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G R A N D P U B L I C Le dépistage des cancers G R A N D P U B L I C Octobre 2009

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Le dépistage des cancers

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Octobre 2009

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Le dépistage des cancersDétecter tôt certains cancers permet de les traitermieux, c'est-à-dire de proposer des traitements moinslourds, et avec plus de chance de guérison.

Le but du dépistage est d’essayer de détecter un canceravant même qu’il ne se soit manifesté par un signecomme une tuméfaction anormale, un trouble de fonctionnement du corps, une perte de poids…

Il permet d’identifier les personnes pour lesquelles des examens complémentaires sont nécessaires, (voir schéma ci-contre).

Le dépistage s’adresse donc à tout le monde, à partird’un certain âge : cela concerne toutes les femmesentre 50 et 74 ans pour les cancers du sein, toutes lesfemmes entre 25 et 65 ans pour les cancers du col del’utérus, les hommes et les femmes entre 50 et 74 anspour les cancers du côlon et du rectum.

COMMENT SE PASSE LE DÉPISTAGE ?

Pour proposer un dépistage, il faut tout d’abord disposer d’un examen, appelé test, permettant dedétecter les personnes de la population qui sont plussusceptibles que d’autres d’être porteuses d’un cancerà son début, voire d’une lésion préalable à l’appari-tion d’un cancer et pour lesquelles il faudra faire unbilan complet.

Le test peut être :

> un examen radiologique comme la mammogra-phie dans le cancer du sein,

> un examen des cellules par le microscope comme lefrottis cervical dans les lésions du col de l’utérus,

> une recherche d’un saignement anormal du tubedigestif, comme l’Hémoccult II® pour les polypes etles cancers du côlon et du rectum.

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Population à dépister

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Test 2/3 ans aprèsExamenscomplémentaires

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LE DÉPISTAGE EST-IL TOUJOURS FIABLE ?

Pour être utile, le test de dépistage doit bien identi-fier les sujets auxquels il faut proposer des examenscomplémentaires. Il devrait être positif chaque foisqu’il est fait à une personne porteuse d’une lésion àtraiter et négatif chaque fois qu’une personne n’aaucune lésion.

Cependant aucun test n’étant fiable à 100 %, il yaura forcément quelques erreurs :

> Le test peut être positif et les examens complé-mentaires démontreront l’absence de lésion suspecte : ce résultat sera dit «faux positif».

> Le test peut être négatif alors que la personne adéjà un cancer, ou une lésion précancéreuse : cerésultat est dit «faux négatif».

Un bon test doit réduire au maximum le nombre de«faux positif» (il doit donc être spécifique) et lenombre de «faux négatif» (il doit donc être sensible).

Enfin étant donné son utilisation à grande échelle(des millions de personnes, voir tableau), le test nedoit pas entraîner de nocivité. Les conditions de réa-lisation de ces tests doivent être rigoureuses et l’assurance de leur qualité est un des élémentsmajeurs de la mise en place des programmes dedépistage.

Nombre d’examens de dépistage devant être réalisés annuellement en France

Cancers du sein 3 720 000 mammographies(Femmes de 50 à 74 ans)

Cancers du col de l’utérus 5 millions de frottis(Femmes de 25 à 65 ans) cervico-vaginaux

Cancers du côlon et du rectum 8 millions d’Hémoccults II®(Hommes et Femmes de 50 à 74 ans)

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LE DÉPISTAGE N’A DONC PAS QUE DES AVANTAGES ?

Le dépistage a des avantages majeurs puisqu’il permetde diminuer le nombre de décès par cancer, voiremême le nombre de cas de cancers du col de l’utéruset du côlon, mais il touche seulement un nombrelimité de sujets : uniquement ceux qui ont une lésiontrouvée par le dépistage et qui n’auraient pas guérisi cette lésion n’avait pas été détectée ainsi. Cela faiteffectivement peu de bénéficiaires par rapport aunombre de sujets devant participer, mais pour lespersonnes concernées, le bénéfice est grand, et vouspouvez être personnellement dans ce cas.

Cependant, le dépistage a aussi des inconvénientsqui touchent un certain nombre de personnes.

> Le cancer manqué par le dépistage ou «faux négatif» :

- s’il évolue très lentement le cancer sera détectélors du prochain dépistage, deux ou trois ans plustard : le fait d’avoir attendu deux ou trois ansn’est pas trop préjudiciable,

- s’il s’agit d’une forme plus agressive, il sera dia-gnostiqué dans l’intervalle de deux examens : onaura perdu un éventuel gain de temps, mais il n’ya pas d’effet nocif ajouté, sauf si le sujet fausse-ment rassuré par un test négatif néglige deconsulter lorsqu’un symptôme apparaît.

> Les fausses alarmes dues aux «faux positifs» :

- cela conduit à la réalisation d’examens inutiles,mais le sujet est rassuré ensuite par les examenscomplémentaires négatifs,

- cependant le sujet vivra une période d’angoisseavec un diagnostic possible de cancer, avantd’être rassuré.

> Le sur-diagnostic :

c’est la détection de lésions classées et traitéescomme cancer ou pré-cancer, et qui auraient puguérir spontanément si elles n’avaient pas étédétectées. Cela entraîne une expérience inutile

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d’angoisse et de traumatisme psychique et corporelchez les individus concernés. Cet inconvénientmajeur est heureusement exceptionnel.

Pour que le dépistage ait une réelle utilité, il estindispensable que les sujets identifiés positifs pour le test, réalisent les examens complémentaires quiconfirmeront ou non le résultat du test.

Les sujets véritablement porteurs d’une lésion (cancerou pré-cancer) pourront alors être traités avec plusde chance de guérison, et un traitement moins lourd.

Si les sujets ayant un test positif ne sont pas rapide-ment pris en charge, alors le dépistage sera plus nuisible qu’utile. En effet, les sujets positifs n’en retireront aucun bénéfice, tout en conservant l’angoisse de se savoir positifs ; les faux négatifsseront rassurés à tort et le reste de la populationaura subi un examen médical sans contrepartie d’unbénéfice collectif.

DÉPISTAGE INDIVIDUEL OU DÉPISTAGE ORGANISÉ ?

Il existe actuellement deux modes de dépistage :

> le dépistage individuel que la personne réalise surles conseils de son médecin,

> le dépistage organisé dans le cadre de campagnesprenant en charge toute la population pouvant enbénéficier. L’organisation porte sur l’ensemble des étapes du dépistage depuis l’identification despersonnes devant participer jusqu’au traitementéventuel. Cette organisation permet d’assurer lecontrôle de qualité des divers processus et l’évalua-tion des résultats obtenus. L’évaluation est perma-nente et garantit une amélioration constante de laqualité de la prise en charge. C’est pourquoi la France s’est engagée dans cette voie pour lescancers du sein, puis pour les cancers du côlon et durectum.

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SeinPOURQUOI VOUS FAIRE DÉPISTER ?

Parce qu’il a été démontré, par plusieurs étudesscientifiques, que pour les femmes après la méno-pause le dépistage pouvait diminuer la mortalité par cancer du sein. En France, ce cancer est le plus fréquent des cancers de la femme, avec 49.814 nou-veaux cas par an (année 2005). Il a été responsablede 11.201 décès féminins en 2005. Sa gravité dépendbeaucoup du volume de la tumeur au moment de sadécouverte : les tumeurs de petite taille guérissentplus fréquemment, avec un traitement plus léger, quipermet en général de conserver le sein. On a donctout intérêt à essayer de le détecter le plus tôt pos-sible pour découvrir des lésions plus petites.

NE PEUT-ON EMPÊCHER SON APPARITION ?

Malheureusement il y a pour l’instant peu d’actionsde prévention possibles du cancer du sein. Desétudes portent sur la prévention par des médica-ments, mais actuellement on ne dispose pas d’unproduit à la fois efficace et sans effets nocifs qui puis-se être recommandé à la population féminine pourla prévention du cancer du sein.

Citons cependant, l’importance d’éviter le surpoids,l’alcool, la sédentarité. Il est également préférabled’avoir son premier enfant avant la trentaine.

FAUT-IL SE FAIRE DÉPISTER S’IL N’Y A PAS EU DECAS AUPARAVANT DANS LA FAMILLE ?

Il est vrai que les femmes qui ont des antécédentsfamiliaux de cancer du sein (grand-mère, mère,tante, sœur…) peuvent avoir un risque plus élevéd’avoir un cancer du sein. Dans ces cas, on peut leurconseiller de consulter auprès d’un centre spécialiséen génétique des cancers.

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Mais plus de 90 % des cancers du sein surviennentchez des femmes qui n’ont pas d’antécédents fami-liaux, le seul indicateur de risque est alors l’âge : 3/4des cancers du sein surviennent à partir de la méno-pause, soit en général après 50 ans.

FAUT-IL SE FAIRE DÉPISTER SI ON N’A PAS MAL AUXSEINS ET SI ON NE SE PALPE PAS DE « BOULE » ?

Le cancer du sein, en dehors de quelques cas particu-liers, est indolore. Les douleurs du sein (que l’onappelle mastodynies), souvent rythmées par le cyclemenstruel, n’ont pas de signification alarmante.

Le fait que votre médecin ne palpe pas de nodulelorsqu’il vous examine ne veut pas dire qu’il n’y a pasde cancer du sein. Cela veut simplement dire qu’il n’ya pas de lésion suffisamment volumineuse pour êtredétectée par la palpation. Afin d’être totalement ras-surée sur l’absence de tumeur de plus petite taille, ilfaut utiliser la mammographie.

UNE MAMMOGRAPHIE EST UNE RADIOGRAPHIE. LES RAYONS DISPENSÉS AU COURS DE CET EXAMEN PRÉSENTENT-ILS UN DANGER ?

La mammographie moderne dispense une très faibledose de radiations : lorsque l’appareil est bien réglé,l’effet cumulé au cours de la vie en commençant à 50ans, est négligeable. L’utilisation de matérielsconformes aux exigences de qualité est obligatoirepour tous les radiologues qui participent au dépistageorganisé du cancer du sein et un contrôle techniquede qualité est effectué régulièrement. Le contrôledes appareils de mammographie est devenu obliga-toire pour tous les mammographes en 1999.

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COMMENT SE DÉROULE UNE MAMMOGRAPHIE ?

Suite à une invitation que vous recevez à partir del’âge de 50 ans, vous vous rendez chez un radiologuequi doit faire un examen clinique des seins. Un tech-nicien qui a reçu une formation au préalable, réalisela mammographie. Pour chaque image, on comprimele sein pour en diminuer l’épaisseur et éviter toutmouvement de votre part. Cette compression estindispensable pour la qualité de la mammographie.Elle doit être suffisante mais non douloureuse, maiselle est parfois ressentie comme désagréable par desfemmes qui ont les seins sensibles.

Les mammographies de dépistage sont lues par deuxradiologues différents pour diminuer le risque d’erreur. Seulement 5 à 10 % des femmes devrontpratiquer des examens complémentaires en raisond’une anomalie découverte sur la radiographie. Pourla majorité de ces femmes ces nouveaux examensrévéleront qu’il s’agissait d’une lésion bénigne. Pour10 à 20 % d’entre elles, il faudra procéder à unebiopsie sous anesthésie, et dans un cas sur deux environ (soit 5 pour 1000 au total) il s’agira effecti-vement d’un cancer. S’il s’agit d’un cancer, on propo-sera aussitôt un traitement conforme aux connais-sances actuelles.

SI J’AI UN CANCER DU SEIN DÉTECTÉ PAR LE DÉPISTAGE, JE SUIS DONC SÛRE DE GARDER MON SEIN ET DE GUÉRIR ?

Ce que l’on peut dire, c’est que vos chances deconserver votre sein et vos chances de guérir sontnettement augmentées par rapport au mode dedécouverte habituel des cancers du sein.

> Certains cancers non palpables sont pourtant relati-vement étendus dans un secteur du sein, ou pré-sents dans plusieurs zones distinctes du sein. Dans cecas, il est préférable d’enlever le sein : l’interventions’appelle une mastectomie. Elle peut être suivied’une chirurgie plastique pour reconstruire le sein.

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> Dans certains cas de cancer dépisté, une rechutelocale ou un second cancer peut survenir dans lesannées qui suivent et on peut être obligé secon-dairement de faire une mastectomie.

> Dans certains cas, le cancer bien que détecté par ledépistage est une forme agressive qui peut obligerà des traitements lourds.

Il faut donc rester vigilante et réaliser le suivi habi-tuel après traitement d’un cancer du sein.

SI MA MAMMOGRAPHIE EST NÉGATIVE, JE SUIS QUAND MÉME TRANQUILLE JUSQU’AU PROCHAIN DÉPISTAGE ?

Ce n’est pas tout à fait sûr. Certains cas échappent audépistage, soit parce qu’ils n’ont pas été vus sur lamammographie, soit parce qu’ils sont très évolutifset qu’ils grossissent rapidement entre deux mammo-graphies de surveillance. Le contrôle des appareils, la formation des radiologues et la double lecturecontribuent à diminuer le plus possible ces cas defaux négatifs, mais ne peuvent les supprimer totale-ment.

C’est la raison pour laquelle le fait d’avoir une mam-mographie de dépistage négative ne vous dispense pas d’être vigilante : si vous découvrez uneanomalie dans votre sein, même quelques moisaprès une mammographie négative, n’hésitez pas àconsulter rapidement votre médecin.

A QUEL ÂGE FAUT-IL COMMENCER ? A QUEL RYTHME FAUT-IL SE FAIRE DÉPISTER ?

On incite les femmes à commencer le dépistage vers50 ans, en fait au moment des premiers signes deménopause. L’essentiel est ensuite de participerrégulièrement : la régularité de la participation desfemmes, tous les 2 ans, est un élément majeur pourobtenir une réduction de la mortalité liée au cancerdu sein. Avant 50 ans, l’équilibre entre les bénéfices

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et les inconvénients du dépistage est plus incertainqu’après 50 ans. Chez les femmes jeunes, le cancerdu sein est plus rare, la lecture des mammographiesest plus difficile : les seins sont plus denses et présen-tent plus fréquemment des lésions non cancéreuses,qu’on regroupe parfois communément sous le termede mastose, et qui entraînent des difficultés d’inter-prétation. C’est pourquoi, en dehors d’un risquefamilial, il n’est pas recommandé de pratiquer desmammographies de dépistage avant la ménopause.

Côlon et rectumPOURQUOI VOUS FAIRE DÉPISTER ?

Les cancers du côlon et du rectum sont responsableschaque année de 37.413 nouveaux cas (année 2005)et de 16.865 décès (année 2005). Les bénéfices dudépistage régulier des cancers du côlon et du rectumpourraient permettre une réduction de la mortalitédue à ce cancer de l’ordre de 15 à 18 %. Le test dedépistage permet pour le côlon et le rectum dedécouvrir soit des lésions bénignes (les polypes ouadénomes), soit des cancers. Les polypes précèdentsouvent l’apparition d’un cancer, d’où l’intérêt de lestrouver et de pouvoir les traiter pour éviter qu’ils nese transforment en cancer. Le dépistage des lésionsdu côlon et du rectum devrait permettre, par le trai-tement des polypes, de diminuer le nombre de cas decancers colo-rectaux.

FAUT-IL SE FAIRE DÉPISTER S’IL N’Y A PAS EU DE CASAUPARAVANT DANS LA FAMILLE ?

Dans certaines familles, il existe un risque plus élevéde cancer du côlon en raison d’une transmissionhéréditaire d’un gène anormal. Des mesures particu-lières de surveillance sont alors recommandées. Encas de doute sur la possibilité d’une fréquence anor-male de ce cancer dans votre famille vous pouvez

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consulter un centre disposant d’une consultation deconseil génétique. Cependant ces cas ne représen-tent que 5 à 8 % des cancers du côlon.

NE PEUT-ON EMPÊCHER SON APPARITION ?

Les facteurs de risque des cancers du côlon sont encoreinsuffisamment clarifiés pour permettre une proposi-tion de prévention très efficace. Certes, un régimealimentaire riche en fruits et en légumes d’une part,et une activité physique régulière d’autre part contri-buent certainement à une diminution du risque et doivent être recommandés. D’autres moyens, enparticulier de suppléments en fibres, en calcium, en vitamines ne semblent pas donner les résultatsespérés ; leurs prescriptions restent du domaine de larecherche.

COMMENT SE DÉROULE L’EXAMEN ?

Le test dit « Hémoccult II® » consiste en la recherche desang non visible dans les selles. En effet, les gros polypeset les cancers saignent régulièrement de façon nonvisible mais identifiable par une réaction de coloration.Suite à une invitation qui vous sera envoyée, ce testvous sera remis par votre médecin traitant qui vousexpliquera comment le pratiquer vous-même. Il s’agit de déposer, dans des conditions précises, un peu de vos selles sur une plaquette prévue à cet effet ; les plaquettes ainsi réalisées seront adressées par la posteà un centre de lecture dans une enveloppe réservée àcet envoi. Le centre de lecture vous enverra rapidementles résultats ainsi qu’à votre médecin.

QUAND DEVEZ VOUS FAIRE UN EXAMEN ?

Des programmes organisés commencés dans lesdépartements pilotes sont en cours de généralisationpour les hommes et les femmes à partir de 50 ans jus-qu’à 74 ans, tous les 2 ans. Ce dépistage organiségarantit la qualité des tests qui sont lus dans un

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centre agréé et assure la prise en charge du suivi dutest, en particulier la réalisation des examens com-plémentaires en cas de test positif.

ET SI L’EXAMEN EST POSITIF ?

Un test Hémoccult II® positif indique la présence desang dans vos selles. Il est alors capital de vérifier cequi a produit ce saignement. L’examen du tubedigestif à l’aide d’un tube optique introduit par lerectum (une coloscopie) doit être effectué par ungastro-entérologue spécialisé dans cette disciplinepour établir un diagnostic précis. Cet examen, qui sefait sous anesthésie générale, permettra dans lamajorité des cas de déceler s’il s’agit d’un polype oud’un cancer. Un prélèvement de la lésion suspectesera envoyé au laboratoire d’anatomie pathologiquepour être examiné au microscope. En cas de cancer,un traitement vous sera proposé en fonction de lalocalisation et de l’étendue de la tumeur. Les polypesferont l’objet d’une exérèse chirurgicale adaptée àleur taille, un examen par le laboratoire d’anatomiepathologique vérifiera leur bénignité.

QUELLE EST LA FIABILITÉ DU TEST ?

Comme pour tout examen de dépistage, la fiabilitén’est pas de 100 %. Dans le cas de l’Hémoccult II® lestests faussement positifs sont rares et le diagnostic estrétabli par la coloscopie. En revanche les tests fausse-ment négatifs ne sont pas rares en cas de petitspolypes, voire aussi de cancers localisés qui ne sai-gnent pas ; mais l’évolution de ces lésions est souventlente et le diagnostic est fait à l’examen suivant, d’oùl’importance de la régularité dans la pratique des tests.Comme dans tous les dépistages, si, entre deuxHémoccult II®, un symptôme attire votre attentionsur votre appareil digestif (alternance de consti-pation et de diarrhée, digestion lente, sang visibledans les selles, douleur…) n’attendez pas pourconsulter votre médecin.

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Col de l’utérusPOURQUOI VOUS FAIRE DÉPISTER ?

Grâce au dépistage auquel se soumettent les fran-çaises depuis plus de 30 ans, on ne compte plusaujourd’hui en France que 3.068 nouveaux cas decancers du col de l’utérus (année 2005) qui entraî-nent près de 1.067 décès par an (année 2005).Le dépistage par frottis du col de l’utérus permet de déceler soit des lésions précancéreuses, soit descancers débutants n’ayant pas encore entraîné desymptôme. Le dépistage des lésions du col de l’utéruspermet de réduire de façon importante à la fois lenombre de cancers et la mortalité due à ces cancers.Pour le cancer du col de l’utérus, les bénéfices d’undépistage régulier sont plus importants que pour lecancer du sein car près de 90 % des décès par cancerdu col pourraient être évités par un dépistage prati-qué régulièrement. Ces résultats sont confirmés parla diminution importante de l’incidence des cancersdu col de l’utérus dans tous les pays où un dépistaged’une grande partie de la population féminine a étéorganisé. En France, cette diminution est aussiconstatée bien que seulement 60 % des femmes par-ticipent régulièrement au dépistage.

NE PEUT-ON EMPÊCHER SON APPARITION ?

Le facteur de risque majeur des cancers du col utérinest connu : il s’agit d’un virus de type papillome(HPV). Certains co-facteurs comme le tabac augmen-tent encore le risque.

Le virus «HPV» se transmet sexuellement : il est doncpossible d’éviter en partie la contamination par desprotections (préservatif masculin). Depuis 2006, unvaccin contre la pénétration du virus dans les cellulesdu col utérin a été mis sur le marché. Son efficacitéest réelle, mais non totale car il existe plusieurs typesde virus et tous ne sont pas inhibés par le vaccin. Lavaccination doit avoir lieu avant que ne surviennel’infection, c'est-à-dire avant le début de la vie sexuelle.

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En France, la recommandation est de le réaliser vers14 ans, voire entre 14 et 23 ans si la vie sexuelle n’apas été initiée.

La vaccination ne dispense pas du dépistage pourdeux raisons majeures :

> Elle n’est pas 100 % efficace.

> La protection au-delà de 5 ans après la vaccinationn’est pas connue.

L’absence de consommation de tabac est aussi unmoyen pour diminuer le risque de ce cancer.

QUAND DEVEZ-VOUS FAIRE UN FROTTIS ?

Le dépistage des lésions du col de l’utérus s’adresse à toutes les femmes. Il est recommandé de le fairepratiquer au moins tous les 3 ans, après 2 premiersfrottis normaux réalisés à un an d’intervalle ; à partirde 20-25 ans (après le début de l’activité sexuelle) etjusqu’à 65 ans. La surveillance gynécologique elle,indépendamment du frottis, doit être faite tous lesans en période d’activité sexuelle.

COMMENT SE DÉROULE L’EXAMEN DE DÉPISTAGE ?

Le «frottis» est un prélèvement des cellules situéesau niveau du col de l’utérus, fait à l’aide d’une petitebrosse et indolore. Il peut être effectué par un gyné-cologue ou par votre médecin traitant. Les cellulesrecueillies sur la brosse sont étalées sur une lame deverre qui est envoyée à un laboratoire d’anatomiepathologique ou de cytologie. Les lames sont colo-rées puis examinées au microscope pour détecterd’éventuelles cellules anormales.

L’examen doit être pratiqué en dehors des règles et peut être fait même chez une femme enceinte. Les résultats vous sont communiqués dans un délaide 10 à 15 jours.

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Les résultats sont classés en 4 catégories principales :

1. Le prélèvement n’a pas ramené de cellules : il fautle refaire.

2. Le prélèvement est bon et ne révèle aucune ano-malie des cellules : le frottis pourra être refait dans3 ans.

3. Le prélèvement montre des cellules anormales tra-duisant l’existence de lésions probablementbénignes : il faudra prévoir soit de le refaire dansun délai raisonnable indiqué par votre médecin(en général 3 à 6 mois en fonction des lésions) ;soit de compléter l’examen gynécologique par unecolposcopie : examen du col pratiqué à l’aide d’untube optique par un gynécologue permettantd’examiner la paroi du col et de faire un prélève-ment (biopsie) si une lésion suspecte est découverte.

4. Le prélèvement montre des cellules traduisantl’existence probable de lésions en voie de trans-formation, voire d’un cancer : un examen gynéco-logique avec colposcopie et biopsie des zones suspectes s’impose.

ET SI L’EXAMEN EST POSITIF ?

Le gynécologue, après avoir pratiqué les examensnécessaires, décidera du traitement approprié. Le plus souvent, il s’agira de lésions bénignes quiseront facilement traitées, voire de cancers très petitset localisés dont le traitement local entraînera laguérison. Quelquefois, en cas de cancers plus invasifs,un traitement spécifique par chirurgie et par rayonssera nécessaire, ce qui permettra dans la majorité descas de les guérir définitivement. Toutefois après ladécouverte et le traitement d’une lésion, quelle soitbénigne ou maligne, le rythme de la surveillance serarapproché, tout au moins pendant les premièresannées.

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QUELLE EST LA FIABILITÉ DU TEST ?

Comme pour la mammographie et comme pour toutexamen de dépistage, la fiabilité n’est pas de 100 %.Dans le cas du frottis cervical les tests «faussementpositifs» sont rares et le diagnostic est presque tou-jours rétabli par une simple colposcopie. En revancheles tests «faussement négatifs» ne sont pas rares, sur-tout en cas de lésions précancéreuses, mais l’évolu-tion de ces lésions est généralement lente, sur plusieurs années, et le diagnostic est fait au frottissuivant, d’où l’importance de la régularité dans lapratique des tests. On passe exceptionnellement à côté d’un cancer invasif chez une femme suivierégulièrement.

Si dans la période entre deux frottis, vous constatezque vous avez des pertes de sang d’origine vaginale(en dehors de la période des règles), ou d’autressymptômes qui semblent dus à une anomalie gyné-cologique, n’hésitez pas à consulter votre médecin.N’attendez pas l’époque habituelle de votre consul-tation.

LA RECHERCHE DU VIRUS HPV EST-ELLE NÉCESSAIRE ?

Non, à l’heure actuelle la détection du virus HPV(Human Papilloma Virus) n’augmente pas la fiabilitédu dépistage : la présence de virus n’est pas liée àl’existence de lésions du col utérin dans la plupartdes cas. L’intérêt de la recherche de virus dans certainscas de lésions difficilement classifiables sur le frottisest actuellement la seule indication de ce test.

Pour l’instant, il n’existe pas de traitement contre levirus HPV.

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Autres cancersIl n’existe pas d’autres localisations où le dépistage systématique puisse être recommandé à l’heure actuelle.

> Les cancers de la prostate peuvent être dépistéspar le test PSA (Prostate Spécifique Antigène).Cependant aucune étude n’a encore démontré quegrâce à ce dépistage on réduirait la mortalité parcancer de la prostate. Or, ce test entraîne un assezgrand nombre de faux positifs et de sur-diagnostics.De plus les traitements de destruction de la prostateentraînent des séquelles importantes dans 60 à 70 %des cas. Il faut donc attendre les résultats desétudes en cours pour mettre éventuellement enplace l’organisation d’un tel dépistage s’il s’avéraitsuffisamment utile.

> En ce qui concerne les cancers de la peau, et enparticulier les mélanomes, le dépistage systéma-tique par l’examen clinique n’a pas démontré d’ef-fet bénéfique par rapport au diagnostic précoce.Ce dernier est donc seul conseillé. Il repose sur l’in-formation de la population sur les tous premierssymptômes et la formation des médecins généra-listes.

> Le dépistage des cancers du poumon par scannerspiralé est encore dans une phase de recherche. De plus cet examen ne remplit pas, a priori, lesconditions d’un bon test de dépistage.

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Brochure réalisée par le Pr Hélène SANCHO-GARNIER (CRLC Val d’Aurelle – Montpellier) - Février 2008 Mise à jour : mai 2008

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Contre le cancer avec la LigueEn France, 320.000 nouveaux cas de cancer sont dia-gnostiqués chaque année. Depuis 2004, avec 146.000décès annuels, le cancer est devenu la première causede mortalité générale et prématurée (avant 65 ans)devant les maladies cardio-vasculaires. Aujourd'hui, uncancer sur deux en moyenne, toutes localisationsconfondues, peut être guéri.

Environ 70 % des cancers sont la conséquence de notremode de vie et de nos comportements, aussi la préven-tion et le dépistage sont essentiels.

Prévention et dépistage• La prévention cherche à diminuer ou à supprimer

l’exposition à des «facteurs de risque». Les actionsde prévention que conduit la Ligue ont un caractè-re éducatif et collectif : lutte contre le tabagisme etl’alcoolisme, promotion d’une alimentation saineet d’un exercice physique régulier, réduction del’exposition solaire ou aux cancérogènes lors desactivités professionnelles...

• Le dépistage consiste à détecter des lésions précan-céreuses ou cancéreuses à un stade très précoce,avant même que le patient n’en ressente les premiers symptômes. Des examens validés permet-tent ce dépistage : mammographie pour le cancerdu sein, recherche de sang dans les selles pour le cancer du côlon-rectum, frottis utérin pour lecancer du col de l'utérus…

• Le médecin généraliste a un rôle fondamental dansles stratégies de prévention et de dépistage. Il informe ses patients sur les facteurs de risque etles moyens de prévention et de dépistage, car un cancer décelé tôt, sera soigné plus rapidementaugmentant ainsi les chances de guérison.

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La Ligue contre le cancerCréée en 1918, la Ligue nationale contre le cancer estune association loi 1901 à but non lucratif, reconnued'utilité publique. Elle est un organisme non gouverne-mental, indépendant, reposant sur la générosité dupublic et sur l’engagement de ses militants. Forte deplus de 720 000 adhérents, la Ligue fédère 103 Comitésdépartementaux qui, ensemble, luttent dans troisdomaines complémentaires :

- la recherche ; - l’information, la prévention, la promotion des

dépistages ;- les actions pour les personnes malades et leurs

proches.

• LA RECHERCHE

La Ligue est le premier financeur privé et indépendantde la recherche en cancérologie en France.

- Sous le contrôle d’un conseil scientifique national etde conseils scientifiques régionaux et inter régionauxindépendants regroupant d’éminents experts encancérologie, la Ligue finance de nombreux travauxde recherches fondamentale, clinique (améliorationdes traitements), épidémiologique (étude des fac-teurs de risque et amélioration des conditions deprévention et de dépistage) et de sciences humaineset psychosociales (étude de la qualité de vie desmalades pendant et après les traitements du cancer).

- La Ligue soutient durablement de nombreux jeuneschercheurs par des allocations d’étude.

- Elle assure également le financement de pro-grammes de recherche d'équipes rigoureusementsélectionnées et labellisées pour l'excellence de leurstravaux.

- Enfin, elle initie des programmes de recherche exclu-sifs ou innovants comme «la Carte d’Identité desTumeurs» qui déjà laisse présager une révolutionthérapeutique dans le traitement des cancers.

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• L’INFORMATION, LA PRÉVENTION ET LA PROMOTIONDES DÉPISTAGES

Pour sensibiliser chacun au danger de certains com-portements (tabac, alcool, exposition au soleil, etc.),pour alerter sur les facteurs de risque et en organiserla protection, pour communiquer sur les avantagesdes dépistages de certains cancers et informer surl'identification de certains symptômes ou modes devie susceptibles d’être bénéfiques, la Ligue met enoeuvre de nombreux moyens de communication(dépliants, brochures, affiches) disponibles au Siège de la Ligue ou auprès de ses Comités départementaux.En partenariat avec l’Institut National du Cancer, elle relaie sur le terrain, par des actions de communi-cation et des conférences, les messages de dépistagedes cancers.

• LES ACTIONS POUR LES PERSONNES MALADES ET LEURS PROCHES

Les Comités départementaux de la Ligue apportentleurs soutiens matériel et financier, moral et psycholo-gique aux personnes malades, aux anciens malades et à leurs proches. En organisant successivement plusieurs États Généraux des malades du cancer et de leurs proches, la Ligue a donné une très forteimpulsion au Plan Cancer pour que les malades soientmieux pris en charge et mieux considérés. En leur donnant la parole, la Ligue a pris en compte leursattentes et leurs besoins pour l'amélioration de laqualité des soins et de la qualité de vie : dispositifd’annonce, groupes de parole, espaces d’informationinstallés dans les lieux de soins et de vie pour romprel’isolement des malades et de leurs proches, en sontdes exemples.

Elle soutient aussi les patients dans les difficultés rencontrées pour défendre leurs droits, retrouver un emploi, bénéficier d’un prêt bancaire :AIDEA : 0 810 111 101.

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• LA LIGUE AU CŒUR DE LA SOCIÉTÉ

Parce que le savoir et la connaissance sont des armesefficaces contre le cancer, la Ligue, par le biais de sonécole de formation, facilite l’engagement militant ens’appuyant sur des connaissances validées.

En partenariat avec l’Institut National du Cancer (INCa),elle met à disposition du public un numéro de télé-phone gratuit Cancer Info Service (0 810 810 821).

La Ligue affiche un site internet (www.ligue-cancer.net)et édite une revue trimestrielle Vivre, vendue enkiosque, informant ses adhérents et le grand public,sur ses actions et celles de ses Comités départemen-taux et sur les dernières avancées thérapeutiquescontre le cancer.

Enfin, la Ligue met à la disposition de tous, un comitééthique, consultatif, indépendant et permanent pouvant être saisi par toute personne physique oumorale sur diverses questions relevant de l’éthique etdu cancer.

Le cancer est un problème de santé publique. La luttecontre le cancer ne peut se concevoir sans un change-ment radical du rapport de la société à la maladie, aumalade, à ses proches et aux soignants. La Ligue veutfaire du cancer un enjeu de société rassemblant le plusde forces possibles des milieux sociaux, culturels etéconomiques. Par le lancement en novembre 2008 dela première convention de la société face au cancer,elle veut mobiliser la société dans un élan collectifpour modifier le regard porté sur le malade ou l’ancien malade, pour réduire la mortalité par canceret pour améliorer durablement la qualité de vie desmalades et de leurs proches.

«Tout ce qu’il est possible de faire contre le cancer, la Ligue le fait. »

www.ligue-cancer.net

0 810 111 101

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La Ligue vous aide et vous informe :

Votre Comité départemental

LIGUE NATIONALE CONTRE LE CANCER14 rue Corvisart - 75013 Paris - Tél. : 01 53 55 24 00

www.ligue-cancer.net

La Ligue tient à votre dispositionles coordonnées des Comités départementaux.

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