le magazine de la vie Économique du loiret · 2018. 10. 22. · novatrice, créatrice de sens et...

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ÉCONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE UNE AUTRE FAÇON D’ENTREPRENDRE > CHRISTELLE LECLERCQ, DIRECTRICE DE L’ASSOCIATION LOCALE POUR LA PROMOTION ET L’EMPLOI DES JEUNES (ALPEJ) LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET www.loiretorleans-economie.fr #17 OCTOBRE NOVEMBRE 2018 21 INDUSTRIE Un concentré d’innovation 10 ÉVÈNEMENT Place aux Trophées de l’entreprise 28 TOURISME Un spa en pleine nature

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Page 1: LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET · 2018. 10. 22. · novatrice, créatrice de sens et de valeur pour l’entreprise. Le Forum Open agrifood revient pour la cin-quième

ÉCONOMIE SOCIALE & SOLIDAIREUNE AUTRE FAÇON D’ENTREPRENDRE

> CHRISTELLE LECLERCQ, DIRECTRICE DE L’ASSOCIATION LOCALE POUR LA PROMOTION ET L’EMPLOI DES JEUNES (ALPEJ)

LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRETwww.loiretorleans-economie.fr

#17 OCTOBRE

NOVEMBRE 2018

21INDUSTRIEUn concentré d’innovation

10ÉVÈNEMENTPlace aux Trophées de l’entreprise

28TOURISME

Un spa en pleine nature

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Page 2: LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET · 2018. 10. 22. · novatrice, créatrice de sens et de valeur pour l’entreprise. Le Forum Open agrifood revient pour la cin-quième

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# 17 OCTOBRE NOVEMBRE 2018

Bill

etsom maire

www.loiretorleans-economie.fr www.facebook.com loireetorleans http://twitter.com/loireetorleans

JEAN-FRANÇOIS DRAPERI, Directeur du Centre d’économie sociale (Cestes) au Conservatoire national des arts et métiers (cestes.cnam.fr), Rédacteur en chef de la Recma (recma.org)

L’ESS, UN MOUVEMENT D’ÉMANCIPATIONReconnue par la loi, l’économie sociale et solidaire (ESS) est cependant encore méconnue. Elle repose sur une idée ambitieuse : mettre l’économie au service de la société. Cette idée s’exprime concrètement et simplement : l’entreprise d’ESS appartient à un groupement de personnes qui s’engagent volontairement, égalitairement et solidairement. Regroupant des personnes physiques, comme une Scop par exemple, l’ESS a des relations de partenariat avec les associations, les petites entreprises, les collectivités publiques. Regroupant des personnes morales, elle prolonge l’économie de proximité, lui don-nant les moyens de résister : dans le secteur social avec les GCSMS, dans l’agriculture avec les Cuma, dans l’artisanat avec les coopé-ratives artisanales. Cette complémentarité avec l’économie locale vient de ce que toutes deux procèdent d’une économie de l’activité ancrée dans la vie sociale, qui exclut la rente liée au placement. Attribuant le pouvoir aux bénéficiaires de son activité écono-mique - producteurs ou consommateurs - l’entreprise de l’ESS subordonne le capital à sa finalité de répondre aux attentes de la société. Alternative à la société de capitaux, sa pratique est écono-miquement plus vertueuse, en particulier à travers une plus juste répartition des richesses.Engagement volontaire, égalité des voix, solidarité… Les valeurs fondatrices de l’ESS sont celles de la République. L’ESS faire vivre dans l’économie les valeurs que la République fait vivre dans le politique. En établissant la citoyenneté économique, elle harmo-nise l’économie et le politique et permet à chacun de s’engager dans un parcours d’émancipation unique. L’entreprise d’économie sociale et solidaire est le seul lieu privé où chacun peut contribuer à un projet économique, discuter et voter un rapport d’activité, un budget. Ce qui exige d’accepter de mutualiser, coopérer, s’asso-cier… et de partager le pouvoir ! En ce sens, l’ESS est tout autant un mouvement éducatif qu’un mouvement économique.

Derniers ouvrages parus : Coopérer pour consommer autrement, Presses de l’écono-mie sociale, 2017, diffusion éd. Repas /Histoires d’économie sociale et solidaire, éd. Les Petits Matins, 2017, Prix du livre de l’économie sociale et solidaire 2018 / S’inspirer du succès des coopératives, en coll. avec Cécile le Corroller, éd. Dunod, 2016

TERRITOIRE 04

ACTUALITÉ 05

MADE IN LOIRE&ORLÉANS 08

PORTRAIT 09

ÉVÈNEMENT 10

DOSSIER ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Une autre façon d’entreprendre

REPRISE 18

ENVIRONNEMENT 19

CRÉATION 20

INDUSTRIE 21

DÉVELOPPEMENT 22

IMPLANTATION 23

HÔTELLERIE 24

SERVICE 25

NUMÉRIQUE 26

COMMERCE 27

TOURISME 28

EXPERT 29

CHIFFRES 30

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SUR LE TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DES LOGES, L’ÉCONOMIE EST DÉFINIE COMME LA PREMIÈRE PRIORITÉ. UN DÉVELOPPEUR A ÉTÉ ENGAGÉ CET ÉTÉ.

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

Petite carte de visite de la Communauté de communes des Loges : 42 000 habitants, 20 communes (Châteauneuf-sur-Loire, Jargeau, Sandil-lon, Fay-aux-Loges, Saint-Denis-de-l’Hôtel…) et plus de 3000 établissements

présents, aussi bien de grandes entreprises qu’un grand nombre de commerçants et d’ar-tisans. « L’économie, c’est la priorité de notre CC, indique son président, Jean-Pierre Garnier, suivie de près par l’emploi, l’habitat et le tou-risme. C’est la raison pour laquelle nous avons engagé un développeur économique, Pascal Hurault, en poste depuis plusieurs mois. » Glo-balement, l’économie se porte plutôt bien sur ce territoire mais, comme le précise Florence Galzin, première vice-présidente : « il est im-portant d’accompagner le développement des entreprises, de faciliter leurs relations entre elles et de répondre efficacement à toutes leurs préoccupations. Nous avons désormais ce relai au sein de la Communauté de com-munes. » Le premier objectif assigné au déve-

du canal d’Orléans qui constituent un cadre de vie exceptionnel et qui expliquent aussi le dynamisme économique (l’agroalimen-taire en tête devant la filière bois alors que la logistique progresse) doublé d’un essor démographique parmi les plus importants du Loiret. Bien entendu, il ne faut pas oublier le tourisme qui bénéficie du succès grandissant de la Loire à vélo mais ne pas occulter non plus l’une des faiblesses du territoire en la matière qui est le manque d’hôtellerie et à un degré moindre de res-tauration. Mais revenons un instant au rôle du développeur économique. « Il a un rôle de facilitateur, souligne Jean-Pierre Gar-nier, et il va rencontrer les entreprises régulièrement. Il faut savoir que les plus importantes d’entre elles ont toutes à plus ou moins court terme des projets d’agran-dissement.  » Est-il utile de le préciser  ? Sur ce territoire, l’économie est véritable-ment aux premières loges !

cc-loges.fr

loppeur économique est donc d’être identifié en tant que tel par les entreprises du territoire mais sa mission passe également par le rem-plissage des zones d’activités et la recherche de foncier. Sur la zone d’activités des Loges, il ne reste pratiquement plus d’espaces à com-mercialiser sachant que la finalisation de l’ins-tallation de 6 entreprises est programmée d’ici la fin de l’année 2018. « Nous avons certes un peu de place sur la zone de Vienne-en-Val mais il s’agit avant tout d’une zone artisanale dont nous devons travailler l’attractivité, explique Florence Galzin. Aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire, le manque de foncier risque de nous amener à ne pas répondre à de nouvelles demandes d’implantation. » Dans ce contexte, l’enjeu de la création de la zone de Marigny à Châteauneuf-sur-Loire est primordial.

— De nombreux projets d’agrandissement d’entreprises

Situé au cœur du Loiret, le territoire cou-vert par la CC des Loges possède des atouts incontestables avec les bords de Loire et

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territoire

L’ÉCONOMIE AUX PREMIÈRES LOGES

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A u départ de CCI store, il y a ce simple constat que, si de plus en plus d’applications numériques voient le jour, elles sont relative-ment peu utilisées par les TPE/

PME. L’idée du réseau des CCI a donc été de créer une véritable boîte à outils digitale, susceptible de répondre à toutes les interro-gations des entreprises et à leur faciliter la vie, sans avoir besoin de chercher les infor-mations utiles en de multiples endroits. CCI store a été développée en lien avec 300 chefs d’entreprise afin que l’offre bâtie soit la plus

pertinente et la plus adaptée possible. Mais attention, rien n’est figé, cette plateforme évoluera constamment suivant les notes que les utilisateurs donneront à chacune des ap-plications. CCI store regroupe des solutions publiques et privées, gratuites ou payantes, internationales, nationales ou locales (au nombre de 248 début octobre) dans les do-maines suivants : entreprenariat, développe-ment, financement, gestion, management, performance. Disponible 24 heures par jour et 365 jours sur 365, cette marketplace d’e-ser-vices est désormais proposée par près de

DIGITALEMENT VÔTRECCI STORE,

120 CCI françaises et l’ensemble du territoire sera couvert dès la fin de l’année. C’est déjà le cas en région Centre-Val de Loire qui a inclus dans sa plateforme certaines applications pu-rement régionales telles que Bulb in Centre et d’autres services développés localement. Ce dispositif, les CCI le précisent clairement, que l’on peut qualifier d’e-accompagnement, ne se substitue pas, mais au contraire complète l’offre consulaire vis-à-vis des TPE et PME dans sa mission de proximité qui reste plus que jamais essentielle.

ccistore.fr

UNE MARKETPLACE D’E-SERVICES, PENSÉE PAR DES ENTREPRENEURS POUR DES

ENTREPRENEURS, A ÉTÉ LANCÉE PAR LE RÉSEAU DES CCI. ELLE EST DÉSORMAIS DISPONIBLE DANS

LA RÉGION CENTRE-VAL DE LOIRE.

5OCTOBRE/NOVEMBRE 2018 actualité

PAR ALAIN SOUCHÉ

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L’AUTOMNE DANS LE LOIRET EST RICHE EN MANIFESTATIONS, COLLOQUES ET INAUGURATIONS. PETITE SÉLECTION DE QUELQUES ÉVÉNEMENTS INCONTOURNABLES (POUR LES TROPHÉES DE L’ENTREPRISE, VOIR PAGE 10).

Ouvert depuis septembre, l’AMI (Atelier Musée de l’Imprimerie) a été inauguré le 24 octobre à Malesherbes. L’AMI présente la collection la plus importante jamais réunie en France de presses à imprimer, depuis une reconstitution de la presse de Gutenberg, jusqu’aux machines les plus actuelles, soit près de 150 pièces exposées de façon chro-nologique et thématique sur 5 000 m² d’es-paces muséographiques.

a-mi.fr

Le 17 octobre, Caudalie, entreprise de cos-métiques spécialisée dans la vinothérapie, à inauguré son tout nouveau centre logistique et son laboratoire de formulation naturelle à Gidy. Un investissement important pour un site destiné à devenir le hub logistique d’une entreprise qui s’est fortement développée à l’international. Article complet dans notre prochain numéro.

L'agence régionale de développement écono-mique DEV'UP Centre-Val de Loire organise la 2e édition des «  Rencontres économiques  » le 12 novembre de 9h à 19h au Centre de Confé-rences d'Orléans. Le Pôle DREAM Eau et Milieux est partenaire avec l'animation de deux temps forts  : Europe et International. Les Rencontres économiques DEV'UP 2018 ce sont 26 tables rondes, 2 conférences, le lancement officiel de la French Lab Centre-Val de Loire, un networking…

Les 6 et 7 novembre SEO by Night est de retour au Lab’O. De quoi s’agit-il ? De la deu-xième édition d’une journée consacrée au référencement naturel. Sont prévues 5 confé-rences par jour, mobilisant des intervenants de haut niveau. Parmi les thèmes abordés : le netlinking sémantique, comment ranker à l’aube de 2019, devenir magicien avec la data science, etc.

Le 6 novembre, le Tour de France des mécènes fait étape à Orléans (18h, au musée des Beaux-arts). Une manifestation qui s’adresse aux entrepreneurs de la région Centre-Val de Loire qui souhaitent s’engager sur leur territoire. En présence de témoins et d’experts, l’occasion est donnée de découvrir le mécénat dans tous ses états et notamment comme une stratégie novatrice, créatrice de sens et de valeur pour l’entreprise.

Le Forum Open agrifood revient pour la cin-quième fois, les 21 et 22 novembre, avec pour but de mettre en avant toutes les initiatives et les projets qui s’appuient sur les atouts de la filière agroalimentaire. S’appuyer sur le positif pour avancer, telle est la proposition de cette nouvelle édition. Comme chaque année, de nombreuses conférences et ani-mations sont au programme.

openagrifood-orleans.org/fr

NOVEMBRE AU BALCON…

Au centre de l’économie

Un AMI qui nous veut du bien

Naturel comme le référencement

Le mécénat dans tous ses états

L’appétit vient en échangeant

Caudalie voit  grand à Gidy

orleanseo.fr/seobynight-2018 devup-centrevaldeloire.fr

admical.org fr.caudalie.com

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actualité

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Sur proposition de son pré-sident Marc-Antoine Jamet, le conseil d’administration de Cosmetic Valley a voté à l’unanimité la nomination de Christophe Masson à la tête du pôle de compétiti-vité où il succède à Jean-Luc Ansel, co-fondateur de Cosmetiv Valley avec Marc-Antoine Jamet. Jean-Luc Ansel continuera au sein du pôle en tant que vice-président exécutif en suivant en particulier le projet Cos-matopée qui « ouvre de grandes perspectives sur les territoires à forte biodiversité. » Christophe Masson, pour sa part, 43 ans, est Docteur en chimie organique et bio-organique et co-auteur de 10 publications et 5  brevets internationaux. Directeur Recherche à Cosmetic Valley depuis 2009, il était son directeur général adjoint depuis un an.

La création d’Adeflor ne date que de 2015. L’association regroupe des entreprises du nord d’Orléans ainsi que des communes de Fleury-les-Au-brais et de Saran. Elle compte aujourd’hui une trentaine d’adhérents et le premier objectif de son président depuis février, Johann Bayer, assistée de la secrétaire de l’association, Christine Jarry, est de de doubler ce nombre d’ici un an. « Nous avons une large marge de progression, estiment-ils, mais le but est de faire de la qualité, pas de la quan-tité avec des membres actifs et impliqués. » 3 commissions ont été mises en place : développement et convivialité (avec 4  animations dans l’année), ressources humaines (forum emploi en novembre) et relations publiques (réunions de concertation autour du grand projet Interives). Adeflor compte également développer ses relations avec le monde sportif en associant les chefs d’entreprise avec un club local et travaille activement sur sa visibilité et notoriété avec un site inter-net et les réseaux sociaux. Enfin, un speed business meeting va être programmé en 2019 pour que les entreprises de cette partie de la Métropole orléanaise se connaissent davantage.

ADEFLOR PASSE LA VITESSE SUPÉRIEURE

UN NOUVEAU DYNAMISME POUR L’ASSOCIATION DES ENTREPRISES D’ORLÉANS NORD,

FLEURY-LES-AUBRAIS ET SARAN

UNE PLACE DE MARCHÉ LOCALE, EN LIGNE DÈS NOVEMBRE

CONSOMMEZ LOCAL, ACHETEZ GIENNOIS !

CHRISTOPHE MASSON SUCCÈDE À JEAN-LUC ANSEL À LA DIRECTION GÉNÉRALE DU PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ

UN NOUVEAU DIRECTEUR POUR COSMETIC VALLEY

L’idée de réaliser une plateforme en ligne destinée à inciter les consommateurs à acheter localement vient de la Com-munauté des communes giennoises. Sa concrétisation est désormais imminente puisque prévue courant novembre. Il s’agit d’une place de marché local sur le web avec des liens sur Facebook et Twit-ter où les commerçants du giennois ont la possibilité de mettre leurs produits en ligne, les internautes pouvant les réser-ver ou les acheter directement. Pour cette plateforme, baptisée «  achetez-giennois », l’objectif était de fédérer une cinquantaine de magasins. Il devrait être

dépassé avec, outre un grand nombre de commerçants, des artisans, des producteurs, des restaurateurs, des prestataires de service.

achetezgiennois.fr

adeflor.fr

Christophe Masson, Marc-Antoine Jamet et Jean-Luc Ansel

cosmetic-valley.com

7OCTOBRE/NOVEMBRE 2018 actualité

PAR ALAIN SOUCHÉ

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TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

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made in L Omade in L Omade in L Omade in L O

Christophe Jeffray a repris l’exploitation familiale en 2000 à Tournoisis. Une ferme de 80 hectares, de dimension relativement modeste en terre beauceronne. Avec son épouse Christine, qui par ailleurs est conductrice de car scolaire, ils ont commencé par des cultures céréalières classiques : blé, orge, maïs, principalement. Mais fort d’une riche expérience en semences Christophe Jeffray a progressivement décidé de se diversifier avec toujours à l’esprit la notion d’agriculture raisonnée. Cap donc sur les haricots et surtout

les lentilles qui occupent désormais 5 ha de l’exploitation. Il ne s’agit pas d’une culture bio au sens strict du terme mais les lentilles ne nécessitent pas d’engrais. Outre des revendeurs en région parisienne, les débouchés sont principalement locaux pour ce produit dont on connait la valeur nutritionnelle. Par exemple auprès de La ruche qui dit oui !, directement à la ferme ou chez l’excellent restaurant de Tournoisis, Le relais Saint-Jacques. «  Nous souhaitons mieux faire connaître ce très bon produit, confie Christophe. Et, plus largement, cela répond à mon idée de faire parler de l’agriculture différemment.  » Un nouveau packaging de d'un kilo vient d’être lancé. Il serait dommage de se priver d’un aliment aussi riche en fibres, qui peut se cuisiner avec bien d’autres plats que le célèbre petit salé. Bon appétit !

LENTILLES EN VUE À TOURNOISIS

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ORLÉANS

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

9OCTOBRE/NOVEMBRE 2018 portrait

Son parcours, Brigitte Roblet le qualifie volontiers « d’atypique. » Quoi de com-mun entre l’enseignante en centre de formation d’apprentis à Bourges, « une expérience difficile mais formatrice  », les 3 années passées aux Antilles, les 17 ans à Paris en tant que respon-sable commerciale dans un bureau de

contrôle technique et son poste actuel, à Orléans, de res-ponsable des relations extérieures et d’animation terri-toriale d’un important groupe de protection sociale  ? À 50 ans, lasse de la vie dans la capitale, elle décide de revenir en Centre-Val de Loire. « J’avais d’assez mau-vais souvenirs de ma scolarité au Lycée Voltaire et je m’étais alors dit : plus jamais Orléans. J’y habite désor-mais depuis 10 ans et je n’ai jamais regretté de m’y être installée. » À bien y réfléchir, il y a bien une constante dans son cheminement professionnel qui rejoint ses va-leurs personnelles : un goût pour un engagement socié-tal qui se manifeste aussi en dehors du bureau, au sein du Rotary ou encore en tant que bénévole pour Orléans Loiret Basket. Son département et sa ville, elle ne se fait pas prier pour en énumérer les atouts : « à proxi-mité de Paris et de ses sièges sociaux, le Loiret dispose d’un réseau routier et autoroutier efficace de même que ferroviaire même si perfectible. C’est aussi un départe-ment où l’on trouve une main d’œuvre très compétente. Quant à Orléans, c’est une cité qui a beaucoup changé et où il fait bon vivre avec une belle offre culturelle. Selon les quartiers, on y trouve un compromis idéal entre ville et campagne. Et c’est une métropole aussi bien tournée vers l’avenir, avec les startups du Lab’O, par exemple, qu’attachée à son patrimoine et à ses traditions, avec la Loire comme fleuron justement célébré. Et à titre per-sonnel, j’ajouterais que l’agglomération offre beaucoup de possibilités de s’approvisionner en circuits courts et en produits bio. »

— S’épanouir dans le LoiretPour elle qui se définit comme une «  professionnelle de la mise en relation  », devenir Ambassadeur de la marque Loire&Orléans était totalement naturel. «  J’ai envie de témoigner que l’on peut absolument s’épanouir professionnellement dans le Loiret et y faire une belle carrière. On est proche de Paris, mais ici on vit telle-ment mieux. Ce sont des arguments qu’il faut donner aux familles qui hésitent avant de quitter la capitale. Assister les conjoints à trouver un travail sur place, par exemple, est capital, de même qu’insister sur les

offres de crèche et vanter la richesse sociale et cultu-relle. Mon rôle d’ambassadeur ? Il me tient à cœur. C’est pour moi montrer tous les aspects du Loiret et d’Orléans, l’équilibre qu’on y trouve et une situation géographique privilégiée qui en font un endroit par-fait pour vivre harmonieusement sans négliger pour autant ses ambitions professionnelles. »

DEPUIS QUELQUES MOIS, BRIGITTE

ROBLET, RESPONSABLE

DES RELATIONS EXTÉRIEURES ET

DE L’ANIMATION TERRITORIALE D’UN GROUPE

DE PROTECTION SOCIALE IMPLANTÉ

À ORLÉANS, FAIT PARTIE DES

AMBASSADEURS DE LOIRE&ORLÉANS.

UN RÔLE QUI CORRESPOND

PARFAITEMENT À SES VALEURS ET À SON ENGAGEMENT

SOCIÉTAL

PROFESSIONNELLE

EN 3 DATES1957

Naissance dans le Cher

1992Débuts à Paris

2008Arrivée à Orléans

DE LA MISE EN RELATION

UNE

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ORLÉANS

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TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

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évènement

Que peut-on attendre de la dixième édition ?J’aimerais faire venir d’anciens lauréats. Je crois que nous ne nous sommes pas beaucoup trompés dans le passé quant aux entreprises primées. Nous avons désormais un label �La Rép’ Entreprendre�, avec notre magazine économique. À cette soirée, nous associerons la révé-lation de notre Panorama des entreprises (ex Top 200) qui sera distribué en exclusivité.

trophees.larep.fr

LES TROPHÉES DE L’ENTREPRISE CONSTITUENT CHAQUE ANNÉE UN ÉVÈNEMENT MAJEUR DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET. JULIEN JÉRÔME, CHARGÉ DE DÉVELOPPEMENT MARKETING ÉVÉNEMENTIEL À LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE, DIT TOUT.

DE CÉLÉBRATION DES ENTREPRISES

UNE SOIRÉE

INNOVATIONECI Signalisation, PSASS, 3ZA Intech

ESPOIRDE L’ÉCONOMIE

Jobpack, Maison P&M, MGP

TRANSMISSIOND’ENTREPRISE

CMP, DB Technique, Usimeca

PERFORMANCEÉCONOMIQUE

Cafés d’Eric, Thévenin, Triax

INTERNATIONAL Excel Manutention, Odial Solutions, VignoblExport

PRIX LOIRE&ORLÉANSAxéréal, Escaliers Bellier

(Oéba), Bourdin.

6 CATÉGORIES, 18 PRÉTENDANTS

Les entreprises lauréates des 10e Trophées de l’entreprise seront connues

le 20 novembre prochain lors de la soirée organisée au Zénith d’Orléans

L&O Eco : Pourquoi la République du Centre a-t-elle créé les Trophées de l’entreprise en décembre 2009 ?Julien Jérôme : L’événement a été initié avec Jacques Camus, le patron du journal, à l’époque. La République du Centre s’est depuis longtemps intéressée à l’économie avec l’objectif de la rendre plus «  sympathique  ». Avec une approche différente qui laissait une large place à l’hu-main. Et de manière positive en décrivant les réussites et les per-formances des entreprises. C’est toujours notre objectif avec la rubrique quotidienne rédigée par Carole Tribout et Laëtitia Roussel. La création des Trophées avait et a toujours l’ambition de mettre en lumière les entrepreneurs.

Quel est votre rôle dans l’organisation ? La soirée des Trophées est organisée avec des partenaires fidèles : Dev'up, Loire & Orléans

de remise des Trophées (le 20 novembre) ?C’est un moment attendu dans l’année, conçu comme une fête de l’entreprise, très convivial. Sans doute faut-il réfléchir au format et à la durée pour lui don-ner le plus de rythme possible et en faire un événement encore plus grand public et davantage interactif dans le futur. Mais sans jamais oublier que ce sont les entreprises qui restent les vedettes de cette soirée.

Eco, le Crédit Agricole Centre Loire, Orcom, Mercedes-Benz Étoile 45 et Harmonie mutuelle. Je suis le coordinateur de cet événement qui a essaimé dans la région et au-delà, sur le terri-toire couvert par le groupe Centre Presse : Cantal, Haute-Vienne, Puy-de-Dôme, Nièvre, Corrèze. Je dois avouer que dans les cou-loirs de la Rép’, on m’appelle familièrement «  Monsieur Tro-phées. »

Comment s’effectue le choix des entreprises postulantes ?Les entreprises postulent spon-tanément. Un jury, avec nos partenaires et nos journalistes, se réunit ensuite pour acter les nominations et les futurs lau-réats dans chaque catégorie (voir ci-dessous).

Souhaitez-vous apporter des modifications (améliorations) dans le déroulement de la soirée

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NOVEMBRE 2O18 MARQUE LA 11e ÉDITION DU « MOIS DE

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE (ESS) » EN FRANCE. L’OCCASION

DE METTRE EN LUMIÈRE UN SECTEUR SOUVENT MÉCONNU, QUI

REPRÉSENTE PRÈS DE 11% DES EMPLOIS DANS LE LOIRET. ENTRE UTILITÉ SOCIALE ET RENTABILITÉ

ÉCONOMIQUE, L’ESS PORTE UN MONDE EN PLEINE MUTATION,

OUVERT A L’INNOVATION, ET TOURNÉ VERS TOUJOURS PLUS

DE RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE.

ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

UNE AUTRE FAÇON D’ENTREPRENDRE

DOSSIER RÉALISÉ PAR GAËLLE LEPETIT

© D

. Dep

oort

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12

dossier

/ / / C AT H E R I N E M O S T KOW Y- C H Ê N E

/ / / A M B R O I S E - M A R I E B I A R D

/ / / C H R I S T E L L E L E C L E R C Q

// / CHRISTOPHE POLY, ROGER EGRET

ET TRISTAN DOBERSECQ

/ / / M I C H E L B E A U B O I S

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/ / / I N T E R V I E W

FACTUM CONCILIE CONVICTIONS ET IMPÉRATIFS ÉCONOMIQUES

L’économie sociale et solidaire, les SCOP, ce n’est pas le Larzac, comme c’est encore trop sou-

vent une idée reçue, lance avec humour Christophe Poly, associé co-fondateur de Factum à Saint-

Jean-de-Braye. Bien sûr, l’aspect social et solidaire est fondamental,

mais si on ne génère pas du chiffre d’affaire, on ferme la boîte ! La SCOP, c’est un état d’esprit, une menta-lité, une manière spécifique de fonctionner en interne, mais juridiquement nous sommes une SARL. » SCOP de son état, la société spécialisée dans la conception et la production de films publicitaires et corporate haut de gamme, motion design, 3D et 360 VR, a plutôt bien réussi son développement : un CA en progression de 21% cette année, après +10% l’an passé. «  On a dé-marré avec beaucoup de petits clients, précise Roger Egret, associé co-fondateur, puis on s’est recentré en ciblant le haut de gamme, on se différencie sur ce cré-neau. On fait travailler environ vingt intermittents et des stagiaires, dans le graphisme, le montage ou encore le tournage de films ». Avec des origines qui remontent au XIXe siècle (date des premiers rapprochements d’ouvriers, d’artisans, de petits exploitants agricoles, pour apporter des réponses collectives et solidaires à leurs besoins), puis formalisé en 1970 (avec le regrou-pement des coopératives, mutuelles, associations, fondations…), le concept d’économie sociale a été of-ficiellement reconnu par décret en 1981. Promulguée en juillet 2014, la loi ESS enfonce le clou pour la faire enfin « reconnaître comme un mode d’entreprendre in-novant et durable, et aussi orienter davantage de finan-cements, publics et privés, en direction de ces entre-prises ». Si les entreprises qui font vivre cette économie sociale et solidaire sont très diverses, elles partagent

néanmoins des caractéristiques essentielles : un projet économique au service de l’utilité sociale, une mise en œuvre éthique, une gouvernance démocratique et par-ticipative, une dynamique de développement basée sur un ancrage territorial et une mobilisation citoyenne. En France, l’ESS emploie 2,4 millions de salariés (dont 77% dans le milieu associatif), soit 12,8% de l’emploi privé*. À l’échelon régional, ce sont un peu plus de 85 000 sa-lariés qui œuvrent dans ce secteur (10,6% des emplois). Une proportion quasi similaire à celle de l’ESS dans le Loiret -10,7% -, soit 22 372 salariés employés par 2 200 établissements. Le secteur affiche par ailleurs un dy-namisme en région : +6% d’emplois entre 2014 et 2016 (+26% entre 2000 et 2014), alors que sur la même pé-riode, le reste du secteur privé en perdait 6**. Le champ d’activités couvert par l’ESS est vaste : action sociale, soutien aux entreprises, commerce, art, santé, héber-gement, restauration.

— Projets territoriaux de coopération économique

Concilier activité économique et utilité sociale, dans une dynamique d’ancrage territorial fort, le GCSMS Maison de santé de Lorris en est un exemple. Composé de quatre associations - la Maison d’accueil spécialisée, l’EHPAD, l’ADAPA et le Foyer de Vie de Lorris - et deux collectivités territoriales - Commune, Communauté de communes - il porte un projet territorial de santé. L’idée ? Créer des logements pour seniors, une Mai-son d’accueil non médicalisée et des services mutua-lisés comme un service de portage de repas à domicile ou encore un lieu d’animation autour de la Maison de Santé pluridisciplinaire. «  Nous organisons des réu-nions mensuelles pour coopérer, sachant que les quatre établissements ne travaillent pas tous avec les mêmes

*Société coopérative et participative

« On a créé en SCOP* il y a 11 ans parce qu’on vou-lait que les salariés restent propriétaires de leur outil de travail et indépendants, on a vu trop d’entreprises se faire absorber par leurs actionnaires  » résument Christophe Poly et Roger Egret, co-fondateurs de Fac-tum à St-Jean-de-Braye. Un statut également choisi car il permet d’intégrer des intermittents – avec qui ils travaillent fréquemment - comme salariés action-naires. «  En plus, c’est une énorme motivation pour les salariés, parce que c’est leur entreprise. De la réduction des charges, comme la consommation de papier, au choix des investissements, chacun ici a son mot dire ». Chacun, ce sont désormais cinq associés : Bruno, Tristan et Lucas ont rejoint l’aventure Fac-tum au fil des ans. Investir, c’est par exemple faire le choix de l’acquisition d’une caméra ultra performante (« comme l’une de celles qui a servi sur le tournage du Seigneur des anneaux » glisse Christophe), indis-

pensable pour maintenir le positionnement haut de gamme devenu la marque de fabrique de Factum. La société a ainsi fait de la conception et de la produc-tion de films publicitaires et corporate pour de grands noms (Mr Bricolage, Christian Dior Parfums…) l’un de ses principaux domaines d’expertise. Créer en SCOP, c’est encore bénéficier de certains avantages fiscaux, comme une exonération de l’impôt sur les sociétés pour la part de bénéfice distribuée aux salariés et des réserves ou encore l’exonération de contribution économique territoriale. «  La participation est obli-gatoire, ajoute Roger, avec un taux minimum de 30% des bénéfices, tout comme une cotisation à la Confé-dération générale des SCOP qui s’élève à 1/1000 du CA ; quant aux dividendes, ils n’excèdent pas 16% des bénéfices ». Chez Factum, on partage les risques, les sacrifices, les décisions, mais aussi les victoires. Parce que c’est inscrit dans leur ADN.

factum.fr

13OCTOBRE/NOVEMBRE 2018 dossier

/ / / A M B R O I S E - M A R I E B I A R D

/ / / C H R I S T E L L E L E C L E R C Q

// / CHRISTOPHE POLY, ROGER EGRET

ET TRISTAN DOBERSECQ

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dossierfinanceurs, détaille Michel Beaubois, administrateur du GCSMS, et les décisions sont toujours prises à l’unanimité, dans une relation de confiance, car nouée autour de la conception d’un projet collectif ». Des projets qui pourront voir le jour sous réserve de trouver les financements nécessaires. Car les 160 000 € sol-licités au titre du Pôle territorial de coopération économique (PTCE) créé à cette fin n’ont pas été accordés. « Nous renouvellerons notre candidature dans deux ans ! » assure Michel Beaubois (lire aussi p17).

— Tendre vers l’autonomie financièreCar les ressources financières de nombreuses associations et entreprises d’in-sertion de l’ESS sont souvent, en partie, publiques. Direccte, Conseil départe-mental, Conseil régional (+ de 9  M€ investis en soutien à l’emploi associatif, et un dispositif unique en France, CAP’Asso Centre)… sont quelques-uns des soutiens les plus impliqués, qui favorisent ainsi le potentiel économique et social de leur territoire. Tout comme le Service Emploi d’Orléans Métropole, qui apporte aussi sa contribution : subventions essentiellement destinées à la rémunération des personnes qui encadrent et accompagnent les personnes en réinsertion professionnelle (700 000 € annuels), et, depuis deux ans, sous forme d’un accompagnement des associations - et de leurs dirigeants - pour développer leur activité et être le plus autonomes possible. « Nous proposons des ateliers sur des thématiques comme les marchés publics, comprendre ce que les donneurs d’ordres attendent, les erreurs à ne pas commettre dans les réponses, appréhender leur dématérialisation, mais aussi comment mener une étude de marché ou encore comment se présenter à des entreprises dites classiques » détaille Sophie Milteau, chargée de développement ESS au sein du Service Emploi d’Orléans Métropole. « La finalité, c’est de leur donner des clés pour améliorer la performance de leurs structures et être le moins dépendants possible des subventions, et ce, sans avoir à renier leur objet » conclut-elle.

* Bilan 2016 de l’emploi dans l’économie sociale ** Observatoire de l’ESS Centre-Val de Loire

Affilié au réseau national Jardin de Cocagne, Solembio favorise l’inser-tion sociale et professionnelle de per-sonnes en « rupture de vie », grâce au maraîchage biologique. Implantée rue des Montées à Orléans, l’association loi 1901 reconnue d’utilité générale produits des légumes sur 14 hectares de terres plein champ et 5 800 m2

de serres, loués à la Ville. «  Nous vendons notre production en direct à la boutique, moyennant une adhésion annuelle minimale de 16€*, et grâce à la livraison de paniers dans trois points de l’agglomération  » explique Catherine Mostkowy-Chêne, sa direc-trice. Des ventes qui représentent globalement 30% des ressources de l’association, le reste provenant de subventions de l’État, de collectivités territoriales, d’entreprises et de fon-dations privées. Une équipe de sept permanents, mais aussi un chef de culture, trois encadrants techniques,

une accompagnatrice socio-profes-sionnelle, fédèrent leurs énergies au service de 36 salariés. « L’objectif est de reconstruire avec eux un projet professionnel durable, très individua-lisé, détaille la directrice de Solembio, mais aussi si besoin de stabiliser leur situation personnelle. Quand on offre à des gens la possibilité de faire une pause dans une vie de galère, alors ils peuvent s’autoriser à refaire des pro-jets ». À l’issue de contrats de travail d’une durée maximale de deux ans, les salariés sont armés pour retrou-ver un emploi, certains créent même leur propre structure. Grâce à des partenariats noués avec des acteurs locaux (Comité de développement horticole de la région Centre-Val de Loire, agriculteurs, supermarchés…), Solembio multiplie les opportunités de rompre l’isolement de ses colla-borateurs et de « décloisonner le plus possible l’insertion ».

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SOLEMBIO CULTIVE LA SOLIDARITÉ

solembio.org

*Déductibilités fiscales à partir de 40 €

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* Toutes les dates sur le site Internet

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OCTOBRE/NOVEMBRE 2018 dossier

Aller au Théâtre des Minuits à La Neu-ville-sur-Essonne, c’est mettre un pied dans un univers plutôt magique : lieu de création et de représentation (une troupe de 10 salariés) dans un corps de ferme du XVIe siècle, ruines d’un châ-teau du XIIIe siècle (qui fait l’objet de chantiers de restauration et de visites) et jardin contempo-rain d’un hectare (ouvert aux visites également). «  Si nous réussissons à attirer des gens dans ce lieu éloigné, explique Ambroise-Marie Biard, salariée de la troupe, c’est parce qu’on propose des choses différentielles, un vrai accueil, parce que la dimension humaine est à nos yeux pri-mordiale, et c’est aussi parce qu’on répond à un besoin du territoire ». Programmation originale* (marionnettistes japonais, indiens, étape du Festival de l’imaginaire…), projets pédagogiques avec les écoles alentour, mission d’animation du patrimoine…le Théâtre des Minuits illustre « une vraie polyvalence dans le champ de l’économie sociale et solidaire, née des opportunités et de

nos envies ». « C’est une nouvelle posture artis-tique, on intervient dans plusieurs domaines, propices à l’innovation citoyenne  » souligne Ambroise-Marie. L’innovation citoyenne, c’est par exemple ce partenariat «  Théâtre contre légumes  » : des salariés en insertion pra-tiquent le théâtre en échange de la fourniture de légumes bio. Communauté de communes, Pays, Département, Région, DRAC, ville de Pithiviers…sont autant de soutiens à l’aventure sociale et solidaire du Théâtre. « On contribue directement ou indirectement au dynamisme économique local, illustre Ambroise-Marie Biard, à travers des interventions ponctuelles ou durables, par exemple en faisant appel à des artisans et à un encadrant technique dans le cadre des chantiers de restauration, à un jardinier, il y a aussi les cars qui transportent les scolaires, l’hôtellerie et la restauration autour de La Neuville-sur-Es-sonne ». Quand l’expression « ancrage territo-rial » prend tout sens.

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LE THÉÂTRE DES MINUITS : UNE BELLE DYNAMIQUE EN TERRITOIRE RURAL

L’ERTS, gérée par l’Association ARDEQAF, est un centre de formation en constante évolution depuis 50 ans. Historiquement spécialisée dans les formations du sec-teur social, du niveau V au niveau II, l’ERTS développe de la formation initiale, continue, apprentissage, VAE et bilans de compétences. Elle est Implantée à Olivet, Bourges, Chartres, Blois, et sur demande en Région. Elle forme 2300 personnes par an.

Formation & Economie Sociale et Solidaire

Réunions d’informations à partir de janvier 2019 - www.erts-olivet.org

ERTS - 2032 Rue du Général de Gaulle - 45160 OLIVET - 02 38 69 17 45

En octobre 2018, l’ERTS s’ouvre au champ de l’Economie Sociale et Solidaire avec la formation :

Dirigeant d’Entreprise de l’économie Sociale et SolidaireDurée : 385 h/20 mois

Dirigeant d’Entreprise de l’Economie Sociale

et SolidaireLa formation de niveau I, s’adresse aux directeurs d’entreprise en poste. Elle est axée sur une adaptation des contenus avec les réalités rencontrées. La forma-tion prend en compte les besoins des participants, en fonction de leur activité et des spécificités du territoire. La for-mation apporte des compétences mé-thodologiques et techniques aux parti-cipants, elle a également pour objectif d’optimiser les activités de l’entreprise en fonction du territoire.Pour la mise en place de la formation, une convention de partenariat a été

signée avec la CRESS Centre, l’UDES et l’IFOCAS, créateur du titre.

theatredesminuits.com

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Les projets sont nom-breux pour donner à l’économie sociale et solidaire en région les moyens de s’adapter à un environnement en pleine mutation. Créa-tion d’un fonds parti-

cipatif, lancement d’un appel à projet d’innovation sociale et d’un incubateur, «  Alter’Incub Centre-Val de Loire  », fi-gurent parmi les leviers emblématiques annoncés lors de la dernière conférence régionale ESS à Orléans le 1er octobre dernier. L’accent sera mis sur l’accom-pagnement des structures à chaque étape de leur développement, en amont

même de la création (ingénierie, for-mation à la création), ou encore sur le renforcement des fonds propres des entreprises de l’ESS. En ligne de mire également, la professionnalisation des acteurs du secteur, salariés et béné-voles : démarches de gestion prévision-nelle des emplois et des compétences territoriale, systématisation des clauses d’insertion pour les opérations de plus de 500 000 €… Comme l’a souligné par ailleurs Harold Huwart, Vice-Président de la région Centre-Val de Loire en charge du développement économique et de l’ESS, « il y a un travail de sensi-bilisation à mener, d’autopromotion de l’ESS, un besoin de mieux se connaître

PRÉSENTÉE LORS DE LA 2e CONFÉRENCE RÉGIONALE ESS LE

1er OCTOBRE DERNIER, LA STRATÉGIE DE LA

RÉGION CENTRE-VAL DE LOIRE, MISE EN ŒUVRE

AVEC LE CONCOURS DE LA CRESS*,

S’ADAPTE À UN NOUVEL ENVIRONNEMENT.

MUTATION DES MODÈLES ÉCONOMIQUES, INNOVATION ET

PROFESSIONNALISATION ACCRUE EN TÊTE.

L’Association Locale pour la promotion et l’emploi des jeunes (ALPEJ) est une entreprise d’insertion agréée à Amilly. «  Nous réalisons des prestations de services auprès de particuliers, d’entre-prises, de collectivités, avec des jeunes supervisés par un encadrant technique, et qui bénéficient aussi d’un accompa-gnement socio-professionnel  » détaille Christelle Leclercq, sa directrice. Des prestations qui vont de la maçonnerie à l’entretien des espaces verts en passant par les travaux de couverture ou encore de peinture. Alors que 80% de l’associa-tion sont autofinancées grâce aux chan-tiers, l’ALPEJ œuvre avec de nombreux partenaires : Conseil départemental du Loiret, Direccte Centre, Région Centre-Val de Loire, Pôle Emploi, l’Adapt, les missions locales, l’Afpa… « Notre objectif,

c’est une sortie positive du jeune à l’issue de son CDD, soit vers un emploi soit vers une formation qualifiante, ce qui est le cas pour 75% d’entre eux » poursuit-elle. L’association, qui vient d’ouvrir une auto-école sociale, destinée aux jeunes en difficultés d’apprentissage, est éga-lement très tournée développement durable. À l’instar du débarras d’en-combrants, qui fait l’objet d’une clause d’insertion dans un appel d’offre, et que l’ALPEJ vient de remporter à nouveau pour quatre ans, il y a aussi le recyclage de livres et ces boîtes à livres proposées en partenariat avec la médiathèque aux communes de l’agglomération. L’as-sociation sème de nombreuses petites graines pour réinsérer les jeunes en dif-ficulté, et cela passe aussi par la mise en place d’ateliers d’écriture.

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AMENER LES JEUNES VERS UN EMPLOI OU UNE FORMATION

alpej.fr

PÉRIODE CHARNIÈREPOUR L’ÉCONOMIE

SOCIALE ET SOLIDAIRE

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dossierPRÉSENTÉE LORS DE LA 2E CONFÉRENCE RÉGIONALE ESS

LE 1ER OCTOBRE DERNIER, LA STRATÉGIE DE LA RÉGION CENTRE-VAL DE LOIRE, MISE EN ŒUVRE AVEC LE CONCOURS DE LA CRESS*,

S’ADAPTE À UN NOUVEL ENVIRONNEMENT. MUTATION DES MODÈLES ÉCONOMIQUES, INNOVATION ET PROFESSIONNALISATION ACCRUE EN TÊTE.

*Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire

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et de de mieux se faire connaître, de tis-ser davantage d’alliances avec le monde économique classique ».

« L’ESS, pas une annexe de l’économie classique »

« L’ESS n’est pas une annexe de l’écono-mie classique », rappelait François Bon-neau, président de la région Centre Val de Loire, en préambule de la conférence. Une réalité que Sandrine Séon, directrice de Saveurs et Talents à Saint-Jean-de-Braye (entreprise d’insertion spécialisée dans la restauration) éprouve chaque jour. «  Notre engagement est fort pour rester à l’équilibre financier, améliorer notre rentabilité et notre organisation, gage de la pérennité et de l’efficacité de notre projet d’insertion. Notre enjeu ? Un changement d’échelle et une montée en charge de notre activité pour un impact social et environnemental démultiplié ». Un objectif qui passe notamment par le renforcement de l’équipe de salariés permanents et davantage de coopéra-tion avec des structures similaires et de l’ESS plus largement. Saveurs et Talents est une belle réussite entrepreneuriale, « impliquant dans une vraie coopération une créatrice-chef de projet, des colla-borateurs et une équipe de bénévoles

engagés avec le soutien d’une clientèle et de partenaires fidèles et bienveil-lants ». Mais Sandrine Séon rappelle que le quotidien reste difficile et le challenge permanent  : «  garder nos clients, en accrocher de nouveaux, assurer un socle de compétences minimum parmi les six à huit équipiers en insertion que nous avons en permanence, garantir la continuité et la qualité gustative et sani-taire des productions, faire progresser la confiance en soi et le potentiel profes-sionnel de chaque équipier en insertion, maintenir la motivation des permanents, rémunérer et récompenser leur enga-gement et leurs résultats, avoir une trésorerie suffisante, maintenir à flot et développer l’outil de production… ». Les exemples de projets territoriaux déve-loppés par les acteurs de l’ESS, perçus comme alternatifs il y a quelques années encore, s’inscrivent aujourd’hui avec force et de façon durable dans l’écono-mie. Comme l’écrit Françoise Bernon, déléguée générale du Labo de l’ESS, « entreprises, collectivités et acteurs de la société civile voient doucement sortir de l’ombre cette économie résiliente et en capacité de construire les mondes de demain ».

(1) Groupement de coopération sociale et médico-sociale (2) Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (3) Association d’aide aux personnes âgées

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QUAND LE SECTEUR MÉDICO-SOCIAL DYNAMISE L’ÉCONOMIE LOCALENé en 2011 pour pallier une désertifi-cation médicale doublée d’un vieillis-sement de la population, le GCSMS (1) de Lorris concrétise une dynamique de coopération initiée entre quatre établissements : la maison d’accueil spécialisée, l’EHPAD (2), l’ADAPA (3) et le foyer de vie. Puis, en partenariat avec la Ville et la Communauté de com-munes notamment, une maison de santé pluridisciplinaire voit le jour en 2015, suivie d’un service de restaura-tion collective et de portage de repas en collaboration avec l’ADAPA. « Nous avons également élargi notre mutuali-sation au secteur privé, détaille Michel Beaubois, président du GCSMS, à travers la mise en œuvre d’un circuit sécurisé du médicament avec le phar-macien  ». À l’horizon 2019/2020, ce

sont une maison d’accueil pour per-sonnes handicapées âgées, un service d’intervention à domicile et un centre d’activités mutualisé avec l’EHPAD et l’ADAPA qui devraient être opération-nels. Autant d’actions de coopération au service de projets économiques et sociaux qui font de ces établissements un véritable « pôle territorial de déve-loppement économique  ». Comme le détaille Michel Beaubois, «  l’objectif est de poursuivre les mutualisations en matière de santé, avec un double bénéfice à la clé : renforcer l’attrac-tivité et le dynamisme économique du territoire rural du Pays de Lorris et imaginer de nouveaux services pour répondre aux besoins sociaux et médicaux des populations les plus fragilisées ».

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PITHIVIERS

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reprise

TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

L’UNE DES PLUS ANCIENNES

LIBRAIRIES DE FRANCE S’APPRÊTE

À CHANGER DE MAIN.

LA LIBRAIRIE GIBIER À

PITHIVIERS EST UNE AFFAIRE

FAMILIALE DEPUIS 1832. HISTOIRE D’UNE REPRISE

TOUT EN DOUCEUR.

ELLE ÉCRIT UNENOUVELLE HISTOIRE À PITHIVIERS

Fabienne Boidot-Forget a toujours aimé les livres et l’écriture. Quand elle quitte l’univers de la télévision et Paris il y a 15 ans, elle rejoint le département « édition de livres » chez Maury Imprimeur à Malesherbes. Elle fréquente beaucoup la librairie place du Martroi, une institution qui propose

sur 300 m2 une offre complète de livres et de papeterie.

— Les mots comme fil rouge Treize ans plus tard Antoine Gibier, ami et gérant de la librairie, lui propose de reprendre l’affaire. Aucun des enfants de sa famille ne souhaite poursuivre l’activité. Fabienne bien qu’attirée par ce projet ne sent pas prête. Alors qu’elle murit la réflexion, elle croise le chemin de deux femmes libraires l’une à Janville, l’autre itinérante « la librairie du Poussin ». Et c’est là le déclic. Certes le pari est risqué : « libraire ce n’est pas mon métier et je n’ai aucun apport financier, alors ce n’était pas gagné ! » lance Fabienne. Amoureuse des livres, de l’odeur du papier et des histoires, elle cède vite à sa passion et confirme sa décision après une semaine de stage. Depuis le mois d’août elle apprend le métier aux côtés de Vincent Gibier, frère d’Antoine, qui lui confie les rênes fin octobre tout en restant propriétaire du fonds de commerce avec son frère. « Je me laisse désormais deux ans pour mon-ter un plan de reprise. Je lancerai certainement une cam-pagne de financement participatif ».

— Librairie généraliste et indépendante Fabienne apprend vite, marche à l’instinct et se défi-nit comme un laboratoire d’idées ambulant. Son challenge  ? Moderniser l’activité, manager l’équipe

et proposer des nouveautés. «  Je ne souhaite pas tout changer car la librairie fonctionne bien et sa clientèle très variée lui est fidèle. Je vais surtout dépoussiérer sa gestion et son quotidien  ». Elle propose une carte de fidélité et constitue un fichier client qui lui sera précieux pour les invitations aux animations qu’elle met en place. Signatures, lec-tures, rencontres, concours d’écriture… Les nom-breux événements jusqu’à décembre permettront aux générations de se mélanger et aux lecteurs de se laisser surprendre par un auteur ou une histoire. «  Dans une librairie, tout est affaire de rencontres et de qualité de conseil ». C’est ce qui permet déjà à Fabienne de s’épanouir. « Il faut être très à l’écoute, cerner les attentes des lecteurs pour leur conseiller parfois des auteurs qui les sortent de leurs habitu-des de lecture ». Fabienne n’hésite pas à sortir aussi des réseaux de distribution classiques en cher-chant de petits éditeurs pour dénicher des ouvrages qui sortent du lot. Elle change le logiciel de com-mandes, crée un site marchand. Elle anime sa com-munauté de lecteurs sur Facebook et Instagram et leur adresse une newsletter mensuelle. Animée et très ancrée dans son territoire, la librairie Gibier a de beaux jours devant elle.

librairiegibier.com Librairie de Pithiviers librairie_pithiviers

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Al ’ o r i g i n e , alors qu’il n’avait que 20  ans, Oli-vier Sezille a commencé chez Propi-mex, seu-

lement pour «  donner un coup de main  » à son père, Bernard, qui venait de créer l’entreprise en 1995. Moyennant quoi, il n’a pas tardé à s’associer avec lui avant de devenir seul maître à bord en 2009. À son démarrage, Propimex s’est spécialisée dans les produits et matériels de net-toyage, en tant que grossiste, principalement pour les collec-tivités. Olivier Sezille témoigne : « Nous stockions à domicile avant de louer à Malesherbes puis d’acheter à Puiseaux dans des locaux que nous avons quittés il y a 2 ans pour nous installer sur l’ancien site d’Axiohm.  » C’est il y a 2 ans également qu’a eu lieu le rachat de Bellion (située à Fer-rières) qui livrait notamment les CHR et possédait un portefeuille important. Une acquisition qui a permis à Propimex d’étoffer sa clientèle et de se diversifier dans de nouveaux produits comme les nappes et les serviettes person-nalisées. Autre domaine dans lequel Propimex est reconnue : les équipements de protection in-dividuelle avec une spécialisation dans le marquage de vêtements de travail. « Nous avons équilibré nos débouchés, explique Olivier Sezille. 30 à 40% vers les collecti-vités, 30% vers les CHR et le reste

PROPIMEX EST DEPUIS PLUS DE

20 ANS GROSSISTE EN PRODUITS ET

MATÉRIELS DE NETTOYAGE. MAIS

L’ENTREPRISE PUISEAUTINE A SU

SE DIVERSIFIER TOUT EN AFFICHANT

DES VALEURS ENVIRONNEMENTALES

FORTES

vers les entreprises. » Atout im-portant pour Propimex  : son ad-hésion au groupe Performance & Hygiène, qui réunit 30 adhérents indépendants un peu partout en France, et qui permet de disposer de services mutualisés dont la communication.

— Respect de l’environnement

Dans cette entreprise qui pos-sède «  une marge de progres-sion importante  » selon son dirigeant, un certain nombre de valeurs ont été développées dont le bien-être au travail. Et cela passe bien entendu par un respect attentif et minutieux de l’environnement qui a pris une grande dimension avec l’instal-lation dans de nouveaux locaux. «  Nous avons une ruche sur le terrain de l’entreprise et récol-tons notre propre miel. Au sein du site, nous apportons un soin tout particulier à l’éclairage, au chauffage, à la peinture et au recyclage de nos déchets. Mais le respect de l’environne-ment se traduit aussi dans nos réponses aux appels d’offres où nous nous efforçons de proposer des produits propres. Et nous ne travaillons qu'avec des four-nisseurs français à deux petites exceptions près.  » Petite entre-prise familiale et « conviviale », Propimex a choisi de se dévelop-per de façon harmonieuse et de montrer sa différence dans un secteur fortement concurrentiel. Et visiblement, cela marche !

Propimex

19OCTOBRE/NOVEMBRE 2018 environnement

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

AU SENS PROPRE DU TERME

HARMONIEUX UN DÉVELOPPEMENT

PUISEAUX

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JARGEAU 

Pascal Boudard a v é c u plusieurs vies. A u j o u r d ’ h u i , fini les plateaux de télévision et les antennes radio, à lui le

retour aux sources et la vie à la campagne. Pour ralentir sa vie, il est tout simplement passé aux deux roues. Et à quelques années de la retraite il développe Vélo Val de Loire (VVL) avec Isabelle et Marc Montalbano et propose des circuits inédits entre Loire, Sologne et forêt. «  Il y a trois ans, j’ai acheté un scooter chez Neuville Cycles Services à Neuville aux Bois où j’ai rencontré Isabelle et Marc. Marc m’a convaincu d’essayer le vélo à assistance électrique sur les bords du Canal. J’ai adoré !  » se souvient Pascal qui a alors l’idée de développer l’activité de location de vélos électriques à Sury-aux-Bois. « Mais, le démarage a été difficile, en 2016, l'année des inondations à Jargeau, les gens n’ont pas fait de vélo. Alors j’ai proposé à Marc et Isabelle de s’associer avec moi pour lancer le concept de balades accompagnées s’appuyant sur une boutique de location/vente/

réparation, près de la Loire. Nous avons trouvé le local idéal à Jargeau  » s’enthousiasme Pascal. Et l’aventure démarre il y a six mois.

— Un trio d’experts complémentaires

Marc est un expert technique, Isabelle a un important réseau et parle plusieurs langues, Pas-cal est créatif et communiquant. «  En France le vélo est perçu comme un effort, en Belgique et en Hollande c’est un vrai mode de

déplacement » explique Isabelle. « L’idée est d’amener les gens à enfourcher leur vélo pour leurs déplacements quotidiens. C’est pour cette raison que nous déve-loppons beaucoup les vélos à assistance électrique  » ajoute Marc. Et cela fait écho à la ten-dance nationale. Chaque jour en France il se vend plus de 6 600 vélos, soit 2,78 millions de vélos par an. Parmi ces ventes, les vélos électriques (VAE) ont atteint 225 000 exemplaires en 2017.Mais VVL est loin d’être un ate-

LES ÉCHAPPÉES BELLES DE VÉLO VAL DE LOIRE

VÉLO VAL DE LOIRE LOUE, RÉPARE ET VEND TOUS TYPES DE VÉLOS. LA SOCIÉTÉ PROPOSE AUSSI DES BALADES GUIDÉES, DES CIRCUITS ET DES SÉJOURS POUR DÉCOUVRIR OU REDÉCOUVRIR DE NOMBREUX SITES DU LOIRET. À BICYCLETTE…

velovaldeloire.comTEXTE : FABIENNE BONVOISIN

lier-boutique comme les autres. 20% de l’activité est dédié à la réparation, 80% à la location. Pascal organise des balades à la carte en famille, pour les comités d’entreprise ou les touristes. «  Nous sommes en pleine saison du brame, nos clients souhaitent voir et écou-ter les cerfs en forêt profitant d’une belle arrière-saison ».

— Développer le tourisme de proximité

Vélo Val de Loire est labellisé «  Loire à Vélo  » qui voit pas-ser chaque année un million de cyclistes de Nevers à St-Brévin-les-Pins. Des points de dépôt à Nevers, Sancerre et Briare, et des coopérations avec des loueurs sur le parcours sont très appréciés des cyclistes. «  Les six premiers mois d’activité sont positifs, se réjouit Marc, nous gérons une flotte de 80 vélos. Notre trésorerie est bonne ». De plus en plus de centres-villes laissent la part belle aux vélos à l’instar de Jargeau qui mène une vraie politique en faveur des deux roues. Alors, si vous aussi l’envie vous prend de laisser dès que possible votre voiture au garage, VVL vend des modèles variés, neufs et d’occasion.

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TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

À L’INNOVATION ET AU BIEN-ÊTRE

LABELLISÉE ENTREPRISE DU PATRIMOINE VIVANT ET NOMMÉE AUX TROPHÉES DE L’ENTREPRISE 2018, DANS LA CATÉGORIE PERFORMANCE ÉCONOMIQUE, TRIAX CUMULE LES DISTINCTIONS ALORS QUE L’ENTREPRISE DE MARCILLY-EN-VILLETTE FÊTE CETTE ANNÉE SON 25e ANNIVERSAIRE.

PAS DE BARRIÈRES

La petite struc-ture créée en 1993 par 5 asso-ciés a toujours gardé le même gérant : Didier Pelloille. Au fil de ses 25 an-

nées d’activité, un anniversaire dignement fêté par l’ensemble de ses salariés, Triax est deve-nue une PME de 25 personnes qui vend son matériel de manu-tention partout dans le monde. Dorothée Wavrer, responsable du service marketing, commu-nication et bien-être détaille cette couverture internatio-nale  : «  nous avons une filiale en Allemagne, un salarié en Belgique, un agent en Espagne et en Italie et une présence dans plus de 60 pays, sur les 5 continents.  » Cette réus-site, Triax la doit à sa capacité d’innovation permanente dans le domaine des équipements de sécurité avec pour produit phare les barrières écluses de sécurité dont elle est le leader. « Nous répondons aux attentes de nos clients, vigilants en ma-tière de sécurité et de l’ergo-nomie du poste de travail, dans le respect des normes et des législations  », précise Didier Pelloille. Triax s’adapte à tous les cas de figure et propose des simulations ainsi que des im-pressions 3D des maquettes.

Preuve de son excellence, l’en-treprise s’est vue décerner en 2017 le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant), très rare dans le domaine industriel, qui reconnaît notamment la haute valeur ajoutée d‘une fabrication « made in France ».

— De l’importance de la communication interne

Mais cette PME, qui fait partie des 3 finalistes du Trophée de la performance économique dont le lauréat sera connu le 20  novembre, a une autre par-ticularité : elle se préoccupe beaucoup du bien-être de ses salariés et soigne sa communi-cation interne. Dorothée Wavrer, depuis 16 ans dans l’entreprise, est la référente en la matière. «  Nous avons une activité com-mune chaque mois qui permet de renforcer le lien entre nous et de faire passer les messages. Nous avons également une newsletter régulière. Assurer le bien-être et l’épanouissement de son équipe fait partie de la culture d’en-treprise de Triax dont l’effec-tif se partage également entre personnels administratif et de production. Il est important que tout le monde échange et soit à même de porter les valeurs de l’entreprise y compris à l’exté-rieur de ses murs. »

triax-securite.com

MARCILLY- EN-VILLETTE

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

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ORLÉANS

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TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

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développementLA RÉPARATION ET

LA COMMERCIALISATION DE POIDS LOURDS

Nous sommes une association, explique Filipe Franco son di-recteur. Notre vocation est d’ac-compagner les entreprises et les startups dans le développement de leurs innovations ». L’Industry Lab met à disposition du matériel pour que les porteurs de projets

et dirigeants d’entreprise développent eux-mêmes leurs produits à moindre coût. Le matériel très per-formant est en libre-service sur les 600 m2 hébergés au LAB’O. Ce sont des imprimantes 3D industrielles et des machines à commande numérique qui ont coû-té un million d’euros financées par Orléans Métropole et la région Centre-Val de Loire. Gravitent autour de ces équipements des ingénieurs en développement de produits, des électroniciens, des formateurs. «  Évidemment exploiter les machines nécessite d’être formé à l’utilisation et aux usages des outils de fabrication numérique, précise Philippe Loiseau, chef de projet au sein de la Lab Academy, le centre de formation certifié de l’Industry Lab. Et c’est là que j’interviens ! Nous avons créé sept parcours de for-mation (56 formations) pour accompagner la montée en compétences de nos clients utilisateurs. Nous leur donnons les clés des outils afin qu’ils intègrent ces technologies à leurs propres développements.  » Et toutes les formations s’étudient aussi à la carte pour coller aux besoins.

« Se tromper, aller sur les marchés, tester et corriger, est ce qui s’appelle le mode itératif. C’est indispen-sable à tout développement, explique Filipe. Et l’entre-prise n’a pas toujours les moyens de financer 100 000 euros à chaque essai ». L’Industry Lab est là pour ça car à peu de frais il permet de prouver qu’il y a un mar-ché, que la technologie est à maturité et que le produit réponde bien aux attentes de ce marché.

— En synergie avec l'écosystème L’Industry Lab travaille aussi étroitement avec le clus-ter Nekoé spécialiste du design par les services qui détecte et affine l’usage des produits fabriqués. « Ces phases prototype sont indispensables pour valider les usages, précise Filipe. Toutes ces étapes se réalisent en partenariat avec les industriels locaux ou nationaux qui ensuite spécifient les produits et sont en capacité de les produire à grande échelle. » La startup GKEEP qui propose des boîtiers connectés pour détecter le vol de carburant des transporteurs, engins agricoles et de construction a réalisé toutes ses itérations avec l’Industry Lab. Elle produit aujourd’hui quelques mil-liers de boîtiers par an. L’Industry Lab, en véritable pivot, met très souvent ses clients en relation avec ses partenaires pour leur permettre d’aller plus loin… avec Orléans Val de Loire Technopole (OVLT) afin qu’ils structurent leur projet, trouvent des financements, déposent des brevets ainsi qu’avec la plateforme du CRESITT pour son expertise électronique. Vous avez dit méthode agile ?

industrylabfablaborl

L’INDUSTRY LAB EST UNE PLATEFORME

D’OPEN INNOVATION PERMETTANT AUX ENTREPRISES DE

PASSER RAPIDEMENT DE L’IDÉE À LA PRÉ-SÉRIE, EN

FABRIQUANT ELLES-MÊMES LEURS

PRODUITS ET OBJETS CONNECTÉS.

UN CONDENSÉ D’INNOVATION

RY LAB,INDUST

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TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

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23AOÛT/SEPTEMBRE 2018 implantation

deux activités principales autour des véhicules industriels (poids lourds et cars) : la réparation/entretien et la commercialisation (pour les ca-mions). « Orvi est bien une entreprise indépen-dante, explique Jean-Charles Gauvin, même si le panneau Man figure sur notre site puisque nous sommes réparateur agréé et distributeur pour le groupe. Mais nous assurons également le négoce de pièces détachées poids lourds avec un commercial itinérant sous enseigne TVI. Une prestation qui est multimarques. Et nous avons enfin une activité de location de véhicules industriels.  » Autre service impor-tant d’Orvi : une mission d’assistance 24h/24 et 365j/365, hors autoroute, sur l’ensemble du réseau routier du Loiret.

— Des recrutements en coursOrvi emploie 13 personnes et des recrutements sont en cours, notamment sur des postes de mécanicien et de magasinier. « Dans le garage, le métier a beaucoup changé, explique Jean-Charles Gauvin. On y travaille en levage et pas en fosse. Et nous avons énormément misé sur l’éclairage et l’isolation. C’est une conception moderne qui n’est plus synonyme de saleté avec un environnement arboré sur l’ensemble du site.  » Sur place, d’ailleurs, alors que le groupe est labellisé Iso 9001, des efforts par-ticuliers ont été réalisés en matière environ-nementale, notamment pour la gestion des déchets et de l’eau. Chef d’entreprise depuis désormais plus de 5 ans, Jean-Charles Gauvin apprécie un travail qui n’a jamais rien d’une routine : «  il nécessite de s’intéresser à des domaines très différents comme la gestion, la stratégie et le management. Et c’est cette diversité qui le rend passionnant à exercer. »

LE GARAGE POIDS LOURDS ORVI EST INSTALLÉ DEPUIS UN

AN À GIDY. CETTE ENTREPRISE INDÉPENDANTE EST

RÉPARATEUR ET DISTRIBUTEUR DU GROUPE MAN TRUCK AND

BUS FRANCE.

LA RÉPARATION ET LA COMMERCIALISATION

DE POIDS LOURDS URBI & ORVI

Jean-Charles Gauvin, 48 ans, est originaire d’Indre-et-Loire et est actuellement élu à Am-boise. «  Après 17 ans passé au sein du groupe Man France, j’avais l’envie d’avoir ma propre entreprise. En 2013 j’ai créé Orvi à Orléans avec 2 associés.

5 ans après, je dirige ce site ainsi que ceux de Tours et de Châteauroux, en m’impliquant par-ticulièrement dans l’après-vente.  » Installée à l’origine à Ingré, l’entreprise a déménagé l’an dernier à Gidy et a inauguré son nouveau site en juin 2018. Une implantation qui a no-tamment été facilitée par l’intervention de Loire&Orléans Eco qui a «  énormément aidé face aux contraintes administratives.  » Orvi a

GIDY

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ARDON

EN SEPTEMBRE DERNIER, L’HÔTEL LES PORTES DE SOLOGNE,

OUVERT DEPUIS 22 ANS, A OFFICIALISÉ SA

MÉTAMORPHOSE APRÈS UN AN DE TRAVAUX :

BIENVENUE AU MERCURE ORLÉANS LES PORTES

DE SOLOGNE ★★★★, À ARDON !

C’EST ÉGALEMENT L’ÉTÉ DERNIER QUE

CHRISTINE FOURNOT A REPRIS LA DIRECTION DE L’ÉTABLISSEMENT

ÉPAULÉE PAR UNE ÉQUIPE DÉJÀ EN PLACE,

ÉTOFFÉE DEPUIS.

AUX PORTES DE LA SOLOGNE…

TEXTE : PIERRE-ÉLISE DUMUIS

IL ÉTAIT UNE FOIS,

Christine Four-not tenait de-puis une di-zaine d’années le Mercure 4  étoiles en front de mer, de Dieppe  :

«  je ne connaissais pas la ré-gion Centre-Val de Loire, sauf pour y être passée. J’avais en-vie de changer de région et de vivre une autre expérience au sein du groupe hôtelier. J’ai sai-si l’opportunité et ne regrette aucunement  » explique-t-elle, soulignant l’accueil chaleureux qu’elle a reçu des loirétains. C’est donc avec vue sur le golf de Limère et à proximité immé-diate des Balnéades et de « La Table d’à côté », du chef étoilé Christophe Hay, que Christine Fournot œuvre quotidiennement avec son équipe. L’ensemble de l’établissement a été rénové, réaménagé et relooké par une décoratrice, de la réception aux chambres, des salles de restau-rant aux cuisines. Aujourd’hui, le Mercure Orléans Les Portes

de Sologne ★★★★ dispose de 114 chambres de grand confort, dont certaines sont familiales. Clients de l’hôtel et extérieurs viennent se délecter de plats frais maison que propose la brasserie «  Ô 2  sens  » au sein de l’hôtel. «  Ici, nos clients ont la chance de profiter de la vue sur le golf et le plan d’eau lors de leurs déjeuners et dîners, quelle que soit la salle de res-taurant choisie. ». Pas moins de 180 couverts peuvent être servis midi et soir toute l’année.

— Des espaces modulables

À l’hôtel, les clientèles sont pro-fessionnelles la semaine, touris-tiques le week-end. Il faut dire qu’ici, c’est le paradis pour qui veut organiser des journées d’étude, séminaires, colloques, incentives et mariages, entre hébergement, restauration, espaces de travail et équipements de loisirs. Pas moins de 800  m² peuvent être agencés à la convenance des clients, 75% de la surface étant modulable. 35 personnes travaillent aux côtés

de Christine Fournot. « Rien n'est impossible au Mercure Orléans Les Portes de Sologne : nous met-tons tout en œuvre pour satisfaire nos clients ; le tout avec le sourire et le respect du client » insiste la directrice. Tous travaillent avec précision et sérieux, à commencer par le pôle restauration dirigé par un responsable expérimenté, et sa solide équipe en cuisine et en salle. Parmi les projets évoqués par Christine Fournot, figurent l’aménagement d’une terrasse en bois entre restaurant et plan d’eau, l'évolution du hall d’ac-cueil de l’espace de conférence pour parfaire les 800 m² rénovés récemment, des soirées à thème et brunchs, et la poursuite du travail initié avec les partenaires «  Golf de Limère  » et «  Bal-néades » en faveur des tours-opé-rateurs.

bit.ly/MercurePortesSologneHôtel et bar ouvert toute l’année,

restaurant 7j/7 midi & soir. Établissement accessibles au clients

et pas que !

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hôtellerie

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CRÉÉE PAR DANIEL BULTEAU, LB AMÉNAGEMENTS A ÉTÉ L’UNE DES PREMIÈRES ENTREPRISES À ÊTRE FRANCHISÉE DANIEL MOQUET. DÉSORMAIS INSTALLÉE À FAY-AUX-LOGES, ELLE A FÊTÉ SES 10 ANS D’EXISTENCE.

RETOUR SUR 10 ANS D’ALLÉESLB AMÉNAGEMENTS,

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TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

serviceFAY-AUX-LOGES 25AOÛT/SEPTEMBRE 2018

Issu de la promotion 2000 de l’Ecole de commerce et de gestion d’Orléans, Ludovic Bulteau, 41 ans, a travaillé plusieurs années comme commercial puis cadre avec l’idée bien ancrée d’avoir

assez vite sa propre affaire. Ambition concrétisée en 2007 après sa rencontre avec Daniel Moquet qui commence alors à étendre sa franchise. Il sera la 15e en France (le groupe compte aujourd’hui 200 agences). «  J’ai été immédiatement séduit par le concept de franchise très familial même si je n’étais pas un spécialiste du métier de paysagiste, raconte Ludovic Bulteau. J’ai débuté en 2008 à Donnery puis je me suis installé sur la zone des Loges à Fay-aux-Loges, 4 ans plus tard. » LB aménagements, qui a donc fêté récemment ses 10 ans d’activité, travaille uniquement pour les particuliers et crée des allées de garage, des cours, des chemins d’accès, des terrasses, des aires de jeux, des allées piétonnes et des plages de piscine… Pour ce faire, Ludovic Bulteau et son équipe, qui comprend

5 paysagistes en CDI, 3 apprentis et son épouse, dispose d’atouts certains. «  Nous avons la force d’achat d’un grand groupe et la souplesse d’un artisan local  », résume le dirigeant. Avec autour de 120  chantiers par

an, l’activité est soutenue et le carnet de commandes plein sur 2018 pour une entreprise qui peut s’enorgueillir d’un label « Qualité et réactivité », décerné par un organisme certificateur indépendant.

« Nous communiquons beaucoup, ajoute Ludovic Bulteau. Nous sommes présents sur internet, organisons 2 portes ouvertes dans l’année, participons à la foire exposition d’Orléans et au salon de l’habitat… » Lui-même visite à peu près 300  maisons dans l’an-née, fort de son expérience et de son savoir-faire ainsi que d’un réseau de partenaires qui lui per-met de prendre une commande plus large que sa seule activité.

— La modélisation d’un nouveau métier

« Daniel Moquet a véritablement modélisé un nouveau métier situé dans une niche, reprend Ludovic Bulteau. Pour ma part, j’ai l’am-bition de pérenniser LB aména-gements afin de la préparer à un futur développement. Je me donne encore 3 ans pour la sta-biliser avant de voir plus grand. » Heureux dans son métier et épa-noui, Ludovic Bulteau l’est assu-rément. «  Ce qui me manquait avant, c’était le management et le côté créatif. Aujourd’hui, je suis un véritable chef d’orchestre et je change de casquette sans arrêt. Et c’est tout ce que j’aime. »

daniel-moquet.com

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S’ENGAGE POUR LA COMMUNAUTÉ ÉTUDIANTESTYX

AU DÉPART STYX C’EST L’HISTOIRE DE

TROIS ÉTUDIANTS DEVENUS AMIS

QUI CRÉENT LEUR BOÎTE POUR QUE LES

ÉTUDIANTS N’AIENT PLUS À GALÉRER. AUJOURD’HUI ILS

SONT SPÉCIALISTES DU JOB ÉTUDIANT.

Dimitri, Fabien, Rafaël se rencontrent à l’IAE d’Orléans en master Marke-ting. En 2013 ils organisent l’événe-ment « Urban Golf » à Orléans. Cette expérience leur donne envie de pour-suivre l’aventure à trois : ils créent Styx, une plateforme d’échange et de partage de bons plans et d’objets.

«  Échanger un appareil électro contre une paire de ski, c’était le principe du site au départ, se souvient Dimitri Marié. Cela nous a permis de fédérer très vite une communauté d’étudiants qui a atteint 10 000 utilisateurs en un an. » Les trois associés cherchent un modèle économique. Tout est gratuit sur la plate-forme. L’ambition d’aider les étudiants est atteinte mais ça ne suffit pas.

— Répondre aux entreprises« Nous avons constaté que les étudiants et les entre-prises sont deux univers qui se connaissent peu, explique Fabien Clouet. En proposant les premiers jobs en ligne pour des inventaires, il y a eu un vrai engoue-ment, 70 étudiants en deux jours. » Alors ils peaufinent le concept, orientant fortement la startup vers le job étudiant. Et continuent de tisser le réseau avec les bureaux des élèves (BDE) et les entreprises. «  Nous avons organisé des focus group pour échanger avec les entreprises et comprendre leurs préoccupations. Cela nous a permis d’affiner nos offres et de fixer nos prix » ajoute Dimitri.

Aujourd’hui le site recense plus de 500 offres d’emplois en France. L’étudiant s’enregistre et candidate en ligne. Pour voir les candidatures, les entreprises achètent des crédits : 60 € pour publier 3 offres et bénéficier de 10 contacts. « Nos clients peuvent tester la solution gra-tuitement avant de s’abonner », précise Rafaël De Oli-veira. Pour les missions d’intérim, les recrutements en masse, les jobs saisonniers, les temps partiels et même les CDI, le site (bientôt l’application) fonctionne très bien. Présent sur tous les événements emplois du département (2000 Emplois 2000 sourires, Rendez-vous pour l’emploi d’Orléans Métropole, etc.) Styx alimente sans cesse le site en nouvelles opportunités de jobs.

— Maintenir le lien avec les étudiantsL’équipe organise des événements étudiants toute l’année et dans toute la France. Week-end d’intégra-tion à Nantes ou Toulouse, Journée d’Accueil des Nou-veaux Arrivants (JANE) à Orléans… Styx dégaine alors la panoplie des animations vidéos, aftermovies, photos qui jouent la viralité sur les réseaux sociaux. Depuis le départ les fondateurs ne se fixent aucune barrière, ne comptent pas leurs heures, vont vite. Aucun inves-tisseur n’est entré au capital depuis l’origine, Styx se développe sur ses fonds propres et recrute les bonnes compétences au bon moment… quitte à ne pas verser de salaires tous les mois à ses dirigeants. Un choix qu’ils ne regrettent pas. « Nous avons com-mencé en colocation puis au LAB’O avec 20 m2 puis 40, aujourd’hui 70  m2 et 13 collaborateurs. Notre valeur est fondée sur l’engagement et le partage de la com-munauté », concluent à l’unisson les trois entrepre-neurs.

styx-students.com

TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

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DÉCORATION, OBJETS DE CURIOSITÉ, MOBILIER :

UNE BOUTIQUE AUSSI RAFFINÉE QU’ATYPIQUE

A OUVERT SES PORTES IL Y A QUELQUES MOIS

À ORLÉANS. SON GÉRANT EST PASSIONNÉ.

ET LA CLIENTÈLE SOUS LE CHARME.

QUAND LA CURIOSITÉ EST UN JOLI DÉFAUT

En juin dernier, Jof-frey Leoni a réali-sé son  « rêve de gosse  »  : faire de sa passion - la dé-coration - son uni-vers profession-nel. Maison Cas

Rares (clin d’œil aux terres ita-liennes d’où est extrait un marbre très prisé) a pris ses quartiers place du Châtelet à Orléans, dans un immeuble à la façade classée Bâtiments de France. « Je voulais un lieu atypique, j’ai tout de suite été séduit par cette rue passante et ses commerces, à l’esprit à la fois chic et vintage » raconte-t-il. Sa boutique de décoration et de mobilier est à cette image, har-monieux mélange d’ancien et de moderne. « J’aime mixer les

Même recherche d’originalité pour les arts de la table ou en-core les pièces textiles (coussins et plaids signés Le Monde Sau-vage). « Je privilégie les marques françaises, souligne Joffrey, et quelques marques danoises et hollandaises  ». Le raffinement à la française, ce sont par exemple les bougies Apotheca de Made in Paris, ou encore celles créées sous la licence exclusive «  Châ-teau de Versailles  », parfumées aux senteurs anciennes, et réa-lisées dans la plus pure tradition par des maîtres ciriers à Grasse.

— Ambiancer des espaces professionnels

Ce passionné travaille aussi avec des commerçants locaux : on trouve entre autres des mobiles

styles, ce qui compte c’est que ce soit une jolie pièce. Je chine, comme ces vieilles valises et cette table ancienne, mais j’aime aussi des choses plus contempo-raines, de la marque Honoré par exemple. Je prévois d’accentuer le style industriel ». Joffrey Leoni a imprimé une signature unique à l’ambiance du magasin. « J’aime les cabinets de curiosités, les amateurs peuvent trouver ici des pièces intéressantes  ». Taxi-dermies, papillons sous globe, crânes d’animaux, corail, miroirs de sorcière, arts primitifs, flacons pharmaceutiques anciens…créent une atmosphère de chambre des merveilles. Une collection qu’il compte bien enrichir et diversi-fier grâce aux contacts noués lors du dernier salon Maison&Objet.

uniques sortis de l’imaginaire de la créatrice orléanaise Florence Gossec, ou des créations végé-tales de chez Kokenendo. Son don pour créer des ambiances, Joffrey le met à disposition des professionnels et des particu-liers. «  J’interviens pour théâ-traliser des espaces très divers, comme une chambre d’hôtel ou un salon de coiffure  » illustre-t-il. Une autre casquette qu’il adore endosser, c’est celle de personal shopper. «  Je chine pour les autres, je me régale à dénicher le mobilier et les objets de déco, neufs ou vintage, selon les critères fixés par les clients » glisse-t-il. Et la magie opère, immédiatement.

Maison Cas Rares

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MAISON CAS RARES,

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TEXTE : GAËLLE LEPETIT

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Q u’on se le dise dès le départ, quand on arrive au jardin spa niché au cœur du Gâtinais, on est bien loin d’imaginer à quel point l’expérience Spa va être «  Waouh  ». Bien plus qu’un espace de massages, le Jardin Spa est une destination, un voyage des sens, du corps et de

l’esprit. On est ici immédiatement dépaysé, hésitant entre ressemblances antillaises et notes balinaises : la végétation est luxuriante et les petits îlots bâtis ont des allures d’outre-mer.

—Bienvenue au paradisCréé il y a 3 ans, le Jardin Spa est une œuvre familiale. C’est d’ailleurs mère et fille qui sont à la tête d'une équipe de praticiennes, diplomées et formées aux pro-tocoles du lieu. Installé dans l’imposante ferme familiale rénovée, l’établissement est absolument parfait pour qui veut rompre avec le stress du quotidien, le surme-nage d’un planning ultra-chargé et le bruit de la ville. Ici, tout est paradisiaque : les jardins aménagés avec génie pour que le client profite pleinement de chaque espace de verdure, entre musique zen et jeux de lumière sur les écorces des arbres, la piscine extérieure chauffée à 30°c de mai à octobre, la terrasse pour prolonger la détente avant un passage en boutique…Eté comme hiver, la clientèle est au plus près de la nature pour mieux se détendre et lâcher-prise.

Le pari que se sont lancé Laurence et Clémence Le Solliec est plutôt réussi : « nous souhaitons avant tout que nos clients prennent du temps pour eux, et met-tons tout en œuvre pour qu’ils s’ouvrent au positif.  » 3 cabines offrent hammam, soins et massages. « Nous prenons en charge nos clients de façon personnalisée, et veillons toutes à la qualité et au service qu’on leur apporte » précise Clémence Le Solliec. Tout est entre-pris pour une satisfaction maximale de leurs clients  : accueil chaleureux dès l’arrivée, vestiaire et cabines luxueux, équipement haut de gamme à commencer par ces fauteuils de massage Gharieni identique à ceux utilisés à l’institut Guerlain. « Nous avons sélectionné les produits cosmétiques avec lesquels nous travaillons pour leur haute qualité (Sothys, Charme d’Orient…). Et nous avons le projet de créer notre propre gamme de cosmétiques » indique Clémence Le Solliec, ingénieure en Cosmétique & process, marketing & communica-tion spécialisée Cosmétique. La boucle est bouclée, et le Jardin Spa peut compter sur le bouche à oreille : les clients repartent ravis, les traits détendus et le sourire aux lèvres tant le voyage a été bon. Parmi les presta-tions proposées cet automne-hiver, la «  pause récon-fortante » pour 2 personnes, avec 3 soins par personne pour 140 € : une idée de cadeau à offrir ou s’offrir pour les fêtes de fin d’année !

lejardinspa.frOuvert toute l’année du mardi au samedi - Jardin Spa Les Guillemards

UN ESPACE DE DÉTENTE À LA

CAMPAGNE,

N’EST-CE SPA ?

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ST-HILAIRE- LES-ANDRÉSIS

RENCONTRE À SAINT-HILAIRE-

LES-ANDRÉSIS AVEC LAURENCE

ET CLÉMENCE LE SOLLIEC,

MAÎTRESSES D’UN LIEU À PART : LE JARDIN SPA LES

GUILLEMARDS.

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tourisme

TEXTE : PIERRE-ÉLISE DUMUIS

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L a médiation affiche un taux de réussite de 70 %. Elle doit donc nécessairement être envisagée lorsqu’un conflit naît au sein de l’entreprise ou avec ses partenaires. Préférer la recherche d’un accord, pour satisfaire les par-ties en présence, évite le recours au procès aux consé-quences multiples pour l’entreprise.

— Les avantages de la médiation pour l’entrepriseIls sont nombreux. Tout d’abord, le gain de temps et d’énergie, ainsi que le coût maîtrisé. En outre, la médiation supprime l’aléa judi-ciaire puisqu’elle permet aux seules parties d’élaborer une solution sur-mesure et donc satisfaisante pour elles. Enfin, le processus de médiation est confidentiel - donc sécurisant - et offre à l’entreprise une possibilité supplémentaire de préserver son image.

— Savoir ce qu’est la médiationLa médiation est un processus amiable, structuré, volontaire et confi-dentiel de résolution des conflits, encadré par la loi aux articles 131-1 et suivants et 1530 et suivants du Code de procédure civile. Alors que la médiation a été introduite dans notre droit depuis la Loi n° 95-125 du 8 février 1995 et le Décret n° 96-652 du 28 juillet 1996, elle reste encore méconnue, y compris pour les acteurs de la vie économique.Pourtant, son objectif est de proposer aux parties en conflit l’interven-tion d’un tiers, indépendant et impartial qui les aide à parvenir à une solution négociée qui soit optimale et, dans tous les cas, conforme à leurs intérêts respectifs afin de mettre fin à leur différend.

— Le rôle de l’avocatL’avocat, dans sa mission, doit également proposer de parvenir à une résolution amiable du litige. L’avocat est le professionnel du droit qui « conseille, défend, assiste et représente son client ». Or, c’est très exactement le rôle de l’avocat dans le processus de médiation. Le médiateur est un facilitateur, un expert de la communication, non un professionnel du droit. Son rôle n’est pas de dire qui a raison ou qui a tort, mais de créer un espace d’écoute et de mettre en place un processus de déblocage de la situation permettant aux parties de trouver leur solution à leur conflit.L’expertise de l’avocat devient alors essentielle pour compléter celle du médiateur, afin de sécuriser juridiquement la solution créative trouvée par les parties.

— Le déroulement concret d’une médiationLa médiation peut intervenir à tout moment du conflit, dès l’appari-tion du différend, en application d’une clause prévue dans un contrat, ou lors d’un procès. Il existe différents types de médiation : la médiation inter-entreprises (entre sociétés ou commerçants) et intra-entreprises (conflits avec/entre salariés, entre associés), la médiation de projet ou de préven-tion. La médiation intervient dans tous les domaines, contractuels ou non : conflits bancaires, économiques, en droit de la consommation, de la santé, du sport ou de la presse.

Le déroulement d’une médiation suppose, a minima, deux réunions de deux/trois heures. Il est important que les participants puissent être accompagnés de leurs conseils respectifs qui, seuls, pourront formaliser juridiquement la solution trouvée. Pour une médiation conventionnelle, le coût d'une séance est de 150 € à 600 €. Les parties conviennent entre elles de la répartition du coût. Pour une médiation judiciaire, le juge en fixe le montant. Afin de permettre aux chefs d’entreprise d’affirmer leur volonté d’avoir recours à la médiation, les avocats formés à la médiation, au sein du Barreau d’ORLÉANS, proposeront, d’ici la fin de l’année, une Charte de la médiation inter-entreprises pour la résolution amiable des conflits commerciaux. La médiation constitue un véritable levier pour les acteurs de la vie économique. Il leur revient de se saisir, pour l’avenir, de cette opportunité actuellement sous-employée.

L’AVOCAT & LA MÉDIATIONQUELQUES CLÉS POUR COMPRENDRE

LE RÔLE DE L’AVOCAT DANS LA MÉDIATION

29OCTOBRE/NOVEMBRE 2018 expert

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Créations d'entreprises

chiffres

Défaillances d'entreprises

Permis de construire commencés Loiret

2T 2018 Variation sur un trimestre

Variation sur un an

Logements commencés (en nombre)

499 -15% -30%

Locaux d'activités commencés (surface en m2)

37 811 -6% -39%

Source : Direction Régionale de l'Equipement - Nb : en date de prise en compte

Commerce extérieur

Centre-Val de Loire 3T 2017

Loiret 2T 2018

Part Loiret

Exportations 19 588 M€ 8 761 M€ 44,7%

Importations 18 608 M€ 8 398 M€ 45,1%

Solde 980 M€ 363 M€ 37 %

En millions d'euros - Source : Douanes

Données trimestrielles CVS - Ensemble des secteurs d'activtés - Source : INSEE - BDM

IndicateursÉCONOMIQUES

DU LOIRET

Taux de chômage

2T 2018 (estimations provisoires)

Variation sur un trimestre

(en point)

Variation sur un an

(en point)

Loiret 8,5 0 -0,5

Centre-Val de Loire 8,4 - 0,1 -0,4

France métropolitaine 8,7 - 0,2 -0,4

Source : Insee

Opinion des ménages Niveau national

Moy.* mai 18

juin 18

juil 18

Sur le chômageCraintes sur les perspectives d'évolution

34 1 15 13

Sur les prixPerspectives d'évolution inflation anticipée

-34 -19 -20 -21

Indicateur synthétique sur la confiance**

100 99 97 97

Source : Insee, enqupete mensuelle de conjoncture auprès des ménages* Moyenne de janvier 1987 à décembre 2016 ** Cet indicateur est normalisé de manière à avoir une moyenne de 100 et un écart-type de 10 sur la période d'estimation (1987-2016)

UN CHIFFRE À RETENIR

10,7 % C'est la part des établissements

employeurs dans l'économie sociale

et solidaire dans l'ensemble des

établissements du Loiret. Les emplois

dans l'ESS représentent 9,8% sur

l'ensemble des emplois du Loiret.

Source : Panorama - Observatoire de l’ESS

Centre-Val de Loire septembre 2018

I ADMINISTRATION I Loire&Orléans Éco 14, boulevard Rocheplatte - 45000 Orléans & 02 38 21 35 40 I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION I Emmanuel Diaz I RÉDACTION EN CHEF I Alain Souché & 02 38 21 35 40 - [email protected] I COORDINATION & RÉDACTION I Fabienne Bonvoisin, Fatimata Diallo, Pierre-Élise Dumuis, Béatrice Laidin, Gaëlle Lepetit, Alain Souché I SECRÉTARIAT DE RÉDACTION I Force Motrice I CONCEPTION I Force Motrice I PHOTOS I Didier Depoorter, Loire&Orléans Éco I IMPRESSION & ROUTAGE I Groupe Maury Imprimeur I PUBLICITÉ I Sylvia Fromenteaud & 02 38 21 35 42 - [email protected] I TIRAGE I 28 000 exemplaires I ISSN : 2497-8507

Loiret Centre-Val de loire

4 500

4 000

3 500

3 000

2 500

2 000

1 500

1 000

500

0

5 000 180 000

160 000

140 000

100 000

120 000

80 000

60 000

40 000

20 000

0T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T2 T4 T1 T2

2015 2016 2017 2018

30

800

700

600

500

400

300

200

100

0

20 000

10 000

12 000

14 000

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SUV Opel

GRANDLAND

*Exemple pour la location longue durée, incluant la maintenance et l’assistance 24H/24 7J/7 d’un Opel Grandland X 1.5 ECOTEC® Diesel 130 ch BVM Business Innovation au tarif constructeur du 29/06/2018, sur une durée de 48 mois et 60 000 km avec un premier loyer majoré de 10% soit 3 540 € TTC. Montant exprimé TTC avec perte financière, hors carte grise et prestations facultatives. Offre non cumulable, réservée aux professionnels, valable pour toute commande avant le 31/12/2018, d’un Opel Grandland X 1.5 ECOTEC® Diesel 130 ch BVM Business Innovation neuf en location longue durée (sans option d’achat) chez les Concessionnaires Opel participants, selon les conditions générales de location longue durée et sous réserve de variation de la fiscalité ou du tarif constructeur et d’acceptation du dossier par TEMsys SA, RCS Nanterre 351 867 692. Modèle présenté  : Opel Grandland X Ultimate

1.2 T 130 ch BVM avec options peinture métallisée premium et rails de toit : 278 € TTC / mois, avec un premier loyer majoré de 10% soit 3 529 € TTC. opel.fr.

Consommation mixte gamme Grandland X (l/100 km) : 4.1/5.3 et CO2 (g/km) : 108/128.

Business InnovationÀ partir de

249 €TTC/mois*

Avec un 1er loyer majoré de 3 540 € TTCEn Location Longue Durée sur 48 mois Entretien & Assistance 24H/24 7/7 inclus

Phares LED adaptatifs directionnels AFL Caméra Opel Eye avec alerte anti-somnolence

et freinage d'urgence Caméra de recul Hayon motorisé avec ouverture mains-libres

Peinture métallisée

OPEL Orléans - 25, route d’Orléans - 45380 LA CHAPELLE SAINT MESMIN

1-2 Opel.indd 1 09/10/2018 10:34

MAGASIN CAT-BERRO - 13, rue Royale, Orléans ✆ 02 38 54 03 42 - [email protected]

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