le journal de mémoire de confignon n° 2 · l’objectif de notre association, qui cette année...

Le journal de Mémoire de Confignon N° 2

Mémoire de Confignon / 4 23 mars 2013

Sommaire

Éditorial ................................................... 1 Une nécropole antique à Confignon ? .... 1 Entretiens réalisés .................................. 2 Comité..................................................... 2 Dates à retenir......................................... 2 Dans nos documents .............................. 2 Annonces ................................................ 3 Photo de classe 1947 ............................. 3 Entretien.................................................. 4

Éditorial

« Mémoire de Confignon » ? A quoi ça sert ? L’objectif de notre association, qui cette année atteint ses 7 ans, l’âge de raison, est de garder vivant et de faire connaître le patrimoine social et culturel, mais aussi économique et environnemental de notre Commune. Confignon : un territoire, des racines, des valeurs, une histoire façonnés par des femmes et des hommes qui ont laissé leur empreinte : images, objets, écrits qui prennent un sens parce que leurs auteurs ou leurs héritiers nous en parlent. C’est en retrouvant ces sources, en déchiffrant leur mémoire que nous, Confignonnais d’aujourd’hui nous inscrivons dans le fil de l’histoire communale. Il ne s’agit pas de refaire la « grande histoire » celle qui a animé les historiens ; il ne s’agit pas non plus de reconstituer une succession de faits en ordre chronologique ou de dresser des listes d’objets morts ; il ne s’agit pas de fixer ou de magnifier les passés. Non, il s’agit de retrouver l’histoire du quotidien vécue, connue, ressentie par certains : Madame ou Monsieur tout le monde, élu-e-s ou engagé-e-s dans les affaires communales ou associatives. Nous cherchons à découvrir leur réalité pour mieux comprendre la nôtre et pour tenter de nous frayer un chemin au travers des courants d’idées successifs, des mythes, des us et coutumes et des représentations du monde qui ont façonnés les comportements de ceux qui nous ont précédés et qui continuent à influencer les nôtres. Nous sommes donc curieux de tout ce que vous pouvez nous proposer, que vous soyez Confignonnais de longue date ou plus récemment arrivés.

Françoise Joliat

Une nécropole antique à Confignon ?

Sans le savoir, vous êtes sûrement déjà passé à côté. Sous les Vignes de M. Foëx, à la rampe de Chavant, entre le chemin du Vignoble et la route de Soral, se cache un groupe de sépultures oublié de la mémoire collective. François Compagnon, membre actif du groupe « Mémoire de Confignon » s’est penché l’hiver passé sur l’histoire de cette nécropole « des Boules » en toute modestie. Il ne s’agit pas d’une recherche sur le terrain, mais d’études dans diverses bibliothèques et archives. La nécropole d’une trentaine de tombes date de

l’époque romaine. Genève a été sous domination romaine pendant 500 ans (jusqu’à 443 après Jésus-Christ). Les voies impériales faisaient de Genève à cette époque un nœud de commu-nications important. François Compagnon illustre ses propos avec de nombreuses photos et cartes et nous raconte que de riches Romains ont bâti des villas dans les environs de Confignon et sur le versant sud du coteau. Les Romains savaient bien apprécier le soleil et notre magnifique panorama ! C’est lors de la construction de la route de Soral, en 1884, qu’on découvre des ossements et de la poterie. Un passionné d’archéo-logie, M. Burkhard Reber, suit les

fouilles et en donne un compte rendu dans "La Tribune de Genève" du 23 mai 1884. Le musée d’Art et Histoire conserve diverses poteries du mobilier funéraire de la céramique gallo-romaine. On le voit, Confignon a une très riche histoire. La « Mémoire de Confignon » se fait un plaisir de vous la faire découvrir. Un dossier est disponible dans nos locaux. Adressez-vous à M. Frédy Guerne.

Maryse Van der Ben

© Musée d’Art et d’Histoire, Ville de Genève inv n° C1238 Photo Bettina Jacot-Descombes



Entretiens réalisés

Notre liste d’entretiens s’allonge. Lors de l’année passée, nous avons recueilli les témoignages supplémentaires des personnes suivantes :

Mme Madeleine Depraz Mme Paulette et M. André Jaggi Mme Fernande et MM. Frédy et Ferdinand Lancoud M. Marcel Muller M. Blaise Roehrich

Nous totalisons aujourd’hui 33 entretiens.

Comité

Le comité est composé de : Président : M. Frédy Guerne Vice -présidente : Mme Françoise Joliat Secrétaire : M. Daniel Blondin Vice secrétaire : M. Paul Vautravers Trésorier : M. Edouard Besson Vice trésorière : Mme Michèle Vautravers Membres : M. François Compagnon,

Mme Anne-Marie Echard, Mme Maryse Van der Ben

Dates à retenir

Traditionnellement, notre association participera au repas des Aînés, à la fête des Promotions et au 1er août.

Dans nos documents

Afin de diffuser les travaux de nos membres, nous reproduisons dans ce journal des articles rédigés dans le cadre de notre association.

La suspension Jean Stamm

Le PV de la séance du Conseil municipal du 11 mai 1949 mentionne : "En ouvrant la séance, M. le Maire tient à remercier tout spécialement M. Charles Deschamps pour le très beau lustre qu'il a construit et fait don à la Mairie. Il remercie également M. Stamm qui participe financièrement à ce don".

Le rehaussement du clocher de l'église de Confignon en 1871 a permis l'installation d'une deuxième cloche et d'une horloge avec un cadran sur trois des ses quatre faces. Lors de la réfection de l'église en 1948, les six aiguilles ont été remplacées; M. Deschamps, toujours à l'affût d'un bricolage à réaliser, a récupéré les anciennes aiguilles pour leur donner une seconde jeunesse en les intégrant à une suspension sur le pourtour de laquelle il a pyrogravé le texte suivant : DURANT 77 ANS ELLES ONT MARQUE

L'HEURE DES NAISSANCES DES MARIAGES

DE LA MORT DE NOS JOIES ET NOS

PEINES

A l'intérieur de la couronne une plaquette rappelle l'événement : "Don de M. J. Stamm et C. Deschamps"

M. Charles Deschamps, né en 1887 habitait au Chemin des Grands-Champs 36. Il a été conseiller municipal du 31 mai 1935 au 18 avril 1955. M. Jean Stamm est né en 1899. Il habitait à la route de Soral 9-11. Il a été conseiller municipal du 10 juillet 1927 au 18 avril 1955. Premier lieutenant durant la seconde guerre mondiale, il a également été le Commandant du corps de musique de "L'Elite". Ce luminaire a probablement été installé dans la salle de réunion dans l'ancienne école au chemin Sous-le-Clos, puis a été déménagé et monté en 1958 dans le bureau du maire, M. René Jollien, à la place de l'Église. Finalement il a été retrouvé chez M. Jean Bouverat, sans que personne ne puisse nous expliquer pourquoi, comment et quand il a échoué chez lui.

Frédy Guerne, 10.02.12



Annonces

Nous sollicitons chaque lecteur pour nous aider dans notre quête des témoins de notre patrimoine. Bien des greniers recèlent des trésors, sous forme d’objets, de photos, de documents divers qui peuvent nous aider. Nous souhaitons éviter que de telles sources ne se perdent dans les flammes des Cheneviers. Pour cela, il vous suffit de nous contacter et de nous permettre de les consulter, voire de les récupérer.

Photo de classe 1947

Aidez-nous à trouver les manquants !! Classe de Mlle Suzanne Pernoud : 2ème, 3ème et 4ème primaire.

3ème rang : (instit.) Suzanne Pernoud

Pierre Flury

Raymond Charles

Serges Widmer

Madeleine Raymondon

Michèle Bosson

Elisabeth Zbinden

Claude Martin

Roger Frison ??

2ème rang :

Guy Frison

René Jaggy

René Longchamp

Jean-Pierre Foëx

Martin Biéler

André Cornu

Maurice Maigre

??

1er rang :

Denyse Eyer

Christiane Martin

Ferdinand Lancoud

Frédéric Lancoud

Marguerite Donnier

Jacqueline Trouiller

Marie-Claire Foëx

Anne-Marie Chevallier

Françoise Bornand



Entretien

Extraits de l’entretien de Mme Françoise Bouvier en février 2009 avec M. Frédy Guerne Famille Je suis née le 27 juillet 1917; enfant j'ai vécu aux Pâquis, à la rue Alfred Vincent 7. Je n'ai jamais eu franchement l'occasion, et l'envie peut-être de me marier. On s'évertuait à me présenter des messieurs âgés ou des fils de pasteurs pas drôles du tout; puis le temps a passé. J'ai toujours mon petit poulailler avec mes cinq poules et conduis toujours ma 2CV pour mes déplacements en campagne et à St-Julien pour faire mes courses. Mon père : François Constant Bouvier (en costume sur la photo) est né en 1870 à Genève. A cinq ans, il savait lire et écrire. Contre l'avis de son père qui n'envisageait que des professions respectables (notaire, médecin ou pasteur) il suivit les cours de sculpture et de dessin aux cours industriels du soir; activité peu sérieuse; un métier de crève-la-faim. Son père a changé d'avis au moment où il apprit que son fils avait réussi brillamment ses examens avec un prix prestigieux : la possibilité d'effectuer un stage d'une année à Paris dans les ateliers d'Auguste Rodin. Ce stage lui permit de faire la connaissance de Camille Claudel; nous sommes en 1889. Contacté par l'architecte Blondin, il a réalisé la frise en façade, à l'extérieur du théâtre de la Comédie au boulevard des Philosophes. Il a ensuite, à son tour, enseigné. Il a eu, entre autres comme élève Robert Hainard à qui j'ai donné l'outillage de mon père après son décès; il est décédé en 1949. A ma connaissance, aucune plaquette souvenir n'a été éditée. D'un premier mariage, il a eu trois fils, tous nés au XIXème siècle; il a épousé ensuite ma mère, Marguerite, la sœur de Louis Vivien (pr info, Georges et le fils de Louis). Mon grand-père : Mon grand-père François et son frère John (pr info, à l'époque déjà, le prénom John était courant) fatigués de l'emprise et des contraintes de l'église sur leur existence ont quitté, à pied, la Roche-sur-Foron pour venir à Genève où ils se sont convertis au protestantisme. John a ensuite émigré au États-unis. Mon grand-père s'est marié et a eu trois enfants.

Notre maison appartenait à mon grand-père; nous n'y venions au début que l'été. Dès 1934, nous y sommes venus plus régulièrement pour ensuite nous y établir définitivement. Notre famille n'a aucun lien de parenté avec les "Bouvier" a qui appartenait l'ancien domaine "Briefer"; ni avec l'ancien curé, Félix Aimé. Personnages de la commune Mon père entretenait d'excellentes relations avec les peintre de la région : Alexandre Blanchet, Edouard Vallet et Armand Cacheux. Je me rappelle très bien des deux sœurs Orange, Andrée et Lucienne Andrée "la baby" qui épousa M. Charles Ronchi.

Événements, anecdotes et "potins" Toute petite, j'ai eu le désagrément de devoir céder mon lit à mon demi-frère, qui, parti à Nancy à la fin de la guerre 14-18 pour aider à reconstruire et revenu à Genève après avoir été trompé par son épouse ! Ne sachant pas où aller, il est revenu à la maison, chez son père. Dans notre entrée vivait un monsieur Kohn, un vieux monsieur juif avec un fort accent allemand. Il me demandait régulièrement de lui jouer du piano; je choisissais une partition mais improvisait en lui jouant tout autre chose; il était chaque fois ravi. J'ai donné des leçons de piano à Cécile Roehrich, à Denise Jaggi-Claire et à Armand Brülhart !

Comité de rédaction du journal : Françoise Joliat, Daniel Blondin, Marlyse Van den Ben Adresse : Mémoire de Confignon, Ch de Sous le Clos, 32 1232 Confignon Courriel : [email protected]

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