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octobredécembre 2013

Le livret de l'Appel2013 / 2014

Paroisse saint-André de l'Europe diocèse de Paris

Paroisse saint-André de l'Europe – PARIS 1

PARIS NOTRE-DAME ACCOMPAGNE L’ANNÉE DE L’APPEL« Soyez à l’écoute des appels du Seigneur dans votre vie, soyez attentifs aux besoins de ceux qui vous entourent. Vous pensez que notre Église peut et qu’elle doit faire quelque chose pour le salut des hommes et des femmes du XXI° siècle ? Demandez-vous comment Dieu vous appelle à vous donner dans cette mission. » + André cardinal Vingt-TroisChaque semaine, Paris Notre-Dame, le journal du diocèse, aide ses lecteurs à entendre l’appel du Seigneur et de l’Église et à se mettre au service des Parisiens. Cette année, les dossiers mensuels approfondiront la dynamique pastorale de l’Année de l’Appel.

Septembre : Tous appelésComment entendre et répondre à l’appel de Dieu ? C’est un appel à la sainteté et à contribuer à l’œuvre de salut qui n’est pas réservé à ceux qui auraient des compétences. Présentation de témoignages de chrétiens engagés dans leur vie et dans l’Église.Octobre : Le soutien à l’appel Où puiser les forces pour répondre à cet appel ? Témoignages sur des engagements s’appuyant sur les sacrements et la vie fraternelle, les aides au discernement et la formation.Novembre : Pourquoi sommes-nous appelés ? L’appel de nos contemporains.Découvrir la soif de nos contemporains, leur souhait de trouver un sens à leur vie, les spécificités des grandes métropoles. Témoignages de Parisiens qui ont reçu l’annonce pour comprendre leur cheminement.Décembre : suppléments gratuits de NoëlCette année, le service de la communication proposera deux supports gratuits pour la mission. L’un plus rédactionnel, l’autre plus ludique.Janvier : la démultiplication de l’appelComment et pourquoi appeler d’autres ? Qui est légitime pour appeler ? Est-ce que c’est seulement le prêtre ? Ou bien les chrétiens sont-ils capables de s’appeler les uns les autres ? Comment essayons-nous de démultiplier cet appel ? Pistes pour agir avec différentes modalités pour appeler. Quel est le processus de discernement qui suit l’appel ?Février : les modalités missionnaires : annonce kérygmatique, témoignage, invitation…Comment devenir témoin du Christ ? Reportages sur des initiatives parisiennes et des expériences vécues.

2 Paroisse saint-André de l'Europe – PARIS

Chers Paroissiens,

Après l'année de la foi, vécue dans notre paroisse au rythme de nos rencontres mensuelles, notre Archevêque, Monseigneur VINGT-TROIS, nous invite à une « année de l'Appel » .

C'est donc tout le diocèse de Paris qui est invité à se mettre en route, à laisser Dieu rejoindre chacun de nous, le laisser nous parler et nous aider à l'écouter, à le découvrir toujours plus. Il nous invite à répondre à sa présence au milieu des hommes. Saurons-nous discerner ses appels à travers les appels du monde ? À travers les appels de l’Église ? Comment y répondrons-nous ?

Cela fait plusieurs mois qu'avec une petite équipe de paroissiens nous travaillons pour vous proposer ce livret. Il est le fruit de nos propres réflexions et échanges, de nos prières. Il reflète notre travail personnel et collectif, illustrant la diversité de ceux et celles qui ont participé à cette œuvre commune. C'est en pensant et priant pour vous et pour tous ceux qui parcourront ces pages qu'il a pris corps... Merci à Michel, Bénédicte, Laure, Pierre pour leurs travaux et avis... jusque pendant l'été... et encore pour quelques mois !

Le thème de l'appel sera donc proposé sous 9 chapitres différents, un par mois depuis octobre jusqu'en juin 2014. Ce premier livret nous est offert pour le premier trimestre. Il nous invite à porter notre regard sur ce qui précède l'appel : ce qui peut motiver celui qui appelle, ce qui caractérise le fait d'appeler, les qualités qu'il présuppose chez celui qui est appelé ?

Vous pouvez vivre ce cheminement comme une relecture de vie, ou bien comme une réflexion pour des engagements futurs ; nous avons tous à nous enrichir des expériences de chacun... Que ces échanges nous aident à partager entre nous les merveilles que Dieu réalise dans notre vie, dans nos familles, dans nos paroisses... et dans le monde entier !

Laissez-vous interroger par ces textes, par vos compagnons d'échanges. Laissez-vous déranger par les questions que vous vous poserez pour progresser avec les frères et sœurs que Dieu met sur votre route.

Et que le Seigneur fasse de cette année un moment de joie, de découvertes, de partages et de vérité.

P. Alain-Christian LERAITREcuré de saint-André de l'Europe


COMMENT UTILISER CE LIVRET ?Ce livret n'est qu'un instrument. Il peut servir soit pour une réflexion personnelle, seul face à Dieu dans la prière ou la méditation, ou mieux, ensemble pour partager en petits groupes. Être à l'écoute de ses frères, être à l'écoute de Dieu, vous verrez vite que les deux vont ensemble !Pour chaque mois de l'année scolaire, vous trouverez un thème de réflexion autour de cette idée centrale de l'Appel. Et pour chaque thème, des textes de l'Écriture, des questions pour ouvrir au dialogue et au partage, des prières, ou des méditations, etc. autant de support pour méditer, contempler, prier, agir...

Comment former les équipes ? Un paroissien peut prendre l'initiative d'inviter quelques amis ou des voisins ou des membres de sa famille et organiser une équipe qui se réunira à un rythme qu'elle décide, normalement une fois par mois, mais ce peut être davantage et de toute façon aux jours et heures décidés par les participants.

Où se réunir ? L'idéal est au domicile de l'un des participants, mais ce n'est pas toujours possible. Vous pouvez donc demander qu'une salle de la paroisse vous soit réservée (laisser un message à l'accueil suffisamment à l'avance!)

Combien peut-on être ? Il est souhaitable que chacun puisse prendre la parole s'il le souhaite. Le nombre de participants habituellement conseillé pour ce genre de réflexions est 6. Avec des exceptions bien-sûr...

Faut-i l prévoir un repas ? Normalement, non. Il ne faut pas que le temps de la rencontre soit amputé ou alourdi par d'autres activités. Si une équipe prévoit un repas ou un en-cas, que ce soit très simple et rapide.

Quelle durée prévoir pour une réunion ? Entre une heure et une heure et demie

Faut-i l préparer la rencontre avant la réunion ? C'est très souhaitable que tous aient lu le contenu de la réunion en soulignant l'important pour lui, ce dont il aimerait pouvoir parler avec les autres. Voyez en particulier si les questions et les pistes de réflexion proposées peuvent intéresser votre équipe. Il en est que certains peuvent préférer garder pour leur réflexion personnelle sans pour autant échanger dessus avec d'autres.N'hésitez pas à parcourir ces textes le crayon à la main et à souligner, surligner, annoter...


Comment procéder pour l 'échange ? Il est bon qu'un participant accepte d'être animateur. Cet animateur peut changer à chaque réunion d'ailleurs, mais ceux qui ne souhaitent pas remplir ce rôle ne doivent pas se sentir obligés. Certains le font avec facilité et c'est un service qu'ils rendent au groupe. Le rôle de l'animateur est de veiller que ceux qui le désirent puissent parler et à ce qu'on parcoure l'ensemble du thème prévu pour la réunion.

Faut-i l « déclarer » notre groupe à la paroisse ? Il n'y a pas besoin d'avoir l'aval de quiconque pour se réunir et partager sa foi. Ces réunions sont laissées à l'initiative de chacun. Toutefois, si certains paroissiens isolés cherchent à rejoindre un groupe, il serait bon que l'accueil puisse les orienter vers tel ou tel groupe qui se réunit plutôt tel jour...De plus, si vous le souhaitez, un prêtre ou diacre de la paroisse pourra venir partager une réunion avec vous.

Comment se déroulent les rencontres ? Après un moment de silence, pour se mettre réellement en présence et à l'écoute des uns et des autres, de soi et de Dieu, une prière à l'Esprit Saint pourra introduire à la lecture des textes ou à l'échange (voir p. 6). La première partie pourrait consister à se dire les uns aux autres ses réactions « à-chaud » notées lors d'une première lecture.Puis on continue en suivant le déroulement de la fiche : le partage de la Parole de Dieu, l'exemple d'un témoin de la foi, une illustration qui, parfois, peut parler plus qu'un texte, une méditation... autant de pistes dont les unes vous feront peut-être plus signes que d'autres.Une page est réservée en fin de parcours pour garder une trace écrite de quelques éléments qui vous auront touchés. À la fin de la rencontre , une brève prière est proposée. Vous pouvez la dire ou la chanter ensemble en ajoutant une note personnelle de votre équipe.Et, pourquoi pas, cette courte et simple prière, cette doxologie pour conclure ce temps, en priant Dieu que tout ce qui aura été échangé soit toujours pour sa plus grande gloire :

« Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,au Dieu qui est, qui était et qui vient,Pour les siècles des siècles. AMEN »

Se mettre à l'écouteL'objectif des rencontres est de se mettre ensemble à l'écoute des uns des autres et, en Église, de découvrir Dieu qui parle au cœur. Essayez de regarder le Christ, de l'écouter, d'être saisi... Et si vous ne savez pas comment faire, écoutez-les autres. Et à travers ce qu'ils diront, à travers ce que vous direz, écoutez votre cœur !


Viens, Esprit-Saint, en nos cœurs,et envoie du haut du cielun rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres.Viens, dispensateur des dons.Viens, lumière en nos cœurs.

Consolateur souverain,hôte très doux de nos âmes,

adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos ;dans la fièvre, la fraîcheur ;

dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse,viens remplir jusqu’à l’intimele cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,il n’est rien en aucun homme,

rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,baigne ce qui est aride,guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,réchauffe ce qui est froid,

rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foiet qui en toi se confient,

donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertudonne le salut final

donne la joie éternelle.

Amen.


L'appel de Dieu dans la Bible est d'abord vécu comme un événement personnel, sinon intime. Le nom est constitutif de la personne. Il dit toute la personne. Et il n'a de sens que vis-à-vis de quelqu'un. C'est seulement face à une autre personne que le nom révèle son importance.Dans la Bible, le nom exprime l'identité profonde de la personne. Dieu change le nom de ceux qu'il saisit. Abram devient Abraham, Jacob devient Israël, Simon devient Pierre,... La personne est changée par les rencontres qu'elle fait.De même, lors du Baptême, le nom de celui qui demande à entrer dans l’Église doit résonner : il est unique et connu de Dieu. Ce n’est pas une simple question administrative. Au cours de la vie chrétienne, lors de la confirmation et de l'ordination, ou lors de grandes étapes de notre foi, nous répondons: "Me voici" à l'appel de notre prénom.

Dans la Bible : Le combat de Jacob (Genèse 32, 23-32)

Cette nuit-là, Jacob se leva, il prit ses femmes, ses servantes, ses onze enfants, et passa le gué du Yabboq. Il leur fit traverser le torrent et il fit passer aussi tout ce qui lui appartenait. Jacob resta seul. Or, quelqu'un lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. L'homme, voyant qu'il ne pouvait pas le vaincre, le frappa au creux de la hanche, et la hanche de Jacob se démit pendant ce combat. L'homme lui dit : « Lâche-moi, car l'aurore s'est levée. » Jacob répondit : « Je ne te lâcherai que si tu me bénis. » L'homme lui demanda : « Quel est ton nom ? - Je m'appelle Jacob. - On ne


Dieu appelle par le Nom...PROPOSITION POUR LE MOIS DE NOVEMBRE

t'appellera plus Jacob, mais Israël (ce qui signifie : Fort contre Dieu), parce que tu as lutté contre Dieu comme on lutte contre des hommes, et tu as vaincu. » Jacob lui fit cette demande : « Révèle-moi ton nom, je t'en prie. » Mais il répondit : « Pourquoi me demandes-tu mon nom ? » Et à cet endroit il le bénit. Jacob appela ce lieu Pénouël (ce qui signifie : Face de Dieu), car il disait : « J'ai vu Dieu face à face, et j'ai eu la vie sauve. » Au lever du soleil, il traversa le torrent à Pénouël. Il resta boiteux de la hanche.

POUR ENTRER DANS LE TEXTE

Jacob resta seul : Il y a des moments où, face à une décision à prendre, j'ai le sentiment de rester seul avec moi-même. Il y a des décisions qui touchent à l'intime, même si les conséquences seront vécues par d'autres.Quel est ton nom : Connaître le nom de quelqu'un, c'est avoir un certain pouvoir sur lui. Donner son nom, c'est ouvrir une part de soi à l'autre. Quelle est notre pratique dans l'utilisation de « pseudo », en particulier sur internet ? Qu'est-ce que cela manifeste de moi ? Des autres ?Jacob manifeste sa disponibilité en donnant son Nom. Son interlocuteur (Dieu ? Homme?) reste insaisissable. Peut-on « mettre la main » sur Dieu ? Dieu, lui, peut-il nous saisir ?On ne t'appellera plus.. . : Par son combat, et par sa disponibilité, Jacob acquiert comme une richesse supplémentaire qui lui est donnée par celui à qui il s'est mesuré... Il restera marqué pour toujours de l'expérience qu'il aura faite.

Témoignage : L'intimité d'un appel ,

« Un chrétien est un tabernacle du Dieu vivant. Il m'a créée, il m'a choisie, il est venu habiter en moi, parce qu'il avait besoin de moi ».

Mère TERESA, La joie du Don, p. 31- Ed. Seuil


Un témoin de la foi : saint André, le premier appelé (30 novembre)

C'est liée à une autre vie, que la nôtre tire toute sa force. C'est en l ien avec quelqu'un d'autre que notre nom révèle

notre personne.

« La première caractéristique qui frappe chez André est son nom : il n'est pas juif, comme on pouvait s'y attendre, mais grec, signe non négligeable d'une certaine ouverture culturelle de sa famille. Nous sommes en Galilée, où la langue et la culture grecques sont assez présentes.

Le lien de sang entre Pierre et André, ainsi que l'appel commun qui leur est adressé par Jésus, apparaissent explicitement dans les Évangiles. On y lit : « Comme il [Jésus] marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac ; c'était des pêcheurs. Jésus leur dit: "Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes » (Mt 4, 18-19; Mc 1, 16-17).

Dans le quatrième Évangile, nous trouvons un autre détail important: dans un premier temps, André était le disciple de Jean Baptiste ; et cela nous montre que c'était un homme qui cherchait, qui partageait l'espérance d'Israël, qui voulait connaître de plus près la parole du Seigneur, la réalité du Seigneur présent. C'était vraiment un homme de foi et d'espérance ; et il entendit Jean Baptiste un jour proclamer que Jésus était l'« agneau de Dieu » (Jn 1, 36) ; il se mit alors en marche et, avec un autre disciple qui n'est pas nommé, il suivit Jésus, Celui qui était appelé par Jean "Agneau de Dieu".

André fut donc le premier des Apôtres à être appelé à suivre Jésus. C'est précisément sur cette base que la liturgie de l’Église byzantine l'honore par l'appellation de Protóklitos, qui signifie précisément "premier appelé". Et il est certain que c'est également en raison du rapport fraternel entre Pierre et André que l’Église de Rome et l’Église de Constantinople se sentent de manière


particulière des Églises-soeurs.

Une tradition raconte la mort d'André à Patras, où il subit lui aussi le supplice de la crucifixion. Cependant, au moment suprême, de manière semblable à son frère Pierre, il demanda à être placé sur une croix différente de celle de Jésus. Voilà ce que l'Apôtre aurait dit à cette occasion, selon un antique récit (début du VI siècle) intitulé Passion d'André :

"Je te salue, ô Croix, inaugurée au moyen du Corps du Christet qui as été ornée de ses membres,

comme par des perles précieuses. Avant que le Seigneur ne monte sur toi,

tu inspirais une crainte terrestre. A présent, en revanche, dotée d'un amour céleste,

tu es reçue comme un don. Les croyants savent, à ton égard, combien de joie tu possèdes,

combien de présents tu prépares. Avec assurance et rempli de joie, je viens donc à toi,

pour que toi aussi, tu me reçoives exultant comme le disciple de celui qui fut suspendu à toi...

O croix bienheureuse, qui reçus la majesté et la beauté des membres du Seigneur!...

Prends-moi et porte-moi loin des hommes et rends-moi à mon Maître, afin que par ton intermédiaire me reçoive

celui qui, par toi, m'a racheté. Je te salue, ô Croix; oui, en vérité, je te salue !"

Comme on le voit, il y a là une très profonde spiritualité chrétienne, qui voit dans la croix non pas tant un instrument de torture, mais plutôt le moyen incomparable d'une pleine assimilation au Rédempteur, au grain de blé tombé en terre. Nous devons en tirer une leçon très importante: nos croix acquièrent de la valeur si elles sont considérées et accueillies comme une partie de la croix du Christ, si elles sont touchées par l'éclat de sa lumière. Ce n'est que par cette Croix que nos souffrances sont aussi ennoblies et acquièrent leur sens véritable. Cela est valable pour toute notre vie.

Benoît XVI – audience générale – catéchèse du 14 juin 2006


Une illustration

« Me Voici ! » Samedi 30 Juin 2013 ordinationsParvis de Notre Dame de Paris

Lors d'une rencontre évangélique à Marseille, Elie, Rabbin, juif messianique retrace la fidélité de Dieu dans l'histoire du peuple juif. Si

l'effacement du nom est l'effacement de la personne, la mémoire fidèle du Nom maintient dans l'existence... (Extrait.)

… "Il ne dort ni ne sommeille, le gardien d'Israël" Ps 121Arrive la terrible épreuve de la Shoah. A ce moment-là, où est Dieu? C'est si difficile… Peut-on encore dire: "Il ne dort ni ne sommeille, le gardien d'Israël" alors que Dieu semble absent ?Alors je vais choisir le psaume 147 :

"Le Seigneur rassemble les déportés d'Israël;il guérit leurs cœurs brisés, il panse leurs blessures.

Il compte le nombre des étoiles, il les appelle toutes par leur nom."

Abraham avait compté le nombre des étoiles dans le ciel, mais ici je vous propose une autre interprétation… Au moment de la Shoah, les étoiles ne sont plus dans le ciel, mais sur le vêtement et la poitrine


des déportés, dans les camps de concentration. L'étoile de David, l'étoile jaune, accompagnée d'un numéro… Là où les prisonniers ne sont plus des personnes, ils sont des numéros, de pauvres étoiles… On a remplacé leurs noms par des matricules, ils n'ont plus de noms. Mais le Seigneur, lui :

"Il compte le nombre des étoiles,il les appelle toutes par leur nom."

Le Seigneur connaît chacun par son nom, il se souvient de ceux qui sont oubliés, leurs noms sont gravés dans les paumes de ses mains.

"Il ne dort ni ne sommeille, le gardien d'Israël".

Contemplation...

Quel est cet homme ? Qui porte ce visage ? Qui me regarde ?


MALEL. La rencontre. Toile 8x8m - www.malel.comavec l'aimable autorisation de l'artiste

http://www.malel.com/

Quel est cet homme ? Qui porte ce visage ? Qui me regarde ?

D’abord moi-même, à la recherche de ma véritable identité que je ne trouve qu’en Dieu et en laquelle j’adviens par enfantement. Sans doute aussi Jésus Christ.

Jésus qui m’appelle et qui m’attend. Ou plus exactement qui, déjà, m’ayant appelé, dans cette posture assise, sérieuse et douce à la fois, guette ma réponse. Ses lèvres se sont closes sur un dernier « Suis moi ! » Son regard est pétri de silence (il reste coi). Ses mains sont recueillies dans une humble prière. Son cœur palpite sous un jabot incendié du dedans.

Son regard fixe et droit interroge non pas mon intelligence et ma science, mais mon âme. Il s’adresse à elle sans détours, sans artifice. Et dans le même mouvement il m’invite à le suivre. Cet appel qu’il m’adresse s’origine au-delà de lui-même. Il lui est antérieur. Il le précède. L’appel que lance Jésus à mon endroit n’est qu’un écho lointain d’un appel que lui-même a reçu et accueilli, d’un appel qui l’a saisi.

Sur le tableau se conjoint l’invitation silencieuse de Jésus qui me regarde et, d’autre part, son propre enfantement. Cette forme curve qui l’enveloppe (plus qu’elle ne le porte) évoque l’Immaculée. Jésus se reçoit comme Fils d’homme par Marie. C’est l’instant de son premier appel : appel à naître en son humanité. Comme Moïse, au bord du buisson ardent, naît à sa mission, voici que cet appel originel se prolonge jusqu’à nous, jusqu’à moi, par son simple regard…

Père Dominique REY (source : http://malel.com/)


questions et pistes de réflexions

• Le prénom condense tout ce qu'est l'autre, toute son histoire, tout son passé, tout son avenir. Quelles que soient les réalisations, je resterai le même. Et en même temps, j'évoluerai dans le temps...

• Est-ce que je connais mon saint patron ? Celui des mes enfants ?• M'est-il arrivé de « changer » le nom de quelqu'un (conjoint, ami

intime, petits-enfants)... ou de lui donner un 'petit nom' affectueux, pour manifester un lien particulier avec lui / elle ? Comment réagit-il si quelqu'un d'autre utilise ce prénom ?

• Quelle connaissance personnelle Dieu a-t-il de moi ? Tout est-il figé ou puis-je être transformé ? enrichi ? Amoindri ?

R/ Écoute, ton Dieu t'appelle : « Viens, suis-moi ! »Lève-toi et ne crains pas de marcher avec lui :

I l est ton chemin de vie, la route de ta joie !

Accueille le Christ, il est ton Sauveur,La vie que le Père donne en abondance,Lui, la vraie lumière, la vérité qui rend libre :Sa parole vient réveiller ton cœur.

Quitte le cortège de l'indifférence,Laisse les sentiers de ton désespoir,Détourne les yeux des mirages qui séduisent ;Tu as soif d'un amour vrai et pur.

Cherche son visage, écoute sa voix !Dans l'humble prière, découvre sa joie,

Cherche sa présence au milieu de son Église !De lui seul jaillit la plénitude.

En toute ses œuvres d'amour et de vie,Porte témoignage au feu de l'Esprit,

Proclame à tes frères l’Évangile de la paix !Ne crains pas : il fait route avec toi.


MES NOTES PERSONNELLES


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