le pied dans l'encrier n°36

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Le P ied dans l’E ncrier Décembre 2012 ÉDITIONS LES 2 ENCRES BP 21 - 16190 MONTMOREAU Cedex - Tél. 05 45 21 41 67 e-mail : [email protected] - Site internet : http://les2encres.net

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Journal trimestriel de la maison d'édition Les 2 Encres.

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Page 1: Le Pied dans l'Encrier n°36

Le Pied dans l’Encrier

Décembre 2012

Éditions LES 2 ENCRES

BP 21 - 16190 MONTMOREAU Cedex - Tél. 05 45 21 41 67 e-mail : [email protected] - Site internet : http://les2encres.net

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Nos Nouvelles Parutions par collection

Retrouvez également nos livres en version numérique

grâce à notre partenaire

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http://www.illikopresto.com/

Une rubrique intitulée « Quoi de neuf » indiquait son humeur (flemmarde), le dernier film qu’elle avait vu (Indiana Jones… sans préciser lequel des quatre!), le dernier livre qu’elle avait lu et enfin, l’endroit où elle se trouvait

Sang d’encre p. 6

sans préci-ser lequel des quatre!), le der-nier livre qu’elle avait lu (un Fred Vargas, un bon et enfin, l’en-

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Encres nomades p. 4-5Une rubrique intitulée « Quoi de neuf » indiquait son humeur (flemmarde), le dernier film qu’elle avait vu (Indiana Jones… sans préciser lequel des quatre!), le dernier livre qu’elle avait lu (un Fred Vargas, un bon point !) et enfin, l’endroit où elle se trouvait (elle répondait bêtement « chez moi, derrière mon ordinateur, comme quatre-vingt-dix-neuf pour cent des nostal-giques inscrits sur ce site).Ensuite, un tableau reprenait son par-

Une rubrique intitulée « Quoi de neuf » indiquait son humeur (flemmarde), le dernier film qu’elle avait vu (Indiana Jones… sans préciser lequel des quatre!), le dernier livre qu’elle avait lu et enfin, l’endroit où elle se trouvait

Histoires d’encres p. 7

Une rubrique intitulée « Quoi de neuf » indiquait son humeur (flemmarde), le dernier film qu’elle avait vu (Indiana Jones… sans préciser lequel des quatre!), le dernier livre qu’elle avait lu et enfin, l’endroit où elle se trouvait

Lignes de vie p. 8sans préci-ser lequel des quatre!), le der-nier livre qu’elle avait lu (un Fred Vargas, un bon elle se trouvait

Encres lointaines p. 9

sans préci-ser lequel des quatre!), le der-nier livre qu’elle avait lu (un Fred Vargas, un bon fin, l’endroit où

Mémoire d’encre p. 9

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ÉDITO

Chère lectrice, cher lecteur,A tous les acteurs du livre…

Décembre, c’est le mois marathon, tout le monde court après les idées cadeaux. Les médias nous ont fait part ces derniers temps que le livre tiendrait une place d’honneur dans les achats de Noël. Voilà une nouvelle réjouissante !

Comme chaque trimestre, nous vous faisons parvenir notre petit journal pour vous présenter les nouveautés de notre maison d’édition. Nos Encres nomades, collection dédiée à la littérature et aux plumes remarquables, les romans en général sont bien représentés en cette fin d’année. Pour ceux qui veulent frissonner au coin du feu, roman noir, thriller ou roman fantastique vous attendent, mais pas si sagement que ça. Sans oublier les recueils de nouvelles et récits de vie ou de voyage qui se dégustent douillettement à l’abri de l’hiver.

Vous trouverez également dans ce numéro les photos de différents salons ainsi que le coup de chapeau à une librairie indépendante. C’est la librairie Egrevilloise qui est à l’honneur et sa libraire StéphanieHérisson-Delattre

Aujourd’hui, vous recevez le dernier Pied dans l’Encrier de l’année, mais c’est aussi le dernier numéro que je vous propose. Certains le savent déjà mais je profite de cet édito pour vous annoncer mon départ des 2 Encres.

Bien sûr, je ne pouvais pas partir sans vous réserver une petite surprise ! J’ai mis au défi septauteurs de la maison d’édition d’écrire une nouvelle pour l’occasion de mon départ. Ils ont eu pour consigne de commencer et terminer leur texte par une même phrase que je leur ai donnée et que je vous confie :

« Si vous m’aviez dit, il y a quatre ans, que je vous demanderais une telle chose, je ne vous aurais jamais cru, et pourtant... »

Ils ont tous accepté de relever le challenge dans la bonne humeur et je tiens à leur dire que leur enthousiasme suite à cette demande m’a beaucoup touchée. Merci à Michel (Flandin), Didier (Fossey), Damien (Jayat), Luc (Merandon), Jean-Baptiste (Seigneuric), Solange (Tellier) et Céline (Vassogne). Il va de soi que vous pouvez découvrir le résultat de cette fructueuse collaboration dans les pages qui vont suivre…

Je vous souhaite d’excellentes fêtes à vous et à tous ceux qui vous sont chers.

Zoë JACLINAttachée de communication

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Retrouvez nous sur notre site Internet http://www.les2encres.net et sur Facebook

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L’ENCHAN-THÉ

Sandrine JONCHÈRE-CHOFFEL

Sallie, mère de famille à l’emploi du temps réglé autour de ses enfants et de son mari, s’est construit un univers artistique et raffiné. Elle se nourrit de peintures, confectionne un simple « poulet/chips » à la façon d’un sculpteur et se ressource dans la dégustation de thés fins choisis selon ses humeurs...Elle apprend qu’elle a gagné un billet d’avion pour l’Écosse, départ prévu pour le lendemain ! En un délai si court, aura-t-elle le temps et l’envie de tout organiser ?Son amie Élisa l’aventurière va lui prouver que les voyages improvisés sont bien plus riches que ceux où tout est calculé. Mais Sallie réussira-t-elle à larguer les amarres ? Et pourquoi l’ancre est-elle si lourde ?Un beau roman sur le Moi et la fuite inexorable du temps. Aucun acte, aussi banal soit-il, ne résiste au talent d’analyste et à l’humour de l’auteur qui s’amuse avec les mots et nous entraîne dans la dualité de l’insouciance de la jeunesse face au poids des années.

Après des études supérieures en Suisse, Sandrine Jonchère-Choffel a travaillé dansl’hôtellerie de luxe puis dans le milieu bancaire. Entourée de ses trois petites filles,elle se consacre actuellement à ses écrits, puisant sa force inspiratrice dans les racinesd’écrivain-historien léguées par son grand-père.A publié L’impermanence initiatique en mars 2012.

MENSONGES ET FAUX-SEMBLANTS

Lisa HEME

« Tu sais, Jenny, derrière ces murs, on enferme les petites filles qui parlent trop… »Petite fille docile et sensible, Jenny passe les sept premières années de sa vie dans le mensonge et la douleur. Elle survit, essaie de comprendre et subit en silence et dans les pleurs. Marquée pour toujours, elle écrit et clame ainsi publiquement les faits. Elle raconte, avec courage et détermination, la maltraitance sexuelle. Le ton, d’une sobriété pudique, est celui d’une violence rentrée et maîtrisée sous forme d’interrogations quant au rôle d’une mère. Car plutôt que de se concentrer sur la pathologie et les agissements du prédateur et d’accuser, Mensonges et fauxsemblants évoque avant tout le comportement des proches, mère et grand-mère, engluées avec complaisance dans leurs mensonges, leur passivité et leur confort organisé. Toute l’originalité de ce récit se situe dans l’évocation d’une tacite malfaisance familiale. Cette maltraitance affective laissera-t-elle à jamais une plaie béante ?

Lisa Heme est une passionnée de philosophie et de psychologie.Responsable de communication de nombreuses années au service des autres, experte en recherchede noms, en analyse sémantique, elle est également une voyageuse enthousiaste, la valise toujours prête !Adorant les antiquités, elle traque les objets oubliés. Elle partage sa vie entre sa Provence natale et Paris.Mensonges et faux-semblants est son premier ouvrage publié.

Collection ENCRES NOMADESCouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.120 - Prix : 13,50 euros

ISBN 978-2-35168-517-4

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Collection Encres Nomades

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Collection ENCRE NOMADESCouverture : cartonnée en quadrichromie

pelliculée mat - 108 pages - Prix : 12 euros€ISBN 978-2-35168-512-9

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Maryse STUPAR

« Le visage contracté par l’émotion, Milka étreint une dernière foissa mère, empoigne les deux valises déposées dans l’entrée et quitte d’un pas hâtif le domicile familial. (...) À vingt-deux ans, elle quitte tout : son quotidien, sa Yougoslavie natale, ses certitudes. Avec, comme seule assurance d’un avenir meilleur, un contrat de travail de domestique de ferme enfoui dans son vieux sac en bandoulière. »

Arrivé et parti par erreur nous livre, en deux temps, le parcours de Milka et celui de son fils Michel. Tout commence en 1936 pour s’achever brutalement, car le destin en a décidé ainsi. Le destin, oui, mais pas seulement...

Maryse Stupar, originaire de la Charente, a toujours vécu dans cette région. Elle a exercé l’ensemble de sa carrière dans le milieu médical.Aujourd’hui retraitée, elle partage son temps entre l’écriture et son rôle de grand-mère. Arrivé et parti par erreur est son premier roman.

Collection ENCRES NOMADESCouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.120 - Prix : 13,50 euros

ISBN 978-2-35168-516-7

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LA TARDILLONNE

Suzy MALTRET

Une tardillonne. Arrivée après les autres, en retard peut-être et sans doute trop tard… En marge de l’amour qu’une mère ne peut donner, trop accaparée par les travaux d’une ferme à gérer, quelque part du côté de Nogent-le-Rotrou, trop soumise à un mariage arrangé par d’autres, soumise aussi à une époque où la femme est là pour servir. Il reste à trouver sa place. Amélie la cherche du haut de son enfance, Amélie la trouve dans le regard du père, dans l’approbation du père. Elle est toute à lui, il est tout à elle, jusqu’au bout, quand il commenceà perdre la mémoire, ce qu’on appellera plus tard la maladie d’Alzheimer, bien plus tard… Il est tout à elle quand il lui fait rencontrer Maryse, cette femme parallèle… Et l’auteur dit avec pudeur les choses simples, douloureuses et belles d’une enfance, puis d’une adolescence à contre-courant. Une sorte de huis clos où les portes s’ouvrent malgré tout sur l’espoir d’une vie à construire…

L’esprit et la plume poétiques de Suzy Maltret ont déjà séduit un large et fidèle lectorat. Le chant des Pierres (Prix Vendée Globe 2007), Les heures essentielles (1er Prix Noël-Henri Villard 2010), Et l’été me vint de ta neige (Médaille d’Or 2010 de l’Académie Internationale de l’École de la Loire), Au vent d’Yveline (Prix Foulon de Vaulx 2010, Académie de Versailles et d’Ile-de-France), Visions forestières et Trajectoires, livres d’Art écrits conjointement avec photographe et peintre, sont seulement quelques titres parmi la longue liste de ses oeuvres primées. Et ses activités ne s’arrêtent pas à l’écriture puisque Suzy Maltret, infirmière, continue à être au service des autres comme elle est au service de la littérature dans sa ville de Rambouillet.

Collection ENCRES NOMADESCouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.184 - Prix : 18,00 euros

ISBN 978-2-35168-520-4

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ARRIVÉ ET PARTI PAR ERREUR

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ET IL FAUDRA DU TEMPS

Adrien CLÉMENT

Un père de famille se retrouve seul avec ses deux enfants suite à la disparition étrange, un soir, de son épouse. Fuite volontaire pour refaire sa vie ? Accident ? Meurtre ? Autant de questions qui demeurent sans réponse.Les semaines, les mois passent, rythmés par la tristesse, l’angoisse et l’espoir d’un retour.Torturé, rongé par l’absence, il décide d’emménager, quelques mois plus tard, dans sa maison d’enfance.Aux confins du monde, à deux pas des falaises et de l’océan, il tente de retrouver un semblant de bonheur perdu et d’échapper au fantôme de sa femme, pour se reconstruire, s’il le peut encore.Peu à peu, loin de l’effervescence parisienne, près d’une côte déchirée par les vents et les vagues, perdue dans les effluves marins, des pans de son passé vont resurgir, douloureux souvent, heureux parfois. Ils le mettront à l’épreuve de la réalité, de sa réalité.Et si, finalement, les réponses étaient juste là, en lui, tout simplement, ensevelies au plus profond de son âme ?

Né dans la fin des années 80 en région parisienne, Adrien Clément se prend de passion pour la littérature dès l’adolescence. Suite à des étudesde droit, il se consacre pleinement à l’écriture depuis plus de deux ans.Et il faudra du temps est son premier roman. D’autres sont en coursd’écriture.

Collection SANG D’ENCRECouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.200 - Prix : 19,20 euros

ISBN 978-2-35168-514-3

Pascale Marie QUIVIGER

Lorsque l’archéologue française Zia Diaz revient au Mexique pour entreprendre de nouvelles fouilles sur le site de Xochitl dans le Yucatán, sa vie va basculer. Le corps sauvagement mutilé de Lucia Morales, la fille d’un célèbre sénateur, de surcroît candidat aux prochaines élections présidentielles du pays, vient d’être retrouvé au pied de la grande pyramide de Xochitl. Acte de barbarie d’un psychopathe nostalgique des anciens rituels mayas ? Ou bien s’agit-il d’un complot politique visant à discréditer l’un ou l’autre des partis qui brigue le pouvoir ?Et que penser de cette mystérieuse secte dont le gourou se targue de vénérer des dieux anciens et d’honorer plus particulièrement Hatloc, le dieu des ténèbres et du chaos, en continuant à perpétrer les rites du sacrifice ? Entraînés dans une spirale infernale, Zia, son fidèle ami Pablo, un policier de village et un jeune lieutenant intègre et sympathique vont tenter de démêler l’écheveau compliquéd’une enquête dont l’issue insoupçonnée changera à jamais la vie de chacun d’entre eux...

Pascale Quiviger partage son temps depuis treize ans entre le Sud de l’Espagne et Toulouse, après avoir vécu une dizaine d’années à Sainte-Maxime.Ayant travaillé quelque temps à New York dans une filiale de la BNP, et définitivement contaminée par le virus des voyages, elle s’est orientée vers le tourisme. Mais elle a surtout parcouru le monde, seule, avec pour tout bagage un sac à dos : Sri Lanka, Costa Rica, Venezuela, Colombie, Cuba, États-Unis, Canada, Égypte, Maldives, Grèce… etbien sûr le Mexique n’ont plus de secrets pour elle. S’ensuivent des carnets de voyage.En parallèle passionnée par des auteurs policiers tels Agatha Christie, Stephen King, Fred Vargas, et plus récemment Jeff Lindsay, Pascale a décidé de sauter le pas et d’écrire enfin son propre roman en mêlant ses deux principaux centres d’intérêt : l’histoire et l’écriture pour son plus grand bonheur et, espérons-le, pour le vôtre également.

Collection SANG D’ENCRECouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.344 - Prix : 23,00 euros

ISBN 978-2-35168-518-1

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Collection Sang d’Encre

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CÉRÉMONIE ASSASSINE

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LES LIENS DU MARIAGE

Adeline PAULIAN-PAVAGEAU

La vie de couple : un homme et une femme.D’un récit à l’autre dans ces vingt courtes nouvelles, les situations sont différentes, les âges aussi. Mais le propos reste le même : comment vit-on à deux, qu’on ait vingt ans, quarante ou quatre-vingts ans ?Tout devrait aller pour le mieux si chacun des personnages continuait à se soucier de l’autre, à le respecter. On pourrait alors aboutir au meilleur. Cependant, par inattention, égoïsme, jalousie ou surprotection, le pire est souvent à craindre : dispute, séparation, et pourquoi pas mort violente ?

Un très beau recueil, avec des dialogues brefs et percutants, des histoires qui nous parlent.

Née dans une maison pleine de livres, Adeline Paulian-Pavageau a fait des études d’histoire à Nantes. Elle a d’abord enseigné l’histoire-géographie en collège. Elle vit aujourd’hui dans le Berry et a abandonné l’enseignement pour l’écriture jeunesse de romans historiques : une autre façon, beaucoup plus libre, deraconter le passé aux enfants. Elle a publié quatre romans historiques à destination de la jeunesse. Le pèlerinage de la vengeance, éditions Amalthée 2005 (épuisé). La Rançon du pestiféré, éditions Bayard 2007 (épuisé).Le Diable rôde à Dantigny, éditions Nouveau Monde jeunesse 2008. Le Sang des Cordeliers, éditions Nouveau Monde jeunesse 2010. Les liens du mariage est son premier ouvrage pour adultes.

Collection HISTOIRES D’ENCRESCouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.92 - Prix : 11,00 euros

ISBN 978-2-35168-511-2

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LES CHATS ET LA LUNEDans ce recueil de courtes histoires, au style poétique et léger, vous dégusterez avec plaisir et nostalgie peut-être, dans plusieurs d’entre elles,les lumières, la chaleur ou la douceur du sud, entre garrigue, chênes verts, thym et lavande…Mais au-delà de ces bonheurs, chaque nouvelle aborde, entre humour, subtilité et émotion, des thèmes chers à l’auteure et qui nous touchent : la cruauté humaine, le petit machisme banal, l’influence des médias, la complicité féerique avec les animaux, l’enfance sombre qui peut s’illuminer, ou s’éteindre, la peur de vieillir… sans oublier le destin qui joue parfois de bien méchants tours, ou sait provoquer de merveilleuses rencontres. Autant d’histoires où le contraste entre la nature apparemment bienveillante et les complexités de nos vies est saisissant.Un conseil : Emportez ce livre dans un coin de verdure et savourez-le sans retenue aucune. Vous ne le regretterez pas.

Née sur les rives de la Loire en 1950, après quelques années à Lyon, puis en Ardèche,Elyane Rejony est installée en Drôme provençale, dans la Vallée du Rhône, où ellea trouvé la lumière qui l’inspire, et le mistral qui entraîne ses rêves vers le sud. Longtemps enseignante spécialisée, elle a déjà fait paraître neuf recueils poétiques, notamment Le Rhône, ombre et lumière et Brisures d’obsidienne ; son célèbre Femme en quête de dignité exprime, en courts textes poétiques et engagés, la situation contrastée des femmes autour du monde.

Collection HISTOIRES D’ENCRESCouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.136 - Prix : 14,00 euros

ISBN 978-2-35168-519-8

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Collection Histoires d’Encres

Elyane REJONY

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DÉCOUVRIR LE MONDE PAR LE TRAVAIL

Roger MÉNARD

Découvrir le monde par le travail retrace la vie et la carrière professionnelle de Roger Ménard, un Angevin né sur les bords de la Mayenne en 1927, devenu ingénieur en travaux publics et... globe-trotter.Sa spécialité, la mécanique des sols, le mena à travers le monde, du Caire àChicago, du Canada au Pérou, du barrage d’Assouan à la mer Morte, à la découverte de nombreux pays, des populations locales et de leurs us et coutumes. Ce récit décrit ses grands travaux avec une précision scientifique, l’ambiance des chantiers, ainsi que les enjeux liés à la construction de ponts, de barrages, d’autoroutes, de viaducs ou de gratte-ciel, dans des paysparfois en guerre ou des contrées reculées.

Véritable challenge pour cet ancien ouvrier agricole « parti de rien » après la Seconde Guerre mondiale, Découvrir le monde par le travail recèle l’itinéraire d’un autodidacte dont la philosophie repose sur la valeur du travail et le respect de l’autre.

Collection LIGNES DE VIECouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.264 - Prix : 21,00 euros

ISBN 978-2-35168-515-0

Dix-huit ans et toutes mes dents... ou presque

Fabien SENECHAL

Au travers de son témoignage personnel, Fabien Senechal nous renvoie à sa propre expérience de la vie. C’est tout un paradoxe, et ce n’est pas le seul à découvrir. Ses projets, ses errances, ses rencontres et ses échecs sont contés, mais de cette démarche incroyablement égoïste, on osera finalement penser « nous ne sommes pas si différents! ».C’est dans cette réflexion intérieure que l’auteur veut nous entraîner. Nous avons chacun notre propre histoire, nos propres échecs, nos propres chagrins. Nous avons pris chacun notre chemin pour nous construire, mais que l’on préfère les garçons ou les filles, il peut exister des similitudesdans les histoires. Et nous, c’était comment, nos dix-huit ans ?

Fabien Senechal nous livre avec Dix-huit ans et toutes mes dents… ou presque un témoignage spontané et sincère de l’âge où tout bascule : le premier amour, les besoins de changement, les étapes clés de l’apprentissage de la vie. Son humour piquant dans les situations les plus rocambolesques et sa nostalgie quant auxamours passées rendent son texte intimiste vraiment attachant. Fabien Senechal a grandi entre le Gard rhodanien, le Nord, l’Angleterre et Paris, où il demeure aujourd’hui.

Collection LIGNES DE VIECouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.136 - Prix : 14,00 euros

ISBN 978-2-35168-521-1

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Collection Lignes de Vie

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LES ÉTOILES DE GOUNDI

François GRELIER

Préface de Prosper D. Béotombaye« Quand je vais à Maïmba, j’ai parfois l’impression d’arriver dans un village d’enfants. Ici les petits Tchadiens partagent leurs journées entre le bic, la houe... et la marmite. En plus d’apprendre à lire, à écrire et à compter, ils doivent cultiver et s’occuper des tâches quotidiennes. Pour la cuisine, chaque jour, ils vont puiser l’eau, prendre des fagots en brousse, s’occuper du feu, piler les aliments, trier le mil, surveiller la cuisson... et j’en passe ! Pour la toilette, ils fabriquent eux-mêmes leur savon. Avec de l’huile de karité et de la soude, ils obtiennent une pâte qu’ils passent dans un moule et qu’ils font sécher. S’ils ne lavent pas leurs habits, personne ne le fera à leur place. Inutile de dire que leurs journées sont bien remplies ! »Dans ce magnifique récit de voyage, François Grelier nous apporte sur le Tchad, où il a vécu deux ans avec sa compagne, un regard à la fois profondément humain et pittoresque. Les différentes facettes de ce pays et de ses habitants nous sont livrées avec un savant dosage de spontanéité et de réflexion.

François Grelier, trente-deux ans, est né et a grandi à La Roche-sur-Yon. Il vit aujourd’hui dans une petite commune au sud d’Angers. Une fois le bac en poche, ses envies d’ailleurs l’orientent tout naturellement vers des études de géographie. À dix-neuf ans, un premier voyage au Mali lui donne la passion pour l’Afrique. Elle ne le quittera plus.Quelques années plus tard, avec sa compagne qui partage avec lui le goût pour les voyages et les rencontres, ils s’engagent pour deux ans comme Volontaires de SolidaritéInternationale. Ils vont travailler dans une école agricole à Goundi, petite ville dans le sud du Tchad.

Collection ENCRES LOINTAINESCouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.200 - Prix : 19,00 euros

ISBN 978-2-35168-522-8

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LA VIE EST DEVANT

Lucie SALSMANN-LAVAL

La naissance de cette enfant fut un drame : la petite fille est transparente, inexistante au regard de sa mère, de son père. Malgré ce départ catastrophique dans la vie, elle chante, elle s’ouvre à la vie, elle aime les mots, et c’est peut-être ce qui la sauve de cette souffrance de ne pas être reconnue par ses parents…Un homme l’observe, et le pire va arriver. Elle va pourtant survivre à cet enfer grâce à son courage, sa ténacité. La vie est devant.Un roman plein de sensibilité.On se prend d’affection pour cette enfant, pour sa force morale, sa détermination à se sauver du pire, du plus destructeur…

Lucie Salsmann-Laval est née en 1937 dans un pays de ruisseaux et de rivières, dans un coin de la Champagne vallonnée, le « vallage » ainsi nommé à cause du grand nombre de ses vallons. En se mariant avec Yves, vigneron, elle a épousé son métier et déclare avec humour : « Je ne savais même pas ce qu’était un pied de vigne, maintenant, il n’a plus de mystère pour moi ». Après une longue vie de travail, retraitée, l’esprit plus libre, elle a repensé à cette vieille idée d’enfant qui disait : Un jour, j’écrirai…Alors elle a essayé et publie aujourd’hui aux 2 Encres son septième ouvrage.

Collection MÉMOIRE D’ENCRECouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.161 - Prix : 16,50 euros

ISBN 978-2-35168-510-5

Collection Mémoire d’Encre

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Collection Encres Lontaines

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LE CHEMIN DES FLAMMES

Gaël POURCEL

Vivant simplement, Jonathan et Lucie Nottie s’aiment et sont parfaitement heureux ensemble. Cependant, cela ne suffit pas à cette jeune femme, romancière, qui ne rêve que d’une seule chose : être publiée !Sa rencontre avec Francis Mablère va lui permettre de réaliser tous ses espoirs. Mais à quel prix va-t-elle payer cette nouvelle gloire ? Entre joie et souffrance, la vie de Lucie Nottie sera loin d’être un long fleuve tranquille…

Gaël Pourcel est né le 20 avril 1988 à Étampes, dans le sud de l’Essonne,où il réside toujours. Passionné de littérature, ce jeune auteur a rédigé sa première histoire à l’âge de huit ans. De Daniel Pennac à Charles Bukowski, en passantpar Albert Camus et Boris Vian, ses lectures sont de véritables musesqui lui ont inspiré ce premier roman publié, Le chemin des Flammes.

Collection Encres INSOLITESCouverture : cartonnée en quadrichromie,pelliculée mat, p.120 - Prix : 13,50 euros

ISBN 978-2-35168-513-6

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Collection Encres Insolites

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- Un Dollar le baril (Coll. Sang d’encre) de Christopher SELAC

- L’Harmonica bleu (Coll. Encre juniors) de Chantal DISLAIRE

- Le Gambit de la Dame (Coll. Encres nomades) de Jacques GRIEU

- Laura, vies passées, destins partagés (Coll. Sagesse et Lumière) de Carole EWAN

Prochaines Parutions

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Cette fin d’année nous apporte une triste nouvelle. En effet, Jacques Puiroux nous a quittés en cette fin de novembre.

Après avoir exercé le métier d’expert-comptable et dirigé la Fiduciaire de France à Cholet, devenue à présent KPMG, dès sa retraite, il s’est tourné vers sa passion qui était l’Histoire, en reprenant des cours à l’Université. Cela l’a conduit à publier quatre titres aux 2 Encres : Les Oubliés de l’Histoire et Vendée… terre brûlée (ouvrages portant sur les guerres de Vendée), et 1789… Un souffle d’espoir – Les États généraux, tome 1, et en tome 2 1789… L’Histoire en marche – L’Assemblée nationale . S’appuyant sur des documents d’origine de la Révolution qui lui avaient été confiés, il a retracé ces parties de l’Histoire avec la plus grande fidélité.

Le souvenir de discussions passionnées et de joyeux moments nous le rendra continuellement présent dans notre cœur. Nos pensées l’accompagnent et nous transmettons à sa famille nos plus sincères condoléances.

Hommage à Jacques Puiroux

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Défi Auteurs...Sept auteurs ont relevé le défi d’écrire une nouvelle commune ! Seule consigne, que la phrase suivante soit la première et la dernière du texte : « Si vous m’aviez dit, il y a quatre ans que je vous demanderais une telle chose, je ne vous aurais jamais cru, et pour tant... »

Michel FlandinL’arbre aux mille écus

Didier FosseyTr@que sur le Web

Ad Unum

Damien JayatHomo sapiens, drôle d’espèce !

Jean-Baptiste SeigneuricCivic instinct

Céline VassogneL’Enfant et le Bélier

Luc MerandonLes Por tes de Nazca

Solange TellierSi le Theil me racontait...

MILO DRAME

Si vous m’aviez dit, il y a 4 ans, que je vous demanderais une telle chose, je ne vous aurais jamais cru, et pourtant… Si on s’en tient au service demandé, il n’y a pas de quoi fouetter un chat, c’est sûr ! Garder Milo, mon poisson rouge, rien de bien compliqué. Pourtant vous savez, les uns et les autres, ce qu’il représente pour moi : le rouge de la passion, mon signe astral préféré, l’eau, milieu originel par excellence, le globe de verre… Quatre années partagées aussi avec lui depuis ces fameux tirs à la carabine, souvenez-vous, à la fête patronale de Sainte-Verge. Tous les 7, vous avez essayé vainement de crever ces maudits ballons multicolores, mais, chaque fois, les plombs filaient à côté de leurs cibles. Jusqu’à ce qu’il réussisse, lui, dans cet exercice qui vous avait vu tous échouer lamentablement ! Je laisserai de côté ces images, d’autant que vous êtes devenus depuis de fins… tireurs : deux tireurs à l’arc, rien que ça, une tireuse de cartes, un tireur de penalties, sans oublier un voleur à la tire, une tireuse de plans sur la comète et même un tire-au-flanc ! Belle équipe ! Je sais, j’y suis peut-être allé un peu fort : garder Milo, à tour de rôle un mois chacun - 7 mois en tout - mais surtout chaque fois dans un pays différent… Vous avez dû penser à un nouveau caprice de ma part, tout ça pour que je puisse le retrouver… Garder Milo, quelle aventure ! Dès le début je pensai que seule Vénus pouvait s’y coller. Vénus, étoile du berger. Cela tombait bien au fond pour Milo. Si on trouvait Vénus, on trouverait le berger, et pour un berger, se faire gardien d’un poisson avait tout de la sinécure. Je décidai donc, moi la tireuse de plans sur la comète, de partir en Grèce pour dégotter, ou bien la Vénus ou bien un berger qui pourrait m’aider dans cette délicate mission. Un berger grec ! Mon fantasme ! J’embarquai donc Milo à bord de ma Laguna et arrivai après un long périple, un samedi du mois de juin, dans la cité de Montmorillonos, bien connue pour ses élevages de moutons. Le berger ne devrait pas être trop difficile à trouver, et le convaincre de collaborer avec moi pour veiller sur Milo devrait être chose facile. Je me dirigeai dans un premier temps sur la place principale de Montmorillonos encore tout endormie sous ses tilleuls accrochant dans leurs branches la brume matinale. Drôle d’endroit ! Des tentes étaient dressées un peu partout et sur les tables que l’on y avait installées, s’alignaient des piles de livres. Je fus reçue fort gentiment, non pas par un berger mais par une souriante jeune fille. Une belle Ondine aux cheveux d’or, une Sirène accrochant le soleil dans ses cheveux. Tilt ! Une Sirène pour garder le poisson rouge ! A défaut de berger, je venais de tomber sur la perle. Je décidai donc de rester en Grèce où j’allais pouvoir mettre le poisson rouge au vert. Au vert, oui, car de concert avec la Sirène nous décidâmes pour garder l’animal de nous installer sous les tilleuls de la place de Montmorillonos. Le mois passa très vite et quand il fallut quitter la Sirène, j’étais fort triste, vous pouvez bien l’imaginer. Il fallut aussi se résoudre à refiler Milo avec l’eau de son bain…

La Sirène en question, je ne l’avais jamais rencontrée. Mais sa douce voix collait parfaitement. Seulement voilà, je n’étais pas là pour m’émouvoir. J’avais besoin d’une voiture, c’est tout. Sur la place, les deux femmes se disaient au revoir et prenaient idéalement trop de temps pour se quitter. Je m’étais glissé dans la Laguna. Les clefs me souriaient, imprudemment prêtes à donner le contact. La voiture démarra, je claquai la portière et partis en trombe sans me retourner. Moi, j’avais juste besoin d’une voiture pour filer à l’aéroport. Garé à la va-vite au dépose-minute, j’avisai à ce moment-là un petit aquarium sur la banquette arrière. Je ne suis pas du genre à m’émouvoir de ce genre de bestiole, mais le poisson me regardait tranquillement avec ses gros yeux démesurés par la réfraction du bocal. Je ne sais pas pourquoi, je l’embarquai sous mon bras. Il me restait encore quelques minutes pour trouver sa nourriture dans le coffre. Il y avait seulement des livres,

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beaucoup trop à mon goût, des auteurs inconnus souriant malgré tout sur leurs jaquettes. J’en pris un au hasard et l’embarquai avec mon nouvel ami. Arrivé dans l’aéroport, je me rendis compte de mon erreur : je ne passerais pas la douane avec le poisson. Et puis là où j’allais, à l’autre bout du monde, au pays des manchots, peu de chance qu’il s’acclimate. Avant de le quitter, j’émiettai quelques pages de livre au-dessus du bocal. En tout petits morceaux : un mot par fragment. Le poisson de bonne volonté s’y essaya, mais recracha la nourriture sans doute trop spirituelle. Je ramassai quelques miettes de croissant sur le comptoir d’un bar et saupoudrai l’aquarium. Il battit gentiment de la nageoire en dernier salut. Là, bien en évidence, au milieu de la foule, il se trouverait certainement quelqu’un pour en prendre soin mieux que moi. Je traînais ma flemme dans l’aéroport de Montmorillonos, moi, Norbert, le tire-au-flanc le plus célèbre de Grèce, le plus grand fainéant que la terre ait porté. J’étais arrivé là un jour en provenance de… ah oui tiens !!! D’où est-ce que j’arrivais déjà ? Je ne m’en rappelle même plus. Pour quelle raison ? Je ne m’en rappelle plus non plus. Pour tout dire, je devais être attendu à l’aéroport et personne n’était venu me chercher. Je suis resté là, les bras ballants, pendant des heures, à attendre que l’on vienne, mais personne n’est venu. Alors j’ai erré dans cet endroit, me suis doucement laissé gagner par l’indolence des gens et par la douceur du climat. Petit à petit, les personnes qui travaillaient là m’ont pris en sympathie et je suis devenu l’un des leurs, une figure incontournable. Je rends des petits services, à tout le monde, ça me permet de gagner quelques drachmes et de vivre sans trop faire la manche. J’aime bien rendre service, surtout aux deux hôtesses de sol de la compagnie aérienne locale, Zoë et Céline. Elles sont plutôt mignonnes et leurs sourires valent tous les pourboires du monde. Je me dirigeais tranquillement vers les guichets où elles officiaient quand je le vis. Sur le sol, au milieu du passage, un bocal, tout rond, rempli d’eau dans laquelle nageait un magnifique poisson rouge. Je me penchai, regardai autour de moi, personne en cette heure plutôt matinale. Il me vint une idée. Je ramassai le bocal, le portai à hauteur de mes yeux, Bubulle me regardait en ouvrant la gueule mécaniquement. Non, Bubulle c’est pas un nom pour un poisson rouge, il faut que je le baptise autrement, que je sois original.J’arrivai au comptoir, Céline leva la tête, me sourit. Zoë n’était pas là. Derrière elle une affiche représentant la Vénus sans bras. J’avais trouvé le nouveau nom de Bubulle.— Tiens Céline, je t’ai amené un petit compagnon pour Zoë et toi.— Un poisson rouge ! Il a un nom ? — Oui, il s’appelle Milo.— Merci Norbert, Nous allons en prendre soin.

En prendre soin... Malgré un sourire de façade, elle avait l’air un peu désemparée, l’hôtesse, son bocal entre les mains. Le généreux donateur est parti comme il était venu, en glissant sur le sol un peu comme un serpent, avec un vague air d’excuse. Elle a jeté un regard angoissé autour d’elle, et son regard a accroché le mien. Je devais avoir une tête à caresser le merlu dans le sens des écailles, car elle m’a lancé le genre d’œillade qui requiert une réponse diligente et surtout, positive. — Monsieur ! Oui, vous ! Vous êtes un sacré veinard, vous savez : vous venez d’être tiré au sort, et vous êtes le grand vainqueur du jour !— Mais... je n’ai joué à rien.— Justement ! La compagnie vient de décider à l’instant de récompenser un voyageur émérite, vous en l’occurrence. Quelle chance ! Regardez, ce poisson rouge n’attend plus que vous. Il s’appelle Milo.Mon vol pour Montréal partait tout juste dans dix minutes. Ma décision a vite été prise.— Va pour le poisson. Je vais au Biodôme apprendre à jouer au football aux manchots, je lui trouverai bien un poste, gardien de bulles, peut-être. J’accepte, mais à une seule condition.— Laquelle ?— Il faut que vous veniez avec moi.— Mais je dois partir pour Bamako dans une heure ! Je ne peux pas ! Pourquoi je ferais ça?— En tant qu’hôtesse de l’air, vous devez bien maîtriser le tir à l’arc, non ?— Je me défends, oui, mais seulement avec un arc-en-ciel. Comment avez-vous deviné ?— Facile : vous avez des rayures multicolores sur les doigts de la main gauche.— Bien vu. Et quel serait mon rôle dans cette histoire ?— Ce poisson est une garance d’Andrinople, je le sais, j’ai eu le même quand j’étais gamin. On peut le faire devenir énorme et amphibie si on lui fournit la nourriture adéquate...— Qui est ?...— De la viande de guimauvocao, une espèce rarissime d’ours volant qui se déplace à vitesse supersonique et que seule une flèche peut transpercer... Une flèche que vous auriez lancée... Alors ? Céline en avait sa claque de la compagnie aérienne qui l’exploitait sans contrepartie, et la convaincre fut un jeu d’enfant. Elle m’a expliqué plus tard comment, à partir d’un grain de folie, elle réussissait à faire pousser une plante assez robuste pour lui fournir des flèches qui se transformaient en arc-en-ciel sitôt lâchées dans la nature. Je l’ai soupçonnée au départ d’être venue avec moi uniquement pour s’assurer que je tiendrais ma promesse et que Milo deviendrait le meilleur tireur de penalties au monde, mais peu importe : j’avais ma Diane chasseresse, mon futur héros et un mois pour réussir. Ma fortune était faite... En attendant, Milo tournait en rond dans son bocal, sa neurasthénique insouciance pour seule compagne...

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Sept heures plus tard, Milo, Céline et ma pomme, survolions à basse altitude le Stade Olympique de Montréal. Dans trois minutes nous serons posés sur une des pistes de l’aéroport Trudeau de Dorval. Alors que j’admirais la majestueuse flèche penchée du fameux stade, Céline partagea le souvenir de sa 4ème place aux épreuves de Tir à l’Arc-en-Ciel aux J.O. de 1976, ici même, alors que Zoë, sa co-équipière et grande tireuse elle aussi, ravissait la médaille en chocolat ; à l’entendre, 4ème aux Jeux Olympiques, ce serait frustrant, une vague histoire de métaux, m’expliqua-t-elle… Bref, les médailles on s’en tape, vu que Milo, déjà dépourvu de bras et de jambes (de facto recalé comme tireur de penalties), n’a pas non plus de cou, autour duquel lui passer une quelconque breloque ! Mais du coup, je me sentais un peu moins à l’aise avec ma nouvelle compagne (de voyage) car ma pomme avec une tireuse (à l’arc-en-ciel) de cet acabit… Pourvu qu’elle ne me refasse pas le coup de Guillaume Tell ! Je ne voudrais pas paraître plus goujat que je ne le suis déjà mais, 1976, ça commence à dater… et sa vue ? Elle avait probablement perdu quelques dixièmes en route, la Céline ! Il fallait que ce soit sur moi que ça tombe ! Un voleur à la tire comme votre serviteur, qui a toujours réussi à échapper à toutes sentences judiciaires ; je n’allais tout de même pas finir ici, dans la neige, une flèche plantée entre les deux yeux !Donc méfiance… Dès les formalités douanières passées, nous quêtâmes l’informateur pertinent qui nous mettrait sur la piste des guimauvocaos. Le guichet de « Bonjour Québec » face à nous me sembla d’ailleurs tout à fait approprié.— Et pourquoi donc cherchez-vous des guimauvocaos ? Y en a donc pas dans vot’pays ? questionna l’aimable jeune fille à l’accent étrange.— C’est une longue histoire… coupa Céline, vu que Milo commençait à crier famine. Nous devons en trouver le plus vite possible ! S’il vous plaît, mademoiselle, c’est urgent.— OK ! M’en va voir c’que j’peux faire pour vous aut’ ! Elle s’éclipsa… pour revenir deux minutes plus tard avec un très vieux monsieur. Je lui donnais dans les 120 ou 125 ans, peut-être même 126. Mais bon, pourquoi pas !— C’est monsieur Tremblay, mon superviseur ! annonça-t-elle fièrement. Il a longtemps été chasseur de guimovocaos.Pressé par Céline, le vieux chasseur prit la parole.— Tout doux, mes jeunes amis. D’abord les ours volants, c’est assez singulier comme animal… Pis surtout, sont très rusés. Alors, vous attendez pas à une partie de plaisir pour en débusquer un, c’est pas comme le raton laveur. Parce que le raton laveur, voyez-vous…— Monsieur Tremblay, le Guimovocao, s’il vous plaît…— Ah oui… Pardonnez-moi ! Où en étais-je ? Ah oui… M’en va vous expliquer. D’abord, faut vous rendre jusqu’à Chibougamau, dans le Nord,

pis une fois icitte, continuer vers l’ouest, mais attention, y a plus d’route, juste une tabarnak de maudite piste dans la forêt…

Une fois sur la Transcanadienne, prenez l’autoroute Chomedey vers le nord, expliqua la passagère. Depuis mon bocal calé sur le siège derrière le chauffeur, je devinais la copilote luttant pour déplier une carte manifestement conçue pour être lue dans n’importe quel lieu sauf celui où l’on en a besoin. Deux fois, le chauffeur faillit ouvrir sa fenêtre d’un coup de tempe en évitant le papier contondant.— Attention avec votre carte, nom de Dieu ! Il y a un camion devant qui… Depuis mon aquarium je ne voyais pas le camion. En revanche j’entendis très bien le crissement des pneus sur le bitume avant que la voiture effectue son fameux « tête-à-queue ». Puis le non moins fameux « bang ! » contre la rambarde du pont. C’est là que mon bocal vint s’éclater sur la porte arrière droite. La fenêtre ouverte fut l’occasion d’un superbe penalty, le gardien ne put rien faire. J’eus à peine le temps d’apercevoir l’île aux Chats avant de plonger dans le Saint-Laurent. Lorsque je retrouvai mes esprits, les eaux du fleuve s’étaient tellement élargies qu’on aurait dit la mer. Ah tiens, non, c’est bien la mer ! On m’avait prévenu : la mer, tu verras, c’est quand tu ne vois plus le bord de l’aquarium et que l’eau a un goût de bouillabaisse froide. Que faire dans cette immensité ? Pas mieux que nager. Alors je nage. Me laissant aussi porter par le Gulf Stream pour économiser mes forces. Ça a duré… ah, si je n’avais pas cette mémoire de bulot, j’aurais pu compter les heures, les jours ! Je me souviens d’avoir attrapé au vol (si je puis dire) une multitude de grains de plancton. J’ai le vague souvenir d’avoir croisé un requin qui semblait avoir une dent contre le monde entier. Je sais qu’un soir j’ai pris un verre avec un coureur de la route du Rhum. Excellent. Pas le coureur ! Le rhum… Et un après-midi, la côte. De sable et de roches, vers lesquels le courant m’entraînait. Au fil des minutes je distinguai des silhouettes sur la bande minérale, puis leur agencement caractéristique en période estivale : des humains. Alignés comme des… comme des sardines sans boîte. Faut-il être bête. Quelques secondes avant de toucher terre, malgré mes efforts pour rester dans mon élément, je butai contre une chair souple. Un petit cri, puis deux mains m’encapsulant. Je m’ébrouai au creux des paumes et découvris… Il me fallut passer huit fois les nageoires sur les yeux pour être sûr.— Vous ? Mon cher maître ? Mais que faites-vous sur cette plage d’Agadir ?— J’allais vous poser la même question, cher Milo. Et si vous m’aviez dit, il y a quatre ans, que je vous demanderais une telle chose, je ne vous aurais jamais cru. Et pourtant...

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Ils y étaient...

Philippe-Jean Fiedler, Didier Fossey et Jean-Pascal Dumans

Salon Plumes en Berry - octobre 2012 Salon « De la plume à la Lettre »

Chasseneuil/Bonnieure (16)

octobre 2012

Salon L’Autre Livrede l’Edition indépendante

Paris - IVenovembre 2012

Marie-José Gargouil-Ferré, Christelle Mercier,

Christian Drillaud et Francis BelliardDidier Fossey, Michel Soulard, et Christian Drillaud

Francis Belliard

Salon du Livre Corsept (44)

novembre 2012

Jacqueline Clergeau

Jean-Marie Roy et Céline Vassogne

Jeamie Audger

Francis Baux

Jacqueline Berny

Anne Beaugrand et Myl Roqui

Laurette Succar et Valérie Lecler

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Coup de chapeau ...

Le mot de Stéphanie, la libraire...

Ma plus belle fier té en tant que libraire, c’est de voir un client ayant tellement aimé mon dernier conseil de lecture qu’il revient et me suit avec confiance dans mes choix littéraires !

Retrouvez-les sur Facebook et sur leur site Internet http://www.librairieegrevilloise.fr

Librairie EGREVILLOISE

11 rue Saint Martin 77620 EGREVILLETél. 01 64 78 66 38

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Une enquête s’impose... Sur le site de la Librairie Égrevilloise, nous pouvons lire :

« L’univers du livre, la passion des auteurs »Allons donc vérifier cela auprès de ces derniers...

1er témoin interrogé :Didier Fossey, auteur de Ad Unum et Tr@que sur le Web :« C’est une librairie comme je les aime. Le sourire de Stéphanie vous accueille dès la porte franchie. Pas besoin de grands mots, de longues phrases, ici règnent en maîtres l’amour des livres, des lecteurs et des auteurs. »

2e témoin interrogé : Christelle Mercier, auteure de The Hunter :

« Elle nous apporte son sourire, sa gentillesse, son soutien car Stéphanie est une libraire investie qui est présente pour les auteurs et toujours prête à nous accueillir chaleureusement. On aime sa dynamique qu’elle nous délivre par son métier et sa passion, un rapport de proximité qu’elle seule nous donne avec plaisir. »

Inutile de pousser plus avant l’investigation, il paraît indéniable que, si vous aussi, vous êtes passionnés de littérature et

que vous vous intéressez à qui se cache derrière ces noms imprimés sur les couvertures,

La librairie Égrevilloise est à noter impérativement sur votre carnet de bonnes adresses !!!

Stéphanie Hérisson-Delattre