santÉ sans frontiÈres retour de mission en mongolie...

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SANTÉ SANS FRONTIÈRES ECHOS-SCOOPS 1856 – 2006 150 ans de l’hôpital 10 l Pulsations l Octobre 2006 l Hôpitaux universitaires de Genève Après avoir mis en place un service de soins intensifs avec le soutien des HUG, l’hôpital d’Oulan-Bator a créé une unité de proctologie. Retour de mission en Mongolie Le Dr Bruno Roche est parti trois semaines à l’hôpital universitaire d’Oulan-Bator afin d’enseigner la chirurgie de la région anale. a eu l’occasion de visiter le secteur chirurgie de l’hôpital numéro 1 d’Oulan-Bator. En constatant les besoins en for- mation, il a estimé judicieux que des chirurgiens suisses s’y rendent une fois par an Former des chirurgiens mongols à la coloproctolo- gie, c’est-à-dire à la chirur- gie de l’anus, du rectum et du périnée: c’était la mission confiée au Dr Bruno Roche, responsable de l’unité de proctologie aux HUG qui s’est rendu à Oulan-Bator en mai dernier. Une action qui s’inscrit dans une opéra- tion d’envergure : depuis la fin des années 90, des chi- rurgiens du Swiss Surgical Team se rendent trois se- maines par an à l’Hôpital universitaire de la capitale mongole pour encadrer les chirurgiens locaux. Le proc- tologue genevois explique l’origine du projet : « C’est à feu le Pr Pierre Tschanz que l’on doit cette initiative. Lors de vacances en Mongolie, il Dix ans déjà que les Hôpiclowns apportent un moment de rire, de rêve et de jeu aux jeunes patients en pédiatrie. pub Les funambules de l’émotion COULISSES Mercredi 9h 30, hôpital des enfants : Dr Serpillette et une marionnettiste se préparent pour leur parade en chirurgie et à la policlini- que d’oncologie. A 10h, fin prêt, le duo s’avance dans le couloir au son de l’accor- déon. Sourires, chansons, rires, joie, poésie, jeux, mu- sique vont dès lors passer de chambre en chambre, dans les escaliers ou les salles d’attente. Trois jours et demi par se- maine, les clowns hospita- liers se produisent, toujours par deux, dans les services de l’hôpital des enfants. Une fois tous les deux mois, le duo est composé d’un clown et d’une marionnettiste. Tous sont comédiens ou clowns professionnels. Ils ont aussi bénéficié d’une formation spécifique pour leur travail à l’hôpital. Une bulle de créativité A leur arrivée dans le ser- vice, les clowns sont accueil- lis par un membre de l’équi- pe infirmière pour un mo- ment de transmission sur l’état de santé de chaque patient. Puis, ces virtuoses de l’improvisation inventent des scénarios avec la com- plicité des enfants. Le per- sonnel soignant et les pa- rents sont souvent inclus dans les jeux. « A l’écoute, les clowns occupent un es- pace inattendu et offrent à l’enfant une bulle de créati- vité dont il prend souvent le contrôle. Si le jeune patient n’est pas réceptif, ils restent sur le pas de la porte. Il n’est pas question de le forcer à entrer dans le jeu, s’il n’en a pas envie », explique Olivier Duperrex, médecin pédiatre et président de l’association Hôpiclowns. Avant de tenter une définition : « Le clown hospitalier, c’est un funam- bule qui avance à petits pas sur le fil de l’émotion, parfois avec des gros sabots mais toujours avec une grande attention à ce qui l’entoure». Un week-end festif Les 28 et 29 octobre pro- chains, les Hôpiclowns fête- ront leurs dix ans à la salle communale de Plainpalais. Subventionnée en partie par les HUG, l’Association est à la recherche de membres pour cotiser 30 francs par an. « Notre but est d’arriver à 10 000 membres pour ce dixième anniversaire ». Au début de l’été, le Lions Club a remis à l’association un chèque de 40000 francs. P.M. pour enseigner des aspects de la chirurgie générale à leurs confrères mongols ». Diffusion du programme Succès oblige, cet ensei- gnement s’est diffusé dans les hôpitaux périphériques et une formation dans des spécialités chirurgicales a débuté à l’hôpital universi- taire d’Oulan-Bator. Lors- que ce dernier a ouvert une unité de proctologie de trente lits, le Dr Roche a été sollicité afin de former des chirurgiens généralistes. Durant les trois semaines passées sur place, le Dr Roche a partagé ses jour- nées entre les consultations, les opérations et les cours. Les principales pathologies rencontrées? Les hémorroï- des et les fistules anales. Sans oublier les lésions du périnée souvent graves. «Des cas extrêmes que l’on voit rarement chez nous. Cela est dû essentiellement à un manque de formation ». Outre les aspects chi- rurgicaux techniques, le Dr Roche a insisté sur l’im- portance du suivi du patient. Par exemple, les douches anales après avoir été à sel- les sont essentielles pour prévenir les infections post- opératoires. «Il n’y avait pas de douche dans le service, alors on a improvisé avec des vaporisateurs », se rappelle ce spécialiste. Lequel a aus- si appris à ses collègues à structurer leur consultation de manière à récolter les éléments indispensables à un bon diagnostic. Suites de la mission Dans les mois à venir, grâce à une bourse du Swiss Surgical Team, un chirur- gien mongol viendra trois mois dans l’unité du Dr Roche pour acquérir des connaissances dans des do- maines pointus de la proc- tologie. Il est aussi prévu que le Dr Roche retourne sur place tous les deux ans pour approfondir les acquis de ses confrères d’Oulan- Bator. Paola Mori Je désire m’abonner gratuitement à Pulsations Nom : Prénom : Rue / N° : NPA / Lieu : Date : Signature : Pulsations • Hôpitaux universitaires de Genève Service de la communication Rue Micheli-du-Crest 24 • CH-1211 Genève 14 Fax (+41 22) 305 56 10 ou par courriel [email protected] Recevez gratuitement le mensuel des Hôpitaux universitaires de Genève directement chez vous A renvoyer par fax ou par poste Santé mentale au Rwanda Mi-mai, le Dr Ariel Eytan, médecin adjoint respon- sable de l’unité de psy- chiatrie hospitalière adul- te, Yves Charlemagne et Martine Nichterwitz, infir- miers au service de psy- chiatrie adulte et formés à l’approche corporelle, se sont rendus une se- maine au Rwanda afin de dispenser un ensei- gnement aux soignants rwandais sur le thème du corps en psychiatrie. L’horreur vécue par la population rwandaise est souvent indicible. Les personnes touchées ont tendance à manifes- ter leur dépression ou une réaction post-trau- matique sous forme de plainte physique comme une douleur gastrique ou encore un trouble de la voix. Cette mission s’inscrit dans le cadre de la for- mation-action en santé mentale initiée en 1996 par le département de psychiatrie et la direc- tion des soins infirmiers suite au génocide et à la guerre qui ont frappé le pays en 1994. Dans le but d’améliorer la formation des psy- chiatres rwandais, les HUG accueillent chaque année durant douze mois un de leurs collègues rwandais. Soulager pour un moment l’enfant du fardeau de sa maladie et faire naître une étincelle dans son regard : tel est l’objectif des Hôpiclowns. J. Gregorio

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Page 1: SANTÉ SANS FRONTIÈRES Retour de mission en Mongolie …hopiclowns.ch/wp/wp-content/uploads/2016/02/pulsations_200610.pdfmaine, les clowns hospita-liers se produisent, toujours par

ENTRÉE LIBRE

Organisé à l’occasion des150 ans de l’Hôpital canto-nal, le projet Les gens desHUG ne laisse personne in-différent. Nombreux sontceux qui, chaque matin, seprécipitent sur la page d’ac-cueil du site intranet desHUG pour voir apparaîtrele portrait du jour ! Il fautdire qu’un soin tout parti-culier a été apporté à la pré-paration de cette expositioninédite.

Les photographies, prisespar un auteur photographeprofessionnel, ChristophSchütz, sont à la fois docu-mentaires et artistiques.Elles montrent la personnetelle qu’elle est, avec ses pos-tures et son habillement, in-sérée dans son milieu pro-fessionnel habituel.

Les portraits littéraires,dressés par une douzained’écrivains ou d’auteurs ac-tifs dans la région genevoisereconnus pour leurs talentsde portraitistes, font appelà une diversité de stylesbienvenue – tous mettent enévidence l’originalité pro-fessionnelle, humaine ousocioculturelle des person-nes choisies. Les auteurs ontrencontré chacun des in-terviewés. Ces longs entre-tiens ont été rapportés avecexactitude et sincérité créa-tive sous une forme concise.

Plaisir et empathie

De cette suite de portraitsse dégage une atmosphèreempathique, où le plaisird’exister selon ce que l’on estse mêle à un constat esthé-tique agréable, avec leursmultiples dimensions rela-tionnelles. Surgit alors unetrès grande diversité de si-tuations professionnelles etde dispositions personnelles,ainsi qu’un état d’esprit où laqualité des relations humai-nes et hospitalières prime.

Sous l’apparence commu-ne de la «blouse blanche» ondécouvre des collèguescaptivants, de belles per-sonnalités différentes, avecleurs distinctions atta-chantes, leurs passions etparfois leurs peines. Unsouffle passe. On se sentmieux d’être embarquédans la même aventurehospitalière.

Des choix objectifsLes collaborateurs, eux

aussi, ont été choisis déli-bérément sur la base d’unéchantillonnage représen-tatif tenant compte de plu-sieurs paramètres: nombrede collaborateurs de chaquedépartement, proportion dechaque catégorie profes-sionnelle, diversité des pro-fessions. Des listings ont étéétablis avec toutes les per-sonnes répondant objecti-vement à ces principauxcritères.

Puis une deuxième sélec-tion a été opérée pour reflé-ter au plus près la réalitéinstitutionnelle. Elle a tenucompte de la pyramide desâges, du sexe (un t iersd’hommes, deux tiers defemmes), de la nationalitéet du temps de travail ausein des HUG. L’interpréta-tion de ces échantillonna-ges a permis de dégagerune liste relativement pré-cise de personnes. Lorsqueplusieurs d’entre elles ré-pondaient aux mêmes cri-tères c’est le soussigné qui,seul, a départagé.

Ce processus a été menéen toute confidentialité et surune base volontaire. Chaquecollaborateur a été invitépersonnellement. En cas derefus ou d’indisponibilité, unautre collaborateur ayantrelativement le même «pro-fil » a été approché. En ac-cord avec les auteurs, lespersonnes portraiturées ont

ECHOS-SCOOPS

l 11Pulsations l Octobre 2006 l Hôpitaux universitaires de Genève

Les Gens des HUG

Solution de septembre 2006

pu prendre connaissance,avant sa parution, du texteles concernant.

Ces 150 portraits resterontaccrochés jusqu’à la fin du

SANTÉ SANS FRONTIÈRES

ECHOS-SCOOPS

1856 – 2006150 ans de l’hôpital10 l Pulsations l Octobre 2006 l Hôpitaux universitaires de Genève

Après avoir mis en place un service de soins intensifs avec le soutien des HUG, l’hôpital d’Oulan-Bator a crééune unité de proctologie.

Retour de mission en MongolieLe Dr Bruno Roche est parti trois semaines à l’hôpital universitaire d’Oulan-Bator afin d’enseignerla chirurgie de la région anale.

a eu l’occasion de visiter lesecteur chirurgie de l’hôpitalnuméro 1 d’Oulan-Bator. Enconstatant les besoins en for-mation, il a estimé judicieuxque des chirurgiens suissess’y rendent une fois par an

Former des chirurgiensmongols à la coloproctolo-gie, c’est-à-dire à la chirur-gie de l’anus, du rectum etdu périnée: c’était la missionconfiée au Dr Bruno Roche,responsable de l’unité deproctologie aux HUG quis’est rendu à Oulan-Batoren mai dernier. Une actionqui s’inscrit dans une opéra-tion d’envergure: depuis lafin des années 90, des chi-rurgiens du Swiss SurgicalTeam se rendent trois se-maines par an à l’Hôpitaluniversitaire de la capitale

mongole pour encadrer leschirurgiens locaux. Le proc-tologue genevois expliquel’origine du projet : «C’est àfeu le Pr Pierre Tschanz quel’on doit cette initiative. Lorsde vacances en Mongolie, il

Les dessins originaux enchanteurs de Chiara Carrer illumineront, dès le 27 septembre, le hall d’accueilde l’Hôpital des enfants.

Dix ans déjà que les Hôpiclowns apportent un moment de rire, de rêve et de jeu aux jeunes patients en pédiatrie.

Née à Venise, Chiara Car-rer a publié une centained’ouvrages d’illustrationsdestinés aux enfants. Diplô-mée de l ’Académie desbeaux-arts et de l’École desarts décoratifs de Rome,l’auteure a reçu de nom-breuses distinctions. Elleanime des ateliers de créa-tion pour des enfants de 6 à12 ans. Invitée par l’associa-tion Action Sabrina et lesEditions La Joie de Lire quipublient judicieusement sesouvrages pour la franco-phonie, elle sera présente àl’Hôpital des enfants, l’après-midi du mercredi 27 septem-

bre, pour animer un atelieret prendre part au vernis-sage d’une exposition de sesdessins originaux.

Le Lutin des couleurs, c’estl’histoire d’un petit lutin quidonne une « leçon de cou-leur». Il saute, virevolte depage en page pour livrer auxjeunes lecteurs un nuancierqui va du noir au blanc enpassant par les couleurs del’arc-en-ciel et montrer com-ment de nouvelles teintessont créées en additionnantles couleurs.

Le pari d’exposerExposer des dessins ori-

ginaux, c’est permettre àtout un chacun de vivre l’ex-périence de la rencontre sur-prenante avec des œuvresauthentiques, de remarquerla vivacité de leurs couleurset la texture agréable de leurmatière, l’harmonie d’unecomposition, le détail destechniques utilisées, la tra-

Leçon de couleur en pédiatrie

A la rencontrede la résilience

Les Editions Médecine etHygiène associées auxHUG – département demédecine communautai-re, affaires culturelles,secrétariat général – édi-tent Chemin de résilien-ce: un éclairage multidis-ciplinaire réalisé à partirde récits de vie avec de nombreuses contribu-tions dont celle de BorisCyrulnik. L’esprit de cetouvrage? Rappeler à tra-vers des exemples derésilience que les grandsmiracles de la médecinene sont pas seulementdus aux découvertesscientifiques, mais aussiet surtout à la façon dontles patients arrivent àsurmonter leur souffrance.

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Les funambules de l’émotionCOULISSES

Mercredi 9h 30, hôpitaldes enfants : Dr Serpilletteet une marionnettiste sepréparent pour leur paradeen chirurgie et à la policlini-que d’oncologie. A 10h, finprêt, le duo s’avance dansle couloir au son de l’accor-déon. Sourires, chansons,rires, joie, poésie, jeux, mu-sique vont dès lors passerde chambre en chambre,dans les escaliers ou lessalles d’attente.

Trois jours et demi par se-maine, les clowns hospita-liers se produisent, toujourspar deux, dans les servicesde l’hôpital des enfants. Unefois tous les deux mois, leduo est composé d’un clownet d’une marionnettiste.Tous sont comédiens ouclowns professionnels. Ilsont aussi bénéficié d’uneformation spécifique pourleur travail à l’hôpital.

Une bulle de créativitéA leur arrivée dans le ser-

vice, les clowns sont accueil-lis par un membre de l’équi-pe infirmière pour un mo-ment de transmission surl’état de santé de chaquepatient. Puis, ces virtuosesde l’improvisation invententdes scénarios avec la com-plicité des enfants. Le per-sonnel soignant et les pa-

rents sont souvent inclusdans les jeux. « A l’écoute,les clowns occupent un es-pace inattendu et offrent àl’enfant une bulle de créati-vité dont il prend souvent lecontrôle. Si le jeune patientn’est pas réceptif, ils restentsur le pas de la porte. Il n’estpas question de le forcer àentrer dans le jeu, s’il n’en apas envie», explique OlivierDuperrex, médecin pédiatreet président de l’associationHôpiclowns. Avant de tenterune définition : « Le clownhospitalier, c’est un funam-bule qui avance à petits passur le fil de l’émotion, parfoisavec des gros sabots maistoujours avec une grandeattention à ce qui l’entoure».

Un week-end festifLes 28 et 29 octobre pro-

chains, les Hôpiclowns fête-ront leurs dix ans à la sallecommunale de Plainpalais.Subventionnée en partie parles HUG, l’Association est àla recherche de membrespour cotiser 30 francs paran. «Notre but est d’arriverà 10 000 membres pour cedixième anniversaire ». Audébut de l’été, le Lions Cluba remis à l’association unchèque de 40000 francs.

P.M.

mois de février et feront l’ob-jet d’un livre qui sera dis-ponible dès cet hiver.

Jacques Bœsch

ce des tours de main de l’au-teur, la succession des scènesqui, mises en jeu, vont com-poser une histoire et la ren-dre plausible à la lecture.C’est approcher de plus prèsla pensée esthétique d’unauteur alors qu’elle s’expri-me directement en se met-tant en forme et va aboutirà un livre publié1. C’est aus-si apprendre à reconnaîtreet respecter la compagnied’œuvres et prendre plaisirà leur lente contemplation,à leur imagination.

Cette démarche d’émer-veillement simple est ouver-te à tous, petits et grands,puisque, précisément, laqualité d’une œuvre authen-tique est de pouvoir être ap-préciée par une grande di-versité de spectateurs. Enprésentant de telles œuvresdans le hall d’accueil de lapoliclinique, les responsa-bles de l’Hôpital des enfantset des éditions La Joie de

Lire ont fait le pari qu’onpouvait profiter d’un passa-ge pas toujours prévu ni dé-siré en ces locaux d’attentepour vivre autrement l’ex-périence de la rencontreavec l’inconnu. D’être ac-cueilli par le sentiment fu-gace de sa beauté. Apaisé

par la puissance poétiqued’une histoire colorée. Cap-té par sa présence imagi-naire.

J.B.(1) Le Lutin des couleurs, de Chiara

Carrer, est disponible dans les

librairies ou aux Editions La Joie

de Lire, tél. 022 807 33 99.

Le Pr Frauke Müller supervise les cabinets dentaires de l’Hôpital degériatrie, de psychiatrie et du Cesco.

pour enseigner des aspectsde la chirurgie générale àleurs confrères mongols».

Diffusion du programme

Succès oblige, cet ensei-gnement s’est diffusé dansles hôpitaux périphériqueset une formation dans desspécialités chirurgicales adébuté à l’hôpital universi-taire d’Oulan-Bator. Lors-que ce dernier a ouvert uneunité de proctologie detrente lits, le Dr Roche a étésollicité afin de former deschirurgiens généralistes.Durant les trois semainespassées sur place, le DrRoche a partagé ses jour-nées entre les consultations,les opérations et les cours.Les principales pathologiesrencontrées? Les hémorroï-des et les fistules anales.Sans oublier les lésions dupérinée souvent graves. «Descas extrêmes que l’on voitrarement chez nous. Celaest dû essentiellement à unmanque de formation».

Outre les aspects chi-rurgicaux techniques, le

Dr Roche a insisté sur l’im-portance du suivi du patient.

Par exemple, les douchesanales après avoir été à sel-les sont essentielles pourprévenir les infections post-opératoires. «Il n’y avait pasde douche dans le service,alors on a improvisé avec desvaporisateurs», se rappellece spécialiste. Lequel a aus-si appris à ses collègues àstructurer leur consultationde manière à récolter leséléments indispensables àun bon diagnostic.

Suites de la missionDans les mois à venir,

grâce à une bourse du SwissSurgical Team, un chirur-gien mongol viendra troismois dans l’unité du DrRoche pour acquérir desconnaissances dans des do-maines pointus de la proc-tologie. Il est aussi prévuque le Dr Roche retournesur place tous les deux anspour approfondir les acquisde ses confrères d’Oulan-Bator.

Paola Mori

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Chaque jour, un nouveau portrait d’un collaborateur apparaîtdans l’entrée de l’hôpital. Visite dans les coulisses.

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Santé mentaleau Rwanda

Mi-mai, le Dr Ariel Eytan,médecin adjoint respon-sable de l’unité de psy-chiatrie hospitalière adul-te, Yves Charlemagne etMartine Nichterwitz, infir-miers au service de psy-chiatrie adulte et formésà l’approche corporelle,se sont rendus une se-maine au Rwanda afinde dispenser un ensei-gnement aux soignantsrwandais sur le thème ducorps en psychiatrie. L’horreur vécue par lapopulation rwandaiseest souvent indicible.Les personnes touchéesont tendance à manifes-ter leur dépression ouune réaction post-trau-matique sous forme deplainte physique commeune douleur gastriqueou encore un trouble dela voix. Cette mission s’inscritdans le cadre de la for-mation-action en santémentale initiée en 1996par le département depsychiatrie et la direc-tion des soins infirmierssuite au génocide et à laguerre qui ont frappé lepays en 1994. Dans le but d’améliorerla formation des psy-chiatres rwandais, lesHUG accueillent chaqueannée durant douze moisun de leurs collèguesrwandais.

Soulager pour un moment l’enfant du fardeau de sa maladie et fairenaître une étincelle dans son regard : tel est l’objectif des Hôpiclowns.

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