le défi du développement...jeudi 26 avril 2012 | l’impact de drummondville 8502-510 je...

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PAGE 20 | JEUDI 26 AVRIL 2012 | L’IMPACT DE DRUMMONDVILLE PAGE 21 | JEUDI 26 AVRIL 2012 | L’IMPACT DE DRUMMONDVILLE JE M’APPELLE MENDES TOKO, ORIGINAIRE DU CONGO . « J’ai fait Connexion compétences chez Accès Travail en 2011, projet de Services Canada et actuelle- ment, je suis journalier à temps complet à la ferme des Voltigeurs. Merci beaucoup Accès travail! » Photo : Accès-travail Horaire / Ouvert 7 jours Lundi au mercredi 8 h 30 à 17 h 30 Jeudi et vendredi 8 h 30 à 20 h 00 Samedi 8 h 30 à 17 h 30 Dimanche 12 h à 16 h 1565 Chemin Tourville Drummondville 819 857-0524 MAINTENANT OUVERT ! 8928-516 Goûtez la saveur locale ! Disponible dans plusieurs points de ventes Déjà 25 ans pour vous servir Par Darryl Barnabo, directeur général du Regroupement interculturel de Drummondville Chaque mois, cette chronique propose d’explorer une facette relative à la régiona- lisation de l’immigration. De façon simple et humaine, nous vous parlerons des défis et des enjeux relatifs à l’arrivée de ces per- sonnes venues des quatre coins du monde pour habiter, vivre et travailler à Drum- mondville. Aujourd’hui, nous parlons de l’intégration des immigrants en matière d’alimentation : nous adoptons ou adap- tons parfois certaines de ces habitudes et, à leur tour, les immigrants intègrent certains aspects de notre culture alimentaire. Depuis près de 150 ans, de nombreuses vagues d’immigration se sont succédé au Canada : Chine, Italie, Haïti, Asie, Europe de l’Est, Moyen-Orient, Afrique. Tous ces immigrants ont eu à faire face à des défis d’adaptation au niveau de la langue, des mœurs sociales, de la gouvernance et de la culture de chaque communauté d’accueil. L’alimentation fait partie de ces défis. Com- ment les immigrants s’adaptent-ils à l’offre alimentaire du milieu d’accueil? Et com- ment contribuent-ils à ajouter une touche d’exotisme à nos habitudes alimentaires? À leur arrivée ici, les immigrants réalisent que les aliments qui font partie de leurs ha- bitudes sont ou bien très chers ou bien tout simplement inexistants. Dans les grands centres urbains, les supermarchés offrent une certaine variété d’aliments ethniques de base souvent adaptée à la communau- té immigrante dominante. Par exemple, on retrouvera une sélection variée d’ali- ments asiatiques dans un supermarché situé dans un quartier où les immigrants chinois sont nombreux. Les supermarchés IMMIGRATION : CONCILIER TRADITIONS ET NOUVELLES HABITUDES ALIMENTAIRES d’ici s’adaptent à la demande. Cependant, pour les produits ethniques spéciaux, les immigrants des grandes villes fréquentent des épiceries spécialisées en aliments eth- niques qui ont souvent été fondées par la génération d’immigrants précédente : les Marchés Adonis de Montréal en sont un exemple. Le premier partage alimentaire avec le milieu d’accueil passe souvent par un petit entrepreneur immigrant qui ouvre un restaurant, une petite épicerie ou un dé- panneur. C’est souvent un repas dans un restaurant ethnique qui éveille notre curiosité alimen- taire pour les mets exotiques. C’est connu, les québécois sont de plus en plus attirés par un nouveau type de cuisine, souvent exotique, sans cependant renier leurs tra- ditions culinaires traditionnelles. À preuve, la grande variété d’émissions de télé por- tant sur la cuisine sous toutes ses déclinai- sons : asiatique, méditerranéenne, latino- américaine. En plus de nouvelles saveurs, on découvre des vertus thérapeutiques à ces aliments d’ailleurs : du ginseng pour le système immunitaire, du thé vert pour la prévention du cancer! Quant aux immigrants, «ils adoptent aussi des habitudes alimentaires d’ici tout en conservant une partie de leur régime ha- bituel mais ils ne sont pas épargnés par les maladies chroniques associées à la surcon- sommation et aux régimes alimentaires d’ici surtout pour la deuxième et troisième génération», selon une étude de l’Université Ryerson (2002). La première génération d’immigrants est souvent plus en santé que les gens de la communauté d’accueil : «ils ont en général de meilleures habitudes de vie et rapportent moins de problèmes de santé» d’après l’Institut de la statistique du Québec (2008). Le premier contact entre les immigrants et la population de souche passe donc souvent par un partage d’expériences ali- mentaires. À part quelques restaurants, il n’existe pas à Drummondville un lieu où les gens d’ici et les nouveaux arrivants peu- vent se rencontrer sur une base régulière. Le Regroupement interculturel de Drum- mondville (RID) a récemment formé un co- mité pour se pencher sur la création d’une entreprise d’économie sociale sous forme d’épicerie ethnique. Ce serait un carrefour interculturel en alimentation convivial où la population locale et les nouveaux arri- vants viendraient s’inspirer de leurs cui- sines respectives. On y retrouverait bien entendu tous les aliments nécessaires pour concocter des plats ethniques ou inspirés de nos traditions. Et on proposerait aussi une offre des mets à emporter basés sur une cuisine ethnique familiale authentique et des mets traditionnels québécois à prix abordables. Côté social, cette entreprise serait un mi- lieu de vie et un plateau de travail où évolueraient des travailleurs d’ici et des travailleurs immigrants. Ce serait un carrefour d’intégration à travers des apprentissages, partages et réalisa- tions autour des cuisines du mon- de et d’ici. Finalement, on y privilégierait la convergence de fournisseurs lo- caux, régionaux et provinciaux qui idéalement s’exprimera, pour certains d’entre eux, sous forme de partenariats. Le projet est déjà bien entamé. Une étude de mar- ché concluante a d’ailleurs été complétée à la fin mars 2012. Un plan d’affaires complet est en cours de rédaction. Une histoire à suivre! Danielle Dufresne Directrice Service des arts, de la culture et de l’immigration RAYONNEMENT INTERNATIONAL Affirmer aujourd’hui que la Ville de Drum- mondville est une destination de choix tant comme lieu de résidence que lieu de passage est une vérité que même le seigneur de La Palice ne pourrait nier. Le rayonnement in- ternational de notre ville se précise, tel que présenté en ces pages, à travers la réception des personnes immigrantes provenant de plus de 57 pays, mais il se confirme aussi à travers d’autres initiatives tant sociales que sportives et culturelles. Le Mondial des cultures a reçu, en 2010, le premier prix Rayonnement internatio- nal offert par la Ville dans le cadre de son programme de Reconnaissance des arts et de la culture. Ceci n’est pas vain quand on sait que cet événement accueille à chaque année, depuis trois décennies, des dizai- nes d’ensembles folkloriques provenant du monde entier et reçoit des milliers de visi- teurs. Il est donc facile de confirmer que plusieurs dizaines de personnes, disséminées un peu partout sur le territoire municipal, s’activent à développer et à consolider de nouveaux contacts, des complicités professionnelles et des projets novateurs. DRUMMONDVILLE ET LE MONDE 8931-516 On parle régulièrement de gestion de la diversité interculturelle au sein des entreprises. Pourquoi est-ce si important de bien gérer celle-ci? Les références ne sont pas les mêmes entre personnes de cultures différentes. Elles n’ont pas évoluées dans le même contexte et ces cultures ne sont pas toutes proches les unes des autres. Les habitudes, les coutumes, les croyances et les pratiques n’étant pas similaires, il est normal d’avoir de mauvaises interprétations. Pour éviter de mauvaises expériences, il est facile de reformuler ses phrases pour s’assurer de la bonne compréhension du message. En parlant de différence culturelle, savez-vous que cette notion de bulle personnelle est un phénomène très « nord-américain » ? Parlez-en avec vos amis d’autres communautés, simplement pour savoir... Comprendre les différences culturelles : Pourquoi ? 8799-516 Le défi du déveloement commercial à Caroline Lepage Après trois ans de démarches auprès de l’immigration, la Péru- vienne Ruiz Gamara Lourdes Rosa- rio a reçu l’autorisation de s’établir ici. Cette période d’attente lui a per- mis de suivre des cours de français, ce qui a facilité son intégration au Québec. Si cette femme a d’abord at- terri à Montréal, il y a environ cinq ans, elle a finalement adopté Drum- mondville, une ville qui verra possi- blement grandir ses futurs enfants. Même si elle détenait un baccalauréat en informatique, Mme Lourdes Rosario voulait améliorer sa situation profession- nelle. Elle a donc laissé derrière elle tout ce qu’elle avait, il y a cinq ans, pour débuter cette nouvelle vie en terres québécoises. Et cette Péruvienne d’origine était résolue à investir les efforts nécessaires à sa réussite. C’est pourquoi elle s’est aussitôt inscrite au programme de maîtrise en sécurité de l’in- formation à l’Université Concordia. Comme les cours n’étaient offerts qu’en anglais, ce projet d’études s’est avéré beau- coup plus ardu pour cette hispanophone. «Au début, je croyais que je n’y arriverais pas, mais mes amis m’ont soutenue», ra- conte celle qui travaillait aussi à temps partiel pour payer ses études. «C’était très exigeant. Contrairement à moi, mes collègues étaient tellement jeu- nes et fraîchement sortis de l’école!», relate celle qui est aujourd’hui âgée de 35 ans. N’empêche que cette femme courageuse a finalement obtenu son diplôme et a suivi le plan qu’elle s’était fixé : après ses études, elle quitterait Montréal. «Je voulais vivre dans un endroit plus tranquille», explique- t-elle. DIRECTION DRUMMONDVILLE Inscrite dans un programme de régio- nalisation de l’immigration, Mme Lourdes Rosario a bénéficié des services de l’orga- nisme d’employabilité PROMIS qui l’a mise en contact, il y a environ un an, avec l’en- treprise Bluberi de Drummondville. Bonne nouvelle : cette candidate a finalement été recrutée. «Je recherchais une entreprise où je pouvais développer toutes mes connais- sances», explique-t-elle, qualifiant son nou- vel employeur de flexible et compréhensif. Après la séparation de ses amis du Pé- rou, elle a de nouveau dû quitter ses nou- velles relations de Montréal, mais c’était le prix à payer pour ce nouveau départ vers Drummondville. Toutefois, elle n’allait pas effectuer ses démarches seule. Le Re- groupement interculturel Drummond lui a donné un bon coup de main, tout com- me un Drummondvillois qu’elle a connu par le biais d’un ami commun d’origine péruvienne. Ces derniers ont facilité son intégration en sol drummondvillois, tout comme le coup de cœur qu’elle a éprouvé pour un bel appartement situé près de la ri- vière Saint-François, dans le quartier Sain- te-Thérèse. Un logement qui l’a fait sentir bien chez elle. Même à Drummondville, Mme Lourdes Rosario trouve des façons de renouer avec ses origines, que ce soit par la chanson (elle adore le karaoke) ou la danse (elle s’est inscrite à des cours de salsa). Elle fait éga- lement partie d’un groupe rock. Chaque année, elle retourne au Pérou, ce qui lui vaut un petit choc culturel. «Je commence à être habituée à la vie d’ici», dit-elle avec le sourire. L’an passé, elle y est allée avec son amoureux, un Québécois de souche qui projette d’emménager prochainement avec elle, à Drummondville. Ce couple mijote de beaux projets d’avenir, n’excluant pas de donner naissance, un jour, à des bébés… drummondvillois. Qui sait! Drummondvilloise Ruiz Gamara Lourdes Rosario d’origine péruvienne 30. En tant que nouvel arrivant au Québec, lequel de ces sujets est-il très impor- tant de maîtriser ? a) Celui des prévisions météorologiques b) Celui du jardinage c) Celui de la prévention d’accidents a) Au Québec, et surtout en hiver, il y a un grand nombre de mots pour définir le comportement du climat. Ces mots peuvent déterminer la façon de vous habiller ou de conduire durant la journée. suis je 9018-517

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Page 1: Le défi du développement...JEUDI 26 AVRIL 2012 | L’IMPACT DE DRUMMONDVILLE 8502-510 Je m’appelle mendes Toko, originaire du Congo. « J’ai fait Connexion compétences chez

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Je m’appelle mendes Toko, originaire du Congo.

« J’ai fait Connexion compétences chez Accès Travail en 2011, projet

de Services Canada et actuelle-ment, je suis journalier à temps

complet à la ferme des Voltigeurs. Merci beaucoup Accès travail! »

Photo : Accès-travail

Horaire / Ouvert 7 joursLundi au mercredi 8 h 30 à 17 h 30Jeudi et vendredi 8 h 30 à 20 h 00Samedi 8 h 30 à 17 h 30Dimanche 12 h à 16 h

1565 Chemin TourvilleDrummondville

819 857-0524

MAINTENANT

OUVERT !

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Goûtez la saveur locale !

Disponible dans

plusieurs points de ventes

Déjà 25 ans pour vous servir

Par Darryl Barnabo,directeur général du Regroupement interculturel de Drummondville

Chaque mois, cette chronique propose d’explorer une facette relative à la régiona-lisation de l’immigration. De façon simple et humaine, nous vous parlerons des défis et des enjeux relatifs à l’arrivée de ces per-sonnes venues des quatre coins du monde pour habiter, vivre et travailler à Drum-mondville. Aujourd’hui, nous parlons de l’intégration des immigrants en matière d’alimentation : nous adoptons ou adap-tons parfois certaines de ces habitudes et, à leur tour, les immigrants intègrent certains aspects de notre culture alimentaire.

Depuis près de 150 ans, de nombreuses vagues d’immigration se sont succédé au Canada : Chine, Italie, Haïti, Asie, Europe de l’Est, Moyen-Orient, Afrique. Tous ces immigrants ont eu à faire face à des défis d’adaptation au niveau de la langue, des mœurs sociales, de la gouvernance et de la culture de chaque communauté d’accueil. L’alimentation fait partie de ces défis. Com-ment les immigrants s’adaptent-ils à l’offre alimentaire du milieu d’accueil? Et com-ment contribuent-ils à ajouter une touche d’exotisme à nos habitudes alimentaires?

À leur arrivée ici, les immigrants réalisent que les aliments qui font partie de leurs ha-bitudes sont ou bien très chers ou bien tout simplement inexistants. Dans les grands centres urbains, les supermarchés offrent une certaine variété d’aliments ethniques de base souvent adaptée à la communau-té immigrante dominante. Par exemple, on retrouvera une sélection variée d’ali-ments asiatiques dans un supermarché situé dans un quartier où les immigrants chinois sont nombreux. Les supermarchés

ImmIgratIon :ConCILIEr traDItIonS Et noUVELLES HaBItUDES aLImEntaIrES

d’ici s’adaptent à la demande. Cependant, pour les produits ethniques spéciaux, les immigrants des grandes villes fréquentent des épiceries spécialisées en aliments eth-niques qui ont souvent été fondées par la génération d’immigrants précédente : les Marchés Adonis de Montréal en sont un exemple. Le premier partage alimentaire avec le milieu d’accueil passe souvent par un petit entrepreneur immigrant qui ouvre un restaurant, une petite épicerie ou un dé-panneur.

C’est souvent un repas dans un restaurant ethnique qui éveille notre curiosité alimen-taire pour les mets exotiques. C’est connu, les québécois sont de plus en plus attirés par un nouveau type de cuisine, souvent exotique, sans cependant renier leurs tra-ditions culinaires traditionnelles. À preuve, la grande variété d’émissions de télé por-tant sur la cuisine sous toutes ses déclinai-sons : asiatique, méditerranéenne, latino-américaine. En plus de nouvelles saveurs, on découvre des vertus thérapeutiques à ces aliments d’ailleurs : du ginseng pour le système immunitaire, du thé vert pour la prévention du cancer!

Quant aux immigrants, «ils adoptent aussi des habitudes alimentaires d’ici tout en conservant une partie de leur régime ha-bituel mais ils ne sont pas épargnés par les maladies chroniques associées à la surcon-sommation et aux régimes alimentaires d’ici surtout pour la deuxième et troisième génération», selon une étude de l’Université Ryerson (2002). La première génération d’immigrants est souvent plus en santé que les gens de la communauté d’accueil : «ils ont en général de meilleures habitudes de vie et rapportent moins de problèmes de santé» d’après l’Institut de la statistique du Québec (2008).

Le premier contact entre les immigrants et la population de souche passe donc souvent par un partage d’expériences ali-mentaires. À part quelques restaurants, il n’existe pas à Drummondville un lieu où les gens d’ici et les nouveaux arrivants peu-vent se rencontrer sur une base régulière.

Le Regroupement interculturel de Drum-mondville (RID) a récemment formé un co-mité pour se pencher sur la création d’une entreprise d’économie sociale sous forme d’épicerie ethnique. Ce serait un carrefour interculturel en alimentation convivial où la population locale et les nouveaux arri-vants viendraient s’inspirer de leurs cui-sines respectives. On y retrouverait bien entendu tous les aliments nécessaires pour concocter des plats ethniques ou inspirés de nos traditions. Et on proposerait aussi une offre des mets à emporter basés sur une cuisine ethnique familiale authentique et des mets traditionnels québécois à prix abordables.

Côté social, cette entreprise serait un mi-lieu de vie et un plateau de travail où évolueraient des travailleurs d’ici et des travailleurs immigrants. Ce serait un carrefour d’intégration à travers des apprentissages, partages et réalisa-tions autour des cuisines du mon-de et d’ici. Finalement, on y privilégierait la convergence de fournisseurs lo-caux, régionaux et provinciaux qui idéalement s’exprimera, pour certains d’entre eux, sous forme de partenariats. Le projet est déjà bien entamé. Une étude de mar-ché concluante a d’ailleurs été complétée à la fin mars 2012. Un plan d’affaires complet est en cours de rédaction. Une histoire à suivre!

Danielle Dufresne DirectriceService des arts, de la culture et de l’immigration

Rayonnement inteRnationalAffirmer aujourd’hui que la Ville de Drum-mondville est une destination de choix tant comme lieu de résidence que lieu de passage est une vérité que même le seigneur de La Palice ne pourrait nier. Le rayonnement in-ternational de notre ville se précise, tel que présenté en ces pages, à travers la réception

des personnes immigrantes provenant de plus de 57 pays, mais il se confirme aussi à travers d’autres initiatives tant sociales que sportives et culturelles.

Le Mondial des cultures a reçu, en 2010, le premier prix Rayonnement internatio-nal offert par la Ville dans le cadre de son programme de Reconnaissance des arts et de la culture. Ceci n’est pas vain quand on sait que cet événement accueille à chaque

année, depuis trois décennies, des dizai-nes d’ensembles folkloriques provenant du monde entier et reçoit des milliers de visi-teurs.

Il est donc facile de confirmer que plusieurs dizaines de personnes, disséminées un peu partout sur le territoire municipal, s’activent à développer et à consolider de nouveaux contacts, des complicités professionnelles et des projets novateurs.

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On parle régulièrement de gestion de la diversité interculturelle au sein des entreprises. Pourquoi est-ce si important de bien gérer celle-ci?

Les références ne sont pas les mêmes entre personnes de cultures différentes. Elles n’ont pas évoluées dans le même contexte et ces cultures ne sont pas toutes proches les unes des autres. Les habitudes, les coutumes, les croyances et les pratiques n’étant pas similaires, il est normal d’avoir de mauvaises interprétations.

Pour éviter de mauvaises expériences, il est facile de reformuler ses phrases pour s’assurer de la bonne compréhension du message.

En parlant de différence culturelle, savez-vous que cette notion de bulle personnelle est un phénomène très « nord-américain » ? Parlez-en avec vos amis d’autres communautés, simplement pour savoir...

Comprendre les différences culturelles : Pourquoi ?

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Le défi du développement commercial à

Caroline Lepage

Après trois ans de démarches auprès de l’immigration, la Péru-vienne Ruiz Gamara Lourdes Rosa-rio a reçu l’autorisation de s’établir ici. Cette période d’attente lui a per-mis de suivre des cours de français, ce qui a facilité son intégration au Québec. Si cette femme a d’abord at-terri à Montréal, il y a environ cinq ans, elle a finalement adopté Drum-mondville, une ville qui verra possi-blement grandir ses futurs enfants.

Même si elle détenait un baccalauréat en informatique, Mme Lourdes Rosario voulait améliorer sa situation profession-nelle. Elle a donc laissé derrière elle tout ce qu’elle avait, il y a cinq ans, pour débuter cette nouvelle vie en terres québécoises. Et cette Péruvienne d’origine était résolue à investir les efforts nécessaires à sa réussite. C’est pourquoi elle s’est aussitôt inscrite au programme de maîtrise en sécurité de l’in-formation à l’Université Concordia.

Comme les cours n’étaient offerts qu’en anglais, ce projet d’études s’est avéré beau-coup plus ardu pour cette hispanophone. «Au début, je croyais que je n’y arriverais pas, mais mes amis m’ont soutenue», ra-conte celle qui travaillait aussi à temps partiel pour payer ses études.

«C’était très exigeant. Contrairement à moi, mes collègues étaient tellement jeu-nes et fraîchement sortis de l’école!», relate celle qui est aujourd’hui âgée de 35 ans. N’empêche que cette femme courageuse a finalement obtenu son diplôme et a suivi le plan qu’elle s’était fixé : après ses études, elle quitterait Montréal. «Je voulais vivre dans un endroit plus tranquille», explique-t-elle.

DiRection DRummonDvilleInscrite dans un programme de régio-

nalisation de l’immigration, Mme Lourdes Rosario a bénéficié des services de l’orga-nisme d’employabilité PROMIS qui l’a mise en contact, il y a environ un an, avec l’en-treprise Bluberi de Drummondville. Bonne nouvelle : cette candidate a finalement été recrutée. «Je recherchais une entreprise où je pouvais développer toutes mes connais-sances», explique-t-elle, qualifiant son nou-vel employeur de flexible et compréhensif.

Après la séparation de ses amis du Pé-rou, elle a de nouveau dû quitter ses nou-velles relations de Montréal, mais c’était le prix à payer pour ce nouveau départ vers Drummondville. Toutefois, elle n’allait pas effectuer ses démarches seule. Le Re-groupement interculturel Drummond lui a donné un bon coup de main, tout com-me un Drummondvillois qu’elle a connu par le biais d’un ami commun d’origine péruvienne. Ces derniers ont facilité son intégration en sol drummondvillois, tout

comme le coup de cœur qu’elle a éprouvé pour un bel appartement situé près de la ri-vière Saint-François, dans le quartier Sain-te-Thérèse. Un logement qui l’a fait sentir bien chez elle.

Même à Drummondville, Mme Lourdes Rosario trouve des façons de renouer avec ses origines, que ce soit par la chanson (elle adore le karaoke) ou la danse (elle s’est inscrite à des cours de salsa). Elle fait éga-

lement partie d’un groupe rock. Chaque année, elle retourne au Pérou, ce qui lui vaut un petit choc culturel. «Je commence à être habituée à la vie d’ici», dit-elle avec le sourire. L’an passé, elle y est allée avec son amoureux, un Québécois de souche qui projette d’emménager prochainement avec elle, à Drummondville. Ce couple mijote de beaux projets d’avenir, n’excluant pas de donner naissance, un jour, à des bébés… drummondvillois. Qui sait!

DrummondvilloiseRuiz Gamara Lourdes Rosario

d’origine péruvienne

30. En tant que nouvel arrivant au Québec, lequel de ces sujets est-il très impor-tant de maîtriser ?a) Celui des prévisions météorologiques b) Celui du jardinagec) Celui de la prévention d’accidents

a) Au Québec, et surtout en hiver, il y a un grand nombre de mots pour définir le comportement du climat. Ces mots peuvent déterminer la façon de vous habiller ou de conduire durant la journée.

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