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flA A (3) S E °]3EL 8û (0) L,-EUGÈNELEFÈVRE Documents 1111111111 II Il!!IIIIIII!III III 0000000024907 Le Portail royal d'Etampes. PoitrAil. MERIDIONAL DE LCGLISE NOTiE-DAML) XII' Siècle qoeoco - DEUXIÈME ÉDITION g,itk',tit,c,,t scfonc/,,c et co,,sidérahlc-n,e,,t ns,sn cotée Aire p/vschei et îis,'i t'es. tu 1 U PARIS ALPI-toNsi: PICARI) ET FILS, ÉinTeuRs set' ires des Archives nationales cl de in Société de '[cote dea Charles Rue Bonaparte, 32 1908

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1111111111 II Il!!IIIIIII!III III0000000024907

Le

Portail royal d'Etampes.PoitrAil. MERIDIONAL DE LCGLISE NOTiE-DAML)

XII' Siècle

qoeoco

- DEUXIÈME ÉDITIONg,itk',tit,c,,t scfonc/,,c et co,,sidérahlc-n,e,,t ns,sn cotée

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1UPARIS

ALPI- toNsi: PICARI) ET FILS, ÉinTeuRs

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Rue Bonaparte, 32

1908

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A V 13f1T1SS EM EN T

Sous sa première foi-me, cet ouvrage avait été spécia-lement écru. pour un journal local (1); il sadressai là deslecteurs de butes classes, mais renfermés dans leslimites reslreintes du seul arrondissement où pénétrait lafeuille hebdomadaire. Môme les quelques brochures quifurent ensuite obtenues n'étaient pas destinées à la pu-blicité simples souvenirs occasionnels, elles allèrentà nos amis.

Il est facile de voir que le texte de la première édi-tion fut presque d'un bout à . I'autre subordonné au1)111 proposé. L'espace restreint qui nous Ôtait offertdans le journal ne nous permettait pas de nous étend telonguement sur certains points pourtant très impor-tants combien d'objections critiques faciles à prévoitauxquelles il nous était impossible de répondre. Nosexplications furent donc en général très brèves.

Le cafaclère sommaire de la première édition subsisteCil partie seulement dans celle-ci, car il est considéra-blement atténué dans plusieurs chapitres, et il a disparudans d'autres. Nous avons allégé l'ouvrage d'cxplica-

(I.Lrlhcj/lc ,ïÊean,j,cs. ur'i ' réro du 10 lévrier (roi;.

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tiens, inutiles une fois données ou dont l'intérêt estqui oui, fait place k d'autres inédi Les d'un inlérêl

plus élevé. Le champ de la discussion y est devenu plusvaste cl son terrain est aussi plus solide.

En conséquence, et quoique l'oeuvre soit encore trèsimparfaite, nous espérons que non seulement elle re-trouvera la faveur (le SCS premiers lecteurs, mais aussiquelle méritera Pattent ion (le ceux- qui, au loin, unientendu parler du maintenant célèbre portait d'Etanipes.Nous la soumettons modestement, k la bienveillancedes uns et des nulres comme un résumé et un essai.

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PORTAIL ROYAL D'ÉTAMPES

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1 \ ri' iii ot 13 C IH0 N

L'église de Noire-1)anie. fi. Elam1ies. ci-devant ro yale clcollégiale fut fondée tout au comine.nce ynent, du xi" sièclejar le roi Robert li le Pieux.

Dans l'ensemble des revenus annuels que le roi 'tu assuraau moment de la fondation, une pal impoit.;inte, 1)100 (115-

ii netement stipulée, étai I. destinée aux travaux de l'édificeLes successeurs de Robert li continuèrent longtemps lesmêmes subventions annuelle,, a vec la. m èm e affecta [ion spé-ciile. On peut donc dire que l'église n. été entièrwnenlcou struile avec les ressources fournies par les rois de France,lotit en admettant que les seigneurs et le peuple ont aussiapporté A l'o3iftre une part contributive.

En, raison et de leur litre de fondateur et des sacrilicescontinués, les rois de France conservèrent longtemps une'autorité presque absolue sur l'administration de l'église clleur influence souveraine scsi étendue dans l'eahoration cll'exécution des travaux, comme aussi clans le choix des pri ii -cipaux artistes. Ce sont des faits dont il est nécessaire di-tenir compte quand on cherche A apprécier le monument etses parties décoratives (t).

(De toutes les oeuvres décoratives de l'église, le grand por-ail méridional est selon toute apparence celle de la plushaute valeurartistiqueeiarcbéologique. Si l'on n'apas encoreaccepté sans restricl.ion Ions les mérites (pie nous person-

(I) On trouvera ce sujet, amplement développé dans notre Étampes cises ifonu,nenis aux xi' et xii' siècles, Mémoire poil?' servir à l'élude desplus anciens monuments étampois, Extrait des Annales de la SociétéArchéologique du Grll.'inais, 007. Paris, A. Picard, édit.

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nel]emen t lui attribuons, du moins son importance capitaleest aujourd'hui presque universellement acquise. Nous nedoutons pas que Sou estimation s'établira peu il peu, au furet, â mesure qu'elle sera j itsli fiée par des preuves de plus enplus nombreuses. -

Le monument appartient à une série fameuse (le portails.érigés au cours du XII° siècle, qui contribuent pour une partimportante à la renommée des cathédrales ou des simplesé glises auxquelles ils sont attachds:ces portailssonten effetune des tiliis grandes gloires de l'an....ançais (Ili MoyenAge.

Parmi eux, relevant, de I école de sculptu "e dit Nord,quelques-uns ont disparu en Lotali t.é ou en partie maisnous les Connaissons assez, par (les dessins et par (les des-Cri p tion s, pour pouvoir les classer dans lu môme catégorie.La plupart se distinguaient des portai] des autres Écolesdit Centre, du Sud-Ouest, ou de la Provence. parle contrasteJe leur architecture et de leur ornementation très spécialeil y a une opposition caractéristique entre leur style déjàavancé d 'architecture et l 'archaïsme plus ou moins accentuétic leur sculpture enfin tous ont leurs jambages ornés degrandes statues-colonnes (I).

(1) Les portails (lui ont les rapports les plus étroits dans leur en-sembl e avec te portail d'Étampes sont les suivants

Encore exislants le portail royal de la cathédrale de Chartres lesportails diversement situés de la cathédrale du Illans, (le la cal]iédrnle,d'Angers, de la cathédrale de Bourges, de l'église Notre-Daffie (leSenlis, de l'église du prieuré de Saint-Loup de Naud (prés de Provins),de l'abbatiale de Saint-Ayoul de Provins, de la collégiale de Notre-liarne-de-Voax à Cliàlons-sur-Marne, de la cathédrale de Paris (porteSainte-Anne), de l'église de Verruenton (Yonne\, de l'église de Véraux(Cher. de l'abbatiale d'ivry-la-Bataille (Eure),

Les portails détruits ou très remaniés connus sont ceux dofinie Saint-Germain-des-PrésSaint-Germain-des-Prés à Paris, de robbatiale de Saint-Denis,0e l'abbatiale de Neste-la-Reposte (Marne), de l'église Saint-Pierre de.Nevers, de la collégiale Notre-Daine (le corbeil, de la cathédraleSaint-Rénigne (le Dijon, de l'église Saiol-lrnzare d'Avallon (Vomie),de l'église de Saint-Pourcain (Allier).

Il faut également mentionner des façades décorées d'églises qui,Itou le style de la sculpture se rattachent aux monument, précédents.Telle est surtout la façade flux statues excessivement touillées (lel'église collégiale de la Madeleine. à cliriteaudun.

Enfin des portails que nous aurons l'occasion d'étudier ont desrapports parfois très intimes avec celui d'Étampes par certains côtés.sans toutefois mériter d'Aure classés avec les précédents.

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Le portail d'Étampes possède le ronlrasle À tir .' Irès baindegré.

II est, deven ii banal depuis plusieurs années de le rappro-cher surtout dii portail i'oiT de Charli'es. Il v i en effettans ce dernier monument dont ].a est ciniver-selle des pièces qui sont identiques à celles du porlailcI'Etanipes dans l'ensemble. malgré 'importa n tes dirences de détails, l'analogie esi. frappante.

Il r a donc présomption sérieuse pour que les deux déco-rations cl'1ta]ni)es et de Chari.res aient été exécutées à unintervalle de temps très rapproché. Dès lors, on conçoit (tuetoute étude cherchant h fixer ta date du portail «Étampesintéresse directement le portait de Chartres et réciproque-ment. On parait être d'accord sur ce point anjourdliuimais l'époque d'érection de l'un et l'autre porla.ils est, encorefort, controversée,

L'importance dune telle recherche apparailra encore plusgrande si l'on songe que nous nous considérons en droitd'attribuer il ces deux portails une antériorité sur tons lesattires monuments de l 'École du Nord. Par suite, la datedu portait d'lttampes n'intéresse pas seulement le portailde Chartres. mais toute la série des portails du mème genre.

Mieux encore, on voudrai!. connaltre quelle fut l'Écolecrral.rice des portails décorés avec des grandes images.ou seulement de quelle Ecdle sortirent les artistes qui ':'vouèrent, à cette tâche. Faut-il en attribuer l'honneur àl'École du Nord ou À l'une des Écoles.du Centre, de la .t3onr-gogrie.du Sud-Ouest, de la Provence? Et l'Étranger n'a-t-ilpas une part de inêrit.e dans l'innovation des Francais ?

Or, on place généralement à Chai-(i-es (1) le centre actifde l'École du Nord Chartres, et par suite Étampes qui estvoisin, se trouveni, donc engagés dans un problème extré-mernent vaste. Il 's'a.gii de l'histoire générale de.la. sculpturefraiçaise au xii' siècle, ci. en fait, de sis origines. La pies-lion est grave.

Le sujet offre tant de matières à discussion 'quit est bu-jours «actualité le débat est constamment entretenu pat'les ailleurs les plus compétents. Nous venons donc, aprèsnos maitres, apporter notre contrihu lion à lœin're qu'ils

(1) C'est pourquoi l'intérêt de la critique se concentre actuellementri Chartres. , Le coeur de cette étude est aujourd'hui A Chartresvient d'écrire X. André Michpt,

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ont si bien commencée nous naurions pu nous joindrere ûune tûche aussi délicate s'ils lie IOIIS avaient préparé lesvoies pour i'aluorder.

Nous donnerons, à. la lin de celle introduction, une listedes principaux auLutirs qui, en ces dernières années, ont.étudié les portails du xii 0 siècle ou seulement I' titi d'entreeux. Celle liste pourra til,re utile aux personnes que hi.lion inLressc saiis imur pu encore se ftuniliarisei' avec elle.

Ici nous désirons raconter hriùvcinpnt par quelles phases1 'histoire du portail dtta.nipes il avait[ d'atteind vo sonéclaL d'aujourd'hui. Après avoir sans doute suscité la coin-miséra Lion de plusieurs Italiens, traversant. Jtatnpes a la lindu xvi 0 siècle et surpris des luit Li niions que le monumentvenait nie subir (I), ]e portail rencontra l'inconcevable indiF-fric ice (les siècles de Louis XIV e L de Louis X V. Le harno 1)1 I.e1)0111 Basile Fleureau Etainpois, principal du Collège de laville, et d'ailteu rs pour d'autres objets historien absolument.remarquable, n'a pas même ni en ti onué le monument dans unlivre de 626 pages consacré aux .4 iliquilc; d'Este pupes (2).

Dans sa Rapsodie, Pierre Plissou (3) y ii fait aU usion, semble-L-ii, iÏ11ti5 iTIOiflS à cause le Iwiivre elle-nième qu'à causedes déprédations subies par, elle.

Enlin, le six , siècle s'étant pris de passion pour le MoyenAge, le portail eut un mince rqgai n de succès. L'archivisteMaxime de Montrond, Etampois occasionnel, malgré qu'ilen dise peu de chose, l,rouve le i oven de cominetireà sonendroit une méprise énorme (4). Toutefois Mon Lrond montrede li ntérèi à. l'oeuvre, peut-être après avoir subi li nfl tiencedu n architecte (le goût, Daniel Ramée, qui lui-même publiaplis lard sur le portail des notes lion sans valeur (5). Puis

.1) Voir ci-dessous, P. 13.2 Paris, 1683, in 4'. - Voir quelques appréciations ur Fleureav

Ali notre Étampes et ses Moruuuuen/s, aulx xi' et xii' siècles, avertis-sement. Au point de vue biographique, lire (tans le Bulletin Je laSocitd arc/néol. de .Corbeil-Elanipes,. les notices de M. Pinson (1X08.P. 31); Boulé (I061, P. 136), et Cli. ForLean (1001, P. lii)

(3) Voir ci-dessous p. 42.(I) Montrond avait identifié les vieillards de lApocalypse avec les

membres du Concile de 1130. (Essoi.ç hisloi'. 5111' la ville d'Eiauuipe..1836.)() Manuel de l'hist. qd,uér. de l'Arc/utecivre Chez tous les peuples,

etc. Paris. 1843, p. 202 et sniv. - Rainée avait essayé d'identifier lesscènes des chapiteaux, litais il o vit un jambage des scènes (liii

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e est une élogieuse apprécia.liOit courtè iriais . P21 . rne, sous laplume «un archéologue lyonnai,Josepli Raid (I ). En 1881Léon Marquis (2) réédite Montt-oud.

En 1884. nous entrons dans 1ère des éludes plus cons-ulètes et mieux averties. M. An iliyme Saint-Paul, rectifie,

précise, met au point les aporcus précédents (3). M. lia-guenet dessine et apprécie (4). M. Maxime Leguuid énu-mère, commente et cherche, et) s'él.endanl plus dans chaquenouvelle édition de son populo ire Elaiitpe.s ysiltoresquc (5).

M. Georges Sanoner, (lui U parcouru toute l'Europe p011I y(t.udici (les centaines de portails, ne devail, pas manquerl'apporter une contribution importante aux études (lit

ument titampois (il).Enfin plusieurs auteurs ont accordé une trop grosse place

au portail d'lImnpes dans dos études g.nérales pour quenous puissions nous abstenir de les nommer ici. NommonsM. Gabriel Fleury (7) et M. Albert Moyeux que tous deux nousaui-ons l'occasion (le citer plusieurs, fois au cours de cetouvrage.

Mais l'archéologue (lui doit tenir une place à pari et, use-pondérante dans notre énumération, c'est en toute justicele D l \Vilhelm Vôge, sous-directeur des Musées royaux deBerlin. C'est ce savant allemand (lui a le premier découvert,li haute valeufltisltrique (tu porlail d'Eta.mpes, en démon-liant les rapports excessivement êtroits qui reliaient celui-ciavec le portail de Chartres, en afiirmant l'ancienneté desdeux mointments par rapport aux autres de la région diiNord (8).

sont sculptées sur celui dcii face. Il n'est pas le, dernier à qui cul.accident suit arrive.

(t) Deritieis mélanges rie littéral une ci darclt'iolog'ie .S'rLcl'utc. 1'"o.1841, P. 245.

2) Les ives rlEtaunpes et se.i vion,e,uiciuts. El.atimpes, :1881.4) NoIre-Dame (ililatopeR, Gazelle archéologique, 1884. p. 220.i) l'etits édifices historiques, '103' numéro, 1902.

) Étampes, Humbrt-Droz, 1" édit. 1897; 2' édit. 1992..0) Revue de l'Ail chrétien. 1903 1 p . 225 et 32.(5) Étude sur les portails imagés du XI1" siècle, leur iconographie et

leur symbolisme. Manseri, 1901,(8) Ni. \'Oge crait à l'influence de la sculpture provençale sur celle

'lu Nom-d. M. Robert de Lasi.eyrie a depuis rétabli les faits dans l'autresens eu montraul. (lue les monuments (le la Provence sont moinsanciens. (Etiudcs sua- la .cmulplure française au Moyen Age, p. 488.

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La si louable proposition de M. Vége pas obtenu euhranee le succès qu'elle méritait— cela suffitiI à dérnoutiercombien elle dtail nouvelle et hardie? M. de Lasteyrie dé-daigna fra.nclaemeu t le portait d']t.a.mpes M. Fleur y recon-ijiit aux grandes statues une liante valeur, mais il diminualiutérèl, de (oui. le reste en niant l'unité du portail (1),'el, enle cotisidét-ancolonne. Goine un monument reconstruit, transformé,(101)1 d'importantes pièces avaient été ajottl.ties peur le ra-e tilt''.

Notre étude ininulieuse (tu portait d'Eiampes, déjà ter-limée avant, la. publication du in-te (le M. l'leiirv, nous avail.

déjà convaincu que l'opinion de M. Viige était celle qu'ilFallait, suivre cii se contentant de lm préciser, de l'anaéliorerp;trloi s (2).

Enfin, le plus ilei'nièi'eiiiinl., M Audit Michel, dans sa nia-gn i I}q ue Jfs1oht de ('A if, a reconnu l'archaïsme des statuesélainpoises, la. COntempoi'anéilé (les portails d'Etuinpes et deChartres. et ieur erCalion par les méines artistes donl lelatent était, exceplionnel (3).

Voilà donc à peu près ce qu'il cii esttujoul ....mi (le lal luesl.ion du portail dmElapes. NOUS nous permettons depenser qu ' une élude très profonde cltt monument, peut seulela laite avancer dans le droit cltemin. C'està cela . (Jule nousavons.donné tous nos soins.

(I) M. \'tge rivait spécialemneuit appuyé sur celte unité (Die anfange....p. 213). Depuis, M. Albert Moyeux l'a coritirniee saiis restriction, nette-ment (Voir ci-dessous, cluqi. IX).

(-2) Nous demandons la permmiision de dire que nous n'avons prisconnaissance de 1 'u,imvre de M. Voce qua pr6s avoir terminé noireétude du portail ainsi M. Vôge nous a plutôt conlirine flans notreconviction déjà établie que montré la route à suivre. Mais commentnier avoir subi inconsciemment l'influence du savant allemand quandune idée a été lancée, elle Hotte partout dans les airs où le premiervenu t'attrape au vol.

()) !H,çtoii'e rie ('4,-1. La Sculptai-e en I"ravce. t. Il, p. 113-136.

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—s-

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DESCRIPTION Dl; PORTAILI'OI.YUIIROMIE ET DORURE, INSTRUMENTS DE MUSIQUE

ORIGINE DE LA MUTII.ÀTIO?

Considérons .I'ahohi leusejiihie du portail au seul pointde vue architectural.

li est d'une seule portée et possède, avec le portail doChartres, la. particularité de n'avoir jamais été séparé par-lin trumeau. Aucune trace ne permet de supposer qu'il fût.précédé d'un porche ni même d'un simple appenti en char-pente.

Il est en saillie, et son ornementation se prolonge sur lesflancs. Malheureusement, il a subi de très nombreuses mu7ilations; en outre, il est , caché en partie à gauche par le

unir occidental du croisillon sud, et trop resserré à droitepar lin contrefort seulement éloigné à la hase de Oln69cm

Quelques mesures approximatives donneront une idée del'importance (lu monument, qui resta remarquable en dépitde toutes ses infortunes.

Hauteur totale, depuis le sel du trottoir jusqu'à /a parti':supérieure environ 1 mètres (t).

'Hauteur de l'arc dans son axe près de O mètres.Jia(tcur de la partie inférieure du linteau, avant la sucé-

hV(,t?O,r d:, soi environ

(1 Noirs ne tenons pas compte des trois degrés k monter, car ilss'existaient pas avant la llévoiutibn. A cette époque, le sol (le l'égliserut surélevé (le 036 . La porte en bois qui renne le portail est datée(le 1096 elle n été raccourcie pur le haut, sans doute au moment destravaux dont noilsr venons de parler,

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Largeur probable (lit portail à son origine, c'est-à-direavant d'être partiellement recouvert parie transept : 8 mè-tres,

Largeur de l'ouverflré entre les deux piédroits, à piedd'oeuvre: 9m251).

Le tympan est composé de cinq pierres très sonrnaire-nient jointes entre elles, et dans chacune desquelles uneCigare est sculptée,

Sur Je linteau, douze figurines apparaissent. La pierreétant trop courte, il a fallu la rallonger à chaque extrémitépar une pierre égaletuent ornée d'une figurine.

Trois archivoltes en arc brisé ont leurs voussures garniesde 36 figurines occupant châcune tin claveau. C'est selon tinsystème qui fut usité presque partout jusqu'au xP siècle (2).

Les trois archivoltes reposent sur deux groupes de troiscolonnes avec chacune desquelles fait corps une grandestatue sous un dais û arcatures.

Des chapiteaux surmontés eux-mêmes d'arcatures et ornés(le soixante-quatre petils personnages sculptés eu plein re-J cf forment un bandeau continu qui, partant (les piédroits,s'enroule autour des jambages.

Le soubassement est remarquable : il porte une série decannelures profondes remplies par (les godrons saillants (3)et est presqueiden tique à celui (le Chartres, quoique plusbarbare. li (,ai existait également de semblables aux portailsdétruits ou transformés de Notre-Dame-de_Vaux (à Châlons-sur-Marne), de Saint-Germain-des-Prés (il de 'Nesle-

(1) Nons ne savons pas cotntneat 3.1. Gabriel Fleury a trouvé 2 40(Uuv. cité, p' 46, note). l'&cartenient des piédroits en sa plus largeouverture, c'est-ii-dire au-dessus des soubassements, est de 250Quant à la largeur de l'arc tout entier, qui équivaut il largeur dutympan et du bateau. elle atteint 3 m 03 0w, - D'une comparai 5011 faitepar M. Fleury il ressortirait rue le portail d'ltnmpcs est le plus étroitde la série que nous étudions. M. Fleury a relevé 3 mètres d'écarte-ment air et à Sainl-Ayoul, 3 38à Cliartres, et 4 l0' à An-"ces Le fait a son importance.

(2) Viollet-le-Duc, Die!. are!,., t. j. p. 52 t - VII, p . 434.(3) Nous avons découvert (tans les otages supérieurs du clocher le

église Saint-llasile d'Étampes (façades intérieures) plusieurs pierresornées de semblables cannelures. mais ti'hs irrégulièrement, Leur ira-perfection les a probablement fait écarter de quelque construction, cion les u utilisées beaucoup plus tard en érigeant ce clocher qui, avecson église. étaitla propriété do chapitre de Notre-Darne,

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lii.-H.eposte, de Saint-Gilles du Gard (très al longées) cl, enhalle, ii. Barletta, ai' portail de l'église S;iint-André (fl.

Un bandeau de feuilles d'acanthe en retroussis encadreles voussures. Un autre plus étroit domine les chapiteaux;lin troisième pins large s'étend horizontalement sur toute lalargeur du portAi il, sous in. rangée (le modillons qui couronnele tout.. Treize modillons sont seu}ementvisihlesaujourd'hui,ils devaient être au nombre «au moins quatorze à l'origine.Ils représentent., des têtes diverses, hommes griniaçtmts.lions, démons. Leur sculpture est d'un an, inférieur quichnlraste avec celle des autres parties clii portail dont lécaractère primitif est relevé par une indéniable dist,ine-lion (2).

Ait dessus de, l'archivolte, û droite et à gauche i deux-grandes figures d'anges en mince relief ornent une grandesurface qui sans eux serait plane et nue. Tournés vers l'axeclii portai], ils portent comme inc offrande deux vases sansut,, en réalité deux grandes écuelles (3). Leurs pieds sont.disgracieusement alourdis pan de gros patins qui par bon-heur sont mal vus du spectateur ordinaire, et qui ne figu-rent, pas comme on pourrait. le suggérer des nébules 011

petits nuages mal dessinés.A l'angle gauche_ le seul sulsistant., sont deux colonnes

superposées. La supérieure est ornée «1111e statue semblableaux six autres grandes statues (les jambages son chapiteause trouve rationnellement orné par le motif corinthien (le lafrise qui cou l,i n u e le tour du portail.

I.e Jeun occidental du croisillon sud. qui recouvre unepartie du portail en cache 0m 88' à la base IL recouvre unfragment intéressant des chapiteaux, sur une longueur (le

m 7500 , oul,re les quelques centimètres qui faisaient 'relouasurie chapiteau d'angle. Il est à noter que l'ange de l'extradosqui aurait dû disparafl.re presque tout entier dans le mêmeenseveli ssemen t. a été adroitement laissé à la vue par uneni clic peu profonde ménagée dans le mur du transept maisil doit, surtoul d'avoir été sauril grâce au retrait que subitce miii au furet à mesure qu'il s'élève, de soi-le que le portail

(1) Voir ci-dessous, p. 44. noIr 'I.(2) M. Albert Mayeux nous n suggéré que 0es modillons pouvaient

appartenir A l'époque de la fortification de l'église.(3)On eonnnit, des coupes et lampes d'église b yzantines nnciennes,

Li-ès riches, qui ont exaetemcn t Celle ronne.

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3,

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est en somme niuins caché ù sa partie supérieure qu'& sahase. 11 est même possible que, lois de la construction (ittcroisillon, le mur tombait droit et peutrètre qu'une petiteniche mônageait la vue des chapiteaux ; le mur aurait étérenforcé par prudence, mais au grand détriment (le l'effet,plus lard, à une époque jeu soucieuse des sculptures.

En résumé, si l'on veut bien ne pas tenir compte dufâcheux accident arrivé au portail, on admirera tout desuite la belle coordination de ses éléments, l'élégance de sesproportions et la sveltesse (le sa forme élancée. A considérerseulement ses grandes lignes, on songe ù une enivre dux Inc siècle.

MATÉRIAUX. - Le portail est construit en pierre du pays,analogue à celle di l3erchères (lui servi pour la! cathédrale deChartres : cette pierre, notamment dans les soubassements.est une meulière de licou ce à 1?/m.n&.(, calcarrc siliceux d'oncaractère franchement étampois ou stampien. Il faut faireexception pouries statuesetautres parties finement sculptéesqui sont cii calcotre grossier à. miPiolcltes provenant. de larégion parisienne (1). I

MUTILATION - La sculpture n'est pas moins intéressanteque l'architecture, quoique ses regrettables mutilations riepermettent lias toujours de l'apprécier comme il faudrait. Ilfaut, l'impul.er aux Huguenots de 1562, dont la randonnée nlaissé de si tristes souvenirs dans une grande partie de l'aFrance. En novembre de cette année. Condé et son arméearrivèrent û Étampes. Quatre mille reîtres allemands lèsaccompagnaient. Condé partit au bout de quelques jours,mais il laissa les reîtres dans ]et ville, sous les ordres deDuras dont les cruautés sont célèbres ils y séjournèrent.durant: six semaines. Le départ des protestants fut une déli-vrance leurs sacrilèges nécessitèrent une cérémonie expia-toire (lui devint annuelle et qui se perpétua pendant. plusd'un siècle (2).

Sur ces événements, nous - môme avons relevé le pas-sage suivant dans un nia.n usent des archives communalesd'litampes, connu sous le nom de Rapsodie, écrit dans la

(I) ces renseigneni unIs nous oui, été confirmés et complétés parM, Georges Courty, géologue attaché au Muséum d'Histoire naturelle,qui a spécialctnent étudié tes terrains de la région étampoise.

(2) Ftcurean, p. 238 - 2:19 - tlern'i de ta liir,e, 'Abeille d'Étampes.mars et avril 1370.

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deuixièsne moitié du xvii 0 siècle, par Pierre Plisson, avocattu bailliage de celle ville: « Les h érét i ques huguenots,lesquels bruslèrenl la chasse, les chaires (le la d (il.e)église.( 'empirent les image.", t hha tii'en I. les orgues hriislèren I. leslivres.....etc. (1).

J'extrais encore quelques phrases perdues clans une lettrede J tirdine Li ppoma no ambassadeur vénitien Cl) Francedurant l'année 1577

Le 18 nous dinâmes à Elampes.. La ville est gronde.(4 uoiqu'elie sic s'étende pas trop en largeur sa Jonc-lieur estd'un mille Mais -elle est dévastée et riun(e par la rage deshuguenots; on voit les églises, les tours et les autres édificesdémantelés. Il est (le même de tontes les églises de cettepartie de la France, depuis ltainpes jusqu'à Orléans. t (2)

En 1793, les Marseillais 011 Parisiens de passage, aussiplusieuus sans-culottes Etampois, commirent dans les égliseset sur les monuments des dégradations parfaitement cou-nues et stipulées : bris des châsses et du buste d'un comted'Elampes, mutilation d'une lôte de Fi'ancois 1". Le peuplesimpliste mettant toutes les dévastations au compte desderniers venus, impute aux Révolutionnaires les méfaitsdes Protestants. L'erreur nous parait évidente (3). On sait

(I) La Rapsodie sera publiée incessamment par les soins de M.Charles (tans tes Annales de la Société archéologique dit Cd-finaLs.

(2) Documents pour servir à l'histoire de Fronce. Les a,nho,çsoden «S

Vénitiens. -

(3) Il ne parait pas que la Révolution ait eu également dans toutesles petites ou moyennes villes de province - te même caractère des-tructeur et antireligieux. On peut en juger Par la quantité d'objetsreligieux (lui ont survécu intacts. Les statues de Chartres et'de com-bien d'outres cathédrales n'ont pas été touchées. Â Étampes même,tin grand nombre de statuettes anciennes ornent encore nos églises.Sans doute quelques énergnmènes ont fait beaucoup (le bruit, niaisils ne furent ni approuvés ni suivis par la masse de la population quites subissait seulement et resla calme. L'étude récemment publiéepar notre collègue M. Félix Herbe[ n°115 a confirmé dans notre opinionFontainebleau révolutionnaire, Annales (le ta Société tn'chéoloy. (tu

Oôtinais, I 901). ;) ,ailleurs, d'après le témoignage reçu par nous-mêmede personnes égées, te portail de Notre-Darne d'Étampes a été entié--t'ornent recouvert de plâtre, mémo ses grandes statues si -le fait estexact, nous ignorons quand la mesure fut prise, mais que ce soitavant ou pendant la ilévotution, son résultat préservateur est certain(Voir sur te même sujet notre étude, Le tympan sculpté de l'égliseSeint-Pie,'re d'Etainpes. p' 3). Aussi chacun connalt l'exemple duportail d'Autun emplît (ré ait p5 de Voltaire.

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ne dans toutes les villes où les Uiiguennls oui, lit lénét.rer,ils se sont acharnes û détruire les statues (les portails (J).Afind '(tablir nel tenie.n t les responsabil j tés des iiuiguieiiols et. desflévolutionnaires. iii. Emile Mâle suggérait deinièrerncnt.d'établi les statistiques séparées des destructions commisespar les premiers et par lis seconds ().

Le linteau est la partie dii portail (Lui H le plus gu'avenienl,soiiffci't, ses figurines cl les deux voisines (le celles-ci ontété presque nivelées par les coups. Les personnages duI mpan Ont failli subir le même désastre la différencen'est pas guinde. Les iconoclastes ont du) trouver le travailP énible. grimpés qu'ils (Ha lent sur des échelles ou (leschû-tondage! car leur fureur s'est ensuile contentée de décapi orles trente-six personnages des voussures. Ils onl. briséquelques fuagmen s de corps ou d'objets, mais lieu reuse-mcii t certaines pallies su 'vivent avec tolite leur délicatessePrécieuse de détails.

Les chapiteaux onl relativement peu souffert: le temps .1.la poussière ont surtout obscurci les Scènes évangéliquesqui s'abritent presque intactes sous leurs dais de pierreajourée. Néanmoins Ions les personnages dont que}que--tns sont exquis de mouvement, ont subi une décapitationl'aile en règle et avec précision.

Us grandes statues ne possèdent plis ni tète ni piedila plu part des mains subsistent, tenant encore des objel.sparfois très mulilés. li faut déplorer les visages expressifsdisparue les couronnes qui désignaient les monarques etles autres accessoires enublèmaligues brisés. Le massacrebarbare et! inutile chagrine l'artiste et trouble liconolog(ue(Ions sa lâche (3). Le malheur est! irréparable.

Ce mot nous fait. penser que iiotis (161*011.5 encore nousest mer très heureux. car le portail a, éclia ppé par manquede fonds ii la! restauration qu'on voulait, lui faite subir vers1840 el qu'on réclamait encore tins ministres après 18430 (4).

(I) Suu' les motifs qui guidaient les huguenots dons leurs destrui>Lions de statues, voiu' ci-dessous, P. :5,

(2) L'As't reliy;ieua, au XIII' siècle, p. 4Ç3 , note.('J) Comment faire les coustalatioastialjjtue]jcs sur tc t ype cuinien

des modèles ayant servi aux artistes? Cornaient savoir s'ils étaientdolichocéphales nu brachycépliales, puisque es cent vingt person-nages ont ôté impitoyablement décapités,

(4) Le portait roman de l'église .Snint-liasile a été refait en grandepartie cru 1812, sons prétexte de i'esta,uratiop et nous avons là lune

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Poi,vciiuotiii ET BORURE. - Tous les grands portails dé-corés de la région (lit nord de la France ont dû titre recou-verts de peinture et de dorure, sinon à leur origine, dumoins pendant quelque période de leur existence peu loin-taine de cette origine. On a retrouvé des traces de peintureà Châteaudun (1) 1 à Chartres, il à Bourges, etc.

En ce qui concerne Étampes, Daniel Ramée, qui nettoyales chapiteaux en 4835, découvrit. « des peintures aussifraiches que si elles venaienl d'être appliquées » (2).

Nous-même, en brossani quelques figurines des chapi-teaux dont les profondes feuillures élaient, entièrement boit-citées par la poussière, avons fait tomber beaucoup d'unepoudre très claire, jaunâtre, qui doit être en partie coin-posée de très fines fécules mais certains nimbes sont en-cote h l'heure actuelle recouverts par places dune dorureéclatante, et du bleu teinte plusieurs vêtements de lemmes.

Dans le tympan, il existe encore dit bleu indigo très viffaisant le fond et de la dorure sur les nimbes (3).

Quant aux grandes statues. uous avons acquis la croyancequ'elles furent jadis entièrement dorées. Nous les avionsregardées pendant des années sans découvrir sur elles au-eu ne Irace de polychromie. Enfin un soir, nous étions montésur une échelle pour étudier les chapiteaux. et le soleil cou-chant, dardait ses rayons adoucis sur David, Salomon et lareine de Saba, quand nous fûmes surpris des reflets métal-liques, des tons cuivrés qui apparaissaient sur les partiesdes statues restées les plus loties et les moins voilées parles poussières, par exemple sur les cous, sur les bras et lesmains (4). Depuis ce jour, nous avons souvent vérifié le faitidée du nouveau cataclysme, qui attendail te portail de Notre-liante sides sommes très importantes n'avaient pas été réservées à des travauxplus urgents.

(t) !Hsl, de i'Acczd. #'oy îles hisei', et lieZ, tel., t. IV, 1726. p.(2' Ouv. cité, p. 202-203 - Voirausi Montrond, oi(r. cité, t. I. p. 50.(3) D'après M. Gabriel Millet, le bleu et l'or harmonisés ôtait une

vieille tradition héritée île l'Orient (Rist. de l'A,'!. t. I p. 286). PourM. Em. Màle, l'emploi du bleu est te résultat d'une pénétration byzan-tine. (Ibid., tl t, p. 180-181.)

(4) M. G. Sanoner a fait à peu prés les mêmes observations quesbus au sujet des couleurs. Toutefois il ajoute On remarque aussisur les vêtements de plusieurs personnages îles touches d'ocres jaunesou bruns : mais nous n'avons pas vu ici île vert clair, cette couleursi communément . employée et qui est d'ailleurs (notamment à Senlis,Angers, Saint-Aubin, etc.) si parfaitement conservée. n (Reus de l'Artchrétien, '1903, pp. 225-2.11).

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dans des conditions ii.11èrentes d'éclairage, et, flous croyonsne plus poiivcn r douter quo les sta lues ont été â un certaininomen t dorées en l.iûremenl Il ne faut pas être trop Surprisque les visages eux-nièmes aient Clé recouverts d'or danstes min al tires du xiP siècle, Dieu le Père est pu rfois tepré-senl.é avec les mains et le visage dorés (1).

À quel]e époq te ces statues furent-elles recouvertes didonne? Pour notre part, cous sommes porté ii croire quice fut dès leur origine. En effet, la polychromie foutaitmoins était déjà «usage eoirrunt pour les images sculptéesdans le premier quart du xii' siècle (9). Quant il la dom re.IIOLISZIVOUS exemple formel d'une statue (le la Sainte-Viergesu t la façade de la cathédrale de Cho pe que le- r.lonateu rBicher, archidiacre de Châteaudun, avait, voulue u convenu.-Idement dorée n (entre 1196 et 4149) (3). Si les statues duportail de Chartres furent Cillées cl or quand elles élaien tencore neuves, nous ne pouvons pas douter que les statuescl ']Iampes ;tient rec u dans le m ni e Icmps la ni r)rne partir-e.Il est nécessaire aussi (le tenir compte de la question depréservation de ta matière la pierre employée é ta il. trèstendre, et les constructeurs de l'époque devateni être eumesure de prévoir la nécessité de la. revêtir.

Enfin pour qui a. étudié l'iconologie du xu' siècle, ilestabsolument certain que la. conteur jouait alois un rôle con-sidérable clans la symholique des images. La compréhensionde celles-ci fut considéra hlement simplifiée par les couleursexpressives et parlantes comme la fot-ine et la sculptureelles-mêmes. Qui restituera ît nies vieux portails leu r roulaitprimitive peut- nous les rendre tout il fait inlelligibles?

INSTRUMENTS DE MusiQuE. - 1511 exemple du tort que nouscause Ta disparition de la peilrti-ese pr-(sente potu- des

(t) Ms. trarucais .ÇE], I3ihl. rail, etc.(2) Nous le savons par une phrase de S. Bernant « Vous ionLi-ez

rifle niagniliqrie figure de saint, ni' de sainte et plus le personnage estbarbouille, plus il est rOvOré. o ceci est extrait d'Apologie qui luticrit vers 1124. - Voir aussi, sur certains règlements anciens concer-nant la polyclrromie des statues, fils!, de Philippe-Augusie, par Cape-ligue, t. IV, P. 300 ilisI.. de Sai,rl-Louis, par de Villeneiive-Trans,L III, p. 545; - Cf. Abbé Ilutteau. Monographie de la catir. deCharries. 2' éd., '1888, p- 19-81.

(1) Cariai. lc Noire-Dame de Char! -es, R. III, p. 20. —A citer encorecelle parole de S. Bernard - ... L'Église couvre der ses pierres, etlaisse ses fils sans vAtenients. o (Apologie).

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instruments de Uhilsiqile \ariis qui, cliins leursinitins les personnages des voussures. Nous avons essayil'identifier ces insl.riiinents. La lâche esl rendue diflicileparla petitesse des objets ils ont, beau être taiIlis avec minutie.il est impossible de connahi'e leur forme avec eeitil.nde, iianse de la facoti dont ils sont présentés. Mais encore, ]e

sculpteur avait laissé au peintre le soin de marquer lescordes et probablement d'autres détails encore or. en dis-paraissant, les couleurs ont. emporté avec, elles Ioule 11.1ce

dc ces utiles pari ciulurités.Disons donc notre deuil de la peiuli.ire et contenténs-

nous des formes. Durant le Mie Siècle. tes formes elles-nièmes variaient in fin imeni. pour n ne mème classe cl 'instruu-inenis potirlunt la fantaisie qui se glisse souvent dans je•oeuvres de sculpture el complique encore les rlillicnlifs dol'identification ne ptn'ait pus avoir sérieusement, altéré lesspécimens Sous nos yeux.

Quoi qu'il en soit, voici le résultat (le 1105 observationsPour deux iuustruinents, pas de doute. Ce sont. (les harpes-

cithares d'une belle préservalion. cl ldune 'entre elles estjouée (I).

La catégorie la plus nombreuse rruuiul une série dinst.rii-roents également bien distincts (les autres. Nous les 'oons

fonds bombés, sans éclisses, avec des Ouïes nettement.ereuus(es en fractions de cercles Comme il 11V a lias traceavec eux •l'arcluets, 011 est tenté de les assimiler â. des luthsou à des mandores. instruments fi cordes u orées. Mais'l'extrémité des manches, c'est-Œ-dire les cluovullers, ne si'i'ejel.a n t. pas en arrière (!il un angle, comme c'esttoujours le cas dans la classe des luths, nous sommes bienobligé de les meure dans la catégorie des vièles, â moinsul'aclmettre une grande imperfection de la sculpture. Luscordes nétaiff pS niarquCes. l'liésilal.ion s'uit,oncl entre laiij u'o, le rebec et la.vièle propreinentdile Je crois plus 'olon-tiers au rchec ou rchèhe,à cause de la aille des instrument.fi cause de la longueur des manches. et fi cause des caissesde i'ésonnanee qui aiaissenl (lie fi fond bomhe. comme

(1) ('in donuil. te nom de harpe et rie c3'ttrare au mûune instrniuui'litLaurent G rit let. Les A ocClues dit violon cl du, violoncelle. '1901voir

aussi les études de i\t. de Etoriviut et. .tncqi]ot, clans te flullelin dele 'éi, n hi n ries Soc idlés ries lleom,a:-A ;'ls drs eldprs i/ cule ri (s I, la Soi 't e ii Fie,IS?, chez l'ion.

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j'ai (Iéjû. (III. BIWI entendu. Ces instrtijncnLs sont toits pr-sentés au repos, généralement lenus de la main droite, ciajupuyés sur la cuisse; sans quoi, l'identification eût, étjsingulièrement plus aisée. Celte circonstance laissera. ton-

Jours lin doute dans noire esprit.:Un seuil spécimen présente les particulau'ités suivantes

de tillale plus grande que les précédents, avec (les échan-crures, il est tenu de la ni;iin gauche et appuyé sur le genougauche. Ses échancrures suffisent à indiquer un inSt.t'uiiienii ai'cliet, puisqu'elles furent inventées parce (lue ]illarge contrariait les mouvements (le celui-ci. D'ailleurs, lamain droite du personnage est dans la position dit jeu, et011 peut remarquer à l'endroit voulu, sur la caisse de réson-nance, la trace d'un archet aujourd'hui disparu. Cet. iuishrn-ment serait donc une rote. l'instrument qui est, en quelquesorte le précurseur (lu violoncelle, quoique beaucoup moinsgrand que lui.

Il reste encore plusieurs inot.ifs,de sculpture qui parais-seul &I'e aussi des instruihents, mais plis difficiles fi. définiret à identifier. Nous les voyons de taille moyenne. oui 'ormede viNes, avec 1111e caisse (le réson na n ce ii fond plat, sanst.iaces d'archetq sans cordes marquées; sans ifléifle ditidi-cation des ouïes. Ces instrumenis ne sauraient, titre (lesc,'outjis qui se distinguent facilement. par leurs manches ailtravers desquels doivent passer les doiglsde la main gauche.Il sciait plus sage de les considérer comme tIcs vièlex n'o-p'remen/ cHies, il est difficile de se prononcer. Toutefoi, sil'on n voulu sculpter des instruments û Conds, plats. ii'ousdirons avec M. Laurent (3rillet que ceux-ci doivent, plutôtfigurer (les instruments à arehels (1).

n Ouvrage cité. - cette étude sur les instruments de musique duportait n paru pour ta pi'emière fois dons te journal l'Abeille d'Étampes.

du If, janvier 100 î.

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POl]liQljOl E PORTAIl NA PAS 51181 DE RECONSTIiI:CTIflNET N'A JAMAIS Ç'IYIT'F É SA PlACÉ PRIMITIVE

:\lrs riVOir ti'aild des sujets aussi agrdidilesquecmix lela couleur et. (le lit. iiuiusique, nous ultguel.lou7s H ui s vieinenl(le ne pouvoir 1)USSflI' SIuJ5 silotire Iii (lulesliol) titi tldpiaro-jïieui t du poila iL•

Celle question par elle-mfiuie serail. •ic seconde iunpor-lance si eue nenhiamnait pas des cOlI5lqIlences oxti'iinenieuilgraves pour iliisloire cl la valeur aiclicologiquue (Iii ruionhl-11)0111. En ellel,, si le portail avait uld déplacé, il auiu'ail doncsubi une recmisoudion complûte. El, alois. cinels eitaiigc-monts n'entait-on N5 fujI, subir fi. sa sl,i'uiclure puuniôre?Faudrait-il juger qu'il y n en simple lraiisporl. cl, change-ineni de place on voiitable ueula.issaluce avec utilisaliond'un phis 011 moins grand nombre de ' inorceaiix anciens? (J)Par exemple, qii(lIepren-eaurions-nous qu'un arc primitifCil plein-ceinlre n'es pas devenu rarv hiisrirluirl ? ()

U) M. Ilab. Pjeurv Ironve une )iCUVC du ibpsaumM du lnrtaildans le fait que les vous sures sont déco rées selon lApooslypse, tandissque le tyin]iuin représente ''ne Ascension (oii. cité, p. 232). En lisantnoIre cl, api Ire IV. on verra ce qu'il L.ut penser il e ceLle preurve.

(2) Il existe leu roi senient une preuve ex oc lu e nte que l'arc du pluMailfla jamais 61.6 •pleiiceinl.re. En efl'et. toul:e sa structure est suhor-donnée à celle du tympan. Or il n'y u qu'il regarder celui ci et sal'ordure A droite et A. gauche de la teLo du Chrise pO,1' soir qu'il naliunus été reloruché - Il no faudraiL pis non plus partir rie ITt polir1iuiuendue (lue le l.ymuuu n'est pas lnun're originale, par exemple ou

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Pourquoi lu portail seconde manière n'aurait-il pas étémis à. la mode goLliique dans le cours des mir et xlVr siècles?,Pourquoi certains morceaux ne seraient-ils pas des adjonc-tions postérieures, lois les dais (1) ou les chapiteaux pat-exemple?

11v a donc une infinité de i'Jinl.ières it controverse quipotirraienl, étre introduites dans la. discussion au granddétriment de sa clarté et de ses résultais. Il est. évident qu'uncertain nombre d'entre elles seraient imniédiat.emeni, rejetéescomme sans valeur, mais il nen faudrait pas moins lien '-coup discourir. Mieux vaut, donc ruiner tout de suile, siitøus le pouvons. cette rûa.Ierteonircuse proposition qui, ôpeine née, viendrait, se lieniler contre les plus logiques rai-sonnenuui s.

Nous avions d'abord acquiescé parce qu'elle semblaitexpliquer l'exi.raordinaire'posit.ion du portail (2), mais sur-tout parce que nous ne lavions pas éluft.e. Aussi, quandions eûmes abordé lexamen clii monument., il falInt, bien serendre A Févidence et constater qu'il n'a jain;tis été décoonlécl qu'il occupe sa.,place primitive.

Certes, tous les curieux qui s'a rrêten I. pour la premièrefois devant le portait d'Etampes éprouven I. une impressiondésagréable sIc regret à voir un aussi beau monument en-fonce clans u ne encoign urc de bâtiment, comme en .pûn j lence,et nième pariiell'uienl. recouvert, par lin inut'qui le dénature

donnant comme preuve que le linteau est rallongé 1 Par bouticiirnous avons, nous, la preuve que le linteau a été rallongé ii soie

dans la position du dernier apôtre à droite, tourné vers leVierge présumée donc ta Vierge existait, donc te linteau ôtait rallongédès son origine, et, son rallongement, avait été prévu par architecte,non seulement avan t. la pose, mais avant la sr.ulpt.ure tir étaitsimplement trop courte. liai leu rs le ces iosi. pas unique le mômefait sest produit nol n m 'ne ni. pour le linteau rie la porte Al iégeville. hSaint-Selnin de Joulouse deux personnages sont. sculptés sur chu-curie des pierres le prolongeant.

(4) En vérité. les dais ne pourraient pas titre luis en question, ilssont sculptés dans le môme bloc de lierre que les statues ils sontdonc bien du nième temps(lire celles-ci.

(2) Voir Max. Legrand, Étampes pitIore.rj,,c, la Viii', 2' édit,.,Étampes, Hunibert-flroz, 1902, in-S, p. 204-2û5 - Itene Merlet., Congréearchéologique de Fronce, à Chartres, 1900, p. 14-76 — Gai). l'leury.Études su,' les portails imaginés du Xli' siècle, p- 121 et 232. M. Georg.Sanoner a aussi parlé du déptocement, niais polir le combattre. (Jterncde 1fr! chrétien. 1903 : p

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pitoyahiereciil. C'est. ioui' expliquer ce cas ailorinai que 'titmise en avant lidcie du cléplacemenl.

51115 doute, l'esprit peut recevoir du soulagement Li. lapensée qu'in fait si fécliciix est le résultat d ' une cause -nélu ctable. Mais, en cherchuit la cause, il est, imprudent

d'expliquer cette hizan'erie, comme toutes les bizarreries sidiverses de Men des portails. pui' le déplacement du monu-ment.

Au contraire, à la rétlexion ta position bizarre du portaild'Etampes nous parait Ôtre la. preuve la Plus évidente qu'iln'a pas été déplacé; plus la. position serait hiz;u're, moins ilfaudrait croire au déplacement. N'est-il Pas: Cil effet, desimple bon sens que si l'on s'était donné te travail énormede déplacer le portail, on ne l'aurait pas l'ail pour le meuredans la position défectueuse et presque ridicule où il setrouve actuellement

Et d'abord, il ne suffit pas de trouver des preuves plus oumoins valables de détdacemcn t. il sera il utile d'indiquerd'où ce portail proviendrait, quelle aurait été sa place pri-mitive. Pour une église moyenne comme celle de Notre-Daine dElampes, lès emplacements de poi'tuts ne sont pasnombreux: Un beau portail est. généralement destiné âl'entrée principale, sur la façade occidentale. C'est, du reste,ile cet endroit que les partisans (Il) déplacement font pro-venir le portail en question.

A cela, nous répondrons d'al,oi'd que ton cii t fait bienpeu d'honneur ii la Sainte-Vierge d'ans le portait principald'une église qui lui lait dédiée En outre, en maintes égliseiJ i, portait principal, le plus large, le plus riche, te plus grand,est sur une façade latérale, car l'importance des facades estelle-même suborclon née à. de nombreuses circonstances. AuMans, le grand portail orné d'une Glorification clv. Christest latéral (1). À Allé, le portail royal, le portail principalest au Sud : l'église n'a pas d'autre entrée, On pourrail.multiplier les exemples, niais à quoi bon? Si le portait esttrès orné, il est par contre très étroit (2m 2Y'). et rien neprouve péremptoirement, qu'on ail jamais voulu l'utiliserpour rentrée principale ,de 1 'égtise ; le véritable portailprincipal. celui de la façade occidentale, quoiqu'il soit as-

(t) U est juste le dive que d'aucuns Ont 'ussi prûteinlu qumit avaitété rtéptac

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siSt(i (tans 5011 uIlii_e pal' deux autres porliiils. a 2 M 45d'oiiwwl.ure à pied d'oeuvre, cl il est donc sensiblement pluslarge quoique eonsli'ua dans une fortification (4). ljCS poi'-la. ilsromans de Sailli.-Basile e] de Saint-Gilles on] respecti-vement presque 3 1n cl 2' 6Y" d'ouverture. Bref, le portaitest d'une iilroitesse qui exclut iinniôdiatemenl lidiie de sadestination ji'Cflhièi'e pour la façade occidentale.

On n'a pas (lit, non plus fi quelle époque le ddplaceineiilaurait eu lieu serait-ce don t; quand on a forlifici I'dglise et,liransiorillé la Façade en posait tin placage devant ic clocher?Il lest pas trùs clair pourquoi ciii aurail. duiplacd un mouii-nient aussi important pour construire le placage. Nous nui-ginons que les u'cliitectes eussent trouvé aile solution pluspratique. Pourtant, nous admettions le fait durant, un ins-tant. Or. l'opération de la fortification fut, longtemps a.l.tri-buée ail xiv siôcle à notre avis, elle date dc 1200 environ (2).Pouf concilier tout., nous clivons que la fortification et. ledéplacement du portail ow si lieu entre 1200 et 1380. Maisdors, ce serait, admettre que le ddplernenl eu postti'ieurfi la construction dii croisillon sud, lequel est fi'anelicn'ienlde i'Ôpoque de la transition, et. qui garde tant (le cai'aclùi'esromans! On va voir A quoi entrainerait, cette théorie.

Du reste. toute la question est u&, dit luiÉ que le miii' ditcroisillon recouvre un angle (lu portail, et. 'c'est le croisillonqui en est la clef. Tout le monde semble ignorer que lecroisilton est. moins ancien que le portail d'une qiiai'an-laine d'amides peut-être ou, en tout cas, moins ancien(lue le déplacement Supposé de celui-ci on lie SC rend pascompte des conséquences de celle crieur. c p i' cela m'evien-crait à dire (rue les architectes et le chapitre de l'églisevoulant sauver le portail (le quelque danger iliums Siippu-sons le danger - n'ont rien mouvé mieux que de l'aireun trou dans le inul' occidental' (lu li'ansepl pomu' y enfoncerl'angle du portail

Poum' nous, au contraire. ce il' est. pas le poilait qui estentré clans le mur, c'est le mntu' i.ui a. recOuvert le poilaitlii i'egi'eltaide sans doute, niais du moins plus logique (3).

voit mi t, re ModeLi' fin 'n de occident ale, p ni! ails e? foi '/ i/iccf-lions de id9 lise No !,'e. hein e cl 'Ét (mni1ics (Ilullel hi de tu Soc jélé .4, 'el,éo-logique 'Je Coi'ln.'il-Etornpes. 'I

() Ibid.(3) (In peut sci'epurl.ci'hr,c (r ie nousavons c.xpliquô ci'ilessus. p. il et 2.

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(léplaee]ulent il y a eu; Uni nécessairenient. - et nousnous expliquerons COil) piètement. là-dessus but, à, 1heure --qui! ait eu lien avant, lu constnidion du tiu.nsepL Or Idgedu transept et celui du portail lie permettent pas d'acceptercetle supposition. Ainsi, pas- exemple, si le porPul n étéconstruit entre 1120 et 1150, et le croisillon entre 1150 et.1180 (i). c'est, donc presque coup sur ceci) que l'on auraitconstruit le port2il, qu'on l'aurait démonté puis remonté, etoui cela pour le cacher en partie par le croisillon tout

de suite, après? C'est très invraisemblable.Au contraire, nous allons démontrer que le Cliapifl-e se

couva ni dans le cas d'opérer le déplacement du portail,scsi refusé à le faire il a préféré endommager le portail. nontoutefois sans sefforeci de réduire le mal le plus possible.'Voici donc, selon nous, comment les choses se sont passées.

Traversant une pur ode de grande prospu -i té, et an fière duroi Louis'Vll se trouvant alors abbé. le Chapitre désira.agrandir l'église du côté dii Sud. Outre le motif de lembel-lissement et la nécessité de coinptétei- le transept déjà exé-cuté un Nords le Chapitre fut, probablement poussé par tesautres motifs suivants 1-' l'augmentation (lu nombre riesclia.pellenies', pal- suite de nouvelles fondations; 2° l'obliga-tien dét.ablir un lieu cic refuge pour les malades (2).

Cependant quand on décida dallongei- le bras n)él-idionatdu transepl. le portail i-oval était déjà en place, et même.par un -sort vraiment malencontieiix en te constriusant., onlavait. tellement poussé vers lu droite, eu dehors de l'axe dese ft-œV;e, que le nouveau mur occidental du droisillon allaitvenir Mortes grandes images des rois de Juda. les ancêtresde Jésus-Chrisi -

Cest alois que ton eut peut-être vrai nent. l'idée de dé-placei- le P?rtad Pourtant. 01' neu lit rien; on construisitle mut- aussi milice que possible (3) en ayant soin de le

(t) Nous donuons ces dates espacées pou' être très taige et ne pasprêter de ce cèté à la criiiuc.

(2) Nous savons en eflet (le façon certaine que l'hôtel-Dieu futfonde ail su' siècle dans l'église Notre-Darne. En outre, d'autres ren-seignemeuts nous confir],'Icat que le grahatoire était installé dans lecroisillon sud. 'Voir notre ouvrage. Étampes et ses Mo,ui.ments aux vfret XII- siècles, p 00

(3) Nous n'avons pas la certitude que te jouira été fait particuliàre-nient mince. Nous Favoris supposé parce quit y a possibilité qu'il aitété rentoreé litins tard àcatis p, rie sa faiblesse justement.

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?'f711ll'Iei' celsl(Jiitii(..)0 Il ' /011 que X(llf

dont chidu croisillon nord. Etiiiit do il le port d'épaisseur dittour. 011 ne pouvait se passer «titi contrefort solide quiIrouva sa place derrière la pile droite tin portail. Sans ]escinquante centimètres gagnés ce contrefort serait. venu ai'-dessus de linirados écraser les archivoltes. Nous Pavonsiriesuril fi sa partie supérieurs un peu au-dessus (les cvii-IIC3IJXil a4 11, 38 ,11, de large cl s'écarte fin mur rit faisani.une saillie de 1

(tu avait tenu beaucoup fi ce croisillon, cL pour préserve]le poriail, on avait fait de réels efforts cab les cinquantecent nùtres gagnés contraigiti eut fi des travaux assez con-sidérables, ii 1'] utérieur de l'église. cl occasionnêren L cosconstructions liés chispalliies. Tout d'abord, l'arc doubleauiii has-cité se tiouvail troji but poiti' supporter le mu,

occidental du croisillon 011 en construisit <mie, in .w'cund àcrUé; mais encore ce nouvel arc doubleau allait butter dansle vide <le la nef un la //t donc obliquer Iégireinent versl ' Occident pour aller retrouver la colonne de in nef. Cettemanoeuvre fuL insuilisanie ; et on fut obiiqd <tadossei' û luC0/OflflC V?1 véritable pilier. Le pilier suiivaiit du môme côtéde la nef, c'est-fi-dire le premier pilier du Hiunir actuel setrowva aussi altéré, par le fuit. qu'il derua j ececoii' lu ictom béed'un arc de motu (lIe ru yo ' t. Toiles ces cousIt-actions acci-dentelles ne se reproduisent pas de l ' autre côté de la nefelles causent une disparité iraportanle (J). Mais il faut, ilii'eaussi que la disparité t.rôs apparente en ce qui concerne lit.

colonne, k'. pilier cl te rlouhleaiu, est. 'ut contraire presquein'isilde 311 ce (Jiti COI cerne le rnuu'. cause 1,onrla.nt de Itmt.le reste (le sorte que. e,, somme. la belle ordonnance dudouble transept ne se trouve las giitée. D'ailleurs, il est.nécessaire <le colnpreilil]'e que c'est pou . arrl\rer fi ce résultat,que le portail n été sacrifié: utitremciit. il cIlt étui' bien facilede construire le joui' à A It"" nu i" en lehioi's di' l'aligne-ment tu lieu tIc UI'' 5( rIPI ('oluiltie 011 n fait.

t) l'unr être Soupuleux, rions ilenons dire qu'un clocher d0 bois etplural se trouvait avuint lS'J au-dessus <tu double croisillon et perlaitainsi en partie sur lui cotonne de ta nef di aL nous votions de parler.Avant d'avoir étudié l'église avec soin, mus av jolis cru, que cetteeolonrte avail. été reuforcéc pour prévenir son tléchisscnieuit sous lepoids <lu otoctier. Quand nous avons découveji la diuférence l:digiie-u,tent tiabileruient dissimulée des murs du transept, il t' bien rouirecourinilre n ue notre première explierution était fausse.

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En outre. une fini lie des cAbris faits .iiir alléniier le mtl:111 petit.-élre été rendus vains plus Laid. On Fut. .sc,abic-t-iIeobligé de renforcer le unir extérieure men t û cause (le SR

Faiblesse exagérée. Ainsi le portail se trottverail,actuelleineiillits recotivei'I.qiiil nr'a'ail. iIi3 prévu pal lis constructeursun croisillon.

00 n etiiRpiis cuinliieti ces dittéjujiites constatations sont.importantes. Si on penitail h cOnsi(léIei le mur du transeptrom.nse plis ancicui (jile le portail, il faudrait expliquer

pourquoi ce mur est, dans tin aligneineinl autre que soncorrespondant; 2' pourquoi l'on a exéculé ii l'intérieur del'église tous ces uuxauxirirporl.ants. très coûteux et dispa-rates: 30 colin pourquoi, volontairement et dtune ficun siabsurde, CI) a jeté le portail sur lit hors de l'axe de la.havée. POLft aggiaVet eliCOle le mal et qu'il pénètre plusavant dans le ni tir du lia nse1it

Au contraire et et i'ésurnp si ci veut aclnnellie que leportail est plus ancien. de li ,p iiLe Oit c1iiariuto ans que letransept. et n 'a pas été déplacé, tout s'explique très aiSti-mitent.. Les constructeurs dru croisillon sud ont, trouvé pr(fé-rable de cacher un angle du portail tour agrandir l'église,plutèl. que de gûter l-a régulai'itu de ligne clii monument hl'intérieur- ils ont al.tacici nue grande importance â sic pasl(pai'er les deux bras de la croix ,\insi le portail n'a pas

été déplacé comme orj la dit, niais il r'. cLé sacrifié (J)Le portail est une oeuvre pri tuitive, oû les traces de triton-

miernenits aioiclenL, muais nullement oeuvre refaite (2). Il est.bien 1fr. û l'endroit que les cJm'construtces exigeaient qu'ilfût po lie donner acrès ail souverain dans l'église royale.

N'est-on fiaS encore fondé fi faire une autre réflexion: si, avantW construction du croisillon, roi avait dé1'tacê le purtail déjà unefois, on u'ef't peut-être pus hésité à le déptacer une seconde fuis afint'éviter hi di spari t é intérieure et nit dc travail d'in ne im-portance à peil prés égale. te fait seul (te n'avoir pas exécuté le

déplmteeiuent t mmmn d on n construit le croisillon semble prouver (pionOit p115 osé tenter pareille exne-

2) Nous navons pas ta cosupnitence nécessaire Pont décréter si unportait pouvait ou i° pouvait pas être démonté et transporté ailleurspièce par phico 'Lu xii' siècle. Mais nous sommes tenté le croire laChose iossibic Pont' ou pontait simple, à ce point, que nous 11)05demandons niêmrie si te portail somutum l'ion ennmn' de Saint-]lasiteitEtanipuis n'est pas nit portail ncciilenlat tte l'église Notre-trame

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M

ES (;UAÎXI)Es SIAitJES

Notre dL,ide approfondie dii porItiI nous periflel plesIjiletatiirn:ier non seulement. ci te des changements ont eu lieulaits lèmplacement des statues, mais encore que ces char-gements ont ùIÔ 0p(irS comme il suit

1 0 Dans le prismier étai., les staRues n° 7 cl 8 étain( ii laplace des statues n Oct 10 (17g. 2).

° Poin ajouter ces derniôres. cuit fil remonter les siittuesIV O 7 et Fi au-dessus de endroit où elles se Irouvaient 1fr où

OE-1/0ØMoTse&

— OE3Lher

Ff,, 2. SCIIdIIUL noj,traiit te irtitd dans son ceuxame dat, nu runipletcii 1140, aver te 110111 et l'emplacement des statues.

Folle tielles subsiste encore acilleileilleill, ii gauche. lie làliii tletLXitfle ùtai

3 Quand on construisit lt trias sud (lit transept - laitele h;itimeni lrùs c1evùe qui est veille si inopinément recoin-viii lexlméine 1)1:11e droite lii portail - 011 fut oblig( dedéplacor la statue ii" 10 rtprt'senlalit saint Pierre, Per

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diiriesapr'és, cui l'utilisa il l'intérieur de l'iglise polir•lorne[lien tation dune chapelle saint Paul fut alors enlevé(gaiement du portail pour aller faire pendent â soin IPierre (1). Quant ii la statue n° 8, déplacée également pourla construction titi transept, elle fut mise à. l'angle dunouveau bâtiment, où son emplacement vicie existe encoreelle a (l ié détruite à iii' e é poque inconnue. De I 'état actuel011 troisième état.

l)e sorte que, au point de vire les grandes statues, l'étatactuel diffrre peu sensiblement de l'état primitif. A part lastatue détruite, toutes les amrtm-essubsistent et, la statue n° Test la. seule qui ire se trouve pas à sa. place première.

De ces changements flous avoirs plusieurs preuves 1° Lastatue rio Sa été sciée en deux-; lesstalires (le Pierre et de Paulont . chacune lui anneau de Fer scellé it leur sommet, au des-sus du dais. Voilà des faits matériels très précis quiindiquent, des circonstiince- anormales et leilurs vraisem-b tahlemen I un dépIt cern cii t -

En oi.itru', les statues de Pierre et de , i"aui sotil, d'uneepoque postérieure aux autres. Cela, ne saurait étre uns enslourle par personne. tout «abord parce qu'elles ne sont pissculptées dans des pierres Lie incume nature (2), et ensuiteparce qu'elles sont cliii] style beaucoup plus avancé etmarquent, lin progrès qui ]l aurait, pas pi se produire brus-quement entre la huitième et la neuvième statue, tes'différences sont très ujotahies dans te costume (3), dansl'itnaton'iie (4 . ), et clans le style des draperies.

1) Avec M, W. \'uge. nous sommes d'accord que tes statues dePierre et Nul usent pas été destinées primuitivenient à orner l'irttér'ienrrde l'église. La reconstruction de ta chapelle, où elles sont reléguéesuujourrd'hut, est peut-àt.re postérieure aux statues d'urne cinquantained'années. (0es, cil.., '. 214.)

2)Les statues rio portait sont eu calcaire grossier importé des en-"irons de Paris. Air coniraire. les statures de Pierre et de Vaut sonttaillées dans sine pierre beaucoup plus dure, un calcaire siliceux d'eau'douce très probablement d'origine ét.auripoise. Ces renseignennenris nousont été conturjriés pan' M. G. Court

() Les iirruques de dessus ne découvrent qu'un seul genou tesin a,nt en 'ix descendre[ plus bas sur la poitrine.

(4) Les corps sont risout és de faeoii moins ou' trée que les an] trIs.Les tailles se sont allongées ai' détriment de l'abdoni en qui, air lieud'être éxagôr'ûment rois on relief, ne se distingue presque plus. Lesbras, li la s co niplêt culent appliqués au 00 rti s. ont des avants très ré-duits de lè, suppression d'ruie rondeur snr1irr'tlu,e finin'embellissaitas les Flottes du partait.

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L'étude les ilra1.,eries le nos deux statues est tout ii l'ailintéressante. Les tuniques ont perdit leur raideur; ellesflottent avec fantaisie dans leurs parties basses jrnui ornerle flanc visible (les colonnettes. Celle reeliei'etie s'explique.puisque, selon notre Uiéorie, les siatuesavaient été destinéesfi orner les angles cvlé?'teurs en équerre du portail ; ainsielles n'auraient pas pit sans quelque artifice cacher la laideur(les colonnettes auxquelles elles dtaientnccrochées. L'art isti'obvia il neon vén lent. en alto cha ni soi' pei'son nage il lacolonnette, tien pins pur le milieu du dos, sur lit del'épine dorsale, mais par lépaule droite ou gauche (I)la posture oblique du personnage le met ta.ita»insi plus conve-tiablenien I en évidence 1enjolivei'oent de la colon rieti e avecles pans des tuniques des saints et plus spécialement 411111

certain côté, fui, Ili) ai 'tic effort vers le mîme but (2). Alors,de ces laits on doiil.irer une déduction intéressante. c'est quePaul avait été placé ft gauche. c'est-à-dire à la droite illiChrist, figuré dans le tyzhpan.

LES Pus Oiit.(QCN'l'S.— Il vii un déluiI'de sculpture trèsnotoire qui donne aux statues de Pierre et de ['an] une origi-nulil.é exceptionnelle. Sur les statues nstées au portail, lespis nombreux, profonds et parallèles des tuniques sontcreusés régulièrement, depuis leur point de départ jusqu'àleur extrémité. Au contraire, dans les vétenieuls de Pierrecl, de Paul. les arêtes extérieures (les plis ont - f' (lesplaces choisies avec soin pour réaliser tin effet d'ensemble -inc sorte d'arrêt brusque et, de déviation oblique. L'arête(lii pli traverse la ligne creuse qui Ili sépare del'arêle lui plivoisin elle va rejoindre ce dernier en accomplissant tincrochet, gracieux. l.andis (Lutine nouvelle ;irète de pli repart

(1) M. W. \'Oge avait fait cetteremarque, mais peur S. 1ien'e set'-etnent. De plus, à notre avis, il en n MM 1111e conséquence in ex,ie.te

(Die Anfonge... etc., p. 214, note 2).(2) cette combinaison savante na pas été utilisée polir la statue

ii' 'L cc qui prouve une fois de plus qa'iuI temps de progrès d'une ouiplu sieurs années s'est écout,P entre les deux wulvi'es. ii est oust no-table que les deux statues de Chartres dont le style se rapproche leplus des statues rlEtnmpes n'ont pas les bases de leurs colonnettesornées par une envolée tic draperie ceci s'explique puisqu'eues liesent pas pincées à ta pointe extrême d'un angle droil comme leurscongénères étu inpoises, mais devant un unir. Mais en outre, Il fan t re-connaitre que les deux statues d'Étampes marquent lin progrès de plus.ci c'est une preii ce de leur postérioritû. Nous aurons lita de reparler(le ceci.

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iitiiiï(diii.Ieiiienl il. l 'endroit flicine où le pli Précédent viejil,de dévier. Le résultat effectif (le ceLle recherche originaleest, que les lignes creuses des plis se ivouveut inlerroinpueslxrusqneuient à inlervalles rcgttlieis pat une boucle qui en-lève de la mfliiolonie il la draperie, mais en lui itjoutafflt uneprêcio.si u; de plus don! le goût est. d iscu laMe. Les mêmesaccidents de plis sonI, reproduits une douzaine de lois sur lisaint Paul ci presque trente fois sur le sainl, Pierre (I).

Ces plis à crochets, ces plis obliquen (S; --- COJulIiJO 11(1115demandons la i.ermission de les désigne dordnrdvanl.. -sont un (bilail typique qui constitue par sa iarelA une sortede itlarcpte de fabrique. Ils Lqnivalent à sine signature dar-liste. Nous croyons découvrir leur origine dans le inauleatiIl la statue n 0 3 du poilait sus la poitrine du personnage.nA ils soul. à 1MaI embr yonnaire pour ainsi dire. Chose tuAseu riei.ise, nous les trouvons ensuiteite complètement .ioijnêsau bas lie la tunique dune slatue du portail occidental (leChavIres. (Ille nous cro yons iprAseiiIer Meleliissédecli. 'Mais Chenues, l'article u. dissimulé la fantaisie ]timnlie de son

ciseau sur les côtés seulement dii peisontiage, et eest unessai timide qu'il a tenté quatre vu cinq dis muta PtI ('2).il-a hiliim qu'il revienne ensuite ii ltanipes Poil' pousser à laperFection ses pin obliquanix et, eolnn'me titi est l'ait quis 'nlnuseel.s'excite;u.ujeii, les muitipl ici , dahoitI très.- fréquentsS" le saimil. l;iul. et. exagérément répétés Sur le saiiil Piemji.

Ce sont toutes ces constatations qui midis ont amené Adécoirvuim que le sculpteur (les statues (lu poilait d'Elaimipes.après sa prenliùie lielme terminée dans cette ville, sAla ilensuite rendu à Chartres où il avait sculpté les deux statuestiti portail occidental (liii snnl, identiques aux statures n 1 1.et. 3 titi pomtflul élamapois. Puis, nous ne savons ami listeaprès quel temps ni quels évéjieuienjs. il est. revenu AEtaitipes pour sculpter les statues (le PanI et le Pierre quiMent ajomilCes après coup ait portail depuis longtemps 1er-min( (3).

t) Eu cortmplant certains croelu;ts. u Catit. lime vingt et. quaranteaccidents rie pHs.

2) Les acr,ideuts rte p l is du situes de Chartres, assez (titiioiles iid (colt vHs, nous ont (té signalés par M. Albert Ma eux.

123 I.e O' VOge, après te Ouilhersav, a suggéré que les statues riePierre et (le 'au! "I vaien I été perit-ût.re riest.iaées il un deuxième por-tai! (oui. HIC, p. 214). Il nous est impossible d'adopter cette théorie.

flaffires inexaclituide.s oni encore été publiées ami sujet (le ces sUt-

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C'est, itttentionnelle Ille nt cil eus tlOtf11fl0115 l'uul ci abordcar. cil iti5OII (le l'excédent de plis sur la statue de Pierreci en raison de la loi naturelle dit il est presquecertain que la statue de Paul fut exécutée la premiêi'e• Cericoncorde d'ailleurs avec une de nos observations, A sa.voi tcrue sl.a Lues ou chapitea u ï de la pat-Lie gauche (itt portailn'aient dtd méthodiquementiqutetiieni. exéctjUs les premiers par lesdeux artistes qui entreprirent ces travaux. La pratique esi,logique puisque clans l'ieonogtapttie chrétienne, c'est toit-jours A. gauche (les images, dans le sens subjectif, que cent-silence leurrécit. En olti 'e. S. Patil étant aecrocttdfts'a colon-nette pat' l'épaule gaucltc(1). il est, certain qu'on avait, voulule mettre l)uS eu évidence sur sa face gauche et lui fairetourner iégïrentenL le dos au tnttr de l'église placé A sadroite. La disposition contraire avant, été adoptée pourS. Pierre, les deux huis se confirment 1'tin l'autre, et on(joli, en conclure que les cieux shitues avaient bien élt des-tintes it occuper les places que nous leu avons assignéesdans notre schéma (fig. 2). S. Paitl A gauche, et S. Pierreà droite. Nuis, de plus, le] place d'honneur étant à la droitetIn Christ, H est mii'ieux de constater que S. Paut loccupail.au détriment de S. Pierre, dans lb portail d'i!ta.tupes (2).

NnitsEs. BAIS. - l;ideniiié d'aspecl ci tic fachire des cieuxstaities menlonti(es rie Chavires avec les (]eIiN siitittes n" I

tttes: Nous rions contenterons tic rétablir les faits les nimbes ticsstatues ries saints p ierre et Paul sont anciens. ils appartiennent aitmanie bloc de pierre que les statues. Le seul nimbe du saint Paul estcrucifûre et notis parait avoir étû retaillé dans les temps nioderrtes.Tandis que celui de Pierre est, large. Franchement concave, et porteencore de larges traces de peinture antique, le itimbe le Paitl est;tbsoltitnettt net, liotttbé, et d'un rayon plus court.

Le nimbe crucifère le la statue de Pull ne doit pas nous égarer etnous ittisser croire que nous nous trotuvons en présence d'une slnl tede .1 ést]s-Gisrist provenant, par exemple. d'un trumeau. Nous nouspromettons d'expliquer pourquoi. Ait reste. M, Albert Mayeux nous ninformé (Ille iusieu rs statues 'In xi ii' siècle placées à côté les tinestics autres pour orner le portail de la cathédrale de Perpignan, pos-sértesi t des nimbusbes (li i i sont tous crucifères - En fin, ii notre avis, c'est.au xst' siècle que les statues de Moire et de Paul lurent enlevées duportail, et, en somme, bien peu d'années siprt'sy avoir été ajoutées.

t) Voir ci-dessus ! p. 29.(2) On avait alors tu puissant motif le relever le plus possible

l'autorité de S. Paul, car certains hérétiques rejetaient ses Ipitt'esCf. Voeandard Vielle S. Eet'outv/, I. II. p . 2O 1 . Voir pins flirt, p. ici,

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et, 3 cli, portail dEuimpes s'affirme encore tlaI)5 tics driailsaccessoires comme l'absence tIc nimbes cl, la similitude des(bis et tIcs supports ('1).

L'absence de nimbes rloil iire eonsidér&i comme t'utclesnonilnetises l)ictiVes de l'anldriorilé dit portail d'Elainpes.car bien peu de temps après sa cousl.iiici,ion, l'usage s'estébthli de nimber les saints de l'Ancien Tesiameni (2).

LES Suironis ai: Srui,crs. - Les supports étampoip lrCséléil]eflla.ileS, Ont. mule 1011l]e spéciale et lotit Li fait caraclé-'isliqume qui nous n suggéré de les distinguer tIcs atil.ressupport s par le noiti de sen,eUe,e ou dirail ci, effet le grospal os composés de trois fories semelles tic guatidenis diffé-renies. serrées lune coutre l'autre cl la. plus large éi;inl padessous_ Glierclianti, éviler la laideur, Ces seIiivY//t',tsecleuiSeiIlavec souplesse ail centre, sous les talons, pour fléchir auxeXtrél))ii($, et sont t'lécøiipées selon la forme des piedsqu'elles dépassent. iégèieumuil, ; elles ne soni qitune formeamtiiior(e, ornée, et surloiti. asso3iplie tieS patins grossierspion voit, sous les pieds des anges rie lextrados et mènesous les pieds des Irais personnages (lu t y mpan, suipporisprimordiaux par excellence (3). -

l)lri? éu,ExcF:s DE N I V EAU E]' lxÉu:L,'rÉ DI DINENSJON. - Nuliitles siahies d'Eiam1we ainsi que celles (le Chai-lien ontsi]iiveni Fobjel de discussions ii cause des différences deleurs niveaux iespect.iI's_ cl ii cause de l'inégalilé de louis

M. À Iluci't Mayenx s fait inc étude comparai ive de ces necessoi»esdans sou ouvra go Les Gs-o zut, portails t/ti ;vu- tiède cl les !?tfnéilic(jpslei' hou, 011v. cité, (Voir ûgalemenLci-dessous. cliop. IX.)

(2) Une fois reconnue la nécessité lie rendre aux saints tic ]'Ancien'I'esi:Ln'ient le rang glorieux qu'ils méritaient. - pour des motifs piontrouvera expliqués plus loin - on cessa (le les faire figurer dans lespavements sur lesquels les pieds des fidèles se posaient irrévérencien-eunent, puis on fut milieux on leur accorda fine place prépondérante

aux portes des églises on leur donna des statues quatre, cinq Ou sixfois plis grandes que les figurines tics A p6t vos. Et pourtan t oit ovinoublié tic S tes nimber pour les mettre Ou rang ile bus les saints. Désqu'on eut reconnu en cela tin ni" nq ne d'égard. l ciel, isséd ccli cl lareine mie Saba furent, nilul}és au Tiléffle litre que saint Pierre et sainteMadeleine.

(3) On retrouve des semelles sous deux suce dc, co l dm 'luisavons Gril également en reconnautre sous deux statues de la façadede Cuti lenudun, celtes qui sont numérotées ' et S par Lancelot etSinionneosu. 14isl. le lÀcad, rov. des lnscr, cl llelles-Lellres. t. IX.P. iS.)

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dimensions (1). _\ noire ii tir nhleitv S, 1'-10111 celui concernesenienieni, ]es grandes sl.ahies des portails dElampes et deChartres, ces liiz'irreries sont unes 1 0 Û i'intgalit' tin Ion-giieui des pierres que les artistes utilisaienl..Le fait estridicule. mais nous avons de Sôriciux motifs (le le Croireexacl; 2 Û. iiiiexprience des maures de ireuvre, ri. À laionveiiiV rie tir qu'ils avaient, entreprise. Eu tons c;is,ces ddfoeliiosivs ne sauraient, prouve un ivnlanietneulpour nous cesi titi Umoignage. d ia ncienneté. Cliv, en principe.Phu il y a de fautes dans tin inonume:nt, pins il y a moliftic eioi ira son Origine ])flh)iordia.ie. C'est ceitainemeiil leeus du, portail dElainpes. cal l'histoire de la ville ci rie1'glise ail Xiir Siècle tir permet pas tic. supposer que cettePorte royale Ciii seuliinent uni renvie rustique ai reiiuuehi-i;uire (2).

1nENluci CATION DES t;n y i)Es STAllES. - Les statues reuil-sentent, ?tielchisstdeeii. Moïse, fla\-id, Saiomon, Esther (1).Ill Reine de Saho. 011 pelitrtie, mais moins pIoha])itWiieilila laine Bet.hsa.M, mùie de Saloinon. Nous les (utumiï-ions dans tordre indiqit paries chiffres du se]iuint ci-joint

tordue chronologique ri la pensïe syniholiquic sontainsi mii À lonr respecles.

Nous navouis aucun renseignemeuit. 5111 iii. 511111e n H.niais lions Pouvons prcsiliner pi'eile reptÔ.seritaii lin pa-tu'iarclie 011 liii ProP10l.e - Aa.rruuu, Abraharo. isaïe. ou .i&uuiic, pat eeuip1e, voie nifoir Adain ou Miel - coninitla statue n° 7 911e noirs la yons pu jdentifi p.r exactement.

Esther et. la. Reine de Saha qui se font opposition, eonsti-litent ii elles seules une ronuue s ymbolique particiiiièi'e.Lapreniire iepnïsente lEglise juive dôsignée sons les uioinsdivers dlighso (ieitrlIsalein. des Circoncis, ou encore deJésus-Christ lit seconde, de son c(uiû, figure l'ighse del3elhidem. ou des Incirconcis. ou tirs Gondi, mi des Païens,Ions mot.s qui dans la circonstance veulent, dite À peu iwsla, même chose.

Comme on ie voit., tous les personnages sont. (les lOiS et

(t) Voir notamment. W'. \'.ige. Oie Ànfouge - - ---- p. 215-210.(2) A ce sujet. voir nt ri, Éfoinpes et ses jl!onitnient.s aoi Xi' et..Vif,

s&Jes, etiep. VII(1) Notre confrère M. AIbr.rI. Mayouur avait attiré noire attention sur

I' nue des statues il E t.n ni pas comme devant figuier Est lier, ce que ii ailsavons reconnu exact..

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les reines. ii i'exceplion tic Moïse qui néanmoins est linpisteur de peuple. Tous étaient donc pn'Faitment choisisPour se dresser au oimg d'une porte roule: eu les honorantO n honorait, aussi le roi à son passage.

METcmmIss(::wclm, - Nous (levons aussL liire remarquem' lesymbolissic spécial attaclmé à. i\Ie]chissddech. Comme les

u;It.l'e autres personnages-hommes il esi lino figmu'e juvs-lique de ,Jésus-Christ ; niais en outre. pour avoir le prelamici'accompli le sacrilice tIti pain et lu vin, un lien mvsl.dj'ieumxlunil, (t l'image di, l.ympitn m1imi, comme nous Je verrons pJIISloin, symbolise durs utile graiimle mimosimre le sacrement deI 'E u Cli ans Lie.

C'est aprôs a\-oir identifié la sla.tue'dtampoise que, polit'-smuvant plus loin nos éludes, nous avons proposé de rccoii-iiaflre iglemenL des Melclussédecli dans plusieurs portails(tu iiôtiie temps. Ceux dc Sainl.-Germain des Prés, ticSainte-Marie de Nesla de la r%lamleleine (le Climileauuluu, DansCes iilOfluuienl$. Meicliissédeclt aurait i'evul mu le costumed 'un évêque (1) selon un usage pli n pris naissance dès]'Anliquitmi (2), niais qui est devenu constant ait plus larddans le xi'r siéele. Alois oit vit Meleliissuidecli sous la tinte,avec lin encensoir III, min calice. 01] faisant conin)ulliiemMi'aliasn (3). etc.

,u] parlait royal de Chartres. nous avons cmii recniun;uiti'e

1) Plus qu'uit sacilficutemir ordinal re.Mciclijssédecli Hait grand-prêtre. Guillaume Durand, évOque de Metude au sut' siecle 1 a assimiléle l'ajme ï Mele]ussamlech, à liii dont le sacerdoce ne pulL être comparéamis autres, doue le sacerdoce esi ou-dessus (les outres. (Itotmommat desDivins offices. lii). I l , I, XVII). Ives, évOque de Chartres, avait luiaussi expliqué dans trac lettre les mérites de Melcliissédcch, et celaai' xi' siocte, q mm rAques années avant le premier coup de Ise au donneà lit stalue du roi juif qui (levait orner le, portail royal (le Chartres.(Lettre mi' 264). Le sujet était familier il saint Ives, puisque nous cou-laissons encore de liii un sermon "r les Rapports du sacerdoce

antique et du sacerdoce nouveau. (Abbé Clem'val, Les écoles de C/uou'trex.11dm. de la Socidlé arclm. d'jiu,'e-el-Loi,', t. XI,. 1895, p. 152.) - naule portail de Nesle-la-Reposte, Melchissêdeclu est passé, â droite, ilfait vis-à-vis à, S. Pierre oit voit le symbole. -

(2) Mosaïque (le Saint-Vital, fi ltavenne (vi' uiùele). Melclussédecimne porte pas une tiare, 'liais il est revOta (1m] costume du prétre cmlii -ciant, avec l'étole de plus, il est nimbé.

3) Voir Émue. Mêle, L'A,'l s'm'liqiemn: am, 'iii' siécle, en Pm'omm,1W' 1S6487.

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iiUillel'iienL liiiil(;t i iss(i l l:u'! Iliais cesi rniqrieineiit i'Cuusede liclentiic de la statue avec celle'dEtainpes (:I).

I ' . CAUSE I unIonr;IA1.E DE ] ' , :'nnox D' UN SI CIIAM) NOMInEDE IOulAIT_S 011X15 AI: Nu e .SIECLE. - Chacun i'enmrqirei'a queimites les statues actuelles. - qui seul., moins la statuett(Ii'iiile. Ioules celles du poilai] en son premiei oint. -appartiennent il IÀIWACFL Teslameul.

Files Il 'onl. clone lien de cunlunrin 8\'t)c les rois et les reinesde Fraiwe, comme on l'a si, pposé jusqu'en ces clevn j èresannées. M. Émile l\ièle a lini d'éclaircir celle question ridi-cule à laquelle les chanoines él hén&liciins des XVI' cl.xvir siècles nous avaient condamnés (2).

Des crieurs de ce genre sont. d'aillant . & li s regrettablesqu'elles suffisent ii altérer la ph ysionomie d'un siècle. Ellesont. encore d'autres conséquences quand elles ca.clieuil ouobscurcissent Hiistoi'e de l'art.. On consentira peut-être iiI l-reconnaitre quand 00115 aurons explique lél.i'nnge coïiiri-dence que nousavons découverte.

Nous disions donc que les grandes .sl.a tues sculptées pourle portail d ' ltampes, ù son origine, vois 1130. représen laie ul10111es sans exception des personnages de l'AncienTeslimeni,N'" a-t-il pas l u:u"e pleine cvidente, formelle, de la Noloilleles constnicleiiiS de rendre un hommage éclalanl:âi'.\n-

cienue Loi? Encore, si la manifestation s'était ari'èléeMais point du 10111 : elle a pris [il contraire, une extensionirloliïe tant, par sa rapiditu que par son universalité. Danslitre courte période de temps, non seulenieul on n construil,UI' grand nombre de portails dais plusieurs ngions de laFrance,ce, ma j s encore on a r(scrvé pour l'Ancien 'testa me ni.thom mage des gin odes slat.ries dont ces poria ils étaientorn ès. Ç ' est seulement après avoir exécuté quelques dliIi\'i'(Squ'oit s 'est avisé le ne pas exclu ri' aussi radicalement I:Nouveau Testament des honneurs prodigués fi. l ' autre. SaiuilPierre et sainl..Panl furent clone appelés ii ligurel' aulx cous

(I) Nous avons lu devant la Société archéologique d'Eure-et . Cil',dans sa séance du 14 septembre 105. un long niénidire dans lequelétaient expliqués l'identification des statues dEtampes et les motifs (tutrions avaient amené, à retrouver tes nihnes personnages clans le por-ta t t royal de Chartres. En mémo temps,ps, flou s avons montré pourquoiil était impossible d'accepter la thèse ingénieuse de M. W. Vûge ausujet tic ces statures, (Iîuullelia de (o SnciId roc!;, 11Km',' HUMq pro-

1. Xll,.1000, p U.(2) Vota' E. Mâle, Ourv. cité, lis'. 1V,

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de Melchissédech et. de la reine de Sam. Les deux statuescomplémen (aires du porta il d'itampes sont un témoignagetlii remords - si nous I s o uivolis lim es exprimer ainsi - desautorités ecclésiastiques (I).

Toute celle majestueuse mise en scène née su hi lemen I.luiS qui S'CSt développée avec née si extraordinaire disci-pline. est sans doute le résultat «un vaste plan concerlél'avance. Si ce il es[ une grande assemblée qui e décrététe mouvement, cesi lin moins un petit, cénacle ou s'étaient.réunis les maîtres de hi destinée du peuple'. Sa naissance etson extension ne peûventsexpliqiier de racon satisfaisantepar Fliabituielie tradition monographique chrétienne (2), niseulement par une pensée orgueilleuse de l'art. CesI la pie-iniùre fois qu'on mettait l'Ancien Testameiut en pareil lion-telle. L'exécution (Ili programme n eu Mille la rapiditépossible, si ton considère ciraiT n fallu presque oui, créer,magiquement. mcli lecture, sculpture, et nième les artistes.Aucune circonsiance (le liustoire ne justifie mieux i'excla-rnation de M. Jules Momméja. « Lus aicluieet.es n'ont liencréé; ils ont suivi les programmes n (3) Toutefois il fouIdominer é la phrase un sens plus étendu cil l e son auteurnav;uit, prévu.

Cependant il cette entente, fi ce progrtmnuie, fI cet ordrelent. mucus puions it n faltu une cause. Selon nous, la voici.

Au commencement du Xula siècle, en Fuatuce et ailleurs, tareligion catholique liait lien loin délredétinitivenientétahlieavec tous ses dogmes les hérésies et les schismes put t 'l-ièrent.. sous l'action de quelques hommes énergiques, et noflsans talent probablement. qui surent siunjioser fi tespritmalléable (les foutes. De cette façon les plus anciennes hé-résies retrouvaient constamment (le nouveaux adeptes aumoment oui on les cro y ait fl tout jamais ext.ernu nées.

Sans remonter plus haut que hi t, nous rencontrons fi

I) Nous considérons ces (ails comme une des preuves de lauutéric-rité di' portail dEtaui1nes sur te portail du Mane par exempte.

(2) La mesure était sans précédent en France la tradition ne Con-naissait que I 'usage d'orner quelquefois les pavements des sanc-tuaires avec les images de londmmc Loi. Puis tout à coup on les tittevées aux pmohu places d'honiteumr.

(3) C'est le resu ni ( de pensusdjâ exprini àes. voir Viol • et-le-Duo(Die!, rais. Œerclul.. t. Vit t. pp. 135436 - Cahier et Martin. Mono-g:wpliic (le Ici GruIhdcl. (le Rourfyes. 1" part.., 1841-1814. p. 220, note 2).

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ccItt (tille les Bogotni.les qui rejet;.iient une gi'aui:le partie del'Ancien Testament, iiotainineiit le Livre de Moïse.

En 1118. on s'occupe des .Paiiliciens — en 1193, unsignale les hérétiques d'Anvers et (le Trêves — puis c'estArnaucl de Bresse - puis ce sont les doctrines i"ipitdidesd'un clerc tourangeau; archidiacre eLtVeoliitre du cils siècle,Bèrenger, qui persistent et que Ion combat énergiquemen I

surtout à Chartres ; -- c'est Pierre de Bern's (J) et sou pi'in-cipiti disciple Henri qui émeuvent toute la Chnitienid. Nonspourrions allonger la. hsle, nais lieus lIC citerons llliisquAhailard pris à partie au sujet. (le la l'imité, cl aussiaccusé par S. Bernard de blnspliéuuei' sur le niyr store de laR édem ption.

-' to,jl instant. cl Jans .tes lieux os plus éloignés les titisdes autres, les conciles fulminent contre les hérétiques.Signalons seulement le concile de Toulouse, présidé par lepape Calixte 11, en 1119; —le concile do 1199, dans la mômeville, qui n'a pas i'édigè moins de li canons contre les liéi'é-tiques: le concile de Pise, en 1134, auquel assistèrenilotis Ws PlS puissants ('éqiies ou abbés franiauis. excotii-raunia l'Iiéi'iisiarqiue lleui'i (2).

L'univetsnlitd de l'Église cl la facilité (les voyages ren-daient. dangereuse IouLe hérésie, fût-elle née très loin deBorne ou de Paris. Nous en connaissons plusieurs exemplesnous cilerons seulement, celui co, hérétiques «Orléans, en1022. Leur chef était, le propre confesseur de la. reine Cons-lance; et le motivemont, découvert par lin clerc (le Charli'es,av;iil été pi'opage, dit-on, pat une femme italienne.

(h' c'est là le point essentiel û considérer ici toutes lesh&'ésies s'attaquaient principalement il l'Ancien Testamentet au m ystère de la messe. Les adeptes étaient n)èIxe dési-gnés par le nom de )YOucea X Manichéen,", parce que lespl'elniers répudièrent surtout l'antot'ilé de l'Ancien Tes-lament

Le mvslire (le la messe est s ymbolisé dans le tympan CI ii

portail dÉtanipes et flous reviendrons plus loin sur cette,i;itière. En allendanl. nous pouvons couistatti' le rapport

bien extracn',linaire qui existe entre le su,jel toiml enlier itit

II (iii condamné ail tui'iciiet à SaiimI-iiIIcs di, Card. entre Itïi et1143 (Vtiiuuniiai'rt, oui'. cité. t. Il, o, 218',

2) henni iloginalisait en Provenue juanil il (ut irrélé sur l'ordre licl'ai'ciie'ique d'arles, en

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porltiil (lElaiiipes - Euciciristie, lièdeli)plioIi. Àiii:ii Tes-lament -- les doctrines hijic3tirjites du mènie LelIlJ)s (1).

On conçoit fiitiilit.elJailt i'iji)llllenl BOUS fins unIr i'ii fiCrOlie (111e la rirrerslance Ii'oiililaiile iles Iii3idsies ;lvahlsilggdr(; le choix de saiiil.s appartenant uniqiiemenI, à l'An-cienuie Loi (2). Selon flefori.es piohtihililS ce serail doncsoiisla Pression iIiine etamic crise religieuse, cl iioii pas sciisl'inspiration de prLoeciipalions cille seiiitiiie lagénialedde de décorer les portes denlrdes des dglises avecdiinpesanles sbitues-coloimes. Les colonnes existaient déjàlii iideessild plessanle conduisit ii l ' innovation le Sciilfilciles statues avec les Colonnes. Cest (10111: aux hdidsiescoiilielesquelles l'Église lutta si rinelgiquleincia ail xli' siècle, queflous serions reilevahles de nos n)er\-eilleulx pculuils et dc lamagnifique Po u ssé'! i lu it Slatuaiie qui litultS!Oiiiiil la Vitiiii:eIii boxOn ùge eu un vaste ttlelier de su:ui]pliue. Il en sortit,

l'liilnOiiil)l;iliIes ctieIs-diiuivri liii ((1111 ;iii ,jotirdlitii lailii'ii-ahoit du nIOlidI.Le procédé (]iii ii coiisistd fi inultiplicup ri i ma gos

pour (oiiihaHIe tIcs lidrisies t dlaitpas fløuivetiu au xirsièelc.Ou en ieiieoiilie plusieurs exemples clans Hémohn clelEglisedès les plus hautes époques : ltbbdlartigny nous en ï cildqui tintent du Iv' , siècle (3). L'(elosioii en apparence spon-lande (101) Mi gruQct lJOiiii)le (l'oeuvres il esi que lexdcul.iond ' un plOgrautine dlabciid ou itdeidd Par la Chrétienté,

ranJnie qui hit exdi:utc avec prècipitalion oui lenteur selonles Idgionsfi ctuiise de l'urgence ou de li uitililé JilojTJeu-ltuide, à cause de l ' ardeur oui rIe i ' indilFctrenee relative lesdvèques, fi cause des ressources inégales desdiffdrents puys

(J) (in avait repioché ir liéreui gri, enlie anires choses, de piéteniir:IL Crel épiscopale nuïtaiI pas te signe de ta juridiction sjuii-

luche. , (Abbé Clerval, tes écoles (le Chrusl,es pp.iIU'lrfl. Licoïncidence est au uiioins étonnante c ii e Ion rit mis tant de sou' ïdonner (les hâtons ï tou tes les grau des statues (F Etani pes - Vo j régalement ei-dessus, p. 31. noie 2 1 ait sujet de S. l'an].

(2) Dans le Midi. l'Ancien Testament est smiriout représenté purm:ert,uns hiroplites smtïe, Jéi'crmime, etc C'est toujours la unémuir grandeIde directrice qui les u fait i:hiuisiç mais là-lias, ni, Lm'avait pas les

ulùnles raisons qu'il Etainpes pour latter les rcs. -Dici, ries il ?ulir/UtfdS elii'é/ieniws, lit, kjncitu. (I' et art. I'UO'gC

etc. - (iuillnumruie Durant cite air proc(dé toi fut emrmpiovui iitégarit mice la Triojié attaquée ail leinps lu Cluarleuingne (IDdionnl,lit). IV e mi. t. NXVI ilj.

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Il i_ii est de liiûi.ue (1(3 la divei'sil3 riiii_in i'e,jcunlre Pi'lJdan les itxoniiin ont[ s. dune régi of à laiilje.elle peut t)l.re ducsiinplemeiit auN exigences 011 fantaisies locales. Aucune dees difidrences ne constitue preuve qu'il n' y a pas Cli 1 3i0 -

gramme airrOd eL çldcision g(ncrale dit monde chrétien ceci-dental (2).

Au contraire. tic fti,t-il I'vO' duns lachai'neiiient àdiUriiire les images sctIIl.)ide s (lêl)lO)'d pur les protestants duXVI" sièc]e, le taiîwignage que ces images avaient dtr dressciesmus contre louis ancêtres Jitiréliques du xii 0 siècle? Pour-l o i lopposilion .rys(ônwiiqvc des Huguenots envers lesimages ne ser'ail-elle pas la. i'dsliltanto naturelle, transmise

tradition (lu i'COOUI'S sqxldnwfqne aux images, queltgliseaaii. ailoplti ail temps de sain! Iiei'narct ?

(2) Nous sOinnies 000Vaiilcu qu'il y a une vive allusion aux hérésiesdans le grand portail du narthex de Vézelay. Certains personnagesgrotesques du tyiupitn et du linteau (lu l'extrémité rie la partie droite)iigiirènt des hérétiques. Voir notre étude présentée ru Congrès aichrfoloq.rie J") a,ice. à Avallon. 1007.

Encore, dans liuingerie du portail démonté de Souillac (Lot). oùt Ancien l'es tamen t tenait (nie grande place, on croit. "ecou ciai tre dansitou scùne t la religion renversant l'hérésie(face droite du trutneauCF., Gan, Fleur ,y. miv. cité,403); mêi]le sujet il Arles, à Saint-Cillestin Gard, etc.

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IV

L15 CIIÀPITLALX

SCÈNES lui J:s.x:iEN ET Du xo1;vEAcTIisF.MENT

Les ctjapilcitux I(lllilJSeDIcIlt. ,i'ic série de scènes irisesprincipalement ciails le Nouveau Testament cieux scènesseuiemenl soni. inspirées de la Bible. Nous avons divisé ]etout en trois groupes, salis tenir compte (le la. différenced'origine ! comme il suit

SCÈNES DE LENEANCE im J èscs (se ctûveloppaiit Ioules surle jambage gauche di portai I)

J Annoaeialto,, ( lïle le 25 [mus). Sujet hu.itd sous l'in-fluence des èvangiles apocryphes

2° Visitation (Pète le 2 juillet). Traité selon S. Luc.30 Joseph iussui'd /10? IA?lgc (Évangile du 24 décembre).

frai ti selon S. Matliieu , ranis avec une inexactitude qui laissesupposer li nUuence des écrus apocivplies

40 Le boni de i'Enfcnu Jésus (1). Scène traditionnelle.seulement allusive aux légendes apocryphes. et com plémen-l'ire ii. la Nativité (lui siiit

5° Xotivité (Pèle le 25 décembre). Traité avec cles in-fluences apocr yphes -

6ü .1 dova/ion des .11o.jes (Pèle le û janvier). Tiailé selonS. Matliieu, nais avec indépeurlance et oiiginalité. [tégulié-reineul celle scène iiu'ail dû cire classée al li és l'Assemblée

i) Nous avons décrit et cc ' iiiuiii,Ie oetie scène iI;ipis laicinière&Jilioii du rasent ulIvrIlge.

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clici. 1-Icrodn umis larlisle a voulu la placer dans l'angleoù elle se trouve è cause de sort iloporlauce

7 Massacre des loi nOcen [5 (Fêle le 28 dêeernli'e). Il eslr'ein.rr'rjtiahle pie la date (le la l'êW lie coucc'i'cle pas avec lailiionologie des 'ails L'artiste ne lrt'at IHiS avoir leilircompte (Iii calendrier', et Itt scène esl. logirlrrerïreni pl;tcéeaprès l'Adoration ries Mages. Trailé selon S. Malirieur

8° .4 .sseurbke de.' p -pj.nr ries pr4/rcs dercrnt Hérode (l'èl.ede l'ElupIi;tnie. 6 janvier). Selon S. Matlricnr.

Scr'ctrcs n: u Pi\Ssi'.IN (se dévelo)p;rntsur le jambage liai!):(lu Scène inconnue, cachée pat' le unir. Le baptême dur

Glitisi esl, vi'aiswïrljIhlerr i eri l, uni, scène iluitirrite10W cl 110 filon-ode de ,Jdsus /i ./eo'usaleni (Fêle clos ftau)ctilrx).

Traité selon S. Marc cl. S. Mal-bienO férus niem s'opjn'ètc ù recevoir Jésus. Un seul pesai-

nage ;rllenrl soirs la 1)011e de la ville : nous ignorons s'il

.Selaivaiirtli 1 ,iant. V.3rrJIaeceL les de, :liapiieaiis.

;r!lrrsiu')r] àZaeliuie. d ' après titi léc li rie S. iJrre (XIX.. I, 51 quiserail suris nappert avec lévénemerul. Ci) enlise

1:1 1, /o Cène (1vangile Iii JeucliSaini,). 'irailé s,.'lrm S.Mathieu, S. Mare cl S. Lue, mais avec les IJI('xlrclilrrrIi!spt'ohableWeirl causées pat' le inanqu p de place;

14-" /es Femmes d-u, tombeau (Jvangile di jotnr de Pùq ries"'l'r'ailrj selon S. Marc avec des inexael,iirmdes voulues et très

nI 'Lieu hères.1 pporiton (le lésas à Madeleine, (Eva rigile des jeurdi

cl, samedi après Pth1ites), lrailn selon S Jean et S. Mare.

LES scè.ses or I'rstn'IoN (ii droite et agauche ilui por'I;uil)16° .t'enluhon dilue et. d'A dan,j70 .4 do in 'q Eue 'il, as.s'ds VIII l'a r',i,s (cries! r"

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isu j'1'p jjij/'i'r (cn(atio» de Jésus, celle des I»1s (EvingiIeii''" dimanche de Carême). Tieiilc selon S. Mathicu cl. S.

Lue:49° Ar/ pe (e,iftUio,, d4 Jésus, celle lu Temple (Iva.ngile

du : 1 er dimanche de Cmtn)nie). Trailé selon S. MaLhieii clS. Lime.

Nous pouvons certifier l'exactitude (les identifications ci-' lcssus, car nous n'avons ménagé aruciiti soin pour arriverA, un résultttt dûflnilif. Le grand désordre R'° (les iuleuu'scul cru découvrir dans le &:lnsseiiient des scènes est, ailcOiltl'au'e, comme ait petit Sel) rendre coniple, presquenul: lecteur liii causée par allie [misse irilei'pt'élal.ion desscènes.

Oui reiuùrquel'a aussi comment, pal' ait sVliil)olisIlie aussiélevé qu'ing)nieux t les scènes de l'Ancien Testament (nos lu

'et 17) ont éliS ralionneilenient mnélangues aux autres,En effet, les quatre scènes (les Tenlahions constituent

ensemnhlq - et même teintes il . l;u.précédente : Apposition de./esu.s û Àicud g /cvne - comme la moralité du diurne éva ugé-lique développé dans tous les autres chapiteaux. Le drame,c'est jésus se faisant luonimmie cl. subissant volonlairement laPassion la moralilé, c'est le feuil du sacrifice de ,l(sius,c'est te rachat (le lias péchés. c 'esl la Rédemption.

Toit ul'abou'cl, l'apparition de Jésus A. Madeleine (nu :16)signifie, dapres les Pèresetlesflocteuirs quil'ontcomnietitée,(1tiC ( t ,lésus est i'floi't potit' sauver les pécheurs.Même lutu 'bec. eouui'em'l de feu ils Cl. dressé aux côtés de salade Made-leine, symbolise à id fout seul la nième pensée. Ensuitmdans les quatre dciii lèses scènes on voit, Successivement, lafutile eomnt'nise cl. le châtiment qui la stul., puis l'exemple de

jila résislace au péché que 110115 u donné ,lésus-Clu'isl.Mais le dernier objel sculpté dans les chapiteaux eSI. lui

Frontispice cia lemnple surmoulé d'une croix': c ' est. l'ÉgliseLuia'erselle. Il nous 'appelle ujue dans le giron de celle-ci seli'outveiml, io ui ' qui "eut bien en bénéficier, la rédeniplion et'même la récompense (1).

( l \ On se deuiamle si, d'aventure. cette ima ge ou telle autu'e d'unesemblable donnèe. n'a ios inspird une glose nouvelle pour la paraboledu Bon Sanuam'itain qui Irouivo, son oplilmealion au xiii" siècle (Ions linvil mail de Sens Voir E. Mûle. L'A,'!. ;'atigicuux eue Xlii' siècle, P. 233). cuirlmuupes èlo.it (lu diocèse de , cette ville, D'après .l3ernttrl , c'est-ii-lire oui lenips du portail d'Etarnpes, c'étail le cheval lii Smnai'itain

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C'est, toujours au grand fait de la iLkleuiptiou (4ttaboti-lissent toutes les thiories religieuses du Moyen ùge. Maisioinlijen rare est, une telle insistance, une telle recherche decombinaisons, une telle iiïgéniosiW pour h'adutire, dans uniriiit\'rC sctilphe (J, la grande idée de la Béclenaption (1(10(lotis allons encore retrouver loul, ii l'heure dans le tympandii même portail. (in ne petit s empêcher de reconnu ilre iciune direction savante et intime quelque peu géniale.

IYailleurs, une non moins surprenante Oi'i gi nali té se re-tiou'e dans la manière iloni, sont traitées quelques scènes.cl nohinijient la Visite des Saintes Femmes ail Tombeau.

Cl autres points de vue, les chapiteaux ont été sculptésavec une minutie extrême. Le spectaLeur qui les examineIon bas ne peut pas se douter de l'infinité (Je poids détailsprécis que l'altiste a soigneusenient exécutés pour êtrenirdiste, 0(1 pour suivre exactement les textes, ou pourdonnerà chaque personnage un caractère ex pressi t'. Lce uneii'a pas toujours atteint le niveau de la bonne volonté tIcl 'artiste, mais on peut dire itéaumbi us qu'elle u éhexécutjeavec conscience. Mallieureuseuient, Lotis cos efforts, tous cesscrupules il pi'Qeisei' des détails en apt. lau'ence tes puis insi-gintiants, sont, inutiles. puisqu'on ne peut pas lus voir.puisqu'on ne peut pas distinguer les sujets cornue il fau-ulruit. routes les minuscules merveilles des chapiteaux n'ont,Jamais rempli ]oui- but.

Certes, ii y a faute du maître de l'i.euvre ((Li titi scnipl'eurle rebord de la pierre qui l'orme le sol imaginaire sur lequel(voluent les figurines cache une partie nu tableau. À Chav-ires, on a remédié clans une certaine iïieslii'e iL cet inconvé-nient, en donnant plus de retrait û lii partie iiif'érieui'e de lincorbeille et en sculptant les personnages dans un déséqui-libre conventionnel mais plus propice ii laperspective.

q'ii figurait l'Église. (Sena sut le Cent, des catit., XLIV. 3.' - Lain ix sur le Temple avant la crucifixion est 1111 mach ronisine assez

Fréquent an Moyeu Age Mais il est rare, cro y ons-nous, de voir desportiques de temple seinhlaliles è celui d'Etainpes figures en sculpture.Nous constatons une fois de pI us que ce t ype rie mou uni en t. tort usiisui' les liion n aies, est prétend ii d 'origine italienne. (Fr. Leuorni:uul.,iïonti&ies et Mddaiites. pp. 1 SI-182, lu.

(I) Le 1,iéine symbolisme, traduit diltéreninient, se retrouve cil (ta-lle du. Sud, dans le portail (le Saut' Andrea, a itnurletta. euvJ'è dusculpteur Si néon (le liaguse. Le portail de Ilarletta, inspiré des use-n uin ent s fraucats dit do naine loyal. est d'une (talc tos trici ire anportail il'Etnini'es. (cf. E. Bertaux. o ',r. cité. ji.

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Bientôt uiCnne. on ne jugeit. pas I anlélimation suffisante.Linuti]itô lecOlInlic de l'effort amena presque tout de suitela suppressiOn, dans les persils, des chapiteaux à scènescoiepTiqudes cl miiiuseiiles. A leur place 011 sculpta destetulles d;tcantlie, des rinceaux, des grillons Cl autres orne-mens sans grande signification (1). Plus tant, dans le midide in Franco c ùu reprit i'iclde d'orner les portails de scènesvangiliiqites sculptées, mais dans desprajortions beaucoup

moins téchuites et dans des nuoniinienis ciiin skie tota1emeriIifflrenI. Ce fut tantôt de simples bas-reliefs, comme àBeiulieu, 0(1 de VCIitai)h:S fiscs anowme C0IFuIIIC à Susit-Lutes III 68)d à Niiiics, ii Ikiuieiiie et ii _\ites (2).

LA Sc:xr DES 1EMi%1E941 'FOMi,E.kIJ (:fl.,- Sauf dans qiueiciieslaies exceptions, la Riisuirecliouu ne fuit jamais eprisentécconogiapliiquemeniavauil. le milieu ou la lin du x itr siècle.

C ' est ta y isite ules Femmes au tOlnl)eiu qui en tient lies (1)Le tounheau est au centre de M. colonne, il a aspect d'un

stucopha.ge élevé sur trois pieds (5), et orn(, seulement, stiuson liane de trois cavités circulaires qui, il la toute picinièreiI'iglne i figuraient. peut-élue (les poignées (U). Une lunpe.

qui est iraititionnelle, pend ui-dessus,

çt) il est vrai sillon sculpta quelquefois cru méi'ie temps dis scènes-ésaugétiques dans les voussures, colonie au' liens.

Les deux demis i ers paragrapheses furent. publiés pour ta p e ii te efois dans te )bEoeil d'E/.ompes dru 22 sept. Piori.Il A. consutier des notes exégétiques daims tiotiant de Vteuury. l'krae-

que. L II. P. 24.«M. Éniite Mélo o dit.: pas avant te sur si etc "itt Cdvi. pp. 229-2m).

mais uious,unnhiaissons fi Toulouse une tiéstu riection (l i ii est ant.é-rieuue : elle existe Sur lin des chapiteaux provenant du eloilse de tuDaurade, et est conçu avec une liard esse extraordinaire. Mais nousne tenons pas compte des images iusoti tes :ertai neunent pures commecelte du vi' siècle dus t'Ev:ingitc syriaque du te hlibtiottuéque mu-rent enfle è Ftorenee.

(s) Les tombeaux vénérés étaient s urétevés pou r permettre auivots de se glisser dessous et ga gîter quelque son tageiuen t .Ç\' io t let-

te-Due. Dir:i. Jtis(. du 3106i/iet', 2d., t. t, p. QO) En Fronce, au xi r si6ele. on ne trouve générateunen t que ce h1me

ttc tombeau; ii existe semblable it chartres. fi Stiuit-Githes-du-Gurd. è.A tatton. àTuu]ouse (égt. Saint-lierre) il subsiste, Indu xiii' siéele,dans te jubé de flourges (Musée). A Ai-les (cloitre) tes cavités sontq u: ut é lobées. Sur cette tradition et des exemples.es voyez Cati icr et.Ma-Hu. Mé/anges d'aichéoloqir, M«31, vol. Il. p. 133 - A noter pourson exceplion. à Toulouse (eliapiteatux ,te ta Daurade', tin snucopbage

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i.e .ca,'cop/taqc esi ee,',,i,Cnide ce. j)É')'c', COIFIII'f s'il use,

pa ,ji o,,cw'I. Les liais Femaies çi\Iadeleine. Marie mare (leJacques, et. Salomé) sont à droite. La première. très liipple-tuée du sarcophage qui la cache un peu, porte 'in objet,clans sa, main gauche, piohaldeinent ]in vase aujourd'huiii)ul.ité et supposc contenirdes t)iii'fuffls Mais sa JÎIain droiteest appuyée sur un objet plus volumineux et comme cumuL'.qui repose sur la pierre de Certnciuu'e du tombeau. L'ol)ei.poiii'i'ait vouloir iepi'ésciit.er la toile nécessaire fi un embau-inemenl, quelque étoile it bandelettesil y aurait ainsiaccord avec l'acte (les Femmes apportant des parfums el.avec le texte ih'angéliquie dans lequel il est écrit que lesFemmes achetèrent des patios pour veiiir embaumer ,JésiisK )Iovc, XVI. L 'J). Cependant. imouis Pe)5O15 qu il s'agit p1ui-i(t du suais abandonné le p jésus. Eu etiet., une grandeimportance est donnée nui linceul dans les Évangiles. C'estJoseph d 'Àriinattsie qui l'acheta (,W(vs'c. XV, 43, 1,6). et enenveloppa le corps de son iiaître (J/ai/u'ieu. XXVII. 7,- hic. XXiii, 7. 153), 5. Jean fournit principaletnent tIcsdétails 5111' CC qu'il advint, dit suaile a.1i'ès la Résurrection

Pierre... s 'étant baissé, il vit, les linceuls qui étaient fi

o tarie;... Simon Pierre cpu le suivait arriva peu après, el.o entra dans le sépulcre, et, vit, les linceuls (lui y étaient,, et. le

suaire qu'on lui n'ait mis sut' la tète, qui im'itait pas avec« les linceuls, maisplii cii un lieu à part.. e (./euo,XX,J.5. 1)

Or, fait tués important. l'objet.. que 110115 supposons repi'é-Sel) ter te suaire, est posé sur le couvercle du lambeau l'a,'-tist.e semble avoir cii l'intention tués voulue. très catégo-'iqume de montrer le tombeau fermé. Nous allons revenir surce cas dans liii instant-

],es deux autres femmes suivent, élevant daims teins mains'Imites des vases de parfums (I).

L 'ange regarde vers l'autre exI,i'èinit.è du sarcophage. On nelui asculpté qu'une seule aile, c[ ' ailleui'siai'gement déploie.il est oasis dans une petite chaire (2). ce qui indique queles Matties d'Etunes ont encore suivi si vÉunws selon

à st.rigittes cmi roniietures ondulée& souvenir manifeste (le l'antiquité.Enfin it arrive parfois que les cavités sont multipliées jusqu'au noitiitie(le six ou huit, a t'exempte d'images ic iteaucatre et ii ilo d,ne. collinesi t'int.eltigenee de leur premiùre raison d'être s'était oubliée.

t) fie l'indigo apparait encore sur tes vêtements de ces tommes.Il 'si assis egateineut, A Charlm'es et il Saint-r,ittes 'tu Gard.

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S Mai-c: o talit entrées duits le si j i c iilcie. du-il, elles virento un jeune lioniine assis... » (X\'I. 1.

Où l'artiste dEtainpes lm suit pas du tout, le lexie évangé-lique de S. Marc, ni ceux de. S. ?iaIiiieu. le S. Lue, leS. Jouit, c'est quand il clôt le sarcophage de la f;icon la plusostensible et la plus inleislionnelle.

cI Elles disaient entre elles, raconte S. Maire: qui tiense ôtera la pierre qui ferme lenlrck du sépulcre? Nais en

regardant, elles virent que celle pierre qui était foil grandeen avait été Ôtée. On ut enliées clans ic sépule......cils

i.kOS lexies canoniques sont. donc Irôs précis quand leslemmes arrivèrent auprès du tombeau, la pierré avait étéenlevée, mais elle ne t'avait pas etcpur Jésus S. Mathieul'affirme ô. son lotit «est lAnge du Seigneur qui avait,renversé la pierre (XX Viii. 4 2). Au Moyen Age. cette ver-sion était ta seule admise. .lacqitesde'Vcua.gine le prochruet Li résucrecli_ici du Christ, eut, lieu sans que le sépulcreo s'ouvrit. o (I)

Si donc le Maiti'e clEiimnpes u représenté le sarcophageFermé, clos cojinile s'il «axait jdcs cit é

ouvert, «est quil il.tenu fi atliu'nier l'ormelleuieiil le fait, en (léjuit, de ljnextcl.i-l.,cde flagrante clans laquelle il a)Iait tonhier par ailleurs.Pour lui. en effet, le point essentiel, le but grave, Facto mi-.ineuleux n'était, pas que l'ange eûl.cnievd la pierre. niais queJésus-Christ l'iut, sorti dii tombeau salis soulever le cou-Vercle (2).

ii ximi° siècle, les artistes furent guidés par des idéu_sautres on pourra comparer. Même en reslant clans lexmi° siècle, atollS Pouvons tru'civer des ceuvros où detransition est parfaitement ru'iarqud (s).

(4) Ldgcrude dou'ce, etiap. il il. Tract. Ténd. de Wyzewa. p I 202.(2) Ces parliciitarilés sont, crayons-nous, tout à fuit nnuveltes, et.

t'est pourquoi nous avens insiste. Leur importance 'laitleurs •i'doluap-pera à personhie.

SI. E.nile Mâle a expliqué tes reuavre's du xum' siCiete dont Pu6mUwiest totalement ditféientc: (Quo. ciId, pp. 229-230.)

(3) Dans tes chapiteaux du portail royal, à Chartres, sainte Madeleinese trouve sp:trée du tointuenu par un celui espace. rl'aitteurs simple-ment à imuse rie le disposition architecturale. ] ,,]le porte lin vase depar ra i n . Le tombeau est ouvert, et ta pierre est rejetée eu n rriireMon le tex te évangétiqic e le autre pend sur le rebord du sarcophage.Deux soldats dorment sens le tombeau.

A Saint-Gifles clii Gard, fil Arles ul,as-ru'tief dultiitàe, fi tiaaueaiuu3

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En somme, la formule (ta mpoise de la lelle des lemmesLII tombeau clou. (Ire i'are. Elle ne parait pas être non plustrès antique. Le seul autre exemple semblable aatrietir pii.nous connaissions date de lit cia xr siècle, et est lIahietLl)amis suie miniature d'un luréviaire (lit Mont-Citssin, dcii!.vers iOP!)et.conservéaiijotirdlmuui A. Im t3ihliolèquei\tuz'iu'isme.noms cro yons disiingiier te loml)e;.utm parfaitement ClOS (1).Le Cas est. exceptionnel. Oi'divairenient, tans I'Antiquiilé.en Oriena cii en Ituttip le tombeau titi Christ n'a las la formed'un sarcophage' ; il a.1 aspect. dan petit temple cil', si l'onpr(fère. d'une petite chapelle assez semblable aux beauxcaveaux de fuinite de nos cimetières modernes. Or, dans litscène en c(uestiomi , les portes (,, il I loujou 's ouvertes oubrisoes quand les Saintes Femn mes se p pbenMnL et parfoisinèmne l'Ange est, assis sur 'in des battants (2).

frise de Natre-Damne). et. 3 Modène (chapiteau du )I tisée), la eomutii-na son es[ très curieuse te couvercle est posé bien exactement :ai-dessui s sic ta cuve, co m ne si le tombeau n'avait pas été ouvert, non,avec ce détail contrailic Loire que Ii: siniii'e at,andon né s'écl appe. peu'dont, par te joint, parfois imperceptible qui lie le coffre aitA Modène où le senti muent de l,a seine étawpoise est d'une certainefaçon plus ostensiblement marq né, tulle les saintes Femmes est con-•liée (le tout son buste sur le couvercle (Image reproduite par MAle,jci:,,e tic t'A u'! ancien e!. moderne, aoAt 1901 P. Si). A Ailes, le suairetombe extrèni emen t bas, et;. ai, cent re, (lu couvercle est un aluns depierres alu milieu duquel est fichée une croix aujourd'hui mutilée, -À Toulouse 'chap i tenu de la Daurade). le tombeau est franchementouvert, il na plus de coi, scrute la Sainte avance la main vers tecentre de la cuve vide où reste seulement le suaire dont les deuxextréni ités pendent extérieurement sur les bords. Dans une scènedi tl'éren le. sur min autre eh ap il eau de lu mû nie série, te to n beau estencire représenté avec une dispositi nui presq ne identique. Mais il estidil de dire que ces scènes font suite è aile Iksurpec/ ion dans la-quelle Jésus est montré enjambant le bord de ta cita grande ouvertecomme si c'était une baignoire. - A Sain t-Ci tins et â MIes, coin tue

Chartres, il y n des gardes endormis. (lu voit cri mh ien ta donnéesymbolique d'Etampes a é té changée.

On signale encore la scène des ['coi me$ ou 'j'ombs'au ou une Jldsto'-rection (?). â .&vallon, it Mozac-dn-i'uv-de-Dcimc flair l'inma ge dansEnlart, Manuel, t. I. P. 31)0.)

Voir aussi P. Cahier, Nouveaux Mélanges, p». 29 et 33t) image dans Émile ilert aux, L'A ii dans l'italie. ,uériulionaie. l'ai i%.

190 .1. L. I. P. 209.(2) Voir plusieurs images ,lauis Robant de Fleury, l'Ji'vnngile, t. Il.

pl. XCII, XCIII, XCIV, et tout le texte rio chapitre CLVII. p. 213. -Voir aussi Pératé . .'lrc/idoioyie rlo'êtienn p. p. i19.

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VOIJSSUnES, 9YM PAN, LINTEAU

Çi'OcuYi -J Qil:,. L;1.0I0 rc.IION bE 1.I_N US BEl.

L'dttide de oette partir (Ili jioi'tiiil IlOtIS u couiloit it des ri t -

sullat.s hiespi3rès qui 0111 10111' l'lpeleIlSSiOIl sur, linO iutiiiititIO2IIVIeS Fiancaises ou étrangères. exlcIItles dês les plusli'lilitai)WS éI0qIIOS 'le Fart etii(t.ieii et115(311e vOIS lu tinXII" SICC1C.

En ettot, nous avons lahnr'd recoilull qie limage CIItvnlpuII lIC pouVait pis ieprdsentev lii scùne de l'Ascensionde .I(slIs, Coniulie (111 le disait (IiIil'ahl)IIIClil, et qu'il s'agissait(1111113 scèiie apoc;ilv plut lie. Ainsi irsiis n 'est pas niir:,ilOi,I,,ai CCIll le C(I, Irulis SL tuIlitIil i,jinieibile et gtoi'i'lu(/0)15 le ciel.

Entraiiid etisliito il avec glande allention les

1I111'OS iin:IgeS Iicltoil'OlIICIit (:011111105 peur iles SCÙflCS riAs-OeIISiOII, lions avons iti allleuc à rec.ouiiaflre que hi glandeliii joliE d'entre elles avaient élu aussi inexactellient (tOIItN(id's et. ciussdes. Presque tontes se rattaclieiit. plis o'' moinsintinielflont f, la donnée du portail (I Etarnpes. niais pielquies-'inos iont iiiili dipocalvptiijiie (f). Les rares images i-iii

(-t Exemples I' Panneau cii bronze de ta porte de l'église, Sainte-Babine i Ilonie (y siècle) représentant le Christ vu par Moïse, Aaron,Nabad et Abii, :.- 2' te tympan du petit portait de gauche, sous lenarthex de l'église de ta Madeteiue, ft Vâzelav, où est seiiI1itée tillescène dappatition de Jésus A ses onze Apôtres, d'après le récit (te S.Mathiel] (chap. 25, vers. 40), (L. Eug. Lefêvre, Comrnniuicoliofl au Con-gs'lis arciIdoI. (le Fi'OaCe, j, Avallon. 10(0) 3' on va très loin (:unscette voie Cl) donnant comme tSCeIISiOnS une VA de scènes apoea-Iv ptiptes celtes-là. 'ésu niant te J ugenlen L en montrant lèses enMajesté,, c'est-A-d ire ASSIS Sur le trône, et entours d yne gloire tenuepar des anges; 1' on ti encore considéré comme Àsceusio)I.Q tes scènes011 une croix nue Se dresse en l'air, et (lui représentent simpleIllelItl'nts tlar it iorl annoncée par 5 )1:tttiieu _\XIV, 20); etc.

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l'epl'èsenlent i'delleineni des lSceflXivnssOnl, jusqu'au mi] iei,tin xtrsiècle, ex CI venlelitsur(te petilsol ]Je Is, et en gdndr'il,composéès Selon des formules insolites et bizarres quipermetteni de les distinguer au premier coup d'oeil (1).li va aussi des images d'un e.am'actère mixte. représentantJésus dans le ciel après que s'est accomplie son ascension,tandis que les Apôtres placès au-dessous de lui sont, repn-sentcis sur la Terre (2). Enfin tioris reconnaissons qu'il aun petit nonahi'e d'images douteuses daims lesquelles la peu-sèc de l'ail sic ne se dècouvrepas clairement, (a).

La scène principale du portait de NotreJJame dtlnmpesest douc inspir(3e de l'Apocal y pse et ptrticIliûrenwnt desChapitres V. VI et XIV.

Le Chm'ist.y est figtmrè au centre, nnori; ses pieds aux poim testmis écartées reposent sut des patins grossiers. ii l'exempleu] autres personnages du portai]; il n 'est pas nirub(, La Iruiti-lalion ne nous permet pas (le connaître le geste de sa maindroite, Quantit sa Inain gauche, elle s 'appuyait su' un grandhdton dont il exisle encore la longue trace droite et! quelquesfragments en relief, et qui très certainement se terminaitpar une petite croix. Ce bflton est celui dut Boit (4).

(1) Exemplest' Miniature du ins. 33 le la llilmliolh. de l'Arsenal(z' siècle)2' ni n itt turc (lu ,Saernnen taire de Verdun, Bibi, na t.n' 4800t; (xi- siècle)a' plaque (le reliure en ivoire, ai, ?'l,,sée decliny 4' tympan du portail de l'église San Isidoro, à Léon, e_mi Es-pagne (fin du Nu' siècle). Toutefois, il y a aussi des images sansbizarreries et qui prètent il Fait notable, car il est très rareP eur les autres sujets évangéliques, les images représen ltui t véri ta-blenient. "ne Ascension pnssèden t Presque ionjou i s une inscriptionconcise indiquant le sujet, comme s'il était bien nécessaire de tairesavob de quoi il s'agit. Cette Précaution semble bien prou ver que tadonnée n'était relativement pas répandue et que l'artiste voulait éviterune coufusioa,

(2) Nous croyons pouvoir faire entrer dans cette catégorie une mi-niature de l'Evangi le syriaque de la Ilibliol héque Lourenxinna ,àF o'rence (vt' siècle).

(2) Il dol t être bien entendu 9tIC tout ce que nous disons ici e_once_rimeseulemen t les images anlewnires à la moitié du z r siècle environ.Nous avons fourni des détails plus précis sur toutes les questionsénoncées jusqu'ici, dans Le I'ou'laij (/'Eiompes cl les ko esse_s se_éluesteAscension lu XII' siècle. Versailles, 1901.

(4) La croix est un signe distinctif qui petit expliquer pourquoi ontrayait pas pris la peine de ultubor le ' Christ, mais cela n'est pasformel, De même on remarque l'absence de gloire autour de Jésus.Or S. Bernard a fait lino longue dissertation sur la gloire du Père etdu Fils, disant que ce deruier mi'za'ail pas de gloire de Ini-,aflume.

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'I'&'us leS personnages rJiII CiilOtiiGiil Ji.iSliS sontiii 1)011E Il)glorifier. On voitd;ins les voussures les t'ingl-qualre vieillardsjoueurs de harpes ('I) et poiteins de vases de parfiints. ne-eompagn(s des douze prophètes. Ceux-ci s niholisent petit-ètre l'ljniveisalihi des saints iepresentee dans l'Apocalypse(Ch. XIV) par les cent quaranle-qsiatre mille dltis de la ipationdes Juifs, car les anciens ;ciinniou1ateuis oltI l'ait. reinaiquerque le iioTitl)re 12 est la titcuie carrée de 1 .44; puis lespropltùtes soit Juifs et. proéminents.

Ans le linteau sont Iesdouze apût.rcs de l'Agneau (Apoe..XXI, 14). dont la place est tout indiquée auprès etc Jésus,dans le Ciel, mais cpin tigiirent aussi la. primitive Église(S. Bernard, Serai. sur /e (a.a(, des Con!., VIII. 1), ci.les douze irihus d'tsi';tét (Guil. Duurand, /?o!iono/, I. iii, 10,el, les l'un dont efils de la Jèriisal(an céleste (lpoc., XXI, 14) (2).

Sur le rnèuTie rang que les ApÔtres i aux extrémités di,li iteau , on distingue encore l ' emplacement presque aplanipur les iconoclastes de deux autres figurines: nous avons lapresque certitude, fondée sur plusieurs très sérieux motus.quelles représentaient, Tu. gauche. S. Jean-Baptiste, et., iidroite, ia sainte Vierge (3).

mn ois go 'il / 'n ne ii mert, e du .Père (Sein ,',. s,, /e Go ries Gant,, W. liecela on serait t eu tû de propose r que IL christ d'Etn ni pes n'a pas degloire polir mieux le (lis t inguer du Père Mais flous ne croyons pasUI' seul instant à celle explication. A notre avis, te Christ n'a pas soucadre synitmtiqume habituel parce Cille le nionunieul em. primitif et queses seul p leu r et ' arct,i t cote l 'étaient pas encore niattres ni de laconstruction ni du sujet. L'absence de niunhie est petit-étre do à taniénie cause. - II y a ticu rie se demander si te bidon n'était pas u',étendard avec sa hampe ornée à ta niauuère de celui de l'Agneauut'vstiqne. D'après Go ttaume Dou'and, l'étendard est tin signe detriomphe (Bationai des divins offices. t, 6,

(t) Sur les instruments do musique ries Vieillards, voir et-dessus,P, 16.

(4) A tieinis. te 24 Oclobre 4131. le pape Innocent il, s'adressant, àLouis VI te Gros, faisait cette allusion . ......La Jérusalein célestedont les fondements sont posés sur les monta gnes, c'est-à-dire surles Apét res - .... 4't r cette parole n éLè rapportée par lui eltrontqueurconlemporain qui t'entendit, lin muuoine de l'abba ye de Morignv-lés-Etamu pos,

(3) La tradition byzantine, qui s'est perpètuée en Orient à traversle Mo yen Age, croyons-nous, piaoatt te .Baptiste â la droite du Christet Marie (L sa gauche c'est l'irruagerie occidentale du xii' siècle qui ni.rnnsformé ta formule en mettant Marie à la droite du Sauveur eten substituantt leaii l'E'nngél iste no l'réciirseur. Durs le lin eaud'Étampes, nous constatons que te dernier Apôtre à notre droite fuit

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Ces qualorze personnlges •joIlissclit du hojilietir suprêmede contempler lit (le Dieu Û face dévoilée. "A

rie lui, et vous sciez écla tés, et vos vet' y n ' en scion tpoint éblouis (I-°srsim.. 3). Voit Dieu. c'est la supr)ine ré-compense promise aux /;/us et ils ne s'en iiissalem péril.

Dans le tympan, deux grands anges et deux pis poidspai-ticipent fi la. glorification de Jésus Iwir présence n'esi.pas inutile polir bien montrer que Jésus est dans le Ciel,et d'ailleurs pour traduire avec plus cl'exactiluiie le texte deApocalypse (ctia.p. V. V. il et i) (1). Les deux angesvoletant dans l'extrados, c'est-h-dire ù la partie supériauiredu portail, offrent. au Seigneur dans des coupes les priéresdes hommes (Mie, 12) (2).

Jusqu'ici, celle gloi-ilieal.ion de Jésus ne diftùi'e clone pasbeaucoup de Ioules celles qui ornent le plus souvent lesl'actdes de nos cathédrales du xii' siècle, et qui sont :gale-nient tirées do Fiqucappse On reflili'cjile seulement , ah-

lin geste unique cil oublie Jésus et se tourne enti ère ment vers lepersonnage voisin placé dans l'angle. il actes a pari que cet actei-es l eotie li x, ext rûm enient rare dans L'iconographie, devait s'adresse tà la Vierge. En nuti-e, nous avons cru reirouver des .lean-ilapl sIcdans plusieurs autres Agnus DI tIn xli' siècle (notamment fi Cahors,,la i ts te même angle), et cela va de soi pour lui Let sujet. l,'exemplede l'iconographie byzantine ii achevé de nous convaincre. Mais'Mais

e . portait de Cahors liens croyons que, par lin progrès de t'idées ynuhot i que, la sain Le lein ne placée non Plus dans tangle mais sousles pieds du Christ, figure l'Église. De mOnte à Mauriac et dans dilliresmonuments noirs expliquerons pourquoi plus loin À Moniceau-l'Itoite, nous croyons d isti liguer te lia p Liste au centre des douzeApôtres, à côté de t' gl ise oui de la Vierge dans Sa prétend le Ascen-si on d'un vitrail de la catluédra la du Merci nous croyons Se relrouver,presque identique 4 celui rie Cahors et placé seuiblableinent dansl'angle gauctie.

(1) o 3e regardai encore, et. j'entendis autour dit des animauxPt ries vieillards la voix de plusieurs anges et il y e" avait des mit-lions de initIions qui disaient: L'Agneau qui fut égorgé est digne derecevoir la puissance, la divinité.. etc.

) Ces anges n'auraient aucune raison d'être dons nue Ascension,c'est-à-dire. si 't ésm s quittait la terre pour te Ciel, car, pendant cetacte. te Christ, n'avait jous encore perdu sa nature humaine pourprendre sa gloire divine qu'il n acquise seulemneut ail j l ils Iuau t ticscieux, à la droite de son Père. - Dans t'Agnus Dei de Cahors, quatreanges sont représentés volant, la tète oit sans les coupes, au-dessus de Jésus. A ceux-ci, ii faut apptirpser ta parole divin5 rapportéepar S. .i eau n Fit vérité, en vérité je vous te dis que désormais vousverrez te co ouvert et. tes anges de Dieu monter et ilescea /ic sur leFils rie l'lio,nnuc o (Je:uu, t. fi).

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sence des quatre Animaux. et Jésusesi nEnOcT ait lieu (Votreniais cela. suffil.potii' changer complèlemeiii la donnée

symbolique. -En cou, tamis que Jésus ASSIS n m i s Ion!- le caràctère i.[t

Lieu le Père, de Dieu le Juge. JLSUS IWDOLT garde une parlic

de sa pQrsOi flahIi.IJ liurnnainc, le caractère (lut l'us de 1,110111111 e

vicinc, de l'Agneau de lieu. -Ariin'ernent dit-, léstus-Cturist 1.EIiOUT SVn)i)oliSe l'À,1,ueuni

décrit dans ]'Apocalypse comme se Ilaimit. nEnOt'T (siouxt.tuuii/iUnft OCGiSi(S) par ()pj)OSitiOul û Dieu Je Pète qui est.

ASSIS sitt • le trône (seckius in (momie). ))ans le portail, .lèsiis-Christ. ligure mystiqireriienIl'Agneztii (tic Commedans ce livre, l'Agneau est, cité rnyst.ic1uemnent pain' Jésus-Christ.. Le Sauveuv n sin)ptelnemlt repris, sous le ciseau' del'artiste, la plu\'siollomnie historique ta face liitutuaine qui luiMait été substituée amis le lexie sacré parle titre l'Agneau,dont. lavai Salué naguère Je;ni-ftuptiste o Voici l'Agneau

de Dieu quim'achète les péchés titi motide » (Jean. r,Du haut du Ciel (1) ,Péstms s'offre û. rions couloir,

car 'Agneau de Dieu symbolise lotri eniiére l'idce deta tûclie généreuse polir laquelle Dieu s'est. Fait, lmor'nmmme, et ilrappelle le but irnjuuense et, unuigniliqure que Joue a ensuite

confié it sonathi de Facirecer' /û J(édciiip/.ion. 11 rap-

pelle tic du Calvaire (cf symbolise, le suicr'itlee de la

Messe qui est cl a ri ne jour consonmnmé site tons Ses autels..1,1 eœio nmgruu, bic pai'cn.s Scnmf par et ttqniux. o Grand

tans le Ciel, ici je sais sculpté meut et sous laspeci d'unagneau o. grava sur la pieute () titi ctui'étieri du Nir siècleMais ta dor'mnée svmiuboliqne du t y mpan ii Etanipes vent rap-peler que Jsus, devenir grand dans te Ciet se souvient qu'ilCul petit. et agneau suie lii, tuur'r'e. L'Agneau de Dieu, quiKihonnie, est rempli de miséricorde et de compassion po'les liorrinies.

L'APOCALYPSE Et' SA GLOSE. - L'éruiirilie mna , jai'iI.é des dusgrands Sujets de décoration utilises pair les monuments

(I) On voit encore parfuuiterurc'rmi rtatrs les nrugtes tes Ions Jmteurs quicoloraient le fond du tyrmipani.

(2) Pierre conservée au Musée lie Cluny (Cf. X . Il. de Mormtmrrlt,&me de l'itt'! c/mm'dtiemI. Uton 21-P-. 2t, - Iietnai'qiromis en putssimnicombien Je Chrisi Clin t3'n11)an d ' Etmiimti es est. grand pu' rapport auxApôtres. Cette 1 tarticrit:u'itc. fouit. (u. fait (t pr0pn, sem'oil iaecntcev;uhitcdi ris nue Ascension,

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cliriltieus de l'Aiiliqtiilè 011 ciIti i\lo\'eii .\ge oui (td liilk 'leiApocalvpse. (in connaissait djù l'origine d'un nombreconsidèrable de ces sujets, mais, depuis plusieurs années,00115 00115 sommes attaché h flore comprendre qu'il unexisle beaucoup tt'aiities qui Sortirent ce la snèiiie 50111cc(inspiration_ NOUS avons cii ainsi le boiilieiir clécl&iiierl'OlflI0fl sur le lvnipau de Vézelav qui iHiislie les troispremiers chapitres dc l'Apocalvse(l), et nous r.onliu,ujns iljeter (le temps en temps une lueur nouvelle sut CC RW 510115avons appelé les Agnus Dei. Salis iiulleinenl, jiidtesiclredonner du premier coup l'explication définitive ile questionsethovablement, iii\'Stciielises et coinp]exes. Nous avons Cx-pliqué que l'Apocal y pse donnant . seule les détails sur lit.pompe céleste, ce docirmeni avait été indispensable auxarticles qui voulurent repiésciitri la 'l'Oulh)-PiIiSsanf P ilivinedans sa gloire.

Oit ne saurait donc (liidier avec trop de soin le livre quicontient, les mystères que Dieu a révélés itican l'Evangélisft,et c'est pourquoi nous c]eusanclous la pelulissiosi de lerestituer ici (2).

La relation devient iiiléiessante pour nous aille muent clii cliapitie IV Après cela je vis une 1011.0Souviir dans le ciel .......... vis un luétie dressé dans le ciel.et quelqu'un ASSIS sur ce Irôno ..... Autour de ce iuihrictrèiie, il y en avait vingt-quatre autres sur lesquels iita.ii,iut.ssts vingt-quatre vieillards vêtus de robes blanches, avant.sur Ictus tètes ries couronnes do. ...... .Devant le trône etu.uLoiui, il y rivait quatre animaux .... . Et ffl5q ces ain-niaux rendaient gloire.... . à celui tjuu est 'ssis (tans letrône .... . les vingt-quatre vieillards se prosternaient. devantcelui qui est. .Ssis sur Je trône .....»

Le chapitre V continue ainsi u Je vis ensuite dans tamain droite de celui qui était Assis Suis 1m trône ou livreécrit dedans et dehors, scellé de sept sceaux. Et je vis tinauge fort puissant qui disaitQui (st, 'ligue d'ouvrir le

(ji) )leru,e de lui ci,'èéiieu. I)iÛet con 'p:'s a'c/'éoiuqguie deFia, ce. À vo Il on. 100-f.

() Notre résuumié est fait seulement polir 6otairer e lecteur suit tespoints spéciaux qui intéressent cette éttule. Pour avoir des expticutionsplus c.uhiptttcs, on peut consulter notamment écrivain protestant.11 euss. liési. dc la / /,,iolo,1 ic e/ndlieo ne ao,r temps tqos/ofltjiies, sel.I.. I, pp. 41I 1.1!?.

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Livji: et. dcii rompre les sceaux? n Mai nul ne pouvait., nidans le ciel, ni sur la, crie, ni sous la terre, ouvrir le livreni le regarder le pleurais beaucoup de ce qu'il nes'iiaith'oiivc personne qui fût digne d 'ouvrir le Ii\Ie. El l'undes Vieillards me dit Ne pleurez point, voici le lion (le lairiliLi (le Juda, le reet.on de Davis qui a ohienu par savicloii'e le pouvoir d'ouvrir le Livre cl d 'en rompre lessceaux.

Alois J é su s, le lion de la t.ril,ii di) .iiidi. le rejeton deDavid, va entier en scène sous l'inage de l'Agneau o lei'egarda.i Mie vis au milieu du li'ine et (les quatre ;irun auxet un imilieu (les Vieillards PAgnmui qui se lenaii DEIiOt'T

quoique rgorgc.....Et il vol pi'eudi'e le livre de la min((poi/e de celui qui i3tail. Assis sur le lieue ; ' et l'avant pris,les quatre auiinaux CI. 11)5 ViFigi-qiia.i.i'e vieillards sepi'oslei'-nôi'eul devant, l'Agneau, avuil chacun (les liai'pes cl descoupes dot' pleines de parfiuns qui seul les prières desSaillis,

Et tous ctiant,:nt. Liii cantique CII l'lionueui' de FAgneauVous êtes digue, Seigneur de prendre le livre et d'en

oiivi'ir les sceaux, parce que vous avez (lé mus 'il iiloi't. et(lue \'OiiS flOuS avez ,'acliel(s polir Dieu.,.,. Et j'entendis,continue S, j ean. toutes les ci'iial.iu'es qui partoutclisaieiil « A celui I ltu est. ASSIS sur le trône, et il Agneau,bénédiction, lionneiu', gloire cl puissance dans les sièclesdes siècles,

Cependant l'A gnea u ou vie les sceaux les uns apirés lesautres cl révèle leurs secrets (cliap. Vi) l ins des saints, desiva,'lvrs innombrables louent et adorent Dieu, clii i est. Assissur le trône. ainsi que lAgueau qui leur servira du pa.stetii'et les coriilu'a aux l'ontaiu es des eaux vivantes (cliap. Vil).

Al l iés iauvei'tui'e du sixième sceau, on voil a.pparaili'e leJuge et sa balance mais i''est seiileinent.api'ûs l'ouvei'tFu'edu septième sceau (lue résonnent les sept iroinpeies annon-çant des cataclysmes et livalernenl le règne de .Pésus-Clu'ist(cliap. VIII, XI).

L'Egiise symbolisée lui' line t'euinie qui va. enfautei', vzqpersécutée par un dragon (ciiap. XII).

Mais enfln le temps est proche. « Je regardai encore, ditjean, et je vis l'Agneau pu etait nEi300i' soi' la montagne deSiou n, La chiite de P3ibvliini' ('Si, annoncée. Le Fils del'Iionin'ie. coiiï'ontu} et tenant inc faux, appa.i'ail Assis sur

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ne se i'eI.i'wiveiil, pas sans cause prolïuicle Wins'lesgrandes conipositions dcorat.ives de l'Anliqiiit'i et du MoyenAge. I] faut bien qu'uit rapport exisle entre ces images et

- ApocalypseMais exam,iious donc les gloses, c'esl-ù-dirc, les cOlIin)Cfl-

taii'esex1iIiratiFsdonnis par les Pùres. Celles ive nous trou-

vous dans les manuscrits presque conleinporaiiis du port;.uI

dEtainpcs, sont très inslincluves. Lc ucinuiscril _10 le lal3ihiiolhèqsue de ChavIres, pi'oveiiaiit 'lu cIial)itre tIC la ealhc-draIe cl dat;int, du xriP' siècle, coin,ueiite ainsi le texte i.po-

calvptiquen Et y idi Agnum (Cliristuui qui Çuii vietiiri,islaittem (Cet lantes uijuvanlein) (I) .......(Fol. L37L Et plus

loinEt. vidi et ecce Aguns (Clitistus pro noNs inruolatus)siabal, (ni iidjiuvans) supra monlein Sion (rit Ecclesiaiu vit-tiluhis citisani cl Deiim coiiter,1ulanleu) .......(fol. Vil) (2).

« Pi,' le muui tIc Svou est signefié sisii,le C lise n Nili aguiel vint ii sueurs(3). III une autre glose de 'À1 Oca-

i)iia' i.e PÈiie ri' Dire i.e Vus. Les iii;ux CCANIDS SYMiIlIiLES in

xir'siÈci.e, JÉsus iEuuu'T 1' Atui:vAxs n. ,l(si'stssis t .u'DicANSl

-- Pour ilous. cii la circo Ils taulce. le Liii le plus vu ildans le texte de l'Apocal y pse, c'est la disi.iiu'tion fiLile avecinsistance enlie l'4qn '!au iiEu'.i:T et. ( 'e/iii 1/11) PSt ASSIS xur letrône (1). Les deux luluurs ne sauraieut se eout 'oiitl,-e l'ut,

(t)Et je vis i'Àgitoriu (te Christ (1ut fui, victime) se tenant 101)01,1(c ' est-û (lire aidant cclix qui bittent)... . (Cninineiiiaire (lit ehuiirc V.)

(2) o Et je vis encore l'Agneau (te Christ qui fut irninoiè polir nous)qui se tenait debout (Gomine pour venir e,) aide) sur ta montagne ticson (sur l'Église élevée û cause de ses vertus et cou temi i ta n I. Dieu) .......(Commentaire du clia Ili tic Xi \7 ). - Les cillutinos ci-dessus sont d'autantpins intéressantes qu 'elles expriment tes idées (les cl fluo inca de la en-t hedrate le Cita rtres. lesquels ont étripé ai, cours des xii' et Nui' sièclesdeux portoits è Minus Dci inspirés sur celui d'Eeuiipes. - On peutelicole consulter fu Cliartres le us. 04 du xii' siècle, provenant tic'abbaye de Saint-Père. et tout le commentateur fut Ambroise Atilpert(vol, t' i,-vj et te [lis. 355, dit xiu' siècle, prosunaut. tics Po,niui-caius (voir iX. P . et Sis. v'

Me, fr50 le la Iliid. net . iiii iii xii' s ' u ciiiiiiueueeineut III,

xilil. Voir L. l)eiistc et P. i\leycr, t'A puceelypse en fi'aiiçuL on X!!!'siècle, Paris '1101. pp. al--'I- - A i'uppelei' encore la timide dit Psihi,iiste t' ilenedicat lu t)iiuiiuus ex Sinu. Que te Seigneur le ijônisse dueuh de Sic,;,, o 'Psaiiine 11:-1 qui cii chante ii Complies.)

(I) On trul'e la distinction exprimée de, i,ninlireuses fois.

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tient le Livre que l'autre vient liai prendre; le 1)i'Cflhie] 1151nnocT, le second esi. ASSIS M.

li nous apparait que cette (listinclioli il ()I( ta genèse deslIIPIIX plus importants s ymboles du Nu e siècle. Ait temps desaint Bernam'd, la différence mystique des deux svmhuleslitait, si bien établie cjime liblis de Clairvaux pi-ofesse lit

iii;lnd un par-le de c11U31c111 III) t)EuOt'T, sarisle désigner Ulit1'CFi)ll)l, il ne sr'w-i. litre queslion pie de

Jésus. Dans un cas Ibid a bien dit (les choses quiSft!)'Il)lel)t prouve_m- quil sagit. le Moïse. Mais saitit, Rernardpi-oleste Jésus est le véritable Moïse, et n cerivanl Moïse.David avait, le. Seigneur en vue El Bernai-d ajoute: n Coin-ment se pci_il-il l'aime ( i miit (Moïse) 5(i luit iWltOi''r, si! étiut.abattu Oi.i sil était ni.rioi:Tq comnient était-il abattu ? Je vaisvous !liOlmIi-e!si volts voulez qui est celui-Iii qui scsi vrainieiilletu iwuocîqiioiquil luit at)i)tlii_ Je l'en connais juoi [IL d'a lit i'equi lait pu faire que 1)1011 Seigneur :lésuus imi ceiIaiimemnemit,Vivirit, dmuims sa 111011, iïu"ine, i)liisqtuil Ulail aballu Sut' lit croix,et qu'il litait lwnol'T avecle Pore par sa Divinilé» Avantcette foule arrirniatiomm dune (inctiine (tIi'it ii'ûl.;uI VJ'aiSel!)-blablenient pas le seul ii détendre. Deriiai'd avait expliquét C'est clone 'là lélal où était l'Époux (c'est-à-dire !'lpoiuxle lEglise, Jésus), lorsqu'il se t.euail. ucuouv (ter!'iêm'e laintii'aill e... Et. ('est ii\eC raison qu ' elle le rcpI-lisCilIe i)EIlOuiT,pince que (Ili scié/ s'est tenu vlirita!mlen)enl oruou;T et foi-teedans la chair, puisqu ' il n ' a pas senti le péché et la cw't'uip-lion de la cliii''.

Encore. ail -Sujet des pieds spirituels de i)ieu. il argua-illeilte ailiSi Si!!' une sentence du Psalmiste:» Aussi nel'aut-il point négliger comme une chose peu iiflpOi'tante desavoir quiets sont, ces pieds que 'Ecrittire [tl.li'iI)tIe Si Souventà Dieu, et avec lesquels elle lereprésente tantôt. con)nutuant nnuwri' comme loi'squetic dit (t Nous l'adoreronsdans le lieu 0(1 il a lité LIEMUT si!!' ses punis'' (l'sal!n.. 431).(Sei'm. sol- ic Cent, des Cent,, Spi a). Y?, pat. IV). Etc. 3).

Ce nesi tFailteui's pas le texte ile ?'Apoi:;ilvpse tout seulliii a donne naissance à ce symbole. Les Actes des Apdtres

(t) M. L. Ctoquet a pai'I'aitemeni ét4ittti la dirt'&encc dans soitifitéiaents d'iconogi'. c/né!,. p ÎIG).

2) Si-i-m. vin- h' Gant, des Gai,),. lA q , 2_

(lit lrnii,-e,'m, d'antres excuflh l tes dans notre âtuido suim' te tympante Caltais. !tci', de 1'A,! c/r'c'tie,,, 190).

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nous 01)1 ne1ireseiIuesauI)t Etienne ail SI du ui 5011 supplice,iev;inl, son regard au Ciel, ei, voyalil la gloire de Dieu, et,b2xus qui dl o:I DEasoci û h, d oui de Dieu »(A cl. A posé., Vi I) (1).

Bief il est. ineontosi.;ihle (rie, au XII 0 sii3cle, et bien ayant.(rit reconnaissait une signiiiealion svrnholiquei'i hi positionde .iu3sns DrulOeT, signification claire iiI précise. Le carackreclii ,idsus rrse ui tÛ iWiIOuT. cesl i:I'ilre secourable, adjuvant.Ce symbole paraît avoir tenu iiiie place imporlanle dans ladoctrine des Pères du Mr siècle.

Mais (5lrCC à dire que le symbole reslè confiné dansla littdrolure, dans la théologie scolastique? Ne l':tuirait-oiijamais traduit dans des (envIes plasliqiics ? Ainsi fi litdii peuple tremblant on minorait ollert que le Christ jugesévère terrible, et rias ule Christ secourable (car allache', à tacroix il perd cc caiicière)? Nous piIendons le contraire, et.commentpOiil'ru.it-Oi) nier une, intention formelle de locUstequand Jésus est figure i)Euoi:l' en Face clos niarlyts comme fiCa lors cl à Chartres (Q).

Cependant, il ne faudrait lias ihei_Itiiie (le Mqui Jésus,ignri (hi 15 le Ciel, est représenté setilejiieni. DEil(iU'F, et. (Iiel;t personlue divine iej)iéseillée ASSiSE u,sl loi.mJourS ilion leFié i'e.:\ notl'o avis, il iii est ainsi dis avec (]es

exceptions iiiiIii(illS (3). iltiis au Nil" Siècle, et point-êtreavant, ou avait fini par rupréseilter souvettiésiis sStsd'ailleurs, 1° en venu de ce principe dogmatique que le Pèu'eci, le Fils se confondent (4), 2° en accord avec la parole il&D

l'Eciilure indiquant qu'il est Assis fi. la droite de su:un Père- /lonu., VIII, 34; - Calots.. 111,2; -

1,3 et 13: - 141,.. Il1,22. sel 3° etencore parce que.dausIca delnicus cluapiires de Apocalypse, apris soit deuxiôlne.A yi:iieineni., Si plerTûièie peisoiiis;i.Iii.é ayant disparu, lui-

(0 Un poil plus trin. le Lexie répèie la nônic pliiase, unis oi:iielois cii sulusl.ituant si nom tic Jésus celui ciii Fils de illoniine.

(2) Pour Caiiors, voir notre étude déjà citée, et pour Chartres : LeSrjnubolisirue 1u. portail ,nufrie rie la cuti., rie Cliau'iies (lieoiuo de L'A ilchrdi.in,i 10W. - Nous n'avons pas encore fait ii tic étude spéciale desciiÇt5SCs. liais 1101,5 irèsuni ons qu'un liotiverait luis lotir décorationde ,iurnhreus lésus iicilriiiTtdjilvalls. Ex.: La chAsse rie Saint-Scrilinh Pou buse.

(3) Voir pins tuas. p. inote tlis sojil, égaux OR ioule cliuses.nrjuîolts jlPi' Ouu/lIil/ i lisp ill, tes

Pù,'es.

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nième est d'abord devenu le Juge, puis dIajit entré tiaits leiepos dI.ernel après ses travaux, il s est confondu ciitièreineut,avec le Père, et il esi. ASSTS sur le t:i'ône de son Empire (1).

Ce n'est, pas Dieu le Père qui doil, juger h la fin dernièretu Monde, c'esL le Fils (le l'Homme. S. Mntlneu le confirme(XXIV. 30). S. homard ii'ècliil iuie i'Iglise ddsirait, lesecond Àvdneinerit, du Cln'isl parce qu'il jugera les hommescomme Fils de ]'Jlornrne et nflii CoJiiriac Fils (le I)ieur adjiid ' ûli'e moins sêvère contre clix (fl.

Mais, oo]llrue.tug'e, le Fils de 1Iloi'nmne scia ïssis, Auàloyen \ge on 'in concevait lit

Il 'un personnage puissant, en train de jiigei'._'\insi Jèsirsi)EIiOt2I', quand il ne symbolise pas spdei;demctit l'Agneau,riguu'e le Fils de l'Homme dans sou premier Avènement. etlorsqu'il esl.sssrs, il fluire le Fils (le l'Iloinr:ne dans sensecond Avfncmetml. (3). lIn illoins, ml dcv;ul dire l'in ei'prd-talion dii y ii" siècle (41, qui p1ii'afl. avoir ti 1 squ o uiiuqiie_

(I) erreur erreur na commet-on pas quand, devant une 11111go oùJésus estreprésenlé Assis sur le trône. soirs le prétr,xie que des angestiennent son cadre glorieux. on interprète la scène enruimie une Asceis'sion. Jésus niorttant an Ciel n pu être figuré (tans cet éqmupage insolitepar un ivoirier isolé, enta lie change l'ion è la régla générale. Le trônemême inempé joue daims Apocalypse un r.5le défi lesOrientaux avaient si bien compris cela que, soit pour inariiuer l it

tee divine, sou, pour figuier le Jugement dernier (10 la r) aniére litplus sommaire, il était claveau banal chez eux, pendant l'Antiquité etIo, Mo yen-Age. de décorer ]es voûtes absidales des églises avec urnepeinture représentant,faute de mieux, ]fi eapocalypiiimie. l'Crni-MAS 110 rfe i s entouré des quatre animaux. A noire avis le trône estinti iii enlen t lié à la vision de saint Jean, et quand .1 ésus est rep résen t.é'SSiS sur le trône, cela 'toit suffire & indiquer qu'il est dans le Ciel. Anotre o vis, toits les Christ e'' Majesté des ivoires byzantins sont (lesimages apocalyptiques, Sons le moire doute.

(t! Seri soi' (e Grief, 'les Con t., Senti. fl. voir aussi Serin. 56. -Le titm'e de Fils de t'ltomnie rapprochait Jésus Il,: Ihmimmanité, car leFils de Dïem, est mn Dieu lui-minime.

(3) Cuit. noiraud indique les cantiques qui se r'nppoi'tenL aux rteirxArénements Çilaiiorinl, ]il,. VI, e. I (2.

(4) l'out' donner tout de suite une illustration de cette théorie, 'loirspouvons (lireI le tynm i pan d'È tu, ipes m'epréseis te t'A gnus fini" lei yin tIan de Co l,ot's représente te premierier .kvéne,oent P le (yin pan dolit centrale du por'mail rova.t do Chartres représente le deuxièmeAvénem,,eul. - Outre le nimbe. te Livre (toit fournir une indicationprécieuse pour riishiniguem le Pére tin lits. Dieu le l'ùre, Ccliii qui estAssis sur le trine, ibaims tes preiiuei's chapitres (te h'At]oeaivjiss tientte Livre dans la nain ,(i'oile: on] Snipri5e donc inc la personne divine

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nient glorifie lésus-Clirisi (Lins ses i)l t ises mvsltc ues.cb3lrimeul (le Dieu le Père. Seulement plus tard. vers lexn< siècle, les trois perso'ines . recevroiit des honneurs égauxen paraissant, ensemble dans les mêmes tableaux sous lesaspects tes plus diffiirents alors Dieu le Père seul sciaAsSiS, et le Fils aura tout l'aspeci lamentable de la vidime.

\'iciinie iminôit3e, lAgnus Mi du xu l siècle l'est. 'liaisiomibhions pas qu'il ieste pourianl.Ii'iomphuni (sttuitein lan-

iiii ocesiim). Lue glose plmiccrlen)ment ciiée explique enenlie que 1e texte ii)Olille Jésus oEuot:T lotir exprimerqiiiI porte seroursèceux qui souffrent (cerl;intes ad , jmi-vanteni). Mais lit n'est pas tout, le sens m'sliqiie. t Fige vi...lui agniel eslant, ansi eoiiiiiïe ois, » clii le manuscrit 403 deta. 13itdi(il.lièque Nationale; et, il ajoute dans sa. glose « Centque li agniel estul. (e tu) ansi comme ocis signefie qu'ilstiilti passilin et) la lmumiiiiiic, et sa delà tu eiitiere, ou le.H est. en terre mortifiez en ses menUires par Irihulalion, ilCi? r1 lone nienii entier qnaii/ u sa persone

De plus Agneau représente mvslic1ten)euit l'Eucharistie.Or, dans le sacrifice etielmaristqiie de la Messe, les anges,les saints, les apôtres, toits les bienheureux indistinctementseul. considérés comme e les meiubi'es (le Jésus-Cluisl., unisinseparahlen)ctil ft cuir chef, et ils trouvent leur honneurgloire à s'offrir avec lui en sacrifice «.Rc sorte que lapt(sence (les anges, des apôtres et même tics salis - de l'An-rien Testament. dans l ' oi'm,eunenlat,ion du portail cLEtampes,'si lotie utile pour lexpressiou complète du symbole cpuillustre le tympan. ils glorifient. Jésus, mais ils sont aussivictimes avec lui.

\'oilà clone bien les idées (Hiolocauste, (le résurrection vIde triomnplmesymbolisées par l'Agneau --el si complètementtraduites par les crucifix primitifs, iusquau xiV siècle -indistinctement, P0111' résumer mine autre guinde idée,dernière :I. Rf:nE)litriox

A la. personne de l'Agneau - Fils- de-l'lioniine s'attachepi'iumdip;ilenient. le caractère i'tit.lempteur o Non le Pore, non

ennui te Livre dans la aluill gaitcite figure le, Fils de tliown'me, rest-a-dire cel,u qui fui I'Àgneau. - Le premier caractère et le troisiùluleou dernier spocat cuti que de .1 ésiis soni. marqués parfois tans te mêmemonument qui cool eu t le Christl Ascis et l'Agneau. Ex. clin riieuSaint-Loup de Ntuid .Saint-Ayotit (le Provins, etc.

(t) Delisie et lever. nue. eut4 . p. 24.

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l'.Espril Saint (lui esl. descendu 5 ur la I.erre l mais je Fils s,Le llidcinptcti i ' est Dieu et liomnie o, s 'dei'ie saint 13cr'-

iiar'il (1). Miis Cil TIC peut sipai'er l'idée de ll6deinplion (lie])ieri l'ait lionlrue, de Jésus repi'cseiiié sous la igiui'e (111111101)1111e; cl la personsialilé humaine di' Christ d:hiii. 1101) iI))-

OFti1.l1tC pour toujours lit caches' deri'iùre l'image d'un petitanimal. C'est pOiuqiioi,en cleli ers dl! tout antre mo tif, les iisrd-tiens désireux d'élever leur s ymbole ou plutôt de le rappro-cher (IO.l'li(itfla.Dit.é et en même temps de la véi'ild. (levaientlattalenieni abandonner quelquefois l'image die l'Agneau1)0 11 ' lui sl,Il)si,itiiel' celle de Jésus lui-même, lûifl en couse,'-vani, ît la seconde apparence la niC'it,e signification sinritiiehieet allégorique.

Guillau:rne l)ui'and, edlôhre prélat écrivain du xiii 5 siècle.qui fit quelque temps doyen de l'lgIise de Chai'li'es, nous atransmis les senl.iments d'un illaitre à ce sujet. Vol ci»qn'il'liiR.,, (h', parc) queJean-Baptiste montra le Christ avecle ilcugi, en disanto Voici l'Agneau (te Dieu s, quelque-luis leprésenlaient. le Christ sous la figure (l'uT] Agneau.- o Cependant, comme l'ombre a passé et que le Christ.est. vraiment homme, dit le pape Adrien (De Con,çcc,, 'lii, 7).nous devons le peindre sous la forum (l'un homme s. Carce n'est, l ias l'Agneau lie Dieu qu'on doit. repr(scnlei' I'iIiCi-p11e151ci)l. 5111' la Croix', mais après \• avoir mis liii homme.rien n'c1o1)èclie dc peindre un agneau dans la partie infé-rieure ou postérieure, puisqu'il est le véritable agneau quiP ort e les p(ciiés du monde (2). C'est doue tic ces unaniùi'eset tic diverses autres que l'image du Sauveur est retracée. ii

(i; t Non Pater, non Spiritus sanctus adveait (in niunduai'. sedFilius. t (De Adventum Doinini, Scrm. L 2 — « Redeuipto,' flous ethomo » ('Iractatus d(,, Passione Domini, cl,, XLVI. 182),

(2) Dans Cette réprésentation tIc deux images itittérejites maiscachant le même s ym I bote, nous avons cru reconnaître un e xenip teplastique très itiarqué d'attagoqie, Ca,', en ettet, te svmhote dejésus-lueninie et OrnouT est expliqué par l'Aguie;ui mystique eud'autres termes,]' Agneau est représenté A côté de Jésus pour indiquerque celui-ci a tout te carctère symbolique impliqué ail preniier. Ainsiil n'y aurait pas t'anaogie dans le portail de Char] j eu, par ex em]i le,où l'Agueai i est sculpté ai-dessus du C r risi. ïssus, parce q le te svlu-bide du premier cet total em ent 4 itïôrent (l e celui dis second. Surl'A nagogie, consulter, G uli. Durand, Roiional, prér., XII: - Eut MOle,L'A il rel. au XIII' s.. p. '110 — I..'Eug. Lefèvre, Le symbolisme tinporlriil széi'idion,,I de Chnrire. Res. 2l'. 1 ciné!., 1001. Voir un.t roi ciii.ci-dessus, p hO, noie I, et p. 68. note 'I.

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cause des tjilh)rentes siguilical.iouis quelle elllI'ahliP, avecelle (4) e.

Les paroles de 1'2vque de Mende concernant le Crucifixrriclamciit tiiie explication. La Crucifixion n'a pa.s ététraduite en irnageavanl. le vie siècle ; et encore. ïf celleépoqrie. cri la. rept'éseiilail avec inc croix nue, sans le Clirisi,,comme on le peut constater sui' une fiole ciii trésorde Monza.Aussi. quand Jcsus commenta il élit ligurd sur la. croix, iln'Ôlail. guère qu'un symbole, comme l'Agneau doni, il avaitluis la. place (2); il (tait véritablement l'Agneau de Dieu apo-cilyptique, iililTiOl() ilcus irionipha.iii, vision divine parfai-nient idéale et, mvsllqlle ne rappclanl que de facon allusivele écarne historique et humain du Goigotha (3).

li lecoisle encore clai 'emeni. de foui ceci que le Clii'isi cliiL capon tI'Etampes cache le môme symbole que les Clirisi.soicrianis des crucifix primitifs. Entre tin crucifix primitif et

ii na go rI Et a ni pes, il y a. di (téren ce 'le formule i coi togra -niais l.1. donnée sviiil)oliiiiie est équivalente, elle

es I. i:tenl,irjue : on la trouve seulement plus siinpliliée ici ei.ris clévelo ppée lit.Lus Avô'i'uus. lv SAINTE-VIERGE. LEili.is g . - Par les coca-

usienlaii'es le lApoealvpse que nous avons fournis, il

(I) J?a/ional, lii). 1, c. III, 6. - t propos dc la manière dont es!, re-présentée l'Ascension, Dura nd dit simplement t Peint tortillant desdegrés, c'est soif t (Ibid.. par. 6.)

(2) Une très ancienne image à Venise reprôseu e ainsi la crucifixionPAgneaic sur la croix la Vierge et Iran (le Baptiste probablement) sereliant à d roi le et à gauche coloni e dans les images cri Jésus ligure(Italmul. de Fleury, La Sainte- Vierge, t. I, pi. XLV).

(:1) Limage de la Crucifixion de Jésus doit à ser t d'èlrerestée symbolique j usqu'f la fin dii Moyen 'ige. les détails réalistes(foi fric-eut inli-oduits dans lit ne sauraient irons trompersur ce point, ei. rie it lic prou ve (lue le caractère sou (trait i de .iésus. Il

caractèra évidemment plus exact. n'eut pas pour bru. (lepiocher limoge (le la vérité cl (10 l'exactitude historiques. - Au début,fil elle-inème n'avait pas le caractère .11 istoriqirece fut, linsimple attriluit distinclif placé derrière l'Agneau, et équivalent artisinislie. crucifère. Elle ne fut pas l'accessoire essentiel dc la scène quiii'étai (pas historique. —Enfin, la croix n'est pas essentielle pour niarqimerle caractère tic t'Agnus Dci, puisqu'elle n'est pas un attribut apocalyp-tique le Christ miii tympan d'Étampes ne possède même pas minimbe crucifère. Le rimilail essentiel de la donnée (le t'Agnus Dci, c'esiqiims Jésus soit représenté itirRoeT. - Pour bien comprendre jouiceci, on peut se reporter à I'Agnus [loi de la chapelle de la fourgon-ni ère (font nous rcpi'od rusons ici li nu age extraite de la flemme de L'Amic/mm'éi?eu. '1906. pp. 224-225 (l't. V).

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semble bien que les Apûtres (Ili linleait figurent le mont deSien avant de s mholiser par oxlension lEglise primitiveelatissi les l'idàles; cl ainsi ils n'atn'aient.pasôlAsculptcs 50115

les pieds du Christ par quelque hasard heureux de la coin-position iceorativu: ils aiii'iient 3h) places suivant uneirisation Formelle des Ma.itres (le l ' OEuvrè, pour exprimer tiiisvmljole, parce que Agncau u est surie meut de Sien n.Maisils ne pouvaient lias non plus ôh'e plaeôs ssir le môme rangque ,tesus, car dans le Ciel ils ne sou, point égaux ii Diewet l'honneur est di) , jii guani:l il'i3li'e au-dessoi_is di, lui, « suit1ieililuis (I). En dutreS. Bernard a appliqué ;ûi choeur desAôti'es tille sentence d'isaïe (isa., 02), par laquelle ilsseraient les sentinelles gardant Jdrusa.leni (2).

Quaillà la sainte Viorgeqiii.seton la vra.iseinh]anee.existaitpriiïsilivement dans l 'angle droit du linteau, il n' 1 pas lieude t'assimiler à la Sainle-lgliso. Nous croyons (111e Marie'prend ni part pour son propre compte à la glorification tIcsou Fils, et. cdtail. eïiCOi'e 1111M iflaniôre d'êtu'e luouiorde. Elleavait tans les droits d'èt.re asse,cii3e ii. la pompe célestinet.dans une image symboliquede la R&lemption. sa place('tait f3vidulnnlenl iruarituie (2).

10111 nuire est le cas, selon nous i de ta Sainte-Orante duportail de Caliors (4), qui est placée inimd.liatement, sous lespieds du Christ. et doit figurer eutiùrementelte-mc3unelc moutde Sien et. ta Sainte-iglise. Mieux encore dans le portail de.Mauri;ic, nit le Mont. de Sien est sciilptô ii côti) de la Sainte-(hante, nous croyons qu'il ya anagogie outre le personnageet ta chose, l'une expliquant - ilu(:omplète]uent.. coites -le sens invstéi'ieux de l'autre (à).

t) [hilL, LXXVII, t. - (ilt. t.lurond dit (tes Apôtres: OnetruuefnisOn joint! aussi auteur du trône de Dieu, ou ptuiiôt orssOcs. tesApôtres .....n (tiuttionat, I, R, X.

(2) Vair S. liernard,. Seruuoues lu Gaulle. Cou lied,'.. lois,(3) « fledempturuis hominem pretiumu contulit in Mariain Deus

lit S. Homard (De IiI'giue Dci poivn. Serai. II, (et elicOre. n tic-deaipt 10 nost ra ptan tata in Vi igine(T'aelalus tic Passione .I)ouu?uS.XLVI; 111).( L-Eug. Lelévre, les fot'rnules iconographiques (le 11 QIIsuS Dci ail

XII' siècle; Le iyniprui de GuAm's. d ails ta Revue rie l'Ail eh 'dl leu.juillet 1901...

(n) A propos de la Sainte-Vierge ti g ul'ant liglise. M Énute Mâle iisignalé letéuioiguage d'ttonorius l'Autun (Litrl ,'eligfcux an XIIRsiècle. Paris. 1902, p. 230). - A lampas des images de Caliors. de Mou-ima et .t',Ilitl'es lieilx. (III devait se ternaniter si la Saintc-Feuime (igu-

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A

l'rjiii_si i i i-i:: pE i)iI)ii . i_ -;i))5(ill(;iulili:siiIiilili iI'iiiIraiI pas claris le reivitau dci pecijile il]elli-è.clins ni uii:cioiciscelui-ei i'.uicpc'eiiail lctitecqiii tItiiti'sSeiilie].[C sujet, loi elail tics tins F;iuiilii'r's. ])es lccleut'x l'on avaient,

ds c:licnIs av;i ut ilialnl.'s Focs telkulé 1' ses oreillesIls il()rl)S (les jcelSonhi;iges. Ave(, leur Saess.' ni. leur ecilnp&•I('I)e(l iraliiluie'lli,s.li's Il. il. P. P. Cahier cl Marliit oui expriniti.ii j'(i't ii.lsli(-)5 iifl;lgestle\ïIiIv-:s i1t(:CiIripc':HieicsihJi:s,despejs((,s1111 0 1)1)1.15rl_lIcvotIslii jch-iisu' ii Faire Iuiercx' e_'rin;iitit'. ciii'il i .iicis'ut (JlI'Oui les ;ibeaucoup oubliées.

Lis tiguc'c_hs iiI\sIi(Iur's (lc'ij)I(c(lS tititis lit l (tule Ititugagelu elirtlientu Mill p li \'e n';iv;reiit. l'uni (le ,n,,,s'I/n'iecu:

elles (lacent, faites 1101cc' èt.i'e di\uigudes. ni elles iiiiiieni. ' Uu:onlriiic'r tieveitties exlrèctieiuenl pojiilaiies_ ' Le Citrislia-iIisul)ei) ' ii1)115 s'otilii lu iÏ)vSl,i'l' riie là nu]cspi'il. liciinaicite sauvait aiteililli-p ', : I alois Filleul ci'éti:s les expc'eSSicI)S'le CI. (le iiivSlit'isijic qui iiiijdii1ii6iil. Iii) cuivstèt'etrès i'iiiiiC. L ii.l(t: ilicil iiV' (iiiiine de I ' Anliquuil.è. cl c ' est. Ii:xii' siÙele q ui n iiix' y iit(l iv criai uMsHaur polit' traduire i'iulèenouvelle. '' Jo n (lis P5 précise le Père Cahier. (rue beau-coup ces l'ni'itiiilcs ne soient lombrics Û I'(lIal de mvslùrepour iii,tis, frais l(ltii'11110i ;rvons-nouls (Id si nlaia\'iscis pc':Ie (l5rippl'eli(ic'e lit Inr:g'iue de uns k'e.sPj'tilenulre arujoul'-tutupuits 1iiuj.iul Jit iii'onclieu' 5111' CCliii 110115 ern])ul'i'asse

cii cela, ci:sl iiniigineu' qu ' ils aucill, pu un las Savoir lire ceils t';iisiuieiit derire l u arl4:Icl, fi gcnuul t'i';uis r' (I).

rani. 1]gIise n'MaiI. pas slcpposcie ùli'e 800 la feria, lundis que Jésusémit drus le Ciel: tes c :rl l lu:at. ious (i'uionorius lAulucu incitaient encoreà celte conjectccc'e. Pourtant nous srrntucs O'és licité à croire qucurI'iglise est rejrûse,itée dans le Ciel, cuuuine rt'ajliecurs les antres fier-sonnages. Des images nous y ecigogeuu t beaucoup lette la peiul..u'eniuurele de l'église de Stunt-Cliet isère)et il y n aussi des textescoiutuie itt phrase suivante de G uilln,,nie l)oricu,l : Et lt-glise d'àprésent, dit-il, est appelée S ien. jau-ce que. à enlise (lu pélerinage decette vie placée loin le la promesse des lieux du Ciel. /es /uonunesl'rr//e,cdent ci la eonleuspleuf. Voilà pourquoi cil,: n reçu le foui tIcSion, c 'est-à-dire fillette, » (Jbulionnl. I. t. •t En sentie. ['Eglisedont il est question n 'est. pris In eo]lluuunniuté des fidèles sur la erre.(lite Egliseinilitanic. niais picreM l'E gtise lcioInplla]Ile,la Cité de filer,,la Jéc-usaieiui céleste. qui est élevée dans le Ciel, et aise en opposition/i Babylone: Cité (11, l)écnon. flans soc' universalité. 'Eglise est divisée'n trois bric nelces : outre les deux que n .jus venons de citer, il ex isi e

encore t 'Erelise (]il Pnrgaloiue dite Sorulîranie.(t) Caliiec' et. Pnc't in, .11o/coql'op/cie rIe tri Ca//!rl'ole rie Iieri'rye.s', f'

punie, cifunuix rie .Vifl' lié, /P (151 1-18.14, p. 229, note 4).

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li ne faut pas l.I'Oj) SCl.0flLCr si nue grosse erreur a été-,

CO101ilise ui Sujet - de In d0iiiie 5yÏl)l)l_iIiIie (lit portaildttampes, et, Si IIOUS découvrons ;itijoiii'ni'Îiui que tirsimages, longtemps pour iiuis (niginatiques, furent j;ulis (lx-cessivernent claii'es ci limpides uOII seiilemeni aux yeux lesgens d'êglise et iles autisles, niais encore aux Veux dur peuple.

Unigune du iyJnpnn est survenue connut naquit, t'tinigrne(les grandes statues. La cause du in stère est I'indiffdu'encesin pide des siècles qui nous pretdu)i'enl, et noire temps riestpas entièreinerl.xesponsahle de l'ei'u'euuu subséquente.

Quoi qu'il en sou, comment pouuu'iait-on douter de laprularihi de l'Agneau durant le Mo yen Age. quand Celle iO-pularitê ta conduite jusque sur les b;unuiêres el. Sur lesnon naies (t) 1'

Al'l!JUI, J i ILJIIST'O(IIE ni: Lt uoxxÇ:u.SYMiOI.li)iE. - Lesv]uIi)ole de 1 ' 2g1)ca1u était entré dans la i.i'rudilioui û loriginelui Christianisme.uveeies premiers livres saillis, lEvangile

(SJeun, J, 1S-29) el l'Apocal ypse. Puis. par limage, ilses! r'épnunclim, (ldvulloppu:'. multiplié A i'iiilini en huit lieu etsur Ruiles les choses, sur les vastes monuments et suri' lesrnimuu,scurles Ol),jels. Les Grecs paraissent être ceux qui ouI, lelus hait pou' sa dillusioum, et peut Ire après l'avoir créée.

E-ii outre. Jean-Baptistea occupe clans liconogr;upluieorientale urne place exceptionnelle, tout fi. l'ait privilégiée,qu'il choit (t 505 rapports avec l'Agneau.

En loch cas, l ' Agneau ru sansI sas conlesle le modèle favorides premiers artistes chrètieiis. l)èjA.. sur les murs modestes(les Catacombes, ils peignaient le Bon Pasteur. Mais a.pu'èshi paix (le t'Eghise, ils purent couvrir les absides et. les arcstriomphaux des basiliquea avec leurs ébiouissantes.mosaï-tjiies (2) ou le petit Agneau - quand ce riesL pus le Fils de

(I) Nous citons en passant que I 'Agneau se trouvait dans lécli suonlu Chapitre de l'église Bainle-Croix d'Etauupes, fondée en 1183 parPirilippe-Au guste,--

(2) Liste de ,nonurnep /5 0k se /,',utani (lts rnosaïejues of/'avt (le IVi,-térét pour l'élude tic Ici flC xysno1iqisr de tAg-n n Dai xlutuiso] kode Sainte.-Constance, il (r)-siècle) église Sainte-ludentieunc, hBorne (On du iv' s,); basilique de Noie, détruite niais décrite (versl'an 400) église des 55. Côme et Bausien (vi' s,); église Saint-Clément'u Reine (antérieure ait s.); églises (le Sainte-Pi'axùde et de Saint-Mare, à Rouie (ix' s.) Sniiute-M:irin.du-Trnustévère, à Borne pir s.chapelle Palatine de 2ulontreale, en Sicile (xu')basilique tin Sai]ii-

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l'llciiucie Iiii-iiit'iiiiù, cluillitu (11105 le P1'tltilJi:1111111)rJs,

c,.cetipc 511 place û c''cli clic lc1u'l'iI)le Dicu Je Pèi'e. lïcillecirs.tesar tisles clilsellt pas loupuirs cILS splentlecis's de lal)QSo.ïqciein peinlcirt- leur su(lil. snhi\'elsl (J).

l0 nis ce sont, les pendus verric3res le nos c;cllc&IralS

fr;t p c:iciscs (liii seul. cille OLLUSOfl j)uucVblIe tIc cnouili'es

I:\gcionii .1(5 J)icki (s) . D nous passons 5111 lit miillittiile uns

petits opus divoire. do Verre. de J)IOI)'J,c. duigeuil CIII

sur iesqtiels 011 u ciscld la u_lotice icicicge flgiui'al.ive tic FAgnoui

1)11 tIn Fils le l'liorncire. Pour pluies' rclahlcl.enanl cit' ici Seul))-

Jeacc-ule-Lalr:in. àbine xc',' s.); cl.;, — lIés le cv' siècle, clans laiii9siic1ciede ,hcide-Consl;tncc. la forcciccle sycnbolicpce d ice l'image clptirinil il'Etanipes se. Ic'ouve déjà parfail.eiiient rrccnpasée. cl ntctucralle-cucuL avec fine amplutu n°''e de ache petil. monument.

Liste dv 'licita Ifl e II (S cé se t ion cent ,icw pain t o ''es Murales 0#0 .1ttic I in jéutft. pour Id! sole de la. I/o o ii de sI,, née tique 'le / 'A gaas Pei Ci -la000lbes. cicnclich'e les SS. Pierre et Mcc'cellics fcolIc[nenceinent doy' siele) ; église soccicr,'aicce de Saint-Clécnent,ft Home (cx' s.)église S:cc,-llusl.innello, î. Home xc s.); église Saiiule-\I:crie-cn-l'alla-ria. fi HostIe re s.).

En Frince, les 1ceicitccres taur ides .socsl. priccoipalenseuut des Al' cl sursiècles: église de Vie t lente Église Saint-loup le N.acid, prés deProvins; chapelle SoucI-Cilles, A Mncltoic'e, loir-et-Cher; crypte tIcl'église ce ?clonlcnoc'illoo. \'ieclne z église de Saint-Cher, sûre; églisele Sui cit-.lnr.qcces-les-Ctcéc'els. Loir-et-CIrer. eIci'ieccx exeluplu Il 'anago-

gie haptislére de Saicit-Jeaci, it 11oitiers ; église 'le landes. Charente-lciférieuu'e S,tictt . Àcrcctcicl-de-llOixe. Charecile ; Couvent (les Jacobins, fl"occlouse ; palais des Pipes, à Avignoncallséds'ale Saicite-Cécile. à.&Ibi (xv' s.)cl.....

Dans Ili lu eicmscl.iù,'e les 55. Pierre et Milicellin. Jésus estfiguré par l'Agneau. C'est b. tort, è. notre avis, quo les icociograpluiisle reconnaissent dans le personuloge ASSIS (liii figure plul.Cil Dieu le l'ùre.l'ac'ei Ite inép cisc est constante et générale poic r une in finit é dii nagesde l'nntiqoilé eI,rcMienne.

Durant toute lanl.iqccité, ,lésns ne fui. prollalclecTiecut représenlé quefiction dansais cscène mystique e ou alors, exceptionnel le nec IL assis situ vilqIobe 0cc l'rcc'e-eic-eicl (0cc bien encore Assis sccr l'arc-en-ciel et les piedsposés sur le qlabc). et inhe,'bc. Le personnage bac'bc,. ayant le visageÉlu Christ, rep ré sen té assis sur flic trône. es I presque toc j 011 rs Rien lepère . Cest (]ans le cours (Ili Moyen Age que les artistes ont confondul ieu è peu le Pare cl. te Fils vif représentant (le la niécue raçon.

(2) Liste de cuiosua nuents où se / i'occc,ea t des 'i t. iC ctx oflt'o n! derdt pourr j4/ e de de la donnée sym bol iq sic de L'A y n us Dei Glu) pelle tIclit Vierge de la cathédrale du Mans ; cailcé(trale de Poitiers cathédralede L y oci (xcii' siècle) ciii vitrail de Suger dans l'église de Saint-Deciis5cc' s.) z vilrail dû, 1'Aocu1ypse, dans la e(tthédc'ale de ltooc'gc:s

(sur s.): église (le Saint.Gercnain-lùs-C,rrlceil dc.

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-- us --

LAt;NEAU DI: l)ur rr LA SI:Il - L'Ig1ise des iemessiècles se inH1;i as-eiusle raisun de la sculpture qui foui--nissail h lidolfiirie lotis ses dieux. Mais api-ès quelle ciiidii reconiiiie pal- Cctnslanhin (an 313). elle laissas'. produireinc leniussahice (le la slaluaui-e. Oi- le plus délicieux oljit

(l iii flous sesle de ce leiisjis esi utile statuelle clii uistsde lie12;tti;tn, Iel h tCseIlla I ) l . le lion Pasleii ...... 1 sculpture f,ind-ais-es ' empala. naturellement (lu s ymbole prifdrd. et lions avonssauvé Siil' ijiielijues Ioml)eah,x des images pr-iii-sivcs ditIviu)aui cl.Elarsipes_ i\1;iis '-e (lerliiel- parai( b)lie vi;tiflieilt lepremier grand Ial)leau uh0cc lypi ique traite en pion-e ait

La lorniule semble aVOIl h:l( inspirée par lesmosaïques ou les peiului'es, voile mèvne les images clos tua-itusers, jIulèt que luit les sculpl.ui-es des sarcophages. et.coirnîhe il est nalurnl, elle se crè;t un coïncIde original enPassant 'mn II-L dans lin nuire. Il blIii]l bien quelle sesinipiilièl cl 50 i;ipciisshl pou1 , SitdiI liber a&tx exi gel] ces de lap]eJTC et (le 1)011e ai'eliileclute (leS portails Mais bienkil., lafoi-ioule o élargi le dinuiji Irop réiréci iles ivnspaiis el desvoussures polir siiI;i]ei- mir des biçades entières léglise.eoii)ii)e h Poitiii-s 0 \.

(I) liste de ni on aine,, lx s t, r 'o"; [oç ide (lesq uels nous e ioijo us ecn u -ao(lre nu zlgnsis Pei T y mpans k Chartres (portait ouest, baie degaudie): Miiuri,ic (Caniil); Calmir (lot); La Cliarilé-siir-Loire (Niévre):Montceau-IÊtoiie (Saone-el-Loire); Ondins (Ain) Meillers (Allier);Sairit-Sulpice-de-Favières Seine-eI-Oise3 ; Chartres portail sud, haiele gauche); nous croyons en Voir un aussi dans le tvuip;tn de la

ciuthôdi-ale de Troja, oit Capiinuale (ilahe), su' siècle 1cf. E. lierinux.lAn (lotis l'italie menu., p. cet siiiv.. p i. XVI):

I"utcarles d'églises k l'érigueux ; Saint-tlilaire-dii-Foussay Deux-Sèvres) avec exemple danngogie ; l'oitiers,Angoiilèuie ; llulîec (Clin-relu te) : Von vas) I. (V e u d ûe.

D'autres faead es ait es le monument sou 11jtèes exhibent égal e-nient un souvenir direct titi tympan dEia,u1ues sous la Tonne dueagneau ligurati( : ail Mans ; Saint-Avoul de Provins. Saint-Loup deNaud (Seine-et-Marne) ; Avord. iussv-Cluuupauise et Voruay (Cher)lielières (Charente) Motion Calvadosh Charlien (Loire); Suiumie-3Iurie-tes-Dames. F'enio 'ix. Abbaye des Dames tu Saisies, cl Le Doul et.(Charcute-si ; Saint-Pierre de No yers (port:ul détruit) Saint-Féhced'Amont (hlaute-SaOne) Saint-Aubin dAngers ; Sigolsheiuu 1Alsaee)San Zeno de Vérone ; 'Jaluiont, prés de Itoyan j Oloron (hlaul:s-Ivrétsées) ; Parthenay (Deux-Sévies); chapiteau de Saint-Itenoil-su,-loire (Loirel) : le lleaulme (Seine-et-Cisc) : cloitre d'Arles; San Isidrode Leon ; - A ndernach (Priisse l(liénane). Sur des autels : k So ute-Croix du Lait-un. (t Situ Calaldn de Palerme, k Sainte-Marie (tu prient-I, lioniec il : cii:. - Par une description de M. Ssluio. sur

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Les couvi-es seuil1ildes dit xii 0 Siècle, .roiiLirnant la lu';idi-tioli de VAguas Dci. à. lent' tuai' Vonttr;iusuliisr) aux siècles suivants. TOIIICI'Ois il 110115 Fai.it ])arerIirii',vcinenl, lui c;u'aelùro nouveau pie. la tinnuce sembleavoir aCcjutiS 511115 l'iuilliienee de saint, l3ernau'd oti IIP sesp eec! cati ou s.

EIl effet. VinS i-ia;, I';tI y iJ( de Clai'viiix enli'epi'it le cciii-iiienlaii'e iliu £'anliq,c ries Cnn(njncsil iliOiIi',lt avant d'avoir(t.iiiIpins ile rois cliapities t niais iii.uii sans avoir prOiOiis''' le stijel qiiati'e-vingl.-six sermons. Selon sa eFoyniice.ainsi que Jdrdmie et.izécliiel, six siieIes avant, i-C.. avaient.

]e rapport iIe ,ldliovali et lu l'euple dlsradi ,:oiilineliii nl'-SÉiquie Salc,uuoui. ihliuls SiTiil O11VI'iij.ÇC. avait

laquelle M. Sanonei' a aimablement nibré noire attention 1101,5croyons reconnaitre l'Agnean et Dieu le Pire, t.ivutCs selon la formuledes manuscrits. dans un chapiteau du do j tic de Saint- Pons de

Ou) ières.Un tombeau sculpté é Saint-Junien (llaule-Vienne offre une Com-

position d'oua inta]1l capital. Elle est cii aluu'uigé. niais avec les troispersonnages principaux disposés de la niùine façon. Semblable auportail ioval rIe Chartres. Toutefois, et cest ce qui rend le monumentencore plus intéressiuni.. le Fils de l'Homme est ligure par l'Agneau.

Le xvi' siècle o. consacré lino ni agni nr1 ne dûcorni ion monumentalealu ton Pasteur et à l'Agneau dans ia vnùie et les archivoltes lut:; os--1 lorluge à lioneus. (lin ]ni doit encore le remarquable A gniis Deisculpté d'ans le m-elmbl ' _' le la chapelle de Je Ilourgounière, à llouiy.illé(Ma inc-et-Loire) (PI. \1.

Nous connaissons ditsiècle tAguas Dei (]il de Notre-baiue-la- i ;rande i Valenciennesciiniposé d'après l'antique.

Il faudrait aussi i-attacher à la fiirniule dii tympan d'Etaiuipes cer-laines images (lui I rad u, sen t encore I 'Apoe;i lypse. ruais dans lesquellesJésius. toujours debout. a le caraclCre du Fils de ]'Homme plutôt quecelui de lAguuerni de Dieu, Le tympan de La l.anile-dc-Cnbzae (;i-ronde) appartient à celle donnée, comme un linteau, à Zara i Dal-initie, et l'autel d'argent de l'istoïii. Si nous lie pi'ûsunions pas trop

d'une descriptinuileM. G. Samsoiicr_ li nous puait cil outre ii j'en p rèscertain qu'un oerlain uioinbrc d ' ima ges rcpm-ésenta.nt le "ils de l'llouuueonl passé jus(1u1Ï présent inaperçues. Nous avons soutenu .Re,,ue derj t. g hi'étkv,. 1906, J'ci. ai' Congrès ;LrclléolugiiJue de Fennec àAvallon, 190 -o quene le personnage principal du linteau dit portailde l'église de la Madeleine à Vézelay, représentaiL peut-étre le l-ils del'llrurui,e_ Ce personnage. Imree qu'il lient rite clef dans sa main, avaittoujours âiû identifié ii S. Pierre: Or, ceci n'est: pas un argument 1iC-reinploii'eions avons Cil effet, découvert dans tille l i c iuiitire dii palaisdes lapes. ft Aviguiiui. iii),lèsus-Clurist indiscutable tenant égalementl':itlril,ul de la clef. Il n'est pas douteux aIrnuvera il'ul,i'esexeunples a-ennni eori'olnm'er la vraisenil,lancc et la lrigiqrie iIi: notrel-hase, en' notre pt'éiu:ril.iuu lie l'a pas P1S loin.

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- -ful 11P rr(rue poui' ])ieii cL son £glise. I. 4Eiitiux du Gintique.c'est e Fils de Flimins I.Epouse, c'est lEglise (1).

Or. si le portail d'Eiainpes esiituiqiieme Ili . inspiré de L'po-calypso, celui du Cahots Irouve également son explicationilaits l'Apocal y pse et dons le Lantique tIc Salonon lei tic lecititipiemiail. S. lleriiaid ; peur lillustralion 1.111 Commeulaii'ede iihhe ut) Cluirvuix. on tic Sriuirail choisir LiDO iluagi-Frontispice tout A la fois plus simple et plis parlante.

A ltttinpes, le mont de Sien. qui est ]'Église : est figure, P'es Apôtres; A Caliors. ait contraire - et il cc est cli) mômeii Mauriac e! à Montcoau-ltloili. upluim'emment - l'lgiiseelle-mnéiju). ligotée 1)11 une Cianhi, est placée au centrelii groupe. sous les pieds le Jésus, cl le choeur des douzeApôtres o disparu pci' Faire place ildix sainl.s iltine pci-sonnaIlLe iuoiiis exclusive et plus genem'ale. I'ep]'(5en Ili litniiciix l'ensemble mies fidèles. Ainsi la pensée de lpoiiseextasiée,ivre tiumotufigurée pat' la poule stal.uelIm(hi Cutters. leurrait pe1tt-.Ire se traduire par la phrase (liiidomine tout le vieux Cantique -- « Oseuleluim me oscutoOi5 soi, ---- qu'il inc baise luit baiser de sa liciumette.- etpour lexplicutitiuu de laquelle Ilernard li disserté ait cours

-de plusieurs serinons.Encoi'e, si loi' veut prendre la peine de rechercher quel

chapitre (le I'.Apuuealv1se se trouve être mieux illustré lu'les images tlElttmiitt m s et de Cahors, Cl col)séqueintu)euil. quelest, le véritable rapport. svmhuohiluie exista:ut entre lAgneuno, le Vils de llhtjnnie (2) et. les Assessesus, on sapercoilqueloti ségale Jans les méandres dune doctrine professéeinéguteJnent P'' i3ei'uuil surla eondilion des saints nitresleur snoi't inaisaviuit la, llésuj'reetion (3).

Avant de 1111iller le xii' siùu:le, jiotis dirons aussi un 11)1)1,

de ces Christ vEiner t1'u. ui','as;uil, lion, dragon (41 aspic clbasilic, ornent les triiiuieiux les turt.ils, et qui lutent, ivau-

(I) Cr.. Abbé \'acamatt;,rt. Fit' ,trr. S. Jt':nuuu'd, Paris. tSUfl, t,, I,'p. 410-9t. S. tler.norct n. rail. Hile lois de phis l'apptioat.iou dune toC-

t.tode constante ttaie, Itustojie (tu ctiristionisnie. iui,iis ( liii o pris tuMoyen A go au développement inouï.

(2) Nous avons exptir 1 uô ooinuiejut te iau.i',ictOrc te l'Agneau salièreiii] coulis de t'Aisocalvpsc. voir pp. !;II et, suiu'.

\'acandard, op. oit.., I., Il,4j Des images un vOritalute agneau luttant cu'uti'c ni)

li'agomi.

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giirds à I3onrges oui quelque piiiI. ailleurs clans le mômeIcmnps._\ 0115 ne SaVi)liS pal' (111011e assocmalmon d'idées, on nfait cournmnrnenl de ces images clos Christ enseignant.VenIr Ire le Ave qu'ils tiennent, quoique /niu, est causede celle inlerprlirtïnn que nous jugeons fansse. Eu effet,quel rapport y a-I-il entre ces Christ isolis, DEBOuT, et, lesverit.ahies Christ doetecus de lÂn t iqm i i lc, iiislalks dans mueschaires (le professeurs, dormi, le livre ouvert, est o légende

cst le cas de dire ainsi. du bqem dul indicateur. et. quiSi)flt l.oiijoui's eiilOiiims des Apôtres eh, mie hi IT)liItitli(le desdisciples? Déjii M. E. Môle n. exee]lennnenl eonst;mtô leurraj'ach,m're triomphateur (4) À noue lour, nous ddsim'onsseulemnenl faire remarquer que -ces Christ, rucirouT fout. 01)1)0-sition. si nous pouvons nous exprimer ainsi, iu'iix ChristASSIS (les tympans et tjue. 1m notre avis, ce sont encore desFils de I'ilO]Bme-a(lju\ans, des Agnus Dei.

Cependant le Nue siècle s'écoute laissant, 111'tôl, ioiiihcr lal'ox'nnmle iconographique du tympan cl'lt.ampes. Le xrmr voitle roi saint Louis choisir l'Agneau pour emblème. Puis alorsrien ne iwouve mieux i'imporuumce acquise clans l'espril. dei'Eglise Universelle Jar' la donnée apocalyptique que 'cm-pressemneuul.systdmimtique et réguler des artistes à l'utiliserelmaciuiefois qu'ils viennent tic cic3ecnrvmir un nouveau procédéd'expression à leur talent et A leur génie.

Quel est, le sujet. (le la suite fameuse des iupisseries de la.euuthiidrale d'Angers. qui couvrait, lino surface tic 1.40 à 4Omètres de longueur'? C'esl lAjmoca]pse cl le triomphe deI 'Agneau -

flueiques aiiuôes plus tard, eu 1383. Jean clOm'Idans peint'in Agneau sur le \olel. cl ' ,iii dipt yque destine 811 nue deBourgogne. Tout. poi't.e il croire ijie c ' est, une des i'eini(-espeintures exdcut.èes[ml'luuile.

Au ,idbuut du xve siècle, en Flandre, les frères Van Eyckvont. appliquer. eux aussi, tic peinture A l'indIc dans unecomposition décorative qui est te chef-dœuivre de lEcoleilamande primitive. Quel sujet encore choisissent-ils? L'Ado-ration de Agneau ('2). l..'exomple.'m dIr iininôdiatenient

(1) !:,n'i i'((lUJ. au )&III' .Sp.

i Nous pomirriOmis bien coco 'e iii mhimjmier l ' o)muvre r:un primitif ita lie il.Fra Ângetico min Fiesole mu:s-l.1î;:;) n peint. min Agnmms Dci qui accuEil-

magne son ta'l,Ienui mlii Co,,roaucureut ne ta Vierge, ami louvre (,mucoutre (le la Imnj',Iuim'e infôrieimm'e).

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suivi potii Iie;itteciii1i de ial)ie;lIIx siitiil;tit'es, ici leditde l'iIiCiIÇ]ft, au i\I(isle titi Prado, fi Madrid.

(PeIIcIIr1tvil ilium, en 1477. i3aecio laldini s avisa riegraver cii et'eu_' In ie vignette. Or i son image, qui su Illit-tin. une nouvelle inaniùre d'ail. iejiléseiite jésus ui:nour

d;iils une gloire. Àgiuis Dci itiutglas, Mon somme, qitautti' n vetil mai Ill enutit, ciitul iii' i'Jiis(cuite de i,i graNuiIe MIII liais

fi SIS tiéhuiits. on trouve les niciileuis SJ)Iciii1CIlS de coilipa-raisons dans les ouvraes irnprimcs do l'Apocalypse (1).

l)'ailleiiis 7 le porI;Lii ti'Eiiinpes ]ui aussi se distingue en[jurnissiuni. in exemple (Il] Illéine goule. Certes. Oit mie jetPus dire q'e a''anl Sol) éieciinti, tulle peton nav;utencoredriuiné une elle im1ioria]içefi une (Ch y le SVII]l)Oli([lItj chié-tienne dans (In ]llotuulliteni,u,ii pierre «U ltéi mais du moinssemble-t-il, Jamais avant Fui in seumipiitte cl. la Iiierri,nava j eiti, (té re lu i ses patte Iradtitme ;ittssj granihioseiriciit ha.vision tIc saini ,Jea,i.

les SCÊNI;s hiE L.Asi;ENsmos. -- Enihi, liii des nsumliiis Iesplus iliipuevlls (le notre élude titi pomiail a. éii delions allienci ii. découvrir que, vi';iiseinblahieuiueni,, jamaislesii'tisi,es cimuetiemis 11(1111 i'ejui'ésetité 0Fi r/!,DI4e ilIIW/:

l'Ascension tut Christ avant latin du xim siècle environ (2).Il us &l ' ;i.iiieuns mn Iuii ruoiintj la tl.'si't'eciiumi de .iéslls

est clans le i.11èmuie cas. Oit i'epréseitta'ti les 5h:ùhieS (I ;ivauil Ohd'après, lu Mise ait Cotiilicaim ou la \ r jsile desSaintes Fetamiies,muais jamais Fiction tir ,lisuts sachant ressutscité de Soumini, eau

(ii' 1 on u.iisiingre imitmiiéuiialemnemtl le rapport qui exisli,euh, les tieim> scùuies, Hlslur]'eetiun ci. Ascensiiju En pré-seuce de cul, e_\miple di, désignation conventionnelle ditun,scène par Je rIt_unde ill t tjni va suivie,5,u j v j e, on se dctratmule si.li xIme siôc]e. ou n'a pis donné pariais le tiime d'Ascension

ii des images replésenlamut iésu1s clans élut où il se ilomivitil,nui] pas Ml inotiieuii exact lie lévénetiti2uii, litais i]ïlliléiii,'hIl-tientpiès, c'est-it-tiii'it (lut h il lui. arrivé ,/4IIS le Ciel.

(Jutai qtiul soit le ccitt, lnjIuthi(se. il est (iiI lOt_lInS tilleili)1lciilanil, ('tuiisliuliujj hIii liIt'llj h hijie. les nuages tille nousc u _t mlsjli(l'oIls cOliilij e lus lwernièrus siùuuiis IhÀ_t'eJlSioil Mt'lih}I-

I, I) e.v A ji tic" l/pses fiq ml, Ye&. p, t, il ltiel if e.v P tffoff!'O/l /1 ir/ II d. I 'n ri s -iRiu. p r

yi) Vit leti (tilts qIte flots tVOiiS cflhi:llûs 1 «HO ci lotitles litres sotti oit L,'-,te de, cet (Ilmvrnge.-

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PI. V

Anixus Iki (XVI° siècle).ilelahle de la chapelle de la llourgonniâie, à ilouzil lé.

PI ai' r.he extraite rie la flenue de l'Are Chrétien.

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Ides avue lin poil (liI1)lIileIlI 1)111 ltpiIl'Il 011 itidme ioiiips ettins les Amp lus lieux pie ks )ltliiI l'CS scènes (le flésil'-ieeliuii. cesl-à-di,'e clous le i..ingiiedi.te cl la PI'OVCIII:c (I).

li,\'i(iCllIIIIIi11. le Mi(li de ht Fiance. - dont I'iiMépitidaiii'itil esprit n'est las douteuse, en fac\ des crisus littillililes(HIull'ésit l u l'ail, preuve d'une 'ii;ii'iliesse cxlraou'cluuiiitrit,M. liïiulc MA iiii a '0iiSlilé colline 11011$ le i'csuilac, euiiiipiile lit cause il l'exemple IIcSpc1 il ICS u ,Il d iui di il .l tll .s 1111tuuiuieiiI. siugut'é Cc nouvelles idées aux sciilplcui's (2).

En (0111, cas, nons IFOlIVOlIS une Ft.ésiii','cclioii et une Asccuu-sinut u Toulouse, abc u cèle Suie les clual)iletlux de la Dauradevritiseml)laj )lerncnl, sculptes Ouille I l'iO ci iino evuon. Ce-1tendaiil des chapiteaux souit, des ob,jels de di nension el,ul'iinporlance i'estm'eiul.cs; on ne sautait oui dire autant. diiLyiiipan de la Poile Niégevilli', ii Saint-Seriiiii de Toulousein nous p-arafl hier i\ti'c lit ii'cunii5i'e scène d'.Ascensii_uiide grande dimension el oecuip;inl une belle j)ltLCC (3) ellelie (1(111. t u t s 13110 aiiléi'ictu'ie il lUIt) (i). Sur ilit tvultl:uan%iui lsi 'tu, u Leoit. il itxistc 811551 une scu3rie ulAscemision,:iiiuitlosile sur une huit-t bui'iuuuuie. tduis li'fliflliO d'ailleurs,

uu ii ilcfl (111101' ii 1)011 près des u.:niihus ttes xii' cl S ui:u'' siècles.Dans le eloitre lAites, il existe illie .\scensiluillu'aduiiic dUillie Façon ;issex oi'tlioijoxe. Voilfi, donc, selonminus, quels luiront les (1(31)11(5 le la donnée de l'Ascensiondans la grande composition décorative mon uli loi] hile.

Il est, indubitable (pull les ;i.ilistes ou.i les autorités ecelé-taistiqties ont lués i t h i longtemps avant de i'utpre-sentit,' cet tailles 5c13n(,S de lIvaugik-t la. iu'adilion lic s'étantpas établie dès le ik'huii, lu.I's1:ui1e nuisait tIns la. ct'éei'.

I)É$I IN:'i'liTlN StuC L\ uuuu\\Çi: - Lutin. il' s ' agit maintenantde trouver lit[ 110111 ii ta dorillec svJ)llioIiquut (Il] Lvml1paiuittlamuupes..''ous pt'uj,csus la fi Itui'i/icL(l)iuiu tIc /'.4qutu.x'/)ci.l)auis 11(111e pensée. en eiuu1ulovttiit, l'expression latine .1quunsfl' 'i. Oui 'ouudi'a distinguer que Jésus est m'u1'ri - sent: dansl'u.'muvrct sous IIIg'ut'i' humaine et juoti 1nt5 50115 t'at'uinu'eiiee

( I) Voir ci-dessims, P. 15. unie 4 eu. p. SI note 3,2i Lus isu/luieiii:es '/e drame lilin'qiqiuit .uU' lu o'uulp/utur 'minuit'.

lie u,, de / A, n,uc je ii al uuwdeu'uu u' , août 1001(3 cette image est. iellemriemut, liéti'orinxe poqu' mi e Asceuusioii (lite.

avant t'a"oir "il t'ori g iu,tlu,, 1115 avions coltinhis l ' inipriuilertcn il, taclisser piuruui les J1!rluus Dci.

i\'oiu' t'i-du'ssiuu,s, it,tu1i,

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(l'un igneau. q ici iq Il' iI ait. exil (A iii nième sig Ili fleitibns y mbolique dans les deux cas (n. -

Cosctu:siox. - .NI lits deiiutiiclous Iii pen Ili ssi ci] i de fluire Inuecol . Ili ére eit;uti)tl ilui sajiil. Bernard. ùii rûi Ili c'ictte concli_ision.

l);iius liii de 5(S serinons sur le Caiiti'1uie de Salojiiomi.ialilii3 de Clairvaux coininiei,te cette phraseo i'ii chieiclidlentes les nuits dansnon petit lit . ccliii (JlEaiflXC 111011

li eu tire la inaliôi, ( j me ilisseitalion sur iùnurcherchant Dieu cl ne le trouvant pas (Serir mxxv, pai. 7). Ilaille ceux qui ne trouvent, pas Dieu. pal ce qu'il s le cluarclieill,

'mus ries endroils mesquins où ii He sasuait être. Il dito Quoi !Vous elle] Chez daims ce (liii est j, vous celui qui s'estretins dans ce qui liii appartient I Navex-vous point vu leFils (le ]'lioinnie remonter où il ètait avant. ciie rie venirclans le inonde? Il ;L cliniigmi le tombeau et liJtable avec leCiel, et vous le cherchez encore dans voIre petit lit 7 il estiessusciIi, il liest pas ici. Ikunquoi cherchez-vous dans le'lit ccliii qui est plein de l)rce, (jans le petit lit ccliii qui est

(miment grnnl cl êievu dans liJIabie celui quii est.environné de niajestiJ et de gloire? Il est. eulr,i dans lespuissances du Seigneur, comble parle le Pi-opliùt.e. il ScSI.revêtu 'le l.ir:e et de tueuIl.iJ, et celui qui u iJlÔ couché souslune pierre, est. ASSis maintenant sur les chiiJiuhms. Ii n'est

plis conclmê mimais assis, et vous lui piiJ1iai'e'ii.les soulagemuueuitsrumine s'il iJtait. cotucliê et infirme. Ov if es/ o.xRispouijuqer.ii: IL EST DEBOUT i'ot;n NOUS Aii)EII sive, ut absolutior veritaslit. nuit .çcd'J )II4.1CO.)I5. AUF STAr \uIt;v,\\s

Nous sonunes l.cnlû 'le tire comme Ihirenger, Ilmêrêsiarquelin xi' siècle « \ quoi 1,011 SC tromper avec tout le uioitde,

si lent le moude sè trompe! «Nais conllaiienient ii Bierigem',mils avons le droit. d'ajouter:-' Si c'est moi qui nie l.ronupe,

(1(1 moins Je lue trompe avec salit Bernard.

I) Nous devons écarter Fox pression Ti'ioniplie de l'A gneo u. i larecquU existe des infliges mcpié.seritutnt tAgneau lerrassant min dragon, etl o ir lesquelles colle derniare appellation est, lotte désiguôe. NousiocflflflYmiSsOfl s aussi que dans te ras tIn tympan (te Calme rs, t'cxpressionde I','cmie, Acuruienl du Vils de illonène sciait pent-ùtre lits exact.

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VI

LA QUESTION DU STYLE AJICIIITECl'UIIAL

Encore plus étonnant que le s ymbolisme du portail dt-tam pas est peut-être son aira n gein en t matériel, son n ccl -teckire cl. sot' exécution, si l'on songe qu'il fui. probablemenl le premier de son t y pe avec un arc biisé cl. (le grandessiai ues-colotan es.- A ce propos lino question se (li'CSSC ici il 1a(!(leIlC 110115

voyons beaucoup de personnes s'intéresser. Le publie, trèssimpliste, connut, deux styles, le roman cl, le gothique etil classe tout dans ces deux catégories, en ne considérantque la forme des portes et des Fenêtres. Le portail de Noire-Darne ayant un aie brisé. le public (lit qu'il est gothique.C ' est une erreur, caron West, apereu depuis plus de Soixanteans que l'arc brisé apparaissait couiamrnenl dans des cons-ti'ucl.ions datant de la pleine période romane, principale-ment ii. la base des clochers (1). Il est donc admispar louisaujourd'hui que l'ai-c brisé DC 110111 pas constituer â lui toutseuil le caractûre gothique (2).

o L'arc brisé semble inconnu cii France avant ta seconde moitiéIii xi- siècle, rare avant les premières années du xi[', usuel dans

les arcades, douldeaux et voûtes un hercenua depnis le deuxièmeu art de ce siècle. (Comble Entait, lia ii ieel duc héolo glu fia ii r° e.

t. t, p. Mn.)4 Nous avons ret,'olmvé lino phrase de ?itérinlèe qui disait la JllPluic

chose dès i8:tU o Si, ail xiii' siècle, l'are brisé dovint l'uic formeconstante, OIS ne doit pas pou' cela le considérer comme nu caractèredistinctif de l ' ardu Lecture gothique qui, née longtemps après lui, riafait po,ii ainsi Li,'e . que le un cl tre en (vi d 5,11cr,. ' ,Voles (huv i'Oye9 -duus /'Ouest île la l", On ce, Paris. tsar,, P. liii).) Nous 110115 sommespem'iulis de changer mmi mot t o ur mole ''user la phrase

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Les ares-br iilarils ci l l Iilicil)aleIiienl la voûle dite. ilcroisées rt_rgivc_s o scrveid inainieiiiriii. dc base il la classili-cation. Les (fl71C(X soilI c.les piarlies tic \Oi'iIiJs lclies ust.veiiii le iruic cIoqivu/ liii liC s' nuirait. s'appliquer il flesoiiverl.uiii_s tIC feiièlics ou de poiles. Sans dotile. dans lest y le gothique, ces ouverlures souil. Ioiijniirs il aie irisé.(esi JIi)(IiiIUOi P 12fJdalll Si O 1l gteiiiPs ni) aval. indissoluble-filer][ associé lare brisé au si,vle gothique.

Ui, tIC (loti,Ifl5 l )er l)é l.ui e r iiiilélinijiienl, celle cireur, ci,le i)Orlail d'Et;wipcs ne pei.ul. plus CLre classe uIns'.plorlaits le si.Vlc gol.liiquic Ï' cause rie son tic brisé. Sans doute.par lIi;riniouiic giiiéiale (le sa. ':ouuslruteliou, 1c portail seiai i piiclrc du st y le goiliitjue. iriais cpar sa. tIteoiatioui, il esi.Salis conlesle (le sl,vle or au. d'un iouï,an très beau. liésSïi yanl,, Iris avancr . nais né;inriioins absolument ri.De plus, ifièrne la ligne gnlliiquie dc sou arc esl. iléc. sl lonia-edurieul aven lui 1)1)111' rlc>s causes lard, Ïi lait ind(penuia.tul.csdes causes qui ainnriu3uenl la création clos voûtes gothiques.

L' pvd,tcuieiiL poli unirl moL niais palois sélanl trèslr;issu il Jlainpes, il viril la peine de lexphi-

Conne nous le (lisiculus huit a V IfutIm, les coifuutipllarits(lu portait di: Nul le- l)auiir se ulécidèrenil. poile lin neufpurement. uo lili q uii cl religieux. fi le déçut-ce lec de glandesslahuies ; ils rie fuui ni pas longtemps embarrassés 1)011 cula.Les plus beaux poilails cli, jour possédnil clos colonnes quilutir parurent OcCuper o%Ictelu1elll, la, pl;t.ct: la[)]ils propice.1)9 11 V les slatni:s_ ils déciilûreul (le irietlre celles-ci à J'eiiclioiifavorable; mais cuuuullue. 0111 slippriinci- les colonies ileu'ul. été nécessaire de changer quelque chose drus la dis1'o-sil.ioii architecturale. rumIne prob;u.lrleineul ils y vireril aloisdes clirlicultés. ils se roiileiilùi-eiiu de sculpter les Siituiesuli.aeli.jes aux colonuiu:s elles-uiènicsils suivaient ainsi iiin détail pi-es le vieux principe grec dus earialidcs.

Ccpenclanl les collines du:secuulaie,ul, très bas près (1(1 solavec les 511111es on jugea (1 1 W edlail lin iliconvenieni. Unulésira éloiguici lis 'saintes images des uiiaiuls des lussaurls(ii trouva ()gulilu(ul c1iiil sciait. plus couilurrune fi lent narac-lère, à leur iuiiju:sié itme les élever iu-ilessius clos hIes dessreclateurs 1 ...,uill-:uis si les slalu esi.V[iiculi. été placrsen b=clins iusst:uil été lr(cjui:iriuneuul tintées par lu jtass;igc desFicl'hus_Iii-cf. Io i-emède élit fi-ilniu1-haussa lis Hill-

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hasseinents (1.), LII) teitionla 1es coloraitits. et ii in seul coup.

P°' cetie in;tIirJ)itvm lii jiltysiotiniutie dii Vieux itirl;til rotu;u.nsir trouva changée. Le aorIiil rouiaiu primiliC (lait plis ouimoins liai- ii, le iloulVeail hit. rt;iiielieineiui dla.iieé (2).

Ce nest pas tout. L'aie tic l;iuucieju portai dtait eu plein(tulle. Les Maures (Ili porlail de Nol,rc-Uaii'je in-nul. ilêciilétic meure dans le lvrnpaii ''liii tr:i)ftÇre titi ClimisI. tleiioiil, ilsetireni. ittli3e. p0! ii avoir plus deiitiitCiii', dc briser HIFI:pieu'mue. (Test tout. liste 5115 sorit.ajmives u) Liii' Isuil,lut tête lii Christ. enipièl.e SIIC lui bordure dii lvmpait (3).

\ri j l ji g lienc ri)IuliIii)nt.5 est c i i)dI i C. PrOhmi hlC la)etÏt ii EtiililpiiSlui Ituiiisl'oiiiiuili'i.iii iii 51)11) mi)inuuiu louis Farcliilecture

(i) Plus tard. les soubassements de Saiut.-Gi]les-du-Gar.l rimentéIevi.s fi ce point que les pied s des statuI ......:30 au-dessus du

O I(2) (resl. le principe de la I rans[ormnation tiuc nous venons l'es-

A Elamnpes. iïest tout le cluinr4eiii p.rit (Ili 'fin s'est occupé duc-courpiir ; liais de nombreuses iuiiiiliorui lions ont suivi les urnes ui1rùsles autres. Ainsi, on diminua I'iurpoi-biiice des lourds soubassementsers rallongeant les colonnes par lea p: bas, 011 pr divers autres rocédéssuccessi s sais pour cela nôcessai renient change r le ni venir des s ta-tnes ; 01) fouilla les colonnettes dû tuierre avec le nième soin (lutinmon:erun d'ivoire peu fi peu, par la recherche incessante (lune pluspaufuile stabilité, ou arriva à stipprinuier les dois, il ailleurs p°" lesrûla litir Pl lis tarit; claris le tili) Il) e lllit. la statue cessa d'ùtrc ;uecnoctuefi une colonne pour reposer siilirlerieul siil' une table horizontale cil:tri long d'tui mir qui devint luicnti'ut Put f, fait p1n1etc. (Voirci-dessous. chap. Vil.) -

(n) lin uciit due que la l'orme du ".Weine intIme irês souvent sur leenimtcruunit..Aniisi n'est-ce point tes considéuntions du môme ordre quiont f1uI changer la (ortie clés surrmurx, quand illi ciseleur allongea euo vole le sceau de Bo bort-te-Pieux. il n'y avait pourtant pas Il

oqirale en 901. L artiste y (il presque totalement contraintPur son sujet; ii s'agit.. clu ou 5C11 souvienne, du premier siillumroyal, sucr.éda nt lui dernier o on alus i'oyûl avec ta représentation droi f, nu-corps, ail lieu d'un simple buste comme précédemment.l.ecoy le la Muu'eluu:. les .Seeaux. N,, 1)5-iD et

Le sceau de la reine Constance. femme tic Louis VII (-I Ui4-i 160) o lesangles de ses arcs brisés e'ueoi'e plus :i igns parce que la reine estprésentée debout et en pied. (Ibid. pp. iii-1 (il.)

i'ufmn sigmialolis aussi le Scella que .5. Peinard fil graver t, vain lil il ûgnlcmerml la (orme du]) ovale 11115 extrémités lissez pninitues

' i tubé y est relirésen lé en pied. mais assis.Du reste, depuis longtemps un Allemand. F. Ke]'rick. opi'titendu que

l'arc lu risé a éte suggéré par la .tigtire représentée sur les s rPnu z ra li-gieu z, la ae,vico piseis ou amande (Ménn ni re de 1'À i'cluooloqia. t. XVi.812: - cf. D. 'Patinée, Maouel, 1 80, L. Il, p. 24L' Celte opinion

n'rst lias saris rapport avec la nôtre.

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des p.iilails. liniI cel;i 'iii cccii lic colliltilIli aveu la liansfur-flir.iiii (lits vn,il.es origilie dii st yle golliiqiic. El, encorefaut-il ajoiller que la tiansri-,inialjoii 'ce fui])as (ii)0111 anleiiulciii;iiri dé j inilivc. après Ireclion (lu poul;ciId'llani1ies, on roiclii,lin ii ri go. iles lu n-lai Is sans 5I;uIlleS, etiiiAne avec smIlles, selon le viens slvie â plein-ciillre. Il estieiiiaiquialilc qUi_t. dans ces porlails ornés il lic i'lein-cinlre.k Chrisi, em repisentd, lion plus DEIIOIT i1OIlIjiie ii. Elarnpes.tuais ASSIS sur Son cii IiiajI]5lI» Fout cela dé-montée bien que la Forme ;uicicilecl&irali iliu jioil;iil lHtuIIfl)oiS«est pas le résuullal diii' gouit parlicutier iles cOnsliuc(eiurspour ulule mode ancienne:a il contraire, les Maities (t'LtampcsCul. ire, celle jeode, a]ll5 avoir loin»' avec les Diodesillcietltles. Cl. 1111 ii'0h(isSuiii qui àdes couivei;iuices ruligiel_Iseset. lecicic vines

Mils alois dira-1-fin, de quel style est donc le portailulEtuuiipes 7 La i'é1loluse il celte question ucesl pis encorelioiivee les abituesdeluiilidologie nonE encore lien ddcidii5111 CC SuJet (cul 111)111 111m] lii ji(iiliis enirejiris (le disciclerâ foui

Cependant lopposition liii eNisii_ entre le style d:roilifW . le sI,vle trcliilect.iuiai Funs les lioruuils i:lElancpes (.11, deClu.uuI,cs co,islitu,e une sôrle de Fnrncute l.iaiusitoiue entre e10mai, et le gothique. Alors. uce iuouliail-on pas dire dutenu] 'lJtampes qucil apparuiait ail A/ie de Iin,u.41ion ?Gel;i noecasioi)uuerruit pis grande confusion. cal' Si] consl.rue.lion. et la. tiauisfornmlioii architecturale (Ili il il iula,,llIde,oui eut heu en plein dans la, upériode de trunsfor,n;ilioji desvolutes, ippeke (gleii?IIt période 'le tr;iiusil ion. Néanmoinscil argument ne çktrni( pas les objections Clle 00(15 avonsvous-même données ci-dessns, M. dans ces circonstances,H est plus sage de laisser la quesLion momenEariinienl. ensuspens.

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V Il

LES AUTEURS PLi PORTA Il., LES 00M M ETTANi'S.

Toiiws les pallies du portail illtampes concourent doncft exprimer une iiième idée, très vaste, très élevée, univer-sel le, la /l&(em p/ton. Cela constitue tin ensemble rnerveilleuu-setnew étudié et, combiné. Une pensée y domine, siibliiwA rare dans Fespùce, Puisqu'on ne la trouve pas d'ordinairemarquée avec autant d'insistance et de précision dans fesoeuvres monumentales primitives du Mi" siècle, int,me iiChartres où le 111ème est. développé titi peu pis richementet sur IIIIC surFace beaucoup plis étendue.

On se complaît, donc ii recuniiaiire ici l'inspiration duungénie tout .àla fois savant, irivst.iqiie et. ordonné. Nous avonsclierlié quel pouvait. ivoirété CCI esprit d'élite, mais devantla faillite, des documents, nous soinhl'ies réduits lux livpo-thèses : tiens ne pouvons citer que des iioiiis. plusieurs110111e sans pouvoir nous aii'èier Sur un seul avec certitude,

Ici. Faisons une distinction. En cc u'icuiïent,, lions parlonsseulement de l'élaboration de l'oeuvre cl. 1101) ItIS de 5011

exécution. Comme la l'oit bien explitiuté le Pôu'e Cahier.presque tout, le'inéi'ite (les oeuvres d'ail du Mo y en Age ap-parlenait à des personages abbés cii évèques, qui en regie-vent, les exécutions. et non Pas aux exécutants eu,-inèmessimples comparses moines moitié altistes et moitié ouvrierwqui suivaient les indications des premiers. Ceux-ci, cite lePère Cahier appelle les conencfloni.s', étaient. les inspirateurset les directeurs de l'oeuvre: à nos veux ils doivent en ètreles véritables auteurs, môme s'ils ne pi'en;uent pas pull fil'exécution en qualité d'artistes, ce qui ai'i'ivait quelquefois.Il faut dont: rechercher séparément les comalettants et. lesartistes.

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r:!)Pieute ilii'. IIportail liii, via icelui hlableiiii.iil l:i'igcentreHt) nI 1131 cmou (J), il 01115 est ;issiz facile deculuntiili'e les urincipalix personnages qui évoluâreni ininiirde l ' église. N:ilre-Dtinie YÊI,tti1- es ii 1'ellegrimiidioseporcHe1.1)111e l'tiltoliti sIIp1SIiIe, civile (111 religieuse, ses!tr'OuiVfo par instituts e'ineenIrie Iii.

Ciliis cri lieu le roi i.nnis \'I le (.fros c% pull-lai que le poilai fit élo ,ié. test. vruse,ulliluleuuieiil. lui liiion pava la construction, soit aiii trio Ut' (le fonds s1idciaus.soit au mo yeu des u'evei,.is assurés pilv ses incôl.res NPséparons pas de lui non p1s la toute Ài]jlaïde. Coimne fiq hisloire vend Jiulliruage, lit (liii ddtailmpou'ta.nl ici- dla.il. la. niice (lit patte Calixie II. ancien itrcllevôrltle de\r0111, i\liuis Je riioniique el la teille doivent 'die classes iiciii dans la liste, car ni l'un ni l'autre ii ' ni. surgg\n) le

svuiiliolismne. ni réglé les scènes du portail des eccVsias-tiques avaient seuls le droit el la ciparrilà d'insp.uiuei' cegeil e l On) largo.

Par,rui les seigneurs eccldsiasi.iIpiLi1s à iiivtl.t'e Cil ligne aplpiraisseni les lillis grands, : les ipes Calixie Il cf brut,vent II (t2) Suger alil,ui de Saiiit.-l)enis, lui (it conseiller ditPli. liieuutol, gout de li';tun': pulls l'ildd de Ncutiu-l)aoue

l.li)lIi, le iloi ,ii iliitis Il5 inconnu] : E'Iienne de liai-i:luineeliir (IP lriillc ;uiui)ni,_'i(Ili Ili et (lililciinI'

le idglise liiIlIIlul)is e: Âlgi'iu il 'Eiuï1ies . uwrv i iala i iii , au-iu)i'iiuer i'ov;il, et Illeilibive (lu uIi(Ine chapitre le NoIi'e-l)aroerl Italiiiiesi'i mus lieu,'i Suiglier. évqiie di-, (ieofl'i'oile l('vi's, uvèqime iii: Chantes et Idgat. du Pipi'; ihounas.ilialiilis ahlk dc i\loiigiiiel enfui .I3orn;iu'il de Claii'vauxli:im,t Ini se racontait les miracles. uulissalil'' morale inouïe

'I) voir pluS lidit. pp. li42, cc n ue 114,115 disiiis au sujet tic ces dates.(2) Le plemnier fuirelu Jfltl' le'cil'ui et lale fi Eestaui1enLiiIl mt4.

second émit att;ielié il lit et fi l'église Notre-liante p;u' des lienslin s étroits. Eu effet, entre août et. octobre I 190, au Concile national.réuni par te roi i fui tenu fi Etaiiipes. dans l'église ausujet.dusetiisuic qui divisait t'Eglise r tir lit faute d'un antipape.UEgtise deErtuce, ent.rainùe par saint lienrm,ui'd. confirma I'eteeliiud'innocent il. Ce terni or, (tu 18 iii'I Janvier suivant.,L séjourne àEt amuipes en né lime temps que le roi, lit saint Bornant, C eou'royde Chartres Abélard. S imger, aie... il séloi gna vile, en tramé par sesdevoirs politiques. niais il revint luentèt fi l'abbaye de Norigiui-tùs-Eta,n j tes. pli il lit titi plus long st;ioilr ntu'interrompii'eiut seulementmort du prince héritier et te C:oiucitc te jleinis. (Voir notre E/ouiijit&CI ses ,,loflnnucn(s n,,:, V/' 0 Vif' si,'c/e.s',

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qui ,léli,ii,iil I'il('cI toi ' lts pliiS et (J1II iliSigI)ail. II'.s i'i)iliI(tS.l'i)IiS('5 Ii)IlS juil 'les 11ieus'iligiii'ei',iens i)OIi'('.isle.

in i hO j négaleriiu'nAla vérilé, Continentr iu:uiirrtil -o Ii ;illi'iI,iier lO)lI\'I'(-, ,l,i

joli lait à in seul liolliine? Nol ce opinion est qu'il a Cléi:i)llCiI par'I i isie i irs cojo,riel.i;ii,I.s11h15 11111) Cl)IiahOOaiilinin' les circOhisl;ttn'i's'enihiieril, presque inévilahi e. cii'-i',iiislances (léeoiIiii!s I" tic lit il ' Elani1ies ni 'le sacOIlPgIa)(''. ±' le la dise qç Ii'avei'sail. 'inc partielle . l'igliscllceidoni,

Continue lou p, l'avons expliqué (1), ce n'est pas s,2ulen)eilLune fiùvu'e ai'Iisiijiie (liii anima louE fi coup les th'èqiuns ciles aI)bes ç1ua.nrl ils coinint,iiç i'nul fi exiiihni' aux pO''t05 leséglises toile la kvi'ie.lIe des héros juifs, avec tir, oslrae,isrneliés signiticalif des vrais sainIs. La cause (le celte ardeuril ' or'u,ernenlalion est, iuiipuutalile aux hérésies qui, ljfi ineiuIi-t: inl e s au, xi" siècle, d,'vioi'ejil lotit fi. l'ait elFu';,vantes nui xii''.

la ilécisioit (l '( 1 1011d1'(, cl, de ruiuitiplic'r les images fi l'exrie'''' (les églises pour ]lit hi- cou li'e ces hérésies fil cer'laine-ment coriceu'lé,'. Il y cul, tin signal. tut niaI, tloi'di'e, presquein ordre piti'li de Iuaiil. Ou'. liens c0IIstaI0IIs que les hommes

d ' auloi'ilé seuls capahlu's (le prendre in décision ci de ilonrivu'le signal ont loirs hmv p es Elanipes oui y ouL résidé dans lauri,,de eiiliqiue. (le, ce M. c1iii 4gèRemiL ))Ctu Je chose fi

OrIé;ins 011 ft Seulis pend 1111e iinpoi'IIimee liés sérieuse nulice de i'auli'e fait i1ue le portail d'ltlurnpes est. selon lesippiui'ences, le plus ancien poriail f, siiitijes-co]o,incs il,'11011e la Fiance pi'opi'emeul. due. Le rnonun'euil étainpoisappai'aEl alois coirine nue P (1'e épieil\'Q ]fiauquel onl, collaboré Ions les instigaleuir's, lotis les (iirecle,uI'sIli] inouyeuneiil tic lotie ci. (Je pi'opag;iuide. Ainsi. dieouuvi'ii'('s dOitirflettktIiES du poilai] Cl'EItlnpes, ce sciait du rutI'1e' nu l) 1efl'1'ii'les insligLlerr's illU mouvement ,'i'esL-iipS clair (1110 ces iuuslig'uieiu's soni lincenieril, ceux que nousivous nominés])1pt5 lOi i légal, ffluniisIr'eS t pti'iïii lesquelstrois (2) ail imoins oni donné des l i reuuv i 's éclatantes di' leur

(I) Ci-dessus, p. 35.(2) Le roi dont la bonne volonté était iriilispensalile S;igei', aubin'

du portail de, Saini.-Denis et. Geoffroy, auteur du portail de Chartres.I 'i nte n'ont ria suhsqn en Le sinon initiale di t roi (mus, des décisions'celésiastiques coiriine celles enncei'nani les liéi'ésies oui les seliisuuies,éI;iit.r,aLur'elie, indispensable. eau' le souverain, étant l'exéGutiF, ordonnait

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Parlieill;tliOli Iièl.ivc. empressée et coiivaiïlcile il lWti'.'ie depropagande par limage. i\OIiS.lai4SOnS le lecteur concliiri,t ii j - . 1 n âme

Nous pouvons du moins examiner soi unairement plu-sieurs 4e ces cominetlan I s possibles du portait (I' !ta Eflpes.

L'intervention des papes expliquernil bien ies influencesitaliennes q ne iiotisav nus découvertes dans le poi'lail maisles deux Souverains Poulifes se trouvent hors de cause siIofuvre a éI( seulement, décidée après 1131. Pat' contre, lesconseils officieux de saint Bernard deviendraient mieuxpossibles, cari! avait, alois iléfi acquis we trùs fei'leautoiilé,autorité qui venait de s'affirmer à Étampes nième. De puis les y mbolisme génial du portail reflète étonnamment l'idéein;titi'esse de la cloehine de l'abbé de Clairvaux, car celle-ciest ta /:édipt;ou eu outre, il séjourna durant les sixp'ein.ersmos de l'année 413:3 en Ilalie (Pise. Gènes, Coi'ueto,Viterbe, Ilome), qui était, le lieu par exclleucepour chercher(les' inspinit.ions en vile (lune composition décorative. Car,à notre avis, de saint Bernard ou litun peu trop vite un ico-noclaste iniransigeanl. Il scsi au moins lancé avec souardeur ordinaim'e (, il contre les hérésies snrgbsanlesil se serait bien gardé 'le p'oteslw' contre in système eli.pii1mgaiide (pie I'Egiise avait utilisé Presque depuis sonorigine en semblables c'conslances au contiairetoul. poileii croire qu'il soutint bus inanifeslatioris raisontiables de l'iriclirélien nécessaires à la doctriue, et principa.leinenl quandelles élaieni destinées ii lexiéi'ieur des édifices (I).

parfois l'application des plus dogmatiques décisions des conciles. Aceux'oi, il fallait une sanction que souvent le roi seul pouvait fournircomplète. Son approbniion et son concours étaient donc nécessaires.Cf. Ach. l_i me] 'aire, fliRt. des Instituliom,s ,noiioie/riq. de ta France

50118 Les premiers Capétien, huis, iRUl, t. le pp 265 et 285.) Mais évi-demnient cette interventioji (Ii, roi ne s'accomplissait pas sans le con-cours plus ou moins effectif de ses ministres ou conseillers. Or. dansla circonstance. il s'agit de Sugel dElienne de Carlandw et mômed'Àl grin dEtampes.

(1) Nous avons incidemment.en t dit quelques n) ots ù ce si jet dans Les/o;'ma Les ieonopapJiiques de VA,puis Dei. Le (yin pan de Cal, oj's. Remuede l'Art chrétien. 1001, t. Il, pli. 12-13. Il s'agit là du voyage de S.Bernard ô Caliors, en H6U', etc.

Dans la fameuse diati'i l,é de S. Bernard, Apotoqia, il l'a ut faire ILlis I motion que les reproches attaquaient seulement les sujets moichoisis, el, qu'il s'agissait des eloitres et des églises conventuelles

Autre es I la cause les Moines, antre en la cause des évêques. Car

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Mais si 111111 ccci tic Iliii, pas dc doiitt,, pair 111.111$, li est l't?iieiileticlui tille lions ronsiléroiis iiiiler veut ion de S. llcriiiirrljans ]'irei:lioIl du portaillEtaiepes eOIillïic lotit à faitlivpcitliel.r(iiie. (Test surtoutt 1 I1 i:lale. iiiillieitretisûiïwntilIC011iiuiC. liii RiiiI t)t'iiil. le iilieiIX 111)11e CiftiIlit.lfl. Si le portail

si ;tnhti'ielti il 1130, 11(1118 jugeons S. t3ernat'cl luis (leenlise ('I). Ait l'este. CI_SI lriiicil i alc ii ) t)l)i lit pcisonnaliIthcla-mule tic lablie (leCi;liI'V;IUX (liii rend iniétessaurte la jilestiOlu]utsie pal' 110115. et i iralgtc relie con ilaiSsalice des CauSeS]ii'i')IflhiIIicS (lui j ouit eII'Iplcllr tic collaborer irti perlait tiElampes. iiciiis lie )IitIviOi)5 ici ciuttilier Sil . . . le illt:i'toii'c nula lutai diiiiltieiicc tii il 8 exercle, inteniitiniuellerrtcuul ou1(11, lins lclaboiaiion tic la formule svmboli'1tic tic Cihoi's,sein' tiï'oiteriiejit mie le celle dEitillipes.

Tous les autres personnages tile 110115 avons noiiuintSs. etpu sont lie, vraisemblables :oininelthnls (n porint, ont. IICI(li'e lii lilOiliS 111kiii i:oiiriuii, du pr0et IIe soit cq'eetitin,

ceux-ci sont débiteurs aux s avant s cl- r o s igno rail ts ils exciten t J'ai'les monuments e,rldi'ietrrs In dévotion dii petiple grossier, ne te Ou-

vaut ,uui.renlont .... .s li semble -h ion que, en disant. inû?iliflteflt$ e:rlé-rjeio' S. liernarri entent] parler les portails: oit voit qu' il ne tescoittiainlie pus. Et pt-iuii'taiit. vers 11 à l'heure ou" 'il écrivit. .4poloyàr.homard n'avait pas eitcflre "o't'agé en I Lai j e, et il i ' av ii. peut-êtrepas pu recounaitre que l'art était le pilla iiuiigniiique, niais aussi le1,his etticace ninven le propagande. il n 'avait tifls cJleore séjourné auiiulieu les artistes du Mont-Cassin (1-131) il n 'avait pas vil l'intluettt:edes mosaïques, des seiritsures, des statuettes, poui' répandre te cultetic la Mére de Dieu, par exemple, te culte de Marie polir lequel il eut.tant rie ferveur. Qui oserait. ;ttlimu,er que iteruinrrt était de camaclé re'.iprotester contre Hile belle statue de la Vierge? tir il est renaau'qiti.blecombien le cuite tic Marie a progressé, heancol]1I par l'iniluence ticilernard. précisément en uo, 'biie tenups JIIC tnrctsitectimre cl la sculpturedes port ails progressaient cil es- nièmes.

(Ii il n 'y n pas heu d ' insister t u em mr:oul l 'CI ail sujet tc S. homard,parce tille p1115 les ci ria. nsia000s luths obligeni 'r rein mler la date rPérec-lion du portail, uuuoiris le concours te l'abbé de Cl,urvarux devient pro-habile. Saris quoi nous Cessions trouvé 1111e inthuté tl, réllr,xions tissu-'eUes Nons ajouterons selileineni. qiieimuies mots, llei'nartl il Il rob

Jamais Cii 1111e influence compUte sur le chapitre rie Not.m'e-iiauie .1'Etainjtes. car celui-ci contenait nui nittius deux tic ses plusirréconciliables ennemis, Etienne de Cariatide et Aigrin (l'Etri.injies.

cool me, il t: ii. - an disciple fidèle et. l'es peotu clix en la personned ' llen,ri (le France, frire rio roi Lrtuis VII, pu frit atula': nu chapitreavant i-tiC jusqu'en 1-1411. A cette tinte, le nouvel ithimé, Philippe îleFrance, paraît avoir ou missi les meil lei i rs sentiments vis-à-vis nieiIei'noi'd. (Voir notre o livrilge E/aur;ses ri s(s-è000 muant la (mima' VI' CIXii'jui, 10. il, 14. -iL)

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Euiliu iletix deuulte eux OuI laisse tics u.I.'Iivrujs IiRig'tii(ictuesinspirdes du Inonulueuli dtampoisSuiger et tJeofEuoiLeves, (liii sont les auleurs (les portails de Suinl-I)enis et(laitues. L'un comme conseiller (lu t'O j , l ' aube comme l'g;ul(lii pape., avaient. le titre nôi:essaire p0111' (Ire consuulls surla:er(atuon nuit monument, de ce 'eiui'I (J).

Yen Joutons pas UI) set!] inshuiul, I'initialivu, de tellesmerveilles et si noniliietuses est partie t (le htiuiten fut dlonnr3 par les dus illustres Et c ' est. p0uu'uoi nousn'avons 1uuS eut peut-de rendre les plus illustres responsablesdut pou'lail dElampes .ilva titi vif inldu't'i i examiner (lePS les actes les pins dininents eccldsiastic1tes du xir siêcle,miii' Melter de ddtermiuuur la part peusouinelle quils unii' se dans le mouveancrll aMWépe Un peu de luiniûu-esortira peuui-ùtt-e des recluet-clues ellecludes dans ce sens, oui'il est tivideiti. (lite Suger et tieotl'i'oi ne se seul, pris contentés(le constitue les porcids de leurs propres eglises. CeslIOi)ifl)eS datttoi'iIuL convaincus de l'excellence diuui princue,lotit d'abord appliqiu€ chez eux, niais après avoir dmné cegrand exemple ii, lit ebbinlé oecidenirile, ils ont certaine-nient futiL tous lents effot'ls pour Je ripztndre et IllÔtile 1)0111'l'imposer eilsuIiIt, aulx ttutu'es s Ignelius ecclusiusl.iqiies.

(1) Ne dit-on pas que Sucer n rccons/,'uui/ cri l'église Nuire-Darne de Corbeil ((Ecu t'es de Suger. cRan.. \ III p. Lit!, édit. Leray lela Marotte; - Cf. Luuior. Eeuue de cul c/u p lien. L, N] lSOtu-it!OO.P. '1H.) E t pourtant Suger n'avait pas de lien particulier avec Corbei I.que nous sachions.

En outre, Suger revenait d'italie eut 1122; Ii y uctourna plusieursKa Peur son cntnple. fleoll'roi s 'y rendit eu 1111, 1121. 41t et 'lilti.Sut' Geoffu'oi (te Lèves on peut lire la uiotic6qtue lui a consacrée l'abbé,:Irrvai (Les écoles de Chou'iu'cs, p. lEt-lia,).

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'III

A NI'lU lC)Ii

iii; imwein B'ÉT AMPES SUR CEUX DE LA MlME cAr:uo1iIE

ions les ])Ortuls j.'rinilifs fi slaities-colcinnes ne sorti l)ii5iit e i lt i clues. tant soi) faut. Lii. Fantaisie 'le leurs coinniet.taiiisparticuliers. ou bien des motifs plis sôrieilx qui pesèrent surIii volojut'i de COlIN-Ci, 011 soiilwneilt, Iii 11)iit'CllC incess;iulc etjn çi llicicliiiue 'lu progrès, sont enlise que loin slrucl.,ue gènd-tale cl loins ddtails dorjicineittation olIrciil. parfois clos dis-s.itil,liinces iiitporlanlos. Cc (lui les n lait Classer ensembledans tille i'ième caidgorie. cesi, mitre les slatucs-coloitiiei,de leurs jambages. le h y zimuil.iiiisuiie lins 011 inoinspersisln.rildi, ces statues, et le caractère iojitiin ils mws dlèniciils

li Is.(l»ilit1I Je giouiicmneiiI (I.;inl, Fait. on devait lalimteimii.ul

èlie leulé «opérer lin dasseiticiil plus précis et 1)115 sétumi-saut qui tiserait la tinte ilèrection lie civique oeuvre.

Ar le iiegiè du lnzanlinisme. ccunmc le (legié ulivauce-iliolit le toul. strie. est. lin guide pour le classemeimi, ruais ilsi 1iijjilleu_\ le s abandonner entièrement fi lui s,iul

degré entre cieux inorituneniS est. puFois, Sinon nul, dit

uioins impossible fi. distinguer, ciii huis prdleiudoiis jugeriileli)c des(-ouvres disparue et doni nous ne possédons 1)1115Jue le mauvais dessins.

IleuIu_aIsen)eul, le progrès na pis mis de la variété et, dela disscinblri.nce que dans le strie sculptural il en il lins

durs l'atcliil.ecture. dans les piocéilés diigenceineni., dansles iccessoiies, dans les al,lritiul.s des sainis ula.us les ttuunéessvinl.uoliujues, dans les loiinules de cninposiliou des inuagos

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- Sc, -

Quand nous avons pli clôlenniùer les diiails qui 'onsii-tuent un prugres suie les autres, cl, Ions quel Sens le pi''_lgl'Ôsscsi, aGcOni])li. il ii'i)tiiI, plus iIflpOSSil)iC, tvec une coiu],a-I'aiS011 lil.iellilVe et iïtici_iIcuise, ii'(il!il)lil' liii ilasscnienl(.11(1 i'i tic cia le.

Dire cjuie le classeineiil ainsi olsieuli sera parlait du premiercoupq cela sea'aii ' le I'oiili'eeiiida,i,ce, car les dillictiltés ne sont'a s Ioules aplanies. On concoil, néanmoins la si'ureIi (lune

iïii)lliodc qu i p rocède lion SU!' (105 appréciations individuellesl'i,nechosé fiugaceel.ili)cevanle coiniile la mince iilodmlicatiotm,lcssivlesel les f t'mcs. mai sur ia c,onslalaiion l'oi'Inelle(lol,-jels solides, tangibles, indisculal:ilcs. Le proc'dc est, scienli-liqime. presque niatluinaliqiie 'lu moins nous lavons ave,;convicliomi considéré leI. el nousseulani ariot) d'une iodilmodeassez 510e p0111' 110115 permettre de rh)passer M. Vill,cI,jiVhg'h 110115 110!!' .søuiiiiies permisle lue 1 11 e le 1ioi'laild'Eliinpes dliiI, plus ancien nuit seiilejrmeiit que les o:ii'j'essimilaire, il,, Cl,arl,'es itt. de ClihIeaiuilun. niais encore 1111eVoile ]il st1'i,. des poi'lailsm'iinilii's ii sI;ilutes-colouluies.

C ' est. M ÀlIiei'l, Mo yeux (fui Je 11t111tr il 1irds,nili un Ira-viiit le classement ,'lahli sur les bases iniliqudes (I). Ilhoi'nô sol) 5lucle ii dix portails, ions jadis i'enfermds clansl'arclmidiocôsc de Sens il l'excoptioui d'un, celui cIa Mous.

Voici les « signes o qui ont servi h 505 comparaisons1 . 0 Dais (2)

(I) Les jeands portails du Xl!' ,thh:/c et /e.v ihftidrl/r/h,s sic Thon.lan s les Archiveshives de 10 France so ,,asi Oj t, e, 11e,,,, e Ma ô ilion Paris.l'oussielgue. août '1906.

2) A propos des dais, voici de nous des rel I arq ii es pub liées nngil('r'esans nu joutait] (Le !iducii d'Êta iap es. n ' in 2 1 septembre 1906)

il est ut, ilMait que je n'ai jamais lu nolé nulle pari iniilgi'é si,grosse j inpom'tallce. A lIa,n pus. tous tes dais, sains exception. ront,pat-lie du même [mine de pierre Cille les siatues qu'ils surmontent. Or,à Cl18tIne voici le dits il s'agit de vingt-quatre si atuies et, par sud lede lenteurs. d'accidents, d'interruption de travail ou autres enlises, Ondécouvre pmnddmed t'1 'laie il rs séries (le si ru tues qui se •d is ii ngi mentchacune par lin style part icuil cm', et faciles à classerr par ordre d'ut-cienneté. Les s t atuues de la pi us ancienne sé ui e. «Du du type d'EI, ni pes.possèdent des dais taillés dans le ''même htcuc, Dans la séu'ic qui vientensuite, les statues (luit encore du (lais, mail ouutm'e rju'ils suint cia-hellis, ils su.'ni tuillés dans lia bloc rie pierre spacini. Enfin, loir It'sstators les iuioihls niuciennes. celles duJ la baie cent rate. nO te progru"sde l'art est plis notoire. lue,,,, dais n'a été sculpté.

Il faut. croyons-nous, tin huer le premier ci auszemeo t an désir ticsn relu tectes de mettre plus d'h armnonje' Jans I 'env re. et d'égaliserr lessmatumes par le i,as et par 4 ti;,umi, 5:1115 (lue cette i'eioi'nie fit i'cdm,ii'c la

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!' Nimbes (1)'treilleriei';ile i.Ii.i corps

..4. '''1\luiris et objets leutis par. celles-ci:io vètcsncnts et louis plishO Pieds et leul . position7° Supports (2).Le résultat oblenu par M. Neveux l'a conduit à déclarer

tout d'abord o Nous couuncncei'ons uioli'can;.tivse par leportail ditianipes ....ucc que c'est celui titit. après examen,nous il pain avoir le plus d'unité 'ic s/ijle (O puce que c'est

dimension ni la hauteur des statues. Pour les artistes, ceci ne pouvaitétre en riuesliun ils voulaient. ai ? coutraire.(lire lotis les saints fussentgrands, et le dais gérmnit cette extension générale, k cause de l'inégalitéde dimension ries pierres, toutes apportées de loin.

Çuant à la suppression finale des dais, elfe eut lieu selon nous,encore plus expressément 110cr le même motif d'harmonie al d'égali-sa tion, et aussi à cause de la solidité précaire du second s stènic, Lesfrits tic se trouvaient plus composés que de fragments ayant riessaillies aussi énormes que lonrdes cl dont, le centre de gravité étaitAu-dessus du vide. En fait, on essu ya le parer à cet inconvénient eudiminuant la saillie des dais sur la façade et en leur donnant duvolume sur les côtés, Néanmoins, toit( t le systèe restait défectoeuxil risquait d'occasionner une suite de désastres et on trouva peut-êtreque l'on avait eu Irop de peine pour obtenir ta stabilité approximativedes sintues de [il série. IL est notable que les vingt-quatrestatues Ir ri ta i ti ves de Chartres ne sont puis air complet personne nesait si l'accident qui en n supprimé plusieurs ne fut pas dé auxcauses que nous i id iqu uns, Trois sut' cinq des statues manquantesappartiennent. à dus séries intermédiaires,

La recherche de la stabilité, si impdrieuse, n fondement conduit lesu'ehitectes A changer radicalement leur système primordial. La statue.d'abord accrochée par le dos à mine colonne, est vite devenu e unvéritab e lials-relief. eo mn et u M' rans (images ries saints Pierre et I

ra ul).

etc., ou & une v ém'i table en riai ide adossée coin nie on peut en voir dansplusieurs portails du Nord ou tin Centre et, dans; le Midi, à Actes, àSnint-Gitles du Cari, à Saint-homard de Jioin,uis, de,

En iosunié, les dais ne sont ras lin expédient., commene on la du.ils sont un ornernen t. I ,'ormtemenl est-il symbolique` te n'en saisrien; je constate qu 'on le trouve tout d'abord à Rtainpes, au-dessusde statues de saints (le,'Ancien 'l'est animent titreni nmbés. En Lent cas.ou s'est débarrassé (le cet ornement quand on vit l'impossibilité del'exécuter à souhait, saris nuire tout k la fois à l'aspect de l'ensembleet à l'inmportanoe mystique de clmaijui: statue, ou salis nuire à lit

slahiliié indispensable de celle-ci. o - A trou avis et selon la croyancegénérale, les dais sont symliol im{ues et tigu rcnt la t écu saiem céleste.Lotit tri' moins dans te cas en question.

,l) Voir ci-dessus, p32, note 2,-'2; Ibid., p. 32.

M. Vag',avail. l ' jà (lit' Il est riturtiiqualile (pion n'fut, presque

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li liii que nous avons lei_un-ii des diii'ivds cerlans. ibis quenoris iiavon.s pu Je faire diéver dautnii ;nitie; enfin parceque t-,xl celui que noirs er,ixid1ronx l'omar,: le plus 1n.v,,.

_\pils E111n1ie.s. M. i\lavcux iilaiilil sa lisle (1(1115 l'ordreSuiiv;iiil(1ilcei.iicliiii. (ii;irlies.ainl-i)eiiis, 1i'CiViuis(Saitil_-\vuul). (iull-U:iIIIi-lI:sPrLs de I 'i, I_Se Mans, NoIre-J);iitie de Paris. Provins (Saiiil-.l,oirp (le NantI). et eliliitGo rho iL

Nous JII.iIIs 5(11)111)1:5 ntlaulie us laheure ii user la juan: ii Ilatnpes clans Ia,.stirie1)0111:

l:(ui étant alleilil, nons navons pas motif ti'hiigiici laI II uiesl 1)11 I J)

Mais nous désirons encore fIile uï.luiarqtier pie. dans leséludes Finies mur classer oui laler les illOillulleuls scuilphés.oui n 'a pas eiicoue Fin lire- lui puni suilisanl tics eoinpa-liiiS(ifl5 Si illiles I F;uii: entre les diverses iiianic:ies dontseuil lu-ailées les seines iv;luIg'lilJuues JII 5uui1)ClilJuie5 (2). lIt' ii 1h10 OXCIISO t-:xl:u,liu:liIe t cela. eesl. lu- nivslire plus oumoins l:oIulplel qui e1mfotii-til l;Inl l'u,:uivi-es icu_uliogrltpili(jihes

II' 51w-le. Les tilaliiels vuibes eI_)IluirIetii:eiit ScuI]eniei)t IISi! sri i_ilevei- poli il f1011. cl Ou( léctiivre f101(tiI)il)efll l'all.éi-a -Iliili

il udées qui sépare les porliiils (Hla.inpes cl. de Senlis.

jutais ciW_ en ninie teill i s que ccliii de Ciioit.res, le portail tIEtarojies,cii l IliIcieh n: tu (Ii il t o,, loi,! le li?, e cia-i, r e (tiUSsief il (t que celui-ci. o(Die :inf,oigep. 10.)

Il nons siilliri t pourtant de faire eu jiassant plusieurs reliiarrjhies.Parce que Ion sait avec certitude que le portail rie Coriieil est:uttérieur(t MIL on parait enclin à le considérer peu ;uiuéiietirt cette date.'li'J n'est pas noire avisle ilocunieni Cciii: qui nons il fourni J0 dateextrûme di" est salis aucune v;uleiu polir fixer la date exacte. Nousi:iovoils lu: portail de Cou-lit-il eunteiiiporain de celui de Saint-Germain-les-Prés. 'Joue deux lieuveni tort bien avoir été exécutés vers i-un.i.e inojmniiseni de Nol.ie-l)uuie de Conseil serait attribuable sinon fiHouri (le Fiance, qui cessa il'ûtre abbé on 1146, du moins ô son frireet successeur l'lulippe. dont le ilécis esi iuiliquié en 1162 ou 1 li-4, -Ilions parait liés imprudent de user la date du portail rIe Saini-Germain-des-Iris en se biudrusi sur la farine du houiuiet J'ivêque piepiirlc 1111e des grandes statues. celte statue - lions nous (le noiubreu.xmonts pour le -noire -- (Wreprésenter lelelussédec. c'est-û-dire mnroi cl. un juif; il n' y n ilone 'ion le soi-prenant û ce qu'on l'ait c'_alléul'uue mitre tant soit lieu disseiul,lolile ces mitres portées xiii' lessceaux par les û véquies tIn mooment.

12, Nous ions souiiumes bien trouve de la uruélimode de enliipornisonhuis nos éludes (les tnjis portails sculptes pamy, i%IMH, de III

Sueidi ii A-cl,, de Cv;-beil-Ebonspes, 1005 et 1901

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Pinte tiotie part. nitus avons constate que ics nièmes Scènesuv;iiigdliqiies sont tradiijles cliffiieiiiimieiil dans les cliapi-teiux il El.8t111)tmS et ceux de Chai't,i'i.'s. Nalgrè le court Sfmcede temps plI S LI 1iIC C lit des uns et des autrLs. leprogrès e n In I'qtIl son eitipreiute. (ii' cesont tes formulestliai'tru.ines qui Ont sui'vdcti :011 petit lune mOsW'. en principe.qu'elles sont Phis nouvelles. Au contraire, tes scènes 318m-

t oises, ouvres de deltiit part'ois trop hardies l parfois tiilon-1111111es, souvent niigitiales. sont Ionili'es caduques jutm'cel i t e la tradition ne s'est PIS .f,,ndiie sus' leur exemple linsancien JI consitlèrè cOfl)IIle inciuïiplètuineist. piui'luit. S'il estiinpi.ussWle III seu.iiemrenl. isrtpi'udemtt. tIètalstir in classetiiciitdes' Ltu\'t'eS j)iI]' lO,seIIl Nahimen iconogiapliiquie. il est irtuon-testable cite ce mo yeu est. du 1dtis grand Su'cOuII'S quand ils'agit. dœutvres du xii" siècle, car h ce issotueut le progrèsde la coii'ipcisitioii et. de l'idée est, incessant.

Le olèlsir, Cas Se pr(sente pouur les gu'ainls ersonuhges(leS st.at.utes-rolonuies. ,OIIS avons déjà explii'juè roiosmieiill'absence de ltusohlnages du N..,uvciuu Testament claris lutujslaii tuait, tour iioiis miii certitit:a.l tlaiicietinetè. A Elauriimes,il h1'\r Cil cuIt p1101t. ])mililitivernenl.; 1111 Mans. il y um n deux:dans les pou'Iails de Provence, ils sont nwnl.ireiis.

Parmi les saints (le la Bibti_, nous en clr'iuissoiis un plus1iartueulit3i'enient, des ieieltissdijtsli. Si miutis lie coitiitiet-tous is une grossu erreur ait sujet de ce personnage. il estplus 'acilernent recoimniissal,.ie it cause le Sois costume le1ioiitifc, A Etaunj.ues, il n ' est cuscorequre vagncueimt sai:eitlutil,- avant de l ' èi.t'e plmis lu Cliiteaudun. - et, il est. Il,- prenticelu la droite du Cluis! ..\ il gardeelil:oi'e la nième place. munis celte fils il est hiibilhd eu evûquleii il poile le itiènie costume, minus il est

h II giiueltudii Cluist. et sa. pu'emmiiui'e pliice est, oecuipi'emi saint. Pierre. C'est le pontife de t'Atscienue Loi qui

le Pa5 et les lsouneum's iii pontife le la Loi Nçuui\'tjlll.Ikii'ititiivitit. S. Pierre uitliandouiuieia juliis jamais sa pinsg;,utivu h Melcluss&leeli ('t).

I\ouis avons di,ja dit par quels e\'eiiOitte!tl.s pOii\'iiuult.s eslijiet te diols clitltnrd exclusif. Plis hdma'uidotm giailuei.

Bien entendu, nous ne contestons lien fit sujet. tIn porliil dAutus(tout, te pontife toit hien reprûseittec S. 'I'uotttiuuie. \utu'es liIlx. anuitesl Cul ps. an,tt'es idèes. DO ILS les id) nnuienis d'Arles et ru Saittt-rittcs,A1m0t 1:5 cl ntart'rs ont ois ha place 'tes bon de l:t hihile.

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ifS suais de [Ancien fesl.lnrrenl, et. en somme le Clurirge-ineul, survenir (laits l'esprit des images (lii XII' siècle.

flans l'ctiucle de la progression ascendante ou d(eroissaistedes honneurs accordés iconogr'aphiqiremeritîi certaines per-sortnalii.és bibliques ou évangéliques. lit nouseuro encore tin exemple DÛS caractéristique.

Nous avons tIit notre conviction motivée conct5i'iiaiit laprésence de Marie ii lextréinihi droite du linteau dii PortaitiHlaiiipesiH).Si Dits noustrompons, 5i la.Vierge estabsejite,alors elle ne parait. sur le monument cjrre pont' jouer desrôles épisodiques clous les scènes des chapiteaux. Donc. (ledeux choses l'une, ou' hiwi la Vierge ne Ilgiire pas dans lelinl.eifir oit bien elle a été reléguée ii soin exirérnit.é et placéeii. la gauche du Cln'istsi honorable que lût le fait, il lieplanait lias la Mire le ,lésnns an' rang privilégié que la piétéles fidèles lui a accordé plus lard. Or. qu'on 1i 'e,] (101110las,le fait ne ma,'qu p nullement une défavetii' spéciale infligéeii ilan'ie par ls itrtisles étar'opois tontes les circonstancesri'olest.ei'aienl couDe une telle supposition. Le fait iridque

seulement que, il l'heure de l'érection du portait, on n'availPIS encoi'e pris l'hniuit,udede i'endreiu la Vierge les honneursquelle ecruL plus lard dans les tahleanix setrlphis. Il y n lii.'ri signe certain rlirrcliaïsrne (2).

DATE DU PortrAiT,. - Donc, coril.rne lavait fail. p''or

(I) Ci-dessus, PA I,t. note 121 A Chartres, 1.1 Vierge est absente du lynipari et du linteau in;ris

M il est (litlicile (l'en tirer aine déduction. car le lynipan de la portegauche lui est réservé, Hearicoup pins claires sont les oeuvres posté-rieures de Cahors, ,\tarrriac. et ,\lontceau-lttoile. or'r la donnée de64"s on est aussi représenhe niais avec des si g nes rru,niFcstes deprogrés. Il deboutt pori r noirs de moins e ri moins douteux que dansces porrails, la sainte rnvstùrieuse placée sens les pieds de Jésus, enmilieu des tpuutres, ligrrr'e I'Eglise, lEpourse dur Fils de l'lrornrue. C'estPince, [111e, entre l'érection dii urioninnent ét.ainpois cl. celle des aulnes,les commentaires entrarrurnés (te saint . 1',erna1d sur le Goo(iij,,e desCuntiquex avaient t'épand r le gracieux symbole de U Egli se n niou reus eW de soir Ilien-Ainué, (iii introduisit alors 'le mérite tatou In lim-ede l'Epouse dans (les lifl005 où le Fils de l'homme est. ..'ssts, commeï .Sainl.-t.orrp le Niund et à Charlicu et. toujorn's elle est. mise C u pos-session tIc la pince al'luortriemir au centre (In linteau, Ainsi, dans terrales cars, ici ou lin, que l'Oeuite syuu]unlise i'Eglise. ou bien qu'ellesirlcntiIie avec Manie dans sa personnalité cntiéu'e et prire (le touteullnrsiojn mstique. le ,'èsnitat lueur noirs reste le rnônre le progrèsest également évident, entre la Formule rIEtaropes et celle de CalrorsC, Mouler. oit (le Clvu lieu,

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M. V(' gI) (I), ounlule l'a conlirmu M. Maveux. cOJlinle nospropres éludes 110115 Cil i»tI. COiIVflhllctI, Je portail d'Elain1iesP aouait bien él pe le plus il Il le tous les portails à statues-

e'_'Ionnes_ Le ii:onogia. pli ique eSSlI)é eu petit

itt1i l )OS . [iiI ensuite iu;utôIvee une m;tgniliijiie ampleur ii(IiarI.ies et 0. Siinl-I)uiiis.

Rosie la question clôlieal.e de la ilale. Nous ne ),.isSôdOIISina]Ileiii-elifwnent qlu (III seuil I l o Int (.le 1ellèrt ctitahit. (iii

doit il M. ÀntIlvl)ui, S;i.icil-Paiul III) ouvrage (2) qui prôcise

iarfa. iteuieilt CI après lus lexIes q lC Stiger, la date du portail'le lôiise aljluitiale de S;iini-Deiiis (31 Ce jiortail esl de

iHO environ: cl, puisque dis IIIiifl)iliiliSll115 sOres 110115 pur-

mettent de le r:oiisidôrei ,:OijiirIe fiouls ancien pie letlEluliIlpCS, celui-ci est donc ajttôrieur à. Il il_L

La ilillicuilté estde dôleiminerassezexaeleriieiit decoinhieniluslillées il fatil reculer derrière 1,44( pour arriver O la (aledu porliul dIlampes. Le W Vôge, après \inlletle-l)iie S)

il. tiCu jiosc l'unaée l •i35 POur le portail de Chai-li-es (5): selonl'avis de ces deux inalims, le iuionujneiil clani1uois sciaitdonc ii peu près de la môme date. M. Alherl, i\layeux psiiii la j SCiii nemeal large et m(lliodiq ii le I -union te légèreriieuil. -

enlie 11301 ij:-c;. iYuicenicl avec :nu:Ir, confrère, iio,is-inôiiieifli)iiS 1iiécetleiiuineul (léclilé que le porluil ;u.vuil, 10cuiasli-uil entre 1131. cl. 1135 (6).

I)ituunpes jaillit alors lino luiniiùre inespérée sur le leuixièuicgrand c ycle sculptural le ce temps, .[Ci s'est nianifeste sur lit ducléparleuiaeiit actuel d'Eure-cl-loir.(M. Vage. Die Anfûngo .... p. 21- o Nous 1011 VOflS dciiic, sans hésiter. revendiquer polir l'atelierOEEtauui1'es ce proupe tout entier de statues (celles de Ch ') tenu »(Ibid., P- 219).

t2i Suyei, idyNse rie Soin?-Drtui;s P/ SOi)!? JMii,orii. fle/Ie?i,jI 590, P. 9Set La Y'i-ousi/ion. Re,'u,e v1u III "I ehieiie,u. 1 nui-i S'J.Voir aussi Aridré alioliel. Bis?. de lAi-i. t. Il. I I I] . 132-1:13.

3) La brieveté . des .\I émoi es de Suger nui sujet des I l'ois portes iieprouverLi i t-cl le pas que le style et le genre de ces tau vres né tu ira! pastout neufs. Labl,C eût parlé avec 1 11115 tIc ooinpltiisanoe de lut crùatiuiiqu'il aurait. :iucuuuplic lu Élit. & Saint-Denis. Quand il rueiïliouAeun tyuip:ua» orné cent -i: l'usage dune' ii ositïulue o, c'est loue qu'ilexisluut un usage u!. des t y mpans décorés ' j il1.re,urient. Mais Sugerlit « usage iioilveau o. parce qWmi fait la orèuulioi) Cks purtails à ams

brisés était nouvelle: il a préféré le vieil arc it plein cintre.4) Dici. d 'uu"iu.. L VIII. y'. 2(18.?i) Die Anfoaqe.. 011v. cité, p. 122.u;: Nous avions tenu, ce raiscuueinent Si le portail n (lé consiruit

l il e iclues huit 011 dix nmue avant Il O, il doit avoir Clé décidé.

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'J'iiiitefois, Si eu aucune 'acon uioirs ile pouvons aulilletill.([Liil le portail soit postérieur II3i : ''lei' lie 11011$ uinpûclicalusoluirieni lie le consii:luru,ru,ininje ,iitérieui- fi 1131 ; sin o us ne pouvons pas avaiicir lu date. il nous est permis,les c'conslarices iexgeant. le lu reculer ali ulela (le 1.130.Durant les vingt derniùi'es ujituées. pur 'iii exi:ôs lerlence scientifique, Ofl n rajeuni considérablement les n'io-nilujieuts titi xir siu'cIe (1). Sous lintinence de col. état. (l'es-'iii. nous nous sentions Lrùs audacieux en défendant la

date I 131-1 j:p, Mais il est temps d'avouer' que nous n'avonsjamais eu pour cette période un complet enttiotisiasiuenous la considérons possible, nous ne lu jtieons pusabsu-/ivuui''uuI probe file. En ellee les eonditioirs de lit ville d'ltampes

de l'église Noire-Dame. entre 1120 et 1130, furent lotitautant, ltvoi'ibIts à I ureet,ion dii poilait que celles de iiipériode des cinq années suivauiLes () Le Concile naliouulde 1130 iIuu'qr[e l; i pogée il 1tan]pes dune facon euuueIqlic su.u'le matérielle, aidant qu'un évCnelTneuIL peut let'aire; niais il est evideuiL que la. ville occupait déjà sou rang;un1uaravatnl : le seuil fait (l 'avoir été choisie par Louis VIpunir le lieu du Concile prouve son importance et ses droitsà hi haute distinction (Ili monarque.

De plus, nous uie )ou vonS pas serrer lié ti'op 1irés 11111-

liée Il U). Il faut laisser le temps de naître Lux monumentsinterniu3diai i'es:.ii faut réserver assez d ' années poire la miseen tu'air et lexéeutsoui de leurs travaux, Bref, flOuS propo-soiisdorénavanr pour date de l'éu'ect.ion du portail d'Et.inipesla période comprise enlie 1.20 et. 1I31 en avouant 11(111esecret peni:luant pour tes années qui 0111 pricéi1é 11311 (3).

étudié. préparé vr:useiniilalulernent (t Éi:irnjues à la liii de l';uiri,e iI:uOiii iii eoluunerlceuuiont le l'année iI:u], au nioiueui, du Coueile ulitioullutoui ions (tu séju:ur d'innocent, 11 dans bu tille, loi' cuiséuiu:uit. en sui-vont iuotre liyuiuthiùsc, tes iruvaux du portail n'auur;tient jfltS Jiii Mreent ipris avant le courant de tilt (Voir ci-itcssus. p. $0, note ILfi) M. André Mictiel n fortement dit ce qu'il pensait de ta cuise de

t'o,tellni SCWOII I que viennent, de traverser les études arelséologiq ires.(Voir J)isloi,'e tu, l'A)'!, t, li, 0 . 133.)

(2) Voir raille Ri onipes e! ses mon unie,ils o utr Ni e et V/l' sièeks,Paris ! À ipti . Picard, 1001.

(3) Il va (le soi lue si les statues d'Étampes sont de -ilIb. par'xcii pie. les si mitai res, c'est-à-dire les 1111$ anciennes te Ci tari 'esriivent élite considérées comme antérieures à 11:10-

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ES MAITRE,l»'l::iAlpEs

AMMUME ]T s:, iiri•:i.;RS

Li part pI'i5)oIIdtI';InIe 911e nolisavoIls irilie il (IlScoiÏiffleIIaai.s dais l'dlahonuio,i et. la nase cii train du poilaitne saurail illui., faire nidconnaflee les ifliiiteS divers dcstitistes qui oujI. Li'avai]]é ii sa consiruclion cl. ii sa déeoi'alioui.Nous avon.s rend,, justic e juiN pi'Oinieis, P illi o ns flainlenant.des seconds.

L ' oxonien Cii poilaiT Cl les coiiiliiiiaisoiis auxquelles il ïdouin6 lieu jiotis rTvèlenl nue collaboration tic .plilsir.'uirs;ii'lis[es. arctiitecle cl sclI]])leiii's.

lau'c!iiliele..qiui fut si gniai, devaitlre Francais ct. viols rnhlableinenl. ii, la dispnsil.ion orili-

nuire du roi i..ouiis VI, il Pound! tTt.ic (t ce monieut .iiiiiiit'nceujidft quelque iravail iinportanl.dans l'rigiise Nol,u'e-i)arno.Peul.-lre lait.-il In moine de Saiuit-l)enis, ci, rIe toute uniegranite abbaye royale parisienne voile même boui'gui-guonne. Moins pr'oha.ldeincnt. A noire avis. il viril , tic CHine-tues ou de l'abba ye de 'l'iu'ou (1) Aj-u'ês les eonunieltanls.

(1) Dans j e voisinage de liarl res. - M. A hart Maycux (Les grandsportails dit Xli' siècle et les Bénédictins de Tiron. Revue Mahiilo,i, 1 9ûûn ex1 osé un grand nombre de petits faits, circonscrits entre les années11 1 -1 et 'l 132, entre 1138 etilH. qui semblent prouver que l'rtbliaele Thini, à laquelle beaucoup d'arl.isnns habiles ôtaient attachés,participa (te façon iinportanl,e aux constructions de ht cathédrale tic(:harl.i'es.En somme, M. Ma y eux pense que les artisans et arlisles di:licou, qu'ils fusseni, amines Oit laïques employés par les moines. ciiiavaillé ou poreOl tic Chai'tres cl, ;iiix antres portails rIt, m(tine lyjie.Di ce. qui concerne Étampes. intervention 4lf: 'thon est iruprolinlile.

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laicliilecte fut le giand iiiiHii' ile Failivirc (L. .ui)iliS 5(.11igïl)ui5

( V Il e tout le travail areliilecliiiil n l'oct 1)1011 lui il.re c'x(i'iilisous lu eanli'AIc personnel (liii) des coulluellaals. car lesivicpIes et iil)i)ltS de Hpor1iie cliiienl, lois plus øii inuitsfiiii'ilier's avec l'ariliiIirliii'e et sc., iiC4liI.s prolilùines d'ilru's.

Lis Si:i:uiii:. t'iis. - Quant nux sculpleurs. ils Fiureni aiiiliolITiIne le Dois 011 quatre, Nous sotaines très, enelinit croirequ'ils vCflaieIll, d'italie. peut-être (III Monl.-Ciissiti où liihlirDidier avait nue Renaissance autistique ail déclin iliixi'' siùcle. et! Iii5iti)l venir ile flrêee les praticiens de louisgentes cl itolainuncril, des suiilpleurs. Dans ce pas, lessculplejus utnienl-iIs)laiiens? Nêtaienlrils pas Grece pli-lot ? Oui tes a amenés oui rail venir? Lii ll(WSliOfl rosiesuspendue pour le liloluicitlelle est j'ietit-ili'e insoluble.

Il faut d'ailleurs aussi lenii' compte quo. vers le intimetemps, la Lorraine et l'Allemagne nous cil. eiuvov des lu-listes Pb Mais Philoire de lait en ces pays tiesi Pas lflCIlXlOtintie qii la nètre. lii4)i15 ('ou!iffle ici, on constate riesm'tsiullals, cii suit mal les causes. Sans loule il y exislaildepuis longtemps ulule école pseiudo-hvzanline, Tuais onignore (le fa.con pu:aise coinujieul elle senl.releiiail.. Et mêmeparmi les artistes venus riiez nous Il 'Allemagne. d'aucunspouivaieill, pas des Allemands cl avoir seulementsijairund dans le lilvs puis ou moins longtemps. En fait.lkllemnague iilail, ii." passage eotnui!e 'iii autre outre lOriitilel la Fiance (a)_

Mtiiti:s l.IINFI,LENCE êTnÀNricill:. — Nous pouvons expli-quer pourquoi nous croyons û l'origine dlr;tngùi'e des ariétesle l'atelier d'llaimiprs. ' Nos motifs sont . de iliisioui's soutesles nus cldpendeni de Piconogiapliic. ii'alll,l'i3s m'essoi'tenl, iliiskIe de la sen ipl.ure cii de la coiupusil.ion atchilectuiraleintin il ' auilres cimente 51)111 difficilement al Lui huiables plussp(ciilenieuitfil'imne de ces Irai

s choses,

parce que le portait élu nipois est. an I érien i' à celui de Chartres. Il n'yt pas lion plus haut In région chartraine, uumnmc à Ctiàl.eiuidup uneseule rouvre (le inênie style qui soit induluitalmleunent antûrieu,re ficelle d'Étampes. Dûs lors. togiquenuenl., c'est Etompes qui il inlluuû surClin 'ires, Cl 11011 l i as le contraire.

(l) Test lui pue le U' Voge appelle le flaupé incisée,'.() Cr., Molinier, If id de l'A ml, pp. 504 et sr,u - André \l ichel

Ibid., t, Il(:1) N'est-ce pas In roule TM les croisés ont prise en 1

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I)il,ord,ii notre avis, lesscêlies4I scliapileaui\ e''ntieiiiienl(les traditions orientales et italiennes ne lurui, pataiss;tnlpas avoir Md iliisage courant en Franco ii l3poqiie où onerlrepi-il. tic les sculpter. Le stijel de lAynux .Iki choisipour le lvinpan esl. iiiie formule ilfllO- gteeqrie par- excel-lence (1) la position du s;unl Paul ii. droite (]fi . Christ, esttiilemenl selon une lrai:lilioi, italienne qui na pas Niissi iisii'i'iplan ci en France, (2).A (liait]eS,l'A"/n?ts /k2 du portailoccidental (t y mpan de la baie de gaudiep ceuvie d'un arlisli'venu dElarnpes. le Christ, est i'eprdsent.d seulement. jnsqit;'inu-corps selon une conception pcleiliie liyzanl.ine.d'aprùsle Ldnioign;tge prùeienx de i'unillaurne Dnrainl (3)tradition ichenne sans exemple à Elampes. niais qui Sirel.iciuveàCliaities et. dans des endroits où les sculpteursde la inthue i)cole ont passd les mains des sairuls envelo1i-lu)s dans le fl)ltnteaht en signe de respect pour lenirle Livre,û lexeruple de S. Pierre tIans les images italiano-hvxanliuiesle l'Antiquité (.1.)

Les deux grands anges de lext:iados sont des copies del'antique () dont On clieicliet'itit vainement, les pareils criFiance air xli" siôele leurs semblables abonderont sourie-ment quelques siùcl p s p1uus lard. quand la Renaissance lIa-

(-I) A Capoue, le portail dune ancienne église, dédiée fi Jeanlio1itiste et. al.l rihuûe k l'abbé Oderisius vers Fan 1100 (CC r En]. JietianxL'.4,1 dons (liai je au!ridiono/e. t. I, pp. 1!9 et 1-fa) possède unP ii]'cti j-volte ornée ii la clef d'un Agneau figuratif. Si te j'orinil ôtait aveccei'Liludt: In comin000e]ncnt dii xii" siécle, nous pourrions le consi-dérer comme un monument fusant dale, dans 1h j s Loire de i'iconogra-sIne ciirélienne niais ce portail n'est peut-dire que postérieur auxirnivres françaises.

(2) Il est juste de dire que les deux derniers faits peuvent avoir 016suggérés pat- Vint des coninieltants. - fléj& l'exposition des images àenliée tics églises était, dit-ou. "ne coutume des flrecs (J'-J. Gent-.

la nous ad Rncliol. Cnn,.. p. 29) - Cf.. llarthéienav. flouioaai deCuit. Dni'aad, t. I. p. 301. iiote ). - En Italie, existait depuis long-temps la I rad j lion des portes aux panneaux décorés di nages lii Niquesou évangéliques.

(:J) Ralionat des divins offices, L. 1, cli. III, par. 2. - iluil. IntrandIra, chanoine-doyen de Chant-es en 12 1 9.

(4) Martignv, flic!, des A ni.iqitilds c/ii'éuiennes, art. 'nains; - Péral.é,L'Archéoloq. cia-dl., p. 341. - A Chartres. les Vieillards apocalyptiquesdes voussures ne touchent pas lion ilris les vases avec leurs nia ins.

(i]) ho J)" Vôge avait, exprimé avant noirs la même idée. « Ce motifvient en toril cas de l'Antique, l.)iis Motis Konitrit jedenfrtlls von lei'Aiitike lier. » (Dic Ànfairjc ..... . p. LI2, note 4.)

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Ileilile se sera ddv (Io p Il, e pose Ili c ' tans noIre pas_ Itut 'psi..ce ne sont pas seuleiflonl les tinges 'le Iexl.i';i,los •pii'ileol l'ilteiitioii : c'euix .iii Iviillait posst5loii[ lin lvpe corji-l'itt lais Ioule 1 , 11illiv, 'i ltl_iuicolline1. Hr\'OiiI1U. (tiiralil

les liatiles .ioquies 'lii'.Hieiunes. Itulin i on lie sait pas nonplis si liilde siugulitre les sl;,(ilIli -S «psI pas iii5llliVI'lil' tics c;tri;iti(Ii.'siiuliqiies (1).

j )i p auE_\rE u,; STYLE ui: LA SCFLIm' LE. - Le sl,vle ilesculpture psI ce qui uiidu'ile le plis tic u'elenit Fal.I.,,ilion. Eu.l.pil .liin)ierFectitiiS serulilanitrio tri, jeune eti.tnlanl (±), il cal d'une exlravaganto ride itience: il est ddea-Peut ii. l'extrdtne. Ou', \'ei's 1 110. ]a sculpture t'i'ant:;iisi, tuepouvait pas lCuIull)eI' eu' c o l, utal.. .pluiSqlI'uhIpluI'tiVaIlt ellen existait poti' ainsi flilLe lois. lh:,nc celte .lee;tdence-la ta psi.

p as il'un ait Fi'aicais, elle nu peut venir que du,i aH dijiutrès viCu.Ix. couille la scuilplure gl'ectjtie.

La scuil)ltii'e du po'l.tI tl'Elainpes est pleine lle COliveil-lion. (le Iradiliouis. 'te svsléittetalle est due ii des praticiensII uitiiil'aienl pas loir iJ ydu'ei' eut' cil, lotit' espril. ni 'uni'nain d']i;,luituudes ijivtil(r'ees. et qui e alu coitli'a'e, dlaieni

ouganisès p0111' cI-doI iIes uldIails uaxe,assil's: et cIîa, ils t'ont.Fait j'. Ilanllues.

Joutes les tizuu'es du ioulait rdvdleul des marques diversesdi uldeaulenci. Parmi les u'auides statues, prineipalenienicelles rIe Pierre cl tie P;tuil rep'dseiileni ii utos veux li'li'iounplue de l'ltahileid cl di dilel,taiil,is,ue dans des .nti'i'esp xIiùi'uieiïicnt. i rnt t a r ' l'ail cs fi .:eu'lains 'garda (1). \ 7 oilfu tien la-

-(I) Ne serait-oit pas pluièL tenté de donner titi siens symbolique anss (al tics-ci' loniies placées sons les cl cpu eaux consacrés à I' E va ngi lec'est en effet l'image (le l'Ancien Testa,, ont supportant le Non Yen!.Celle pensée n été mise en formulé de la manière la p i ils précise ;itis t t u siècle dans les vil 'aux de Ch ailles,res, n C 1 > 0 11 n liglirê des Apf t'esâ culifonu'ehon sur les épaules rie plusieurs prophetes.

(2) Ce cari ct.re est flagrant dans les stal tics -colonnes mais il (laitûtre la conséquence de la nririveaulû de la lâche impo'ai-lisée ii lste\'oir plus loin, p. hit.

(3) gieia entendu, uuoi,s mettonss arr nié nie rang tolites les o,nvresoit se te trou vu le Di nie style i u Irai ici er ; 11E sis n 'ou hi ions pas ri t I e lesplis oltlirptrtuils sont. itne spécialité de l'atelier étanil u ois, dans Saseconde période. - A propos liés chapiteaux ruielq,ies observationsloirverout leur place ici. Ils contiennent des indices certains d'un artliés avancé sillon arrivé â la perfeci ion, Tel ange est d lier, originalelraru,aille. Les personnages se présentent le tontes ,nauiôr'es. le,Face,le prni'il, lie ti'uis-qrin'iS, ci ruuéiie de dos. Le talon .lu, pied

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cii;edcnce Û foi-ce de chercher le alc yon de plaire cl de Si!

distinguer. chie outi'e1 ciisse la :uatui'e clans sa il55iIl iti:sildlails plus oit moins icictiii'ek clIc: cuir vi' à en iflveiiles'i1iiine sont point, dans la niiltire (I).

il;tis avanl, cieja •ldei'it les pics ob/cqnasiix (les linique,iioics ne pa1erOns plus ici que les e;cu'ichi3ristiqiies envr)-l&:s i-I_e draperies (liii uumnqpneu pliisitjiirs figures, cesi-

1 . 0 les augis d p i Ivicipaic;les anges tic lexirados:3 1 les 'Mages Cl. ih(':i'ohil(l;IrIs les rliipilc;iux clii jiinlaigegauche (sicliject.ifl_

FinU)I la tut'W1rie hl(ille 5OiIIe\'ie i]liI';iciilc:trsejfle,it. parclelricrc: le persciina ,gc roi'nJ)lc: lin -inaiihea'' de spadassin autenips de Louis XIII. haicLl lcAanleaii sicllouge t)hiisLncOi'(( 1 0111111e 1111e robe Ii l'aine de coin' que le vent ferail gi'aeieu-seiilenh. nndiilcu Øiianil eesh iii ange volant dans les airs.quand c'est un Mage s'l;ciiçaiil. vers l'Entant-Dieu. de' telsdétails vient à la réalité jmrueen la l'airssanl.. Mais ejicanil ils'aiit chu roiassis sur son li'cliie, il lia iiJSl'eiIsli' mouvement et de l'air ralcideli'ient traversé. Il s 'agil alois[ ' titi pic! uiotif Ot'nojfli:ntcil (Ici rappelle lu illillies de cc'r-lains scribes 1ioI.c habiles oc poilvIlIt. (erirC lii) mat Sans yqociler, P reSch ll e ntclgré soi. 'les pii'iplies fantaisistes,

1cc similaires ell'ets sont, assez fréqiu:nts clins nos moulu-unents du vii siècle cil les connaît biee

ii-Isis le Illus souveul ils se dist.i iguenl. tic ceux ulEuuin1uesII détail (leXéd'Iiliu)tl pcss( • i I . I SqtlRo na.percui. Les titi-

i'i- d'Elcupes. l l ei i t- i'\ ti'e exécutées tIc iliic, cunluleutavec assez de souplesse et de rondeur. Air rontiailil, lisculies draperies dont 110115 prIons ont, l'air cl'avoii'trop liclèleiuient clessiiices il'iprôs une étoile qui. poil]' "ticuliainlelilie clans sa pose, fut sultuilOi'tée par un bètcui t,ii

te cteiriùi'e din personnage en mouvement est franctienient rotes-é clséparé (Ili sot. i.e sculpteur néproine aucun c:nibai'ras et conniilnt.toutes tes ressources de, la composition. Ii y n lin très grand 'apporlcistre tes couipnsitions des etiapiteusiux et des bas-reliefs dessa rcnptc oge.s ravennates des vw et Vu i' siéetes omisS ' mu vie étafli-pi j se est seule, lu arctuée des si igrnate.s 1%« il écac] once à son apogée,

:t) la d écadence clans l'art ne nous pai'ait pas élue comprise de lainéne façon par tout te monde. \ propos de :tsaudetjui'e,i.eauitl!cun'get il défini n dé cadence tans la littérature (E.scois rie psychologiecontemporaine) ,Nous-,nèuie avons aussi traité te la dcadeiuee etdans la littérature et clans les arts (Sous le ]lscirdOnvflle do l'ierreCru urne Go cm,'ï' irw s ï r Pire n,hebo ire. i)P:o,/rn ce eh ni cur/e i ' 'ui/c No ï,,' riteRevue. 1S'99), Il reste ]ie:uicuuuip t chi pe sut' ce sujet.

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suffleillie ))iil iiiii'lii:i_dtt lii IIit(iiilt unique. Ainsi i;ie ii e sciilple i:sl ilisgi';ieii:e ii sa .181111) s ii I ll rie i lre pal une

cassure cfliiiliiIlniqillu1t(li lii iiiuiliiiiii l'0ls(l1Ilil1 (l Iifldil)IIl : lFll(llage I rop ViSiI)lC (1).

EsI-il possible (lexplurlIier, par une simple urlliieire. la(llctcIel1ce (II.! st y le ]IC Issie h ce joinl cl. Li Ide avec eriliIiahilete?,\ (lus uic le eii)v(lIl5 Pas: el c'est, pohijqtioi 111)115esliniolis que les artisies fin porlail dIlarlfl)es dlaienl Iu;in-gers: ils avaient lu la uitaiuuitd, obtenue par ulule longuepi;i.lique lxCIe(e sur (les ouvres pei1l0i1e iieaiii;oiip iiioiiisilnprltlanles ,jnais exelcce surInai ailleurs, dans tin lieuou régnaient de vieilles tiïiditinuus regiuiièrernenl. liaiisinises.Ce lieu ne potivail pas raie piiLie dii Domaine lovai Oit.eojiijrue noms le disions but h 1heure 1 la g rande slalitaiivinonuinenliule uu ' exislail. jets. OÏl mu^Iii p les alleiens niodèlesgallû-rouiiuins avaienl disparu. Il nv avili autour di Paris.liais alois en assez grand nombre, que les sculpteurs deliapiieaitx cl de moclillolus faisant du pel.il ail, ildeoralif,

liii pi'iinil.iF qui sans dIre kiiijcuirs ahsolulnent rustiquedluil un 10111, (ils simple il sans 8111:1111e lïmillanco il

lexagéralioit (l(ieadenle (s;.Par suije, il y n lieu de se deiiirinilei si. enfin

I)oinuine rovil niais (lins les liniiles de la i_iruntle Fiance.il luexisla pis inc £r:nle de sculpture unnuuuinenlale (-ille revendiquer paurni ses disciples les ailisles lllianipes.tut uvideniuneil ceux-ci oflreuil linlôrdl le plus vit. En ellil.si lu: i)iouuluiiieult dbuIlipflis est. ennillie les apparences liui-iliujuenl, le puis ancien de la Fuance piopienleuit ilulp il seticlilve tlesignô avant lad aube PMU servir lux comparai-sons avec les muvres lointaines supposées être aullÂIieurls.Lus ailisles avant ainsi envahi 111e-de-Fiance oui dù inair-quivr leiiieuiipieiiiie p'us Iorlemeul sutleuir preiflieiOuvta.gt.l:esl-a-clire sur Il: portail eIlrnpoms. lit ont. lù se uiiiuiifuslei,M doivent, se decouivrii les partil2ullarilds originales de skiqui ioustiluaient la uli(iitiêre desarlisles. inanidre ciiil liidi-viluelle. soit deuivanl des principes guiuilUalix lu.Ii1 doit se reluouuvei avec Initie sa vigueur uli:euinesse.

t Ce dernier genre l'envolée de draperie se reimmer rire t Soumillac. iiSuuut-flhlles-dui-Curd, etc.

2) Voir ei-iessoiis, p IO?;el suuiv. - M Àntlmvnue Sainl.-I'anl n lii destilisles Ë W cette sculpture primitive française quilsn'eurent pointte nialtresflLvlohe Jt!uuiIukttulaie (le le /V/0Ce, n' 4.L. 1809, p lOi

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li.ii ilISlliiaiiOii IlaIi\C dalos S(.s Iél;iiuls 1)1 5eS llu;iIiIis.p ile quelle sexerc;uI ivaiil de sitre a1leI . éili tiiiipirli par,

Il , goût el le scilliuiteilI. iouilraues les peuples aiiloeliIOiui5auxquels les ouvrages ilaieiit desi.iiics. Nous avril15 vii illarlis MOMMS illiaiii 1ies aviso illilil li(S(Iie comépanmilj' ClitrLres leurs pieiniêies giaudes St;ttiies dl;1111110i5,S

elles-ci tloiveiil de inAiiie Iij)lier certains (ilails exiculusiilleiais dans Ijnc gr;inditiiiviu uilolluinleul-

I il eLe pnolme se berne dune ii lieulver u n e oelivie scuilpWe

pOri111I tIcs lieuuvi:51l1351l11 ;u1tri0riiû5uirlepOritIil d1Iiiii1pes.il nioniraitl ries marques spéciales de simila:nilS avec celui-ciiauIieiiliêieunenl cii l-e qui cnn?'eiuie la siuulpluiri. Clii-rclions

bo n1011uiIlleIll II) 'i uesi il_iii

TOILOISE IÎT LE SI IlOi:vsr. — [u un pi;isieiiiS ai-listesélrauger.S ;ixtiit sdjoiirn passags-uniont dans ioiiloiise oitdans sanigiuu, t la lin lu xi si(CIi:non '11 eohIluIleu)ceIliInI

(Ili XiI, 10 uoiisl.iluieiai ut, pas trioviu iiiii.ide Ecole. Ivreiii;iiLies pour enseigiler cl iH(ves i or aller ploduirc lu loinles ljalvies 1051 11 U 5 le lenseigiiernoni l-ecu. Coiislalons-nous iliins Tnuiioiise OU ses lIivirduIis I le illI cO li l I II(S plunduil-

j olis Ci ll e colle &Cole du _\1e si(a:le amot laisss ? En vdril'lis rares oelivues iii giande dimension qu'on nous piuseuiiflIC 11111115 ptiimiissuIi l uis cl unI: ancienneté l,itCit aIlIhecIonpiI,nous voulons dire que cc ne 51111, luis des ,llvres inilubii;i-lilein:ni setilpIies ali Ni' siù r !e_ voire u&une enire 1091) el11 C

Certes Tôiilouse fut au ceuilie (tin P u vs iii' se vnienl 011-

ion lI8lliililllors rilOIliuiuienISil u ioss(tiun akAier quiu produit de jolis clia.pile.iiux eu grailil iiuniluie Ci ilanires

sculit uires Plis et iloil iviir lil\Oh1l1( jusqu lui-ulelÛ des Pvr'ines. Mais iiilIl ritprotuviC que lluoIe loulou-saine devint expnuI;iLrice Ilaliisies d i- ou 'le frlruillilus

bi en avant I

Eu 5Oifll11, 011 ii pnlsuIltl Vosilonce iiuuie Ecolu loulou-S1ilie de srnlpluue ait eiluuiJuienl;dlulenI tut xiisiùile ("Il

fandaili sur j etai, de civilisation de lAquilaine. beaucoupplus que sur iexisieuile lie iioiril,iettx iill'.lIlilliienilsflUill(ll-

liquies. LI civilisation di? Tniulnusi, ii colle uoque iiesi 1115

n'use iii dnitle: loi tl au1)1 1 1s pou rrait ou (]is(illeu sui souCttracIule ini.,l:ddeuninl iii jieu InivuleOn piuitrail sunlolil

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Ol), jeclel (r IIi.iii u hieii loti 'ic lui opposer 111 lFt. il)LiIe de l'îlele Fiance. isgentlaire nais ûiiisse. Nous irclemlo,s seule-

ment que l'esprit avancé du peuple toulousain ne s ' est pasnécessajiemneni, lllaI)ifesI.é pal' des Omiivies sciilpliirales. Pi'ii-dani, 'les siècles, on ri Vil Illalie perdre au fil, ml il iîiesiii'eks Ii';,dil.inns ai'lislic1ues fille des Grecs liii ;ipporaieut iiinlimivalles pI'esq,ie réguliers :I'ai't tic ce pays (lli avaitjoui de la plis liatile culture inHleel.uelle iL passé pai' unesuil.e iflifllei'i'on'iptie de cidiilions, de chutes et (le relève-ifents liiist.oii'o (ho la IllOsiIïljue estparliculièm'emnenl léennileeu exemples 'le celle sorte.

Or il s jable justement que Toulouse (lait ];tns ,ii,'s mm-Il iliails très cléiivoj'almles ln) Il ci'(er eu Frau,ce l ' art nouveaude la grande sculpture, puisque ht région ne]ossddlaiL pasles rnatéi'iaux nécessaires, ],il expansion. un xii 0 siècle.de lit devrmue surtout, enseignante. ne s' y est. pro-'li,il.e tutu par Suite du puissant IllOuveIl'ielll tIc propagriuidt'incliqui par nous 'léjA (1); après les grands succès obtenusailleurs, 011 niés la plus A. siirnionter l'obstacle et A Cuirevenir la matière exigée, marbre ou pierre ().

N' y aurait-il pas lieu dgalemeni. de lenir eonipl.e des.ria-lions qui se 'établirent it partir tIc 1.137. ait di,mariage de Louis Vit avec lléonore l'Àquuiine, entre la'ovauté et le

Confié de Toulouse, Une soie de faits qui ontsuivi indiquent beaucoup p]ut.I. liniluence et le prestige (luNord Suit' le Midi (111e le Contraire. Le So,iveu,in de Parisreprend foi'lement son ancienne aulorité sur des vassauxpu lavaient longtemps oublié (3). M. Luchaire nous moufteLouis VII substituant paitoul son influence acehle dti Comtede 'i'oiilouse, renouvelant tous les uneWbs diplèmes (les rivé-chés. et obtenant 'hspriilals qu ' ils ne reeoul,m,,ssr'nt plus

(t) 'Voir ci-dessus, p, n, Rappelons aussi les voyages dans VAISt.iinc et le Languedoc rie (;eoits'ov de Lèves, de S. iternard et leslégats du I'aile (Voir notre étude Les' fo,'nu,le.v de 1,4 'piu,s De; (II(Xi.!' siècle, le T'inpan de Col,o,'s, :l9Wfl.

(2) La majorité des omilvres sculptCes Ioidoi,saines sont en niarlireimporte des Pyrénées

(3) M. Acli. I,uehairê cite trois nidilnl i ortants (liii ont contribuéail succés dit I Mariuge de Louis VII avec Gon.slancedèCastille ; 2 celui du Comte rie Toulouse avec [,a du iiô'ue roi

Voyage di roi dans te Iniuguerloc et son ] m èIcl'inage à Saintjeande Conipostelle (las!. ,ic.s Premiers Capétiens, 2' éd., t.. Il, P. 20G).

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- loi -

que lui cl le Pape. $ans le]iir compte des seigirertis [rio-dairx (t).

Examinons rmi;mhilenanl les iJJIIVF'CS. A 'iOtilotIsO. elles sontnombreuses, cl, très varices entre elles Si 011 les divise ci[groupes. etiimetmn mie Ceux-Ci possède des caractères très dis-tincts.it. pouirtim.nt, il esi extrëllicilieni difficile (le déter'-Iliililti' m:i)uimirleiil, el. suivant quelle marche normale s'estucu:cunpli le progrès. Lespuil, a heaticonp (le peine à retenirla fugace imJJreSSiou qurd a i'eSsenl,ie. û. saisir le Presqueins;miSiSSiulmle i'appor't qui relie les groupes les uns aux antres.Vices les oeuvres OU sries mj 'œuvi'es ont dû être exécutées

mies iuitervtlles de lenips parfois longs, et par des artistesaux ridrucutioirs assez diverses ou bien avant eu chacun uin

..lnte .mersorinaiit( et une grande indépendance. Cela illeilleAS, douter lés sci' ieiiseitient qu'il ail, oxistdùToarlotuse sineécole proprement dite de sculpture: un est tenté (le con-

'chue beaucoup d'wurvrec pas dECOle (i). En tout eus, ii

(t) Luclrairp thé?.. P . 2:14 et. siuiv.(2) 1"L'cu:,ivrc riionurnsiaerte lit parancienne nousait Mie te

petit portai] de Suunt-Pierre-arrx-Cuisi Ili ers, qui est aussi leumvrages y mpathisant, te miner avec nos irronirurieruts de lite tic 'rance.

Ensuite trous citons un peu arr [rasant 2' les statues en relier stuportait, détruit de Saint-Etienue (Musée) rappelant ta sculpture pro-venoate, a(%, sont pas sans rap!rort. avec Chartres ; - n' tes e]rapi eauxde ta tiasurade (Musée), pins fins, attrilsuables au milieu dit xnu siècle;- ç' les figures e'' relief tu Zouhinque (Musée), très distinguéesrquoique tutus fraureluernent maniérées, et, Insu st y le avancé p" rapportaux nuages étain poises ; n' te grand Cli risi cil ends (te Sairit-Scrn in- 6' Nous plar,ons en q.uerm6 et englobons dons la nriûuure période(c'est-à-dire environ dans te dernier quart du Nu' siècle) tes sculpturesrusquici consi té rûes comme. les plus anciennes : celles du déainbnn-

tatoire de Sai nt-Serni r' ué nûru temen t attribuées ait siècle, et tat0r10 Mii:gevitte datée toeatensentde 1120 environ. En rèin.tiLé.il y il fortpeu de tilïûrerice de st y le entre les images du pourtour du eMmr etceltes de ta porte: le b yxanlirniinie y est prOs(iue nul ce quelles enont conservé, commene par union, n'est pas te résni I tnt d'un essai, d'une(en taU e ri oirvelle et t iésitante, c'est sine nirode fi n usante déjà vrai-simnniltnhleiuient tombée ailleurs en riésuét une. (Nous mettons ici en faitque les preuriei's mpôi:inlens de grande scu]tiirire monunnenta]m:, necoin-

i s en F ritnscc par des élrangers. étai en t fortem cil t imprégnés dû bvz,i nu-t.inisnite. A notre avis, le style décalent dit Il Etanipes n'auraitpas pu se créer ni en vingt ans, ni ni è,ne en cinquante. Dés lors, siune grande sculpture mon u un en tué e est d'un siyte exempt de tiyza n-tinisumie. noirs in considérons conflue puis Jeune et par conséquenthors de cause). Li nt]rren ce orienlale ou rorna inc se ii rois tre dans litface inibertie lui Christ du déanninntntoir'e : ce lype dc physionomie,qui auocentuie t:treti,,ïsniie Si bas-niliep a été r,tuoisi, selon la traitition

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jiolie avis ces iliivres lie st,iil pas ju-1^cilj-siv( ,s tlii ]'iihiilF Ei i.iiipes.

(!liull. i l la scuijiliire iiiuriiiiiieuil;ilele la régionhill-luusuiiie 0 du Siid-(_)i,esl, elle est cellesglice lie I,ivz;tuilinisi,ie (l)Riais elle tiniis julivail,lileiiaeialpi:isIiiieiiie ailReluit iIEl;Iiiilies:les iiitliieiic,sse]iii)lPflI p11I sltil tliiigres (lnNordvers leii que IiiMidi vers 1e Noir! (2). Nous ne crevons (1011e pas dii bud. iiorigine loo]ous;iine des p ilules rie Fablier rIi::uirp,is.

I À1 1 iii,ista- 'lijiil

ll

iuiiiiiiliIIijOuilliIuiIleLlIliiaillis poibiiils (lit IruÇlI)le seUil puistiiricurs ;i celui (le

Cliailies. Cesl, galeiinut. iu)Ire ;ivisIIl)iI5jlieOhi5 lesire deiIr Siiiil-(_iiiles--'lu-(iiii, lll 1\lljiiIIii;ijlllii,Icuivres ex.jcules Ci luillir du riiiliiu dit

mir siècle (3.

unilqu i c pur tiisiinguci plus (criemeut le Vils le l If( uunie rie sul'ère; c'est un dèlail plumard. svintir.ilique_ En nuIre, les ci,iivres deSuitit-Suinin nul in style lit' rit sec, - par la taule lu narine peut-CIre, qui t persislé dites lit assez loin iliirniil lit xiie si,'cle.Leulauqile de souplesse dans le travail ajoute Il 11110 uiigirial ilû iir-liçuljûre clans la colupllsiliilli cuiuuiiiniqiieiil Ct ces sculptures unsei,iijiant darehaïsme (1 1 1e noncs lr,lyOtls trs Iroliijieur.

Nous avions cru voir iii, r:,1,1nlit i(oliulo"ii1i,e enlie Elititilies et'liuloum par le s iiiholistiie desliirluls, unis en rcconuiaissitu ul nevdritahle Axcc,i,sio,i dans le triurlitu (lit brie (le Mirgeville, cetunique rapport s'est dv:iiunui. -

Le maniorisine r esl encore plus développe pie duos le Nord..iusquit prisent On n peusê 1 1110 le détail des JUIÏJIJCS croisées aviiit étéeinpruulté an Midi leur le Nord alors teioits reinaiquer (le sa genèsePl sou e xtens ion progressive peu veut Se 511 ivre parfai teillent dons leNoir! cuire Ehimprs ci Senfls, en ptss.ial jar Churlres cl. Saint-tienis.

Viii, l,t riute suivanle(fil ii trouvé en Provence tics inllueuees elia,'traines, 'nais elles

'r sont peut-élre pas velisies directement. It r Il dessocles de statues tIune Vomie simpls conique, utilisée S Cliartres. ii.Sruni-Gernitun-dcs-Prés.iu, Mues, et Saint-l_0t111-de-Nntlti. t Coilicil.Verutenton. (in trouve do plus uunihreux rapports avec les niousiirienlsdu Sud-Ouest. L'une tics grandes statues de. Sn.ini-Giiles. la truisiétiicen paitiint du côté nord. repiésenilinl S. il,r.u,,us iccouiplil identique-tuent - (jiIOii1lie 511V lIn uioiiis large eSplli:e - les uiiii,rvi,,,iesuts dut taueu,xlsaïe de Snnillnc la Iillére,,ee des deux personnages existeprincipale-nient crus les cosliunes Les envolées de draperies sert ègaleuiienltrès situitaires Mais eiueoi'e. la- profusion uFaniii,:i,ux ilispersés c ou,les portais pIoveillaus 011 i'iitassés sur ijiueli1tuuuiut de leurs hall es.se retrouve S. Sriniilae. 5. .\Ioissne. à. Ilear,lii'u. Oui ne rléentuire aile-lingrand groupe tlaniii,ai,x dons lie de i"uauice: il Vaitt ulescenilre jusqjuit

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- O:l -

IA)5 grands portails de Iitii..tit.t.. t5)uVJeS tipilales dclEotiIt, nesuiiloiiginaiix quo piu' leur ticliilerliite: il n'yn pas lieu tie discuter ici à lotii' siijel. -

Htsiiii;cu;.''e ET (.FNT lie. - Nijiis eoiisidtj ittiis coliliim Iiûsnlliilssile. dans Itilil actuel de la lileslion. que les ailisles(tirnhiReis abc.ptitcliiil liaIt 1)11 ]dt sin is wuvres quelque par (\'lh Ill, tttICitl(_Ilts le Domaine voyal : biais Si 110115 lI lEvOns ISISiIcuiivert COS inciitinients dans lit ?iliili de ht France, nousne lis I.i'otivcins plIs 11011 pus en j3iiiii'giigne ni dalle Centre._\ucunedule LIiillSeiitIquie, amerrir cliiliIlûre iiettomeul.m;irr1iui-il;t,ittiiioiiti3 on nuits ont jiisqiiii rtiseisl liiiuini tint) Jiiliit-1iiii I'orrilelli_ ciii seulement pIoI);IbIe 'Lit sujel.. Au echiil.rltiie.Ioules les rohlipattiSillls restiili 1iIiibI cii laveur. de Iiicuilti du portail chl;iiiipes (1). Si louvre prCiJ'sive ilexiste. elle ioiIPie illailliellaint iltIiuilt-t.iii eLle est li'êsSi'ii)lidIiIh), cal . , m;IILeiti lar{:iI;iïsiil(les de plu-émus Ittriilits clticuities, ittiis uOSi.iils pis croire

ie celles-ci piticti1rciil les pi'eiitiiti's portails ornes. Lotirs\sli:i)jit rlrii.s lihitil HUP li:iit;ilivi nu p°gs sur Initie.

.\nTis'rl)sETIANiILIIS.lNI?I.lExi:I:I1V/..Nt NE.iOuleses ccinsidtivalions militent dijiji. ci , livein' du

Il.uirges l rus :luiiniltiix ilaiis liii ilialdleau lu portail nord). Ou An-guulùiiie archiv(i1c). pour Cri Voir r;i b Cl i iiiOs_ I ii15, car nous Iii) Sf11-1 ions conipber i ' firie c1 le liotuf lrailitionnels, ni les minuscules 111011torts ou chiens des bergers clans des eliil1iiteiuix. ni nAine plusieursanimaux isolés tians tics socles. II unis piui'ail clair que si des artistes,ri] Midi, opiits livoir exéc:mttô les portails Susmioiiiil)ôs. avaient entreprisles portails tl'itnnipes et de Chartres : ils eussent bien trouvé le moyende satisfaire dans ces ddux monuments leur prédilection pour litsclic] ievûtreufl cul s daniniaux.

1) MAnie les bois portails du Narthex de Vézela sont postirietirs111E nionui)ient élarn1iuis nui temps de \'iullel-lc-Ihmc. ils étaient datesautour de 1100. Âimjourilluui par tille tIiis parfaite appi-éciation ticstextes, on place leur érection vers 11 33. I] est raisonnable de compterenviron dix ails d'intervalle entre Étampes et Vézelay. - M. delasteyrie iL montré le rapport intime qui existe mire la scuililulrede La Charité-sur-Loire et celle du lymnpan titi poilai] royal deCliartres (baie sud)' mcc tvmtipan tic CitinIres est vraisemblable-ment le moins ancien: tics du mm àtrois dôe portait, l'ensemble duquelItiunpes est trés seiusihi"iaent antérieur. Elaiupes ila donc po rienemprunter de cc côté, et son au térioriiL sur La Ctmarité-sur-Loii'e ritévidenle. Mais rie dire de Charlieu, d'Avallon, ole.. l'antériorité csl--aussi uiartiteste. - M. .-ndi'é Michel place l'Autel ion tic la façade leN-V, de i'oitiers au luificin du xii' siècle !Ust. de 1M?, t. I, p . mit.

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suedtiangùre (les artistes de l'atelier dt;iisipois. iMais elles nesaillaient isoii plies prouver que les Mailles tElaitspes seseul, nipancitis laits toute la Fiance et furent, les l'ondateirj'sJe Ioules les dilïirentes Funk-s. Tandis que, par exemple.les artistes vernis dItalie su seraient di-ids sur £tanipes.

d ' autres, venus l'Al leillagne par la Lou'raiiue :1 la ]3outi,guiepu se tendit Jans le Sud-Ouest (1).

Dii reste. ell attribuant nos premières ijsiivies de grnitdesculpture nioiinnienlale il (les urtisiiiii éliaulgeis. et byzantins() le li-adition 51051 ,te naissance ! lie reprenons-lionspasla cn_ssouris lues inoliveedes pùresule laiclicotugie rridc;use,fi. el_Inluileuicer par le vndrii.lule Enuerie .DavidScuteaientdepuis \'ioilettei)uic, ciOVOil5iiOilS, Oui S'CSt iistat (le litlde(Jiie tes sculpteurs il,iienl. Jas LiutOetitores iii_nul, le stv]e ai'-ion

Me iiiSpii'i Je vagues trinliliouis, de (lessuls industriels

iiipcurt6s. tsiiiinialiui'es lie lulanuiscrits, Àet,tei]eirent.culte opinion semble itre génircile et très sérieusement

l ccet.itijeet l)O uii 'taiit tous lis niuitu'es su u',veut, cliaitiie jouir<les iuittuucnces hvzasttiiies directes et, prufolulvs dans lesbranchestesIls itjs1iui';itps (le l ' uit, uuu'iieiiii'uilal tIti Xii

seule (;:i.

M. A. i.notiui-e r, signalé ites relatitois entre les eilituerenrs ttAl-Magne et les comtes de 't'ouitonsua •ouv,' ci/ê. t. li. p. 294). Et. Incuirul,fi propos un ventre rebondi du Christ dit clèatnhujtatoire de Saint,-Sernjnrie 'rouleuse. (les archéologues ont attribué une origine allemande btes crucifix 011 autres objets tiirfèvrerje (tans tesrtiuets te Christ étaitreprésenté avec ta mémo ulitîornnté (A. Lotionne, Obseicalioos vit,' leChrist de Cvi,'y, t uileiin le la Gamin /1W, r/tz ii n t. cl des Ails deSei,uc-el-Oise. 1906. - Les premières traditions byzantines auraientété introduites en Âtleuuagrue fi l.a lin tu x siècle p" tiutupératriileTtC0ph0 ii e. née et' G rùce. - Voir aussi ci-dessus, P. t.

(2t L'art hyza ni in l ut constitué au vu' siècle avec des éléments an-tiques orientaux et rhurétiens 'Ilayet. L'Ail lnjzrostin. p. 3I6).,On donneIn nom de hi,;aiit/suisiii,.' im.certains principes lestés longtemps tradition-nels itont a usé et thuisé i'art tivzantin. Ce qui constitue te byzantinismede le, sculpture. "oimo tuènie d'un dessin quelconque, ce sont les petitsplis paraltéle.s des draperies, l'accentuation vIes parties saittatites tutcorps tiutisain par des tigrie.s en cercle un en spirite, les envolées itispws de vi':tetiientr ta stylisation des Pt 1uriadj,,tenent ttatis lesparties ism[èriiui'es des tusnqnes. On lj'onve (tmietuiues_nnes de ces parti-cularités tlatus tes plus ai'chaï rtnes spécimens du ta statuaire grecqueainsi la célèbre statue d'Aituéné tu tenutute rlEgine (r siècle ,ts',tnt J-C.'est i'einau'qnal.mte par tes plis st y lisés de ses vitements.

ty Nons eit.tlroims (tnetqnes exenit u tes seulement, tris <tans les derniersOuvrages publiés''. Motiimier, lits'!. de ('Art. t.. t, tw. ta';i. SrO, Sac: --

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-- lo --

La. Iracliliou hvzi,il.ine locale excurudln riclletncnI. au-liliil. qu'un le dii? sigit-il tos ituiiialures ? - Les iliiIfflISails oui gardé ]eiur GiIacIê1C carolingien. Esl.-ce clans Iiipeitiluiie - (III V iliC0IiVIO les oitivrcs de cieux sl.v]es dif-fdrenls cela seinli]e indiquer 1" Otie clos l,vzanli,is 011

irritits diriingeis sont . lus aiitei.iis des unes, tu iles inègèncsles ailleurs des autres; " que les indiuéiies ouiliriies(i certaines couicepl.ions bvxriiit.incs, el jiiSl.eitieiii ut_IXpins car;relerisiuques loutre eues.

];i irttiiilieti nous l)aruI ivuli élt ahsciliiineuil nulleen ce pli concerne lii statua e (1). On ne 1cssùde pas 'insvst.èiiii,:tv1iuil [0111e crûaiioui À]cus coriiliicu sciait liivirri-seuih]al,le nie Iitruslwiniil.ioui aussi profonde ut. radicaleitecoli plie avec ceLle iupidiii. (2est pourquoi il y u.eu iiiluo-ilueiinii tliFcaiienls exoliqiies producteurs: il y u. eu ippoilde principes nouveaux luis il eXciILi)n Sili place pni desdtriingers.

]l est.uieole iii] lait . si'' ieqiiiel iji:,iis de,ist,uloiis lii pet-mission il'iitlii'er liitlenliciii. 'Nous ;iciris clii iii ' niais siai-pleiniii. en 1uicisuiil. ce que bi \'&ge ;i.i'iiil sigui;ild en S!}.tcombien ahsoliinieiil. idenliques sont. ceux s lalues de Char-lies comparées f' dcilN statues il Eliiinpes Ainsi lu sciilpleuide ]at.elier (lainpois. se lnnivant fi CliaiI.res. six iflO5 Oit IIIun a1iii1s, a 1)11 saliS auciiti modèle sut_il un rlcssiii peut-êlae,suais SiirlOrit pi11 siiiiple pratique ci liilsitt,de, reLiire desiieruocte des (envies poilues de vite depuis titi celliïitileinps. So yons eu juive bien 1jeisitidrs (lue lit même Rien-lite 5e letiOilVi3 enlie t_t uil.ie.s Couvres de villes dilidieniesCI, Si lions ItiiViOliS pas plusieurs polliuls iletriuts, les eom-

iIriIi5onSlouiira.i1nt dlA)iIii;iuilliiefll, se rnu.nlliiilies. (liq Ire

Ànciré Miche], ibid., p. 13e: - linile MAle, ibid., pi 789. 151, 175- Gabriel Millet.. ibid.. p. 280.

(t) Comment, nous persosiichietiiciit. nauriolIs-uniis psis requis celleconviction, quand n°115 avons eonstauuuent sous les veux l'exempleuriinimrotif tics seulpttucs dit d'Etnuipes et celles des cliapi-leaux rie l& nef de soir église. Cu chapiteaux, sculptés quelquesannées seulement ;tvs,Iit le portail, flous montrent des personnagesayant plus (e 10 oentiinélues ile hauteur 511v prés rie iii centiuélresrie largeur. 1_4éreinent accroupis dans les angles, les personnagesIll] is Fini ts et larges o tri rurmt une siriirceFIIIS iruijIe qu'il n'étaitnécessuni roui' byzantinisme pour y étaler A l';rise ses Isuisuisies. Leurride compassée fail un contraste bicu instructif à eôlé des extra-vagances pli veulent cujolivet les llguriues agitées et. sestieisiantesclos chapiteaux du portail, lunules seulement dis 122 ceirlituiùtres,

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OC --

iclrotivuns-tiotis pas la IIIrQcéd(t ruliiiu (le (05 Illoiliesi'ei:s qui. clatis le Fond (le leurs riOr,;ist(res, riliic1iiittciil

suis 5e lasser nue vite de saines semblables, copiant latleriiiùre siji' la pi(e(ilerile, cl. radine fiiiisaiil par n'avoirplus lusoin de te -dole'' nuirait inuidéle. Ils jus-odiisaieni.ainsi ,les enivres u:onvenlim_m,inel!es qui Se itupluaierii ira-rniiahlei,te,il ii travers les siùm:les, (le ui;ttt i -e.' (léve, tillacgéndl-ation (1(1 Iriu:miries-:t aile nuire grini-aliou z coriirîme desilocl l'ines rituelles.

Nous clouions hm_;tiiu'cumrp que des sialuaires, nutivelleiumei,leiitrainas dans 1cm- ii-i, aicuul poss(mld tinmj eUt, lial,iletd_ ElLitnotte Ili;Irl les de lmii'e de lagi-airmle situl_unire. ils uleuiipiimntereui. as les iiidtliodes di:leurs j jiil j ;,li,i,-s_ _Nds ave,: liii autre termipii'amiierii, ne secru' arrt lois ol,liies de 1u(.tilei iii joug aussi rigide. respira litdans une aunliinure autremneri \'ivanle, rrrulll(s par des as-li 'ai.ious plus inoilet-nes. l u eiiss.:s par k11t1litI.ion. ils devaientl:ml i lmmm i eu i i coloacNoir liii iiiilla, iCI(II CI Nstlisr:r un ail dis-senil,lal,le de c,liii quoi. vuuitil mie leI iI upmuur[erlc li'dsli.uin.Appelés ii faire les statues, ils mleni;mudd u-enl A lu nulmmi-e lusuil).leles qu'elle seule jinuivail leur louuuii, il ainsi, niaI

(loties 11m:ccmnpresuilre le iii:inidrisiiie. ils eutrêi-enl iiis-limur:tiverriejut ulamis la

Les À.nTIsrEs MTujcIm'iuNEs - lIeue. les sculpteurs rIo1tui-Iad d'll. muipes ri'ffl.uieiml, ]uas auiloel,toiies (I). fluais tonussoirlifles ii'.lflhIiumiuiS cOitVaiiiCII (jiit). iii fliO]iiÙflI du)les uitraugers, il exisltii, laits ceilaitis centres tu File de[rance, mies hommes (lu p;tY S ayant 111W

naturelle cl. dleve de lait. rljim aptes ii sculpter des oluelsl'ornement pci' les chapiteaux. I scoibeaix. les reltiiiilices

.le veilles d';urdlus (2): u vi-ai dire, qim:uiut ils reproduisaient

Nous prenons ce inot tiens son sens le plus large: irons voulonsdire que Ps sr.ulptt tus ri 'Uai,:rit tri dc la uégiou ètiliIl,uisl;, ni desrégions avoisinantes, ni ii élu O dituicu ne nitre province francaisoo,, hum alors, fait t '' ssihte demis min temps où les moines voyageaientbeaucoup. les titistes tIc luilialialité franuitise ne sertuieni, arrivésEu.mtittpes qti;uprès avoir acquis au loin tins tu'adiuitns étringûros,

(2) VoUes rIant-s de Not.to-I.(a,uie d'Étampes, lins-rOt,) suit. - Lescolonnel,lcs ltriOuseiucflt f,,ttillôcs du portail (le Ctmiti'I rrs no seraient.-elles pus le travail il;jmml.oeiitones 1' Nous voyous I,: principe de cettm,décoration lillIs mies ouvres r,)eir,nales anl4Mmuee cinimne les portailsut,: la c:ti,lit)mlraims dl d&.9 et de Sairii,-liasilu: detaml ir s : ce ne soul1ja5 dilC)I'C ties rotoiiiiettes, 0 s 'agit ,lSi'cinvoltcs. 'I ul:mgs tans Emmg.

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la figure ]i!ifluiiiie. ils avaieuil ii'ie iendiace Û la faire grn-lesijiic ou caricaltir;tle ut uua.vaienl pas encore sullisiuluientmqmccé sa. I)e;liuIe pOurpCiIIVOir la liacluiurej yctle. Aussi leursimagos utajeut de jietiLe (liCflellsiOhi et. pitutôten méplat quenplein relief. On élail, en drol Je doser de ces ardues pont-nue 'jnivie nouvelle 1111i1 iillait gr'auii.Iiose. cl pciil-il.re lesartistes dotilaienl-ils tleux_muiuu'ues.

Mais il n'a fallu Û plusieurs (le ces indigènes que litde l'ail nouveau. I'éiiuucelle Ili ginie èlraiigci i}clal-jnt palSiirliu'iSC

il lOinS VOlux. pain- (juiti riIpii.IC'ifluifll ils i:lcvinssenlClix aussi titis unuîts'es.

Ce tjiii prouve eIIeOi'iJ iiie hi (ltiOiti.Iii1Ci iliiiid flOuSparliijnSui'esl pis liiuvre dau [oc Ili, unes cl qu 'elle caractérise aileuuil.i'ii'e Huile .uiiiiut-t.Huvi'e exoIii11ji, cesl fluO 50(1 sI vIeoiul.riuiciei lia pas iliiui: elle u in'CuIé couuliu'ic un fini le pailletiti jelautl atilolir titille un mélange ilémeiveillemeuil etsI.iu1,tfut'IiiTuu1elle m tut unit l;iiï'uhée exriaordiuiiire cl coitesniiguifiqute. tlevtuuii() plus itxc(s5iVe Û. SoD insIaf1I Siilfl'i'ine-:l uis elle sesi, i\lei nie quand lis arlisles qui laVllhi2flI

tée et alluii'uée cluez nous lurent: inciu'Is 011 dispuisiis. Eux seulspeul.-èlre les ardues swauwns bu pralpir cl VruuOentinnée. Les iiudigêiies. les tleiuucerons pal' exenii 'i le, i)OuIjail]i.uS bien couuulii'is uni . exli'iivtigauicc si contraire ii lent'

si ol u tios(e ail seni.iunouilt uailuuie et siutère de leurrire. Ils: nI, adoplé monieiutiuéuneiil. des fii'iiuci])CS le svuné-1rie pli a\-ueuut de lit qui s ' il ccor'i,laienl, avec. lesexigences iiiipéi'itiiises dc I'ircluitcrl Ili e, il(lui pOliViietilipllii'i3 fi lotir .senliuieuul tiew, cest 1(1111.

Ceci explique pourquoi dail., le uuuéme Ieurps. dis lesiufiues lieum des _au vros cul éle pr011iiles iloul les Ùuries.si 1101 I poil vuits il ire ainsi. suffi si ilissemlilables. Les ur'iivu'r'suit( difl 'éreulIIilS la r e ([tue lus te nh I l u rauhilo nI s eltucuit ililfé-renl.s. \'u''iisciuilul-iluIiinenl le Laleni utt le génie le uns unutresn;itiniaaux ruirmu'ésÛ ceux des élr;iuigei's. peuvent Se Ira-(luire ainsi : pas imit de \'irIuOsiIé cl plus de grandeur.

Nagtuùres.jusqu'à Violbet-le-Duc, cl, in peu par espi-il, Jepat-li. On expliqu;uil le grand iniiuiveineuut vers la isahue le lalinduu mi , siéclepar l ' uiufliueiir:cdeslaïrs. Ouiesluivenufides

ieFèvre-Ion[iiis cl. F. .I;uru'v. Le c,u//iécf. i'onianc J'ûiléaus, itiitSj. -0e priait'irai ile X_-I). filullpri uia puis le eolonicLies oruéescela laisse supposer à Chai-ires non seulenieni, liii progrès. 'liais ' iii-ierventiouu l'an isici nouveaux qui ne travajllùient p' à Fiaropes.

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- lus -

i pl i r i3c iaii o ns jiliis .iustes (I). niais, ii notre avis, cc .lilci livc-nieni lia pas 31è cx;icteiiienl un cli;ingenieni radicaldespiil des clercs ni tics Luis; il ne foL que lexpaiisiun destendances innèes des indigènes, lesquelles leiniances il vileLe pendaui un nionieni èloiillies. siihtneigèes Ilar la 1)1-u)-(Indien exotique (2i ; ce rut 'III arl. nflhiveii.U. Concu cLex,3culccii suivanf des intuitions. tu des iLrl.iSliS lioliveaux. 151010esou i;iïcs.et surtout aiit.i'eliI.oiies: ail esseiitielleiiient diflè-roui- du lauitre ;iilldrieIil j lequel aNiiil uilè d 'essence dii;iii-gère et, mis eu uu,lvre pal les èlinngeis.

L'Et:oec cuAilFHAINE. - Par oxerilple. n'est-ce pas lit iljécil rIe ce qui a dû se liasser ii Cliiitres, s,iii.Out ii CIiarl.res.dans cette ville ILIX écoles lill.tuiiilC5 lli)iis5uIi1es. etitourcede riches aldaves. cl. où les li1ivftiix lolIjollIS Ieco,liiiiei)cfluLde la- eilliedrale ilIliinleliaient, dans une fièvre peilictiicle10W. nul iiioiide ile lrrtvailleurs aux ililliLipleS lalenl.s. Quandlarlisie éltatigei livaillail., U avisil derrière lui ''tic pléï;tcledartistes, (le coilnaisseurs. de juges quin'avaient. jamaisl,il de slaluai,'e inoniiinenide cl iiième pu nen avaiciit.alliais vu, liais qui ii cause (le leurialfriliarité avec d'autres

arts piasliqiies (3). par leur habitude de rechercher les liguesoui les Fonues esthétiques, étaient adulilablemeut piéparésI)ou r critiquer une œu,vie plastique quelconque', fut-elle deconception ll)S0lIuilleili nouvelle 1)01 1 1 CliN.-

Scion ictus, leur habileté, leur intelligence él.aic,,l, sifrocics lu talent du maille étranger que bienlèt ils ippor-lèieiil ii son ouvre lunir concours efficace, niais avec unenain plus jeune. et pourtant avec un roui) de ciSCail moins

ex,ibéranl, avec un esprit plus froid, avec tin sentirneni,plus 513VC1C. Chatires ne larda Ps ii Pouwei p se gouur CICson écule de sta.I.iiaire Mais où et quand les pieniiers scilip-cuis eluu,'irair,s de la nhluveilil école ont-ils produit. leur

urivuc de début? \'oilÛ où réside le plus grand jTvslère (i.).

v,,veziniie 3làIe, (Ait uelii,ieut.-t: tu Vif!' siècle.t Cisl en souiluic ce i1uj s'est ienniivelô 'lIIS tard à I lélilu clue le hi

Ilemiissiince. ''lais illois, plus ina] lieu ,euscutuait. puisque lait françaisétait iriaitre tIc Soi-Inclue et cii pleine force le production.

1:-i) Ainsi nous croyons fernicinen t que les colonnettes Ornées duporiail de Charties sont nui oiuirigc tics artistes bocaux.

S) ],.a norMe le l'ancien pilais rotai é Étaiiipos, sur baquettetous venons datLiror Iutl,cuution, ,nuitrc t ille l'influence iliibicuine s'est

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Les MAliiles u)ET\aII'rs. —Quoi quil Cu soit, les ;,uleu,scos lillis ansmums statuas (lit Uliartres, ceux qui avaientddhuld dans le l)ouiaiueaival . Elanipes, cos hommes (jeu.110115 devons avoir (t0 appelés 'le loin, oecuij,èteIll, eerlaiiie-nient. UI' i;ingélevé jiatis la, liiéraicl,ie ilesartisles ils fureuliuiIOIileslalIleI)ieiIt, parmi les pt'esniers de leur époqiiut, quelleque soit Firuporlatiçe des progrès aieoriplis après eux pai-la sculpture nationale. Or, peut, le pisier (l4ji l'dtI lii i Cil

oxa,oiva,titI es cireonslanitits, la Idehe leur incombant,royale qu'ilsqu'ils (levaient Ou-lier, et la personnalité de Ceux (liiiles avaient chargés de Ce soin. Mais il est envole visible ejileleur liaI,ileIi liit excepliunuielle pour le temps. Il flousnianqule inillieu,reuiseuienl, pour les juger L' IWIP valeur, labonne coi"servalioii de l'image lu tvnlpan d'llampes titi-

, jotri'(lliiui oIltI-ageuiseiiie,l, mutilée, et due au ])lits parlaitOumir de Falelii.n- t pondant., malgré les déps-édalioiis. iliïest. Pas iiipossihle de voit que ['exécution de limage duChrist avait été eoiiliée A ii.ti ailisle dont, le talent. (tait mûret capable de dignilé. Ce chef d'alelier- est évidemment lan-eu- de l'Aguitis Dei Ai porciil royal de Cluai'li-es, et M ut-

être I t gahI3iiIeflL 1111 Chu'ist. ASSIS tle hi nue eeuul,'ale_ Celui-i-iest un vrru maître.-

Nous erreurs aussi pouvoir atlriJ)uueu- au, sei.ulpteiui des(lilientes figurines (les voussures dans le portait dEltuiiip('s,Ys liguriues de eai'aet,Ùu-e ideniique qui ornent pa.r bandeslongiliidinales les piédroits iltu portail de Charles.

Euicore. comment. douter que laiuteu,u- des ciia.luteaux(lElanipes soit, l'auteui,- tIcs eluapileaux de Cliau'tu'es ? Il Fautseuu lement. reconnaître que, A. Cijartros. il n'a i;usaeeoniplile long ouvrage d'un bout, A l 'autre (1).

Quant au.ux grandes statues-colonnes, leurs imperfectionssont plus uoI.oii'es, sans it.t-e dune naluu-e Ils grave queJus çliluits rlissénminés dans les chapiteaux et les voussures.

exercée profondément et suhileriient iii COiflhllencement du xiv' sièclesur la peinture française routinière. Mais quand les artistes utal inca] ixf ireni pénétrés (le leur infériorité, leurs pinceaux stirnrrhts dévelop-pèrent. hardiment cett.e peinture nouvelle dont lœuvre ètarnpoise estle plus ancien spécimen contai (Grande scène historique du Mo'jen Aqepeinte ,laiis Vo,,eien palais royal, à Elantpr.v (4301), extrait des A ana le.vde ht société Ilis'lorique cl A ;'cl,(?'oloqi,j,,e di, (?dflnaiç- Paris, Alptu.Picard, 1908).

Nous con finissons des Scènes, no hi iii n en t (tans l'angle gauche,Colis le etodmi' nord. qui dénotent. 1111e autre iliairi.

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- I -

)i_Iils iauiusid(u_iiis l l l)l)illlI l'iuiIiiiiiiili Ii leiui s'uiIlilcuul.\is-it-\iS CIii S(iuII)l(l ii ( Ili l \ ill l uIl. 'huis culit ne sullil 11iI5 'tle dépouiller de lent nu(iite d;iilleiiis,au iiioirient dle son]ia55;ije ii II%hllpC5, ccl artiste potivuiil èlre jeune, etsait it quel talent il n l.parvenirla siiile, ni quellesunivers ineiviilletises il n 1iindiiiles plus lard, allies plu-sieuics aillIées I1 inc J)Iuitiqiie iiui:ess;iiile iles iuiifieies (IVii'5.

Il lut . liii ri;iteiir 011 lui avait rIeinaur& quelque ilinse leneuf, un ouvrage non seiulelniuul 1utuic lequel il manquait1u,usouinelliniii_nI (le, piatiqiii._ 111015 encOre nu ouvrage queaiDais persniiueavant lui uav;iil entrepris. 13 sogne ingrat'

cuire lou ps I ;wcmrhcr des sluilues de saiuils ii des colon-nAiles, faire épouser il Ictus ternies celles de fils élrciils.adapter lanaloniie (le leurs corps il des exigences loue f'

onrarc]uiteeluruuies cl. ii.ligieitses. QuiuIle tiui vit iesse ice fil lliil-

il lm5 poil1 s ' engager lins un bel plogruuilunle t lI u' bienfallu 1iasser puul' des essais, des t;\Lonneiïienls, dis eru'e.uiis([III se nianifestenl sur les slalues ilEtarupes, poile illeindienue r & alisal.ioit puiufuiile comme celle des statues (le l;i. baie(Il,l)lrale tItiportait de liarl.ues ou celle clessta.lnes le Coiheil.dans lesquelles un impressionnant liiijr'al,isnie atteint le su-liliitie. Nais encore. ce lmi i u i atisiii e est-il coinpliileinenl d'un-crlalioul orientile t lei. nesi-il pas plutCul une (onséqllenet

spont.aiuce (111 progl'uIunn]n que sétul Iruicé le sculpteur ifrsslu, [Il es-cOlOIluies é[uirnpoises t LemLellisseneiiL auquel leliiéialisnie ex pamenu piogi'cssiveuiieiiL semiilde le prouver.cl il aurait alois dl( I l reS(l 11 (idé Ilar tap1di-cation ' le certains piincil l es Ii;u.bituels dans 1 uni i)/ui.ntih (4

s'accordant i)leiveilleuse(flent avec lui, aiurni mis li cOiilllij, sa jer Fe cI ici n -

Ioules facoius, cosl, bien sur Ili chantier dlt;nnpis (111fles ililfieullés dont IIo1Is parlions semblent avoir été Scie-iîuuitdes 1)011' la preiniér'b Fois : Jans iI(5 coOdilinils. tons lesscimlpl.uhis d 'Eiïuinpes se uloitIceol fi les itiguis'liv ers lisu1-listes de 1nelnieu ou-die. cl hue Ielivre de détail eu t 'ri-u'Franeaise. le portail rnvuul iltl:uui1es, sntflt fi les lasserparlai les Ma Ires.

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(:QNc I. US 14-) 'ç

loh,'r\Iii.:ri,

Lo roi Louis li.' (iros ])ossdd;uil dacis les ([iial'liel's neufs dosa ville dIIanipes 'in palaiS; sur la, colline iii clili,aii-Fuit avec sa liaule cl. pliissanlo oui'; Ilails le clicruir del'igiiseeollcgialc fondée pai' Sou aïeul lobei'l-ic-Pieux. il avait sarli;iii'e, te conipliiiienl olilig'd (le tels objets et de tels 'ci,,-iiuii000lS Olait une poile coiii'eiaible flicititani. iii roi l'eiilu'edi l'ijdise cl l'aceôs dii cic(Cur (i) En 112, j e portail nilailpas une supei'[luiI(, voilit l'évidence fil'église c'ovale, on

c ouvait bien ajourer une porleiliguetlui iii,selon le lonne ilkli l'iut. Oui ceeii j is-lfi cO nsius ii t501011 A.Elimpes slii moins ailleurs 2).

(1) La porte, ouverle dans le liane ]n4-i'irlional de l'église, se lrnuivailainsi :tu bi:'ut lu chenU,, qui venait le pins 'Iireeten,ejil. tinro y al, Elle permettait au roi Je lénêtrer dans le choeur sans lvi, Atraverser les rangs du peuple sur tOul.e la longueur ,le la 11cCn non q ne reucon tin j t sou lumen t les preu, iers rangs des Ce ii, in es aux-

quelles i'iluelieuieot devail Aire réservé le cOla droit tic l'église (gaudi,)liluirgique), Il 'est. possilile 'I''; la porte actuelle en ait remplacé unemoins large : elle ne se trouve pas tIans FaNe de hi lravoe ]cnnr.-Otueparce que l'are,lsitecte pour opérer lélar g issenient, la déuioli qu'unpiédroit la porte primitive sévilant ainsi une part de lravauuxennuyeux, et trouvant en même leiops tout avantage CI i'eeulei''crOire du cûlé du chancel et "ers le chu',,,' où le roi se rendait,

(2) Il n'y n guère lieu de douler que le portail COL une porta i'egiaLame que le titre n'est pas parveuu j uisilmié nous. il est- Loinbé dans ouldi avec lanI, l'amures choses capables d'illustrer la vieille 'glisedont ou, gnome même la date de consécration Aussi ta porle iicesser dwwc utilisés: p:u' les rois on les pri,n:os depuis lex s' siècle,A Ce propis Si k Idiro de pot/tt i'i?Qfl? o'' yioi'/e royo/c doil ju'ineipnle-

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Qlntitti. (351 11 3(1 7 il idiu ICI , î' It;ttt: lu_s le "I und Concileiialioii;iI, Je 11)1 le t'r;ince trouva iI;tis eeI tvinenie.isl liiiII1OVPU tiÇ pi'eluliei' oi'tIie poitr servir 51)11 ii1l(I'Ot II0]ilitjuedehors delit gt'0ssi3ctit3sti0li (1(1 'Itoix (11111 pape :ce titi pour itti11(11) occ;isi(lit exceplionnulle (10 fittt'e aclesoCIverain (t l'égardtliiiie infinité iii' stiigneiit's i celes iasti (i ttes dissUlliill(Suules sièges les pins loittiains. et, (Ilul lii grand tiotiilti'c parmieux a.Viliefll 011i)liU depuis iullgleinps la t'0i(ttIi4 N'aiicaiso,

Potii' celle l'dliiiiou Si extl'aOI'tiiliflit'c et Si RI'UUVC enhutips. p01111' ir,lIe prise de ci)lllitel.tvec (les sujets in-connus et :IIIX settiiniettis dollieux, le ici na (:IlOisi ni Parisni Øt'ldaiisil il Elampes. -

Celait à ce tiittuieni le cenli'e «une i'gion loue à Ionstrès belle et très riche, dpaooiiie dans in. stii:tlril(, oll'i'anl lespec t acle (lune ma.gnii']qtie luespérni soirs h3gide de lalui mince (lit sonvel'aiIl. sous sito a(tlorii.(tiiI'ecteeI teoipèrde.A JIainpes, Louis \i était loi, truris il élail aussi on grandsoigneur]' dans ses louves; à ceux qui venaient. Si rendrevisile, il pouvait faire les honneurs rie sou doruaitte parti-

tuent découler de l'usage peut-être exclusif que I ra! faisait de l'entrée.on peu t. rappeler que le oit u x pour sa décoration le persOn tlagekits royal ix sait f Moisie, n'est pas su ns sien j ficati oit, et lin ter s'en 11011spéciale (Ili au tuornent de l'ét'er.tion peut fort bien avoir été aussitue cause tic cette stiipellation.

Nous croyons ces Irypothôses fort raisonnables, leur vraisemblanceest confirmée par le cas du portail de Gltarires celui-ci a conservéson litre de porte royale, malgré (1iu ' il efil appitremnient moins de droitsle le porter puisque ni la ville ai l'église n'étaient royales. Pottrqttuile litre usité à Citrines itt u rtti t-il pas eu son Origine à EAacnpes,codifie le monument itti-nitme - D'ailleurs 135 portails de Strint-bonis, de Saint-G erruain-d es-1 rés. de Notre-11501e de Paris. cl. da u Iresencore. devraient Irôs prohaltlement étre aussi qualifiés (le royauxin est tenté (l'appeler lool.e ICI série des portails primitifs à ,statttes-

ro Ion (les la série s'oyale. À cet égard, la disciplinene religieu se n prisdans le domaine du roi ait pari ieitiier et il st curieux tIcconsIster qu'elle scsi étendue sots le même aspect partout tt't'3s mm.mémo en dehors du Domaine ro y al, là oit le raonarqtte avait quelque,autorité (Ex. Saint-Bénigne rie Dijon-; l'extension de la sculpturedans le Midi nots paraît plutt'tt s'Mre accomplie sous des ittiluettersnouas liq ues).

Nous espérons dotic qu'on ]le nous re1trocltet'a pas d'avtsir i'endtt Cul

portail d'llaitipes titI litre qu'il n presque certainement porté jadis.l.'é1titiiùte que 'sous lui accolons s le mérite de rappeler son origine.sa d(cot'al ion cl sa henitté elle le distin gue facilemetit des autres portesde la ville; elle le rapltt'oel t e. comme il est parfnittuttent logique, lit]llctiluultieut oltai'traiu, et enfin elle nous t'ait sotveltir (le quel uttiliettexceplitlltlel le tttonttttlent a sttrgi.

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vil lier .Il ii\5iFi (il iI liii l;iisiiit 1)ifIiI-

si(ii)I1.l;iiiliiiili'ii)liiitiltiiI(tIlikiisSfliiliiI'i.iiit\i'CjIii.

:'ii •lIe) iUII iI ' Ij l:Il ) lI -' Iii e lIIiliii y possédailliiipeuplejiliissilisIiiI., 111115 hiLl ' pins 11iLfli fi liii :Iiige 1)1 1 15 SOliffiis.

Lvi,lei.nh non I.. voilA (lesulil_IS S (pi il i fil 1i,ilaiI alt roi

luX vilii\ desiiIllS, dis ilihiis. de lquis ces viissilliX iie.li-

silsIi l l i les \etliiS A. soi des (Illatee Poins

iXtruirlis li li Vieille Frajif P C;iiitiiiçiliIiii.ç ii l(lclis, il lt(liidlIS li ill)IJI,I. 111 Xli'' sitciiu. le

tuF' siigIi(IlI1:51 Uiil .I)elIiC t ) ti l l liait, I]l IlliilPiir cl 1111e l.Oiiiet luts 11itissiir ilrt ritielIlull's ujjiiu;iilles. Ioluis li ;Fos l III s-siiliuil LI'li, on, uIsliI\IJiistliI.Mais le1tiisIige.liiuiiuoritiquicr(claiuiif 1 1 11 1 5 cl. iliiil. $L I listinglier p i re noille chose.

(li, tiiris lit (IEti.iuipiseu 1130, 1)1)115 lie vovu,flS

dit _Noli'c-l)iiiii.t: il (Hill-ci US pus li visle ixIttulsion

lie cirliiii('S ciIliiiii'iIis.?i i il5ililililiS dcliii'IiiIi5Li'

, Ili i]u()iiIs iI' ' lisLt'o'ulu', jiiiiii 'utiiux jiusI.ilii,liiilitre tloiilelle (l;uiI 5jlj'i'(,. jn_issi\iliih (l u i t 't u llJ I ' S i);uit iiis ti ,iii5Ii'uiititS (IL

oi'ig'iiuile itt do voleur Ini'ciriltsilc et de siiSi:iIiil'uiIiuuii';iliciji. Iui'itui citsIloses 1)0115

IllIC 1jils le clocher a ticlacivils, f, 1'iliigiu1e Ilûclue de, pi erre.

'tle l i o l 't Il iovaliliint iliiiuiiies 11)11105 les i',isuus loch-futiles ixposres iii cl ailleursri), nuits Solinnes de plis III

plus cØl)vliuli:ilque l'es deuxntuuv ''uts gliiu'jeiisus 11iiu'iil,'rtuill' l] S iulii (uit;li' ui,Iiuiil.

Le poi-lail ulIhnjiipes iii dune jIas ( l liV l)J iuhuiles ses

uinigttics. les iiy1uolhises lienreul eni'oi'e lueiluccuilili de placetalus Sou hisiiuirP. Du jîiuiils 01:115 clovi:urIs avoir l'ail ,'e,uuji'eA Ii- iic'i'.t'L fi l''' l il ' (:s ('iii 't' n u elle 1 tùuivuil i'e(''lu_ti' de,osilif. l'ai' lus citi'liLliiIi'S quo ilouis iv 1)05 essaye le flhI'IIi'fl

en relief, le iiuouiiiifleuul. iluciupois ga g ne 'III p t'eslige rail',

siniiu sal e, içulcl Irv ^ IIje d it ils les iuiierl.ihiudes, oit distinglienu' pilet. dei'ul'e qui nuuguiui'nle cloQue S ; 1- gloire. ca'

luislus liiiloiuute rouru'ill-poiui' leioi'lail(I'lIi,nluts si.totillile nous leci'iivonS, il n. iiiinliguul'l (les st y les cl lill(ICri'Squi) (IF' )lu)Iuvcllls uhuuuni\es svrl)I)0li lies u'lui'u'liennc's.l

(I Pour le einu,hier, voir ordre,iij,eri et scy au Xii'i)lItp. VII,

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1 S(I\i de jiIl)(IPII.liiiI (li,iiii)sli,iil lit I i l_'Il(i:Iilil liii (1(111.

quelque chose et Ç01'ii lui xister sans lui..L'lau usi, uløuiuii 011 e0iullliu1i1pl ïI I'erfbflhl;u j II'e (huis b'

incunuurlient 1111 tiCS b is imieux u:liçls-d tiiivu'e le fais xir siùcieenthousiaste qui lurr-rm3ruie se uluieniivie cl .jiiuuu' cii jour 111e

les giindes (poques de la Fiance. O:ur un conteste Idus..croyons-noirs, l'iiuiiat, puissaul qui s 'ailaclue illi portaililu. I 'ere( l'altcnlioii (les archéologues Juste. P5l1I'serii diui.le est ha plus propre il meure Suie la voie des )riuifles

l 'ail statua ire fiaricais.Sor'le de llII i iIOullliIie hi'aimsiLiouinul, il esi .ruuiipli de souive-

nies CuI'iellt;i.uix et. ;tmil.iquies; On picicuuil i;ins SCS scurlpliur(sfi originales coilceu u lions (le hi statuaire grecque. vieilles ru-jouuu'd'Iuimiituviu igt-qualme.siècIes; tesl.colulIncuInhlessuJlur(;mIles'lloi'Is lie lail l:' yziunlii velu, le (les loinjusqu'en .Occidenl.

l umin . y jeler (les geililes et iiioiiiiicesl liii ui'cliaïqueSI (iFuicIu. Mais il est en même l e luu h u s. suuutouit at, senarmluitectur'c, nue iniinifestalioui de jemmne,5s' cl de uiOuiveauiImel puisque le umonurileuul iuieoiitestalulejnenl iunl6iieurr [u luin'es[ . pis (lueouuveu'l. il de]neurr'e ianu:ètre (le liii! rmiuiiuiululrsu'mie des perles gnlluiquius c'est de lui qu'il fiuuul partir siIon veut se rendre compte lui chemin Jiilit011iui par l'ailplastique et 1id(e cluuuilienrie ii travers le Moyen Age fm;rmuc;uis.

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('ogos\

INTRODUCTION .

BI111,10i;nAI'IIlt -G1NÉIiÀI,E .7

CHAPITRE I. - t)scuhIiJcN ne o,mlï.. Matériaux. Mutila-I aU on. Pol Cll ce in je et dorure. In strume uts (le mu-sique..............................................P

CIlAI'tTIE Il. - Pu iiuIji LE I'IrI'IL N'I.'s si:,,, DE

.I.\iI.i5 I)UIITi SA'('CE PIWIITIJE ....10

CIIAPITHE III. - LEs ;flÀYD ES ST:''FCES.Les Plis obli-quants.Nimbes, dais. Les supports ou semelles. DiMPronces de u veau el inégalité (je dimension I den Li (i Ga-cation des grandes statues. Melchissédecli. La causeprimordiale de 1'érecliou d'un si grand nombre deportails ornés au s l u sjècle. ............... ..........

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l'agcLClI.\ l'lTt"E IV. - I_Es ':iI.IrrE_\I:X. Scènes le lÀiicien et

du .Noiiveuu Test;rineiit. La SC!lC des Femmes mitTombeau............................................

CllAl'ITIIE V - \',mcssm;SES, TV3!I'VÇ, LIXVE.Ç[. Scène zmpo-caly1 ' tique, la Glorification tic lA g rmus Dei. l'Apocalypseet sa glose. Dieu le l'ère et Dieu le Fils. Les deux

rands symboles dii N!!" siècle, Jésus innt'mir-arljuvmims,jésus ssis-judicans. Les ApCtres, la Vierge, l'lgiise.l'opmm!ariti de i'Aneamm de Dieu_ Aperçu tic l'histoirede la donnée symbolique. 'Agneau do Dieu et laSculI T tule. Les scènes de l'Aseer,sioit.. Désignation dela donnée. Conclusion ..............................49

CIIAI'll ' llE VI. - I .. yi. m;srm" y u,: s ' vi_r .,I,ci'IIIt';r m;IT,'m .....

C11 À P IT R E VIII. ES .,:rEumis lit, ..Omri.l!., i_Esyrs............................................... 9

\'l Il. - As] ,::i,m,,nilmIIIitT!! .\iI.il l:iA,l,'Fs SI!!

COIN liE L. )!I3!E C.iTéii)I!lE. Date tin poiLail ...........s:;

CHAPITRE iN. - Li:s MÂir!,Es m'l,suj.m:s. Architecte etsculpteurs. Marques dintimience étningèrc. Dicadencedu style (le la sciilj ' tuEe. Toulouse cl le Sud-Ouest.I'ro 'e mmcc. I;ou rgogn e et Ceu t re. Ar listes étrangers.Influence byzantine, les artistes autochtones. I,'Ecoleclmam'tm'aine. les Maitmes d'Étampe....................

CIIAPITIIE N.CiNcm_usm'r<. ii Porta re 0 .................[fi

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