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Volume 48, numéro 18 7 février 2013 Les gangsters ne connaissent plus de frontières. Et ils trafiquent tout, même l’ivoire des éléphants. p3 Des chercheurs développent une fenêtre écoénergétique 10 % plus efficace que les autres. p10 Victimes du crime mondialisé

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Journal institutionnel de l'Université Laval

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Page 1: Le Fil 7 février 2013

Volume 48, numéro 187 février 2013

Les gangsters ne connaissent plus de frontières. Et ils trafiquent tout, même l’ivoire des éléphants. p3

Des chercheurs développent une fenêtre écoénergétique 10 % plus efficace que les autres. p10

Victimes du crime mondialisé

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2 actualitésen bref

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditrice : Josée Sauvageau, directrice des communications par intérim

Rédactrice en chef : Mélanie Saint-HilaireJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie PicardCollaborateurs : Léa Cullen-Robitaille, Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Mathieu TanguayRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeSecrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

L’École des arts visuels vient d’établir une entente de col-laboration avec trois cen-tres d’artistes, soit Avatar, La Bande Vidéo et LA CHAMBRE BLANCHE. Cette entente permettra à trois étudiants à la maîtrise de faire une partie de leurs travaux dans un de ces cen-tres qui leur fourniront un lieu de travail et un accès à leurs équipements.

Cette entente débutera dès l’automne 2013 et tous les étudiants inscrits à la maîtrise en arts visuels avec mémoire y seront admis-sibles. Ceux qui le veulent

Des portes grandes ouvertesPlusieurs milliers de futurs étudiants de toutes les régions du Québec ont participé aux por-tes ouvertes de l’Université Laval le samedi 2 février. Toute la journée, 400 personnes de la communauté universitaire se sont mobilisées pour leur offrir un accompagnement indivi-duel et les aider à réaliser leur projet d’études. Les visiteurs ont pu choisir entre 40 kiosques d’information, faire des visites guidées du campus et assister à des conférences sur les programmes d’études ou la mobilité interna-tionale. Plusieurs étudiants ont même pu faire leur demande d’admission en ligne sur l’un des nombreux ordinateurs réservés à cet effet.

Semaine de l’emploi aux cycles supérieursLa Semaine de l’emploi aux cycles supérieurs s’adresse à tous les étudiants aux 2e et 3e cycles. Elle vise à mieux faire comprendre les réalités de l’insertion sur le marché du travail et à déve-lopper des stratégies efficaces de recherche d’emploi. Les futurs maîtres et docteurs pour-ront découvrir diverses possibilités de carrière et rencontrer des employeurs. Des conférences seront offertes sur l’heure du midi, selon les domaines d’études, les 11, 12 et 14 février. L’avant-midi du 13 février se déroulera sous forme de minicolloque comportant des exposés d’intérêt général.

Du lundi 11 au jeudi 14 février, au pavillon Alphonse-Desjardins. Information et inscrip-tion au www.spla.ulaval.ca/journeescarriere.

Une campagne qui a du chienL’organisme Mira, qui offre des chiens-guides à des personnes handicapées pour accroître leur autonomie, sera en campagne de financement la semaine prochaine. Les gens désireux de soutenir cette cause pourront acheter des arti-cles promotionnels un peu partout sur le cam-pus. Il y aura un dîner à la cafétéria du pavillon Maurice-Pollack ainsi qu’au Pub universitaire, les 13 et 14 février, et un match d’improvisation le 15. Des membres de l’organisme passeront aussi quelques heures durant la Saint-Valentin à tenir un kiosque d’information sur les familles d’accueil qui élèvent un chiot Mira, de 11 h 30 à 13 h 30 à la cafétéria du pavillon Ferdinand-Vandry.

Du lundi 11 au vendredi 15 février, partout sur le campus.

La Direction des services aux étu-diants a tenu, le 29 janvier, son premier Cocktail de bienvenue des étudiants étrangers. Plus de 200 jeunes venus de différents pays se sont présen-tés pour recevoir les salutations offi- cielles du recteur, Denis Brière, de la vice- rectrice adjointe aux études et aux

Premier Cocktail de bienvenue des étudiants étrangersEntourant le recteur Denis Brière : Vincent De Paul Mutambidi (République démocratique du Congo), Enrique Sánchez Pérez (Mexique), Ibrahima Diallo (Guinée) et Élisabeth Nimi-Madingou (France). photo Louise Leblanc

activités internationales, Nicole Lacasse, et de la directrice des Services aux étu-diants, Sylvie De Serres. Les nouveaux arrivants ont ainsi pu rencontrer les membres de la direction de l’Université, mais aussi établir un premier contact avec des personnes inscrites à leur faculté. Des membres du Bureau de la vie étudiante,

qui offre plusieurs services et activités aux personnes provenant de l’extérieur du Québec, étaient aussi présents. « Ce cocktail sera peut-être la première étape d’une histoire d’amour entre l’Université Laval et les nouveaux étudiants », a sou-haité Sylvie De Serres pendant son allo-cution. Bienvenue à tous !

Trois séjours en centres d’artistes

pourront manifester leur intérêt à travailler dans un des trois centres d’artis-tes. Un comité sélection-nera des candidatures et l’offre d’admission faite aux étudiants retenus sera accompagnée d’une offre de bourse.

Ce nouveau partenariat, qui est un indicateur de la vitalité du milieu artistique à Québec, a été annoncé lors de l’inauguration du Mois Multi, le 31 janvier, à la Galerie des arts visuels. Il est rendu possible grâce à la contribution du Fonds Fondation-René-Richard.

La Fondation de l’Université Laval (FUL) est finaliste au gala des Fidéides 2013 de la Chambre de commerce de Québec. Ce concours récompense les entrepri-ses de la région qui se sont démarquées durant l’année par leurs résultats excep-tionnels. La FUL a été sélec-tionnée dans la catégorie OBNL, public et parapublic.

La Fondation s’est distin-guée au cours de l’année en recueillant 26,8 M$, une somme record en 45 ans d’existence. Ce résultat s’explique par la générosité des donateurs, la plupart

diplômés ou membres de la communauté universitaire. Il est également attribuable à plusieurs dons majeurs et à un don planifié très généreux. Avec un tel résul-tat, la Fondation de l’Uni-versité arrive au 3e rang parmi 18 établissements universitaires sur le plan philanthropique.

Par a i l leurs , la Coop Zone, qui tient la librairie du pavillon Desjardins, est aussi en nomination dans la catégorie commerce de détail. Le gala se déroulera le 14 mars au Centre des congrès de Québec.

Finalistes aux Fidéides 2013

Portes ouvertes de février 2013. photo Louise Leblanc

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3actualités

Du blanchiment de l’argent du crime à la contrefaçon, en passant par le trafic de dro-gues, d’êtres humains, d’es-pèces animales protégées, de pierres précieuses ou de médicaments frelatés, la cri-minalité transnationale a un champ d’activités très vaste.

« La mondialisation, grâce à l’intégration économique et la libéralisation des marchés, a multiplié les possibilités pour le crime organisé, comme elle l’a fait pour l’économie licite, en réduisant les barrières aux frontières nationales », ex- plique l’étudiant Hobivola A. Rabearivelo. Ce doctorant en études internationales est le rédacteur en chef de Regard critique, le journal des Hautes Études internationales. Le 24 janvier, au pavillon Gene-H.-Kruger, il a participé à une table ronde sur les impacts de la mondialisation. Son exposé portait sur la crimina-lité transnationale organisée.

Le volume global du com-merce de marchandises a connu une augmentation annuelle moyenne de 5 % de 1991 à 2011. En 1999, le transport aérien de passa-gers atteignait 1,5 milliard de personnes. Dix ans plus

Gangsters sans frontièresLa mondialisation a multiplié les activités transnationales pour le crime organisépar Yvon Larose

tard, il était de 2,5 milliards de personnes.

Hobivola A. Rabearivelo estime qu’une plus grande circulation des personnes a pu favoriser les déplace-ments transnationaux des membres d’organisations criminelles. D’ailleurs, une étude parue en 2007 évaluait à environ 1 000 milliards de dollars états-uniens l’argent sale en transit dans le monde. « L’insertion de l’argent sale dans les activités internatio-nales des banques a été faci-litée notamment par la consti-tution de paradis fiscaux et réglementaires », rappelle-t-il.

Quant à Internet , i l a ouvert la porte à de nouvelles formes de criminalité trans-nationale, comme le vol de données en ligne, la fraude informatique et le piratage d’infrastructures informati-sées. Il rend aussi disponibles certaines marchandises par-tout dans le monde et en très peu de temps. Cela comprend notamment les copies illégales d’objets couverts par la pro-priété intellectuelle. Pensons aux faux sacs Vuitton ou aux pseudo montres Rolex. « On estime que 5 à 10 % du com-merce mondial est constitué

de biens contrefaits », in- dique l’étudiant.

La mondialisation a agi comme un catalyseur pour les activités internationales d’organisations comme les mafias italienne et sicilienne. Elle a également permis une réorganisation des acteurs du marché illicite. « Des groupes criminels d’un pays donné, à la taille et aux activités varia-bles, ont pu entrer en contact avec ceux d’autres pays, eux aussi plus ou moins grands et donnant dans des activités plus ou moins complémen-taires, explique Hobivola A.

Rabearivelo. Un peu comme sur le marché licite, les orga-nisations ont mené des opéra-tions similaires à des fusions-acquisitions ou des alliances pour optimiser leur chaîne de valeur. Si une menace survient, l’association se dis-sout et ses membres s’épar-pillent, de façon temporaire ou définitive. »

La répression du crime orga-nisé transnational n’a rien de simple. Une étude parue en 2002 évaluait que 90 % des marchandises qui transitent par les ports et les aéroports de l’Union européenne circulent

«Un peu comme sur le marché licite, les organisations criminelles ont mené des opérations similaires à des fusions-acquisitions

Des douaniers malaisiens ont intercepté une cargaison de 1 500 défenses d’éléphants à Port Klang, près de Kuala Lumpur, le 11 décembre dernier. Cette quantité d’ivoire a une valeur de 20 M$. Les contrebandiers allaient fort probablement l’envoyer en Chine. photo AP

sans encombre. Seules de 3 à 5 % d’entre elles font l’objet d’un contrôle. « Nombre de produits frauduleux sont dès lors susceptibles d’échap-per aux autorités policiè-res », soutient Hobivola A. Rabearivelo.

Selon lui, deux facteurs compliquent la vie des ser-vices douaniers et policiers. D’une part, les marchandises illicites se fondent dans le flux total des biens en circu-lation, rendant leur détection très difficile. D’autre part, les services douaniers et poli-ciers sont tenus d’adapter

leurs méthodes de travail afin de ne pas entraver la fluidité du commerce international.

Les opérations de répression consistent à faire des contrôles et des saisies. Dans leur travail, les douaniers et les policiers peuvent collaborer avec des services du renseignement et des organismes chargés de surveiller les opérations bancaires. Certains outils de surveillance, à la fine pointe de la technologie, peuvent être mis à contribution. C’est le cas du passeport électro- nique ou biométrique. Ou des scanneurs de grande taille capables de contrôler le contenu d’un camion ou d’un conteneur sans avoir à l’ouvrir.

Les activités de répression s’appuient sur des accords d’échange de renseignements entre deux États, ou dans un cadre multilatéral, comme l’Organisation pour la coo-pération et le développement économiques. « Le Canada a, par exemple, signé plus de 150 accords bilatéraux con-cernant les informations fis-cales, précise Hobivola A. Rabearivelo. De son côté, l’Union européenne a mis en place Europol. Ce service sert au partage d’information re- lative au crime organisé trans-national entre les services de police des 27 membres de l’Union et avec les polices des États partenaires, comme le Canada. »

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4le fil | le 7 février 2013actualités UL

en bref

Participation record pour les Jeux en soins infirmiersUn taux de participation record, des compéti-tions sportives et professionnelles enlevantes, des participants peu avares de commentaires élogieux… Les 417 étudiants qui ont parti-cipé aux 4e Jeux des infirmières et infirmiers du Québec ne sont pas près d’oublier leur expérience. L’événement s’est tenu du 25 au 27 janvier au stade TELUS-Université Laval, sous la présidence d’honneur de la doyenne de la Faculté des sciences infirmières, Clémence Dallaire. L’Université de Montréal a remporté les grands honneurs, suivie de l’Université du Québec à Trois-Rivières et de l’Université de Sherbrooke. L’Université Laval, hôte de ces jeux, s’est classée au 4e rang.

Conférence sur le patrimoineProfesseur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Dominique Poulot est un grand spé-cialiste de l’héritage culturel et identitaire des populations. Il sera sur le campus ce jeudi pour donner une conférence intitulée « Une géné-ration d’histoires du patrimoine en France de 1980 à 2010 ». La rencontre est organisée par la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique en collaboration avec l’Institut du patrimoine culturel et le Centre interuniversi-taire d’études sur les lettres, les arts et les traditions.

Jeudi 7 février à 11 h 30, au local 5172 du pavillon Charles-De Koninck

Quatre décennies d’édition chez Gallimard jeunesseMarie Barguirdjian, responsable du dévelop-pement chez Gallimard Jeunesse – l’école des loisirs, s’apprête à prononcer une conférence sur le thème « Du regard à la lecture : 40 années d’édition chez Gallimard Jeunesse ». La grande maison française a produit un généreux cata-logue de livres à l’intention des enfants, qu’elle place au cœur de ses préoccupations. Venez découvrir quatre décennies de créativité, d’in-novation et d’audace !

Mercredi 13 février, de 16 h 15 à 17 h 30, à la Didactèque (local 4285) de la Bibliothèque des sciences humaines et sociales, au pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Entrée libre.

L’offre de programmes d’étu-des à l’Université s’enrichira cette année d’un doctorat en agroéconomie. Un bacca-lauréat en cinéma et culture numérique verra lui aussi le jour, mais à moyen terme. Il doit d’abord recevoir l’ap-probation de la Conférence des recteurs et des prin-cipaux des universités du Québec et celle du ministère de l’Éducation.

Le mardi 5 février, les mem-bres du Conseil universitaire réunis en séance ordinaire ont donné leur aval à ces deux programmes.

Le dossier du doctorat en agroéconomie a comme élément central la concen-tration en politique et pla-nification agroalimentaire. Cette formation est offerte à l’intérieur du programme de doctorat en économique de la Faculté des sciences socia-les. À la suite de la décision du Conseil, la concentration sera rattachée à la Faculté des sciences de l’agriculture

et de l’alimentation. « Cette décision est très importante pour nous, soutient le doyen Jean-Claude Dufour. Dans notre faculté, l’agroéconomie est déjà offerte au baccalau-réat et à la maîtrise, mais pas au doctorat. » Depuis quel-ques années, la Faculté reçoit régulièrement des demandes pour un cursus de troisième cycle dans ce domaine, en particulier du Maghreb et de France. Cela laisse pré-sager un bon potent ie l de croissance.

Les étudiants seront admis à compter de septembre pro-chain. La formation mettra l’accent, entre autres, sur la

Deux nouveaux programmes d’études

Le Conseil universitaire donne son feu vert à la création d’un doctorat en agroéconomie et d’un baccalauréat en cinéma et culture numériquepar Yvon Larose

consommation, la distribu-tion alimentaire, les poli-tiques agroalimentaires, le développement rural et la gestion agricole. « Nous som-mes les seuls à couvrir ces domaines au Québec, sou-ligne Jean-Claude Dufour. Le nouveau programme devrait également avoir un effet de rétention sur nos diplômés de la maîtrise en agroécono-mie qui pensent faire leurs études doctorales à Guelph, HEC Montréal, l’UQAM ou aux États-Unis. »

Le nouveau doctorat facili-tera la promotion, le recrute-ment et l’encadrement des étudiants. Sa structure et son contenu seront iden-tiques à ceux de la con-centration en politique et planification agroalimen-taire. Sa création n’aura donc pas à être soumise au mécanisme d’évaluation de la Conférence des recteurs et des principaux des universi-tés du Québec. Son contenu pourra évoluer par la suite.

Le programme de bacca-lauréat en cinéma et culture numérique, quant à lui, a comme objectif de former des « penseurs de l’écran » capa-bles d’innover et de créer de nouveaux contenus. C’est ce que le doyen de la Faculté des lettres, Michel De Waele, est venu expliquer aux mem-bres du Conseil universitaire, mardi dernier. « Ces diplômés auront développé des savoirs et des savoir-faire artistiques, techniques et critiques », dit-il.

Le baccalauréat vise à for-mer des réalisateurs et des monteurs, mais aussi des professeurs et des critiques.

La formation fondamen-tale offre une bonne cul-ture générale. La formation appliquée prend en compte les plus récents développe-ments dans le domaine du cinéma. Ces deux volets sont complémentaires et inter-dépendants. « Le programme se distingue d’une forma-tion technique collégiale ou d’une formation strictement professionnelle », précise le doyen.

La décision de lancer ce nouveau programme repo-sait sur deux constats : la création des programmes de cinéma dans les cégeps de la région de Québec ainsi que l’essor des arts numériques. Le futur baccalauréat se distinguera des formations équivalentes, notamment par l’apprentissage de théories de la culture, la diversité de la formation et l’enseignement de méthodes de tournage légères. Des stages en entre-prise et des classes de maître sont prévus.

une aPPeLLation FacuLtaiRe moDiFiéeDans un proche avenir, la Faculté d’aménagement, d’architecture et des arts visuels pourrait voir son nom changé en Faculté d’aména-gement, d’architecture, d’art et de design. Une demande en

ce sens a été faite au Conseil universitaire du 5 février par le doyen Claude Dubé. La décision favorable du Conseil doit maintenant recevoir l’ap-probation du Conseil d’admi-nistration de l’Université. Le changement d’appellation pourrait devenir réalité le 1er mai prochain.

Ce dossier remonte à la création de l’École de design, en mai 2012. « Assez rapi-dement, il est apparu que

l’appellation devait être révi-sée pour rendre compte de la nouvelle structure facul-taire, laquelle est maintenant composée de quatre écoles », explique Claude Dubé.

La direction de la Faculté a conçu la nouvelle appel-lation à la suite d’échanges et de consultations. « Elle a le mérite de respecter la nouvelle structure facultaire ainsi que l’ordre alphabé-tique et l’ordre chronolo- gique d’intégration des unités dans la Faculté », poursuit le doyen. Parce qu’il alourdis-sait et nuisait à la cohérence et à l’unité de l’ensemble, le vocable « visuel » a été aban-donné. « Nous avons identifié un terme représentatif de la mission de chacune des éco-les », rapporte Claude Dubé, pour qui l’emploi du mot « art » n’implique nullement un monopole.

Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agri-culture et de l’alimentation

Michel De Waele, doyen à la Faculté des lettres.photo Marc Robitaille

Claude Dubé, doyen de la Faculté d’aménagement, d’architec-ture et des arts visuels.

L’équipe des Jeux des infirmières et infirmiers du Québec en 2013.

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5le fil | le 7 février 2013 santé

La peur de la récidive du cancer est un sentiment très répandu chez les per- sonnes atteintes de cette maladie. Le niveau de crainte que le cancer revienne ou se propage à travers tout le corps serait particulièrement élevé dans les jours entourant l’opération chirurgi-cale visant à extraire la tumeur. Après ce point culminant, il tendrait ensuite à décroître légèrement et à se stabiliser.

C’est ce que révèle une étude réalisée principalement par Josée Savard, profes-seure à l’École de psychologie, auprès de 962 patients de l’Hôpital du Saint-Sacrement et de l’Hôtel-Dieu de Québec. La recherche consistait à mesurer leur crainte que se manifeste à nouveau la maladie, et ce, sur une période d’un an et demi. Lors de la rencontre préopéra-toire, les participants étaient invités à répondre à diverses questions reliées à leur état psychologique. Ils refaisaient le même exercice 2, 6, 10, 14 et 18 mois après avoir été opérés. Aucune de ces personnes n’était atteinte de cancer avec métastase à distance.

« La peur de récidive était très élevée au départ, soit avant l’opération. Elle a ensuite commencé à décroître légèrement après deux mois et est demeurée stable jusqu’à la fin de l’étude, explique Josée Savard. Entre 44 et 56 %, des patients ont rapporté une cote clinique de peur de récidive. Essentiellement, cette cote nous permet de juger que la peur de récidive est sévère et que le patient devrait être pris en charge par un professionnel de la santé psychologique. »

Par ailleurs, les personnes aux prises avec des cancers aux pronostics moins favorables, comme ceux touchant la tête et le cou, avaient développé une peur plus grande et plus persistante de récidive. Même chose pour celles chez qui l’opération avait échoué et qui recevaient des traitements de chi-miothérapie. Les patients qui avaient

Un groupe d’experts recommande l’adoption de normes nationales pour mieux encadrer les traitements par électrochocspar Jean Hamann

Guider le courant

Chez les gens atteints d’un cancer opérable, la peur de la récidive atteindrait son point le plus élevé autour de la date de la chirurgiepar Renée Larochelle

La peur au ventre

connu des épisodes de récidive au cours de l’étude étaient aussi très anxieux. Pour eux, la récidive était devenue une triste réalité.

« La peur que le cancer revienne peut vraiment empoisonner une vie, indique Josée Savard. Il est donc important de faire davantage d’efforts pour mettre au point des traitements psychologiques et les offrir avant que le problème devi-enne chronique. Certaines personnes peuvent entretenir cette peur durant des années… »

Enfin, contrairement à ce que pensent certains, rien ne prouve qu’il existe une relation quelconque entre la peur d’une récidive et la réapparition du cancer. « Cette idée contribue seule-ment à culpabiliser les gens », affirme la chercheuse.

La plupart des centres hospi-taliers canadiens qui offrent des traitements par électro-chocs disposent de politi-ques et de règles régissant cette thérapie. Toutefois, il existe suffisamment de zones d’ombre pour qu’un groupe d’experts, dont fait partie le professeur de psychiatrie Simon Patry, recommande l’adoption de normes natio-nales encadrant les élec-trochocs et la création d’un organisme qui veillerait à leur application.

Les électrochocs consti-tuent un traitement reconnu pour certains problèmes de santé mentale, notamment les cas réfractaires de dépression majeure et de maladie bipo-laire. Au Canada, 75 000 trai-tements par électrochocs sont administrés annuelle-ment. « Ce n’est pas quelque chose qu’on offre à tous les patients, précise d’emblée le professeur Patry. Faire pas-ser un courant électrique dans le corps d’une personne n’est pas anodin et il peut y avoir des effets secondaires. Par contre, dans certains cas, c’est le meilleur traitement disponible. »

L’absence de lignes direc-trices nationales titillait le groupe d’experts canadiens. C’est ce qui l’a incité à mener une étude sur les politiques

et les règles qui encadrent ce traitement dans les 175 cen-tres hospitaliers où il est pra-tiqué au pays. Les résultats de l’enquête, à laquelle 107 cen-tres ont participé, révèlent que 84 % d’entre eux ont une politique générale encadrant l’administration des élec-trochocs. Par contre, moins de 50 % de ces politiques contiennent des précisions touchant le dosage des élec-trochocs et le positionnement des électrodes, signalent les chercheurs dans un récent numéro du Canadian Journal of Psychiatry.

De plus, moins de 30 % des politiques abordent la question des changements

La scène d’électrochocs de Vol au-dessus d’un nid de coucou a contribué à l’image très négative de cette thérapie. Les traitements actuels n’ont plus rien à voir avec ceux reproduits dans ce film, assure le psychiatre Simon Patry.

«Il faudrait rendre cette thérapie mieux accessible à tous les patients qui pourraient en profiter

de médication des patients pendant la durée du traite-ment. Enfin, dans un pour-centage élevé de centres, le formulaire de consentement ne contient aucune informa-tion sur les autres traitements possibles (45 %), les risques et les bénéfices, le nombre de traitements requis, le droit de cesser le traitement (20 %) et l ’absence de garantie d’efficacité (40 %).

Les mêmes chercheurs se sont penchés sur la for-mation universitaire tou- chant les électrochocs. Selon l’étude qu’ils publient sur la question dans le Journal of Electroconvulsive Therapy, 60 % des centres n’auraient pas de programme structuré et obligatoire d’enseignement dans ce domaine. « Il fau-d r a i t m i e u x e n c a d r e r l’enseignement pour rendre cette thérapie accessible à tous les patients qui pour-raient en profiter et pour surmonter les préjugés qui y sont associés », estime le pro-fesseur Patry.

Il ne faut pas croire que les traitements par électrochocs sont donnés n’importe com-ment présentement, pour-suit-il. « Cependant, il y a lieu d’uniformiser les pratiques et le plus tôt sera le mieux. L’adoption de normes natio-nales et la création d’un organisme qui veillerait à les faire respecter permettraient d’offrir les meilleurs soins possibles aux patients. Je pense que ces recommanda-tions vont être bien reçues par les centres hospita- liers. Personne n’est contre la vertu. »

«Il faut faire davantage d’efforts pour mettre au point des traitements psychologiques et les offrir avant que le problème devienne chronique

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Sur les bienfaits de cesser de fumer

« Dès la première jour-née sans tabac, le taux de monoxyde de carbone dans votre sang redevient nor-mal. Les cellules de votre corps recommencent ainsi à recevoir tout l’oxygène nécessaire à leur bon fonc-tionnement. Votre tension artérielle et votre rythme cardiaque s’abaissent et les poumons commencent à rejeter les résidus de fumée. Après deux jours, la nicotine est entièrement éliminée de l’organisme et les terminaisons nerveuses commencent à se régéné-rer. Ainsi, votre capacité à sentir et goûter des ali-ments s’améliore ! Imaginez redécouvrir les recettes tant aimées, le goût subtil de l’épice que vous aimez et le bouquet d’un bon verre de vin ! »

Sur l’intuition en création littéraire

Auteur de plusieurs romans, Alain Beaulieu a changé depuis peu sa technique de travail. Il a écrit son dernier roman, Quelque part en Amérique, paru chez Druide, sans faire de plan au préalable. « C’est à la fois fascinant, parce que tu découvres l’histoire en l’écrivant, et c’est en même temps angoissant, parce que tu as toujours peur de frapper un mur, d’arriver dans une impasse. Mais si tes personnages sont bien installés, si tu les as bien intégrés, habituellement... En tout cas, jusqu’à pré-sent, ça s’est bien passé. »

Sur la personnalité colorée des maires

La mairesse de Lévis, Danielle Roy-Marinelli, a récemment annoncé qu’elle quittait ses fonctions en novembre. Pour sortir de l’ombre, la Ville de Lévis a-t-elle besoin d’une per-sonnalité aussi flamboyante que Régis Labeaume ? « Il faut se demander si Lévis tient à sortir de l’ombre […]. Peut-être que les Lévisiens n’aspirent pas à avoir un maire flamboyant, et qu’ils voient plutôt, dans l’idée d’avoir un maire avec une personnalité peut-être un peu moins marquée que celle de mon-sieur Labeaume, l’idée de quelqu’un qui gère bien la ville malgré tout. »

environnementils ont dit...

Chantal Guimont, pro-fesseure au Département de médecine fami-liale et de méde-cine d’urgence

La Presse, 1er février

Alain Beaulieu, professeur au Département des littératures et écrivain

Le Soleil, 3 février

Thierry Giasson, professeur au Département d’informa-tion et de communication

Journal de Québec, 2 février

Un insecticide interdit depuis 20 ans en Guadeloupe fait encore ressentir ses effets néfastes sur le développe-ment des jeunes enfants de cette île. En effet, selon une équipe internationale à laquelle sont associés des chercheurs de l’Université Laval, l’exposition prénatale au chlordécone provoquerait un déficit de la motricité fine chez une partie des jeunes Guadeloupéens. Ces conclu-sions sont présentées dans la dernière édition en ligne de la revue NeuroToxicology par 12 chercheurs dont Olivier Boucher, Mar ie-Noël le Simard, Renée Dallaire et Gina Muckle, du Centre de recherche du CHUQ et de l’École de psychologie.

Le chlordécone est un pes-ticide organochloré apparte-nant à la même famille que le mirex. Les États-Unis en ont banni l’usage en 1976, mais la Guadeloupe a attendu en 1993 pour en faire autant. Cet insecticide y était utilisé pour combattre le charançon du bananier. Sa demi-vie dépas-serait 50 ans dans les sols, ce qui expliquerait pourquoi on en retrouve toujours dans les fruits et légumes cultivés dans des champs où il a déjà été

En Guadeloupe, le chlordécone était utilisé pour lutter contre le charançon du bananier. Cet insecti-cide a été banni il y a 20 ans, mais on en retrouve encore aujourd’hui dans les sols et l’eau.photo Docteur Christophe

Les résidus d’un insecticide prohibé depuis deux décennies hantent les Guadeloupéenspar Jean Hamann

Un héritage empoisonné

épandu et dans les sources d’eau avoisinantes.

Les chercheurs de l’Univer-sité Laval et leurs collègues de France, de Belgique et de Guadeloupe ont estimé l’exposition prénatale à ce polluant chez 141 enfants à partir d’échantillons de sang du cordon ombilical à la nais-sance. À l’âge de 18 mois, ces enfants ont également été soumis à une batterie de tests psychologiques, notamment à des tests de motricité fine comme porter une cuillère à sa bouche sans renverser sa

nourriture, tourner les pages d’un livre, empiler des blocs sans les faire tomber, etc.

Les chercheurs ont ainsi découvert que le groupe des 40 enfants les plus exposés au chlordécone affichait un déficit de motricité fine. « Le même effet avait été observé lorsque les enfants avaient sept mois, souligne Gina Muckle. Nous ne savons pas si ce déficit disparaîtra avec le développement où s’il est permanent. Un suivi des enfants à l’âge de 7 ans est en cours pour répondre à cette question. »

L’effet néfaste de ce pes-ticide, dont la structure chimique ressemble à l’œs-trogène, ne se manifeste que chez les garçons. « Ce résul-tat est compatible avec les

propriétés œstrogéniques du chlordécone. Des recher-ches antérieures menées sur des animaux de laboratoire avaient aussi conclu que cet insecticide avait des effets différentiels en fonction du sexe », signale la chercheuse.

Les autorités guadelou-péennes sont bien au fait des dangers que pose le chlordé-cone. Des mesures de sur-veillance de la contamination dans l’eau potable et les ali-ments existent depuis 1999. « De plus, on recommande aux futures mamans d’éviter de consommer les légumes-racines cultivés dans des jar-dins situés dans des zones consacrées à la culture de la banane ou dans les bassins versants des bananeraies », ajoute la professeure Muckle.

Le groupe des 40 enfants les plus exposés au chlordécone affichait un déficit de motricité fine

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7le fil | le 7 février 2013 société

Q3

Selon des données du Conference Board of Canada, organisme de re- cherche à but non lucratif, le rende-ment du secteur minier devrait doubler d’ici 2020, en particulier dans le nord du pays. Pourtant, plusieurs entre- prises minières ont récemment essuyé des pertes de revenus et ralenti leurs pro-jets d’expansion. Faut-il s’en inquiéter ? Georges Beaudoin, titulaire de la Chaire de recherche en exploration minérale et professeur au Département de géologie et de génie géologique, reste optimiste sur la rentabilité de ce secteur.

Q Le secteur minier est-il en crois-sance ou en décroissance au Québec ?R Les compagnies aurifères se por-tent bien, car le prix de l’or reste élevé. La demande pour ce minerai reste plus importante que la capacité des entre-prises à découvrir et à exploiter de nou-velles ressources. La même tendance à long terme s’observe pour d’autres métaux comme le cuivre, par exemple. Certaines prévisions laissent entendre que la consommation mondiale des 25 prochaines années va dépasser toute la production depuis le début du 20e siè-cle. Ce minerai permet la fabrication des filages électriques. Avec le fer et le nickel, le cuivre se trouve à la base de l’économie. Du coup, ces minerais sont sensibles aux variations économiques. Dès que la consommation mondiale de marchandises baisse, comme c’est le cas actuellement en Chine, la demande pour ce type de ressources baisse aussi, ainsi que l’intérêt des investisseurs. C’est plus difficile alors pour les jeunes com-pagnies de se financer. À cela s’ajoute une incertitude politique dans le Nord du Québec. Pour l’instant, les entrepri-ses, qui doivent investir des milliards de dollars pour creuser une mine qui sera exploitée pendant 20 ou 30 ans, ne savent pas quelle va être la réglementa-tion sur les redevances. Cela crée une incertitude qui rend le projet plus risqué.

Q Selon certains économistes, le prix du fer serait en déclin pour les deux prochaines décennies. Qu’en pensez-vous ?

R Les économistes ressemblent aux météorologues avec leurs prévisions ! En 2006, ils ont annoncé un super cycle minier de 20 ans. Deux ans plus tard, les institutions financières se sont effondrées pour avoir mis leur doigt dans l’engrenage, ce qui a entraîné la baisse de tout le système. Les écono- mistes sont incapables de prévoir l’ave-nir du rendement minier, car beaucoup de forces externes imprévisibles entrent en compte. On n’a qu’à penser au ralen-tissement de la croissance en Chine étant donné la baisse de la demande pour ses produits en Europe et aux États-Unis. La difficulté dans l’exploitation des minerais, c’est qu’il s’écoule beaucoup de temps entre la décision d’exploiter une mine, parce que le prix de la res-source est élevé, et sa mise en service. Prenez l’exemple de l’Abitibi. Les dépôts en surface, facilement exploitables, ont sans doute été déjà tous décou-verts, contrairement à ceux du Nord du Québec, dont l’information géologique est peu détaillée.

Q Dans quelle mesure le Plan Nord est-il rentable ?R Dans le futur, les ressources exploi-tées au Québec vont venir en partie du Nord, dont les deux tiers n’ont pas encore été vraiment explorés. Une com-pagnie québécoise a d’ailleurs découvert dans cette région le plus gros gisement d’or mondial depuis 10 ans. Le potentiel est énorme, mais il faut pouvoir y aller. Les mines de fer que l’on exploite main-tenant sont des dépôts connus depuis les années 1950. Jusque-là, ils n’étaient pas rentables, mais avec l’augmentation du prix du fer, ils le deviennent. Il faut cependant distinguer le Plan Nord, un projet du gouvernement qui finance certaines infrastructures, des investis-sements miniers qui répondent à des impératifs privés. Je pense que le gou-vernement doit planifier les infrastruc-tures régionales publiques plutôt que réagir ponctuellement à l’ouverture de mines. Ce n’est pas une bonne idée de construire une ville susceptible de fer-mer quand le prix du minerai baisse, comme à Fermont ou à Gagnon. Mieux vaut planifier des nœuds d’infrastruc-tures routières ou ferroviaires en fonc-tion du développement d’une région. En Abitibi, par exemple, les gisements d’or se trouvent le long de la route 117 entre Rouyn-Noranda et Val-d’Or. Il appar-tient ensuite aux exploitants privés de s’y raccorder d’une façon ou d’une autre et de bâtir des camps temporaires pour leurs travailleurs. En plus, c’est moins dommageable pour l’environnement qu’une ville dont les habitants vont à la chasse en motoneige ou à la pêche.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Georges Beaudoin sur les grands espoirs des sociétés minières au Québec

Un héritage empoisonné

Dans notre société, une vie dite « normale » tient en quel-ques étapes marquantes. On naît garçon ou fille, on gran-dit, on étudie, on travaille, on forme un couple et on a des enfants. Ceux qui n’entrent pas dans le moule sont parfois pointés du doigt en raison de leurs différences : ainsi en est-il des gais et des lesbiennes. Mais il existe d’autres per- sonnes qui, elles, revendi-quent non seulement leur droit à la différence, mais aussi celui de n’entrer dans aucune catégorie. Il s’agit des queers ou allosexuels.

Est queer (« étrange » en français) un individu qui a des préférences sexuelles non exclusivement hétéro-sexuelles. Il peut également posséder des caractéristiques qui ne correspondent pas aux normes liées à son sexe. À l’aise dans ce flou existentiel, le queer ne souhaite pas être défini de façon plus précise, que ce soit en tant qu’homme ou femme, ou encore par ses pratiques sexuelles.

« Pour bien saisir toute la por-tée de la théorie queer, il faut comprendre qu’elle se veut en tout premier lieu une critique radicale de ce qui passe pour normal dans la société dans laquelle nous vivons », ex- plique Olivier Ducharme, qui a prononcé récemment une conférence sur le sujet devant des étudiants de la Faculté de philosophie.

La théorie queer remet en question le mode de vie relié à l’hétérosexualité par Renée Larochelle

Une critique de la normalité

« La théorie queer ne se fonde pas contre l’hétéro-sexualité, mais bien contre le mode de vie normal accolé à la vie hétérosexuelle, dit le jeune docteur en philoso-phie. Par exemple, une per-sonne peut très bien être atti-rée par un individu du sexe opposé et être queer. Il est

également possible de vivre de manière hétéronorma-tive – comprise dans le sens où l’hétérosexualité est la norme – tout en étant homo-sexuel. En somme, être queer, c’est vivre à partir d’une autre esthétique de vie, d’une autre imagination, d’un autre horizon d’attente. »

La théorie queer n’est pas fondée que sur de beaux dis-cours. Elle est aussi engagée dans l’action. En 1990, à New York, naît ainsi le regroupe-ment Queer Nation. Avant tout, ces personnes souhai-tent être reconnues et accep-tés, au-delà des différences. En témoignent les slogans que ses membres scandent dans la rue lors de manifes-tations : We are here ! We are Queer ! Get used to it ! (« Nous sommes là ! Nous sommes queer ! Il faut vous y faire ! »)

Selon Olivier Ducharme, l’événement fondateur de la libération gaie, lesbienne et queer reste la série d’émeutes survenues les 28 et 29 juin 1969, au bar Stonewall Inn (endroit gai et branché aujourd’hui fermé) à New York. Parce que la loi interdi-sait qu’un homme porte des vêtements féminins et qu’une femme porte des vêtements masculins, la police a décidé de procéder à l’arrestation des contrevenants. Ces der-niers ont décidé de résister à leur arrestation. À partir de ce jour, plus rien n’a été pareil. Ces émeutes, dont l’anni-versaire est célébré annuel-lement sous le nom de Gay Pride, marquent la naissance du mouvement gai, lesbien, bi et trans (LGBT).

«La théorie queer ne se fonde pas contre l’hétéro- sexualité, mais bien contre le mode de vie normal accolé à la vie hétérosexuelle

L’événement fondateur de la libération gaie, lesbienne et queer reste la série d’émeutes survenues les 28 et 29 juin 1969 au bar Stonewall Inn à New York.

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Au Brésil, en juin dernier, se tenait la Conférence de l’ONU sur le dévelop-pement durable. À cette occasion, de nombreuses universités ont signé une déclaration définissant le cadre pour implanter ce concept dans les établis-sements d’enseignement supérieur à travers le monde. L’Université Laval y était. « Nous avons travaillé à la rédac-tion de ce document, rappelle le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce. Nous faisons maintenant partie du projet pilote de l’ONU pour la mise en place d’une charte du dévelop-pement durable pour les universités du monde entier. Cela démontre que notre modèle rayonne. »

Ce modèle est décrit dans le Rapport sur le développement durable 2011-2012. Le document, récemment pu- blié, peut être consulté à l’adresse sui-vante : www.ulaval.ca/Dd, sous l’on- glet Ressources.

Parmi les faits saillants, mentionnons la fin de la construction du stade TELUS-Université Laval à l’hiver 2012. Ce bâti-ment a été construit selon les normes environnementales LEED. Autre exem-ple : la quantité d’eau consommée par personne équivalent à temps plein sur le campus est passée en un an de 22,8 à 20,5 m3. Et le pourcentage des achats de biens et de services, validés selon des critères de durabilité lors de la sélection des fournisseurs, a bondi de 10 % à 31 %.

« Le plan d’action institutionnel trien-nal de développement durable che-mine très bien, affirme Éric Bauce. Plusieurs des cibles fixées ont été at- teintes, notamment celle de l’engage-ment de la communauté universitaire. La Table de concertation reçoit beaucoup de projets. »

À la direction de l’Université, Éric Bauce porte le dossier du développe-ment durable depuis presque six ans. Il insiste sur le canal de communication qui permet à l’information et aux idées de circuler. « L’Université est un modèle, non seulement par ses réalisations, mais aussi par ses façons de faire et sa manière d’aborder le développement durable. Les mécanismes mis en place permet-tent de réaliser des projets de façon cohérente, pour ne pas qu’une action vienne détruire l’effet d’une autre. »

Au fil des ans, l’Université Laval s’est bâti une réputation enviable. « Nous sommes cités en exemple, souligne Éric Bauce. En France, nous participons à l’implantation du développement du-rable à l’Université de Bordeaux. Nous sommes également en discussion avec les universités de Nantes, Toulouse et Montpellier. En Espagne, nous échan-geons de bonnes pratiques avec l’Uni-versité de Barcelone. »

Un certificat en développement du- rable verra le jour en 2013. Onze pro-grammes d’études de baccalauréat offraient le profil en ce domaine en 2011-2012. Un nombre croissant de

Un campus de plus en plus vertLa communauté universitaire a mis en chantier plus d’une centaine de projets de développement durable en 2011-2012par Yvon Larose

chaires de recherche touchent au déve-loppement durable (70 l’an dernier) ainsi que des chaires de leadership en enseignement.

Une grande initiative de recherche sur le développement durable du Nord qué-bécois a vu le jour à l’Université Laval. L’idée est de tirer profit de l’ensemble des expertises qui touchent à ce concept. Rappelons que 150 professeurs ont col-laboré à un document de réflexion des-tiné au gouvernement du Québec. Ils recommandent que les chantiers proje-tés dans le Nord respectent les principes du développement durable.

En 2010, les émissions nettes de gaz à effet de serre de l’Université avaient diminué de 18 % par rapport à 2006. Les arbres ont la capacité d’absorber ces gaz, d’où l’importance de la forêt Montmorency, près de Québec, comme puits de carbone pour l’Université. « Nous travaillons à l’agrandissement de la forêt avec différents partenaires, indique Éric Bauce. Notre objectif est de faire passer la superficie de la forêt de 60 à 412 km2. »

Des critères de consommation énergé-tique ont été intégrés aux ententes d’ac-quisition d’ordinateurs. Les appareils doivent être certifiés en fonction de leur consommation d’énergie durant leur cycle de vie. Sur une année, cela repré-senterait une réduction globale de la consommation énergétique de 2,2 mil-lions de kWh.

Le Fonds de développement durable finance les projets retenus par la Table de concertation. À compter de l’exercice financier 2013-2014, le fonds devrait bénéficier d’un financement perma-nent. « L’argent viendra d’une partie des économies récurrentes réalisées grâce à notre programme d’efficacité énergéti-que, souligne-t-il. C’est un bel exemple qui montre que lorsqu’on investit en environnement, cela n’a pas nécessaire-ment un coût. » «L’argent du Fonds de développement durable viendra d’une partie des économies réalisées grâce à notre programme d’efficacité énergétique

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9politique environnementaleUn campus de plus en plus vert

Matières résiduelles

Approvisionnement responsable

Consommation énergétique en Gj/m2

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en bref

De l’électricité dans l’airLa sixième édition du concours Les filles et les sciences : un duo électrisant aura lieu le samedi 16 février sur le campus. Cette rencontre régionale, destinée aux jeunes filles de 2e et 3e secondaire de la région de Québec, vise à leur faire découvrir l’univers des sciences et des technologies ainsi que les carrières qui y sont rattachées. Au programme : ateliers en optique-photonique et en génie du bois animés par des femmes de sciences, exposition portant sur les carrières scientifiques et réalisation de projets faisant appel à la créativité scientifique. Un volet adulte, destiné aux parents, éducateurs ou professeurs, est aussi au programme.

Samedi 16 février de 8 h 30 à 16 h, au pavillon Alphonse-Desjardins. www.lesfillesetlessciencesquebec.com

Patrimoine culturelPour une 13e année consécutive, Artefact, l’Association étudiante des 2e et 3e cycles du Département d’histoire de l’Université, orga-nise un colloque international étudiant. En ouverture, une table ronde tentera de répondre à la question suivante : « Nouvelle loi sur le patrimoine culturel, un outil du 21e siècle? » Animée par la journaliste Françoise Guénette, la discussion réunira des experts de la région de la Québec ainsi que le professeur d’ethnologie Laurier Turgeon et le chargé d’enseignement en histoire Patrice Groulx. Le mercredi, le pro-fesseur en histoire Yves Gingras, de l’UQAM, prononcera une conférence sur l’historien et le politique. Plus de 60 étudiants et jeunes cher-cheurs profiteront de l’occasion pour présenter leurs recherches en archéologie, archivistique, ethnologie, histoire, histoire de l’art et muséologie.

Du 12 au 14 février, au pavillon La Laurentienne. Accès libre. www.artefact.asso.ulaval.ca

Analyse des politiques publiquesCe colloque étudiant est chapeauté par le Centre d’analyse des politiques publiques de l’Université. Il se veut un forum de diffusion et de discussion autour des différentes formes d’analyse de l’État en action. Plusieurs sujets seront abordés sur les politiques économiques ou sociales, de santé ou de sécurité. Le pro-fesseur de science politique Steve Jacob, entre autres, présentera la conférence « L’éthique et la nouvelle gestion publique au Québec ».

Vendredi 1er mars, de 13 h 30 à 17 h, et samedi 2 mars, de 9 h 30 à 17 h, au local 3470 du pavillon Charles-De Koninck.

Une fenêtre intelligente conçue par des chercheurs de la Faculté des sciences et de génie pourrait réduire de façon substantielle la consomma-tion d’énergie dans les immeu-bles et édifices de bureaux. Jean-Michel Dussault et Louis Gosselin, du Département de génie mécanique, et Tigran Galstian, du Département de physique, de génie physique et d’optique, avancent, dans un récent numéro de la revue scientifique Solar Energy, que l’efficacité énergétique de cette fenêtre est 10 % supé-rieure aux meilleurs modèles présentement sur le marché.

Les fenêtres sont encore le maillon faible de l’enveloppe d’un bâtiment, ce qui n’em-pêche pas les architectes d’y avoir généreusement recours depuis quelques années. Les meilleurs modèles comptent maintenant deux ou trois pan-neaux de verre, dont le vide est rempli d’un gaz comme l’argon servant à limiter les pertes de chaleur. « Malgré les progrès, ces fenêtres ont un facteur d’isolation de 5 ou 6, alors que celui des murs peut atteindre 30 », souligne l’étudiant-chercheur Jean- Michel Dussault.

Un verre aux propriétés optiques adaptables promet de minimiser la facture énergétique des bâtimentspar Jean Hamann

Fenêtre de génie

La fenêtre idéale doit réa-liser la quadrature du cercle. « En hiver, elle doit laisser entrer les radiations solaires pour minimiser les coûts de chauffage. En été, elle doit faire exactement le contraire pour limiter les coûts de cli-matisation », rappelle-t-il. Et tout ça en laissant filtrer la lumière du jour, bien sûr.

Les chercheurs Dussault, Gosselin et Galstian ont trouvé une façon de s’appro- cher de cet idéal. Ils ont ajouté, sur la face intérieure du panneau de verre extérieur de leur fenêtre, une pellicule dont les propriétés optiques peuvent être modifiées par le passage d’un courant électri-que. « Le système qui contrôle cette pellicule tient compte de facteurs tels que le rayon-nement solaire, la tempéra-ture intérieure et extérieure, l’humidité et l’éclairage arti-ficiel », précise Jean-Michel Dussault, qui se garde bien de dévoiler tous les secrets de cette technologie.

Les chercheurs ont estimé l’efficacité de leur fenêtre à l’aide d’un modèle numé- rique reposant sur des don-nées climatiques réelles de la région de Québec. Leurs

simulations laissent entre-voir des gains appréciables pour les façades sud, ouest et est des édifices. Le gain d’efficacité serait de l’ordre de 50 % comparé à des fenê-tres de verre clair et de 10 % comparé aux meilleures fenêtres sur le marché. Les fenêtres intelligentes coûte-raient évidemment plus cher que les modèles courants. « Avec les années, il y aurait un retour sur l’investisse-ment, fait toutefois valoir Jean-Michel Dussault. Et c’est sans compter le fait que l’efficacité de ces fenê-tres permettrait d’opter pour un système de climatisation plus petit. »

Cette fenêtre intelligente pourrait bientôt faire l’objet d’une demande de brevet, signale l’étudiant-chercheur. Si la chose se produisait, il ne faudrait pas chercher bien loin pour trouver une entre-prise intéressée à en assurer la commercialisation. En

effet, il y a quelques mois à peine, Jean-Michel Dussault et deux autres diplômés de l’Université Laval, Michaël Cain Skaff (génie physique), et Jonathan Vitrano (ingé-nierie financière) lançaient officiellement leur propre entreprise, Veridis Solutions. La spécialité de la maison : l’énergétique des bâtiments et les produits innovateurs en fenestration.

Les fenêtres sont encore le maillon faible de l’enveloppe d’un bâtiment, ce qui n’empêche pas les architectes d’y avoir généreuse-ment recours depuis quelques années. En haut : la fenêtre inventée par les chercheurs, tapissée de sa pellicule optique.

La fenêtre est tapissée d’une pellicule dont les propriétés optiques peuvent être modifiées par le passage d’un courant électrique

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11le fil | le 7 février 2013 arts

en bref

Exorcisme à domicileLa troupe de théâtre Les Treize vous invite à assister à Amen, une création originale de Dominic Desnoyers et Nicolas Drolet. Thomas et Jake sont deux cousins qui extorquent de l’argent aux mauvais payeurs afin de graisser la patte de leur patronne. Après avoir commis une erreur, ils doivent se cacher et se refaire une vie. Or, ils découvrent qu’ils peuvent faire de l’argent en profitant de la naïveté d’autrui : ils ouvrent donc une petite agence d’exorcisme à domicile. La popularité de leur commerce permet bientôt à leurs ennemis de retrouver leur trace.

Du mercredi 13 au dimanche 17 février à 20 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Billets en prévente au coût de 12 $ au Bureau de la vie étudiante (local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins) et 14 $ à la porte. www.lestreize.org

Concours du disque des étudiants de la Faculté La Faculté de musique présente le 14e Con- cours du disque des étudiants de la Faculté. L’événement offre la chance aux musiciens en formation de vivre une expérience d’enregis-trement professionnel. Le jury de ce concours, placé sous la présidence du doyen de la Faculté, André Papillon, aura la difficile tâche de choisir les gagnants parmi les nombreux candidats en lice. Au programme : du classique, du jazz, de la musique populaire, de la variété et de la qualité. Il y aura des œuvres pour piano, voix, flûte, saxophone, ensembles de saxophones, quintette de cuivres, ensembles de percussion, petites formations de jazz et grands ensembles de jazz vocal.

Samedi 9 février, à partir de 9 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre. www.mus.ulaval.ca

Tchekhov chez les bagnardsQu’avait donc en tête le grand dramaturge lorsqu’il traversa la Russie pour aller sur l’île de Sakhaline, où vivaient 10 000 bagnards ? C’est ce que vous invite à découvrir le Théâtre Ad Lux, en collaboration avec le Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène (LANTISS), avec la pièce Le voyage de Tchekhov à Sakhaline. Cette biographie imaginaire, tirée de la correspondance et du théâtre de Tchekhov, est mise en scène dans un univers où la technologie se marie à la poésie des marionnettes traditionnelles. Il s’agit d’un castelet électronique comprenant des tringles, des gaines et des ombres ainsi qu’une scène robotisée.

Jeudi 7 et vendredi 8 février à 20 h, et samedi 9 février à 15 h, au LANTISS (3e étage du pavillon Louis-Jacques-Casault). Billets en vente sur le réseau Billetech au numéro 418 643-8131. Coût d’entrée : 24 $ (général), 18 $ (étudiant) et 14 $ (groupe).

Dans Les bijoux de la Castafiore, cet album d’Hergé paru en 1963 dans la série des aventures de Tintin, la com-munication entre les personnes connaît toutes sortes de ratés. Les images diffu-sées par l’appareil de télévision en cou-leur conçu par le professeur Tournesol, le Supercolor-Tryphonar, sont tellement embrouillées que les téléspectateurs sont agités de tremblements après avoir tenté de suivre un reportage. Pas mieux lorsque l’équipe de tournage filmant un récital de la Castafiore au château de Moulinsart se trouve plongée dans le noir à la suite d’une panne d’électricité.

Alors qu’elles devraient faciliter la communication entre les personnes, les nouveautés technologiques manquent parfois leur but, peinant en quelque sorte à faire émerger le langage. « Il peut arriver que les nouvelles technologies nous éloignent les uns des autres », dit Jocelyn Robert, qui aime bien utiliser cet exemple tiré des aventures du célèbre jeune reporter.

Professeur à l’École des arts visuels, Jocelyn Robert était l’un des conféren-ciers à une table ronde organisée par la Chaire publique ÆLIÉS sur la ques-tion des arts et des nouvelles techno- logies. La rencontre était le point d’orgue de la journée portes ouvertes tenue par le Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène (LANTISS) dans ses locaux du pavillon Louis-Jacques-Casault.

Cette idée que les nouvelles tech-nologies peuvent parfois nuire à la

Théâtre et robotique : ennemis ou alliés ?

communication a été reprise par Robert Faguy, professeur de théâtre au Département des littératures et cofon-dateur du laboratoire. « Dans de très grandes salles, à cause de l’éclairage et de la sonorisation, il y a des spectacles où les artistes ne voient pas et n’enten-dent pas la foule, déplore-t-il. Je pense aussi à des concerts où l’artiste est si loin sur scène que le spectateur doit se concentrer sur la vidéo en haute défi-nition. La qualité de la communication entre les deux parties est moins bonne. »

Et pourtant, le LANTISS est l’endroit où vont les créateurs pour explorer les

possibilités offertes par des équipements sophistiqués : systèmes de captation et de traitement vidéo, de spatialisation sonore et visuelle, de contrôle des méca-niques de scène, d’application en robo- tique, de poursuite d’éclairage et de pro-jection vidéo guidés par télédétection.

« C’est un lieu d’expérimentation où plusieurs artistes viennent se casser la gueule et dont les projets ne débouchent pas nécessairement sur la production et la diffusion », résume Robert Faguy. Si le grand studio accueille le public lors des phases finales d’expérimentation, trois studios de moindre envergure abri-tent les recherches sur les interfaces de contrôle, de robotique et de vision opti-que. Des espaces polyvalents avec postes informatiques permettent aux cher- cheurs de travailler sur les problémati-ques numériques. Tous ces lieux peuvent être reliés par télématique avec les stu-dios de partenaires.

Depuis sa création, en 2005, ce labo-ratoire a accueilli plusieurs projets avant-gardistes, dont le fameux castelet électronique. Unique en son genre, cette maquette reproduit un espace scénique à l’échelle d’un dixième, avec plancher robotisé, éclairage motorisé, interface logicielle, communication réseau, etc. La surface de la scène bouge, ondule et se réorganise sous les yeux du specta-teur, au gré de la mise en scène adop-tée. Toutes les opérations s’effectuent à distance.

Loin de fonctionner en vase clos, le castelet électronique a comme parte-naires scientifiques le Laboratoire de robotique, le Laboratoire de vision numérique ainsi que le Centre d’optique, photonique et laser. Côté artistique, les collaborateurs proviennent de l’atelier de recherche théâtrale de la Faculté des lettres, de la compagnie Ex Machina et du centre d’artistes Avatar. Un véritable projet multidisciplinaire !

Si les nouvelles technologies nuisent parfois à la communication entre l’artiste et son public, elles sont essentielles pour développer les arts de la scènepar Renée Larochelle

Le voyage de Tchekhov à Sakhaline est actuellement présenté au théâtre Premier Acte sur le castelet électronique du LANTISS. photo Gabriel Talbot Lachance

«Dans de très grandes salles, à cause de l’éclairage et de la sonorisation, il y a des spectacles où les artistes ne voient pas et n’entendent pas la foule

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12 l’Univerten direct de

Nombre de litres d’eau pro-duits chaque jour au cen-tre de traitement d’eau de Québec : 165 000 000. C’est près de 50 fois la quantité d’eau contenue dans la pis-cine du PEPS ! En tout, les quatre usines de la ville pour-raient remplir le Colisée deux fois chaque année.Il faut cependant déployer beaucoup d’énergie pour nous approvisionner en eau. Voici le parcours que fran-chit une goutte de la rivière à notre verre.

D’abord, d’où provient le précieux liquide ? Chacun des centres de traitement d’eau de la région de Québec dessert une région précise. L’usine de Beauport puise dans la rivière Montmorency. Cel le de Charlesbourg, dans le lac des Roches et la rivière des Sept-Ponts; celle de Sainte-Foy, dans le fleuve Saint-Laurent. Celle de Québec, enfin, tire sa matière première de la rivière Saint-Charles.

Louis Collin, technicien en traitement des eaux tra-vaillant au service des tra-vaux publics de la Ville de Québec, m’a fait faire la visite du centre de traitement de Québec. Après avoir été extraite de la rivière, l’eau passe à travers un tamis rota-tif, de manière à éliminer les déchets grossiers. Dans le bassin suivant, on injecte un combiné de microsable et de polymère grâce auquel

Un conseil des universités : un outil indispensableOn peut déjà annoncer qu’au moins deux consen-sus vont émerger de l’exercice actuel du Sommet sur l’enseignement supérieur. Tout d’abord, on reconnaîtra les pas prodigieux que le Québec a accomplis dans le domaine universitaire. Deuxiè-mement, on retiendra que, pour progresser, ce réseau aura besoin d’un nouvel organisme public. Cela nous conduit à la nécessaire création d’un Conseil des universités pour le Québec. […] Il faut bien comprendre que la CREPUQ demeure essentiellement une association de dirigeants qui ont à cœur les intérêts de leur éta-blissement respectif. On ne peut compter sur un organisme du genre pour faire des propositions audacieuses et nécessaires notamment si elles risquent de nuire aux intérêts de l’un ou l’autre de ses membres ! La CREPUQ demeure congénitalement inca- pable de jouer le rôle d’un organisme indépen-dant, apte à fournir des avis objectifs, désintéres-sés et surtout crédibles sur les grandes questions touchant l’avenir de l’enseignement supérieur au Québec […] Est donc arrivé ce qui devait inévita-blement se produire. La crédibilité de la CREPUQ pour traiter de ces sujets a été pro-gressivement remise en question. De surcroît, les questions sensibles touchant les universités ont été trop rapidement politisées et se sont retrou-vées sur le bureau du ministre et même sur la table du conseil des ministres […] Cette malheureuse dynamique doit être brisée. Le Ministère doit retrouver son rôle en regard des grandes orientations de l’enseignement supérieur, mais, pour l’assister, il devra remettre en place un organisme-tampon maintenant une distance rai-sonnable et nécessaire entre le politique et toutes les parties impliquées dans le débat. Le Conseil des universités n’émanera ni du Ministère de l’Enseignement supérieur ni des uni-versités, pas plus que des associations d’étudiants ou des syndicats de professeurs. Cela lui permet-tra de garder une distance nécessaire et de préser-ver l’autonomie relative de chacun. Il aura pour mandat de conseiller le ministre de l’Éducation […] Il devrait aussi être appelé à se prononcer sur les besoins du réseau universitaire […] Ses mem-bres devraient être des personnalités connaissant très bien le milieu universitaire, des représentants de la société civile et du Ministère. Il n’est pas certain que l’existence d’un conseil des universités aurait empêché le printemps que nous avons connu l’année dernière, mais il nous aurait sans doute évité un certain nombre de dérapages […] Les parties en présence doivent se réapproprier l’idée fondamentale que l’université, au Québec du moins, est et doit demeurer un ser-vice public […] De plus, ce serait bien la moindre des choses que nous puissions compter, comme citoyens, sur une organisation impartiale capable de nous fournir des données et des études sérieuses sur la performance de nos universités […] C’est pourquoi j’ajoute ma voix à tous ceux qui ont déjà commencé à réclamer la mise sur pied de cet organisme nécessaire au bon développement de nos universités.

François Blais, doyen de la Faculté des sciences sociales

Lisez la version intégrale de cette lettre au www.lefil.ulaval.ca.

Ça coule de source

Une visite à l’usine de traitement d’eau laisse entrevoir le coût réel de cette richesse que des malheureux gaspillent à arroser l’asphalte de leur stationnementpar Léa Cullen-Robitaille – Univert Laval

courrier

les particules s’assemblent. On se débarrasse ensuite de ces amas dans les bassins de décantation. Puis, l’eau passe à travers un filtre composé d’anthracite et de sable fin. Cette étape permet d’élimi-ner les particules fines encore en suspension. L’eau en res-sort toute propre, sans odeur et sans goût. Enfin, on ajoute tour à tour de l’ozone et du chlore. Le premier, produit sur place, détruit les bacté-ries et les virus. Le deuxième désinfecte l’eau.

« Après chaque étape, des analyses d’eau sont effec-tuées. Cela permet d’ajuster les quantités des produits nécessaires à sa purification et de rectifier le tir s’il y a lieu », explique Louis Collin. Car le traitement change selon les saisons et la température. En effet, la composition de l’eau des rivières varie avec la présence d’éléments comme le sable et le calcaire épan-dus sur nos routes l’hiver, les débris végétaux et la fonte de la neige au printemps.

Au centre de Québec, une trentaine de personnes s’af-fairent à surveiller les ana- lyses et à vérifier que les pro-duits requis sont en quantité suffisante pour traiter l’eau. Surtout, pas de rupture de stock ! L’enjeu est de taille. En tout, les quatre centrales alimentent 520 000 citoyens, en plus des commerces et des institutions.

À sa sortie de l’usine, l’eau continue sa route sous terre dans les aqueducs muni-cipaux. Trois techniciens arpentent quotidiennement la ville. Ils analysent l’eau à 162 endroits stratégiques répartis dans les 6 arron-dissements. Lorsqu’ils relè-vent une irrégularité, un avis d’ébullition est émis, à titre préventif, jusqu’à ce que d’autres analyses viennent éclaircir la situation.

Sur le campus aussi, des analyses sont effectuées fré-quemment. Neuf échantillons sont envoyés chaque semaine dans un laboratoire accré-dité de la Ville de Québec. Celui-ci surveille 12 paramè-tres dont l’alcalinité, la pré-sence de coliformes totaux et la présence de chlore rési-duel. Le liquide doit respec-ter le règlement sur la qualité de l’eau potable émis par le

ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs.

L’eau embouteillée est-elle plus sécuritaire ? Pas du tout. Elle est souvent tirée direc-tement des aqueducs muni-cipaux. Jusque-là, aucun problème, puisque la qualité de l’eau sortant des robinets est étroitement surveillée. Sauf que cette eau propre à la consommation stagne ensuite pour un temps indé-fini dans une bouteille de plastique. Celle-ci dégage entre autres du bisphénol A, une substance nocive pour la santé. Pire encore, aucune législation ne soumet l’indus-trie de l’eau embouteillée à analyser fréquemment le contenu des bouteilles, qui peuvent demeurer pendant des mois sur les tablettes. Les usines d’embouteillage reçoi-vent un permis d’exploitation à leur ouverture, mais ne sont inspectées que tous les trois ou quatre ans. Côté financier, rappelons que chaque citoyen paie par ses taxes l’eau traitée par la municipalité. On se demande qui veut vraiment payer une deuxième fois.

À Québec, chaque citoyen utilise 310 litres d’eau par jour pour son usage domestique. C’est le double de la consom-m a t i o n m oye n n e d ’ u n Européen ! Selon le Centre national de la recherche scientifique, la moyenne mondiale tournerait autour de 40 litres… Difficile de croire que tous les usages qu’on fait de l’eau au Québec sont justifiés. En fait, selon CAA-Québec, 30 % de la consom-mation de l’eau à l’intérieur de la maison est requise pour… la toilette ! Seulement 10 % sert à l’alimentation. Quand on considère l’usage commercial et industriel, ainsi que les fuites sur le réseau, la consommation en eau par individu à Québec monterait à 490 litres.

Pour éviter le gaspillage, la Ville de Québec investit massivement dans l’entretien des infrastructures de l’eau. Comme 50 % de ce qui est dis-tribué par le réseau d’aque-duc va aux citoyens, chaque individu a un rôle essentiel à jouer pour préserver cette ressource indispensable. Considérant tout ce qu’il faut déployer pour traiter l’eau, on épargne bien plus que quel-ques gouttes en fermant le robinet pendant le brossage de dents !

Pour comprendre le trai-tement de l’eau à Québec : www.ville.quebec.qc.ca/environnement/eau/

Au centre de traitement de Québec, l’eau passe par plusieurs étapes, notamment la décantation en bassin, avant de partir dans l’aqueduc pour aboutir dans les milliers de foyers de la ville.

À Québec, un citoyen utilise 310 litres d’eau par jour, soit le double de la consommation moyenne d’un Européen

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le fil | le 7 février 2013 vie étudiante 13

Ne sursautez pas en entrant dans l’atrium du pavillon Alexandre-Vachon. Celui-ci a été métamorphosé en jardin de sculptures géantes. Ici, des étudiants du programme de génie physique mettent la touche finale à leur œuvre représentant l’esprit rock des années 1980. Une façon comme une autre de souligner le 38e Festival de sciences et génie qui se déroule sur le campus jusqu’à vendredi. Toute la semaine, des représentants des départements de la Faculté se livreront une compétition amicale, de jour comme de nuit, pour mettre la main sur l’un des nom-breux trophées ou plaques commémoratives. Des épreuves diversifiées sont au menu, allant du tournoi d’improvisation au concours de photos, en passant par une bataille d’oreillers. À l’ex-térieur, deux équipes assoiffées de victoire construisent une forteresse de neige. L’ambiance est à la camaraderie pour l’instant, mais le responsable des communications du festival, Gabriel Gendron, nous promet une « guerre grandiose » vendredi. L’objectif ? Voler le drapeau de l’équipe adverse pour obtenir le plus de points possible. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour l’amour de la science… Matthieu Dessureault

Bricolage et guerre des tuques

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comment négocieR aVec son banquieR

Avec Jean-Stéphane Bourque, vice-président de la Banque Royale du Canada.Vendredi 8 février de 9 h à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

comment géReR un FLot continueL De cLients

Avec Daniel Lavoie, entrepreneur et consultant marketing.Mercredi 13 février de 9 h à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

PRéVisions FinancièRes

Avec Richard Drolet, conseiller à Entrepreneuriat Laval.Jeudi 14 février de 9 h à 12 h, au local 3342 du pavillon Alphonse-Desjardins.

cRéDits D’imPôt RD

Avec Harold Bouchard, ingénieur MBA chez Mallette.Lundi 18 février de 13 h à 16 h, au local 3342 du pavillon Alphonse-Desjardins.

La PRoPRiété inteLLectueLLe comme actiF De L’entRePRise en DémaRRage (VoLet 1)

Avec Jean-François Drolet, avocat chez Norton Rose OR SENCRL.Jeudi 21 février de 9 h à 10 h 30 au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

guiDes, astuces, conseiLs D’aFFaiRes en un cLic

Avec le personnel de Ressources Entreprises : Anca Amariei, agente de recherche, Mariane Robillard, respon-sable des communications et des relations avec les parte-naires, et Lamia Belmedroum, conseillère aux entreprises.Vendredi 22 février de 9 h à 12 h, au local 3342 du pavillon Alphonse-Desjardins.

Un forfait au Château Bonne Entente pour deux personnes

Souper au restaurant Monte Cristo 1 nuitée en chambre Terzo Petit déjeuner Une valeur approximative de 350 $

Un forfait concert faunique à la Forêt Montmorency pour deux personnes

Hébergement au Pavillon Petit déjeuner

Une valeur de 300 $

Consultez le réglement sur le site www.MIRA.ulaval.ca

ACTIVITÉS 2013

11 au 15 février Vente d’articles promotionnels MIRA

Partout sur le campus

13-14 février Dîner LALIBERTÉ MIRA

Cafétéria du pavillon Desjardins, de 11 h 30 à 13 h 30

14 février Kiosque d’information / famille d’accueil MIRA

Pavillon Vandry, de 11 h 30 à 13 h 30

13 - 14 février Dîner PUB MIRA

PUB universitaire, Pavillon Desjardins

8-15-22 février Match de la LUI MIRA

Grand salon du pavillon Maurice-Pollack, à 20 h

28 février Grand tirage du concours UN DON ! UN COUPON !

11 au 15 févrierUN DON ! UN COUPON !Chaque don à Mira vous donne une chance de gagner *

ces contRats qui Vous Lient

Avec Jean-Raymond Castelli, avocat à BCF.Lundi 25 février de 9 h à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

VeRbaLisez VotRe PLan D’aFFaiRes 1

Avec Alain Cadoret, directeur général d’Ag-Bio Centre.Mercredi 27 février de 9 h à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

Logistique imPoRt-exPoRt

Avec Pierre Dolbec, de Dolbec Y., Logistique internatio-nale inc.Mercredi 27 février de 13 h à 16 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

DémystiFiez Le site inteRnet

Avec Jean-Sébastien Parent, associé à SCOCI inc.Jeudi 28 février de 9 h à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

L’abc De La comPtabiLité

Avec François Sévigny, chef de mission chez Price Waterhouse Coopers.Mardi 12 mars de 9 h à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

La PRoPRiété inteLLectueLLe comme actiF De L’entRePRise en DémaRRage (VoLet 2)

Avec Jean-François Drolet, avocat chez Norton Rose SENCRL.Mercredi 13 mars de 9 h à 10 h 30, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

saVoiR géReR ses ReLations contRactueLLes aVec sa cLientèLe

Avec Stéphane Laforest, avocat chez Gagné, Letarte SENCRL.Jeudi 14 mars de 13 h à 16 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

Comment se lancer en affaires

VeRbaLisez VotRe PLan D’aFFaiRes 2

Avec le personnel d’Entrepreneuriat Laval : Yves Plourde, directeur général, et Manon Lortie, conseillère expérimentée.Vendredi 15 mars de 9 h à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

Les bReVets

Avec Isabelle Chabot, ingénieure et agente de brevets pour Fasken, Martineau, DuMoulin SENCRL.Mercredi 20 mars de 9 h à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

PRéVoyez VotRe conVention D’actionnaiRes

Avec Jean-Raymond Castelli, avocat chez BCF.Jeudi 21 mars de 9 h à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

Les noRmes Du tRaVaiL et obLigations De L’emPLoyeuR

Avec Amélie Asselin, avocate chez Joli-Cœur Lacasse.Lundi 25 mars de 9 h à 12 h, au local 3105 au pavillon Maurice-Pollack.

cLick contact, cRéeR et utiLiseR Des contacts

Avec Francis Drolet, président de Click Contact inc.Mardi 2 avril de 13 h à 15 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

Le Réseautage, La PoRte D’entRée Du monDe Des aFFaiRes

Avec Frédéric Auger, enseignant au Centre de formation professionnelle Fierbourg.Mercredi 3 avril de 9 h à 12 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

Entrepreneuriat Laval propose de nombreux ateliers de perfectionnement. Voici la programmation d’hiver.Inscription payante au www.el.ulaval.ca.

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en bref

Qui sera le chef cuisinier gagnant de 2013 ?Étudiants de l’Université Laval, transformez-vous en chef ! Formez une équipe de quatre participants maximum et choisissez une recette de met principal. Filmez-vous en train de pré-parer ce plat en expliquant bien les étapes et envoyez votre vidéo au Service des activités sportives avant le 20 mars. L’équipe gagnante recevra un souper gastronomique pour quatre personnes, d’une valeur de 600 $, préparé par un chef cuisiner qui se déplacera à domicile.

Inscription et remise de la vidéo du mercredi 13 février au mercredi 20 mars à 16 h. www.cesttoilechef.ulaval.ca

Le Rouge et Or affronte l’Académie de l’ImpactPour une troisième année consécutive, l’équipe masculine de soccer du Rouge et Or jouera un match hors concours contre l’Académie de l’Impact de Montréal. Cette rencontre disputée au stade TELUS-Université Laval aura lieu dimanche prochain. L’an dernier, les protégés de l’entraîneur-chef Samir Ghrib avaient sur-pris les académiciens en l’emportant 2-1. Par l’entremise d’un programme sport-études des-tiné aux jeunes de moins de 21 ans, l’Académie de l’Impact se veut en quelque sorte un club-école de la formation qui évolue dans la Major League Soccer. Mentionnons qu’avant cette partie la formation féminine de soccer de l’Uni-versité Laval se mesurera aux championnes de l’Ontario, les Gee Gees d’Ottawa, à compter de 13 h 45.

Dimanche 10 février à 15 h 45. Billets en vente sur place ou au 418 656-PEPS.

Apprendre à méditerMéditer, ça s’apprend ! Faites-en l’expérience lors d’un atelier. C’est l’occasion de découvrir quelle est la place de la méditation dans le yoga et son rôle dans le quotidien. Un expert enseignera quelques techniques permettant de réduire les obstacles pour libérer son esprit et accéder au bien-être intérieur. Finalement, une séance de yoga permettra de mettre ce savoir en pratique incluant postures, pranayama et méditation.

Samedi 23 février de 14 h à 16 h. Billet au coût de 20 $ pour les étudiants membres du PEPS, 25 $ pour les membres adultes et 30 $ pour les autres.

Le Rouge et Or veut conclure sur une note gagnante

Le championnat provincial de natation universitaire se tient samedi et dimanche au PEPS par Mathieu Tanguay

L’Université Laval sera l’hôte les 9 et 10 février du championnat de natation du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Quelque 130 nageurs de cinq universités concourront pour le titre provincial au cours de la fin de semaine dans la piscine du PEPS.

Les quatre premières épreuves de la saison, dont la plus récente s’est tenue dans l’enceinte du Rouge et Or, ne valaient chacune que pour 10 % des points. C’est donc dire que tout se joue lors du championnat provincial.

Le Rouge et Or détient l’avantage de participer à domicile à la plus impor-tante épreuve de la saison du RSEQ. « C’est un plus pour plusieurs raisons, affirme l’entraîneur-chef du club de natation, Nicholas Perron. Il n’y a pas de transport, ce qui peut être fatigant. La qualité du sommeil est améliorée puis-que les athlètes ne dorment pas à quatre dans une chambre d’hôtel. Et on mange mieux à la maison qu’au restaurant pen-dant trois jours. » Ce dernier ajoute que les encouragements plus nombreux de proches et d’amis dans les gradins ne peuvent pas nuire.

À l’aube du championnat, la formation masculine de l’Université Laval sera en quête d’un sixième titre consécutif. Elle possède une mince avance sur l’Univer-sité de Montréal. « C’est la compétition la plus excitante de l’année », souligne l’entraîneur-chef. Celui-ci ne serait pas surpris que le vainqueur ne soit connu

que lors du dernier relais de l’ultime course de la fin de semaine.

Du côté féminin, l’équipe a accumulé du retard en début de saison, en l’absence de deux de ses meilleures étudiantes- athlètes, Geneviève Cantin et Sarah Routhier. Le Rouge et Or est actuelle-ment troisième. Si le titre semble hors de portée, la deuxième place n’est pas inatteignable, selon Nicholas Perron. « Avec le retour de Geneviève et Sarah, notre “ nouvelle ” équipe a fait mieux que McGill lors de la dernière Coupe univer-sitaire. On va faire mieux qu’au début de l’année, et rien n’est impossible. »

Au combiné, l’Université Laval occupe présentement le deuxième rang, mais l’écart est trop important pour espé-rer coiffer les Carabins de l’Université de Montréal. La séquence de sept vic- toires de suite du Rouge et Or risque donc de s’arrêter.

Nicholas Perron compte sur ses ath-lètes de pointe. Les Dominique Massie-Martel, Kevin Deret, Maxime Jacomelli, Geneviève Cantin et Vanessa Taillefer devront donner le ton. « Tu es aussi bon que tes meilleurs le sont », croit l’entraîneur-chef.

Perron s’attend toutefois à un apport accru de quelques étudiants-athlètes de sa formation, qui tenteront de se qualifier pour le championnat cana-dien à Calgary du 21 au 23 février. Olivier Campbell, Théo Drogo et David Lefebvre pourraient s’ajouter

aux 17 porte-couleurs du Rouge et Or (12 hommes, cinq femmes) qui ont déjà atteint le standard de Sport interuniver-sitaire canadien donnant accès à la com-pétition nationale. « Ces gars-là sont motivés et pourraient bien surprendre avec leur meilleur résultat de la saison, ce qui aiderait l’équipe. C’est un scéna-rio qu’on voit souvent dans ces circons-tances », indique l’entraîneur-chef.

Mentionnons que l’entrée est gratuite durant toute la fin de semaine du championnat provincial. Les courses seront également webdiffusées en direct au www.rougeetor.tv.

La formation masculine de l’Université Laval sera en quête d’un sixième titre consécutif, avec une mince avance sur l’Université de Montréal

Olivier Veilleux, du Rouge et Or, compétitionnera pour le titre provincial au PEPS en fin de semaine. photo Yan Doublet

L’équipe gagnante du concours C’est toi le chef 2012.

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le fil | le 7 février 2013

16 au fil de la semaine

Victor-Lévy Beaulieu : l’homme-écriture Si vous êtes un admirateur de VLB, ou à tout le moins intri-gué par son œuvre titanesque qui a fait date dans la littéra-ture québécoise, vous ne vou-drez pas manquer l’heure et demie qui lui sera consacrée mercredi par le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises. L’activité s’ouvrira sur une vidéo d’un bref entretien avec l’écrivain, alors qu’il vient de recevoir le grand prix de littérature Gilles-Corbeil. Suivra la communication de Jacques Pelletier, professeur de litté-rature retraité de l’UQAM, grand spécialiste du solitaire de Trois-Pistoles et auteur du livre Victor-Lévy Beaulieu. L’homme-écriture (Nota Bene).

Mercredi 13 février à 11 h 30, au local 7160 du pavillon Charles-De Koninck.

Coopération sans frontièresC’est aujourd’hui jeudi que se tient le Carrefour de la coopération organisé par Managers sans frontières, un organisme de la Faculté des sciences de l’adminis-tration, à l’occasion de la Semaine du développement international. Tous ceux et celles qui caressent le rêve de séjourner en pays étranger pour mettre à profit leurs compétences peuvent faire un tour à cet événement qui réunit une trentaine d’ONG québécoises. Ce contact direct leur permettra de mieux connaître la mission d’organismes comme Oxfam-Québec, Développement et paix, CUSO International ou encore le Centre d’étude et de coopération interna-tionale (CECI) ainsi que les stages et les emplois offerts par ces derniers.

Jeudi 7 février de 10 h à 16 h à la terrasse FIÉSA du pavillon Palasis-Prince.

Flûte alors !La Faculté de musique présente samedi le concert « Flûte à la française » qui mettra en vedette le flûtiste Jean-Sébastien Bernier, chargé de cours à la Faculté, ainsi que le professeur de piano Maurice Laforest. On pourra y entendre les œuvres de Taffanel, Devienne, Gaubert, Fauré, Poulenc, Defaye, Bolling et Godard. Il s’agit du premier concert de la série « La flûte dans tous ses états ! » qui mettra en valeur cet instrument dans toutes sortes de styles et par plusieurs formations.

Samedi 9 février à 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault.

Trio PiacellaTrois musiciennes sont à la barre du prochain concert de la Série des diplômés à la salle Henri-Gagnon : la vio-loniste Mélanie Charlebois, la violoncelliste Frédérique Beaulieu-Asselin ainsi que la pianiste Nadia Delisle. Le trio interprétera entre autres des airs de tango sur les-quels, petit extra de la Saint-Valentin, des danseurs s’exé-cuteront. Outre des œuvres de Piazzolla et Dupéré, on pourra également en- tendre du Poulenc, Lelièvre, Kreisler et Morricone. Un régal assuré.

Dimanche 10 février à 14 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault.

Gestion de crise en pleine tempête de verglasLa crise du verglas surve-nue en 1998, qui a privé d’électricité presque deux millions de personnes, s’est avérée la catastrophe la plus dispendieuse de l’histoire du Canada. Le sociologue Raymond Murphy, profes-seur émérite à l’Université d’Ottawa, reviendra lundi prochain sur cet épisode traumatisant lors de sa conférence : « Dilemme de gestion de crise : trans-parence ou secret ». Il y analysera les stratégies de communication du gouver-nement afin de voir si celui-ci a tenu sous silence certains dangers pour ne pas alarmer la population ou s’il a plu-tôt opté pour la franchise. Cette conférence est orga-nisée par l’Institut EDS et le Département de sociologie.

Lundi 11 février à 10 h, à l’amphithéâtre du pavillon Alphonse-Desjardins. L’entrée est libre.

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« L’amour au temps du courrier du cœur »

Le 14 février se prête on ne peut mieux à une conférence sur le courrier du cœur au Québec de 1929 à 2000. Nancy Couture, étudiante au doctorat en sociologie, viendra par-ler de ce courrier qui dénombre les mille raisons de ne plus aimer et fournit des clés pour mieux comprendre les ten-sions et inquiétudes qui poussent des individus à deman-der conseil. Cette parole codifiée et stéréotypée dévoile les normes dans la conduite amoureuse des gens de diffé-rentes époques. Et, surtout, elle permet de comprendre les grandes transformations d’une société qui est passée d’un climat répressif, notamment en raison du catholicisme, à une culture où les comportements amoureux découlent davantage de choix individuels.

Jeudi 14 février de 11 h 30 à 12 h 30, au local 5325 du pavillon Charles-De Koninck.

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Opinion d’un prof militant sur le financement universitaireAlors que le financement de nos universités fait les man-chettes depuis plus d’un an, le professeur de philosophie à l’Université de Montréal Michel Seymour plonge avec audace dans l’arène des idées. Lundi, lors de sa conférence « Le financement universitaire : enjeux et solu-tions », il viendra présenter ses constats concernant la hausse des droits de scola-rité et la responsabilité des gestionnaires québécois dans ce sous financement. Ses réflexions seront tirées du livre qu’il vient tout juste de publier aux éditions du Boréal, Une idée de l’univer-sité. Propositions d’un pro-fesseur militant, dans lequel il dénonce la transformation progressive de l’université selon un modèle d’entre-prise. Il s’agit d’une activité de l’Institut d’éthique appli-quée (IDÉA).

Lundi 11 février de 12 h à 13 h 30, au local 3105 du pavillon Alphonse-Desjardins.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca