microbiologie s3

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Cours de Microbiologie Générale (1ère partie) Pr El Bekkay BERRAHO Préparé par Université Mohammed V – Agdal, Faculté des Sciences, Rabat Laboratoire de Microbiologie et Biologie Moléculaire, B.P. 1014, Rabat – Maroc. Tél. (212) 37 77 54 61, e-mail: [email protected]

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Page 1: Microbiologie S3

Cours deMicrobiologie Générale

(1ère partie)

Pr El Bekkay BERRAHO

Préparé par

Université Mohammed V – Agdal, Faculté des Sciences,Rabat

Laboratoire de Microbiologie et Biologie Moléculaire, B.P. 1014, Rabat – Maroc.Tél. (212) 37 77 54 61, e-mail: [email protected]

Page 2: Microbiologie S3

Introduction

I. HistoriqueDécouverte rattachée à l'invention du microscope

Le hollandais Antony Van LEEUWENHOEK (1632-1723)

1. L'époque pasteurienne Louis PASTEUR (1822-1895)

Chute de la théorie de la génération spontanée

Infusion de foinfraîchement préparée

(milieu de culture)

Couder le col du ballonSous l’effet de la chaleur

Stérilisation du milieuPar la chaleur

Vapeur

Page 3: Microbiologie S3

Poussière et microorganismes

Refroidissement de l’infusion

Extrémité ouverte

Liquide reste stérile

Après un temps très long(plusieurs années)

Contact entre microorganismeset liquide stérile

Après un temps très cout(quelques heures)

Développement desmicroorganismes

- µ-organismes existent partout- Stérilisation / chaleur humideConclusions:

Page 4: Microbiologie S3

Pasteur et les fermentations (1857-1877)

1857: f. lactique: sucre Acide lactiqueMicro-organisme globuleuxplus petit qu'une levure

1860: f. alcoolique: sucre Ethanol, glycérol+ CO2

levures

1861: f. butyrique: sucre Acide butiriqueVibrions(-O2 )

anaérobiose

1866-1876: Maladies du vin et de la bière pasteurisation

La bactériologie médicale

Louis Pasteur et Robert KOCH (1843-1910)

Maladie du charbon

Mise au point des techniques d'isolement et d'identification surmilieu de culture solide

Bacillus anthracis

Page 5: Microbiologie S3

2. L’époque actuelle

naissance de la génie génétique et des biotechnologies

La vaccination (1880 – 1885)

- 1885: la rage

- 1880: choléra des poules,

- 1881: maladie du charbon,

Il y a longtemps: microbiologie = étude des microbes

Actuellement: microbiologie = étude de tous les micro-organismes(les algues, les protozoaires, les champignons et les bactéries)

Reproduction rapide populations énormes et homogènes

outil privilégié - études génétiques

(Joseph Meister : 1er être humain vacciné contre la rage)

- études biochimiques

Page 6: Microbiologie S3

II. Place des µ-organismes dans le monde vivant

les animaux

les végétaux

les protistes: englobent tous les µ-organismes

Protistes supérieurs ou eucaryotes ( cellules évoluées) :- les algues (sauf les algues bleu-vert),

Protistes inférieurs ou procaryotes: (cellules de type rudimentaire)

- Les algues bleu-vert ou Cyanophycées

- les bactéries

- les algues,- les protozoaires,- les champignons,

Selon l'organisation cellulaire, les protistes se subdivisent en:

1. Classification contemporaine

- les protozoaires,- les champignons

- les bactéries

Page 7: Microbiologie S3

les virus: organismes acellulaires

Archébactéries Archéobactéries

phylogénétiquement procaryotiques eucaryotiques

parasites obligatoires

Page 8: Microbiologie S3

2. Comparaison entre cellules eucaryote et procaryote

Page 9: Microbiologie S3
Page 10: Microbiologie S3
Page 11: Microbiologie S3

Propriétés Procaryotes Eucaryotes

GroupesAlgues, champignons, protozoairesplantes, animaux

Bactéries, archéobactéries

Taille Diamètre < 2 µm 2 µm < diamètre < 100 µmStructure nucléaire:

AbsenteAbsents

PrésentePrésents

- Membrane nucléaire- Nucléoles

PlusieursUnique- ChromosomeAssociation DNA-histones Non Oui

- présence d'autre ADN Plasmidique Mitochondriale et chloroplastique- Division cellulaire Amitose Mitose

- Recombinaison génétique Partielle Totale

Structure membranaire et cytoplasmique:

- Mitochondries

- Appareil de Golgi

- Chloroplastes

- Ergastoplasme

Absentes

Absent

Absentes

Absent

- Membrane plasmique Présente PrésentePrésentes

PrésentesPrésentPrésent

- Ribosomes 80 S70 S

Comparaison entre les cellules Procaryote et Eucaryote

Page 12: Microbiologie S3

Propriétés Procaryotes Eucaryotes

- Paroi Présente

(composée de peptidoglycane) - Présentechez plantes, champignons et algues

(polysaccharides)

- Absentechez animaux et protozoaires;

Système respiratoire: Membrane cytoplasmique Membrane mitochondriale

Photosynthèse: chloroplasteschromatophores ou chlorosomes(système membranaire interne)

Mobilité- pas de mouvement amiboïde

(paroi rigide).

- mouvement flagellaire

- Mouvement amiboïde(eucaryotes sans paroi).- Mouvement flagellaire.

Page 13: Microbiologie S3

I. Morphologie bactérienne

1. Les coques (Cocci):

Selon le plan de division:

Streptocoques

diplocoques

Tetrades

1

12

Streptococcus

Sarcina sp

La cellule bactérienne

Page 14: Microbiologie S3

1 3

2

Grappesde

raisin

Staphylococcus aureus

Staphylococcus

Page 15: Microbiologie S3

2. Les bâtonnets:

- Bâtonnets droits =Bacilles

Regroupements:

Diplobacilles

Streptobacilles

Bacillus subtilis

Rhodospirillum sodomense

Bacilles isolés

Lactobacillus delbrueckii

Page 16: Microbiologie S3

- Bacilles incurvés:

3. Les formes spiralées:Vibrio cholerae

Treponema pallidum

Spirochaeta zuelzerae

Page 17: Microbiologie S3

II. Paroi bactérienne

Enveloppe caractéristique des procaryotes

Rigide "exosquelette"

Division cellulaireMaintient de la forme

Résistance à la forte P.O.i

Perméable à l'eau et auxpetites molécules

Support de nombreuxantigènes

Peptidoglycane Gram + Gram -

Page 18: Microbiologie S3

1. Composition chimique

a- Les osamines (sucres aminés)

La galactosamine:

La N-acétylglucosamine

O

CH 2 OH

OH

OH

HO

NH C CH 3

O

H

H

H

L'acide N-acétylmuramique

CH COOHH 3C

O

CH 2 OH

O

OH

HO

NH C CH 3

O

H

H

H

Existe chez certaines espèces seulement et en faible quantité

Page 19: Microbiologie S3

b- Les acides aminés

COOH

NH 2 C H

CH3

L-Alanine

COOH

NH2CH

CH2

CH2

COOH

Acide D-Glutamique

COOH

NH2 C H

CH2

CH2

CH2

CH2

NH2

L-Lysine Acide Diamino-Pimélique (DAP)

COOH

COOH

C H

CH2

CH2

CH2

CH

NH2

NH2

( Meso)COOH

COOH

CH

CH2

CH2

CH2

CH

NH 2

NH 2

( L )

ou

COOH

CH

D-Alanine

NH 2

CH3

Page 20: Microbiologie S3

c- Les acides teichoïques

uniquement chez les bactéries Gram+

localisés à l'extérieur de la paroi

peuvent avoir un rôle antigénique.

Staphylococcus aureusGlycine

Lactobacillus acidophilusAcide aspartique

Page 21: Microbiologie S3

OCH 2OH

OH

O

HO

NHC

CH3

OH

H

H

CHCH2

HC OHHC OH

CH2O

O

P OHO

CH2HC OHHC OH

HC O COCH CH3

2HN

CH2

OPO = OHOCH2

O

OH OO

NH CO CH3H

H

H

D-Alanine

Ribitol

N acétylGlucosamine

Ribitol

N-Acétylglucosamine(liaison au peptidoglycane)

o=

-Polyribitol phosphate(Staphylococcus aureus)

Page 22: Microbiologie S3

O

CH 2OH

OH

O

HO

OHH

H

H

CHCH 2

CH 2O

O

P OHOO

CH 2HC O CO

CH CH 3

2HN

CH 2OPO OH

OCH 2

O

OHOO

NH CO CH 3H

H

H

D-Alanine

N-Acétylglucosamine(liaison au peptidoglycane)

Glycérol

Glycérol

Glucose

b- Polyglycérol-phosphate(Bacillus subtilis)

Page 23: Microbiologie S3

d- Les oses simples

Glucose Galactose Mannose, etc…

Certains sont spécifiques (Rhamnose chez les Streptococcus du groupe A)

Leurs nature et type spécificité des antigènes de la paroi

e- Les lipides

faibles quantité chez les Gram- (10 à 22%)

presque absents chez les Gram+ (1 à 2,5%).

f- Les acides mycoliques

présents chez certaines espèces particulières (les mycobactéries)

acides gras à longues chaînes (C=60) Ex. Acide α-mycolique

CH3 (CH2)17 CH CHCH

(CH2)10 CH CHCH

(CH2)17,19 C

OH

H

CH COH

O

(CH2)23

CH3

Page 24: Microbiologie S3

g- Comparaison de la composition chimique globale de la paroi chezles bactéries Gram + et les bactéries Gram -

Abondants Peu

24 - 35 % ≈50 %

4 à 10 16 à 17

Présent sans lysine Présent avec lysine

Présents Absents

20 à 60 % 20 à 60 %

1 à 2,5 % 10 à 22 %

1. Osamines

2. Acides aminés

Nombre

DAP

Acides Teichoïques

Oses

Gram + Gram -

Lipides

Page 25: Microbiologie S3

2. Structure moléculaire

Le peptidoglycane

L’unité structurale du peptidoglycane, un glucosaminopeptide

GlycaneLa N-acétylglucosamine L'acide N-acétylmuramique

O

CH2OH

OHHO

NH C CH3O

H

H

HO

(1-4)

- Muréine- Mucocomplexe- mucopeptide

CH

O

CH2OH

O

OH

NH C CH3O

H

H

H

CH 3

C = O

L-Alanine

Acide D-Glutamique

D-AlanineLysine ou DAP

Chaînon peptidique

Page 26: Microbiologie S3

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

G

M

La N-acétylglucosamineG

L'acide N-acétylmuramiqueM

Chaînon peptidique

Liaison interpeptidique

L'acide N-acétylmuramique joue un rôle central dans la polymérisationdes unités glycanes

Structure en réseau du peptidoglycane

Page 27: Microbiologie S3

Cette structure de polymère en réseau, qui donne à la cellule sarigidité, est caractérisée par:

les ß (1,4) entre l'acide N-acétylmuramique et la N-cétylglucosamine

l'ordre invariable des acides aminés qui forment le tétrapeptide

le pontage entre la D-alanine d'un tétrapeptide et la L-lysine oule DAP d'un tétrapeptide voisin

la liaison ß-glucosidique qui unie chez les Gram+, l'acideteichoïque au résidu N-acétylglucosamine

Page 28: Microbiologie S3

Le peptidoglycane peut différer selon les cas par des constituantssecondaires, en particulier par:

les acides aminés du tetrapeptide

la nature des ponts interpeptidiques

Ces différences déterminent un réseau plus ou moins serré (compact):

Escherichia . Coli

Compact pour les forme bacillaires (liaisons interpeptidiques directes).

L-alaD-gluD A PD-ala

T

GM

G

D-ala

D-gluDAP

L-ala

GM

G

Pont

Page 29: Microbiologie S3

Micrococcus lysodeikticusStaphylococcus aureus

Lâche pour les formes sphériques (liaisons interpeptidiques longues),

D-ala

D-gluL-lys

L-alaL-lys-

GM

G

L-alaD-gluL-lysD-ala

GM

G

D-ala

D-gluL-lys

L-ala

GM

G

L-alaD-gluL-lysD-ala

L-lys-

GM

G

(Gly)5

Pont

D-ala – L-lys – D-glu – L-alaL-lys

Page 30: Microbiologie S3

a. Chez les bactéries Gram+

Les acides teichoïques : deuxième composant essentiel de la paroi desbactéries Gram+ ( 50% du PS de la paroi et 10% du PS de la cellule totale).

Leur localisation exacte au niveau des enveloppes est mal connue.

Représentation des acides téchoïquesChez les Gram+ selon le modèle de

Van Driel et al. (1971)

Paro

iM

em;c

yt

Acides téchoïques

Acides lipotéchoïques

3. Différences structurales entres les parois des bactériesGram + et Gram -

Page 31: Microbiologie S3

b. Chez les bactéries Gram -

En plus du peptidoglycane, on insiste sur la présence de 2 autres couches

b.1. L’espace périplasmique ou périplasme

Périplasme retient les protéines élaboréesdans le cytoplasme:

Un rôle dans la dégradation des molécules venant de l'extérieur(nucléases, phosphatases, pénicillinases...);

Un rôle dans le transport de certaines substances nutritives versl'intérieur de la cellule (protéines de liaisons ou binding proteins);

certaines protéines peuvent être impliquées dans la chimiotaxie

Exoenzymesbactéries Gram+ : (Protéases) (Pénicillinase)

(Colicines) (Exotoxines)

Bactéries Gram- :

Page 32: Microbiologie S3

b.2. La membrane externe

b.2.1. des protéines majeures:

70% des protéines de la membrane externe;

groupées pour former des pores

traversent toute la membrane externe et sont fortement liées aupeptidoglycane;

transport des molécules de PM < à 600 da; sans spécificité mais depréférence les molécules neutres et les cations.

b.2.2. des protéines mineures:

transport spécifique de petites molécules incapables de passer àtravers les porines (ex. la vitamine B12, les nucléosides ou lesoligosaccharides comme le maltose);

servent aussi de récepteurs pour des bactériophages (ex. Lam B estspécifique au transport du maltose et à la fixation du phage ⋋).

porines

Page 33: Microbiologie S3

b.2.3. Les lipoprotéines

Les lipoprotéines assurent une cohésion solide de l'ensemble de lastructure.

protéines lipidiques libres ou fortement liées au peptidoglycane

Ex. lipoprotéine de Braun

Chez E. coli 7.5 105 lipoprotéines/cellule dont les 2/3 sont à l'étatlibre et le 1/3 sont liées au peptidoglycane.

petite molécule polypeptidique de 58 acides aminés, portant à sonextrémité N-terminale des constituants lipidiques

La partie lipidique est enchâssée dans la membrane externe pardes liaisons hydrophobes avec les phospholipides et la partieprotéinique est associée au peptidoglycane par des liaisoncovalentes au niveau du DAP du chaînon peptidique.

Page 34: Microbiologie S3

b.2.4. Les lipopolysaccharides (LPS)

. lipide A:

unités disaccharidiques de glucosamine reliées entre elles par des pontspyrophosphates;

longues chaînes d'acides gras parmi lesquelles on note la présenceconstante de l'acide ß-hydroxymyristique (un acide gras en C14)spécifique et caractéristique du lipide A.

Endotoxines

considéré comme le support de la toxicité,

le lipide A est un glycophospholipide c-à-d polymère composé de:

Page 35: Microbiologie S3

. Le polysaccharide du LPS:

chez les entérobactéries, cette chaîne latérale est appelée antigène O;

composition en sucres variable selon les espèces. Cependant on y trouvetoujours un sucre particulier en C8, le cétodésoxyoctonate (KDO).

core (partie centrale du LPS),

Ex. chez Salmonella, le core est composé de- cinq hexoses,- deux heptoses- trois KDO.

Chaîne latérale du LPS

chaque chaîne contient les mêmes séquences répétitives (jusqu’à 40);

chaque séquences est constituée de 3, 4 ou 5 sucres ;

cet antigène O comprend quatre hexoses:

- Galactose- Glucose- Rhamnose- mannose.

Page 36: Microbiologie S3

Différences structurales entres les paroisdes bactéries Gram + et Gram -

LPS

Antigène O

Paro

iM

embr

ane

Sucre

Heptose

CétodesoxyOctanate (KDO)

CoreN-Acétyl

Glucosamine

Acides gras

Peptidoglycane

PhospholipidesProtéineintégrale

Protéinepériphériques

Prot. Majeures(Porines)

Lipoprotéine deBraun

Espacepériplasmique

Gram + Gram -

Mem

b.ex

tern

eLipide A••

• Phosphate

Acides téchoïques

Page 37: Microbiologie S3

c. Autre types de paroi

Chez les entérobactéries, les trois feuillets pariétaux sontintimement soudés l'un à l'autre.

Chez les mycobactéries

Par contre chez les bactéries spiralées

Chez les Archéobactéries, l'élément structural de la paroi est unpseudopeptidoglycane.

N-acétyl D-glucosamine ou N-acétyl D-galactosamine

N-acétyl D-Talosaminuronique

Les tetrapeptides associées comprennent l'alanine (L et D),l'acide glutamique et la lysine.

Spirochètes

-1,3

Mycobacterium tuberculosis

les acides mycoliques

Page 38: Microbiologie S3

4. Fonctions de la paroi

a. Maintient de la forme et résistance à la POiBacillus subtilis

Gram +

+Lyzosyme

( détruit les (1-4))Milieu

hypotonique

Gonflement et éclatementde la cellule

Milieu isotonique(1 ‰ de saccharose)

Cellule sphérique sansParoi = Protoplaste

NB. le protoplaste a perdu ses propriétés antigéniques,ne fixe plus les bactériophages et ne se divise plus Régénération

Lyzosyme

Page 39: Microbiologie S3

Escherichia coliGram -

+Lyzosyme

( détruit les (1-4))Milieu

hypotonique

Gonflement et éclatementde la cellule

Milieu isotonique(1 ‰ de daccharose)

Cellule sphérique avec fragmentsde paroi = Sphéroplaste

NB. le sphéroplaste conserve toutes les propriétés de la cellule initiale.

Page 40: Microbiologie S3

différence entre protoplaste et sphéroplaste est logique: lysozyme agit auniveau des ß (1,4) du peptidoglycane.

paroi maintient la forme de la cellule et la résistance à la POi

Le peptidoglycane ne joue aucun rôle dans les propriétés antigéniques, ladivision cellulaire ou la fixation des bactériophages

b. Propriétés antigéniques

Chez les bactéries Gram+:

les acides teichoïques ou leurs sous-unités osidiques constituent lesprincipaux antigènes

Chez les streptocoques, deux catégories d'antigènes ont été isolés:

Page 41: Microbiologie S3

Des antigènes de nature polyosidiques: appelés antigènes C

Classification antigénique de LANCE-FIELD qui a définit plusieursgroupes sérologiques: A, B, C, D, E, ... O

Chaque groupe est caractérisé par un antigène C composé de un ou deplusieurs polyosides différents.

Le rhamnose

Exemples:

le groupe sérologique A streptocoques pathogènes pour l'homme

antigène CLa N-acétyl glucosamine

le groupe sérologique G

Le rhamnoseantigène C

La N-acétyl galactosamine

Page 42: Microbiologie S3

Des antigènes de nature protéiques: appelés antigènes M, T, R

La protéine M importante sur le plan sérologique et physiopathologique.

Elle permet de différencier à l'intérieur du groupe A, 56 typessérologiques.

Donc

Un groupe sérologique = ensemble de bactéries ayant le même antigène C

Un type sérologique = ensemble de bactéries ayant le même antigène Cet une protéine M identique

Page 43: Microbiologie S3

Chez les bactéries Gram-:

La plus part des Enterobacteriaceae, les Salmonella en particulier,

La spécificité antigénique dépend de la nature des lipides et dessucres ainsi que de leur mode de liaison.

En se basant sur la diversité des facteurs O et H, KAUFFMAN etWHITE ont pu classer les Salmonella en groupes sérologiques puis ensérotypes.

Deux principaux antigènes:un antigène somatique O

un antigène flagellaire H

Page 44: Microbiologie S3

c. Fixation des bactériophages

Propriété liée à la paroi où sont localisés les récepteurs spécifiques.

Chez les bactéries Gram-, les récepteurs sont en majorité desprotéines mineurs de la membrane externe.

Chez les bactéries Gram+, récepteurs localisés au niveau des acidesteichoïques.

Le groupe sérologique D regroupe toutes les souches de différentesespèces de Salmonella ayant en commun l'antigène O9.

Ce groupe sérologiques se subdivise à son tour en sérotypes

Exemple:

( selon la diversité de l’antigène H)

Page 45: Microbiologie S3

Fixation des phages est une propriété utilisée pour identifier deslysotypes.

d. Coloration de Gram

Gram, médecin danois (1884) une coloration différentielle

B 1B 2B 3B 4B 5

1 2 3 4 5 6 7 8+ + - + + - + -- - + + + + + ++ + - + + - + -- - + + - + + ++ + + + + + + +

lysotype I =

lysotype II =

lysotype III =

lysotype IV =

[B1, B3][B2]

[B4]

[B5]

Un lysotype est groupe de bactéries capables de fixer le ou les mêmesphages

Page 46: Microbiologie S3

FrottisA B

Coloration avec violet de Gentiane( 60 secondes)

Rinçage suivi d’un traitementavec le Luguol ( 30 s)

Traitement avec un mélanged’alcool/acétone ( 30 s)

Coloration avec la fushine ousafranine ( 60 s)

Gram + Gram -

Page 47: Microbiologie S3

III. Membrane cytoplasmique1. Composition chimique et structure moléculaire

intégrales périphériques

Protéines: 60 à 70 % du PS

Phospholipides

30 à 40 % du PS

a. Les phospholipides:

rareté des phosphatidyl-cholines - Brucella- Agrobactérium tumefaciens

phosphatidyl-éthanolamine (PE)

phosphatidyl-glycérol (PG)

G -G +

Page 48: Microbiologie S3

- Enzymes de la chaîne respiratoire c-à-d les déshydrogénases

- Coenzymes: cytochromes, les cytochromes oxydases ect…

b. Les protéines:

Protéines extrinsèques, appelées encore protéines périphériques

Protéines intrinsèques ou intégrales

c. Les glucides:faiblement représentés (2 à 12%),on trouve particulièrement le glucose et la glucosamine.

c. Les enzymes:

2. Fonctions de la membrane

- Membrane cytoplasmique = support des enzymes de la respiratoire

- Elle est ≈structural et fonctionnel de la MI des mitoch. et des chlorop.

- Elle est aussi le siège de la phosphorylation oxydativeATP

Page 49: Microbiologie S3

Cytoplasme

Membrane

Protéines H +

Na+

LactoseH +

Transport

Respiration

SubstratNADH

2e-

2e-

2e-

2e-

2e-

H+

H+

H+

H2O 2H+ + 1/2 O2

[H+int] [H+ext]

+ + + + + + + + + +

- - - - - - - - - - - - -

PhosphorylationATP-synthétase

F0

F1

H+

H+

ADP + PiATP

2H+

H+3H2O 3OH-

Page 50: Microbiologie S3

2.1. Respiration

circulation d'électrons le long d'une chaîne de transporteurs

source d'électrons: substance organique ou inorganique

récepteur terminal:

O2 aérobiose

anaérobioseCorps inorganique (nitrate)corps organique (fumarate)

transporteurs d'électrons très diversifiés:

ubiquinones flavoprotéines ferroprotéinesMétalloprotéines (Cu ou Mo) cytochromes hydrogénases

conséquence de cette respiration :

création de part et d'autre de la membrane d’une ddp

création de part et d'autre de la membrane d’une ≠ de pH

gradient électrochimique de protons=

force protomotrice

Page 51: Microbiologie S3

force protomotrice=

Energie électrique transmembranaire

H+ = F- 2,3 RT pH

2. 2. Phosphorylation oxydative

Au niveau de la membrane, l'ATP est synthétisée par une H+-ATPase (ouATP-synthétase) utilisant la force protomotrice crée par la chaînerespiratoire.

Cette ATP-synthétase est constituée de deux parties distinctes:

Chez E. coli :

- Le ΔΨ est à l’origine d’un champs électrostatique d’environ 70mV (l'extérieur étant le côté positif).

- Le ΔpH est d’environ 2 unités (l'extérieur étant plus acide).

Page 52: Microbiologie S3

Conséquence de la respiration et de la phosphorylation oxydative

une énergie chimique : ATP

une énergie électrique transmembranaire: ∆µH+

2. 3. Transport

Ces ATP synthétases sont souvent appelées F1, F0-ATP-ase et sonttoutes semblables chez les mitochondries, les chloroplastes et chez lesbactéries..

la partie F0: une protéine intégrale (intrinsèque) qui traverse lamembrane en créant un canal à protons.

la partie F1: une protéine périphérique (extrinsèque) localisée ducôté du cytoplasme,

Page 53: Microbiologie S3

Substancesliposolubles

Substancesliposolubles

Simple Facilité

Transport passifTransport passif

Pas d’accumulation de substrat Pas besoin d’énergie

Glycérol

Glycérol

Transport actifTransport actif

Accumulation de substrat Besoin d’énergie

ATP ΔµH+

Transport actif primaireou chimio-osmotique

B.P

MaltoseGlutamine

MaltoseGlutamine

Transport sensibleAu choc osmotique.Transporteur mobile

(Binding protein)

II

III

Hpr

I

Glucose

Glucose-6-P

PEPPyruvate

Système PTS:Protéines membranairesProtéines cytoplasmiques

Transport actif secondaireou osmo-osmotique

ProlineLactoseH+

ProlineLactoseH+

MélibioseNa+

MélibioseNa+

SymportMélib/ Na+

SymportLact/ H+

D~PD+Pi

Page 54: Microbiologie S3

a. Transport passif

b. Transport actif

Suit le gradient de concentration avec la tendance d'établir un équilibreentre les concentrations intra et extracellulaires d'un substrat donné.

Ne nécessite aucune énergie et n'entraîne aucune accumulation.

Concerne les substances liposolubles et de petites tailles. Cessubstances traversent la membrane sans l'aide d'aucune protéine.

Transport simple:

Transport facilité:

Concerne les molécules de taille relativement importante et se fait àtravers une protéine membranaire( facilitateur).

Se fait contre le gradient de concentration c-à-d du moins concentrévers le plus concentré.

Nécessite une énergie et entraîne une forte accumulation du substrat

Page 55: Microbiologie S3

Transport actif primaire ou chimio osmotique

sensible au choc osmotique

fait intervenir l'ATP comme source d'énergie

plusieurs protéines de transport différentes:

au moins une traverse la membrane pour former un canal

les autres font partie soit de la membrane externe(porines et protéines mineures) soit de l'espacepériplasmique (protéines de liaison ou binding protein) ouencore des protéines solubles du cytoplasme.

Page 56: Microbiologie S3

Ex.1. transport du maltose chez E. coli

Lam BMaltose extérieur

membraneexterne

éspacepériplasmique

membranecytoplasqmique

cytoplasmeSignal dechimiotaxieHydrolyse et

métabolisme

Binding protein

Protéine Tar

protéinesF & G

Protéine K

Page 57: Microbiologie S3

Ex.2. transport des sucres par le systèmePTS (= Systèmes Phosphotransférases)

Un type de transport actif primaire (transport par translocation)

Concerne en particulier les sucres (glucose, mannose, fructose,mannitol, N-acétylglucosamine et quelques ß-glucosides)

La caractéristique de ce transport est la phosphorylation du substratqui a lieu au niveau de la membrane cytoplasmique

La source d'énergie chimique = phospho-énol-pyruvate (PEP)

Chez E. coli, le système PTS est composé de deux types de protéines:

Les protéines cytoplasmiques, communes à tous les systèmes PTS, prot.I et prot. Hpr, toutes les deux sont solubles dans le cytoplasme.

Les protéines membranaires : la prot. II

la prot. III

Page 58: Microbiologie S3

Protéines cytoplasmiquesProtéines membranaires

Prot.II(mannitol)

Prot.II(glucose) Prot.III

hpr

Prot.IHpr -P

Prot.III-P

Glucose–6-phosphateMétabolisme

Mannitol-1- phosphate Métabolisme

PEP

Prot.I-P Pyruvate

Glycolyse

Transport des sucres par le système PTS(= Systèmes Phosphotransférases)

Page 59: Microbiologie S3

Transport actif secondaire ou osmo osmotique

fait intervenir le (∆µH+) comme source d'énergie,

plus souvent une seule protéine de transport,

caractérisé par le fait que la pénétration du substrat est coupléeà celle d'un proton,

Ex. Chez E. coli

le transport du lactose est couplé à la pénétration simultanée d'un proton,

les deux éléments sont véhiculés par une protéine intrinsèque (perméase lac y),

la synthèse de cette perméase est induite par la présence du lactoseDans le milieu extracellulaire ( voir plus loin S6).

LactoseH +

LactoseH +

extérieur

intérieur

Page 60: Microbiologie S3

Méthodes d'étude du transport chez les bactéries

Bactérie+

Substance X 14C[C1]

t0 Filtration

t1 Filtration Q1

t2 Filtration

Quantité de la radioactivitédans la bactérie

Q0

Q2

tx Filtration Qx

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

Page 61: Microbiologie S3

Quantité de la radioactivitédans la bactérie

Temps

Q max 1 [C1]

Temps

Q max 2 [C2]

Temps

Q max 4 [C4]

Temps

Q max 3 [C3]

Page 62: Microbiologie S3

[S] extracellulaire

Co C1 C2 . . . . Cx

Q 1Q 0

Q 2

.

Q x

.

.

.

[S]

intr

acel

lula

ire Transport actif

Transport passifOU

Page 63: Microbiologie S3

Comment distinguer entre les différents types de transport actif ?

inhibiteurs métaboliques : Ce sont des substances chimiques à actionspécifique permettant d'éliminer une source d'énergie cellulaire biendéterminée.

Les inhibiteurs de la chaîne respiratoire: cyanure et azoture (1mM) quiinhibent la cytochrome oxydase.

☛ Les inhibiteurs de l'ATPase membranaire : azoture (1mM) et le DCCD(Dicyclohexylcarbodiimide) qui réagissent de manière covalente avecla composante F0 de l'ATPase.

☛ Les inhibiteurs de l'ATP cellulaire: arséniate: analogue du Pi qui épuisel'ATP intracellulaire.

Page 64: Microbiologie S3

☛ Les inhibiteurs du gradient électrochimique (∆µH+) ou de l'une de sescomposantes.

ionophores

substances chimiques qui s'intercalent dans la double couchelipidique de la membrane, créant des pores à travers lesquels

vont passer des ions.

le 2,4-DNP (2,4-Dinitrophénol): ionophore à protons quidécouple la phosphorylation oxydative et inhibe le ∆µH+ entotalité.

la valinomycine et la monoactine: ionophores à potassium (K+)qui permettent à ce cation d’entrer dans la cellule, ce quientraîne un équilibre des charges positives sur les deuxfaces de la membrane, ce qui affecte spécifiquement le .

la nigéricine: ionophore qui réduit le ∆pH en échangeant le K+contre H+.

Page 65: Microbiologie S3

IV. Cytoplasme

une solution de sels minéraux et de composés solubles de nature lipoprotéiqueune phase dispersante:

une phase dispersée: de nucléoprotéines et de lipides

matériel héréditaire,

les ribosomes et les acides ribonucléiques qui leur sont associés

les substances de réserve

certains organites spécialisés

hydrogel colloïdal comprenant:

pH est compris entre 7 et 7.2

Les principaux constituants du cytoplasme sont:

Page 66: Microbiologie S3

1. Ribosomes

Granulations sphériques qui occupent tout le cytoplasme,

Coefficient de sédimentation est de 70 S, PM = 3.106 daltons

Constitués exclusivement d'ARN (63%) et de protéines (37%)

Ces particules peuvent se dissocier en deux sous-unités:

La grande sous unité 50 S de PM= 2.106 daltons, constituée d'ARN23 S et 5 S et de protéines L (Large = grande);

la petite sous-unité 30 S de PM= 106 daltons, constituée d'ARN16 S et de protéine S (Small = petit).

Les deux sous unités sont reliées entre elles par l'intermédiairede liaisons ARN - protéine et protéine - protéine.

Structure en chapelets qu'on appelle polysomes.

Page 67: Microbiologie S3

2. Granulations et substances de réserve

- soufre chez les thiobactéries

- oxyde de fer (Fe3O4): bactéries << magnétiques >>.- fer chez les sidérobactéries

3. Chromatophores et pigments

Corynebacterium diphterieae

Amidon et glycogène

Acide poly ß-hydroxybutirique

Granulations métachromatiques

inclusions de

magnétosomes

Chez les bactéries photosynthétiques, chromatophores

L'ultrastructure est différente de celle des chloroplastes desvégétaux supérieurs.

Leurs pigments photosynthétiques = des bactériochlorophylles.

Page 68: Microbiologie S3

pyocyanine bleue et pyoverdine bleu-vert fluorescent chez Pseudomonasaeruginosa.

Certains pigments confèrent aux colonies bactériennes une teintecaractéristique:

Zeaxanthène, pigment jaune chez Staphylococcus aureus;

Xantophylle, pigment rouge chez Sarcina;

Halobacterium halobium

vitamine K2 chez Bacillus subtilis;

caroténoïde, protecteur anti-UV, chez les corynébactéries;

pyocyanine, pigment ayant une activité antibiotique, chezChromatobacterium violaceum;

bactériorhodopsine

Page 69: Microbiologie S3

dans la cellule, la molécules d’ADN est formée de boucles resserréeset finement entrelacées, …. nucléoïde.

toute l’information génétique est stockée au niveau de l'ADN sousforme de code bien déterminé par la succession des nucléotides,

Par le processus de la transcription, le message est copiéfidèlement sous forme d'un ARN messager puis exprimé, par leprocessus de la traduction, en séquences polypeptidiques quiformeront les protéines de structure et les enzymes.

V. Matériel héréditaire

1. Chromosome bactérien

filament unique, continu et circulaire, formé d'une double chaîne d'ADN

PM 3.109 da, avec environ 5.106 paires de bases

Page 70: Microbiologie S3

2. Plasmides

éléments génétiques extra-chromosomique capables d'autoreproduction

petite taille (1/100ème environ da la taille du chromosome)

structure torsadée (super enroulée)

leur nombre varie de 1 à 100/ cellule

0.5 106 < PM < 400 106,

l'information génétique au niveau de l'ADN peut changerspontanément (faible fréquence) ou artificiellement par mutagenèse

Agents chimiques : acide nitreux ou physique : UV

Page 71: Microbiologie S3

Intervention dans la production des substances à rôle pathogène.

Intervention dans la production de bactériocines.

Rôles des plasmides:

Résistance aux antibiotiques (streptomycine, tétracycline,chloramphénicol).

Résistance aux métaux lourds comme le Hg, cd, pb

Intervention dans la dégradation de certains composés aromatiques

Page 72: Microbiologie S3

VI. Eléments inconstants

Page 73: Microbiologie S3

1. Capsule

Couche organique visqueuse élaborée par certaines bactériesdans certaines conditions de cultures,

Généralement, elle entoure une cellule bactérienne.

a. Composition chimique

souvent polyholosidique, quelquefois polypeptidique,

chez le pneumocoque, la capsule est polyholosidique formée delongues chaînes d'acides aldobioniques,

Page 74: Microbiologie S3

selon les espèces et les souches bactériennes, la nature chimiquede la capsule peut varier au niveau:

- acide glucuronique-acide cellobiuronique, …

des acides uroniques:- acide galacturonique

des oses: - galactose- glucose

-rhamnose, …

Acide uronique

O

COOH

OHH

OHH

HO

HO

(1-4)

Ose

O

CH2OH

O

OH

OHH

H

H

Acide aldobionique

Page 75: Microbiologie S3

La capsule est également de nature polyholosidique chez denombreuses bactéries Gram- :

Klebsiella pneumoniaeE. Coli Hemophilus influenzae

Bacillus megateriumBacillus anthracis Bacillus subtilis

Chez les Gram+, les constituants capsulaires sont de nature polypeptides,constitués d'un seul acide aminé, l'acide D-glutamique.

b. fonctions

Support de propriétés physiopathologiques et immunologiques,

véritables facteurs de virulence,

protège la bactérie contre la phagocytose,

Page 76: Microbiologie S3

support d’antigénicité

La nature des polyholosides constitutifs de la capsule et deleur enchaînement, déterminent la spécificité sérologique.

70 types sérologiques sont actuellement reconnus chez lespneumocoques.

dans environnement

la dessiccation.

le pouvoir agressif des agents chimiques et physiques.

empêche la fixation des bactériophages sur la bactérie.

2. Flagelles ou cils

2 types de mouvement:

Page 77: Microbiologie S3

Spirochaeta zuelzerae

Chez les spirochètes, mouvement assuré par un filament axial.

Chez les myxobactéries: déplacement par glissement,

Chez les eubactéries et les spirochètes, mouvement assurépar des organes locomoteurs spécialisés,

Page 78: Microbiologie S3

Proteus mirabilis

Invisibles en microscopie optique, mais peuvent être mis enévidence par des colorations spécifiques.

Chez les eubactéries, la mobilité est assurée par des flagelles.

Page 79: Microbiologie S3

En microscopie électronique, ils apparaissent sous forme d'organitessimples, filamenteux, sinueux, généralement plus long que la bactérieelle même, de l'ordre de 6 à 20 µm.

Alcaligenes eutrophusMethanococcus jannaschii

Page 80: Microbiologie S3

on distingue deux principaux types d'insertion:

Insertion polaire:

Monotriche

Amphitriche

Lophotriche

Insertion péritriche :

Le nombre et le mode d'insertion des flagelles sur la bactérie,constituent un critère de classification.

Page 81: Microbiologie S3

Flagelle constitué d’une protéine, de PM de 30 à 40 Kda, laflagelline qui fait partie de la famille des Kératomyosines.

La destruction de la paroi par des lysozymes aboutit à laformation de protoplaste ou sphéroplaste cilié.

La croissance du flagelle est assurée non pas à partir de labase, mais par un prolongement de l’extrémité.

En effet les molécules de flagelline formées dans lecytoplasme, traversent la partie centrale creuse du flagelle ets’additionnent à l’extrémité terminale.

Ce processus de synthèse est appelé auto-assemblage etlorsqu’une fraction de l’extrémité est brisée, elle estrégénérée.

Page 82: Microbiologie S3

Ce corps basal comprend deux anneaux protéiques, le plus interneest lié à la membrane cytoplasmique, le plus externe visible surtoutchez les bactéries Gram- , est lié au LPS et au peptidoglycane.

Origine du cil est au niveau du cytoplasme et non pas la paroi.

Microscopie électronique montre que le flagelle traverse laparoi et prend racine dans le cytoplasme au niveau d’un granulebasal de structure complexe, lié à l’enveloppe bactérienne.

Lyzosyme(détruit les (1-4))

Bacille cilié Protoplaste ou sphéroplastecilié

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Page 84: Microbiologie S3

Le déplacement est assuré par rotation du flagelle à la manièred'une hélice.

L'énergie nécessaire au mouvement provient du gradientélectrochimique de protons.

Autres fonctions du flagelle

Chimiotactisme

sucres et acides aminés les attirent chimiotaxie positivephénols, acides et bases les repoussent chimiotaxie négative

La réponse cellulaire vis-à-vis de ces substances serait due à ungradient d'informations transmis de l'extérieur vers l'intérieur dela cellule par l'intermédiaire de récepteurs chimiques.

Les récepteurs par lesquels la bactérie perçoit la présence d'unesubstance dans son environnement sont des protéines spécifiquespariétales et/ou périplasmiques.

Page 85: Microbiologie S3

Propriétés antigéniques

La spécificité des antigènes flagellaires repose sur le nombre et laséquence des acides aminés de la flagelline.

Ces différences ont été exploitées pour la caractérisationimmunologique des types bactériens (Ex. classification desSalmonella par Kauffman & Withe).

3. Pili et fimbriae

fréquents chez les Gram-, rares chez les Gram+.

appendices filiformes différentes des flagelles,

les Pili communs (de type I)☛

grand nombre autour de la bactérie (100aine),

courts, rigides et cassants,rôle dans l'adhérence des bactéries Gram- aux cellules eucaryotes.

Page 86: Microbiologie S3

les Pili sexuels☛

Sont plus longs, se terminent par un renflement.

Leur nombre varie de 1 à 4 par cellule.

jouent un rôle important dans le transfert de matériel héréditaireentre deux bactéries par le phénomène de conjugaison.

à l'extrémité renflée de ces pili, peuvent se fixer certains phageset injecter leur matériel génétique par le canal du pili.

Ces sous unités libérées par chauffage ou par traitement acide,peuvent reformer à froid et à pH neutre la structure protéiqueoriginale.

En fin, l’analyse chimique de ces pili a montré qu’ils sont constituésd'une protéine appelée piline d'un PM ≈17000 daltons, associant dessous unités.

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