- NUMÉRO 385 - 19 DÉCEMBRE

2017

P2 - Le Gorafil

P3 - Fils de Paint & PQ

P4 - Spacefil

P5 - Scientifil

P6 - Au Fil de la Pensée

Sylvain

Rédaction : Bastien, David, Jérémy, Jonathan, Clémence, Paul, Sophie, Sylvain, Tom, Ulysse, Valentin

Maquette : Natan, Alex

BobineX - P7

Random - P8

Au Fil de l’Histoire - P9

Enfin un chinois ... - P10

Jeux & Bop’s - P11

Jeux (bis) - P12

Eh bah voilà, j’essaie de faire régner la démocratie au Fil pour le choix des sujets, et en remerciement, au lieu

d’un petit Fil planplan spécial Noël où on peut ressortir les sujets faciles qui plaisent à tout le monde (bouffe, cadeaux pourris et réunion de famille, les grands classiques quoi), mes rédacteurs choisissent de trol-ler de tout le monde en prenant Pâques comme sujet… Pâques quoi… Non seule-ment ça nique mon sujet de Noël, mais en plus ça nique potentiellement mon futur article d’avril…

Bref, Pâques… Bon à la limite je peux re-cycler l’idée de la bouffe et des réunions de famille, tout n’est pas encore perdu ! Mais bon, le contexte est plus le même, à la place d’un Père Noël on a le droit à un lapin miteux qui, non content d’avoir que des vieux oeufs en chocolat à moitié fondus, s’amuse à aller les disséminer dans les coins les plus chiants… Au moins, sous le sapin (ou ce que votre famille fait passer pour un sapin chaque année), c’est plus facile de s’y retrouver, faut juste pas trop se gourer dans les étiquettes et refiler le cadeau de mamie à ta petite cousine.

Nan, franchement je crois pas qu’on fait mieux que Noël niveau fête et célébra-tions,malgré le côté marketing du truc qui s’y est immiscé depuis les années 20. Donc voilà, très bon Noël (ou Hanouccah/Kwan-zaa/quelque que soit ce que vous célébrer) à vous tous et essayez de garder un foie à peu près fonctionnel pour le nouvel an!

Mais bon, c’est la fin d’un nouveau se-mestre pour le Fil, désolé pour cet edito plus ou moins torché, mais j’ai un peu autre chose à faire en cette période de remise de projet, en tout cas j’espère que vous avez pris plaisir à nous lire (ou pas) tout au long de ce semestre, et de la part de toute l’équipe merci pour votre soutien ( j’ajouterais et de votre fidélité, mais niveau journal étudiant avec picross vous avez pas beaucoup de choix, impossible de lutter contre notre monopole :p) !

2

Croyant faire Étusexy, il entre nu en pleine salle d’exa-men, et déclenche une émeute.

Ce samedi 13 janvier, l’ambiance est humide, quand Guy, étudiant, portant un slip sur sa tête, entre à l’examen de SY02 complètement nu, pensant se rendre au shooting Étusexy. La suite de l’histoire est à couper de souffle. Reportage.

Pour une raison inconnue, ce jour-ci Guy décide donc de pénétrer la salle F206, dans le plus simple appareil, dévoilant sa dignité à l’œil de tous, s’exposant à fleur de peau. Son but est simple : participer au shooting d’Étusexy, malgré la non-sélection de son association. Seul détail gênant, s’il en est, il se trompe de jour et d’endroit, puisque le calendrier est déjà paru depuis un mois. Les étu-diants en examen de SY02, le regardant entrer, hurlent à la mort, y voyant une perche à laquelle se rattacher pour échapper à la mise à mort.

Un certain Patrick J’UV nous explique :« On y a vu une sorte d’échappatoire vous comprenez ? On était tous dans un mal profond, et les probabilités qu’un tel événement se produise étaient incroyablement faibles. En plus il semblait bien bourré ce gars à poil, moi et quelques autres on en a profité pour passer derrière lui et sortir de la salle. »

Beaucoup d’élèves ingénieurs ont soudain cette même idée, et une véritable émeute au 6ème étage de l’UTC se produit : tous courent pour sortir du bâti-ment tandis que les professeurs tentent en vain de fermer les portes de la salle. Guy, quant à lui, prend des positions aléatoires, semblant vouloir poser pour une photo, au milieu de la salle.

Le petit Kyan, un des étudiants, commente :« Bref, j’ai eu un examen le lendemain de la FDP. »

SmurphyLe Gorafi l

3

Custojusto Fils de Paint

Sudoku Diabolique

4

Afin de vous épargner le long et pénible concours agraire, cette partie sera rédigée au passé et sera entrecoupé d’ellipse astucieuse-ment pratique pour vous et moi.

Les pistes qu’on suivi nos trois compagnons les ont mené sur G7T-27, planète humaine et recouverte d’une ville verdoyante et mo-

derne, capitale agraire d’un empire en pleine expansion : New Clermont-Ferrand. Ils ont alors appris que l’indice qui les mènera à l’artefact des temps anciens était le trophée d’un concours agricole. Après délibération, Didier fut désigné volontaire pour se transformer en animal, via les douteuses techniques de Augustin, scientifique à ses heures perdues. Après un convaincant, puis-sant et néanmoins douloureux coup de poing du capitaine Armstrong,

Ayant opté pour une voix naturelle qui n’est pas la bouche, la pilule concoctée fut introduite. La mixture ne fonctionna pas. Après un soupir de soulagement de Didier, Augusta pesta : sa for-mule était parfaite et la méthode d’administra-tion était la meilleure.Alors qu’ils se demandaient comment voler le trophée, Didier toucha par inadvertance Augus-tin et le regarda dans les yeux. Il tomba alors par terre, inconscient avant de se relever quelques secondes plus tard. Ses yeux avaient un teint vi-treux et absent lorsqu’il se mit à parler avec la même voix que Didier !Après s’est remis de cette expérience, il s’avéra que la mixture de Augustin donna des pouvoirs psychiques à notre mercenaire préféré. Afin de ne pas vous perdre ici, voici des explications claires nettes et précises sur ce phénomène aussi vraisemblable qu’un 20 en philosophie :

− C’est de la science.Augustin précisa quand même que l’effet ne durera qu’une seule journée et un nouveau plan s’élabora autour de ce nouveau pouvoir : attendre que le concours se finisse, prendre le contrôle du gagnant et se casser avec le prix. Ba-sique. Simple.Ils entrèrent donc dans le stadium, confiant et plein d’entrain.Des milliers de personnes s’agglutinaient, s’af-fairaient et s’installaient pour le concours tandis que nos trois compagnons s’installèrent dans le coin d’une des nombreuses buvettes. Les épreuves s’enchaînèrent et au bout de 6 longues

heures interminables à siroter des bières, nous reprenons le court du récit avec nos trois amis.Les jurys, habillés de robes vertes et aux motifs dorées, viennent de se rasseoir après une longue délibération. L’air est tendu alors que tout le monde attend le verdict du jury, celui qui rece-vra le prestigieux titre de meilleur éleveur de l’empire, une jolie cagnotte et le trophée que convoitent nos héros.

− Et le gagnant du concours impérial agraire est… Monsieur Monsantox pour sa vache aux trois têtes parlantes ! Garantie de productivi-té, de prédictions des besoins de la vache. Elle permet aussi de lutter contre la solitude des cosmo-agriculteurs qui…

− On bouge nos fesses ! Il faut qu’on prenne contrôle de ce Monsantox !

Alors que le jury énumère les épreuves que la fa-meuse vache à trois tête avait gagné et annonce le second et le troisième, Didier, Armstrong et Augustin se faufilent vers le grand gagnant : gros et richement habillé, il ressemble plus à un bu-sinessman qu’à un agriculteur. M.Monsantox est entouré de personnes le félicitant.Didier s’approche alors de lui et lui serre la main.

− Bravo ! Je savais que vous alliez gagner ! − Merci mais qui êtes v...

L’homme et Didier tombent alors à terre dans un grand fracas. Augustin pousse alors toutes les personnes autour.

− LAISSEZ MOI PASSER JE SUIS MEDECIN, REGARDEZ MA BLOUSE !

Les gens laissent alors Augustin passer et Arms-trong porta les malheureux sur ces épaules.Nous le transportons à l’infirmerie et on vous le ramène, promis.Avant que les gens se posent des questions quant à l’infirmière portant un uniforme de soldat, le petit groupe est déjà au toilettes. Le corps de Didier inerte, celui de Monsantox se bouge petit à petit. Il ouvre alors les yeux.

− Let the show begin.

Pas de choix cette semaine ! L’histoire touche à sa fin et j’espère que vous apprécié comment cela se déroule ! A dans deux semaines pour la suite de leurs aventures !

Ulysse 31Space Fi l

5

Œuvre d’extraterrestres ou d’une civilisation surévoluée dont la disparition reste une énigme, les

statues de l’Île de Pâques (Ila de Pascua) sont encore de nos jours entourées de mys-tère (et boule de Gum Gum, les meilleurs auront la référence !). Son appellation pro-vient du jour de sa découverte, le jour de Pâques 1722 par le hollandais Jacob Rog-geveen. Cette île, située au grand large des côtes du Chili abrite un ensemble de sta-tues monumentales, les « Moaïs ».

On en compte pas moins de 900 dispo-sées sur toute l’île. Leur taille (jusqu’à 4 mètres de hauteur) et leur poids (jusqu’à 80 tonnes) intriguent. Comment, de leur lieu de création (volcan) à leur lieu d’érec-tion (25 km plus loin) ces statues monu-mentales ont-elles pu être déplacées ? Des chercheurs ont mené des recherches et ont conclu que le moyen le plus probable était que, via des cordes la statue était balancée de droite à gauche par un groupe et était ainsi acheminée.

Une autre question se pose : comment cette île éloignée de toute terre a-t-elle pu être colonisée. Les squelettes découverts sur place tendent à prouver que le peuple de l’île avait des liens génétiques avec la population polynésienne. Néanmoins les représentations des statues ont des liens physiques avec le peuple Inca. Selon un

article du Point, ceci proviendrait d’une arrivée d’hommes Incas sur l’île. En se mé-langeant à la population locale, ils auraient perdu leurs caractéristiques physiques et culturelles mais leur arrivée est jusqu’à nos jours restée gravée dans la roche.

Nous pouvons rajouter à cela la question de la population et du territoire : pourquoi s’est-elle affaiblie et pourquoi cette terre est si vide. Peu d’arbre. Seules les statues sortent de terre. Plusieurs hypothèses ont été avancées. Tout d’abord celle de tribus s’entretuant et épuisant leurs ressources. Puis une autre, plus probable : celle d’un cyclone dévastateur et d’une population sans plus aucune ressource.

Après l’arrivée des colons européens, de nouvelles maladies se répandent sur l’île et les derniers habitants sont réduits à l’escla-vage et exilés.

Peu de traces restent aujourd’hui de cette civilisation. Des statues, quelques tablettes au sens encore incompris et trente habi-tants natifs sont les seuls vestiges de cette intrigante civilisation.

Je vous enjoins à lire l’article très complet et bien écrit du Point d’où je tire ces infor-mations !

http://www.lepoint.fr/culture/les-mys-teres-de-l-histoire-les-statues-de-l-île-de-pa-ques-01-08-2012-1491794_3.php

Sofi l Scientif i l

Île de Pâques !

6

J’ai rien contre les étrangers, mais ces étrangers là ne sont pas de chez nous !

Les Français doivent savoir. La traditionnelle fête de Pâques, bien ancrée dans les mœurs de notre beau pays, a été récupérée au Pays du Soleil Levant pour réaliser la promotion d’un superhéros … PacMan. Non content d’avaler encore plus de boules que les listes

BDE en campagne, ce petit être est une caricature éhontée de notre œuf de Pâques bien fran-çais. Pacman, tu n’es pas seulement anti-chrétien, tu es aussi un étranger comme ta couleur jaune le laissait deviner ! La mondialisation galopante assaille de toutes parts nos valeurs pa-triotiques et l’intégrité de notre patrimoine culturel national. La France a besoin d’un sauveur, d’un homme de courage et d’élégance prêt à surmonter tous les défis pour venir en aide aux citoyens menacés. Cet homme, il existe. Laissez-moi vous présenter le seul vrai défenseur de notre honneur national, super héros 100% français : SUPERDUPONT.

Superdupont est le personnage éponyme d’une série de bande dessinée française créée en 1972 par Jacques Lob et Marcel Gotlib. Superdupont est un peu à Captain America ce que Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est à James Bond : l’incar-nation de nos belles valeurs nationales face à l’uniculturalisme anglo-saxon. Il porte un béret, des charentaises, une ceinture de flanelle tricolore, une cape bleue et un marcel arborant fièrement les initiales SD.

Superdupont se décrit lui-même comme un modeste surhomme, un simple justicier qui n’aspire qu’à servir sa patrie. Il consomme cinq paquets de gauloises bleues par jour pour contribuer aux caisses de la régie française des tabacs, mais les fume éteintes pour respecter la campagne anti-tabac du gouvernement. Son ennemie terrible et inconditionnelle n’est autre que l’AntiFrance, une secte maudite et abhorrée composée d’étrangers jaloux de la prospérité de notre pays et qui ne vivent que dans le but, monstrueux et sacri-lège, de nuire par tous les moyens au prestige de notre belle patrie.

Dans l’une de ses plus fameuses aventures, le héros français déjoue un terrible complot ourdi dans le but de mettre en péril le patrimoine fromager. Alerté par une inexplicable baisse de qualité du célèbre produit laitier, SuperDupont se lance dans une nouvelle épopée titanesque : l’Opération Camembert. Jurant de lui rendre sa qualité légendaire ainsi que l’inimitable saveur qui ont fait son juste renom, notre champion national traque impitoyablement les cou-pables de ce funeste sabotage. Grâce à sa grande sagacité, le justicier tricolore piste finement les produits étiquetés « Made in étranger » et découvre une mystérieuse usine souterraine. C’est là, dans cet antre secret, que les sbires de l’Antifrance, assistés d’une main-d’œuvre mécanique et criminelle, sabotent industriellement nos camemberts ! Superdupont s’élance alors, animé d’un terrible mais juste courroux. Le super français oppose aux engins démoniaques de l’An-tiFrance sa paume d’acier, son bras d’airain et son souffle de forge, et annihile ce complexe maudit. Grâce à l’action héroïque du champion des français, l’Antifrance a une fois de plus échoué dans ses manœuvres criminelles. SuperDupont reçoit alors des mains du Ministre de la Qualité du Camembert la médaille de la Grand’Croix du Mérite Alimentaire.

Il ne fait aucun doute que SuperDupont saura sauver Pâques des forces obscures qui la menace, et lever le voile de l’obscurantisme intellectuel jeté, comme chacun le sait, par les étrangers de l’AntiFrance sur notre fière nation. Avec SuperDupont, la bande dessinée française montre au monde entier qu’il est possible de trouver une alternative aux Marvel et autres DC, avec un super héros bien de chez nous, qui sent bon le terroir et les traditions ! Cocorico !

Et vous savez le plus beau dans tout ça ? La BD est dispo à la BDBDEC !!

AlexandreBDBDEC

7

En cette période de fêtes, un de mes nombreux concubins (en vrai la monogamie c’est mon truc, mais

tu vois, vu qu’au Fil il y’a que des mecs on pourrait croire que j’en ai pécho, que c’est mon harem, et ça fait classe de montrer qu’on se fait désirer), je disais donc qu’un de mes proches amis m’a offert un des Saint Graal de la sexuali-té. Oui oui. Bon, Pâques c’est les lapins (#chaudlapin) et le chocolat (#aphrodi-siaque), mais aussi la chasse aux œufs. Et en parlant d’œuf… Ça y est, tu as fait le rapprochement ? Il est tout rose (telle-ment Girlyyyyyy) avec des paillettes (oui on tombe dans le cliché et alors ?). C’est un œuf vibrant qui répond au nom de Callimérose (oui je viens de détruire ton enfance et alors ?!). Comme je l’annon-çais dans un précédent article, la sexuali-té féminine c’est vachement cool ! Et les jouets sexuels, yen a max sur le marché ! De quoi en trouver pour tous les goûts ! Des pour dedans, des pour dehors, des pour les filles, des pour les mecs, de toutes les couleurs et quasiment toutes les formes.

Ah bah tient, j’y pense, ça ferait un bon cadeau de Noël pour les retardataires ! Pas à offrir devant la belle-famille bien sûr sauf si vous êtes très à l’aise… En tout cas il y aura de quoi animer toutes les nuits de l’année à venir !

Bref, revenons à nos poules. Et surtout aux raisons répondant à la question « pourquoi un œuf vibrant c’est cool ? ». Bon, pour moi la question ne se pose pas mais pour des âmes non encore adeptes voici une liste :

1. Tu peux l’utiliser avec le clito (ou celui de ta partenaire !)

2. Tu peux l’utiliser avec le point G3. Tu peux en avoir un avec une télé-

commande pour les ennuyeux repas chez tata Claudine

4. Tu peux l’utiliser comme vibromas-seur un peu partout sur ton corps

5. Tu peux même t’en servir pour imiter une poule ! Si si !

M’enfin, c’est pas tout ça, j’ai des crash test à faire si tu vois ce que je veux dire !

Je vous dis donc au semestre prochain (vous allez me manquer), bonnes Pâques en avance et continuez à vous découvrir en vous protégeant bien sur !

- ANNONCE -

Des articles chauds dans ta région cherchent des rédacteurs pervers pour venir les prendre et les reprendre!

Bobine X n’a en effet plus de rédacteur officiel ce semestre, et se retrouve donc seule et sans défense dans un coin sombre… C’est le moment de passer à l’action!

Envoie nous un mail à : lefil@assos.utc.fr si tu souhaite participer à sa rédaction, ou simplement un article si tu n’as envie que d’un coup d’un soir sans lendemain !

Anonymous Bobine X

8

Il y a dans la réalité, un désir absurde d’irréalité. C’est ce que dit Ulrich dans L’homme sans qualités. Il parle ainsi

de l’insatisfaction de ses contemporains qui demandent tant de changements si différents et singuliers, changements qui finalement semblent impossibles et pourtant leurs par-tisans martèlent qu’il faut qu’ils soient. Il se demande alors quelle serait leur réaction si ce qu’ils demandaient avec tant de ferveur s’accomplissait tout de suite et devant leurs yeux. Ulrich semble dire que ni l’espérance des chrétiens, ni le combat des socialistes n’impliquent pas l’avènement, la réussite de leurs revendications et donc qu’un accom-plissement les laisseraient coi.

Il semblerait que finalement ce qui importe à l’être humain, c’est la distance entre ce qui est désiré et l’objet du désir. C’est dans cet espace que la plus grande ardeur se réfu-gie, que l’esprit humain se sent si impliqué. Ce n’est pourtant pas une distance, c’est une atmosphère, un espace, un lieu qu’est l’irréa-lité. Bien sûr elle se base sur la réalité, elle n’est pas indépendante sinon elle ne serait pas compréhensible pour l’esprit humain.

L’irréalité est donc en contact avec la réa-lité, mais il ne faut pas les confondre car la réalité est morne et finie, alors que l’irréalité est idéale et infinie. L’on pourra dire que la réalité, notre réalité subjective, est composée d’irréalités, d’espérances, de fictions, de sté-réotypes, d’images, … Et là où le bonheur ad-vient, où l’existence se fait la plus intense c’est à la rencontre entre l’irréalité et la réalité, là où l’étincelle surgit et illumine la pensée. Il peut s’agir d’une idée, d’un baiser attendu, d’une victoire, d’une fin. Et cet évènement qu’est l’étincelle de Jankélévitch, accomplit l’irréalité dans la réalité et en même temps fait disparaître cette irréalité. Déjà cela a dis-paru et l’amertume emplit la bouche, c’était et ce n’est plus. Ce qui devait être beau, a été magnifique et s’est évaporé. Mais cela ne veut pas dire que cela est définitif, c’est juste un nouveau chemin avec une aigreur de plus sous la peau et aussi un souvenir.

L’être humain ne peut pas tenir en équilibre dans la rencontre entre l’irréalité et la réali-té, c’est juste un passage, dès qu’il se dresse

sur le pic, il penche déjà en avant pour re-descendre dans la pente. Finalement ce qui garantit l’absence d’amertume, c’est de de-meurer dans l’irréalité. Toutefois il n’est pas question d’une hiérarchie entre réalité et ir-réalité, ces concepts étant indissociables.

La fiction comporte une esthétique qui est propre à l’irréalité. L’on pourra alors se de-mander si une esthétique peut se dégager de la réalité sans faire appel à l’irréalité ?

Pour revenir sur la persévérance dans l’irréa-lité, celle-ci dure tant qu’il n’y a pas confron-tation avec la réalité. Ainsi la foi est sans doute un exemple de persévérance dans l’ir-réalité car celle-ci implique la croyance dans l’irrationalité qu’est Dieu. On croit et on ne fait jamais l’expérience de Dieu dans la réa-lité rationnelle. C’est sans doute ce que fait aussi Kierkegaard en faisant son saut pour la foi. Au-delà de son dévouement à Dieu, il refuse aussi le mariage avec l’être aimé. Son amour reste immaculée, intense, parfait, car il ne s’accomplit pas, il reste en suspens en une lévitation exquise au-dessus de la réalité du couple.

Cette tentation vers ce qui n’est pas, vers l’ir-réalité peut peut-être s’expliquer par le fait que l’élan vital de l’être humain se trouve non pas en lui mais est extérieur à lui. L’être humain est ses extériorités, il est une projec-tion. L’existence serait donc un étirement constant vers l’irréalité, sans cesse déçu par la réalité. Cet irréel n’est alors pas un lieu indépendant, comme Dieu, mais une at-mosphère englobant les êtres et les choses, donnant toujours à voir une silhouette mysté-rieuse, une aura.

Sans doute le terme d’irréalité n’est pas ap-proprié et il est peut-être plus juste de parler d’espérance ou plutôt d’esthétique. L’être humain a peut-être juste besoin d’être légi-timé dans son existence, d’être intégré dans quelque chose de plus global, d’agir pour une raison. Et quand bien même il admettrait l’inexistence de cette raison, du sens de la vie, il vivrait pour autrui ou par esthétique, pour créer.

роди́ть чудо́вищныйRandom

9

Avant même d’ouvrir les yeux, Félix sut qu’il était dans de sales draps. Il sentait des liens lui enserrer les poignets et les

chevilles, tandis que le dossier du fauteuil mé-tallique sur lequel il se trouvait était incliné à 45 degrés, comme chez le dentiste. Il tira sur ses bras pour vérifier la solidité de ses en-traves. Rien à faire.

− Pas la peine de te démener Félix, dit une voix derrière lui.

Il se figea immédiatement. Il ne savait pas pourquoi, mais cette voix lui donnait des frissons. Il vit apparaître dans son champ de vision un grand homme habillé en costume cravate. Son crâne chauve reflétait de ma-nière sinistre la lumière des néons.

− Je vois que tu t’es enfin réveillé, continua l’inconnu. Mes hommes ont peut-être été un peu trop rudes avec toi, ajouta-t-il avec un sourire en coin.

Félix ne décelait aucun accent dans sa voix, comme si l’homme avait appris le français avec un robot. D’ailleurs, il se déplaçait lui-même comme un automate. Sa démarche était tellement mesurée qu’on aurait pu croire qu’il s’était entraîné avant d’entrer dans la salle. Il alla s’assoir en face Félix. Ses yeux étaient d’un gris acier si intense qu’il lui fut difficile de détourner le regard. L’homme prit finalement la parole :

− Je dois t’avouer que j’ai été très surpris en apprenant que tu étais toujours vivant, qui plus est de retour dans mon entreprise. Il faudra que je pense à faire tuer les deux inutiles qui t’ont laissé rentrer, même si au final cela tourne en ma faveur… − Qui êtes-vous ? , le coupa Félix. − Ah oui désolé je ne me suis pas encore pré-senté. Je m’appelle Victor Anderson et je suis le dirigeant de Corps Enterprise. − Je sais ce que vous faites ici, j’ai tout vu. − Oh oui bien sûr ! Tu as vu les clones. J’ai eu cette idée il y a quelques années, mais ce n’est que récemment que mon équipe de recherche à trouver un moyen de dupli-quer l’homme. Et depuis, les affaires vont comme sur des roulettes ! Maintenant, plus besoin de faire trois milles tests sur des souris, puis de passer aux macaques pour enfin se dire que peut-être que le produit que j’ai envie de vendre n’est pas dangereux pour l’homme. J’ai à ma dis-position des centaines et des centaines de cobayes sans identité ni papiers pour ré-aliser mes expériences à un coût encore plus faible que si je délocalisais en Chine !

Grâce à cela, je peux être le plus compétitif dans tous les domaines : pharmaceutique, cosmétique, tout ! − Et pourquoi m’avoir pris moi pour faire tous vos clones ! Je vis à Paris, pourquoi avoir fait tout ce chemin alors vous avez des milliers de personnes autour de vous pour faire vos expérience de savant fou ? , s’emporta Félix.

Il vit une lueur d’intérêt s’allumer dans les yeux d’Anderson. Ce dernier se pencha en avant et posa son menton sur sa main :

− Il ne s’était donc pas trompé…c’est fasci-nant. Vois-tu, Félix, ce n’est pas toi la ver-sion originale. Tu es un clone.

Il en resta bouche bée. Ce mec était un malade. Il allait commencer à se moquer de lui, quand il entendit des pas résonner der-rière lui.

− Vous m’avez appelé Monsieur Anderson ? Alors il vit arriver…lui-même. Il ne savait plus quoi penser. Il en resta muet.

− Oui je voulais que notre nouvel ami te voie pour qu’il accepte enfin la vérité, répondit Anderson. Figure-toi qu’il s’imagine être toi. Jusque-là, tous les clones que nous avons réalisés n’ont pas de conscience, ce sont comme des coquilles vides. En un sens, ça m’arrange. Et à chaque fois que je remarque un défaut dans mes clones, comme dans ton cas la différence de cou-leur des yeux, je le fais éliminer car je ne peux me permettre de prendre un risque en prenant un cobaye qui n’est pas réussi.

Il se tut quelques instants puis repris en regar-dant Félix droit dans les yeux :

− Mais ton cas est beaucoup plus intéres-sant que je ne le croyais. Je ne sais pas comment, mais nous avons réussi à créer un être doué de raison et de libre-arbitre, et qui plus est avec une personnalité tota-lement différente de celle de ton modèle. Tu sembles avoir conservé ses souvenirs antérieurs à notre rencontre et notre fruc-tueuse collaboration. Cette nouvelle décou-verte m’ouvre tellement de nouvelles…

A cet instant un garde entra en trombes dans la salle :

− Patron ! La fille ! Elle s’est de nouveau échappée ! − Bande d’incapable ! Je dois vraiment m’oc-cuper de tout, fulmina Anderson en sortant d’un pas rageur.

Le sosie le suivit, non sans avoir jeté un regard plein de mépris à Félix, le laissant seul.

Wolvi A. F. de l ’H. – Ep. 6

A suivre.. .

10

保尔EUCQVP

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VDM

Blackjack et P’UTC Jeux

BOP'SFQ01

« UTC de Compiègne. »CM04

« Un catalyseur c’est un mec bien mais il faut en prendre soin. je veux dire qu’il faut pas lui brûler

les fesses en quelque sorte. »

MQ01« UTC de Compiègne. »

NF93« Bonjour à tous. Donc le Père Noël est passé. Vous avez eu vos notes

de médians. Êtes-vous euh... Satis-faits ? »

Envoyez nous vos Bop’s via :

asso.utc.fr/lefil

NF16 « Les petits p on les garde au chaud, ils sortiront plus

tard. »

Le fil est imprimé et en partie financé par le Polar

Le Fil est le torchon bimensuel gratuit des étudiants tiré à 600 exemplaires. Chaque article n’engage que la responsabilité de son auteur.

La censure engage la responsabilité du président du Fil. La publication d’un article est soumise à l’enregistrement de son auteur dans le livre de publication, sauf acceptation de son anonymat par le président du Fil, qui engage alors sa propre responsabilité.

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Jeux