et ressources■ Jean-Bernard Prim, directeur des relations

humaines

LE COMITÉ EXÉCUTIF (COMEX) Toutes les six semaines se tient un comité exécutif. Les régions, les activités filialisées, les partenariats outre-mer y sont représentés. Leur participation assure une bonne prise en compte des réalités du terrain dans l’élaboration des politiques nationales et une meilleure cohésion entre la direction géné-rale et les établissements.

Composition (de gauche à droite)■ Jean-Paul Malleret, directeur des activités filia-

lisées■ Philippe Rose, directeur régional Sud-Est ■ François Content, directeur général ■ André Altmeyer, directeur général adjoint,

directeur de la stratégie ■ Luc Fossey, directeur régional Nord-Ouest ■ Isabelle David-Lairé, directrice régionale Île-de-

France■ François Martin, secrétaire général en charge

de la direction gestion et ressources■ Patrick Scauflaire, directeur général adjoint,

directeur établissements et projets■ Luc Ménager, directeur régional Sud-Ouest ■ Pierre Sattler, directeur régional Nord-Est ■ Père Xavier Lepin, délégué général de la tutelle

et à la pastorale ■ Jean-Bernard Prim, directeur des relations

humaines ■ Pascale Lemaire-Toquec, directrice International

et Prospective ■ Olivier Maigne, directeur de l’audit et du

contrôle interne

Manquent sur la photo ■ Mathieu Bergot, directeur général de l’Associa-

tion du Patronage Saint-Louis■ Baptiste Cohen, directeur général de l’Associa-

tion Auteuil Océan Indien

Pour mieux connaître les acteurs de la gouvernance :

www.apprentis-auteuil.org/nous connaître

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MAÎTRISE DES RISQUES ET CONTRÔLE INTERNE

Audit et contrôle internePour lui permettre de bien remplir ses missions sociales, la Fondation d’Auteuil a développé une démarche de contrôle interne visant à maîtriser ses risques. Cette démarche est organisée en quatre composantes :■ une organisation, des délégations et des modes

opératoires définis ;■ une évaluation annuelle des risques ;■ des dispositifs de contrôle pour maîtriser les

risques identifiés ;■ des audits et des évaluations internes.

La démarche s’appuie sur : ■ le conseil d’administration qui assure le contrôle

global de son fonctionnement ;■ le comité risques et contrôle interne qui assiste

le conseil d’administration et émet des avis et des propositions sur les missions d’audit et le dispositif de contrôle interne ;

■ le directeur général qui, par délégation du conseil d’administration, est responsable de la cohérence et de l’efficacité des dispositifs de contrôle interne ;

■ la direction de l’audit et du contrôle interne qui, rattachée au directeur général, coordonne le dispositif de contrôle, formalise les évaluations de risques et réalise des audits pour évaluer l’efficacité des dispositifs en place ;

■ enfin, tous les directeurs qui sont responsables des dispositifs de contrôle interne sur les acti-vités qu’ils dirigent.

Contrôles et évaluations externesLa démarche de contrôle interne de la Fondation d’Auteuil est renforcée par les contrôles et les évaluations externes qui viennent garantir, aux donateurs, aux philanthropes et aux pouvoirs publics, son bon fonctionnement. La fondation se soumet ainsi aux contrôles et aux évaluations externes suivants :■ ses comptes sont soumis annuellement aux

contrôles de son commissaire aux comptes, le cabinet KPMG ;

■ la fondation communique également, tous les ans, ses comptes à la Banque de France qui lui a attribué, en 2013, la cotation favorable B3+ qui traduit ainsi une capacité très forte à honorer ses engagements financiers ;

■ le 19 décembre 2013, le Comité de la charte a renouvelé son agrément à la fondation pour une période de trois ans. Le label « Don en confiance » reconnaît le respect par la fondation des règles déontologiques partagées par les 80 plus grands organismes bénéficiant de la générosité publique ;

■ parallèlement, la Fondation d’Auteuil s’est lancée, fin 2013 dans le renouvellement du label IDEAS (Institut de développe-ment de l’éthique et de l’action pour la solidarité) qui promeut les meil-leures pratiques de gouvernance, de gestion financière et d’efficacité de l’action dans le secteur non lucratif ;

■ la qualité de prise en charge dans les établis-sements de protection de l’enfance a fait l’objet de cinq évaluations externes au titre des obli-gations de la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 ;

■ enfin, en tant que fondation faisant appel à la générosité du public, elle est régulièrement soumise au contrôle des pouvoirs publics et de la Cour des comptes (dernier rapport en 2009).

9

EN B

REF

Fonctionnement économique & emploi des RESSOURCESLA FONDATION D’AUTEUIL (1) CONSACRE UNE PART PRÉPONDÉRANTE DE SES RESSOURCES À SES MISSIONS SOCIALES80 % des fonds provenant de la générosité publique sont consacrés aux cinq missions sociales comme l’indique le compte d’emploi des ressources :• soutien aux familles/petite enfance ;• lutte contre le décrochage scolaire ;• insertion/formation 16-25 ans ;• protection de l’enfance ;• anciens.La Fondation d’Auteuil s’attache à consacrer la part la plus élevée possible de ses ressources aux activités directes en faveur des jeunes.LA FONDATION D’AUTEUIL UTILISE SES RESSOURCES CONFORMÉMENT À SES MISSIONSDans son rapport de 2009, la Cour des comptes « constate que l’emploi des fonds collectés auprès du public par la fondation est conforme à l’appel à la générosité publique ».

UNE PART SIGNIFICATIVE DES RESSOURCES DE LA FONDATION D’AUTEUIL PROVIENT DE LA GÉNÉROSITÉ PUBLIQUELes deux sources prédominantes de revenus de la Fondation d’Auteuil sont :• la générosité publique et autres fonds privés qui

se composent, d’une part, de dons, donations, legs, produits des assurances-vie et revenus des immeubles de rapport et, d’autre part, de mécénat et taxe d’apprentissage ;

• les concours publics qui comprennent notam-ment les contributions versées par l’Aide sociale à l’enfance pour les jeunes placés par celle-ci.

La générosité publique et les autres fonds privés permettent, entre autres, de compenser le faible niveau de participation des familles qui connaissent fréquemment des difficultés sociales et financières.(1) Les données financières présentées concernent uniquement la Fondation

d’Auteuil. Elles n’incluent donc pas les comptes des filiales et des asso-ciations affiliées.

EXERCICE 2013RÉPARTITION DES DÉPENSES FINANCÉES PAR LA GÉNÉROSITÉ PUBLIQUE (115,4 M€)

RÉPARTITION DES RESSOURCES (323,1 M€)

4 % Autres*

52 % Concours publics

40 % Générosité

publique et autres

fonds privés

4 % Participation des familles

* Dont produits financiers = 0,2 %.

7 % Frais de fonctionnement80 %

Missions sociales

Frais de recherche de fonds

24 % Lutte contre le décrochage scolaire

1 % Anciens

2 % Soutien aux familles/petite enfance

24 % Protection de l’enfance

49 % Insertion/formation

16-25 ans

13 %

11 % Coût des

locaux66 % Charges de personnel

23 % Autres

charges

* Hors dotations aux provisions et biens mis en réserve ; y compris salaires des enseignants de l’Éducation nationale.

10

0

50

100

150

200

250 242 M€

72 M€54 M€

POUR LA FONDATION D’AUTEUIL, UN DÉFI : CONCILIER LES BESOINS CROISSANTS DES JEUNES ET LES EXIGENCES DE PÉRENNITÉPour pouvoir répondre aux besoins croissants des jeunes en difficulté, la Fondation d’Auteuil a investi dans ses locaux (qui représentent la très grande majorité de ses investissements) un montant qui est supérieur en valeur nette au total de ses fonds associatifs et de ses provisions.Elle a toutefois veillé à limiter son endettement par rapport à ses fonds associatifs comme le montre le graphique ci-dessous.

LA FONDATION D’AUTEUIL UTILISE DANS DES DÉLAIS COURTS LES FONDS QUI LUI SONT CONFIÉSEn raison de la nature de ses activités, la Fondation d’Auteuil utilise rapidement dans son activité courante les ressources qu’elle réunit. Elle a peu de fonds dédiés, à savoir des fonds affectés par ses bienfaiteurs à des projets définis et dont l’utili-sation conforme à l’engagement pris peut s’étaler sur plusieurs exercices. Au 31 décembre 2013, les fonds dédiés restant à utiliser s’élevaient à 2 890 K€, soit seulement 0,9 % de ses ressources.

LA FONDATION D’AUTEUIL EMPLOIE DIRECTEMENT SES FONDSLa Fondation d’Auteuil emploie la quasi-totalité de ses fonds directement dans son activité propre.Ceci réduit le risque de distorsion entre l’inten-tion d’utilisation des fonds et la réalité, tout en permettant un contrôle direct et non pas indirect de l’emploi des fonds.Ce fonctionnement supprime, par ailleurs, les frais de sélection des projets externes et de suivi de leur réalisation.En raison du fait qu’elle est « opératrice » et non pas « redistributrice », les charges de personnel sont le poste prépondérant dans ses coûts. Ce poste est croissant depuis quelques années.

Dettes à moyen ou

long terme*

TrésorerieFonds associatifs

• Ratio dettes/fonds associatifs : 30 %.• Ratio dettes nettes/fonds associatifs : 7 %.

* Y compris dettes contractées par les organismes HLM dans le cadre des baux à construction conclus avec la Fondation d’Auteuil.

RÉPARTITION DES CHARGES D’EXPLOITATION*

ActiVITÉS12 « NOUS TROUVONS ENSEMBLE

DES SOLUTIONS NOUVELLES »

14 « NOUS DEVONS AGIR SUR TOUS LES FRONTS »

18 « NOUS POUVONS PARLER D’INNOVATION SOCIALE »

20 « NOUS AVONS À RÉINTERROGER NOTRE MODÈLE »

ACTI

VIT

ÉS

12

Face à des détresses de plus en plus aiguës, Apprentis d’Auteuil s’engage et explore

des voies inédites au service des jeunes et des familles fragilisés.

« Nous trouvons ensemble DES SOLUTIONS

NOUVELLES »« En 2013, grâce à la mobilisation de tous les collaborateurs d’Apprentis d’Auteuil et à leur formidable réactivité face aux impacts de la crise, nous sommes parvenus à rétablir les comptes après une année 2012 déficitaire. Contrairement à d’autres grandes institutions, nous avons fait le choix de continuer à investir pour la prospection de nouveaux donateurs. C’est une réussite. 2013 est une belle année en termes de collecte de fonds. Parallèlement, la fondation mène une démarche globale d’opti-misation de ses ressources et peut se prévaloir d’une gestion maîtrisée », analyse François Content, directeur général d’Apprentis d’Au-teuil. Il souligne également  : « Une précision accrue dans les méthodes de contrôle en lien avec une dynamique de qualité dans la prise en compte des jeunes et des familles. »

UNE ÉVOLUTION NÉCESSAIREPour autant, le contexte dans lequel évolue la fondation continue de se dégrader, tandis que la détresse des jeunes et des familles les plus

fragiles ne cesse d’augmenter. Quelles solutions leur offrir avec des moyens alloués toujours plus contraints  ? « Nous devons faire évoluer profondément nos modèles, nos prestations et favoriser des changements de postures à la fois personnels, collectifs et institutionnels, explique François Content. Il nous faut affiner notre compréhension de la société, des jeunes et des familles pour réajuster notre offre en fonction de leurs attentes. Nous devons aussi être en capacité d’innover avec des proposi-tions de prises en charge modulées. »

DES STRUCTURES PLUS ADAPTÉESParallèlement, en régions, Apprentis d’Auteuil poursuit sa réflexion déjà engagée sur le redé-ploiement et la restructuration de certains de ses sites. Ce travail permet de mieux évaluer la pertinence des prestations et des implanta-tions géographiques. Il est guidé par le souci constant d’agir en fonction des besoins des jeunes et des familles.

LES

CH

IFFR

ES

DE

LA

PAU

VR

ETÉ

EN

FR

AN

CE

8,7 MILLIONS DE PERSONNES VIVENT AVEC MOINS DE 977 € PAR MOIS (SOIT 14,3 % DE LA POPULATION) (1) ;

23 % DES ENFANTS VIVENT DANS UNE FAMILLE PAUVRE (1) ;

UN TIERS DES FAMILLES MONOPARENTALES – DES FEMMES À 85 % – SONT TOUCHÉES PAR LA PAUVRETÉ (1).(1) Source Insee.

13

ACTI

VIT

ÉS

DES MODALITÉS D’ACTION REVISITÉES Alliances et partenariatsDans un monde qui évolue, Apprentis d’Auteuil doit imaginer des voies inédites, se réinventer sans cesse. « Favoriser les regards croisés en associant bénéficiaires, pouvoirs publics et acteurs locaux, solliciter des compétences multiples, internes comme externes, salariés comme bénévoles, développer des alliances et des partenariats, sont autant de voies pour nous décentrer et trouver ensemble des solu-tions nouvelles », analyse François Content.

Développement du pouvoir d’agir des jeunes et des familles« Nous considérons que les jeunes et les familles les plus vulnérables ont une richesse d’expé-riences à partager et de compétences à déployer. Dès lors, nous voulons permettre leur réelle parti-cipation et créer les conditions de leur pouvoir d’agir, afin qu’ils puissent eux-mêmes contribuer à l’amélioration de leur vie et à l’évolution favo-rable de leur environnement », explique André Altmeyer, directeur de la stratégie.

Réaffirmation du sens « En 2013, poursuit Peggy Goëtzmann, directrice plaidoyer et communication, nous franchissons une nouvelle étape de notre communication institutionnelle dont les fondamentaux avaient été posés en 2011 avec la publication du Plaidoyer pour la jeunesse en difficulté. Elle est illustrée par une grande campagne au premier semestre 2014, basée essentiellement sur des espaces offerts par les médias. Notre objectif est d’y incarner l’esprit de notre projet et de contribuer à faire changer le regard que la société porte sur la jeunesse. »L’année a aussi été marquée par la préparation des Assises de la fondation. Pour André Altmeyer,

« à bientôt 150 ans, c’est le bon moment pour regarder d’où nous venons, ce qui nous réunit, de revenir à la source pour y puiser l’énergie de construire ensemble l’avenir. Il s’agit de prendre collectivement un temps de réflexion, de partage sur le sens de notre engagement et sur la place que nous donnons réellement aux jeunes et aux familles. C’est également un temps d’innovation avec les jeunes et les familles pour favoriser le développement de leur pouvoir d’agir. »

Pastorale de tous, par tous et pour tousLa question du sens est aussi au cœur du travail mené par le père Xavier Lepin, délégué général de la tutelle et à la pastorale, qui explique : « Il existe une conjonction évidente entre le projet d’Apprentis d’Auteuil et son projet pastoral. C’est ce que montre l’orienta-tion pastorale que nous venons de formaliser. Nous sommes Œuvre d’Église. C’est en accueil-lant, éduquant, formant, insérant que nous réalisons l’œuvre pour laquelle l’Église nous envoie. À ce titre, le projet pastoral n’est autre que le projet même d’Apprentis d’Auteuil. Chacun, dans le respect absolu de ce qu’il est, doit pouvoir se saisir des fondements du projet et réfléchir à ce qu’il fait, mais aussi au sens de son action. Nous nous orientons vers une pastorale de tous, par tous et pour tous. »

14

« Nous devons agir SUR TOUS LES FR

Apprentis d’Auteuil mène des actions au quotidien et sur tous les fronts pour que jeunes et familles fragilisés retrouvent confiance et gagnent le pouvoir d’agir sur leur vie et leur environnement.

LES ACTIONS DE TERRAINDE L’ANALYSE DES BESOINS AUX ACTIONS INNOVANTESAvec son récent Observatoire des jeunes et des familles, Apprentis d’Auteuil dispose d’un outil qui permet de recueillir leur parole et de mieux connaître leurs besoins et leurs aspi-rations. Et par conséquent d’affiner l’offre de prestations adaptée à chaque profil. « Une première enquête a ainsi été menée auprès des 18-25 ans, au sein de nos établissements et hors fondation. Parallèlement, nous avons conduit d’autres enquêtes auprès de nos bénéficiaires. Elles montrent leur appréciation extrêmement positive des accompagnants, des éducateurs et des professeurs d’Apprentis d’Auteuil. Ces études amorcent l’implication et la prise en compte de la parole des jeunes et des familles pour définir leurs besoins », analyse André Altmeyer.

ACCOMPAGNER LES FAMILLES DANS LEUR RESPONSABILITÉ D’ÉDUCATION Dans ce domaine, Apprentis d’Auteuil se place dans une logique de coéducation avec les parents, et non de substitution. « Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants », souligne François Content. Des parents souvent démunis, désemparés

mais pas « démissionnaires ». La fondation est convaincue de la nécessité d’agir autant que possible en amont. Auteuil Petite Enfance (APE), filiale d’Apprentis d’Auteuil, poursuit son action en développant des places en crèche et halte-garderie. Spécificité : des modes de garde adaptés pour les mères seules avec enfants travaillant en horaires décalés, comme à la nouvelle crèche de Pierrefitte-sur-Seine (93) ou à celle de Bordeaux (33). Cette dernière propose en plus des places d’accueil d’urgence ainsi que des actions de formation en partenariat avec une association. La fondation a aussi ouvert un lieu d’accueil parents-enfants à Toulouse pour les 0-6 ans. Enfin, l’année 2013 a vu le déploiement du programme « Maison des Familles » en France et à l’international avec neuf projets validés. RENFORCER LA PROTECTION DE L’ENFANCE « En matière de protection de l’enfance, nous diversifions nos prestations, souligne Patrick Scauflaire, directeur établissements et projets. Au 1er juin 2013, 14 % de notre offre concernent des prestations diversifiées, soit une hausse de cinq points depuis 2011 avec de l’accueil éducatif de jour, de l’intervention

« C’EST VRAIMENT L’IDÉAL PARCE QUE ÇA NOUS PERMET DE RENCONTRER D’AUTRES MAMANS, D’AVOIR UNE VIE SOCIALE, DE CONCRÉTISER DES PROJETS PROFESSIONNELS. » Témoignage d’une maman de la crèche Les Petites Pousses du lac à Bordeaux.

Pour en savoir plus : www.apprentis-auteuil.org/nous connaître

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à domicile, des services de suite et d’accom-pagnement à l’autonomie. La valeur ajoutée des internats de prévention est confirmée avec deux localisations : l’implantation de six nouvelles places dans la Sarthe et le renouvellement de convention à Mézières-sur-Couesnon (35). Cette diversification nous amène à redéfinir le cadre général de notre action dans une politique de protection de l’enfance Apprentis d’Auteuil. »

LUTTER CONTRE LE DÉCROCHAGE SCOLAIREDispositifs efficaces sur les âges collège, les ateliers relais ont été redéfinis en 2013. Les jeunes en situation de décrochage scolaire y sont pris en charge et accompagnés dans leur projet personnel et professionnel. Ce modèle pédagogique original allie moyens publics et ressources privées. Par ailleurs, des écoles des apprentissages qui permettent d’éviter les ruptures scolaires lors du passage de l’école primaire au collège ont été déployées dans deux établissements de la fondation, à Marseille (13) et à Villeneuve-le-Comte (77). Des « internats relais » pour jeunes décro-cheurs ont été mis en place à Saint-Joseph à Blanquefort (33), à Sainte-Bernadette à

DES JEUNES FORMÉS À L’ÉCOCONSTRUCTIONLoos-en-Gohelle (62) est une ville pilote du développement durable. Apprentis d’Auteuil y a ouvert un centre de formation professionnelle, lui-même écoconstruit, pour 350 jeunes. Intégrant les compétences nécessaires à la réalisation de bâtiments basse consommation (BBC), cet établissement offre de réelles perspectives en termes d’emploi dans le secteur porteur de l’écoconstruction. Sa réalisation a été rendue possible grâce au soutien de nombreux mécènes.

Pour en savoir plus : www.apprentis-auteuil.org/nous connaître

Audaux (64) et à L’Espérance en Martinique (97). « Notre participation à la Grande Cause Nationale de lutte contre l’illettrisme (cf. p. 16) crée un pont entre cette action et la lutte contre le décrochage scolaire qu’Apprentis d’Auteuil mène au quotidien », souligne Patrick Scauflaire.

FAVORISER L’INSERTION ET LA FORMATION PROFESSIONNELLESur ce champ, les partenariats avec les entre-prises se sont poursuivis et développés. Depuis deux ans, le réseau Réussir Vendée (Montaigu, 85) s’est renforcé. Son objectif : former sur cinq mois quinze jeunes de 16 à 25 ans en rupture de parcours d’insertion, puis les accompagner dans leur formation quali-fiante ou leur premier emploi. L’entreprise Bergerat-Monnoyeur s’est également rappro-chée d’Apprentis d’Auteuil dans l’optique de mettre sur pied un dispositif de forma-tion et d’insertion dès 2014. Les dispositifs de formation en alternance, d’orientation, de mobilisation et d’accompagnement déve-loppés par la fondation sont particulièrement adaptés aux besoins des jeunes en situation de décrochage et de précarité, qui ont tant de difficultés à trouver la voie de l’insertion.

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LES DÉMARCHES AU LONG COURSL’AMÉLIORATION CONTINUE DE LA QUALITÉ« S’agissant de la démarche qualité, le fait saillant de l’année 2013 est la révision de notre référentiel pour l’évaluation interne de la fondation. Les réflexions sur la protection de l’enfance ont également été alimentées par les démarches d’évaluation externe qui ont concerné cinq de nos MECS. Les rapports des évaluateurs sont globalement très posi-tifs », note Patrick Scauflaire.

LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN ET SPIRITUEL Le déploiement de la démarche du développe-ment humain et spirituel (DHS) s’est poursuivi au sein des établissements avec pour objectif la clarification des repères de l’action éduca-tive d’Apprentis d’Auteuil. Le DHS propose, entre autres, une méthodologie pour favoriser des temps de relecture des activités avec les

jeunes, appelés « temps d’arrêt sur image ». Il s’agit de moments où ils sont amenés à s’in-terroger sur ce qu’ils vivent, afin de prendre conscience des femmes et des hommes qu’ils deviennent.

LE PLAIDOYER POUR LA JEUNESSE EN DIFFICULTÉ Apprentis d’Auteuil souhaite porter à présent un plaidoyer audacieux avec d’autres acteurs militants du champ social, pour faire entendre plus fort la voix des jeunes et des familles en difficulté. Son engagement dans le débat public doit contribuer à une évolution favo-rable des politiques sociales et familiales et à un éveil des consciences. La fondation s’est ainsi associée à la Journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre aux côtés d’ATD Quart Monde. Elle a également intégré le collectif « Agir ensemble contre l’illettrisme » et participé, tout au long de l’année 2013, aux actions menées dans le cadre de cette Grande Cause Nationale. Apprentis d’Auteuil a, par ailleurs, renforcé sa présence auprès des décideurs publics avec des auditions par le Gouvernement sur le sujet de la protection de l’enfance et une contribu-tion autour de la petite enfance.

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LA STRATÉGIE À L’INTERNATIONAL La dimension internationale est inhérente à la mission d’Apprentis d’Auteuil. En France comme à l’international, la fondation déve-loppe une stratégie d’alliances fondée sur des relations multilatérales, équilibrées et durables avec ses partenaires dans une volonté de coopération. « Les problématiques sociales sont désormais transnationales et la réponse aux besoins des jeunes et des familles en France ne peut pas être trouvée en nous appuyant sur notre seule expérience. Nous avons au moins autant à apprendre de nos partenaires internationaux qu’à leur donner. Cet enrichissement mutuel devient réalité en construisant une communauté internatio-nale de pratiques et de savoirs dans laquelle chacun des partenaires s’engage durable-ment », analyse André Altmeyer. Un sentiment partagé par François Content : « Le partena-riat à l’international apparaît comme une de nos sources de créativité : les regards croisés nous permettent de déplacer nos points de vue, de faire bouger nos propres lignes, en interrogeant nos pratiques, pour construire des réponses plus ajustées, ici en France », souligne le directeur général.

Dans une logique d’alliance, la stratégie inter-nationale définit son action à un triple niveau :• des programmes d’actions en faveur des

jeunes et des familles en situation de vulné-rabilité ;

• un plaidoyer à l’international avec, par exemple, en cette année 2013, la publica-tion d’une tribune pour la Centrafrique ;

• une recherche de financements internatio-naux dédiés aux programmes mis en œuvre.

MONACO ET APPRENTIS D’AUTEUIL POUR L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT

Bénédicte Schutz, directrice de la Direction de la coopération internationale de Monaco, explique l’engagement monégasque auprès d’Apprentis d’Auteuil.

Pourquoi soutenez-vous Apprentis d’Auteuil ?La principauté de Monaco mène une politique de coopération au développe-ment pour lutter contre la pauvreté dans les pays les moins avancés. L’action internationale d’Apprentis d’Auteuil correspond à nos priorités.

Comment intervenez-vous ?Nous établissons un partenariat fondé sur la durée et la confiance. L’État monégasque cofi-nance les projets de la fondation au Maroc pour la formation et l’insertion, à Madagascar et au Liban pour l’aide aux familles et aux enfants en situation de rue et au Sénégal pour l’éduca-tion. Une assistance technique est également mise à disposition.

Quelles sont vos plus grandes satisfactions ?Rencontrer des petits héros du quotidien ! Des enfants, des adolescents et des jeunes adultes qui réussissent à être légers, heureux et constructifs malgré les situations apocalyptiques qu’ils vivent. Ils nous donnent du courage pour continuer et obtenir des résultats.

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« Nous pouvons parler D’INNOVATION

SOCIALE »L’accompagnement des personnes

est un enjeu clé, alors que nos établissements et nos prestations

connaissent de nécessaires évolutions. Dans cette période d’inquiétude,

Apprentis d’Auteuil développe un dialogue social de qualité.

LE CHOIX DE LA NÉGOCIATIONEn régions, les projets de redéploiements et de restructurations d’établissements, amorcés en 2012, se sont poursuivis, avec pour objectif d’agir à proximité des bassins d’emploi et de se rapprocher des familles des jeunes accueillis. Ces évolutions vont conduire l’institution à redéployer des équipes avec modification de leur lieu de travail ou des missions à accom-plir et, par conséquent, en raison des effectifs concernés, à mettre en place une démarche de négociation novatrice. « Compte tenu de la tradition de dialogue social à la fonda-tion, nous avons proposé aux syndicats de s’associer, par la voie de la négociation, à la préparation d’un accord-cadre pour l’ac-compagnement des restructurations. Les discussions ont démarré en septembre 2013, pour présenter au comité central d’entreprise d’avril 2014 un projet d’accord instituant, notamment, des espaces de dialogue avec les salariés et les représentants du personnel lors de l’élaboration des projets de restructuration, avant même la phase légale de consultation.

En cela, nous pouvons parler d’innovation sociale », décrypte Jean-Bernard Prim, DRH. « Nous voulons accompagner les collabora-teurs afin qu’ils puissent rester à la fondation. L’idée étant de ne pas perdre les compétences et l’esprit d’Apprentis d’Auteuil portés par les salariés qui sont engagés dans l’institution depuis de nombreuses années. Les emplois seront donc en priorité redistribués et des formations proposées. »

RÉNOVATION ET INNOVATION DANS LA FORMATION2013 a été une année de concrétisation de Prisme, dispositif rénové du parcours d’intégra-tion, d’accompagnement et de formation des directeurs d’établissements de la fondation. D’une durée de deux ans, celui-ci permet aux candidats internes et externes de confirmer et de renforcer les acquisitions de connais-sances et de compétences selon un référentiel commun. L’enjeu est aussi d’accroître la solida-rité chez les futurs directeurs, tout en préservant l’unité malgré la diversification des activités d’Apprentis d’Auteuil.

Autre priorité : l’innovation. Celle-ci reste au cœur du travail pédagogique d’Apprentis d’Auteuil tant il lui est nécessaire d’adapter ses pratiques aux jeunes accueillis, eux-mêmes en constante évolution. La mise en place à la rentrée scolaire 2013 du réseau des chargés d’animation et d’innovation pédagogique (CAIP) va dans ce sens. Ces enseignants ont accepté la mission d’accompagner et de fédérer leurs pairs, dans leur région ou leur territoire, pour la création de dispositifs

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pédagogiques innovants. Ils sont issus de la première promotion du Master développé par Apprentis d’Auteuil et l’Université catholique de Lille avec la collaboration de l’Institut de formation pédagogique (IFP).

BÉNÉVOLAT ET VOLONTARIAT EN PROGRESSIONDepuis ses débuts, Apprentis d’Auteuil a toujours su compter sur un réseau actif de bénévoles qui apportent leur aide à la vie des établissements pour des opérations ponc-tuelles (Mamans en Fête, Féeries d’Auteuil, fêtes d’établissement…), ou auprès des jeunes pour des interventions régulières comme le soutien scolaire, l’aide à la recherche d’em-ploi ou l’animation d’ateliers artistiques et culturels. Depuis la création de la direction

« UN OBJECTIF COMMUN : NE LAISSER PERSONNE SUR LE BORD DE LA ROUTE »« Dans une démarche de coconstruction, nous avons organisé des séminaires de travail réunissant acteurs syndicaux et membres de la DRH pour optimiser nos réflexions, ce qui est une manière de conduire une négociation tout à fait spécifique. Nous avions tous l’intime conviction que nous traitions d’un sujet extrêmement structurant pour l’avenir. Notre souci était de poser, dans l’accord-cadre sur les restructurations, les dispositifs permettant d’accompagner au mieux chaque collaborateur concerné. Avec une ligne de conduite : ne laisser personne sur le bord de la route, quels que soient son niveau de qualification et sa situation personnelle. Nous avons ainsi porté une attention toute particulière aux collaborateurs seniors et handicapés. Nous avons également prévu d’aider les familles des salariés engagés dans une mobilité interne et parents d’enfants handicapés dans la recherche d’un nouvel établissement social ou médico-social. » Véronique Escribes, directrice des relations sociales et de la paie (en septembre 2014, directrice régionale Sud-Ouest)

du bénévolat et du volontariat en décembre 2012, le nombre de bénévoles a progressé rapidement passant d’un millier en 2012 à 2 000 en 2013 avec pour objectif d’atteindre le chiffre de 3 500 en 2017. Leur présence auprès des collaborateurs, des jeunes et des familles insuffle un nouvel élan à l’esprit de gratuité et d’engagement qui doit demeurer au cœur du projet d’Apprentis d’Auteuil. « Dans le cadre de notre nouvelle politique du béné-volat, nous avons aussi commencé à nommer des coordinateurs du bénévolat, eux-mêmes bénévoles, auprès de chaque directeur de territoire. Un bon moyen d’être au plus près des besoins des établissements », précise Jean-Bernard Prim.

Pour en savoir plus : www.apprentis-auteuil.org/nous rejoindre

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« Nous avons à RÉINTERROGER

Apprentis d’Auteuil met l’accent sur une gestion optimisée ainsi que sur le développement et la

diversification de ses ressources. L’enjeu est de proposer aux jeunes

et aux familles des solutions d’avenir dans le maintien des

équilibres économiques.

FAIRE ÉVOLUER EN PROFONDEUR LE MODÈLE ÉCONOMIQUE« Certes, les comptes sont rétablis après une année 2012 déficitaire, et ce grâce à une formidable mobilisation de tous. Pour autant, face aux impacts de la crise durable et profonde, il est indispensable, non seulement de nous mobiliser, mais aussi de réinter-roger notre modèle sur le fond. C’est ce que nous avons entrepris. Avec les restructu-rations, avec l’évolution de nos prestations historiques, avec l’ajustement des frais de structures et, bien sûr, avec la diversifi-cation et le développement de nouvelles ressources », analyse François Martin, direc-

teur gestion et ressources. Une campagne de publicité a ainsi été lancée pour promouvoir les legs, qui ont connu une progression de près de 7 %, passant de 77 millions en 2012 à 82,5 millions en 2013.

MÉCÉNAT D’ENTREPRISE, UN PARTENARIAT GAGNANTLe soutien des entreprises mécènes qui font confiance à Apprentis d’Auteuil est devenu plus qu’indispensable. Depuis une dizaine d’années, de nombreux établissements de la fondation bénéficient de cet accompagnement sous différentes formes : soutien financier, mise à disposition de bénévoles et de compé-

LE SOUTIEN DE NOUVEAUX DONATEURSSelon le dernier baromètre du syndicat professionnel France Générosités, les dons des particuliers aux associations subissent les effets de la crise et stagnent. Les organisations de solidarité rencontrent des difficultés pour trouver de nouveaux donateurs dans un marché atone. Malgré ce contexte, Apprentis d’Auteuil a décidé de continuer à investir dans la prospection de nouveaux donateurs : 70 000 personnes en 2013, et 200 000 sur les trois dernières années, ont ainsi décidé de venir soutenir la fondation. « Cela constitue un fait marquant pour ce secteur d’activité », note François Martin, directeur gestion et ressources. L’ensemble des dons, hors legs et donations, est passé, entre 2012 et 2013, de 30,5 à 37 millions d’euros, soit une hausse de 21 %.

ccent t l’acisée ainsi isée ament et lassourccccccesesesesesesesesesesesesesseese .ux jeunes solutions ntien des omiques.

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NOTRE MODÈLE » tences, aide en nature, etc. En 2013, parmi eux, citons l’hebdomadaire Femme Actuelle, Prévadiès/Harmonie Mutuelle et l’eau miné-rale Abatille pour la crèche Les Petites Pousses du lac à Bordeaux (33), la Fondation L’Oréal pour le CAP coiffure au lycée professionnel Poullart-des-Places à Thiais (94), la fonda-tion Société Générale, PAI Human Capital et la fondation ManpowerGroup pour l’Emploi pour le dispositif d’insertion professionnelle DEPAR. « Nous assistons à une véritable percée du mécénat en France depuis dix ans, accé-lérée par le fait que les entreprises prennent conscience de leur responsabilité sociale et

de leur impact sur un territoire, explique Xavier Delattre, directeur relations bienfai-teurs et ressources. Nous sommes ainsi passés de cinq entreprises partenaires en 2005 à plus de 60 aujourd’hui. » Les partenaires privés permettent également de donner vie à des projets au plus long cours. Pour exemple, le cabinet d’avocats Gide Loyrette Nouel a financé « Portraits de famille », un Web docu-mentaire illustrant par des témoignages, des photos et des portraits le travail mené autour du lien entre parents et enfants au sein de la MECS Saint-Esprit à Orly (94).

DÉVELOPPEMENT FINANCIER INTERNATIONALLa constitution d’un club d’ambassadeurs à Londres et d’un autre à Washington marque un nouveau pas dans le développement inter-national d’Apprentis d’Auteuil. Présents dans les grandes villes de France depuis 1999, ces clubs font le lien entre la fondation et le monde de l’entreprise, partagent leurs expertises et leurs réseaux et sont des relais de collecte et de communication. Apprentis d’Auteuil a également créé la Fondation Apprentis d’Auteuil Suisse sous égide de la Limmat Stiftung, notamment pour accéder à de nouveaux financements en faveur de ses projets internationaux.

RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’APPRENTIS D’AUTEUIL « En cohérence avec sa mission, Apprentis d’Auteuil s’attache à inscrire sa responsabilité sociétale dans son mode de fonctionnement. Les trois piliers du développement durable – humain, économique et environnemental – sont au cœur de ses grandes orientations. La dimension humaine s’illustre, par exemple, par la démarche du développement humain et spirituel (cf. page 16) ou la formation des salariés. Du point de vue économique, de nombreuses actions sont menées pour utiliser au mieux nos ressources et maîtriser nos consommations. Enfin, la protection de l’environnement se concrétise notamment dans nos dernières constructions, dans des actions éducatives pour lutter contre le gaspillage alimentaire et dans l’utilisation croissante de papier recyclé. C’est un long chemin sur lequel Apprentis d’Auteuil s’est clairement engagé et il reste encore bien des actions à mener… » Bruno Babinet, directeur des achats et du développement durable

LE SOUTIEN DES ENTREPRISES QUI

FONT CONFIANCE À APPRENTIS D’AUTEUIL

EST DEVENU PLUS QU’INDISPENSABLE.

Fondation d’AuteuilRapportFINANCIER

23 LETTRE DU TRÉSORIER

24 BILAN

26 COMPTE DE RÉSULTAT

28 COMPTE D’EMPLOI ANNUEL DES RESSOURCES

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Le rapport financier complet ainsi que le rapport général du commissaire aux comptes peuvent être consultés sur le site Internet de la fondation :

ww.apprentis-auteuil.org/nous connaître

ou obtenus sur simple demande écrite.

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Lettre du TRÉSORIER

Dans un contexte global de fortes tensions budgétaires de l’État et des collectivités territoriales et de demandes croissantes d’aide aux jeunes en difficulté de la part des familles et des conseils généraux, l’activité de la Fondation d’Auteuil a pu continuer de s’accroître en lien avec l’augmentation des recettes et une grande maîtrise des dépenses. Cette évolution de l’activité a été particulièrement marquée pour les prestations de soutien aux familles et de la petite enfance et les dispositifs 16-25 ans.

Les évolutions suivantes sont à noter :■ les contributions de l’Aide sociale à l’enfance ont augmenté de 8,1 M€ (+ 6 %) ;■ les dons ont été en forte croissance (34,4 M€ contre 29,0 M€ en 2012, soit + 19 %) ;■ les legs et les donations encaissés se sont élevés à 82,5 M€ (+ 7 %) avec un portefeuille de legs

qui a atteint, à la fin 2013, 166,8 M€ (+ 4,3 M€) ;■ les charges d’exploitation ont progressé moins vite que les produits d’exploitation et la part des

frais de structure dans le total de ces charges a diminué.

Ces évolutions ont permis à la Fondation d’Auteuil d’atteindre un résultat en excédent de 2,4 M€ et de consolider sa structure financière avec une hausse des fonds propres de 5,8 M€ et une augmentation sensible de la trésorerie.

La Fondation d’Auteuil publie dans ses comptes annuels un compte d’emploi des ressources à la fois sur ses revenus globaux et sur les fonds issus de la générosité publique.Celui-ci fait apparaître, comme en 2012, un taux élevé de 80 % d’emploi des ressources provenant de la générosité publique dans ses missions sociales.

La fondation poursuivra en 2014 une politique active d’adaptation de ses prestations pour répondre aux besoins sociaux en évolution, tout en étant particulièrement attentive à la maîtrise de son budget dans un contexte économique général peu porteur.

La Fondation d’Auteuil remercie les donateurs, les testateurs, les entreprises partenaires ainsi que les financeurs publics de la confiance qu’ils lui ont manifestée.

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Bilan 2013

ACTIF en euro Brut Amort. et prov. Net Net

2013 2012

IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 9 409 735 7 754 727 1 655 008 2 124 901 Immobilisations incorporelles 9 381 292 7 754 727 1 626 565 1 740 296

Immobilisations incorporelles en cours 2 560 2 560 371 672

Avances et acomptes 25 882 25 882 12 933

IMMOBILISATIONS CORPORELLES 577 383 413 300 339 421 277 043 992 275 943 963 Terrains et agencements 34 616 813 4 650 282 29 966 531 29 019 371

Constructions 459 106 919 236 478 353 222 628 566 223 576 023

Installations techniques, matériel et outillage 35 783 812 31 832 346 3 951 466 4 832 123

Autres immobilisations corporelles 32 938 132 27 378 439 5 559 692 5 967 732

Immobilisations grevées de droits 1 524 792 1 524 792 1 646 370

Immobilisations corporelles en cours 13 412 945 13 412 945 10 902 344

IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES 15 502 816 3 836 039 11 666 777 11 694 064

Prêts 2 417 394 155 000 2 262 394 2 074 402

Titres de participation 6 379 272 3 606 000 2 773 272 2 874 902

Autres 6 706 150 75 039 6 631 111 6 744 760

TOTAL I 602 295 964 311 930 186 290 365 777 289 762 928

STOCKS ET EN-COURS 339 100 4 820 334 280 425 327

Matières premières et autres approvisionnements 308 406 4 820 303 586 317 913

Marchandises 30 694 30 694 107 414

Avances et acomptes versés sur commandes 826 599 826 599 379 634

CRÉANCES 54 349 348 2 816 286 51 533 062 49 946 758

Clients et comptes rattachés 36 982 469 2 147 167 34 835 302 34 435 171

Autres créances 17 366 879 669 119 16 697 761 15 511 587

Valeurs mobilières de placement 12 544 555 218 292 12 326 263 16 715 468

Disponibilités 43 893 086 43 893 086 20 131 236

Charges constatées d’avance 769 921 769 921 856 659

TOTAL II 112 722 609 3 039 398 109 683 211 88 455 082

Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) 289 973 289 973 475 354

TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III) 715 308 546 314 969 584 400 338 962 378 693 364

Engagements reçus : Les legs acceptés par le conseil d’administration dont le délai d’opposition n’a pas expiré s’élèvent à : 21 669 094 € (contre 20 341 836 € en 2012).Les legs dont le délai d’opposition par la préfecture a expiré s’élèvent à 145 126 067 € (contre 142 185 799 € en 2012).

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PASSIF en euro 2013 2012

FONDS ASSOCIATIFS Fonds propres 202 761 068 203 411 112

Fonds associatifs sans droit de reprise 109 094 887 109 082 020

Réserves 34 546 362 34 596 362

Report à nouveau 56 738 519 66 453 438

Résultat de l’exercice 2 381 301 -6 720 708

Autres fonds associatifs 38 640 914 32 205 845 Fonds associatifs avec droit de reprise 5 570 631 3 683 431

Apports 839 998 839 998

Résultats sous contrôle de tiers financeurs -7 641 135 -10 818 194

Subventions d’investissement sur biens non renouvelables 37 454 466 35 958 063

Provisions réglementées 892 162 896 177

Droit des propriétaires (commodat) 1 524 792 1 646 370

TOTAL I 241 401 982 235 616 957

PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES 22 855 827 19 955 617 Provisions pour risques 22 855 827 19 828 117

Provisions pour charges 127 500

FONDS DÉDIÉS 2 890 238 2 133 568

- sur subventions de fonctionnement 283 278 507 240

- sur autres ressources 2 606 960 1 626 329

TOTAL II 25 746 064 22 089 185

Emprunts et dettes auprès des établissements financiers 68 395 962 60 388 746

Emprunts et dettes financières diverses 3 101 408 1 577 567

Avances et acomptes reçus sur commandes en cours 477 907 494 831

Dettes fournisseurs et comptes rattachés 15 619 574 14 070 109

Dettes fiscales et sociales 29 242 125 29 270 122

Dettes sur immobilisations et comptes rattachés 5 811 493 6 364 766

Autres dettes 4 841 444 3 852 454

Produits constatés d’avance 5 701 002 4 968 629

TOTAL III 133 190 915 120 987 222

TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III) 400 338 962 378 693 364

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CHARGES en euro Exercice 2013 Exercice 2012

Achats de marchandises 74 198 183 148 Variation de stocks de marchandises 117 179 28 388 Achats stockés d’approvisionnements et matières premières 3 444 480 3 511 636 Variation des stocks d’approvisionnements et matières premières 13 968 74 048 Autres services extérieurs 76 417 321 74 220 875

Impôts, taxes et versements assimilés 16 249 444 15 328 437

Salaires et traitements 122 495 676 119 778 734 Charges sociales 57 160 604 55 657 493

Amortissements sur immobilisations 22 276 301 22 034 681 Provisions sur actif circulant 1 990 492 1 227 862 Provisions pour risques et charges 5 225 958 2 358 632

Subventions 10 810 562 8 690 771 Autres charges 3 612 584 3 483 246

TOTAL CHARGES D’EXPLOITATION 319 888 768 306 577 951 Excédent d’exploitation 4 345 683 Dotation aux amortissements et provisions 68 509 834 536 Intérêts et charges assimilées et différences négatives de change 2 062 381 2 063 841 Charges nettes sur cessions valeurs mobilières de placement 13 977 TOTAL CHARGES FINANCIÈRES 2 144 867 2 898 378 Excédent financier Sur opérations de gestion 1 624 597 1 132 307 Sur opérations en capital 302 255 2 009 560 Dotations aux amortissements et autres provisions 244 455

TOTAL CHARGES EXCEPTIONNELLES 1 926 851 3 386 323 Excédent exceptionnel

Engagements à réaliser sur ressources affectées 2 528 300 1 401 867 Impôts sur les bénéficesExcédent 2 381 301

TOTAL GÉNÉRAL 328 870 088 314 264 519

Mise à disposition gratuite de biens et de services 24 582 775 23 702 361

Compte de résultat 2013

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RAP

PORT

FIN

ANC

IER

PRODUITS en euro Exercice 2013 Exercice 2012

Ventes de marchandises 198 221 306 275 Contributions extérieures 158 798 155 150 015 830 Libéralités reçues : dons 36 463 065 29 990 591 Libéralités reçues : legs 81 606 256 75 892 114 Produits accessoires 16 076 493 15 667 908

Sous-Total A 293 142 190 271 872 718

Production immobilisée 60 552 67 471 Subventions d’exploitation 19 257 840 19 116 468 Reprise sur provisions et amortissements et transfert de charges 6 418 953 6 688 465 Autres produits 5 354 916 5 094 531

Sous-Total B 31 092 261 30 966 935

TOTAL PRODUITS D’EXPLOITATION 324 234 451 302 839 652 Déficit d’exploitation 3 738 299

Produits nets de cessions VMP 23 242 46 886 Autres intérêts et produits assimilés 1 096 176 881 688

TOTAL PRODUITS FINANCIERS 1 119 419 928 574 Déficit financier 1 025 449 1 969 804 Sur opérations de gestion 983 649 392 250 Sur opérations en capital 714 969 2 282 530 Reprises de provisions et transfert de charges 121 515 69 257

TOTAL PRODUITS EXCEPTIONNELS 1 820 133 2 744 037 Déficit exceptionnel 106 718 642 286 Report des ressources non utilisées sur exercices antérieurs 1 696 086 1 031 548

Déficit 6 720 708

TOTAL GÉNÉRAL 328 870 088 314 264 519

Prestations en nature 24 582 775 23 702 361

28

Compte d’emploi annuel des ressources établi selon le règlement du CRC n° 2008-12 du 7 mai 2008.

EMPLOISEmploi de 2013

Compte de résultat

Affectation par emploi des ressources collectées auprès du

public en 2013

1 - Missions sociales 289 983 017 92 276 5711.1. Réalisées en France - Actions réalisées directement 279 173 061 81 466 615 - Versements à d’autres organismes agissant en France 10 193 675 10 193 6751.2. Réalisées à l’étranger - Actions réalisées directement - Versements à un organisme central ou d’autres organismes 616 281 616 281

2 - Frais de recherche de fonds 17 769 129 14 932 0042.1. Frais d’appel à la générosité du public 16 370 456 13 756 6512.2. Frais de recherche des autres fonds privés 1 398 674 1 175 3532.3. Charges liées à la recherche de subventions et autres concours

publics3 - Frais de fonctionnement 8 923 381 8 168 690

(dont immeubles de rapport) 2 280 713 2 280 713

Sous-Total 115 377 266

I - Total des emplois de l’exercice inscrits au compte de résultat 316 675 528II - Dotations aux provisions 7 284 959III - Engagements à réaliser sur ressources affectées 2 528 300IV - Excédent de ressources de l’exercice 2 381 301TOTAL GÉNÉRAL 328 870 087 115 377 266V - Part des acquisitions d’immobilisations brutes de l’exercice financées par les ressources collectées auprès du public

6 573 125

VI - Neutralisation des dotations aux amortissements des immobilisations financées à compter de la première application du règlement par les ressources collectées auprès du public

-12 564 139

VII - Total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public

109 386 252

ÉVALUATION DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATUREMissions sociales 24 775 127 Frais de recherche de fondsFrais de fonctionnement et autres chargesTOTAL 24 775 127

Compte d’emploi annuel des ressources

2013

29

RAP

PORT

FIN

ANC

IER

RESSOURCESRessources

collectées sur 2013Compte de résultat

Suivi des ressources collectées auprès

du public et utilisées sur 2013

REPORT DES RESSOURCES COLLECTÉES AUPRÈS DU PUBLICNON AFFECTÉES ET NON UTILISÉES EN DÉBUT D’EXERCICE

-19 345 807

1 - Ressources collectées auprès du public 121 127 851 121 127 8511.1 - Dons et legs collectés 116 898 985 116 898 985Dons affectés 1 947 203 1 947 203Dons non affectés 32 431 279 32 431 279Legs non affectés 82 520 503 82 520 5031.2 - Autres produits liés à l’appel à la générosité du public 4 228 866 4 228 866(dont immeubles de rapport) 3 404 263 3 404 263

2 - Autres fonds privés 8 322 308

3 - Subventions et autres concours publics 169 105 175

4 - Autres produits 24 513 137

I - Total des ressources de l’exercice inscrites au compte de résultat

323 068 470

II - Reprises de provisions 4 105 531 III - Report des ressources affectées non utilisées des exercices antérieurs

1 696 086

IV - Variation des fonds dédiés collectés auprès du public 1 095 281 V - Insuffisance de ressources de l’exercice TOTAL GÉNÉRAL 328 870 087 122 223 132

VI - Total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public

109 386 252

SOLDE DES RESSOURCES COLLECTÉES AUPRÈS DU PUBLIC NON AFFECTÉES ET NON UTILISÉES EN FIN D’EXERCICE

- 6 508 927

ÉVALUATION DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATUREBénévolatPrestations en nature 24 775 127 Dons en natureTOTAL 24 775 127

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REMERCIEMENTS À NOS PARTENAIRES INSTITUTIONNELSLe ministère de l’Éducation nationale  – Le minis-tère des Affaires sociales et de la Santé - Le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt - Le ministère de l’Intérieur  – Le ministère de la Culture et de la Communication - Le ministère des Affaires étrangères et euro-péennes – L’Agence française de développement - La protection judiciaire de la jeunesse – Les juges des enfants  – Le Défenseur des Droits et La Défenseure des enfants auprès du Défenseur des droits  – La Commission Armées Jeunesse  – La Marine natio-nale  – L’armée de terre  – Le Service militaire adapté - La Conférence des Évêques de France – Le secrétariat général et les directeurs diocésains de l’Enseignement catholique  – L’UNIOPSS et les URIOPSS  - L’UNREP  - Le CNEAP – L’UNETP – L’UNHAJ - L’ODAS – L’ADEPAPE – L’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme  - Le Comité de la charte - Le Centre français des fondations - France générosité - France bénévolat  – France volon-taire - Admical – L’école polytechnique - Un avenir ensemble  – IDEAS  – ATD Quart Monde  – Scouts et Guides de France  - Le CCFD-Terre Solidaire - Le Secours catholique - Le BICE - Eurochild – Le Centre catholique international de Genève (CCIG) – Consortium for Street Children – International Youth Foundation (IYF) – Coordination Sud

Pour connaître la liste et la composition des différents Clubs d’ambas-

sadeurs : www.apprentis-auteuil.org/nous connaître

REMERCIEMENTS À NOS DONATEURS Par leur confiance et leur soutien, ils nous permettent de poursuivre notre mission.

REMERCIEMENTS AUX CLUBS DES AMBASSADEURSLes ambassadeurs sont des chefs d’entreprise qui aident Apprentis d’Auteuil à collecter la taxe d’ap-prentissage et mettent à sa disposition expertises et réseaux, notamment dans le cadre de ses projets de développement. Les clubs sont présents à Lille, Paris, Nantes, Le Havre, Annecy, Grenoble, Bordeaux, Toulouse, mais aussi en Seine-et-Marne, en Martinique et à La Réunion.

REMERCIEMENTS À NOS MÉCÈNES

Œuvre d’Église - Fondation reconnue d’utilité publiqueSiège social : 40, rue Jean de La Fontaine - 75781 Paris Cedex 16

Tél. : 01 44 14 75 75 - Fax : 01 44 14 74 01

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La détresse d’une part grandissante de la jeunesse est la plus grande injustice de notre époque. Pour beaucoup, les jeunes sont devenus un problème de société alors qu’ils devraient en être la plus grande richesse.

Acteur engagé de la prévention et de la protection de l’enfance, Apprentis d’Auteuil développe en France et à l’international des programmes d’accueil, d’éducation, de formation et d’insertion pour redonner aux jeunes et aux familles fragilisés ce qui leur manque le plus : la confiance.

LA CONFIANCE PEUT SAUVER L’AVENIR>

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DEPUIS 1866