le quotidien indÉpendant - jeudi 7 janvier

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FAIT DU JOUR P. 13 N° 5835 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com El Watan ALGÉRIE-ESPAGNE Sortir de l’impasse Le président Abdelaziz Bouteflika entame aujourd'hui une visite officielle de deux jours à Madrid. Celle-ci s'ins- crit, selon un communiqué ren- du public hier soir par la prési- dence de la République, «dans le cadre de la tenue de la 4 e ré- union de haut niveau en vertu du Traité d'amitié, de bon voi- sinage et de coopération signé entre l'Algérie et l'Espagne le 8 octobre 2002 à Madrid». A cette occasion, ajoute-t-on, le chef de l'Etat coprésidera avec le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, le sommet bilatéral qui «procédera à un examen exhaustif des relations bilaté- rales et des perspectives de leur développement dans les différents domaines de la coopération». (Suite page 5) Zine Cherfaoui LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 7 janvier 2010 APRÈS UN STAGE EN DEUX PHASES AU CASTELLET (TOULON) LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DE LA SNVI DE ROUIBA FAIT TACHE D’HUILE A près une préparation de deux semaines scindée en deux phases, effectuée au centre de prépa- ration Le Castellet à Toulon (sud de la France), l’équipe nationale de football se rendra aujour- d’hui à Luanda (capitale angolaise) pour participer à la CAN. L’entraîneur Rabah Saâdane appelle les Algériens à faire confiance à cette équipe qui s’est qualifiée brillamment au Mondial. Par ailleurs, Ziaya a signé, hier à Marseille, un contrat de deux ans au profit de l’Ittihad de Djeddah (Arabie Saoudite). (Lire en page 27) K.Y. La contestation gagne la zone industrielle L’EN S’ENVOLE AUJOURD’HUI POUR LUANDA PHOTO : EL WATAN Publicité Les Verts ont terminé leur préparation en France et Saâdane appelle les Algériens à leur faire confiance Abdelmalek Ziaya a signé, hier à Marseille, un contrat de deux ans avec l’Ittihad de Djeddah. DEMAIN DANS EL WATAN WEEK-END Les travailleurs d'autres unités sont sortis manifester avec leurs camarades de la SNVI Un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé pour dissuader les manifestants de marcher sur la ville de Rouiba. L a tension monte et la protestation fait tache d'huile dans la zone industrielle de Rouiba : quelque 2000 travailleurs de la SNVI et de plusieurs autres unités de ladite zone ont marché hier matin sur la ville. Ils ont été bloqués à l'entrée de Rouiba, juste devant l'usine de Coca-Cola, où a été dressé un insurmontable mur des forces antiémeute. Bouclier et matraque à la main, les policiers res- taient impassibles sur la limite faite à la foule des manifestants. (Suite page 3) Kamel Omar PHOTO : EL WATAN Après la tentative d’attentat sur le vol Amsterdam-Detroit, Obama tance la CIA

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Page 1: Le Quotidien IndÉpendant - Jeudi 7 Janvier

FFAAIITT DDUU JJOOUURR

P. 13

N° 5835 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

El WatanAALLGGÉÉRRIIEE--EESSPPAAGGNNEE

Sortir de l’impasse

Le président AbdelazizBouteflika entame aujourd'huiune visite officielle de deuxjours à Madrid. Celle-ci s'ins-crit, selon un communiqué ren-du public hier soir par la prési-dence de la République, «dansle cadre de la tenue de la 4e ré-union de haut niveau en vertudu Traité d'amitié, de bon voi-sinage et de coopération signéentre l'Algérie et l'Espagne le8 octobre 2002 à Madrid». Acette occasion, ajoute-t-on, lechef de l'Etat coprésidera avecle président du gouvernementespagnol, José Luis RodriguezZapatero, le sommet bilatéralqui «procédera à un examenexhaustif des relations bilaté-rales et des perspectives deleur développement dans lesdifférents domaines de la coopération». (Suite page 5) Zine Cherfaoui

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 7 janvier 2010

APRÈS UN STAGE EN DEUX PHASES AU CASTELLET (TOULON)

LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DE LA SNVI DE ROUIBA FAIT TACHE D’HUILE

A près une préparation de deux semaines scindéeen deux phases, effectuée au centre de prépa-

ration Le Castellet à Toulon (sud de la France),l’équipe nationale de football se rendra aujour-d’hui à Luanda (capitale angolaise) pour participerà la CAN. L’entraîneur Rabah Saâdane appelle les Algériensà faire confiance à cette équipe qui s’est qualifiéebrillamment au Mondial. Par ailleurs, Ziaya asigné, hier à Marseille, un contrat de deux ans auprofit de l’Ittihad de Djeddah (Arabie Saoudite). (Lire en page 27) K.Y.

La contestation gagnela zone industrielle

L’EN S’ENVOLE AUJOURD’HUI POUR LUANDA

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é●Les Verts ont terminé leurpréparation en France et Saâdaneappelle les Algériens à leur faireconfiance ●Abdelmalek Ziaya a signé, hier àMarseille, un contrat de deux ansavec l’Ittihad de Djeddah.

DDEEMMAAIINN DDAANNSSEELL WWAATTAANN WWEEEEKK--EENNDD

●Les travailleurs d'autresunités sont sortismanifester avec leurscamarades de la SNVI●Un impressionnantdispositif de sécurité aété déployé pourdissuader lesmanifestants de marchersur la ville de Rouiba.

La tension monte et la protestationfait tache d'huile dans la zoneindustrielle de Rouiba : quelque

2000 travailleurs de la SNVI et deplusieurs autres unités de ladite zoneont marché hier matin sur la ville. Ilsont été bloqués à l'entrée de Rouiba,juste devant l'usine de Coca-Cola, oùa été dressé un insurmontable mur desforces antiémeute. Bouclier etmatraque à la main, les policiers res-taient impassibles sur la limite faite àla foule des manifestants. (Suite page 3) Kamel Omar PH

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Après la tentative d’attentat sur le volAmsterdam-Detroit,Obama tance la CIA

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El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 2

L ’ A C T U A L I T É

Le phénomène de la cor-ruption et les grandsscandales financiers in-

téressent enfin les députés del'opposition. Intrigué par lapassivité de la justice face àce grand mal dont la pressenationale fait ses choux grasces derniers mois, le RCD dé-cide d'interpeller le ministrede la Justice, garde desSceaux, Tayeb Belaïz. En ef-fet, le député de Tizi Ouzou,Hakim Sahab, a adressé, lun-di dernier, une question oraleau premier responsable de lajustice lui demandant derendre public le bilan desscandales financiers ayanttouché les grands projets lan-cés ces dernières années dansle pays. «Les citoyens s'inter-rogent sur les raisons du si-lence de la justice face à lagénéralisation de la corrup-tion qui siphonne les budgetscolossaux consacrés à la réa-lisation des grands projets.Ils se demandent égalementpourquoi il n'y pas eu d'en-quêtes sérieuses et approfon-dies pour déterminer les vraisresponsables sur cette situa-tion et quelles sont les raisonsqui font que la corruptiontouche à tous les projets etavec beaucoup de facilité»,souligne l'élu du RCD dansl'introduction de sa question,élaborée conformément àl'article 134 de la Constitu-tion et les articles 68, 69, 70et 71 de la loi organique rela-tive au fonctionnement del'APN et sa relation avec legouvernement. La question de Hakim Sahabporte en particulier sur l'in-différence de la justice face àdes crimes financiers qui dé-frayent la chronique. «Pour-quoi le procureur de la Répu-blique ne s'autosaisit-il pas

automatiquement, comme lestipule la loi, pour ouvrir desenquêtes sur les grands scan-dales ?», demande-t-il. Pour-suivant, M. Sahab se deman-de si les autorités, enparticulier le ministère de laJustice, n'auraient pas instruitles juges de ne pas intervenirdevant cette situation. «Le mi-nistère de la Justice a-t-il de-mandé aux juges de n'entre-prendre aucune poursuitejudiciaire sans l'aval de la tu-telle ?», s'interroge-t-il. Enposant cette question, HakimSahab relève également lesdéfaillances dans les enquêtesjudiciaires lancées. Des pro-cédures judiciaires à l'issuedesquelles «seuls des subal-ternes sont condamnés». Denombreuses affaires de cor-ruption évoquées par la pres-

se nationale, tel le scandale dela Générale des concessionsagricoles (GCA) et, plus ré-cemment, celui de l'autorouteEst-Ouest, sont restées sanssuite. Les parlementaires, ha-bilités par la loi à demanderl'ouverture des enquêtes sé-rieuses sur la question, n'ontpas encore réagi. Ils se sont contentés desimples dénonciations qui nesont pas en mesure de gênerles corrompus et les corrup-teurs. La question de HakimSahab pourrait donner l'occa-sion au ministre de la Justiced'informer l'opinion publiquenationale sur ces questions etde révéler les résultats des en-quêtes lancées. Toutefois, on ne sait s'il yaura réponse et quand. Carcette question devra d'abord

suivre tout un processus avantd'atterrir sur le bureau deTayeb Belaïz. Elle devra être,en premier lieu, examinée parle bureau de l'APN qui doitjuger si elle est recevabledans la forme. De plus, la ré-ponse risque d'être retardéepuisqu’elle est tributaire del'agenda du ministre : la pro-grammation des réponses desmembres du gouvernementaux questions des députés sefait toujours en fonction deleur disponibilité. Hakim Sahab interpelle éga-lement le ministre de la Justi-ce sur un deuxième sujet rela-tif à la publication desdécisions de la Cour suprêmeet du Haut-Conseil d'Etat.Des décisions qui, selon lui,ne sont pas accessibles à toutle monde. Madjid Makedhi

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GRANDS SCANDALES FINANCIERS ET GÉNÉRALISATION DE LA CORRUPTION

Le RCD intrigué par la passivité de la justice

LUTTE ANTITERRORISTEEN KABYLIE

Gaïd Salah préside une réunion régionaleà Tizi Ouzou

Le chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, s'est renduhier à Tizi Ouzou. Selon certaines sources, Ahmed Gaïd Salaha présidé une importante réunion des hauts responsables de

l'armée dans la région. Cette rencontre a eu lieu au siège du secteurmilitaire et a regroupé des représentants des forces de sécurité dansles wilayas de Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou, mais aucune infor-mation n'a filtré sur les résolutions de cette réunion. Nos sourcesprécisent seulement que le chef d'état-major de l'ANP aurait fait lepoint avec ses collaborateurs sur les dernières opérations des forcesde sécurité dans le cadre de la lutte antiterroriste. Il aurait, ajoute-t-on, évoqué l'évaluation du dernier plan de sécurité mis en exécutiondans les trois wilayas précitées, tout juste après le mois de septembre2009. Il aurait donné également certaines orientations allant dans lesens du renforcement de la stratégie de lutte antiterroriste, notam-ment après la recrudescence, ces derniers jours, de l'activité des isla-mistes armés en Kabylie. Rappelons, par ailleurs, que dimanchedernier, un ingénieur, exerçant au niveau de la société canadienneSNC Lavallin, chargée de la réalisation de la station de traitementdes eaux du barrage de Koudiate Acerdoune, a été enlevé par ungroupe armé à Djebahia, dans lawilaya de Bouira. Dès lors, lesforces de sécurité ont enclenchéune opération de ratissage dansles forêts environnantes. Mais jusqu'à hier, l'otage n'a pasdonné signe de vie. Trois jours au-paravant, un attentat à la bombe afait quatre blessés parmi les mili-taires qui étaient en ratissage dansles maquis de Tifrit N'Ath ElHadj, commune d'Akerrou, dansla daïra d'Azeffoun, wilaya de TiziOuzou. La venue du général-ma-jor, Ahmed Gaïd Salah, en Kabylie s'annonce, sans doute, comme unsigne avant-coureur pour des opérations d'envergure dans la régionafin de préparer une riposte aux hordes intégristes. Ainsi, avec lecoup de filet réalisé, la semaine dernière, par les éléments des unitésspéciales de l'ANP à Aït Touddert, dans la daïra de Ouacifs, à 40 kmau sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, d'autres forêtssusceptibles de servir de lieux de transit ou de repli aux groupes ter-roristes seront certainement passées au peigne fin par les forces desécurité. Notons, en effet, qu'à Aït Touddert, où trois islamistes ar-més ont été abattus, des militaires sont toujours sur place étant donnéque des informations font état de la présence d'un groupe terroriste,dont figure un chef du GSPC, qui s'est retranché dans les grottesd'Iguensafene. Au sud-est de la wilaya de Boumerdès, les troupes del'ANP maintiennent toujours la pression sur les maquis terroristes.Lundi dernier, des militaires en opération de ratissage sont tombésnez à nez avec un important groupe terroriste sur les monts de SidiAli Bounab, près de la localité de Timizrit. Les échanges de coups de feu, qui ont duré plusieurs heures, se sontsoldés par l'élimination d'un terroriste et quatre militaires blessés.Depuis, des renforts de l'ANP ratissent en continu cette zone fores-tière qui sert de lieu de repli aux activistes armés. Enfin, notons quec'est la deuxième visite de Gaïd Salah à Tizi Ouzou, en six mois, etce, après celle effectuée, le 18 juillet 2009, au lendemain de l'attentatterroriste qui a coûté la vie à un militaire dans la localité de Tabar-koukt, aux portes de la ville de Tizi Ouzou. Hafid Azzouzi

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Le chef d’état-majorde l’ANP aurait faitle point avec sescollaborateurs surles dernièresopérations desforces de sécuritédans le cadre de lalutte antiterroriste

● Le ministre de la Justice est interpellé sur la publication des décisions de la Cour suprême et du Haut conseil d’Etat.

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 3

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SELON UNE ENQUÊTE DE L'ONS SUR L'EMPLOI

Le taux de chômage atteint 10,2% ●Le chômage touche davantage les femmes et les jeunes.

L e taux de chômage s'élève à 10,2% au qua-trième trimestre de l'année 2009, a indiqué,

hier, le directeur général de l'Office national desstatistiques (ONS), Mounir Khaled Berrah, lorsd'une conférence de presse qu'il a animée ausiège de cet organisme. L'ONS, qui a réalisé uneenquête nationale sur l'emploi et le chômage aumois d'octobre dernier, précise qu'au sens duBureau international du travail (BIT), la popula-tion sans emploi est estimée à 1,072 million depersonnes, soulignant qu'une baisse a étéconstatée par rapport à 2008. Le chômagetouche davantage les femmes et les jeunes. Letaux de chômage chez la gent féminine dépasseles 18% contre seulement 8,6% chez leshommes. Trois chômeurs sur quatre, soit73,4%, sont âgés de moins de 30 ans et 86,7%ont moins de 35 ans. Ces chiffres confirment le constat du Fonds mo-nétaire international (FMI) qui avait déjà soule-vé le problème relatif au taux de chômage élevé

chez les jeunes. La population active a atteintquant à elle 10,544 millions personnes tandisque la population active occupée s'est établie à9,472 millions personnes, souligne l'ONS. Leprivé est devenu le principal pourvoyeur d'em-plois puisque deux personnes occupées sur troisexercent dans ce secteur, qui compte 6,236 mil-lions d’employés. Cette situation concerne plusde 68% des hommes occupés. Cependant, le secteur public emploie 50,5% desfemmes occupées. Selon l'ONS, «la structurede l'emploi, selon le secteur d'activité, montrela prépondérance du secteur tertiaire (commer-ce, services, administration) qui emploie plusde la moitié de la main-d'œuvre totale (56,1%),suivi par le BTP (18,1%), l'agriculture (13,1%)et enfin l'industrie (12,6%)». Les indications de l'ONS démontrent encoreune fois la prédominance de l'emploi précaire.Ainsi, seuls 33,1% des occupés sont des salariéspermanents. Le chômage s'éternise pour un de-

mandeur d'emploi sur deux. La quête d'un postede travail dure plus de deux ans pour 531 000d'entre eux. L'enquête de l'ONS est basée sur un échantillonde 15 000 ménages répartis sur le territoire na-tional. Elle a été effectuée la dernière semained'octobre 2009. M. Berrah a signalé que pourl'ONS, qui s'appuie sur les critères établis par leBIT, «toute personne qui a travaillé pendantune heure lors de la semaine de référence estcomptabilisée» comme étant une personne oc-cupée. Les femmes au foyer, les étudiants ainsique les retraités ne sont pas inclus dans la popu-lation active, a-t-il noté. Il a reconnu toutefois que «le système nationalde statistiques doit être renforcé». Il a soulignéque les chiffres officiels n'ont pas toujours été«roses», rappelant que le taux de chômage attei-gnait 27% en 2001 avant de baisser progressive-ment pour s'établir à 10,2% en 2009.

Nora Boudedja

Suite de la page 1

Le premier choc entre la foule etles forces de l'ordre a fait 3 bles-sés légers parmi les travailleurs.

L'un d'eux a été évacué à l'hôpital dela ville suite à des blessures à la jam-be. Excepté cet incident, la manifes-tation s'est déroulée dans le calme etles travailleurs dénoncent «une ten-tative de manipulation de quelquesvoyous qui ont essayé de s'infiltrerparmi nous pour dévier notre ac-tion». Dissuadés de marcher plusloin dans la ville, les manifestants sesont arrêtés à ce niveau, préférant nepas laisser faire déborder leur ac-tion. «Nous ferons tout pour conti-nuer à manifester dans le calme,même si nous sommes malmenés.Notre mouvement est juste, il se doitd'être pacifique», nous lance-t-ondès notre premier contact avec lesmanifestants. Ceci en guise de ré-ponse à l'impressionnant dispositifde sécurité déployé sur la route em-pruntée par les marcheurs. Car pasmoins d'une quarantaine de véhi-cules de police, dont des fourgons detransport des forces antiémeute,étaient stationnés le long de cet axe. Un syndicaliste rencontré sur placenous a déclaré que l'effet boule deneige ne s'est pas limité à la zone in-dustrielle de Rouiba, mais s'est«étendu à d'autres régions du paysavec l'adhésion des travailleurs desautres unités de la SNVI dans di-verses localités comme HusseinDey, Sidi Moussa, Annaba etTiaret». Pour empêcher le mouve-ment de prendre plus d'ampleur, lesforces de sécurité ont dressé un bar-rage à Reghaïa et dissuadé les tra-vailleurs de Anabib qui voulaient re-joindre la manifestation. «Les forcesde l'ordre les ont bloqués juste de-vant leur usine. Ils adhèrent eux aus-si au mouvement, ils n'ont malheu-reusement pas pu être parmi nousaujourd'hui. Mais ça viendra», ajou-te notre interlocuteur. Dans les alen-tours de l'endroit où était cernée lafoule, un impressionnant dispositifde sécurité a été déployé. Sur lesbanderoles, on pouvait lire, entre

autres slogans : «Halte au sabotagede la SNVI», «Où va la SNVI ?» et«La vie est chère, non aux salairesde misère». Les manifestants scan-daient des slogans hostiles aux pou-voirs publics et à la centrale syndica-le qu'ils accusent de les avoirs livrésau diktat du gouvernement. Ils ontagrémenté leur action de chants pa-triotiques et de l'hymne nationalpour dire tout leur «souci de préser-ver le pays de toute décision ou ac-tion nuisible». Mais c'est surtout «ElDjeich, Echaâb maâk ya SNVI» (lepeuple et l'armée sont aux côtés de laSNVI) et «Oulach smah oulach»(pas de pardon - qui est un sloganhérité de la révolte de Kabylie de2001) qui revenaient plus souvent. Hier, les syndicalistes locaux del'UGTA étaient aux côtés des tra-vailleurs dans la rue. Ce sont euxqu'on a vus aux premiers rangs etdans la foule parlant aux manifes-tants. Les freins que leur avaient misleurs chefs dans l'organisation de

Sidi Saïd les empêchaient d'accom-pagner le mouvement dès le débutou de l'initier. Ils ont même été ins-truits d'œuvrer de sorte à contenir lafoule. Ce qu'ils ont fait durant lestrois premiers jours en invitant lestravailleurs à reprendre l'activité eten leur promettant de régler leursproblèmes. Mais avec l'ampleur qu'aprise la protestation, ils n'avaientplus qu'à suivre s'ils ne voulaient pasperdre totalement ce qui leur restaitde crédibilité. «Nous ne voulons pasde Sidi Saïd ici, il lui suffit de nousavoir vendus», nous disaient des tra-vailleurs très en colère contre le pa-tron de l'UGTA. Un manifestant ajoute ironiquement: «Voilà la ‘victoire des travailleurs’pour reprendre les propos qu'il onttenus à l'issue de la dernière tripar-tite» pour qualifier les accords pas-sés avec le gouvernement en dési-gnant la foule qui criait sa colère.«Nous ne sommes pas dupes. Noussavons que sa citation dans l'affaire

Khalifa suite au dépôt de l'argent dusyndicat dans ses banques pèsebeaucoup dans ses prises de déci-sion. Les décideurs le tiennent et lefont chanter ; le monde du travail etl'opinion publique en général l'ontdéfinitivement classé», déclare unautre. Son camarade atténue un peuses déclarations en concédant : «S'ilvient ici, ce doit être pour nous pré-senter des excuses.» Un autre rap-pelle : «Nous avons commencé parun rassemblement des cadres syndi-caux devant le siège de l'union loca-le de Rouiba. Nous devions ensuitealler nous rassembler devant le siè-ge de la centrale syndicale à Alger,mais Sidi Saïd nous a carrément in-terdit d'organiser cette manifesta-tion prévue pour le 20 décembredernier. En réaction à cela, nousavons décidé d'agir à notre niveaude manière graduelle : grève, ras-semblement devant la SNVI, blocagede la RN5 et marche sur Rouiba suc-cessivement en quatre jours. La pro-

chaine action sera plus radicale.»Dans la foule, nous avons vu des tra-vailleurs de Mobsco aux côtés deceux de la SNVI, et des syndicalistesnous ont cité Cammo, Tameg, Bati-cim, Hydroaménagement, ENAD etMAGI entres autres entreprises dontles travailleurs ont rejoint les rangsde la contestation. «Toutes les entre-prises publiques de cette zone adhè-rent à la grève. Il y a des travailleursqui ont pu sortir manifester et il y ena qui n'ont pas pu le faire. Soit parpeur, soit ils sont intimidés. Nous-mêmes avons été destinataires dequestionnaires de la part de la direc-tion sur ces journées de grève. Notreaction est assimilée à un abandon deposte, mais cela ne nous impression-ne pas», nous disent les travailleursde la SNVI. Tous les manifestantsavec qui nous avons discuté sontunanimes à dénoncer l'insuffisancede leurs salaires et la nouvelle loi dedépart à la retraite. «Nous considé-rons les décisions prises lors de ladernière tripartite comme étantnulles et non avenues. Nous récla-mons une augmentation conséquen-te des salaires et le droit de partir àla retraite quand nous sentons quenos forces sont sérieusement ré-duites. Nous travaillons dans desconditions qui ne nous permettentpas de tenir jusqu'à 60 ans. A moinsque le gouvernement aimerait nousemmener d'ici tout droit au cimetiè-re», exprime un animateur du mou-vement. Un avis que partagent lesresponsables du syndicat d'entrepri-se, comme Zetoutou et Messaoudi,pour qui toute revalorisation des sa-laires passe inévitablement parl'abrogation de l'article 87 bis ducode du travail qui rend ineffectivesles augmentations. Vers 14h, les manifestants se sontdispersés dans le calme en se don-nant rendez-vous pour aujourd'hui.«Nous allons poursuivre la grève ettout faire pour amplifier le mouve-ment jusqu'à ce que le gouvernementréponde positivement à nos revendi-cations», nous dit-on. K. O.

Manifester dans le calme, tel est le slogan des travailleurs grévistes

LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DE LA SNVI DE ROUIBA FAIT TACHE D’HUILE

La contestation gagne la zone industrielle

TAMLOUKA(GUELMA)Des jeunesbloquent la RN102Un groupe de jeunes à Tamlouka, communesituée au sud-ouest de la ville de Guelma, afermé hier matin la RN102, axe routier re-liant Tamlouka à Aïn Beïda, plus exacte-ment à la sortie sud de la ville, au lieu-ditOued El Maleh. Cette action revendicative est motivée, se-lon des sources concordantes, par des de-mandes d'emploi formulées en direction dela base vie de Sonatrach et qui sont restéeslettre morte malgré les promesses verbalesdes autorités locales. Les jeunes de Tam-louka ont eu vent, il y a quelques jours,nous dit-on, d'un éventuel recrutement,hors commune, par la base de Sonatrach enquestion. Cette information n'a fait qu'atti-ser le mécontentement des jeunes chô-meurs, précisent nos interlocuteurs.

Karim Dadci

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 4

LA MÉFIANCE S’AMPLIFIE CONTRE LE TRAITEMENT DELA GRIPPE A (H1N1)

Une vaccination qui fait peur…L

a campagne de vaccinationcontre la grippe A(H1N1),entamée depuis une semai-

ne, semble faire face à une forterésistance. Le doute sur la sécuri-té du vaccin a fait que de nom-breuses personnes ont préféré nepas se faire vacciner. Le décès dumédecin de l'hôpital de Sétif anourri davantage les rumeurs surce vaccin et provoque une véri-table psychose. Faut-il ou non sefaire vacciner contre la grippeA ? Pour de nombreuses per-sonnes, les femmes enceintes etle corps médical notamment, lespremiers concernés par cette pre-mière phase de vaccination, laréponse est non. Depuis le lance-ment de la campagne de vaccina-tion du personnel de santé dessecteurs publics, parapublics etprivés, il y a une semaine, le tauxde personnes vaccinées n'amême pas atteint 1% sur le terri-toire national sur un effectif de300 000. Ce qui montre la mé-fiance vis-à-vis de ce produit quia suscité la polémique depuis sonarrivée en Algérie, au début dumois de décembre 2009. Mais, ilfaut dire que cette méfiance estaujourd'hui mondiale. Dans lespays européens, le même scéna-rio a été constaté dès le lance-ment de la vaccination. Une en-quête concernant les femmesenceintes dans ces pays a montréque les deux tiers ont refusé de sefaire vacciner, d'autant que cevaccin n'a pas été testé sur lesfemmes enceintes. Le laboratoire britannique GSK,puisque c’est de son produit dontil s'agit en Algérie, a lui-mêmeprécisé, dans le texte intégral dela notice officielle canadienne duproduit Arepanrix, que les don-nées cliniques sont limitées et à

actualiser au fur et à mesure. Ilnote également l'absence de don-nées chez les femmes enceintes,chez les enfants de moins de3 ans et les enfants et adolescentsâgés de 10 à 17 ans. Très peu dedonnées pour les autres enfants.Il est clairement dit le vaccin«adjuvanté» provoque plus d'ef-fets indésirables que celui sansadjuvant. Pourquoi alors le grou-pe stratégique consultatif d'ex-perts (SAGE) sur la vaccinationde l'OMS recommande-t-il for-tement la vaccination desfemmes enceintes, même avecun vaccin adjuvanté ? Quellessont les preuves scientifiquesque peut avancer l'OMS sur lanon-dangerosité de ce produitsur la maman et le fœtus alorsque le fabricant du vaccin lui-même recommande indirecte-ment la non-vaccination des

femmes enceintes et des enfantsavec ce produit précis. D'autantque cette catégorie de personnespeut, à titre préventif, être vacci-née avec un vaccin sans adju-vant. Du point de vue du Pr Mesbah,directeur de la prévention au mi-nistère de la Santé et infectio-logue, ce vaccin est sans danger :«Ce vaccin a été préqualifié parl'OMS. Il ne présente aucun dan-ger. Il a été homologué dans sonpays d'origine, le Canada, en oc-tobre 2009 et a été autorisé à êtremis en vente. Plus de 20 millionsde doses ont été utilisées dans lemonde», a-t-il déclaré, hier ma-tin, à la Chaîne III de la Radionationale, tentant de rassurer lapopulation et l'invitant à se fairevacciner. Car, il précise que lavaccination demeure la meilleu-re arme pour lutter contre les ma-

ladies infectieuses. Le Pr Mesbaha tenu à expliquer que «l'adju-vant est utilisé depuis 20 ansdans le monde. Il multiplie l'effi-cacité du vaccin et permetd'avoir rapidement la meilleureprotection possible». Il signaleque l'OMS n'a trouvé aucun effetdirect ou indirect des adjuvantssur la santé des personnes vacci-nées. A propos du décès du mé-decin de Sétif, le Pr Mesbah esti-me qu'il n’a aucun lien avec lavaccination contre la grippe A,mais «les résultats de l'autopsiepeuvent le confirmer ou l’infir-mer», a-t-il soutenu. A noter quele vaccin en question a été utilisédans plus de 10 pays, dont le Ma-roc qui lancé sa campagne devaccination début décembre2009. A noter que ce vaccin adeux composantes comprenantun antigène immunisant H1N1(en suspension) et un adjuvantAS03 (émulsion d’huile dansl'eau). La composante antigènede ce vaccin est un virus mono-valent, inactivé, purifié, frag-menté à l'aide d'un détergent etcultivé dans des œufs. Il est aussiindiqué qu'un prototype de vac-cin avec l'adjuvant AS03 (Pre-panderix) a été mis au point aucours de la période pré-pandé-mique au moyen d'une soucheH5N1 et homologué pour l'uti-lisation dans l'Union européen-ne, en Australie et dans d'autrespays. Djamila Kourta

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La grève des praticiens spécialistes, à laquelle aappelé le Syndicat national des praticiens de san-té publique (SNPSP), a été diversement suivie auniveau des différentes structures sanitaires de lawilaya de Jijel. Si au niveau du chef-lieu de wilaya,elle semble avoir suscité une large adhésion, auniveau d'El Milia, elle l'a été à un peu plus de lamoitié, alors qu'à Taher, selon une source médica-le, elle n'a pas été suivie. Ainsi, selon le docteurBensid de l'établissement public hospitalier (EPH)de Jijel, il a été enregistré l'adhésion de 34 méde-

cins spécialistes qui ont observé hier, premièrejournée de débrayage, un piquet de grève de2 heures entre 9h et 11h. Il nous précise que le ser-vice minimum est assuré et que toute urgence estprise en charge. Pour ce qui est de l'EPH d'El Milia,les différents corps ont eux aussi diversement ob-servé la grève. Ainsi, pour ce qui est des dentistes,le taux avancé est de 100%, alors que pour les mé-decins spécialistes et les pharmaciens, il se situeautour de 50%, donnant ainsi une moyenne de52% au niveau de cet EPH. Fodil S.

Malgré les assurances de l’OMS, les populations affichent encore leur méfiance

SKIKDAIntoxication collective à Orascom

Plus de 100 travailleurs d'Orascom Ocia ont été intoxiqués etune trentaine d'entre eux n'ont pu rejoindre hier leur poste detravail sur les chantiers. Les employés, des Algériens pour la

plupart, souffrant de maux de tête et de vomissements, ont été aus-cultés sur place par le médecin de l'entreprise. Des échantillons du repas de mardi ont été emportés par la policescientifique pour les besoins de l'enquête, et on laisse entendre quele poisson serait à l'origine de cette intoxication. Pour rappel, Oras-com Ocia, une filiale d'Orascom, opère comme sous-traitant ets'occupe du génie civil dans le cadre de la construction du méga-train GNL, construit actuellement par KBR au niveau de la plate-forme pétrochimique de Skikda. K. Ouahab

MAÂTKAS (TIZI OUZOU)Des malfaiteurs arrêtés par leur victimeR acketté lundi dernier sur la route, un commerçant de Souk El

Tenine, dans la daïra de Maâtkas, à une trentaine de kilomètresau sud de Tizi Ouzou, a réussi lui-même, hier, avec l'aide de sesamis et de sa famille, à mettre la main sur ses agresseurs. Ayantnoté la marque de la voiture des assaillants le jour de l'agression, lecommerçant a aperçu ces derniers dans la ville de Maâtkas, dansl'après-midi d'hier. Il a aussitôt accouru pour avertir ses prochesqui ont «cueilli» les malfaiteurs à la sortie de la ville. Ligotés, ilsont été remis à la sûreté de daïra. Un élément de la bande a cependant réussi à prendre la fuite, a-t-onappris. L'agression de ce commerçant sur la route alors qu'il se ren-dait au marché hebdomadaire à bord de son camion n'est pas unacte isolé dans une localité qui continue de se débattre dans un cli-mat d'insécurité. Amar Ikkour

ACCIDENTS DE LA CIRCULATION57 morts et 567 blessésen une semaineC inquante-sept personnes sont décédées et 567 autres ont été

blessées suite à 333 accidents de la circulation survenus du 30décembre 2009 au 5 janvier 2010 à travers le territoire national, aindiqué hier un bilan de la Gendarmerie nationale. Les unités de laGendarmerie nationale ont enregistré une baisse de 5 accidents parrapport à la précédente période. Le nombre de décès a également baissé de 8 cas et celui des blessésde 48, indique la même source. La Gendarmerie nationale ex-plique que la perte de contrôle du véhicule demeure la cause prin-cipale de ces accidents avec 68 cas, l'excès de vitesse avec 48 ainsique les dépassements dangereux avec 29 cas et l'imprudence despiétons avec 31. Selon le bilan de la Gendarmerie nationale, la wi-laya d'Oran a enregistré le plus grand nombre d'accidents mortelsavec 15 accidents, suivie des wilayas de Sétif et Batna 14 accidentschacune, Tipaza et Alger 13 accidents chacune, ainsi que les wi-layas de Ouargla, Blida et Médéa qui ont enregistré 12 accidentschacune. APS

LA GRÈVE DES PRATICIENS SPÉCIALISTESDIVERSEMENT SUIVIE À JIJEL

Page 5: Le Quotidien IndÉpendant - Jeudi 7 Janvier

S ’ils avaient la moindre chance deréussir, ils n’auraient certainement

pas hésité une seule seconde pour nousattaquer.» Hossein Abdi Abyani, ambas-sadeur d’Iran à Alger, se montre serein,confiant, au moment où les puissancesoccidentales redoublent de menaces en-vers son pays. Pour lui, ces menaces ne sont qu’un coupde «bluff» dans l’espoir de voir la Répu-blique islamique fléchir. Assis devant unparterre de journalistes venus à sa confé-rence de presse, tenue hier dans sa rési-dence à Alger, l’ambassadeur lance com-me un défi en déclarant : «Ils ne peuventrien faire.» Selon lui, «l’axe du mal»,comme le qualifie Téhéran, cherche «lafaille» depuis le début de la révolutionislamique, sans succès. Soit depuis 30ans. «Nous sommes tranquilles. Notreforce, c’est l’unité de notre peuple», pré-cise l’ambassadeur qui dénonce les «ten-tatives désespérées» des Etats-Unis et de

leur allié sioniste (Israël) visant à atten-ter à la stabilité politique de l’Iran. Hos-sein Abdi Abyani refuse de parler d’une«crise politique» en Iran, rappelant quedepuis 30 ans, son pays a organisé prèsde 30 élections (législatives, présiden-tielles…) dans des conditions transpa-rentes. Il n’y a donc pour lui aucune raison pourdouter de la fiabilité des résultats de ladernière élection présidentielle lors delaquelle Mahmoud Ahmedinejad a étéréélu pour un second mandat. L’ambassadeur considère les derniersévénements vécus par l’Iran, allusionfaite aux marches de l’opposition, «sontune fabrication purement occidentale».«Les images que vous voyez sur leschaînes de télévision et sur des sites in-ternet sont le fruit montage», indique-t-il. S’il reconnaît l’existence de manifes-tations de l’opposition en Iran,notamment le jour de l’Achoura corres-

pondant au 27 décembre, l’ambassa-deur minimise de leur ampleur :«Vous savez, plus de 13 millions ontvoté pour Mir Hossein Moussavilors de la dernière présidentielle.Aujourd’hui, on ne trouve avec luiqu’une poignée de personnes. C’estinsignifiant.» Le conférencier poin-te d’un doigt accusateur les puis-sances occidentales d’être derrièreces «agitations» qui «ne font querenforcer, aff irme-t-il, l’unité dupeuple iranien» contre l’invasion

étrangère. Pour lui, tout ce qui s’est passéces derniers mois en Iran a été orchestrépar les Américains et les Israéliens.Même le neveu de l’opposant Moussavi,mort le 27 décembre 2009, a été tué,d’après lui, par des agents travaillantpour les puissances occidentales. «Ilsl’ont tué pour empêcher Moussavi de seretirer de la contestation. D’ailleurs, cemeurtre est intervenu au moment oùMoussavi allait reconnaître sa défaite àla présidentielle», précise l’ambassa-deur. Sur la liberté de la presse, il affirmeque l’interdiction des médias étrangersen Iran obéit aux intérêts «suprêmes dela République». Selon lui, les médias étrangers ont fran-chi la ligne rouge qui est le respect duguide suprême. «Ils ne donnaient pas lavérité sur ce qui se passait en Iran», re-grette-t-il, soulignant dans ce sillagel’existence de 300 journaux iraniensdont des titres appartenant à l’oppositionqui exercent librement. Pour HoceinAbdi Abyani, ce qui effraie l’Occidentn’est pas «le nucléaire iranien» mais l’Is-lam qui constitue les fondements de laRépublique. Concernant le dossier de l’enrichisse-ment de l’uranium, l’ambassadeurs’aligne entièrement sur la position deson pays : «Nous avons demandé à ceque l’échange se fasse sur le sol iranien,car nous avons décelé dans les puis-sances occidentales une volonté de nouspriver de notre uranium.» M.A. O.

El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 5

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HOCEIN ABDI ABYANI, AMBASSADEUR D’IRAN À ALGER, DÉFIE L’OCCIDENT

«Ils ne peuvent rien faire»

LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA EN VISITE AUJOURD'HUI EN ESPAGNE

Sortir les relations algéro-espagnolesde l'impasse

Suite de la page 1

De son côté, la presse madrilènecroit savoir que le chef du gou-vernement espagnol, José

Luis Rodriguez Zapatero, évoqueraavec le chef de l'Etat algérien plu-sieurs dossiers d'actualité parmi les-quels figurent en premier lieu ceuxliés à la lutte contre le terrorisme auSahel – récemment des ressortissantseuropéens, dont trois Espagnols, ontété pris en otages par un groupe d'AlQaîda au Maghreb islamique –, auconflit du Sahara occidental, à l'im-migration clandestine et à la coopéra-tion énergétique. M. Zapatero qui préside, depuis ledébut du mois, l'Union européenne,devrait aussi évoquer avec le prési-dent Bouteflika la problématique dela relance de l'UPM, une structurequi est toujours à la recherche d'unsecrétaire général.Il n'est pas inutile de préciser que cet-te visite intervient à un moment oùles relations algéro-espagnoles sontloin d'être à leur meilleur niveau enraison notamment des nombreux li-tiges qui opposent les deux pays surle dossier du gaz et la question du Sa-hara occidental. Celle-ci a lieu aussidans un contexte où José Luis Rodri-guez Zapatero – qui, faut-il aussi ledire, n'a pas fait grand-chose pouréviter aux relations algéro-espa-gnoles de traverser les crises qu'ellesont connu ces dernières années – setrouve en grosse difficulté dans les

sondages en raison de l'incapacité deson gouvernement à trouver des solu-tion à la grave récession qui affectel'économie espagnole. Fait révélateurde cette perte de confiance auprès dela population : sa formation poli-tique, le Parti socialiste ouvrier espa-gnol (PSOE) accuse jusqu'à cinqpoints de retard sur le Parti populaire(PP, droite). Aujourd'hui, la situationéconomique espagnole est dans un

tel état de délabrement que de nom-breux experts s'interrogent même surla capacité de l'Exécutif espagnol àsatisfaire les priorités qu'il s'estfixées depuis qu'il a accédé à la prési-dence de l'UE, à savoir application duTraité de Lisbonne, renforcement dela reprise économique et meilleureprésence de l'Union européenne surla scène internationale. Dans ce cli-mat pour le moins difficile, y a-t-il

lieu, donc, d'espérer un avantage dela rencontre du président algérienavec le chef du gouvernement espa-gnol ? Difficile à dire.

L'ÉCONOMIE ESPAGNOLEDANS UN ÉTAT DEDÉLABREMENT AVANCÉAu vu des nombreux contentieux quiexistent entre les deux pays, il est àparier que Bouteflika et Zapatero sai-

siront l'opportunité pour se dire lesquatre vérités en face. Le pragmatis-me économique et le bon sens vou-draient que l'Espagne entreprennesans plus attendre d'aplanir les diver-gences liées notamment au conten-tieux sur les prix du gaz et à la ques-tion de la distribution des produits deSonatrach dans la péninsule ibérique. Les oppositions manifestées jusque-là par la partie espagnole aux do-léances exprimées par Sonatrach sontd'ailleurs, de l'avis de nombreux spé-cialistes de l'énergie, tout aussi infon-dées que celles ayant accompagné ladécision des Algériens de développerseuls le projet intégré de Gassi Touil.Le Tribunal international arbitral,siégeant à Genève (Suisse), confir-mera d'ailleurs la justesse des déci-sions du groupe Sonatrach. Zapateroa, en tout cas, tout intérêt aujourd'huià ce qu'un groupe comme Sonatrachinvestisse davantage dans son pays. Ce n'est pas tout. Concernant le Sahara occidental, nuln'est sans savoir qu'Alger reproche àMadrid son double langage qui enréalité cache mal un soutien à la posi-tion marocaine. Sur ce point particu-lier comme sur les autres dossiers, ilsemble aussi que le gouvernementZapatero doit faire davantage l'effortde clarifier sa position et, surtout, demontrer sa volonté de sortir les rela-tions algéro-espagnoles de l'impasse.Une attitude contraire ne pourraitêtre considérée autrement que com-me un acte inamical. Z. C.

ALLIANCEDÉMOCRATIQUE DU NORD DU MALI

Une conférence à huis clos à Alger

T enus à huis clos, les travaux de la conférence des cadres del'Alliance démocratique pour le changement (ADC), le mou-

vement touareg du nord du Mali, ont débuté hier en fin de mati-née à Alger. Jusque tard dans la soirée, aucune information n'afiltré sur cette première journée de débats autour de l'avenir decette aile politique de la rébellion touareg malienne. L'ensembledes participants sont présents à la rencontre, nous a affirmé leporte-parole de l'ADC, Hama Ag Sid Ahmed, y compris BrahimAg Bahanga, l'un des fondateurs du mouvement. «Nous allonsdébattre des problèmes internes à l'Alliance et après, nous vousinformerons des décisions que nous aurons prises», a précisé leresponsable, expliquant qu'il est question «de réorganiser lesstructures de l'Alliance et de réunifier ses rangs pour unmeilleur redémarrage. Le but évident et essentiel est de revenirsur le terrain de la revendication pour réactiver l'Accord d'Al-ger, le seul instrument qui permet de résoudre définitivement lacrise du nord du Mali».Le porte-parole a estimé, dans une discussion avec les journa-listes présents sur les lieux, que les dissensions qui ont opposécertains cadres du mouvement sont à l'ordre du jour de cetteconférence. «Il y a un consensus autour de la nécessité de reve-nir au fondement même de la formation, pour parler d'une seulevoix et être plus représentatif. C'est l'objectif que nous noussommes assigné, avant d'entamer toute activité pour réactiverl'Accord d'Alger», a noté notre interlocuteur. Durant tout l'après-midi, les participants étaient en conclave. Même lors de leursrares sorties dans les couloirs pour prendre l'air ou fumer, aucu-ne déclaration n'a pu leur être arrachée. La consigne est bien res-pectée. «Seul le porte-parole est habilité à s'exprimer, une foisla question liée aux problèmes internes évacuée», nous dit-on àchaque fois. Jusqu'en fin de journée, les participants étaient tou-jours enfermés dans la salle de conférence. Salima Tlemçani

Plusieurs dossiers sur la table des discussions, en premier lieu ceux liés à la lutte contre le terrorisme

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 6

LE DERNIER NUMÉRO DE LA REVUE NAQDSE PENCHE SUR «LES BRÛLEURS DE FRONTIÈRES»

Migrants, harraga et exilés : errancesau bord de l'humanité

● Dans les différentes contributions publiées, nous retrouvons un traitement de la problématique la plus complète possible.

Le numéro 26/27 de la revue Naqd vient de pa-raître. Et comme elle nous y a habitués, laprestigieuse revue de critique sociale n'hésite

pas à s'attaquer frontalement à des thématiquesfortes. Ainsi, cette dernière livraison se propose dedisséquer une réalité brûlante : les harraga, les «brû-leurs de frontières» et autres transhumances liées aufait migratoire. D'où le titre général de ce 26e numé-ro : «Migrants, migrance, el harga». Dans la présen-tation signée Daho Djerbal et Aïssa Kadri, la problé-matique migratoire est esquissée par un faisceau dequestions : «Une des premières questions qui sepose est celle de caractériser la "nature" de cettenouvelle forme d'émigration/immigration, dans cequ'elle définit de nouveau ou reproduit d'ancien parrapport à la vieille génération. Est-elle toujours fon-damentalement de caractère économique ? Concer-ne-t-elle les mêmes groupes, les mêmes catégoriessociales, les mêmes régions ? Ou bien est-elle socio-logiquement transformée et, dans ce cas, dans quelsens ? Quel poids les déterminants économiquesont-ils encore ? Quelle est la place des déterminantsculturels, sociaux ou politiques ? Qu'est-ce que cet-te nouvelle forme de migration définit comme rap-ports entre groupes, sociétés et Etats, et entre Etatseux-mêmes ? Quelle place lui est assignée et quellesfonctions remplit-elle dans ces rapports ?»

ESPAGNE-ITALIE : LES NOUVELLESPLATEFORMES MIGRATOIRESLoin des lieux communs réducteurs colportés parcertains médias et des poncifs démagogiques despoliticiens, ce numéro de Naqd auquel ont contribuédes universitaires et des penseurs de renom à l'instardes professeurs Aïssa Kadri, Mohamed Saïb Muset-te, René Galissot, Etienne Balibar, Gérard Prévostou encore Fouad Asfour, pour ne citer que ceux-là,s'attache à cerner cette problématique ô combiencomplexe par une compile d'études plus pertinentesles unes que les autres. A la clé, un traitement qui,même s'il ne prétend pas à l'exhaustivité, se veut leplus complet possible, sous les angles sociologique,politique, économique, juridique, psychologique,philosophique, empirique et existentiel du sujet.Dans l'impossibilité de rendre compte de chacunedes vingt-quatre études qui composent cette édition,nous ne pouvons qu'en fournir une note succincte,aussi sommaire que sélective, en exhortant le lecteurà consulter ce riche corpus in extenso.Sous le titre : «Qu'y a-t-il de nouveau aujourd'huidans les manifestations migratoires ?», Gérard Pré-vost, maître de conférences à Paris VIII, se proposed'examiner les «caractéristiques nouvelles des im-migrations actuelles». Il relève que l'on est passé engros d'une immigration de travail vers d'autresformes migratoires, obéissant à d'autres pulsions, enrupture avec «l'imaginaire de l'époque coloniale» etdes indépendances.D'où le lien très fort entre les premières générationsde l'émigration algérienne et la «métropole» fran-çaise. Aujourd'hui, note-t-il, les flux migratoires es-saiment dans toute l'Europe, à partir de l'Espagne etde l'Italie notamment. Selon l'auteur, 23% des«clandestins» en Europe sont passés par l'Espagneoù le nombre d'étrangers est évalué à 3 millions. Gé-rard Prévost note dès lors la perplexité des gouver-nements espagnol, italien ou portugais face à un«phénomène (qui) prend, depuis une vingtaine d'an-nées, une importance numérique, économique etsymbolique inconnue par le passé», au moment où«des pays comme la France ont déjà expérimenténombre de politiques dites d'immigration». Il feraainsi observer que sur les trois millions d'étrangersétablis en Espagne, seuls 1 776 953 ont une carte derésidence. «Seul 1 million cotise à la sécurité socia-le, soit 6,3% de la population active», précise-t-il.Et c'est cela qui a motivé, d'après lui, les mesures derégularisation récentes en Espagne. Dans une étude intitulée : «Les étrangers en Algérie: quel statut juridique ?», Hocine Zeghbib, maître deconférences en droit public à l'université Paul ValéryMontpellier III, décortique le dispositif juridique ré-gissant le séjour des migrants en Algérie ; lequel dis-

positif a été largement resserré sous l'impulsion,voire la «pression», de l'Union européenne. Il sou-ligne à ce propos que dans le sillage de la «muraillejuridique» érigée par l'UE, les Etats de la rive sudont élevé des remparts anti-immigration à leur tour,consentant à ce que «leur territoire tienne le rôle de"douves" de la forteresse». «L'Algérie, qui a long-temps opposé une fin de non-recevoir aux sollicita-tions européennes, a fini par adopter, le 25 juin2008, une telle législation», relève le juriste. Il s'agiten l'occurrence de la loi n°08-11 du 25 juin 2008 re-lative aux conditions d'entrée, de séjour et de circu-lation des étrangers en Algérie. Mais pour H. Zegh-bib, c'est avant tout pour des considérations«sécuritaires» que l'Algérie s'est résignée à se doterd'un arsenal répressif. «Pays confronté au terroris-me islamiste, l'Algérie ne s'intéresse d'abord aux mi-grations qu'en tant qu'elles peuvent être des facteurssupplémentaires d'instabilité. C'est donc sous unangle sécuritaire que ce pays commencera à s'inté-resser à la surveillance renforcée de ses frontièresterrestres», écrit Hocine Zeghbib.

UN ARSENAL JURIDIQUE RÉPRESSIFEn vertu de la loi de 2008, des «centres d'attente»sont officiellement créés. «Lieu de rétention admi-nistrative, le centre d'attente est créé par décision duwali et normalement placé sous tutelle du ministrede l'Intérieur et non du ministre de la Justice», dé-plore l'auteur. La philosophie qui sous-tend ce textes'articule autour de l'idée que l'Algérie ne se conçoitpas encore comme un pays de destination, aussi, laquestion du séjour des étrangers est-elle envisagéesous un angle essentiellement pénal et restrictif. Ilne découle donc pas, suggère H. Zeghbib, d'une vé-ritable politique d'immigration. Il tend simplement à«endiguer» et organiser les déplacements migrantsdans une logique de «préservation de l'ordre pu-blic». D'où son caractère foncièrement policier. Il nelui aura pas échappé que dans l'imaginaire des auto-rités, l'étranger ne peut être qu'un touriste, un coopé-rant technique ou un diplomate. Le Non-Algérienn'entrant pas dans l'une ou l'autre de ces cases serafatalement fiché «clando» ou «sans-papiers». «CesEtats ne percevaient pas leurs territoires comme es-pace d'immigration (…) Par conséquent, aucune

politique publique allant dans ce sens ne pouvaitpas même être pensée», appuie l'auteur. Pour sa part, Aïssa Kadri, professeur de sociologie àl'université de Paris VIII Saint-Denis, propose unsurvol des mouvements migratoires algériens sousle thème : «Générations migratoires : des paysansdéracinés aux intellectuels "diasporiques". Les nou-veaux émigrés se recrutent d'abord parmi l'élite»,constate-t-il : «Ce sont de jeunes diplômés, des in-telligentsias, des intellectuels qui, pour une largepart, ont des difficultés d'insertion et de mobilité so-ciale. Ils cherchent du sens à leur vie, enserrés qu'ilssont dans des sociétés où des pouvoirs autoritairesprébendiers et corrompus les enferment.»

52% DES NOUVEAUXMIGRANTS SONT DES FEMMESDans la foulée, le sociologue dénonce un «recrute-ment clientéliste sélectif et malthusien par les Etatsdans un vivier de diplômés de plus en plus largedont la majorité reste sur le bord de la route». AïssaKadri note également l'importance de l'émigrationféminine qu'il évalue à 52% des départs enregistrésces dernières années, notamment les femmes diplô-mées. «Les femmes diplômées acceptent même pourcertaines d'entre elles des déclassements dans lespays d'accueil dans la logique d'une émigration vé-cue comme émancipation de l'appropriation/pos-session communautaire» atteste-t-il, avant d'ajouter: «Ces nouvelles migrations concernent ainsi quasi-ment toutes les strates sociales des sociétés du Sud.On voit à cet égard se développer des stratégies mi-gratoires de familles ou de couples dont certainss'inscrivent ensemble dans la harga.» Nous serions,à l'en croire, passés d'un paradigme nationalistedans les stratégies d'exil vers des migrations de rup-ture : «La différence notable avec la période ouvertepar les transformations du tournant des années1990, et plus particulièrement par les violences po-litiques internes, c'est que la première générationliait son exil consubstantiellement à l'idée nationa-le, à un nationalisme militant transmaghrébin, outransafricain. Le combat étudiant anticolonial ausein des syndicats étudiants en "métropole" a pu enêtre l'illustration. La génération des années post-1990, à l'image des harraga, des brûleurs de fron-

tières, que constituent les plus jeunes candidats àl'émigration, s'inscrit plutôt dans la rupture d'avecl'unanimisme national et les mythes nationalistesconsolidés dans les années "développementa-listes".»Nous terminerons par l'excellent exposé du cher-cheur Salim Chena, doctorant à l'Ecole de sciencespolitiques de Bordeaux. Sous le titre : «Exil et na-tion : Saïd, Merleau-Ponty et les harraga», S. Chenapropose une approche «existentialiste» du sujet enconvoquant Edward Saïd et le philosophe phénomé-nologiste Maurice Merleau-Ponty. Le politologuepostule de prime abord que dans tout projet de dé-part s'opère «une rupture primordiale entre l'indivi-du et son groupe social». Se basant sur un texted'Edward Saïd, «Réflexions sur l'exil et autres es-sais» (Actes Sud, 2008), il s'évertuera, à la suite del'éminent penseur palestinien, lui-même apatridedans l'âme, à décrire l'expérience de l'exil sous unjour intimiste. «Agrippé à sa différence comme àune arme qu'il manie avec détermination inébran-lable, l'exilé insiste scrupuleusement sur le droitqu'il a de refuser de se sentir à sa place», écrit-il encitant E. Saïd, avant d'ajouter : «Les exilés sont per-dus dans le territoire dangereux de la non-apparte-nance.» Et Salim Chena de commenter : «C'estpourquoi la reconstitution idéologique de la nationleur donne accès à un habitus comblant le manqueconstant d'une communauté de référence et permet-tant de retrouver une continuité entre habitude ethabitat.»

L'EXIL OU L'ÂME DÉTERRITORIALISÉEEdward Saïd tient à distinguer l'exilé du réfugié. Leréfugié appelle une «aide internationale urgente»,souligne-t-il, «alors que l'exilé, enfermé dans sa so-litude, errant par ses propres moyens, vit une expé-rience spirituelle», explique Salim Chena. Et de dé-velopper une réflexion sur la place qu'occupe «lalangue et la maison» dans le moi profond de l'exilé.Emboîtant le pas à l'auteur de Culture et Capitalis-me et L'Orientalisme, Salim Chena considère que,plutôt que de se confiner dans le pathos, l'exil doitêtre vécu comme une distance critique vis-à-vis dupays d'origine. «Au contraire, il faut rejeter la viestandardisée que propose la modernité, les idées re-çues que véhiculent les producteurs de discours etde sens, et la centralité du pouvoir qui tend imman-quablement vers la routine et la reproduction del'ordre établi», plaide-t-il. En ce sens, tout projet dedépart se veut une ouverture vers «d'autres mondespossibles», avec, à la clé, la possibilité de décons-truire, de défaire (et de se défaire) d'acquis, deschèmes culturels qui sont parfois sujets à caution.«Détaché d'un lieu et d'une nation, décentré, l'exilépeut accéder à une pensée en "contrepoint", défiantles ordres qui bornent habituellement le "chez soi",donc l'habituel, le familier, et le sentiment de sécuri-té qu'il procure au point de devenir "les limites d'uneprison"», poursuit l'auteur de l'article. Résumant la«pulsion harraga», S. Chena dira : «En termes bour-dieusiens, cela équivaut à souligner la contradic-tion entre les espérances subjectives et les chancesobjectives des agents. Autrement dit, loin de détesterleur pays, les exilés ont perdu la force de soutenircet amour.» «Les harraga estiment être en droitd'émigrer car ce qui leur est offert aujourd'hui ne lessatisfait pas.Ce pourquoi leurs grands-parents se sont battus, ceque leurs parents ont construit après l'indépendan-ce n'est plus ; la nation algérienne est pour eux déli-quescente. Les mutations sociales qu'ont entraînéespresque vingt années de violences politiques n'ontpas fait émerger un renouveau de la nation, maisont épuisé petit à petit celle qui existait déjà», avantde conclure : «Même dans les années les plus noiresde la guerre civile, jamais un tel phénomène n'aexisté ; en effet, chaque camp avait ses références,ses représentations et ses modèles. Le délitement dela nation algérienne, malgré une solidarité quoti-dienne, vient probablement de l'affaiblissement desréférences et des représentations autres que cellesdu terroriste et du harrag.» Mustapha Benfodil

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Les flux migratoires essaiment dans toute l'Europe, à partir de l'Espagne et de l'Italie notamment

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El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 7

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Progos & Alliantis Centres d’excellence managériale NORMES IFRS/IAS

L'incubateur «technobridge» du cy-berparc de Sidi Abdellah a été inau-guré hier par Hamid Bessalah, mi-

nistre de la Poste et des Technologies del'information et de la communication. Il aété conçu en tant que structure d'appui àl'innovation centrée sur les TIC. Cet in-cubateur accompagne la création d'entre-prises innovantes et constitue une piècemajeure dans le dispositif du cyberparcde Sidi Abdellah. Il s'adresse notamment aux start-up,c'est-à-dire les entreprises créées depuismoins de cinq ans et ayant un potentiel dedéveloppement rapide basé sur l'innova-tion dans le domaine des TIC. Le cyber-parc de Sidi Abdellah vise à regrouperdes activités commerciales et de R et Dcentrées autour des TIC, ainsi que les ac-tivités de support requises. Il accueillera des entreprises privées etpubliques, des établissements d’ensei-gnement et de formation, une pépinièred’entreprises, des centres de R et D, ainsique des sociétés de services et de supportaux entreprises. Il offre des immeubles de bureaux intelli-gents, des assiettes foncières, un centrede recherche TIC et un incubateur. Me-barek Boukaba, président-directeur gé-néral du groupe Touiza Télécom, a expo-sé l’initiative Touiza student’s (TS), quivise à identifier les compétences chez lesjeunes universitaires et les intéresser à sejoindre à TS. Il s’agit de susciter descommandes auprès des institutions et desentreprises avec la prise en charge desprojets issus des chantiers nationaux.L’initiative propose à l’université des su-jets de recherche et de thèses réels de-mandés par les institutions et les entre-p r i s e s e n p l u s d e l a d i m e n s i o nacadémique. Cela va faciliter leur insertion profes-sionnelle. Quatre ateliers thématiquesont été retenus : le contenu multimédia,la sécurité informatique, l’architecture etl’optimisation des réseaux et les applica-tions système et web. Samir Saïd, PDG Microsoft Algérie, aannoncé le lancement de l’initiative pourle développement d’une économie algé-rienne du logiciel (Ideal), «un program-me conçu pour accélérer le succès desstart-up» et la création de Microsoft In-novation Center (MIC) dans le parc tech-nologique. Il doit inciter les développeurs, les étu-diants et les entrepreneurs à imaginer,développer et déployer des solutions lo-giciennes innovantes. Il contribuera aulancement de jeunes sociétés de logicielsen leur apportant un soutien opération-nel, f inancier et technologique, en ap-puyant des projets pilotes et en offrant unenvironnement de test adapté à l’expéri-mentation de solutions et de prototypesinnovants. Des conventions et des mé-morandums d'entente ont été signés entrel'Agence nationale de promotion et dedéveloppement des parcs technologiques(ANPT) et Touiza students, Cisco et Mi-crosoft. Kamel Benelkadi

ANPT

Signature de plusieursconventions

PARTENARIAT ALGÉRO-FRANÇAIS

15 entreprises lorrainesimplantées en Algérie

MOHAMED LAMINE HAMDI. Président de l'Ordre des experts-comptables, des commissaires aux comptes et des comptables agréés

«Nous ne pouvons pas supputer pour l’instant sur les visions de la réforme»

Nous pensons que c'est le bonmoment d'investir en Algérieoù il y a plus de sérénité et où

nous percevons mieux le discours surl'investissement», a notamment décla-ré hier Jean-Michel Laurent, directeurgénéral de la Chambre de commerceet d'industrie de Meurthe et Moselle(France) et représentant la Bourse desous-traitance de l'Est (Nancy). Inter-venant lors d'une conférence de presseconsacrée à la présentation du Salonde la sous-traitance Algest 2010 quisera organisé en mai prochain à Alger,le représentant de la région Lorraines'est montré optimiste et très favorableau marché algérien : «Nous n'avonsjamais eu autant d'entreprises intéres-sées par l'Algérie, où il y a aujourd'huides frémissements qui n'étaient pasperceptibles il y a 10 ou 15 ans.» Abondant dans le même sens, Abdel-kader Raffed, directeur de la représen-tation de la CCI Meurthe et Moselle,créée en 2003 en Algérie, estime que«la visibilité est aujourd'hui plusgrande». «Nous sommes loin des slo-gans du début, lors de l'ouverture del'Algérie à l'investissement étranger.Actuellement, nous avançons beau-coup mieux et les entreprises lorrainesqui, au début, venaient certes dans lecadre de l'export uniquement, ont finipar découvrir les vraies potentialités

du marché algérien où elles se sontimplantées dans beaucoup de do-maines avec succès», ajoute encoreM. Raffed. Il appuie ses propos en si-gnalant qu'une quinzaine d'entreprisessont en affaires en Algérie et produi-sent localement, encouragées par desavantages liés au coût de la main-d'œuvre et de l'énergie. Il citera no-tamment une entreprise de mobilierdesign implantée à Oran, qui emploieune centaine de personnes et qui a en-tièrement équipé l'hôtel Sheratond'Oran et devrait en faire de mêmepour le Sheraton d’Alger.Les entreprises françaises, au mêmetitre que les entreprises étrangères re-présentant l'Allemagne, l'Espagne, la

Belgique, la Turquie, le Maroc…pourront «profiter d'Algest 2010 pourapprofondir le marché algérien quisouffre encore, note M. Raffed, d'ungros déficit de communication».

LE RENDEZ-VOUS DE LA SOUS-TRAITANCELe Salon Algest est organisé par leWorld Trade Center Algeria (WTCA),en partenariat avec la Bourse algérien-ne de sous-traitance, l'Onudi et laBourse de sous-traitance de l'Est qui aobtenu le soutien de l'organisme UBIFrance. Le Salon des sous-traitants etdes donneurs d'ordre de différents sec-teur industriels et de services estconsidéré, par ailleurs, par les entre-

prises françaises comme «un rendez-vous idéal pour prospecter et conclu-re des contrats en Algérie».Le directeur général du WTCA, SidAhmed Tibaoui, a, de son côté, insistéhier sur le fait qu'Algest 2010 devraitpermettre aux entreprises algériennesde «trouver des partenariats effectifsqui profiteront à la production algé-rienne» et «s'inscriront en droite lignede l'objectif tracé par le gouverne-ment à travers la LFC 2009». Il citera«les opportunités qui s'offrent auxsous-traitants par exemple dans ledomaine du rail à la faveur de l'enve-loppe de 80 milliards de dollars déga-gée par le gouvernement à l'horizon2015». Zhor Hadjam

Propos recueillis par Hocine Lamriben

Le Conseil des ministres a adopté la semai-ne dernière un projet de loi portant réorgani-sation des métiers des experts-comptables,des commissaires aux comptes et des comp-tables agréés. Quelle lecture faites-vous ?

Il faut dire que la profession de la comptabili-té est un des outils fondamentaux de l'économienationale et particulièrement en matière d'infor-mation financière et comptable. Elle est indiscu-tablement nécessaire et sa consolidation est sou-haitable. Cela étant dit, en ce qui encore lecommuniqué du Conseil des ministres, je tiens àsouligner un apport fondamental dans la décla-ration du Conseil des ministres ; notre grandesatisfaction réside dans la mise en place d'uninstitut de formation des experts en comptabili-té. S'agissant des autres aspects, nous avons eudes informations selon lesquelles un certainnombre de nos préoccupations sont prises enconsidération dans cette réforme. Pour le mo-ment, je pense qu'il est encore prématuré d'allerdans le détail tant qu'on n'a pas l'ensemble des textes.

Ne pensez-vous pas que derrière cette ré-forme, telle qu’énoncée par les pouvoirs pu-blics, se profile le spectre d’une menace surl'autonomie des professionnels de la compta-bilité ?

Il était de notre devoir et de notre souhait devoir la profession unifiée. Les pouvoirs publicsont vu autrement. C'est un point de vue. Mainte-nant la question est du ressort des deux chambresdu Parlement, on verra ce que cette institution vaen décider. Nous ne pouvons pas pour l’instantsupputer sur les visions de cette réforme.

Quelles sont les préoccupations essen-tielles de la profession que vous représentez ?

Nos préoccupations fondamentales concer-nent particulièrement la formation et l’organisa-tion régulière des examens. Il faut une organisa-tion du travail dans cette perspective. Etl'implication des pouvoirs publics est nécessaire.Nous souhaitons également l'unité de la profes-sion dans le but de sortir avec un seul corps uni-fié. Maintenant, le nivellement va vers le haut. Jecrois que nous devons être en phase avec les exi-gences des standards mondialement admis.Nous sommes appelés à présenter des états fi-

nanciers et à faire des vérifications des bilans se-lon les mêmes nombres. C'est l’une des étapes dela réflexion engagée par les uns et les autres. Au-jourd'hui, le processus de réforme est irréver-sible.

Quelle est la place réservée à la professionde comptabilité en Algérie comparativementaux pays voisins ?

Statistiquement, nous avons un nombre pluslarge en professionnels par rapport aux pays voi-sins. Sauf qu'il ne suff it pas de comparer leschiffres d'un pays par rapport à un autre. Je di-rais, par rapport à l'activité considérable de notreéconomie, nous avons encore un besoin de plusen plus croissant de professionnels. Les universi-tés sont en train de produire un nombre impor-tant de professionnels et le système LMD tend àévoluer jusqu'au doctorat… Il faudra consentirdes efforts supplémentaires en matière de forma-tion. Ce qui est important de dire est que notreéconomie a besoin de beaucoup de profession-nels de qualité. Et nous souhaitons, à travers lamise en place d'un institut de formation, égale-ment en tant que centre de réflexion, pouvoirmieux cerner l'évolution de la profession. H. L.

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Inquiétude des occupants des sites de bidonvilles

COMMUNE DE OUED SMAR

ALGER INFO

24 HEURE S

Les efforts unis de ces personnes, auxquels s’est joint un agent de l’ordre,peuvent-ils faire bouger ce bus brinquebalant ?

EFFORTS U R L E V I F

El Watan - Jeudi 7 janvier 2010- 8

●Les centaines de familles arrivées des wilayas du pays après le recensement de 2007, subis-sent les conséquences du surpeuplement de ces sites précaires qui comptent environ 700

familles.

LA SDA LANCE UNE CAMPAGNE DE SENSIBILISATION La Société de distribution del’électricité et du gaz d’Algervient de lancer une largecampagne de sensibilisationsur les risques liés à lamauvaise utilisation du gaz.Dans une conférence de presseanimée par le PDG de lasociété, BoussourdiAbdelkader, ce dernier adéclaré, que «cette campagne,qui ira jusqu’à la fin de lasaison hivernale, a pourobjectif de sensibiliser lescitoyens sur les risques liés à lamauvaise utilisation du gaznaturel». Et d’ajouter : «Si aucours de l’année dernière, nousavons enregistré huit décès,faute d’une bonne utilisationdu gaz de ville, nous ciblonsdurant l’année 2010 zérodécès.»La SDA, qui couvre les troiswilayas du Centre, à savoirAlger, Tipaza et Boumerdès,compte 430 676 clients gaz et

883 092 clients électricité etvise, par cette action àsensibiliser et à faire profiterses clients du confort queprocure le gaz naturel en toutesécurité, notamment àl’avènement de chaque saisonhivernale où l’on observe unaccroissement des accidents,dont la plupart ont pour causela négligence et l’imprudence.Cette campagne ciblera tousles utilisateurs de cetteénergie, les établissementsscolaires, les associations, lescollectivités locales, lesagences commerciales de la SDA qui sont au nombre de 43.

ÉTAT CIVIL À BORDJEL BAHRI : CONDITIONSD’ACCUEIL LAMENTABLESLe local qui fait office de siègepour le service de l’état civildans la commune de Bordj ElBahri se trouve dans un état dedélabrement très avancé. Lescitoyens de la commune sontainsi reçus dans des conditionspour le moins lamentables.

Derrière les guichets, lesemployés sont submergés detravail qu’ils accomplissent àleur tour dans des conditionsqui sont loin de favoriser unbon rendement. Construitedurant l’ère coloniale, cettestructure ne répond désormaisplus aux normes d’usage,notamment en ce qui concernele nombre de guichets qui resteen deçà des besoins réels. «Il ya un seul guichet pour lesopérations de légalisation, cequi nous oblige à attendre desheures durant pour une simplesignature», se désole uncitoyen, avant d’ajouter :«L’accueil au niveau de l’étatcivil reste des plus humiliantspour les citoyens, car noussommes entassés dans unespace non aéré et réduit.»

CITÉ DES 36 LOGEMENTS LE BITUME TARDE À VENIR L es travaux de revêtement en bitume engagés dans la cité des

36 Logements à la Brise Marine dans la commune de BordjEl Bahri sont actuellement à l’arrêt.. Les locataires des deuximmeubles de la cité affirment que les travaux avaient bien étélancés, mais ont dû être arrêtés sans que la dernière couche, celledu goudron, soit étalée. Les travaux initiaux qui ont consisté àpréparer toute la surface concernée par le revêtement en procé-dant à la pose de plusieurs couches de gravats et de terre ont étébien menés à bien, mais pour ce qui est de la poursuite des tra-vaux, les habitants attendent toujours. «Cela fait plus d’uneannée que nous attendons le parachèvement de ces travaux, maisen vain», assure un locataire. Le cas de cette cité semble, cepen-dant, soulever moult questions chez les habitants, d’autant plusque les travaux entrepris aux alentours de celle-ci ont tous étéachevés dans les délais qui ont été impartis, excepté au niveau decette cité qui est devenue une tache dans le quartier. «Nousdemandons à ce que des explications nous soient fournies par lesautorités chargées du suivi de ces travaux, afin que nous puis-sions au moins comprendre la situation», dira un autre locataire,avant d’ajouter : «Nous souhaitons, à l’instar des autres rues etartères de la commune qui ont bénéficié des mêmes travaux, queces travaux de revêtement en bitume engagés dans notre citésoient relancés avant la saison hivernale car il sera pratiquementimpossible de les entreprendre.» K. Saci

EL MAQARIALES CITOYENS RÉCLAMENTLA VIABILISATION DU TISSUURBAINA yant longtemps souffert de la dégradation du cadre de vie, les

habitants du la localité d’El Maqaria ont récemment mani-festé leur mécontentement face à la lenteur affichée par les res-ponsables de l’APC, concernant les projets de réhabilitation dutissu urbain abritant environ 10 000 habitants. Ces derniersdéplorent qu’à ce jour, ils empruntent des chaussées non revê-tues, des routes non bitumées et se déplacent difficilement à bordles véhicules de transport clandestin. Ils ont exigé des respon-sables locaux de vite réaliser les nombreuses opérations inscritesdans le cadre du Plan communal de développement (PCD) de2008 et 2009, concernant la concrétisation d’infrastructuressociopédagogiques. Les représentants de cet ancien quartier ontaussi évoqué les mauvaises conséquences attendues de l’absenced’une polyclinique en mesure de prendre en charge les malades,et prévenir les nombreuses épidémies probables en cette périodehivernale. En revanche, les élus se sont engagés à confier lesprojets ajournés à des entrepreneurs fiables, afin de les réaliserdans les plus brefs délais. Le responsable de l’urbanisme a, poursa part, parlé des contraintes qui ont engendré la dégradation dutissu urbain : «Etant de petite surface, l’assiette foncière d’ElMaqaria ne permet pas l’implantation d’importantes infrastruc-tures», s’explique-t-il. E.Y.

HORAIRES DES PRIÈRES

EEll FFeeddjjrr 0066 hh 2299

DDoohhrr 1122 hh 5544

EEll AAssrr 1155 hh 2299

EEll MMaagghhrreebb 1177 hh 5522

EEll IIcchhaa 1199 hh 1144

Malgré les grands froids de l'hiveret l’angoisse de la pandémie degrippe porcine, plus de 1500

familles continuent de vivre dans la pré-carité dans 4 bidonvilles, dont le plusrécent, celui d’El Hofra, où se sont dépla-cées la police et la cellule de proximitédans le but de rétablir l’ordre et aider lapopulation à supporter, affirme-t-on, lesaffres de cette situation de transit. Les occupants des bidonvilles se plai-gnent de la détérioration du cadre de viesuite aux fortes pluies récentes, aux diffi-cultés d'approvisionnement en produitsalimentaires onéreux et en bouteilles degaz butane difficiles à ramener des loin-tains dépôts à cause du mauvais état desroutes dégradées en raison des intempé-ries. C'est un cauchemar que revivent cesfamilles, qui s'étaient regroupées pardizaines à la fin des années 1960 àproximité du cimetière d’El Alia pour,ensuite, ériger leurs baraquements àOued Smar.La seule différence, affirme-t-on, c’estque la vie d'alors était plus simple et quecela ne posait pas autant de défis à rele-ver comme aujourd'hui. Peu de personnes âgées se rappellent del’épidémie de tuberculose «et de la cam-pagne de vaccination à la fin de 1960»,se rappelle un infirmier retraité qui s'estretrouvé, au fil des ans, transitaire dans lesite de «Saliba» envahi, après le séismede 2003, par plusieurs dizaines defamilles. Au non moins célèbre bidonvil-le d’El Hofra, de vives inquiétudes pla-nent tous les jours au vu de l'insalubritéexacerbée après les dernières précipita-tions. Les accès sont devenus difficiles etles ordures ménagères s'amoncellent enattendant le passage de deux camions uti-

lisés pour ramasser les gravats et autresdétritus dus à l’inondation au niveau dessites. Pis, les centaines de famillesvenues des wilayas du pays, après lerecensement de 2007, subissent, ellesaussi, les conséquences du surpeuple-ment de ces sites précaires, construitsprès d’une voie ferrée et qui abritentenviron 700 familles, précise M.Benzaoui, un élu chargé du suivi et durecensement des bidonvilles de OuedSmar, qui se dit étonné de la «surprenan-te augmentation du nombre de famillesdépassant actuellement les 1400.«La mission est difficile à gérer dans cesbaraquements dont le nombre est trèsimportant», ajoute un agent de la cellulede proximité installée en avril dernier.

«Aussi, nous assistons à des scènesdétestables, ici, à El Hofra, la situationsanitaire laisse à désirer, et la crainted'épidémies est grande vu les comporte-ments des occupants du bidonville.»Face à cette inquiétante situation, les ser-vices de l’APC ont dû conjuguer leursefforts avec ceux de la cellule de proxi-mité pour atténuer la dégradation de l'en-vironnement en organisant des cam-pagnes de nettoyage et d'assainissement,mais le manque d’éboueurs et de véhi-cules de ramassage des déchets aggra-vent la situation dont se plaignent grandnombre de citoyens contraints de vivre àla merci des intempéries et d’une insalu-brité dangereuse, surtout en ces tempsd’épidémie de grippe porcine. E.Y.

La vie est difficile dans les bidonvilles de Oued Smar

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El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 8

R É G I O N E S T

APC DE BÉNI BÉLAÏD (JIJEL) Trois ans deprison fermepour un ex-élu

Le tribunal criminel de la cour de Jijel, dans sa sessionactuelle, a prononcé, dimanche dernier, une peine detrois ans de prison ferme à l'encontre d'un ex-élu à

l'APC de Béni Belaïd. Selon l'arrêt de renvoi, l'affaire re-monte au 15 mars 2006, lorsque le parquet d'El Milia a étésaisi, par lettre anonyme, d'une falsification dans le P.Vd'une délibération de cette APC consacré au recrutementd'un gestionnaire administratif. L'audition des membresélus et de certains agents, à la faveur de l'ouverture d'uneenquête judiciaire, a permis d'inculper Z.Mohamed, ex-P/APC de Béni Belaïd, ainsi que A.Mohamed-Chérif, ex-1er vice-président à la même assemblée communale, pourfaux et usage de faux. Les deux mis en cause, et tout au long des étapes de l'en-quête, ont nié les faits qui leur étaient reprochés. Les en-quêteurs ont, toutefois, constaté que dans le P.V. de délibé-ration 66/2003 du 27/12/2003, le mot «transfert» aremplacé le terme «recrutement», ce qui a permis à l'ex-1er vice-président d'être transféré au poste de gestionnaireadministratif qu'il convoitait à l'APC de Béni Belaïd aprèsavoir occupé le même poste à la commune de BouraouiBelhadef. Reconnu coupable, à l'issue de l'audience qui aété réservée au jugement de cette affaire, A. Mohammed-Chérif a été condamné à trois ans de prison ferme. L'ex-P/APC, Z. Mohamed, a été innocenté par le jury du tribu-nal criminel à l'issue de la même audience. Zouikri A.

OUM EL BOUAGHIUne semaine chargée pour la Protection civile

L a Protection civile a eu à intervenir à plusieurs reprises,soit pour porter secours aux blessés des accidents, soit

pour éteindre des incendies, et ce durant la période allantdu 31 décembre 2009 au 3 janvier 2010. La fin de l'annéeécoulée, deux accidents ont eu lieu, respectivement dansla commune de Souk Naâmane, sur la route reliant AïnM'lila à Batna et sur la sur la RN100, entre Aïn M'lila etTeleghma. Dans les deux accidents, l'on déplore trois bles-sés. Le même jour, soit le 31 décembre, un incendie s'estdéclaré à Taxa dans la daïra de Sigus, dans un hangarcontenant 2 100 bottes de foin. Dans ce même lieu, un en-fant de 6 ans a perdu la vie. Le 1er janvier, les services de laProtection civile ont enregistré une collision entre deuxvéhicules sur la RN100 et le renversement d'une voitureentre Aïn Fakroun et Aïn M'lila, faisant deux blessés. Lemême jour, les pompiers sont intervenus pour éteindre unincendie à Fezguia (Ouled Gacem). A Aïn Fakroun, plusprécisément à Ouled M'haouche (El Amiria), les brigadesde la Protection civile ont combattu un feu qui s'est décla-ré dans une ferme. La diligence des soldats du feu a per-mis le sauvetage des logements limitrophes et de 1 700bottes de foin. Dans presque tous les cas, c'est la négligen-ce qui est mise en cause. L. Baâziz

SKIKDAL'éducation fait le point

U ne conférence de presse a été animée, hier, au siège dela direction de l'éducation, conjointement par le se-

crétaire général de la direction et le chargé de la cellule decommunication. Cette rencontre se voulait, comme l'ex-pliquera le dernier responsable cité, «une opportunitépour informer les confrères de la presse de la mise en pla-ce officielle d'une cellule qui aura à leur faciliter l'accès àl'information». Le secrétaire général tiendra, au départ, àrassurer en déclarant: «Au vu des nouvelles réalisationsdu secteur, nous jugeons que la prochaine rentrée scolairese fera dans de meilleures conditions que celles de l'annéeen cours.» Au sujet des surcharges enregistrées cette an-née dans certains paliers, il dira que cette réalité est essen-tiellement due à la réinsertion scolaire de plusieurs cen-taines d'élèves qui devaient êtres orientés vers la vie active(OVA) et donnera, à titre d'argument, les taux s'y référant.«On a tout de même réinséré 63% des élèves OVA, soit 1077 élèves de la 4ème année moyenne et 84% (3 362 élèves)de terminale. Remarquez que le nombre de ces seulsélèves représente, quand même, l'équivalent de plusieursdivisions pédagogiques», a-t-il encore précisé.

K.Ouahab

SESSION DE L'APW DE MILA

●De nombreuses contraintes administratives se dressent toujours devant les candidats à l'habitat rural et au LSP.

La 4e session ordinaire del'APW de l'année 2009,décalée au 4 et 5 janvier,

s'est penchée sur les dossiers dutourisme et du logement soustoutes ses formules. Il ressort dela lecture du rapport de la Direc-tion du logement et des équipe-ments publics (DLEP), concer-nant l'épineux problème dulogement, que la wilaya de Mila,grâce notamment aux gros in-vestissements consentis parl'Etat, a bénéficié d'importantsprogrammes en la matière.Entre 2005 et 2009, la wilaya adépassé le quota imparti dans lecadre du million de logements,avec la réception de 12908 loge-ments sur les 12 086 prévus.

Cette dynamique a eu pour effetde réduire le taux d'occupationpar logement, qui est passé de6,10 (fin 2004) à 5,37 (fin2009). Statistiquement parlant,la wilaya a bénéficié, entre 2005et 2009, de 7 300 logements pu-blics locatifs (LPL), 7 000 aides(LSP) et 11 350 aides à l'habitatrural, dont 4534 unités ache-vées, 1968 en cours de réalisa-tion et 4 830 autres en voie delancement. Ces trois formulesde logement ont nécessité desenveloppes colossales de l'ordrede 1,325 milliard de dinarsconcernant le logement social,392 millions de dinars pour leLSP, 681 millions de dinars (ha-bitat rural) et 47,9 millions de

dinars d'aide à l'acquisition de1138 actes de propriété. Lors deson intervention, le wali a décla-ré: «En dépit de la réalisation deprogrammes ambitieux de loge-ments, nous sommes interpellésquant au maintien de cette dy-namique, car il reste beaucoupà faire dans ce domaine.» Au-delà de cette embellie, ilconvient de rappeler que les élusde l'APW ont surtout interpelléles pouvoirs publics quant à lalevée des contraintes adminis-tratives devant les candidats àl'habitat rural et le LSP, sachantque ces deux types d'habitatconnaissent une demande et unengouement croissants.

M. Boumelih

Le tourisme et le logement au menu

Entre 2005 et 2009, la wilaya a bénéficié de 12 908 unités

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GUERRE DE CLANS À EL OUED Amar Saâdani refuse le cadeau d'EL Hadi KhaldiI l semble que le courant ne

passe toujours pas entre l'ex-P/APN Amar Saâdani et le mi-nistre de l'Enseignement et de laFormation professionnelle, ElHadi Khaldi. Et la guerre entreles clans de ces deux personna-lités est toujours en cours. Dessources bien informées ont in-diqué que le ministre a fait uncadeau précieux à Saâdani, àl'occasion du mariage de la fillede ce dernier, qui a eu lieu la se-

maine passée à El Oued en pré-sence de dizaines de personnali-tés. Notre source a signalé quel'ex-P/APN a refusé d'accepterle cadeau du ministre, quiconsistait en quelques têtes demoutons. La même source a in-diqué que le nombre de mou-tons est de 10 têtes, alors quedes sources très proches du mi-nistre de la Formation ont parléde 5 têtes offertes seulement parle ministre de la Formation El

Hadi Khaldi. Ce dernier, faut-ille signaler, a rendu une visite àEl Oued pour assister à un ma-riage collectif dans la localité deZgoum, où il a rencontré desopposants à l'ex-P/APN AmarSaâdani. Ce dernier n'a pas ces-sé d'évoquer la guerre déclen-chée contre lui par El Khaldidurant la campagne électoraledes législatives de mai 2007. (ElWatan 28 mai 2007).

Rezzag Salem Youcef

BATNANassir Latrèche,nouveau P/APWLe nouveau président del'assemblée populaire de wilaya de Batna s'appelle Nassir Latrèche. Ce dernier a été élu hier à la manièredu parti unique en remplacement deBouzid Bedaïda, «promu» sénateurau Conseil de la Nation. Aucune voix discordante ou, du moins,concurrentielle ne s'est élevée hierpour porter sa candidature oudéranger l'entente absolue del'ensemble. Tout était cuisinéd'avance. Comme un bloc uni etfondu dans un même parti, les 44 voix exprimées ont choisi l'élu FLN, N. Latrèche, pour coacherl'assemblée pour les trois annéesqui restent de son mandat. Lesmembres présents (44 sur un totalde 47) se sont exprimés parbulletins secrets, comme stipule laloi, contre leur volonté d'expédier lachose par un plébiscite à mainlevée. Le nouveau président, qui n'a pas tardé à épouser sa nouvelleposition, s'est exprimé en arabechâtié pour promettre à ses pairsd'être à la hauteur de la confianceplacée en lui et de rester à l'écouteet au service des communes de lawilaya. Le wali, Abdelkader Bouagzi, s'est félicité du choix del'assemblée en prédisant un avenirsemblable à son passé récent, c'est-à-dire fait de sagesse et decohésion, deux qualités qui ontpermis, selon lui, d'accélérer lerythme de développement dans lawilaya et seront aussi importantesdans l'avenir qui correspond au lancement d'un nouveauprogramme quinquennalprésidentiel. De son côté, BouzidBedaïda s'est félicité de sonélection «propre» au poste desénateur, loin des bruits decorruption et de «chkara», qui ontentaché l'opération dans denombreuses wilayas. Enfin, lacandidate sur la liste FLN, DrissMessaouda, a rejoint l'assembléepour occuper le siège laissé vide parle désormais ex-président.

Nouri Nesrouche

SIDI MANCEUR Les lycéensbloquent la routeDes dizaines de lycéens de la petiteville de Sidi Manceur, située à 20 kmde Batna, ont fermé la route, hiermatin, pour protester contre lemanque de moyens de transportentre leur ville et leurs lycées situésdans la ville de Timgad, distante de10 km. Les manifestants ont réussi à bloquer la RN 88 reliant Batna àKhenchela durant deux heures etn'ont consenti à libérer l'axe quesuite à l'intervention du maire deAyoun Laâssafer et le chef de daïrade Tazoult. Selon un responsable de la commune, une solution a puêtre dégagée et les lycéens devrontbénéficier d'un bus qui leur seraréservé. De l'autre coté de la wilaya,et pour les mêmes raisons, deshabitants de la commune deChâabet Ouled Chelih ont manifestéeux aussi en fermant hier la RN 77

reliant Batna à Merouana.Les habitants de cette ville souffrentdu manque de transport vers lacapitale des Aurès et du diktat desquelques transporteurs quiimposent leur horaires. N. N.

ANNABASit-in des praticiens de la santé

publiqueU n sit-in de protestation contre le projet de dé-

cret portant statut particulier des praticiensgénéralistes de santé publique a été observé, hiermatin, à Annaba. Tenue au centre de santé implan-tée dans le centre-ville à l'appel du SNPSP, cettemanifestation, qui s'est déroulée dans le calme, apermis d'évoquer d'autres revendications formu-lées lors du dernier conseil national dudit syndi-cat. Ces revendications concernent, notamment

«la promulgation du statut particulier dans saforme négociée et ratifiée en commission mixte, lamise en place d'une commission mixte pour le ré-gime indemnitaire et l'aménagement des horairesde travail». Il a été, par ailleurs, décidé, lors de cesit-in, de maintenir la mobilisation jusqu' à l'abou-tissement des revendications. D'autres manifesta-tions similaires ont été prévues pour les prochainsjours. Leïla Azzouz

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TIARET INFO

El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 8

Près d’une quarantaine de citoyensdont l’âge varie de 28 à 47 ans ob-serve, depuis hier matin, un sit-in

devant le siège de l’APC d’Aïn Bouche-kif, 17 km à l’est du chef-lieu de wilayade Tiaret, ponctué par une grève de lafaim pour protester contre l’approchepréconisée en matière d’embauche. Lesprotestataires, dont une copie de lettrequ’ils disent avoir adressée au wali, fontsavoir que «la jeunesse locale est margi-nalisée» et que «la goutte qui a fait dé-border le vase aura été l’opération derecrutement par la direction de l’Edu-cation d’agents polyvalents». Opéra-tion qu’ils qualifient d’opaque car, ajou-tent-ils, «les jeunes du village ont étéexclus de cette embauche en dépit del’ouverture d’un CEM et d’un lycée». Acela s’ajoute, diront nos interlocuteurs,«la partialité du maire d’obédienceRND qui n’écoute plus leurs do-léances». Parmi les griefs ayant exacer-bé leur courroux, il est fait état du «re-crutement d’une centaine d’emplois parl’entreprise SNVI-BTK qui devra profi-ter aux jeunes de la région», pour finir

par demander l’ouverture d’une enquêtesur la gestion dans l’APC. A ces préoc-cupations, le maire et le directeur d’aca-démie que nous avons joints s’expli-quent.

DES DEMANDES IMPOSSIBLES ÀSATISFAIREMonsieur Ahmed Laalaoui, directeur del’Education, tout en nous exhibant desdocuments visés par la direction de laFonction publique, fait savoir que «le re-crutement contesté obéit à des critèresprédéfinis et qu’il est loisible de vérifiercas par cas s’il le faudrait», ajoutantavoir «fait de la gymnastique pour fairedans l’équilibre entre localités». Ce res-ponsable parle d’«une offre de 317postes pour 9 368 demandes impos-sibles à satisfaire» bien que «dans le do-cument expédié à l’agence de wilaya del’emploi, il est explicité les conditionsd’éligibilité que tout candidat doit ré-unir». Monsieur Laalaoui dit mêmeavoir «œuvré dans le sens de satisfaireen priorité ceux et celles embauchésdans le secteur dans le cadre du filet so-

cial, les veuves ayant des enfants àcharge ou les orphelins d’ex-tra-vailleurs». Le P/APC, monsieur Babou-ri Mokhtar, qui devait lui aussi répondreà nos sollicitations s’est contenté d’im-puter cette sortie de ses concitoyens à«un groupe de jeunes perturbateurs,toujours les mêmes, qui font dans lacontestation», allant jusqu’à évoquer«l’avis défavorable émis par les respon-sables concernés quant à la demanded’agrément d’une association». Cet as-pect des choses, les protestataires lemettront sous l’angle d’une «hantisequ’ont les élus communaux dès que lesjeunes tentent de s’organiser». En toutcas, disent les protestataires, «nouscamperons dans nos positions et dresse-rons une tente pour dire non à la margi-nalisation». Hier, quelques heures avantle bouclage, les grévistes nous ont saisipour dire qu’«ils vont continuer leurmouvement de protestation et songentmême à carrément fermer le siège de lamairie» car, disent-ils, «les élus ne vou-draient pas ouvrir de dialogue, encoremoins dire la vérité». A. Fawzi

Grève de la faim des citoyensdevant le siège d’APC

●Les protestataires font savoir que «la jeunesse locale est marginalisée» et que «la goutte qui afait déborder le vase aura été l’opération de recrutement par la direction de l’Education

d’agents polyvalents».

«17.988 affaires ont été enregistrées en 2009 par les diffé-rentes juridictions relevant de la cour de justice de Tiaretqui englobe aussi la wilaya de Tissemsilt dont 969 d’entre-elles traitées par la chambre d’accusation», a fait savoir leprocureur général lors d’un point de presse-bilan concer-nant l’activité judiciaire, tenu lundi après-midi au siège duparquet. Il en résulte «19374 affaires traitées du fait du reli-quat induit par l’activité de 2008». 977 des 969 affairesprésentées devant la chambre d’accusation ont connu leurdénouement. Les taux d’application des décisions de justicevarient, selon le conférencier, d’une juridiction à une autre,soit de 78,81% pour la chambre administrative à 97,65%pour les délits concernant les mineurs. Celui lié au traite-ment définitif par la chambre d’accusation est de 99,59%.Pour les affaires civiles, il est de 91%, le foncier à 82,60%,94,03% pour le commercial, 96,36% pour les quatrechambres pénales. Le tribunal de Tissemsilt à lui seul a en-registré, en 2009, 10.596 affaires. 10.391 d’entre-elles ontété traitées, soit avec un taux de 89,48%. 1222 affaires res-tent pendantes depuis 2008. Le secteur de la justice à Tiaret connaît, par ailleurs, la réali-sation d’une grande cour de justice. Le projet est dans saphase finition et va, une fois réceptionné, atténuer beau-coup la tension qui s’exerce sur l’espace et déteint mêmesur la qualité des jugements rendus, à voir des juges affalésavec de lourds dossiers en main. Monsieur M. Bouhanik,procureur général, y veille grandement car, argue-t-il,«notre souci c’est d’être à la hauteur des attentes ci-toyennes à l’aune de la réforme de la justice». A. F.

JUSTICE977 AFFAIRES ONT CONNULEUR DÉNOUEMENT

SSPPOORRTT DDEE PPRROOXXIIMMIITTÉÉ :: LL’’AAPPCC DDEE TTIIAARREETTÉÉLLAABBOORREE UUNN PPRROOGGRRAAMMMMEEUn ambitieux programme sportif deproximité a été concocté par lacommission sociale de l’APC de Tiaretque préside Ghacil Khaled. Selon notreinterlocuteur «pour parer à cettesituation de léthargie que connaît la villeen matière d’animation sportive, nousavons songé à élaborer un programmequi touchera plusieurs quartiers».Programme qui repose, outre l’animationculturelle, à la confection de grandstournois sportifs dont le fameux inter-quartiers très prisé par les jeunes. Notreinterlocuteur, par ailleurs cadre de lajeunesse et des sports, «penseredynamiser l’entrain des jeunes en leuroffrant la possibilité de s’exprimer àtravers des joutes sportives pour clôturerl’opération le 8 juin 2010». Une clôtureen apothéose durant laquelle serontrécompensés les vainqueurs de

différentes disciplines en marge desfestivités culturelles organisées par lecomité des fêtes, en hommage auchantre de la musique algérienne, AliMaachi. Cela va permettre, dira KhaledGhacil, de «soustraire beaucoup dejeunes des griffes de l’oisiveté etimpulser un plus à l’éclosion de jeunestalents». A. F.

MMIINNEESS EETT ÉÉNNEERRGGIIEE :: EENNFFIINN UUNNDDIIRREECCTTEEUURR PPOOUURR LLEE SSEECCTTEEUURRDirigé par un intérimaire depuis quatorzemois, le ministère de l’Energie et desMines vient enfin de pourvoir le poste dedirecteur des mines et de l’industrie pourla wilaya de Tiaret. L’activité intense queconnaît le secteur, à la faveurd’intéressants programmes d’énergieélectrique, gaz, carrières, explorationpétrolière et enfin conduite du projet deréalisation d’une raffinerie, requiert laprésence d’un responsable. Monsieur

Benyagoub Belaaredj s’est acquitté desa tâche et a été un interlocuteur pour lapresse. A. F.

CCIITTÉÉ UUNNIIVVEERRSSIITTAAIIRREE 22000000 LLIITTSS :: LLEESSÉÉTTUUDDIIAANNTTSS BBLLOOQQUUEENNTT LL’’AACCCCÈÈSS ÀÀ LLAADDIIRREECCTTIIOONNBeaucoup d’étudiants dont ceux affiliésà l’AREN et à l’UGEL ont fermé l’accèsaux responsables au siège de ladirection. Les protestataires arguaient deproblèmes sociaux inextricables et ontexigé le départ de deux cadres.Dimanche dernier, c’était le siège de laDOU qui a fait l’objet d’un sit-in ponctuépar la fermeture du siège au directeur enpersonne. Celui-ci, dans une déclarationà El Watan, s’est dit «compréhensibleaux attentes des étudiants quiexigeaient la régularisation du problèmedu transport, notamment pour lesétudiants qui résident à Sougueur, 26 kmau sud de Tiaret». A. F.

L es parents d’élèves del’école Pasteur sont ren-

trés hier matin dans unegrande colère à la vue deleurs enfants détournés manumilitari vers une autre école(Tazi Saïd), à quelque deuxcents mètres des lieux sousprétexte qu’un examen y al-lait se dérouler. Sans avertiret sous une pluie battante, lesgamins, dont ceux fréquen-tant les classes préparatoires,ont été détournés, certainssans leurs parents, vers uneautre école et sont restés prèsd’une heure dehors, créant

une grande anarchie.Quelques minutes de notre

arrivée guidée sur les lieux,les élèves ont été autorisés à

s’installer avec les élèves del’école Tazi dans une bâtissebrinquebalante ajoutant audésarroi des parents. La si-tuation a créé un gros flop etil a fallu l’intervention du di-recteur d’académie alerté parnos soins pour qu’un calmerelatif s’installe. Les parentsd’élèves eux ne décoléraientpas hier et ont continué à dé-noncer cette manière d’agir.Le directeur d’établissementa été jusqu’à supplier de nepas prendre de photo car «lasituation ainsi créée n’estpas sa faute». A. F.

ECOLE PASTEUR

Grogne des parents d’élèves

L a décision de délocaliser le centre anti-cancer, que devaitréaliser la DLEP pour le compte de la direction de la

Santé de Tiaret vers Mahdia, 50 km du chef-lieu de wilaya,a fait grincer des dents et susciter des réactions mitigées.L’association des cancéreux croit savoir que «cette délocali-sation est pénalisante» alors que monsieur Driss Khodja,DSP de Tiaret, en marge d’une entrevue dans son bureau, afait savoir que «le problème du recadrage de ce mégaprojetest concerté avec le ministère qui s’est rendu compte quel’infrastructure telle que conçue au départ ne répondait pasà l’attente immédiate pour se poser en filigrane le problèmede son rendement une fois achevé». En plus clair, dira notreinterlocuteur, «la réflexion engagée a permis de choisir unlieu plus approprié, l’hôpital de Mahdia, 50 km à l’est duchef-lieu» puisque cette infrastructure dispose d’une bonneassiette foncière et ses blocs ne sont pas utilisés d’une ma-nière optimale. Le souci pour nous, dira monsieur Khodja,n’est pas spécifique à Tiaret puisque sept autres wilayas ontprivilégié, sous la direction du ministère, cette approcheplus pragmatique et réaliste. Le gain en temps et en argentest considérable et va nous permettre, renchérit-il, de «réa-liser les services indispensables tels celui de la radiothéra-pie et un autre pour l’oncologie médicale». A. F.

RADIOTHÉRAPIE ET ONCOLOGIE MÉDICALELA DSP EXPLICITE SON CHOIX

L ’une des dernières figures du patrimoine musical an-cien, cheikh Khaled Mihoubi ould Ezzine, chanteur,

poète et président émérite de l’association locale de la poé-sie populaire, vient enfin d’éditer son diwan comme pourclore en apothéose une carrière bien remplie. Le livre, «Lapoésie populaire algérienne, histoire et authenticité» de250 pages, édité par Casbah Editions grâce au concours duministère de la Culture, a été préfacé par une autre figure deproue de l’intelligentsia algérienne, le docteur Amine Zaouien l’occurrence. Zaoui, en parcourant l’œuvre scindée endix chapitres, dit s’être «émerveillé» car, renchérit-il, «lamémoire n’est pas le passé car la mémoire est gardienne dela modernité». Khaled Mihoubi, qui boucle cette semaineses 72 ans, est issu de la tribu des Ouled Cherif, une puresouche Tiarétie. Il a vécu dans un environnement familial etsociétal modeste où la poésie et le chant bédoui étaient l’an-crage. Après avoir côtoyé de grands chouyoukh tels Moha-med Bentaiba, Hamada, Abdelkader ould Laid et beaucoupd’autres. Autodidacte, le cheikh a fait l’Ecole des Beaux-arts et reste un personnage atypique aimant le verbe affûté,le cheval et la gaada. A. F.

POÉSIE POPULAIREENFIN LE LIVRE DE CHEIKHKHALED MIHOUBI

EMPLOI À AÏN BOUCHEKIF

PHO

TO :

DR

EN BREF

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El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 9

R É G I O N C E N T R E

Le service des urgences de l'hôpital Moha-med Boudiaf de Médéa n'arrive plus àprendre en charge convenablement ses pa-

tients, car la salle d'attente est exiguë et souventbondée. La plupart des malades se tiennent de-bout par manque de chaises. Cet espace fait aussi office de couloir où tousles cas graves (malades et accidentés) transitentsur des brancards ou des chaises roulantes sousles yeux des enfants et des personnes sensibles.Dans une ambiance faite de gémissements et decris de souffrance, l'angoisse des malades, li-vrés à eux-mêmes, s'accentue au fil des heureset l'attente devient une torture. Les accompagnateurs impuissants, devant cettesituation, finissent par s'énerver et encombrerles couloirs par leurs va-et-vient, rendant l'at-mosphère encore plus tendue. La tension est tel-le, que de nombreuses disputes éclatent souventavec les agents des services hospitaliers. Toutcela est dû, de l'avis des patients rencontrés surles lieux, à l'absence d'un service d'accueil et derenseignements et d'un personnel qualifié quipeut mettre de l'ordre et trier les urgences en vuede faciliter la tâche aux médecins. En cette période particulière, où tout le mondeest apeuré à cause du virus de la grippe AH1N1, les gens paniquent au premier symptô-me d'une grippe saisonnière ou d'un simple rhu-me. Dans ces conditions, le service des ur-gences, qui est incontournable pour unehospitalisation, doit notamment bénéficier d'unpersonnel médical et paramédical plus expéri-menté et plus motivé également par une rému-

nération conséquente. Aussi, il faut imposer destenues réglementaires et des badges pour per-mettre de faire la distinction entre les catégoriesd'agents de soins afin d'éviter toute confusion.Le tableau sombre de cette salle d'accueil ne di-minue en rien des efforts louables fournis pardes jeunes médecins qui se dévouent dans le

secteur public, malgré le manque de moyens etles salaires peu motivants. Il est impératif au-jourd'hui d'aménager des espaces plus appro-priés à l'accueil et à la prise en charge des pa-tients et répondre ainsi à une demandegrandissante des habitants de la localité de Mé-déa ainsi que ceux de toute la daïra. A.Teta

P lus de 700 stagiaires sont atten-dus pour la première session fé-

vrier 2010 dans les différentes spé-cialités que propose le CFPA d'ElAffroun, au niveau du centre AhmedEl Kebir et son annexe Ben AllelMohamed. Pour réussir cette ses-sion et afin de permettre à tous lescandidats de faire le meilleur choixpossible, selon leurs motivations,tout le personnel de ce centre a étémobilisé pour l'encadrement des fu-turs stagiaires. Ces derniers s'affai-

rent depuis déjà plusieurs jours àconstituer le dossier qui leur per-mettra de figurer dans la spécialitéchoisie. Pour la session de février prochain,le CFPA d'El Affroun a programmé11 spécialités, dont 3 destinées es-sentiellement aux jeunes filles, auniveau de l'annexe du centre-ville.Pour les jeunes hommes de plus de16 ans, le centre offre aussi plusieursformations comme la menuiserie,les métiers du bâtiment, la tôlerie.

Quant à la formation par apprentis-sage, ouverte dans toutes les spécia-lités figurant dans la nomenclature2007, comme celles concernantl'installation et l'entretien des appa-reils de froid et climatisation, la mé-canique, la comptabilité et autres,elle est réservée aux garçons âgésentre 15 et 25 ans et justifiant du ni-veau de 4e AM, 1ere et 2e AS. La for-mation s'étalera entre 18 et 24 mois,selon la spécialité, et sera sanction-née par la délivrance d'un diplôme

d'Etat. L'innovation pour cette ses-sion de février 2010 est l'ouvertured'une nouvelle branche d'étudesd'agents de transit et dédouanement.Cette formation touchera ceux ayantun niveau d'études de 2e AS et plus ets'étalera sur 24 mois, avec un diplô-me de technicien supérieur au boutdu cursus. «Le centre de formationprofessionnelle d'El Affroun quiexiste depuis 1947 reste quandmême polarisé en formation de bâti-ment et travaux publics», nous dirale responsable de l'annexe de cecentre. L'année dernière, et dans lecadre d'une convention signée avecla direction des travaux publics deBlida, 28 cantonniers ont été for-més, dont 25 directement recrutéspar une entreprise de BTP. Les femmes au foyer ne sont pas enreste et bénéficient elles aussi deformations. Elles sont de plus enplus nombreuses à s'inscrire dans les6 spécialités qui leur sont proposées,à savoir la cuisine, la pâtisserie, laprévention et santé, la couture, labroderie. 173 femmes au foyer viennent d'yterminer leur formation. Pour lesfonctionnaires qui souhaitent s'ini-tier à l'informatique, ils peuvent ysuivre une formation programméele soir à partir de 17 h. Rappelons que le CFPA d'El Af-froun a une capacité théorique de500 places pédagogiques et emploie34 enseignants permanents et 16autres vacataires. Abdelkader L.

HÔPITAL MOHAMED BOUDIAF DE MÉDÉA

Désordre au service des urgences

CFPA D'EL AFFROUN (BLIDA)

Plus de 700 stagiaires attendus

ROUINA (AIN DEFLA)

Les femmesse prennenten charge

Les femmes dans la localité de Rouinamine (ouest de Aïn Defla) manifestentces derniers temps une réelle volonté

d'améliorer leurs conditions de vie en partici-pant aux cours d'alphabétisation. Ainsi, au ni-veau de l'école Yahia Benbarek, une centainede femmes, âgées entre 26 et 40 ans et ne sa-chant ni lire ni écrire, se sont empressées des'inscrire aux cours d'alphabétisation dispen-sés depuis deux mois dans une salle de cetétablissement, comme nous l'affirme leur en-seignante. Cette dernière soulignera, parailleurs, que les apprenantes manifestent unedétermination à apprendre ne ratant aucuneséance. L'une d'elles, âgée de 26 ans, n'avaitjamais mis les pieds dans une école et depuisl'ouverture de cette section, elle sait déjà lire,écrire et compter, comme nous l'avonsconstaté sur place. Cependant pour encoura-ger davantage ces«grandes élèves»,des efforts restentà consentir de lapart des autoritéscompétentes, no-tamment sur leplan des équipe-ments. En effet,les salles affectéesaux cours d'alpha-bétisation ne sontpas chauffées etrestent dépour-vues d'installationélectrique. A si-gnaler aussi quedevant l'engoue-ment affiché par des jeunes filles et femmesde cette petite agglomération, des sections re-levant de la formation professionnelle ont étécréées, tels des ateliers de couture, de brode-rie et de confection de gâteaux traditionnels.Avec des moyens rudimentaires, des jeunesfilles tentent ainsi de sortir du désœuvrementen apprenant un métier, dans l'espoir de pou-voir un jour travailler à leur compte. Celaétant, leur volonté bute souvent contre lemanque de moyens. Ainsi, seules deux ma-chines à coudre sont mises à la dispositiondes concernées, alors que les besoins en ma-tière d'équipements sont énormes. Toutefois,elles espèrent attirer l'attention des instancescompétentes et demandent notamment l'af-fectation d'un gardien d'école pour assurerleur sécurité, surtout suite au vol commis du-rant la semaine écoulée à l'intérieur de l'éta-blissement. Aziza L.

TIPASA Réalisationd’un centre pouradolescentsU n centre spécialisé de rééducation pour

les adolescents, âgés entre 14 et 18 ans,est en cours de construction, sur une superfi-cie de 4000 m2, au sud-est de la ville de Tipa-sa, à proximité du futur hôpital. Ce projet,rappelle-t-on, a été inscrit le 30 août 2008.L'autorisation programme (AP) de 100 mil-lions de dinars n'aura pas suffi pour sa réalisa-tion. En effet, la réalisation de cette structure,dont la capacité d'accueil est estimée à 120places, exige une autre enveloppe financièrede 96 millions de dinars pour le lancementdes travaux inhérents aux blocs d'héberge-ment et des ateliers, ainsi que les salles degymnastique et de spectacles. M'hamed H.

●La plupart des malades se tiennent debout par manque de chaises, et les patients, livrés à eux-mêmes,voient leurs souffrances s’accentuer au fil des heures.

L a crise que vit la section FLN de la wilaya de Blidaest loin de connaître une accalmie. La 4e session de

l'APW, tenue dimanche dernier avec à l'ordre du jourl'approbation du projet de budget primitif de l'année2010, a été soudainement perturbée et stoppée par unequinzaine d'élus appartenant en majorité au vieux partiet au MSP. Ces derniers ont tenu à manifester leur désap-probation pour cette session qui, selon leurs dires, estillégale vu l'absence de la majorité des élus et leur retraitde la salle. Ils n'ont pas manqué aussi de remettre uncommuniqué au wali dans lequel ils accusent le P/APW,Taybi Rabah (FLN), d'irresponsabilité dans la gestiondes projets de développement de la wilaya et de ne pasêtre à la hauteur des attentes qui l'ont placé à la tête decette institution. La scène, qui a duré plus d'un quart d'heure, était si ten-due que le P/APW a demandé l'intervention des agentsde sécurité pour faire sortir ces élus de la salle. Face àcette situation, le wali s'est contenté d'appeler sesmembres à régler ces problèmes en dehors des sessionsouvertes. «Nous demandons le départ du P/APW et nousn'accepterons aucune autre solution», nous dira Ti-

gherssi El Houari, un des élus FLN appartenant au clandes opposants. Après cet incident, la séance a été levéerapidement afin d'éviter un autre scandale. Interrogé ausujet de cette dissidence au sein des élus, M. Taybi, dé-clarera que cela n'est que la conséquence de l'échec duvieux parti aux sénatoriales. «C'est un coup monté par lemouhafedh local du FLN afin de détourner le regard del'opinion publique de sa mauvaise gestion de la mouha-fadha et de son échec aux élections sénatoriales», accu-sera-t-il. Concernant l'invalidité de cette 4e session del'APW, notre interlocuteur a appelé ses opposants à re-voir les textes de loi. «Ces 15 élus ont assisté à l'appelque nous avons lancé au début de la session et se sontdéclarés présents, cela sans compter le nombre de pro-curations que nous avions reçues de la part des élus quine pouvaient pas assister. En plus de cela, la plupart deces opposants sont quotidiennement absents aux com-missions de l'assemblée. Ils ne viennent, lors des ses-sions, que pour s'opposer sans avoir d'arguments va-lables. Il est décevant de voir des problèmes internes àun parti se transformer en un règlement de comptes»,conclura-t-il. Asma Bersali

Vives tensions à l'APW

Avec des moyensrudimentaires,

des jeunes fillestentent ainsi de

sortir dudésœuvrement

en apprenant unmétier, dans

l'espoir depouvoir un jourtravailler à leur

compte.

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CONSTANTINE INFO

El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 9

Les agressions se sontmultipliées à la stationde bus à proximité du

pont Sidi Rached, desservantla commune d'El Khroub. Dejeunes délinquants, âgés entre14 et 25 ans, ont bel et bien lamainmise sur les usagers. Ledanger au niveau de ces pa-rages a toujours existé, maisces derniers temps, la situationsécuritaire s'est complètementdétériorée. Ils sont de plus enplus nombreux ces jeunes quis'adonnent à la délinquancepar désoeuvrement. Indivi-duellement ou en groupe, ilsépient leurs victimes poten-tielles, ciblées, le plus sou-vent, parmi la gent féminine.Les usagers, impatients de re-gagner leurs foyers après unejournée de travail harassante,ne font nullement attention àces individus suspects qui sefaufilent discrètement dans lafoule, l'œil à l'affût, guettant lemoment propice pour subtiliser rapide-ment l'objet convoité. Ils réussissent qua-siment toujours leur coup. Ils ont parfoisdes sacs à dos pour ne pas éveiller lessoupçons, histoire de se faire passer pourd'honnêtes étudiants. Profitant de la co-hue des voyageurs, pressés de monterdans le bus, la main aussi leste qu'experte,ces pickpockets escamotent tout, du por-

table, au portefeuille, à la montre, aux bi-joux, bref, tout y passe. Certains d'entreces voyous ont tout de même été identi-fiés par les habitués des lieux, et pourtantnul n'ose les dénoncer à la police par peurde représailles. Cependant, l'initiativesera prise par un vendeur de bonbons au-près de la station en question, un quinqua-génaire, qui n'hésitera pas à alerter les

agents de la sûreté sur la pré-sence régulière de ces délin-quants. «C'est vraiment hon-teux que les gens à la stationne réagissent pas !» s'indignece vendeur. Il affirme que cer-tains de ces malfrats vont jus-qu'à intercepter audacieuse-ment des jeunes femmes sur lepoint de monter dans le bus, etce devant les regards «fuyants»des autres passagers, de la gentmasculine. Du reste, ces«hommes» s'empressent sur-tout de dénicher une place as-sise dans le bus. «C'est lecomble de la lâcheté», dira en-core le vendeur. Il serait plusque souhaitable que les chosessoient prises en main par lesautorités locales, en mettantnotamment un dispositif de sé-curité sur ces lieux devenuesinfréquentables, non seule-ment eu égards au nombre devols perpétrés (une dizaine auquotidien) mais également

pour empêcher qu'un drame ne finisse parse produire. Selon des témoins oculaires,certains voleurs, ne réussissant pas leurcoup, prennent le bus et descendent àl'autre arrêt situé à l'embranchement, pourtenter de commettre d'autres forfaits. Il estvraiment plus qu'urgent de se pencher surce problème relevant de la sécurité pu-blique. Selma B.

● De jeunes délinquants écument les lieux aux heures de pointe ● Leurs victimes sont toutesdésignées parmi les passagers, qu'ils délestent de leur bien ● Les citoyens réclament la présence

permanente de la police sur les lieux.

STATION DES BUS D'EL KHROUB (PONT SIDI RACHED)

Agressions et vols au quotidien

C ’est dans la consternation que l'asso-ciation de la mosquée Abdullah Ibn

Omar, située à la cité Ennasr dans la villed'Ibn Ziad, soulève les multiplescontraintes qui continuent de bloquer unprojet tant attendu par la population.«Nous n'avons pas pu achever les travauxde terrassement de l'assiette réservée à laconstruction de la mosquée à cause d'uneextension illicite d'un logement de fonc-tion en plus d'une clôture réalisées par unriverain aux dépens de la surface délimi-tée pour le lieu de culte », lit-on dans une

correspondance adressée par l'associationau chef de daïra et au P/APC, afin que cedernier intervienne, conformément à laloi. Le mutisme de l'APC, qui hésite toujoursà trouver une solution à ce problème, se-lon nos interlocuteurs, a fait réagir la di-rection des affaires religieuses, laquelle asaisi le P/APC d'Ibn Ziad le 10 décembrepour qu'il mette fin à ce qu'il a été qualifiéd'empiètement sur l'assiette de la mos-quée. Les membres de l'association expli-quent le fait en ces termes: «Le silence du

P/APC demeure injustifié, du moment quenous disposons des documents légaux ap-puyés par une décision d'attribution, d'unplan topographique et d'un P.-V. de constatd'un huissier de justice relevant l'infrac-tion sur une parcelle de la mosquée ». Et de souligner: «C'est un mutisme quicontinue de nous pénaliser ainsi que tousles habitants de la cité Ennasr, surtout quenous avons acquis pour un montant de700 000 DA des matériaux de construc-tion qui risquent de subir les aléas dumauvais temps.» S.Arslan

MORT DANS UN ATTENTAT À TIZI OUZOU LE COLONEL FATEHBENZELIKHA ENTERRÉ DANSL'INDIFFÉRENCE TOTALE

F ateh Benzelikha, 44 ans, colonel à l'ANP, a trouvé la mort, ily a trois jours, dans un attentat terroriste perpétré à Tizi Ou-

zou, dans la région de Yakouren. Il a été inhumé hier au cimetiè-re central de Constantine dans l'indifférence totale. Les repré-sentants de l'Etat et les autorités locales ont brillé par leurabsence à l'enterrement, tuant une seconde fois ce valeureuxmartyr du devoir, qui n'a pas hésité à sacrifier sa vie pour la pa-trie. Comment expliquer ce mépris affiché à l'encontre d'un en-fant du pays qui a perdu la vie dans l'explosion d'une bombe ac-tionnée à distance, alors même qu'il tentait d'en désamorcer uneautre ? L'Histoire, elle, saura lui donner la place de choix qu'ilmérite, parmi les plus grands. Il a laissé derrière lui deux orphe-lins et une famille inconsolables. F. H.

AÏN S'MARADÉBRAYAGE DESTRANSPORTEURS PRIVÉS

L es habitants de la ville de Aïn S'mara ont souffert hier matinpour trouver un moyen de transport à la station de bus prin-

cipale. Certains ont dû attendre des heures pour pouvoir déni-cher un taxi et rejoindre leur lieu de travail à Constantine. « Au-cun bus ni même les véhicules de type J9 n'étaient en place, cequi a pénalisé les passagers d'El Khroub et de Constantine »,s'est indignée une dame. L'on apprend que ce mouvement dedébrayage non annoncé, et qui a créé d'énormes désagrémentsaux habitants de Aïn S'mara, survient suite aux rumeurs ayantcirculé ces derniers jours sur l'affectation des ces lignes à l'en-treprise de transport privée, Tahkout, laquelle a déjà conclu unmarché avec les œuvres universitaires pour assurer le transportdes étudiants, et qui semble intéressée par les lignes interur-baines. Craignant une éventuelle concurrence, les transporteursprivés, dont la plupart disposent de vieux tacots, veulent,semble-t-il, exercer une pression sur les autorités, histoire demaintenir un monopole caractérisé surtout par la mauvaise qua-lité de service. S.A.

CONSTANTINE DE LA GROTTE À LA MÉDINA AU MUSÉE CIRTA

L a salle centrale du musée national Cirta abrite aujourd'hui, à15h, l'inauguration d'une exposition intitulée Constantine de

la Grotte à la Médina. La manifestation, qui durera jusqu'au 7février, est une initiative destinée au large public, notammentles étudiants, les lycéens et les élèves, avec pour principal ob-jectif la sensibilisation des jeunes sur la richesse d'un héritageculturel plusieurs fois millénaire. L'exposition, dont la richesseest puisée dans les objets conservés au musée Cirta, est une lec-ture chronologique des différentes trouvailles et autres décou-vertes réalisées sur les sites du plateau du Mansourah, de DjebelOuahch et des grottes du mouflon et des pigeons durant la pé-riode préhistorique. Les visiteurs auront, d'autre part, l'occasionde prendre connaissance de tout ce qui a marqué l'histoire de laville durant les époques numido-punique, romaine, chrétienne,islamique et moderne. S.A.

UN SUICIDE ET DEUXBRÛLÉS DANS UN INCENDIE

L e corps sans vie de G. Lamari, âgé de 90 ans, trouvé pendu àun arbre de son jardin avec une corde, a été évacué mardi

dernier, à 17h 50, par les agents de la Protection civile vers lamorgue du CHU. Le drame, survenu à la cité El Gammas, à pro-voqué l'émoi de la population. Une enquête policière a été ou-verte pour déterminer les circonstances du décès de la victime,de nationalité tunisienne. L'on saura, par ailleurs, que les mêmes services sont intervenus,le même jour à 16h, pour circonscrire un incendie qui s'est dé-claré dans un immeuble à la cité Mentouri, dans le secteur deSidi Mabrouk. L'incident, survenu suite à une fuite de gaz à par-tir d'une bonbonne, a causé des dégâts considérables dans l'ap-partement situé au bâtiment AB. Les deux victimes, M. Rabie,et Z. Hanene, âgés respectivement de 31 et 25 ans, atteints debrûlures au second degré, ont été évacués par des particuliersbien avant l'arrivée des secours. S.A.

MOSQUÉE DE LA CITÉ ENNASR À IBN ZIAD

La parcelle de la discorde

PROCÉS INSOLITE À LA CHAMBRE PÉNALE

Trois ex-journalistes d'En-Nasr poursuivis par deux ex-activistes

L a chambre pénale, près la cour de Constantine, a eu à traiterhier une affaire insolite dans les annales de la justice. Il s'agit

du procès en appel de nos confrères, Chaâbane Zerrouk, Moha-med Tlilani et Toufik Benmostefa, respectivement ex-directeursde la publication et de la rédaction, et ex-journaliste photographedu quotidien arabophone An-Nasr, poursuivis en justice par deuxfrères ex-activistes dans un groupe armé, suite à la publication deleurs photos, après leur arrestation en 1998 dans la commune deZighoud Youcef, avec une quarantaine d'hommes armés. L'affairequi n'a pas manqué de soulever l'étonnement de l'assistance a été

marquée par un long réquisitoire du représentant du ministère pu-blic, lequel n'a requis aucune peine à l'encontre des prévenus, pré-férant laisser le jugement à l'appréciation du président de lachambre pénale. Pour rappel, nos confrères avaient déjà étécondamnés par contumace, en 2008, à une amende collective de100 000 DA par le tribunal de Zighoud Youcef. Les deux frères ontintroduit une action en justice contre eux plusieurs années aprèsavoir bénéficié des dispositions de la loi de la réconciliation natio-nale pour avoir été pris en photos et désignés du vocable «terroris-te». Le verdict de cette affaire sera rendu le 27 janvier. S. B.

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El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 9

R É G I O N O U E S T

■ DDEESS SSÉÉAANNCCEESS ((IINNTTEERR--LLYYCCÉÉEESS)) AAUU MMEENNUU DDEE LLAARRAADDIIOO LLOOCCAALLEEDans le but de créer une fortecompétitivité chez les élèvesde la troisième annéesecondaire permettantassurément l’augmentationdu pourcentage de réussiteau bac 2010, Ahmed Rezki,directeur de l’Education de lawilaya de Tissemsilt encollaboration avec la directionde la radio locale ElWancharis ont consacré uneséance (inter-lycées) de deuxheures chaque mardi soir.L’opération, qui s’étalerajusqu’au 09 février 2010,touchera un total de 22 lycéeséparpillés sur les 08 daïrasdont 08 implantés au chef-lieu de la wilaya. Mardidernier, c’était le tour desélèves du lycée Ibn Khaldounde la commune de Layoun etceux du lycée du 1er Novembredu chef-lieu de Tissemsilt oùla victoire est revenue à cedernier. Selon H. Bouali,proviseur du lycée vainqueur,ce ne sont que de tellesinitiatives qui ont abouti à unsaut qualitatif en matière dutaux de réussite au bac où lawilaya est passée de la 33

ème

classe à la 13ème. B. E. H.

■ EENNFFIINN,, LLEE BBUURREEAAUU DDUUFFMMPPOOSS SSEERRAA IINNSSTTAALLLLÉÉCela fait plus de 25 ans queles fonctionnaires de lawilaya de Tissemsilt sontrestés dépourvus del’assistance du FMPOS, quece soit en matière de crédits,de logements ou autres aidesqui leur permettraient desubvenir aux besoins de leursfamilles. Lors de sa visite àTissemsilt, le directeurgénéral du FMPOS a rassuréque son organisme installeraincessamment une antenne àEl Merdja. Le mêmeresponsable a affirmé que les396 logements qui sont enchantier seront distribués dèsleur achèvement qui aura lieuau cours du premier trimestrede l’année 2010. B. E. H.

■ LLEE WWAALLII AA CCLLÔÔTTUURRÉÉLL’’AANNNNÉÉEE FFIINNAANNCCIIÈÈRREE 22000099

Lors de la cérémonie officiellede la clôture de l’annéefinancière 2009, NacerMaasacri, wali de Tissemsilt aénuméré avec fierté lesréalisations encourageantesqu’a connues la wilaya.«Certes, l’année 2009 s’estcaractérisée par lerattachement de 08

communes au réseau du gazde ville et celui d’eau potable.et par le désenclavementd’une cinquantaine dedouars, mais les effortsdoivent être doublementconjugués», précise le wali.«Pour ce qui est des victimesdu terrorisme et celles de laguerre de libérationnationale, on a dépensérespectivement 05 et 184 mdsCMS», dit-il. Concernant lesvictimes de la tragédienationale, 68 dossiers ont ététraités, totalisant unebagatelle de 778 millionsCMS. B. E. H.

●«La première tranche de ce projet établi au niveau des importantscentres urbains de la wilaya, dont Relizane, Oued R’hiou et Sidi

M’hamed Benali, sera livré dans les semaines à venir».

I l s’est tenu hierdans l’enceinte du

centre universitaired’Aïn Témouchent(CUAT) une ouvertu-re-bis de la rentréeuniversitaire, la pre-mière n’ayant pas eulieu dans ses locauxalors partiellementdisponibles à causedes travaux d’achè-vement du CUAT.Cette cérémonie aclôturé un trimestrede première annéeuniversitaire et permis de faire le point de la si-tuation. Cette dernière apparaît des plus promet-teuses au regard de l’ambition dont a fait montrel’encadrement pédagogique puisque son objectifest de réunir d’ici 2012 les conditions devantpromouvoir le CUAT en université à part entière.La principale d’entre ces conditions étant la mul-tiplication des domaines de formation, l’on citepour 2011/2012, et en rapport avec les potentia-lités économiques de la wilaya, la programma-tion de neuf nouveaux parcours de licence enmatière de sciences et technologies, cinq dans ledomaine des sciences de la nature et de la vieainsi que trois dans le domaine des sciences de lamatière sans compter l’élargissement à la langueespagnole les activités du département delangues et littérature étrangère et le renforce-ment du domaine des sciences économiques et

de gestion. Cette vo-lonté de montée encadence a déjà trouvédes partenaires inté-ressés avec Medgaz,Henkel-Algérie, lacimenterie de Béni-Saf, l’usine élec-trique de Terga, l’usi-ne de dessalement,l’hôpital Bendjerzebet d’autres institu-tions. Par ailleurs, lesprojets de séminairesnationaux et interna-tionaux, les projets

de recherches avec l’Espagne et la France, lacréation de laboratoires de recherche et l’inscrip-tion de la graduation et de la post-graduation enpartenariat avec les universités voisines de-vraient faire gagner en notoriété scientifique leCUAT. A ce propos, l’on se félicite que trois en-seignants viennent d’être promus au rang de pro-fesseurs alors qu’un autre a été récemment grati-fié par une université française du prix MauriceAudin de mathématiques. Indiquons enfin, quesi cette année, le CUAT a ouvert avec 675 étu-diants, l’on table sur le doublement des effectifsl’année prochaine. Seule ombre au tableau, lesœuvres universitaires ont du mal à suivrepuisque l’internat n’a été ouvert qu’aux 56 étu-diants étrangers inscrits. Promesse a été faitequ’au cours de ce mois le problème sera résolu.

M. Kali

AÏN TÉMOUCHENT

Du CUAT à une universitéen 2012 ?

RELIZANE

Vers la distribution de 900 logements LSP

Un premier quota de 900logements sociaux par-ticipatifs (LSP), faisant

partie de l’ambitieux program-me de 3000 unités lancé il y adéjà une année, sera réception-né et distribué d’ici l’été pro-chain, apprend-on de la CNEP.«La première tranche de ceprojet établi au niveau des im-portants centres urbains de lawilaya, dont Relizane, OuedR’hiou et Sidi M’hamed Bena-li, sera livré dans les semainesà venir», affirme notre sourcetout en soulignant que les tra-vaux concernant le reste duprogramme enregistrent untaux d’avancement consé-quent. Par ailleurs, 36 com-munes des 38 de la wilaya separtageront un lot de 3000 lo-gements ruraux dont la distri-bution est prévue pour le pre-mier semestre de l’année encours. Ce programme de loge-ment, qui s’inscrit dans lecadre du repeuplement deszones éparses désertées, pré-voit l’instauration d’un nou-veau dynamisme en milieu ru-ral avec l’insertion de sapopulation dans les projets derelance agricole. D’autre part,

l’on apprend que plus de 70fonctionnaires de la communede Oued Djemaa sont dansl’expectative devant l’immobi-lisme caractérisant le program-me des logements LSP auquelils ont adhéré pour bénéficierd’un logement. «Il y a plusd’une année qu’on a formulé

notre demande de logementsLSP et nous nous sommes rap-prochés du promoteur avec desdossiers pleins et nous avonstous nos engagements mais,dès lors, aucune lueur de réali-sation n’est venue pointer àl’horizon», notera un ensei-gnant concerné. Issac B.

L’année 2009 a été marquée à Sidi Bel Abbès par de nom-breuses affaires de détournements de deniers publics et demalversations à tous les niveaux. Les infractions écono-

miques ont touché en particulier les institutions bancaires, selonle bilan établi par les services de police. En effet, la Brigade fi-nancière et économique (BEF) de la sûreté de la wilaya a recenséneuf affaires de détournement impliquant sept individus et ayantcausé un préjudice financier de plus de 4 milliards de centimes.Parmi les institutions les plus ciblées, arrive largement en tête laBanque de développement rural (BADR) suivie par la Banqueextérieure d’Algérie (BEA). La BEF a également traité quatre af-faires d’évasion fiscale qui, selon le même bilan, a occasionnédes pertes importantes au Trésor public et évaluées à 3,3 mil-liards de centimes. Le décompte effectué par les services de poli-ce montre clairement que l’année 2009 a été moins «désastreuse»que 2008. Celle-ci a enregistré 23 affaires de détournements im-pliquant 63 individus. De nombreux scandales ont ébranlé, cesderniers temps, les APC de la wilaya, notamment celle du chef-lieu. Des dossiers ficelés «moisissent dans les armoires de lajustice depuis plusieurs mois et concernent précisément la ges-tion de l’APC de Sidi Bel Abbès». C’est sur ce point précis quel’appareil judicaire est interpellé afin d’éclairer l’opinion pu-blique sur des affaires qui ont fait couler beaucoup d’encre, maissans aucune suite. M.Abdelkrim

VACCINATION CONTRE LAGRIPPE A (H1 N1) À ADRARLe doute plane encore au seindu personnel de la santé

U ne semaine après le début de cette campagne, le taux de vac-cination contre la grippe porcine est de 5,78% parmi le per-

sonnel de la santé de la wilaya d’Adrar. Ce ratio est la preuve queces professionnels sanitaires n’ont pas d’engouement pour cevaccin. En effet, l’on a constaté que le doute plane encore chezces sujets quant à l’efficacité de ce nouveau vaccin. Quelquesemployés de ce secteur nous ont affirmé que «C’est cet adjuvantqui compose ce vaccin qui lesinquiète… ». Certains sont aussiméfiants parce qu’ils jugent quece produit a été fabriqué à lahâte, face à la circonstance, enun temps record, et qu’il n’a pasété assez expérimenté en labora-toire. «Certes qu’il peut être ef-ficace, mais qu’aucun scienti-fique ne pourra cautionner qu’ilne présentera pas un jour deseffets secondaires». Par contre, une autre catégorie préfère at-tendre la réaction chez les sujets déjà vaccinés en Algérie. Cettedernière attend toujours les résultats de l’autopsie du médecin ré-animateur, du CHU de Sétif, décédé 30 heures après sa vaccina-tion, pour pouvoir prendre une décision. Toutefois, un représen-tant de la Direction de la Santé nous fera remarquer que ce faibletaux ne peut pas être significatif aujourd’hui dans la mesure oùl’opération de vaccination durera encore jusqu’au mois de maiprochain. Enfin, pour lutter contre ce virus, la DSP a reçu unepremière livraison de 3580 doses et le 2ème arrivage, imminent, de6500 doses servira à la campagne de vaccination des femmes en-ceintes. A.A.

BECHARLorsque les retraités barrentla route aux chômeurs

D e nombreux retraités ont repris les postes qu’ils occupaientdéjà par le passé au sein des administrations en raison des re-

lations qu’ils maintiennent toujours avec les responsables. Ils bé-néficient de tous les moyens au moment ou des universitairescherchent des postes d’emploi désespérément. Le gouvernementdit vouloir lutter contre le chômage des jeunes et débloquer degros moyens à cet effet, mais la réalité sur le terrain est contradic-toire, car ces jeunes n’ont aucune possibilité d’être recrutés unjour. Ces responsables avancent comme argument le fait que cesretraités ont une longue expérience dans le monde du travail etmaîtrisent parfaitement les missions qui leur sont attribuées. «Iln'y a plus d'espoir dans notre pays. Ce sont ces responsables quinous poussent à l’émigration clandestine et la délinquance», dé-plore un groupe de jeunes universitaires. L. M.

SIDI BEL ABBESNeuf affaires de détournementtraitées en 2009

Le reste du programme de 3000 unités lancé il y a déjà une annéeenregistre un taux d’avancement conséquent

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Certains employéspréfèrent attendre lesrésultats del’autopsie du médecinréanimateur, du CHUde Sétif, pour pouvoirprendre une décision.

NOUVELLES DE TISSEMSILT

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El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 11

P O R T R A I T

LERARI ARSLANE. DESIGNER, GRAPHISTE, ARTISTE-PEINTRE, COMÉDIEN

Par Hamid Tahri

l est designer, graphiste, artiste-peintreet comédien. Sa carte de visite s’af-fiche comme une palette toute en cou-leurs qu’il affectionne tant.Ce professeur à l’Ecole des beaux-

arts, atypique, a le tutoiement et la convivialité na-turels. Le regard est amusé et concentré. A la ma-nière du peintre en face de sa toile inachevée,méditatif, il observe de longs silences, pour enfinse libérer et livrer avec méthode ses idées. Il prendsoin, toutefois, de dire que la réflexion n’a de sensque reliée à l’action. Tout au long de la discussion,il ne cessera de regretter le gros coup de blues subipar la culture dans tous ses aspects.Grand, mince silhouette élégante, discret mais en-thousiaste, Arslane est dans la vie comme authéâtre. La gestuelle est omniprésente chez cet ar-tiste dont la curiosité est insatiable pour les idées etles arts.«Arslane a, sans conteste, du talent. C’est un ar-tiste qui joue avec les tripes, avec le sentiment quipense davantage au personnage qu’il incarnequ’au cachet. Hélas, de nos jours c’est devenu unedenrée rare», regrette le réalisateur Lamine Mer-bah qui avait engagé Arslane dans quatre de sesfilms. Le cinéaste se souvient : «A l’époque, dansles années 1980, je cherchais un personnage parti-culier qui répondait au profil d’un jeune Algérienpaumé dans une Algérie désorientée idéologique-ment. Dans le malaise vécu par la jeunesse, l’ac-teur qu’il est a su, avec une grande sensibilité etbeaucoup d’émotion, incarner ce jeune désempa-ré qui a tout perdu. Tout cela est perceptible dansLa Conversation, film sorti en 1984, où Arslanequi court derrière un destin incertain, est rattrapépar la réalité, mais qui saura à force d’abnégationse hisser au niveau de ses ambitions dans le filmDu fond du cœur, où il brise l’image pessimiste etsombre pour se frayer une place digne dans la so-ciété. Tous ces rôles, Arslane les a admirablementjoués.»A l’époque, Arslane, la trentaine, avait déjà derriè-re lui un parcours enviable.

NAISSANCE À ZIAMADe sa naissance à Ziama Mansouria en 1948, ilgarde des souvenirs épars d’études primairespoursuivies à Alger, où ses parents avaient emmé-nagé. Le secondaire se passe sans accrocs au lycéeex-Gauthier, suivi d’une réussite aux concoursd’entrée aux Beaux-Arts et au Conservatoire à lafin des années soixante. Cette passion pour les artslui trottait la tête et ce n’est sûrement pas son père,Rachid, comptable, matheux, qui a fait le lycée deBougie, qui l’influencera. Le dada de son papa,c’était les chiffres. «Il n’était pas porté sur la cho-se artistique, c’est plutôt mon oncle Cherif, qui ra-menait les illustres Blek le Roc Akim, etc. et quiles reproduisait à la maison en imitant les dessina-teurs, qui m’a influencé. Il m’a vraiment marqué.A 12 ans, je dessinais à mon tour. C’est une pas-sion qui ne m’a plus quitté. Je me suis aperçu quej’avais des dons et même les professeurs me solli-citaient au tableau pour dessiner les schémas.J’en tirais une certaine fierté. De plus, je me suisdécouvert des dons d’imitateur. Mes amis m’ontencouragé à rejoindre le théâtre. C’est ce que j’aifait en intégrant le Conservatoire en 1970, sous laférule de Mahiedine Bachtarzi. Ma première ap-parition sur les planches date de 1970 où j’ai jouéau TNA avec Khali Kouider Le Revisor puis le DrKnock. Après, tout s’est enchaîné, j’ai eu de nom-breuses distinctions dont le premier prix en Yougo-slavie où on a joué Kan ya ma kan de Bouger-mouh. Avec El Mahgour du même auteur, c’étaitl’apothéose. Bougermouh est un fou passionné deson art. A lui seul, c’est toute une école. Il méritetous les hommages.»Arslane n’a pas son pareil pour vous prendre par lamain et vous guider dans son univers foisonnantd’images et de métaphores. Il parlera avec unepointe de fierté de sa première exposition en Es-

pagne en 1988, de ses rôles au cinéma, et de sespassages sur le petit écran qui l’ont rapproché en-core davantage du grand public, avec, notamment,le feuilleton Chafika.

COMÉDIEN ET PEINTREL’acteur auquel il s’identifie ? «Je ne peux pas par-ler d’identification, mais de reconnaissance etd’estime. Et c’est pour deux raisons que je penchepour Sean Pen. D’abord, pour son engagementpolitique et ses positions courageuses contre laguerre en Irak et, ensuite, pour ses différentes in-terprétations. Je trouve qu’il dépasse la simplemécanique de jeu, combien payante, que prati-quent la plupart des acteurs hollywoodiens. SeanPen est directement dans la transcription faciale,émotionnelle et gestuelle de son personnage. Il y ade la vie dans son jeu. J’aime aussi Johnny Depp.Cela dit, Marlon Brando, totalement différent, estun monstre d’acteur. Chez nous, il y a tant d’ac-teurs au talent incontestable. Je ne peux les citertous. Mais personne ne peut éviter les incontour-nables Hassan el Hassani, Rouiched, l’inspecteurTahar, Ariouet, Sid Ali Kouiret, Omar Guendouz,etc.» Comédien et peintre, Arslane va-t-il pouvoir sup-porter le fardeau de ces deux activités passion-nantes mais aussi éprouvantes ?«Tendre à vouloir être artiste par les temps quicourent n’est pas évident. Moi, mon choix a étédicté par la passion de l’art. C’est une chance in-ouïe que j’ai de pratiquer les deux. Deux mondesdifférents, mais qui se rejoignent. Etre comédien,c’est s’exposer en exposant des vies possiblesdans un cadre structuré au service d’un texte et

d’un metteur en scène.» A l’Ecole des Beaux-Artsoù il enseigne, son collègue Mustapha Filali, artis-te-peintre, ne tarit pas d’éloges sur les qualités deson ami Arslane «qui reste l’un des meilleurs desi-gners sur la place et qui ne lésine pas sur ses capa-cités pédagogiques reconnues pour transmettre lesavoir. C’est un professeur modèle qui a acquisune grande expérience depuis ses trente ansd’exercice». La conception de la peinture, Arslanel’explique par des paraboles. «Plus j’avance dansle temps expérience, plus l’intuition participe pourune large part dans la création et je sens que jesuis dans l’éphémère permanent, même si au finalle travail se trouve concrétisé, visible sur un sup-port. Mon sentiment d'éphémérité est lié au rap-port que j’ai à ce monde et au sens de cette activitéartistique qui me permet une espèce de médita-tion, voire une éclipse, une disparition momenta-née. Ce que je sais dans ma démarche, c’est quej’aime énormément cette ignorance qui me laissedans un flottement mi-intellectuel, mi-sensible,mi-sensuel...» Ce que pense Arslane de son métier,de la relève ?«Il y a des potentialités qui ne demandent qu’à ex-ploser, mais la compétence individuelle ne suffirajamais si elle n’est pas en synergie avec tout l’en-vironnement. On parle beaucoup de la fuite descerveaux. Essayons au moins de retenir ceux quisont encore là, en leur offrant les conditionsidoines. La remarque est identique pour le théâtrequi se meurt lentement sans susciter la moindreréaction salvatrice. Je crois qu’il faut susciter toutun débat, tant du point de vue historique que so-ciologique et politique. J’ai bien peur de ne pou-voir qu’approximativement répondre à cette ques-

tion. En tout cas, la question soulève un paradoxe.On dit que l’argent est le nerf de la guerre et pour-tant les années 1970 et 1980 furent riches en créa-tion, alors que les moyens n’étaient pas biengrands. Ce qui, actuellement, est inversement pro-portionnel, au vu des différents festivals qui ontlieu. Il faut dire qu’à cette époque riche du pointde vue créatif, il y avait beaucoup d’intelligence etde pensée féconde. C’est simple, on venaitd’ailleurs pour étudier dans nos universités. Ilfaut dire qu’on était fédérés pour la réalisationd’un même projet de vie de société socialiste, au-quel on y croyait malgré tout. En dehors des an-nées difficiles, les années 1990 surtout, qui ontfreiné, entre autres, l’activité artistique, quellespeuvent bien être les autres raisons ? Citons envrac :- Les compétences ? Il en reste encore un peu,mais sont-elles bien coordonnées, voire d’abordsollicitées seulement ?- La volonté ? La volonté n’a de sens et n’existeque s’il y a des motifs et des objectifs clairs à at-teindre. Ce qui n’est pas le cas.- L’absence de ténors comme ceux de l’époque,dans leur belle force de l’âge. Les Alloula, Benaïs-sa, Bouguermouh Malek, les Azzedine Medjoubi,Sirat Boumedienne, etc. Les ayant côtoyés, je vousgarantis que ce sont des modèles de travail et decréation.- Le manque d’infrastructures ? Certainement.- L’écriture théâtrale peut-être, insuffisante entermes de qualité.- De bons metteurs en scène et comédiens ennombre suffisant. J’ai vu des jeunes comédiensayant des aptitudes extra qui ne demandent qu’àêtre dirigés, accompagnés dans le long parcoursde comédien.»

RECHERCHER L’EXCELLENCEEst-ce que les instances qui décident n’accordentpas encore suffisamment d’intérêt à la chose cul-turelle ? Je trouve que c’est bien de réunir ici dansnotre pays, ce qui se fait ailleurs (à travers les festi-vals), mais c’est aussi bien, sinon plus, de donner àfaire. L’art n’est pas affaire d’individus sensiblesseulement, mais, de nos jours, il faut accorderbeaucoup d’intérêt à la pensée instructive, éclai-rante. Pourquoi les activités culturelles sont enberne ? «Tout est mis en place comme si on faisaitexprès pour tendre vers le bas et non pas vers larecherche de l’excellence. Tenez par exemple, onorganise une multitude de festivals dont quelques-uns au prix fort, je ne suis pas contre. Les festivals,et après ? C’est le vide lorsque les lampions s’étei-gnent. Moi, je revendique un équilibre entre la cul-ture-show, si on peut l’appeler ainsi, et la vie cul-turelle de tous les jours qui accuse un déficitaffligeant. Pourquoi ne pas encourager la créationthéâtrale, rouvrir les salles de cinéma (de plus enplus rares), créer de petits studios de cinéma ? Cen’est pas la mer à boire...» Pour conclure, et enguise de vœux pour l’année qui débute, Arslanelance quelques grandes idées généreuses : «Qu’il yait une même volonté de mise en place, à l’instarde l’équipe nationale de foot, d’une pensée straté-gique pour construire et investir dans l’intelligen-ce intègre et le vrai savoir. Et pourtant, tout restepossible. La preuve nous a été donnée avec éclat,quand, en un temps record, l’Etat a mis en placetoute une stratégie, toute une synergie de compé-tences pour le déplacement de nos supporters auSoudan.» A méditer. H.T.

[email protected]

«Chez nous, l’artiste est peu considéré...»

IIIIL’immobilisme est en marche et rien ne pourral’arrêter !

De ces deux puissances, la force et l’intelligence,c’est à la fin la force qui est toujours vaincue.

La culture, c’est ce qui reste quand on a toutoublié.

A 61 ans, Arslane a une vie accomplie dont lamoitié consacrée à l’art et à la culture. C’est en1970 qu’il entre au Conservatoire d’Alger pour yapprendre le théâtre et les arts plastiques.Après cinq ans d’études, il en sort diplômé pourse consacrer totalement à l’enseignement.Professeur à l’Ecole des beaux-arts, il est aussicomédien.Il a joué dans plusieurs films et dans denombreuses pièces de théâtre, aux côtés de

monstres sacrés du 4e art. Il a obtenu plusieurs

prix et distinctions et, en 1972 déjà, il était l’undes concepteurs des pictogrammes des Jeuxméditerranéens d’Alger de 1975.Il a conçu une kyrielle de sigles.Il a exposé ses toiles en Algérie et à l’étranger,et a obtenu, en 2000, le 1er prix du Concoursnational de peinture de la fondation AhmedAsselah.Arslane est père de 3 enfants.

PARCOURS

PHO

TO :

D.R

.

«Je ne peux pas rester sans rien faire.Je vais faire la sieste.»

Yvan Audouard

Page 15: Le Quotidien IndÉpendant - Jeudi 7 Janvier

El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 11

Le conflit interne au FNA entre l’ac-tuelle direction locale et la tendan-ce dirigée par deux députés accu-

sés de vouloir accaparer le bureaud’Oran pour se représenter dans les pro-chaines échéances électorales, notam-ment les législatives de 2012, s’est ag-gravé à la suite des sénatoriales. Lesmembres du conseil de wilaya, réunis enconseil extraordinaire le 3 janvier,considèrent, dans un communiqué ren-du public hier, que l’échec du candidatFNA est le résultat d’une campagnemalveillante menée par les députés enquestion au profit d’une autre formationpolitique, non citée mais qui ne peut êtreque le FLN, le RND ayant égalementperdu quelques-unes de ses propresvoix potentielles. La motivation des dé-putés FNA incriminés serait, toujoursselon les déclarations des concernés, de«pousser les responsables à la démis-sion afin d’accaparer le parti». Ces der-niers ont déclaré qu’ils démissionne-raient en cas d’échec de leur candidat.La réunion extraordinaire du conseil dewilaya a eu pour but d’appeler les mili-

tants à demander à leurs représentantsde reconsidérer leur décision (malgréson apparence peu probable, ndlr). Ilsont le soutien des élus qui ont respecté lalogique partisane et voté FNA. Le non-respect de la logique partisane est vécuégalement au FLN qui a organisé desprimaires pour désigner un candidat duparti. Mais celui-ci a été doublé par sonrival qui, déçu de son échec, a opté pourune candidature libre et a fini, «miracu-leusement», par arracher le siège de sé-nateur.

CLIMAT TENDUAu FLN, depuis les précédentes élec-tions locales passées, certains élus appa-raissent comme au-dessus du lot et nesemblent pas évoluer dans les mêmessphères que leurs congénères. Le futur sénateur d’Oran, un citoyenconnu pour son aisance financière, faitpartie de cette catégorie imposée à labase militante pour des desseins qui nesont pas encore clairs. Même le RND,qui paraît le plus stable, a fait les frais dunon-respect de la logique partisane en

constatant, à l’issue du scrutin sénato-rial, que près du tiers de ses élus ont pré-féré donner leurs voix à un candidatautre que le leur, pourtant lui aussi dési-gné démocratiquement lors des pri-maires. Les élus qui n’ont pas respectéles consignes de vote ont pourtant étéprévenus par les responsables locauxqui ont même, flairant le risque d’êtreappâtés par une promesse ou une autre,usé de menaces de sanction, en vain.Conséquence, même de moindre impor-tance que celui vécu ailleurs, un climatparticulièrement tendu a fini par s’ins-taller. On se demande quels genres denégociations ont pu mener, individuel-lement ou pas, tous ces élus récalcitrantspour trahir leurs propres formations.Les lectures sont diverses : corruption,tribalisme, rivalités interindividuelles,calcul politique pour accéder à la prési-dence de l’APW en cas de victoire duP/APW, etc.). Une véritable déconfiturequi n’a épargné aucun parti mais quidonne une idée sur le recul politique etla menace sur la démocratie même defaçade. Djamel Benachour

Les conflits partisans aggravéset remis à l’ordre du jour

●Les élus qui n’ont pas respecté les consignes de vote ont pourtant été prévenus par les responsables locaux qui ont même, flairant le risque d’être appâtés par une promesse

ou une autre, usé de menaces de sanction, en vain.

ORAN INFO

SOCIÉTÉ

El Bahia à l’heure de YennayerE l Bahia se met à l’heure

de Yennayer. En effet,cette fête traditionnelle et an-cestrale est entrée dans lesmœurs et les coutumes. Lesétals de la rue des Aurès, àl’instar des autres marchés etplaces d’Oran, sont ainsiachalandés de fruits secs etautres produits propres à cet-te occasion. Ainsi il est pro-posé des noix, des noisettes,des amandes, de la confiseriespécialement conditionnéedans des sachets de mêmeque les féculents (fève, blé,pois chiche), le tout sur fondd’éclairage pour le plaisir desyeux et aussi pour l’attraitdes clients. Cependant lesprix affichés sont loin de sus-

citer l’engouement des ci-toyens, notamment en cettepériode où ils doivent faireface aux charges de fin d’an-

née (électricité, gaz, etc.).Des prix qui varient entre500 DA et 300 DA, et dont lamultiplication engendre une

note salée, notamment pourles petites bourses. Néan-moins, comment résister àl’insistance de sa progénitureà l’image de cette mère de fa-mille harcelée par ses enfantset qui a été contrainte de dé-bourser plus de cinq mille di-nars pour satisfaire leurs ca-prices. Néanmoins, nousdira, ce sexagénaire, «pour-quoi se priver et priver sa fa-mille de cette joie que procu-re cette fête annuelle quipermet de se réunir dans lajoie et la convivialité quivous extirpe de cette morosi-té et cette mélancolie du quo-tidien. Et c’est là le charmede Yennayer.»

H. S.

SSEEUULLEEMMEENNTT 4400 MMEEDDEECCIINNSS OONNTT ÉÉTTÉÉVVAACCCCIINNÉÉSS CCOONNTTRREE LLEE VVIIRRUUSS HH11NN11

La campagne d’immunisation contre lagrippe AH1N1 au profit du corps médicaln’a pas connu d’engouement palpable.Une quarantaine de médecins ont étévaccinés sur les 350 praticiens et 365

spécialistes relevant de la santépublique. Les médecins que nous avonsrencontrés hier sont catégoriques :«Nous refusons de nous faire vaccinercontre le virus en raison des zonesd’ombre qui entourent la mort d’un denos collègues survenue à Sétif»,affirment-ils. Au niveau de l’hôpitald’Oran, des dizaines de blousesblanches refusaient toujours de sacrifieraux exigences de leur tutelle. Z. S.

PPÉÉNNUURRIIEE DDEE VVAACCCCIINNSS PPOOUURR EENNFFAANNTTSS Selon les responsables de la santé, lesvaccins pour les enfants sont disponiblesau niveau de tous les secteurs sanitaires.Malheureusement, on constate lecontraire au niveau des ESPS de lawilaya d’Oran. Les mères ne cessent de faire le va-et-vient entre les polycliniques afin devacciner leurs enfants mais en vain.Plusieurs vaccins sont introuvablescomme, par exemple, ceux de l’hépatite«B», de la polio, de la coqueluche, etc.Dans certains secteurs sanitaires, il fautse lever tôt pour faire vacciner sonenfant, car le quota disponible ne suffitpas à tout le monde.

H. N.

DDEESS EEXXPPEERRTTSS AALLLLEEMMAANNDDSS PPOOUURR UUNNPPLLAANN DDEE RRAAMMAASSSSAAGGEE DDEESS OORRDDUURREESSUne délégation représentant l’agencenationale du traitement des orduresménagères, accompagnée d’une missionallemande, séjourne depuis hier à Oranpour préparer un plan directeur deramassage des ordures ménagères quiconcernera en premier lieu legroupement d’Oran (Es Senia, SidiChami, Bir El Djir et Oran). Les expertsallemands se sont donné six mois pourélaborer ce document. Durant unepériode, le bureau allemand GTZaccompagnera la Direction del’environnement, les APC et l’EPIC «OranPropreté» dans toutes les démarchesvisant à exécuter ce plan. A. B.

A u bonheur des étudiants affiliés à la nouvelle structureuniversitaire de Belgaïd (commune de Bir El Djir), le

transport urbain vient d’être renforcé par 5 nouveaux buspour satisfaire la demande des usagers. C’est ce qui a été in-diqué de responsables au niveau de la direction du transportde la wilaya d’Oran, ajoutant que la desserte disposait déjàd’une douzaine de véhicules de transport en commun, maisil s’avère que cela était insuffisant pour assurer le transportau quotidien de tous les voyageurs, notamment la tranchedes étudiants universitaires qui trouvaient de plus en plus demal à rejoindre les bancs de l’université à temps. D’autre part, les mêmes sources d’information ont fait partde la mise en service d’une nouvelle ligne de transport ur-bain pour les habitants du grand site de Haï Sabah. Il s’agiteffectivement de la ligne 81 reliant Haï Sabah au centre-vil-le, en passant par les quartiers Dar Baïda et Es-Sédikkia, oùles services du transport ont mis au profit des usagers 3 bus,en attendant le renforcement de cette desserte par 23 autresvéhicules, dans les prochains jours. Il est à noter que les ser-vices de transport d’Oran reçoivent de plus en plus deplaintes et doléances des citoyens par rapport au comporte-ment non professionnel de certains transporteurs, notam-ment sur les lignes 31, 34 et 49. L’on saura à ce propos que, durant l’année 2009, un total de814 transporteurs ont fait l’objet de sanctions pour diversmotifs, en plus de 2000 procès-verbaux établis par les com-missions de transport pour non-respect de la réglementationen vigueur en la matière. A.Yacine

TRANSPORTRENFORCEMENT DE LA DESSERTE BELGAÏD-CASTORSAU PROFIT DES UNIVERSITAIRES

C ’est officiel, le premier départ des supporters oraniens àdestination de l’Angola aura lieu samedi prochain. La

compagnie nationale Air Algérie prévoit 750 places d’avionau profit des supporters de l’Ouest du pays, soit trois volsspéciaux à bord de Boeing 767 à partir d’Alger, avons-nousappris de source proche d’Air Algérie. Tous les vols se fe-ront à partir de l’aéroport international Houari-Boumedien-ne. L’opération de vente des billets d’avion a débuté samedidernier au niveau des agences agréées par Air Algérie. Ce-pendant, les accros des Verts ne se sont pas bousculés auportillon comme ce fut le cas lors de la rencontre Algérie-Egypte à Khartoum. Selon un gestionnaire d’une agence devoyage, les prix qui oscillent entre 190 000 et 360.000 dé-couragent les potentiels voyageurs. Z. Saber

CAN/ SUPPORTERSLE PREMIER DÉPART ESTPRÉVU SAMEDI

P lus de 300 bijoutiers et artisans ont été cambriolés ouagressés durant l’année 2009 à travers l’ensemble du

pays, a indiqué, mercredi à Oran, le Président de la Fédéra-tion Nationale des bijoutiers, Dani Kouider. Sur ce nombre,une trentaine de cas a été enregistrée à travers l’Ouest du-rant l’année écoulée dont une vingtaine à Oran et le restedans les régions avoisinantes. Devant cette situation qui apris de l’ampleur ces dernières années, le Président de laFNB, qui a tenu à rendre un hommage aux services de sécu-rité pour les efforts déployés, a invité les bijoutiers artisansinstallés dans des coins isolés à se doter de matériels etéquipements de surveillance afin de dissuader ces voleurs.L’installation d’une vidéosurveillance ou des équipementsd’alarme, dont le montant n’excède pas les 1 00 000 de di-nars, pourront sécuriser le local et fournir aux services de lasûreté des informations et des éléments pour les opérationsd investigation en cas de vols ou d’agressions dont ont étévictimes des bijoutiers ou des artisans au sein même deleurs ateliers. Le Président de la Fédération invite les socié-tés des assurances à organiser des opérations de marketinget de sensibilisation sur les avantages que peuvent tirer lesmembres de cette corporation déjà minée par le commerceinformel. L’on saura que si certaines bandes ont été neutra-lisées, l’argent ou le butin des objets volés, qui se chiffreparfois à plusieurs millions dinars, ne sont jamais récupérésdans toute leur totalité. T. K.

DÉLINQUANCEPLUS DE 300 ARTISANS BIJOUTIERS CAMBRIOLÉSEN 2009

CONSÉQUENCES DES RÉSULTATS DES SÉNATORIALES

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EN BREF

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El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 11

SÉTIF INFO

Après avoir été entérinée par le wali endébut de semaine, la démission du dé-sormais ex-P/APC d'El Eulma, Hacène

Ghoul, élu FLN, parti majoritaire, a ouvert lacourse à la succession. A cet égard, l'on ap-prend que deux membres de l'assemblée ontdéposé leur candidature. Il s'agit de Noured-dine Litim, FLN, et Abdelaziz Dilmi, RND.Dans ce contexte, les tractations entre les dif-férentes tendances vont bon train à l'effet detrouver le meilleur moyen d'élire le maire leplus apte à diriger les affaires de la collectivi-té. Le nom du nouveau P/APC sera connu endébut de semaine, a-t-on appris. Pour rappel,l'ex-président de l'APC, Hacène Ghoul, a ex-pliqué que sa démission est motivée par desraisons de santé. Une démission qui a surpristout le monde, y compris les membres de sonparti. Ces derniers ont essayé en vain de lefaire revenir sur sa décision. Evidemment, la tâche du nouveau maire nesera pas de tout repos du fait que la ville d'ElEulma n'est pas une ville comme les autres.C'est l'une des plus anciennes et des plusriches du pays ; actuellement, elle fait face àde nombreux problèmes, comme la pollutiondue à la circulation automobile et biend'autres maux sociaux, en plus de l'anarchiede ses activités commerciales. Il faut noter que la vocation agricole de lacommune n'est, hélas, qu'un vague souvenir,et les armoiries de la ville portant l'épi d'orge,le mouton et la vache, ne servent que pour ledécor et la parade. Aujourd'hui, El Eulma ne

connaît que le commerce, toujours le com-merce et encore le commerce, au point oùtoute la ville est devenue un bazar sans vitri-ne. Malheureusement, toute cette activité, forte-ment lucrative, générée par son commerce,son marché hebdomadaire et son souk à bes-

tiaux, s'exerce dans l'anarchie. Les retombéesfinancières sont énormes pour la collectivité.Notons que toute cette manne financière neva pas dans la direction du citoyen, il n'y aqu'à voir son environnement et son quotidien.C'est donc une tâche rude qui attend le nou-veau maire et son équipe. L. Bourdim

●La ville fait face à de nombreux problèmes, outre les maux sociaux, la pollution et l'anarchie commerciale.

La succession demeure ouverte

BOUANDASLE FILET SOCIALDÉCRIÉD es dizaines de jeunes de Bouandas montent au cré-

neau pour dénoncer la bureaucratie qui les em-pêche de sortir de l'engrenage de la précarité, généréepar le filet social qui ne permet aucune promotion pro-fessionnelle. Ayant sollicité les autorités locales pourune éventuelle intégration, des dizaines de jeunes, quiont pourtant reçu des garanties, ne voient toujours pasle bout du tunnel. De nombreux jeunes de Bouandasdisent à ce propos: «Après 15 ans comme agents du fi-let social ne percevant qu'une maigre rétribution de4000 DA, de nombreux jeunes exerçant au niveau de lacommune ou dans des établissements scolaires sontdans l'impossibilité d'envisager l'avenir avec sérénité,de penser à fonder un foyer, ou rêver d'un toit. N'ayantpas droit à une augmentation de salaire, comme c'estle cas pour les autres agents de la fonction publique, ladéprime des gens du filet social atteint des seuils into-lérables; les autorités doivent mettre un terme à ce pal-liatif qui perdure.» A noter que le chômage bat sonplein à Bouandas. Yacine B.

HARBILDIFFICILEREPEUPLEMENTDES VILLAGESS ituée à 70 km au nord du chef-lieu de la wilaya,

Harbil, qui est rattachée à la daïra de Guenzet, faitle forcing pour encourager les habitants de Boumakh-louf, Atoubou, El mgarba, Ksantina, Malouni, Djenna-di, Bakat, Hamadat et Cheriakat, à regagner leurs do-miciles, désertés durant la décennie noire. En dépit desefforts déployés par les pouvoir publics, qui n'ont paslésiné pour renforcer l'alimentation en eau potable et leréseau d'assainissent, et réhabiliter le réseau routier dela localité, laquelle a, en outre, bénéficié de 60 locauxpour les jeunes, d'un complexe sportif de proximité etde 250 logements, l'appel ne donne pas les résultats es-comptés. Pour l'illustration, la localité qui comptaitdans les années 1990 plus de 12 000 habitants, n'en re-groupe actuellement que 3 700. Yacine B.

4,7KG DE KIF SAISISÀ AÏN AZELL es éléments de la compagnie de la gendarmerie na-

tionale de Aïn Azel (chef- lieu de daïra situé à 52km au sud de Sétif) viennent de mettre la main sur unebande de six trafiquants de drogue. Faisant partie d'unréseau écumant l'axe El Eulma-Aïn Oulmène-AïnAzel, les mis en cause ont été appréhendés en posses-sion de 4,7 kg de kif traité. Poursuivis pour détention,consommation et commercialisation de stupéfiants,les prévenus ont été, nous dit-on, présentés ce lundi de-vant le procureur de la République près le tribunal deAïn Oulmène, lequel a placé cinq d'entre eux en déten-tion préventive. Le sixième a été laissé en liberté provi-soire. K. B.

HAMMAM SOKHNACHUTE MORTELLEDANS UN PUITSE n procédant au curage de son puits, dans la localité

d'El Ouani, dans la commune de Tella, un hommeâgé d'une quarantaine d'années, fellah de son état, y afait une chute mortelle, daïra de Hammam Sokhna. Lavictime, qui travaillait seule, n'a été découverte queplusieurs heures après sa chute par l'un des membresde sa famille, lequel a aussitôt donné l'alerte. Soncorps a été dégagé du puits par les éléments de la Pro-tection civile de la nouvelle unité de Hammam Sokh-na, et évacué vers la morgue de l'hôpital d'El Eulmapour les besoins de l'enquête. Il est à signaler que c'estla troisième victime de ce genre d'accidents en seule-ment quelques mois dans la wilaya de Sétif. L. B.

TIZI N'SEBT (BOUANDAS) Déprime de potaches

L es cinq cent soixante(560) élèves qui rejoi-

gnent chaque jour le nouveauCEM, implanté au lieuditIzourrar, un petit village deTizi N'sebt, situé à 2 km deBouandas (chef-lieu de com-mune et de daïra), sontconfrontés à de multiples dif-ficultés. En effet, malgré lafin des travaux de la cantine,sa mise en service tarde à sefaire. Cette situation contraintles élèves à se nourrir de re-pas froid. Et c'est un luxepour la majorité, obligée parailleurs de jeûner. D'autrespréfèrent parcourir 2 km aucentre de Bouandas, le plussouvent à pied, dans l'espoird'apaiser leur faim. «Vrai-ment, ça fait mal au cœur de

voir ces gamins souffrir d'untel problème, qui aurait puêtre réglé bien avant la ren-trée scolaire ; en cette pério-de hivernale, ces enfants ontvraiment besoin d'un repaschaud ; aussi, dans l'intérêtde tout le monde, et de celuides enfants surtout, les res-ponsables doivent mettre leholà », fait remarquer un en-seignant, qui enfonce le clou

en ajoutant: «Avec un ventrecreux, le rendement scolaireest incertain. C'est bien beaude construire des établisse-ments dans les zones encla-vées, mais ce serait encoremieux de les doter de tous leséquipements annexes, à sa-voir la demi-pension, la bi-bliothèque, le labo d'informa-tique, d'Internet et d'une sallede sport.» Farid A.

Le nom du nouveau maire sera connu la semaine prochaine

BAZER SAKHRA

LA FIN DU CALVAIRE POUR LA POPULATIONA yant subi, des années durant, les effets des eaux usées de la

ville d'El Eulma, charriées par Oued Djihadi, les habitants denombreux douars et mechtas éparses, jouxtant le lit de l'oued en question, notamment ceux de douar Chorfa, vont respirer,et surtout en finir avec les odeurs pestilentielles qui leurempoisonnent la vie, avec la mise en marche, dans les prochainsmois, de la nouvelle station d'épuration située en aval de l'oued, à lasortie sud-est de la ville d'El Eulma. Il est à signaler que ces eauxusées, vivier de microbes et autres germes, se jettent directement

dans la mare de la commune de Bazer Sakhra, connue sousl'appellation de Sebkha lefrène, dans laquelle chaque annéedifférentes espèces d'oiseaux migrateurs viennent se poser et sereproduire. Avec le temps, cette zone humide est en grande partiepolluée par ces eaux en provenance d'El Eulma. Avec la nouvellestation d'épuration, cette mare, l'une des plus importantes de larégion, retrouvera sa faune et sa flore, et l'environnement n'en seraque soulagé, notamment avec la récente mise en service de celled'El Guergour, laquelle a été bien accueillie par la population. L. B.

UNE FEMMEÉCRASÉE PAR UN BUS

E ncore une fois, l'anarchie dans laquellevégète le transport en milieu urbain est

mise à l'index. Et pour cause, une femmede 52 ans, mère de famille, a été écraséehier matin par un bus assurant la liaisonentre le centre-ville et la cité populaireBourefref, sur la ligne 28. La malheureusefemme a été surprise par le bus qui roulait,selon des témoins oculaires, à vive allureau moment où elle s'apprêtait à traverser larue. Transportée en urgence à l'hôpital Sa-roub El Khatir d'El Eulma par la Protectioncivile, la victime succombera quelquesmoments après à ses blessures. Une enquê-te a été aussitôt ouverte par les éléments dela police judiciaire pour déterminer lescauses exactes de ce nouveau drame danscette ville où le transport urbain est danstous ses états, constituant un danger per-manent pour les citoyens. L. B.

APRÈS LA DÉMISSION DU P/APC D'EL EULMA

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I N T E R N A T I O N A L E

ATTENTAT MANQUÉ CONTRE UN AVION DE LIGNE

Obama dénonce les ratés du renseignement

Le gouvernement américainavait suffisamment d'infor-mations pour déjouer ce

complot et peut-être empêcherl'attaque du jour de Noël, maisnos services de renseignementn'ont pas réussi à assembler lespièces, ce qui aurait mis le sus-pect sur la liste des personnesinterdites de vol», a expliqué M.ObamaLe président Barack Obama apointé du doigt, mardi, les ratésdes services de renseignementaméricains qui auraient, selonlui, pu empêcher un suspectmuni d'explosifs d'entrer dansun avion de ligne à destinationdes Etats-Unis et a exigé des ré-formes pour corriger ces er-reurs. Dans le même temps etdans la foulée de l'attentat man-qué du 25 décembre, dont l'au-teur avait été entraîné au Yémenpar Al Qaïda, le Président aconfirmé le gel du renvoi des dé-tenus de Guantanamo vers cepays, tout en répétant sa promes-se emblématique de fermer cetteprison. A l'issue d'une réuniond'environ deux heures avec lesdirigeants des services de ren-seignement, mais aussi avec levice-président, Joe Biden, etplusieurs ministres de premierplan, c'est un M. Obama visible-ment irrité qui a dressé un étatdes lieux sans concessions d'un«échec» qui aurait pu avoir desconséquences «désastreuses».

Lors de la réunion, M. Obama aadopté un ton encore plus mus-clé, selon ses propos rapportéspar un haut responsable améri-cain, remarquant que les Etats-Unis ont échappé «de justesse»à une catastrophe. L'attentat «aété empêché par des personnescourageuses et pas parce que ledispositif (de sécurité) a fonc-tionné, et cela n'est pas accep-

table», a-t-il ajouté. Le directeurdu renseignement américain,Dennis Blair, a pris acte de cescritiques. «La communauté durenseignement a reçu le messa-ge du Président aujourd'hui.Nous l'avons compris et nousfaisons en sorte de répondre auxnouveaux défis», a-t-il répondudans un communiqué, souli-gnant la nécessité de «maintenir

une avance» sur les terroristes. Le 25 décembre, un Nigérian de23 ans, Umar Farouk Abdulmu-tallab, a réussi à monter avec desexplosifs dans un avion de lacompagnie Northwest reliantAmsterdam à Detroit (nord desEtats-Unis) avec 290 personnesà bord. Sa bombe artisanale n'apas complètement fonctionné etil a été maîtrisé par des passa-gers. L'enquête a montré que lepère du suspect avait alerté, ennovembre, la diplomatie améri-caine au sujet de la radicalisa-tion de son fils, mais que ces in-formations n'ont été nirecoupées ni partagées par lesdifférentes administrations. «Legouvernement américain avaitsuffisamment d'informationspour déjouer ce complot et peut-être empêcher l'attaque du jourde Noël, mais nos services derenseignement n'ont pas réussi àassembler les pièces, ce qui au-rait mis le suspect sur la liste despersonnes interdites de vol», aexpliqué M. Obama. Il a aussisouligné qu'il était de sa «res-ponsabilité de découvrir pour-quoi ces échecs ont eu lieu», etde les «corriger». Ce raté ma-jeur est intervenu plus de huitans après les attaques du 11 Sep-tembre (près de 3000 morts) etmalgré des milliards de dollarsinvestis par les Etats-Unis dansle renseignement et la sécurité,sans parler des opérations mili-taires en Afghanistan et en Irak.Depuis la tentative d'attentat, lesEtats-Unis ont révoqué «plu-sieurs visas (...) à la suite d'in-formations liées à des affaires deterrorisme», a déclaré le porte-parole du département d'Etat,Philip Crowley. Depuis dimanche, les autoritésaméricaines ont passé en revuedes listes de milliers de noms depersonnes surveillées ou inter-dites de vol, tandis que descontrôles renforcés des passa-gers embarquant pour les Etats-Unis ont été mis en place à tra-vers le monde. Washington a, enoutre, décidé d'imposer descontrôles accrus des passagersoriginaires ou en provenance de14 pays considérés comme sen-sibles.

VIVETENSION AU YÉMEN

K Un chef local présumé d'Al Qaîda, à l'origine de menacescontre l'ambassade américaine à Sanaâ, Mohammad

Ahmed al Hanak, a été arrêté dans un hôpital au nord de lacapitale et trois autres membres du réseau se sont rendus auxautorités, selon des sources de sécurité. Ce chef présumé d'AlQaïda a été arrêté dans un hôpital de Raïda (80 km au nord deSanaâ) avec deux membres présumés de sa cellule, qui ontété blessés lors d'une opération le visant lundi. Selon un hautresponsable des services de sécurité, ces redditions sont lerésultat de «pressions de tribus» qui ne veulent pas de laprésence de ces éléments sur leur territoire. L'ambassadeaméricaine, fermée dimanche, a rouvert mardi en se félicitantdu succès d'une opération antiterroriste des forces desécurité yéménites au nord de Sanaâ, en référence à l'attaqued'Arhab.

PROTESTATIONDE CUBA

K Le gouvernement cubain a annoncé avoir protesté,auprès du chef de la Section des intérêts américains à La

Havane, contre son inclusion dans la liste des voyageurs àsurveiller établie par les Etats-Unis. «Nous rejetonscatégoriquement cette nouvelle action hostile dugouvernement des Etats-Unis, qui émane de l'inclusioninjustifiée de Cuba dans la liste des Etats soutenant leterrorisme, (une liste) politique dont le but est de justifierl'embargo (américain contre Cuba) condamné unanimementpar la communauté internationale», conclut le communiqué.Le journal officiel du Parti communiste cubain, Granma, avaitqualifié, lundi, de «paranoïa antiterroriste», cette mesure quiprévoit un contrôle renforcé de «tous les passagersoriginaires ou en provenance de pays considérés comme dessoutiens au terrorisme ou de tout autre pays concerné».

TERRORISMEAU CACHEMIREPAKISTANAIS

K Trois membres du personnel de sécurité ont été tués,hier, lors d'un attentat suicide commis devant une

caserne au Cachemire pakistanais, selon un responsable dela police. Un kamikaze a fait sauter ses explosifs à l'extérieurdes baraquements militaires dans la localité de Tarar Khal, ausud-est de Muzzafarabad, la capitale du Cachemire sousadministration pakistanaise. «C'était une attaque suicide. Lacible était la caserne. Nous avons rassemblé des preuves etdes parties du corps de l'assaillant prouvent qu'il s'agissaitbien d'une attaque suicide», a déclaré un policier local,Masaood Kishvi. Cet attentat n'a pas été revendiqué, mais lesautorités pakistanaises accusent le plus souvent les talibans.

●Le vol Amsterdam-Detroit continue de susciter des réactions à haut niveau.

LA JORDANIE EMBARRASSÉEA mman observe un silence embarrassé

sur l'implication dans l'attentat suicideayant tué sept membres de la CIA, le 30 dé-cembre, en Afghanistan, d'un de ses ressor-tissants, qui, selon des sites islamiques,agissait comme agent double pour Al Qaïda.Selon la chaîne américaine NBC News, ci-tant des sources occidentales du renseigne-ment, ce Jordanien a été identifié commeétant Humam Khalil Abu Mulal al Balawi etaurait été recruté par les services de rensei-gnement de son pays, tout en travaillantcomme agent double à la solde d'Al Qaïda. Il avait été envoyé en Afghanistan, avec pour

mission de retrouver le numéro deux du ré-seau Al Qaïda, l'Egyptien Ayman al Zawahi-ri, selon cette chaîne. Il y travaillait avec un officier des servicesde renseignement jordaniens, identifié parl'agence de presse officielle jordanienne Pe-tra, comme Ali bin Zeïd, le huitième hommetué dans l'attentat. Le ministre de l'Informa-tion, Nabil Sharif, a catégoriquement dé-menti ces informations.«Les renseignements jordaniens ne sontnullement impliqués dans de telles opéra-tions», a-t-il indiqué. Des membres de la fa-mille du capitaine Ali bin Zeid, 33 ans, cou-

sin éloigné du roi Abdallah II, ont affirméqu'il se trouvait «en mission en Afghanistandepuis 20 jours» au moment de l'attentat.Son corps a été rapatrié samedi et des ob-sèques militaires organisées en présence duroi Abdallah II et de la reine Rania. Petra l'aprésenté comme un «martyr du devoir»,sans autres précisions. «La Jordanie doitêtre embarrassée, car leur coopération avecla CIA a été rendue publique par la mort ducapitaine Ali, ce qui a des échos négatifs au-près d'une population majoritairement anti-américaine», a déclaré un diplomate occi-dental.

Le président Barack Obama a pointé du doigt, mardi, les ratésdes services de renseignement américains

Une cour d'appel fédérale américaine a élargi,mardi, les critères justifiant la détention illimitéed'hommes arrêtés dans le cadre de la guerrecontre le terrorisme, dont les détenus deGuantanamo, offrant de larges pouvoirs àl'administration américaine. La cour d'appel seprononçait sur la détention de Ghaleb Nasser AlBihani, un Yéménite soupçonné d'avoir été lecuisinier d'un camp taliban en Afghanistan, maisqui affirme n'avoir jamais pris les armes contre lesEtats-Unis et la coalition internationale qui sontentrés en Afghanistan après les attentats du11 septembre 2001. Le bien-fondé de sadétention avait été confirmé en première instancele 28 janvier 2009. Le détenu estimait que n'ayantjamais combattu aux côtés de la brigade talibane

dans le camp duquel il a séjourné, il ne pouvaitêtre légalement maintenu prisonnier au regarddes lois internationales sur la guerre. Mais, aargumenté la cour d'appel, «les actes qu'il areconnus — accompagner la brigade sur le champde bataille, porter des armes de la brigade,cuisiner pour elle et se rendre sur son ordre —suggèrent fortement, en l'absence d'une carte demembre officielle, qu'il faisait partie de cettebrigade». Le «soutien» qu'il a apporté à ce groupe«qui était affilié à Al-Qaîda et aux talibans» suffità justifier son arrestation et sa détention, estime-t-elle, élargissant les critères en vertu desquelsl'emprisonnement est justifié bien au-delà de cequ'avaient jusqu'ici décidé la plupart des jugesfédéraux.

LA JUSTICE US DÉFINIT LESCRITÈRES DE DÉTENTION ILLIMITÉE

PÉTROLE CONTRENOURRITURE

L'Irak réclame des réparations

L'Irak a lancé une procédure judiciaire aux Etats-Unispour réclamer des réparations à des sociétés étrangèresayant violé le programme «pétrole contre nourriture»

mis en place dans les années 1990, a indiqué mardi le ministredu Commerce irakien. «Nous avons demandé à un avocat américain de poursuivreles sociétés, qui ont violé la loi concernant le programme pé-trole contre nourriture», a affirmé le ministre du Commerceirakien Safaeddine al Safi. Il n'a pas donné plus de précisions. Le journal français Libération a révélé, mardi, que le gouver-nement irakien réclamait 10 milliards de dollars de compensa-tion à 93 sociétés convoquées devant le tribunal de New York,pour avoir violé, entre 1997 et 2003, le programme. Parmi lessociétés incriminées, figurent les entreprises françaises Re-nault et BNP Paribas. Cette banque, selon le journal, «occu-pait une place à part dans ce système en sa qualité de ban-quier du programme».Le programme de l'ONU «Pétrole contre nourriture» avait étéconçu pour aider les Irakiens à survivre aux sanctions interna-tionales imposées à leur pays, après l'invasion du Koweït en1990. D'une valeur totale de 64 milliards de dollars, il avaitpermis à l'Irak de vendre, sous contrôle des Nations unies, de1996 à 2003, des quantités limitées de pétrole et d'acheter enéchange des biens pour sa population.

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EN BREF

Page 18: Le Quotidien IndÉpendant - Jeudi 7 Janvier

Le travail des agents de la CentralIntelligence Agency (CIA) agis-sant à travers le monde, y com-

pris en Algérie, consiste en «la col-lecte d’informations qu’ilstransmettent en brut pour qu’ellessoient filtrées, analysées et exploitéespar les différents spécialistes au ni-veau central», expliquait il y aquelque temps un agent de l’ambas-sade US. A l’opposé du «brut», les agents tra-vaillant pour le compte de la Direc-tion générale pour la sécurité exté-rieure (DGSE), à l’ambassade deFrance à Alger par exemple, «sontobligés de dégager le net des infor-mations en filtrant, en contextuali-sant et en donnant des canevasd’analyse à leurs pairs de la centra-le», avouait un ex-membre de cettereprésentation diplomatique en postedans notre pays. Si les Américains ont la faculté deconstituer des banques de données àla limite de la démesure, il se trouvequ’ils ont d’énormes problèmes à fai-re le rapprochement le plus exactentre les différentes informations quileur parviennent. «Les analystes de laCIA se noient alors devant la multi-plication des sources, au point oùl’exploitation comporte beaucoup derisques d’erreurs et de fausses pro-jections», confie un ex-haut officierde l’armée algérienne. La coopération qu’établit la CIA avecd’autres pays n’est pas toujours effi-cace à cause de «l’arrogance de sesuffire de sa propre analyse desfaits», affirmait un diplomate russe àAlger.En France, la DGSE et la DST ont desrelations bilatérales régulières avecleurs homologues de la CIA et du

FBI, notamment dans le cadre d’In-terpol ou d'Alliance Base, une celluleantiterroriste commune à la CIA etaux services secrets français mise enplace après les événements du11 septembre 2001. De plus en plusd’étrangers sont recrutés, notammentdes pays arabes et musulmans, maisles renseignements US se retrouventparfois floués par les différentes in-terprétations que leur donnent leursrecrues. La CIA a mis en ligne, sur son site of-ficiel, une rubrique «recrutementCIA». Pour celles et ceux qui rêventde travailler pour la CIA, il y a des

possibilités de carrière et les forma-tions nécessaires pour devenir analys-te, informaticien, scientifique, tra-ducteur ou encore agent secret. Danssa nouvelle mission, la CIA cherche às'adapter à la nouvelle situation mon-diale et aux nouveaux problèmes telsque la guerre économique. Or, l’opinion américaine lui reprocheson comportement bureaucratique etun manque d'efficacité, notammenten raison de son absence de prévisiondes attaques du 11 septembre 2001.Pour preuve, des entreprises chi-noises, placées sur liste noire parWahsington pour avoir vendu des

équipements militaires à l'Iran, ontréussi à déjouer leur interdiction surle sol américain en utilisant des nomsd'emprunt ou en se dissimulant der-rière certaines de leurs filiales ne fi-gurant pas sur la liste noire. Selon une étude publiée lundi dernierpar le Wisconsin Project on NuclearArms Control, 42 groupes améri-cains ont importé, depuis 2006, desproduits du groupe China PrecisionMachinery Import and Export Shan-ghai Pudong Corp., présenté pourtantpar les USA comme un «proliférateuren série». Salah Eddine Belabes

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 13

SERVICES DE RENSEIGNEMENTS AMÉRICAINS

Obama tance la CIA●Des entreprises chinoises, placées sur une liste noire par Wahsington pour avoir vendu des équipements militaires à l'Iran,

ont réussi à déjouer leur interdiction en utilisant des noms d'emprunt.

FAIT DU JOUR

Héritière de l’OSSLa Central Intelligence Agency (CIA)est une agence centrale derenseignements fondée en 1947 auxEtats-Unis sur initiative du présidentTruman. Elle est la descendante del'Office of Strategic Service (OSS),dissous en 1945. Son quartiergénéral se situe à Langly, en Virginie.La CIA est chargée de l'acquisitiondu renseignement à l'étranger,notamment par le biais del'espionnage, ainsi que de la plupartdes opérations clandestineseffectuées à travers le monde. Lesinformations recherchéesconcernent les gouvernements, desentreprises ou des individus de tousles pays.

4 importantesdirectionsLa CIA est organisée sous la directionde son patron, Leon Panetta, autourde quatre grandes directions. Lapremière National ClandestineService (NCS) est en charge de lacollecte du renseignement, desopérations clandestines et du suivides agents de renseignements enposte à l'étranger. Cette direction estégalement responsable durecrutement et de la formation desagents secrets. La deuxièmedirection est celle duRenseignement, elle s'occupe del'analyse, de l'exploitation et de ladiffusion des renseignements. Latroisième est la Directionscientifique et technologique, elle apour mission de concevoir denouvelles technologies. Laquatrième direction est celle del'administration, elle estresponsable, comme son noml'indique, de l'administratif.

50 milliards de dollarsLe budget du renseignementaméricain, selon une divulgationexigée en vertu d'une loi créée suiteaux recommandations de laCommission nationale sur lesattaques terroristes contre les Etats-Unis, était durant l'année fiscale2007 de 43,5 milliards de dollarsaméricains, en 2008 de 47,5

milliards de dollars, en 2009 de 49,8

milliards de dollars. L'argent estréparti entre les 16 agences derenseignements. Il comprend lessalaires pour environ 100 000

personnes, les programmes desatellite-espion, les avions, lesarmes, les capteurs électroniques,l'analyse du renseignement, desordinateurs et des logiciels, etc.Environ 70% du budget durenseignement vont auxentrepreneurs pour l'achat detechnologies et de services (ycompris l'analyse), selon ungraphique de mai 2007 du bureau duDNI.

La CIA joue, en principe, un rôledans la «guerre à la drogue» :elle est censée fournir des ren-seignements au FBI, au départe-ment d’Etat (Affaires étrangères)et à la Drug Enforcement Admi-nistration (DEA) qui est uneagence policière du départementde la Justice, qui dépend du pou-voir exécutif du gouvernementfédéral. Mais une «guerre desservices» fait depuis longtempsrage entre la CIA et la DEA. Onl’explique généralement par lefait que la CIA utilise le trafic dedrogue pour mener ses activitésà bien alors que la DEA s’efforcede le combattre. Diverses en-quêtes de la DEA ont ainsi été ar-

rêtées ou gelées car elles met-taient en cause des alliés de la

CIA (l’ancien dictateur panaméenManuel Noriega, par exemple).Ce qui montre bien que, malgréles déclarations officielles, la«guerre à la drogue» est subor-donnée à d’autres objectifs desécurité nationale. On soupçon-ne même qu’elle tente de contrô-ler le marché de la drogue en Af-ghanistan, premier producteurd’opium. Il est lui légalement in-terdit d’assassiner qui que cesoit depuis les années 1970 etelle a toujours démenti toute par-ticipation au trafic de drogue.La CIA n'a pas pour vocationd'agir sur le territoire américain,qui est du domaine du FederalBureau of Intelligence (FBI).

L’ARGENT DE LA DROGUE

Guerre avec la DEA

La CIA a mis en ligne, sur son site officiel, une rubrique «recrutement CIA»PH

OTO

: D

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Leon Panetta,patron de la CIA

Page 19: Le Quotidien IndÉpendant - Jeudi 7 Janvier

El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 14

C U L T U R E

■ MICHAEL JACKSON

Un inédit du king of the pop dévoilé sur le net

I l y a un peu plus de deux mois, les fans dumonde entier découvraient le titre This Is It,puis Spike Lee le mettait en images... Et

voilà qu'en ce début d'année 2010, un nouveautitre de Michael Jackson fait son apparition surla Toile ! Comme par magie, ou cruelle ironie dusort, Michael Jackson mène une carrière post-mortem fulgurante et régulièrement alimentéepar des fonds de tiroirs souvent fort précieux.Son dernier morceau en date s'appelle doncAnother Day (Un autre jour), que l'on doit à unecollaboration plutôt ancienne de Bambi avecLenny Kravitz lors de l'enregistrement de l'al-bum Invincible, en 2001. A cette époque, LennyKravitz s'était attelé à la production et à l'écritu-re pour Michael Jackson. Cependant, le roi de lapop aurait finalement rangé cette piste dans sescartons, parce qu'il fallait bien faire des choixdans le matériel conséquent réuni pour cet opus.Ce qui n’empêche pas Lenny Kravitz de conser-ver un excellent souvenir de sa rencontre pro-fessionnelle avec Michael Jackson: «Travailleravec Michael a été la plus belle expérience d'en-registrement de mon existence. Il était très drôleet fort professionnel (...). Un génie de la musique!» Et un fantôme du buzz qui n'a pas fini de han-ter la Toile, les conversations et, c'est l'essentiel,les oreilles de son public. Au lendemain de lafuite de la chanson inédite avec MichaelJackson, Lenny Kravitz n’est vraiment pascontent. Plutôt qu’une conférence de presselongue, Lenny Kravitz a préféré la plateforme demicroblogging Twitter. Dans une vidéo, le musi-

cien a dénoncé avec force l’apparition sur inter-net d’une partie de la chanson Another Day,enregistrée avec Michael Jackson. Précisantqu’il joue lui-même de tous les instruments surce titre, l’interprète de Mamma Said a déclaréqu’il mène son enquête pour déterminer qui estl’indélicat qui a balancé la chanson. Ce dernier

a intérêt d’avoir pris soin de masquer son identi-té sur le net. Il précise que le master d’AnotherDay est conservé dans son coffre-fort personnelet qu’il est impossible que la fuite vienne de sonentourage proche. Il promet en outre de sortir lachanson en intégralité, par «respect pour lesfans». In voici.fr et gala.fr

◗ Les travaux de réalisation d'un campde jeunes de 200 lits à Cap Falcon (AïnTurck) viennent d'être lancés, a-t-onappris hier de la direction de la jeunesseet des sports de la wilaya d'Oran. Cetteinfrastructure vient se joindre à cinq mai-sons de jeunes en construction à Tafraoui,Aïn Tessa (Aïn El Kerma), Bir El Djir et HaïEl Yasmine et El Barki (Oran), a ajouté ledirecteur de la jeunesse et des sports,Abdelhafid Remaoun.

◗ Le public mostaganemois vit ces jours-ci au rythme du patrimoine culturel de larégion du Hodna à la faveur de la semaineculturelle de la wilaya de M'sila, abritéepar la maison de la culture OuldAbderrahmane Kaki de Mostaganem.Cette manifestation culturelle, qui sepoursuivra jusqu’à la fin de la semaine encours, dans le cadre du Festival local desarts et cultures populaires, constitue uneoccasion pour le public de Mostaganemde connaître les traditions de la wilaya deM’sila, notamment pour ce qui est del’élevage équin.

◗ Interviewé ce matin sur Europe 1 parMarc Olivier Fogiel, Morgan Freeman aparlé de sa rencontre avec NelsonMandela. L'acteur s'est dit «très fier»d'avoir été choisi pour l'interpréter aucinéma. Surtout que dans les années1990, le président sud-africain avait expri-mé le souhait, si un jour sa vie devait être

portée à l'écran, d'être incarné parMorgan Freeman. Un vœu réalisé grâce àClint Eastwood, qui offre à l'acteur le rôleprincipal dans Invictus, en salles le 20

janvier. Dans ce film, Nelson Mandelatente de réunifier son pays après desannées d'apartheid. Pour cela, il met tousses espoirs dans l'équipe de rugby,menée par François Pienaar (MattDamon). L'objectif est de gagner la Coupedu monde de 1995, afin que son peupleretrouve la fierté et l'unité.

◗ Le projet de numérisation du fondsdocumentaire de la Bibliothèque nationa-le, qui a démarré au début de l'année2009, commence à prendre forme avec lanumérisation des manuscrits et des livresanciens, a-t-on appris, lundi, auprès decette institution. «A ce jour, nous avonsnumérisé mille deux cents manuscrits surles quatre mille deux cents existants dansnotre fonds», a indiqué MohamedDjennouhat, chef du département conser-vation de la Bibliothèque nationale, expli-quant cette priorité par le fait que lesmanuscrits sont des documents «fragiles»et «rares».

◗ Le rôle du psychanalyste, SigmundFreud, sera interprété par l'acteur autri-chien, Christoph Waltz, dans le nouveaufilm du réalisateur canadien DavidCronenberg The Talking Cure, rapportait,lundi, le site moviepilot.de. Ainsi, l'acteurautrichien obtient à nouveau un rôle hol-lywoodien après la collaboration avec leréalisateur américain Quentin Tarantinodans Inglorious Basterds, pour lequel il aété primé à Cannes en 2009 et nominé

BÉCHAR. LE MUSÉE DE BENI ABBÈS

SOS patrimoine en péril !

Pour en savoir plus surcette situation, lemusée fait partie duCentre national derecherche scientifiquesur les zones arides deBeni Abbès (CNRSZA) qui s’étend

sur presque 10 ha avec ses dépen-dances à l’extérieur pour la plupart.Celui-ci a été institué au cœur de lavallée de la Saoura en 1942 à l’étatembryonnaire par un géologue fran-co russe du nom de Menchikoffpour devenir dans les années 1960 et1970 un lieu de rayonnement et derencontres privilégiés entre cher-cheurs scientifiques nationaux etétrangers. On indique qu’à l’époque,la géologie, la botanique et la zoolo-gie étaient les principales activitésscientifiques étudiées au niveau ducentre. Nationalisé en 1974, les ges-tionnaires qui se sont succédé et quidirigeaient le centre à partir d’Algeravec l’absence de stabilité de tutellepassant d’un organisme scientifiqueà un autre ont abouti à cette déperdi-tion, insiste-t-on. En 1999, le centreest intégré à la faculté des sciencesbiologiques d’Alger, intégration quia renoué avec la relance de ses acti-vités. Durant cette période, plusd’une quarantaine de chercheurs dedifférentes universités ont séjourné àBeni Abbès et travaillé sur desétudes et recherches spécifiques à larégion notamment les maladies despalmiers dattiers, les espèces fixa-trices de sable, la microflore etétudes sur l’amélioration des sols. Atitre illustratif sur l’état d’abandonde ce patrimoine, on peut citer leparc zoologique qui se trouve dans

un état lamentable et qui nécessiteimpérativement une sauvegarde.Tous les animaux qui composaientle parc (gazelles, fennecs, rapaces,lièvres, chacals et reptiles etc.) ontdisparu soit par vieillesse soit parmanque d’alimentation, seule a sur-vécu une vieille tortue âgée de 70ans ramenée de la région de Kidal(Mali).Cependant, l’intérieur du musée estencore plus affligeant puisqu’il estcouvert de multitudes de couches depoussière et la dégradation des mursvisible illustre mieux encore la déso-

lation insoutenable. Que ce soit lapartie où sont exposés des élémentsgéologiques composés de nombreuxfragments de bois pétrifiés, de pois-sons cuirassés, coquillages, roses desable datant de l’époque préhisto-rique en passant par d’antiquesmatériaux, poteries, pilons, biffassede l’époque néolithique, la vision dedégradation de ce trésor est lamême. Elle s’est au contraire accen-tuée par l’effondrement de plusieursailes murales du musée occasionnélors les dernières intempéries d’oc-tobre 2008. En 2005, le musée a

bénéficié d’une enveloppe financiè-re de 500 millions de centimesdébloquée par la wilaya pour réno-vation de son parterre et vitrines,mais ces crédits se sont avérés insuf-fisants, souligne-t-on. La stationlocale de recherche scientifiqueactuellement fermée et un personnelen congé forcé a besoin aujourd’huid’un gestionnaire compétent, del’autonomie financière pour pouvoirréhabiliter l’ensemble de ces struc-tures et dépendances afin de relan-cer ses activités scientifiques.

M. Nadjah

EENN BBRREEFF

● Le musée de Beni Abbès (240 km au sud de Béchar), un véritable trésor, est en déperdition● La population locale ainsi que les visiteurs expriment leur désolation face à cette négligence qui

dure depuis de nombreuses années.

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C U L T U R E

El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 15

ÉCOLE D’ARTS ARTISSIMO

La récréation, c’est la classe !

Durant troisjours, lesenfants vontprendre part àune récréationextra-scolaire

grandeur nature. Les Journéesrécré des enfants, sous lesauspices de l’école Artissimoet en collaboration avec le ser-vice culturel de l’ambassadede France, l’office Riadh El-Feth, et la salle Cosmos seveulent une activité candide,ludique, pédagogique, artis-tique et didactique. Au pro-gramme figurent des repré-sentations de théâtre, magie,marionnettes et chansonsinterprétées par des compa-gnies et autre troupes, des ate-liers d’animation pour fairedécouvrir aux enfants lessecrets et techniques desartistes, des narrations etinterprétations de contesconsignés par les enfants ausein d’un atelier d’écriture etdes expositions de vidéos etdécors conçus par les élèvesde l’atelier Artissimo. La tranche d’âge de ce publicenfantin ciblé est de 6 mois à12 ans. L’école Artissimo estun établissement de formationartistique et professionnelle,dont Mmes Zafira Baba etNaouel Achour sont respecti-vement gérante et co-gérantede l’école agréée par l’Etatdepuis juillet 2002 sous lenuméro 1255. Première écoleprivée spécialisée dans ledomaine des arts appliqués etarts décoratifs, elle prépareaux métiers du graphisme, dudesign d’espace et de la pote-rie céramique. Parmi les diffé-rentes formations dispensées,l’on peut citer le Brevet de

technicien supérieur en Arts etindustries graphiques (diplô-me d’Etat), les formationsqualifiantes en infographie,décoration d’intérieur, céra-mique... A titre indicatif,l’école Artissimo est implan-tée au cœur de la villed’Alger, à la rue DidoucheMourad, dans un appartementd’une superficie de 350 m2 etcomposée de dix classes dontla surface varie entre 20 et40m2 chacune, d’une salle detravail, et d’un espace déten-te. L’établissement Artissimos’inscrit dans une dynamiquede revalorisation des métiersde l’art en proposant des pers-pectives professionnelles auterme des formations propo-

sées, une amélioration desprestations de formations quivisent à satisfaire les appre-nants, une intégration desnouvelles technologies et desméthodes pédagogiques d’en-seignement au fur et à mesurede leur évolution, un dévelop-pement des formations surmesure (ou à la carte) desti-nées aux entreprises dans lecadre de la formation conti-nue de celles-ci et une autrestructuration ainsi que l’amé-lioration de l’organisation desfonctions administratives etcommerciales. Synthèse/K.S.

Contact :L’atelier Artissimo

Tel : 021-64-38-89/[email protected]

■ CARAVANE DE PROXIMITE DE SOS BAB EL OUED

F in décembre 2009, Timimoun fut la der-nière étape de «La caravane de proximi-

té» organisée par l’association culturelleSOS Bab El Oued, l’association Oasis rougeet l’Office municipal de la jeunessed’Aubervilliers (OMJA). Azzeddine, Yazid,Amel, Amine et une trentaine d’autresjeunes d’Aubervilliers, d’Alger et deTimimoun, âgés entre 20 et 24 ans, se sontrencontrés pendant une dizaine de jours.Ils ont travaillé en trois ateliers : cinéma,slam et théâtre. Autour de Saïd Mokrani, ilsont réalisé un court métrage Dune de mielsur l’histoire d’un enseignant qui ne trouvepas un poste d’emploi au Nord et qui sedéplace à Timimoun pour travailler. «Nous avons voulu tordre le cou à certainspréjugés et idées reçues sur le Sud», nousont expliqué les concepteurs de la fiction.Le jeune Kheireddine, lui, s’est occupé duthéâtre. Il a, sous forme de conte, montéune pièce à trois scènes sur l’histoire d’unefamille. En arabe et en français, Amel a ima-

giné des textes de slam, cette poésie popu-laire, fort appréciée par les jeunes. Elle amême coécrit avec Myriem, une jeune fillede L’Oasis rouge, un texte sur la vie àTimimoun. «Nous avons été frappés parl’hospitalité, la tolérance et la générositédes gens du Sud», a confié Amel qui vit àAubervilliers. Le groupe, venu de France,était également composé de jeunes origi-naires de Guinée, du Mali et de Tunisie. «Lacaravane de proximité» a déjà fait deshaltes à Aubervilliers, Alger, Béjaïa,Constantine et à Oran. Ce projet a été sou-tenu par le programme concerté «pluriac-teur» (Joussour) du ministère français desAffaires étrangères et par la Fondation deFrance.«Les jeunes forment désormais une véri-table famille. Des ponts ont été jetés entreles deux rives. Nous souhaitons donnersuite à ce projet par d’autres initiatives», apromis Nacer, président de SOS Bab ElOued. F.M

●L’école d’arts Artissimo organise du 14 au 16 Janvier 2010, à la salleCosmos de Riadh El Feth à Alger, un événement : les Journées récré

des enfants baptisées «Tchkikoun, on va s’amuser !»

Pub

licit

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Dune de miel àTimimoun

Page 21: Le Quotidien IndÉpendant - Jeudi 7 Janvier

El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 23

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lettres de cour

symbolepantalon

très jeunepoisson

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grand nidde taupes

sinuositéà la surface

de l’eau

noir enArabie

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Alcool d’agave, fabriqué au Mexique

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SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT : DUCE - ROGER MOORE

En vous aidant de la définition du mot encadré,complétez la grille, puis reportez les lettres cor-respondant aux bons numéros dans les cases ci-des-sous et vous découvrirez le nom d’un personnage

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VERTICALEMENT :1.Echange d’un poste. Gus 2.Elément d’adresse. Parties d’ovu-les d’angiospermes. Changement de quartier 3.Infinitif. Chôméet payé. Voiture 4.Os. Roulement de tambour. Tomber 5.Racinevomitive. Canal organique 6.Ville de Belgique. Bourreau deCatane 7.En toute égalité. Paniers 8.Ville côtière. Amérindiens.Touché 9.Agent en jupon. Courroux. Liquide nourricier 10.Gé-nérosités. Vieilles nourrice 11.Maladies infectieuse. Très petitequantité. En bas de page. Ecole. Drogue. Recherché par des li-miers 13.Pri???re d’une belle mort. Poème. Vieux plis. Rivière14.Barre de fermeture. Baie nippone. Donne le jour à 15.Fabri-quera. Hors chant. Bleu clair.

Quinze sur N° 247715

N° 2477

RÈGLE DU JEUBiffer tous les mots de laliste que vous retrouverezdans la grille, en utilisanttous les sens possibles.Les lettres qui n'aurontpas été cochées servirontà former le mot défini cidessous.

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DEFINITION :sujet à pourrir

(11 lettres)

ACCES - ACTIVITE - AERAGE - BIDONVILLE- BRANCHAGE - CACHETAGE - CALEPIN -DEBILE - DEFI - ECOUTE - EMPUSE -FRICOTEUR - FROMAGE - GLOIRE -GRAMMAIRE - GRATIN - HERMETISTE -HIATALE - IGNITION - INDOLORE -LESSIVAGE - LEVRE - MECENE - MEME -NARRATIF - NATURE - POPOTE - PORE -PRES - VERAISON - VERROTERIE - VRAC

HORIZONTALEMENT

I- Simplifie à l’excès. II- Essaims de météores. III- Suit lacape à l’écran - Ecueil - Pour un oui fort. IV- Macaque -Exclu par le régime. V- Individu spécial - Fête. VI- Objetde fièvre - Sa lecture est plaisante - Espèce disparue. VII -Est en cellule - Rivalise. VIII- Fleuve côtier - Lettregrecque. IX- Qui rapportent de l’argent. X- Elle enflammela rue - Epoque.

VERTICALEMENT

1- Qui concerne les excréments. 2- Endroit très encombréet en désordre. 3- Sifflées - Démonstratif. 4 - Repères degéologues - Osé. 5- Note - Reçoit des avis partagés -Asta-te. 6- Talus protecteur - Roche silicieuse. 7- Possessif. 8-S’abreuve à la Tille - Déclenche. 9- Décider avec autori-

SOLUTION N° 3406HORIZONTALEMENTI- EMOUSTILLE. II- FACTEUR - ON. III- FR -ERATO. IV- LAURE - AMER. V- EURIPIDE. VI-UDINE - AI. VII- RE - ERRER. VIII-AUX - LA - OSE.IX- GRISAILLE. X- ES - ANE - ECU.

VERTICALEMENT1- EFFLEURAGE. 2- MARAUDEURS. 3- OC - URI -XII. 4- UTERINE - SA. 5- SE - EPERLAN. 6- TUE -RAIE. 7- IRRADIE. 8- AME - ROLE. 9- LOTE - SEC.10- ENORMITE.

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Mots Croisés N°3407

Par M. IRATNI

Page 22: Le Quotidien IndÉpendant - Jeudi 7 Janvier

L ’ É P O Q U E

El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 24

ON VOUS LE DIT

L’allégeance à l’Emir en débat«La symbolique de la moubayaâ», tel est le thème de laconférence organisée par la fondation Emir Abdelkader etqui se déroulera les 2 et 3 février prochains au Cerclemilitaire de Béni Messous. «La bay’a que l’Emir Abdelkaderimposa aux tribus se situait dans la lignée de l’héritageprophétique et que l’allégeance ainsi obtenue revêtait uncaractère sacré, car placée justement comme unengagement total. Le rassemblement que l’Emir obtint jetaitles bases d’un nouvel Etat, comme Hudaybiyya avaitconsolidé la communauté musulmane en voie deconstitution à Medine.» Ce thème, dont l’intitulé est plusexplicite, à savoir «Le rattachement initiatique bay’a dansles voies soufies, engagement, témoignage ettransmission», sera développé par Jean-Jacques Thibou del’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (France).La fondation Emir Abdelkader s’emploie à préparer cetévénement depuis quelques semaines afin de lui assurertoute la réussite attendue.

La natation algérienne dansl’illégalité Après la démission du président Jawad Larbaoui, laFédération algérienne de la natation (FAN) se dirige toutdroit vers l’illégalité. En effet, il y a quelques jours, leministre de la Jeunesse et des Sports (MJS) a réuni lesmembres du bureau et la nouvelle secrétaire générale de laFAN pour leur proposer d’installer un directoire jusqu'àdécembre 2010, alors que les statuts de la FAN stipulentqu’en cas de démission du président, c’est le premier vice-président qui assure la vacance dans un délai qui nedépasse pas un mois. Du coup, la réglementation en vigueura été bafouée. Cette entrave risque de poser problème avecles instances internationales comme la FINA ou laConfédération africaine de natation que préside MustaphaLarfaoui, lesquelles ne reconnaissent pas le directoire desfédérations nationales. Lyes Kebbab, désigné à la tête dudirectoire, aura sûrement du pain sur la planche. Par ailleurs, les membres du bureau qui ont signé la motionde retrait de confiance au président Larbaoui sont aussidans l’illégalité eu égard au cumul de fonctions. Il s’agit detrois présidents de ligue de natation, et un président d’uneassociation sportive.

Contrôle des compteurs de taxi1500 nouveaux compteurs de taxi (taximètres) ont étécontrôlés par les installateurs réparateurs agréés en 2009 àl'ouest du pays, selon chef de l'annexe régionale ouest del'Office national de métrologie légale (ONML), AbdelliBelmadani. «Malgré leur état neuf, ces compteurs ont étésoumis au test de vérification», a expliqué le mêmeresponsable, en soulignant qu'un défaut technique peut,par voie de conséquence, léser l'usager. Il a ajouté qu'entotalité, pas moins de 3422 compteurs ont été contrôlés,dont les 1500 nouveaux compteurs durant l'année 2009 etque compte tenu de leur usure et l'usage intensif destaximètres, 101 compteurs ont été refusés.

Un complexe islamique traîne depuis 20 ansLe projet de réalisation du complexe islamique de Tébessalancé en 1989 a connu une «relance effective» pouratteindre aujourd’hui un taux d’avancement «proche de50%», indique la direction du logement et des équipementspublics (DLEP). L’important retard accusé par ce projet estdû essentiellement, selon cette source, à «l’insuffisance del’enveloppe financière de 300 millions de dinarsinitialement allouée», ce qui a nécessité, a-t-on ajouté à laDLEP, «plusieurs réévaluations qui ont porté le coût de cecomplexe à 1,87 milliard de dinars, dont 550 millions puisésdu programme de développement des Hauts-Plateaux».

4,7 kg de kif saisis à Aïn AzelLes éléments de la compagnie de la Gendarmerie nationaled'Aïn Azel (au sud de Sétif) viennent de mettre la main surune bande de six trafiquants de drogue. Faisant partie d'unréseau écumant l'axe El Eulma- Aïn Oulmène-Aïn Azel, lesmis en cause ont été appréhendés en possession de 4,7 kgde kif traité. Poursuivis pour détention, consommation etcommercialisation de stupéfiants, les prévenus ont été,nous dit-on, présentés lundi dernier devant le procureur dela République près le tribunal d'Aïn Oulmène, lequel a placécinq inculpés en détention préventive. Le sixième a étélaissé, quant à lui, en liberté provisoire.

Le doyen des Français a 108 ans Le doyen des Français, PhilibertParnasse, est un Guadeloupéende 108 ans et 8 mois depuis ledécès, le 31 décembre 2009, deFélix Maximilien Rostaing, quivenait de fêter ses 109 ans.D'une parfaite lucidité et ayantla répartie facile, le nouveaudoyen a reçu lundi soirl'hommage du président duConseil régional deGuadeloupe, Victorin Lurel, quis'est rendu chez lui. Paralysédepuis 2001, M. Parnasse, né le6 mai 1901, s'exprimeexclusivement en créole. La doyenne des Françaises, unereligieuse retraitée de 113 ans,Eugénie Blanchard, estoriginaire de Saint-Barthélémy,longtemps commune insulairede Guadeloupe et aujourd'huicollectivité d'outre-mer, où elleréside.

Décès d’un survivantdes bombesatomiques Le Japonais Tsutomu Yamaguchi,qui avait survécu aux deuxbombardements atomiques deHiroshima et Nagasaki en 1945,

est mort d'un cancer del'estomac à 93 ans. Yamaguchiétait officiellement la seulevictime reconnue des deuxbombes nucléaires américaines.Blessé à Hiroshima, il s'étaitrendu deux jours plus tard àNagasaki. En 2006, undocumentaire a retracé sonexpérience et celle de septautres victimes des deuxbombes. Il a ensuite prononcéun discours au siège de l'ONU àNew York lorsque le film y a étédiffusé. Juste avant sa mort,Yamaguchi avait reçu la visite, le22 décembre 2009, duréalisateur américain de Titanicet Avatar, James Cameron, quinourrit le projet de tourner unfilm sur les bombes atomiques.Les bombes larguées surHiroshima et Nagasaki ont faitrespectivement 140 000 et75 000 morts.

Un Iranien arrêtéavec 4 kg deméthamphétamineUn Iranien a été arrêté àl'aéroport de Bangkok avec 4 kgde méthamphétaminedissimulés dans sa valise, ontannoncé les douaniersthaïlandais. KeyvanGhanavatirajabnejad, 33 ans, aété placé en détention avant-hier à l'aéroport deSuvarnabhumi alors qu'ils'apprêtait à quitter laplateforme. L'homme, enprovenance de Dubaï sur un vold'Emirates, avait attirél'attention des douaniers quiont découvert dans son bagageun sac de méthamphétamine(cristal) d'une valeur marchandede 17 millions de bahts (plus de500 000 dollars). Il encourt lapeine de mort.

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Le pickpocket aérien

Le ciel, s'il est parfois décritcomme le plus bel endroitde la terre, n'en est pas

pour autant le plus sûr. Mardi,cinq clients de la compagnie AirFrance ont pu méditer cette mo-rale acide après avoir été dé-troussés de leurs liquidités àbord d'un vol Tokyo-Paris. Le pickpocket, qui n'a pu êtreidentifié avant l'atterrissage, au-rait exclusivement ciblé despassagers de la classe affaires.Selon les premiers éléments del'enquête, il aurait profité deleur sommeil pour rafler près de4000 euros au nez du personnelnavigant.«Sur ce vol, qui décolle de To-kyo-Narita vers 22 h, il est fré-quent que les passagers s'en-dorment profondément pour nese réveiller que peu avant l'arri-vée à Paris, vers 4 h du matin»,raconte l'une des victimes, quiprécise que de nombreux sacs àmain avaient été laissés sur lessièges vacants. En ouvrant les yeux, l'un desvoyageurs aurait donné l'alerte,alors que le Boeing 777 s'apprê-tait à entrer dans l'espace aérienfrançais. «Cette dame a appeléle personnel pour signaler quetout son argent liquide, contenudans son sac à main, avait étédérobé, complète sa voisine decabine. En comptant les francssuisses, les euros et les yens, il yen avait apparemment pour3000 euros.» En tout, cinq pas-sagers auraient ainsi été dé-troussés, alors qu'ils dormaientà poings fermés. «Ce qui est ir-

ritant, c'est d'imaginer que cevoleur a pu agir sans que le per-sonnel de bord ne s'aperçoivede rien, peste un passager. Lors-qu'on voyage en classe affaires,on paie tout de même suffisam-ment cher pour espérer quel'équipage veille sur nous. Oubien alors, il faut que la compa-gnie diffuse en début de vol uneannonce invitant les voyageursà la vigilance, un peu commecela se fait dans le métro pari-sien…»Volant à encore plus de 10 000pieds au-dessus du sol, le com-mandant de bord a demandésans attendre à la police de l'airet des frontières (PAF) de sepréparer à intervenir. Dès son arrivée au terminal 2E,l'aéronef a donc reçu la visite deplusieurs fonctionnaires qui sesont livrés à un interrogatoiredétaillé des cinq victimes, ainsi

qu'à un examen sommaire deslieux. «Au bout d'une demi-heu-re à bord, ils ont cependant dûse résoudre à laisser les passa-gers débarquer», relate un té-moin. Seules les cinq victimes ont étépriées de se rendre dans les lo-caux de la PAF, où leurs plaintesont été recueillies.Informée de cet incident, la di-rection d'Air France n'a pas sou-haité le commenter, se bornant àpréciser que les vols commis encabine constituent des événe-ments «rarissimes». «D'une façon générale, ilconvient de rappeler que seul lepassager est responsable de sesbiens et effets personnels lors-qu'ils sont rangés en cabine,précise un porte-parole de lacompagnie. Seuls les bagagesde soute sont placés sous notreresponsabilité…»

DES PASSAGERS DÉTROUSSÉS À BORD DU TOKYO-PARIS

●En plein vol de nuit, le pickpocket a dérobé plusieurs milliers d'euros parmi les voyageurs de la classe affaires.

«Pas d’étrangers ni d’animaux»LES PROPOS RACISTES SE BANALISENT EN ITALIE

P as d'animaux, pas d'étrangers», des immigrésagressés la nuit du nouvel an : les comporte-

ments xénophobes se banalisent en Italie, certainsévoquant même un «racisme institutionnel». «Lasituation se dégrade. Tous les jours, un Noir se faittabasser. On ne peut pas continuer comme ça», ex-plique un journaliste. Parmi les derniers exemplesrelevés, la nuit de la Saint-Sylvestre, un Ethiopientabassé à Florence parce que son amie protestaitcontre des jets de pétards et un Egyptien frappé auxcris de «p... de merde». Quelques jours plus tôt, c'était le Noël blanc organi-sé par un maire de la Ligue du Nord, parti anti-im-migrés membre de la coalition de droite au pouvoir,qui défrayait la chronique. L'opération visait à re-censer les étrangers de Coccaglio (3000 habitants)et à dénoncer les clandestins en préfecture. Des res-ponsables de la Ligue du Nord ont également pro-posé de réserver des wagons de train ou des presta-tions sociales aux Italiens. «La Ligue est décidée à exploiter le sentiment d'in-sécurité vis-à-vis de l'immigration», commentel’éditorialiste du quotidien Corriere della Sera.«Comme (le Premier ministre) Silvio Berlusconi a

besoin du soutien de la Ligue, elle peut dire tout cequ'elle veut.»Le chef de la Ligue «Umberto Bossi a qualifié lesnoirs de ‘‘bingo bongo’’ à plusieurs reprises», relè-ve M. Stella, en rappelant ce film de 1982 où Adria-no Celentano incarne un homme-singe. Pour Piero Soldini, responsable immigration auCgil, le plus grand syndicat italien, tous ces proposrelèvent d'un «racisme institutionnel et d'une bana-lisation des propos racistes» qui «produisent un ra-cisme populaire et toléré au sein de la société». Ainsi dans les stades, après les cris de singe saluantles joueurs noirs, des supporters de la Juventus deTurin ont traité de «Nègre de merde» l'attaquant del'Inter de Milan Mario Balotelli, Italien d'origineghanéenne, scandant : «Il n'y a pas de noirs ita-liens». Et dans la presse paraissent tous les joursdes dizaines d'offres de location à caractère xéno-phobe : «Pas d'animaux, pas d'étrangers» ou enco-re «Italiens uniquement, pas de Chinois». Un pre-mier procès contre le journal de petites annoncesPorta Portese, qui a laissé paraître des avis excluantles personnes de couleur, est en cours à l'initiativede l'Office national anti-discrimination.

●Un footballeur italien traité de «Nègre de merde», des annonces immobilières qui stipulent «Italiens uniquement, pas de Chinois»...

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El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 25

S P O R T S

GUILLAUME PIVOT. Reporter à Canal +

«On va essayer de suivre l’équipealgérienne en Coupe du monde»

Propos recueillis parFayçal Métaoui

Comment a commencé votre aventureavec l’équipe algérienne de football ?

Je suis venu en Algérie pour essayer de com-prendre comment l’équipe d’Algérie est reve-nue à son meilleur niveau et comment s’est-ellequalifiée à la Coupe du monde. Je voulais mon-trer cela et mettre en lumière la manière avec la-quelle cette équipe est arrivée en première pla-ce. Et je voulais savoir si c’était durable ou non.Je suis allé voir comment cela se passait dans lesclubs en m’intéressant au MCA. J’ai constatéque malheureusement ce club n’était pas bienstructuré sur le plan de l’entraînement. Je vou-lais montrer où en était le football algérien.

Pourquoi le choix du MCA ?Parce qu’il était en tête du championnat et

c’est le club le plus populaire. Un club quis’entraîne dans des conditions pas dignes

d’une grande équipe. C’est un clubqui avait aussi un entraîneur fran-

çais. Cela me paraissait évi-dent d’aller voir le MCA

pour avoir une idéesur le football

de la divi-sion I

algérienne à l’heure actuelleVous avez intitulé votre reportage Bab El

World, pourquoi ce titre ?On cherche toujours quelque chose d’origi-

nal. J’ai essayé de faire un jeu de mots avec BabEl Oued pour qu’on situe le lieu. Bab El Ouedsignifie «porte de la rivière». Et Bab El Worldveut dire «ouvrir la porte du monde». Donc,l’Algérie est à la porte du monde. Bab El Ouedest le quartier mythique d’Alger avec ses im-meubles blancs. Un quartier représentatif de laculture de l’Algérie. Partout au niveau de Bab ElOued, on a trouvé des jeunes qui jouent au foot.

Etait-il facile pour vous d’accompagnerl’équipe algérienne de football ? Ne fallait-ilpas négocier avec la Fédération algérienne defootball (FAF) pour avoir l’autorisation desuivre l’EN ?

Je vais être clair avec vous. Je n’ai rien négo-cié avec la FAF. Je n’ai eu aucun passe-droit, au-cun privilège. Il n’a été à aucun moment ques-tion d’argent comme cela a été rapporté parcertains médias algériens. On a suivi l’équipealgérienne de l’intérieur. On a passé une demi-journée avec les joueurs à l’hôtel pour les inter-viewer. J’ai demandé à ce qu’on puisse filmer lerepas. On m’a autorisé à le faire, Rafik Saïfi ap-paraît à l’image. On a accompagné d’autresjoueurs dans les chambres. J’ai donné la caméraà Yazid Mansouri pour filmer les footballeursalgériens en train de regarder le match Zambie-Egypte. Des images que j’ai récupérées après.

Donc, j’ai passé un bon temps avec lesjoueurs. Il y a eu un bon feeling. Par

contre, quand j’ai voulu aller enEgypte pour suivre le dernier

match, j’étais obligé dedemander l’accord du

président de laFAF. Au dé-

but, il nevou-

lait pas de journalistes avec l’équipe, qu’ilssoient de Canal+ ou autres. Les circonstancesdes événements du Caire ont fait que les choseschangent.

Pouvez-vous raconter cette histoire d’at-taque du bus de l’équipe algérienne le 12 no-vembre 2009 au Caire ?

Comme je n’avais aucun accès à l’équipe audépart, j’étais avec tous les journalistes à l’aéro-port du Caire pour attendre l’arrivée desjoueurs. On était bloqué à 500 mètres de l’aéro-port. Nous avons été quelque peu attaqués pardes supporters égyptiens qu’on voit sur lesimages. Certains ont foncé sur nous. J’ai détec-té le guet-apens, je me suis mis en retrait derriè-re. Lorsque le bus de l’équipe algérienne estpassé, j’ai demandé à mon chauffeur égyptiende le suivre. On était derrière le cortège. J’ai vule manège mais de loin. Le bus s’était éloigné. Acôté de l’hôtel, j’ai dit à mon chauffeur de s’ar-rêter et j’ai continué à pied caméra à la main. Ar-rivé à l’hôtel, j’ai tout f ilmé, le bus avec lesvitres brisées. Toutes les images que vous avezvues. Je me suis donc trouvé seul avec un col-lègue de DZ Foot. Nous avons filmé tout ce quis’est passé.

Vous avez pu transmettre les images vers ITélé et Canal+. Avez-vous eu des problèmesavec les autorités égyptiennes après la trans-mission de ces images ?

Après avoir filmé, mon collègue de DZ Footet moi avons été approchés par des agents derenseignements généraux égyptiens qui par-laient un anglais approximatif et en arabe. Leprésident de la FAF, Mohamed Raouraoura, quinous connaissait, a alors intervenu et nous a em-menés avec lui en me disant de ramener la camé-ra. C’était une manière de sauver les images.Depuis, je n’ai pas quitté l’hôtel. Je suis monté àl’étage où se trouvait la délégation algérienne et

j’ai envoyé toutes les images par Internet.Je me suis attendu à ce qu’il y ait des

représailles et que les autoritéségyptiennes aillent chercher

les images. Le lendemain,les collègues m’ont

appelé pour medire de me

méf i e r.J e

suis donc resté sous la protection de la déléga-tion algérienne. Je n’ai pas eu de problèmeaprès, je n’avais aucun contact direct avec lesautorités égyptiennes. Elles n’ont pas cherché àme rencontrer. Par contre, j’ai eu affaire à laFIFA qui m’avait demandé toutes les images.Selon elle, il s’agit de pièces à conviction à ajou-ter au dossier algérien sur l’attaque du bus.

Au Stade du Caire, vous avez assisté aumatch du 14 novembre. Comment avez-vousvécu cette rencontre ?

Même après l’agression, j’ai senti que lesAlgériens étaient déterminés. J’étais avec le ca-pitaine d’équipe Mansouri qui m’a appelé pourvoir ce qui se passait dehors à cause des klaxons.Les joueurs ne semblaient pas perturbés. Cé-taient des couche-tôt et dormaient. Ils avaientfait un bon match au Caire. Je ne suis pas partiavec l’équipe à Khartoum en raison d’un problè-me de visa. J’ai dû retourner à Paris pour l’obte-nir et j’ai rallié la capitale soudanaise la matinéemême du match contre l’Egypte, le 18 no-vembre. J’ai vécu la rencontre avec les joueurset j’ai eu des discussions avec eux à l’hôtel avantle match. J’étais un peu privilégié, puisque j’aieu accès aux vestiaires à la fin du match où j’aivécu des moments exceptionnels. Je suis rentréavec l’équipe le lendemain par avion vers Alger.J’étais à l’intérieur du bus qui transportait lesjoueurs et j’ai assisté à la liesse algéroise. Mêmeles joueurs ne s’attendaient pas à cela. On nepeut pas imaginer cette euphorie tant qu’on nel’a pas vécue. Je garde cette image de supportersqui embrassaient le bus. Des scènes de liesse in-croyables. J’ai assisté également à la réceptiondu président de la République. Il y avait tantd’émotion...

Allez-vous suivre l’équipe algérienne enCoupe d’Afrique en Angola ?

A Canal+, on est en train de voir ce qu’onpeut faire. On va prendre rendez-vous avec leprésident de la FAF. On va essayer d’aller àLuanda pour poursuivre l’aventure. Et pourquoipas suivre l’équipe en Coupe du monde enAfrique du Sud. C’est tout de même l’événe-ment 2010.

Selon vous, quelles sont les chances del’équipe algérienne en Coupe d’Afrique desnations et en Coupe du monde ?

L’équipe algérienne, pour le coach RabahSaâdane, est la révélation 2009. Il y a deséquipes fortes en Afrique, telles que le Ghana etla Côte d’Ivoire. Comme l’Algérie doit les croi-ser en quarts de finale, cela risque d’être dur.Mais, on peut s’attendre à tout, y compris uneélimination au premier tour. Il faut toujourscontinuer à travailler pour franchir la premièreétape. En Coupe du monde, l’Algérie affronterales Etats-Unis et la Slovénie qui ne sont pas degrandes nations de football mais il va falloir s’ypréparer sérieusement.

Avant cette aventure, connaissiez-vous lefootball algérien ?

Je suis venu pour la première fois en Algérieavec la visite de Zineddine Zidane après la Cou-pe du monde. Je l’ai suivi dans tous ses déplace-ments. Je suis revenu deux fois après pour faireun reportage sur le MCA et un autre sur le Bal-lon d’or algérien en 2008.

Vous avez sûrement reçu des messages desupporters algériens après vos reportages...

Oui, j’ai reçu beaucoup de messages de re-merciement de la part de supporters algériens

sur les images tournées au Caire. J’aimême un groupe de fans sur Face-

book ! Cela m’a agréablementsurpris. Je ne sais pas si je

mérite tout cela, maiscela m’a beaucoup

touché. F. M.

Guillaume Pivot, journaliste de Canal+, est réalisateur desdocumentaires Bab El World et Le piège du Caire sur l’équipe algériennede football et ses mésaventures en Egypte. Hier, il était l’invité de lanouvelle émission de Canal+ «Les Spécialistes Maghreb», dédiée àl’actualité du football en Algérie, au Maroc et en Tunisie et animée parYounès Belasry, entouré de deux chroniqueurs Amine Rahmouni etIbtissam Koutaib, mais également des experts Saïd Haddouche,Abdelkhalek Louzani, Hicham El Khlifi et Khaled Hosni. Ils analysent et décryptent l’actualité du football au Maghreb. Desrésumés des championnats algériens, marocains, tunisiens eteuropéens seront diffusés.

Le journaliste Guillaume Pivot

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S P O R T S

JOSÉ MANUEL, ENTRAÎNEUR DE L’ANGOLA

«L’équipe est fin prête»

ENTRE NEDJMA ET DJEZZY, LE CŒUR BALANCE

Les clubs banalisent le sponsoring

Le sponsoring est revenu augalop cette semaine au détourd'un changement de cap qui

demeure énigmatique pour plu-sieurs observateurs. Si l'opérateurde téléphonie mobile Djezzy a étérenié par les uns, boudé par lesautres et ignoré par d'autres encore,il redevient ce partenaire incon-tournable pour les six présidents declub qui prennent à contrepied toutleur monde. La soirée de «réconci-liation» qui s'est tenue lundi der-nier à Alger autour du PDG de l'en-treprise Djezzy, Thamer El Mehdi,a confirmé l'amateurisme qui en-toure ce genre d'opération où il estpourtant question de millions dedinars. En fait, pour être plus expli-cite, il s'agit du dernier épisode quia vu un certain nombre de prési-dents de club monter au créneaupour protester contre la décision dela Fédération qui oblige les équipesà ne porter que le logo de Nedjmadurant la compétition de la Couped'Algérie. Cette décision a, par lasuite ouvert la porte à des équipescomme l'Entente de Sétif ou leMouloudia d'Oran, à engager denouveaux contrats de partenariatavec Nedjma. Déclarations de cir-constance, photos souvenir et com-muniqués ont suivi ces opérations.Comme le football n'est pas unescience exacte, juste pour re-prendre cette maxime devenue unslogan dans le domaine sportif, cesmêmes présidents abandonnent,sans crier gare, leurs nouveaux en-gagements pour retourner fairel’éloge de Djezzy. Changementbrusque et total qui laisse place àd'autres déclarations de circonstan-ce, photos souvenir, accolades etcommuniqués... Serrar présentedes excuses, Elimane devient pa-

ternaliste, Hannachi, Allik, Me-douar et Amrous ne ménagent au-cun vocabulaire pour féliciter unenouvelle fois l'opérateur de télé-phonie mobile Djezzy pour avoirété à leurs côtés durant plusieurssaisons déjà. Au détour de cettesoirée informelle, l'on serait tentéde dire que tout est bien qui finitbien, pourtant plusieurs interroga-tions sont restées en suspens àcommencer par le revirement duprésident de l'Entente de Sétif, quine donnera aucune explicationquant à sa position vis-à-vis de l'unet de l'autre opérateur. Il planaitcomme un flou durant cette soiréede réconciliation car il était percep-tible que ni les présidents de clubprésents ni le premier responsable

de Djezzy ne voulaient aller aufond des choses. Les questionsd'actualité ont été clairement évi-tées pour des raisons que l'avenirélucidera certainement. Quoi qu'il en soit, ce qu'il faut rete-nir de cette parenthèse, c'est que lesponsoring, voire le partenariat,n'obéit pas à des règles et des loistrès précises. Sinon, comment ex-pliquer qu'un président de clubpuisse faire et défaire, en l'espaced'une semaine, un contrat dûmentparaphé ? En d'autres lieux et dansd’autres circonstances, pareille at-titude ne se terminerait pas autourd'un repas mais tout simplementdevant les tribunaux. Il faut signaler aussi que l'autreopérateur de téléphonie mobile, à

savoir Nedjma, certainement dansun souci de ne pas envenimer leschoses, n'a pas du tout réagi au re-virement du président du club séti-fien. Il y a comme une impressionque chacune des parties a voulu auplus vite fermer une parenthèsequi, faut-il le souligner, constitueun gros compromis dans une expé-rience de sponsoring tout à faitnouvelle sur la scène du footballnational. Il faut dire que le sponsoring, deve-nu depuis assez longtemps un outilstratégique dans le développementdu sport, ne doit nullement s'em-barrasser d’attitudes qui frisentl'amateurisme car, au bout de lachaîne, l'argent entre en jeu.

A. Hammou

MALILes grandesambitions des Aigles

Le Mali, avec sa légion étrangère de joueurs évo-luant dans les plus grands clubs européens,abordera la 27e édition de la Coupe d'Afrique

des nations 2010 avec l'ambition de faire mieux quelors de la précédente édition au Ghana, où l'équipeavait quitté la compétition dès le premier tour. LesAigles du Mali dont le meilleur résultat en phase fi-nale de la CAN remonte à 1972, ayant été battus enfinale par le Congo (3-2), sont décidés cette fois-ci àjouer les premiers rôles, et pourquoi pas se mêler à labataille pour le sacre final. «Je sais que nous nesommes pas parmi les favoris de la Coupe d'Afrique,mais nous sommes confiants que cette équipe pourraaller aussi loin que la finale», a déclaré l'entraîneurStephen Keshi à la presse, quelques jours avant lecoup d'envoi de la compétition. Les partenaires ducapitaine Mahamadou Diarra ont décroché leurbillet pour la CAN 2010 après un parcours en demi-teinte et une troisième place dans le groupe D. «Nousavons raté la qualification au Mondial 2010. Nousn'avons plus droit à l'erreur en Angola. Noussommes dans l'obligation de réussir une bonne CANet aller le plus loin possible dans cette compétition»,a indiqué l'attaquant du FC Seville, Kanouté, auteurde 8 buts lors des qualifications. Après une participa-tion au tournoi de la Fraternité au Qatar du 27 dé-cembre au 2 janvier, où les hommes de Keshi se sontcontentés de la 3e place avec une défaite face à la Co-rée du Nord (1-0), une victoire devant l'Iran (1-0) etun nul contre le Qatar (0-0), les Maliens ont clôturéleur préparation par un match amical contre leschampions d'Afrique en titre, l'Egypte, perdu sur lescore de 1-0. Les blessures de certains cadres del'équipe, à l'instar du Turinois Momo Sissoko et dumilieu du FC Barcelone Seidou Keita, absents desterrains depuis plusieurs semaines, constituent unvéritable casse-tête pour le sélectionneur du Mali.«La succession des blessures nous handicape beau-coup dans notre préparation à la CAN 2010. En casd'éventuelles autres blessures, je serai dans l'obliga-tion de me baser sur les joueurs locaux», a-t-il affir-mé. Pour motiver les joueurs, la Fédération maliennea promis une prime alléchante de 20 millions defrancs CFA (655 F CFA =1 euro) en cas de victoirefinale en Angola.

MALAWILes FlammesveulentsurprendreL e Malawi, invité surprise de la 27e Coupe

d'Afrique des nations (CAN 2010) compte bienconfirmer sa progression des dernières années etrendre la vie difficile à ses adversaires en Angola, àcommencer par l'Algérie le 11 janvier à Luanda. Pour leur seconde participation à une phase finale dela CAN après celle de 1984 en Côte d'Ivoire, lesFlammes du Malawi affichent une confiance à touteépreuve. «Nous sommes prêts pour le tournoi afri-cain. Les Flammes ne se rendront pas en Angola entouristes mais en concurrents», a déclaré Phiri à lapresse locale. Le petit Poucet de l'épreuve a décrochéson billet pour la CAN 2010 après avoir terminé 3e

du groupe E avec un match nul face à la Côte d'Ivoire(mondialiste). En vue du rendez-vous en Angola, lespouvoirs publics et la fédération du Malawi n'ont paslésiné sur les moyens pour permettre à leur sélectionnationale de bien préparer son retour parmi le gothaafricain. «Le gouvernement fera tout ce qui est né-cessaire pour aider notre sélection nationale à effec-tuer la meilleure préparation possible pour la Couped'Afrique des nations 2010», avait assuré le ministrede la Jeunesse et des Sports, Lucius Kanyumba. Après deux semaines de stage à Blantyre, leshommes de Kinna Phiri se sont rendus successive-ment à Maputo et au Caire pour disputer des matchsamicaux contre le Mozambique (0-1) et l'Egypte (1-1), avant de boucler leur préparation par un matchamical, mardi, face au Ghana (0-0). Des résultats en-courageants pour les partenaires de Chiukespo Mso-woya, avant d'aborder la compétition face aux Verts.

L 'Angola, qui accueillera la 27e

édition de la Coupe d'Afriquedes nations du 10 au 31 janvier2010, est décidée à aller le plusloin possible dans cette compéti-tion à l'occasion de la cinquièmeparticipation de ce pays à ce ren-dez-vous continental. Dirigés parle coach angolais Manuel José de-puis l'été 2009, en remplacementdu sélectionneur national Mabi deAlmeida, les Palancas Negras, ad-versaires de l'Algérie, du Mali etdu Malawi dans le groupe A, sontconscients que leur mission nesera pas facile, même en jouant àdomicile. Le parcours décevantdes partenaires de Flavio en quali-fications jumelées de la Coupe dumonde et de la CAN 2010 en ditlong sur la difficile passe que tra-verse l'équipe. Depuis son installa-tion à la tête de l'Angola, l'ex-en-traîneur d'Al Ahly, Manuel José, amultiplié les stages et les matchsamicaux à Luanda et à l'étrangerpour arriver à former une sélectioncompétitive. «En décembre, je

peux vous assurer que l'équipe na-tionale d'Angola sera mentale-ment, physiquement, technique-ment, tactiquement etpsychologiquement prête», avaitpromis Manuel José lors de sa pri-se de fonction en juin 2009. En vuede la CAN 2010, l'équipe d'Ango-

la a effectué un long stage au Por-tugal au cours duquel les parte-naires de Amadou ont beaucouptravaillé sur les plans physique,technique et tactique pour êtreprêts le jour J. En outre, les Palan-cas Negras ont disputé une série dematchs amicaux contre des clubs

portugais de première et secondedivisions ainsi que face à des sé-lections d'Estonie (0-1) et de Gam-bie (1-1). Sur dix matchs sous laconduite du technicien portugais,l'Angola en a remporté deux, a faitsept nuls et a perdu une seule ren-contre (face à l'Estonie). A la CAN2010, l'Angola sera privée de l'unde ses joueurs clés, le capitaineAndré Makanga, blessé. Mais lecoach Manuel José misera surd'autres joueurs expérimentés, àl'image des professionnels Sébas-tien Gilberto, Flavio ou encore l'at-taquant Manucho, de retour en sé-lection. Le sélectionneur portugaisest serein avant d'aborder la com-pétition contre les Aigles du Mali,dimanche prochain à Luanda.«Nous allons débuter le tournoicontre le Mali, un autre adversairecoriace. Cependant, je resteconfiant et optimiste. Nous allonsnous qualifier au second tour.L'Angola doit être forte pour espé-rer aller très loin dans cette Couped'Afrique», a t-il déclaré. (APS)

José Manuel

Les six présidents de club autour du premier responsable de Djezzy

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Page 25: Le Quotidien IndÉpendant - Jeudi 7 Janvier

El Watan - Jeudi 7 janvier 2010 - 27

S P O R T S

ÉCHOS DU CASTELLET

EN ROUTE VERS LA CAN

Entretien réalisé parA. Yechkour

Quelle est votre évaluationdu regroupement ?

Le stage s'est bien déroulé,tout s'est bien passé et nous avonsréalisé exactement tout ce qui étaitprévu au départ dans notre pro-gramme de préparation.

Concrètement, nous avons ob-tenu des résultats probants qui dé-montrent l'utilité et la réussite dece regroupement dans le sud de laFrance.

Et l'ambiance qui règne ausein du groupe ?

Vous avez pu le voir, il y a une

excellente ambiance et les séancesétaient très claires, j'espère quecela durera et que les Verts conti-nueront sur cette voie pendant lacompétition africaine où nous al-lons défendre crânement noschances.

Des appréhensions quandmême...

Luanda, c'est autre chose ; il ya la chaleur et l'humidité, il faudrabien se préparer pour s’y acclima-ter. Même les joueurs évoluant àl’étranger sont prêts pour cela. Jele répète, l'EN a les moyens et lescapacités de faire de bonneschoses en Angola. Alors, faites-nous confiance.

Optimiste, donc ?Oui, je le suis, car j'ai un grou-

pe qui a démontré tout le bienqu'on pense de lui. Un groupe ca-pable de relever les défis, qui a déjàréalisé un excellent parcours de-puis deux années pour le comptede la CAN et du Mondial. Il necompte pas s'arrêter en si bon che-min. Je suis effectivement optimis-te quant à l'avenir de cette équipe etde ses objectifs immédiats. A.Y.

RABAH SAÂDANE. Sélectionneur national

«Faites-nous confiance»

w DDééppaarrtt aauujjoouurrdd''hhuuii ppoouurr ll''AAnn--ggoollaaL'équipe nationale s'envoleraaujourd'hui, à 10 h, à destina-tion de l'Angola à partir de l'aé-roport de Marseille. La déléga-tion comprenant 23 joueurs, lestaff technique et les dirigeants,sera conduite par le présidentde la FAF, Mohamed Raouraoua.Elle effectuera le déplacement àbord d'un vol spécial de la com-pagnie nationale Air Algérie, quireliera directement Marseille àLuanda. L'arrivée est prévue à 16h à l'aéroport de la capitaleangolaise, Luanda.

w PPuummaa ccoommppllèèttee ssaa ddoottaattiioonn L'équipementier Puma a livré,hier, à l'EN toute la commandedes équipements (tenues, sur-vêtements, maillots, etc.) quisont prévus dans le contrat defourniture signé avec la FAF etqui a pris effet à compter du 1er

janvier dernier. Cette livraisonvient s'ajouter à celle réception-née au début du stage des Vertsau Castellet, le 26 décembredernier. Il faut signaler qu'aprèsl'expiration du contrat de fourni-ture avec le Coq sportif, les Fen-necs avaient évolué avec des te-nues ordinaires qui necomportaient aucune marquepour des raisons évidentes.

w CCooccaa--CCoollaa vveerrsseerraa 660000 000000 eeuu--rrooss Le président de la Fédération al-gérienne de football, MohamedRaouraoua, a révélé hier, enmarge de l'entraînement de l'ENau stade d'Aubagne, que lecontrat de sponsoring des Vertspar la firme Coca-Cola s'élève à600 000 euros. Il dévoilera aussique la firme rivale, Pespsi-Cola,a, quant à elle, proposé une offrenettement inférieure pour lemême objet et la même durée,soit 150 000 euros. Il a tenu àpréciser que seule la FAF est ha-biliter à négocier et signer cescontrats avec les partenairesconcernés pour préserver, dit-il,les intérêts de l'équipe nationale. A. Y.

Ziaya àl’Ittihad deDjeddah pour1,6 milliond’eurosL’avant-centre international del’ESS, Abdelmalek Ziaya, s’estofficiellement engagé hier avecle club saoudien, l’Ittihad deDjeddah, qu’il rejoindra dès sonretour d’Angola où il prendrapart à la prochaine Couped’Afrique des nations avec lasélection nationale. C’est cequ’a annoncé le club saoudiendans un communiqué publiésur son site. Cette information adu reste été confirmée par leprésident de l’ESS, AbdelhakimSerar, dans une déclarationfaite à l’APS. C’est à Marseilleque le désormais ex-Sétifien aparaphé un contrat de deuxsaisons au profit de l’Ittihad deDjeddah, en présence deAbdelhakim Serar et du boss dela formation saoudienne, ledocteur Khalid Al Marzoug. Letransfert de Ziaya, estimé à 1,6million d’euros selon lesinformations en notrepossession, intervient pourrappel quelques joursseulement après l’échec dutransfert de l’attaquant vers laformation de Sochaux. T. A. S.

GETAFE REFUSE DE LIBÉRER BOATENG(GHANA)Le défenseur John Mensah, blessé à un genou et forfaitpour la Coupe d’Afrique des nations (du 10 au 31 jan-vier en Angola), la fédération ghanéenne a décidé deconvoquer Derek Boateng, le joueur de Getafe (D1 es-pagnole), pour pallier cette absence, mais le club espa-gnol a refusé de le libérer puisqu’il n’a pas été préve-nu deux semaines avant le début de la compétition,comme le stipule le règlement de la FIFA, ce qui contra-rie terriblement les Blacks Stars et leur staff techniquequi s’est vu dans l’obligation de trouver un autre rem-plaçant au plus vite à John Mensah, au risque de se re-trouver avec un effectif de 22 éléments seulement pourprendre part à la prochaine CAN qui débutera danstrois jours. Dans le même registre, la liste de l'équipedu Ghana retenue pour disputer la CAN-2010 a été ac-tualisée hier par la fédération, suite à la défection deBoateng, mais surtout après les forfaits de John Paint-sil et John Mensah, remplacés par Ransford Osei et Jo-nathan Mensah. T. A. S.

MATIP NE DISPUTERA PAS LA CAN AVEC LESLIONS INDOMPTABLESJoël Matip, le joueur allemand d'origine camerounaise,que Paul Le Guen a sélectionné pour la Coupe d'Afrique,ne pourra pas prendre finalement part à sa premièreCAN en raison d’un problème administratif du fait qu’iln’a pas de passeport camerounais, faisant que son clubde Schalke 04 n'est pas tenu de le libérer. Titulaire de lanationalité allemande, le natif de Bochum, âgé d’à pei-ne 18 ans, Joël Matip convoqué pour la première fois ensélection camerounaise a soulevé une vive polémiquemédiatique sans précédent en Allemagne menée parles médias locaux qui ont tout fait pour bloquer le dé-part de ce jeune prodige. Selon la presse camerounaise,des responsables du ministère des Sports et de la Fédé-ration se sont rendus lundi à Gelsenkirchen pour négo-cier la libération du milieu de terrain, en vain, d’autantplus que le jeune joueur est actuellement suivi de trèsprès par les responsables du football allemand. K. T.

EN AMICAL : TANZANIE 0 - CÔTE D’IVOIRE 1La Côte d'Ivoire a battu la Tanzanie (0-1), lundi à Dar EsSalam, en match amical de préparation à la CAN Angola2010. Les Eléphants ont pris le meilleur sur les TaïfasStars de Tanzanie grâce à une réalisation de DidierDrogba à la 39

e minute dans le stade de Tanzania natio-nal stadium de Dar Es Salam. Vahid Halilhodzic a faittourner son effectif, peaufiné certaines séquences dejeu et sa stratégie. Le technicien bosniaque et les starsde la Côte d’Ivoire, qui poursuivent leur préparation enTanzanie, disputeront cet après-midi leur second matchamical, toujours à Dar Es Salam face aux Amavubies duRwanda. K. G.

UN PRIX SPÉCIAL POUR SOUTENIR LES ÉPERVIERS Le gouvernement togolais a entrepris une opération decollecte de fonds à travers les différents fabricants deciment du pays pour soutenir l'équipe nationale togo-laise de football à la CAN. Le Prix ciment Eperviers, uneopération qui a débuté le 4 janvier, se traduit par uneaugmentation de 100 francs CFA, à titre de contributionde chaque acheteur sur tout paquet de ciment de 50 kgmis sur le marché par les différents fabricants de cimentdu pays, a expliqué hier le ministère togolais du Com-merce dans un communiqué. En outre, les autorités to-golaises ont créé le 2 décembre 2009 trois comités pourbien préparer le voyage des Eperviers en Angola : un co-mité ad hoc de supervision, un comité d'organisation etun comité de mobilisation de fonds. Les Togolais sontactuellement en stage de préparation à Pointe Noire(Congo-Brazzaville). APS

TUNISIE - GAMBIE EN AMICAL CE SAMEDIEn stage à Abou Dhabi pour préparer la CAN de l’Angola2010, les Aigles de Carthage, de retour vendredi en Tuni-sie, affronteront les Scorpions de la Gambie dans deuxjours en amical, soit samedi prochain à Tunis, au staded'El Menzah. En Angola, les poulains du sélectionneurFaouzi Benzarti évolueront dans le groupe D en compa-gnie de la Zambie, du Gabon et du Cameroun. A. B.

ENERAMO ÉCARTÉ DE LA CANL’ex-joueur de l’USMA et actuel sociétaire de l’Espéran-ce de Tunis, Michael Eneramo, vient de faire les frais dela convocation de Chinedu Obasi, l'attaquant nigériand'Hoffenheim, convoqué mardi par le sélectionneurShaibu Amodu. Obami avait pourtant été écarté du groupe des 23 leweek-end dernier après qu'Obafemi Martins ait été dé-claré apte pour la compétition. Toutefois, la venue del’attaquant d'Hoffenheim n'est pas encore assurée,puisque le joueur devra d’abord négocier sa libérationavec le club allemand, du fait que la Fédération nigéria-ne l’a convoqué hors délai, puisqu’elle aurait dû faire sademande avant le 3 janvier au plus tard. A. C.

L'entraîneur national, Rabah Saâdane, a accordéhier un bref entretien à El Watan avant le début dela dernière séance d'entraînement des Verts austade d'Aubagne. Il dresse un premier bilan de lapréparation de son équipe au Castellet dans lesud de la France.

CLÔTURE DU STAGE DES VERTS

Sur une noted’optimisme

Toulon (France)De notre envoyé

spécial

C'est hier mercredi, à12h15, qu'a pris fin, austade d'Aubagne, dansles environs de Mar-seille, le stage de prépa-ration de l'équipe natio-nale en prévision de laCAN, qui débutera di-manche prochain en An-gola. Contrairement auxprécédentes, l'ultimeséance s'est dérouléedans la matinée afin depermettre aux joueurs deprofiter d'un après-midilibre et de se préparerpour le départ vers l'An-gola, prévu aujourd'huide l'aéroport de Mar-seille à bord d'un volspécial d'Air Algérie. Enplus d'un cycle de quatrejours réservés à l'évalua-tion de l'état du groupe età sa remise en forme, lesFennecs ont foulé à cinqreprises les pelouses desstades de Toulon etd'Aubagne, où le travaila été surtout axé sur lesaspects technique et tac-tique. C'est par un tempsensoleillé et en présencede supporters algériens— 200 environ — que ledernier entraînement adébuté sous la directionde Saâdane et de ses col-laborateurs. Ce qui a at-tiré d’emblée l'attentionde l'assistance, c’était laparticipation de tous lesjoueurs, y compris lestrois blessés, MouradMeghni, Antar Yahia etRafik Saïfi. Pendant que

Meghni s'entraînait nor-malement avec le grou-pe des 20, Antar Yahia etSaïfi étaient soumis sé-parément à des exercicesavec ballon, ce qui, del'avis de leur médecin, aété une épreuve réussie,qui confirme à la fois la«bonne santé des deuxéléments». Comme lorsdes précédents entraîne-ments, l'équipe a beau-coup travaillé hier les tirsaux but, les retraits, lemarquage et la conserva-tion du ballon. Autrepoint positif, l'ambianceremarquable qui a régnéau sein des Verts du dé-but jusqu'à la fin du sta-ge, comme nous avonspu le remarquer une nou-velle fois ce mercredi àAubagne. Ce climat a étéparticulièrement souli-gné par tous les observa-teurs qui ont suivi de prèsl'EN durant son séjour auCastellet dans le sud de

la France, du 26 dé-cembre dernier au 6 jan-vier courant. «Nous for-mons un ensemblesolidaire, volontaire etcombatif à souhait»,nous a indiqué, à l'issuedu stage, le coach RabahSaâdane, qui s'est dit, parailleurs, satisfait du dé-roulement de cette pré-paration. Lui emboîtantle pas, le président de laFAF, Mohamed Raou-raoua, a également faitpart de sa satisfactionquant aux conditionsd'accueil et d'entraîne-ment des Verts. Rappe-lons que le stage en ques-tion a connu deuxphases, la première qui aété consacrée à la «régé-nération du groupe», se-lon Saâdane, et la secon-de et dernière qui a vu lecollectif s'attaquer à lapréparation proprementdite du premier match dela CAN face au Malawi,

le 11 janvier prochain.Pour l'entraîneur natio-nal, les motifs de satis-faction sont nombreux ;il y a d'abord la «qualitéde la préparation» dansun site adapté, le climatméditerranéen, lesmoyens mobilisés pourla réussite de ce rendez-vous et, surtout, «l'am-biance extraordinairequi a prévalu au sein del'équipe». Un seul souci,c'est le climat extrême-ment chaud pour la sai-son qui règne en ce mo-ment en Angola, où lethermomètre atteindraitles 31° avec un fort tauxd'humidité. Mais Saâda-ne n'est pas pour autantpréoccupé et tient à ras-surer : «Les joueurs sontprêts pour cela.» On lesaura dans quelquesjours à l'occasion du pre-mier tour de la Couped'Afrique.

Ahmed Yechkour

La sélection nationale boucle son stage de préparation pour la CAN

Page 26: Le Quotidien IndÉpendant - Jeudi 7 Janvier

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 7 janvier 2010El Watan

ALGER : 18°

ORAN : 18°

CHLEF : 16°

MOSTAGANEM : 17°

ANNABA : 17°

BÉJAÏA : 20°

SÉTIF : 13°

SKIKDA: 21°

TÉBESSA : 19°

CONSTANTINE : 17°

GHARDAÏA : 21°

BISKRA : 18°

BATNA : 17°

OUARGLA : 23°

AUJOURD’HUIMÉTÉO

Les centres de maintenance et d'ex-ploitation de la compagnie TassiliAirlines, filiale de Sonatrach, ont

été inaugurés hier par le ministre del'Energie et des Mines, Chakib Khelil.Ces nouvelles infrastructures, situéesdans l'enceinte de l'aéroport HouariBoumediène, devraient permettre àTassili Airlines d'assurer la maintenan-ce d'une partie de sa flotte, notammentles Dash Q400 et Q200 ainsi que lesBeechcraft, les Cessna, les Pilatus etles Bell, soit un total de 17 aéronefs.La maintenance des avions Boeing737-800 de 150 sièges que Tassili Air-lines va acquérir durant les deux pro-chaines années sera assurée par les ser-vices d’Air Algérie, selon un cadre dela société. Les deux infrastructuresinaugurées hier ont coûté 1,3 milliardde dinars pour la partie monnaie locale

et 17,3 millions de dollars pour la par-tie devises. Selon le ministre de l’Ener-gie, Tassili Airlines est appelée d'abordà servir le secteur de l'énergie et desmines, en particulier la relève de Sona-trach pour le personnel travaillant dansle sud du pays. Elle aura aussi à tra-vailler pour le secteur agro-aérien.Concernant le réseau domestique, leministre a indiqué que c'est le gouver-nement qui décidera des opportunitésd’intervention de Tassili Airlines. Leministre a confirmé la réception des4 Boeing durant les deux prochainesannées.Tassili Airlines et le constructeur amé-ricain Boeing avaient signé, au mois dejuillet 2009, au siège de Sonatrach, uncontrat portant sur la livraison par l’a-vionneur de 4 avions jets de typeB737-800 de 150 sièges pour une

valeur globale de 228,4 millions dedollars. Le contrat avait été attribué auconstructeur américain lors de l’ouver-ture publique des offres commercialesorganisée le 6 juillet 2009. Un avisd'appel d'offres pour trois avions de100 places doit être relancé après l'é-chec de l'avis d'appel d’offres qui avaitété décroché provisoirement par leconstructeur brésilien Embraer. Finalement, Tassili Airlines n'est pasprête à entrer en concurrence avec AirAlgérie, vu que sa flotte reste encorepeu importante dans le segment où ellepourrait assurer des vols domestiquesou internationaux. Pour l'année 2009, elle a pris 27% departs de marché de la relève des pétro-liers et parapétroliers, selon un premierbilan. En 2008, cette part avait été de 17%. Lies Sahar

Les décisions imposées par le haut sans laconcertation de la base sont toujours source decontestation et, par conséquent, difficiles à faireappliquer sur le terrain. Ce postulat se vérifie

encore, une fois de plus, avec la grogne des travailleursde la SNVI qui ont entamé un mouvement de grève lar-gement suivi pour protester contre les dernières mesu-res de la tripartite, concernant notamment le réajuste-ment des salaires jugé insuffisant et le retour à l'anciendispositif fixant l'âge de départ à la retraite à 60 ans,lequel remet en cause le système de retraite anticipée. La satisfaction exprimée par les partenaires de la tri-partite (gouvernement-UGTA-patronat) quant auxrésultats des travaux de leur dernière réunion n'a pasrésisté à la réalité du terrain. Le retour du boomerangaura été aussi rapide que spectaculaire. Le mouvementde grève des travailleurs de la SNVI fait déjà grandbruit et suscite dans les chaumières, bien au chaud encette période hivernale, de la centrale syndicale et dugouvernement de profondes inquiétudes. Le débrayage des travailleurs de la SNVI – une entre-prise dont nous connaissons la symbolique et la placedans l'industrie algérienne – est à prendre très ausérieux pour les risques de contagion qu'il fait planersur les autres collectifs de travailleurs, dans la zoneindustrielle de Rouiba et à travers le pays. Le PDG dela SNVI, qui a reconnu l'impact du mouvement degrève dont il a estimé le taux de suivi à 60%, a rejeté laballe dans le camp du gouvernement et de la tripartite,estimant que les solutions aux revendications expri-mées par les travailleurs de ce complexe industrieldépassent le cadre de son entreprise. La grève de laSNVI, qui risque de faire tache d'huile et de créer unclimat de démobilisation si des réponses ne sont pasrapidement apportées dans le sens des attentes des tra-vailleurs, pose la problématique de fond de la représen-tation et de la représentativité syndicales des tra-vailleurs, au sein et en amont de l'entreprise, ainsi quede l'efficacité du cadre de concertation en place à tra-vers l'instrument de la tripartite, qui exclut du débat etdes centres de décisions les organisations syndicalesautonomes. Pour désamorcer le conflit, le gouverne-ment, dans le cadre de la tripartite ou par d'autres voiesréglementaires, pourrait lâcher du lest et donner desgages aux travailleurs. Le problème de fond demeurerapour autant entier. D'autres départs de feu, plus mena-çants peut-être pour la stabilité de l'entreprise algérien-ne et du pays, pourraient survenir, dans ce complexe etailleurs, tant que les travailleurs continueront à n'êtreconsidérés que comme une banale force de travail sansaucune emprise ni sur le destin de leur outil de travailni sur leur avenir qui se décident ailleurs, sans eux etsouvent contre eux. En cela, telle qu'elle a fonctionnéjusqu'ici, la tripartite vient de faire la démonstrationéclatante qu'elle est en nette décalage par rapport auxpréoccupations des travailleurs. D'où la nécessité etl'urgence de refonder et d’élargir le cadre du dialogueet de la concertation par une meilleure représentationdes travailleurs, qui rompt avec le syndicalisme en colblanc plus proche du pouvoir que des travailleurs qu'ilest censé défendre.

COMMENTAIRE

Retour du boomerang

Par Omar Berbiche

TASSILI AIRLINES SE DOTE D’UN CENTRE DE MAINTENANCE

La concurrence avec Air Algérien’est pas pour demain

KHAZROUNA (BLIDA)

HOMMAGE À ZINO

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TO :

DR

L e quinzième anniversairede l’assassinat à Kha-

zrouna, à l’entrée de Blida,du journaliste ZinedineAliousalah, communémentconnu sous le nom de Zino,a été célébré, commechaque année, le 6 janvieren présence de sa famille,de ses amis, de quelquesjournalistes et représen-tants de la société civile.Une gerbe de fleurs a étédéposée à l'endroit où il esttombé sous les ballesassassines de ses bour-reaux. A cette occasion, sa

veuve et sa mère, qui ontbrillé par leur présence, ontprononcé un discours émou-vant où elles ont mis enexergue le courage, la

loyauté et la bonté dudéfunt ainsi que sa défensedes principes de justice etde liberté. Par ailleurs, lereprésentant de l’Associa-tion des journalistes et cor-respondants de la presselocale, en l’occurrence SmaïlBouchechiche, a rendu, aunom des journalistes locaux,un brillant hommage audéfunt en proposant dedépasser un simplerecueillement chaque annéeà sa mémoire pour décerner,au prochain anniversaire, un«prix Zino» qui récompense-

ra la meilleure productionjournalistique de la presselocale. Cet événement a étéaussi marqué par la présen-ce d’un nombre appréciabled’écoliers, qui ont reçu descadeaux des mains de laveuve du défunt.Enfin, des agents de la gen-darmerie locale ont surveilléde près cette cérémonie,allant jusqu’à l’interpella-tion sur place de la mère dudéfunt qui, semble-t-il,aurait subi un timide interro-gatoire à l’intérieur de sa voiture. Hocine Mallek