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Première structure de Pays reconnue en Au-vergne (1), le Pays de la Vallée de Montluçon
et du Cher compte 106 000 habitants. Centré sur l’aireurbaine de Montluçon, le Pays s’inscrit dans un espaceau riche passé industriel.
La présence ou la proximité des principaux axes au-toroutiers desservant le Massif central lui confère uneposition géostratégique déterminante. Celle-ci accentuele rôle structurant de Montluçon. Sans réelle concur-rence dans son environnement immédiat, la ville-centreconstitue le pôle économique d’une vaste zone s’éten-dant aux départements voisins. Son influence débordeainsi les limites retenues pour la structure de Pays.
Le périmètre de celui-ci intègre, en plus du bassin devie montluçonnais, trois autres bassins de vie demoindre importance : Commentry, Montmarault etCosne-d’Allier.
Après avoir subi de grands chocs industriels, le Paysn’a pu garder ses jeunes actifs et perd constamment dela population depuis trente ans. À l’horizon 2015, cettedécroissance devrait perdurer et être accompagnéed’une forte baisse de la population active.
Le nombre des emplois proposés dans les activitéstertiaires dépasse désormais largement celui de l’in-dustrie. N’occupant pas le rôle de préfecture et ne dis-posant donc pas des services publics associés, le dé-veloppement du tertiaire est directement lié aupositionnement urbain de la ville centre et sera de plusen plus conditionné par l’importance de sa population.
Le secteur industriel, plus spécialisé que par le passé,peut s’appuyer sur un pôle électromécanique et resteune composante essentielle du Pays.
Les marges du Pays conservent une assise agricoleaxée sur l’élevage bovin allaitant. Dans ces zones debocage à la population vieillissante, les services à la po-pulation prennent un poids de plus en plus dominant.
Le tourisme ne représente pas actuellement une ac-tivité capable de soutenir efficacement l’économie ru-rale. Cependant le Pays avec son patrimoine historique,ses cours d’eaux et le positionnement culturel de Mon-tluçon dispose d’un potentiel lui permettant de valoriserson image
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Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
Le Pays de la Vallée
de Montluçon et du Cher
L’empreinte d’un passé industriel
Daniel Gras, Michel Maréchal - Insee Auvergne
Indicateurs
L'importance de l'aire urbaine de Montluçon :
À la fois trois quarts des habitants et des emplois du Pays.
Carrefour :
2 axes structurants.A71 Paris / Clermont-Ferrand et Route Centre Europe Atlantique.
Baisse de population :
Moins 13 % depuis 1962, baisse entraînée par celle de l'aire ur-baine de Montluçon.
Solde migratoire négatif depuis 1975 :
À l'exception de celui des 60-74 ans.
Horizon 2015 :
- 8,5 % de population et - 14,7 % d'actifs.
Industrie prégnante :
Un quart des actifs occupés dans une économie industrielledépendante de centres de décision extérieurs et encoreplus spécialisée qu'en 1975.
Agriculture et IAA :
Un emploi sur dix.
Tourisme :
Séjours courts, dans un cadre urbain. Hors résidences se-condaires, une offre d'hébergement à améliorer.
(1) Le territoire retenu dans cette étude reprend le périmètre du « Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher » tel que défini par l'arrêté préfectoral du29 décembre 2003.
Source : INSEE - Recensement 1999
� Densité de population
LimogesLyon
St-Etienne
Le Puy-en-Velay
Saint-Flour
Brioude
MendeRodez
Moulins
Gueret
St-Amand-M.
Chateauroux
Bourges Nevers
Brives-la-G.
Cahors
Vichy
Ussel
Tulle
FigeacDecazeville
Clermont-Ferrand
Montluçon
C Insee Auvergne - 2003
Mauriac
Aurillac
Densité de populationHabitants au km
2
400100
604020
2
Des prairies, des haies et des coursd’eaux
Frontière nord du Massif central, le Pays de la Valléede Montluçon et du Cher, comme le département del’Allier sur lequel il s’étend, n’est pas un territoire demontagne. À sa pointe sud-est, l’altitude maximale n’ex-cède pas 600 mètres. La population vit en moyenne à290 mètres d’altitude, soit moitié moins haut que l’en-semble des Auvergnats. Le Pays se trouve à la conjonc-tion de trois types géomorphologiques, à l’ouest duCher, les collines de la Marche et leurs pentes doucesassurent la transition avec le département de la Creuse.Des sillons fertiles orientés ouest-est y ont permis le dé-veloppement des cultures et, par la suite, des villages. Àl’est s’étend le bocage bourbonnais à l’habitat tradition-nel beaucoup plus dispersé.
Au sud, la Combraille bourbonnaise fait face à sonhomologue d’Auvergne. Moins escarpée que cette der-nière, les surfaces boisées y sont peu présentes. Laprédominance bocagère, prairies naturelles et artificiel-les entrecoupées par des haies ou des ceintures d’ar-bres, très marquée sur l’ensemble du Pays, apporte uneforte identité paysagère.
Dans de ce territoire, Montluçon est au centre d’unréseau hydrographique dense marqué par le cours duCher. Ce réseau en partie aménagé (canal du Berry) aété une des bases du développement industriel de lacité. Néanmoins la préservation de ce patrimoine estfortement dépendante et tributaire de l’étalement urbain.Dans cet espace, l’absence de relief, la bonne accessi-bilité au pôle montluçonnais ont rendu possible le mi-tage par des zones pavillonnaires.
Une position géographique stratégique
La présence d’un sillon houiller et de voies de com-munication ont permis l’éclosion au XIXe siècle d’un tis-su industriel puissant et le développement économiqueet démographique de tout le Pays. Aujourd’hui lesconditions économiques ont été bouleversées, la démo-graphie est préoccupante mais le positionnement géo-graphique peut redevenir un atout.
Le développement des infrastructures routières situele « Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher » à lacroisée nationale des axes nord-sud et est-ouest. Il oc-cupe ainsi une position stratégique qui lui offre une op-portunité d’attraction d’entreprises et favorise la dynami-sation de son économie.
L’autoroute A71 traverse le périmètre, deux diffu-seurs ouvrent le Pays à cette liaison avec le bassin pari-sien. Prolongée par l’A75 (Clermont-Ferrand/Montpel-lier), elle constitue un axe majeur sur la liaisonParis/Méditerranée/Espagne. D’est en ouest, évitant latraversée des sommets du Massif central, la routeCentre Europe Atlantique (RN145) avec un aménage-ment en 2x2 voies en cours relie la vallée du Rhône àl’A20 (Paris-Toulouse) et aux aires urbaines de l’arcatlantique. Enfin l’échangeur diffuseur de Combrondeassurant la jonction entre l’A71 et l’A89 (Clermont-Fer-rand/Bordeaux) est équidistant de Montluçon et Cler-mont-Ferrand.
Les principaux pôles économiques, Paris, Lyon, Bor-deaux, Toulouse et Montpellier se trouvent à moins dequatre heures de Montluçon. Ce positionnement privilé-gié est toutefois assombri par une mauvaise desserteferroviaire et aérienne. Le Pays souffre de l’absence deliaison ferroviaire directe avec Paris et n’est pas assurédu maintien du fret.
Situé en Creuse, à mi-chemin de Guéret, l’aéroportde Montluçon-Lépaud a perdu sa liaison aérienne avecla capitale et fait disparaître une alternative pour leschefs d’entreprises.
Véritable levier économique, l’A71 n’en sépare pasmoins le périmètre du Pays en deux zones contrastées :une partie urbaine à l’ouest axée sur Montluçon et Com-mentry et à l’est un espace rural disposant d’une em-prise agricole plus marquée.
Montluçon : moteur économique du Pays
Au sein du Pays, le poids démographique et écono-mique de Montluçon est fondamental. Plus de la moitiédes habitants, soit 61 000 personnes habitent les 7 com-munes composant l’agglomération montluçonnaise.
Un peu moins de 26 000 actifs y occupent un emploi,chiffre qui la positionne après Clermont-Ferrand, audeuxième rang des pôles d’emplois de la région. Les7 300 actifs qui, chaque matin, viennent travailler à Mon-
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� Relief
COMMENTRY
GANNAT
BELLENAVES
BOURBON-L'ARCHAMBAULT
CHANTELLE
COSNE-D'ALLIER
EBREUIL
HURIEL
MARCILLAT-en C.
LE MONTET
MONTMARAULT
VALLON-EN-SULLY
ST-ELOY-LES-MINES
MONTLUÇON
A71
A71
RCEA
RCEA
VILLEFRANCHE-D'A.
© IGN - INSEE 2003
RCEA : Route Centre Europe Atlantique
AutorouteRoute nationaleRoute départementale
Moyennejournalièrede circulationdes véhicules
15 000
5 0002 000
Montluçon
HérissonVallon-en-Sully
Huriel
Néris-les-Bains
Marcillat-en-Combraille
Commentry
Cosne-d Allier13 483
13 409
19 734
10 0405 572
11 101 10 9859 447
4 481
5 279
© IGN - INSEE 2003
3 552
A71
A71
A71
RCEA
RCEAMontmarault
Source : CETE Lyon (Recensement de la circulation 2002)
� Flux routiers en 2002RCEA : Route Centre Europe Atlantique
tluçon, sont 30 % plus nombreux qu’il y a dix ans. Ils ha-bitent la trentaine de communes limitrophes, qui consti-tuent une couronne périphérique de plus en plusrésidentielle et étendue.
Près de 17 500 personnes habitent dans ces com-munes « périurbaines » dépendantes économiquementdes emplois montluçonnais. La cité est donc au centred’une aire urbaine de 78 500 habitants. Plus peupléeque l’aire moulinoise pourtant préfecture de départe-ment, elle se positionne au 100e rang des 354 aires ur-baines françaises, au même niveau que Vichy qui s’in-tègre de plus en plus à l’espace urbain clermontois. Lesaires urbaines de Carcassonne, Dieppe ou Ajaccio dis-posent d’un niveau de population équivalent.
Peu contraint par le relief et les conditions de trans-port, la construction d’un habitat individuel en accessionà la propriété se diffuse sur l’ensemble de l’aire urbaine.Dans ces zones bocagères, les nouveaux pavillons nese concentrent pas autour des centres bourgs. Le con-traste est donc grand entre l’agglomération centraledensément peuplée, 426 hab./km2, avec un habitat ur-bain où se côtoient cités ouvrières, grands ensembles etHLM, et la couronne périurbaine à l’habitat dispersé ettrès peu dense (33 hab./km2) où alternent fermes iso-lées et zones pavillonnaires.
Une ouverture grâce aux fonctionnalitésurbaines de Montluçon
Le pôle économique montluçonnais dispose d’unéquipement de niveau urbain complet, notamment pourles services des secteurs de la santé et de l’éducation.Cette fonctionnalité assure la forte cohésion interne duterritoire et en démontre sa pertinence. La majorité deshabitants du territoire privilégient les infrastructuresmontluçonnaises.
L’influence des équipements urbains présents sur laville centre s’opère au-delà des limites même du Pays,notamment sur l’ensemble du Pays de Tronçais au norddu département ainsi que sur le bassin deSaint-Éloy-les-Mines dans le Puy-de-Dôme. L’attractivi-té de la sous-préfecture est aussi très nette sur les mar-ges limousines et celles de la région Centre.
Quelle que soit la spécialité, près de 20 % des pa-tients hospitalisés dans les hôpitaux de Montluçon ha-bitent hors du département de l’Allier. De même, l’acti-vité des maternités dépend fortement de cetteouverture. Chaque année, 1 800 femmes viennent ac-coucher à Montluçon. Une sur cinq habite la Creuse oule Cher.
Ainsi, même si elle renforce encore le rôle de l’agglo-mération vis à vis de son bassin de vie, la fonctionnalitéurbaine montluçonnaise est sans doute à développer.
En ouvrant le Pays vers l’extérieur et en agrandis-sant sa zone d’influence, elle permet le maintien d’activi-tés qui ne disposent plus sur le seul périmètre du Paysdu potentiel démographique nécessaire.
Un bassin de vie plus vaste que l’aireurbaine
Au sein de l’aire urbaine, l’influence quotidienne quela ville-centre exerce par ses emplois est accentuée parcelle de ses équipements. Seules Huriel et la petite sta-tion thermale de Néris-les-Bains disposent d’unegamme étoffée d’équipements. Leurs aires d’influencesont toutefois restreintes et se limitent aux commercesde stricte proximité dont la population périurbaine a be-soin le plus fréquemment.
L’emprise économique de Montluçon s’exerce aussisur les marges rurales les plus fragilisées. Les petitsbassins ruraux de Vallon-en-Sully, Villefranche-d’Allier,Marcillat-en-Combraille et du Chambon-sur-Voueizedans la Creuse, sont trop peu peuplés et n’offrent pasassez d’emplois pour préserver une réelle autonomie.Ils font ainsi partie intégrante du bassin de vie montlu-
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� Temps d'accès à Montluçon
COMMENTRY
GANNAT
SIOULE
BELLENAVES
BOURBON-L'ARCHAMBAULT
CERILLY
CHANTELLE
EBREUIL
HURIEL
MARCILLAT-en C.
MONTMARAULT
VILLEFRANCHE-D'A.
ST-ELOY-LES-MINES
MONTLUÇON
© INSEE Auvergne - 2003
A71
A71
RCEA
RCEA
VALLON-EN-SULLY
COSNE-D'ALLIER
LE MONTET
ST-POURCAIN/
Temps d’accèsà Montluçon
30 mmn45 mn60 mn
RCEA : Route Centre Europe Atlantique
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MONTMARAULT
COMMENTRY
GANNAT
ST-POURCASIOULE
BELLENAVES
BOURBON-L'ARCHAMBAULT
CERILLY
CHANTELLE
COSNE-D'ALLIER
EBREUIL
HURIEL
MARCILLAT-en C.
LE MONTET
VALLON-EN-SULLY
VILLEFRANCHE-D'A.
ST-ELOY-LES-MINES
MONTLUÇON
Moulins
Pôles urbainsCouronnes périurbaines
Espace à dominante urbaine
Communes multipolarisées
Pôles d’emploi de l’espace ruralCouronnes des pôles d’emploi
Espace à dominante rurale
Autres communes
Un trait relie chaquecommune au pôlede service intermédiairefréquenté habituellement
Pôle de servicesintermédiaires
� Territoires vécus
Source : INSEE - Recensement 1999,inventaire communal de 1998 - SCEES
© Insee Auvergne - 2003
çonnais qui déborde largement les limites de l’aire ur-baine. Malgré l’absence de sa composante creusoise etde ses 4 000 habitants, la réalité de ce bassin de vie estbien prise en compte par le périmètre du pays.
La cohérence territoriale et l’identité fonctionnelle duPays sont renforcées par la présence autour du bassincentral de trois bassins de vie à l’identité propre maisdont le développement s’appuie et reste lié à celui de lamétropole montluçonnaise. Commentry, pôle d’emploiindustriel, Montmarault, porte d’accès à l’A71 etCosne-d’Allier rayonnent, en effet, eux aussi, à leuréchelle, sur leur environnement.
Trois pôles structurants en appui deMontluçon
Ensemble, ces trois pôles structurent la vie quoti-dienne du cinquième des habitants du Pays de la Valléede Montluçon et du Cher. Les 3 500 emplois disponiblesà Commentry et les différents équipements des sec-teurs concurrentiels, non concurrentiels, éducatifs et desanté, complètent l’offre d’emploi montluçonnaise etpermettent à cette cité d’animer un bassin de vie de12 000 habitants.
À Montmarault et Cosne-d’Allier, l'autonomie estmoins nette. Le faible niveau de la population qui avoi-sine 3 500 habitants pour chacun des bassins n’est passuffisant pour le maintien d’une gamme attractive deservices. Cette population est inférieure de plus de lamoitié à celle enregistrée en moyenne dans les bassinsde vie métropolitains des bourgs et petites villes autono-mes.
Le développement démographique et celui d’activi-tés nouvelles liées à la présence de l’échangeur entrel’A71 et la Route Centre Europe Atlantique confèrenttoutefois à Montmarault une situation plus avantageuseque celle de Cosne-d’Allier, bassin qui structure un terri-toire rural fragilisé par une économie et une démo-graphie déficientes.
Une bonne accessibilité aux services
Pour les habitants du Pays, les temps moyens detrajet pour accéder à l’ensemble des services ou à leuremploi avoisinent 12 minutes. Ce temps d’accès, légè-rement supérieur à celui constaté dans les bassins devie métropolitains des agglomérations de 30 000 habi-tants ou plus, traduit le caractère plus rural des marges.Ainsi les habitants des bassins de Marcillat-en-Com-braille, Huriel, Vallon-en-Sully et Villefranche-d’Allier, lesplus éloignés des pôles structurants, ont des temps detrajet de deux à trois fois supérieurs à cette moyenne.Dans les bassins de vie mieux équipés de Commentry,Cosne-d’Allier et, dans une moindre mesure, de Mont-marault, les habitants sont plus privilégiés. Ils dispo-sent d’une accessibilité similaire à la moyenne compta-bilisée dans les autres bassins de vie français desbourgs et petites villes. Ces écarts restent directementliés à l’accessibilité à Montluçon qui concentre l’essen-tiel des équipements les plus structurants. En effet, lestemps d’accès pour rejoindre les lieux de travail ou lesservices de proximité sont similaires sur l’ensemble duPays. Le maintien du maillage des pôles de services li-mite donc l’isolement des habitants. L’éloignement deshôpitaux est ainsi compensé par une bonne couvertureen équipements de santé de base.
Le maillage en pôles de service est indispensablepour initier toute politique d’attractivité de nouvelles po-pulations. Malgré les difficultés démographiques, lemaintien des services au plus près de la réalité vécuepar les habitants peut être facilité par le regroupementen structure intercommunale. Toutes les communes ap-partiennent en effet à un établissement public de coopé-ration intercommunale à fiscalité propre. Toutefois cettenouvelle organisation du territoire ne doit pas ignorer lestensions possibles entre l’agglomération centraleconcentrant l’activité et les équipements et le tissu ruralenvironnant accueillant les habitants. La Communautéd’agglomération de Montluçon ne regroupe en effet queles communes du pôle urbain
�
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- Accessibilité aux équipements et aux emplois -
Référence(1)
Pays de laVallée de
Montluçonet du Cher
Bassins de vie dont le centre appartient au territoire
CommentryCosned’Allier
MontmaraultMontluçon Dont aire d’influence
Bassin Huriel Marcillat Villefranche
Accessibilité générale 16 mn 12 mn 14 mn 17 mn 21 mn 12 mn 17 mn 28 mn 21 mn
Accessibilité aux équipements
Concurrentiels 09 mn 06 mn 05 mn 05 mn 12 mn 06 mn 05mn 27 mn 09 mn
Non concurrentiels 14 mn 10 mn 08 mn 16 mn 26 mn 09 mn 16 mn 25 mn 28 mn
dont de proximité 06 mn 05 mn 04 mn 04 mn 07 mn 06 mn 04 mn 13 mn 06 mn
De santé 19 mn 12 mn 20 mn 25 mn 31 mn 10 mn 25 mn 35 mn 34 mn
dont de proximité 05 mn 03 mn 03 mn 04 mn 06 mn 03 mn 04 mn 15 mn 03 mn
Accessibilité d’après les déplacements constatés
Emploi 17 mn 13 mn 13 mn 15 mn 14 mn 13 mn 15 mn 23 mn 13 mn
Écoles, collèges et lycées 23 mn 19 mn 23 mn 29 mn 31 mn 17 mn 29 mn 35 mn 32 mn
dont écoles et collèges 09 mn 07 mn 07 mn 08 mn 10 mn 07 mn 08 mn 16 mn 15 mn
Accessibilité générale : temps moyen mis par la population du bassin pour accéder à l’ensemble constitué des équipements et de l’emploi.
(1) Référence : Ensemble des 1 745 bassins de vie métropolitains centrés sur un bourg ou une petite ville.
Sources : INSEE - Recensement 1999 et Inventaire communal 1998 - INRA (temps d ’accès) d’après Routel20 (IGN)
Le défi démographique
Depuis le début des années 1970, la population necesse de diminuer. Elle a baissé de 13 % entre 1968 et1999, passant de 122 000 à 106 000 habitants. Cette si-tuation préoccupante contraste avec celle des autresbassins de vie centrés sur une agglomération de plus de30 000 habitants. En moyenne, ces derniers ont connusur la même période une croissance de plus de 30 %.
Sur la décennie 1990-1999 le Pays de la Vallée deMontluçon et du Cher a perdu annuellement 0,47 % desa population alors que les autres bassins urbains fran-çais en gagnaient 0,37 %. Cette baisse de populationfait partie des plus importantes de celles constatées enrégion Auvergne. Elle s’explique par le maintien cons-tant d’un déficit migratoire accentuant le vieillissementde sa population.
Jusqu’en 1970, le développement industriel de Montlu-çon et de Commentry s’accompagne d’une forte attracti-vité sur son arrière-Pays. Néanmoins nombre de jeu-nes, et notamment des jeunes femmes désireusesd’occuper une activité tertiaire, quittent déjà le territoire.
Ce déficit est masqué par les arrivées de populationsimmigrées, portugaise puis maghrébine, venues occu-per les postes d’ouvriers disponibles. La crise indus-trielle qui a durement frappé le Pays interrompt brutale-ment cette attractivité.
À l’image des métropoles industrielles du Nord et del’Est, le Pays subit dès lors un important déficit migra-toire de jeunes mais ne dispose pas comme elles d’unréservoir de population et d’une fécondité suffisantepour assurer le renouvellement des générations.
Dès la fin des années 1970, le nombre de décèsl’emporte sur celui des naissances et vient se rajouterau déficit migratoire. Ce déficit naturel se maintient de-puis à un niveau élevé et touche l’ensemble du péri-mètre, y compris l’agglomération montluçonnaise.
Le moteur urbain est grippé
Ce déficit naturel, signe d’un vieillissement prononcéde la population, caractérise le pôle urbain montluçon-nais. Chaque année il induit une baisse de 0,20 % de lapopulation de l’agglomération.
Parmi les agglomérations françaises de taille équiva-lente, seules celles caractérisées par une forte attracti-vité de personnes âgées (Vichy, Menton, Arcachon)sont dans cette situation. Vieilli, le pôle urbain de Montlu-çon n’assume plus le rôle de poumon démographiquedu Pays.
L’essentiel des jeunes adultes susceptibles de venirs’y installer et plus tard emménager avec leur famille enpériphérie sont désormais les enfants des ménages pé-riurbains. Le développement de l’aire urbaine devientdonc endogène et sa croissance réside dans sa capaci-té à retenir ses jeunes. Or l’emprise de la ville centre surces générations est de moins en moins forte.
Marquée par le déficit migratoire de ses forces vives,l’aire urbaine de Montluçon a ainsi perdu 4,3 % de sapopulation entre 1990 et 1999. Dans le centre de laFrance entre Orléans et Clermont-Ferrand, les aires ur-baines subissent aussi une baisse démographique. Cequi singularise Montluçon n‘est donc pas tant cette dimi-nution de population que son ampleur. Équivalente àcelle de Moulins, elle est en effet deux fois supérieureaux baisses constatées dans les aires urbaines deBourges, Châteauroux ou Nevers.
En France, parmi les aires urbaines de taille équiva-lente, seules celles de Saint-Dizier et Forbach subissentune baisse plus importante. Cette évolution démogra-phique défavorable se ressent sur l’ensemble du Pays.Cumulant lui aussi déficits naturel et migratoire, le bas-sin de vie de Commentry subit une chute encore plusimportante.
En revanche les franges rurales pourraient compen-ser une partie de leur déficit démographique par une ins-tallation de jeunes retraités et bénéficier ainsi d’un déve-loppement plus spécifique et moins dépendant del’étalement urbain.
Un excédent migratoire dans les bas-sins ruraux
Le Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher exerceune certaine attractivité. Entre 1990 et 1999, il a accueilliprès de 15 000 personnes. Ainsi 13 % des habitants duPays n’y résidaient pas 10 ans auparavant. Cette pro-portion est supérieure de deux points à celle constatéesur le reste de la région. Mais cette attractivité ne com-pense pas les départs.
Sur la période, 17 000 personnes ont quitté le terri-toire. Les arrivées de familles accompagnées de leursenfants sont équivalentes à celles des départs. Pour lesenfants de moins de 16 ans et pour les générations de30 à 45 ans les échanges migratoires sont même légè-rement excédentaires.
Ils le sont aussi autour de l’âge de la retraite maisavec une intensité moindre que dans les autres bassinsrégionaux. Ils induisent annuellement pour la classed’âge de 60 à 74 ans une augmentation de 1 ‰ seule-ment contre plus de 3 ‰ pour le reste de l’Auvergne.Des départs de retraités proportionnellement plus nom-breux que dans le reste de la région expliquent cette re-lative faiblesse de l’excédent migratoire.
Le pôle montluçonnais subit en effet le contrecoupde son attractivité des années 60 sur les actifs creusois.Trente à quarante ans plus tard, ces actifs atteignentl’âge de la retraite et une part d’entre eux retourne s’ins-taller en Creuse.
À l’avenir, ces départs devraient s’estomper. Parcontre les retours devraient mécaniquement s’accen-tuer.
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
80
90
100
110
120
130
140
150Base 100 en 1962
1962 1968 1975 19901982 1999
Sources : INSEE - Recensements de la population 1962 à 1999
� Évolution de la population depuis1962
Pays Vallée de Montluçon et du CherBassins de vie centrés sur agglo de 30 000 hab. ou plusAuvergne
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Ces nouveaux arrivants, majoritairement de la régionparisienne, privilégient les zones rurales à proximité despôles de services. Ils viennent se surajouter aux mi-grants internes.
15 000 habitants ont en effet changé de communestout en restant dans le périmètre du Pays.
Le tiers sont des Montluçonnais partis s’installer à lacampagne. Grâce à la conjonction de ces deux apports,les secteurs de Cosne-d’Allier, Montmarault et Marcil-lat-en-Combraille disposent de soldes migratoires posi-tifs. Dans ces zones, le renouvellement de la populationest marqué : dans chaque commune, plus d’un habitantsur trois n’y habitait pas en 1990.
Départ des jeunes diplômés
Équilibrés pour les familles et les retraités les mou-vement migratoires restent fortement déficitaires pourles jeunes entre 16 et 30 ans. Le développement de filiè-res post-bac ( Montluçon est en importance le deuxièmepôle universitaire auvergnat) limite le départ des étu-diants.
Ainsi le solde migratoire des scolaires et étudiants,bien qu’en net désavantage pour le Pays, est plutôtmoins marqué que dans les autres bassins équivalents.
Entre 16 et 24 ans, le solde migratoire induit une di-minution annuelle de 9 ‰ de cette catégorie d’âge(- 12 ‰ à Aurillac et au Puy-en-Velay, - 20 ‰ à Moulinset Vichy).
Le Pays ne dispose pas des emplois qualifiés pourespérer pouvoir retenir ces jeunes actifs. Les départsd’actifs fortement concentrés entre 25 et 30 ans ont ain-si dépassé de 1 700 le nombre des arrivées. Les plus di-plômés ont la plus forte propension à quitter le territoire.
Ainsi la mobilité des jeunes actifs génère au détri-ment du Pays un fort déséquilibre de bacheliers et de di-plômés de l’enseignement supérieur.
Une population orientée à la baisse
Sans un regain d’attractivité, le Pays de la Vallée deMontluçon et du Cher devrait comptabiliser environ86 100 habitants en 2030, soit 20 000 personnes demoins qu’actuellement.
Cette diminution, - 19 % en 30 ans, est deux fois plusimportante que celle attendue sur la région (- 8 %) etreste contraire à la tendance nationale (+ 8 %). Elle serépercutera sur l’ensemble du Pays, y compris dansl’aire urbaine montluçonnaise qui pourrait perdre 15 %de ses habitants.
Outre cette baisse, la population continuera de vieil-lir. En effet, le nombre de personnes âgées va fortementprogresser au fur et à mesure de l’avancement en âgedes générations nées après 1945, pendant que lenombre de jeunes continuera de chuter.
Alors qu’en 2000 on comptabilise 16 000 enfants demoins de 16 ans pour 11 000 personnes âgées de75 ans ou plus, ces chiffres devraient exactement s’in-verser en 2030.
L’âge moyen augmentera progressivement de44 ans à plus de 50 ans de 2005 à 2030. À cette date,42 % de la population aura plus de 60 ans contre 28 %actuellement. Cette proportion est supérieure de 4 pointsà celle attendue sur l’ensemble de la région qui se carac-térise dans l’espace national par son vieillissement.
Moins de jeunes, moins d’actifs
Le vieillissement général de la population aura aussides répercussions sur le niveau de la population active.
Comme sur le reste de l’Auvergne et du Massif cen-tral, le potentiel de jeunes entrants sur le marché du tra-vail ne suffit pas à compenser le départ à la retraite desgénérations nées après guerre.
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
Part des habitants ne résidantpas dans la commune en 1990
30 %25 %
� Renouvellement de la population
Source : INSEE - Recensement de la Population 1999
© Insee Auvergne - 2003
COMMENTRY
GANNAT
ST-POURCASIOULE
BELLENAVES
BOURBON-L'ARCHAMBAULT
CERILLY
CHANTELLE
COSNE-D'ALLIER
EBREUIL
HURIEL
MARCILLAT-en C.
LE MONTET
MONTMARAULT
VALLON-EN-SULLY
VILLEFRANCHE-D'A.
ST-ELOY-LES-MINES
MONTLUÇON
Source : INSEE - Recensement de la population 1999
� Impact annuel des mouvementsmigratoires
Par âge
- 2,3
- 5,7
+ 0,9
+ 1,0
+ 0,7
- 6,7
- 9,0
+ 0,9
+ 0,7
+ 0,7
+ 3,3
+ 2,0
+ 1,8
- 3,3
- 1,9
+ 2,8
Ensemble
75 ans ou +
60-74 ans
50-59 ans
40-49 ans
25-39 ans
16-24 ans
00-15 ans
Auvergne
Pays de Montluçon
Guide de lecture :En moyenne chaque année sur la période 1990 -1999.Entre 16 et 24 ans le solde migratoire induit une diminution de9 pour mille de cette catégorie d’âge pour le Pays de MontluçonEt une diminution de 1,9 pour mille pour l'ensemble de la régionAuvergne.
7
Ainsi les effets purement démographiques indui-sent-ils une diminution du potentiel de main-d’œuvre duPays. La population active, c’est-à-dire celle qui a oucherche un emploi, devrait, si les taux d’activité se main-tiennent, diminuer de 15 % à l’horizon 2015.
Cette contraction, la plus importante attendue dansles zones d’emploi métropolitaines centrées sur uneaire urbaine de plus de 50 000 habitants, affectera sur-tout les plus jeunes. Les actifs de moins de 30 ans se-raient un quart moins nombreux en 2015.
L’ampleur de cette baisse pourrait dès lors entraînerune perte de vitalité et nécessiter une politique d’accueilde nouveaux actifs. Celle-ci devrait faire face à uneconcurrence accrue des autres pôles d’emplois du Mas-sif central confrontés eux aussi à cette situation. Lacomplémentarité d’un tissu industriel et tertiaire de typeurbain constitue dans cette optique un atout pour lePays de la vallée de Montluçon et du Cher.
Une plus faible qualification
Après de profondes restructurations industriellesdans les années 80 qui ont conduit à de forte pertesd’emplois, la baisse des effectifs industriels se réduit :- 12 % entre 1990 et 1999. Elle se rapproche de l’évolu-tion régionale (- 10 %).
Les créations d’emplois dans les services aux person-nes arrivent désormais à compenser les baisses de l’in-dustrie et celles du monde agricole. Le niveau d’emplois’est depuis 1999 stabilisé à un peu moins de 40 000 em-plois. Le taux de chômage se résorbe et se cale depuis2000 sur les valeurs nationales. Il reste toutefois l’un desplus importants des zones d’emploi auvergnates.
Le marché du travail reste marqué par une certaine ina-déquation entre l’offre et la demande de travail. Directementlié au départ des jeunes diplômés et au passé industriel, ilse caractérise par un faible taux de qualification et un poidsimportant des ouvriers au détriment de celui des cadres.
Les actifs de moins de 40 ans sont moins nombreux àavoir suivi des études après le Bac (25 %) qu’en Au-vergne (28 %) ou dans les bassins de vie urbains (37 %).
Les détenteurs d’un CAP ou d’un BEP sont parcontre sur-représentés. Avant 40 ans, quatre actifs surdix disposent d’un de ces deux diplômes contre 29 %sur les autres bassins de vie métropolitains équivalents.
Les ouvriers qualifiés et non qualifiés sont sur-repré-sentés par rapport aux autres bassins de vie et à l’Au-vergne : 30 % contre 22 % et 27 %.
Cette spécificité se répercute sur les chiffres du chô-mage. Sur 100 demandeurs d’emploi résidant sur le ter-ritoire, 30 étaient ouvriers, soit 10 de plus que sur l’en-semble des bassins de vie centrés sur uneagglomération de plus de 30 000 habitants
�
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
13 200 10 400
11 5009 600
7 600
20 20014 800
12 500
28 300
26 500
20 500
18 700
19 200
19 000
11 000
13 500
16 200
16 1000
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
2000 2015 2030
effectifs
96 800105 800
86 100
Source : Insee - Modèle Omphale 2000 - Scénario central
� Projection par tranches d'âge dela population du Pays de la Vallée
de Montluçon et du Cher
moins de 15 ans 15-24 ans 25-39 ans40-59 ans 60-74 ans 75 ans ou plus
8
Les services à la population avantl’industrie.
Aujourd’hui l’économie résidentielle qui regroupel’ensemble des services à la population (commerces,système éducatif ou de santé, administrations publi-ques) est la principale sphère d’activité avec 56 % del’emploi total
Dans leur ensemble, les services publics soutien-nent cette économie résidentielle et sont bien représen-tés. En 1999 plus d’un emploi sur quatre appartient à lasphère publique, soit un ratio égal à celui constaté enAuvergne. De même le nombre d’emplois publics,10 pour 100 habitants, est identique à celui de la région.Concentré sur Montluçon, le secteur public regroupecertains des plus gros établissements employeurs(centre hospitalier, commune de Montluçon, lycées…).Dans les pôles de services animant les marges du Pays,la sphère publique poussée par le développement descollectivités locales est en expansion.
Suite à la baisse de l’emploi agricole, le secteur publicreprésente aujourd’hui près d’un quart des emplois.
Le vieillissement de la population devrait entraîner unrenforcement des branches de la santé et de l’action sociale.
En revanche, le niveau de population ne permet plusaux services concurrentiels de se maintenir. Le dévelop-pement des grandes surfaces commerciales montlu-çonnaises, indispensable pour leur attractivité, ne com-pense plus la disparition des petits commerces.
Le commerce (13 % de l’emploi total) a perdu 7 % deses emplois de 1990 à 1999, alors qu’il restait stable surles autres bassins de vie métropolitains centrés sur uneagglomération de plus de 30 000 habitants. Le nombrede commerçants, 1 150 en1999, a chuté de 27 % en 10ans, soit 8 points de plus quesur le reste de l’Auvergne.
Les créations et reprisesd’établissements commer-ciaux s’affaiblissent. Annuelle-ment de 1999 à 2002, elles nereprésentent que 9 % du stockd’établissements, soit 3 pointsde moins qu’au début des an-nées 1990. Ce niveau égal àcelui de la région reste endeçà de 4 points à celui desbassins de vie métropolitainséquivalents.
Une industrie pré-
sente, mais moins
qu’il y a 25 ans…
Le Pays est encore mar-qué par son histoire indus-trielle. La découverte de char-bon à Commentry puis àSaint-Éloy-les-Mines, lesconstructions du Canal de Ber-ry puis du chemin de fer vontpermettre le développementde l’industrie métallurgique aucours du 19e siècle.
L’installation de Dunlop à Montluçon au début desannées vingt permet un redémarrage de l’activité quise diversifie dans les années trente avec la méca-nique (SAGEM) et l’industrie électrique (Landis etGyr).
Dès le milieu des années soixante-dix, l’emploi in-dustriel du Pays est plus rapidement et plus sévère-ment affecté par la crise économique qu’au niveau ré-gional.
Entre 1975 et 1999, les effectifs de l’industrie duPays sont presque divisés par deux (- 45 %) alors qu’ilsdiminuent de 28 % au niveau régional. La part de l’in-dustrie dans l’emploi total passe ainsi de 39 % à 26 %,de 18 150 à 9 950 emplois.
Des établissements importants ont disparu : Bous-sac Saint Frères (près de 500 emplois en 1975 dans letextile), SEVE (près de 400 emplois dans l’industriede l’ameublement), SEP (jusqu’à 350 salariés dansl’industrie du plastique), Zelant Gazuit Engineering(plus de 200 emplois dans la construction méca-nique), Loirecord Potain (plus de 200 salariés en1975), les Meubles Ducreuzet (140 salariés).
Des pertes d’emplois ont affecté certains autrescomme la Sagem, Landis et Gyr, Adrian Marinier.
Mais ce sont les problèmes de Dunlop qui ont pro-voqué la plus forte hémorragie. Cette usine qui comp-tait 4 000 salariés en 1975 en avait perdu plus de2 500 dix ans plus tard.
Cependant avec un quart des actifs occupés dé-pendant de l’industrie, contre 22 % en Auvergne et16 % dans les bassins de vie métropolitains équiva-lents, le Pays de la Vallée de Montluçon et du Cherdispose encore d’une forte spécificité industrielle.
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
- Orientation économique des bassins de vie -
Nombred’emplois
Part dans les sphères
Résidentielles(r)
Agri-Alimentaires(a)
Industrielles(i)
Référence urbaine (1) 15 269 286 60 % 3 % 37 %
Référence rurale (2) 6 910 400 52 % 15 % 33 %
Auvergne 502 007 57 % 11 % 33 %
Pays Vallée de Montluçon etdu Cher
38 800 56 % 10 % 34 %
Bassins de vie dont le centre appartient au territoire
Commentry 4 000 40 % 11 % 49 %
Cosne-d’Allier 930 59 % 19 % 22 %
Montmarault 1 275 40 % 26 % 33 %
Montluçon 32 575 58 % 9 % 33 %
dont aire d’influence
Huriel 710 51 % 30 % 20 %
Marcillat-en-Combraille 540 49 % 42 % 08 %
Néris-les-Bains 900 86 % 07 % 08 %
Villefranche-d’Allier 1 425 13 % 65 % 23 %
(1) Ensemble des bassins de vie métropolitains centrés sur une agglomération de 30 000 habitants ou plus.
(2) Ensemble des bassins de vie métropolitains centrés sur un bourg ou une petite ville.
(r) Services aux ménages, commerces, BTP, services financiers et immobiliers.
(a) Agriculture, sylviculture et Industries agricoles et alimentaires.
(i) Autres secteurs d’activité non compris dans les sphères résidentielles et agri-alimentaires.
Source : INSEE - Recensement de la population 1999
9
Encore fragile
En 1999, les trois activités industriellesles plus présentes sur la zone sont lachimie-caoutchouc-plastiques, la métal-lurgie-transformation des métaux et les in-dustries agricoles et alimentaires. Elles par-ticipent respectivement à 7 %, 6 % et 4 % del’emploi total. Depuis 1990, et malgré uneévolution des effectifs légèrement négativedans la chimie-caoutchouc-plastiques, lapart de ces trois activités dans l’emploi totaln’a cessé d’augmenter.
Ainsi, paradoxalement, malgré les bais-ses d’emplois, l’outil industriel du territoireest plus spécialisé qu’en 1975. Toutefois l’é-ventail des secteurs représentatifs est pluslarge que celui constaté en moyenne au seindes autres zones d’emploi métropolitaines.
L’impact sur l’emploi total d’une restruc-turation affectant une branche industriellepourrait être plus limité. En revanche la forteconcentration de l’emploi au sein de quel-ques grandes entreprises, l’éloignementdes centres de décision et la faible présencedes services aux entreprises fragilisent l’ou-til industriel.
À la fin de l’année 2002, le Pays est tou-jours caractérisé par la présence de grandsétablissements. Fabricant de pneumati-ques, Dunlop France reste l’un des plusgros employeurs (745 salariés).
Deux grandes entreprises représentent la construc-tion électronique : SAGEM (1 100 salariés) et Landis etGyr (170 salariés). La chimie est dominée par AdisseoFrance SAS (ex Aventis Animal Nutrition SA) à Com-mentry (700 salariés). Le travail des métaux est un autrepoint fort avec les Ateliers Mécaniques et IndustriesSpécialisées (500 salariés), les Ets Bréa Fonderie alu-minium alliages (540 salariés) et Erasteel Commentry(370 salariés).
Une forte dépendance et un faiblerayonnement
Les salariés du Pays sont fortement dépendants degroupes extérieurs à son périmètre. En 2000, l’implanta-tion de groupes étrangers, souvent non européens, estplus importante dans le Pays qu’en Auvergne.
Hors industrie agroalimentaire et énergie, 72 % des7 750 salariés industriels travaillent dans un établisse-
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
� Forte spécificité industrielle
Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation complémentaire, au lieu de travail)
Indice de spécificité sectorielle (*) des 20 principaux secteurs économiques
0 1 2 3 4 5 6
Conseils et assistance 696
Transports 981
Activités financières 738
Postes et télécommunications 548
Commerce de gros, intermédiaires 1166
Administration publique 3100
Hôtels et restaurants 1205
Services opérationnels 1741
Éducation 2750
Construction 2154
Commerce de détail, réparations 3095
Santé, action sociale 5296
Commerce et réparation automobile 920
Industrie des équipements mécaniques 901
Services personnels et domestiques 1240
Industries agricoles et alimentaires 1590
Const navale, aéronaut. et ferroviaire 952
Métallurgie, transformation des métaux 2142
Agriculture, sylviculture, pêche 2257
Chimie, caoutchouc, plastiques 2588
Effectif
Secteursur-représenté
Secteursous-représenté
(*) Indice de spécificité sectorielle :Poids du secteur dans l’emploi du territoire de Pays rapporté au poids du secteur dansl’emploi des bassins de vie centrés sur des agglomérations de plus de 30 000 habitants.
� Spécialisation et concentrationdes zones d’emploimétropolitaines
Moulins
Montluçon
Dompierre-sur-Besbre
GannatVichy
Clermont-Ferrand
ThiersThiers
AmbertIssoire
Mauriac
AurillacSt-Flour
Brioude
Le-Puy-en-Velay
Yssingeaux
St-Pourçain-sur-Sioule
© IGN - INSEE 2004
Typologie par zone d'emploiTrès spécialisée et peu oumoyennement concentréeTrès spécialisée et très concentréePeu ou moyennement spécialiséeet très concentréePeu ou moyennement spécialiséeet concentrée
Méthodologie carte et graphique
Les zones d'emploi (espacesgéographiques à l’intérieur desquels laplupart des actifs résident et travaillent) ontété regroupées par tiers selon leur indicede spécialisation : peu spécialisées,moyennement spécialisées et trèsspécialisées. De même, on a distingué leszones d'emploi selon leur indice deconcentration : peu concentrées,moyennement concentrées et trèsconcentrées.Nous avons distingué quatre cas pouridentifier les zones qui présentent desvulnérabilités, eu égard à l'un de ces deuxcritères ou les deux :- les zones qui sont très spécialisées (maispeu ou moyennement concentrées) ;- les zones qui sont à la fois trèsspécialisées et très concentrées ;
- les zones qui sont à la fois peu oumoyennement spécialisées et concentrées.
- les zones qui sont très concentrées (maispeu ou moyennement spécialisées) ;
10
ment dépendant d’un groupe contre près de 40 % dansle reste de la région. À l’inverse, peu de têtes de grou-pes sont implantées sur la zone. Le rayonnement dupays est donc relativement faible.
Un peu moins de 600 personnes dépendent de cen-tres de décision situés sur le Pays de la Vallée de Mon-tluçon et du Cher. Mais elles travaillent essentiellementdans l’Allier ou les départements limitrophes. Les éta-blissements industriels ne peuvent s’appuyer sur desservices aux entreprises importants.
Ce secteur spécifique est peu présent sur le territoireainsi que sur le reste du département. Les entrepriseslocales restent dépendantes des services clermontois,ce qui augmente d’autant l’influence de la capitale régio-nale sur l’économie montluçonnaise.
Le développement de filières universitaires, labora-toires de recherche et incubateur d’entreprises enphase avec le tissu local permet l’émergence d’un pôlede compétence électromécanique.
Agriculture et IAA: une place nonnégligeable dans l’économie du Pays
Le Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher s’ins-crit sur le périmètre de deux des cinq régions agricolesdu département de l’Allier : au sud les Combrailles, aunord le Bocage. Malgré la baisse continue du nombredes exploitations, en 1999 près de 6 % des emplois dé-pendent encore directement de l’agriculture. C’est unpeu moins que le niveau auvergnat avec 8 % de l’emploitotal à la même date.
Si on cumule l’emploi agricole aux emplois des in-dustries agricoles et alimentaires, la sphère agricole oc-cupe alors un emploi sur dix, trois fois plus que sur lesautres bassins métropolitains équivalents. Dans lesbassins de vie de Cosne-d’Allier et Montmarault, plusd’un emploi sur quatre dépend de cette sphère. Le sec-teur de l’industrie agricole et alimentaire occupe plusd’emplois dans le Pays que dans la région (respective-ment 4,1 % contre 3,2 %). Fait marquant, entre 1990 et1999, l’emploi dans ce secteur a progressé de 9 % dansle Pays quand il diminuait de 1 % à l’échelle régionale.
La part des exploitations agricoles orientées sur lebovin a augmenté entre 1988 et 2000. Elle reste néan-moins inférieure à celle des exploitations de même vo-cation présentes en Auvergne : 47,9 % contre 55 %.
Une situation normale, au vu du positionnement deMontluçon, mais la carte des orientations agricolesmontre que le « bovin » déborde largement au nord-estdu Pays.
Suivant la tendance constatée dans le Massif cen-tral, les exploitations s’agrandissent et l’âge des exploi-tants rajeunit. Les 1 740 exploitations s’étendent enmoyenne sur 69 ha, surface comparable à celle du dé-partement mais nettement supérieure à celles de l’Au-vergne (50 ha) et du reste de la métropole (42 ha).Comme leurs collègues auvergnats, les agriculteursâgés de 40 à 54 ans sont les plus nombreux : 27,6 % en2000. L’agriculture occupe plus des deux tiers (72,1 %)de la superficie totale du Pays.
Le tourisme : une image à valoriser
Le Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher dis-pose d’une richesse patrimoniale diversement mise envaleur. Le patrimoine naturel (bocage bourbonnais etpartie septentrionale des Combrailles) et historique
(château des ducs de Bourbons) est en retrait derrièrel’image industrielle peu attrayante de la zone. Paradoxa-lement, l’histoire industrielle du Pays pourrait devenir unatout. En effet, les projets de valorisation du Canal deBerry et de création d’un « parcours muséal » ontcomme objectif l’émergence d’un tourisme industriel in-novant.
Malgré la présence de la station thermale de Né-ris-les-Bains et le développement d’un tourisme « ur-bain » (salons, foires, déplacements d’affaires) le tou-risme n’est pas un élément moteur de l’économie. LePays entre en concurrence avec des territoires plus re-connus sur le créneau du tourisme de découverte et denature.
À l’ouest, le département de la Creuse possède uneattractivité certaine. À l’est, le pôle vichyssois offre uneimportante capacité d’accueil. Plus au sud, le Parc desVolcans d’Auvergne, avec notamment le Massif du San-cy, est également une destination courue. Au nord etaux marges extérieures du Pays, la Forêt de Tronçaisest un élément majeur à prendre en compte. Dans cetensemble, l’identité touristique du Pays de la Vallée deMontluçon et du Cher reste à s’affirmer.
En outre, celui-ci souffre d’une faible capacité d’ac-cueil. Hors résidences secondaires, le territoire peut hé-berger dans ses divers équipements touristiques prèsde 5 200 personnes soit l’équivalent de 4,9 % de sa po-pulation résidente. L’offre d’hébergement se distinguepar une capacité hôtelière fortement centrée sur le pôleurbain montluçonnais. Par ailleurs, plus des trois quartsdes 22 200 lits offerts à l’hébergement le sont par les ré-sidences secondaires. Cet accueil s’inscrit dans uneéconomie non marchande de type familial et relationnel.En comptabilisant le secteur de la restauration, près de1 100 personnes vivent du tourisme, soit 2,8 % de l’em-ploi total. Le tourisme n’offre pas actuellement une acti-vité à temps complet rémunératrice au long d’uneannée. Le type de tourisme reste du court séjour centrésur la période estivale
�
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
Pays Montluçon4,1 % 2,6 %
47,9 %
28,4 %
17,0 %
Bassins vie agglo> 30 000 hab
22,9 %
30,6 %16,1 %
11,1 %
19,2 %
� Répartition des exploitations selonl’orientation technico-économiqueen 2000
Source : AGRESTE
Grandes cultures
Légumes, fruits, viticulture
Bovins
Autres animaux
Autres exploitations
Auvergne
9,7 %2,0 %
55,0 %
18,0 %
15,3 %
11
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
12
Cartes :
Composition communale et communautés de communes page 13
Organisation territoriale de l’emploi et bassins de vie page 14
Tableaux :
Structuration du territoire page 15
Démographie page 16
Les logements en 1999 page 16
Mouvements quotidiens : Actifs page 17
Mouvements quotidiens : Scolaires page 17
Impact des migrations résidentielles page 18
Projections de population page 19
Projections de population active page 20
Appareil productif page 21
Occupation du sol page 22
Annexes
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
13
� Composition communale et communautés de communes
« Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher »
Virlet
Archignat
Audes
Beaune-d'Allier
Bézenet
Bizeneuille
Blomard
Chambérat
Chamblet
LaChapelaude
Chappes
ColombierCommentry
Cosne-d'Allier
Courçais
Deneuille-les-Mines
Désertines
Domérat
Doyet
Durdat-Larequille
Estivareilles
Givarlais
Huriel
Hyds
Lamaids
Lavault-Ste-Anne
Lignerolles
Louroux-Hodement
Maillet
Malicorne
Marcillat-en-Combraille
Mazirat
Mesples
Montluçon
MontmaraultMontvicq
Murat
Nassigny
Néris-les-BainsPrémilhat
Quinssaines
Ronnet
St-Angel
St-Bonnet-de-Four
St-DésiréSt-Éloy-d'Allier
St-Fargeol
St-Genest
St-Marcel-en-MuratSt-Martinien
St-Palais
St-Priest-en-Murat
St-Sauvier
Ste-Thérence
St-Victor
Sauvagny
Sazeret
Teillet-Argenty
Tortezais
Treignat
Vallon-en-Sully
Vaux
Venas
Verneix
Vernusse
Villebret
Villefranche-d'Allier
Viplaix
Voussac
Louroux-de-Beaune
St-Marcel-en-Marcillat
Chavenon
La Celle
Reugny
CA del’agglo.Montluçonnaise
CC de la région deMontmarault
Chazemais
CC deCommentry-Néris-les-Bains
CC du valde Cher
CC du Paysd’Huriel
Arpheuilles-St-Priest
Terjat
La Petite-Marche
CC dupays deMarcillat-en C.
Source : Préfectures - Situation au 01.01.2004
Limite de commune
Limite de la structure de pays
Pôle urbain
Pôle de services intermédiaires
Pôle d’emploi secondaire
Communautéd’agglomération
Communautéde communes
CA del’agglo.Montluçonnaise
CC du valde Cher
© INSEE - Auvergne 2004
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
� Organisation territoriale de l’emploi et bassins de vie
« Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher »
Bassin de viecentré sur uneagglomérationde 30 000 habitantsou plus
Bassin de vie centrésur un bourg ou unepetite ville
Pôle d’un bassin de vie centrésur un bourg ou une petite ville
Pôle de service en relaisd’un pôle de bassin de vie
Arlanc
AutonomeMassiac
Faiblement autonomeTence
DépendantSt-Germain-des-Fossés
Organisation territoriale de l’emploi
Zonage en Aires Urbaines et en Aires d’emploi de l’Espace Rural (ZAUER)
Source : INSEE - Recensement général de la population de 1999
Pôles urbains
Couronnes périurbaines
Espace à dominante urbaineAires urbaines
Communes multipolarisées
Pôles d’emploi de l’espace ruralCouronnes des pôles d’emploide l’espace rural
Espace à dominante ruraleAires d’emploi de l’espace rural
Autres communes
Courpière
RIOM
Bort-lesOrgues
ST-ETIENNE
USSEL
Ambert
ISSOIRE
Mauriac
BrioudeSte-Sigolène
Yssingeaux
Le Cheylard
Commentry
Dompierre/B.
Gannat
MONTLUCON
MOULINS
St-Pourçain/Sioule
Varennes/Allier
Brassac
VICHY
AURILLAC
St-Flour
Le PUY-en-Velay
CLERMONT-FD
St-Eloy-les-Mines
St-Georgesde-Mons
THIERS
Digoin
Paray-le M.
Lapalisse
La Monnerie-le-M.
Langeac
Monistrol/LCondat
Blesle
Lempdes/A.Arlanc
Besse-et-St-Anastaise
St-GermainLembron
Ardes
St-germain-l’Herm
Viverols
La Bourboule
Bourg-Lastic
Champeix
Cunlhat
Mont-Dore
Olliergues
Rochefort-Montagne
St-AmantTallende
Pont-du-Ch.
Aurec
St-Anthème
SauxillangesTauves
Vic-leComte
Allanche Massiac
MuratPleaux
Riom-esMonatgne
Saignes
St-MartinV.
Ydes
Allègre
La Chaise-Dieu
Craponne/A.
Dunières
Chambon/L.
Montfaucon-en V.
Paulhaguet Retournac
Rosières
St-Didier-en-V.
St-Paulien
Tence
Vorey
Ainay-le-Chateau
Bellenaves
Bourbon-l’Archambault
Cerilly
Chantelle
Cosne-d’Allier
Le Donjon
Ebreuil
Huriel Jaligny/B.
Souvigny
Lurcy-Levis
Marcillat-en-C.
Le Mayet-deMontagne
Le Montet
Montmarault
St-Germain-des-Fossés
Vallon-en-Sully
Villefranche-d’A.
Néris
Chaudes-Aigues
Laroquebrou
Maurs Montsalvy
Pierrefort
Neuvèglise
St-Cernin
Vic/Cère
Le Rouget
Fay/L.
Landos
Le MonastierG.
St-Julien-Chapteuil
Saugues
Aigueperse
Billom
Combronde
Châtelguyon
Ennezat
GellesGiat
La Tourd’Auv.
Lezoux
Manzat
Maringues
Les Martres-de-Veyre
Pionsat
Pontaumur
Pontgibaud
Puy-guillaume
Randan
St-Gervaisd’Auvergne
Vertaizon
Source : Rapport de l’INSEE(avec la participation de IFEN, INRA, SCEES)pour la DATAR - Juillet 2003
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« Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher »
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
- Structuration du territoire -
Nombre de communes 78
Population 106 150
Altitude moyenne de résidence de la population (en mètres) 287
Densité de la population (habitants par km2) 63
Part de la population résidant dans la commune la plus peuplée 39 %
Part de la population résidant dans l'espace à dominante rurale 27 715 (26 %)
Communautés de communes entièrement incluses dans le périmètre 6
Pays d’Huriel 7 148
Val de Cher 5 413
Région de Montmarault 11 424
Commentry-Néris-les-Bains 15 757
Pays de Marcillat-en-Combraille 4 263
Agglomération de Montluçon 62 145
Ensemble des communes appartenant à une EPCI 78 (100 %)
Pôle urbain présent dans le périmètre Montluçon
Pôle d’emploi de l’espace rural présent dans le périmètre Commentry
Pôles de services intermédiaires présents dans le périmètre 8
Cinq communes les plus peuplées
Montluçon 41 362
Domérat 8 812
Commentry 7 204
Désertines 4 646
Néris-les-Bains 2 708
Source : INSEE
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« Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher »
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
- Démographie -
Population en 1999 106 150
dont moins de 25 ans 26 972 (25 %)
60-74 ans 18 863 (18 %)
75 ans ou plus 11 657 (11 %)
Age médian 43
Taux de natalité (pour mille) 9,4
Taux de mortalité (pour mille) 12,3
Taux de variation annuel de la population 1990-1999 - 0,47
1982-1990 - 0,60
Taux de variation annuel dû au mouvement naturel 1990-1999 - 0,29
1982-1990 - 0,33
Taux de variation annuel dû au mouvement migratoire 1990-1999 - 0,18
1982-1990 - 0,27
Source : Insee - Recensements de la population
- Les logements en 1999 -
Ensemble des logements 57 624
Part des logements vacants dans l’ensemble des logements 11 %
Résidences principales 47 546
Évolution du nombre de résidences principales entre 1990 et 1999 + 4 %
Nombre moyen d’occupants par résidences principales 2,19
Résidences principales construites avant 1949 41 %
Résidences principales construites après 1990 6 %
Résidences principales situées dans un immeuble de 2 logements ou plus 29 %
Statut d’occupation des résidences principales
- propriétaire 59 %
- locataire d’un logement HLM 14 %
Source : Insee - Recensement de la population 1999
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« Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher »
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
- Mouvements quotidiens : Actifs -
Emploi Total 38 659
Évolution de l'emploi total entre 1990 et 1999 - 2,9 %
Nombre d’emplois dans le périmètre pour 100 actifs occupés résidents 101,2 %
Part des emplois situés sur la commune la plus peuplée (Montluçon) 53 %
Pôles de 1 500 emplois ou plus présents dans le périmètre 2
Montluçon (25 900 emplois en 1999) ; Commentry (3 600 emplois)
Nombre d’actifs habitant et travaillant dans le territoire 35 421
Part des actifs habitant et travaillant dans le périmètre du Pays pour 100 actifs occupés résidents 92,7 %
Nombre d’actifs habitant dans le territoire et travaillant à l'extérieur 2 794
Part des actifs habitant dans le périmètre du Pays émergent et travaillant à l'extérieur pour 100 actifsoccupés résidents
7,3 %
Nombre d’actifs travaillant dans le territoire et habitant à l'extérieur 3 238
Part des emplois situés dans le périmètre du Pays émergent occupés par des actifs n’y habitant pas 8,4 %
Différence entre le nombre d’actifs venant travailler dans le territoire et le nombre d’actifsrésidents travaillant à l’extérieur
444
Mouvements internes (nombre d’actifs qui habitent une commune du territoire et qui travaillentdans une autre commune du territoire)
17 015
Part des mouvements internes pour 100 actifs occupés résidents 44,5 %
Source : Insee - Recensement de la population 1999
- Mouvements quotidiens : Scolaires -
Ensemble 3 à 11 ans 12 à 15 ans
Habitant et scolarisés dans le territoire 19 431 8 930 4 428
Part des scolaires habitant et étudiant dans le territoire (1) 92 % 99 % 97 %
Habitant le territoire et scolarisés à l'extérieur 1 758 127 119
Part des élèves habitant dans le territoire et scolarisée à l'extérieur(1)
8 % 1 % 3 %
Habitant à l'extérieur et scolarisés dans le territoire 3 254 190 282
Part des élèves habitant à l'extérieur du territoire (2) 14 % 2 % 6 %
Solde des entrées sorties 1 496 63 163
(1) rapportée aux scolaires résidents ; (2) rapportée aux élèves inscrits dans un établissement du territoire
Source : Insee - Recensement de la population 1999
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« Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher »
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
- Impact des migrations résidentielles -
Âgeen 1999
Populationen milieu
de période
Entréesdans
la zone
Sortiesde
la zone
Soldemigratoirede la zone
Impact des migrations (pour mille) *
Taux demigration
nette
Tauxd'entrée
Taux desortie
Total 106 409 14 719 17 003 - 2 284 - 2,3 + 27,9 - 30,2
00-15 ans 15 955 3 296 3 162 + 134 + 0,9 + 41,3 - 40,4
16-24 ans 10 617 2 059 2 938 - 879 - 0,9 + 39,6 - 48,6
25-39 ans 20 772 4 996 6 275 - 1 279 - 6,7 + 48,7 - 55,4
40-49 ans 15 542 1 780 1 680 + 100 + 0,7 + 22,9 - 22,2
50-59 ans 12 803 1 072 958 + 114 + 1,0 + 16,7 - 15,7
60-74 ans 18 504 1 120 960 + 160 + 0,9 + 12,0 - 11,1
75 ans ou plus 12 217 396 1 030 - 634 - 5,7 + 7,0 - 12,6
Critère : Type d'activité
Total 106 409 14 719 17 003 - 2 284 - 2,3 + 27,9 - 30,2
Actif ayant un emploi 39 265 5 656 7 481 - 1 825 - 5,1 + 29,3 - 34,3
Chômeur 6 238 1 560 1 083 + 477 + 8,3 + 49,3 - 41,0
Ancien actif 26 009 1 432 1 617 - 185 - 0,8 + 11,1 - 11,9
Élève, étudiant 8 019 1 519 2 363 - 844 - 11,5 + 38,9 - 50,4
Personne âgée de moins de 15 ans ouautre inactif
26 880 4 552 4 459 + 93 + 0,4 + 33,9 - 33,5
Critère : Catégorie socioprofessionnelle
Total 106 409 14 719 17 003 - 2 284 - 2,3 + 27,9 - 30,2
Agriculteurs exploitants 1 832 64 48 + 16 + 1,0 + 6,9 - 6,0
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 2 850 352 403 - 51 - 1,9 + 24,9 - 28,8
Cadres 2 979 868 1 298 - 430 - 15,7 + 59,7 - 75,4
Professions intermédiaires 8 831 1 876 2 305 - 429 - 5,3 + 43,0 - 48,3
Employés 14 422 2 232 2 851 - 619 - 4,7 + 31,4 - 36,1
Ouvriers 13 903 1 728 1 549 + 179 + 1,4 + 24,8 - 23,4
Retraités 26 009 1 432 1 617 - 185 - 0,8 + 11,1 -11,9
Autres personnes sans activitéprofessionnelle
35 586 6 167 6 932 - 765 - 2,3 + 34,9 - 37,2
* Impact annuel des mouvements migratoires pour un effectif moyen de 1 000 personnes de la catégorie en milieu de période
Source : INSEE - Recensement de la population 1999
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« Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher »
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
- Projections de population -
Scénario central
Âgeen 1999
Population Variation2000-20302000 2015 2030
Ensemble 105 768 96 751 86 148 - 19 %
00-15 ans 17 296 14 175 11 193 - 35 %
16-24 ans 10 379 8 581 6 858 - 34 %
25-39 ans 20 176 14 805 12 461 - 38 %
40-59 ans 28 304 26 549 20 476 - 28 %
60-74 ans 18 652 19 167 19 008 + 2 %
75 ans ou plus 10 961 13 474 16 152 + 47 %
La fécondité reste stable, les quotients migratoires calculés entre 1982 et 1999 sont maintenus sur toute la période de projection
Scénario relèvement de la fécondité
Âgeen 1999
Population Variation2000-20302000 2015 2030
Ensemble 105 768 97 925 89 265 - 16 %
00-15 ans 17 296 15 349 13 365 - 23 %
16-24 ans 10 379 8 581 7 665 - 26 %
25-39 ans 20 176 14 805 12 599 - 38 %
40-59 ans 28 304 26 549 20 476 - 28 %
60-74 ans 18 652 19 167 19 008 + 2 %
75 ans ou plus 10 961 13 474 16 152 + 47 %
La fécondité augmente progressivement, les quotients migratoires calculés entre 1982 et 1999 sont maintenus sur toute la période de projection
Scénario alternatif migrations 1990-1999
Âgeen 1999
Population Variation2000-20302000 2015 2030
Ensemble 105 770 96 823 85 973 - 19 %
00-15 ans 17 335 13 900 10 631 - 39 %
16-24 ans 10 253 8 656 6 635 - 35 %
25-39 ans 20 261 14 387 12 275 - 39 %
40-59 ans 28 338 27 267 20 834 - 26 %
60-74 ans 18 648 19 380 19 558 + 5 %
75 ans ou plus 10 935 13 233 16 040 + 47 %
La fécondité reste stable, les quotients migratoires calculés entre 1990 et 1999 sont maintenus sur toute la période de projection
Source : INSEE - Modèle Omphale 2000
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« Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher »
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
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Populationactive en
1999
Hypothèse tendancielle Variation Variation 1999-2015
2006 2015 1999-2006 1999-2015 Auvergne Métropole
Moins de 30 ans 10 800 9 300 8 200 - 13,9 % - 24,1 % - 19,1 % - 5,5 %
dont moins de 25 ans 4 900 4 600 4 100 - 6,1 % - 16,3 % - 16,9 % - 1,7 %
30 à 49 ans 25 400 23 500 20 400 - 7,5 % - 19,7 % - 13,7 % - 3,9 %
50 ans et plus 8 800 10 400 9 800 + 18,2 % + 11,4 % + 22,7 % + 32,4 %
dont 55 ans et plus 3 100 4 400 4 100 + 41,9 % + 32,3 % + 51,7 % + 56,7 %
60 ans et plus 500 400 500 - 20,0 % 0,0 % + 23,0 % + 32,6 %
Hommes 24 500 23 300 20 400 - 4,9 % - 16,7 % - 10,7 % - 0,4 %
Femmes 20 500 20 000 18 000 - 2,4 % - 12,2 % - 4,8 % + 5,4 %
Total 45 000 43 200 38 400 - 4,0 % - 14,7 % - 8,0 % + 2,3 %
Variante A 45 000 44 000 39 900 - 2,2 % - 11,3 % - 4,8 % + 5,1 %
Variante B 45 000 43 600 38 900 - 3,1 % - 13,6 % - 7,3 % + 3,4 %
Variante C 45 000 43 400 38 700 - 3,6 % - 14,0 % - 7,0 % + 3,5 %
Part des moins de 30 ans 24,0 % 21,5 % 21,4 % - 13,9 % - 24,1 % - 19,1 % - 5,5 %
Part des 50 ans ou plus 19,6 % 24,1 % 25,5 % + 28,2 % + 11,4 % + 22,7 % + 32,4 %
Part des femmes 45,6 % 46,3 % 46,9 % - 2,4 % - 12,2 % - 4,8 % + 5,4 %Source : INSEE - Omphale - Recensement de la population 1999
1 000 750 500 250 0 250 500 750 1 000
15 ans
25 ans
35 ans
45 ans
55 ans
65 ans
75 ans
1999 1999 2015 2015
FemmesHommes
� Pyramide des âges dela population active
Source : INSEE - Omphale - Recensement de la population 1999
� Composantes de l’évolutionde la population active
Source : INSEE - Omphale - Recensement de la population 1999- 1,5 - 1,0 - 0,5 0,0 0,5
Évolution annuelle moyenne1999-2015
Effet taux d'activité
Effet des migrations
Effet pyramide
Pays deMontluçon
Auvergne
Note méthodologiqueLa population active :Scénario de projections d'actifs :
actifs occupés et chômeurs (au lieu de résidence).se définit à partir d'un scénario de
projection de population totale et d'une hypothèse d'évolution des tauxd'activité .*Le scénario de projection de population totale retenu est celui « central » àl'horizon 2030 (maintien de la fécondité au taux calculé pour 1999, la mortalitébaisse au même rythme que la tendance métropolitaine, les quotientsmigratoires de référence calculés entre les recensements de 1982 et 1999sont maintenus sur la période de projection).*Le scénario d’activité s’appuie sur la série des taux d’activité par âge deshommes et des femmes observés dans la zone au recensement de 1999 etde l’évolution des taux d’activité par sexe et âge retenue pour la métropole ausens du BIT de 2000 à 2030.* Les projections d'actifs pour la zone étudiée ne sont pas calées sur leniveau régional.(les données sont arrondies à la centaine).
Variantes envisagées sur les comportements d'activitéVariante A :
Variante B :
Variante C :
remontée progressive des taux d'activité des 55-59 ans à l'horizon 2025 (décalage de5 ans des taux d'activité des 50-54 ans sur les 55-59 ans).
montée des taux d'activité féminins au niveau de ceux de l'Ile-de-France à l'horizon 2015(si inférieur) pour les femmes âgées de 25 à 49 ans.
remontée de 1 an des taux d'activité des 20-24 ans au niveau des 21-25 ans (entrée plusrapide sur le marché du travail).
« Projections de population active - un retournement progressif ».INSEE Première n° 838, mars 2002.« Baisses des ressources de main d'oeuvre à l'horizon 2015 ». La Lettre n°9 - Insee Auvergne, juin2003.
Bibliographie :
« Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher »
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
21
- Appareil productif -
Établissements - Stock annuel moyen 2000-2003 4 136
dont industrie 456 (11,0 %)
construction 540 (13,1 %)
commerce 1 279 (30,9 %)
services 1 861 (45,0 %)
dont 0 salarié 2 035 (49,2 %)
1 à 9 salariés 1 752 (42,4 %)
10 à 199 salariés 336 (8,1 %)
200 salariés et plus 13 (0,3 %)
Créations - Flux annuel moyen 2000-2003 372
Créations pures 238 (64,0 %)
Reprises 13 (3,5 %)
Réactivations 121 (32,5 %)
Taux de créations en 2003 10,2 %
Industrie 10,0 %
Construction 9,1 %
Commerce 12,2 %
Services 9,1 %
Source : INSEE - SIRENE - Champ ICS
« Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher »
Synthèse territoriale : Pays de la Vallée de Montluçon et du Cher, INSEE auvergne, mars 2005
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- Occupation du sol -
Superficieen km2
Part(%)
Ensemble 1 707,39 km2 100,0 %
Territoires artificialisés 49,29 km2 3,0 %
Zones urbanisées 33,16 km2 2,0 %
Zones industrielles ou commerciales, réseaux de communication 9,83 km2 0,6 %
Mines, décharges et chantiers 2,98 km2 0,2 %
Territoires agricoles 1 491,12 km2 87,3 %
Terres arables 72,32 km2 4,2 %
Prairies 981,85 km2 57,5 %
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 306,13 km2 17,9 %
Principalement occupés par l'agriculture et végétation naturelle importante 130,82 km2 7,7 %
Forêts et milieux semi-naturels 161,85 km2 9,5 %
Forêts de feuillus 126,86 km2 7,4 %
Forêts de conifères 18,51 km2 1,1 %
Forêts mélangées 9,16 km2 0,5 %
Landes et broussailles 4,36 km2 0,3 %
Forêt et végétation arbustive en mutation 2,96 km2 0,2 %
Zones humides 1,23 km2 0,1 %
Marais intérieurs 1,23 km2 0,1 %
Surfaces en eau 3,90 km2 0,2 %
Source : UE-IFEN - Corine land cover V1 - 1996