le plateau technique de microbiologie

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de STRASBOURG Universitaires Les Hopitaux PTM F rs été sur Le Plateau Technique de Microbiologie des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg

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Page 1: Le Plateau Technique de Microbiologie

de STRASBOURGUniversitairesLes Hopitaux

PTM

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1 Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2 Regrouper les fluxavant le traitement. 3 Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170 000 tonnes de DEEE. 4 Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

« Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5 000 tonnes en 2006 et déjà près de 29 000 tonnes fin mars 2007.

4

Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

« En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste. »

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1 Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2 Avant traitement, massification des volumes. 3 Une traçabilité maximale. 4 Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5 Déchargement sur un site de traitement.6 Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

« En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50 000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme. »

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page / au sein de l’Agence Belleville_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un” est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70 % des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88 prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1 300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70 % des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte – 4 kg par habi-tant et par an –, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1 300 entreprises regroupées sous 1 100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes* mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72 %, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70 % aumoins de l’objectif nationalfixé à 4 kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24 000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47 % de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72 %

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95 % des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestataires Des partenaires

25 % de l’activité 18 % de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique* d’Eco-systèmes de deux accords nationaux d’Eco-systèmes (en valeur) avec Emmaüs France(en valeur) et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’euros ont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2 585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22 780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5 125 tonnes* en 2006 et 28 634 tonnes* au 31 mars 2007. 12 000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

*

LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006.K2006 2007

28 634 tonnes*

5 125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

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6 Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 7 24 millions de livretssont diffusés. 8 Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

« L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1 Rapporter ses équipements en fin de vie. 2 Les petits appareils aussiintègrent la filière. 3 Un appareilacheté : un appareil équivalent repris. 4 L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5 Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

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4 Une information précise pour le consommateur citoyen. 5 Tous responsables.

1 Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2 Un point de collecte bien signalé. 3 Eco-systèmesreprésente 72 % des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse – Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1er jour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes – Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F« Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage” s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15 % des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage” de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication a

manifestement porté sesfruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits. »

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et2006, et de l’enregistrement

des points de collecte(adresses, types de flux,

horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12 les partenaires de la collecte

12 les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4 faits et chiffres 6 les pionniers 8 magasins en images 10 les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70 % des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29 millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, via l’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois – En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25 % du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18 % decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle – D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*« Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent. »

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F« Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole. La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois. »

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14 collecte en images 16 la logistique 18 le traitement 20 recyclage en images 22 informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2 500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23 000 fin mars 2007.

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1Nouvelle matière première“secondaire” issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3 Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

F

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4 Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5 Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6 Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1 Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2 Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3 Opération de dépollution sur une machine à laver.

4 Schéma d’une unité de traitement.5 Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

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Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50 %de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2 que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées. »

Le Plateau Technique de Microbiologie

des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg

Page 2: Le Plateau Technique de Microbiologie

Au début du projet, les laboratoires d’analyses médicales sont encore sous la houlette universitaire. Ils n’intégre-ront les Hopitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) qu’en 2005.L’objectif de ce projet est d’améliorer les performances dia-gnostiques de la microbiologie médicale tout en maîtrisant les coûts de fonctionnement. De plus, il est nécessaire de disposer de façon réglementaire d’un laboratoire P3 afin de permettre la manipulation de microorganismes hautement pathogènes. Cette idée est soutenue par les doyens successifs de la Fa-culté de médecine, les professeurs Gerlinger et Ludes.

Le Centre d’Enseigne-ment

La construction du PTM a eu pour objectif d’améliorer les performances diagnostiques de la microbiologie médicale tout en maîtrisant les coûts de fonctionnement et de mettre en conformité ses installations techniques. Le projet a notamment, à ce titre, intégré un laboratoire P3 répondant aux normes règlementaires, afin de permettre la manipulation de micro-organismes hautement pathogènes en toute sécurité.

Au début du projet, les laboratoires d’analyses médicales sont encore sous la houlette universitaire. Ils n’intégreront les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) qu’en 2005.

Cette idée est soutenue par les doyens successifs de la Faculté de médecine, les professeurs Gerlinger et Ludes, et reprise par les HUS notamment sous l’impulsion du di-recteur général Paul CASTEL, puis de Patrick GUILLOT qui lui succède.

Le Plateau Techniquede Microbiologie (PTM)

Introduction

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1 Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2 Regrouper les fluxavant le traitement. 3 Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170 000 tonnes de DEEE. 4 Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

« Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5 000 tonnes en 2006 et déjà près de 29 000 tonnes fin mars 2007.

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Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

« En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste. »

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1 Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2 Avant traitement, massification des volumes. 3 Une traçabilité maximale. 4 Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5 Déchargement sur un site de traitement.6 Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

« En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50 000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme. »

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page / au sein de l’Agence Belleville_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un” est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70 % des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88 prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1 300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70 % des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte – 4 kg par habi-tant et par an –, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1 300 entreprises regroupées sous 1 100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes* mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72 %, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70 % aumoins de l’objectif nationalfixé à 4 kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24 000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47 % de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72 %

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95 % des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestataires Des partenaires

25 % de l’activité 18 % de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique* d’Eco-systèmes de deux accords nationaux d’Eco-systèmes (en valeur) avec Emmaüs France(en valeur) et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’euros ont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2 585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22 780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5 125 tonnes* en 2006 et 28 634 tonnes* au 31 mars 2007. 12 000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

*

LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006.K2006 2007

28 634 tonnes*

5 125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

1

5

3

4

2

6 7 8

6 Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 7 24 millions de livretssont diffusés. 8 Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

« L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1 Rapporter ses équipements en fin de vie. 2 Les petits appareils aussiintègrent la filière. 3 Un appareilacheté : un appareil équivalent repris. 4 L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5 Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

1

432

5

4 Une information précise pour le consommateur citoyen. 5 Tous responsables.

1 Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2 Un point de collecte bien signalé. 3 Eco-systèmesreprésente 72 % des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse – Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1er jour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes – Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F« Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage” s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15 % des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage” de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication a

manifestement porté sesfruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits. »

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et2006, et de l’enregistrement

des points de collecte(adresses, types de flux,

horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12 les partenaires de la collecte

12 les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4 faits et chiffres 6 les pionniers 8 magasins en images 10 les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70 % des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29 millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, via l’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois – En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25 % du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18 % decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle – D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*« Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent. »

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F« Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole. La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois. »

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14 collecte en images 16 la logistique 18 le traitement 20 recyclage en images 22 informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2 500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23 000 fin mars 2007.

4

1

3

2

5

1Nouvelle matière première“secondaire” issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3 Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

F

6

4 Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5 Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6 Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1 Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2 Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3 Opération de dépollution sur une machine à laver.

4 Schéma d’une unité de traitement.5 Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

4

21

3

5

Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50 %de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2 que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées. »

2 / Le plateau technique de microbiologie

SommaireHistoire d’un projet ............................................................................................ 3

L’architecture & les plans ................................................................................. 4

Une nouvelle organisation................................................................................ 6

Présentation des UF disciplines ...................................................................... 8

Présentation des UF secteurs techniques d’activités partagées ............ 12

Le laboratoire P3 .............................................................................................. 15

Page 3: Le Plateau Technique de Microbiologie

Histoire d’un projetAvril 1999 Conception du projet par 4le professeur Ermanno CANDOLFI, chef du service de pa-

rasitologie et de mycologie, 4le professeur Jean-Pierre GUT, chef de service du labo-

ratoire de virologie,4le professeur Yves PIÉMONT, chef de service du labora-

toire de bactériologie.

Septembre 2000 Les laboratoires universitaires sous la direction du doyen GERLINGER mandatent la société AVRIL (professeur TRUCHAUD et M. BROCHARD) afin d’élaborer un programme biologique et un programme technique. Les premiers groupes de travail pluridisciplinaires sont ainsi créés pour élaborer ces documents.

Octobre 2001 L’étude de faisabilité conduit à proposer d’emblée de construire un nouveau bâtiment pour abriter une partie des laboratoires et de réutiliser les locaux exis-tants datant du 19ème siècle pour le secteur tertiaire afin de minimiser les coûts de construction. Le programme général des besoins comprenant le programme biologique est éla-boré.

Mars 2002 Le premier programme technique détaillé est conçu par la Société AVRIL.

Janvier 2005 L’intégration des laboratoires universitaires, dont les trois laboratoires de microbiologie aux HUS, le 1er janvier 2005 marque l’achèvement d’une mutation impor-tante de l’activité de diagnostic biologique aux HUS. Sous l’impulsion du Directeur Général des HUS M. Paul CASTEL puis de M. Patrick GUILLOT, le projet du PTM est poursuivi et est inscrit au plan Hôpital 2007. Cette même année,

son implantation définitive sur le site actuel est décidée afin de conserver un lien étroit entre les activités de diagnostic biologique, la recherche et l’enseignement.

Juillet 2006 Mise à jour du programme technique détaillé par la SOCIETE ELIX représentée par M. BROCHARD.

Octobre 2006 Le jury du concours architectural désigne l’équipe de Michel REMON-VANGUARD-TROUVIN pour la réalisation du PTM.

Décembre 2006 Validation de l’avant projet sommaire par les HUS. Constitution de groupes de travail par secteur d’activité technique partagée permettant de finaliser l’avant projet détaillé.

Septembre 2007 L’Avant Projet Définitif est validé par les HUS.

Août 2008 Début des travaux avec la démolition de l’an-cienne animalerie des instituts de microbiologie et démar-rage du chantier de gros-œuvre.

Janvier 2009 Adoption de la décision d’intégrer le labora-toire d’hygiène hospitalière dans le PTM.

Mars 2009 Décès du Professeur Yves Piémont, le Profes-seur Benoit Jaulhac lui succède.

Juin 2010 Réception du bâtiment.

Octobre 2010 Déménagement et mise en service.

Le plateau technique de microbiologie / 3

Page 4: Le Plateau Technique de Microbiologie

Après l’analyse des besoins de réorganisation, des activités des services de bactériologie, virologie et parasitologie et mycologie, il s’est avéré préférable de ne pas restructurer le bâtiment historique universitaire hébergeant ces trois ser-vices. Le choix s’est porté vers la construction d’un nouveau bâtiment à proximité immédiate du bâtiment historique.

Le défi de ce nouveau bâtiment a été à la fois de mettre en œuvre architecturalement les idées des microbiologistes en terme de réorganisation de leur travail avec la mise en place de 3 secteurs d’activités techniques partagées (STAP) mais aussi de concevoir un bâtiment abritant des activités microbiologiques à haut risque dont un laboratoire de sécu-rité biologique de niveau 3 (LSB3 dit « P3 »).

Le concept de base est la mise en commun des moyens de chaque laboratoire dans un bâtiment neuf, la conservation des bâtiments historiques du site dans leur forme, et le maintien de l’accès à la cour intérieure. Ce nouveau bâti-ment a dû respecter des contraintes de sécurité garantis-sant tant celles du personnel que celles des produits traités et de l’environnement.

L’architecte Michel REMON a conçu une structure de 4840 m2 (surface dans l’oeuvre), dont 3500 m2 de surface utile, comportant 4 niveaux dont un dernier étage techni-que. Chaque niveau correspond à une activité spécifique, une sectorisation en laboratoires de type P1, P2 et P3 cor-respondants à des contraintes de biosécurité croissantes. 4Le rez-de-chaussée est un espace ouvert tertiaire de type

P1 pour la réception des échantillons, des personnes et des livraisons. Il est adossé à un secteur de type « P2 ouvert » destiné aux analyses de sérologie et d’antibio-logie, et au traitement initial (incubation) des hémocul-tures, localisé au même niveau.

4Le 1er étage comprend toutes les activités de culture et de microscopie dans un confinement de type « P2 cloi-sonné ».

4Le 2ème étage héberge l’activité de biologie moléculaire avec une structure architecturale interne adaptée aux contraintes de confinement des analyses de biologie moléculaire. Un laboratoire P3 y est aussi installé pour le diagnostic des mycobactéries, des virus hautement pathogènes et des agents de bioterrorisme.

A ceci se rajoutent les locaux communs d’activité tertiaire (accueil, vestiaires, assurance qualité, métrologie, prépara-tion des réactifs, réserves, déchets).

L’architecture

*

1

2

3

1 Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2 Regrouper les fluxavant le traitement. 3 Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170 000 tonnes de DEEE. 4 Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

« Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5 000 tonnes en 2006 et déjà près de 29 000 tonnes fin mars 2007.

4

Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

« En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste. »

3

56

12

4

1 Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2 Avant traitement, massification des volumes. 3 Une traçabilité maximale. 4 Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5 Déchargement sur un site de traitement.6 Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

« En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50 000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme. »

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page / au sein de l’Agence Belleville_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un” est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70 % des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88 prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1 300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70 % des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte – 4 kg par habi-tant et par an –, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1 300 entreprises regroupées sous 1 100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes* mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72 %, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70 % aumoins de l’objectif nationalfixé à 4 kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24 000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47 % de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72 %

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95 % des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestataires Des partenaires

25 % de l’activité 18 % de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique* d’Eco-systèmes de deux accords nationaux d’Eco-systèmes (en valeur) avec Emmaüs France(en valeur) et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’euros ont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2 585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22 780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5 125 tonnes* en 2006 et 28 634 tonnes* au 31 mars 2007. 12 000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

*

LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006.K2006 2007

28 634 tonnes*

5 125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

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6 Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 7 24 millions de livretssont diffusés. 8 Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

« L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1 Rapporter ses équipements en fin de vie. 2 Les petits appareils aussiintègrent la filière. 3 Un appareilacheté : un appareil équivalent repris. 4 L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5 Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

1

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5

4 Une information précise pour le consommateur citoyen. 5 Tous responsables.

1 Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2 Un point de collecte bien signalé. 3 Eco-systèmesreprésente 72 % des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse – Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1er jour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes – Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F« Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage” s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15 % des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage” de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication a

manifestement porté sesfruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits. »

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et2006, et de l’enregistrement

des points de collecte(adresses, types de flux,

horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12 les partenaires de la collecte

12 les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4 faits et chiffres 6 les pionniers 8 magasins en images 10 les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70 % des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29 millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, via l’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois – En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25 % du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18 % decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle – D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*« Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent. »

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F« Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole. La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois. »

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14 collecte en images 16 la logistique 18 le traitement 20 recyclage en images 22 informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2 500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23 000 fin mars 2007.

4

1

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5

1Nouvelle matière première“secondaire” issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3 Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

F

6

4 Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5 Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6 Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1 Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2 Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3 Opération de dépollution sur une machine à laver.

4 Schéma d’une unité de traitement.5 Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

4

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Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50 %de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2 que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées. »

4 / Le plateau technique de microbiologie

*

1

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1 Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2 Regrouper les fluxavant le traitement. 3 Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170 000 tonnes de DEEE. 4 Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

« Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5 000 tonnes en 2006 et déjà près de 29 000 tonnes fin mars 2007.

4

Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

« En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste. »

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1 Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2 Avant traitement, massification des volumes. 3 Une traçabilité maximale. 4 Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5 Déchargement sur un site de traitement.6 Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

« En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50 000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme. »

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page / au sein de l’Agence Belleville_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un” est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70 % des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88 prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1 300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70 % des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte – 4 kg par habi-tant et par an –, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1 300 entreprises regroupées sous 1 100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes* mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72 %, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70 % aumoins de l’objectif nationalfixé à 4 kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24 000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47 % de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72 %

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95 % des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestataires Des partenaires

25 % de l’activité 18 % de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique* d’Eco-systèmes de deux accords nationaux d’Eco-systèmes (en valeur) avec Emmaüs France(en valeur) et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’euros ont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2 585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22 780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5 125 tonnes* en 2006 et 28 634 tonnes* au 31 mars 2007. 12 000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

*

LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006.K2006 2007

28 634 tonnes*

5 125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

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6 Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 7 24 millions de livretssont diffusés. 8 Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

« L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1 Rapporter ses équipements en fin de vie. 2 Les petits appareils aussiintègrent la filière. 3 Un appareilacheté : un appareil équivalent repris. 4 L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5 Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

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4 Une information précise pour le consommateur citoyen. 5 Tous responsables.

1 Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2 Un point de collecte bien signalé. 3 Eco-systèmesreprésente 72 % des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse – Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1er jour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes – Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F« Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage” s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15 % des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage” de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication a

manifestement porté sesfruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits. »

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et2006, et de l’enregistrement

des points de collecte(adresses, types de flux,

horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12 les partenaires de la collecte

12 les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4 faits et chiffres 6 les pionniers 8 magasins en images 10 les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70 % des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29 millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, via l’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois – En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25 % du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18 % decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle – D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*« Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent. »

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F« Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole. La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois. »

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14 collecte en images 16 la logistique 18 le traitement 20 recyclage en images 22 informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2 500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23 000 fin mars 2007.

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1Nouvelle matière première“secondaire” issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3 Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

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6

4 Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5 Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6 Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1 Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2 Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3 Opération de dépollution sur une machine à laver.

4 Schéma d’une unité de traitement.5 Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

4

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5

Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50 %de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2 que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées. »

Page 5: Le Plateau Technique de Microbiologie

Le plateau technique de microbiologie / 5

Page 6: Le Plateau Technique de Microbiologie

6 / Le plateau technique de microbiologie

L’organisation du PTM est originale puisqu’elle prévoit une mutualisation du personnel non médical et des équipements pour la réalisation des analyses.

La validation biologique est assurée par le personnel médi-cal de chaque discipline. La discipline assure la responsa-bilité médicale et garantit le lien avec les cliniciens tandis que la réalisation des analyses est dévolue aux UF-STAP (Unités Fonctionnelles - Secteurs Techniques d’Activités Partagées) prestataire de service des disciplines et dispo-sant des moyens techniques et des effectifs pour en garan-tir la qualité. La gestion de la structure est collégiale, sous la houlette d’un coordinateur, épaulé par un bureau composé des 8 res-ponsables d’UF et des cadres de santé. Le coordonnateur est aussi le représentant des UF du PTM auprès du bureau du pôle de biologie dont il représente l’une des quatre struc-tures internes. Au total, ce sont près de 150 agents qui travaillent au PTM, dont 32 biologistes.

Une nouvelle organisation

*

1

2

3

1 Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2 Regrouper les fluxavant le traitement. 3 Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170 000 tonnes de DEEE. 4 Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

« Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5 000 tonnes en 2006 et déjà près de 29 000 tonnes fin mars 2007.

4

Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

« En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste. »

3

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4

1 Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2 Avant traitement, massification des volumes. 3 Une traçabilité maximale. 4 Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5 Déchargement sur un site de traitement.6 Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

« En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50 000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme. »

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page / au sein de l’Agence Belleville_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un” est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70 % des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88 prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1 300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70 % des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte – 4 kg par habi-tant et par an –, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1 300 entreprises regroupées sous 1 100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes* mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72 %, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70 % aumoins de l’objectif nationalfixé à 4 kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24 000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47 % de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72 %

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95 % des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestataires Des partenaires

25 % de l’activité 18 % de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique* d’Eco-systèmes de deux accords nationaux d’Eco-systèmes (en valeur) avec Emmaüs France(en valeur) et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’euros ont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2 585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22 780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5 125 tonnes* en 2006 et 28 634 tonnes* au 31 mars 2007. 12 000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

*

LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006.K2006 2007

28 634 tonnes*

5 125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

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6 Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 7 24 millions de livretssont diffusés. 8 Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

« L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1 Rapporter ses équipements en fin de vie. 2 Les petits appareils aussiintègrent la filière. 3 Un appareilacheté : un appareil équivalent repris. 4 L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5 Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

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4 Une information précise pour le consommateur citoyen. 5 Tous responsables.

1 Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2 Un point de collecte bien signalé. 3 Eco-systèmesreprésente 72 % des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse – Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1er jour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes – Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F« Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage” s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15 % des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage” de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication a

manifestement porté sesfruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits. »

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et2006, et de l’enregistrement

des points de collecte(adresses, types de flux,

horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12 les partenaires de la collecte

12 les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4 faits et chiffres 6 les pionniers 8 magasins en images 10 les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70 % des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29 millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, via l’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois – En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25 % du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18 % decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle – D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*« Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent. »

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F« Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole. La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois. »

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14 collecte en images 16 la logistique 18 le traitement 20 recyclage en images 22 informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2 500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23 000 fin mars 2007.

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1Nouvelle matière première“secondaire” issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3 Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

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4 Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5 Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6 Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1 Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2 Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3 Opération de dépollution sur une machine à laver.

4 Schéma d’une unité de traitement.5 Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

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Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50 %de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2 que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées. »

Coordinateur du PTM

Bureau de 10 membres

4 UF - DisciplineBactériologie / Hygiène hospitalière / Parasitologie et Mycologie / Virologie

UF - STAPSérologie

etAntibiologie

UF - STAPMicrobiologiemoléculaire

UF - STAPMicroscopie

etCulture

UF - STAPLogistique et Pré-analytique

Organigramme fonctionnel

Organigramme hiérarchique

Personnel Médical

Ingénieurs Qualité

Techniciens

Secrétaires médicales

ASH

Responsables d’UF - discipline

Cadres

Coordinateur

du PTM

Page 7: Le Plateau Technique de Microbiologie

Le plateau technique de microbiologie / 7

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1. HPLC / 2. sérologie automatisée / 3. Post-PCR / 4. Charges virales automatisée / 5. Réception des échantillons / 6. Biothèque.

Page 8: Le Plateau Technique de Microbiologie

8 / Le Plateau Technique de Microbiologie

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1 Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2 Regrouper les fluxavant le traitement. 3 Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170 000 tonnes de DEEE. 4 Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

« Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5 000 tonnes en 2006 et déjà près de 29 000 tonnes fin mars 2007.

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Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

« En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste. »

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1 Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2 Avant traitement, massification des volumes. 3 Une traçabilité maximale. 4 Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5 Déchargement sur un site de traitement.6 Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

« En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50 000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme. »

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page / au sein de l’Agence Belleville_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un” est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70 % des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88 prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1 300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70 % des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte – 4 kg par habi-tant et par an –, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1 300 entreprises regroupées sous 1 100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes* mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72 %, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70 % aumoins de l’objectif nationalfixé à 4 kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24 000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47 % de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72 %

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95 % des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestataires Des partenaires

25 % de l’activité 18 % de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique* d’Eco-systèmes de deux accords nationaux d’Eco-systèmes (en valeur) avec Emmaüs France(en valeur) et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’euros ont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2 585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22 780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5 125 tonnes* en 2006 et 28 634 tonnes* au 31 mars 2007. 12 000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

*

LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006.K2006 2007

28 634 tonnes*

5 125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

1

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3

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2

6 7 8

6 Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 7 24 millions de livretssont diffusés. 8 Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

« L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1 Rapporter ses équipements en fin de vie. 2 Les petits appareils aussiintègrent la filière. 3 Un appareilacheté : un appareil équivalent repris. 4 L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5 Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

1

432

5

4 Une information précise pour le consommateur citoyen. 5 Tous responsables.

1 Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2 Un point de collecte bien signalé. 3 Eco-systèmesreprésente 72 % des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse – Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1er jour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes – Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F« Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage” s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15 % des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage” de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication a

manifestement porté sesfruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits. »

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et2006, et de l’enregistrement

des points de collecte(adresses, types de flux,

horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12 les partenaires de la collecte

12 les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4 faits et chiffres 6 les pionniers 8 magasins en images 10 les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70 % des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29 millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, via l’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois – En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25 % du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18 % decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle – D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*« Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent. »

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F« Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole. La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois. »

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14 collecte en images 16 la logistique 18 le traitement 20 recyclage en images 22 informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2 500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23 000 fin mars 2007.

4

1

3

2

5

1Nouvelle matière première“secondaire” issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3 Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

F

6

4 Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5 Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6 Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1 Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2 Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3 Opération de dépollution sur une machine à laver.

4 Schéma d’une unité de traitement.5 Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

4

21

3

5

Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50 %de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2 que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées. »

Ce laboratoire réalise l’ensemble des analyses

de bactériologie médicale utiles à la bonne prise en

charge des patients du CHU. Ces analyses repo-

sent sur des techniques de sérologie, de microscopie,

de culture et de biologie moléculaire réalisées par

les secteurs d’activités partagées présentées

plus loin.

Le laboratoire assure la mise en culture d’échantillons biologiques de nature très variée. Il possède l’expertise de l’identification de toute souche bactérienne par des méthodes phénotypiques, protéomiques ou moléculaires. Il réalise aussi différen-tes analyses pour la prise en charge thérapeutique des patients infectés : dosage d’antibiotiques, détermination de la sensibilité aux antibiotiques ( méthodes phéno-typiques et moléculaires) et du pouvoir bactéricide d’associations d’antibiotiques. Il participe à la surveillance épidémiologique du CHU et à la prévention des infec-tions nosocomiales en recherchant et identifiant les bactéries multirésistantes.

Il est équipé d’un laboratoire de sécurité biologique de niveau 3 pour la recherche des mycobactéries (culture et antibiogramme en milieu liquide, identification molé-culaire) et dans le cadre du plan Biotox.Ces techniques sont aussi proposées aux collègues des autres centres hospitaliers ou de laboratoires privés d’analyses médicales ou vétérinaires.Il est aussi adossé au Centre National de Référence pour la borréliose de Lyme dont il assure la partie biologique humaine par culture, par des méthodes sérologiques ou moléculaires. Il offre dans ce domaine une activité de conseil et d’expertise pour les confrères cliniciens et biologistes.

*

1

2

3

1 Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2 Regrouper les fluxavant le traitement. 3 Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170 000 tonnes de DEEE. 4 Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

« Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5 000 tonnes en 2006 et déjà près de 29 000 tonnes fin mars 2007.

4

Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

« En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste. »

3

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12

4

1 Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2 Avant traitement, massification des volumes. 3 Une traçabilité maximale. 4 Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5 Déchargement sur un site de traitement.6 Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

« En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50 000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme. »

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page / au sein de l’Agence Belleville_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un” est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70 % des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88 prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1 300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70 % des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte – 4 kg par habi-tant et par an –, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1 300 entreprises regroupées sous 1 100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes* mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72 %, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70 % aumoins de l’objectif nationalfixé à 4 kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24 000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47 % de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72 %

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95 % des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestataires Des partenaires

25 % de l’activité 18 % de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique* d’Eco-systèmes de deux accords nationaux d’Eco-systèmes (en valeur) avec Emmaüs France(en valeur) et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’euros ont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2 585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22 780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5 125 tonnes* en 2006 et 28 634 tonnes* au 31 mars 2007. 12 000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

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LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006.K2006 2007

28 634 tonnes*

5 125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

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6 Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 7 24 millions de livretssont diffusés. 8 Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

« L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1 Rapporter ses équipements en fin de vie. 2 Les petits appareils aussiintègrent la filière. 3 Un appareilacheté : un appareil équivalent repris. 4 L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5 Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

1

432

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4 Une information précise pour le consommateur citoyen. 5 Tous responsables.

1 Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2 Un point de collecte bien signalé. 3 Eco-systèmesreprésente 72 % des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse – Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1er jour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes – Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F« Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage” s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15 % des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage” de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication a

manifestement porté sesfruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits. »

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et2006, et de l’enregistrement

des points de collecte(adresses, types de flux,

horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12 les partenaires de la collecte

12 les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4 faits et chiffres 6 les pionniers 8 magasins en images 10 les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70 % des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29 millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, via l’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois – En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25 % du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18 % decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle – D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*« Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent. »

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F« Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole. La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois. »

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14 collecte en images 16 la logistique 18 le traitement 20 recyclage en images 22 informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2 500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23 000 fin mars 2007.

4

1

3

2

5

1Nouvelle matière première“secondaire” issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3 Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

F

6

4 Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5 Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6 Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1 Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2 Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3 Opération de dépollution sur une machine à laver.

4 Schéma d’une unité de traitement.5 Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

4

21

3

5

Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50 %de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2 que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées. »

La majorité des biologistes sont des enseignants-cher-

cheurs exerçant une acti-vité de recherche au sein de

l’équipe d’accueil universitaire 4438 où ils tra-

vaillent sur deux thématiques :

la pathogénie des infections à staphylocoque et la physiopathologie

de la borréliose de Lyme.

Chiffres clés

Personnel médical : 1 PU-PH / 5 MCU-PH / 2 AHU / 0,5 ETP PH / 0,7 ETP PA / 1 PC

Activité annuelle pour 2009 :

20,7 millions de B/BHN (14,8 % d’activité extérieure)

pour 255 330 actes. 250 laboratoires extérieurs privés et publics sur la France adressent

des prélèvements au laboratoire de bactériologie.

Bactériologie médicale (UF 3431)

Présentation des UF disciplines

Page 9: Le Plateau Technique de Microbiologie

Le plateau technique de microbiologie / 9

Spécialisé en hygiène hospitalière, le laboratoire propose l’ensemble des contrôles obligatoires ou recommandés pour la maîtrise de l’environnement d’un établissement de soins et la prévention des infections nosocomiales. Ces ac-tivités sont réparties en différents domaines : 4bactériologique avec notamment la recherche de légio-

nelles, 4mycologique avec la surveillance du risque aspergillaire, 4épidémiologique avec la comparaison de souches par

électrophorèse en champ pulsé, 4enzymatique avec la recherche d’endotoxines bactériennes.

Le laboratoire propose un programme complet, de la réa-lisation des prélèvements d’air, d’eau, de surfaces, d’ali-ments et de dispositifs médicaux au sein des services, à l’interprétation des résultats. Il offre également une acti-vité de conseil et d’expertise en association étroite avec l’équipe opérationnelle d’hygiène, afin de mettre en place, le cas échéant, des mesures correctives et d’effectuer un suivi adapté aux besoins de chaque service.

Hygiène hospitalière (UF 1302)

Personnel médical : 1 PU-PH / 0,5 ETP PH / 1 AHU

Activité annuelle pour 2009 : 2,7 millions de B/BHN(21,5% d’activité extérieure) pour 38 141 actes.

Chiffres clés

Page 10: Le Plateau Technique de Microbiologie

10 / Le plateau technique de microbiologie

Ce laboratoire a pour vocation de diagnostiquer les infections parasitaires et fongi-ques humaines mais également animales. Il est constitué de trois entités :

4un laboratoire de la toxoplasmose adossé à un Centre National de Référence (pôle immunologie et laboratoire associé pour le pôle biologie moléculaire), le laboratoire possède également une activité d’expertise pour les laboratoires d’analyses médicales privés et pour les centres hospitaliers généraux (40% de l’activité totale). Il dispose d’un agrément ministériel pour effectuer le diagnos-tic de la toxoplasmose congénitale et d’une animalerie, située dans les locaux historiques, ayant capacité à héberger des animaux infectés afin d’effectuer la caractérisation épidémiologique des souches parasitaires isolées.

4un laboratoire de parasitologie destiné au diagnostic direct, sérologique et mo-léculaire des infections parasitaires et tout particulièrement tropicales. Ainsi il assure pour le paludisme une garde de 24h/24h en cas de fièvre d’un pays d’endémie palustre. Il possède également une expertise pour l’identification d’insectes et d’acariens parasites responsables de pathologies vectorielles.

4Un laboratoire de mycologie destiné au diagnostic direct, sérologique et mo-léculaire des infections fongiques profondes et superficielles parmi lesquelles les infections opportunistes et nosocomiales telles que candidoses et asper-gilloses. Il fait partie du réseau de surveillance des aspergilloses invasives en France (SAIF). Le laboratoire comprend également un secteur dédié au diagnos-tic direct et moléculaire des infections fongiques de la peau et des phanères.

Personnel médical : 1 PU-PH / 5 MCU-PH /

1 PH / 1 AHU et 3 PA (1,7 ETP).

Activité annuelle pour 2009 :

7,1 millions de B/BHN (17% d’activité extérieure)

pour 79 234 actes.

Chiffres clés

Parasitologie et mycologie médicale (UF 3451)

*

1

2

3

1 Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2 Regrouper les fluxavant le traitement. 3 Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170 000 tonnes de DEEE. 4 Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

« Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5 000 tonnes en 2006 et déjà près de 29 000 tonnes fin mars 2007.

4

Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

« En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste. »

3

56

12

4

1 Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2 Avant traitement, massification des volumes. 3 Une traçabilité maximale. 4 Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5 Déchargement sur un site de traitement.6 Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

« En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50 000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme. »

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page / au sein de l’Agence Belleville_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un” est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70 % des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88 prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1 300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70 % des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte – 4 kg par habi-tant et par an –, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1 300 entreprises regroupées sous 1 100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes* mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72 %, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70 % aumoins de l’objectif nationalfixé à 4 kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24 000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47 % de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72 %

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95 % des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestataires Des partenaires

25 % de l’activité 18 % de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique* d’Eco-systèmes de deux accords nationaux d’Eco-systèmes (en valeur) avec Emmaüs France(en valeur) et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’euros ont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2 585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22 780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5 125 tonnes* en 2006 et 28 634 tonnes* au 31 mars 2007. 12 000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

*

LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006.K2006 2007

28 634 tonnes*

5 125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

1

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3

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2

6 7 8

6 Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 7 24 millions de livretssont diffusés. 8 Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

« L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1 Rapporter ses équipements en fin de vie. 2 Les petits appareils aussiintègrent la filière. 3 Un appareilacheté : un appareil équivalent repris. 4 L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5 Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

1

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4 Une information précise pour le consommateur citoyen. 5 Tous responsables.

1 Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2 Un point de collecte bien signalé. 3 Eco-systèmesreprésente 72 % des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse – Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1er jour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes – Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F« Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage” s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15 % des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage” de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication a

manifestement porté sesfruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits. »

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et2006, et de l’enregistrement

des points de collecte(adresses, types de flux,

horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12 les partenaires de la collecte

12 les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4 faits et chiffres 6 les pionniers 8 magasins en images 10 les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70 % des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29 millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, via l’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois – En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25 % du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18 % decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle – D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*« Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent. »

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F« Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole. La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois. »

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14 collecte en images 16 la logistique 18 le traitement 20 recyclage en images 22 informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2 500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23 000 fin mars 2007.

4

1

3

2

5

1Nouvelle matière première“secondaire” issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3 Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

F

6

4 Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5 Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6 Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1 Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2 Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3 Opération de dépollution sur une machine à laver.

4 Schéma d’une unité de traitement.5 Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

4

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3

5

Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50 %de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2 que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées. »

Les biologistes du laboratoire contribuent à l’enseignement de la discipline à l’Université de Strasbourg et mènent une

activité de recherche au sein de l’équipe d’accueil

4438 « physiopathologie et médecine translationnelle »

s’intéressant aux interactions cellulaires et moléculaires

hôte-parasite (Toxoplasma, Plasmodium), au développe-ment de nouveaux outils de

diagnostic biologique et à la biologie

des insectes vecteurs.

Page 11: Le Plateau Technique de Microbiologie

Le plateau technique de microbiologie / 11

Le diagnostic biologique des in-fections virales utilise différentes technologies : l’isolement des virus en culture cellulaire, la recherche des anticorps anti-viraux et l’explo-ration du génome viral grâce à des techniques de biologie moléculaire. Cette dernière démarche représente aujourd’hui les 2/3 de l’activité du laboratoire de virologie.

Le laboratoire assure 24h/24 la qua-lification biologique des donneurs d’organe et le diagnostic des hé-patites fulminantes. Il dispose d’un agrément ministériel pour effectuer le diagnostic des infections préna-

tales. Il est utilisateur potentiel du laboratoire P3 pour le diagnostic des infections virales émergentes (SRAS, grippe aviaire, grippe pandémique H1N1 …) et les alertes de bioterro-risme (variole). En contact étroit avec l’Institut de Veille Sanitaire, l’Agence Régionale de Santé et les différents centres na-tionaux de référence des infections virales, le laboratoire joue un rôle de sentinelle et d’indicateur de santé publique. Il est, par ailleurs, fortement impliqué dans de nombreux essais cliniques.

Virologie médicale (UF 3441)

Chiffres clés

*

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1Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2Regrouper les fluxavant le traitement. 3Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170000 tonnes de DEEE. 4Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

«Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5000 tonnes en 2006 et déjà près de 29000 tonnes fin mars 2007.

4

Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

«En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste.»

3

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12

4

1Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2Avant traitement, massification des volumes. 3Une traçabilité maximale. 4Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5Déchargement sur un site de traitement.6Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

«En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme.»

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page/ au sein de l’Agence Belleville_____________________________________________________________________________________________________________________________

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un”est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70% des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70% des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte –4kg par habi-tant et par an–, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1300 entreprisesregroupées sous 1100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes*mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72%, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70% aumoins de l’objectif nationalfixé à 4kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47%de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72%

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95% des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestatairesDes partenaires

25% de l’activité 18% de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique*d’Eco-systèmesde deux accords nationaux d’Eco-systèmes(en valeur)avec Emmaüs France(en valeur)et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’eurosont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5125 tonnes* en 2006 et 28634 tonnes* au 31 mars 2007. 12000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

*

LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006. K 20062007

28634 tonnes*

5125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

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6Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 724 millions de livretssont diffusés. 8Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

«L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1Rapporter ses équipements en fin de vie.2Les petits appareils aussiintègrent la filière.3Un appareilacheté: un appareil équivalent repris. 4L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

1

43 2

5

4Une information précise pour le consommateur citoyen. 5Tous responsables.

1Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2Un point de collecte bien signalé.3Eco-systèmesreprésente 72% des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse –Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1erjour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes –Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F«Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage”s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15% des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage”de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication amanifestement porté ses

fruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits.»

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et

2006, et de l’enregistrementdes points de collecte

(adresses, types de flux,horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12les partenaires de la collecte

12les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4faits et chiffres6les pionniers 8magasins en images10les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70% des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, vial’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois –En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25% du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18% decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle –D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*«Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent.»

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F«Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole.La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois.»

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14collecte en images16la logistique18le traitement20recyclage en images22informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23000 fin mars 2007.

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1Nouvelle matière première“secondaire”issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

F

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4Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3Opération de dépollution sur une machine à laver.

4Schéma d’une unité de traitement.5Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

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Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50%de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées.»

Certains biologistes du laboratoire ont une tâche d’enseignement et mènent une activité de recherche au sein de l’unité mixte de recherche INSERM / Université S748 qui s’intéresse à la pathogénie de l’infection par le virus de l’hépatite C.

Personnel médical : 2 PU-PH / 3 MCU-PH / 1 PH et 2 PA (1,1 ETP).

Activité annuelle pour 2009 : 18 millions B/BHN pour 137 016 actes .

Page 12: Le Plateau Technique de Microbiologie

12 / Le plateau technique de microbiologie

Cette UF regroupe :

4les activités de secrétariat (commandes, standard) et d’accueil (patients, fournis-seurs, stagiaires),

4la réception des prélèvements biologiques et du courrier,

4la saisie et la génération des dossiers de laboratoire grâce un logiciel commun de gestion des laboratoires (GLIMS),

4la ventilation des analyses dans les trois UF-STAP d’analyses biologiques,

4le tri et l’envoi des résultats,

4la réception, la gestion et la distribution des réactifs et consommables de laboratoire fournis quotidiennement par le pôle logis-tique des HUS,

4la fabrication de milieux spécifiques et d’antigènes indispensables à certains dia-gnostics biologiques et non proposés par l’industrie,

4l’entretien du bâtiment et l’élimination des déchets biologiques.

Préanalytique et logistique (UF 3461)

Chiffres clés

Effectif para-médical : secrétaires : 18,1 ETP ; techniciens : 4 ETP ; ASH/OP : 6,5 ETP

Nombre de dossiers/échantillons traités au PTM : 1000 par jour.

Présentation des Secteurs Techniques d’Activités Partagées (STAP)

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1 Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2 Regrouper les fluxavant le traitement. 3 Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170 000 tonnes de DEEE. 4 Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

« Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5 000 tonnes en 2006 et déjà près de 29 000 tonnes fin mars 2007.

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Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

« En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste. »

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4

1 Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2 Avant traitement, massification des volumes. 3 Une traçabilité maximale. 4 Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5 Déchargement sur un site de traitement.6 Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

« En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50 000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme. »

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page / au sein de l’Agence Belleville_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un” est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70 % des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88 prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1 300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70 % des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte – 4 kg par habi-tant et par an –, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1 300 entreprises regroupées sous 1 100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes* mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72 %, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70 % aumoins de l’objectif nationalfixé à 4 kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24 000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47 % de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72 %

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95 % des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestataires Des partenaires

25 % de l’activité 18 % de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique* d’Eco-systèmes de deux accords nationaux d’Eco-systèmes (en valeur) avec Emmaüs France(en valeur) et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’euros ont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2 585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22 780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5 125 tonnes* en 2006 et 28 634 tonnes* au 31 mars 2007. 12 000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

*

LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006.K2006 2007

28 634 tonnes*

5 125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

1

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4

2

6 7 8

6 Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 7 24 millions de livretssont diffusés. 8 Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

« L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1 Rapporter ses équipements en fin de vie. 2 Les petits appareils aussiintègrent la filière. 3 Un appareilacheté : un appareil équivalent repris. 4 L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5 Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

1

432

5

4 Une information précise pour le consommateur citoyen. 5 Tous responsables.

1 Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2 Un point de collecte bien signalé. 3 Eco-systèmesreprésente 72 % des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse – Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1er jour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes – Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F« Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage” s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15 % des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage” de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication a

manifestement porté sesfruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits. »

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et2006, et de l’enregistrement

des points de collecte(adresses, types de flux,

horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12 les partenaires de la collecte

12 les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4 faits et chiffres 6 les pionniers 8 magasins en images 10 les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70 % des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29 millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, via l’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois – En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25 % du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18 % decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle – D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*« Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent. »

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F« Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole. La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois. »

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14 collecte en images 16 la logistique 18 le traitement 20 recyclage en images 22 informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2 500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23 000 fin mars 2007.

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1Nouvelle matière première“secondaire” issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3 Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

F

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4 Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5 Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6 Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1 Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2 Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3 Opération de dépollution sur une machine à laver.

4 Schéma d’une unité de traitement.5 Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

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Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50 %de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2 que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées. »

Ces unités font l’objet d’une mutualisation des différentes catégories de personnel issues des 4 disciplines constitutives.

Page 13: Le Plateau Technique de Microbiologie

Le STAP microscopie et culture regroupe les activités :

4de culture bactérienne du laboratoire de bactériologie,

4de culture mycologique et de microscopie parasitaire du laboratoire de parasitologie,

4de culture cellulaire virale du laboratoire de virologie,

4de culture de micro-organismes de l’environnement du laboratoire d’hygiène hospitalière.

Ces activités sont essentielles pour la mise en évidence directe et l’isolement des agents infectieux ainsi que pour la détermination de leurs sensibilités aux agents anti-infec-tieux. Une partie de cette activité est constituée par des examens urgents réalisés 24h/24 et destinés notamment au diagnostic du paludisme, des méningites, des bilans pré-greffe d’organes ou des légionelloses. Ce STAP a été constitué afin de réunir en un même lieu les ressources humaines compétentes en microscopie et culture ainsi que des technologies analytiques communes. Ce STAP est équipé de toutes les techniques de culture en milieu solide ou liquide (hémoculture, mycobactéries), ou en condition anaérobie (deux chambres). Il est équipé des

techniques d’identification microbienne microscopique, phénotypique et protéomique. L’objectif de ce STAP est ainsi d’améliorer et de rationaliser la prise en charge globale d’un même échantillon biologi-que tout en permettant l’acquisition de technologies de dia-gnostic innovantes et partagées. Toutes ces activités sont effectuées en condition de sécurité biologique de niveau 2.

Le plateau technique de microbiologie / 13

Sérologie et Antibiologie (UF-STAP 3462)

A partir des prélèvements de sang des patients, le STAP sérologie-antibiologie réalise d’une part, le diagnostic des infections bactériennes, virales, parasitaires et fongiques et d’autre part, le dosage des antibiotiques pour l’ajustement thérapeutique (150 paramètres en tout).La mutualisation des compétences techniques et des équipe-ments (10 automates) des laboratoires de bactériologie, virolo-gie et parasitologie-mycologie, permet d’offrir en un seul lieu, l’intégralité des techniques sérologiques (immuno-enzymologie ELISA, immunofluorescence, immunochromatographie, im-muno-électrophorèse, immunoblot, agglutination, chromato-graphie en phase liquide à haute performance HPLC).De plus, le regroupement des échantillons biologiques des patients (partage des tubes primaires, sérothèque commune) optimise la prise en charge des patients.

Microscopie et Culture (UF-STAP 3463)

Nb de techniciens : 16,1 ETPChiffres clés Activité en B : 11,7 millions B/BHN

Nb de techniciens : 41,1 ETPChiffres clés

Activité en B : 24,4 millions B/BHN

Page 14: Le Plateau Technique de Microbiologie

14 / Le plateau technique de microbiologie

Le STAP biologie moléculaire est dédiée à la détection, à la quantification et au séquençage du génome des agents pathogènes présents dans les prélèvements des patients ou dans l’environnement. Les techniques de biologie moléculaire sont de plus en plus perfor-mantes et leur transfert progressif vers la microbio-logie médicale a profondément modifié le diagnostic, le pronostic et l’évaluation ou l’adaptation des traite-ments des pathologies infectieuses.

La détection et la quantification des acides nucléiques sont réalisées par des techniques de PCR (Polymerase Chain Reaction) en point final ou en temps réel. Le STAP dispose actuellement de 16 appareils de PCR dont 8 en temps réel. Le séquençage des acides nucléiques est réalisé grâce à un séquenceur 4 capillaires. Ces techniques très sensibles imposent un certain nombre de contraintes au niveau structurel et organisationnel du laboratoire.

Microbiologie moléculaire (UF-STAP 3464)

Ainsi, le troisième niveau du PTM est organisé en différen-tes zones de travail dont l’accès est contrôlé par un sas. Les zones d’extraction, de préparation des réactifs, de formation des mélanges réactionnels sont soumises à une surpression et les zones d’amplification sont en dépression pour éviter la propagation des produits amplifiés.

L’objectif principal de cette UF est de s’adapter aux évolu-tions de la biologie moléculaire et de répondre aux besoins des cliniciens pour améliorer la prise en charge du patient. La mutualisation du personnel et des équipements permet-tra de partager un prélèvement unique pour la recherche des virus, bactéries et parasites et de rendre un résultat microbiologique complet pour chaque patient.

Nb de techniciens : 15 ETPChiffres clés

Activité en B : 13,6 millions B/BHN

Page 15: Le Plateau Technique de Microbiologie

Le plateau technique de microbiologie / 15

Il s’agit d’un laboratoire de confinement microbiologique destiné à accueillir la manipulation d’agents infectieux de classe 3 (quelques exemples : mycobactéries, bacille du charbon, VIH, grippe aviaire, certains agents du paludisme …) en garantissant la protection du manipulateur et de l’environnement.

Il est constitué d’un espace clos étanche dont l’air est en dé-pression et fortement renouvelé (jusqu’à 30 fois/heure). Tout produit ou matériel ne peut quitter le laboratoire sans avoir été décontaminé, soit par la chaleur (autoclave à double en-trée), soit par antisepsie chimique gazeuse (formaldéhyde, peroxyde d’hydrogène), soit par filtration pour l’air ambiant. Le manipulateur opère sous un poste de sécurité microbiologique et porte un masque, une double paire de gants ainsi qu’une com-binaison protectrice.

Chacun des huit établissements français de santé de référence dans le cadre du plan biotox doit réglementairement disposer d’un laboratoire P3. Le P3 du PTM, d’une surface de 145 m2, sera utilisé en routine pour effectuer le diagnostic de la tuberculose et potentiellement pour y manipuler des virus émergents (SRAS, grippe aviaire …) et des agents très pathogènes dans le cadre du bioterrorisme.

Le Laboratoire P3

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3

1 Première étape : l’apport volontaire de l’ancien produit. 2 Regrouper les fluxavant le traitement. 3 Eco-systèmes vise un niveau annuel de collecte de 170 000 tonnes de DEEE. 4 Une déchéterie peut être un point de collecte pour les habitants.

Paul Deffontaine, vice-président de LilleMétropole Communauté Urbaine, chargédes résidus urbains

« Du point de vue des collectivités locales, lafilière a permis de responsabiliser le coupleproducteur/consommateur. Et ce transfertde responsabilités, réclamé par le CercleNational de Recyclage, me paraît très positif,à fortiori si cette logique incite à l’éco-conception. En revanche, l’existence deplusieurs éco-organismes complique sa miseen place. Si à Lille, les choses se passent bienavec Eco-systèmes, il est important que les collectivités petites et moyennes soient également bien traitées. »

En 2006, 43 prestataires ont commencé les enlèvements permettant de collecterplus de 5 000 tonnes en 2006 et déjà près de 29 000 tonnes fin mars 2007.

4

Jean-Luc Tissier, déléguégénéral d’Envie

Comment définiriez-vous vos liens avec Eco-systèmes ?

« En fait, il s’agit de lienshistoriques, puisque lesactionnaires et adhérentsd’Eco-systèmes, fabricants ou distributeurs, sont nospartenaires depuis le début. Je pense notamment ausoutien de Darty, Whirlpool et Fagor-Brandt qui d’une partnous permettent d’accéder au gisement, et d’autre partnous aident à respecter leursnormes pour la remise en étatdes appareils. Le partenariatavec Eco-systèmes était donctrès naturel, d’autant que leurvolonté de prendre réellementen compte l’économie socialeet solidaire correspond chezeux à une culture ancienne et non pas à une quelconquelogique opportuniste. »

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1 Les camions arrivant en centre de traitement sont au préalable pesés. 2 Avant traitement, massification des volumes. 3 Une traçabilité maximale. 4 Eco-systèmes a signé un accord national de partenariat avec le réseauEnvie en 2005. 5 Déchargement sur un site de traitement.6 Reprise des appareils au moment de la livraison d’un électroménager neuf.

La reprise “Un pour un”

c’est aussi au moment de

la livraison

Patrice Richard, chef de service collecte, tri ettraitement des déchetsd’Amiens Méropole

« En signant avec Eco-systèmes,Amiens étend la collecte, déjà existante, de grosélectroménager à l’ensembledes équipements électriques et électroniques (TV, écrans…).Tous les produits en fin de viesont strictement triés afin d’êtrevalorisés. Et grâce à l’organisationde la filière par Eco-systèmes,l’agglomération réaliseradésormais une économielatente de 50 000 euros par an.Ici, tout est organisé autour del’économie sociale et solidaire.L’enlèvement est journalier. Un impératif afin d’éviter le vandalisme. »

Rapport d’activité d’Éco-systèmes Principe de mise en page / au sein de l’Agence Belleville_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

15 novembre 2006 la filière D3E démarre La reprise “Un pour un” est opérationnelle, l’éco-participation est affichée dans des milliers depoints de vente. Les premières demandes d’enlèvementde D3E commencent chez les distributeurs. Eco-systèmes compte alors 20 personnes.

Alain Grimm-Hecker,président d’Eco-systèmes

En 2003, l’Union européenne a décidé que le sujet de la fin devie des équipements électriques et électroniques était unequestion suffisamment importante pour faire l’objet d’unedirective spécifique. En France, celle-ci a été transposée endroit français à l’été 2005 sous forme d’un décret.

Face à cette nouvelle réglementation, il y a deux attitudes possibles : soit faire le strict nécessaire pourse conformer aux nouvelles exigences qui s’imposent à nous, soit regarder ce sujet comme un projetpositif porteur de progrès, d’innovation technique et sociale pour tous ses acteurs. Alors que la mondia-lisation fait peser sur notre société de nombreuses menaces, la mise en place de cette filière, inspirée parles principes du développement durable, est une formidable opportunité pour concilier développe-ment économique, économie sociale et protection de l’environnement.

Certains de nos actionnaires, producteurs et distributeurs, se sont engagés depuis bien longtemps dans ledéveloppement de l’économie sociale. C’est donc très naturellement que l’esprit de cette directive a ins-piré le projet de création d’Eco-systèmes, dans une perspective à long terme, avec des partis pris forts. Parexemple, notre choix de faire travailler ensemble producteurs et distributeurs a contribué, j’en suis certain,à gérer, sans problème majeur, le démarrage opérationnel de la filière fin 2006.

Les adhérents d’Eco-systèmes représentent plus de 70 % des produits mis sur le marché. Nous sommesconscients que cela nous donne non seulement des obligations de volume, mais aussi de qualité,d’expertise et de dialogue avec tous les acteurs de cette filière.

2007 sera notamment pour Eco-systèmes l’année du déploiement vers les collectivités locales. 2007sera aussi la première année pleine en terme d’exploitation et celle des premiers véritables résultatsconcrets. C’est donc un nouveau rendez-vous important avec les citoyens, à la fois consommateurs ethabitants, pour lequel nous travaillons chaque jour avec détermination.

Christian Brabant,directeur général d’Eco-systèmes

Remplir nos obligations en volume et en qualité

Année de l’agrément pour Eco-systèmes, 2006 restera surtoutcomme celle de l’intensive préparation du lancement de lafilière, avec un objectif constant : être opérationnel le jour dudémarrage, sur tout le territoire. Pour relever ce défi, Eco-systèmes s’est d’abord attaché à développer des partenariatsavec tous les acteurs, et à sélectionner avec rigueur quelque88 prestataires pour la logistique et le traitement.

Au final, la filière n’a fonctionné que six petites semaines, à compter du 15 novembre, date fixéepar les pouvoirs publics. D’où ces chiffres singuliers qui, s’ils traduisent la forte mobilisationd’Eco-systèmes et de ses partenaires, augurant ainsi de l’avenir, n’ont pas encore valeur debilan. Au cours de cette période, forcément transitoire, nous avons notamment consacré beau-coup d’énergie au service des producteurs, en quête d’informations sur leurs nouvelles obliga-tions pour choisir, en conscience, un éco-organisme : 1 300 d’entre eux nous ont rejoints.

Représentant plus de 70 % des produits électriques et électroniques mis sur le marché, ce sonteux qui, indirectement, déterminent nos objectifs de volume à collecter et à traiter. Et si nousdevons contribuer dans les mêmes proportions à l’objectif national de collecte – 4 kg par habi-tant et par an –, il ne s’agit pour nous que d’une première étape. D’emblée, nous nous sommesfixé de plus amples ambitions, au-delà de 5 kg par habitant.

Nous avons déjà collecté plusieurs dizaines de milliers de tonnes, essentiellement avec la distri-bution, mais nous sommes encore loin de notre “rythme de croisière”. Pour l’atteindre, il nousfaut étendre notre couverture des collectivités locales. Nous devrons aussi mettre en œuvredes outils de mesure de nos résultats réels de recyclage et de valorisation. Un travail importantà réaliser avec l’ensemble de nos partenaires.

LES ADHÉRENTS

1 300 entreprises regroupées sous 1 100 contrats,correspondant au total à 904 000 tonnes* mises sur le marché, ont adhéré à Eco-systèmes en 2006.(*Chiffre registre ADEME au 24 mai 2007)

LA PART DE MARCHÉ

72 %, c’est la partdes équipements mis sur le marché. Ils proviennent desproducteurs adhérentsd’Eco-systèmes,déterminant ses objectifsde collecte, soit 70 % aumoins de l’objectif nationalfixé à 4 kg par habitant et par an au minimum.

L’INFORMATION EN MAGASIN

24 millions de livrets ont été mis à disposition des consommateurs et 24 000 kits d’information ont étédiffusés auprès des distributeurs.

LES COLLECTIVITÉS LOCALES

47 % de la population doit être desservie dans sa collectivité par un dispositif Eco-systèmes.

S

72 %

faits et chiffres 2006

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurspartenaires d’Eco-systèmesreprésentent 95 % des volumes de vented’équipements électriquesélectroniques en France.

Économie sociale et solidaire

Des prestataires Des partenaires

25 % de l’activité 18 % de l’activité traitement* Le réemploi a fait l’objet logistique* d’Eco-systèmes de deux accords nationaux d’Eco-systèmes (en valeur) avec Emmaüs France(en valeur) et Envie

* Suite à appels d’offre

LES RESSOURCES FINANCIÈRES

15 millions d’euros ont été versés par les producteurs en 2006. En 2007 le montant total des éco-participationsdépassera 100 millions d’euros.

LE TRAITEMENT

45 prestataires représentant 80 sites de traitement ont été sélectionnés en 2006.2 585 tonnes* ont été traitées en 2006 et 22 780 tonnes* au 31 mars 2007.

LA LOGISTIQUE

43 prestataires représentant 115 centres de regroupement ont commencé la collecteen 2006, permettant de collecter 5 125 tonnes* en 2006 et 28 634 tonnes* au 31 mars 2007. 12 000 demandes d’enlèvement ont été enregistrées.

*

LES COLLABORATEURS

33 personnes ont rejointEco-systèmes en 2006.K2006 2007

28 634 tonnes*

5 125 tonnes*

* Estimations juin 2007.

Émilie, étudiante, 22 ans

« C’est comme le principepollueur-payeur, c’estnormal, on consommedonc on pollue. »

FLa reprise “Un pour un”est effective depuis le 15 novembre et l’éco-participation est affichée dans des milliers de points de vente

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6 Une priorité : sensibiliser leconsommateur. 7 24 millions de livretssont diffusés. 8 Eco-systèmes a adoptéune signalétique claire.

Thierry R., informaticien, 36 ans la veille du 15 novembre 2006

« L’industrie produit des gaz àeffet de serre. La dépollutiondans les pays pauvres estsouvent une vraie catastrophe.Tout le monde doit réagir et si personne ne le faitindividuellement, rien ne changera. Je suis pour. »

1 Rapporter ses équipements en fin de vie. 2 Les petits appareils aussiintègrent la filière. 3 Un appareilacheté : un appareil équivalent repris. 4 L’éco-participation est affichée surtous les produits. 5 Les distributeursappliquent le “Un pour un”.

Francis G., vendeur(Darty), 32 ans

« Les gens nous posent de plusen plus de questions sur les matériaux utilisés pour lafabrication, les enfants quandils sont avec leurs parents par exemple. On voit bien que c’est une question pour les gens.

Bernard, vendeur (FNAC Forum, Paris)

« Peut-être parce qu’ils sont aujourd’hui sensibilisés, les gens n’ontpas été surpris. Et ils acceptent facilement l’éco-participation,convaincus qu’“il faut le faire”. Tous les produits ont été étiquetésdans les temps, de manière visible. Quant à l’apport volontaire des anciens produits à notre point de collecte, il commenceseulement. Les réflexes ne sont pas encore acquis, d’autant que les gens utilisent les transports en communs, c’est un peudifficile. Il faudra du temps. »

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4 Une information précise pour le consommateur citoyen. 5 Tous responsables.

1 Une éco-participation apparente sur l’étiquette du produit. 2 Un point de collecte bien signalé. 3 Eco-systèmesreprésente 72 % des équipements mis sur le marché.

LES DISTRIBUTEURS TOTALEMENT MOBILISÉS

Si la filière a démarré dans de bonnes conditions,c’est aussi grâce à la mobilisation de la quasi-totalitédes enseignes intégrées et réseaux d’indépendantspendant la phase de lancement. Avec, à la clé, unemise en œuvre facilitée, tant en interne que vis-à-vis des consommateurs. Partenaire incontournabledes distributeurs pour l’organisation de la collecte,Eco-systèmes a travaillé de concert avec un trèslarge panel d’entreprises : grandes surfaces spéciali-sées, alimentaires, petites surfaces spécialisées,multi-spécialistes, revendeurs indépendants sousenseigne ou non, ventes à distance, grossistes, cuisinistes, enseignes du bricolage et de vente dematériaux.

Une base de données précieuse – Les enquêtesde gisements réalisées auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et 2006, et l’enregistre-ment des points de collecte ont rendu possible le démarrage effectif au 15 novembre 2006 surtout le territoire national. Dans les magasins des enseignes partenaires d’Eco-systèmes, dès le 1er jour de fonctionnement de la filière, des millions de produits ont été étiquetés avec uneéco-participation visible et des informations sont disponibles pour les consommateurs.

Des efforts qui se poursuivent en 2007 pour optimiser la filière : simplification du système d’infor-mation, sensibilisation renforcée des enseignes afin de généraliser la collecte par les prestataires,recherche de solutions adaptées au profil des partenaires distributeurs et suivi systématique del’activité des points de collecte à travers des tableaux de bord.

DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS ENGAGÉES

Autre préoccupation constante d’Eco-systèmes : bâtir une relation de confiance avec les collec-tivités locales. Dès 2005, des contacts sont établis, en présence des producteurs, pour réfléchir auschéma des aides financières et aux contrats de partenariat. En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussi activement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaitépar les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organisme de coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismes agréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

Des outils et des hommes – Après le démarrage de la filière, une équipe de cinq responsablesrégionaux est recrutée pour offrir aux collectivités locales un service d’accompagnement et desoutils adaptés à leurs besoins. Et pour répondre au plus vite à l’engagement ambitieux et volon-taire de nombre d’entre elles, Eco-systèmes passe un accord avec Eco-emballages qui apporte,pendant la montée en puissance, l’appui de ses équipes régionales.

F« Emmaüs a toujours été sur

les métiers de la récupération.Nous étions notamment de

gros collecteurs de papier,carton, verre… lorsque la

filière “emballage” s’est miseen place, nous avons râté le

coche : cette activité aquasiment disparu en

quelques années. Le réemploid’électro représente

aujourd’hui 15 % des recettesde nos communautés : nous

ne pouvons pas nouspermettre de perdre cette

activité, c’est pourquoi il nousfaut réussir le “virage” de la

filière DEEE. En privilégiant leréemploi Eco-systèmes s’estengagé à accompagner et à

favoriser cette démarche. Defait, la communication a

manifestement porté sesfruits. Et au démarrage de lafilière, en novembre dernier,

les communautés ont étésubmergées d’appels, puis de

produits. »

Charles-Édouard Vincent,Emmaüs

Grâce aux enquêtes de gisements réalisées

auprès des actionnaires et des partenaires en 2005 et2006, et de l’enregistrement

des points de collecte(adresses, types de flux,

horaires d’ouverture), une base de données,

solide et validée a été constituée.

Un élan porteur d’efficacité

12 les partenaires de la collecte

12 les partenaires de la collecte

Les distributeursont mis en placedes points de collectedans le cadre de l’obligation du “Un pour un”.

4 faits et chiffres 6 les pionniers 8 magasins en images 10 les actionnaires et adhérents

Connues début 2007, les parts de marché respectives des éco-organismes déterminent désor-mais les obligations de chacun. Avec plus de 70 % des équipements mis sur le marché et la col-lecte de l’essentiel des D3E des distributeurs et de l’économie sociale, Eco-systèmes doit viserun déploiement territorial auprès des collectivités correspondant à plus de 29 millions d’habi-tants desservis. D’ici fin 2007, Eco-systèmes aura conclu, via l’OCAD3E, plusieurs centaines decontrats de partenariat.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE RENFORCÉE

Dès sa création, Eco-systèmes a tenu à renforcer et à pérenniser le soutien aux acteurs de l’inser-tion, largement initié par les fabricants et les distributeurs eux-mêmes. Eco-systèmes place leréemploi des appareils au cœur de sa démarche. Aussi, fort des partenariats existants de certainsde ses actionnaires fondateurs, Eco-systèmes engage, dès 2004, des discussions avec les acteursde l’économie sociale et solidaire, avant de signer, en 2005, deux accords-cadres nationaux avecEmmaüs France et le réseau Envie. L’accès de ce dernier au gisement d’équipements collectésauprès des distributeurs est intégralement préservé.

Création d’emplois – En exluant ces gisements du champ des appels d’offres, Eco-systèmesgarantit de fait les emplois sociaux au sein de ces deux réseaux majeurs. Mais au-delà,

Eco-systèmes offre à tous les acteurs del’économie sociale et solidaire la possibilitéde répondre à ses appels d’offres : ils peu-vent être titulaires des contrats ou sous-traitants pour le compte d’un autre attribu-taire. Hors sous-traitance, 25 % du marchéde la logistique d’Eco-systèmes et 18 % decelui du traitement revient à l’économiesociale et solidaire, contribuant ainsi à lacréation d’emplois dans ce secteur.

Une dynamique nouvelle – D’autrescontacts sont en cours, notamment avec leCNEI (Centre national des entreprises d’in-sertion). Enfin, les partenariats existantentre acteurs locaux et collectivités serontexaminés, dès lors qu’ils s’inscrivent dans lescritères environnementaux réglementaires.

*« Je me réjouis de l’adhésionmassive des collectivitéslocales au dispositif decollecte sélective des DEEE. Il démontre la pertinence de cette filière situé au cœur des problématiquesenvironnementales,économiques et sociales,piliers du DéveloppementDurable. L’AMF (Associationdes Maires de France), qui s’estbeaucoup investie sur cedossier ces trois dernièresannées, poursuivra son actionaux côtés de l’ensemble desacteurs, et notamment d’Eco-systèmes, dans le même espritde concertation qui a prévalujusqu’à présent. »

Jacques Pelissard,président de l’AMF (Associationdes Maires de France),

F« Le choix d’Eco-systèmesnous a paru tout à la foislogique et légitime, d’abordparce que le GIFAM s’estimpliqué fortement dansl’expérience de Nantes.De plus, le partenariatprivilégié d’Eco-systèmes avec Envie a constitué un autre argument de poidsdans notre décision, puisquenous travaillons depuis delongues années avec Envie 44,acteur majeur de la politiqued’insertion de notremétropole. La filière ainsiorganisée garantit nonseulement le maintien del’activité de l’entreprised’insertion mais une promessede création d’emplois. »

Anne Mariani, communautéurbaine de Nantes

En accord avec ses actionnaires, Eco-systèmes participe aussiactivement à l’élaboration d’un organisme coordonnateur souhaité par les collectivités. Créé à l’initiative des producteurs le 15 septembre 2006 et agréé le 22 septembre, l’OCAD3E (organismede coordination des DEEE) regroupe l’ensemble des éco-organismesagréés, en conformité avec les objectifs fixés par les pouvoirs publics.

rapport annuel 2006 Eco-systèmes 13

14 collecte en images 16 la logistique 18 le traitement 20 recyclage en images 22 informations et moyens

Sur chaque point de collecte les DEEE doivent être traités en quatre flux.

45 prestatairesreprésentant 80 sites de traitement ont étésélectionnés en 2006.Environ 2 500 tonnesont été traitées en 2006et près de 23 000 fin mars 2007.

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1Nouvelle matière première“secondaire” issue du recyclage.2Contrôle en temps réel de l’unité de traitement. 3 Les réfrigérateursentrent en phase de traitement.Ils sont broyés en atmosphère confinéspour extraire les gaz contenus dans les mousses isolantes.

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4 Extraction des cartouches d’encre avant traitement des imprimantes. 5 Isolées, les cartes électroniques font l’objet d’un traitement particulier. 6 Passage en broyeurdu GEM hors froid.

1 Les tubes cathodiques doivent être débarrassés des poudresélectroluminescentes. 2 Avant le réemploi, les réfrigérateurs sont remis en état et nettoyés.3 Opération de dépollution sur une machine à laver.

4 Schéma d’une unité de traitement.5 Après traitement les plastiques sontmis en “big bags”.

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Olivier François, responsableenvironnement pour Galloo

« Aujourd’hui, plus de 50 %de l’acier en France est déjà fabriqué à partir de ferrailles, c’est-à-dire issudu recyclage. Un processusqui produit 4 fois moins de CO2 que celui employépar les hauts-fourneaux !Avec la mise en œuvre de la directive européenne,la qualité du traitementaugmente puisque leséquipements, dépollués au préalable, sont broyés à sec (sans les fluides et lessubstances dangereuses).Dans le broyeur, sortede petit immeuble à deuxétages et usine de trimagnétique, on atteint la “maille de libération”des matières premièrescontenues dans leséquipements. La fractionferraille est séparée du reste.Puis, au travers d’unecascade de bains de densitédifférente, les autresmatières sontprogressivement isolées. »

Surveillance de la dépression d’air.

Page 16: Le Plateau Technique de Microbiologie

de STRASBOURGUniversitairesLes Hopitaux

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Plateau technique de microbiologie

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