le monde de l’institut géographique nationalde strasbourg, nous entraîne dans une fascinante...

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reportage, à lire en p. 4 La Communauté urbaine de Bordeaux conçoit tous ses projets d’aména- gement et de développement à travers son système d’information géo- graphique. Cette démarche lui permet d’analyser l’impact des décisions prises aujourd’hui sur les générations futures. Une vision à très long terme. p.2/3 repères L’actualité en bref et en images p.11 portrait Jean-Louis Cohen, architecte et urbaniste p.12/13 partenariat IGN-Ademe, le traitement des déchets p.14/15 solutions Le service après-vente grand public MAGAZINE IGN IGN Le monde de l’Institut Géographique National MAGAZINE Le monde de l’Institut Géographique National La Communauté urbaine de Bordeaux 28 mars/avril 05 28 mars/avril 05

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Page 1: Le monde de l’Institut Géographique Nationalde Strasbourg, nous entraîne dans une fascinante aventure, celle des explorateurs et des savants qui ont, de siècle en siècle, tracé

reportage, à lire en p. 4

La Communauté urbaine de Bordeaux conçoit tous ses projets d’aména-

gement et de développement à travers son système d’information géo-

graphique. Cette démarche lui permet d’analyser l’impact des décisions

prises aujourd’hui sur les générations futures. Une vision à très long terme.

p.2/3repères

L’actualitéen bref et enimages

p.11portrait

Jean-LouisCohen,architecte et urbaniste

p.12/13partenariat

IGN-Ademe,le traitementdes déchets

p.14/15solutions

Le serviceaprès-ventegrand public

MAGAZINEIGNIGN

Le monde de l’Institut Géographique National

MAGAZINELe monde de l’Institut Géographique National

La Communauté urbainede Bordeaux

n° 28 mars/avri l 05n° 28 mars/avri l 05

IGN 28 couv. 18/02/2005 11:56 Page 1

Page 2: Le monde de l’Institut Géographique Nationalde Strasbourg, nous entraîne dans une fascinante aventure, celle des explorateurs et des savants qui ont, de siècle en siècle, tracé

Le service IGN Conseil Aménagement a réalisé récemment une série de cartes d’isochrones*, pour le Centre national de l’expertise hospitalière (CNEH). Cette associationaccomplit des missions de conseil, de formation et d’information pour répondre aux besoinsdes professionnels de santé. En particulier, elle accompagne les Agences régionales d’hospitalisation (ARH) dans la définition de leur stratégie hospitalière. Les cartes réalisées par l’IGN permettent de visualiser, sur une région, les temps de parcourspour se rendre aux différents services d’urgence existants ou en projet. Les temps de parcours sont calculés en fonction d’un type de véhicule (ici, un véhicule d’urgence) et entenant compte des informations sur les natures de routes présentes dans la base de donnéesROUTE 500 ® de l’IGN. En croisant les résultats avec les chiffres de population de chaquecommune, on peut alors déterminer le nombre d’habitants situés à plus de quarante-cinq minutes d’un service d’urgence, et ainsi optimiser l’implantation de ces services. ■

Du calcul de la circonférence de la Terre parÉratosthène, plus de deux siècles avant notre ère,aux recherches actuelles en géodésie spatiale, la cartographie a toujours été un symbole et uninstrument de pouvoir. Elle peut également devenirvecteur de rêve et ouvrir sur l’imaginaire, comme entémoignent les cartes aux trésors ou lesfantasmagories peuplant les planisphères médiévaux. Pourquoi le calcul des longitudes n’a-t-il pu êtremaîtrisé qu’après l’invention du chronomètre de marine, tandis que celui des latitudes l’étaitquinze siècles auparavant ? Qu’est-ce qu’un« octant » ou un « quart de cercle anglais » ? À quoiservait un astrolabe ? Jean Lefort, professeur de mathématiques et ancien animateur de l’Irem de Strasbourg, nous entraîne dans une fascinanteaventure, celle des explorateurs et des savants quiont, de siècle en siècle, tracé les contours du monde.L’Aventure cartographique, par Jean Lefort, auxéditions Belin. 34 €. ■

L’aventure cartographique

AGENDA

MARS■ Les 10 et 11 Colloque Sirnat« Systèmes d’information et risques naturels ».À Montpellier.

■ Du 18 au 23 Salon du livreÀ Paris, au parc desexpositions de la porte de Versailles (hall 1).

MARS-AVRIL■ Du 30 mars au 1er avrilGéoévénementÀ Paris, au parc desexpositions de la porte de Versailles (hall 4).

■ Du 1er au 3 avrilSalon de larandonnéeÀ Paris, au parc desexpositions de la porte de Versailles.

■ Du 21 au 23 Assises de l’Amif(Association des mairesd’Île-de-France) À Paris,au parc floral.

■ Du 21 avril à septembre La Terre vue du cielSur planisphère géantIGN. À Montlouis-sur-Loire.

repèresDes cartes pour les hôpitaux

* Une isochrone est une courbe d’égal temps de parcours. La repré-sentation cartographique d’isochrones est un outil de décision danstoute problématique concernant la gestion des déplacements ou l’optimisation d’implantations de services ou d’entreprises.

ÉDITO

L’IGN, acteur de laréforme de l’ÉtatPar son statut d’établissementpublic, l’IGN est directementconcerné par la réforme de l’État,engagée pour moderniser la

gestion publique. Le levierprincipal de cette réformeest son volet budgétaire,la Loi organique relativeaux lois de finances(LOLF) qui associe lesobjectifs d’actions (nonfinanciers) et les objectifsfinanciers (crédits).

Parmi les 132 programmesd’actions publiques identifiés,celui sur l’information géographiqueet cartographique, rattaché à lamission « Politique des territoires »,est entièrement confié à l’IGN.L’Institut avait déjà bien anticipétoutes les évolutions préconi-sées : une comptabilité analy-tique, une logique de projets, descoûts complets, un contrôle degestion, un contrat d’objectifs etde moyens et des comptes d’ex-ploitation par produit. Pour l’IGN,la LOLF s’inscrit en parfaite cohé-rence avec ces démarches. Deplus, elle apporte à l’établisse-ment une visibilité externe ren-forcée de son activité, notam-ment au niveau du Parlement.

Bertrand Lévy,Directeur général

Signature d’un protocole d’accord entre l’IGN et l’Andsis

2/IGN MAGAZINE - mars/avril 2005

Le colonel Philippe Berthelot, président de l’Andsis cosignataire de la convention avec Bertrand Lévy, directeur général de l’IGN.

L’Institut géographiquenational (IGN) etl’Association nationaledes directeurs des ser-vices d’incendie et desecours (Andsis) ontsigné, le 29 novembre2004, un protocole d’accord, qui vise àaccroître les synergiesentre les Services départementaux d’incen-die et de secours (Sdis)et l’IGN en matière d'in-formation géographique.Les Sdis, qui adhérerontau protocole, s’engagentà mettre en place un processus de transmis-

sion régulière d'informa-tions géographiques àl’IGN pour la constitutionou la mise à jour du RGEet des produits et services dérivés.L’IGN s’engage à fairebénéficier le Sdis, signa-taire du protocole, deconditions tarifairesadaptées, à faire figurerl’origine de ses sourcesdans les fichiers texted’accompagnement deses bases de donnéesissues du RGE et à actualiser celui-ci àpartir des données du Sdis. ■

@Pour touteinformation à caractère

professionnel :www.ign.fr

IGN 28 p. 2_3/ Michelle 18/02/2005 11:58 Page 2

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PRESSE

WWW.BATIACTU.COMLE 9/11/2004

« L’Ordre des géomètres-experts lance unréseau de stations GPS permanentes, quipermettra à tout usager de se positionneren temps réel avec une précisioncentimétrique.Mettre en place, sur le territoire national, unréseau GNSS (Global navigation satellitesystem) intégré de géoréférencementpar satellite, permettant à tout usagerde se positionner en temps réel avecune précision centimétrique,n’importe où sur l’ensemble duterritoire et à tout moment, tel estl’objectif que s’est fixé l’Ordre desgéomètres-experts pour la fin 2005.Ce réseau va bénéficier d’une labellisationdes stations de référence par l’IGN en vued’assurer leur intégration dans le RGP(Réseau GPS permanent) et de disposerainsi d’un réseau homogène, cohérent etstructuré. Outre ce partenariat scientifique,l’Ordre des géomètres-experts bénéficieégalement du soutien de partenairesinstitutionnels : la Direction générale desimpôts (DGI), l’Institut de physique duglobe (IPG) et l’Association des ingénieursterritoriaux de France (AITF). » ■

Un réseau GPSunique aumonde

Oui, je souhaite m’abonner gratuitement à I G N M a g a z i n e

Mes coordonnées : Mme ❏ Mlle ❏ M. ❏

Nom : Prénom :

Fonction : Organisme :

Adresse :

Code postal Ville

Tél. :

Contactspresse IGN

Emmanuelle Dormond0143988305Bernard [email protected]

@ Pour vous abonner en ligne : www.ign.fr

(Merci de préciser si cette adresse est professionnelle ❏ ou personnelle ❏ )

Coupon à retourner, sous enveloppe affranchie, à IGN Dircom, 136 bis, rue de Grenelle, 75700 Paris 07 SP.

906 FRANCERANDONNÉESÀ VÉLOÉchelle :1 : 1 000 000(recto verso).Carte réaliséeavec la participation de la FFCT.Prix : 5,20 € TTC.

Du 16 au 18 novembre 2004,l’IGN a présenté, sur son stand,le référentiel à grande échelle.Troisbornes IGNMap permet-taient de visualiser la compo-sante orthophotographique surl’ensemble du territoire fran-çais. Chaque visiteur pouvaitrepartir avec une photo couleurde sa commune, issue de laBD ORTHO®. Ce sont ainsi plusde 1000 extraits photogra-phiques qui ont été imprimés et distribués en trois jours.Cette année, deux partenairesétaient présents aux cotés del’IGN : EEE-igo et Spécific.

Magazine de l’Institut

Géographique National,

136 bis, rue de Grenelle, 75700

Paris 07 SP. Tél. : 01 43 98 80 00.

Publication bimestrielle. ISSN : 1624-

9305. Directeur de la publication : Bertrand Lévy.

Directrice de la rédaction : Anne-Catherine Ferrari.

Rédacteur en chef : Patrick Lebœuf, assisté

de Jean-Marc Bornarel. Comité de rédaction:

É. Aracheloff, M. Bacchus, B. Bèzes, A. Bonnaud,

C. Cecconi, R. Chaumaz, F. Chirié, M. Cotte,

J.-P. Darteyre, E. Dormond, F. Gallois, J.Giralt,

Ph. Guhur, M. Jeannot, F. Lecordix, P. Laulier.

A participé à ce numéro : Danielle Van Santen.

Conception éditoriale et graphique : Sequoia-ETC.

Direction artistique : Michelle Gaydu. Chef de

fabrication : Isabelle Petit. Iconographie : IGN,

Bernard Delbey, Daniel Menet/IGN, François

Poincet/Occit’Média. Couverture : François

Poincet/Occit’Média.

Cette carte est entièrement nouvelle.En effet, sur le fond atténué de la 901et dans son format, elle présente aurecto, en haut, la partie nord de laFrance avec, en bas, la descriptiondes itinéraires à vélo, et au verso lapartie sud de la France avec la des-cription des itinéraires correspon-dants. Elle a été réalisée avec la collabora-tion active de la FFCT.

La France à véloNOUVEAUTÉS

Du 1er au 15 octobre 2004, dix élèves et enseignants du mastère photogrammétrienumérique de l’ENSG ont commencé leur cycleau Yémen pour y entreprendre, avant leur pro-chaine restauration, le levé par photogrammétriede deux des plus grandes mosquées du pays. Ils’agit de la grande mosquée de Sanaa (VIIe, VIIIe, IXe

et XIIe siècles) et de celle de Shibam-Kawkaban(IXe et Xe siècles).

Pour obtenir un relevé fiable et complet de cesmonuments, permettant de conserver à la foisl’image (forme et aspect) et des mesures trèsprécises, plusieurs techniques ont été mises enœuvre, dont la topométrie, la photogrammétrieet le levé scanner. Il est prévu en particulier dedériver une maquette virtuelle géométriquementexacte en trois dimensions de ces monuments.http://www.ensg.ign.fr/Yemen/Yemen.html ■

Le groupe au complet.

L’ENSG en mission au Yémen

L’IGN au Salondes maires

IGN 28 p. 2_3/ Michelle 18/02/2005 11:58 Page 3

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4/IGN MAGAZINE - mars/avril 2005

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reportagereportage

La place de la Comédie,parfaite symbiose entre unearchitecture haussmannienne et le futurisme du tramway.

Reportage Bordeaux 18/02/2005 11:59 Page 4

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Entre vignobles et industries, entre tradition forestière et

urbanisation, la Communauté urbaine de Bordeaux a été

pionnière dans la mise en œuvre des systèmes d’information

géographique. Aujourd’hui, le SIG est le support de toutes ses

réflexions pour décider de ses projets d’aménagement et de

développement, en mesurant leurs impacts sur les générations

futures et bien au-delà des limites de son territoire.

Une « maison commune » dans laquelle cha-cun peut entrer, utiliser ce dont il a besoin, à la condi-tion d’être responsable de ce qu’il y apporte, c’est ainsi

que Thierry Guichard, directeur géné-ral des services techniques, continue,au bout de vingt ans, à « vendre » leSIG de la CUB. Comme tous les pro-jets qui durent, il répondait à un véri-table besoin et même à une urgence,se souvient-il : « Chaque service formulait desdemandes en ordre dispersé, chacunvoulait son logiciel spécifique, y com-pris les géomètres pour traiter desfonds de plan… Or, des permis deconstruire aux réseaux d’assainisse-ment, nous rentrions déjà énormémentde données sur cartes. Le choix du SIG,avec un accès à l’information par desdonnées géolocalisées, s’imposait. »

Et il continue à militer pour que cette approche soitgénéralisée à tous les secteurs – la gestion des ouvragesd’art, par exemple – et pour que le SIG face office deportail à toutes les données de la Communauté.

Superposition de compétencesVoirie, éclairage, espaces verts… les compétencesréparties entre la Communauté urbaine et les 27 com-munes adhérentes se superposent territorialement. Cepartage de responsabilités nécessite une communicationpermanente entre les services communautaires et lesmunicipalités. Dans ces échanges quotidiens,

« Le SIG nous permet de visualiser les phénomènesd’urbanisme àdeux échelles :du global audétail. »

mars/avril 2005 - IGN MAGAZINE/5

>>

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Bordeaux,ville pionnière

Bordeaux, ville pionnière

La Communauté urbaine de Bordeaux

Reportage Bordeaux 18/02/2005 12:00 Page 5

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27 communessolidaires etdynamiques ont uni leurscompétences pour le bien-êtrede 700 000 habitants.

construites sur les alignements existants et futurs), lepatrimoine foncier, les lotissements et principaux per-mis de construire, figure le PLU.

« Par échange de fichiers avec les différentesmairies, poursuit Olivier Breisch, la qualité dela base adresse progresse d’autant mieux quel’Insee demande désormais aux communes demettre à jour le répertoire des immeubles loca-lisés (fichier RIL). »

De la parcelle à la vision globale du territoireAménager l’espace demande un constant changementde focale. Il nous faut de la précision à quelques cen-timètres près, insiste Olivier Breisch.

« Cela peut correspondre, en altimétrie, à uneprécision de 10 cm, afin d’éviter qu’un godet depelle vienne endommager un réseau en creu-sant un trou. Nous sommes, en planimétrie, àune précision de 5 cm pour délivrer les aligne-ments aux personnes qui le demandent (ventede propriétés, construction de clôtures,construction d’immeubles). Notre but n’est pasde représenter tout le détail de l’occupation dedomaine public, mais ses principales caracté-ristiques (limites entre les différents proprié-taires publics, entre les différentes domaniali-tés, entre les différentes zones d’interventiondes gestionnaires). On souhaiterait que tous lesintervenants sur le domaine public utilisent ceréférentiel à très grande échelle, le 1 : 200, maison n’y est pas encore. Quand on passe du 1 : 200au 1 : 5 000 de la BD TOPO®, on fait le grandécart. Alors on essaie de codifier, de trouverdes symboles… pour empiler des informationsd’une précision centimétrique (sécurité juri-dique et travaux), décimétrique (fiscalité),métrique (études d’aménagement). C’est pour-quoi nous suivons avec intérêt le RGE ZUD(Zone urbaine dense). De toute façon, chaquebase a sa richesse et ses objectifs propres. »

Selon Serge Lamaison, maire de Saint-Médard-en-Jalles, vice-président de la CUB et président de laCommission aménagement, urbanisme et politiquefoncière, le SIG offre à l’élu la possibilité de régler sahauteur de vue sur son territoire. Cette mise au pointest essentielle aussi bien pour la compréhension, lagestion et l’aménagement que pour la communicationavec les administrés.

« Le SIG est incontournable pour concevoir leScot (Schéma de cohérence territoriale), quidonne les grandes orientations d’aménage-ment, et le PLU, lequel en est l’applicationconcrète et détaillée. Il nous permet de visua-liser les phénomènes d’urbanisme à deuxéchelles : du global au détail. De plus, il donnela possibilité de gérer l’évolution du territoireen temps réel, grâce aux données statistiques :nous avons tant de m2 d’espaces verts, tant desurface de logements sociaux… nous pouvons

le SIG s’estégalement imposé,comme un outil degestion et de déci-sion partagé. Maisc ’es t b ien sûr l’urbanisme, au

cœur des compétencesde la CUB, qui a déter-

miné sa politique enmatière d’informationgéographique. Olivier

Breisch, directeur duService des donnéesgéoréférencées, s’en

explique : « Pour pouvoir traiter del’aménagement urbain enprenant en compte les pro-

priétés privées, il faut com-mencer par le cadastre. Dans le cadre

de la CUB, une convention a été passée avecla Direction générale des impôts (DGI), dès 1993.Depuis 2002, la version PCI Vecteur, qui est miseà jour tous les trimestres, est intégrée dansnotre base. Nous avons vectorisé, dès 1995,tout le cadastre, en obtenant auprès de la Cnill’autorisation de faire des affichages théma-tiques. Le Fonds topographique numérique(FTN), avant même le cadastre et la BD TOPO®,nous a apporté un continuum sur l’ensemblede la communauté. Quant aux MNT et aux MNE,ils vont permettre, en 2005, par comparaison,de déterminer la hauteur du bâti et de connaître,par extrapolation, la surface de plancher. »

Cependant, en l’absence de la BD ADRESSE®, laCUB a établi un graphe des voies (axe de chaussées)avec les numéros d’adresse en regard. L’adresse consti-tue la référence commune aux 300 utilisateurs internesdu SIG, à 23 communes, à 2 concessionnaires deréseaux ainsi qu’à la société d’HLM Aquitanis, auxpompiers (qui l’ont étendue sur 11 autres communeshors CUB) et à la police pour 13 communes. Parmiles données produites par la Communauté urbaine,outre l’emprise des voies (parcelles du domaine public

reportage

>>

6/IGN MAGAZINE - mars/avril 2005

–6e communauté urbaine de France ;

–27communes membres ;–700000 habitants ;–2450agents ;–55188 hectares

de superficie ;–2390km de voirie.

La CUB en chiffres

Voies et adresses. L’adresse constitue la

référence communeaux 300 utilisateurs

du SIG.

« On peut mieux défendre la cohérence du territoireface aux projets qu’un promoteur nous soumet. »

Olivier Breisch, directeurdu Service des donnéesgéoréférencées.

Olivier Breisch, directeurdu Service des donnéesgéoréférencées.

Reportage Bordeaux 18/02/2005 12:00 Page 6

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La Communauté urbaine de Bordeaux

suivre ces évolutions en temps réel et bénéfi-cier d’une efficacité accrue, d’une plus granderapidité d’analyse et de prise de décision. De plus, grâce à cette appréhension spécifiqued’une parcelle donnée en même temps que dela vision globale du territoire, l’élu peut enga-ger une discussion plus ouverte avec les admi-nistrés. Pour expliquer ses choix ou les consé-quences de ses décisions : la préemptiond’espaces par exemple. De même, on peutmieux défendre la cohérence du territoire faceaux projets qu’un promoteur nous soumet. »

De la « CUB » au « BAL »Aussi est-ce sur toute l’aire du Scot que la Communautéurbaine a acquis des licences d’usage de la BD TOPO®.

« Hors CUB, c’est aujourd’hui la meilleure infor-mation géographique disponible, reconnaîtOlivier Breisch. D’une précision de 1,5 à 5 msuivant les thèmes, bien supérieure auxSCAN 25®. C’est le niveau de cartographie mini-mal pour effectuer des avant-projets sommaires(APS) en milieu urbain. De même que laBD CARTO® de l’ensemble du département per-met de situer les communes, la BD TOPO®

contribue également à l’enrichissement de ladonnée sur les territoires extérieurs à la CUB. »

Car aujourd’hui, à la Communauté, on pense à l’échelledu « BAL » (Bordeaux-Arcachon-Libourne), une conti-nuité urbaine qui coïncide avec une trajectoire de l’éco-nomie de la Gironde, ainsi que le constate AlainLorgeoux, directeur général du Développement et del’Aménagement de la CUB :

« Pour le tracé du contournement routier deBordeaux et l’implantation d’un pont au nordde la Communauté urbaine, nous avons lancéune réflexion à trente ans sur le devenir d’unterritoire beaucoup plus étendu que la CUB, dubassin d’Arcachon à Langon. Nous anticiponsainsi sur la logique de l’appel à coopérationmétropolitaine lancé par la Datar en juin 2004. »

Le PLU : « un exercice decohérence communautaire réussi »Mais aujourd’hui, la grande satisfaction de la Directiondes données géoréférencées, « c’est d’avoir réussi lePLU, se félicite Olivier Breisch. La version qui va par-tir à l’enquête a été construite à 100 % sur le SIG,objet par objet. » L’élaboration d’un tel document areprésenté un vrai défi, ajoute Alain Lorgeoux :

« Un document unique pour 700 000 habitants,la Communauté et les 27 communes adhérentes,avec une même règle d’urbanisme, traitant dedossiers opérationnels comme l’aménagementurbain, le développement économique, les trans-ports… C’est un excellent exercice de cohé-rence communautaire. Et la cartographie en estl’expression la plus directe. »

De son bureau, la vue panoramique sur Bordeaux estcomplétée de cartes géantes du PLU.

mars/avril 2005 - IGN MAGAZINE/7

>> Délimitation des bords de chaussée, sur fond de BD ORTHO ®.

Plan de zonage. Extrait du projet de PLU présenté pour l’arrêt du conseil communautaire, le 7 janvier 2005.

Reportage Bordeaux 18/02/2005 12:27 Page 7

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8/IGN MAGAZINE - mars/avril 2005

reportage

« Dès que nous évoquons un problème,nous nous référons à la carte : en le localisant,on en relativise immédiatement les enjeux ; nousnous posons les bonnes questions : la solutionproposée ne va-t-elle pas créer un autre désé-quilibre ? Le SIG est un outil dont les couchespermettent de traiter toutes les thématiques. Ils’inscrit donc parfaitement dans le champ dela loi SRU et dans la démarche par anticipationde la Communauté urbaine, qui travaille en cesens depuis 1999. »

La mémoire du territoireEn plus des instantanés décrivant le présent et des pro-jections dans l’avenir, le SIG assure également lamémoire du territoire. Une fonction capitale pour l’ac-tion foncière de la Communauté urbaine qui possèdeun riche patrimoine immobilier. Vingt mille achats etventes, soit 20 000 dossiers, représentent une couchede données : les propriétés de la CUB.

« Il nous reste 8 000 parcelles, dénombre OlivierBreisch. Pour les gérer, le SIG est un outil d’aideau fonctionnement. De ce point de vue aussi,les données fournies par l’IGN, puis celles ducadastre nous ont permis de progresser. Deplus, depuis 1990, il est possible de retrouvertous les avis émis par la CUB sur les permis deconstruire. Cette “mémoire” est indispensableà un dialogue cohérent avec les riverains. »

Plus imposante encore, la mémorisation des actes devente, véritable problème pour les agents instructeurs :235 000 parcelles, qui changent de main tous lestrente ans. Cela représente 10 000 dossiers par an, soit10 000 demandes de certificats d’urbanisme, 10 000déclarations d’intentions d’aliéner (DIA), 10 000 cer-tificats d’alignement. Soit 30 000 questions posées à

la mairie, au service instructeur et à la CUB, pour avis.Sans compter la décision définitive qui doit, à son tour,faire son chemin… La réponse se trouve, là encore,inscrite dans le SIG : une adresse, une parcelle, la oules destinations possibles. Odette Eyssautier, conseillèremunicipale de Pessac et vice-présidente de la CUB,déléguée à l’administration générale et aux moyensgénéraux, surenchérit :

« Et les mairies attendent avec impatience quecette réponse soit accessible sur Internet, pouralléger le travail des services comme pour amé-liorer les relations avec des administrés, qui necomprennent pas bien la difficulté d’accès àl’information administrative. »

Intranet communautaire et données partagéesEn attendant de trouver les solutions de sécurisationnécessaires, la CUB a déjà pu lancer le projet d’enre-gistrement informatisé des DIA et des autorisationsd’occupation du sol (certificats d’urbanisme, permisde construire, lotissements), dans le cadre d’un pro-jet d’Intranet communautaire. Ceci à partir d’unannuaire interadministrations, et dans la perspective

La loi SRU (2000) avait pourpremier objectif de placerl’agglomération au cœur despolitiques d’aménagement, de développement durable et d’urbanisme. Cette étape importante de ladécentralisation s’est traduitepar la création de nouveauxdocuments d'urbanisme : – les schémas de cohérence

territoriale (Scot) ontremplacé les schémasdirecteurs ;

– les plans locauxd’urbanisme (PLU) se sontsubstitués aux plansd’occupation des sols, (POS) ;

–alors que les anciensdocuments d’urbanismeportaient sur la destinationdes sols, le Scot (qui donneles grandes orientationsd’aménagement) comme le PLU (qui en prévoitl’application détaillée sur les quinze ans à venir)doivent promouvoir undéveloppement urbain plusrespectueux del’environnement et exprimerun projet de développement.

Des schémasdirecteurs au PLU

>>

La modélisation 3DComme tous lesdéveloppements du SIG, lamodélisation 3D est envisagéedans le souci de répondre àde vrais besoins, des serviceset des élus : la connaissancela plus précise du territoire etla concertation. C’est par comparaison entrele modèle numériqued’élévation (MNE) et le modèlenumérique de terrain (MNT)qu’a été déterminée la hauteurdu bâti. « En superposant lecadastre et l’orthophoto de2001, nous avions constaté,dans un premier temps, 6 000bâtiments manquants, sesouvient Olivier Breisch. L’an

dernier, il n’en manquait plusque 4 000. Ce qui signifie quenous sommes quand même àjour à 99 %. En modélisant lecadastre en polygones, on serend compte des différencesentre le déclaratif et la réalité :des gens déclarent desétages alors qu’il n’y en a pas et inversement. Ce que l’oncherche au final, c’est demettre à jour un volume en filde fer et d’approcher au plusprès l’état d’occupation ensurface de plancher, ce quiest un des soucis du PLU. » « La modélisation 3D répondégalement aux exigences de

concertation prévues dans les nouveaux documentsd’urbanisme, souligne AlainLorgeoux, directeur général du Développement et del’Aménagement de la CUB.« Elle est particulièrement utile pour communiquerauprès du grand public, pour lui faire comprendre laville et ses enjeux. Nous y réfléchissonsactuellement dans l’optiqued’un nouveau bâtiment pour le siège de la chambre decommerce et d’industrie, pour simuler son insertion et étudier son impact surl’environnement. »

Mise à jour du cadastre : secteur public et secteur privé.

Reportage Bordeaux 18/02/2005 12:00 Page 8

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mars/avril 2005 - IGN MAGAZINE/9

La Communauté urbaine de Bordeaux

d’un outil d’aide à l’instruction. Avec plusieurs com-munes pilotes, il a été mis en place des tableaux debord de suivi et gestion des préemptions pour le comptede la CUB et pour le compte des tiers (communes-Département-Région), de suivi des cessions, de suivides crédits préopérationnels et des réserves foncières.« Un réseau qui intégrera le SIG et qui en fera un outilde communication entre la CUB et les communes, laCommunauté urbaine mettant à disposition le logi-ciel comme les données », insiste Thierry Guichard.

« À Pessac, la personne en charge du projet SIGa déjà lancé une étude des besoins des diffé-rents services et l’on se rend compte qu’il n’ya pas que l’urbanisme qui s’intéresse aux don-nées géographiques, note Odette Eyssautier,les premières réponses ont été formulées parle service Jeunesse, en demande d’informa-tions Insee pour localiser la population partranche d’âge, et par la police municipale, sou-cieuse d’optimiser ses rondes grâce à une car-tographie des “points sensibles”. »

De l’outil du gestionnaire…Olivier Breisch, qui est géomètre expert foncier DPLG,et qui a suivi le déploiement du SIG de sa conceptionaux dernières mises à jour des données de référence,déclare :

« Ce dont je suis le plus fier, c’est qu’il y ait unedirection des données géoréférencées : c’estla reconnaissance de la valeur des donnéesgéographiques de référence et du travail destopographes. »

La direction répond aux demandes des différents ser-vices, leur offre des formations, leur fournit des don-nées ou des supports de travail. Ainsi, le référentiel voi-rie est utilisé par les pompiers : il a été croisé avec lelogiciel de réponse aux appels téléphoniques ; il a servià réaliser le « plan pompiers », dont les planches impri-mées au format A3 servent à les guider en mission. Autre demande de la direction financière : la localisa-tion des entreprises en vue d’analyser le recouvrementde la taxe professionnelle (TPU), ressource de la CUB.Un répertoire exhaustif des plus grandes entreprises aété dressé, ainsi que celui des 27 000 sur les 38 000 PMEet TPE… Toutefois, Olivier Breisch tempère :

« Si le SIG a fait la preuve qu’il pouvait s’appli-quer à tous les métiers, il reste cependant sous-utilisé. Dans le secteur des transports, pour le

Plan de déplacement urbain, par exemple. Carles utilisateurs ne se sont pas approprié l’outil.Mais il n’est pas question que le service SIG tra-vaille à leur place. Nous faisons des proposi-tions, nous attendons des suggestions, maisc’est au métier de s’exprimer, de définir sesbesoins. En matière de déchets ménagers, nousavions réussi à optimiser les tournées de ramas-sage : inventaire, visualisation, mémorisationdes lieux successifs d’installation des conte-neurs de tri sélectif pour éviter de “tourner enrond” à la suite des plaintes des riverains pournuisances… C’était un succès jusqu’à la muta-tion du responsable. »

Peut-être l’Intranet communautaire sera-t-il un cata-lyseur efficace ?

… à l’outil du décideur« Péché de jeunesse » du SIG, reconnaît OlivierBreisch, l’outil, créé pour les gestionnaires, est encoretrop compliqué pour les décideurs.

« Et notre travail n’est pas encore assez syn-thétique pour leur donner une vision généra-liste. Il nous faut créer les indicateurs spéci-fiques pour une analyse historique, pour desétudes de tendance. Car ce sont ces questions-là que se posent les décideurs avant de s’en-gager dans un projet. »

Alain Lorgeoux confirme que la demande des élus estde bien comprendre les dossiers et les projets, la tech-nique qui est derrière ne les concernant pas prioritai-rement. Mais l’expérience de l’élaboration du PLUaura-t-elle sans doute été une démonstration pour beau-coup d’entre eux :

« Deux cents réunions publiques avec supportsgraphiques à différents niveaux : commune ouquartier, secteur, agglomération. Sans SIG, s’ilavait fallu à chaque fois redessiner les plans,on n’aurait jamais pu réaliser tout cela dans lesdélais. De plus, les échanges ont été beaucoupplus riches avec les élus, parce qu’il a permisd’esquisser plusieurs scénarios et donc dedébattre autour de différentes propositions enen comparant les impacts. »

Fort de ces expériences diverses, Thierry Guichardconclut que, décideur ou gestionnaire, ce n’est que laconviction de chacun, de ce que le SIG peut lui appor-ter, qui emportera l’adhésion de tous.

« Le jour où le ramassage des poubelles s’ac-compagnera de la lecture de son code-barres(numéro de bac, adresse, nom de l’usager…),que cela permettra de rapprocher le client dusystème de collecte, de fixer le montant de sataxe en fonction du poids et du volume de sesdéchets… le service sera convaincu. En fait, lesbénéficiaires du SIG devraient adopter unedémarche plus “commerciale” vis-à-vis des uti-lisateurs potentiels, en démontrant la pertinencedu principe, à travers des exemples réussis d’uti-lisation d’une donnée géolocalisée. Chacun desmétiers de la collectivité sera tour à tourconvaincu. » ■

« La pérennité de la valeur desdonnées entrées dans le SIGest la condition de sacrédibilité, martèle ThierryGuichard, DGST et initiateur du SIG de la CUB. Une donnée fausse et le doute entache toutes lesautres. La meilleure méthodepour rester crédible consiste àconfier la mise à jour desdonnées à leurs utilisateurs :celui qui gère au quotidien unréseau d’assainissement est lemieux placé pour en actualiserles informations. De plus, il faut interdire de publier dans un mêmedocument des données quin’ont pas le même degré defiabilité ou encore de mêlerdes projets avec l’existant. »

La valeur desdonnéesgéographiques

À la direction des donnéesréférencées :–une vingtaine de

topographes pour réaliser lesplans au 1 :200, encadréspar un ingénieur géomètre ;

–une demi-douzaine dedessinateurs cartographespour intégrer les mises à jourdans le SIG ;

– trois techniciens del’information géographiqueencadrés par un ingénieurgéomaticien.

À la direction des systèmesd’information :–1 ingénieur administrateur ;–1 ingénieur chef de projet ;–1 technicien développeur.Dans d’autres directions :des agents de maîtrisemettent à jour les données de leur métier. Dans chacune des23 communes de la CUBayant signé une conventiond’échange de données, unresponsable reçoit une mise à jour annuelle et transmet,lorsqu’elles existent, lesdonnées d’éclairage public et d’espaces verts.

CompétencesSIG

IGN 1997-1999.Nivellement(2 pts/ha en 2001).Courbes de niveau,noms de lieux (pourplans au 1 : 2 000 et 1 : 5 000). Fondstopographiquenumérique àremplacer par la BD TOPO®.

Reportage Bordeaux 18/02/2005 12:00 Page 9

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10/IGN MAGAZINE - mars/avril 2005

La Communauté urbaine de Bordeauxreportage

Contacts

Communauté urbaine de [email protected]

http://www.lacub.comhttp://www. communautes-

urbaines.com

1 : 5 000 1 : 2 000 1 : 200

IGN FTN DP CUBBD TOPO ® Fonds topographique numérique (IGN) Fonds du domaine public

Précision 1 à 5 m 0,60 m 0,05 à 0,10 m

Étendue 93 communes, 3 000 km2 27 communes, 550 km2 27 communes, 3 000 km de voies

Composants 30 46 6

Coûts 100 000 €. 8 + 27 licences 550 000 €. 5e mise à jour 1 830 000 €. Levé en quatre anssur deux ans. 33 €/km2 sur trois ans, 1 000 €/km2 3 200 €/km2

Mise à jour 10 000 € 275 000 € Un emploi temps plein

Devenir France entière Abandonné Référentiel en agglo

LES DONNÉES À DIFFÉRENTES ÉCHELLES DE LA CUB

14 communautés urbaines Elles regroupent plusieurs communes formant un ensemble de plus de 500 000 habitants, ou ayant choisi ce statutavant 1999.

Leurs compétences obligatoires sont :– le développement et

l’aménagement économique,social et culturel ;

– l’aménagement du territoire ;

– l’équilibre social de l’habitat ;

– la politique de la ville dans la communauté ;

– la gestion des services d’intérêtcollectif ;

– la protection et la mise en valeur de l’environnement et la politique du cadre de vie.

Communautés urbaines et intercommunalités

Dunkerque

Lille

ArrasCherbourg

Alençon

Le Mans

Nantes

Lyon

Bordeaux

Marseille

Brest StrasbourgNancy

Le CreusotMontceau-les-Mines

-

143 communautés d’agglomération Elles associent plusieurs communes urbaines sur un espace sans enclave et d’un seul tenant, regroupant plus de 50 000 habitants autour d’une ou plusieurs communes de plus de 15 000 habitants. Leurs compétences obligatoires sont :

le développement économique, l’aménagement de l’espace communautaire, l’équilibre social de l’habitat, la politique de la ville.

2 195 communautés de communesElles regroupent plusieurs communes d’un seul tenant et sans enclave, rurales à l’origine et de plus en plus souvent urbaines. Elles assument, à la place des communes membres, l’aménagement de l’espace ainsi que des actions de développement économique, sans compter des compétences optionnelles.

8 SAN, ou syndicats d’agglomération nouvelleStructures intercommunales spécifiques aux villes nouvelles.

La CUB et l’IGN : un partenariat harmonieuxLa Communauté urbaine de Bordeaux a signé, le 4 décembre 2003, la première conventiond’échanges de données avec l’IGN dans le cadre de l’établissement et de la mise à jour du RGE. La CUB livre ses informations sur le bâti, le modèlenumérique de terrain (MNT) de son territoire, ainsi quela localisation des numéros d’adresses et les nouveauxnoms de voies, pour mettre à jour la composante

Adresse. En retour, l’IGN a fourni le MNE (modèlenumérique d’élévation), les données Topo et leursmises à jour sous licence réseau (3 postes en interne),étendues aux 27 communes de la CUB et à l’Agenced’urbanisme.L’IGN comme la CUB restent entièrement propriétairesde leurs bases de données respectives et des donnéesqu’elles contiennent.

Reportage Bordeaux 18/02/2005 12:00 Page 10

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A rchitecte DPLG depuis 1973, titulaire du diplôme d’études approfondies en histoire et civilisations depuis 1982, Jean-Louis Cohen est docteur de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Professeur des universités,il enseigne à l’Institut français d’urbanisme de Marne-la-Vallée (Paris VIII). En 1998, il est nommé directeur de l’Institut français d’architecture et, en 1999, dumusée des Monuments français, postes qu’il occupera jusqu’en 2003. Il enseigna également à l’université Columbia de New York et à l’université deStuttgart au début des années 90. Il fut maître de conférences à l’École nationaledes ponts et chaussées de 1980 à 1989. Entre autres…

Seuils et frontières : architecture et politiqueJean-Louis Cohen se définit d’emblée comme « le produit de l’enseignementd’une époque de crise, qui s’intéressait plus à la politique, à la sociologie et à laculture qu’aux projets… ». Il s’oriente très vite vers l’histoire et la recherche. Sespremiers terrains d’études sont les avant-gardes européennes : les Italiens, lesRusses et les Allemands, sous l’angle des rapports entre la politique etl’architecture. Il se consacre tout particulièrement à ces périodes peu connues del’occupation française en Allemagne et de la Seconde Guerre mondiale. « Que sepasse-t-il dans des territoires FRONTIÈRES comme l’Alsace, la Rhénanie, la Sarreou le Palatinat, lorsque les formes de contrôle étatiques changent ? Quel rôlel’architecture joue-t-elle dans sa dimension patrimoniale mais, également,comme composante de la modernisation des territoires ? »Ce concept de « seuil », mouvant au gré des aléas de l’histoire, constitue le filrouge de ses recherches. On le retrouve au tout premier plan du monumentalouvrage, qu’il rédige en coopération avec André Lortie en 1992 : Paris, les seuilsde la ville. Des fortifs au périf. Il y analyse comment notre capitale – « radioconcentrique » – génère des enceintes successives, qui s’annulent et se remplacentl’une l’autre, mais toujours « l’embastillent ». Un phénomène unique en Europe,et dont la source est fondamentalement politique. Créer un « grand Paris », commeil existe un « grand Londres », une idée qui remonte à Haussmann, aurait abouti,dans les années 1920-1930, à concéder le pouvoir à la gauche.

Saisir son destin, comprendre son histoireEn 1998, Jean-Louis Cohen publie Casablanca, mythes et figures d’une aventureurbaine, en collaboration avec son épouse, la sociologue Monique Eleb. Cetouvrage aura un retentissement considérable au Maroc. « Les habitants deCasablanca avaient le sentiment de manquer de légitimité, en regard de ceux desvilles historiques comme Fès, Meknès ou Marrakech. Ce LIVRE, se félicite Jean-Louis Cohen, leur a permis de comprendre que leur légitimité tenait au fait qu’ilsreprésentaient les modernisateurs du Maroc et que c’était aussi digne que d’êtreles détenteurs de la tradition. » « On ne peut pas, conclut-il, extraire les phénomènes architecturaux descontextes sociaux. Sans vouloir paraphraser Yves Lacoste, je n’irai pas jusqu’àdire que l’architecture sert à faire la guerre, mais elle y contribue, et notammentà la guerre des classes. » ■

mars/avril 2005 - IGN MAGAZINE/11

FRONTIÈRES« À partir de cela, j’ai

élaboré plusieurs projetsde recherche, dans

lesquels un des thèmesconstants pourrait être

celui des frontières, doncde la transgression… »

LIVRE« Écrire des livres sur les

villes, cela permet à leurshabitants de saisir leur

destin et de comprendreleur histoire. »

portrait

Extraits de labibliographie– Des fortifs au périf, Paris,

les seuils de la villeAvec André Lortie.Picard, 1992.

– Scènes de la vie future ; les architectes européens etla tentation de l’Amérique1893-1960.Flammarion, 1995.

– Les Années 30 : l’architectureet les arts de l’espace entreindustrie et nostalgie.Éditions du Patrimoine, 1997.

– Casablanca, mythes etfigures d’une aventureurbaine.Avec Monique Eleb. Hazan, 1998.

– Encyclopédie Perret.Avec Joseph Abram et GuyLambert. Éditions Le Moniteur, 2002.

– Alger, paysage urbain etarchitecture 1800-2000.Avec Nabila Oulebsir et Youcef Kanoun. Éditions de l’Imprimeur, 2003.

– Le Corbusier, un lyrisme pourl’architecture de l’âge de lamachine.Cologne, Taschen, 2004.Édition simultanée en anglais,allemand et français.

Jean-Louis CohenArchitecte, urbaniste et historien

Écrivain intense et prolifique, qui associe souvent des expo-

sitions de portée mondiale à ses ouvrages, Jean-Louis Cohen

parcourt le monde et les bibliothèques, à la recherche des

rapports profonds existant entre l’architecture et la politique

au sens le plus large. Il est l’homme des seuils et des fron-

tières, de ces territoires « où l’enceinte change de statut et

cesse d’être une limite opaque pour devenir une soudure ».

Paris, vue de l’enceinte deThiers vers 1914, photographie

autochrome extraite de Paris, les seuils de la ville.

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IGN 28 Portrait 18/02/2005 12:21 Page 11

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En France, où la production dedéchets croît d’environ 1 % paran, la stabilisation de la produc-tion, d’ici à 2008, est devenueune priorité nationale exigeantl’investissement de tous lesacteurs concernés : décideurs etacteurs publics et privés, collec-tivités locales et territoriales,administrations, professionnelsdes déchets, associations deconsommateurs et de protectionde l’environnement et citoyens.

Un programme de préventionC’est dans ce contexte que se sonttenues, à Paris les 10 et 11 février2004, les 1res Rencontres natio-nales sur la prévention de la pro-

duction des déchets, organiséespar l’Agence de l’environnementet de la maîtrise de l’énergie(Ademe), à la demande du ministère de l’Écologie et duDéveloppement durable (Medd).À cette occasion, le premier pro-gramme de prévention desdéchets a été présenté. Il « créele cadre d’un effort durable ». En partenariat avec le Medd etl’Ademe, une analyse desinformations relatives à laproduction et la gestion desdéchets a été menée par Fran-cine Lemonnier, stagiaire dupôle aménagement environne-ment (service IGN ConseilA m é n a g e m e n t ) , p o u rcomprendre l’organisation et

l’évolution spatiale desinstallations de traitement.

Le géoréférencement des déchetteriesL’objectif du travail était de four-nir une vision globale de « l’es-pace des déchets du grand Sud-Est », en utilisant un systèmed’information géographique. Lesdonnées recensées par l’Ademeau sein de l’Observatoire desdéchets, disponibles à travers deuxenquêtes sur les déchetteries et lesInstallations de traitement desordures ménagères (Itom), ont étéutilisées et géoréférencées sur labase de données ROUTE 500 ®.Leur croisement avec des donnéesde l’Insee (RGP99) et de l’Ifen

12/IGN MAGAZINE - mars/avril 2005

ContactsCentre d’Angers

Siège social2, square La Fayette

BP 9040649004 Angers Cedex 01

Tél. : 02 41 20 41 20http://www.ademe.fr

La gestion des déchetsLe sixième programme d’actions pour l’environnement, « Environnement 2010 :

notre futur, notre choix », élaboré par la Commission européenne, affirme la

nécessité d’une politique forte de prévention de la production de déchets.

TOULON

MARSEILLE

NICE

BARCELONNETTE

DIGNE-LES-BAINS

APT

DRAGUIGNAN

SAINT-MARTIN-VESUBIE

N100

D973

N96

N100

D973

A51

APT

PERTUIS

partenariatpartenariat

Densité de PopulationHab/km2

Dates d’implantationdes déchetteries

1 000 - 9 230150 - 1 00020 - 15010 - 200 - 10

Avant le 15/7/75Du 15/7/75 au 13/7/92Du 13/7/92 au 2/2/95Après le 2/2/95Non renseigné

Accessibilité aux déchetteries30 minutes20 minutes10 minutes

Desserte des déchetteries 0 - 30 km

Les déchetteries, un espace investi par l’homme. Communes desservies par une déchetterie..

IGN 28 Partenariat/ Michelle 3 18/02/2005 12:08 Page 12

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(Corine Land Cover) a permisd’observer et d’analyser les implan-tations des déchetteries, leurs liensavec les communes desservies etleur impact spatial, ainsi que l’évo-lution de l’implantation des Itomdans l’espace et le temps.Les liens entre l’implantation desdéchetterieset la présence humainesont mis en évidence. L’évolutionspatiale et temporelle de l’im-plantation des Itom est complexe.Leur implantation a évolué dansle temps pour répondre aux objec-tifs des différentes lois sur lesdéchets. De plus, on constate queleur concentration spatiale esthétérogène même si le milieunaturel n’est pas une contrainteà leur implantation. L’analyse géographique de la répar-tition des déchetteries et des Itoma permis de montrer l’utilité desSystèmes d’information géogra-phique. La visualisation du terri-toire est un outil de contrôle de laqualité des données recensées parl’Ademe et la gestion des équipe-ments. Ensuite, des simulationspermettent d’envisager de nou-velles installations et d’aider à laprise de décision pour la préven-tion et la protection des zones àrisques.Ils peuvent s’inscrire dans l’éla-boration des Plans départemen-taux d’élimination des déchetsménagers et assimilés, dont lesobjectifs sont de prévenir ou deréduire la production et la nocivitédes déchets, d’organiser leur trans-port et de les valoriser. ■

mars/avril 2005 - IGN MAGAZINE/13

LE CYCLE DES ITOMLa loi « déchets » du 13 juillet 1992, qui intègre unepolitique de développement durable, préconise uneréduction de la production des déchets, en instaurantla règle des 3 R : le réemploi, le recyclage ou la réutilisation des déchets, en matériaux ou en énergie.Lorsqu’un déchet est recyclé ou valorisé, il devientune matière première secondaire, moins coûteusequ’une matière première naturelle, et permet de préserver celle-ci. Cette loi impose également la fermeture des décharges non autorisées et astreintles Centres d’enfouissement technique (CET) à n’accueillir que les déchets ultimes issus des opérations de traitement.

Le schéma du cycle des Itom résulte de l’analyse desenquêtes de l’Ademe.Les centres de traitement sont de cinq types : le centrede compostage, le centre de fabrication de combustiblesolide, le Centre d’enfouissement technique, le centre de tri et les centres d’incinération avec ou sans récupérateur de chaleur. Les déchets triés sont compostés ou incinérés. Les déchets non triés sont soitincinérés pour être transformés en mâchefer ou en énergie (électricité ou chauffage urbain), soit acheminésdans un Centre d’enfouissement technique. En 2002,plus des 2/5 des déchets sont encore déposés dans unCET, ce qui montre les limites de la loi de 1992.

IGN-Ademe

Collecte et transfert

Compostage

CETIncinération

Méthanisation Maturation

Fabrication de combustible solide Tri

Déchetterie

ORDURES MÉNAGÈRES ET ASSIMILÉES

MÂCHEFER

MATIÈRES PREMIÈRES SECONDAIRES

COMPOST ÉNERGIE

FERMENTATION NATURELLE

DÉCHETS ULTIMES

PRODUITS POUR BTP

Déchets triésou non triés.

Déchets systématiquement

triés.

Déchets non triés.

Déchets non triés. Matières premièressecondaires

L’Ademe est chargée des développements techniques enRégion et du financement desrecherches menées dansd’autres organismes, dans les domaines suivants :– la maîtrise de l’énergie et l’éco-

nomie des matières premières ;– la promotion des énergies

renouvelables ;– la promotion des technologies

propres et économes ;– la limitation de la production

des déchets, leur élimination,leur récupération et leur valorisation ;

– la prévention et la lutte contreles pollutions de l’air ;

– la lutte contre les nuisancessonores ;

– la prévention et le traitementde la pollution des sols ;

– l’amélioration des perfor-mances des transports.

Les missions de l’Ademe

IGN 28 Partenariat/ Michelle 3 18/02/2005 12:08 Page 13

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solutions

Contacts

Service clients IGN2, avenue Pasteur

94165 Saint-MandéCedex

Tél. : 33 (1) 43 98 80 00Fax : 33 (1) 43 98 81 11

E-mail :[email protected]

Le service clients

RéponseConcernant les remarques sur le contenu de nos cartes,nous y attachons une attention particulière, puisqu’elles sonttransmises systématiquement au topographe de terrainchargé de la révision de la feuille, afin qu’elles soient prises encompte lors de la prochaine mise à jour.La révision de la carte 2629 E est programmée dans le courant de l’année 2005. Actuellement, le rythme de révisionde nos cartes est le suivant :

– tous les ans pour le 1 : 1 000 000 routier ;– tous les un ou deux ans pour les 1 : 100 000 et les1 : 250 000 ;– entre six et vingt ans pour les 2 000 feuilles au 1 : 25 000, l’objectif étant qu’elles ne dépassent pas un âge moyen de 10 ans dans un premier temps (d’ici à 2006) et de 6 ans dansun second temps (d’ici à 2010), tout en suivant une fréquenceaccrue pour les zones évolutives. ■

SÉRIE BLEUE : question de M. Thierry Compagnon (03)« Je viens d’acheter aujourd’hui une carte de la série bleue n° 2629 E. J’en ai besoin pour un parcourset je suis étonné de voir qu’il manque des portions de routes : – le contournement de Cusset pour les poids lourds (à Champcourt) ;– l’axe routier de Saint-Rémy-en-Rollat à Saint-Germain-des-Fossés.À quel rythme vos cartes sont-elles révisées ? »

@Pour toute information

à caractère professionnel :www.ign.fr

L’Institut géographique national vient de centraliser son service client en un pôle

chargé d’apporter une réponse aux utilisateurs des produits grand public IGN.

Il est à votre écoute pour toute explication, information et remarques sur les cartes,

CD-Rom et photographies aériennes.

De gauche à droite : Michelle Gaudel (debout),Élisabeth Gibrat (assise),

Guy Flament, Odile Fourestier.

14/IGN MAGAZINE - mars/avril 2005

IGN 23 p. 14-15 18/02/2005 12:08 Page 14

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« J’habite à Coutances, dans le département de la Manche, et jepratique le VTT. Pour avoir les alentours de ma ville, je suis obligéd’utiliser quatre cartes TOP 25®, dont les 1212ET et 1214ET, qui n’endétaillent que 50 %, le reste n’étant que la mer. Existe-t-il une solutionpour n’avoir qu’une seule carte ? »

Questions/Réponses

LE NOUVEAU SITE WEB DE L’INSTITUT : question de M. J.-D. Bontemps (54)« Je viens de découvrir le nouveau look de votre site.Je ne retrouve plus : – le logiciel gratuit Circé 2000, bien utile pour fairedes conversions de coordonnées ;– la carte interactive, qui combinait desreprésentations cartographiques à différenteséchelles. Cela existe-t-il toujours ? »

RéponseAvec la nouvelle version du site, les pages ont changé d’adresseURL, le logiciel Circé 2000 ainsi que toute la documentation géodésique se trouvent dans l’espace professionnel, rubriqueRéseaux de points\Géodésie>Dossier\RGF93, ou directement à :http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=1597&lng_id=FR ■

Réponse Je vous confirme que le terme N.M. veut dire nord magné-tique, et la flèche indiquée sur la carte correspond à la directiondonnée par la boussole. La direction du nord magnétique estlégèrement différente du nord géographique, l’écart entre lesdeux s’appelle la déclinaison magnétique, dont la valeur figureen marge de la carte. Le nord géographique correspond à ladirection des méridiens. Les cartes topographiques de l’IGNsont délimitées, à l’est et à l’ouest, par des méridiens ; le bordde la carte indique donc le nord géographique.Les coordonnées du nord magnétique sont bien 113.4° ouest,82.3° nord (en 2004), mais la valeur de la déclinaison ne peutêtre calculée par rapport à ce point, elle est variable en fonctiondu lieu et en fonction du temps. Cette valeur est déterminée àpartir des courbes isogones fournies par l’Institut de physiquedu globe. Les valeurs de la déclinaison magnétique et de savariation fournies sur les cartes au 1 : 25 000 de l’IGN ne sontvalables que pour la zone concernée et pour une période decinq ans. De plus, en raison de la variation séculaire et de lavariation diurne, la précision de ces déterminations n’est del’ordre que de quelques minutes d’arc sur la France métropoli-taine, même en supposant l’instant choisi compris dans unepériode sans agitation magnétique et en une station dépourvuede perturbations locales.La valeur de la déclinaison pour le lieu de la Corse considéré(9° 20’ est, 42° 55’ nord), recalculée avec le tout dernier modèle devariation publié par l’IPG, est de 0° 56’ est, au 1er janvier 2005. ■

LE NORD MAGNÉTIQUE :question de M.Loulier (20)

DÉCOUPAGE DES CARTES :question de M. René Lejeune (50)

FORMATION À LA GÉOMATIQUE : question de M. Rémy Zahra (92)« Diplômé en géographie depuis 1985, je recherche une formationSIG dans le cadre d’une formation continue. En effet, je suisactuellement enseignant et souhaite une mise à jour informatique de mes connaissances cartographiques. »

RéponseLe catalogue 2005 de formation continue de l’Ecole nationale des sciences géogra-phiques (consultable sur www.ensg.ign.fr) vous propose de nombreux modules despécialisation de diverses durées, parmi lesquels vous trouverez certainement celui quevous recherchez. Desstages concernant lessystèmes d’informationgéographique, la géo-désie, la topométrie, leGPS, la photogrammé-trie, la télédétection, lacartographie… sonttout particulièrementdédiés aux profession-nels soucieux de compléter leursconnaissances. Desformations très cibléesde longue durée (9 à12 mois) ouvrent desdébouchés enconstante progressiondans tous les domainesde la géomatique. ■

Contact : ENSG-Formation [email protected]él. : 01 64 15 31 20.

« Si le terme N.M. veut dire nord magnétique, (113.4°ouest, 82.3° nord), la valeur de l’angle pour la Corse(9° 20’ est, 42° 55’ nord) n’est pas de 1° 15’ est,comme vous le calculez,mais de 7° 7’ouest.S’il veut dire méridien magnétique, je voudraisconnaître la valeur de la déclinaison (méridienmagnétique/méridien géographique), qui, d’aprèsmes mesures, devrait se situer vers 5 à 6° est.Il y a de quoi perdre le nord. »

Réponse Le découpage des cartes au 1 : 25 000 veut que Coutances soit sur les limitesde trois cartes. Nous avons conscience que le découpage n’est pas un avantagepour les zones en bordure de document. Quel que soit le découpage, il y auratoujours des zones de chevauchement. Ce problème classique avec les cartespapier est en passe d’être résolu avec les versions numériques. Avec l’enrichissement à venir de la gamme des CD-Rom de préparation derandonnées, il vous sera possible de les préparer et de réaliser des impressionspersonnalisées centrées sur votre zone d’intérêt. Vous pouvez aussi vous rendredans une agence IGN et demander un extrait de la carte (format A3) centré leparcours que vous désirez suivre. ■

La déclinaisonmagnétique correspondau centre de la feuille,au 1er janvier 2004.Elle augmente chaqueannée de 0,11 gr (0° 6’).

N.M.

N.G.

0,94 gr0° 51’

mars/avril 2005 - IGN MAGAZINE/15

IGN 23 p. 14-15 18/02/2005 12:08 Page 15

Page 16: Le monde de l’Institut Géographique Nationalde Strasbourg, nous entraîne dans une fascinante aventure, celle des explorateurs et des savants qui ont, de siècle en siècle, tracé

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