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Le 6 janvier 2017 Le président
à
Monsieur Patrick LE DIFFON
Président de Ploërmel communauté
B.P 133
56804 PLOERMEL Cedex
Dossier suivi par : Sylvie Durand T 02.99.59.85.53
Réf. : 2015-0138
Objet : notification des observations définitives relatives à l’examen
de la gestion de la communauté de communes de Ploërmel
P.J. : 1 rapport d’observations définitives
Lettre recommandée avec accusé de réception
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives
de la chambre sur la gestion de la communauté de communes de Ploërmel concernant les exercices
2010 et suivants ainsi que la réponse qui y a été apportée.
Je vous rappelle que ce document revêt un caractère confidentiel qu’il vous appartient de
protéger jusqu’à sa communication à votre assemblée délibérante. Il conviendra de l’inscrire à l’ordre
du jour de sa plus proche réunion, au cours de laquelle il donnera lieu à débat. Dans cette perspective,
le rapport et la réponse seront joints à la convocation adressée à chacun de ses membres.
Dès la tenue de cette réunion, ce document pourra être publié et communiqué aux tiers en
faisant la demande, dans les conditions fixées par le code des relations entre le public et
l’administration.
En application de l’article R. 241-18 du code des juridictions financières, je vous demande
d’informer le greffe de la date de la plus proche réunion de votre assemblée délibérante et de lui
communiquer en temps utile copie de son ordre du jour.
Conformément à l’article L. 243-7-II du code précité, le présent rapport d’observations
définitives sera transmis par la chambre, dès sa présentation à votre assemblée délibérante, aux maires
des communes membres, qui inscriront son examen à l’ordre du jour du plus proche conseil
municipal.
Par ailleurs, je vous précise qu’en application des dispositions de l’article R. 241-23 du code
précité, le rapport d’observations et les réponses jointes sont transmis au préfet ainsi qu’au directeur
départemental ou, le cas échéant, régional des finances publiques.
…/…
Enfin, j’appelle votre attention sur le fait que l’article L. 243-7-I du code des juridictions
financières dispose que « dans un délai d'un an à compter de la présentation du rapport
d'observations définitives à l'assemblée délibérante, l'exécutif de la collectivité territoriale ou le
président de l'établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre présente, dans
un rapport devant cette même assemblée, les actions qu'il a entreprises à la suite des observations de
la chambre régionale des comptes ».
Il retient ensuite que « ce rapport est communiqué à la chambre régionale des comptes, qui
fait une synthèse annuelle des rapports qui lui sont communiqués. Cette synthèse est présentée par le
président de la chambre régionale des comptes devant la conférence territoriale de l'action publique.
Chaque chambre régionale des comptes transmet cette synthèse à la Cour des comptes en vue de la
présentation prescrite à l'article L 143-10-1 ».
Dans ce cadre, vous voudrez bien notamment préciser les suites que vous aurez pu donner aux
recommandations qui sont formulées dans le rapport d’observations, en les assortissant des
justifications qu’il vous paraîtra utile de joindre, afin de permettre à la chambre d’en mesurer le degré
de mise en œuvre.
Pour le Président, par délégation
Le Président de section
Jean-François FORESTIER
3, rue Robert d'Arbrissel - C.S. 64231 - 35042 Rennes Cedex - www.ccomptes.fr
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NOTIFICATION FINALE
DU RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
sur la gestion de la communauté de communes de Ploërmel
au cours des exercices 2010 et suivants
INTEGRANT LA REPONSE REÇUE DANS LE DELAI LEGAL
SOMMAIRE
Rapport d’observations définitives p. 2 à 49
Réponse de M. Patrick LE DIFFON, président p. 50
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Communauté de communes de Ploërmel
OBSERVATIONS DÉFINITIVES DE LA CHAMBRE RÉGIONALE
DES COMPTES DE BRETAGNE
Exercice 2010 et suivants
La chambre régionale des comptes de Bretagne a procédé, dans le cadre de son programme
de travail, au contrôle des comptes et à l’examen de la gestion de la communauté de communes de
Ploërmel (Ploërmel communauté) à compter de l’exercice 2010. Ce contrôle a été ouvert par lettres
du 22 et 23 septembre 2015.
L’entretien préalable prévu par l’article L. 243-1 du code des juridictions financières a eu lieu
le 22 mars 2016 avec Mme Le Marre qui a présidé la communauté de communes jusqu’en avril 2014
et M. Le Diffon qui lui a succédé.
Lors de sa séance du 2 mai 2016, la chambre a arrêté ses observations provisoires
communiquées aux ordonnateurs le 16 juin 2016.
Après avoir examiné les réponses écrites, la chambre, lors de sa séance du 24 octobre 2016 a
arrêté ses observations définitives.
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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SOMMAIRE
PRESENTATION DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE PLOERMEL 6
CREATION ET COMPETENCES 7 LES COMPETENCES 7 LA PRATIQUE DES COMPETENCES 7 LE PROJET DE TERRITOIRE NON ABOUTI 8
LE POIDS FINANCIER DES COMPETENCES TRANSFEREES 9 LE COEFFICIENT D’INTEGRATION FISCALE (CIF) DE PLOËRMEL-COMMUNAUTE 9
LES FLUX FINANCIERS CROISES ENTRE PLOËRMEL-COMMUNAUTE ET LES COMMUNES-
MEMBRES 9
LA MUTUALISATION DES SERVICES ENTRE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES ET LES
COMMUNES-MEMBRES 10 LA MUTUALISATION AVEC LA COMMUNE DE PLOËRMEL 10
LES AUTRES COOPERATIONS ENTRE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES ET LES COMMUNES-
MEMBRES ET LEURS ETABLISSEMENTS PUBLICS 10
LA GESTION BUDGETAIRE 11 LA STRUCTURE BUDGETAIRE 11 L’ETABLISSEMENT ET LE VOTE DES BUDGETS 11
LA FIABILITE DES COMPTES 13 LES SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT REÇUES 13 LES ETATS DE L’ACTIF ET LEUR RAPPROCHEMENT AVEC LA COMPTABILITE ET L’INVENTAIRE
ORDONNATEUR 13 LES ETATS ANNEXES RELATIFS AU PERSONNEL 14 LE MONTANT DE LA DETTE DU BUDGET PRINCIPAL 14
LES VARIATIONS D’IMPUTATIONS COMPTABLES 15
LA SITUATION FINANCIERE 15 LES SOLDES DE GESTION ET L’EQUILIBRE GENERAL DU BUDGET PRINCIPAL 15 L’IMPACT DES BUDGETS ANNEXES 17 LES CHARGES ET PRODUITS DE FONCTIONNEMENT 19
L’EVOLUTION DES PRODUITS DE GESTION DU BUDGET PRINCIPAL 22
LE PILOTAGE DU SERVICE PUBLIC D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF 24 LA CREATION DU SPANC ET LA DETERMINATION DE LA COMPETENCE COMMUNAUTAIRE 24 LE ZONAGE : LA DELIMITATION DES ZONES D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF 24
LES RAPPORTS DU SERVICE AVEC LE DEPARTEMENT DU MORBIHAN 24 LE MODE DE GESTION DE L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF 24 L’EXERCICE DES MISSIONS DU SPANC 26
LA FORMATION DU PRIX DU SPANC ET SON EQUILIBRE FINANCIER 33 LES RELATIONS DU SPANC AVEC LES ELUS ET LES USAGERS 37
ANNEXES 40 DONNEES DEMOGRAPHIQUES 40 FLUX FINANCIERS PERÇUS ET VERSES PAR PLOËRMEL-COMMUNAUTE 41
ETATS DE L’ACTIF ET INVENTAIRE 2014 42
SOLDES DE GESTION 43 TRESORERIE 44 CHARGES DE FONCTIONNEMENT 45
PRODUITS DE FONCTIONNEMENT 46 SPANC - EXECUTION BUDGETAIRE 48 SPANC - RECENSEMENT ET CONTROLE DES INSTALLATIONS 49
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RÉSUMÉ
La communauté de communes de Ploërmel (Ploërmel-Communauté) a été créée en 1996, et
regroupe 7 communes pour une population totale de 17 285 habitants. Un projet de territoire a vu le
jour en 2012 mais il n’a pas été développé en raison de la perspective d’une extension et, plus
récemment, des conséquences prévisibles de la « loi NOTRe ». En effet, la mise en œuvre du schéma
départemental de coopération intercommunale arrêté par le préfet du Morbihan conduira en 2017 à
un regroupement avec trois autres intercommunalités limitrophes (CC de Mauron-en-Brocéliande,
CC du Porhoët et Josselin Communauté).
Les statuts de la communauté ont été modifiés à 21 reprises pour aménager et étendre ses
nombreuses compétences optionnelles et facultatives. À quelques exceptions près, celles-ci sont
pleinement exercées par l’intercommunalité, qui affiche à cet égard un coefficient élevé d’intégration
fiscale et un faible niveau de produits fiscaux transférés ou de subventions versées aux communes
membres. La mutualisation des services s’est concrétisée, en premier lieu, dès 1996, par une
convention associant la communauté de communes et la commune de Ploërmel, qui a par la suite
englobé leurs centres d’action sociale. Il existe, en second lieu, des conventions particulières de mise
à disposition de personnel avec plusieurs autres communes, ainsi que des groupements de
commandes. L’ensemble de ces éléments permet de conclure à un niveau élevé d’intégration au sein
de la communauté de communes, qui devra être suivi avec attention dans le cadre des évolutions
futures.
La situation financière de Ploërmel-Communauté ne présente pas de risques particuliers. Elle
se caractérise en effet par un excédent brut de fonctionnement élevé et une capacité de désendettement
moyenne de 4,1 années pour le budget principal et 6,9 pour l’ensemble des budgets. La croissance
des charges à caractère général est liée à la budgétisation d’activités exercées antérieurement par des
associations (centre culturel éducatif, office des sports) à laquelle s’ajoute le poids des budgets
annexes. En effet, compte tenu de perspectives qui restent incertaines, les zones d’activités présentent
un bilan financier déficitaire qui pèsera durablement sur le budget communautaire, dont la
participation ne pourra être stabilisée comme il était prévu après 2016. Toutefois, le maintien des
équilibres financiers a été jusqu’à présent obtenu par une modération des investissements du budget
principal et, par conséquent, des emprunts.
Conformément aux préconisations de la chambre, les opérations d’investissement ont fait
l’objet d’une programmation pluriannuelle, ce qui a fortement amélioré leur réalisation. Cette
pratique n’est pas renouvelée au-delà de l’exercice 2015, compte tenu de l’évolution du périmètre de
la communauté en 2017, mais il conviendra d’en promouvoir l’utilisation dans le cadre futur, de
même que le recours aux autorisations de programme et aux crédits de paiement pour les projets les
plus importants.
La création et la gestion d’un service public d’assainissement non collectif (SPANC) constitue
l’une des compétences optionnelles adoptées par Ploërmel-Communauté en 2004. Le service est géré
par un délégataire, titulaire d’un contrat d’affermage depuis l’origine et qui a été renouvelé pour 12
ans à compter de 2015. La communauté doit veiller au respect de ses obligations en matière de
contenu du rapport annuel par le délégataire, qui s’y est clairement engagé. Il ressort du contrôle que
des incohérences existent dans les différents documents produits par la communauté ou son
délégataire, notamment pour le nombre d’installations recensées et contrôlées et son évolution. Le
pilotage et le suivi du SPANC et de la délégation par la communauté de communes doivent donc être
nettement améliorés.
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Recommandations
Sur le fondement des observations du rapport, la chambre formule la recommandation
suivante :
1 Améliorer le pilotage et le suivi du service public d’assainissement non collectif
ainsi que le contrôle sur le délégataire (cf. contrôle du SPANC) afin de disposer de
données fiables avant le changement de périmètre des intercommunalités (§ 10).
La recommandation formulée ci-dessus n’est fondée que sur une partie des observations
émises par la chambre. Les destinataires du présent rapport sont donc invités à tenir compte des
recommandations, mais aussi de l’ensemble des observations détaillées par ailleurs dans le corps du
rapport et dans son résumé.
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PRESENTATION DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE PLOERMEL
Créée en 1996, la communauté de communes de Ploërmel regroupe 7 communes pour un
total de 17 285 habitants, dont près de 10 000 pour la commune centre. Elle a son siège à Ploërmel et
compte 28 conseillers communautaires1.
A partir de 2017, la mise en œuvre du schéma départemental de coopération intercommunale
arrêté par le préfet du Morbihan en mars 2016 en application des dispositions de la loi portant nouvelle
organisation territoriale de la République conduira à une profonde modification du périmètre de
Ploërmel-Communauté qui sera rattachée à 3 autres intercommunalités limitrophes (CC de Mauron-
en-Brocéliande, CC du Porhoët et Josselin Communauté).
Le territoire actuel de la communauté connaît une croissance de sa population avec une
accélération marquée depuis 1999 (+ 23,8 % jusqu’à 2012).
L’examen de l’évolution de la structure de la population depuis 1999 fait apparaître plusieurs
caractéristiques principales (source INSEE) :
- un vieillissement de la population : les tranches de 60 à 74 ans et au-delà de 75 ans augmentent
de 911 habitants. Si leur part dans le total de la population demeure stable (24 %), la
progression globale recouvre un glissement de la population de la tranche des 60-74 ans (+
160 habitants) vers la tranche de population des 75 ans et plus (+ 751 habitants) ;
- une augmentation de la population en âge d’activité de 30 à 59 ans, avec une croissance des
deux tranches d’âge de 30 à 44 ans et de 45 à 59 ans de 1 529 habitants, soit + 30 %. La part
de ces deux tranches passe de 38,3 % de la population totale en 1999 à 40,3 % en 2012 ;
- une légère diminution de la population des jeunes de 15 à 29 ans qui, avec une perte de 102
habitants, passe de 19,3 % de la population totale en 1999 à 15 % en 2012 ;
- une augmentation de la population de moins de 14 ans de 811 habitants, soit + 32,7 %, sans
que cela modifie de façon importante la part de cette tranche dans le total de la population (de
19 à 20 %).
Situé au nord-est du département du Morbihan, bien desservi par deux axes routiers
importants, la N 24 (axe Lorient – Rennes) et la N 766 (axe Ploërmel – Vannes), le territoire
communautaire comprend dix zones d’activités d’intérêt communautaire et une zone d’activité
communale.
Sur le plan économique, le secteur public est le premier employeur (32 %) suivi de l’emploi
industriel (22 %) et, à égalité (16 %), du commerce et des transports et services. Les emplois dans la
construction représentent 7 % et ceux dans l’agriculture2 Seulement 2 %. Le taux de chômage était
de 10,4 % en 2012, pourcentage moins élevé que celui du département (11,4 %).
Entre 2006 et 2012, le niveau de diplôme détenu, proche de celui du département, s’est
amélioré : il y a 15,4 % de la population sans aucun diplôme, 13,5 % titulaires du certificat d’études
primaires, 6,1 % du brevet des collèges, 27,1 % d’un CAP ou BEP, 17,6 % du baccalauréat ou brevet
professionnel et les titulaires d’un diplôme de niveau supérieur (12,8 % court et 8,6 % long)
s’accroissent.
1 Ploërmel (14) ; Campénéac et Taupont (4 chacun) ; Loyat (3) ; Gourhel, Monterrein et Montertelot (1 chacun).
2 Tous les chiffres relatifs à l’activité économique sont d’origine INSEE 2012.
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CREATION ET COMPETENCES
La création de la communauté de communes de Ploërmel a été autorisée par un arrêté du
préfet du Morbihan du 22 novembre 1996. Les statuts de Ploërmel-Communauté ont été modifiés à
21 reprises, dont la dernière le 5 octobre 2015, tandis que le règlement intérieur le plus récent a été
adopté par délibération du 12 mai 2014.
Dans la dernière version de ses statuts, Ploërmel-Communauté exerce les deux compétences
obligatoires issues de l’article L. 5214-16 I du CGCT, cinq compétences optionnelles parmi les six
groupes prévus et quinze compétences facultatives.
LES COMPETENCES
Les compétences obligatoires concernent l’aménagement de l’espace et les actions de
développement économique. Ces actions comportent un volet consacré à la politique touristique qui
se concrétise par un budget annexe spécifique dédié à l’office de tourisme communautaire.
Au titre des compétences optionnelles, figurent la protection et mise en valeur de
l’environnement, la politique du logement et du cadre de vie, la création, l’aménagement et entretien
de la voirie communautaire, la construction, l’entretien et le fonctionnement d’équipements culturels,
sportifs et de loisirs, ainsi que l’action sociale d’intérêt communautaire.
Les nombreuses compétences facultatives concernent les secteurs de l’éducation, de la
sécurité et des nouvelles technologies. Ajoutée en juin 2015, la compétence relative à l’instruction
des actes relatifs au droit des sols constitue un signe positif d’intégration et de mutualisation
communautaires.
En revanche, « l’adhésion et la participation à des établissements publics de coopération
intercommunale (EPCI) ou syndicats mixtes ou sociétés d’économie mixtes locales » mentionnée par
les statuts n’est pas une compétence particulière mais fait partie des modalités de fonctionnement
normales de la communauté elle-même.
LA PRATIQUE DES COMPETENCES
Dans la plupart des cas, les compétences sont exercées entièrement au niveau
communautaire.
Ainsi, en matière d’aménagement de l’espace, il n’existe qu’une zone destinée à accueillir des
constructions à usage économique, la ZAC de Brocéliande. S’agissant spécifiquement des actions de
développement économique, il n’existe pas de zones d’activités non communautaires en cours
d’aménagement gérées par les communes, qui ne peuvent prendre l’initiative d’en créer de nouvelles.
Pour l’accueil de la petite enfance, il n’existe qu’une maison de l’enfance, construite et gérée
par la communauté de communes à Ploërmel. Dans le champ de l’action sociale il n’existe pas
d’établissement d’hébergement de personnes âgées sous gestion communale. Seul le centre
hospitalier de Ploërmel dispose d’un tel équipement en dehors de la résidence communautaire Saint-
Antoine. L’action de portage de repas au domicile des personnes âgées a été mise en place par la
communauté de communes sur l’ensemble des communes du territoire.
Toutefois, certaines compétences ne couvrent pas l’ensemble du champ concerné.
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Ainsi, pour l’aménagement et l’entretien de la voirie, la compétence communautaire se
limite aux voies desservant un équipement communautaire (soit 9,237 km).
En matière de sports et de loisirs, les statuts prévoient la définition d’une politique afin
d’assurer une coordination des activités sur le territoire mais ce document n’existe pas et, dans la
pratique, les statuts fixent une liste des équipements d’intérêt communautaire et prévoient le soutien
financier à des actions, évènements, manifestations dépassant le cadre communal. Toutefois, la
gestion des différentes disciplines sportives est supervisée au niveau communautaire par le « pôle
sport ».
Enfin, certaines compétences définies par les statuts n’ont pas fait l’objet de réalisations
effectives.
C’est le cas de l’action sociale d’intérêt communautaire dans le domaine du handicap en
particulier, puisque aucune structure d’hébergement pour les adultes handicapés n’a été réalisée alors
que les statuts prévoient des « études, (et la) création et gestion de structures d’hébergement pour
adultes handicapés ». Ceci s’explique par le fait que des structures privées assurent la réponse aux
besoins du territoire.
Afin de promouvoir les énergies renouvelables, les statuts prévoient également « l’étude et
la définition des zones de développement éolien (ZDE) » ainsi que la réalisation « d’actions en faveur
de la création de modes de productions d’énergies renouvelables ». Or, bien qu’une étude ait été
réalisée sur les zones de développement éolien en 2008, aucune suite n’a été donnée et aucune action
n’a été réalisée pour assurer la promotion des énergies renouvelables.
LE PROJET DE TERRITOIRE NON ABOUTI
Ploërmel-Communauté a examiné un « projet de territoire » ayant donné lieu à une
délibération le 18 mai 2010 ainsi qu’à une présentation le 12 avril 2011.
Ce projet visait à renforcer la vocation de pôle de centralité selon 4 axes déclinés en plusieurs
orientations avec, pour chacune d’elles, différentes actions définies et classées par ordre de priorité
et année d’échéance (entre 2011 et 2013-2014) :
- Développer l’esprit communautaire par le renforcement de la coopération intercommunale et
par un suivi et un partage des actions communautaires ;
- Offrir un niveau de service à la hauteur d’un pôle de centralité en soutenant les modes de
transports innovants et durables, en développant les équipements sportifs, les équipements et
l’animation culturelle, en favorisant les actions en matière de maintien à domicile ;
- Conforter le bassin d’emploi et assurer la promotion du territoire en renforçant la proximité
avec les entreprises, aménageant l’immobilier d’entreprise, les parcs d’activités, favoriser
l’implantation d’organismes de formation, promouvoir l’image du territoire et le tourisme ;
- Dans le cadre de l’aménagement et du développement durable, réhabiliter les logements et
réaménager certains espaces, optimiser la gestion des déchets et diminuer les dépenses
énergétiques.
-
Cette démarche structurante n’a pas été mise en œuvre, compte tenu d’un précédent projet
d’extension de la communauté en 2012 et, plus récemment, des retombées de la « loi NOTRe » qui
rendront cette réflexion plus pertinente à l’échelle du nouveau périmètre.
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LE POIDS FINANCIER DES COMPETENCES TRANSFEREES
Deux indicateurs, le coefficient d’intégration fiscale et les reversements de fiscalité,
permettent de mesurer le degré effectif des compétences transférées par la communauté de communes
aux communes-membres.
LE COEFFICIENT D’INTEGRATION FISCALE (CIF) DE PLOËRMEL-COMMUNAUTE
Le coefficient d’intégration fiscale (CIF) correspond au rapport entre la fiscalité conservée
par Ploërmel-Communauté et la totalité de la fiscalité levée sur son territoire par la communauté et
ses 7 communes-membres.
Selon les données de la préfecture du Morbihan (notification des attributions de dotation
annuelle d’intercommunalité), reprises dans le tableau ci-dessous, la part de la fiscalité
communautaire représentait environ la moitié de l’ensemble de la fiscalité communautaire et
communale, au cours de la période 2010-2015 :
Par référence aux groupements à fiscalité propre (GFP) comparables, le niveau d’intégration
fiscale de Ploërmel-Communauté est élevé.
LES FLUX FINANCIERS CROISES ENTRE PLOËRMEL-COMMUNAUTE ET LES COMMUNES-
MEMBRES
Ils constituent le second indicateur de l’importance des compétences transférées et
complètent les conclusions tirées du CIF, étant observé que Ploërmel-Communauté n’a pas conclu de
pacte financier avec les communes-membres.
Le récapitulatif des flux réciproques au cours de la période (voir en annexe), montre que si
l’on excepte les versements, de nature particulière, liés aux facturations de frais de personnel, les
attributions par la communauté de financements sous forme de fonds de concours en fonctionnement
ou en équipement à ses communes-membres sont exceptionnelles et d’assez faible montant.
Le niveau de réattribution aux communes-membres d’une partie du produit fiscal
communautaire est modéré. Il concerne essentiellement l’attribution de compensation (AC) et la
dotation de solidarité communautaire (DSC). Au total, Ploërmel-Communauté conserve les ¾ de son
produit fiscal pour assurer le financement des compétences communautaires (5 M€ sur 6,7 M€ en
2014).
Coefficient Intégration Fiscale 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Ploërmel-Communauté 0,519504 0,516047 0,497855 0,506162 0,496719 0,495532
Moyenne pour les GFP de même nature
0,317329 0,348068 0,333576 0,347270 0,351876 0,354408
Source : Notifications des attributions de la dotation annuelle d’intercommunalité
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LA MUTUALISATION DES SERVICES ENTRE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES ET LES COMMUNES-
MEMBRES
LA MUTUALISATION AVEC LA COMMUNE DE PLOËRMEL
La coopération entre la communauté de communes de Ploërmel et la commune de Ploërmel
en matière de personnel remonte à 1996. Cette coopération se concrétisait, jusqu’en 2012, par des
conventions annuelles de mises à disposition de services ou de mises à disposition individuelles et,
au plan budgétaire, par la fixation de clés de répartition des masses salariales concernées (charges
comprises) basées sur une évaluation du niveau des services et des prestations réciproques. Elle se
traduit également par l’existence d’un seul directeur des services pour la communauté et la commune.
À compter de 2013, une seule convention, quadripartite, associant la communauté de
communes de Ploërmel, la commune de Ploërmel ainsi que leurs centres d’actions sociales (CCAS et
CIAS) est venue remplacer les conventions individuelles conclues antérieurement. Cette convention,
signée pour une durée de 3 ans allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2015 détermine les services
ou parties de service mis à la disposition réciproque (ascendante et descendante) de chaque
collectivité ainsi que les conditions de facturation. Par rapport au dispositif antérieur de conventions
multiples, cette unique convention quadripartite a permis de déterminer des indicateurs d’activités
réciproques plus nombreux, plus représentatifs, plus précis et plus faciles à chiffrer.
Pour l’exercice 2014, les flux financiers résultant de cette convention et correspondant aux
facturations aux autres collectivités ont été de 567 000 € pour la communauté de communes de
Ploërmel, 378 000 € pour la commune de Ploërmel, 37 000 € pour le CIAS de Ploërmel et de 39 000 €
pour le CCAS de Ploërmel.
Cette convention dont l’échéance se situait à la fin de l’année 2015 a été reconduite pour la
seule année 2016. De fait, la fusion entre Ploërmel-Communauté avec trois autres communautés
voisines « va conduire à une profonde réflexion à ce sujet, mais il faudra continuer à mutualiser les
moyens pour des économies d’échelles mais aussi de capitalisation de compétences », selon les
dernières indications données en fin de contrôle.
LES AUTRES COOPERATIONS ENTRE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES ET LES COMMUNES-
MEMBRES ET LEURS ETABLISSEMENTS PUBLICS
Ces coopérations portent sur des mutualisations en matière de personnel, pour lesquelles des
conventions particulières de mise à disposition ont été conclues avec les communes de Gourhel,
Loyat, Campénéac et Taupont. Elles concernent également la mise en place de groupements de
commandes, pour les fournitures de bureau, de produits d’hygiène et d’entretien, d’assurances, de
téléphonie mobile, d’aménagement et d’entretien de la voirie. En 2015, la prise de compétence
relative au droit des sols a marqué une étape supplémentaire dans la mutualisation des moyens.
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LA GESTION BUDGETAIRE
LA STRUCTURE BUDGETAIRE
Les opérations budgétaires de Ploërmel-Communauté sont retracées dans le budget principal
et 11 budgets annexes dans les domaines suivants : parcs d’activité, zones industrielles, atelier relais,
golf, tourisme, assainissement non collectif.
L’ETABLISSEMENT ET LE VOTE DES BUDGETS
La programmation des investissements
Depuis le précédent contrôle de la chambre (octobre 2011) qui avait signalé que le taux
d’exécution des dépenses d’investissement était perfectible, la communauté de communes a mis en
place une programmation pluriannuelle. Celle-ci concerne les opérations de travaux des budgets,
principal et annexes, en dépenses et en recettes sur une période de 5 années. Le suivi de ces opérations
permet d’établir, en fin d’année l’état des restes à réaliser. Pour la période examinée, la
programmation des opérations d’équipement s’est traduite par une amélioration de leur taux de
réalisation, qui a connu un coup d’arrêt en 2014 en raison, pour l’essentiel, du différé de l’opération
de construction d’un lycée public pour lesquels 400 000 € étaient inscrits au budget.
Toutefois, la communauté de communes n’a pas établi la programmation de ses
investissements pour la période suivante (2016 à 2020) compte tenu des changements structurels à
venir déjà évoqués.
Evolution du taux de réalisation des prévisions de dépenses d’investissement
En vue de maintenir un taux de réalisation élevé de ses opérations d’équipement, la
communauté de communes a retenu le principe d’utiliser la procédure AP/CP, reposant sur le vote
d’autorisation de programme pluriannuelles et de crédits de paiement annuels, pour les programmes
importants. Ainsi, pour l’opération « Bretagne Très Haut Débit », la communauté a délibéré le 18
février 2014 sur le principe d’inscriptions de crédits pluriannuels de 2014 à 2019 pour un
investissement global de 3 M €.
L’utilisation de cette procédure pour les autres programmes d’équipement est conditionnée
au choix des opérations qui seront retenues dans le cadre de l’extension de la communauté.
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Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Le débat d’orientation budgétaire et le vote du budget
L’article L. 2312-1 du CGCT, rendu applicable aux EPCI par l’article L. 5211-36, dispose
que la préparation du budget donne lieu à un débat d’orientations budgétaires (DOB) dans les deux
mois qui précédent l’examen du budget primitif, délai qui permet de concilier l’information des élus
avec une correcte préparation du budget. Ces dispositions sont respectées par Ploërmel-Communauté,
le DOB ayant été organisé dans un délai moyen de 42 jours sur la période 2011-2014.
Le débat sur les orientations budgétaires des trois derniers exercices clos (2013, 2014 et
2015) de Ploërmel-Communauté s’est déroulé sur la base d’un rapport très complet présentant les
perspectives économiques générales, une analyse de la gestion passée et un exposé des orientations
retenues pour le budget avec différentes hypothèses d’évolution (programme d’investissement,
indicateurs financiers). On observe toutefois que le rapport ne comporte pas d’analyse détaillée de la
réalisation du programme pluriannuel d’investissement (PPI) et des zones d’activités.
La délégation du conseil communautaire au président en matière d’emprunts
La délégation actuelle au président de Ploërmel-Communauté en matière d’emprunts repose
sur une délibération du conseil du 12 mai 2014.
Par cette délibération, le conseil communautaire délègue au président de nombreuses
attributions dont celle de : « Procéder, dans la limite d'un montant unitaire de 2 000 000 €, à la
réalisation des emprunts destinés au financement des investissements prévus par le budget, et aux
opérations financières utiles à la gestion des emprunts, y compris les opérations de couvertures des
risques de taux et de change ainsi que de prendre les décisions mentionnées au III de l'article L.1618-
2 et au a) de l'article L.2221-5-1, sous réserve des dispositions du c) de ce même article, et de passer
à cet effet les actes nécessaires ».
Cette délibération prévoit, de manière générale, ainsi que cela résulte des dispositions de
l’article L. 5211-10 du CGCT que : « Le président doit rendre compte à postériori au conseil
communautaire de l’ensemble des décisions prises par délégations du conseil ».
Malgré cette obligation de rendre compte imposée au président de la communauté de
communes, les termes de la délégation en matière de souscription et de gestion des emprunts
apparaissent relativement larges au regard des préconisations de la circulaire interministérielle
NOR IOCB1015077C du 25 juin 2010 relatives aux règles à respecter pour minimiser le risque lié à
l’endettement des collectivités locales.
Les dispositions du paragraphe 2.1 de cette circulaire visent à limiter le champ et la durée de
la délégation que l’autorité délibérante consent à son exécutif et elle doit :
- nécessairement refléter la stratégie d’endettement de la collectivité (par exemple, typologie
des emprunts, objectifs de niveau et de profil de l’encours) ;
- être suffisamment précise sur les caractéristiques essentielles des contrats pouvant être
souscrits, par exemple, la monnaie, la durée du prêt, les types de taux et d’index, les modalités
de tirages, d’amortissement, de remboursement…
- être limitée dans le temps (il est recommandé de limiter la validité de la délégation à la fin de
l’exercice en cours et de la renouveler chaque année, à l’occasion du vote du budget primitif,
par exemple).
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Or, si la délégation accordée au président par le conseil communautaire fixe un seuil de
montant unitaire par emprunt (2 M€), elle n’est pas limitée dans le temps. Elle ne comporte par
ailleurs aucune prescription, limite ou interdiction relatives à la monnaie, la durée, les taux, la
périodicité des remboursements, etc. Elle accorde en outre une compétence large, non encadrée, au
président pour la réalisation des opérations de couverture et de gestion des risques de taux ou de
change.
Dès lors, il conviendrait que la communauté de communes se réfère au modèle de
délibération, annexé à la circulaire susmentionnée, qui permet de fixer avec précision le champ et les
limites de la délégation dans le respect des grands objectifs d’endettement fixé par l’assemblée
délibérante.
L’information du conseil communautaire sur la dette
La circulaire interministérielle du 25 juin 2010 précitée recommande qu’un rapport annuel
sur l’état et l’évolution de la dette soit présenté à l’assemblée délibérante. Ce rapport spécifique doit
présenter le bilan des actions passées et les évolutions envisagées dans le cadre de la nouvelle
délégation annuelle demandée. Il doit être l’occasion d’un débat démocratique sur l’état de la dette,
sa typologie et sa durée ainsi que sur la stratégie d’endettement de la collectivité pour les années à
venir.
À Ploërmel-Communauté, ce document n’existe pas en tant que tel mais l’information du
conseil communautaire sur la dette a lieu lors du débat d’orientations budgétaires.
LA FIABILITE DES COMPTES
LES SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT REÇUES
Sur la période examinée (2010 à 2014), la balance du compte principal ne comporte aucun
compte relatif aux subventions transférables (compte 131) alors qu’elle fait apparaître plusieurs
comptes concernant des subventions non transférables3.
En l’absence d’état récapitulant la liste de ces différentes subventions, les services
communautaires ont précisé que peu d’entre elles concernaient des investissements immobiliers
amortissables mais qu’un travail d’inventaire serait effectué en liaison avec le comptable public en
vue d’identifier la nature de ces différentes subventions et d’opérer, si nécessaire, le reclassement des
subventions qui présenteraient un caractère transférable.
LES ETATS DE L’ACTIF ET LEUR RAPPROCHEMENT AVEC LA COMPTABILITE ET L’INVENTAIRE
ORDONNATEUR
Les états de l’actif tenus par le comptable pour les exercices 2012, 2013 et 2014 n’ont pas
été joints aux comptes de la communauté de communes, mais ils ont été produits par ce dernier durant
le contrôle.
3 Dont le solde au 31/12/2013 était le suivant :
- c/13241 : communes membres du GFP, solde créditeur de 262 224,00 €
- c/13248 : autres communes, solde créditeur de 83 768,14 €
- c/13258 : autres groupements, solde créditeur de 262 224,00 €
- c/1328 : autres, solde créditeur de 1 057 824,62 €
- c/1385 : groupements de collectivités, solde créditeur de 110 052,56 €
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Pour l’exercice 2014, le rapprochement du montant des différents comptes de patrimoine et
d’amortissement figurant sur l’état de l’actif avec les soldes correspondants figurant au bilan de
clôture de cet exercice a fait apparaître des différences, mineures sur le montant de la valeur brute de
deux comptes d’actif (2313 et 2315), mais plus significatives sur le montant des amortissements
cumulés (voir tableaux en annexe).
Les ajustements en cours doivent être menés à leur terme afin que les états de l’actif du
comptable et l’inventaire de l’ordonnateur soient mis en concordance.
LES ETATS ANNEXES RELATIFS AU PERSONNEL
À la fin de l’année 2014, Ploërmel-Communauté employait 70 agents équivalents temps
plein (47,77 titulaires et 12,15 non titulaires) ; 8,15 postes ETP n’étant pas pourvus.
Des anomalies ont été constatées dans les états produits à l’appui des comptes administratifs
2012 et 2013 qui ont été expliquées par des erreurs matérielles.
En outre, ces états ne répondaient pas aux exigences de l’arrêté ministériel du 12 décembre
2012 qui impose la présentation des effectifs sur emplois budgétaires en équivalent temps plein
travaillé (ETPT), ce qui a conduit les services à produire au cours du contrôle des états rectifiés
conformes aux exigences réglementaires.
Ces nouveaux tableaux des effectifs comportent toutefois des différences avec les données
des bilans sociaux. Les données retracées sur les états au 31 décembre 2011 et au 31 décembre 2013
ne sont pas en exacte concordance avec celles qui figurent sur le bilan social de chacun de ces deux
exercices, comme le montre le tableau ci-dessous :
La chambre rappelle la nécessité qu’il y a de veiller à la cohérence des données relatives au
personnel sur tous les documents qui y font appel.
LE MONTANT DE LA DETTE DU BUDGET PRINCIPAL
Le solde des emprunts figurant à la balance de sortie de l’exercice 2013 (compte 1641)
établie par le comptable ne correspond pas au montant total de la dette retracée par l’état joint au
compte administratif 2013 élaboré par l’ordonnateur, la différence étant de 461 044 €. Ceci s’explique
par l’encaissement d’un emprunt de l’exercice 2013 en janvier 2014, auquel s’ajoute le mandatement
tardif d’une échéance de prêt. Les états de la dette produits à l’appui du compte administratif 2013
étaient donc erronés.
Il en est de même pour les états de la dette joints au compte administratif 2014 dont le
montant est inférieur au solde réel des emprunts figurant en comptabilité à la clôture de l’exercice
2014, à hauteur de 699 727,24 €. Cette différence a été partiellement expliquée par les services de la
communauté de communes comme résultant d’une erreur matérielle, mais il persiste un léger écart,
de 3 622 €, qu’il conviendra de clarifier.
Etat du personnel
Situation au 31 décembre Etat annexe Bilan social Etat annexe Bilan social
Titulaires et stagiaires 47 50 76 53
Non titulaires 18 19
- sur emplois permanents 24 20
- sur emplois non permanents 36 32
Total 65 110 95 105
Effectifs ETP Non précisé 49,75 66,55 65,7
2011 2013
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La chambre rappelle que les états de la dette produits par l’ordonnateur à l’appui des comptes
administratifs, indispensables pour apporter une information sur l’endettement total de la collectivité,
doivent correspondent aux opérations comptabilisées au bilan.
LES VARIATIONS D’IMPUTATIONS COMPTABLES
De nombreuses modifications d’imputation ont été opérées au cours de la période, en ce qui
concerne les produits, mais aussi les charges, liées aux mises à disposition de personnels. Il importe
que les services communautaires respectent avec plus de rigueur la nomenclature budgétaire et
comptable afin de pouvoir assurer la comparabilité des comptes et de leur évolution dans le temps,
en application du principe de permanence des méthodes.
LA SITUATION FINANCIERE
LES SOLDES DE GESTION ET L’EQUILIBRE GENERAL DU BUDGET PRINCIPAL
Les opérations de gestion du budget principal de Ploërmel-Communauté ont permis de
dégager un excédent brut de fonctionnement4 d’un niveau relativement élevé, égal à 2,6 M€ en
moyenne sur la période, correspondant à 26,8 % des produits de gestion. Le montant de
l’autofinancement brut5 (CAF) a été de 1,8 M€ en moyenne sur la période, représentant 16,9 % des
produits de gestion.
La baisse de la CAF constatée en 2014 s’explique principalement par l’effet conjugué de la
baisse des dotations (ressources institutionnelles) et de l’augmentation des charges, notamment la
fiscalité reversée et les subventions exceptionnelles attribuées aux budgets annexes des zones
d’activité.
4 Produits de gestion – charges de gestion ; n’inclut pas les opérations financières et exceptionnelles.
5 Produits réels de fonctionnement - charges réelles de fonctionnement.
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Outre la couverture du remboursement en capital de la dette, l’autofinancement brut dégagé,
ajouté aux recettes d’investissement (hors emprunt), a permis à la communauté de communes, au
cours des dernières années, de financer en totalité ou pour une part importante le montant de ses
dépenses d’équipement.
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Cumul sur les
années
CAF brute 1 749 964 1 863 168 1 936 331 1 904 307 1 503 637 1 953 506 10 910 914
- Annuité en capital de la dette 730 448 794 360 825 191 733 833 720 617 696 749 4 501 198
= CAF nette ou disponible (C) 1 019 516 1 068 809 1 111 140 1 170 474 783 020 1 256 757 6 409 716
Source : CRC Bretagne - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
Pour le budget principal, la concomitance entre les évolutions de la CAF et de l’encours de
dette, relative stabilité de 2010 à 2013 et baisse en 2014, ont permis de maintenir la capacité de
désendettement de la communauté aux alentours de 4 années.
La dette agrégée correspond à la dette du budget principal augmentée de celles de cinq zones
d’activités (Brocéliande 1, Brocéliande 2, Bois Vert, Camagnon, Ronsouze) et de l’atelier-relais du
Bois Vert. La dette de ces budgets annexes est une dette récente, liée à la montée en charge de
l’aménagement de ces zones : 5,735 M€ d’emprunts ont été encaissés depuis 2011 dont 1,550 M€ en
2014.
Les ratios d’alerte sont satisfaisants et évoluent peu :
Principaux ratios d'alerte 2010 2011 2012 2013 2014 2015
BP
Encours de dette du budget
principal au 31 décembre 8 423 737 8 030 258 7 705 147 7 420 028 6 700 079 6 003 510
Capacité de désendettement BP
en années (dette / CAF brute du
BP)
4,8 4,3 4,0 3,9 4,5 3,1
BP+BA
Encours de dette agrégé (y c.
budgets annexes) 11 133 206 11 473 309 14 059 622 12 954 449 13 024 252 12 006 744
Capacité de désendettement BP +
BA en années (Dette agrégée /
CAF brute du BP)
6,36 6,16 7,26 6,8 8,66 6,15
Source : CRC Bretagne - Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
La dette du budget principal est d’un montant modéré et en diminution au cours de la période,
de même que les charges d’intérêt. Sa durée résiduelle était d’un peu moins de 10 ans à la fin de
l’année 2014. Elle ne présente pas de risque particulier puisque 84 % de l’encours, correspondant à
5,070 M€ d’emprunts à la fin de l’exercice 2014, relevaient de la catégorie A1 dans la charte Gissler
(taux fixes ou variables, indices en Euros), sur une échelle de risque croissant allant de A à E et de 1
à 5. Le solde du stock d’emprunts se répartissait dans d’autres catégories, plus sensibles (B1, B4 et
F6), mais à des taux finalement modérés et sont arrivés à échéance.
La dette propre aux budgets annexes a progressé au cours de la période (2,709 M€ en 2010 ;
6,622 M€ en 2014). Il s’agit d’une dette sans risque intrinsèque, classée intégralement en A1 de la
charte Gissler et dont la durée résiduelle est d’un peu moins de 10 ans.
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D’une manière générale, il apparaît que la situation financière fait l’objet d’un suivi attentif
de la part de la communauté de communes dont les services réalisent, chaque année, une étude
financière prospective avec l’aide d’un cabinet externe.
Les services communautaires ont notamment préparé pour le bureau communautaire du 12
janvier 2016 une prospective d’évolution financière pour les 5 prochaines années, comportant :
- une légère progression des recettes réelles de fonctionnement (13 M€ en 2016, 13,6 M€ en
2020), qui intègre une baisse des dotations compensée par une hausse du produit des
contributions directes et des autres recettes d’exploitation ;
- une évolution des dépenses réelles de fonctionnement qui permet de maintenir le niveau de
l’épargne de gestion (1,35 M€ soit 10,4 % des produits de gestion en 2016 ; 1,29 M€ soit
9,5 % en 2020) ;
- une prévision de dépenses d’investissement pouvant être financées par l’autofinancement
dégagé (CAF nette) et le recours à l’emprunt, sans accroissement du stock de dette (stabilisé
aux alentours de 5,6 M€) ;
- une stabilisation de l’épargne brute, de l’épargne nette et du fonds de roulement aux alentours,
respectivement, de 1,1 M€, 0,4 M€ et 0,5 M€ ;
- une capacité dynamique de désendettement de 5,09 années en 2020.
Au total, il ressort de l’analyse de la situation financière que c’est l’ajustement du niveau des
investissements, particulièrement en 2014 et 2015, qui permet à la communauté de communes de
préserver ses principaux équilibres, du fait de la baisse du niveau d’autofinancement par rapport à la
période précédente et du choix de ne pas accroître le niveau d’endettement.
L’IMPACT DES BUDGETS ANNEXES
Les charges exceptionnelles inscrites au budget principal correspondent aux subventions
versées aux services publics industriels et commerciaux (zones industrielles et golf), qui ont plus que
doublé entre 2010 et 2014, passant de 321 000 € en 2010 à 680 000 € en 2014.
Montant des mandats émis 2010 2011 2012 2013 2014
67441 Budgets annexes et régies (zones d'activités)
175 000 248 000 350 000 455 000 541 000
67443 Fermiers et concessionnaires (DSP Golf de Ploërmel)
146 447 137 732 135 700 142 197 139 000
Total subventions exceptionnelles aux SPIC 321 447 385 732 485 700 597 197 680 000
Source : Comptes administratifs
L’état de réalisation des zones d’activités communiqué par les services de Ploërmel-
Communauté (voir tableau ci-dessous) fait apparaître une situation financière négative pour chacune
des zones, avec un déficit global de 608 000 € pour l’ensemble à la date du 31 décembre 2014.
Compte tenu du capital des emprunts restant à rembourser et en l’absence de mention de
travaux complémentaires d’aménagement à réaliser, le besoin total de financement était estimé à
6,450 M€ à la fin 2014.
D’après les estimations de la collectivité, l’équilibre financier global des zones devrait
pouvoir être assuré par les ventes de terrains et les subventions, principalement de la tranche 2 du
Parc de Brocéliande. À l’issue de la commercialisation de cette dernière, les budgets annexes
dégageraient un excédent de 405 000 € pour l’ensemble des 5 zones d’activités en cours de
réalisation, en incluant toutefois les subventions reçues du budget principal.
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ZONES D’ACTIVITE (chiffres en €)
PA BROCELIANDE
T1
PA BROCELIANDE T2 (2.1 - 2.2 -
2.2')
PA Bois Vert / Lande du Moulin
PA Camagnon PA RONSOUZE TOTAUX
Résultats cumulés N- 1 (CA 2014) -127 063 -133 171 -115 999 -35 613 -196 534 -608 382
Capital restant dû au 1er janvier 2015
686 247 900 000 2 958 205 646 839 650 000 5 841 291
Total à financer : 813 310 1 033 171 3 074 204 682 452 846 534 6 449 673
Stock terrains cessibles 2 280,00 79 518,00 140 232 15 000 65 000 19 910 321 940
Prix de vente m2 20 30 17 17 10 40
stock de terrains valorisés 45 600 2 385 540 2 383 944 255 000 650 000 796 400 6 516 484
2 638 944
Subventions à percevoir 264 000 74 500 338 500
Total des recettes possibles 45 600 2 649 540 2 638 944 650 000 870 900 6 854 984
Résultats -767 710 1 616 368 -435 260 -32 452 24 365 405 310
Source : Ploërmel-Communauté
On relèvera toutefois que la zone du Parc de Brocéliande 2 est la zone la plus récente et qu’il
risque d’y avoir un décalage entre l’encaissement des produits issus de sa commercialisation et la
clôture déficitaire des zones les plus anciennes.
Outre le portage financier des zones en cours de réalisation, la communauté de communes
devra donc assurer pendant un certain temps, sur son autofinancement, la couverture financière des
zones déficitaires. Lors du DOB 2015, Ploërmel-Communauté envisageait une stabilisation de sa
participation aux budgets de zones après 2016, objectif qui ne sera finalement pas tenu.
À titre de rappel, le montant du subventionnement par le budget principal a évolué comme
suit au cours de la période 2010-2015 (+ prévisions 2016) :
SUBVENTIONS du BUDGET PRINCIPAL
Budgets annexes 2010 2011 2012 2013 2014 2015 BP 2016
PA BOIS VERT 95 000 77 000 183 000 214 700 222 000 259 000 270 000
PA BROCELIANDE 1 30 000 16 000 82 700 88 000 91 000 90 000
PA BROCELIANDE 2 35 000 45 000
PA CAMAGNON 50 000 155 000 127 000 117 600 166 000 160 000 101 000
ATELIER PA Bois Vert 40 000 40 000 65 000 85 000 60 000
Total 175 000 248 000 350 000 455 000 541 000 630 000 566 000
Source : Ploërmel-Communauté
Le portage des opérations des budgets annexes a un impact sur la trésorerie de Ploërmel-
Communauté, qui varie fortement entre 2010 et 2014 (voir tableau en annexe). Après une situation
négative en 2010 et 2011, la trésorerie nette est redevenue positive à compter de 2013 pour représenter
entre deux semaines et trois mois de couverture des charges courantes.
Cette évolution de la trésorerie nette d’un exercice sur l’autre est fortement liée à la variation
de la couverture des besoins de trésorerie des budgets annexes des zones d’activités par le budget
principal, qui nécessite la mobilisation continue d’une ligne de trésorerie. Compte tenu du bilan
prévisionnel de réalisation des zones, le budget principal devra continuer à couvrir le besoin de
trésorerie des budgets annexes au cours des exercices à venir.
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LES CHARGES ET PRODUITS DE FONCTIONNEMENT
l’évolution des charges courantes du budget principal
De 2010 à 2015, les charges courantes de Ploërmel-Communauté enregistrent une hausse de
664 000 € en valeur absolue (+ 8,46 %) qui s’explique principalement par la hausse des charges à
caractère général (+965 000 €) et des charges de personnel (+1,077 M€), l’augmentation de ces deux
postes étant partiellement compensée par la baisse des subventions versées (- 975 000 €) et des autres
charges de gestion (- 315 000 €).
Source : CRCB, d’après données ANAFI
0
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2010 2011 2012 2013 2014 2015
Mill
ion
s €
Evolution des charges courantes
Charges à caractère général + Charges de personnel
+ Subventions de fonctionnement + Autres charges de gestion
+ Charges d'intérêt et pertes de change
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Les charges à caractère général du budget principal
De 2010 à 2015, les charges à caractère général augmentent de 60 %. Du fait de cette
progression importante, leur part dans le total des charges courantes passe de 21,4 % à 31,1 %.
Cette augmentation globale résulte de la hausse de nombreux postes parmi lesquels se
distinguent l’énergie, la gestion des déchets et des ordures ménagères, l’entretien des terrains et les
charges de maintenance, et les dépenses des comptes « Fêtes et cérémonies » passées de 15 000 € en
2010 à 228 000 € en 2014. Sur ce dernier point, les dépenses nouvelles correspondent à la prise en
charge directe par le budget communautaire de celles antérieurement supportées par l’association
« Centre culturel communautaire éducatif » qui était fortement subventionnée jusqu’en 2012.
Les charges de personnel du budget principal
Leur évolution au cours de la période
De 2010 à 2015, les charges totales de personnel (rémunérations + charges + impôts) ont
connu une progression importante, de 44,2 % au total (7,6 % en moyenne annuelle) correspondant à
+1,077 M€ en valeur (cf. annexe).
Cette augmentation s’est traduite par un accroissement de leur poids dans le total des charges
courantes, passé de 31,1 % en 2010 à 41,3 % en 2015 ainsi que dans le total des produits de gestion,
passé de 24,6 % à 31,1 %.
Ratios des charges de personnel
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Charges de personnel / charges courantes 31,1% 32,9% 40,2% 40,5% 39,9% 41,3%
Charges de personnel/produits de gestion 24,56% 25,37% 31,32% 31,43% 31,94% 31,13%
Source : Logiciel ANAFI d’après les comptes de gestion
En ce qui concerne le personnel interne, la progression constatée correspond à la création
d’emplois de titulaires dont le nombre passe de moins de 50 ETP en début de période à 70 ETP au 31
décembre 2014.
D’après les états des effectifs, ces créations d’emplois se répartissent de la manière
suivante : filière administrative + 9 ; filière animation + 1 ; filière sportive + 2 ; filière culturelle +
12.
La progression de la filière culturelle est la conséquence de l’intégration dans les effectifs
communautaires des personnels (11 agents) des associations culturelle 3CE et sportive OCS en 2012
et de la charge de gestion de nouvelles activités qui en a résulté.
D’autre part, la baisse des charges de personnel titulaire en 2013 résulte du transfert des
personnels de l’action sociale vers le budget du centre intercommunal d’action sociale (- 545 000 €)
neutralisé par l’effet en année pleine de l’intégration des personnels des associations 3CE et OCS
(+ 388 000 €).
Quant à l’effet du glissement vieillesse-technicité (GVT), il a été chiffré par les services
communautaires à + 89 000 € au cours de la période.
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Pour le personnel externe, la hausse apparente constatée à partir de 2012 s’explique par une
modification de l’imputation des charges de personnel mis à disposition par la commune de Ploërmel
et remboursées à cette dernière6. Il s’agit donc d’un transfert entre chapitres budgétaires et non d’une
dépense nouvelle.
La durée de travail des personnels de Ploërmel-Communauté
En ce qui concerne la durée du travail, les services communautaires comportent deux
grandes catégories :
- Les services au profil administratif reposent sur un service à 35 h par semaine (exemple :
services fonctionnels de l’hôtel communautaire) ;
- Les services dont les contraintes nécessitent une organisation en un cycle de travail annuel
(exemple : piscine).
Par ailleurs, les cadres de la collectivité travaillent sur une durée hebdomadaire de 39 heures
et bénéficient en contrepartie de jours d’ARTT dont le nombre est calculé chaque année.
Selon ces dispositions, seuls les postes dont le temps de travail est annualisé ou aménagé
(ARTT) respectent l’obligation légale des 1 607 heures, tandis qu’un agent à 35 heures n’effectuera
que 1 596 heures en 2016.
La communauté de communes a mis en œuvre un nouveau règlement intérieur au 1er janvier
2016 dont la finalité est d’organiser ses services de manière à respecter la durée légale du temps de
travail, ce qui explique qu’une démarche de révision des temps de travail était en cours lors du
contrôle, afin d’actualiser le protocole ARTT.
Pour ce faire, il a été prévu de revoir les temps de travail pour les postes qui fonctionnaient
jusqu’alors sur une durée hebdomadaire de service à 35 heures et qui présentent un temps annuel de
travail effectif de 1 596 heures. Concrètement, la durée hebdomadaire est portée à 37h30 à compter
du 1er juillet. Comme le nombre de jours RTT est calculé chaque année, le temps de travail annuel
effectif est donc évalué chaque année et permettra d’atteindre les 1 607 heures. Enfin, cette révision
des temps de travail est concomitante avec le déploiement d’un logiciel de gestion des temps
(badgeuse) qui, par le jeu d’une souplesse de 4 heures par mois autorisée en crédit/débit permettra
d’encadrer les récupérations et d’assurer un suivi des temps de travail des plus précis.
Les subventions de fonctionnement versées par le budget principal
Au contraire des deux postes précédents relatifs aux charges à caractère général et aux
charges de personnel, le montant des subventions de fonctionnement versées diminue de près d’1 M€
entre 2010 et 2014. La part des subventions de fonctionnement dans le total des charges courantes en
fortement réduite, passant de 24,14 % en 2010 à 10,80 % en 2015.
6 À compter de 2012, ces charges ont été imputées au c/6218 « autre personnel extérieur » alors qu’elles étaient
jusqu’alors imputées au compte 658 « Charges diverses de la gestion courante ». À noter que le compte d’imputation
approprié serait le compte 6217 « Personnel affecté par la commune-membre du GFP ».
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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La baisse, qui concerne principalement le compte 6574 « subventions versées aux
associations et autres personnes de droit privé », est la conséquence de la suppression progressive
du versement de subventions aux associations du Centre culturel communautaire éducatif (3CE) et
de l’Office communautaire des sports (OCS) qui sont réduites à zéro en 2013. En raison de leurs liens
étroits avec la communauté de communes, ces deux structures pouvaient générer des risques d’ordre
juridique ou financier. Ceci justifie qu’une maitrise directe de ces politiques d’animation a été mise
en place avec la création de services communautaires dédiés au sport et à la culture (transfert de 11
personnels associatifs à la communauté). Cette évolution présente une meilleure sécurité juridique.
L’EVOLUTION DES PRODUITS DE GESTION DU BUDGET PRINCIPAL
De 2010 à 2015, les produits de gestion de Ploërmel-Communauté enregistrent une
augmentation en valeur de 1,362 M€ (+ 13,73 %), supérieure à celle des charges (+ 751 000 €).
Cette hausse résulte principalement, par ordre décroissant d’importance, de celle des
ressources d’exploitation (+ 804 000 €), des ressources fiscales propres nettes des restitutions
(+ 568 000 €) et de la fiscalité reversée (+ 559 000 €).
Les dotations et participations sont toutefois affectées par une baisse importante, de
984 000 €.
Les ressources fiscales
Les ressources fiscales propres de Ploërmel-Communauté qui étaient de 5,389 M€ en 2010
atteignent 6,282 M€ en 2015.
Cette progression résulte principalement du produit des impôts locaux (nets des restitutions)
dont le montant augmente de 671 972 € au cours de la période alors que le produit des taxes de service
et du domaine (taxes OM et de séjour) s’accroît de 220 560 €.
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Avec des taux d’impositions inchangés7, la hausse du produit des impôts locaux enregistrée
au cours de la période provient exclusivement de l’augmentation des bases.
Source : CRC Bretagne, d’après fiches AEFF/DGFiP
Les ressources d’exploitation
Le montant de l’ensemble des recettes d’exploitation a augmenté de 798 410 €, passant de
729 082 € en 2010 à 1,527 M€ en 2015 (+ 109 %).Cette progression, largement apparente, résulte en
partie de la hausse réelle de recettes de facturation (travaux et prestations de service, à la suite
notamment de la reprise d’activités culturelles et sportives autrefois associatives), mais surtout de
l’inscription, totale en 2012 puis partielle ensuite, des produits issus des mises à disposition de
personnel, qui étaient jusqu’alors entièrement imputés au compte 7478 « Participations, autres
organismes » (et intégrés dans le tableau des ressources institutionnelles).Les ressources
institutionnelles regroupent les dotations et les participations. Elles connaissent en apparence une
forte décroissance puisque de 3,726 M€ en 2010, elles sont ramenées à 2,516 M€ en 2015. Toutefois
la quasi-totalité de cette baisse (près de 1 M€) est liée aux modifications d’imputations comptables
mentionnées ci-dessus.
S’agissant des autres recettes institutionnelles, l’impact de la diminution de 45 % des recettes
de la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l’Etat (1,557 M€ en 2010 contre
853 000 € en 2015) est en partie atténué par les produits perçus au titre de la dotation de compensation
de la taxe professionnelle et des exonérations de la taxe d’habitation (passés de 31 000 € à 545 000
€).
7 L’exercice 2010, antérieur à la réforme fiscale, n’étant pas pris en compte.
Ploërmel Communauté 2010 2011 2012 2013 2014
Taxe d'habitation (TH) 15 754 16 464 17 261 17 956 18 226
Foncier bâti (TFB) 14 646 15 697 16 419 17 045 17 769
Foncier non bâti (TFNB) 549 562 572 580 583
Taxe additionnelle au FNB (TAFNB) 37 38 38 36
Cotisation foncière des entreprises au titre de la FPU (CFE) 5 887 7 202 8 641 7 850 7 908
Taxe d'enlèvement des ordures ménagères 12 647 13 089 13 539 13 792
Taxe d'habitation 1,90% 10,75% 10,75% 10,75% 10,75%
Foncier bâti 1,50% 1,50% 1,50% 1,50% 1,50%
Foncier non bâti 2,37% 4,98% 4,98% 4,98% 4,98%
Taxe additionnelle au FNB (TAFNB) 33,13% 33,13% 33,13% 33,13%
Cotisation foncière des entreprises au titre de la FPU (CFE) 24,67% 25,22% 25,81% 25,81% 25,81%
Taxe d'enlèvement des ordures ménagères 11,15% 11,15% 11,15% 11,15%
Bases nettes imposées au nom du groupement (en milliers d'Euros)
Taux des impôts locaux (en %)
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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LE PILOTAGE DU SERVICE PUBLIC D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF
LA CREATION DU SPANC ET LA DETERMINATION DE LA COMPETENCE COMMUNAUTAIRE
L’ajout de l’assainissement non collectif parmi les compétences optionnelles de Ploërmel-
Communauté a été délibéré le 4 juin 2004 (Arrêté préfectoral du 13 septembre 2004).
La « redéfinition des contours de la compétence » a fait l’objet d’une délibération en date du
16 juin 2005 et d’un arrêté du Préfet du Morbihan du 20 octobre 2005 prévoyant la « Création et
gestion du service public d’assainissement non collectif (SPANC) pour le contrôle, l’entretien, la
réhabilitation des installations d’assainissement non collectif »
En 2013, Ploërmel-Communauté avait décidé de lancer un plan de réhabilitation des
installations d’ANC. Les statuts de la communauté de communes ont, en conséquence, été complétés
comme suit et approuvés par un arrêté du Préfet du Morbihan du 4 juin 2014 : « Création et gestion
du service public d’assainissement non collectif (SPANC) pour le contrôle, l’entretien, la
réhabilitation des installations d’assainissement non collectif selon un programme défini par
Ploërmel-Communauté »
LE ZONAGE : LA DELIMITATION DES ZONES D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF
L'article L. 2224-10 du CGCT prévoit que les communes ou leurs établissements publics de
coopération délimitent, après enquête publique, les zones d'assainissement collectif, d'assainissement
non collectif, ainsi que le zonage pluvial.
Lors de la création du SPANC, Ploërmel-Communauté a été destinataire des différents
zonages communaux de l’assainissement sur le territoire communautaire sous forme informatique.
Les modifications de zonages effectuées ultérieurement sur le territoire des communes-membres sont
communiquées au SPANC communautaire dans le cadre du service d’aides techniques et par
croisement des bases de données avec les gestionnaires de l’eau potable ou de l’assainissement.
LES RAPPORTS DU SERVICE AVEC LE DEPARTEMENT DU MORBIHAN
Le département du Morbihan a mis en place une charte de l’assainissement non collectif,
dont la vocation est de mettre en relation les acteurs de l’assainissement (bureaux d’études, entreprises
de travaux, contrôleurs, communes, architectes, notaires…) en leur offrant des outils susceptibles
d’améliorer la qualité de leurs prestations, à laquelle Ploërmel-Communauté aurait adhéré, d’après
les informations figurant sur un site internet dédié (www.charte-assainissement56.org).
Mais la communauté de communes n’a pu produire la délibération par laquelle le conseil
communautaire aurait décidé de cette adhésion ni la convention d’adhésion elle-même.
LE MODE DE GESTION DE L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF
La délégation de service public à la SAUR
Par délibération du 23 septembre 2004, le conseil de Ploërmel-Communauté s’est prononcé
en faveur d’une délégation par affermage du SPANC communautaire. Au terme de la procédure, le
conseil a approuvé le choix de la SAUR pour assurer la gestion et l’exploitation du SPANC
(délibération du 25 mars 2005).
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Le contrat d’affermage entre Ploërmel-Communauté et la SAUR a été signé le 6 avril 2005
pour une durée de 9 ans, du 1er juillet 2005 au 30 juin 2014.
Par délibération du 10 décembre 2013, le conseil communautaire a décidé de prolonger la
durée de ce contrat de 6 mois, jusqu’au 31 décembre 2014, afin de se donner le temps de la réflexion
sur le mode de gestion du service et permettre le lancement éventuel d’une nouvelle procédure de
DSP. La chambre relève que le manque d’anticipation de la part de la communauté l’a conduite à une
prolongation non justifiée par un motif d’intérêt général, ce qui est irrégulier.
Lors du conseil du 18 février 2014, le conseil communautaire :
- s’est prononcé sur le principe de déléguer le service sous la forme d’un contrat d’affermage,
pour une durée de 12 ans ;
- a approuvé le périmètre de la délégation : contrôle des installations (périodiques de bon
fonctionnement, de conception et de réalisation des installations neuves ou réhabilitées) ;
entretien des installations (prestation optionnelle pour les abonnés) ; assistance à la
collectivité à la réhabilitation des installations ; gestion clientèle ;
- a approuvé les principales caractéristiques du contrat d’affermage à conclure avec le futur
délégataire ;
- autorisé la présidente à lancer la consultation des candidats à la future DSP.
Dans le cadre de cette consultation, un dossier de candidature a été adressé aux 2 seules
entreprises candidates et retenues (SAUR et STGS). Après le retrait de la société STGS qui a déclaré
ne pas donner suite à la consultation, la société SAUR France a été retenue pour la signature d’un
nouveau contrat d’affermage, d’une durée de 12 ans à compter du 1er janvier 2015.
Ce choix, ainsi que les termes du contrat de DSP, ont été approuvés par délibération du
2 décembre 2014.
Le nouveau contrat d’affermage confie à la SAUR le soin exclusif d’assurer à ses risques et
périls la gestion du SPANC à l’intérieur du périmètre défini, hors travaux neufs.
Les rapports annuels du délégataire
Cette obligation à la charge du délégataire (article L. 1411-3 du code général des collectivités
territoriales - CGCT) est rappelée par le traité d’affermage en vue de permettre au président de la
communauté de communes d’établir son rapport annuel sur le prix et la qualité du service public.
Les rapports annuels produits par la SAUR pour les années 2010 à 2014 ne correspondaient
pas complétement aux obligations de la convention de DSP, en particulier dans leur présentation.
Les dispositions de la convention de DSP 2005-2014, applicables pendant la période
examinée, prévoyaient en effet (articles 29 à 32) la production par le délégataire d’un rapport annuel
comprenant un compte-rendu technique, un compte-rendu financier et un compte d’exploitation.
Or les rapports annuels du délégataire des années 2010 à 2014 correspondaient au seul
compte-rendu technique accompagné du compte annuel de résultat de l’exploitation sans aucun
commentaire.
Ainsi, au vu des charges de personnel imputées dans les comptes annuels de résultat du
délégataire, les moyens affectés au service, qui ne sont pas détaillés, semblent extrêmement variables
d’une année sur l’autre : 41 100 € en 2011, 35 900 € en 2012, 64 500 € en 2013 et 37 600 € en 2014.
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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En l’absence de toute information relative au contenu des charges de personnel, il n’est pas
possible d’identifier à la seule lecture des rapports annuels les raisons des variations constatées. En
réponse aux observations de la chambre, le délégataire a d’ailleurs reconnu qu’une erreur avait été
commise en 2013 car « un nouveau collaborateur a été comptablement affecté à tort sur le contrat
pendant 6 mois. ».
La communauté de communes devra donc veiller à ce que le rapport annuel du son
délégataire , au-delà des éléments spécifiés par l’article R. 1411-7 du CGCT, réponde aux exigences
conventionnelles, en particulier celles des articles 34 et 35 du nouveau contrat de DSP, qui détaillent
de façon beaucoup plus précise la nature des informations qui doivent être communiquées.
On relève ainsi, à titre d’exemple, l’obligation :
- de fournir, dans le compte-rendu technique, la liste et la qualification du personnel affecté au
service accompagnée des temps d’intervention du personnel par type de tâche ;
- de détailler, dans le compte-rendu financier, la nature des différentes rémunérations du
délégataire et recettes perçues dans le cadre du contrat ;
- de justifier les modalités de répartition des charges communes, les clés de répartition, la
méthode de détermination des charges économiques calculées « Ces explications donnent lieu
à la rédaction d’une note détaillée que le délégataire joint à chaque rapport annuel ».
L’EXERCICE DES MISSIONS DU SPANC
Les installations concernées par l’assainissement non collectif
La constitution et le suivi du fichier des installations
Depuis la création du service dont la gestion et l’exploitation ont été délégués à la SAUR en
2005, la tenue d’un fichier de l’ensemble des installations d’ANC est à la charge du délégataire, avec
l’obligation de disposer sous forme d’un Système d’Information Géographique (SIG) de toutes les
informations (nom et adresse du propriétaire, caractéristiques de l’installation, état des contrôles ...),
plans informatisés et documents (avis, rapports de visites…) relatifs à chaque installation.
Dans le cadre de la nouvelle DSP 2015-2026, le délégataire complète cette base dans un
délai maximal de 15 jours après ses interventions. La base de données est la propriété exclusive de la
collectivité et doit lui être fournie sur simple demande dans un format compatible avec son SIG.
Concrètement, le fichier initial des installations a été créé lors de la campagne de diagnostic
réalisée en 2005/2006 par le délégataire sur l’ensemble du territoire. Ce fichier a été réalisé par
croisement des « fichiers clients » raccordés à l’eau potable mais non raccordés à l’assainissement
collectif. Les investigations effectuées sur le terrain lors des diagnostics ont également permis de
compléter ce fichier (identification des clients sur puits et clients multiples sur un compteur d’eau
potable).
La SAUR doit tenir à jour le fichier des installations en y intégrant les nouvelles installations
identifiées lors des contrôles de conception/réalisation, ainsi que les informations communiquées par
les usagers ou les constats effectués lors des campagnes de contrôles de bon fonctionnement.
Or, la chambre a constaté le manque de fiabilité du recensement des installations.
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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L’évolution du nombre d’installations d’ANC au cours de la période examinée
La communauté a précisé en réponse aux observations de la chambre que le nombre initial
d'installation était de 3 185 à la création du SPANC en 2005 sur la base des données fournies par les
communes et les services de gestion de l'eau potable et que depuis cette date, de nombreuses
communes ont créé leur infrastructure d'assainissement collectif ou réalisé des extensions de réseaux.
Elle fait état de difficultés rencontrées par le service pour récupérer les données auprès des communes
ou de leurs délégataires pour la mise à jour du fichier.
La chambre constate que les données qui lui ont été communiquées sont d’une lisibilité
limitée (cf. annexe 9.6)8.
De même, les données figurant dans les rapports annuels sur le prix et la qualité du service
public d’assainissement non collectif présentent des anomalies, ce qui a un impact sur le calcul et la
fiabilité de l’indicateur de conformité des installations.
Il est nécessaire de mettre fin à ces imprécisions persistantes qui impactent les indicateurs
du service. C’est pourquoi Ploërmel-Communauté doit s’assurer de la pertinence des données
relatives aux installations et veiller au respect par le délégataire du service de ses obligations en la
matière.
Les responsabilités et obligations du SPANC
Les obligations relatives aux différents types de contrôle figurent dans le règlement de
service ainsi que sur le site internet de la communauté de communes.
Le diagnostic initial des installations d’ANC
En vertu de l’article L. 2224-8 (III, al.2) du CGCT, les communes déterminent la date à
laquelle elles procèdent au contrôle des installations d’assainissement non collectif ; elles effectuent
ce contrôle au plus tard le 31 décembre 2012, puis selon une périodicité qui ne peut pas excéder dix
ans.
Sur le territoire de Ploërmel-Communauté, le contrôle initial des installations d’ANC a été
réalisé par la SAUR dès la conclusion du premier contrat de délégation en 2005.
Un rapport établi par ce délégataire daté du 19 décembre 2006 présente les objectifs de
l’étude, le contexte règlementaire, l’état d’avancement de la mission, les résultats des contrôles
effectués et l’identification des secteurs de réhabilitation prioritaire9 ou urgente10.
Au terme de ce contrôle initial achevé au 31 décembre 2006, le fonctionnement des
installations contrôlées a été jugé :
- bon pour 6 % des installations ;
- acceptable pour 78 % des installations ;
- non acceptable, hors zones sensibles pour 12 % des installations ;
- non acceptable en zone sensible pour 4 % des installations.
8 Le nombre total d’installations recensées aurait ainsi augmenté de 467 entre 2013 et 2014 alors que le nombre des
contrôles de conception/réalisation n’ont sensiblement évolué.
9 Plus de 5 installations non acceptables dans un secteur identifié comme sensible (80 installations sur celles contrôlées
au moment de la rédaction du rapport)
10 L’ensemble des installations situées en zone sensible (112 installations)
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Cette situation n’a pas réellement évolué au cours des années suivantes comme en
témoignent les informations données par la communauté de communes dans le numéro du printemps
2010 de son magazine « Ploërmel-Communauté ».
En effet, à cette date :
- 7 % des installations étaient jugées en bon état de fonctionnement et ne présentaient aucun
risque de pollution ;
- 77 % des installations étaient considérées comme acceptables (dont 36 % avec un risque faible
et 41 % avec un risque fort) ;
- 16 % des installations présentaient un risque sanitaire ou une pollution avérée du milieu
naturel, dont 3 % situées en zone sensible.
Le contrôle des installations
Sur le territoire communautaire, le contrôle des installations neuves ou réhabilitées a débuté
dès la conclusion de la DSP avec la SAUR. La première campagne des contrôles de bon
fonctionnement des installations s’est déroulée de 2009/2010 à 2014 et la seconde campagne a débuté
en 2015.
Initialement fixée à 4 ans, la périodicité des contrôles de bon fonctionnement a été portée à
6 ans par délibération du 13 décembre 2011 modifiant le règlement du SPANC.
8.5.2.2.1. Le contrôle des projets d’installations neuves ou à réhabiliter
Depuis le 1er mars 2012, en application de l’article R. 431-16 du code de l’urbanisme, une
attestation de conformité du projet d’installation d’ANC doit être joint à toute demande de permis de
construire.
Les données chiffrées ci-dessous distinguent entre les deux types de contrôles de conception,
relatifs à la 1ère installation ou à la réhabilitation. Elles correspondent au nombre total des contrôles
de conception et de réalisation mentionnés dans les rapports annuels du délégataire.
Source : Rapports annuels du délégataire
Contrôles 2010 2011 2012 2013 2014
Contrôle de conception Nombre de contrôles 1
ère installation 42 55 51 22 15
Nombre de rapports conception 1ère
installation 42 55 51 22 15
Nombre d’attestations de conformité 1ère
installation 38 51 49 21 14
Nombre de contrôles suite à réhabilitation 25 23 30 27 51
Nombre de rapports réhabilitation 25 23 30 27 51
Nombre d’attestations de conformité 25 23 30 27 51
Contrôle de l'exécution
Nombre de contrôles sur place 1ère
installation 37 45 29 35 17
Nombre de rapports visites 1ère
installation 37 45 29 35 17
Nombre d’attestation de conformité 36 41 28 34 17
Nombre de contre-visites sur site 1ère
installation 0 0 0 0 0
Nombre de contrôles sur place réhabilitation 11 13 7 23 13
Nombre de rapports visites réhabilitation 11 13 7 23 13
Nombre d’attestation de conformité 11 13 7 23 13
Nombre de contre-visites sur site réhabilitation 0 0 0 0 0
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Ces informations montrent que les contrôles de conception des premières installations ne
donnent pas tous lieu à une attestation de conformité et que le nombre des avis défavorables a diminué
de façon régulière au cours de la période (4 en 2010 et 2011, 2 en 2012 et 1 en 2013 et 2014). Tous
les contrôles de conception des réhabilitations font, par contre, l’objet d’une attestation de conformité.
Il en est de même pour les contrôles sur place de l’exécution des travaux puisque, seuls quelques-uns
liés à une première installation n’ont pas fait l’objet d’une attestation de conformité (1 refus en 2010,
2012 et 2013, 4 en 2011, 0 en 2014).
On observera toutefois que le nombre de contrôles sur place en cas de réhabilitation est faible
comparé au nombre de contrôles de conception correspondants. Même en tenant compte du décalage
entre l’instruction du projet et la phase d’exécution des travaux, le nombre de visites sur place (67 sur
l’ensemble de la période) est très inférieur au nombre de dossiers instruits (156 sur l’ensemble de la
période). À contrario, le nombre de contrôles sur place des premières installations apparaît cohérent
avec les contrôles de conception correspondants : 163 visites sur place pour 177 dossiers acceptés.
8.5.2.2.2. Le contrôle des installations existantes
La périodicité des contrôles et leur programmation
Durant la première campagne de contrôles de bon fonctionnement des installations (2009 à
2014), la communauté de communes a précisé qu’il y a eu un contrôle systématique de toutes les
installations 4 ans après la campagne de diagnostic de 2005/2006 et avant que ne débute la seconde
campagne en 2015.
Depuis la délibération du 13 décembre 2011, le règlement du service fixe dans son article 25
la fréquence du contrôle périodique de bon fonctionnement et d’entretien à 6 ans. Toutefois, dans le
cas des installations présentant un danger pour la santé des personnes ou des risques avérés de
pollution de l’environnement, les contrôles sont réalisés avec une périodicité de 4 ans, tant que le
danger ou les risques perdurent. Cette dernière formulation ne paraît pas conforme à la
réglementation, qui prévoit en pareil cas la prescription de travaux à réaliser sous quatre ans, sous le
contrôle du SPANC.
Par ailleurs, on note que l’augmentation de la périodicité des contrôles périodiques de 4 à 6
ans, décidée par le conseil communautaire fin 2011, n’a pas été accompagnée d’une modification de
l’article 20 de la convention de DSP 2005-2014 qui a continué à prévoir un contrôle tous les 4 ans.
Par contre, la périodicité de 6 ans ou 4 ans a été intégrée à l’article 11 de la nouvelle convention de
DSP. Toutefois, la périodicité réduite à 4 ans ne figure pas dans les dispositions du règlement du
service.
Il est donc nécessaire que la communauté de communes se mette en conformité avec la
réglementation et veille à la cohérence des différents documents qui régissent l’activité du SPANC.
Les contrôles périodiques réalisés depuis 2010
Les informations chiffrées fournies par la communauté de communes ne font apparaître de
contrôles des installations existantes que pour la période antérieure à 2010 et pour les deux dernières
années 2013 et 2014. En effet, la communauté a décidé de faire réaliser la totalité des contrôles
périodiques sur les exercices 2009-2010.
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
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Comme pour le recensement des dispositifs, des omissions ou incohérences sont relevées
entre les différents documents produits par la communauté et le délégataire.
Si le nombre de contrôles des années 2013 et 2014 correspond aux données des rapports
annuels du délégataire, les rapports des années antérieures ne mentionnaient pas cette donnée.
Pour 2012, les données communiquées ne sont pas cohérentes avec celles du rapport annuel
sur le prix et la qualité du service qui mentionne 4 premiers contrôles de bon fonctionnement11 et 39
contrôles périodiques.
En outre, les critères d’élaboration de la programmation des contrôles par le délégataire ne
sont pas définis dans le contrat : critères géographiques, zones à enjeu sanitaire ou environnemental,
installations dont le contrôle est ramené à 4 ans, par exemple. Ces éléments doivent être pris en
compte dans le programme de contrôle du délégataire et communiqués à la communauté de
communes, ce que la convention actuelle ne prévoit pas. La communauté de communes a indiqué que
l'organisation se fait par commune, avec un bilan initial et une rencontre avec les élus locaux pour
organiser la prestation.
L’organisation et l’information sur les contrôles
Le règlement du service rappelle :
- la nécessité d’assurer l’accessibilité des installations ;
- l’existence d’un droit d’accès aux agents du SPANC et aux contrôleurs, prévu par l’article
L. 1331-11 du code de la santé publique ;
11 Contrôles non effectués lors de la dernière campagne (rattrapage des absents).
Contrôles du SPANC 2010 2011 2012 2013 2014
Contrôle des installations existantes
Nombre de contrôle 2215 0 0 11 20
Nombre de constats d’installations inexistantes 0 0 0 1 0
Nombre d’installations conformes 162 0 0 0 0
Nombre d’installations non conformes avec obligation de travaux dans les délais normaux
978 0 0 8 19
Nombre d’installations non conforme avec obligation de travaux dans les délais raccourci
0 0 0 0 0
Nombre de contre-visites 0 0 0 0 0
Contrôle des installations suite mutation Nombre de contrôle sans objet sans objet 43 53 48
Nombre de constats d’installations inexistantes sans objet sans objet 0 3 2
Nombre d’installations conformes sans objet sans objet 12 20 17
Nombre d’installations non conformes avec obligation de travaux dans les délais normaux
sans objet sans objet 5 14 20
Nombre d’installations non conforme avec obligation de travaux dans les délais raccourci
sans objet sans objet 0 0 0
Nombre de contre-visites sans objet sans objet 0 0 0
Sanctions Nombre de mises en demeure 0 0 0 0 1
Nombre de travaux effectués d’office 0 0 0 0 0
Source : Ploërmel-Communauté
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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- les conditions de réalisation des différents types de contrôle et la nature des documents établis
à cette occasion ;
- l’obligation de communication des rapports de contrôle et des certificats de vidange aux
usagers.
Le contrat d’affermage précise les conditions d’exécution du service par le délégataire
notamment dans ses relations avec les usagers. Des obligations d’information s’imposent au
délégataire, avant et après la réalisation des contrôles périodiques de bon fonctionnement (avis
préalable de visite, prise de rendez-vous, établissement d’un certificat de passage, d’une fiche
diagnostic…).
Les rapports de visite
Pour les différents types de contrôles et de visites des installations d’assainissement non
collectif, le règlement intérieur et le contrat d’affermage prévoient l’établissement de rapports, sur la
base de modèles, que le délégataire doit communiquer aux usagers et à la collectivité.
8.5.2.2.3. La réalisation des travaux : prescription, délais, contrôles et contre-visites
D’après les dispositions du règlement intérieur, lorsque les rapports de visite comportent la
mention de travaux, d’aménagements ou d’entretien à réaliser en vue de supprimer les causes des
dysfonctionnements constatés, en particulier si ces derniers entraînent une atteinte à l’environnement,
à la salubrité publique ou des inconvénients de voisinage, le propriétaire (ou l’occupant des lieux) est
tenu d’y remédier. En cas de risques sanitaires et environnementaux dûment constatés, les
dispositions du règlement intérieur sont plus contraignantes puisqu’elles prévoient qu’une liste des
travaux est établie et classée le cas échéant par ordre de priorité. Les travaux de mise en conformité
sont à réaliser par le propriétaire de l’installation dans les 4 ans à compter de la date de notification
de la liste des travaux. Le maire peut raccourcir le délai selon le degré d’importance du risque.
Aux termes de l’article 11 du nouveau contrat de DSP, lorsque le propriétaire a réalisé les
travaux préconisés, et lorsque ceux-ci ne constituent pas une réhabilitation de l’installation, le
délégataire doit effectuer une contre-visite pour vérifier l’exécution des travaux. Un nouveau rapport
est alors établi et communiqué au propriétaire, à l’occupant ainsi qu’à la collectivité.
L’entretien, la vidange et les travaux de de réhabilitation
8.5.2.3.1. La compétence facultative « réhabilitation »
Dans le cadre de la compétence « réhabilitation » qui figurait dans les statuts de Ploërmel-
Communauté depuis la création du SPANC en 2006, la SAUR, délégataire de la gestion du service,
avait été chargée de réaliser un diagnostic des installations d’ANC et d’identifier les secteurs qualifiés
de « points noirs » présentant des risques de pollution.
Au terme de cette campagne de contrôles, Ploërmel a décidé, par délibération du
10 décembre 2013, de mettre en place un programme de réhabilitation en lien avec l’agence de l’eau
Loire-Bretagne12.
12 Les statuts de la communauté de communauté ont été complétés en conséquence : « Création et gestion du service
public d’assainissement non collectif (SPANC) pour le contrôle, l’entretien, la réhabilitation des installations
d’assainissement non collectif selon un programme défini par Ploërmel Communauté »
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Cette décision constitue l’un des volets du programme d’intérêt général (PIG) en faveur du
logement ancien et des personnes aux ressources modestes et très modestes (adopté par délibération
du conseil communautaire le 11 décembre 2012) dont l’un des objectifs est d’améliorer la qualité des
logements en matière d’assainissement en traitant les points noirs de l’assainissement non collectif
détectés sur le territoire. Le 10ème programme de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne ayant par ailleurs
incité les collectivités à mettre en œuvre des opérations groupées de réhabilitation de l’ANC en faveur
des propriétaires, Ploërmel-Communauté a ainsi mis en place un programme pour la réhabilitation de
120 dispositifs.
Une « convention de mandat pour la réalisation de travaux sous maîtrise d’ouvrage privée
et pour le versement des aides » a été conclue entre Ploërmel-Communauté et l’Agence de l’Eau
Loire-Bretagne le 27 janvier 2014. D’une durée de 3 ans reconductible, cette convention définit les
relations entre la communauté de communes et l’agence en ce qui concerne les aides accordées dans
le cadre de l’opération de réhabilitation des installations d’ANC et du PIG d’amélioration de l’habitat
(bénéficiaires, montants, modalités d’attribution des aides, engagements de la collectivité). Elle
précise également les conditions de reversements aux particuliers des aides ainsi que les conditions
du suivi et du contrôle qui devra être effectué.
L’opération de réhabilitation de 120 installations d’ANC sur le territoire de Ploërmel-
Communauté recouvre 2 phases. Durant la première phase, un bureau d’études spécialisé (contrat
passé avec la société SICAA suite à appel d’offres), a pour mission d’élaborer une convention entre
la communauté de communes et les propriétaires pour la réalisation, pour leur compte, de l’étude de
réhabilitation sous maîtrise d’ouvrage communautaire, subventionnée à 50% par l’agence de l’eau.
La prise en charge financière est identique dans la 2ème phase des travaux décidés par le propriétaire
sur la base d’une convention fixant leur exécution technique et financière. À la fin de l’année 2015,
on peut dénombrer : 22 études de sol réalisées 5 installations réhabilitées et 6 opérations de travaux
de réhabilitation en cours.
En plus de l’opération groupée de réhabilitation des installations d’ANC lancée par la
communauté de communes, le nouveau contrat de DSP signé en 2015 demande au délégataire, dans
son article 24.1, de maintenir une moyenne de 15 réhabilitations spontanées par an. Cette obligation
s’accompagne d’une clause d’intéressement / pénalisation au bénéfice ou à la charge du délégataire :
« Chaque année :
- Si l’objectif est dépassé, la collectivité rémunère le délégataire à hauteur de 30 € par
installation réhabilitée spontanément ;
- Si l’objectif n’est pas dépassé, le délégataire reverse à la collectivité la somme forfaitaire
de 30 € par installation en deçà de l’objectif ».
8.5.2.3.2. La compétence facultative entretien
L’entretien des installations figure dans les compétences communautaires depuis la création
du SPANC en 2006. L’article 5 du règlement intérieur rappelle les obligations d’entretien et de
vidange des installations d’ANC, l’usager étant tenu d’assurer le bon fonctionnement de son
installation en faisant réaliser les opérations nécessaires d’entretien des équipements ainsi que la
vidange des installations.
La première convention de DSP relative à la période 2005-2014 avait offert aux usagers,
dans son article 21, la possibilité de confier l’entretien de leur installation au délégataire dans des
conditions spécifiées par la convention. Cette offre de service a été reprise, sensiblement dans les
mêmes termes, par l’article 14 du nouveau contrat de DSP.
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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D’après les rapports annuels du délégataire et les rapports annuels sur le prix et la qualité du
service, les adhésions au service d’entretien ont évolué comme suit au cours de la période :
Le nombre de contrats d’entretien est donc faible par rapport aux 2 500 installations du
territoire et demeure relativement stable d’une année sur l’autre.
Il convient toutefois de signaler que le nouveau contrat de DSP prévoit que le délégataire
s’engage sur une progression annuelle de 5 nouveaux contrats d’entretien souscrits. Cette engagement
s’accompagne d’une clause d’intéressement / pénalisation au bénéfice ou à la charge du délégataire.
En tenant compte de la clause d’intéressement, signalée précédemment, concernant les
réhabilitations d’installations d’ANC, le montant de l’intéressement total du délégataire ne pourra
dépasser 10 % de la rémunération prévisionnelle du service.
La communauté doit veiller à ce que ces deux mécanismes incitatifs, qui concernent pour le
moment des montants modestes, soient mis en œuvre par le délégataire dans des conditions qui
respectent le libre choix de ses prestataires par l’usager.
LA FORMATION DU PRIX DU SPANC ET SON EQUILIBRE FINANCIER
Le budget annexe du SPANC
Si la gestion du service est assurée dans le cadre d’une DSP consentie à la SAUR, des
opérations concernant l’assainissement non collectif sont retracées dans le cadre d’un budget annexe
de la communauté de communes.
L’établissement du budget et l’exécution budgétaire
Les données budgétaires du SPANC (voir détail en annexe) font apparaitre un décalage
important entre les prévisions et l’exécution tant des recettes que des dépenses.
S’agissant des surestimations observées, les services communautaires ont fait valoir que les
subventions reçues lors de la création du service ont généré des excédents, d’où des montants
supérieurs au besoin réel, ce qui explique le faible taux d’exécution des budgets. Sur la durée, cette
justification ne permet pas d’infirmer le constat d’insincérité des prévisions de dépenses du budget
annexe du SPANC.
Commune Adhérents fin
2011 Adhérents fin
2012 Adhérents fin
2013 Adhérents à
fin 2014
Campénéac 8 8 8 8
Gourhel 0 0 0 0
Loyat 6 6 6 5
Monterrein 0 0 0 0
Montertelot 4 4 4 2
Ploërmel 70 71 71 70
Taupont 32 30 29 26
TOTAL 120 119 118 111
Source : Ploërmel-Communauté
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Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Par ailleurs, compte tenu de la faiblesse et de la diminution des recettes réelles de
fonctionnement au regard du montant des dépenses réelles de fonctionnement, le montant du résultat
de fonctionnement a décru tout au long de la période pour devenir négatif à la fin de l’exercice 2014.
Les conditions de restauration de l’équilibre du budget annexe du SPANC n’ont pas été précisées par
la communauté de communes. A cet égard, il est probable que l’application des nouveaux tarifs entrés
en vigueur en 2015 aura une influence sur les recettes du service.
Les dépenses et les recettes de fonctionnement
Les opérations de dépenses retracées dans le budget annexe du SPANC sont principalement
des charges à caractère général (de 2010 à 2014) et des charges de personnel (pour les seuls exercices
2011, 2012 et 2013) :
Les charges générales sont constituées, pour l’essentiel, par le montant de la rémunération
versée à la SAUR dans le cadre du contrat de DSP (la hausse en 2011 correspond à un rattrapage sur
exercice antérieur). Les charges de personnel recouvrant une quote-part de l’activité de deux agents
communautaires en 2011 et 2012 et de trois agents en 2013 parfois refacturée par le budget principal.
La décision d’affecter des frais de personnel a été prise par la communauté de communes à
compter de 2011 seulement. Les charges salariales concernent le directeur du service Environnement
(10 %) ainsi que son secrétariat (15 %). La nature du troisième emploi facturé en 2013 (5 %) n’a pas
été précisée par les services communautaires, de même que les raisons de l’absence de facturation de
charges de personnel en 2014.
Les charges de fonctionnement sont exclusivement financées par le reversement par la
SAUR de la part communautaire de la redevance d’ANC perçue sur les usagers. Le montant du
reversement est particulièrement faible en 2013 et 2014 :
Le montant des reversements par la SAUR, soit au titre des acomptes de l’année, soit au titre
du solde de l’année précédente, est très différent d’un exercice à l’autre. Au regard des comptes
d’affermage produits par le délégataire, la faiblesse des reversements effectués correspond, en 2013,
à la récupération d’un trop-versé sur 2012 ainsi qu’à une forte diminution de la part revenant à la
communauté.
Compte Intitulé 2010 2011 2012 2013 2014
6066 Carburants
15,00
621 Personnel extérieur au service
9 184,61 9 572,51 11 966,00
622 Rémunérations interméd honoraires 14 160,67 28 624,97 15 898,09 16 272,51 17 043,41
6231 Annonces et insertions
5 894,12
635 Aut impôts tax versts assimil admin imp
186,50
Total des dépenses réelles 14 160,67 38 011,08 25 470,60 28 238,51 22 937,53
6811 DA - immob corpo et incorpo
5 294,00 2 648,00
Total des dépenses de fonctionnement 14 160,67 38 011,08 25 470,60 33 532,51 25 585,53
Source : CRCB, d’après comptes administratifs
Compte Intitulé 2010 2011 2012 2013 2014
7011 Eau 5 987,64 3 130,81 4 616,74 100,00 297,50
74 Subvention exploitation
Total des recettes de fonctionnement 5 987,64 3 130,81 4 616,74 100,00 297,50
Source : CRCB, d’après comptes administratifs
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Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Mais il existe dans les comptes d’affermage une absence de cohérence entre l’évolution du
montant de la part communautaire et celle de la part du fermier, que la communauté de communes
n’a pas été en mesure d’expliquer :
Cette distorsion, notamment en 2013 et 2014, ne semble pas découler de la seule
modification de la répartition entre les deux parties du produit de la redevance et il convient de la
justifier clairement.
Par ailleurs, le calendrier contractuel de la DSP n’a pas été respecté par le délégataire. En
effet, les versements ne correspondent pas aux dispositions de l’article 23 de la convention 2005-
2014 qui définissent les modalités de reversement de la part communautaire de la redevance. Au cours
de la période, deux acomptes ont ainsi été réglés au titre des facturations de l’exercice en 2010, 2011
et 2012 alors qu’un seul versement est prévu, au 1er avril de l’exercice concerné, égal à 90 % des
facturations émises en janvier. De même, le solde est versé avec retard par rapport à la date
contractuelle du 1er octobre de l’exercice concerné
.
Les redevances d’assainissement non collectif
Les dispositions du règlement intérieur
Les modalités financières concernant le SPANC font l’objet du chapitre V du règlement
intérieur. Dans ses articles 27 à 29, celui-ci :
- rappelle le principe de perception d’une redevance pour les prestations de contrôle assurées
par le SPANC ;
- prévoit les conditions de fixation et de révision des redevances (selon termes du contrat de
DSP et décision collectivité pour la part qui lui est propre) ;
- fixe le mode de recouvrement de la redevance par le gestionnaire du SPANC, sur facture pour
les contrôles de conception et de bonne exécution, semestrielle pour les contrôles de bon
fonctionnement ;
- détermine les redevables, propriétaire ou occupant, selon le type de contrôle.
Par ailleurs, l’article 26 précise que « le défaut de paiement dans les 3 mois qui suivent
l’envoi du titre de recette ou de la facture fait l’objet d’une mise en demeure par lettre recommandée
avec accusé de réception. En cas de non-paiement, le SPANC poursuit le règlement des factures par
toute voie de droit ».
Toutefois, il ne rappelle pas les dispositions l’article R. 2224-19-9 du CGCT qui prévoient
l’application d’une majoration de 25 % si le paiement n’est pas effectué dans les quinze jours suivant
la réception de la mise en demeure.
Les redevances d’assainissement non collectif avant 2015
Le contrat de DSP 2005-2014 prévoit, dans son article 24, quatre types de redevances à
percevoir par le délégataire en fonction du type de contrôle (3 tarifs) ou d’opération d’entretien (1
tarif). Il en fixe le montant initial, les modalités de révision.
Compte d'affermage 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Montant surtaxe année en cours 8423,71 5472,99 non produit
2415,43 1104,01 53,37
Montant recette fermière (sauf entretien) 82706,93 76147,84 81374,89 76026,28 84338,38
Source : CRCB, d’après comptes d’affermage SAUR
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Cependant, la communauté de communes n’a pas produit les délibérations fixant le montant
des redevances à recouvrer et à reverser par la SAUR ni les décomptes relatifs à la révision de la part
délégataire selon les termes du contrat de DSP.
On constate que la redevance annuelle applicable jusqu’à fin 2015 n’a pas été modifiée
malgré le changement de la périodicité des contrôles, passée de quatre à six ans en application d’une
délibération de décembre 2011.
Pour les tarifs concernant les contrôles de conception et les contrôles périodiques, le montant
de la part communautaire a diminué pour compenser la réévaluation de la part délégataire et pouvoir
ainsi maintenir constant, comme le souhaitait la communauté, le montant du tarif global payé par
l’usager. Le niveau faible ou nul de la part qui lui est reversée limite les recettes permettant à la
communauté de faire face aux frais de gestion de son service.
L’ordonnateur précise que : « Pour les votes de tarifs (article 8.7.2.3, P38/57) sur les sous
critères de la redevance R4 (volume de vidange supplémentaire) il s'agit de cas de figure exceptionnel
pour des usagers dépassant les conceptions usuelles. Aussi, la collectivité n'avait pas souhaité à
l'époque voter de surtaxe sur ces points. Elle a complété cette grille tarifaire lors de sa séance du 21
mars 2016 en votant des surtaxes à 0 €. »
Les nouveaux tarifs fixés par le contrat de DSP 2015
Dans le cadre du nouveau contrat de DSP, la grille tarifaire a été modifiée, avec
augmentation des différents tarifs et passage, pour les contrôles périodiques, à une facturation au
contrôle réalisé au lieu de la facturation annuelle antérieure.
Le tableau suivant récapitule la typologie des nouveaux tarifs HT prévus dans le contrat
d’affermage signé le 16 janvier 2015. Le contrat indique la seule part revenant au délégataire, sans
mention de celle reversée à la communauté de communes. Les tarifs complets ont été arrêtés par le
conseil communautaire dans une délibération du 31 mars 2015 qui mentionne également la part
communautaire
REDEVANCES DU SPANC
Montant des redevances HT applicables au 01/07/2011 01/07/2012 01/07/2013 01/01/2014
Contrôle de conception et d'implantation (tarif par contrôle) 40,00 € 40,00 € 40,00 € 40,00 €
-Part communautaire 5,27 € 4,42 € 4,38 € 4,38 €
- Part délégataire 34,73 € 35,58 € 35,62 € 35,62 €
Contrôle de bonne exécution (tarif par contrôle) 81,04 € 82,98 € 83,01 € 83,01 €
-Part communautaire 0,00 € 0,00 € 0,00 € 0,00 €
- Part délégataire 81,04 € 82,98 € 83,01 € 83,01 €
Contrôle des installations existantes (redevance annuelle
jusqu'au 01/01/2015; tarif par contrôle à compter de 2015) 29,00 € 29,00 € 29,00 € 29,00 €
-Part communautaire 1,45 € 0,78 € 0,10 € 0,10 €
- Part délégataire 27,55 € 28,22 € 28,90 € 28,90 €
Redevance entretien (SAUR / SpanConfort) 35,43 € 36,30 € 37,18 € 37,18 €
-Part communautaire
- Part délégataire 35,43 € 36,30 € 37,18 € 37,18 €
Source : CRCB d’après rapports annuels sur le prix et la qualité du service
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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La délibération de janvier 2015, qui ne comportait pas certains tarifs (contre-visite après
réhabilitation, entretien micro-stations, pompage…) pour des prestations pourtant prévues dans le
contrat d’affermage a été complétée en mars 2016, avec une part communautaire à 0 €.
LES RELATIONS DU SPANC AVEC LES ELUS ET LES USAGERS
Les informations sur le service
Le règlement intérieur
Les modalités d’information sur le service sont diversifiées.
Le règlement intérieur est communiqué aux usagers, lesquels peuvent en outre bénéficier de
renseignements pratiques sur le site internet de la communauté de communes (Rubrique habitat par
exemple en ce qui concerne les aides financières à la réhabilitation).
REDEVANCES DU SPANC
Montant des redevances HT applicables au 01/01/2015 au 01/01/2015
fixées par contrat d'affermage du 16/01/2015
(tarifs HT)
fixées par délibération du 31/03/2015 (tarifs
ramenés en HT)
R1 - Contrôle de conception des installations neuves ou réhabilitées (tarif par contrôle)
68,78 €
1. Part communautaire
6,36 €
2. Part délégataire 62,42 € 62,42 €
R2 - Contrôle de réalisation des installations neuves ou réhabilitées (tarif par contrôle)
99,25 €
3. Part communautaire
6,36 €
4. Part délégataire 92,89 € 92,89 €
R3 - Contrôle périodique de l'entretien et du fonctionnement des installations existantes et contrôle lors des cessions (tarif par contrôle)
106,82 €
5. Part communautaire
36,36 €
6. Part délégataire 70,46 € 70,46 €
R3b - Contre-visite suite à la réalisation de travaux préconisés dans le cadre d'une réhabilitation (tarif par contrôle)
7. Part communautaire
8. Part délégataire 76,46 € R4 - Entretien des installations
129,82 €
9. Part communautaire
11,82 €
10. Part délégataire 118,00 € 118,00 €
R4a - Entretien des installations - filières conventionnelles (tarif annuel)
129,82 €
11. Part communautaire
11,82 €
12. Part délégataire 118,00 € 118,00 €
R4b - Entretien des installations - micro stations, hors vidange (tarif annuel)
38,46 €
Pompage vidange de fosse (forfait jusqu'à 3m3)
- Intégré dans tarif R4a à hauteur de 50,88€/an
38,46 €
Pompage vidange de fosse (forfait jusqu'à 3m3)
- Intégré dans tarif R4a à hauteur de 50,88€/an
38,46 €
Pompage m3 de matières de vidange supplémentaire 33,00 €
Pompage bac à graisses 200 litres et au-delà 33,00 €
Source : CRCB d’après contrat DSP 2015 et délibération du 31 mars 2015
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Au cours de la période examinée, des informations sur l’assainissement non collectif sont
également présentes dans le rapport annuel d’activités de la communauté de la commune (rapports
2010 à 2013).
Les rapports annuels sur le prix et la qualité du SPANC
Ces rapports d’une dizaine de pages maximum contiennent les indicateurs techniques et
financiers obligatoires prévus par la règlementation (article D. 2224-1 et annexe VI 2ème partie du
CGCT, décret n° 2007-675 du 2 mai 2007 pris pour l’application de l’article L. 2224-5 du CGCT).
Les indicateurs de performance
On relèvera qu’aucun des indicateurs relatifs au SPANC de Ploërmel-Communauté n’est
renseigné pour les exercices 2010 à 2014 sur le site de l’Observatoire national des services publics
de l’eau et de l’assainissement.
Dans le rapport annuel, le niveau de performance est rendu par l’indicateur P 301.3 qui
calcule le pourcentage d’installations d’assainissement non collectif conformes, après contrôle, à la
réglementation par rapport à l’ensemble des installations contrôlées depuis la création du service.
Les données suivantes, qui ressortent du rapport, ne paraissent pas cohérentes :
Entre 2013 et 2014, le nombre total d’installations servant de base pour le calcul de
l’indicateur, est passé de 6206 à 3036 et celles déclarées conformes de 4736 à 678, le taux de
conformité chutant de 78 à 22 %.
On remarque aussi que le nombre total d’installations recensées (3 036 en 2014) est très
supérieur à celui figurant dans un tableau de l’édition 2013 du même rapport (2 557).
Compte tenu des nombreuses incohérences, déjà signalées plus haut, quant au nombre
d’installations existantes ou contrôlées, les résultats du calcul de l’indicateur ne sont pas fiables.
Ind
icat
eu
r d
e p
erf
orm
ance
tau
x d
e c
on
form
ité
2011 2012 2013
Nombre total d'installations contrôlées depuis la création du service
5494 6084 6206
Nombre d'installations conformes 4237 4660 4736
P 301.3 - Taux de conformité des dispositifs d'ANC 77,12% 76,59% 76,31%
2014 2015 2016
Nombre total d'installations d'ANC recensées 3036
Nombre d'installations conformes 678
P 301.3 - Taux de conformité des dispositifs d'ANC 22,33%
Source : CRCB, d’après rapports annuels sur le prix et la qualité du service
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Les relations avec les usagers
La Commission consultative des services publics locaux
Dans cette communauté de communes de moins de 50 000 habitants, il n’existe pas de
CCSPL (article L. 1413-1 du CGCT).
Les pouvoirs de police du maire et les sanctions instaurées directement par le service
L’article 32 du règlement intérieur rappelle que le maire peut, en application de son pouvoir
de police générale, prendre toute mesure règlementaire ou individuelle pour prévenir ou faire cesser
une pollution de l’eau ou une atteinte à la salubrité publique due à l’absence ou au mauvais
fonctionnement d’une installation d’ANC.
La sanction financière mise en œuvre par le service
L’article 31 du règlement intérieur fixe les différentes pénalités financières en cas :
- d’absence ou de mauvais état de fonctionnement d’une installation d’ANC sur un immeuble
qui doit en être équipé qui expose le propriétaire de l’immeuble au paiement de la pénalité
financière prévue par l’article L. 1331-8 du code de la Santé publique ;
- de refus d’accès des installations aux agents chargés du contrôle (application des dispositions
de l’article L. 1331-8 du CSP). En vertu de cet article, tant que le propriétaire ne s’est pas
conformé aux obligations prévues aux articles L. 1331-1 à 1331-7 ainsi qu’à l’article L. 2224-
8 du CGCT, il est astreint au paiement d’une somme au moins équivalente à la redevance
qu’il aurait payée au service public d’assainissement non collectif, et qui peut être majorée
dans une proportion fixée par le conseil communautaire dans la limite de 100 %.
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ANNEXES
DONNEES DEMOGRAPHIQUES
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FLUX FINANCIERS PERÇUS ET VERSES PAR PLOËRMEL-COMMUNAUTE
en € 2010 2011 2012 2013 2014
Fiscalité levée par les communes (A, tableau 3.1) 5 374 002 5 896 632 6 495 342 6 753 857 6 974 734
Fiscalité levée par le groupement (B, tableau 3.1) 5 731 906 5 986 702 6 700 972 6 757 230 6 680 152
Total communes et groupement (C=A+B) 11 105 908 11 883 334 13 196 314 13 511 087 13 654 886
Fiscalité conservée par le groupement (E=B+/-D, tableau 3.2) 4 117 834 4 372 630 5 086 900 5 143 158 5 066 080
- Part fiscalité du bloc conservée par le groupement (E/C) 37,08% 36,80% 38,55% 38,07% 37,10%
- Part fiscalité du groupement conservée par le groupement (E/B) 71,84% 73,04% 75,91% 76,11% 75,84%
Intégration fiscale
Source : Logiciel ANAFI - Comptes de gestion
DEPENSES 2010 2011 2012 2013 2014
739111 - Reversements et restitutions sur contributions directes - AC 881 351 881 351 0 0 0
739112 - Reversements et restitutions sur contributions directes - DSC 813 580 813 580 0 0 0
73921 - Prélèvements pour reversements de fiscalité - AC 0 0 881 351 881 351 881 351
73922 - Prélèvements pour reversements de fiscalité - DSC 0 0 813 580 813 580 813 580
Sous-total fiscalité transférée ou reçue par le groupement (D) 1 694 931 1 694 931 1 694 931 1 694 931 1 694 931
6217 - Personnel affecté par la commune membre du GFP 0 0 452 780 581 473 567 761
62875 - Remboursements de frais aux communes membres du GFP 0 0 0 0 0
657341 - Subventions de fonctionnement aux organismes publics Communes
membres du GFP65 693 50 062 27 455 0 0
compte 204141 - Subventions d'équipement aux organismes publics - Communes
membres du GFP30 912 30 912 44 074 44 074 44 074
TOTAL des dépenses 1 791 537 1 775 905 2 219 241 2 320 479 2 306 767
RECETTES 2010 2011 2012 2013 2014
7321 - Attribution de compensation (AC) 80 859 80 859 80 859 80 859 80 859
70845 - Mise à disposition de personnel facturée aux communes membres du GFP 0 0 1 150 384 380 831 378 128
70875 - Remboursements de frais par les communes membres du GFP 0 0 0 0 0
74741 -Participations - Communes membres du GFP 0 0 0 0 0
13141 - Subventions d'équipement transférables - communes membres du GFP 0 0 0 0 0
13241 - Subventions d'équipement non transférables - communes membres du GFP 0 0 262 224 0 0
TOTAL des recettes 80 859 80 859 1 493 468 461 691 458 987
FLUX FINANCIERS PERҪUS ET VERSES PAR PLOERMEL COMMUNAUTE
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ETATS DE L’ACTIF ET INVENTAIRE 2014
État de l’actif Solde débiteur à la
balance de sortie 2014 Montant de la valeur brute
sur l’état de l’actif 2014 Différence
c/2313 « Constructions » 13 847 138,34 13 843 350,81 3 787,53
c/2315 « Installations, matériels et outillages techniques »
2 765 108,22 2 763 077,78 2 030,44
Amortissements Solde débiteur à la balance de
sortie 2014 Montant de la valeur brute sur
l’état de l’actif 2014
c/28031 193 477,69 29 319,48
c/28041412 61 066,25 0
c/28041483 351 826,56 0
c/28041642 102 702,00 0
c/280421 107 916,00 0
c/280422 179 622,82 0
c/28051 225 783,82 35 812,42
c/28088 81 488,00 0
c/28138 305,38 0
c/28151 216,00 0
c/28152 954,00 0
c/281538 10 039,13 0
c/281568 38 415,47 0
c/281571 383 341,64 144 650,73
c/281578 4 505,98 2 663,00
c/28158 43 487,19 5 184,66
c/28181 40 876,54 0
c/28182 65 559,58 6 800,00
c/28183 1 192 829,95 0
c/28184 127 640,86 0
c/28188 2 607 433,19 14 482,65
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SOLDES DE GESTION
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Var.
annuelle moyenne
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
5 389 332 4 982 240 5 438 746 5 955 457 5 957 974 6 281 864 3,1%
+ Ressources d'exploitation 729 082 780 060 2 058 621 1 516 030 1 533 524 1 527 492 15,9%
= Produits "flexibles" (a) 6 118 413 5 762 300 7 497 366 7 471 487 7 491 498 7 809 355 5,0%
Ressources institutionnelles (dotations et participations)
3 725 876 3 844 786 2 837 570 2 907 527 2 741 848 2 515 569 -7,6%
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'État 80 859 800 542 771 629 697 325 640 167 962 796 64,1%
= Produits "rigides" (b) 3 806 736 4 645 328 3 609 200 3 604 852 3 382 016 3 478 366 -1,8%
Production immobilisée, travaux en régie (c) 0 0 0 0 0 0 N.C.
= Produits de gestion (a+b+c = A) 9 925 149 10 407
628 11 106
566 11 076
339 10 873
514 11 287
721 2,6%
Charges à caractère général 1 680 503 1 723 560 2 110 355 2 770 139 2 700 544 2 645 229 9,5%
+ Charges de personnel 2 437 257 2 640 521 3 478 940 3 481 378 3 472 649 3 514 120 7,6%
+ Subventions de fonctionnement 1 893 336 1 734 059 1 612 303 871 633 981 057 918 455 -13,5%
+ Autres charges de gestion 1 503 117 1 598 097 1 160 278 1 200 048 1 273 040 1 187 718 -4,6%
= Charges de gestion (B) 7 514 213 7 696 236 8 361 876 8 323 199 8 427 290 8 265 521 1,9%
Excédent brut de fonctionnement (A-B) 2 410 936 2 711 392 2 744 690 2 753 140 2 446 224 3 022 200 4,6%
en % des produits de gestion 24,3% 26,1% 24,7% 24,9% 22,5% 26,8%
+/- Résultat financier (réel seulement) -330 001 -339 340 -292 938 -283 392 -282 644 -242 386 -6,0%
- Subventions exceptionnelles versées aux budgets annexes
321 447 385 732 485 700 597 197 680 000 841 144 21,2%
+/- Solde des opérations d'aménagements de terrains (ou +/- values de cession de stocks)
0 0 0 0 0 0 N.C.
+/- Autres produits et charges excep. réels -9 524 -123 151 -29 721 31 756 20 057 14 836 N.C.
= CAF brute 1 749 964 1 863 168 1 936 331 1 904 307 1 503 637 1 953 506 2,2%
en % des produits de gestion 17,6% 17,9% 17,4% 17,2% 13,8% 17,3%
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
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TRESORERIE
Trésorerie
au 31 décembre en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Var.
annuelle moyenne
Fonds de roulement net global 1 020 064 942 634 1 171 398 892 863 1 321 436 2 232 649 17,0%
- Besoin en fonds de roulement global
1 526 043 1 688 184 -211 079 614 955 145 984 578 895 -17,6%
=Trésorerie nette -505 979 -745 550 1 382 477 277 909 1 175 452 1 653 754 N.C.
en nombre de jours de charges courantes
-23,5 -33,9 58,3 11,8 49,3 70,9
Dont trésorerie active 694 021 454 450 2 382 477 977 909 1 575 452 1 653 754 19,0%
Dont trésorerie passive 1 200 000 1 200 000 1 000 000 700 000 400 000 0 -100,0%
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
Ligne de trésorerie
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Au 31 décembre Comptes de liaison et de rattachement
Compte 451 Comptes de rattachement - BA
1 464 597 662 451 82 056 778 596 641 028 1 047 708
Source : Logiciel ANAFI d'après les comptes de gestion
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CHARGES DE FONCTIONNEMENT
Charges courantes
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Structure moyenne
Charges à caractère général 1 680 503 1 723 560 2 110 355 2 770 139 2 700 544 2 645 229 27,1%
+ Charges de personnel 2 437 257 2 640 521 3 478 940 3 481 378 3 472 649 3 514 120 37,8%
+ Subventions de fonctionnement 1 893 336 1 734 059 1 612 303 871 633 981 057 918 455 15,9%
+ Autres charges de gestion 1 503 117 1 598 097 1 160 278 1 200 048 1 273 040 1 187 718 15,7%
+ Charges d'intérêt et pertes de change
330 002 339 342 292 949 283 392 282 644 242 386 3,5%
= Charges courantes 7 844 215 8 035 578 8 654 825 8 606 590 8 709 934 8 507 907
Charges de personnel / charges courantes
31,1% 32,9% 40,2% 40,5% 39,9% 41,3%
Intérêts et pertes de change / charges courantes
4,2% 4,2% 3,4% 3,3% 3,2% 2,8%
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
Charges de personnel
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Var.
annuelle moyenne
Rémunérations du personnel 1 652 611 1 774 112 2 085 465 1 970 459 1 975 192 1 969 624 3,6%
+ Charges sociales 710 265 812 125 875 190 817 798 853 323 885 369 4,5%
+ Impôts et taxes sur rémunérations 45 917 48 519 53 512 54 293 53 854 55 157 3,7%
+ Autres charges de personnel 9 351 5 765 6 040 5 918 0 0 -100,0%
= Charges de personnel interne 2 418 143 2 640 521 3 020 208 2 848 469 2 882 368 2 910 149 3,8%
Charges sociales en % des CP interne
29,4% 30,8% 29,0% 28,7% 29,6% 30,4%
+ Charges de personnel externe 19 114 0 458 732 632 910 590 281 603 970 99,5%
= Charges totales de personnel 2 437 257 2 640 521 3 478 940 3 481 378 3 472 649 3 514 120 7,6%
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
Rémunération des personnels
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Var.
annuelle moyenne
Rémunérations du personnel titulaire (a)
944 224 1 039 091 1 125 612 1 011 292 1 175 041 1 235 824 5,5%
en % des rémunérations du personnel*
54,4% 54,5% 53,4% 49,4% 57,8% 60,5%
Rémunération principale 759 723 830 475 959 716 1 011 466 827 242 796 216 0,9%
Rémunérations du personnel non titulaire (b)
759 723 830 475 959 716 1 011 466 827 242 796 216 0,9%
en % des rémunérations du personnel*
43,8% 43,6% 45,6% 49,4% 40,7% 39,0%
Autres rémunérations (c) 32 052 36 918 20 655 24 777 30 904 11 668 -18,3%
= Rémunérations du personnel hors atténuations de charges (a+b+c)
1 736 000 1 906 484 2 105 984 2 047 534 2 033 186 2 043 708 3,3%
Atténuations de charges 83 389 132 372 20 519 77 075 57 995 74 084 -2,3%
= Rémunérations du personnel 1 652 611 1 774 112 2 085 465 1 970 459 1 975 192 1 969 624 3,6%
Source : Logiciel ANAFI d’après les comptes de gestion
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PRODUITS DE FONCTIONNEMENT
Produits de gestion
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Var.
annuelle moyenne
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
5 389 332 4 982 240 5 438 746 5 955 457 5 957 974 6 281 864 3,1%
+ Ressources d'exploitation 729 082 780 060 2 058 621 1 516 030 1 533 524 1 527 492 15,9%
= Produits "flexibles" (a) 6 118 413 5 762 300 7 497 366 7 471 487 7 491 498 7 809 355 5,0%
Ressources institutionnelles (dotations et participations)
3 725 876 3 844 786 2 837 570 2 907 527 2 741 848 2 515 569 -7,6%
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'État 80 859 800 542 771 629 697 325 640 167 962 796 64,1%
= Produits "rigides" (b) 3 806 736 4 645 328 3 609 200 3 604 852 3 382 016 3 478 366 -1,8%
Production immobilisée, travaux en régie (c)
0 0 0 0 0 0 N.C.
= Produits de gestion (a+b+c = A) 9 925 149 10 407 628 11 106 566 11 076 339 10 873 514 11 287 721 2,6%
Source : Logiciel ANAFI d’après les comptes de gestion
Produits de la fiscalité
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Var. annuelle
moyenne
Impôts locaux nets des restitutions 4 036 975 3 572 088 3 979 351 4 445 833 4 420 152 4 708 947 3,1%
+ Taxes sur activités de service et domaine
1 352 357 1 410 152 1 459 395 1 509 624 1 537 822 1 572 917 3,1%
+ Taxes sur activités industrielles 0 0 0 0 0 0 N.C.
+ Taxes liées à l'environnement et l'urbanisation
0 0 0 0 0 0 N.C.
+ Autres taxes (dont droits de mutation à titre onéreux, DMTO)
0 0 0 0 0 0 N.C.
= Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
5 389 332 4 982 240 5 438 746 5 955 457 5 957 974 6 281 864 3,1%
-
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Var. annuelle
moyenne
Impôts locaux 5 731 906 5 267 019 6 010 202 6 140 764 6 120 844 6 403 878 2,2%
- Restitution et reversements sur impôts locaux (hors péréquation)
1 694 931 1 694 931 2 030 851
(*) 1 694 931 1 700 692 1 694 931 0,0%
= Impôts locaux nets des restitutions
4 036 975 3 572 088 3 979 351 4 445 833 4 420 152 4 708 947 9,7%
Dont à partir de 2012 :
Taxes foncières et d'habitation 0 0 4 400 642 4 399 178 4 403 937 4 543 544 N.C.
+ Cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE)
0 0 919 461 891 419 948 288 1 056 026 N.C.
+ Taxe sur les surfaces commerciales (Tascom)
0 0 455 744 515 633 525 540 558 038 N.C.
+ Imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (IFER)
0 0 234 355 238 953 243 079 246 270 N.C.
+ Autres impôts locaux ou assimilés 0 0 0 95 581 0 0 N.C.
Source : Logiciel ANAFI d’après les comptes de gestion (*) Impact de la mise à disposition de personnel.
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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Ressources d’exploitation
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Var. annuelle moyenne
Ventes de marchandises et de produits finis autres que les terrains aménagés
0 0 0 0 0 0 N.C.
+ Domaine et récoltes 0 0 0 0 1 500 0 N.C.
+ Travaux, études et prestations de services 517 644 548 918 695 811 923 918 926 693 888 658 11,4%
+ Mise à disposition de personnel facturée 0 20 849 1 183 690 413 857 403 472 446 184 N.C.
+ Remboursement de frais 0 0 0 0 0 0 N.C.
= Ventes diverses, produits des services et du domaine et remboursements de frais (a)
517 644 569 768 1 879 501 1 337 775 1 331 665 1 334 842 20,9%
+ Revenus locatifs et redevances (hors délégation de service public)
211 437 210 293 179 120 178 255 201 859 192 649 -1,8%
+ Solde des flux avec les budgets annexes à caractère administratif
0 0 0 0 0 0 N.C.
+ Excédents et redevances sur services publics industriels et commerciaux (SPIC)
0 0 0 0 0 0 N.C.
= Autres produits de gestion courante (b) 211 437 210 293 179 120 178 255 201 859 192 649 -1,8%
Production stockée hors terrains aménagés (c) 0 0 0 0 0 0 N.C.
= Ressources d'exploitation (a+b+c) 729 082 780 060 2 058 621 1 516 030 1 533 524 1 527 492 15,9%
Source : Logiciel ANAFI, d'après les comptes de gestion
Ressources institutionnelles
en € 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Var.
annuelle moyenne
Dotation Globale de Fonctionnement 1 557 233 1 241 615 1 238 685 1 237 151 1 138 315 852 943 -11,3%
Dont dotation forfaitaire 0 0 0 0 0 0 N.C.
Dont dotation d'aménagement 1 557 233 1 241 615 1 238 685 1 237 151 1 138 315 852 943 -11,3%
Autres dotations 0 0 0 0 0 0 N.C.
Dont dotation générale de décentralisation 0 0 0 0 0 0 N.C.
Participations 2 137 510 2 039 916 1 025 744 1 124 106 1 067 374 1 117 813 -12,2%
Dont État 20 286 4 891 0 9 000 18 600 34 137 11,0%
Dont régions 781 1 171 10 000 17 500 17 000 20 718 92,6%
Dont départements 78 332 128 483 48 753 43 073 67 898 62 161 -4,5%
Dont communes 71 795 73 376 73 749 0 79 773 114 146 9,7%
Dont groupements 0 0 0 0 0 0 N.C.
Dont fonds européens 0 0 0 0 0 0 N.C.
Dont autres 1 966 316 1 831 994 893 242 1 054 533 884 104 886 652 -14,7%
Autres attributions et participations 31 133 563 255 573 141 546 270 536 159 544 813 77,3%
Dont compensation et péréquation 31 133 563 255 573 141 546 270 536 159 544 813 77,3%
Dont autres 0 0 0 0 0 0 N.C.
= Ressources institutionnelles (dotations et participations)
3 725 876 3 844 786 2 837 570 2 907 527 2 741 848 2 515 569 -7,6%
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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SPANC - EXECUTION BUDGETAIRE
SPANC 2010 2011 2012 2013 2014
Dépenses % Exécut° Dépenses % Exécut° Dépenses % Exécut° Dépenses % Exécut° Dépenses % Exécut°
Dép
ense
s d
e fo
nct
ion
nem
ent
Total
budget 54 000 78 000 34 939 32 000 30 800
Dépenses
CA 14 161 26,22% 38 011 48,73% 25 471 72,90% 28 239 88,25% 22 938 74,47%
Résultat
reporté
Crédits
annulés 39 839 73,78% 39 989 51,27% 9 468 27,10% 3 761 11,75% 7 862 25,53%
Rec
ette
s d
e
fon
ctio
nn
emen
t
Total
budget 15 046 9 229 5 148 5 002 15 235
Recettes
CA 5 988 39,79% 3 131 33,92% 4 617 89,67% 100 2,00% 298 1,95%
Résultat
reporté 120 771 85 890 51 798 (2) 18 365 (3) - 6 923 (4)
Dép
ense
s
d'in
vest
isse
men
t
Total
budget 90 000 52 000 42 861 24 800 188 094 (5)
Dépenses
CA - 0,00% 13 239 25,46% - 0,00% - 0,00% 5 460 2,90%
Résultat
reporté - 13 239 (1) -
Rec
ette
s
d'in
vest
isse
men
t
Total
budget 90 000 - 13 239 - 180 000 (5)
Recettes
CA - 0,00% - 13 239 100,00% - 0,00%
Résultat
reporté - - 0,00% 5 294
(1) = Acquisition en 2011 d'un véhicule Kangoo
(2) = résultat reporté n-1 moins la couverture du déficit d'investissement de 13238,60
(3) = résultat reporté n-1 moins opération d'ordre de 5294,00 (amortissement véhicule acquis en 2011)
(4) = résultat reporté n-1 moins opération d'ordre de 2648,00 (amortissement véhicule acquis en 2011)
(5) = c/45.1 et 45.2 : total des opérations pour comptes de tiers (opération de réhabilitation)
Source : CRCB, d’après comptes administratifs et comptes de gestion
Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes de Bretagne
Communauté de communes de Ploërmel– Exercices 2010 et suivants
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SPANC - RECENSEMENT ET CONTROLE DES INSTALLATIONS (SOURCE : PLOËRMEL
COMMUNAUTE)