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publication officielle du verbier festival 2016 | verbierfestival.com vendredi 22 juillet

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EnvoLons-nous vErs LEs sommEts !Après 23 ans, notre amour de la musique est intact, notre passion pour le cadre enchan-teur de Verbier aussi. Musicalement parlant, je suis heureux de pouvoir dire que le Verbier Festival s’est établi comme l’adresse N° 1 au monde pour un jeune musicien qui souhaite apprendre le métier de soliste et de musicien d’orchestre dans des conditions optimales.

Ce soir pour notre concert d’ouverture, la grande violoniste Kyung Wha Chung inau-gurera une édition marquée par la venue des plus grands archets de notre époque, tels Leonidas Kavakos, Joshua Bell ou Christian Tetzlaff. Pour la première fois, il y aura aussi deux spectacles non classiques, les Gipsy Kings et la grande chanteuse de jazz Dianne Reeves. Ces deux soirées ren-contreront sans doute un immense succès populaire. Puisqu’on parle d’Espagne et des Gipsy Kings, je tiens à attirer votre atten-tion sur le concert du 26 juillet, où le guita-riste espagnol Rafael Aguirre interprètera le sublime Concerto d’Aranjuez de Rodrigo. Si vous ne connaissez pas ce chef d’œuvre, écoutez l’interprétation de l’Adagio par Paco de Lucia sur Youtube, cette musique donne le frisson ! Nous gardons aussi la belle tra-dition de donner deux opéras, Carmen de Bizet le 25 juillet et Falstaff de Verdi le 29 juillet, ainsi qu’une pléthore de jeunes inter-prètes à découvrir. Parmi ceux-ci, je vous invite à venir écouter le violoniste Daniel

Lozakovich, qui du haut de ses quinze ans, jouera pour la première fois dans la programmation officielle après deux pas-sages à l’Academy. Promis au plus brillant des avenirs, le pianiste issu de notre Aca-demy George Li est également un musicien dont j’apprécie particulièrement le talent. Il se produira le 6 août, sous la direction d’Emmanuel Krivine. Ne les manquez pas !

Parmi les nouveautés mises en place cette année, je tiens à signaler l’existence du Learning Pass. Comme je le disais plus haut, rares sont les manifestations de notre envergure à proposer une offre éducative aussi ambitieuse. Or, il n’y a pas de secret, ce qui fait notre force première est aussi une gageure financière: chaque année, le Verbier Festival accueille 300 jeunes et talentueux musiciens, ce qui représente près du quart du budget total. C’est pour garantir l’excellence du parcours éducatif de l’Academy et de nos trois Orchestres que nous avons décidé de demander une contribution sous la forme d’un Learning Pass journalier pour les activités de l’Aca-demy et répétitions publiques à la Salle des Combins. Une initiative qui nous permettra de mieux équilibrer nos finances en vue de conserver l’exigence et la rigueur qui sont les nôtres depuis le début. J’espère que cet aménagement saura rencontrer votre assentiment.

Autre innovation qui, j’en suis sûr, soulè-vera l’enthousiasme, la nouvelle formule du Fest’Off. J’avais toujours voulu trouver un lieu à Verbier où les artistes, le public, les étudiants, le staff et les habitants de Verbier pourraient se rencontrer. Nous allons faire un essai cette année au Han-gar, l’ancien dépôt de bus près de la Poste, où vous êtes tous chaleureusement invi-tés. Au programme, entre 15 heures et minuit, un bar, des concerts de jazz gra-tuits le soir, ainsi que le grand retour du théâtre à Verbier. Vous êtes les bienvenus, ce lieu est le vôtre !

Mais place à la musique maintenant. Notre soirée d’ouverture est sur le point de commencer, et je ne saurai finir ce rapide tour d’horizon de cette 23e édition sans évoquer notre cher Charles Dutoit, Directeur musical du Verbier Festival Orchestra, qui a choisi deux programmes magnifiques avec les deux oeuvres les plus populaires du répertoire français. Nul doute que sa Symphonie Fantastique et sa Carmen ne sachent nous emmener vers les sommets.

Bon début de Festival !

Martin T :son EngstroemFondateur et Directeur général du Verbier Festival

au progr amme aujourd’hui

FEst’oFF GauthiEr toux trio

Pour ouvrir le Fest’off et inaugurer ce nouveau lieu qu’est le Hangar (ancien dépôt des bus), le jazz sera à l’honneur. A l’initiative du jeune pianiste Gauthier Toux, ce trio incarne la diversité musi-cale et culturelle du jazz d’aujourd’hui. Avec le contrebassiste danois Kenneth Dahl Knudsen et le batteur français Maxence Sibille, il mélange les mélo-dies inspirées par la pop ou le hip-hop avec leurs rythmes organiques, leurs couleurs et leur sensibilité.

Le Gauthier Toux trio s’est pro-duit dans des lieux tels que le Paris jazz festival, Jazz à la Défense, le Duc des Lombard, Jazz à Vienne, Jazz onze+, le Moods, Cully Jazz Festival, Scène nationale d’Orléans, Chorus, Le Périscope, Copenhagen Jazz Fest et l’AMR. Leur deuxième album Unexpected Things, sorti en mars 2016 chez NoMadMusic, a été loué par la cri-tique. En juin 2016, le Gauthier Toux Trio a remporté le prix de groupe au Concours National Jazz à la Défense.

Venez apprécier une soirée pleine d’énergie dans cet espace atypique, his-toire de prolonger l’expérience festival avec inspiration et originalité !

Aujourd’hui, 20h30 | Le Hangar

La symphoniE FantastiquE – L’idéE FixE

C’est en 1830, dans un Paris où ce sont l’opéra et le ballet qui sont alors en vogue, qu’un Berlioz de 26 ans présente, dans la salle du Conservatoire, cet Épisode de la vie d’un artiste, symphonie fantastique en cinq parties, chef d’œuvre d’un jeune homme qui, bien que très influencé par ses illustres prédécesseurs (Gluck, Mozart ou Beethoven notamment), s’inscrit immédiatement dans un répertoire nouveau: le Romantisme français.

Plénitude des couleurs, harmonies auda-cieuses et palette expressive inouïe jusqu’alors, l’exigeante critique parisienne est conquise, et le public découvre en ce «jeune provincial prétentieux», un des grands génies du 19e siècle: «La symphonie a été accueillie avec des cris, des trépigne-ments. […] C’était une fureur. Liszt, le célèbre pianiste, m’a pour ainsi dire emmené de force dîner chez lui en m’accablant de tout ce que l’enthousiasme a de plus énergique», écrit le compositeur à son père, après la triomphale création, ce 5 décembre 1830.

Avec cette imposante symphonie (d’une durée de 50 minutes), Berlioz, très influencé – comme beaucoup de ses contemporains – par la lecture du Faust de Goethe, livre un véritable manifeste musical en faveur d’un romantisme à la française. Une ombre lit-téraire qui plane autant sur cet ouvrage que celle d’Hamlet, d’où le jeune homme était sorti épris de l’actrice principale, Harriet Smithson, quelques années plus tôt, lors d’une représentation parisienne de la tra-gédie shakespearienne (et alors qu’il ne comprenait pas un mot d’anglais !).

Créant une «symphonie lyrique», Berlioz remplace les traditionnels mouvements en véritables poèmes indépendants. Le leitmotiv général est évidemment l’amour, idée fixe – traduite ici en un thème récur-rent – qui agite le compositeur depuis cette rencontre avec la jolie comédienne britannique à qui, après plusieurs ten-tatives épistolaires, le jeune homme se résout à exprimer son trouble à travers une symphonie. Bouleversement, illusion, frustration, inquiétude, jusqu’au point de rupture, chacune des cinq parties exprime les différentes étapes de l’état amoureux.

Dans le premier mouvement, Rêveries - passions, l’artiste découvre l’objet de son désir, expression de la femme idéale, ver-tueuse en tous points, tandis que dans le Bal, l’image de la bien-aimée vient hanter l’amoureux, avant la Scène aux champs où, seul avec ses doutes, le jeune homme s’inquiète. La Marche au supplice, sorte de délire à l’opium, offre à l’amant inquiet des rêves de vengeance où il tue l’infidèle avant de monter à l’échafaud pour expier sa faute, jusqu’au coup de guillotine et ce final Songe d’une nuit de Sabbat où le cauchemar s’achève au milieu des sorcières dans une messe des morts, parodie de Dies irae où le leitmotiv revient de manière déformée.

Amoureux de musique militaire, de fanfares et de manifestations en plein air, Berlioz tente de reproduire l’écoute d’un orchestre «d’arène». Malgré les 130 musiciens de l’ef-fectif requis, le compositeur s’attache à faire entendre distinctement chaque groupe ins-trumental, en prenant en compte le mode de mise en vibration et la propagation du son, différente pour les cuivres, les cordes ou les percussions.

Au chef la responsabilité de rendre à l’au-diteur moderne la sensation de «mise en scène» du son voulue par Berlioz !

Albina Belabiod

Aujourd’hui, 19h00 | Salle des Combins

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Julius Baer is proud to be the main sponsor of the Verbier Festival.

VENDREDI 22 JUILLET

3 | le festiva l Au quoTidiEn

jeunes talents en formation

acadEmy

Notre Verbier Festival Academy est deve-nue aujourd’hui l’un des lieux d’apprentis-sage les plus importants dans le monde. Ce qui la rend si particulière ? Nous combinons beaucoup d’activités différentes, qui enri-chissent non seulement les compétences purement musicales des étudiants, mais également leurs personnalités. Plus de 400 musiciens ont déposé leur candidature pour nous rejoindre cette année, c’est là une grande satisfaction pour toute l’équipe, nous démontrant que nous sommes sur la

bonne voie. Mais «on peut toujours faire mieux», et dans cet esprit nous n’avons pas hésité à densifier encore notre calen-drier cet été avec, notamment, 80 master class et 20 concerts publics, un marathon Hindemith au Cinéma, ainsi qu’une repré-sentation en fin de Festival de Don Giovanni réunissant 21 musiciens (et, qui sait, peut-être même un chœur de festivaliers).

Nous bénéficions également des services d’un psychologue du sport, d’un physiothé-rapeute et d’un coach «en résidence». Cette année, nous inaugurerons aussi le Prix Yves Paternot qui sera remis au musicien le plus méritant. Pour toutes ces raisons – et pour beaucoup d’autres encore –, nous deman-dons pour la première fois une petite contri-bution à chaque festivalier qui souhaiterait assister aux master class et qui ne serait pas encore membre des Amis du Festival ou détenteur d’un billet pour un concert payant du jour. Ce Learning Pass coûte CHF 20.-, et votre contribution nous aidera à créer, innover et grandir ! Nous espérons que vous l’achèterez avec fierté.

Christian Thompson

orchEstras thErEsa schnEidEr, vioLoncELLE

A 18 ans, la jeune Bavaroise est la cadette du VFO. Pour sa première venue au Festival, la violoncelliste – qui avoue avoir été agréa-blement surprise par le succès de sa can-didature – concède avoir pris un peu peur à l’idée de se retrouver entourée de musi-ciens plus âgés, et surtout plus expérimen-tés: «Heureusement, les aînés m’ont assuré un accueil très chaleureux, au point qu’au-jourd’hui, je ne ressens plus de différence.»

A la rentrée, la musicienne en herbe pour-suivra son apprentissage au Conservatoire de Leipzig, mais déjà transformée par l’ex-périence Verbier qui, après deux semaines de travail, l’a déjà poussée à se dépasser: «J’étais très impressionnée par le niveau général de l’orchestre pour notre première répétition. J’avais déjà joué dans le National Youth Orchestra en Allemagne, mais ce n’était rien de comparable ! Ici, le rythme est soutenu, et on apprend très vite au contact des plus anciens, et aussi évidemment des coaches.»

Celle qui annonce qu’elle reviendra au Verbier Festival Orchestra dès l’an pro-chain, espère intégrer par la suite le VFCO, pour lequel elle prépare les auditions d’en-trée. Mais d’ici là, Theresa compte bien profiter de son premier Festival et attend

avec une impatience particulière certains des programmes de cette édition 2016: «Tous les concerts de la saison représentent un challenge pour de jeunes musiciens, mais il est vrai que la perspective de jouer un grand opéra comme Carmen à mon âge est particu-lièrement enthousiasmante, et j’ai aussi hâte de commencer à travailler avec Michael Tilson Thomas. Quand j’ai vu qu’il allait nous diriger cette année, j’ai eu beaucoup de mal à réaliser !»

randonnéE cuLturELLEAvec Cherries Van Maur, partez en randonnée culturelle autour du thème des sons de la nature. N’oubliez pas de porter vos chaussures de marche et de prévoir une bouteille d’eau et un chapeau. Inscription obligatoire: inscriptiondiscovery@verbierfestival.com dimanche, 10h00 | RDV Place Centrale

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JonGLons En musiquELe jonglage, c’est comme la musique: même si devenir jongleur ou musi-cien confirmé demande beaucoup de travail, on peut apprendre les bases très rapidement. Dans cet atelier, nous aborderons le jonglage comme la musique: nous apprendrons de petits morceaux de jonglage à l’aide de partitions, pour rendre les prouesses musicales et la musique visuelle. denis Paumier, l’animateur, est jongleur professionnel et fondateur de la compagnie Les Objets Volants.

A partir de 8 ans. Présence requise pendant les trois jours.Inscription obligatoire: inscriptiondiscovery@verbierfestival.com

Vendredi 22 juillet de 15h00 à 17h00 Esplanade de la Salle des Combins Samedi 23 et dimanche 24 juillet de 10h00 à 12h30 et de 14h30 à 17h00 École de la Comba - salle de la FanfareL’atelier sera clôturé par une présentation.

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Nuageux et quelques averses Température 18°

météo

coup de cœur

LE vioLon phénix dE KyunG Wha chunGLa carrière de Kyung Wha Chung est un modèle de persévérance. Certes, un milieu de musiciens la prédisposait à une brillante carrière musicale. Mais une famille excep-tionnellement mélomane (sa sœur Myung Wha est violoncelliste et son frère Myung Whun un célèbre pianiste et chef ) n’explique pas tout. Brillante étudiante à la Juilliard School, la violoniste profite des conseils avi-sés de son professeur Ivan Galamian, mais s’affronte rapidement à la prédisposition du vénérable pédagogue à favoriser ses élèves masculins. Son professeur lui interdit en 1967 de se présenter au Concours International Leventritt, car un autre de ses élèves, Pinchas Zukerman, y est inscrit. Qu’à cela ne tienne, la jeune violoniste s’y présente malgré tout, et Chung et Zukerman remportent finalement le Premier prix ex aequo !

La carrière de Kyung Wha Chung prend dès lors une tournure internationale, notam-ment en Grande-Bretagne où le public lon-donien lui fait un triomphe. L’histoire de son premier disque chez Decca est légendaire. On lui propose d’enregistrer le Concerto de Sibelius la semaine suivante, alors qu’elle n’a joué l’œuvre qu’une seule fois dans sa vie. Un défi insurmontable ? Au contraire, la violoniste saisit sa chance: elle répète partout, jusque dans les aéroports où son

long courrier fait escale. Enregistré sous la direction d’André Prévin, le disque reçoit un accueil unanime, inaugurant une impres-sionnante discographie aux côtés des plus grands chefs: Georg Solti, Rudolf Kempe, Kyrill Kondrashin et un certain… Charles Dutoit.

Avec le chef lausannois, l’entente est immé-diate: la clarté chaleureuse de sa direction se conjugue idéalement avec la pureté de l’archet de Chung, comme en témoignent de somptueux disques de musique fran-çaise et un non moins étincelant Concerto de Tchaïkovski. Mais il y a un absent de marque dans l’intégrale discographique en 19 CDs parue chez Decca en 2014, un oubli d’au-tant plus troublant que Kyung Wha Chung

a toujours placé la musique du compositeur allemand très haut dans son panthéon per-sonnel: le Concerto de Brahms. Pour l’avoir donné régulièrement sur scène, elle en maî-trise mieux que personne la singulière ten-dresse, comme en atteste l’époustouflante captation du concerto réalisée en 1996 sous la direction d’André Previn à Cologne. Il faut donc apprécier à sa juste valeur la soirée d’ouverture qui permet de réunir cette paire légendaire, d’autant que la violoniste aura à cœur de défendre l’œuvre avec une extrême ferveur.

Rappelons que tout n’a pas été facile pour Kyung Wha Chung. Une blessure à la main l’a tenue à l’écart des salles de concert ces dernières années, et c’est riche d’une toute nouvelle jeunesse qu’elle retrouve aujourd’hui le chemin de la scène. Exceptionnelle chambriste – elle se pro-duira le 24 juillet en récital aux côtés de Kevin Kenner –, Kyung Wha Chung nous offrira à Verbier un double cadeau musical et humain. Des obstacles et difficultés, la violoniste coréenne en retire force et séré-nité. Kyung Wha Chung ou la parabole du phénix qui renaît toujours de ses cendres, pour le plus grand bonheur des mélomanes. Laurent Vilarem

ils vous font rêver

charLEs dutoit Et LE FrEnch Kiss

Depuis huit années, Charles Dutoit, Directeur musical du Verbier Festival Orchestra, transmet avec passion aux jeunes musiciens venus du monde entier son tra-vail d’orfèvre sur la musique française. Ce grand chef d’orchestre suisse, qui fête cette année ses 80 ans, a en effet défendu de façon pionnière le répertoire romantique et post

romantique français, notamment avec l’Or-chestre Symphonique de Montréal dont il fut le Directeur artistique de 1977 à 2002. En témoigne la sortie récente d’un coffret Decca de 35 Cds enregistrés avec cet orchestre, où il cisèle un travail particulier sur l’équilibre des pupitres, jusqu’à un hédonisme sonore alliant sensualité et détail, tout en plaidant pour une architecture explicite, analytique et dramatique dans les symphonies de Berlioz.

C’est justement la plus célèbre de toutes, la Fantastique, composée en 1830, qu’il a choisi de diriger cet été, en ouverture du Festival. On connaît la maîtrise de Berlioz en matière d’orchestration, lui qui nous a laissé son fameux traité qui fait encore aujourd’hui office de référence, et Charles Dutoit ne laisse rien au hasard pour révéler toutes les couleurs voulues par le compositeur. Dès les premières répétitions, il insiste sur le choix des percussions qui offriront le plus de plé-nitude sonore, demandant notamment une caisse militaire à la place d’une caisse claire pour obtenir un effet plus profond, à l’instant où jaillit un long roulement de tambour dans

cette œuvre fortement autobiographique où le jeune Berlioz décrit tous les délires de sa passion pour l’actrice Harriet Smithson.

De même avec Carmen de Bizet, dont il nous offrira sa version le 25 juillet, Charles Dutoit effectue un travail très précis avec chaque pupitre, afin de rendre le grand raffinement et la franchise de ton de cet opéra français, l’un des plus joués au monde. Il peaufine tous les accents pour plus de clarté: «Pas de bouil-lie» dit-il aux violons pour l’entrée martiale d’Escamillo au 2e acte avec son célèbre air du Toréador: «Jouez moins lourd, plus léger, élégant…», ajoute-t-il aux violoncelles. Il faut perpétuellement changer d’atmosphère, toute la difficulté est là: «Cette fois c’est la love song de Don José, jouez ensemble, mais sans couvrir les voix… Attention, vous voulez telle-ment donner, mais il faut rester piano ! C’est extraordinaire toutes ces nuances», conclut le maestro, toujours aussi convaincu par la magie de la partition.

Un double french kiss à ne pas manquer !

Michèle Larivière

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4 | le festiva l Au quoTidiEn

VENDREDI 22 JUILLET

en concert demain

découvrez la région

un Grand pour LEs pEtits

Il est l’un des plus grands chefs du monde. Son emploi du temps est surchargé: il prend notamment la tête de l’Orchestre

de Paris en septembre prochain, tout en restant invité par les plus grandes for-mations du monde (Londres, Vienne, Amsterdam...). Et pourtant, le Britannique a trouvé du temps pour venir diriger cet été l’un des orchestres auquel il est le plus profondément attaché: le Verbier Festival Junior Orchestra. Tous les musiciens de l’ancien Music Camp vous le diront, daniel Harding est un exceptionnel pédagogue, qui n’opère aucune différence qu’il s’agisse de grands musiciens de la Philharmonie de Berlin ou de jeunes âgés de 10 à 18 ans. Il obtient toujours des résultats inespérés, comme on pourra s’en rendre compte dès le premier concert du VFJO cet après-midi à 14h30 dans un programme exigeant autour des Rückert-Lieder de Mahler.

La venue de Daniel Harding confirme par ailleurs l’éclatante fidélité des plus grands artistes envers le Verbier Festival. Bienvenue à Verbier, Maestro !

demain, 14h30 | Salle des Combins

nouveauté

LEarninG pass

Une participation est désormais demandée aux spectateurs pour l’ac-cès aux activités de l’Academy et aux répétitions publiques à la Salle des Combins afin de soutenir l’engagement du Festival en faveur des jeunes talents.

Learning Pass: CHF 20.-/jour En vente à la billetterie et sur le site internet du Festival

Entrée libre pour les détenteurs d’un billet de concert du jour et pour les Amis du Verbier Festival et les jeunes de moins de 16 ans.

live

LivE sur EspacE 2 & mEdici.tv

Concert du Verbier Festival Orchestra, sous la direction de Charles dutoit

Salle des Combins, 19h00.LEvEr du soLEiL au mont-FortUn moment magique à 3’330m !

Tous les jeudis jusqu’au 18 août, assistez au spectacle inoubliable du lever du soleil depuis l’un des plus beaux points de vue panoramiques des Alpes, le Mont-Fort !

Savourez ensuite un délicieux petit- déjeuner à 3’000 mètres d’altitude au Restaurant igloo du Col des Gentianes… et profitez de la montagne le reste de la journée !

Pour plus d’informations (tarifs, horaires), consultez notre site internet: verbier4vallees.com.

La réservation (obligatoire) peut se faire par téléphone au +41 (0)27 775 25 11 ou par mail à info@televerbier.ch.

Lever du Soleil au Mont-Fort

3’330m

verbier4vallees.com

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nos partenaires et amis

yEhudi mEnuhin: «L’art dE JouEr du vioLon»

Avec un tel titre et un tel auteur, inutile de

se leurrer: l’ouvrage s’adresse aux élèves

violonistes. Mais quelle erreur, pour le simple amateur de

musique, de se priver de «l’enseignement» de Menuhin ! Dépliant, comme un déli-cat origami, les moindres détails de sa technique, de la préparation physique à l’attaque d’un pizzicato, le maestro a réparti en six leçons tout son art en ce qu’il a de moins «artistique» et de plus «artisanal». L’interprète, comme premier

instrument avant tout, lui est précieux, et l’humanisme de ses explications rejoint, par-delà une pratique effective, le lien subtil et universel entre le corps et l’esprit, la main et l’outil, l’intention et la réalisation, le travail et le don.

«Comment se mettre en train» ou «Comment prendre soin de son archet» sont des para-graphes aussi importants que ceux touchant aux exercices proprement musicaux, et nul doute que le lecteur, même égaré ici ou là dans quelques notions trop spécifiques, n’en garde une impression lumineuse, qui

éclairera de l’intérieur sa perception des prochains concerts.

Yehudi Menuhin, L’art de jouer du violon, Buchet-Chastel, 2016 160 pages, CHF 27.90

brinGinG music to thE pEopLE

Julius Baer Bank selected the Verbier Festival in general, and the Verbier Festival

Academy in particular, as a partner because these institutions perfectly embody the philosophy of its sponsorship efforts: top-level achievement, knowledge transfer and promotion of talent. The tremendous enthusiasm the young musicians in the two orchestras and students of the academy show helps to connect people through the globally understood language of music.

Julius Baer has been involved with the Festival for six years. This partnership manifests itself not merely for 16 days

during the summer; indeed at all the celebra-tions during the jubilee year of 2015, for its 125th anniversary, musicians from Verbier demonstrated their skill and delighted guests of the bank with a feast for the ears at ten different locations throughout Switzerland. And speaking of feasts: this year too, Julius Baer Bank is offering the Academy’s students their daily lunches. Young people who want to achieve top performances also need to be able to get the right nutrition – and, most importantly, have a place where they can meet up every day.

L’été, intEnsémEnt… En vaLais

Le Valais et le soleil, une fabuleuse histoire d’amour ! Avec 300 jours de soleil par an, la vallée aux 45 prestigieux sommets de 4’000 mètres et plus séduit par sa diversité et son authenticité. Goûtez à la délicieuse sensa-tion de liberté qu’offre le Valais !

Forêts parfumées, lacs alpins translucides, nature intacte: les rayons généreux du soleil subliment de leur lumière douce les fabu-leux paysages du Valais. La manière idéale de les découvrir ? Arpentez les 10 étapes du Valais Vélo Tour et laissez-vous séduire

par toutes les nuances de cette région d’exception.

Brut et fertile, vibrant et discret, authen-tique et cosmopolite, le Valais, à l’image de ses multiples facettes, est aussi insai-sissable qu’attirant. Bien plus qu’un paradis naturel, le Valais conjugue à la fois tradition, innovation et joie de vivre. Il brille par son incroyable diversité. Parés pour un été au sommet ?

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VENDREDI 22 JUILLET

l’équipe du verbier festival vous souhaite une belle 23e édition !

impressum

LE FEstivaL au quotidiEn

Publication officielle du Verbier Festival 2016

coordination

Marion Grossiord, Florence Dozol

rédaction

Laurent Vilarem (rédacteur en chef ) Albina Belabiod Michèle Larivière

photoGraphiE

Aline Paley, Nicolas Brodard

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Blossom Communication, Genève

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Imprimé à Verbier par Publiprint

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7 | le festiva l Au quoTidiEn

points forts

«Génération vErbiEr»

A 26 ans, le violoniste américain Benjamin Beilman est l’un des grands espoirs de «La Génération Verbier». Formé à l’Academy en 2006, il donnera à 11h00 à l’Église son premier récital aux côtés du pianiste Alessio Bax.

Place encore à la jeunesse avec le premier concert du Verbier Festival Junior orchestra, à 14h30 à la Salle des Combins, emmené par son direc-teur musical daniel Harding, avec le baryton Stephan Genz en soliste.

Autre membre éminente de «La Génération Verbier», Emöke Baráth sera l’une des solistes de la Grande Messe de Mozart à 19h00 à la Salle des Combins, interprétée par le Verbier Festival Chamber orchestra et le Chœur «Master Voices» dirigés par Gábor Takács-nagy avec un aréopage de chanteurs d’exceptions (Ann Hallenberg, Bernard Richter, Stephan Genz).

Preuve que le Verbier Festival permet l’éclosion des jeunes talents, Andreas ottensamer, ancienne clarinette solo du Verbier Festival Orchestra, se produira en soliste à 20h00 aux côtés du pianiste autrichien Christoph Traxler et de Ksenija Sidorova, nou-velle sensation de l’accordéon.

gÁbor takÁcs-nagy

andreas ottensamer

09h30 | CHALET d’AdRiEn * ACAdEMy Master class de violon avec Zakhar Bron

09h30 | CHALET oRny * ACAdEMy Master class de piano avec Klaus Hellwig

09h30 | SALLE dES CoMBinS * Répétition publique du VFO

10h00 | ÉCoLE dE LA CoMBA diSCoVERy Atelier de jonglage accompagné par des musiciens (entrée libre)

10h00 | CinÉMA * ACAdEMy Master class d’opéra avec dan Ettinger

11h00 | ÉGLiSEBenjamin BEiLMAn violonAlessio BAX pianoludwig van Beethoven (1770-1827)maurice ravel (1875-1937)franz schubert (1797-1828)Fin du concert à 12h45

14h00 | ÉCoLE dE LA CoMBA diSCoVERy Atelier de jonglage accompagné par des musiciens (entrée libre)

14h00 | CHALET oRny diSCoVERy Conversation: Kyung Wha Chung with Stephen Johnson (in English, free entrance)

14h30 | CHALET d’AdRiEn * ACAdEMy Master class de musique de chambre avec Lawrence Power

14h30 | SALLE dES CoMBinS VERBiER FESTiVAL JunioR oRCHESTRAdaniel HARdinG DirectionStephan GEnZ Barytonrobert schumann (1810-1856)gustav mahler (1860-1911)richard Wagner (1813-1883)Fin du concert à 15h45

16h30 | CinÉMA * ACAdEMy « La Verbier Festival Academy Présente »

18h00 | CAFÉ CHoPin diSCoVERy Pre-concert talk with Stephen Johnson (in English, free entrance)

18h00 | CAFÉ SCHuBERT * diSCoVERy Présentation du programme de la soirée avec Michèle Larivière (entrée libre)

19h00 | SALLE dES CoMBinS VERBiER FESTiVAL CHAMBER oRCHESTRAGábor TAKÁCS-nAGy DirectionEmöke BARÁTH Soprano Ann HALLEnBERG Mezzo-soprano Bernard RiCHTER TénorStephan GEnZ Baryton Chœur «MASTERVoiCES» (Direction musicale, Ted Sperling)Wolfgang amadeus mozart (1756-1791)Fin du concert à 21h30

20h00 | ÉGLiSEAndreas oTTEnSAMER ClarinetteKsenija SidoRoVA Accordéon Christoph TRAXLER Piano alfred schnittke (1934-1998)anatoly Kusyakov (1945-2007)joseph horovitz (1926-)astor piazzolla (1921-1992) efrem podgaits (1949-) Béla Bartók (1881-1945)mikhail Bronner (1952-)Fin du concert à 21h45

20h30 | HAnGAR FEST’oFF Gwen et Tiana – Afro-soul (entrée libre)

23h00 | ÉGLiSE oRCHESTRASConcert « Fenêtre sur Orchestre » (entrée libre)

*Accès sur présentation du Learning Pass ou entrée libre pour les Amis du Verbier Festival, les détenteurs d’un billet de concert du jour et les jeunes de moins de 16 ans.

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Des billets pour la plupart des concerts sont encore disponibles !

N’hésitez pas à commander vos places sur notre site internet sécurisé: verbierfestival.com

Vous pouvez également acheter vos billets auprès de notre Billetterie au +41 (0)848 771 882.

La Billetterie du Verbier Festival (Rte de Verbier 88) est ouverte tous les jours de 9h30 à 12h00 et de 14h00 à 19h00.

Un guichet du soir vous attend également entre 18h00 et 19h00 à la Salle des Combins.

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