le réveil pénitentiaire justice n°96

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N° 96 Le Réveil Trimestriel d’Informations Syndicales - Décembre 2012 Pénitentiaire ADMINISTRATION PENITENTIAIRE Un Volcan en Sommeil ... Justice

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Le Trimestriel d'Information Syndicale de l'UFAP-UNSa Justice.

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Page 1: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

N° 96

Le RéveilTrimestriel d’Informations Syndicales - Décembre 2012

Pénitentiaire

ADMINISTRATION PENITENTIAIREUn Volcan en Sommeil ...

Justice

Page 2: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

HABITATION ET ASSURANCE

Etre bien protégé sans se ruiner, c’est possible ! Assurez votre maison malin grâce à la GMF, et profi tez de services et de garanties qui vont vous simplifi er la vie.

Pourquoi avoir souscrit à l’assurance DOMO PASS ?Après avoir trouvé la maison de mes rêves, j’ai aussi déniché le contrat multirisques habitation idéal ! J’ai choisi DOMO PASS formule Confort +, car toutes les garanties sont incluses à un prix vraiment avantageux. Pour à peine 250 euros par an (1), je suis indemnisé en valeur à neuf pour tous les biens sans limite d’âge suite à un

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Petit prix, couverture maxi

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Pour en savoir plus sur ce contrat de la GMF : Appelez le 0 970 809 809 (numéro non surtaxé) ou connectez-vous sur www.gmf.fr

sinistre garanti ; le contenu des dépendances et mon jardin sont couverts : mobilier, outillage, arbres… Même les canalisations extérieures sont prises en charge : on m’envoie un prestataire agréé en cas de fuite, de rupture ou d’engorgement.

D’autres services vous ont-ils séduit ?La GMF a inventé des « plus » qui simplifi ent vraiment la vie. Avec la garantie

« panne électroménager », mes appareils (2) de moins de 5 ans sont réparés par un prestataire envoyé à domicile, ou remplacés si la réparation est impossible, livraison et installation comprises. Nul besoin de m’en occuper !

Et la GMF a intégré les nouveaux modes de vie de toute la familleOui, c’est important, surtout lorsqu’on a des ados ! A la maison, nous avons deux ordinateurs portables, quatre téléphones mobiles, trois lecteurs MP3, une tablette multimédia, plusieurs appareils photo… La formule Confort + du contrat DOMO PASS couvre tous ces appareils nomades de moins de 5 ans (vol, dommage accidentel…) quel que soit leur nombre ou le lieu du sinistre. Je suis plus serein !

(1) pour une maison de 4 pièces avec jardin située à Rennes

(2) appareils blancs ou bruns

DOMO PASSUn prix avantageux, la souplesse en plus

Le contrat DOMO PASS, c’est :- trois formules pour répondre aux besoins et budget de chacun : Eco pour des garanties essentielles, Confort pour une protection étendue, Confort + pour une protection optimale tout inclus - une assurance sur mesure : la couverture ou non des objets de valeur, le choix du niveau de franchise, de nombreuses options en formule Confort pour les propriétaires de maison, la prise en compte de tous les modes d’habitation (résidence principale, secondaire, colocation, échange de domicile, maison de retraite, location saisonnière…) - des garanties à prix malin : l’assurance des appareils nomades pour 7 euros par mois quel que soit le nombre d’appareils, et la garantie « panne électroménager » pour 5 euros par mois (2) (garanties en inclusion en Confort +) - «Avant’âge 30» pour les jeunes : les locataires de moins de 30 ans bénéfi cient d’une réduction de 20% sur la formule Confort (pour un logement jusqu’à 3 pièces).

250 € par anCotisation

DOMO PASS Confort + (1)

3 questions à Philippe Perrotin,

agent hospitalier, 2 enfants, propriétaire

d’une maison avec jardin à Rennes

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FABRICATION +33 155 331 702

Page 3: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

EDITO .

Le contexte pénitentiaire est actuellement tendu pour ne pas dire explosif... Qu’il s’agisse de la colère des Personnels, de la vindicte de la population pénale de plus en plus nombreuse dans nos geôles, sans oublier les attaques frontales d’associations anti-prison!

L’heure est grave !... cette institution est à la croisée des chemins.

Si certaines réflexions portent actuellement sur l’échelle des peines et l’utilité des peines d’emprisonnement au regard d’un certain nombre de délits mineurs, il y a urgence pour l’UFAP-UNSa Justice de redéfinir les contours et le contenu de la gestion de nos détentions, du profil de nos établissements et des détenus qui sont à même d’y être affectés.

Oui, pour l’UFAP-UNSa Justice, il est question d’établissements adaptés, spécialisés et à taille humaine !

Oui, pour l’UFAP-UNSa Justice, il est question de Centres Régionaux d’Orientation et par conséquent de profilage des détenus !Oui, pour l’UFAP-UNSa Justice, il est question de remettre de l’autorité dans nos établissements pénitentiaires, avec les Personnels pénitentiaires au cœur du dispositif !Oui, pour l’UFAP-UNSa Justice, il est question de Reconnaissance des métiers pénitentiaires et du combat contre la souffrance au travail !

Voilà en quelques lignes l’orientation du combat syndical que mène actuellement l’UFAP-UNSa Justice.

Refuser cette fatalité imposée par nos dirigeants débordés, largués, voire même désintéressés, c’est une exigence qui s’impose à nous!

Alors, certes sans rien lâcher, quelle que soit l’alternance gouvernementale, après avoir au printemps rédiger en concertation un premier cahier des charges de négociations, l’UFAP-UNSa Justice soutenue par une très large majorité de Personnels, a décroché les phases 3 et 4 (enveloppe budgétaire et négociations finales) du processus de discussions et de mise en œuvre d’une réforme statutaire et indemnitaire pour les Personnels de surveillance.

03

Page 4: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

. edito04 Suite...

Pour autant, cela ne suffit pas, cette réforme doit comme nous l’avons discuté au printemps, être accompagnée d’une redéfinition des missions, d’une nouvelle organisation du travail afin de prendre en compte les paramètres édictés ci-dessus.

C’est la raison pour laquelle, nous ne devons pas accepter ce mépris, cette violence et ensemble imposer par la voie d’un engagement formel, la mise en œuvre du changement !... En route vers la réforme!!!

Je ne peux finir cet éditorial, sans avoir une pensée et un clin d’œil à l’égard de mon prédécesseur et Ami, Frédéric GRANDCOLAS ; Un homme qui aura donné une partie de sa vie pour défendre et faire avancer la Reconnaissance des Personnels pénitentiaires. Un syndicaliste investi, dont les valeurs humaines ont toujours jonché son parcours.

Frédo, au nom des Personnels et des UFAPIENS, MERCI !!... Nous te souhaitons autant de réussite dans ta nouvelle carrière de jeune retraité....

Je vous souhaite à toutes et à tous de bonnes fêtes et vous adresse mes vœux de bonheur et de prospérité pour la nouvelle année...

Fraternellement

Jean-François FORGET

DEC 12 - RPJ

Page 5: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

N° 96 Décembre 2012 Trimestriel d’informations Syndicales 0,30 Euro CPPP N° 0611 S 077926 Directeur de Publication : Jean-François FORGET Rédaction et Administration : 12 Villa Lourcine 75014 ParisTél : 01 800 588 20 - Fax : 01 800 588 21 Email : [email protected]

Travail exécuté par des ouvriers syndiqués Flashage et Impression : Color 36 ImprimerieZA, Route de Chateauroux 36320 VILLEDIEU/INDRE

Le RéveilPénitentiaire

Justicewww.Ufap.fr

SOMMAIRE

06 frederic grandcolas

07 personnels techniques

08 la pénitentiaire d’aujourd’hui

Mercredi 14 Novembre 2012, Paris:

L’ufap Unsa Justice, lors de la manifestation européenne contre l’austérité.

sommaire . 05

12 prime de 100 euros

13 la grogne monte

14 rue du renard

10 lettre ouverte au président

16 fier d’etre surveillant

le reveil pénitentiaire décembre 2012

18 corps de commandement

20 revue de presse

Page 6: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

DEC 12 - RPJ

Fredo ....« A l’aube des années 90, un coup de téléphone d’un Surveillant de la maison d’arrêt de Dijon faisait état de son désir de voir se déplacer sur cette structure, une délégation de la Fédération de l’époque (Gilles SICARD, Yves PERSET et Claude TOURNEL) »

De cette rencontre a découlé un engagement syndical qui a perduré jusqu’en octobre 2012, date à laquelle, une retraite bien méritée est venue frapper de son sceau le dossier administratif.

La publication du présent réveil est l’occasion pour l’UFAP-UNSa Justice de rendre hommage à Frédéric GRANDCOLAS qui de 2000 à 2006 fût le Secrétaire Général de notre organisation. Tout au long de ces années passées, il a connu bien des changements, qu’il s’agisse de dirigeants, de politiques, de méthodes de travail et chaque pierre qu’il a déposée à l’édifice, a participé à la reconnaissance de force incontournable qu’est devenue l’UFAP-UNSa Justice !

En effet, il n’est pas toujours facile de concilier la réussite d’une organisation avec les intérêts communs d’une profession en constante mutation où la logique comptable de certains « cos-tards cravates » prime sur les conditions de vie et de travail des ouvriers du terrain, tous corps et grades confondus. Certaines avancées que Frédo a négociées au nom de l’UFAP-UNSa Justice prouvent qu’abnégation et mobilisation sont possibles pour faire entendre « là haut » l’appel du terrain.

Le temps est venu pour toi de profiter des plaisirs de la vie, même si ton engagement profes-sionnel en faisait partie intégrante. Dans cette seconde vie, nous ne doutons pas que tu n’auras aucune peine à faire profiter les autres de tes qualités.

Que ta retraite t’offre bien des joies et des plaisirs !

Salut CAMARADE, Salut l’AMI.

. bonne retraite06

Page 7: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

Ecrit par Daniel Carré, Secrétaire National Représentant des Personnels Techniques

Pour les PERSONNELS TECHNIQUES, l’année 2012 se termine comme elle a commencé. L’Administration Pénitentiaire devait

organiser des réunions avec les Organisations Syndicales au premier semestre, en vue d’une réforme de notre corps. A ce jour, RIEN !

C’est donc lors de CAP que l’on peut exposer nos interrogations, en espérant que celles-ci remontent et aboutissent. La seule modification positive de l’année est le 1% de PSS en plus pour les Directeurs Techniques.

Par rapport à la CAP des Adjoints Techniques, l’UFAP-UNSa justice s’insurge contre

le nombre de collègues promus d’année en année qui va en décroissant : 18 en 2009, 16 en 2010, 8 en 2011, 6 en 2012 et…7 en 2013 !

Les critères sont complètement faussés. Il faut maintenant être au 10 ème échelon et avoir 20 ans d’ancienneté ou plus pour pouvoir espérer devenir 1ère classe.

En toute objectivité et impartialité, en temps que représentant en CAP, il devient très difficile de faire un choix

et nombreux sont ceux qui restent sur le « carreau » et ne comprennent pas ! Quant à la CAP des Techniciens, c’est très clair : 1 promu par an !

L’actualité brûlante de ces derniers jours ne présage aucune amélioration, bien au contraire. Par rapport aux logements de fonction, l’UFAP-UNSa justice tente de faire infléchir la tendance mais le coup de rabot est toujours d’actualité. Restons mobilisés !

PERSONNEL TECHNIQUE . 07

Le tribunal administratif a suspendu ce jeudi matin les fouilles à nu systématiques à la prison de Vezin-le-Coquet (690 places, 750 détenus environ), près de Rennes.

Le 8 novembre dernier, les avocats avaient dénoncé « le caractère dégradant et illégal des fouilles à nu systématiques. Ces fouilles sont également mal vécues par le personnel péniten-tiaire. Si nous sommes ici, c’est parce que toute tentative de négociation avec la Pénitentiaire s’est soldée par un échec. »

Le 17 octobre, le Tribunal administratif de Rennes avait annulé ces fouilles à nu à la prison des femmes de Rennes. Pour les magistrats, elles ne doivent pas être systématiques, mais seulement décidées au cas par cas, en fonction de la dangerosité des prisonniers.

Rennes. Les fouilles à nu suspendues à la

prison des Hommes de Vézin

Source : Ouest-France

Page 8: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

DEC 12 - RPJ

La pénitentiaire des années 80 c’est fini !!! à l’époque, l’administration marchait sur les personnels. Ces derniers n’avaient même pas de quoi faire chauffer leur repas en service de nuit et ne disposaient pas de frigo, de télé etc…. Il aura fallu des mois et des mois de lutte acharnée devant les établissements pénitentiaires pour qu’enfin les personnels en tenue obtiennent de considérables avancées sur leurs conditions de vie et de travail.

Aujourd’hui, près de 30 années se sont écoulées et malheureusement on se croirait dans une machine à remonter le temps. La pénitentiaire est atteinte d’un profond malaise, les Personnels Pénitentiaires tous corps et grades confondus, hormis les Personnels de Direction, n’ont jamais autant souffert. Les Surveillants des coursives sont devenus de « la chair à détenus » sans que cela n’émeuve ceux qui sont payés à coup de primes pouvant atteindre les 88000 euros.

Cette Pénitentiaire d’aujourd’hui détruit le moral des troupes. Ici ou là on peut entendre que tout est fait pour le détenu. Et bien ce n’est pas fini. Demain l’administration va mettre en place un régime différencié dans les Centres de Détention, dans certaines Maisons Centrales et dans les Maisons d’Arrêt. Et oui, vous avez bien lu, les établissements pénitentiaires vont devenir de véritables colonies de vacances avec les portes ouvertes toute la journée.

ET LES PERSONNELS DANS TOUT CA ?... ONT-IlS LEUR MOT A DIRE ?

« NADA » !!!

Même les inquiétudes, les remarques et les propositions de l’UFAP-UNSa Justice sur ce sujet ont été balayées d’un revers de la main. Pour avoir été consultés, nous l’avons été, mais pas du tout entendus. C’est cela le dialogue social de la rue du Renard. On vous écoute, on vous réunit et on tient des statistiques.

Cette politique pénitentiaire intrigante et déroutante, défie le sens du commun. C’est vouloir entretenir un feu à coups de seau d’eau !!!...

Par contre, jamais au grand jamais nos technocrates ne se sont penchés sur le véritable problème des prisons. Mais veut-on réellement des Personnels et des Organisations Syndicales pour en discuter ? A cela je réponds NON !

Et que dire de tous ces passages en force tels que la boule dynamique, véritable outil destructeur de la vie familiale, la profusion de multiples services à des fins d’économie de

« UN VOLCAN EN SOMMEIL »Ecrit par Claude Tournel, Secrétaire Général Adjoint

. LA Pénitentiaire d’aujourd’hui08

Page 9: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

Personnels qui, in fine dégraisseront les organigrammes, la charte des temps imposée aux PREJ ? etc…

Nous avons même certains directeurs qui se prennent pour des « bouygues men » en découvrant des postes dans un seul souci de faire baisser les heures supplémentaires au détriment de la sécurité des Agents et des établissements. Sur ce sujet, j’invite nos syndicats locaux à dénoncer systématiquement par écrit ces déviances.

Les Personnels en tenue n’ont jamais autant subi d’agressions, qu’elles soient physiques ou verbales et qui sont, de plus en plus banalisées. Leurs tâches se sont multipliées, la surpopulation pénale connait des sommets, les matelas à terre se multiplient, la promiscuité, le racket polluent nos détentions. L’UFAP-UNSa Justice ne laissera pas les prisons devenir des zones de non droit.

Le Personnel est enfermé dans ce carcan de violence ; l’autorité n’est pas une prérogative contraire à la nature même des fonctions d’un Surveillant Pénitentiaire et elle doit être rétablie au plus vite. Aujourd’hui nous n’avons que des devoirs… et aucune autorité.

Alors comme le disait si bien Victor HUGO ; il devient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie il faut l’action…

Page 10: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

Lettre OuverteAu Président de la République.

Monsieur le Président de la République,

L’UFAP-UNSa Justice, 1ère Organisation Syndicale de l’administration pénitentiaire souhaite fortement attirer votre attention sur la situation des Personnels pénitentiaires, au regard de l’application de l’article 57 de la loi pénitentiaire n° 2009-1436 du 24 novembre 2009.

En effet, cet article de la loi interdit la systématisation des fouilles intégrales et exige la justification de celles-ci.Depuis, l’administration pénitentiaire ne cesse d’être attaquée et condamnée par différentes juridictions.Le contexte créé par cette situation devient pernicieux pour ne pas dire dangereux, tant pour les Personnels, l’institution pénitentiaire, que pour les détenus eux-mêmes!

Aussi, l’UFAP-UNSa Justice n’ayant aucune réponse fournie aux nombreuses sollicitations qu’elle exerce, s’en remet au Premier Représentant de notre pays.

Oui, Monsieur le Président et si la loi du 24 novembre 2009 accentuait la perversité ?!

C’est la légitime question que se posent actuellement les Personnels de surveillance de l’administration pénitentiaire qui ne passent plus une journée sans être honteusement accusés des pires déviances dans l’exercice de leurs fonctions, lorsqu’ils sont amenés à effectuer les fouilles intégrales dites « à corps » sur les détenus dont ils ont la charge.

. POLITIQUE10

DEC 12 - RPJ

Page 11: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

Cibles privilégiées des anti-prisons, repris de justice et autres associations de défense des détenus et des droits de l’homme, nos Collègues en ont marre d’être stigmatisés comme étant les pires pervers que connaisse la Nation… Il est temps que ces attaques savamment orchestrées cessent une bonne fois pour toutes, car ils vivent celles-ci comme un véritable viol de leur profession… La perversité n’est à l’évidence pas du côté de ceux à qui elle est attribuée par une sur-médiatisation de propos abjects et diffamatoires !

Au risque de nous répéter, les mesures de fouilles à corps sont essentielles pour la sécurité des établissements pénitentiaires et des hommes et femmes qui s’y côtoient : personnels, intervenants, visiteurs, détenus eux-mêmes… L’article 57 de la loi pénitentiaire en instituant des fouilles intégrales non systématiques et dépendantes de la mise en œuvre de moyens techniques crée ce vide juridique extrêmement dangereux pour tout le monde, car les fouilles corporelles sont de plus en plus difficiles à effectuer faute de moyens techniques de substitution. En l’état, le seul moyen technique pouvant actuellement remplir ce rôle, est le scanner corporel. Son prix ainsi que la surface nécessaire à son installation ne lui permettront à l’évidence jamais de voir le jour dans nos 191 prisons françaises…

ALORS QUE FAIT-ON ?

Au vu des tensions de plus en plus fréquentes entre professionnels pénitentiaires et les populations sous main de justice dont ils ont la charge, des attaques inadmissibles dont l’institution et eux-mêmes font l’objet et d’une inertie scandaleuse des dirigeants

de l’administration pénitentiaire, il est urgentissime de trouver une solution qui mette fin aux problèmes générés par cet article de la loi, combattu en son temps par l’UFAP-UNSa Justice mais malheureusement adopté par des idéologues et des technocrates totalement éloignés de la réalité de terrain.

L’UFAP-UNSa Justice suggère que l’article 57 de la loi n° 2009-1436 du 24 novembre 2009 soit rapidement réécrit afin de mettre fin à une faille majeure dans la sécurité des prisons françaises.

Notre alerte est préventive de maux plus graves et si par mégarde le pouvoir politique était tenté de l’occulter, il devra répondre des tensions, dérapages et drames qui ne manqueront pas de survenir.

En tout cas, l’UFAP-UNSa Justice est déterminée à soutenir et défendre les Personnels mis en difficulté dans le cadre des fouilles intégrales.

Dans l’attente de votre réponse, l’UFAP-UNSa Justice vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de sa très haute considération.

Pour l’UFAP-UNSa Justice Jean-François FORGET Secretaire Général

L’UFAP-UNSa Justice suggère

que l’article 57 de la loi n°

2009-1436 du 24 novembre

2009 soit rapidement réécrit

afin de mettre fin à une faille

majeure dans la sécurité des

prisons françaises.

Page 12: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

DEC 12 - RPJ

Prime de 100 EurosCondamnés à ne plus la toucher

. indemnitaire12

L’UFAP-UNSa Justice vient d’apprendre insidieusement qu’une décision récente du Conseil d’Etat annule la circulaire du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des

Libertés du 6 mai 2011.

En effet cette circulaire prévoyait une prime de 100 euros pour les Agents exerçant leurs missions en service posté.

Cette revendication UFAP-UNSa Justice, obtenue dans le cadre de la précédente réforme statutaire, est versée sous forme de prime sur la paie du mois de juin de chaque année, au regard de la compensation de deux jours de congés annuels sur les six jours que compose la huitième semaine de CA pour TOUS.

Alors que depuis 2006, suite à ce combat gagné, l’UFAP-UNSa Justice continue à se battre seule pour obtenir la compensation des quatre autres jours ; certains jouent avec le feu et ont attaqué cet acquis légitime !

Par décision du 16 juillet 2012, suite à la requête enregistrée le 9 juin 2011 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, présentée par le SNP FO, la circulaire du Garde des Sceaux,

Ministre de la justice et des libertés du 6 mai 2011 est annulée !

C’est une nouvelle attaque en règle sur cet acquis légitime qu’ont obtenu les Personnels de surveillance !!!

Il est vrai que pour le syndicat patronal, une petite prime de 100 euros ne représente que «3 francs, six sous», préférant celle de leurs chers directeurs allant jusqu’à 88 000 euros par an !La première Organisation Syndicale n’entend pas en rester là !!!... et exige de la DAP que les 100 € versés au mois de juin soient maintenus, charge à elle (qui s’est bien gardée par ailleurs d’en faire état) de corriger son erreur !

C’est comme les logements de fonction, les seuls épargnés sont ces énarques, les sacrifiés sont les Personnels de Surveillance, Administratifs et Techniques.

Non contents d’essuyer la fronde des politiques et de nos dirigeants qui se succèdent à l’égard de nos acquis légitimes, certains syndicats leur donnent la main...

Page 13: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

La GrogneMonte .....

1) Fleury-Mérogis le 30 novembre 2012.

2 et 7) Dijon le 22 novembre 2012.

3) Bapaume le 22 novembre 2012.

4) Arras le 20 novembre 2012

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actualité . 13

Page 14: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

Rue du Renard

L’Administration Pénitentiaire est devenue une véritable pétaudière, un véritable poulailler où chacun veut tirer son épingle du jeu et diriger à sa guise cette direction.

RH, SD, EMS, PMJ... n’en font qu’à leur tête et se contrefoutent des directives du Directeur de l’Administration Pénitentiaire !..., pis c’est devenu un véritable champ de labour où chacun tire à hue et à dia. Calife à la place du calife, telle est la devise de la rue du renard !!!...

Même dans les Directions Interrégionales c’est devenu « la fête du slip ». A Bordeaux, la Directrice balaye d’un revers de la main les consignes écrites du DAP concernant le compte épargne temps des agents en service posté. A Lyon, une note administrative a été« pondue » visant à exploiter les Personnels des extractions judiciaires. Même le DAP nous a déclaré ne pas être au courant de cette note. A Paris, les instructions de RH2 datant de plusieurs mois ne sont toujours pas appliquées et cette liste est loin d’être exhaustive !!!!

Et les Personnels dans tout ça ?...

Les pontes de la rue du Renard, attachés de fidèles principes politico-technocratiques″sournois″ pour ne pas dire ″hypocrites″ sont à nouveau en proie

Une Vache n’y Retrouverait pas son Veau !!!!

. politique14

DEC 12 - RPJ

Page 15: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

à prendre les Représentants des 0rganisations Syndicales et du même coup l’ensemble des Personnels pour des C.... !

Au-delà des belles déclarations d’intention pour mieux enfumer les Personnels Pénitentiaires soumis, quotidiennement à de plus en plus de contraintes, à de plus en plus d’agressions et à toujours aussi peu de considération, de reconnaissance et de soutien, nos dirigeants doivent arrêter leur politique du chiffre et leur logique comptable.

Comment accepter que l’Administration Pénitentiaire fasse ses économies avec l’ENAP sur le dos des élèves surveillants entre autres (379 000 euros pour l’année 2012 et ce n’est pas fini ) !... Elle entrevoit même de leur faire payer la restauration et l’hébergement lors de leur scolarité. C’est minable et pitoyable...

Le contexte pénitentiaire est tendu et difficile, du fait de la surpopulation pénale, de décisions politiques prises sans moyen, tels les fouilles intégrales, les PREJ...etc.

En élaborant des services qui n’arrangent que l’Administration, la Directrice des Ressources « In humaine » de la DAP sabote la vie familiale des agents !!! Et que dire de la boule dynamique, véritable trique pour les Personnels, on se croirait revenu à l’époque du marche ou crève !

C’est l’esclavagisme des temps modernes !

Ceux-là mêmes qui sanctionnent à la pelle les Personnels à coups de procédure disciplinaire ou de retenues pécuniaires, tutoient l’illégalité... Les directeurs manifestent pour leur confort financier personnel et ce en toute quiétude...

Face à ce bordel couvré,

Si le commandant du navire DAP ne

veut pas faire de notre Institution un

remake du Titanic, qu’il prenne ses

responsabilités !

S’il ne change pas de cap ,

S’il ne recadre pas ses subalternes ,

S’il persiste à piétiner les Organisations

Syndicales et donc par là-même les

Personnels,

S’il ne restaure pas un véritable

dialogue social, pourtant prôné par

le Président de la République,

DES LORS, LA PREMIERE ORGANISATION

SYNDICALE QUANT A ELLE SAURA

PRENDRE SES RESPONSABILITES ...

Ecrit par les Secrétaires Généraux

Adjoints, de l’UFAP-UNSa Justi

ce.

Rue du Renard

Page 16: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

Fier d’être Surveillant

DEC 12 - RPJ

Lorsqu’on se renseigne sur notre profession, certains reconnaissent du bout des lèvres qu’ils hésitent à dire « Surveillant d’établissement pénitentiaire » de crainte que l’on ajoute avec un air dédaigneux : « Ah oui ! Gardien de prison ! »Pourquoi, lorsque l’on interroge nos conjoints sur notre situation, certaines d’entre elles répondent « Fonctionnaire du Ministère de la Justice »… Parce que « ça fait mieux » !Pourquoi, lorsque certaines personnes affirment à nos enfants que nous sommes de «  des méchants » et qu’ils viennent tout penauds contre nous en nous disant : je t’aime bien ...

Parce que l’opinion, une certaine opinion publique, sournoisement manipulée par une presse avide de scandales a fait de nous des « matons » armés de mitraillettes, de matraques, etc…

Mais ce public et cette presse irresponsables ne peuvent ignorer le véritable rôle du Surveillant d’établissement pénitentiaire, car les prisons françaises sont des enclaves aux murs épais, elles ne livrent leurs secrets qu’avec parcimonie et souvent avec le concours bienveillant de certains observateurs… pas toujours qualifiés pour expliquer la véritable réalité !

Ce qui est en totale contradiction, c’est de voir l’état verser des subventions à des groupuscules qui trainent dans la boue quotidiennement l’institution républicaine pénitentiaire et de fait les dignes représentants de l’état que sont les Personnels Pénitentiaires !

Le Surveillant d’établissement pénitentiaire est avant tout, n’en déplaise à certains une femme ou un homme, avec ses qualités et ses défauts, avec un cœur, son corps, son esprit, avec ses problèmes, avec sa famille et sa solitude, avec ses joies et ses peines ;

Et cet homme, cette femme, venu d’un horizon socio-professionnel disparate se retrouvent dans la sécurité publique pénitentiaire confronté à la dure réalité du système carcéral français. Il nous faut prendre en charge des détenu(e)s, qu’ils soient dangereux, violents, simulateurs, malades, contagieux, etc…Avec une réglementation tatillonne nous dépouillant du peu d’autorité que nous pouvons encore avoir !

Ecrit par David Besson Secrétaire Général Adjoint

. metier16

Page 17: Le Réveil Pénitentiaire Justice N°96

Dans la situation actuelle, le syndicalisme pénitentiaire apparait plus que jamais indispensable !

C’est pour cela que l’UFAP-UNSa Justice œuvre quotidiennement avec toutes ses structures sur l’ensemble du territoire métropolitain ainsi que les départements d’Outre-Mer pour améliorer notre institution mais également essayer de faire le contre-pouvoir de « certains dictateurs » !

Pour l’UFAP-UNSa Justice une véritable réforme de la politique pénitentiaire ne peut s’inscrire qu’avec une volonté politique qui s’assumerait pour une fois : - Effectuer un changement de politique judiciaire; - transformer la politique économique et sociale. C’est à nous qu’il appartient d’y veiller…

Il arrivera un jour où les Surveillants d’établissements pénitentiaires oublieront qu’ils sont soumis à un statut spécial archaique. Ce jour-là, quand de toutes leurs forces, par-delà les différentes considérations doctrinales de certains et les profits personnels, ils feront monter une voix unanime.Ce jour-là ,nous serons enfin considérés comme de dignes représentants de l’Etat  !

Avec une vie familiale complètement déréglée, quand les dimanches, les jours fériés ressemblent aux autres jours de la semaine ou quand les vacances « tombent en avril ou en octobre » et sans compter pour bon nombre d’entre nous, qu’il nous faudra attendre plusieurs années avant de rejoindre notre famille !

Avec des contrôles abusifs d’organismes extérieurs tels «  medica-Europ  » quand nous avons la « mauvaise idée » d’être malade !

Avec parfois « une peur » qui s’installe en nous quand l’atmosphère se fait extrêmement pesante aux seins de nos détentions !

Avec ce constat flagrant et méprisable lorsque l’administration ne nous soutient pas et pis ne nous protège pas face d’une part aux menaces de mort et agressions physiques et d’autre part aux pratiques et écrits diffamatoires.

Il ne suffit pas de se donner bonne conscience en créant des lois dont la plupart sont discutables ni modifier le code de procédure pénale si les tâches et les missions qui incombent aux personnels de l’administration pénitentiaire ne s’améliorent pas pour autant !

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Chers Collègues,

Le temps passe et nos conditions de travail déclinent. La souffrance des Personnels pénitentiaires est à son comble!

La politique pénitentiaire menée ces dernières années accentue la détresse chez les nôtres quel que soit le corps d’appartenance.

Les Personnels ne cessent d’encaisser les coups donnés par nos dirigeants, protecteurs d’une population pénale exacerbée, agressive et irrespectueuse...

L’agression récente d’un de nos Collègues surveillants à Fleury-Mérogis en est malheureusement la preuve et le triste quotidien des Personnels en tenue.

Combien de temps encore devrons-nous être les délaissés et les cibles de toutes les invectives, les souffre-douleur de la Société ?

Nos responsables de la Rue du Renard et de la place Vendôme, obnubilés par leur côte de popularité se montrent indifférents et pourtant au combien premiers acteurs et garants du bon fonctionnement des établissements pénitentiaires de France.

Quand aurons-nous une véritable écoute, un dialogue social constructif, qui ne donneront pas la triste impression d’être les laissés pour compte du ministère de la justice ?

Pour toutes ces causes, l’UFAP-UNSa Justice ne peut rester sans réagir et mettra tout en œuvre pour faire entendre le désarroi des professionnels de notre administration de tutelle. Elle organisera autant qu’elle le peut des rassemblements pour se faire l’écho des différentes doléances récurrentes que l’administration se refuse d’admettre et d’entendre !

L’UFAP-UNSa Justice soutiendra toutes formes d’actions visant à combattre les inégalités, revendiquer des évolutions de carrière et maintenir nos acquis !

Personnels du Corps de Commandement, n’hésitez plus à revendiquer, à vous révolter face à une administration autiste. L’UFAP-UNSa Justice se fera votre porte-voix.

ALORS, SOYONS PLUS QUE JAMAIS MOBILISÉS ET SOLIDAIRES !

Ecrit par Lucciano DucceschiReprésentant du Corps de Commandement

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FLEURY-MEROGIS (France / Essonne), 30 nov 2012 (AFP)

Près de 300 personnels pénitentiaires se sont rassemblés devant la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, en bloquant les entrées et sorties, pendant deux heures vendredi midi, après la violente agression d’un surveillant, a constaté une journaliste de l’AFP.

Carole Baldi, secrétaire locale du syndicat UFAP-UNSA Justice à Fleury-Mérogis, a dénoncé «une agression gratuite. Un détenu a attenté à la vie (du surveillant) sans aucune raison. On est passé à deux doigts du drame». «On en a marre de nos conditions de travail, marre d’être pris pour des punching-balls, marre de cette violence. On gère des personnes qui ont un profil psychologique pas adapté à la prison», a-t-elle ajouté......

.....La manifestation rassemble, outre les surveillants, des personnels administratifs, techniques, des officiers, infirmières, et conseillers d’insertion et de probation.

Le maire (PS) de Fleury-Mérogis David Derrouet a demandé la démission de la ministre de la Justice Christiane Taubira : «La situation s’aggrave. Je suis plus qu’exaspéré qu’elle soit incapable de répondre aux courriers des élus et des syndicats».

Selon lui, «la priorité c’est d’augmenter les salaires, pour stopper les heures supplémentaires. Il y a un rôle éducatif que les surveillants ne peuvent plus assurer, de même que leur sécurité et celle des détenus. Je crois que Mme Taubira a une image complètement déformée des agents».Jeudi midi, lors de la distribution des repas, un surveillant de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis avait été agressé par un détenu de 26 ans, placé dans le quartier d’isolement, et armé d’une fourchette affûtée.

La blessure a nécessité plusieurs points de suture. La victime a pu regagner son domicile, ont précisé les syndicats.

Manifestation de personnels pénitentiaires

de Fleury après une agression.

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