le courrie - cannes

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Le Numéro S Centimes Samedi 13 Juillet 1911. Le Courrier de Cannes TÉLÉGRAMME DU SUD-EST BT7REATT3C Rédaction et Administration t 94, BUE HOCHE, 24 Aifc da Dfc*«, Ut HEEDOMADAIRE, LITTÉRAIRE, POLITIQUE ET AGRICOLE ne peuvent faire BgOTe.Dnoe olwiques internationaux, résista!» pas. Sans parler de M5oe , . ' , „ soumettre à une sévère disci- Dlme morale. Les grands athlètes sont SXnés, ils sont sobres, ils son Swstes surtout. Le coureur qui, à Stockholm a parcouru cent mètres en dix secondes est certainement un mo- dèle tic toutes les. continences. Au rtnint de vue sentimental, il doit se contenter de bien aimer sa mère. Nos ieunes compatriotes aiment bien leur mère aussi, c'est évident, mais cette affection ne leur suffit pas, ils en veulent une autre. Or, un gra boxeur, un grand nageur, un grand escrimeur, un grand coureur à pied doit choisir entre la route de 1 a- mouret celle de la vert». En attendant que les vacances soient fixées au 14 juillet, — ce qui du reste, n'a pas l'heur de plaire a MM. les professeurs, beaucoup de ces maeisters qui enseignent aux enfants la bonté, la charilé, la pitié, étant de féroces chasseurs, qui vous tuent per- drix, lapins, bécasses sans 1 ombre d'une émotion-, ni d'un regret, — en attendant que le ministère songe que les vacances sont faites- pour le repos et la santé, dfcs élèves, et non pour donner loisir aux professeurs de cul- tiver les plaisirs cynégétiques, la pé- riode 1 des vacances bat son plein. De ci de la, partout, on .supplicie les jeunes cervelles, on torture les candi- dats. Certains examinateurs ont des âmes d'inquisiteurs. Beaucoup prennent un mafia plaisir a désarçonner les candi- dats par des questions saugrenues. A l'écrit, d'extravagants sujets de ré- daction sont imposes. Voici entre mille le sujet donné à des jeunes filles qui ambitionnaient le brevet élémen- taire : (i Le rossignol et le coucou se dis- putent pour savoir lequel chante le mieux. Ils décident de s'en rapporter au jugement de l'ane qui tranchera le différend!. Vous imaginerez un dialo- gue qm coniiprendxa quatre parties : la dispute, la proposition de s'en rap- porter à un arbitre, le choix de l'une, le jugement de celui-ci. » Voyez-vous une jeune fuie de ib ans, obligée de se mettre à la place chr rossignol, du coucou et de l'ane ? C'est tout à fait ridicule. Pauvres jeunes filles, pensaient-elles, en s'ef- forçaint de recevoir une instruction plus complète qu'elle teur servirait à faire parier un âne ! Quoiqu'il en soit, 200 jeunes per- sonnes sur 250 furent recelées et de nombreux pères de famille ont adres- sé une protestation à l'Académie. Je sais bien que Lafontaine et FJo- rian font parler les animaux; je sais bien qu'il faut éliminer des candida- tes, sinon le brevet n'aurait plus au- cune valeur, mai^ 'es examinateurs pourraient peut-è're choisir des su- jets, ces sujels que leur émotion im- prime définitivement dans leur souve- nir, plus en rapport avec les devoirs , elles auront ù rem- Vous êtes, sans doute, au courant tie l'extraordinaire odyssée du pseu- do marquis de RoqueÈeuillc, de son vrai nom Reiss, qui est quadrimane ? Une seule femme ne suffisait pas a ce fnux marquis, moine pas une des deux mains, trois lui paraissaient banal, il en prit quatre. Mais comme il était chevaleresque, bien pensant et fort galant, ayant horreur des situations équivoques, il épousa le quatuor. M: dé ftoquefeuille, poursuivi pour avoir cherché à truster le sexe fémi- nin, le plus étonnant c'est que les quatre femmes de 1 Reiss s'efforcent' de le sauver. Aucune des trois pre- mières ne veut le reconnaître, en dé- pit des plus aveuglantes évidences. — Ce n'eSt pas mon mari, dit la première. Et vous pensez que je le re- connaîtrais ! La seconde prétend avoir perdu la mémoire des physionomies. La troisième affirme qu'il est trop laid pour qu'elle l'ait jamais épou- sé. Quant a In quatrième, elle déclare : — Oui, c'est mon mari. Je suis la marquise; les autres, je ne sais pas, ce «>ni les « laissésipour-compte i>. Admirable harmonie de quatre fem- mes cruellement dupées. Merveilleux pouvoir d'un homme qui. Ses voit se li- guant pour le sauver, quittes à se battre pour le reconquérir quand il sera libre. Mais le marquis de Roquefeuille ne se laissra pas faire. Déjà, il déclare : — A ma sortie de prison, j'en •pouserai une cinquième pour en tvoir fini avec toutes les potinières ! DANIEL RICIIE. __ ^#0*0* L'Appréciation du Général Lyautey sur la Situation au Maroc Dans une conversation avec !e cor- respondant d'un journal (parisien, le général Lyautey a donné en ces ter- mes son opinion sur la situation ac- tuelle : ic La situation est embarrassée. La fermentation augmente 11 est certaines régions qui me préoccupent particuliè- rement. Le Sud, c'est-à-dire Marra- kech, retient surtout mon attention. La rivalité du Glaouï et du M'Tougui, la larche du prétendant El-Heiba, dont l'influence semble grandir de jour en jour, me donnent un vif souci, » En prévision de tout événement, j'ai fait masser un certain nombre de bataillons à Settat et Mechera-Ben- La Politique (De n espondant particulier de Paris) endus par bataillon d'infant Abou. Ces troupes, pourraient gagner t j H faudra et Mecher , le cas échéant, Marrakech en qua- pourraient gagne tre jours H faudra Caire beaucoup av peu mais mes soldais sont si vaillants, nies officiers si valeurerux, ou avec de telles troupes tout est possible n Chez les Zaïen, continue le géné- ral des harkas sont continuellement en excursion, et le fameux caïd Am-Moho- mou s'agite de plus en plus. Le géné- Dlbi èe toujours entreiB- ment ce quest la sécurité dans région. Sidi-Rahou s'agite autour d Sefrou et continue à prêcher a guerre sainte. Une d BemM Tir nue à prêcher a g partie des Bem-M Tir depuis le sitge de F», f »' •»"{?»« é if dans leurs montagnes. Celle sssî i! est temps que la Cliambre parte en vacances; les bêtises allaient com- mencer ou s'aggraver. On l'a biea vu à la séance de mercredi : la réforme électorale est votée à 122 voix de ma- jorité; et cependant il se trouve une masse de républicains pour protester contre la réforme, pour injurier et menacer le Président du Conseil. Ce fut une fin de séance lamenta- ble ; les arrondisscmcntiers, comme pris de folie, invectivaient M. Poinca- ré en poussant des : Hou ! hou I for- j cenés et le sommaient, indécemment, j de donner sa démission. M. Poincaré, très courageux, très digne et toujours un peu ironique, de leur répondre : •< Si j'avais posé la question de confiance, vous n'étiez pas 200. Mois osez donc m'interpet- ler; que quelqu'un de vous monte a la tribune, je suis prêt a lui répondre.» Il, n'en était pas moins déplorable de constater que de bons républicains, transformés momentanément en ér.er- gutnènes par leur passion antiproçor- tionnalistc, oubliaient qu'ils avaient confié le pouvoir à des républicains sans reproche et dans des conditions difficiles. Ils auraient dû se souvenir que lors- que M. Poincaré, en formant son mi- nistère, avait fait appel à des hom- mes de talent et de grande autorité morale qui devaient rassurer l'opi- nion publique désorientée et lui don- ner confiance. Pourquoi cet oubli des services ren- dus et des difficultés résolues ? Pour- quoi cette rage déchaînée et ce mau- vais spectacle, donné aux contem- pteurs du régime parlementaire ? Il eut été certainement plus digne,, pour les arrondisse-meulière, d'accepter leur défaite en silence, D'autant plus que les résultats en Étaient prévus depuis longtemps et l'on racontait même, après la procla- mation du scrutin sur l'ensemble de ta réforme, que M. Benoist en avait pronostiqué les résultats à deux voix près. Certes, c'est une grosse affaire que de modifier si profondément notre système électoral; mais pourquoi ne pas supposer quelques mérites a la )roportionnelie et pourquoi ne pas ui faire crédit ? Suivant les hommes qui en ont dis cuté elle est un peu comme la langui d'Esope : la meilleure ou la pire des choses C'est seulement l'expérience qui nous démontrera où était la vérité. Si les premiers résultats sont mau- vais, si la mise en pratique de la pro- portionnelle n'est pas comprise par les électeurs, il ne sera pas malais de refaire ce que l'on avait décid après 18SS, c'est-à-dire de revenir a- svslèmc majoritaire, avec scrutin ôVaiTondissement ou scrutin départ mental. Il est regrettable que 1 on compt plus de deux cents républicains dan, la minorité opposée a la mpnne mais il faut bien tenir compte de i<k voix de majorité obtenues par le mi nistfrc; c'est la vérité devant laquelle les majoritaires auraient dû être le premiers à s'incliner. HOOVELLESJE PARTOU Des toasts ont Été portés par M, Fallic- res et le bcy. — Les Chambres sont en vaennees. Le décret de clôture de la session a été lu, au Palaif-Bourbon, par M. Poincaré, prési- dent du Conseil, et au Sénat, par M. Briand, ministre de la Justice. — Une r-hnleur étouffanto a régné sur Pans. Dans la journée, ie thermomètre a atteint 35 dogrés.. Il y a eu de nombreux Hier, a a heure; J, le* conseillers municipaux de Paris ont reçu solennelle- ment !w Aèléguiî de la Municipalité 1 de BucaresL — M. Von Vollinhoen, directeur au lïMere des Colonies, est nommé ?ecre- « général l'indo-ChinC. Départements. Toulon. — Le sou«-marin Joule est ren- re à Toulon, aprta avoir bntlu le record monde d'endurance : 800 mille*. Marseille, DM incident* pénibles ?o nt 1 produits h Marseille. Un groupe imhrcuï do femme* de /jnWi-te- ont nia- ifeslé eu poussaiwt des crie rfvolutîon- lervemr pour rftabur l'ordre. Il y n eu I arrestations et 3o ble^fs. Le minislre de la Marine a remis à dUpOMlon de la Compagnie Pcnin'ii- iro Oriente le croi-eur JuUs-Ferry, qui t arrivé hier soir au Ssusset. On pen?( ne ce croiseur renflouera le Ptrsia de îmain. — La septtème étape du Tour de Frann Histe a élé ponte put Défraye ; la «c- •onde place a 61* enlevée par Gnrrigou. Cenolhoc (Gard). — Un violent orage, ipagné <le sro* gréions « celatf. 1"" conlirmfuit son Mention de quitter Fc" le 18 on 20 juillet pour se rendre Fc à Ratai. — Le Prudent <lo •]» Mpiib Mmo FalKrc. «ni olfcrt, hier 1 «ncrenrhomimrdoS. A I. be é d S Alte o p^rûïi^, lli^r^ une colonn effectué une bri&mte rceon grande distance, le long de l roule de* caravanes. HOTEL DES PINS ÉCHOS Nos HÔTES PniNCiEns. LL. AA. II. et RR. le prince et la princesse Louis d'Orléans et Bragar- ce et leurs enfants, les princes Pierre, Henri et Louis Gaston, ont quitté Pa- ris, se rendant au château d'Eu, au- près de LL. AA. II, et RR. le comte et la. comtesse d'Eu. DÉPARTS. M. Le Roy a quitté Cannes, hier, se rendant à Pans, par te rapide de iG heures 30. • * * Le gdnéral-yicomfe de Snlignac-Fé- nelon e&\>parti, hier soir, pour Paris, par le rapide de IC heures 30. .5 he gne s e». U foudre. he rdt!-> Plantodcs et a d t ilWra mboc ralcment l châtaigni quai- lb e d'hie u gros c soir, qui a précédé d d t l foutirc c oraRe d q p (ioienls coups de tonnerre, la fouti .omWc sur une meite de foin, au quartier de* Saulins, qui a &i entièrement consu- mée. Pont-Château, Le médecin-major rc classe Michel AUwrl, habitant à Indret dlé trotivi! mnrt à Pont-Ch3teau, pris de antes. Le cadavre, horriblement mulii*. iMiit h qiirfque distance de In Rare, sur la voie ferrée. Le malheureux revennil do Lorienl, Jl ctail de service depuis deux fi Indret. nkerqut. — La situation est 1res Tous les docker», inscrit-, charlran- ouvriers de manutention, camion- ,,cur9 font en grève. U grfcve dw tranw o=t probable. Brut. _ Une dvnnmo a fait explosion u bord du contre-torpilleur Danois. Lo nuartîer-maltre torpilleur Lcnepveu et le matelot Xrnrcel Gouri ont é\é bie*&, le grièvement: Une enquête cet ou- Etranger. Roms. — La population commence à s'énerver de ita prolongation dri lio^ih tes et de l'inaction de-î troupes S Tripoli. Madrid. Dans les milieux officieux, on as«urc que les pourparlers pour ! ac- cord franco-c*pagnol sont fur le poinl d'aboutir. Londres. — A. l'entrée des dock* West- India. les gréviste* ont TrtaVmmcnl inju- rié Iw ouvriera qui se rendaient au tra- vail. Ceux-ci ont alors menue* les griviS- tes de leur couteau. j*Hy Par suito d'une confusion, la do Yalcnça a échan- lld t Nos HÔTES AU DEHORS. M. A. Casliilon ùa Perron est en villégiature à Royat. IM comtesse IïnviHicr, notre hôte du sïfiiare Mérimée, ost installée au châ- teau de Serville. * * * Mme A. de Vésian est en viliégiatai- re à Suint-Valery-sur-Sonune. Mnue Gauchy, noire hôte, vient de s'installer en son chûteau de Mûnti- gny-sur-Avre. * * * La- comtesse de Monterait est en vil- légiature à Luxcuil-les-Baïns. « * * Mme de Bemiingham est arrivée à Paramé pour une partie de l'été. **• + M, Maurice de Ronseray et sa fa- mille viennent de s'installer en leur domaine d'Etaples. •** « Le baron Jacques d'Halloy d'Hoo- qtrincourt et sa famille passent une partie de l'été au chûWau de Grenas. "* g gé, hier soir, un troupe républic bleui*. Stockholm. — Au ô mètr ane fusillade a ine. Il n'y (le olympiques, d' ot médaille* d'or T l h ', ooô mètre? Les trois méda caimées par U* SuMois Tihalichoog, A^- brink et Dclavart. L'Américam Patton s'est 61*5!f cinquième. Tnpoli. — La situation politique mi- ' ' ' I T nTvîare^ 'p^euTdo cfibles Cittn-di- MiJann C-.1 arnv6. U po*" du cabîe Syra- cii«e-Tripoli est achevée. DÉPLACEMENT. M. Vial, notaire, premier adjoint au Maire de Cannes, est parti pour Marseille, où il est allé assister, délé- gué ,par ses confrères de l'arrondisse- ment de Grasse, aux réunions du Co- mité Régional des notaires de la Cour d'appel d'Aix. NÉCROLOGIE. C'est avec un tres vif regret que nous apprenons la mort inaUendue de M. Jean Poirano, le sympathique pro- priétaire de la Réserve, Le défunt se trouvait actuellement en villégiature il Mondovi pour améliorer sa santé, et c'est là que la mort est venue le sur- prendre. Les obsèques ont été célébrées mer- credi dernier a Mondovi même, et l'inhumation a eu Jieu dans un ca- veau de famille. Nous nous empressons d'adresser a la veuve et ù la famille si cruellement éprouvées nos plus sincères condo- léances, DE MONACO-MONTE-CARLO Demain, dimanclte 1-t Jmiiet : Terrasses du Casino. Concert à grand orchestre. A 4 heures : 1. La Fille du Régiment, ouverture, Donizetti; 2. Ange d'Amour, valse, Waldtftifel; 3. Primo Rase, Auvray; 4. La Reine de Chypre, fantaisie, Halé- vy; 5. Suzanne, ouverture, Paladilhe; fi. Les Aln^Vis, méJopée orientale, Ai- der; 7. Danses Vénitiennes, G. PareS-

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Page 1: Le Courrie - Cannes

Le Numéro S Centimes Samedi 13 Juillet 1911.

Le Courrier de CannesTÉLÉGRAMME DU SUD-EST

BT7REATT3CRédaction et Administration t 94, BUE HOCHE, 24

Aifc da Dfc*«, Ut

HEEDOMADAIRE, LITTÉRAIRE, POLITIQUE ET AGRICOLE

ne peuvent faire BgOTe.Dnœo l w i q u e s internationaux,

résista!» pas. Sans parler de

M5œ, . ' , „ soumettre à une sévère disci-Dlme morale. Les grands athlètes sontS X n é s , ils sont sobres, ils sonSwstes surtout. Le coureur qui, àStockholm a parcouru cent mètres endix secondes est certainement un mo-dèle tic toutes les. continences. Aurtnint de vue sentimental, il doit secontenter de bien aimer sa mère. Nosieunes compatriotes aiment bien leurmère aussi, c'est évident, mais cetteaffection ne leur suffit pas, ils enveulent une autre. Or, un graboxeur, un grand nageur, un grandescrimeur, un grand coureur à pieddoit choisir entre la route de 1 a-mouret celle de la vert».

En attendant que les vacancessoient fixées au 14 juillet, — ce quidu reste, n'a pas l'heur de plaire aMM. les professeurs, beaucoup de cesmaeisters qui enseignent aux enfantsla bonté, la charilé, la pitié, étant deféroces chasseurs, qui vous tuent per-drix, lapins, bécasses sans 1 ombred'une émotion-, ni d'un regret, — enattendant que le ministère songe queles vacances sont faites- pour le reposet la santé, dfcs élèves, et non pourdonner loisir aux professeurs de cul-tiver les plaisirs cynégétiques, la pé-riode1 des vacances bat son plein. Deci de la, partout, on .supplicie lesjeunes cervelles, on torture les candi-dats.

Certains examinateurs ont des âmesd'inquisiteurs. Beaucoup prennent unmafia plaisir a désarçonner les candi-dats par des questions saugrenues. Al'écrit, d'extravagants sujets de ré-daction sont imposes. Voici entremille le sujet donné à des jeunes fillesqui ambitionnaient le brevet élémen-taire :

(i Le rossignol et le coucou se dis-putent pour savoir lequel chante lemieux. Ils décident de s'en rapporterau jugement de l'ane qui tranchera ledifférend!. Vous imaginerez un dialo-gue qm coniiprendxa quatre parties :la dispute, la proposition de s'en rap-porter à un arbitre, le choix de l'une,le jugement de celui-ci. »

Voyez-vous une jeune fuie de ibans, obligée de se mettre à la placechr rossignol, du coucou et de l'ane ?C'est tout à fait ridicule. Pauvresjeunes filles, pensaient-elles, en s'ef-forçaint de recevoir une instructionplus complète qu'elle teur servirait àfaire parier un âne !

Quoiqu'il en soit, 200 jeunes per-sonnes sur 250 furent recelées et denombreux pères de famille ont adres-sé une protestation à l'Académie.

Je sais bien que Lafontaine et FJo-rian font parler les animaux; je saisbien qu'il faut éliminer des candida-tes, sinon le brevet n'aurait plus au-cune valeur, mai^ 'es examinateurspourraient peut-è're choisir des su-jets, ces sujels que leur émotion im-prime définitivement dans leur souve-nir, plus en rapport avec les devoirs

, elles auront ù rem-

Vous êtes, sans doute, au couranttie l'extraordinaire odyssée du pseu-do marquis de RoqueÈeuillc, de sonvrai nom Reiss, qui est quadrimane ?Une seule femme ne suffisait pas a cefnux marquis, moine pas une des deuxmains, trois lui paraissaient banal, ilen prit quatre. Mais comme il étaitchevaleresque, bien pensant et fortgalant, ayant horreur des situationséquivoques, il épousa le quatuor.

M: dé ftoquefeuille, poursuivi pouravoir cherché à truster le sexe fémi-nin, le plus étonnant c'est que lesquatre femmes de1 Reiss s'efforcent'de le sauver. Aucune des trois pre-mières ne veut le reconnaître, en dé-pit des plus aveuglantes évidences.

— Ce n'eSt pas mon mari, dit lapremière. Et vous pensez que je le re-connaîtrais !

La seconde prétend avoir perdu lamémoire des physionomies.

La troisième affirme qu'il est troplaid pour qu'elle l'ait jamais épou-sé.

Quant a In quatrième, elle déclare :— Oui, c'est mon mari. Je suis la

marquise; les autres, je ne sais pas,ce «>ni les « laissésipour-compte i>.

Admirable harmonie de quatre fem-mes cruellement dupées. Merveilleuxpouvoir d'un homme qui. Ses voit se li-guant pour le sauver, quittes à sebattre pour le reconquérir quand ilsera libre.

Mais le marquis de Roquefeuille nese laissra pas faire. Déjà, il déclare :

— A ma sortie de prison, j'en•pouserai une cinquième pour entvoir fini avec toutes les potinières !

DANIEL RICIIE._ _ ^#0*0*

L'Appréciation du Général Lyauteysur la Situation au Maroc

Dans une conversation avec !e cor-respondant d'un journal (parisien, legénéral Lyautey a donné en ces ter-mes son opinion sur la situation ac-tuelle :

ic La situation est embarrassée. Lafermentation augmente 11 est certainesrégions qui me préoccupent particuliè-rement. Le Sud, c'est-à-dire Marra-kech, retient surtout mon attention. Larivalité du Glaouï et du M'Tougui, la

larche du prétendant El-Heiba, dontl'influence semble grandir de jour enjour, me donnent un vif souci,

» En prévision de tout événement,j 'ai fait masser un certain nombre debataillons à Settat et Mechera-Ben-

La Politique(De n espondant particulier de Paris)

endus par bataillon d'infant

Abou. Ces troupes,pourraient gagnert j H faudra

et Mecher, le cas échéant,Marrakech en qua-pourraient gagne

tre jours H faudra Caire beaucoup avpeu mais mes soldais sont si vaillants,nies officiers si valeurerux, ou avec detelles troupes tout est possible

n Chez les Zaïen, continue le géné-ral des harkas sont continuellement enexcursion, et le fameux caïd Am-Moho-mou s'agite de plus en plus. Le géné-

Dlbi è e toujours entreiB-

ment ce quest la sécurité dansrégion. Sidi-Rahou s'agite autour dSefrou et continue à prêcher a guerresainte. Une d BemM Tir

nue à prêcher a gpartie des Bem-M Tir

depuis le sitge de F » , f »' •»"{?»«é if dans leurs montagnes. Celle

sssî

i! est temps que la Cliambre parteen vacances; les bêtises allaient com-mencer ou s'aggraver. On l'a biea vuà la séance de mercredi : la réformeélectorale est votée à 122 voix de ma-jorité; et cependant il se trouve unemasse de républicains pour protestercontre la réforme, pour injurier etmenacer le Président du Conseil.

Ce fut une fin de séance lamenta-ble ; les arrondisscmcntiers, commepris de folie, invectivaient M. Poinca-ré en poussant des : Hou ! hou I for- jcenés et le sommaient, indécemment, jde donner sa démission.

M. Poincaré, très courageux, trèsdigne et toujours un peu ironique, deleur répondre : •< Si j'avais posé laquestion de confiance, vous n'étiezpas 200. Mois osez donc m'interpet-ler; que quelqu'un de vous monte a latribune, je suis prêt a lui répondre.»

Il, n'en était pas moins déplorablede constater que de bons républicains,transformés momentanément en ér.er-gutnènes par leur passion antiproçor-tionnalistc, oubliaient qu'ils avaientconfié le pouvoir à des républicainssans reproche et dans des conditionsdifficiles.

Ils auraient dû se souvenir que lors-que M. Poincaré, en formant son mi-nistère, avait fait appel à des hom-mes de talent et de grande autoritémorale qui devaient rassurer l'opi-nion publique désorientée et lui don-ner confiance.

Pourquoi cet oubli des services ren-dus et des difficultés résolues ? Pour-quoi cette rage déchaînée et ce mau-vais spectacle, donné aux contem-pteurs du régime parlementaire ? Ileut été certainement plus digne,, pourles arrondisse-meulière, d'accepterleur défaite en silence,

D'autant plus que les résultats enÉtaient prévus depuis longtemps etl'on racontait même, après la procla-mation du scrutin sur l'ensemble deta réforme, que M. Benoist en avaitpronostiqué les résultats à deux voixprès.

Certes, c'est une grosse affaire quede modifier si profondément notresystème électoral; mais pourquoi nepas supposer quelques mérites a la)roportionnelie et pourquoi ne pasui faire crédit ?

Suivant les hommes qui en ont discuté elle est un peu comme la languid'Esope : la meilleure ou la pire deschoses C'est seulement l'expériencequi nous démontrera où était la vérité.

Si les premiers résultats sont mau-vais, si la mise en pratique de la pro-portionnelle n'est pas comprise parles électeurs, il ne sera pas malaisde refaire ce que l'on avait décidaprès 18SS, c'est-à-dire de revenir a-svslèmc majoritaire, avec scrutinôVaiTondissement ou scrutin départmental.

Il est regrettable que 1 on comptplus de deux cents républicains dan,la minorité opposée a la mpnnemais il faut bien tenir compte de i<kvoix de majorité obtenues par le ministfrc; c'est la vérité devant laquelleles majoritaires auraient dû être lepremiers à s'incliner.

HOOVELLESJE PARTOU

Des toasts ont Été portés par M, Fallic-res et le bcy.

— Les Chambres sont en vaennees. Ledécret de clôture de la session a été lu, auPalaif-Bourbon, par M. Poincaré, prési-dent du Conseil, et au Sénat, par M.Briand, ministre de la Justice.

— Une r-hnleur étouffanto a régné surPans. Dans la journée, ie thermomètre aatteint 35 dogrés.. Il y a eu de nombreux

Hier, a a heure; J, le* conseillersmunicipaux de Paris ont reçu solennelle-ment !w Aèléguiî de la Municipalité1 deBucaresL

— M. Von Vollinhœn, directeur aulïMere des Colonies, est nommé ?ecre-« général dû l'indo-ChinC.

Départements.Toulon. — Le sou«-marin Joule est ren-

re à Toulon, aprta avoir bntlu le recordmonde d'endurance : 800 mille*.

Marseille, — DM incident* pénibles ?ont1 produits h Marseille. Un groupeimhrcuï do femme* de /jnWi-te- ont nia-ifeslé eu poussaiwt des crie rfvolutîon-

lervemr pour rftabur l'ordre. Il y n euI arrestations et 3o ble^fs.

Le minislre de la Marine a remis àdUpOMlon de la Compagnie Pcnin'ii-

iro Or ien te le croi-eur JuUs-Ferry, quit arrivé hier soir au Ssusset. On pen?(ne ce croiseur renflouera le Ptrsia deîmain.— La septtème étape du Tour de Frann

Histe a élé ponte put Défraye ; la «c-•onde place a 61* enlevée par Gnrrigou.

Cenolhoc (Gard). — Un violent orage,ipagné <le sro* gréions « celatf. 1 " "

conlirmfuit son Mention de quitterFc" le 18 on 20 juillet pour se rendreFcà Ratai.

— Le Prudent <lo •]» MpiibMmo FalKrc. «ni olfcrt, hier 1« n c r e n r h o m i m r d o S . A I. be

é d S A l t e o

p^rûïi^, lli^r^ une colonneffectué une bri&mte rceongrande distance, le long de lroule de* caravanes.

HOTEL DES PINS

ÉCHOSNos HÔTES PniNCiEns.

LL. AA. II. et RR. le prince et laprincesse Louis d'Orléans et Bragar-ce et leurs enfants, les princes Pierre,Henri et Louis Gaston, ont quitté Pa-ris, se rendant au château d'Eu, au-près de LL. AA. II, et RR. le comte etla. comtesse d'Eu.

DÉPARTS.

M. Le Roy a quitté Cannes, hier,se rendant à Pans, par te rapide deiG heures 30.

• * *Le gdnéral-yicomfe de Snlignac-Fé-

nelon e&\> parti, hier soir, pour Paris,par le rapide de IC heures 30.

.5 hegne se». U foudre.he

rdt!-> Plantodcs et ad t

ilWramboc

ralcment lchâtaigni

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u gros c

soir, qui a Hé précédé dd t l foutirc c

oraRe d q Hé p(ioienls coups de tonnerre, la fouti.omWc sur une meite de foin, au quartierde* Saulins, qui a &i entièrement consu-mée.

Pont-Château, — Le médecin-major d«rc classe Michel AUwrl, habitant à Indretdlé trotivi! mnrt à Pont-Ch3teau, pris deantes. Le cadavre, horriblement mulii*.iMiit h qiirfque distance de In Rare, sur

la voie ferrée. Le malheureux revennil doLorienl, Jl ctail de service depuis deux

fi Indret.nkerqut. — La situation est 1res

Tous les docker», inscrit-, charlran-ouvriers de manutention, camion-

,,cur9 font en grève. U grfcve dw tranwo=t probable.

Brut. _ Une dvnnmo a fait explosionu bord du contre-torpilleur Danois. Lonuartîer-maltre torpilleur Lcnepveu et lematelot Xrnrcel Gouri ont é\é bie*&, le

grièvement: Une enquête cet ou-

Etranger.Roms. — La population commence à

s'énerver de ita prolongation dri lio^ihtes et de l'inaction de-î troupes S Tripoli.

Madrid. — Dans les milieux officieux,on as«urc que les pourparlers pour ! ac-cord franco-c*pagnol sont fur le poinld'aboutir.

Londres. — A. l'entrée des dock* West-India. les gréviste* ont TrtaVmmcnl inju-rié Iw ouvriera qui se rendaient au tra-vail. Ceux-ci ont alors menue* les griviS-tes de leur couteau.

j*Hy Par suito d'une confusion, lado Yalcnça a échan-l l d t

Nos HÔTES AU DEHORS.

M. A. Casliilon ùa Perron est envillégiature à Royat.

IM comtesse IïnviHicr, notre hôte dusïfiiare Mérimée, ost installée au châ-teau de Serville.

* * *Mme A. de Vésian est en viliégiatai-

re à Suint-Valery-sur-Sonune.

Mnue Gauchy, noire hôte, vient des'installer en son chûteau de Mûnti-gny-sur-Avre.

* * *La- comtesse de Monterait est en vil-

légiature à Luxcuil-les-Baïns.« * *

Mme de Bemiingham est arrivée àParamé pour une partie de l'été.

* * • +M, Maurice de Ronseray et sa fa-

mille viennent de s'installer en leurdomaine d'Etaples.

• * * «Le baron Jacques d'Halloy d'Hoo-

qtrincourt et sa famille passent une •partie de l'été au chûWau de Grenas. "*

ggé, hier soir, untroupe républicbleui*.

Stockholm. — Auô mètr

anefusillade a

ine. Il n'y (le

olympiques,

d' o tmédaille* d'orT l h

', ooô mètre? Les trois médacaimées par U* SuMois Tihalichoog, A -̂brink et Dclavart. L'Américam Pattons'est 61*5!f cinquième.

Tnpoli. — La situation politique mi-

' ' ' I T nTvîare^ 'p^euTdo cfibles Cittn-di-MiJann C-.1 arnv6. U po*" du cabîe Syra-cii«e-Tripoli est achevée.

DÉPLACEMENT.M. Vial, notaire, premier adjoint

au Maire de Cannes, est parti pourMarseille, où il est allé assister, délé-gué ,par ses confrères de l'arrondisse-ment de Grasse, aux réunions du Co-mité Régional des notaires de la Courd'appel d'Aix.

NÉCROLOGIE.

C'est avec un tres vif regret quenous apprenons la mort inaUendue deM. Jean Poirano, le sympathique pro-priétaire de la Réserve, Le défunt setrouvait actuellement en villégiatureil Mondovi pour améliorer sa santé, etc'est là que la mort est venue le sur-prendre.

Les obsèques ont été célébrées mer-credi dernier a Mondovi même, etl'inhumation a eu Jieu dans un ca-veau de famille.

Nous nous empressons d'adresser ala veuve et ù la famille si cruellementéprouvées nos plus sincères condo-léances,

DE MONACO-MONTE-CARLODemain, dimanclte 1-t Jmiiet :Terrasses du Casino. Concert à

grand orchestre. A 4 heures :1. La Fille du Régiment, ouverture,

Donizetti; 2. Ange d'Amour, valse,Waldtftifel; 3. Primo Rase, Auvray; 4.La Reine de Chypre, fantaisie, Halé-vy; 5. Suzanne, ouverture, Paladilhe;fi. Les Aln^Vis, méJopée orientale, Ai-der; 7. Danses Vénitiennes, G. PareS-