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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement Le Sahel mobilise plus de 3 milliards de dollars Ebola en RDC Afrique - Monde VENEZUELA L’insécurité alimentaire affecte 80% des foyers YEMEN L’ONU réclame plus de 4 milliards de dollars pour 2019 AFGHANISTAN 2018, année record pour le nombre de civils tués Monde Afrique Réchauffement climatique #313 - Lundi 4 Mars 2019 Chef économiste, un poste qui se féminise Deux centres attaqués, MSF suspend ses activités 2.000 écoles fermées à cause des attaques jihadistes "Retour à un régime militaire" 20.000 réfugiés nigérians "forcés" de quitter le Cameroun Cameroun Burkina, Mali, Niger Soudan

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Page 1: Le Journal du Développement #313 · “Je gagnais 18.000 bolivars, et j’en dépensais 10.000 pour un paquet de couches”, a-t-il dit. “Dans les casernes, il n’y a pas à manger

La Revue Indépendante des Professionnels du Développement

Le Sahel mobilise plus de 3 milliards de dollars

Ebola en RDC

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VENEZUELAL’insécurité

alimentaire affecte 80% des foyers

YEMENL’ONU réclame plus

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AFGHANISTAN2018, année record pour le nombre de

civils tués

Monde Afrique

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#313 - Lundi 4 Mars 2019

Chef économiste, un poste qui se féminise

Deux centres attaqués, MSF suspend ses activités

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"Retour à un régime militaire"

20.000 réfugiés nigérians "forcés" de quitter le Cameroun

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La Russie, alliée du président vé-nézuélien Nico-las Maduro, a

promis de poursuivre son assistance humanitaire “légitime” au Venezuela, accusant les Etats-Unis de se servir de leur aide comme “prétexte” pour une intervention.

“La Russie va continuer d’aider les autorités du Vene-zuela à résoudre les difficultés économiques et sociales, y compris par l’octroi d’aide hu-manitaire légitime”, a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, vendredi 1er mars, après un entretien avec la vice-présidente Delcy Rodri-guez.

Médicaments et blé

M. Lavrov a assuré que la Russie avait envoyé “un pre-mier lot de 7,5 tonnes de mé-dicaments” à destination du Venezuela.

“Nous avons reçu une liste supplémentaire de médica-ments que le gouvernement vé-nézuélien souhaiterait obtenir.

La Russie promet de poursuivre son aide humanitaire au Venezuela

Nous l’examinons, clarifions les détails et vérifions les détails logistiques”, a poursuivi le min-istre des Affaires étrangères.

Il a ajouté que la Russie pro-cédait aussi à “des livraisons massives de blé (...) qui aident grandement le gouvernement vénézuélien à relever les défis humanitaires actuels”.

Selon le ministère de l’Agri-culture, cité par l’agence Inter-fax, la Russie a livré en janvier 30.600 tonnes de blé au pays sud-américain pour 7,1 mil-lions de dollars. Pendant toute l’année 2018, 257.200 tonnes y ont été exportées.

Le Venezuela prêt à “donner du pétrole”

“Tout ce dont a besoin le Venezuela, la Russie l’a. Le Venezuela peut de son côté donner du pétrole, dont a be-soin la Russie”, a avancé Delcy Rodriguez, citée par les agences de presse russes.

Elle a encore dit vouloir renforcer la coopération entre Moscou et Caracas avec de nou-veaux contrats commerciaux qui doivent être signés lors de la visite d’une délégation véné-

zuélienne début avril.Sergueï Lavrov a jugé “inad-

missible la politisation du sujet de l’aide humanitaire”, esti-mant que cette question devait se régler “par les pratiques in-ternationales et non servir de prétexte à une manipulation de l’opinion publique, à la mobili-

sation des forces antigouverne-mentales et pour justifier des desseins interventionnistes”.

“Aux yeux du monde en-tier se déroule une campagne cynique visant à renverser le gouvernement légitime du Venezuela, y compris par la

menace d’une intervention militaire”, a martelé M. Lavrov. “Nous espérons que la raison va l’emporter du côté américain”.

“Le rejet absolu et universel du scénario militaire refroidira, je l’espère, les têtes brûlées de Washington, bien qu’il y en ait là-bas que rien n’arrête”, a-t-il

aussi lancé.La semaine précédente,

Moscou avait déjà accusé les Etats-Unis de se servir de l’aide humanitaire comme “prétexte pour une action militaire” visant à renverser Nicolas Ma-duro. AFP

Sergueï Lavrov

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nVenezuela : L'insécurité alimentaire affecte 80% des foyers

L’i n s é c u r i t é alimentaire a f f e c t e d é -s o r m a i s

80% des foyers du Vene-zuela, confronté à une grave crise économique, à l’hyperinflation et aux pénuries de biens de pre-mière nécessité, selon une étude réalisée par les trois principales universités du pays.

“Au cours des trois dernières années, la pauvreté sous toutes ses formes a augmenté de 10% et affectait en 2018 la moitié des foyers (51%), tandis que 80% présentaient des risques d’in-sécurité alimentaire en raison de leur manque de moyens pour acheter des aliments”, a indiqué Anitza Fréitez, co-auteur de cette “Etude sur les conditions de vie” au Venezuela.

Celle-ci a été réalisée con-jointement par les Universités Catholique Andrés Bello, Cen-trale du Venezuela et Simón Bolívar. Elle a été présentée mercredi 27 février à Caracas.

Pour l’ONU, la “sécurité ali-mentaire” suppose d’avoir “à

tout moment, la possibilité phy-sique, sociale et économique de se procurer une nourriture suf-fisante, saine et nutritive”.

Absentéisme scolaire

En matière d’éducation,

relèvent encore les auteurs de l’étude, seulement la moitié des enfants et des adolescents scolarisés vont régulièrement à l’école. Parmi les raisons de cet absentéisme sont cités les pénuries d’eau (28%) et de nourriture (22%), le manque de transports (17%), l’absence d’électricité (15%) et le manque de nourriture à l’école (13%).

Selon la même étude, 23% des foyers n’ont pas l’eau cou-rante et 25% subissent régu-lièrement des coupures de courant de plusieurs heures.

Outre la crise économique, le Venezuela traverse une grave crise politique: le président de l’Assemblée nationale et chef de l’opposition, Juan Guaido, s’est proclamé président par in-térim et a reçu le soutien d’une cinquantaine de pays, face au président en exercice, Nicolas Maduro. AFP

HCR

Des Vénézuéliens attendent d’entrer au Brésil

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Au moins 156 policiers et militaires ont fui le Venezuela, d’après les autorités colombiennes.

“Nous ne voulons pas rester dans l’histoire comme des assassins, c’est pour ça que nous avons fui”, affirme le sergent Moreno Peñaloza, qui a quitté son poste pour se réfugier au Brésil.

Un autre déserteur, un policier, qui a lancé un appel à la dé-sertion “contre la tyrannie de Nicolas Maduro”, explique qu’il a parcouru 940 km avec sa famille en voiture depuis la ville de Carupano, dans le nord-est du Venezuela, jusqu’à Santa Elena de Uairén, à 20 km de la frontière. Ils ont dû continuer le chemin à pied, marchant cinq heures par une chaleur étouffante, portant deux enfants en bas âge dans les bras.

“Je gagnais 18.000 bolivars, et j’en dépensais 10.000 pour un paquet de couches”, a-t-il dit.

“Dans les casernes, il n’y a pas à manger. Nous n’avons pas de matelas et nous dormons à même le sol”, a affirmé le sergent Carlos Eduardo Zapata, l’un des premiers déserteurs à avoir demandé l’asile au Brésil.

W ashington a infligé vendredi 1er mars des sanctions fi-nancières à plusieurs généraux et responsables proches de “l’ancien président illégitime” vénézuélien Nicolas

Maduro pour entrave à la livraison d’aide humanitaire, a indiqué le Trésor américain.

Le blocage par M. Maduro “de camions et de navires chargés d’aide humanitaire est le dernier exemple de l’instrumentalisation par son régime illégitime de la livraison de vivres et d’approvisionnements indispensables pour contrôler les Vénézuéliens vulnérables”, a déclaré le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

“Nous sanctionnons les membres des forces de sécurité de Ma-duro en réponse à la violence répréhensible, aux morts tragiques et aux incendies inconcevables de produits alimentaires et de médicaments destinés aux Vénézuéliens malades et affamés”, a-t-il ajouté.

"Dans les casernes, il n'y a pas à manger"

Washington sanctionne des militaires

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Le secrétaire gé-néral de l’ONU a réclamé mardi 26 février plus

de 4 milliards de dollars pour l’aide humanitaire au Yémen en 2019, lors de la conférence des donateurs à Genève.

Cette aide devrait permettre aux différentes agences des Nations unies de venir en aide cette année à 21,4 millions de personnes, soit 70% de la population.

A la mi-journée, près de 2,6 milliards de promesses de financement étaient annoncées, a déclaré Antonio Guterres.

“La conférence des dona-teurs d’aujourd’hui peut être considérée comme un succès. Les donateurs se sont enga-gés à verser 30% de plus que l’an dernier”, s’est réjoui M. Guterres, lors d’un point de presse.

“Plusieurs pays ont augmen-té leur contribution”, surtout l’Arabie saoudite et les Emi-rats arabes unis, a-t-il spécifié, estimant qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêt entre les dons

Yémen : L'ONU réclame plus de 4 milliards de dollars pour 2019

faits par ces pays à l’ONU et leur participation au conflit.

Depuis mars 2015, l’Arabie saoudite a pris la tête d’une coalition pour soutenir le gou-vernement yéménite face aux rebelles houthis soutenus par l’Iran.

500 millions de l’Arabie saoudite

Le gouvernement saoudien a annoncé une contribution de 500 millions de dollars au plan d’aide de l’ONU. L’Union européenne a promis, elle, 161,5 millions d’euros.

“Indépendamment du rôle qu’un pays peut jouer dans un conflit, il y a des besoins humanitaires et nous avons tous l’obligation de soutenir la réponse à ces besoins humani-taires”, a soutenu le chef de l’ONU, précisant que l’aide était distribuée en toute “impartia-lité, neutralité et indépen-dance”.

Mais pour Médecins sans frontières (MSF), la crise huma-nitaire au Yémen est “alimentée par l’implication des principaux gouvernements donateurs dans

le conflit”. Dans un communi-qué, l’ONG a dénoncé “les res-trictions sur les importations, les visas et les permis de circula-tion” qui créent “des obstacles empêchant une distribution équitable de l’aide”.

“Le Yémen reste la pire crise humanitaire au

monde”

Le conflit a déjà fait quelque 10.000 morts, d’après un bilan partiel de l’Organisation mon-diale de la santé. Selon l’ONU, 24,1 millions de Yéménites ont besoin d’une aide ou de protec-tion, dont 10 millions sont au bord de la famine.

“Un rapport crédible indi-

que que le nombre d’enfants de moins de 5 ans qui sont morts de faim s’élève à plus de 80.000”, a souligné M. Guter-res, devant les diplomates.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) espère, lui, venir en aide cette année à 12 millions de personnes par mois au Yémen, alors qu’il en atteignait entre 7 à 8 millions à la fin de 2018.

“Le Yémen reste la pire crise humanitaire au monde”, a rap-pelé le secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires de l’ONU, Mark Lowcock. Et “la situation s’est détériorée depuis l’année dernière à la même époque”, a-t-il affirmé.

AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

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Une cargaison de l’Unicef au port d’Hodeida, le 30 juin 2018

L’ONU a pu accéder pour la première fois depuis sep-

tembre à des entrepôts de céréales près d’une ligne de front à Hodeida, dans l’ouest du Yémen, a an-noncé le chef des Nations unies Antonio Guterres.

“Je viens de recevoir une bonne nouvelle. Finalement, il nous a été possible d’atteindre les entrepôts de Red Sea Mills”, a déclaré M. Guterres, lors d’une conférence de donateurs

L'ONU accède à des entrepôts à Hodeidapour le Yémen à Genève, mardi 26 février.

Un porte-parole du Pro-gramme alimentaire mondial (PAM), Herve Verhoosel, a ex-pliqué qu’il s’agissait d’une mis-sion d’évaluation.

51.000 tonnes de céréales

“Une équipe du Programme alimentaire mondial a pu ac-céder au site Red Sea Mills qui abrite 51.000 tonnes de céréales, une quantité suffisante

pour nourrir plus de 3,7 mil-lions de personnes pendant un mois”, a détaillé M. Verhoosel.

“Nous n’avons pas encore les résultats techniques de cette évaluation faite aujourd’hui et espérons pouvoir réutiliser ce site dès que possible”, a-t-il ajouté.

Cette mission fait suite à l’accord du 17 février conclu entre belligérants au Yémen en faveur d’un redéploiement de combattants hors de trois ports dans le pays, sous l’égide de l’ONU.

Cet accord prévoit un redé-ploiement “dans un premier temps” hors des ports de Saleef et Ras Isa, suivi dans “un deux-ième temps” d’un repli hors de la ville portuaire de Hodeida.

Situés dans l’ouest du Yé-men, ces trois ports sont sous le contrôle des rebelles houthis.

L’application de l’accord doit s’accompagner d’une lib-erté d’accès aux entrepôts de céréales de Red Sea Mills, sous contrôle des forces gouverne-mentales.

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n2018, année record pour le nombre de civils tués en Afghanistan

L’année 2018 a été la plus me u rtrière jamais enre-

gistrée pour les civils vic-times du conflit afghan, avec 3.804 décès en grande majorité imputés aux groupes insurgés des tali-bans et de l’Etat islamique, a révélé un rapport onu-sien, dimanche 24 février.

Selon la Mission de l’ONU en Afghanistan (MANUA) et le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, ces décès sont en augmentation de 11% par rapport à 2017.

Depuis 2014, au moins 3.500 civils meurent chaque année des conséquences de la guerre en Afghanistan. En dix années de recensement des victimes civiles du conflit, les Nations unies ont dénombré 32.000 morts et 60.000 blessés.

927 enfants tués

Le nombre d’enfants tués a également atteint un record en 2018 (927, contre 826 en 2017 et 926 en 2016). Plus de 7.000 blessés ont été comptabilisés, soit un niveau équivalent à ces quatre dernières années.

Selon l’ONU, les facteurs clés qui ont contribué à cette augmentation significative du nombre de décès sont le “ciblage délibéré des civils” lors

d’attaques-suicides menées par les groupes insurgés ainsi que les bombardements aériens et les combats au sol opérés par les forces pro-gouvernementales.

Ainsi, si 63% des morts et blessés sont imputés aux grou-pes rebelles (37% aux talibans, 20% à l’EI et 6% à d’autres groupes), 24% sont des victimes collatérales des forces pro-gou-vernementales (14% des forces armées afghanes et 6% de la coalition internationale).

“C’est la première fois que les opérations aériennes se traduisent par la mort de plus de 500 civils”, note le rapport, attribuant 393 décès à la coali-

tion internationale de l’Otan et 118 à l’armée de l’air afghane.

Pour la seule année 2018, “à peu près le même nombre de civils sont morts des suites de bombardements que les années 2014, 2015 et 2016 combinées”, note l’ONU.

Intensification des frappes américaines

L’aviation américaine, qui soutient l’armée de l’air afgha-

ne, a considérablement inten-sifié ses frappes aériennes en 2018.

D’après le Centre de com-mandement de l’US Air force, 7.362 missiles et drones ont visé les positions ennemies, soit près du double de l’année précédente, déjà record.

Les groupes insurgés sont responsables de la mort de 2.243 civils (4.737 blessés), soit une augmentation de 3% par rapport à 2017, “principalement suite à l’utilisation sans dis-crimination d’engins explosifs”, souligne l’ONU.

Le rapport a recensé 65 attaques-suicides en 2018, la majorité d’entre elles dans la capitale, causant 481 morts et 1.150 blessés.

Le chef de la MANUA, Ta-damichi Yamamoto, a qualifié “d’inacceptables” les conclu-sions de ce rapport et appelé “toutes les parties à prendre des mesures additionnelles im-médiates pour mettre un terme à l’escalade dans le nombre de civils meurtris et de vies dé-truites”.

“Il est temps de mettre fin à cette tragédie humaine” en “stoppant les combats”, a-t-il appelé.

AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Funérailles d’un photographe de l’AFP mort dans un attentat-suicide le 30 avril

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Des centaines de Libanais ont manifesté samedi 2 mars à Beyrouth contre le mariage précoce, réclamant l’adoption d’une législation interdi-

sant les unions avant l’âge de 18 ans.

De nombreuses femmes, mais aussi quelques députés et artistes ont marché jusqu’au Parlement lors de ce rassemblement organisé par des associations de la société civile.

“Pas avant 18 ans”

Des fillettes vêtues de robes de mariée et coiffées d’un voile de tulle blanc ont pris part au cortège, brandissant une pancarte sur

laquelle était écrit: “La fin du mariage des enfants commence par leur éducation”.

“Ils ont marié des fillettes, ils les ont conduites vers la mort”, “Législateurs du Parlement, une fille a le droit à la sécurité”, ont notamment scandé les manifestantes.

Une question régie par les communautés religieuses

Certaines personnes ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: “Pas avant 18 ans” et “Stop au mariage précoce”.

Une mère de 22 ans accompagnée de sa fille raconte avoir été mariée à 14 ans. Elle a dit espérer que sa fille “finisse ses études et ne se marie pas avant l’âge de 22 ans”.

Des centaines de Libanais manifestent contre le mariage précoce

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n Amnesty dénonce "l'impunité" en Afrique et au Moyen-Orient en 2018

Agen

ces

L’“impunité” a régné en 2018 a u M o y e n -Orient et en

Afrique du Nord où les gouvernements ont mul-tiplié les violations des droits humains, a rapporté Amnesty international en dénonçant “l’effrayante complaisance” de la com-munauté internationale.

“La répression des acteurs de la société civile et des oppo-sants politiques a augmenté de manière significative en Egypte, Iran et Arabie saoudite”, a sou-ligné l’ONG dans son rapport régional annuel dévoilé à Bey-routh, mardi 26 février.

“Est-il acceptable que des activistes subissent détentions arbitraires, tortures, harcèle-ments sexuels (...) et même disparitions forcées simplement pour avoir exprimé leurs opi-nions de manière pacifique?”, a déploré la directrice régionale d’Amnesty pour le Moyen-Orient, Heba Morayef.

“L’indifférence du monde”

Dans un communiqué ac-compagnant son rapport, l’organisation a regretté “l’indif-férence du monde à l’égard des violations des droits hu-mains commises dans la région” qui “favorise les atrocités et l’impunité”.

Amnesty International a notamment pointé du doigt

l’assassinat en octobre du jour-naliste Jamal Khashoggi, per-pétré dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul par un com-mando venu de Ryad.

L’affaire Khashoggi a poussé des pays comme le Danemark ou l’Allemagne à suspendre leurs ventes d’armes à Ryad, mais “les principaux alliés du royaume, au nombre desquels figurent les Etats-Unis, la France et le

Royaume-Uni, n’ont rien entre-pris de tel”.

L’ONG a aussi dénoncé la ré-pression par Israël de manifes-tations hebdomadaires à Gaza et en Cisjordanie, ayant tué “au moins 195 Palestiniens, dont 41 enfants”, selon l’ONG.

L’Iran, secoué par des mani-festations pour dénoncer des conditions socio-économiques difficiles, est aussi fustigé dans le rapport.

“Les forces de sécurité ont violemment dispersé les ras-semblements, passant à tabac

des manifestants non armés et utilisant contre eux balles réelles, gaz lacrymogènes et canons à eau”, affirme l’ONG, qui déplore “des morts et des blessés”.

Amnesty a également évoqué l’Algérie, où des manifesta-tions ont lieu depuis quelques jours contre un éventuel 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika.

“Les autorités maintiennent une interdiction de facto sur les manifestations dans la capitale, et ont recours parfois à la force excessive pour disperser les ras-semblements pacifiques”, lit-on dans le rapport.

Amnesty a enfin condamné des “crimes de guerre” com-mis en Syrie, en Libye et au Yémen, ravagés par des conflits meurtriers complexes et de graves crises humanitaires.

Mais aussi les “frappes aéri-ennes sans distinction” entre objectifs militaires et civils ainsi

que “les attaques directes sur les habitations, les hôpitaux, et les installations médicales” .

“Les alliés des gouverne-ments dans la région ont tou-jours placé les accords commer-ciaux lucratifs, la coopération sécuritaire ou les ventes d’armes de plusieurs milliards de dollars au-dessus des droits humains”, a insisté Rasha Mohamed, chercheuse sur le Yémen pour Amnesty.

Le souvenir des Printemps arabes

Pour Mme Morayef, la ré-pression actuelle est liée au souvenir des soulèvements populaires inédits dans plu-sieurs pays arabes en 2011.

“Les gouvernements auto-ritaires tentent aujourd’hui de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’espace politique susceptible de reproduire de tels soulève-ments”, a-t-elle estimé.

Dans ce contexte, quelques avancées toutefois font office de “lueurs d’espoir” comme l’entrée en vigueur dans les pays du Maghreb de législations “visant à combattre la violence contre les femmes”.

Amnesty s’est également félicitée de la levée de l’inter-diction de conduire pour les femmes en Arabie saoudite. Mais la monarchie conservatrice n’a pas hésité la même année à emprisonner “des défenseures des droits humains qui avaient mené campagne pour ce droit”, a rappelé Amnesty. AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Manifestation de Palestiniens à la frontière Gaza-Israël, le 28 septembre 2018

Les manifestants ont réclamé une législation fixant l’âge mini-mum légal du mariage à 18 ans, alors qu’un projet de loi en ce sens attend depuis plusieurs mois d’être adopté au Parlement.

En l’absence de code civil en matière de divorce, de mariage, de naissance ou d’héritage au Liban, le statut personnel est régi par les 18 communautés religieuses.

L’âge minimum légal du mariage est ainsi fixé par les autorités religieuses de chaque communauté. Chez les différentes commu-nautés musulmanes, il est de 18 ans pour les garçons et de 14 ou 17 ans pour les filles. Chez les différentes communautés chrétiennes, il varie de 16 à 18 ans pour les garçons, et de 14 à 18 ans pour les filles.

“Le mariage précoce est un crime, c’est quelque chose d’inacceptable”, a déploré Hayat Merchad, responsable d’une ONG libanaise, le Rassemblement féministe démocrate libanais.

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Les accidents de la route sont la première cause de mortalité au sein du personnel civil

de l’ONU. Ces deux dernières années, 30 personnes ont perdu la vie dans un accident ayant impliqué un véhicule onusien, selon l’organisation.

Lancée à l’initiative du Dé-partement de la sécurité et de la sûreté de l’ONU (UNDSS), la stratégie consiste à faire de la sécurité routière une priorité du personnel.

“Des règles faciles à respecter”

Pour Jean Todt, l’envoyé spécial des Nations unies pour la sécurité routière, il est indis-pensable de mieux former les employés de l’ONU.

“Mettre sa ceinture, porter un casque sur un deux-roues, respecter la vitesse maximale,

ne pas boire de l’alcool avant de prendre le volant, ne pas utiliser son téléphone en conduisant (...) Ce sont des règles faciles à respecter. Si elles étaient respectées par les utilisateurs de la route dans le monde, cela permettrait de diminuer considérablement le nombre de victimes”, a souligné l’ancien pilote et directeur sportif de Ferrari.

“Montrer l’exemple”

“Le personnel onusien sert souvent dans des pays où il y a une mauvaise application, un mauvais suivi des règles sur les routes. Donc ça fait pren-dre de mauvaises habitudes”, reconnaît-il.

L’importance de cette cam-pagne est également de “mon-trer l’exemple” aux autres con-ducteurs à travers le monde, explique Jean Todt, qui est

également Président de la Fédé-ration internationale automo-bile (FIA).

Chaque année, près de 1,3 million de personnes sont tuées dans un accident de la route, soit près de 3.000 individus par jour.

La sécurité routière constitue un Objectif de développement

Sécurité routière : L'ONU lance une campagne à l'attention de ses employés

durable (ODD). L’objectif 3.6 vise en effet à réduire de 50% le nombre de victimes d’accidents

de la route d’ici 2020. “On sait malheureusement

que cet objectif ne sera pas at-teint mais en ce qui concerne le personnel de l’ONU, il est tout à fait réalisable”, a-t-il assuré.

Le JD

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

L’ONU a dévoilé jeudi 28 février à New York sa première campagne de sécurité routière pour son personnel. Objectif : diminuer de moitié d’ici 2020 le nombre de fonctionnaires onusiens tués sur les routes.

Le tribunal fédéral allemand des finan-ces a jugé mardi 26

février que l’association altermondialiste Attac-Allemagne ne pouvait être reconnue d’utilité publi-que, en raison du carac-tère trop militant de ses campagnes, un coup dur pour l’organisation.

Cet avis ouvre la voie à une

Attac-Allemagne jugée trop militante pour être "d'utilité publique"

suppression du régime fiscal avantageux dont bénéficie At-tac.

Avantages fiscaux

Après des années de litige, la plus haute juridiction financière allemande (BFH) a statué que l’organisation ne relevait pas d’une mission d’“éducation politique”. Or celle-ci ouvre à l’équivalent allemand du

statut d’association reconnue d’utilité publique, et donc à des déductions fiscales pour les donateurs.

“Une acti-vité visant à influencer la c o n s c i e n c e politique et l’opinion pu-blique dans le sens de ses propres opi-

nions ne relève pas de l’éduca-tion politique”, a estimé le tribunal.

L’association altermondi-aliste Attac, fondée en France en 1998, s’est concentrée ces dernières années sur la lutte contre les mauvaises pratiques fiscales de multinationales, comme Starbucks ou Apple.

Attac est très active en Al-lemagne où elle revendique 29.000 adhérents. AFP

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Page 9: Le Journal du Développement #313 · “Je gagnais 18.000 bolivars, et j’en dépensais 10.000 pour un paquet de couches”, a-t-il dit. “Dans les casernes, il n’y a pas à manger

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Christine Lagarde

Chef économiste, un poste qui se féminise

“C’est un pro-grès que des femmes soient nommées aux

postes de chefs économistes de grandes organisations interna-tionales ou nationales”, estime Laurence Boone, qui a pris ses fonctions de cheffe économiste à l’OCDE au printemps dernier.

Elle fait partie de la vague de femmes nommées à un poste stratégique jusqu’alors mo-nopolisé par des hommes, avec l’Américaine Gita Gopinath au Fonds monétaire international, la Grecque Pinalopi Koujianou à la Banque mondiale, et récem-ment la Polonaise Beata Javor-cik qui prendra ses fonctions à la rentrée à la Banque europée-nne pour la reconstruction et le développement (BERD).

“Un signal aux jeunes femmes”

“Ces nominations donnent un signal aux jeunes femmes que dans ces organisations elles aussi peuvent réussir”, considère la Danoise Michala Marcussen, qui fait presque figure de pionnière pour avoir été nommée en septembre 2017 à la Société Générale.

“Pour les entreprises, l’enjeu est aussi économique: comme employeurs, c’est un moyen pour elles d’attirer des talents et de les retenir”, affirme-t-elle, reconnaissant avoir été gênée lors de conférences d’être saluée comme “une inspiration” par des participantes. “Je ne me considère pas comme telle, mais j’ai pris conscience qu’il y avait quelque chose d’important. Je suis convaincue que cela a un impact”.

Pour Sylvie Matelly, direc-trice adjointe de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), il n’y a aucun doute: “le vent est en train de tourner”.

“Même les pays les plus conservateurs sur cette question n’échappent pas à la nécessité de donner plus de place aux

femmes en politique, dans la direction des entreprises, dans les grandes institutions nationales et internationales”, souligne-t-elle.

La diversité est “une richesse”

L’Espagnole Arancha Gon-zalez, qui dirige le Centre du commerce international (CCI), une agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l’ONU basée à Genève, est convaincue que ces nominations constituent une “tendance de fond” et non “un phénomène de mode”.

“Ce n’est pas purement de la cosmétique”, déclare-t-elle. “La diversité est source de

richesse” et elle permet “une économie plus solide, des per-formances plus généreuses et une autre manière de mener

des politiques économiques”, explique-t-elle, basant son ar-gumentation sur un rapport du FMI datant de 2016.

La directrice du FMI, Chris-tine Lagarde, a également fait référence à ce document dans un article du Fonds intitulé “Un impératif mondial”, con-sacré aux “femmes et à la crois-sance”.

Pour un secteur bancaire “plus stable”

Mme Lagarde, qui s’est sou-vent demandé ce qui se serait passé si la banque Lehman Brothers, qui a fait faillite en 2008, s’était appelée “Lehman Sisters”, a saisi l’occasion pour adresser un message au monde

de la finance. “Si les banques et les super-

viseurs financiers augmentaient la place des femmes aux postes supérieurs, le secteur bancaire serait plus stable”, a-t-elle as-suré.

Il n’empêche que l’égalité est encore loin d’être acquise en économie, comme le rappelle Mme Boone: “De nombreuses analyses récentes, dont on a notamment parlé lors de la conférence de l’Association économique américaine, ont montré que la diversité restait faible dans les professions économiques”.

Des pas encore “trop timides”

Mme Gonzalez va plus loin: “Si le rythme actuel est main-tenu pour atteindre la parité, il faudrait attendre deux généra-tions pour y parvenir”, recon-naît-elle, regrettant des pas “trop timides” pour l’instant.

“Des efforts sont encore nécessaires”, insiste Mme Ma-telly, qui attribue “une grande partie des problèmes que nous rencontrons aujourd’hui à des rôles qui sont encore tellement répartis entre les hommes et les femmes”.

Pour Mme Boone, “le plus important” demeure toutefois de “souligner les compétences de celles qui ont été nommées, leur qualification et leur légiti-mité à exercer ces fonctions”.

Economiste à la Banque de France (BdF), Soledad Zignago, a publié il y a un an avec Anne Boring, chercheuse affiliée à Sciences Po, un article sur le blog de la Banque de France qui constatait que la part des femmes économistes n’était que de 19% en moyenne dans le monde, avec une nette sous-représentation dans le monde anglo-saxon.

Antonio Rodriguez, AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Du FMI à la Banque mondiale, en passant par l’OCDE et les grandes banques, les femmes ont conquis depuis une année plusieurs postes clés d’économistes en chef, mais la tendance doit encore se renforcer pour atteindre la parité.

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n Réchauffement climatique : Le Sahel mobilise plus de 3 milliards de dollars

F I N A N C E M E N T S

Le Sahel a obtenu mardi 26 février à Niamey une promesse de fi-

nancement de plus de trois milliards de dollars de son Programme prioritaire visant à atténuer les effets du réchauffement clima-tique, a l’issue d’une table ronde des partenaires tech-niques et financiers.

La réunion a enregistré des annonces de contribution de 3,41 milliards de dollars pour un besoin exprimé de 1,32 milliard, assurant ainsi très largement la couverture des besoins de fi-nancement pour la mise en oeu-vre du Programme prioritaire, selon le communiqué final.

1,5 milliard de la Banque mondiale

La Banque mondiale a an-noncé une contribution de 1,5 milliard de dollars, la Banque africaine de développement (BAD) 1,3 milliard de dollars, l’Union européenne (UE) 750 millions d’euros, détaille le communiqué.

La France va verser 250 millions d’euros, le FIDA 200 millions de dollars et la Suisse 75 millions de dollars, souligne-t-il.

Chacun des 17 Etats du Sa-hel doit contribuer “à hauteur

de 10%” au financement du Programme sur “la période 2020-2025”.

La veille, des chefs d’Etat des pays de la région avaient adopté le Plan d’investissement climatique pour la région du

Sahel (PIC-RS) sur la période 2019-2030 d’un montant de 400 milliards de dollars, dont ce programme prioritaire.

Le plan est “la traduction des engagements de nos Etats à travers l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique”, a expliqué le ministre nigérien de l’Environnement, Almoustapha Garba.

“Nous continuons à payer les conséquences d’une situation dont nous sommes loin d’être responsables”, s’est plaint le président nigérien Mahamadou Issoufou.

Parmi les “conséquences” re-doutées des effets climatiques, M. Issoufou a cité les modi-fications de la pluviométrie, les sécheresses récurrentes, l’avancée du désert, la raréfac-tion de l’eau et des pâturages,

ainsi que l’accentuation de la pauvreté.

Climat et insécurité

M. Issoufou a établi un “lien” entre le climat et l’insécurité. “La naissance et le développe-ment de Boko Haram sont en partie liés à la paupérisation des populations du fait du re-trait (des eaux) du lac Tchad qui a eu un impact sur les res-sources agricoles, pastorales et halieutiques”. Et “le Sahel sera probablement une des princi-pales régions d’origine des 250

millions de migrants attendus en 2050 dans le monde”.

Outre M. Issoufou, quatre chefs d’Etat - Idriss Déby Itno (Tchad), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Alpha Condé (Guinée), Denis Sassou NGuesso (Congo) ont assisté à cette première conférence pour le Sahel.

Le Sahel, qui abrite plus de 500 millions d’habitants - pour une superficie de 10 millions de km2 - est extrêmement vul-nérable face aux changements climatiques, “ce qui fragilise à la fois les conditions de vie des populations et les écosystèmes”, selon un document publié lors du sommet.

L’Afrique subsaharienne connaît une importante dégra-dation. L’érosion côtière est “de plus en plus accentuée” avec “un à deux mètres par an au Sénégal et à Djibouti” et “vingt à trente mètres par an dans le golfe de Guinée”, selon ce do-cument.

Les 17 Etats du Sahel sont: Bénin, Burkina Faso, Came-roun, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Conakry, Dji-bouti, Ethiopie, Erythrée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Tchad.

Outre la pauvreté et les ef-fets du changement climatique, près de la moitié de ces pays sont confrontés à des activités terroristes. AFP

Afrique

Sol desséché à Bol, dans la région du lac Tchad

ON

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GabonLa BM accorde un prêt de 200 millions de dollarsLa Banque mondiale a annoncé lundi 25 février un prêt de 200

millions de dollars en faveur du Gabon afin de soutenir le pays dans ses efforts d’assainissement budgétaire et de diversification de l’économie.

L’opération s’articule autour de trois axes stratégiques: renforcer la soutenabilité financière et l’efficacité de la gestion des finances publiques; accroître la compétitivité du pays grâce à l’amélioration du climat des affaires et des TIC; et améliorer les soins de santé primaires et les filets sociaux.

Le Japon a accordé mercredi 27 février une subvention de 12,8 millions de dollars à la Mauritanie pour ouvrir des laboratoires

d’analyses à l’Office national d’inspection sanitaire des produits de la pêche et de l’aquaculture (ONISPA), a rapporté l’Agence de presse africaine (APA).

Le ministre de l’Economie et des Finances mauritanien, Moctar Ould Diay, a estimé que cette contribution participerait à améliorer la salubrité des produits halieutiques et leur conformité aux normes internationales.

MauritanieLe Japon soutient la production halieutique

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MaliUn plan humanitaire de 296 millions de dollars

F I N A N C E M E N T S

Le gouvernement ivoirien et la Ban-que africaine de développement

(BAD) ont signé jeudi 28 février cinq accords de fi-nancement d’un montant total de 275 milliards de francs CFA (419 millions d’euros) portant notam-ment sur les transports, l’électricité et l’agricul-ture.

Une première enveloppe de 216,12 milliards FCFA a été accordée au Projet de trans-port urbain d’Abidjan (PTUA), explique la BAD dans un com-muniqué.

Le Projet de routes de désen-clavement des zones transfron-talières, allant de Bondoukou à Sampa (est de la Côte d’Ivoire) hérite, lui, de 15,65 milliards FCFA.

Puis 27,75 milliards FCFA sont confiés au Projet d’amé-lioration de l’accès à l’électricité en milieu rural (PAEMIR) et 4 milliards FCFA au Projet d’ap-pui à la gouvernance de la filière cacao (PAGFIC).

Le cinquième accord signé est un protocole de rétroces-sion de don d’un montant de 8,45 milliards FCFA, mobilisé par la Banque dans le cadre de la Facilité d’investissement pour l’Afrique de la Commis-

sion européenne. Il porte sur l’allègement de la contrepartie de la Côte d’Ivoire au finance-ment du projet d’aménagement

routier et de facilitation du transport sur le corridor régio-nal reliant Bamako-Zantiebou-gou au Mali à Boundiali-San Pedro en Côte d’Ivoire.

“Avec l’approbation de ces opérations, les engagements de la Banque dans le pays ont été multipliés par trois entre 2015 et 2019, passant ainsi de 358 mil-liards de francs CFA à environ 1.100 milliards. Le portefeuille en cours indique une prédomi-nance des infrastructures de transport à hauteur de 64%, suivis de l’énergie (24%) et de l’agriculture (9%)”, a souligné Robert Eguida Kossi, chargé de programmes principal pour la Côte d’Ivoire. Le JD

Afrique

L’ONU a lancé au Mali le Plan de réponse humanitaire 2019, d’un montant de 296 millions de dollars, au bénéfice de 2,3

millions de personnes, a annoncé mercredi 27 février le porte-parole des Nations unies à New York, Stéphane Dujarric.

Plus de la moitié de cette somme ira à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, a-t-il précisé.

“La situation au Mali s’est considérablement détériorée ces dernières années à cause de l’intensification du conflit et des affron-tements communautaires mais aussi du niveau élevé d’insécurité alimentaire dans certaines régions”, a expliqué le porte-parole.

D’après l’ONU, le nombre de déplacés a triplé en un an, passant à plus de 120.000 début février.

“Environ 3,2 millions de personnes ont besoin d’aide et de protection cette année”, a souligné M. Dujarric. Le JD

Côte d'Ivoire : La BAD signe pour 419 millions d'euros

Culture du cacao en Côte d’Ivoire

La Banque mondiale a signé mardi 26 février avec le Mali un accord de financement de 90 millions de dollars pour améliorer

l’accès à l’électricité dans le pays, a annoncé dans un communiqué le ministère malien de l’Economie et des Finances.

Le projet permettra la mise en place d’environ 3.800 km de lignes moyenne et haute tension et d’environ 400 postes de dis-tribution à Kayes, Manantali, Kita, et Kati.

Cet accord a été signé dans le cadre d’un projet régional qui vise à accroître l’accès aux réseaux électriques en Guinée-Bissau, au Mali et en Gambie.

L’initiative doit bénéficier au total à plus d’un million de per-sonnes dans les trois pays. Xinhua

Mali90 millions de dollars pour l'accès à l'électricité

La Banque mondiale a approuvé lundi 25 février un don de 50 millions de dollars afin d’aider le Bénin à réduire les retards

de croissance chez les enfants de moins de cinq ans et à améliorer le développement de la petite enfance.

“Le projet favorisera le développement du jeune enfant dans 48 communes en promouvant les activités d’éveil et d’apprentissage ainsi que l’éducation des parents”, explique la Banque.

Le projet de cinq ans financera également des programmes de repas scolaires dans les écoles primaires de 12 communes.

Bénin50 millions de dollars pour la petite enfance

GUINEE / EDUCATION - Le Japon a mis à la disposition de la Guinée, lundi 25 février, un budget de 261.152 dollars pour la construction ou la rénovation de salles de classe dans des collèges, a rapporté l’Agence de presse africaine (APA).

Une première enveloppe de 173.297 dollars servira à construire un bâtiment de 9 salles dans l’enceinte du collège Manéah, situé dans la préfecture de Coyah.

D’un montant de 87.855 dollars, la deuxième enveloppe per-mettra la rénovation des 7 salles du collège Niger dans la préfecture de Faranah.

Les accords ont été signés entre l’ambassade du Japon et les ONG Force naturelle et Club des amis du monde.

Jusqu’à présent, le Japon a financé la construction en Guinée de plus de 1.000 salles de classe, note l’APA.

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n Ebola en RDC : Deux centres attaqués, MSF suspend ses activités

De u x c e n t r e s de traitement d’Ebola (CTE) ont été attaqués

en trois jours, poussant Médecins sans frontières (MSF) qui les gère, à y sus-pendre ses opérations.

Dans la nuit du 24 au 25 février, le CTE du district de Katwa, non loin de Butembo, épicentre de l’épidémie dans le Nord-Kivu (nord-est de la RDC), a été attaqué et incendié par des miliciens maï-maï ar-més, a rapporté un élu.

L’incendie a ravagé une paillote, deux générateurs et plusieurs véhicules, a expliqué le maire de la ville sur Radio Okapi.

Les dix malades présents dans le centre ont été évacués vers d’autres sites, a indiqué MSF qui gère le centre.

Personnel évacué

“Les activités ont, de fait, été arrêtées. MSF a évacué le per-sonnel de la zone pour garantir leur sécurité le temps qu’une analyse approfondie puisse être menée pour déterminer les risques de poursuivre la prise en charge médicale sur place”, a précisé l’ONG.

Mercredi 27 février, un autre centre de traitement d’Ebola, celui de Butembo, a été ciblé. Le site a été “attaqué par des as-saillants munis d’armes à feu et flèches”, a raconté le maire de la ville, Sylvain Kanyamanda.

“Une partie (du centre) est brûlé. Nous regrettons la mort d’un policier”, a déclaré de son côté le colonel Richard Mbambi, chef de la police de Butembo.

“Les équipes ont été forcées de cesser immédiatement toute prise en charge. Au moment de l’attaque, 57 patients étaient hospitalisés dans le CTE, dont 15 étaient des cas confirmés”, a souligné MSF.

MSF “extrêmement attristée”

“Nous sommes extrêmement attristés par ces attaques contre nos structures médicales”, a réagi Hugues Robert, responsa-ble des programmes d’urgence pour l’ONG.

“Non seulement elles mettent en danger la vie de nos équipes, mais elles menacent les plus vulnérables dans cette situa-tion: les patients. Au regard de ces deux incidents violents, nous n’avons pas d’autre choix que de suspendre nos activités

jusqu’à nouvel ordre”, a-t-il poursuivi.

“Ces deux incidents ont énor-mément perturbé les équipes de la riposte (...) plus particulière-ment le suivi des contacts, l’investigation des alertes, la vaccination des contacts et les activités de prévention et con-

trôle des infections (PCI)”, s’est inquiété le ministère congolais de la Santé.

“Il faudra s’attendre à une recrudescence importante des cas dans les zones de santé de Katwa et Butembo dans les prochains jours”, redoute-t-il.

Dans la région, la résis-tance de la population ajoutée à l’insécurité rendent difficile

le travail des agents chargés de mener des activités de riposte à l’épidémie.

Mardi 19 février, un infir-mier avait été tué dans un vil-lage proche de Butembo.

Les zones de santé de Katwa et Butembo sont actuellement considérées comme “les prin-

cipaux foyers de l’épidémie” d’Ebola.

Sur 77 nouveaux cas enregis-trés entre le 6 et le 26 février, 45 l’ont été à Katwa et 19 à Butembo, d’après les chiffres de l’OMS.

Selon les autorités congo-laises, depuis le début de l’épi-démie le 1er août, Ebola a tué 555 personnes. Le JD

S A N T EAfrique

MSF

Le centre de Katwa après l’incendie

L’O r g a n i s a t i o n mondiale de la santé (OMS) a

lancé un appel urgent de 148 millions de dollars pour financer la lutte con-tre l’épidémie d’Ebola en RDC.

“Avec les partenaires et sous la direction du gouvernement de la République démocratique

Appel urgent de 148 millions de dollarsdu Congo, nous avons fait des progrès majeurs. Des centaines de décès, voire des milliers peut-être, ont été évités. Mais la flambée n’est pas terminée et nous avons besoin d’urgence de fonds supplémentaires pour en voir la fin”, a déclaré mardi 26 février le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Jusqu’à présent, moins de

10 millions de dollars ont été promis, souligne l’OMS.

“Une situation sans précédent”

“C’est une situation sans précédent. Jamais il ne s’est produit une flambée d’Ebola dans de telles conditions, avec une population très mobile et de nombreuses lacunes du

système de santé”, a ajouté le chef de l’OMS.

“La poursuite de la transmis-sion à Butembo et à Katwa en-traîne le risque que la flambée atteigne des zones encore plus volatiles et dangereuses, où pratiquement aucun partenaire ne peut intervenir”, estime l’agence onusienne.

Le JD

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L e Zimbabwe a besoin d’urgence de 234 millions de dollars d’aide

alimentaire pour cinq mil-lions de personnes tou-chées par la sécheresse et une économie qui se dété-riore, ont annoncé l’ONU et les autorités du pays, jeudi 28 février.

L’appel en faveur de l’aide a été lancé au cours de la visite cette dans le pays du responsa-ble des affaires humanitaires de l’ONU, Mark Lowcock.

Ces fonds sont nécessaires “pour fournir de la nourriture, des produits sanitaires, de l’eau, de l’hygiène et une pro-tection pour 2,2 millions sur les 5,3 millions qui ont en be-soin pendant les six prochains

Le Zimbabwe a besoin d'une aide alimentaire de 234 millions de dollars

mois,” selon un communiqué de l’ONU.

“Fortes pénuries”

“Dans certains zones du pays, il y a de fortes pénuries de médicaments essentiels, et l’insécurité alimentaire crois-sante a renforcé les risques de violence basée sur le genre, par-ticulièrement pour les femmes et les filles”.

Selon le gouvernement, en-viron 7,5 millions de personnes dans les zones rurales et ur-baines auront besoin d’aide ali-mentaire entre février 2019 et mars 2020.

“Je suis en train de débour-ser 10 millions de dollars au-jourd’hui comme première con-tribution à cet appel”, a déclaré M. Lowcock à Harare.

Auparavant, il s’était entre-tenu avec le président Emmer-son Mnangagwa et les ministres des Affaires étrangères et des Finances.

Pendant ces conversations, il a “demandé au gouverne-ment de trouver des moyens de dialoguer avec les gens sur des plaintes légitimes - notamment en ouvrant un dialogue national

sur les défis économiques que le pays affronte - et d’enquêter sur les informations faisant état de violences de manière rapide et transparente”.

En janvier, une hausse spec-taculaire des prix des carburants décrétée par le gouvernement a provoqué de violentes émeutes, brutalement réprimées par les forces de l’ordre. AFP

A L I M E N T A T I O NAfrique

PAM

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Distribution de vivres par le PAM au Zimbabwe

La FAO a annoncé jeudi 28 février un nouveau cadre de programmation avec le gouvernement de la RDC pour la période 2019-2023, a rapporté Radio Okapi.

Evalué à 154,5 millions de dollars, ce cadre comprend une tren-taine de projets dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la résilience en temps de crise et des changements climatiques.

Le Programme ali-mentaire mondi-al (PAM) a lancé

mercredi 27 février une opération aérienne visant à livrer de la nourriture à 18.000 personnes à Zemio, à environ 1.000 km à l’est de la capitale centrafri-caine Bangui.

L’objectif est de transporter au total 36 tonnes grâce à

Centrafrique : Le PAM met en place un pont aérien à destination de Zemio

huit rotations aériennes de 4,5 tonnes chacune, a indiqué l’agence onusienne.

“La situation humanitaire à Zemio est critique et peut rapidement dégénérer en ca-tastrophe si nous n’agissons pas maintenant”, a déclaré Giancarlo Cirri, représentant du PAM en Centrafrique. “Les partenaires sur le terrain disent que les femmes et les enfants n’ont pas assez à manger et que

les gens vivent dans des condi-tions difficiles”.

Flambée de violence

Une flambée de violence à l’intérieur et autour de Ze-mio freine les déplacements et empêche l’accès aux marchés. La plupart des gens ont perdu leurs stocks alimentaires parce qu’ils n’ont pas pu accéder à leur champ à cause de la vio-

lence, note le PAM dans un communiqué.

Habituellement, le PAM achemine les vivres à Zemio par voie terrestre depuis l’Ouganda voisin. Mais “un pont et des fer- rys hors service ont rendu cela impossible”, précise le texte.

En Centrafrique, quelque 2,1 millions de personnes, soit en-viron la moitié de la population, sont en situation d’insécurité alimentaire. Le JD

RD Congo : La FAO prévoit 154,5 millions de dollars pour 2019-2023

“Il y a un peu plus de 13 millions des Congolais qui sont en insécurité alimentaire et certains sont même dans des phases critiques. C’est énorme! Ça nous interpelle. C’est pour cela que la sécurité alimentaire va être une de nos priorités dans le prochain cadre de programmation”, a expliqué Aristide Ongone Obame, le nouveau représentant de la FAO en RDC.

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Une salle de classe à Niamey

Sahel : 2.000 écoles fermées depuis 2017 à cause des attaques jihadistes

E D U C A T I O N

Pr è s d e 2 . 0 0 0 écoles sont fer-m é e s d e p u i s 2017 à cause de

“l’insécurité”, notamment des activités jihadistes, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, a annoncé l’ONU, jeudi 28 février.

“L’insécurité persistante et croissante dans la région afri-caine du Sahel a contraint près de 2.000 écoles au Burkina Faso, au Mali et au Niger à fer-mer leurs portes ou à cesser de fonctionner”, a déploré le Bureau des affaires humanitaire de l’ONU (OCHA) citant un communiqué de l’Unicef.

Ce chiffre “représente une multiplication par deux” des

établissements “fermés de force ou qui ne fonctionnent pas depuis 2017”, précise l’agence onusienne.

400.000 enfants

Des “menaces”, des “at-taques” contre des installa-tions scolaires et “l’utilisation d’écoles à des fins militaires” dans ces trois pays ont “per-turbé l’éducation de plus de 400.000 enfants” et “forcé 10.050 enseignants à ne pas tra-vailler ou à se déplacer”.

“Les attaques directes con-tre les écoles, les enseignants et les enfants eux-mêmes et l’occupation militaire de lieux d’apprentissage sont de graves violations des droits des en-

fants”, a rappelé dans un com-muniqué la directrice exécutive

de l’Unicef, Henrietta Fore. AFP

Afrique

La justice a remis en liberté le diri-geant du premier

syndicat des professeurs d’universités publiques de Côte d’Ivoire, Johnson Zamina Kouassi, après dix jours d’incarcération pour “troubles à l’ordre public”, ouvrant la voie à une re-prise des cours ce lundi 4 mars dans la principale université du pays.

“Le camarade Johnson Zami-na Kouassi, secrétaire général et porte-parole de la Coordination

Côte d'Ivoire : Libération d'un syndicaliste, reprise prévue des cours à l'université

nationale des enseignants-chercheurs (Cnec), a été “remis en liberté”, a annoncé samedi 2 mars Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme qui regroupe une cinquantaine de syndicats de fonctionnaires.

Suspension de la grève “pour deux semaines”

Toutefois, le syndicaliste reste poursuivi pour les chefs d’inculpation de “troubles à l’ordre public et politique, sé-questration, flagrant délit, in-jures”, pour lesquels il avait

été déféré, le 19 février, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

La Cnec a décidé de “la sus-pension pour deux semaines de son mot d’ordre de grève” et a appelé à la “reprise des cours à l’université” Félix Houphouët-Boigny, a-t-il ajouté.

L’université Félix Houphouë-Boigny était entrée dans sa six-ième semaine de grève, et l’ar-restation de M. Zamina Kouassi avait aggravé une situation déjà tendue. Elle compte 60.000 étudiants et 2.300 professeurs, selon les chiffres de la Cnec, qui

se présente comme indépen-dante et premier syndicat chez les professeurs du supérieur.

Le conseil de discipline de l’université avait exclu quatre enseignants, dont le responsable de la Cnec, pour des “violences” perpétrées à la présidence de l’université. Sept autres profes-seurs avaient été suspendus de toutes activités académiques, pour “six à douze mois”.

La Cnec avait alors annoncé début février “un an de grève” à l’université d’Abidjan, pour exiger l’annulation de ces sanc-tions disciplinaires. AFP

Le Rwanda a lancé dans l’espace son premier satellite mercredi 27 février, dans le but de fournir un accès Internet à haut débit

aux écoles situées dans des zones reculées, a annoncé le ministère rwandais des TIC et de l’Innovation.

L’opération a été réalisée en partenariat avec la compagnie britannique OneWeb.

RwandaUn satellite pour apporter l'Internet dans les écoles

Ce projet contribuera à réduire la fracture numérique, en of-frant des opportunités égales aux communautés rurales isolées, a expliqué le ministère.

Le Rwanda prévoit de mettre en orbite un deuxième satellite avant la fin de cette année, en partenariat avec le gouvernement japonais, de même source. Xinhua

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Un électeur à Abuja, samedi 23 février

Nigeria : De "sérieux" problèmes lors de l'élection présidentielle

Les élections au Nigeria, tenues samedi 23 février et remportées par

le chef de l’Etat sortant Muhammadu Buhari, ont fait 39 morts, ont rapporté des observateurs de la so-ciété civile qui dénoncent par ailleurs une série de défaillances.

“Les violences liées aux élec-tions (...) ont entraîné la mort d’au moins 39 Nigérians” le jour du vote et la veille, a affirmé Si-tuation Room, un groupement d’ONG.

Incidents

L’organisation, qui avait déployé plus de 8.000 observa-teurs dans le pays, a recensé 16 morts dans le seul Etat de Rivers (sud), quatre à Bayelsa et deux dans le Delta, foyers ré-guliers de tensions politiques.

Au moins six Etats ont par ailleurs connu des perturba-

tions dans les scrutins. Dans le quartier d’Okoto, à Lagos (sud-ouest), des électeurs ont été intimidés, tandis que dans

l’Etat voisin d’Osun, des bulle-tins de vote et des urnes ont été détruits, selon la société civile.

Certains rapports ont men-tionné des responsables de la sécurité “partisans”, des employés “compromis” de la commission électorale nationa-le (INEC) et des incidents im-

pliquant l’armée, avec certains électeurs empêchés de voter.

“L’élection est un pas en arrière par rapport à l’élection

générale de 2015”, a conclu Situation Room.

La police a indiqué séparé-ment que 128 personnes avaient été arrêtées à travers le pays, pour meurtre, achats de voix et vols d’urnes.

Les observateurs de l’Union européenne ont également

noté des “manquements opéra-tionels sérieux” dans les 261 bureaux de vote visités par 91 agents. “La grande majorité des bureaux de vote ont ouvert très tard (...), le matériel manquait (...) créant de la confusion et des tensions”, a rapporté l’euro-députée belge Maria Arena, fai-sant état de cas “d’intimidation et de violences”.

L’Union africaine satisfaite

Mais pour le chef de la mis-sion d’observation de l’Union africaine, l’ancien Premier mi-nistre éthiopien Hailemariam Desalegn, le vote s’est “globale-ment déroulé dans un climat de paix” malgré des retards pris dans plusieurs régions.

L’INEC s’est déclarée “satis-faite” du déroulement du scru-tin, qui représente un défi colos-sal dans ce pays de 190 millions d’habitants, aux infrastructures défaillantes et à la corruption généralisée. D’après AFP

D E M O C R A T I S A T I O NAfrique

Le groupe de musique ivoirien Magic System et l’Union européenne (UE) ont établi un parte-nariat vendredi 1er mars pour promouvoir des

valeurs de paix et de gouvernance en Côte d’Ivoire, avant la présidentielle de 2020.

“UE/Magic Tour” va démarrer à Abidjan le 12 avril prochain, avec une vingtaine d’artistes, avant de rendre dans les villes de Daloa (centre-ouest), Odienné (nord), Bouaké (centre), Bondou-kou (Est) et San Pedro (sud-ouest).

La tournée prendra fin en novembre 2019 après des concerts

Côte d'Ivoire : L'UE en partenariat avec Magic System pour les élections

et des débats publics, par exemple sur les thèmes de l’emploi des jeunes, la croissance durable et inclusive, ou encore les migra-tions.

L’UE/Magic Tour s’inscrit dans le cadre de la nouvelle Alliance Afrique-Europe pour des emplois et des investissements durables, lancée en septembre 2018 par la Commission européenne.

L’initiative prévoit de contribuer à la création de 10 millions d’emplois en Afrique au cours des cinq prochaines années et de permettre à 750.000 personnes de bénéficier de formation pro-fessionnelle.

AFP

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Omar el-Béchir, mardi 13 février

Les Etats-Unis, la Grande-Bre-tagne, le Canada et la Norvège ont

déploré mardi 26 février le “retour à un régime mili-taire” au Soudan après une série de mesures pri-ses par le président Omar el-Béchir face au mouve-ment de contestation qui réclame son départ.

Face à la persistance des ma-nifestations déclenchées le 19 décembre, à l’origine motivées par le triplement du prix du pain, le président soudanais a décrété l’état d’urgence dans tout le pays.

Il a aussi annoncé la dis-solution du gouvernement aux niveaux fédéral et provincial et la nomination à la tête des 18 régions du pays de 16 officiers de l’armée et deux responsables de la sécurité.

“Impunité”

“Autoriser les forces de sé-curité à agir dans l’impunité est de nature à davantage porter atteinte aux droits humains, à la bonne gouvernance et à la gestion économique”, ont in-diqué les quatre pays dans un communiqué commun publié à Khartoum.

“Le retour au régime mili-taire ne favorise pas un environ-nement propice pour la reprise d’un dialogue politique ou

Soudan : "Retour à un régime militaire"pour des élections crédibles”, ajoutent-ils.

Les quatre pays appellent

par ailleurs le gouvernement à libérer toutes les personnes arrêtées lors des dernières ma-nifestations, jugeant “inaccep-table l’utilisation de balles réel-les contre les manifestations ou les mauvais traitements contre les détenus”.

Le puissant Service national du renseignement et de la sécu-rité (NISS) mène la répression et a arrêté depuis décembre des centaines de manifestants, leaders de l’opposition, mili-tants et journalistes, d’après des ONG.

Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes depuis le 19 décembre. Human Rights Watch (HRW) évoque le chiffre de 51 morts.

M. Béchir, qui fait face au plus sérieux défi depuis son ar-rivée au pouvoir il y a 30 ans, a

décrété que seules les manifes-tations officiellement autorisées seraient tolérées.

Dans le cadre des mesures liées à l’état d’urgence, il a aussi précisé avoir autorisé les forces de sécurité à mener des raids dans des bâtiments “où sont menées des activités sus-pectes” ainsi que des fouilles corporelles.

Il a également banni “la publication ou l’échange y com-pris sur les réseaux sociaux d’informations portant atteinte à l’Etat ou aux citoyens”.

“Tribunaux d’exception”

Il a désigné le chef d’état-major adjoint de l’armée, le gé-néral Essameddine Moubarak, au poste de ministre d’Etat à la Défense, selon un communiqué de l’armée.

Dans un autre communiqué,

le pouvoir judiciaire a indiqué avoir établi des “tribunaux d’ex-ception” dans toutes provinces du pays pour “enquêter sur les violations des décisions prises par Béchir en vertu de l’état d’urgence”.

Jeudi 28 février, quatre ma-nifestants ont ainsi été condam-nés à cinq ans de prison, trois à trois ans et un à six mois pour “participation à un rassem-blement interdit”, a rapporté l’agence officielle SUNA.

L’Alliance des avocats dé-mocrates, membre du principal groupe organisant la contesta-tion, a affirmé dans un com-muniqué que 870 manifestants avaient été conduits devant ces “tribunaux d’exception”. Selon elle, les tribunaux ont classé sans suite de nombreux cas mais des dizaines de manifes-tants ont été condamnés à des peines allant de deux semaines à un mois de prison.

“La réponse du gouverne-ment soudanais à ces manifes-tations ainsi que les mesures du gouvernement de militaires détermineront l’engagement futur de nos pays” vis-à-vis de Khartoum, mettent en garde les quatre pays.

M. Béchir, 75 ans, a rejeté les appels à sa démission, accusant des “conspirateurs” d’être der-rière les manifestations. Tenant le pays d’une main de fer depuis un coup d’Etat en 1989, il en-visage de briguer un troisième mandat en 2020. D’après AFP

D E M O C R A T I S A T I O NAfrique

Directeur de la Publication: Sébastien Drans [email protected] et publicité: Arlette Sioblo [email protected]

Le Journal du Développement est publié par l’association Information et Développement (I&D)1, rue des Mésanges22 170 Plerneuf - FranceE-mail: [email protected] www.lejournaldudeveloppement.com

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Félix Tshisekedi

RDC : Thisekedi confirme la libération prochaine des "prisonniers politiques"

J U S T I C E

“Pour consolider les acquis de la démocratie d a n s n o t r e

pays, j’ai décidé de faire de la décrispation un objectif ma-jeur pendant les cent premiers jours” de mon mandat, a déclaré M. Tshisekedi lors d’une céré-monie devant les membres du gouvernement et autres responsables des institutions congolaises, samedi 2 mars.

“Dans les dix jours”

“A cet effet, dans les dix jours, je vais prendre une mesure de grâce présidentielle au béné-fice des prisonniers politiques ayant été condamnés par des décisions coulées en force de choses jugées”, a annoncé le chef de l’Etat en présentant son programme pour ses cent premiers jours au pouvoir.

M. Tshisekedi a également promis d’“instruire le ministre de la Justice de prendre dans le même délai toutes les mesures nécessaires, dans les conditions

prévues par la loi, pour une libération conditionnelle de toutes les personnes détenues pour des délits d’opinion, no-tamment dans le cadre des manifestations politiques avant les élections” du 30 décembre dernier.

“Retour rapide” des exilés politiques

“Dans le même ordre d’idée, je vais oeuvrer activement à créer les conditions d’un re-tour rapide des compatriotes qui se trouvent actuellement à l’extérieur du pays pour des raisons politiques afin qu’ils y exercent leurs activités dans le respect de la loi et des insti-tutions républicaines”, a-t-il ajouté.

Parmi les personnes con-sidérées comme exilés poli-tiques figure l’opposant Moïse Katumbi, ex-meilleur allié de l’ancien président Joseph Kabila, et qui vit aujourd’hui en Belgique. M. Katumbi est passé à l’opposition en 2015 et a

quitté la RDC en mai 2016 pour des raisons médicales en plein démêlés judiciaires. Il n’a pas

pu se présenter à l’élection de décembre.

Lutte contre la corruption

Quant au secteur de la jus-tice, “je vais veiller à ce que la justice soit administrée par des personnes intègres et aux valeurs morales irréprochables, disposées à lutter contre la corruption” dans le pays, a-t-il poursuivi.

S’agissant de l’important

secteur économique des mines, “nous allons assainir le climat des affaires par la vulgarisa-tion du nouveau code minier et dans la conclusion des contrats miniers gagnant-gagnant. Je serai attentif aux doléances des opérateurs miniers et autres secteurs à travers un dialogue permanent”, a-t-il annoncé.

Dans ce programme de 78 pages, M. Tshisekedi promet de réhabiliter et construire des routes, écoles, hôpitaux dont un centre de traitement d’Ebola dans la province de l’Ituri (nord-est, touché par la dixième épidémie d’Ebola depuis sept mois).

M. Tshisekedi a appelé les Congolais “au changement de mentalité notamment par le respect de la vie humaine, de droit et de liberté pour tous” et les a invités à faire le suivi de son programme.

M. Tshisekedi n’a pas encore nommé de gouvernement et continue à travailler avec les collaborateurs de l’ancien prési-dent Joseph Kabila. AFP

Afrique

Comme il s’y était engagé lors de son discours d’investiture, le 24 janvier, le nouveau président congolais Félix Tshisekedi a confirmé son intention d’accorder la grâce présidentielle aux prisonniers politiques.

Six policiers reconnus coupables de la répression meurtrière d’une manifestation d’étudiants à Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC, ont été

condamnés mardi 26 février à des peines de 6 mois à la perpétuité.

Trois étudiants et un policier avaient trouvé la mort dans la répression d’une manifestation d’étudiants qui réclamaient le ré-tablissement de l’eau et de l’électricité sur le campus de l’université de Lubumbashi (Unilu), quatre jours après la prise de fonctions du nouveau président Félix Tshisekedi le 24 janvier.

Des policiers qui avaient mené cette opération ont été arrêtés et détenus sur ordre de M. Tshisekedi, puis jugés devant le tribunal militaire de garnison de Lubumbashi (Haut-Katanga).

Six policiers condamnés pour la répression d'une manifestation d'étudiants

“Sur les douze policiers en détention, six ont été condamnés à des peines allant de 6 mois à 20 ans de prison et un colonel en cavale a été condamné à perpétuité”, a déclaré Me Victor Mulumba, un avocat de la défense. Six autres policiers, dont des officiers supérieurs, ont été acquittés faute de preuve.

Ces policiers, dont quatre colonels de la police, étaient pour-suivis pour “meurtre, tentative de meurtre, dissipation des muni-tions, violation des consignes et refus de dénoncer une infraction”, a expliqué le président du tribunal militaire, le colonel Victor Lindjandja.

“C’est une condamnation mécanique juste pour satisfaire la présidence de la République, initiatrice du procès, car devant la cour aucune preuve de culpabilité n’a été apportée”, a estimé Me Désiré Kasakula Muteba, un autre avocat de la défense. AFP

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nUn ex-gendarme rwandais extradé du Cameroun et incarcéré en France

Philippe Hategekima-na, devenu Philippe Manier lors de sa naturalisation fran-

çaise, avait été interpellé le 30 mars 2018 à Yaoundé en vertu d’un mandat d’arrêt in-ternational délivré par un juge d’instruction du pôle Crimes contre l’humanité du tribunal de grande instance de Paris.

Près d’un an plus tard, le Cameroun a accédé à la de-mande des autorités françaises et M. Manier a été présenté aux juges d’instruction parisiens le 15 février avant d’être placé en détention provisoire dans une maison d’arrêt française.

Cet ancien adjudant-chef de la commune de Nyanza, dans le sud du Rwanda, est soupçonné d’avoir “organisé et participé à plusieurs massacres en avril 1994, tels que l’assassinat d’un bourgmestre tutsi, et plusieurs massacres de grande ampleur commis dans la région de Bu-tare”, avait précisé une source judiciaire lors de son arresta-tion.

“Massacres”

Philippe Manier avait fui le Rwanda après le génocide. Il était depuis domicilié en France, dernièrement dans la

région de Rennes (ouest), mais avait quitté récemment le pays pour se rendre au Cameroun.

L’enquête le visant avait été ouverte à Paris en septembre 2015 après une plainte du CPCR déposée trois mois plus tôt.

Dans sa plainte, le CPCR l’accuse d’avoir participé au massacre de la colline de Nya-mure, qui avait fait des milliers de morts, ainsi qu’à celui de la colline de Nyamugari où près de 300 Tutsis avaient tenté de fuir.

Philippe Manier a contesté l’ensemble des faits qui lui sont reprochés.

“C’est une histoire rocam-

bolesque, il était parti en douce au Cameroun pour échapper à la justice française”, a réagi le président du CPCR, Alain Gauthier.

“J’espère qu’il sera maintenu en prison car il y a des risques de fuite avérés”, a-t-il ajouté.

Le CPCR, qui traque les possibles génocidaires en re-cueillant notamment des témoi-gnages de victimes sur place, est à l’origine de plus d’une quinzaine d’enquêtes instrui-tes en France, en vertu de la compétence universelle que le pays a attribué à ses juridictions pour les crimes les plus graves, comme le génocide.

J U S T I C EAfrique

Un ancien gendarme rwandais, soupçonné d’avoir participé au génocide de 1994 et réclamé par la justice fran-çaise, a été extradé mi-février depuis le Cameroun et placé en détention provisoire en France, a annoncé samedi 2 mars le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR).

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MSF

Des réfugiés nigérians à Goura, au Cameroun

20.000 réfugiés nigérians "forcés" de quitter le Cameroun

Les autorités came-rounaises ont or-donné le retour de dizaines de

milliers de réfugiés nigé-rians, qui avaient fui les combats entre l’armée et Boko Haram au Came-roun, ont dénoncé des agences humanitaires.

“Les autorités camerounai-ses et nigérianes leur ont dit de partir”, a rapporté Stephanie Remion, coordinatrice d’ur-gence pour Médecins sans fron-tières (MSF).

Les Nations unies estiment que 20.000 réfugiés sont re-tournés à Rann, dans l’extrême nord-est du Nigeria, cible ré-pétée des insurgés de Boko Haram, où le personnel hu-manitaire n’a plus accès depuis le mois de décembre.

Un camp sans protection ni aide

“D’après les échos, ces per-sonnes ont un besoin cruel d’assistance humanitaire, no-

tamment d’abris, de nourriture ou d’eau potable”, affirme un rapport de l’ONU publié ven-dredi 1er mars.

Action contre la Faim es-time de son côté qu’“au moins 10.000 personnes seraient re-tournées dans l’Etat de Borno”,

Etat au coeur de l’insurrection, “parmi les 40.000 femmes, enfants et hommes nigérians ayant fui la ville de Rann à la suite des attaques meurtrières de décembre 2018 et de janvier 2019”.

“Les conditions ne sont aujourd’hui pas réunies pour permettre le retour en toute sé-curité des réfugiés dans la ville de Rann”, met en garde ACF.

Un humanitaire a confié que “le camp pour les déplacés est totalement ouvert”, sans

aucune protection. Amnesty International rap-

porte pour sa part qu’au moins 60 civils, qui étaient rentrés à Rann après les attaques de janvier, ont été tués par les jihadistes.

Ce retour forcé va à l’encontre des lois internationales d’accueil des réfugiés, selon MSF.

“La situation sécuritaire est très dangereuse”

“Nous sommes extrême-ment inquiets de ce qu’il leur arrivera à Rann, où la situation sécuritaire est très dangereu-se”, ajoute MSF, qui souligne également un cas de rougeole, qui pourrait se révéler un “dé-sastre” s’il se transformait en épidémie.

La ville de Rann, où s’étaient déjà réfugiées ces dizaines de milliers de villageois fuyant les combats, a été attaquée par Boko Haram entre la fin décem-bre et la mi-janvier. Pris de pa-nique, les soldats camerounais et nigérians en poste autour de la ville s’étaient enfuis.

Des images satellite du cen-tre CNES/Airbus ainsi que de l’institut européen de surveil-lance Copernicus montrent que certaines parties de la ville ont été totalement rasées par les flammes. D’après AFP

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HCR

Un agent du HCR s’entretient avec une famille à la frontière entre la Libye et l’Egypte

Le nombre de ré-fugiés arrivant en Egypte est en hausse, a signalé

l’ONU, appelant à un “sou-tien crucial” face aux “res-sources insuffisantes” du pays, partenaire clé dans le contrôle des migrations en Méditerranée.

“Les conflits en cours au Yémen et en Afrique subsaha-rienne ont forcé davantage de personnes à fuir en Egypte”, a indiqué jeudi 28 février dans un communiqué le Haut-commis-sariat pour les réfugiés (HCR).

Le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile enregistrés dans le pays au cours des deux dernières années a augmenté de 24%, selon cette agence onusienne.

Au total, près de 250.000 réfugiés et demandeurs d’asile sont enregistrés par le HCR en Egypte, principalement des Syriens, des Soudanais et des Ethiopiens.

La capacité d’accueil de l’Egypte “est sous forte pres-sion en raison de cette hausse d’arrivées et de ressources in-suffisantes”, a averti le HCR.

Des conditions “épouvantables”

“Huit réfugiés sur dix en Egypte vivent dans des condi-tions humanitaires épouvanta-bles”, a estimé dans ce commu-niqué le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

“Ils ne peuvent même pas satisfaire leurs besoins les plus

élémentaires. Mettre du pain sur la table est un défi quoti-

dien”, a-t-il ajouté.“Or nous ne sommes pas en

mesure de leur fournir le strict nécessaire, ni de maintenir nos

principaux programmes de protection des réfugiés dans ce

pays”, a expliqué M. Grandi.Le HCR appelle ainsi à un

“soutien crucial”. AFP

L'Egypte face à l'afflux des réfugiés

D E P L A C E S / R E F U G I E SD E P L A C E S / R E F U G I E SD E P L A C E S / R E F U G I E SAfrique

Les arrivées de mi-grants par la mer en Espagne ont ralen-

ti en février, a annoncé samedi 2 mars le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlas-ka, en visite dans l’enclave espagnole de Melilla, si-tuée au nord du Maroc.

Selon le ministère, 936 per-sonnes sont arrivées en février, contre 4.104 janvier, ce qui correspondant à une baisse

Espagne : Diminution du nombre d'entrées de migrants par la mer

de 77%. La réduction est de 15% sur

un an si l’on compare avec les 1.106 arrivées de février 2018.

Les traversées de migrants, souvent très jeunes, serrés sur des embarcations fragiles pour passer en Espagne, avaient plus que doublé l’an dernier: leur nombre était passé de près de 22.000 en 2017 à quasiment 57.500 en 2018, selon un bilan provisoire du ministère.

Madrid a attribué cette ré-duction à des “mois particu-

lièrement intenses de contrôle de l’immigration”.

“L’engagement du Maroc est indubitable et fondamental pour assurer le contrôle des frontières”, a aussi souligné le ministre.

Rapatriement des mineurs

M. Grande-Marlaska a par ailleurs annoncé que l’Espagne et le Maroc avaient commencé à travailler pour “procéder, s’il

y a eu lieu, au rapatriement des mineurs non accompagnés ma-rocains” arrivés en Espagne.

“Un groupe de travail com-posé de responsables des deux pays est en train d’évaluer le nombre de mineurs qui ne sont pas intégrés en Espagne et que le Maroc serait disposé à réad-mettre, en prenant toujours en compte l’intérêt supérieur de l’enfant”, a affirmé le ministère dans un communiqué.

AFP

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Des soldats maliens à l’entraînement

Mali : Nouvelles attaques contre l'armée

Ne u f s o l d a t s maliens de la force du G5 Sa-hel ont été tués

vendredi 1er mars dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans le centre du Mali, a annoncé l’armée malien-ne.

L’incident s’est déroulé à Boulkessy, dans la région de Mopti, à la frontière avec le Burkina Faso.

“Ce sont les terroristes qui ont posé les mines sur le pas-sage des militaires. Ils sont les vrais ennemis de la paix et l’Etat doit tout faire pour les mettre hors d’état de nuire”, a déclaré un élu local. Il a accusé les “terroristes de continuer à commettre des crimes pour empêcher le retour de la paix”.

Attaque-suicide

Dimanche 24 février, au moins deux militaires et un

civil maliens ont été blessés dans une attaque-suicide im-pliquant deux véhicules contre

un camp militaire aux environs de Bamako.

“Le bilan provisoire est de deux morts, tous des assail-lants, et de trois blessés légers (deux militaires et un civil)”, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.

Le camp de Koulikoro, à 57 km au nord-est de Bamako, abrite une base militaire mali-

enne, la Mission européenne de formation de l’armée (EUTM) et les écoles de formation des sous-officiers et des officiers.

Les assaillants ont d’abord tiré sur un poste de contrôle à l’entrée de la ville, avant de “foncer sur le camp”, d’après le ministère. Face à la réaction

des sentinelles, ils “se sont vus obligés de déclencher leurs systèmes juste à l’entrée du camp”, tandis qu’un “deux-ième véhicule kamikaze bourré d’explosifs” n’a pu être déclen-ché, selon la même source.

L’attaque a “causé beaucoup de dégâts” matériels, a rapporté une source militaire étrangère sur place. “Des infrastructures du camp ont été détruites”.

Le ministère de la Sécurité a par ailleurs fait état d’une attaque ayant visé, également dimanche 24 février, un poste de sécurité proche de la fron-tière avec le Burkina Faso, à Dioungani. Deux militaires ont été blessés, tandis que sept as-saillants ont été tués.

Enfin, “cinq terroristes été neutralisés” dans la nuit du 23 février “lors d’une patrouille” effectuée par les éléments du poste de sécurité de Kouakou-rou, au sud-ouest de Mopti, selon la même source.

D’après agences

S E C U R I T EAfrique

Dix-sept civils ont été tués et 15 autres blessés dans l’explosion d’un cadavre piégé dans le centre du Mali, mardi 26 février.

“Dans la commune de Diankabou, dix-sept civils ont été tués par un engin explosif enfoui dans le corps d’un homme abattu”, a déclaré un élu local, ajoutant que 15 autres personnes avaient été blessées.

L’information a été confirmée par une source de sécurité selon laquelle “le cadavre a explosé en tuant dix-sept personnes”.

L’homme était porté disparu depuis plusieurs, tandis qu’il était allé chercher de la nourriture pour son bétail, d’après cette source.

Des parents “ont approché imprudemment le cadavre qui a explosé en tuant dix-sept personnes. Les hommes armés qui ont assassiné l’homme ont mis dans et autour de son corps des explosifs”, a indiqué la même source.

“C’est une méthode que les jihadistes utilisent pour avoir le plus grand nombre (de victimes) dans les attentats”, a indiqué une autre source de sécurité malienne.

Dans le nord du Burkina voisin, deux militaires ont été tués le 14 février et six blessés, lors d’une attaque menée avec un procédé similaire, selon l’état-major général des armées burkinabè.

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MaliL'explosion d'un cadavre piégé tue 17 civils

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Un pilote d’avion danois au service de la Minusma, en 2014

L e Danemark a annoncé jeudi 28 février son inten-tion d’engager

des moyens matériels et hu-mains aux côtés des forces françaises de l’opération Barkhane luttant contre les groupes jihadistes au Sahel.

Le gouvernement de Lars Lokke Rasmussen va proposer au vote des parlementaires danois l’envoi de deux héli-coptères de transport EH101 et 70 soldats à partir de la fin 2019 et pour un an.

“Il est crucial pour la sécurité du Danemark et de l’Europe que nous contribuions à la stabilité dans la région. Les groupes ter-roristes au Sahel représentent

une menace contre notre sécu-rité”, a écrit dans un commu-niqué le chef de la diplomatie, Anders Samuelsen.

“Juguler l’afflux de réfugiés”

Artisan d’une politique mi-gratoire restrictive, le gou-vernement danois “espère du même coup juguler l’afflux de réfugiés” vers l’Europe, a ajouté le ministre de la Défense, Claus Hjort Frederiksen.

Membre de l’Otan, le Dane-mark, qui avait déjà apporté une contribution réduite à la force Serval remplacée par Barkhane en juillet 2014, participe par ail-leurs à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), avec des avions de transport et des

forces spéciales.Depuis 2014, la France a

déployé quelque 4.500 hom-mes au Sahel dans le cadre de

l’opération Barkhane qui vise à lutter contre les groupes jiha-distes opérant dans la région et au Sahara. AFP

Sahel : Le Danemark étudie un soutien à l'opération française Barkhane

S E C U R I T EAfrique

L’armée burkinabè a tué une trentaine de “terroristes” entre mardi 19 et mercredi 20 février, lors d’une “opération terres-

tre et aérienne” contre des groupes jihadistes dans la région de l’est du Burkina Faso, a annoncé l’état-major général des armées.

“Dans le cadre des opérations de sécurisation du territoire na-tional, une action combinée des forces spéciales, des forces terres-tres et aériennes, a été conduite dans les localités de Kombienbiga, Kabonga et dans la zone du campement présidentiel (région de l’est)”, selon un communiqué de l’armée.

“Cette action a permis de mettre hors d’état de nuire 29 terroris-tes, de récupérer une importante quantité d’armes, de munitions et de matériels divers et de détruire un gros stock de vivres”.

Selon une source sécuritaire, “la plupart de ces terroristes ont été tués lors de frappes sur leurs cachettes préalablement identi-fiées et le reste lors des ratissages qui ont suivi”.

“Un important stock de munitions a été saisi, dont plusieurs caisses de cartouches de PKMS (mitrailleuse Kalachnikov, ndlr) et des roquettes” ainsi que des armes dont “certaines ont été endom-magées par les frappes aériennes “, a précisé cette source.

UNE PATROUILLE DE GENDARMERIE a été attaquée jeudi 28 février à Kyèkelnoda, dans le nord du Burkina Faso, entraînant une riposte au cours de laquelle huit assaillants ont été tués, a annoncé l’état-major des armées burkinabè.

“La riposte de la patrouille a permis de neutraliser huit assaillants et de récupérer un lot important de matériels après le ratissage de la zone dont une motocyclette, un tricycle (triporteur), un stock de vivres, une tenue militaire étrangère et divers objets servant à la fabrication d’engins explosifs improvisés”, indique un communiqué de l’état-major.

Le directeur général de la coopération internationale et du déve-loppement à la Commission européenne, Stefano Manservisi, a

annoncé l’établissement d’une “carte de vulnérabilité” au Burkina Faso, de manière à mieux prendre en compte l’aspect sécuritaire dans les programmes d’aide.

Rappelant que les terroristes “frappent précisément là où il y a la vulnérabilité”, M. Manservisi a déclaré que son institution al-lait mettre en place une “carte de vulnérabilité dans lesquelles on devrait cibler mieux les interventions sécuritaires et les interven-tions de développement”.

“Nous voulons aider de manière plus efficace en ayant un plan intégré qui lie intervention sécuritaire à court terme, mobilité sur le territoire, et développement”, a expliqué le représentant européen, lundi 25 février, à l’issue d’une rencontre à Ouagadougou avec le Premier ministre burkinabè Christophe Dabiré.

Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à une recrudescence des attaques terroristes, qui ont fait plus de 300 morts et de mil-liers de déplacés.

L'UE veut lier sécurité et développement

L'armée met "hors d'état de nuire" 28 terroristes

Burkina Faso

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