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Page 1: Le Courrie - Cannes

Le Numéro S Centimes Samedi 13 Juillet 1911.

Le Courrier de CannesTÉLÉGRAMME DU SUD-EST

BT7REATT3CRédaction et Administration t 94, BUE HOCHE, 24

Aifc da Dfc*«, Ut

HEEDOMADAIRE, LITTÉRAIRE, POLITIQUE ET AGRICOLE

ne peuvent faire BgOTe.Dnœo l w i q u e s internationaux,

résista!» pas. Sans parler de

M5œ, . ' , „ soumettre à une sévère disci-Dlme morale. Les grands athlètes sontS X n é s , ils sont sobres, ils sonSwstes surtout. Le coureur qui, àStockholm a parcouru cent mètres endix secondes est certainement un mo-dèle tic toutes les. continences. Aurtnint de vue sentimental, il doit secontenter de bien aimer sa mère. Nosieunes compatriotes aiment bien leurmère aussi, c'est évident, mais cetteaffection ne leur suffit pas, ils enveulent une autre. Or, un graboxeur, un grand nageur, un grandescrimeur, un grand coureur à pieddoit choisir entre la route de 1 a-mouret celle de la vert».

En attendant que les vacancessoient fixées au 14 juillet, — ce quidu reste, n'a pas l'heur de plaire aMM. les professeurs, beaucoup de cesmaeisters qui enseignent aux enfantsla bonté, la charilé, la pitié, étant deféroces chasseurs, qui vous tuent per-drix, lapins, bécasses sans 1 ombred'une émotion-, ni d'un regret, — enattendant que le ministère songe queles vacances sont faites- pour le reposet la santé, dfcs élèves, et non pourdonner loisir aux professeurs de cul-tiver les plaisirs cynégétiques, la pé-riode1 des vacances bat son plein. Deci de la, partout, on .supplicie lesjeunes cervelles, on torture les candi-dats.

Certains examinateurs ont des âmesd'inquisiteurs. Beaucoup prennent unmafia plaisir a désarçonner les candi-dats par des questions saugrenues. Al'écrit, d'extravagants sujets de ré-daction sont imposes. Voici entremille le sujet donné à des jeunes fillesqui ambitionnaient le brevet élémen-taire :

(i Le rossignol et le coucou se dis-putent pour savoir lequel chante lemieux. Ils décident de s'en rapporterau jugement de l'ane qui tranchera ledifférend!. Vous imaginerez un dialo-gue qm coniiprendxa quatre parties :la dispute, la proposition de s'en rap-porter à un arbitre, le choix de l'une,le jugement de celui-ci. »

Voyez-vous une jeune fuie de ibans, obligée de se mettre à la placechr rossignol, du coucou et de l'ane ?C'est tout à fait ridicule. Pauvresjeunes filles, pensaient-elles, en s'ef-forçaint de recevoir une instructionplus complète qu'elle teur servirait àfaire parier un âne !

Quoiqu'il en soit, 200 jeunes per-sonnes sur 250 furent recelées et denombreux pères de famille ont adres-sé une protestation à l'Académie.

Je sais bien que Lafontaine et FJo-rian font parler les animaux; je saisbien qu'il faut éliminer des candida-tes, sinon le brevet n'aurait plus au-cune valeur, mai^ 'es examinateurspourraient peut-è're choisir des su-jets, ces sujels que leur émotion im-prime définitivement dans leur souve-nir, plus en rapport avec les devoirs

, elles auront ù rem-

Vous êtes, sans doute, au couranttie l'extraordinaire odyssée du pseu-do marquis de RoqueÈeuillc, de sonvrai nom Reiss, qui est quadrimane ?Une seule femme ne suffisait pas a cefnux marquis, moine pas une des deuxmains, trois lui paraissaient banal, ilen prit quatre. Mais comme il étaitchevaleresque, bien pensant et fortgalant, ayant horreur des situationséquivoques, il épousa le quatuor.

M: dé ftoquefeuille, poursuivi pouravoir cherché à truster le sexe fémi-nin, le plus étonnant c'est que lesquatre femmes de1 Reiss s'efforcent'de le sauver. Aucune des trois pre-mières ne veut le reconnaître, en dé-pit des plus aveuglantes évidences.

— Ce n'eSt pas mon mari, dit lapremière. Et vous pensez que je le re-connaîtrais !

La seconde prétend avoir perdu lamémoire des physionomies.

La troisième affirme qu'il est troplaid pour qu'elle l'ait jamais épou-sé.

Quant a In quatrième, elle déclare :— Oui, c'est mon mari. Je suis la

marquise; les autres, je ne sais pas,ce «>ni les « laissésipour-compte i>.

Admirable harmonie de quatre fem-mes cruellement dupées. Merveilleuxpouvoir d'un homme qui. Ses voit se li-guant pour le sauver, quittes à sebattre pour le reconquérir quand ilsera libre.

Mais le marquis de Roquefeuille nese laissra pas faire. Déjà, il déclare :

— A ma sortie de prison, j'en•pouserai une cinquième pour entvoir fini avec toutes les potinières !

DANIEL RICIIE._ _ ^#0*0*

L'Appréciation du Général Lyauteysur la Situation au Maroc

Dans une conversation avec !e cor-respondant d'un journal (parisien, legénéral Lyautey a donné en ces ter-mes son opinion sur la situation ac-tuelle :

ic La situation est embarrassée. Lafermentation augmente 11 est certainesrégions qui me préoccupent particuliè-rement. Le Sud, c'est-à-dire Marra-kech, retient surtout mon attention. Larivalité du Glaouï et du M'Tougui, la

larche du prétendant El-Heiba, dontl'influence semble grandir de jour enjour, me donnent un vif souci,

» En prévision de tout événement,j 'ai fait masser un certain nombre debataillons à Settat et Mechera-Ben-

La Politique(De n espondant particulier de Paris)

endus par bataillon d'infant

Abou. Ces troupes,pourraient gagnert j H faudra

et Mecher, le cas échéant,Marrakech en qua-pourraient gagne

tre jours H faudra Caire beaucoup avpeu mais mes soldais sont si vaillants,nies officiers si valeurerux, ou avec detelles troupes tout est possible

n Chez les Zaïen, continue le géné-ral des harkas sont continuellement enexcursion, et le fameux caïd Am-Moho-mou s'agite de plus en plus. Le géné-

Dlbi è e toujours entreiB-

ment ce quest la sécurité dansrégion. Sidi-Rahou s'agite autour dSefrou et continue à prêcher a guerresainte. Une d BemM Tir

nue à prêcher a gpartie des Bem-M Tir

depuis le sitge de F » , f »' •»"{?»«é if dans leurs montagnes. Celle

sssî

i! est temps que la Cliambre parteen vacances; les bêtises allaient com-mencer ou s'aggraver. On l'a biea vuà la séance de mercredi : la réformeélectorale est votée à 122 voix de ma-jorité; et cependant il se trouve unemasse de républicains pour protestercontre la réforme, pour injurier etmenacer le Président du Conseil.

Ce fut une fin de séance lamenta-ble ; les arrondisscmcntiers, commepris de folie, invectivaient M. Poinca-ré en poussant des : Hou ! hou I for- jcenés et le sommaient, indécemment, jde donner sa démission.

M. Poincaré, très courageux, trèsdigne et toujours un peu ironique, deleur répondre : •< Si j'avais posé laquestion de confiance, vous n'étiezpas 200. Mois osez donc m'interpet-ler; que quelqu'un de vous monte a latribune, je suis prêt a lui répondre.»

Il, n'en était pas moins déplorablede constater que de bons républicains,transformés momentanément en ér.er-gutnènes par leur passion antiproçor-tionnalistc, oubliaient qu'ils avaientconfié le pouvoir à des républicainssans reproche et dans des conditionsdifficiles.

Ils auraient dû se souvenir que lors-que M. Poincaré, en formant son mi-nistère, avait fait appel à des hom-mes de talent et de grande autoritémorale qui devaient rassurer l'opi-nion publique désorientée et lui don-ner confiance.

Pourquoi cet oubli des services ren-dus et des difficultés résolues ? Pour-quoi cette rage déchaînée et ce mau-vais spectacle, donné aux contem-pteurs du régime parlementaire ? Ileut été certainement plus digne,, pourles arrondisse-meulière, d'accepterleur défaite en silence,

D'autant plus que les résultats enÉtaient prévus depuis longtemps etl'on racontait même, après la procla-mation du scrutin sur l'ensemble deta réforme, que M. Benoist en avaitpronostiqué les résultats à deux voixprès.

Certes, c'est une grosse affaire quede modifier si profondément notresystème électoral; mais pourquoi nepas supposer quelques mérites a la)roportionnelie et pourquoi ne pasui faire crédit ?

Suivant les hommes qui en ont discuté elle est un peu comme la languid'Esope : la meilleure ou la pire deschoses C'est seulement l'expériencequi nous démontrera où était la vérité.

Si les premiers résultats sont mau-vais, si la mise en pratique de la pro-portionnelle n'est pas comprise parles électeurs, il ne sera pas malaisde refaire ce que l'on avait décidaprès 18SS, c'est-à-dire de revenir a-svslèmc majoritaire, avec scrutinôVaiTondissement ou scrutin départmental.

Il est regrettable que 1 on comptplus de deux cents républicains dan,la minorité opposée a la mpnnemais il faut bien tenir compte de i<kvoix de majorité obtenues par le ministfrc; c'est la vérité devant laquelleles majoritaires auraient dû être lepremiers à s'incliner.

HOOVELLESJE PARTOU

Des toasts ont Été portés par M, Fallic-res et le bcy.

— Les Chambres sont en vaennees. Ledécret de clôture de la session a été lu, auPalaif-Bourbon, par M. Poincaré, prési-dent du Conseil, et au Sénat, par M.Briand, ministre de la Justice.

— Une r-hnleur étouffanto a régné surPans. Dans la journée, ie thermomètre aatteint 35 dogrés.. Il y a eu de nombreux

Hier, a a heure; J, le* conseillersmunicipaux de Paris ont reçu solennelle-ment !w Aèléguiî de la Municipalité1 deBucaresL

— M. Von Vollinhœn, directeur aulïMere des Colonies, est nommé ?ecre-« général dû l'indo-ChinC.

Départements.Toulon. — Le sou«-marin Joule est ren-

re à Toulon, aprta avoir bntlu le recordmonde d'endurance : 800 mille*.

Marseille, — DM incident* pénibles ?ont1 produits h Marseille. Un groupeimhrcuï do femme* de /jnWi-te- ont nia-ifeslé eu poussaiwt des crie rfvolutîon-

lervemr pour rftabur l'ordre. Il y n euI arrestations et 3o ble^fs.

Le minislre de la Marine a remis àdUpOMlon de la Compagnie Pcnin'ii-

iro Or ien te le croi-eur JuUs-Ferry, quit arrivé hier soir au Ssusset. On pen?(ne ce croiseur renflouera le Ptrsia deîmain.— La septtème étape du Tour de Frann

Histe a élé ponte put Défraye ; la «c-•onde place a 61* enlevée par Gnrrigou.

Cenolhoc (Gard). — Un violent orage,ipagné <le sro* gréions « celatf. 1 " "

conlirmfuit son Mention de quitterFc" le 18 on 20 juillet pour se rendreFcà Ratai.

— Le Prudent <lo •]» MpiibMmo FalKrc. «ni olfcrt, hier 1« n c r e n r h o m i m r d o S . A I. be

é d S A l t e o

p^rûïi^, lli^r^ une colonneffectué une bri&mte rceongrande distance, le long de lroule de* caravanes.

HOTEL DES PINS

ÉCHOSNos HÔTES PniNCiEns.

LL. AA. II. et RR. le prince et laprincesse Louis d'Orléans et Bragar-ce et leurs enfants, les princes Pierre,Henri et Louis Gaston, ont quitté Pa-ris, se rendant au château d'Eu, au-près de LL. AA. II, et RR. le comte etla. comtesse d'Eu.

DÉPARTS.

M. Le Roy a quitté Cannes, hier,se rendant à Pans, par te rapide deiG heures 30.

• * *Le gdnéral-yicomfe de Snlignac-Fé-

nelon e&\> parti, hier soir, pour Paris,par le rapide de IC heures 30.

.5 hegne se». U foudre.he

rdt!-> Plantodcs et ad t

ilWramboc

ralcment lchâtaigni

quai-l b

e d'hie

u gros c

soir, qui a Hé précédé dd t l foutirc c

oraRe d q Hé p(ioienls coups de tonnerre, la fouti.omWc sur une meite de foin, au quartierde* Saulins, qui a &i entièrement consu-mée.

Pont-Château, — Le médecin-major d«rc classe Michel AUwrl, habitant à Indretdlé trotivi! mnrt à Pont-Ch3teau, pris deantes. Le cadavre, horriblement mulii*.iMiit h qiirfque distance de In Rare, sur

la voie ferrée. Le malheureux revennil doLorienl, Jl ctail de service depuis deux

fi Indret.nkerqut. — La situation est 1res

Tous les docker», inscrit-, charlran-ouvriers de manutention, camion-

,,cur9 font en grève. U grfcve dw tranwo=t probable.

Brut. _ Une dvnnmo a fait explosionu bord du contre-torpilleur Danois. Lonuartîer-maltre torpilleur Lcnepveu et lematelot Xrnrcel Gouri ont é\é bie*&, le

grièvement: Une enquête cet ou-

Etranger.Roms. — La population commence à

s'énerver de ita prolongation dri lio^ihtes et de l'inaction de-î troupes S Tripoli.

Madrid. — Dans les milieux officieux,on as«urc que les pourparlers pour ! ac-cord franco-c*pagnol sont fur le poinld'aboutir.

Londres. — A. l'entrée des dock* West-India. les gréviste* ont TrtaVmmcnl inju-rié Iw ouvriera qui se rendaient au tra-vail. Ceux-ci ont alors menue* les griviS-tes de leur couteau.

j*Hy Par suito d'une confusion, lado Yalcnça a échan-l l d t

Nos HÔTES AU DEHORS.

M. A. Casliilon ùa Perron est envillégiature à Royat.

IM comtesse IïnviHicr, notre hôte dusïfiiare Mérimée, ost installée au châ-teau de Serville.

* * *Mme A. de Vésian est en viliégiatai-

re à Suint-Valery-sur-Sonune.

Mnue Gauchy, noire hôte, vient des'installer en son chûteau de Mûnti-gny-sur-Avre.

* * *La- comtesse de Monterait est en vil-

légiature à Luxcuil-les-Baïns.« * *

Mme de Bemiingham est arrivée àParamé pour une partie de l'été.

* * • +M, Maurice de Ronseray et sa fa-

mille viennent de s'installer en leurdomaine d'Etaples.

• * * «Le baron Jacques d'Halloy d'Hoo-

qtrincourt et sa famille passent une •partie de l'été au chûWau de Grenas. "*

ggé, hier soir, untroupe républicbleui*.

Stockholm. — Auô mètr

anefusillade a

ine. Il n'y (le

olympiques,

d' o tmédaille* d'orT l h

', ooô mètre? Les trois médacaimées par U* SuMois Tihalichoog, A -̂brink et Dclavart. L'Américam Pattons'est 61*5!f cinquième.

Tnpoli. — La situation politique mi-

' ' ' I T nTvîare^ 'p^euTdo cfibles Cittn-di-MiJann C-.1 arnv6. U po*" du cabîe Syra-cii«e-Tripoli est achevée.

DÉPLACEMENT.M. Vial, notaire, premier adjoint

au Maire de Cannes, est parti pourMarseille, où il est allé assister, délé-gué ,par ses confrères de l'arrondisse-ment de Grasse, aux réunions du Co-mité Régional des notaires de la Courd'appel d'Aix.

NÉCROLOGIE.

C'est avec un tres vif regret quenous apprenons la mort inaUendue deM. Jean Poirano, le sympathique pro-priétaire de la Réserve, Le défunt setrouvait actuellement en villégiatureil Mondovi pour améliorer sa santé, etc'est là que la mort est venue le sur-prendre.

Les obsèques ont été célébrées mer-credi dernier a Mondovi même, etl'inhumation a eu Jieu dans un ca-veau de famille.

Nous nous empressons d'adresser ala veuve et ù la famille si cruellementéprouvées nos plus sincères condo-léances,

DE MONACO-MONTE-CARLODemain, dimanclte 1-t Jmiiet :Terrasses du Casino. Concert à

grand orchestre. A 4 heures :1. La Fille du Régiment, ouverture,

Donizetti; 2. Ange d'Amour, valse,Waldtftifel; 3. Primo Rase, Auvray; 4.La Reine de Chypre, fantaisie, Halé-vy; 5. Suzanne, ouverture, Paladilhe;fi. Les Aln^Vis, méJopée orientale, Ai-der; 7. Danses Vénitiennes, G. PareS-

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