No 1277 - 24 Mars 20155 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

mate le violette pour ses 92 ansle rasing

2 24 Mars 2015No 1277

46 456FANS

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFFrantz Duval

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONChancy VICTORINDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTION

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJean Jules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com

Rédaction: 2945-4646

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DaNieL MicheLMaNaGer De Le KoNpaEST DÉCÉDÉ

On connaît beaucoup plus Wadner Joseph comme manager de Le Konpa. Pourtant, le groupe de l’ancien député Gracia Delva avait un autre gestionnaire. Il s’agissait de Daniel Michel. Ce comanager, membre fondateur de Le Konpa, est décédé, selon ce qu’a rapporté le staff managérial du groupe. Il a succombé,le mardi 3 mars 2015, à des blessures par balles au ventre après avoir été l’objet d’un acte cruel des bandits à Tabarre. Malgré les nombreuses interventions de médecins, l’homme est passé de vie à trépas le dimanche 22 mars 2015.

Dans une note, les responsables de Le Konpa souhaitent condoléances à la famille, aux amis de Daniel et fans du groupe affectés par cette perte.

En attendant la confirmation de la date des funérailles de Daniel Michel, Ticket adresse ses sympathies émues à la famille et aux proches du manager.

Gilles Fresletgillesfreslet@ticketmag.com

La viLLe De orLaNDo repreND soN festivaL

Après cinq années d’interruption, les respon-sables de la compagnie Multicultural Promotion & Entertainment ont décidé de reprendre le tradi-tionnel festival caribéen se tenant tous les 4 juillet dans la ville d’Orlando aux États-Unis d’Amérique. Pour la quatrième édition, les organisateurs ont choisi le dernier weekend du mois de mars pour la tenue dudit festival avec un menu varié com-posé de groupes musicaux et d’artistes venant de plusieurs pays de la Caraibe.

Cette nouvelle édition de Orlando Caribbean Festival, selon Adner Dhaiti, promet d’être riche en activités culturelles et musicales. Les groupes musicaux Klass et Djakout #1 participeront au bal d’ouverture tandis que Zenglen, T-Vice, Gabèl, G 7 des Cayes, Jim Rama venant de la Guadeloupe, Patrick André venant de la Martinique, 5 Lan, All Stars et des dj venus de différentes villes des États-Unis animeront le festival Caribéen au cours de la journée du 28 mars 2015 avec comme maître de cérémonie le blagueur-chanteur Pastè Blaze.

« On a repris pour de bon », fait savoir le directeur exécutif de Multicultural Promotion & Ent. Pour Dhaiti, l’interruption du festival était due aux problèmes climatologiques vu qu’il y eut des averses à chaque édition. Le chef de “Orlando Caribbean Festival” croit que le rendez-vous vaut le déplacement vu le line up du festival. Dhaiti invite tous les peoples de la Caraïbe à venir sup-porter leur culture à travers ce festival ce 28 mars 2015 à Orlando.

Hansy Mars

324 Mars 2015No 1277

Si vous êtes un fêtard avisé, fan des activités socioculturelles surchauffées, malade des « programmes DJ » et des « ti sourit », il est fort probable que le mot « vibe » vous soit familier.

Jusqu’à date, « vibe » est un des néo-logismes de notre langue qui a créé le plus de « buzz » durant l’année 2014. Issu de la langue anglaise, cet emprunt lexical a gagné davantage de terrain dans notre créole parlé via de courtes vidéos d’une personne dénommée « Fofo ».

En un clin d’œil, les habitués des réseaux sociaux se sont donné à cœur joie de les télécharger et de les vulga-riser. Peu de temps après, « vibe » est devenu le thème fétiche des passionnés des distractions de toutes sortes.

Pour bon nombre de francophones, le « vibe » peut faire allusion à de bonnes vibration ou des ondes positives. On le retrouve aussi dans des expressions francophones telles « être dans le vibe », qui veut dire être à la mode, être dans le mouv’, être au courant des dernières nouveautés.

Revenons un peu au bercail. De l’anglais au créole haïtien, « vibe » garde la même prononciation. Toutefois, l’expression subit une petite modification orthographique puisqu’elle passe de « vibe » à « vayb».

Pour ceux qui ne le savaient pas en-core, pa bò isit, le thème « vibe » abonde de significations comme :

- « enndjòy », « pran plezi », « amize », « trip », « rilaks », etc.

Exemple : « W a tcheke m demen paske m pral vayb ak mennaj mwen aswè a. »

- Savoir comment (bien) satisfaire quelqu’un (sur le plan sexuel).

Exemple : M pa kache di w bòs, li konn vayb anpil (li konn bay plezi / li konn fè baga*).

- une parole offensante adressée à une personne dans l’unique but de la blesser délibérément. Dans ce contexte, « vayb » partage des rapports de similarité sémantique avec « joure sal / dedouble sou li / met pou li », etc.

Exemple : « Manzè sot vayb sou misye la pou yon kòb sabotay ».

- humilier son adversaire (dans le cadre d’une rencontre sportive). Cette si-tuation de communication nous montre à quel point « wonfle » représente le synonyme de « vayb ».

Exemple : « M pa janm rive konprann jan Almay te vayb sou Brezil nan koup dimond lan (jan Almay wonfle Brezil).

Avec l’adverbe «mal» placé devant l’expression « vayb », on obtient « mal vayb ». Tous les sens véhiculés par « mal vayb » sont négatifs. Dans ce même ordre d’idées, le thème peut substituer à :

- mentir à quelqu’un (ou à une popu-lation), se payer la tête de (une ou des personnes), ironiser un individu, etc.

Exemple : Opozisyon an di gouvèn-man an ap mal vayb sou pèp la.

-Mettre des bâtons dans les roues de…

Exemple : Depi lè m vin nan djòb sa a, sipèvizè a ap mal vayb sou mwen.

En retour, dès que « byen » précède la nouvelle expression créole « vayb », ses connotations basculent complètement. « Byen vibe » peut renvoyer à :

- un travail positif. Exemple : Sa pwouve w mwen te

byen vayb nan egzamen an / Tayè a byen vayb nan wòb ou a wi cheri.

- Une bonne performance. Exemple : Sou premye albòm nan, atis

la te pi byen vayb wi / li te byen vayb nan match avanyè a.

- Toute situation qui déclenche la joie (ou la satisfaction).

Exemple : Ti machann nan byen vayb nan aleken an / li te byen vayb nan konsè a.

Comme tout dépend la réalité extra-linguistique, il serait abject de marginaliser combien cette expression peut donner lieu à d’autres perceptions sémantiques. Toutefois, les divers sens susmentionnés de « vayb » sont les plus courants.

Wendy Simon

«vibe»Lexique Des breDjeNN

4 24 Mars 2015No 1277

Yvanka Jolicoeur Brutus et sa mère, Luck Mervil, et les musiciens de Gipsy Kings

Des spectateurs satisfaits! Hugline Jerome entourée de deux gitanes Daphnée Floréal, bien accompagnée

La danseuse des Gipsy Kings dans plusieurs chorégraphies

T-Ansyto et sa femme Béatrice Célestin, la conceptrice de Kreata

Les Gipsy KiNGs au Karibele 20 mars 2013

524 Mars 2015No 1277

caribbeaN Movies festivaL du 1er au 4 juillet 2015 à miami

Michaelle St-Juste est la directrice de Beautiful Haitian Agency. Elle est dans la mode depuis treize ans. Depuis six ans, elle vit aux Etats-Unis, là où elle a légalisé son agence depuis 2010. La styliste et des partenaires comptent organiser, du 1er au 4 juillet 2015, Caribbean Movies Festival en Floride.

Plusieurs sites sont choisis pour héberger les activités de ce grand festival de films caribéens, informe l’équipe organisatrice. C’est le cas de Hilton Hotel in Biscayne, North Miami Senior High School, Moca Café, qui accueilleront deux jours de séminaire (1er au 3 juillet) sur la façon de devenir de vrais profes-sionnels du cinéma, soirée tapis rouge, défilé d’acteurs haïtiens et étrangers invités. Sarodj Bertin, Smoye Noisy, Van Vicker, Brittany Mayti, Ricardo Lefèvre, Dr Rudolph Moïse et le maquilleur Valéry Vilain seront présents à ce festival.

Le 3 juillet, une remise de certifi-cat international aux participants du séminaire sera faite. Le dernier jour, soit

le 4 juillet 2015, plusieurs films haïtiens et étrangers dont « Fight Within », « The Black Tiger », « Legends of Magdalen », « 48 Hours », « Men sa k zanmi », « Qui sait la vie demain ? », « Fille à papa », « Silans zokiki », « The Heartbreaker’s revenge », « Jack Burn », « La Rebelle » et « We love you Anne » seront projetés pour le plaisir et la satisfaction des participants, promet le staff de Beautiful Haitian Agency.

A Caribbean Movies Festival, événe-ment socioculturel mettant en valeur le cinéma, les gens pourront acheter aussi des DVD, annoncent les organisateurs. Selon Michaelle St-Juste, les préparatifs vont bon train et toutes les dispositions ont déjà été prises en vue de réaliser un très bon “Caribbean Movies Festival » à Miami du 1er au 4 juillet 2015 avec beau-coup d’acteurs et de cinéphiles.

Gilles Fresletgillesfreslet@ticketmag.com

Le raciNG cLub haïtieNMâte Le vioLette pour ses 92 aNs

Championnat Haitien de Football Professionnel Digicel : Serie Ouverture/4e journee

Le Racing Club Haïtien a fêté en grande pompe, lundi, son 92e anniver-saire d’existence, avec une messe d’ac-tions de grâces chantée au Petit Sémi-naire Collège Saint-Martial. Cependant, la fête avait commencé dès samedi soir au stade Sylvio Cator, après la victoire du «Vieux Lion» (2-1) aux dépens du Violette Athlétic Club, grâce à une réalisation d’anthologie de Désir Vladimy à la 11e minute et une reprise de tête rageuse de Noël Sylvestre à la 66e minute d’une partie âprement disputée.

Feux d’artifice, cris de joie, chansons grivoises pour chahuter les fans de l’adversaire de toujours et ce petit rara improvisé au rythme de : «Si Racing pa la, pa gen chanpyona», les fans du Racing Club Haïtien ont utilisé plusieurs de leurs ressources pour célébrer la belle victoire de leur club sur le voisin tout en conser-vant son invincibilité dans la compéti-tion, pour entamer les festivités d’anni-versaire en compagnie de leur héros.

Pendant 90 minutes en effet, le «Vieux Tigrs» et le «Vieux Lion» ont disputé une partie de qualité, et si un penalty non accordé par l’arbitre a poussé les

quelque 8 000 spectateurs présents à se poser des questions sur le problème de l’arbitrage, le «Vieux Lion» n’en n’a eu cure. Ses joueurs ont livré un match assez spectaculaire et ils ont inscrit deux buts de belle facture pour garder leur équipe invaincue depuis le début de la compétition.

Fondé le 23 mars 1923 à Port-au-Prince, le Racing Club Haïtien est le vice doyen des clubs haïtiens en activité derrière le Violette, cependant il reste que c’est seulement sur ce point que le Racing est moins bien classé que son ad-versaire. Premier club haïtien à rempor-ter la Concacaf des Clubs Champions en 1963, le Racing Club Haïtien est le plus titré des clubs du pays. En revanche, s’il devance le Violette Athlétic Club au pal-marès du championnat national (3 titres contre 2 pour le Vieux Tigre), le Racing Club Haïtien n’est que quatrième derrière le FICA, le Baltimore et le Tempête.

Enock Nereenocknere@lenouvelliste.com

Béatrice Célestin, la conceptrice de Kreata

Coup d’envoi de la rencontre par le Ministre des Sports Jimmy Albert

Emmanuel Menard, président du RCH

Messe du Racing Club Haitien pour ses 92 ans au Petit Séminaire Collège St Martial

Lundi 24 et mardi 25 mars 20156

2e but du Racing Club Haitien marqué de la tête par Noel Sylvestre (Photo : Yonel Louis)

Ils ont ditGérald Beauvais : Entraîneur du Violette

« Pour un derby très attendu par les mordus du football haïtien, ça été un très bon match et le spectacle a été au rendez-vous. En effet, sur l’ensemble de la rencon-tre, on méritait de sauver le point du nul. Je n’aime pas critiquer les arbitres. Cependant, il était visible, et cela, aux yeux de tout le monde qu’il y avait penalty. A ce titre, je pense que la FHF doit jouer sa partition, car ces arbitres méritent d’être recyclés. Pour atteindre notre objectif, on doit continuer de travailler devant les buts. Vous savez, la compétition est longue. Autant dire, nous aurons le temps de rattraper les autres équipes. Alexandre Boucicaut, on l’a utilisé pour son expérience. Il n’est pas en grande forme ».

Cowsky Sainvil : Entraîneur du RCH

« Vous savez, le Racing Club Haïtien a fait une année sans jouer. On s’était contenté de disputer des matches amicaux. Il est clair que les joueurs étaient en man-que de compétitions. Cependant, face au Violette AC, on a fait un grand match. On n’a pas volé cette victoire. Cette dernière est donc bienvenue dans la mesure où nous célébrons notre 92e anniversaire. En tant que joueur, je n’ai jamais eu la chance de gagner face au Violette. Comme entraîneur, je l’ai fait dès mon premier derby. On va donc savourer cette victoire tout en restant concentré sur le championnat ».

Noël Sylvestre, auteur du but victorieux du RCH

« J’ai déjà inscrit plusieurs beaux buts avec différentes équi-pes, mais celui marqué ce soir-là, je l’aime plus que tous les autres. En un mot, c’est mon but le plus important. Le Racing Club Haïtien, en acceptant de jouer ce cham-pionnat, n’a qu’un objectif celui de remporter le titre suprême à la fin des 19 journées ».

Boucicaut, attaquant du VAC

« Perdre face au Racing Club Haïtien n’est pas la fin du monde. Au contraire, on doit encore tra-vailler, car on dit souvent : vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. Il y aura certainement un match retour, on peut encore fait chuter notre grand rival. A mon âge, je peux encore être utile au Violette AC, la suite de la compé-tition me donnera raison ».

«Si le Racing n’est pas là, il n’y a pas de championnat”, plusieurs centaines de spec-tateurs ont improvisé un

concert de joie samedi soir au stade Sylvio Cator après la victoire du Racing Club Haïtien 2-1 aux dépens du Violette dans le derby de Port-au-Prince.

Public, spectacle, émotion, frustration, buts : tous les ingré-dients étaient réunis, en effet, pour ce 3e derby port-au-princien depuis le début de la deuxième décennie des années 2000. Et les quelque 8000 spectateurs présents pour assister à la rencontre ont eu pour leur argent.

Tout de blanc vêtu, le Violette avait l’ambition de saler le gâteau d’anniversaire du “Vieux Lion”. Arrivé en début de saison, l’en-traîneur Gérald Beauvais qui com-mence à imposer sa marque sur le jeu du “Vieux Tigre” aligne une formation composée de : Junior Philogène - Jeff Narcisse, Réginald Cadet, Renato Lambert, Simé Lud-ner - Nicodème Beaugé, Roberto Luima, Richard Pierre, Bertrand Séide (capt), Klénold Mondésir - Réginald Heurtelou qui est un ancien joueur du Racing.

Vêtu des ses couleurs tradition-nelles (bleu et jaune), le Racing Club Haïtien souhaitait conserver son invincibilité pour mieux fêter son 92e anniversaire ( le 23 mars ). L’entraîneur, Kowsky Sainviil, qui est un enfant de la maison, alignait une formation de départ compo-sée de : Jack Judnel - Jean-Louis Kenley, Kerby Ansy Saint-Jean, Makendy Duverger, Saint-Fort Wilgens - Joinvilma Marcel (capt), Paul Elie, Adhéma Orlando, Phi-lippe Toussaint - Désir Vladimy, Jeff Théodore.

C’est le ministre des sports, Jimmy Albert qui a donné le coup d’envoi de la partie arbitré par Walner Laventure. Dès le coup d’envoi de la partie, les acteurs annonçaient la couleur. Placement, dribbles, enchaînement, animations sur le terrain....tout concourait au beau jeu et au fairplay. Les fans des deux clubs ont apprécié.

Le Racing Club Haïtien trouve la faille le premier dans la défense du doyen des clubs du pays. Sur une action intéressante, Désir Val-dimy réalise une bicyclette de toute beauté pour ouvrir le score et fait vibrer les fans du «Vieux Lion». Gérard un fanatique du vieu lion,

retrouve lui aussi le drapeau jaune et bleu qu’il fait claquer derrière le banc du Violette. Le Racing Club Haïtien mène 1-0 et on joue depuis seulement 11 minutes. Mais le Violette ne se déclare pas vaincu et c’est un ancien du Racing Club Haïtien, Réginald Heurtelou, qui jouant dans le camp de l’ennemi égalise en faveur du Violette à la 39e minute. 1-1 c’est le score à la mi-temps.

En seconde période, le Violette élit presque domicile dans le camp du Racing Club Haïtien avec l’évi-dente volonté de mettre l’adversai-re K.O. Les attaquants du Violette se heurtaient constamment contre la défense du Violette et sur un contre ravageur, le stoppeur gau-che du Violette dégage en corner. Sur le corner, Noël Sylvestre, entré en cours de la seconde période, re-prend d’un coup de tête rageur et donne l’avantage au Racing Club Haïtien. On joue la 66e minute, et le Racing Club Haïtien mène 2-1. Plus rien ne sera inscrit dans cette partie excepté une action litigieuse où il semble que le portier du Ra-cing Club Haïtien ait déséquilibré l’attaquant du Violette en pleine surface. Tout le monde

CHamPioNNat HaitieN de FootbaLL PRoFeSSioNNeL digiCeL : SeRie ouveRtuRe/4e JouRNee

Un Violette - Racingqui tient ses promessesEn remportant le derby de Port-au-Prince samedi soir sur le Violette par 2-1 au stade Sylvio Cator devant environ 8 000 spectateurs le Racing Club Haïtien conserve son invincibilité depuis le début de la compétition. Les fans du «Vieux Lion» peuvent dignement fêter les 92 ans de leur club avec panache après un derby qui a tenu toutes ses promesses.

Lundi 24 et mardi 25 mars 2015 7

CE QUE JE PENSE

RaymoNd JEaN-LoUiS

Barcelone prend le pouvoir

23 mars 1923 – 23 mars 2015 : 92e anniversaire du Racing Club Haïtien.

Sur la scène nationale, c’est la plus titrée et la plus populaire associa-tion sportive. Un monument, une référence.

Le Vieux Lion jaune et bleu, l’une des grandes écuries du sport national, affiche un palmarès im-pressionnant : des trophées à la pelle en Coupe Pradel, plusieurs fois vainqueur de la Coupe d’Haïti, et surtout champion des cham-pions de la CONCACAF des Clubs en 1963.

En 92 ans, le Racing Club Haï-tien a donc construit un solide châ-teau sportif sur la base de sa devise : « Vers la plus grande gloire dans l’honneur et le fair-play ». Ce qui justifie la popularité et l’influence de ce club qui cultive l’orgueil, la détermination et l’ambition depuis sa fondation en 1923. Rejoindre et dépasser le Violette Athletic Club sur le podium du football haïtien, c’était le premier objectif majeur du Racing. Mission accomplie !

Incontestablement, le Vieux Lion a bâti sa popularité sur les ter-rains de la performance. Au cours des années 60 notamment, le Ra-cing dominait le football haïtien de la tête et des épaules : Champion de la Coupe Pradel en 1962, 63,

64, 66, 67 et 69, vainqueur de la Coupe d’Haïti en 66 et 67, etc. Lors de la saison 63 – 64 par exemple, le Racing a remporté le championnat de Port-au-Prince avec 26 points sur 28 (14 matches, 12 victoires, 2 nulles, 0 défaite). Quelle formida-ble épopée jaune et bleu !

C’était à cette époque « le Ra-cing et les autres », le slogan de l’arrogante colonie raciniste. Car, au cours de la décennie 60 – 70, le Victory (vainqueur de la Coupe d’Haïti en 1962), l’Etoile Haïtienne, l’Aigle Noir et le Violette, respec-tivement champion de la Couple Pradel en 1961, 65 et 68, n’ont en quelque sorte récolté que des miettes sur la table des lauréats.

Au concert international, rap-pelons la formation-type du Racing Club Haïtien lors de la victorieuse campagne concacafienne en 1963 : René Vertus – Arsène Auguste (Pelao 1), Claude Limage, Raymond Lalane, Watson Thomas – Fito Loui-don, Joseph Obas – Claude Dan-tuce, Salomon St-Vil, Guy St-Vil, Germain Champagne. En un mot, une locomotive pilotée par l’entrai-neur Antoine Tassy (Zoupim).

En ce 23 mars 2015, 92 bou-gies sur la table du Vieux Lion. Nos voeux les meilleurs à la grande famille jaune et bleu.

Liga / CLassiCo

92 bougies pour le Vieux Lion

Quatre longueurs d’avance avant le sprint final: le FC Barcelone a distancé le Real

Madrid dimanche dans le clasico du Championnat d’Espagne (2-1) mais pas assez pour s’estimer se-rein, d’autant que le club catalan semble rattrapé par les ennuis judiciaires.

Un Barça moins en contrôleCes dernières années, l’élégant

jeu de passes du Barcelone de Josep Guardiola (2008-2012) s’est sou-vent heurté au Real très défensif et ultra-réaliste de José Mourinho (2010-2013). Mais par un curieux retournement des choses, c’est le Real qui a séduit dimanche, dans le sillage d’un très bon Luka Modric, même si les Madrilènes ont trop gâché offensivement.

Le Barça, lui, s’est montré prag-matique: les Catalans ont marqué sur coup de pied arrêté puis en contre, sans afficher leur habituelle domination dans l’entrejeu (51% de possession seulement).

C’est peut-être la grande révo-lution introduite cette saison par Luis Enrique. Son Barça est meilleur sur phases arrêtées et plus direct dans le jeu pour trouver les flèches offensives Lionel Messi, Luis Suarez et Neymar.

Des armes contraires au sacro-saint jeu de passe barcelonais, mais nécessaires selon Luis Enrique. “Ce sont des recours footballistiques importants, a expliqué le techni-cien. L’adversaire joue, lui aussi, et il faut savoir s’adapter”. Avec le risque de devenir trop dépendant du trident de devant.

Suarez en jambes, Neymar à la peine

Au Camp Nou, Luis Suarez a été le meilleur des trois attaquants barcelonais et son but, un beau contrôle en pleine course suivi d’une frappe croisée entre deux défenseurs, est digne des plus grands.

“L’action est à la portée de très peu de joueurs. C’est pour ça que nous l’avons recruté et je suis ravi qu’il soit décisif”, a commenté Luis Enrique.

Ce but a permis à ses complices du trio “MSN”, Messi et Neymar, de se libérer et de trouver ses es-paces. Auparavant, l’Argentin et le Brésilien avaient été étouffés par la défense madrilène et n’ont brillé que par intermittence, Messi étant passeur décisif sur le premier but,

inscrit par Jérémy Mathieu.Si Neymar a beaucoup raté et

semble à la peine depuis un mois, ce match mitigé ne remet néan-moins pas en cause l’excellente forme de Messi. Sans avoir mar-qué, l’Argentin garde la tête du classement des buteurs (32 buts) de Liga devant Cristiano Ronaldo (31) et sa fin de match en trombe a fait oublier son entame discrète.

Avec encore 10 journées à disputer, le Barça a une avance notable. Mais il n’a pas comblé dimanche son retard à la différence de buts particulière sur le Real (dé-faite 3-1 à l’aller).

sont pas près de cesser au Camp Nou, en pleine année d’élec-tions à la présidence du club

Championnat haitien de FootbaLL proFessionneL digiCeL : serie ouverture/4e Journee

Un Violette - Racing qui tient ses promesses

a vu et cru au penalty mais les arbitres n’ont pas bronché. Le Racing en s’imposant 2-1,

reste invaincu et occupe désormais la 12e place du classement alors que le Violette est relégué à la 13e place après 4 journées.

Le Racing Club Haïtien ac-cueillera mercredi le Roulado de la Gonâve alors que le Violette jouera en déplacement aux Cayes sur le terrain de l’America .

Résultats complets de la 4e journée du championnat national de D1

Samedi 21 mars 2015Roulado - Don Bosco 0-2Violette AC- Racing CH : 1-2,

Désir Vladimy 11e et Noël Sylves-tre 66e pour le Racing Club Haïtien ; Réginald Heurtelou 39e pour le Violette

Inter GG - Racing FC : 0-0Cavaly - PNH FC : 2-0America FC - Fica : 0-1Racine G.M- Petit-Goâve FC

: reporté (accident sans trop de gravité de Petit-Goâve)

Dimanche 22 mars AS Mirebalais- Ouanaminthe :

2-1 Rodney Joseph Aigle Noir AC- US Lajeune :

4-0 (m.t.1-0) Buts: Ronaldo Fran-çois 10e, Nerlin

Saint-Vil 49e, Mc André Jean-

Baptiste 84e et Peterson joseph Jr 88e

Baltimore- Valencia FC : 1-0 Junior Alexandre

AS Capoise- Tempête FC : 1-0 Stévation Tanis

Classement de la 4e journee 1- Don Bosco 9pts +3 2- AS Mirebalais 8pts +2 3- Aigle Noir AC 7pts +5 4- Cavaly AS 7 pts +4 5- Inter Grand-Goâve 7pts

(+2) 6- Baltimore 7 pts pts (+2) 7- America FC 6pts (0) 8- Racing FC 5pts (-1) 9- US Lajeune 5pts (-3) 10- Petit-Goâve FC 4pts (0) 11- Tempête FC 4pts (-2) 12- Racing C. Haitien 3 pts

(+3) 13- Violette AC 3pts (-2) 14- Ouanaminthe FC 3pts

(-4) 15- PNH FC 3 pts (-5) 16- Racine G M 2 pts (-1) 17- Fica du Cap-Haitien 1pt

(+1) 18- AS Capoise 1pt (+1) 19- Roulado 1pt (-4) 20- Valencia – 1pt (0)

Enock Nere/enocknere@lenouvelliste.com

8 24 Mars 2015No 1277