Association des quartiers de la place Clichyet des avenues de Clichy et Saint-Ouen

LE BULLETIN DE

automne-hiver 2012n° 25

Le quartier à l’heure de....

Bonjour, Je me permets de vous écrire car j’habite dans le 17ème, côté rue Pouchet/Ernest Roche, longée par la petite ceinture.Celle-ci est debroussaillée mais, sans arrêt, les passants ou voisins jettent des détritus sur la voie. Cela donne un as-pect ZONE à cet endroit qui est pourtant agréable.J’ai contacté Réseau Ferré de France, mais je ne vois pas d’évolution.Savez-vous qui je pourrais contacter pour trouver une solution à ce problème ?Je vous remercie pour votre action.Meilleures salutations Anne Taburet, rue Ernest Roche

Bonjour,Je m’adresse à déCLIC au nom des riverains de la rue Capron pour défendre une certaine qualité de vie et préserver les écoliers du danger croissant qu’ils encourent dans cette rue.Sans que nous ayons eu un droit de recours, la mairie a permis l’ouverture d’un Fitness Parc qui depuis septembre draine 1000 clients/jour, rue Capron. Adieu la vie calme de « quartier vert ». Bonjour les dangers de circulation dans une rue surtout fréquentée par des pié-tons ! Nuisances garanties pour les voi-sins immédiats !Les motards, clients du Fitness, roulent vite, à contresens, se garent nombreux sur les trottoirs au-delà de 23 heures (fermeture du centre) et impunément. Ils laissent derrière eux quantité de dé-chets! Par les baies du Fitness, éclairage éblouissant et intrusion dans nos vies privées. Les ventilations sur rue génèrent chaleur et bruit. Les drapeaux publici-taires ont-ils reçu une quelconque auto-risation ? Pourquoi aucune verbalisation ? Faut-il attendre un accident grave ? Nous avons contacté la mairie et la préfecture, mais rien ne bouge encore.

Xica d’Autume, rue Capron

Les outils de communication de déCLIC 1718 sont en cours de refonte : • lanouvelleversiondusiteinternetseraenligneenfind’année2012.Sonadressechangeraàcetteoccasion.Envousconnectantsurl’adresseactuellewww.declic1718-paris.org,vousserezautomatiquementredirigésur le nouveau site.

•sontégalementprévues:ladiffusiond’unelettred’informationnumériqueetlaprésencedel’associationsurFacebooketTwitter.

Qu’ils’agissedenousconnaître,d’agir,devousinformer,desuivrel’actualitédenosquartierset/oud’endécouvrirlepatrimoine,chacunn’auradoncquel’embarrasduchoix.

Merci d’accorder votre attention aux annonceurs qui, par leurs en-carts publicitaires, soutiennent l’effort d’information de déCLIC 17/18

La v

ie d

e l’a

ssoc

iatio

nLE BULLETIN n° 25 printemps-été2012

2

Des lecteursnous écrivent

Ces derniers mois, déCLIC agit sur plusieurs fronts !

■ZAC-Clichy Batignolles : Le 30 septembre 2012, déCLIC 17/18 était présent à la journée porte ouverte. Voir page 14

■ Avenue de ClichyDe la place de Clichy à la Fourche, les travaux ont commencé en juillet 2012. Voir page 8

L’association rénove son site internet.

■Incendies de scootersCompte rendu du conseil consultatif de quartier Batignolles-Clichy sur ce sujet. Voir page 6

■ Rue Davy, le marché aux livres Le 8 septembre 2012, déCLIC 17/18 était présent à ce rendez vous.Voir page 32

L’édito

On avance, oui mais...

A déCLIC 17/18,onseveutobservateursavertisdelaréalitédenotrequartier.Depuisdesannées,fortedesaconnaissanceduterrain,desattentesdeshabitants,descontactsnouésavecnospartenaires :élus,services techniques,d’autresassociationsparisiennes,notre

associationalancédesidées,rappelél’exigenced’améliorernotrecadredevie.Oùenest-onaprèsdesannéesde«lobbyingcitoyen»?Certes,sionsesouvientdel’aspectsinistrédecequartierilyaunequinzained’années,onaavancé.Etpourtant…

LarénovationdelaPlacedeClichyestuneréussite,commelaconcertationquil’aaccompagnée.Ouimaisleterre-pleincentralestenvahidemotos,lesmêmesquiletraversentaudroitdelaruedeDouai,systé-matiquement,etimpunément.Leterre-pleindesboulevardsdeClichyetRochechouart,delaPlacedeClichyàlaplaceduDeltaétaitdansunétatpitoyable.Ilaétérénovéen2004.Ouimais,rapidement,ças’estdéglingué:barrièresabîmées,détritusdetoutenature.Etc’estsouvent«chaud»lanuit,surtoutleweek-end.AvenuedeClichy,c’estmieuxqu’ilya15ans:pouravoirsansrépitalertélespouvoirspublics,ondoitsaluerlesaméliorationsapportées.Larénovationestlancée,entrelaPlaceetLaFourchedansunpremiertemps.Lapremièrephasedetravauxestmenéeaveclesoucidecréerlemoinspossiblededésagréments.Laconcertationenamont,lesuivipendantlestravauxsontexemplaires.Ouimaispourquoidoit-onrappe-lerencoreàcertainsservicesdelaMairiedeParis,lesouhaitdeshabitantsduquartieretlavolontédesélusdesupprimerl’ensembledesétalagessurl’avenue?Sur laZACBatignolles-Cardinet, lesarbrespoussent, leparcMartinLutherKingest trèsapprécié.Lestravauxd’aménagementavancent.Autourdujardin,poussentaussilesimmeubles.PortedeClichy,onvarefaireunevraierueversClichy-la-Garenne.D’ateliercitoyenenjournéeporteouverte,laconcertationseveutexemplaire.Ouimaisdesparticipantsàcesateliersontlesentimentque,quoiqu’ilspuissentdire,lesjeuxsontfaits.Côtétransports,laligne13esttoujoursaussisurchargée.Uncomitédesuivi,c’estbien,maisledispositifOuragandevantaccélérerlarotationdesramesestannoncépour2013avec5ansderetard,ladeuxièmesortieàLaFourcherepousséeauxcalendes.Aux Epinettes, les aménagements du secteur de la porte Pouchet sont appréciés. Mais si, rue de laJonquière,larénovationentraîneuneaméliorationdel’appareilcommercial,ellenepeutriencontreunedélinquanceendémique.Alors,quefaire?Continuerà«faireremonter»laparoledeshabitantsdanslesConseilsdequartier,lesgroupesdetravail,lesréunionspubliques,dansnoscontactsaveclesélus.CeBulletinestàcetégardunoutilefficace.

Auprintemps2014,lescitoyensrenouvellerontlesconseilsmunicipaux.Commeen2008,déCLIC 17/18,aprèsavoirconsultésesadhérentset leshabitantsduquartier,présenteraleursattentesauxcandidats.2014,c’estdéjàdemain.■

3

déCLIC 17/183rueEtienneJodelle-75018Paristél01.42.94.07.75.www.declic1718-paris.orgdébut2013:www.declic1718.org

Les Bulletins de déCLIC 17/18, lobbyiste - catalyseur- empêcheur de penser en rond .... !

LE BULLETIN dE DECLIC 17/18 N°25hiver 2012 - prix 1 € - 4000exemplairesDirecteur de la publication:P.Limousin.Contributions : V. d’Alessandro, J-L Dieci, B. Godard, J-B Gonzalez M-Cl. Klode, trésorière, J. le Morzellec, secrétaire générale, Ph. Lefrançois, F.Limousin,P.Mani,F.Mousel,B.d’Ornano,J-M.Pierra,C.Urbain,C.Vogt•Soncontenun’engagequesesauteurs•Tousdroitsréservés•Photos : déCLIC 17/18 •Crédits photographiques : déCLIC 17/18saufmentioncontraire•Mise en page: B.d’Ornano•Impression : ImprimerieExpressionsII10,rueBisson75020Paris•Relations avec les annonceurs :Ph.Limousin.P.Mani,Ph.LefrançoisCouverture : l’horlogeduLycéeJulesFerry.PhotoJ-LDieci

Tran

sver

sale

s de

qua

rtier Règlement de publicité : pour la Ville, il est temps de ré-agir

Paris serait devenu une immense affiche publicitaire. Servie par unrèglement laxiste ou ignoré, la pub

envahirait tout : abribus, sucettes qui en-combrent les trottoirs, panneaux 4x3, af-fichettes sur vitrines et cafés, bâches publicitairessurdesimmeublesentravaux,véhiculespublicitairesstationnantdansdesquartierstouristiques…Parisméritemieux.Petite chronologie :Dès2003, laVille réfléchitàune limitationde la publicité et négocie avec les profes-sionnels pour remplacer le Règlement de1986quiavaitpermiscesdérives.En décembre 2007, après 4 ans de con-certationet levotepar leConseildeParisd’unnouveauRèglementLocaldePublicité(RLP),cenouveauRLPestattaquéparlespublicitaires. Suite à une erreur de procé-duredelapréfecture,ceRLPestcassé.En2008, lemaireet lepréfet décidentderelancerlesgroupesdetravail:élus,servicesde l’Etat, professionnels, associations :objectif«réduirel’impacttropimportantdela publicité». Le nouveau projet voté enseptembre 2009 par le Conseil de Parisreçoit un avis favorable de laCommissiondépartementaledelanature,dupaysageet

dessites.Ildevaitêtreexécutoireen2011.Visantàréduirede30%lasurfacepublici-taireàParis,leprojetprévoyaitnotamment:•l’interdiction absolue des panneaux 4x3sur l’ensembledelacapitale,soit lasup-pression de 920 panneaux situés essen tiellement sur le périphérique et auxabordsdesboulevardsdesMaréchaux

•leclassementdetoutParisen«zonedepublicité restreinte », jusque là réservéeaux arrondissements centraux, amenantla suppression des grandes enseignes sur les immeubles haussmanniens

•l’interdiction de la publicité dans un péri-mètrede50mètresautourdesétablisse-mentsscolaires,surlesbordsdelaSeine,

lescanaux,labutteMontmartre,lesmursensurplombdesjardinspublics…

● l’encadrementde lapublicité sur lesbus

et taxis

Ceprojet,votéparleConseildeParisle20juin2011,devaitêtreapplicableen2013.Las,ilfutvictime,nonpasd’unnouveautirdebarragedespublicitaires,mais du voteà l’Assembléenationaled’unamendementdansuneloiWarsmann,dite«desimplifica-tion », adoptéeenprocédured’urgence le22mars2012enfindemandature,contrel’avisduSénat.

Modifiant le code de l’environnement, encontradictionaveclesdécretsduGrenelleIIde janvier2012,ce texte rend inopéranteslesprincipalesavancéesdunouveauRLP.Ilpermettraitauxpublicitairesdemaintenirpendantencore6ansleurdispositif,aulieudes2ansquileuravaientétéconcédés.

Les Parisiens devront-ils aussi longtempscontinuerdevoirdéfigurél’espacepublic?Cequ’uneloiacontré,unenouvelleloipeutle promouvoir ou le rétablir. Une majorité existecertainementpourlavoter.Auxélusderé-agir. ■

Oui, ré-agir, car la Ville de Paris, depuis de nombreuses années, agissait sans résultat visible jusqu’à maintenant, sur ce que beaucoup de citoyens jugent être une invasion publicitaire.

StationnementContraventions aux arrê-tés de police. Arrêts et sta-tionnements dangereux, stationnement interdit ou génant, etc.

IncivilitésContraventions aux arrêtés de police du maire, au règle-ment sanitaire départemental. Déjections canines, dépôts d’ordures illicites, nuisances sonores, etc.

Foires et marchésNon respect des normes rela-tives au maintien du bon ordre dans les foires et marchés. abandon de déchets et de détritus, souillure de la voie publique....

Emprise sur la voie publique

Non respect des normes rela-tives au maintien du bon ordre à l’occupation de l’espace public. Dépassement des étalages et terrasses, présentoirs, etc.

CirculationInfraction au code de la Route et aux arrêtés de police. Excès de vitesse, non respect de la signa-lisation, conduite en état d’ébriété, etc.

Mairie de Paris PV avec encadré rose code service 093: délivré par la DPP et la DEVE - PV blanc sur papier à en-tête de la Ville de Paris : délivré par la DU

Le montant des amendes varie de 35 € à 1 800 €

Agents assermentésDirection de l’Urbanisme

Agents en civil

Inspecteurs de sécuritéDirection de la Protection et de la Prévention. Blouson bleu ma-rine avec une bande turquoise,

Inspecteurs de salubritéCentre d’Action pour la Propreté de Paris. Direction de la Propreté et de l’Environnement. Ils interviennent sur la voie publique, Agents en civil

Agents d’accueil et de surveillance Direction des Espaces Verts et de l’En-vironnement. Ils interviennent dans les parcs et jardins. Chemise, pantalon et calot bleus, parka grise mention « sécurité de Paris»

Gardiens de la paix Casquette bleue et souple marquée POLICE

Préfecture de police Le montant des amendes varie de 17 € à 1 500 €

ASP circulationDirection de l’ordre public et de la circulation

Casquette blanche à damiers jaunes et bleus

ASP police de quartier Commissariats centraux d’arrondissement

Casquette à damiers bleus et noirs

ASP Stationnement Direction de la Police Urbaine de Proximité

Casquette à liseré bleu

PV avec encadré vert: contravention au stationnement - PV avec encadré rose : contravention à la circulation

Qui verbalise quoi à Paris ?

4

LE BULLETIN n° 25 automne-hiver 2012

Nombreuxsontceuxquiontétéincen-diésvolontairement(rueTruffaut,rueLegendre,placeBiot…).Depuisle

3maidernier,leshabitantsontvuaveceffroicesincendiessemultiplier.Enàpeinequatremois,lequartierenaconnusept(deuxrueLemercier,rueDautancourt,rueLécluse…).Achaquefois lesdégâtsmatérielssonténormes:façadesd’immeublescalcinées,portescochèresàremplacer,commercesinu-tilisableset,évidemment,lesdeux-rouessonttotalementoupartiellementdétruits,ainsiquequelquesvoitures.Fortheureusement,aucune victimeàcejourn’estàdéplorer.

Uneenquêtedepoliceaétéouverte,etconfiéeàlaDirectiondelaSécuritédeProxi-mitédel’AgglomérationParisienne(DSPAP).Deuxsuspectsontétéappréhendés;mais,fautedepreuve,ilsontétérelâchés.Commelesoulignelecommissaireadjoint,M.Autha-mayou:«On a des suspicions, mais pas de preuve, et pourtant nous y consacrons de gros moyens ».Eneffet,malgrél’interventiondelapolicescientifiqueetl’étudedesvidéocamérasalentour,l’enquêtenesemblepasaboutiràl’arrestationduoudespyromanes.Faceàcettesérienoire,lamairiedu17èmearrondissementademandédurenfortauprèsdupréfetdepolice.Depuisseptembreder-nier,despolicierspatrouillentencivildanslesruesduquartier,équipésdecamérasmobiles.Cespatrouillesontétérenforcéesdepuispeuetétenduessurtoute

laCapitale, car lesincendies semblent s’êtredéplacésversles9èmeet18èmearrondissements.Lamairieaégalementpris la décision deréduire provisoire-ment les zones destationnement des deux-roues dans cer-tainesrues.L’équipemunicipaledu17ème,soucieuse de trouver unesolutionpérenneauproblèmedusta-tionnementdesdeux-rouesàParis,organisedepuislarentréedesdébatsetdesréunionsavec les habitants mais aussi avec la mairie centraleLesujetestépineuxcarcertainsvoudraientvoirlesdeuxrouesinterdits;maisc’estoublierlesdifficultésàcirculerdansParis.Etsile17èmecomptetantdescooters,c’estsansdouteaussi,enpartie,enraisonduproblèmedesaturationdelaligne13etdesesnom-breuxincidents.MonsieurBénessianoaainsiorganisé,auseinduCCQBatignolles,depetitsgroupesdecitoyensqui,lanuit,comptabilisentlenombrededeux-rouesstationnésdanslequartier.Cetteétudedevraitpermettred’évaluer,auplusprès,lenombredeplacesnécessaires.

Lamairies’interrogesur lasuppressiontotaled’espacesdestationnementdanslesruesétroitesetdevantlesportescochères,pourlesinstallerautourdesparcs,lelongdesvoiesferréesousurleterre-pleinduboulevard desBatignolles.Mais, selonMadameKuster,mairedel’arrondissement: « Les conducteurs de deux-roues, contrairement aux automobilistes, sont peu enclins à faire quelques mètres à pied pour rejoindre leur domicile. Je crains donc un rapide stationnement anarchique sur les trottoirs, car il sera impossible de les enlever tous chaque nuit.»D’autressolutionssontàl’étude,commel’installationdecamérassurchaqueespacedestationnement.Cettesolution serait coûteuse et sans garantie d’efficacité.Uneautreidéeseraitdeconstruiredesabris ignifugés,unepropositionquirisqueraitdedéfigurerlesruesdeParis,enplusdenepasêtrebonmarché.Ilestégalementquestion de rendre le stationnement payant commepourlesvoitures.LeMairemiliteaussipour que les ponts ne soient plus interdits au stationnement.MonsieurMénard,DirecteurparisiendelaVoirieetduDéplacement,aindiquéquelesconstructeurstravaillaientdeleurcôtéàl’élaborationdedeux-rouesetdevoituresbeaucoupmoinsinflammables.Actuellement,leréservoird’essenced’unscooterfondenquelquessecondes,etcesontlespneusquiexplosent.Enattendantcettesolutionàlongterme,lesespaces de stationnement des deux-roues serontréduitspourtenterd’éviterunlongalignementde20ou30deux-roues,troptentantpourleoulespyromanes. ■

Ces dernières années, les deux-roues ne sont plus à la fête à Paris, particulièrement autour du quartier des Batignolles.

5

Incendie de scooters, rue Lemercier

Publicité

La série noire du quartier des Batignolles

Tran

sver

sale

s de

qua

rtier

6

2013 : l’année de la ligne 13 ?

Toutd’abordladéclarationduSTIF(SyndicatdesTransportsd’Ile-de-France)du9octobre2012quiconfirme

-enfin-leprolongementdelaligne14,dontlestravauxdébuterontfin2013.Ceprolonge-ment,àpartirdelagareSaint-Lazare,avec4arrêts(Pont-Cardinet,PortedeClichy,Cli-chy-St-Ouen-RERetMairiedeSaint-Denis),amélioreradurablementlasituationdecettelignedemétrosurchargée.Après des années de concertation et d’études,leprojetestacté,dèsavril2009parleSTIFetleConseilRégionald’Ile-de-France,laRATP.Sitoutvabien,silestravauxnerencontrentpasdedifficultésoud’imprévus,lenouveautronçondevraitêtreinauguréen2017.Cetteprolongationdelaligne14devraitsou-lagerlaligne13d’environ25%,d’aprèslesétudesduSTIF,etseralapremièreétapeconcrètedelaréalisationduGrandParisExpresstrèsattendufaceàdespôlesurbainsenpleindéveloppementcôtéBatignolles,docksdeSaint-OuenetSaint-Denis.Vive-ment2017donc,maisd’icilàencoreunpeudepatience,commeleditunproverbeturc: «La patience est la clé du paradis !»La seconde information concerne directement laligne13:l’annonceaétéfaitelorsdudernierComitédesuividelaligne13.Ils’agitdelamiseenservice,en2013,dusystèmeOuragan,unlogicielquiviseàréduirel’intervalleentrechaquerame,cequifluidifieraletrafic.Celogicielauraitduêtremisenserviceen2007,maisarencontréàplusieursreprisesdessoucisdenonconformitéexpliquantceretardde5ans,selonlaRATP.Cettemiseenroutes’échelonneraencinqphases,avec

De Bulletin en Bulletin de déCLIC, la ligne 13 et ses problèmes font couler beaucoup d’encre. Et pourtant cette fois-ci, elle retient notre attention par l’annonce de deux bonnes nouvelles. Nous ne boudons pas notre plaisir de vous en faire part.

UnconceptinnovantpourdécouvriroupartagerlapassiondesArtsCréatifs:• unebelleboutiqueavecsesuniversBeaux-Arts,modelage,scrapbooking,homedéco..

• maiségalementdesatelierstouslesjours,àlacarte,pourenfants,adosetadultes,dansuneambianceconviviale,etencadréspardesanimatricesdiplômées.

Le + : unaccueilchaleureux,lalibertéd’accèsauxateliers(chacunsonstyle,chacunsonniveau),lesanniversaires,etlesexpositions.

2 rue Gounod 75017 Paris - Tél. 01 83 98 93 91paris17@lezard-creatif.fr

Publicité

Le Lézard Créatif

des week-ends de tests et de probables i n te r rup t i ons de service,enperturbantle trafic le moins possible. L’impactpour les usagers sera majeur.Ildevraitmettrefinauxproblèmesde « signal isat ion »et aut res mot i fs t e c h n i q u e s d e r a l e n t i s s emen t . .

Utiliserlaligne13deviendraitplusagréableen2013,etcommeditleproverbechinois: «Patience!Avecletempsl’herbedevient

dulait».Oui,2013serabienl’annéeduchangementpourcettelignesurchargéequiaconnupourtantdesaméliorationsdepuisplusieursannées (miseenserviced’unnouveaumatériel,nombrederamesaccru,assistantsderégulationsurlesquais).Malgré tout, les usagers n’ont pas forcé-ment ressenti ces «plus», notamment enraison de la création, en 2010, des deuxnouvelles stations au nord-ouest de la ligne (LesAgnettes et Les Courtilles), ce qui aaugmentélenombredesusagers.

Vivement2013et,ensuite,2017! ■

LE BULLETIN n° 25 automne-hiver 2012

Bienvenue chez vous

Au13delarueCollette,faceausquaredesEpinettes,unappartementdedeuxpièces

oùlesmembresdel’associationLaMaizons’activent.Leurmotd’ordre: «Bienvenue chez vous!».Enrésumé,LaMaiZon,c’estcommeun«2ème

chez soi »:ouvertàtous,lesoirouleweek-end,pourdiscuter,mangerunmorceau,sedocumenterouparticiperàuneactivité.Cet espace de convivialité, desolidarité,d’entraideetdepartagea été créé à l’initiative de deuxhabitantesduquartier,AnoukTabetetMichèleAgin,àl’automne2004.L’idéededépartétaitdeproposerauxhabitantsduquartierd’êtreacteursduprojetenleurdonnant la possibilité d’exprimer leurstalents, leurs idées, leursenvies.Cetteidéeutopiques’estviteconcrétiséeetvitaujourd’huiàtraversLaMaiZon.Huitansaprès,lesfondateursgardenttoujoursàl’esprit,etplusquejamaisdanscettepériodedifficile,l’idéeduprojetoriginel:développerle lien social dans le quartier et lutter contre l’isolementet l’anonymat inhérentsauxgrandesmétropoles.Unobjectiflargementatteint:.développantlevivreensembleetlamixitésociale par la rencontre entre personnes decatégoriessocialeset/oud’âgestrèsdifférents.endonnantàsesadhérentsl’occasionde

valoriserleurstalentsendevenantbénévolesd’accueiloubénévolesanimateursd’ateliersoudesoiréesAujourd’hui,ellesouhaiteaugmenter lenombredesesadhérents,afindemaintenirdes tarifsabordables.LaMaiZon,c’estuneéquiped’unetrentainedebénévolesquiaccueillelesadhérentsetlesvisiteursprincipalementensoirée.Elleproposeentreautres:.desateliersbaséssurleséchangesdeconnaissances (conversationanglaise,multimédia, couture, loisirs créatifs,improvisationthéâtrale,cuisine).desmanifestationsculturelles(expositions,concerts,spectacles…).desrepasàthème,brunchs,goûtersCesactivitéssontaniméespardesbénévolescompétentsdansleurdomained’intervention.

La MaiZon est un lieu chaleureux, convivial et solidaire, ouvert à tous, le soir et le week end.

7

En pratique13rueCollette-75017Paris.Tél.0142263336www.lamaizon.com19h30–22hensemaine,16h-19hlesamedi,13h-19hledimanche

LES FROMAGES DES BATIGNOLLES -SPECIALITES ITALIENNES Marché des Batignolles - 96 bis rue Lemercier 75017 Paris - Tél. 01 58 59 17 49 - mobile : 06 85 52 59 11

Publicité

Parallèlement,l’associationoffredes services solidaires :.repassolidaireà1€,unefoisparmois : ce repas, financépar l’association, permet uneréellemixitésocialeenoffrantàdespersonnesdedifférentesoriginessociales lapossibilitéde se rencontrer dans un lieu sympathique .Noëlsolidaire:grâceàl’aidede commerçants du quartier,La MaiZon accueille chaque24décembreunevingtainede

personnesisolées.ateliersd’AideàlaRecherched’Emploi(ARE).Araisonde3sessionsparan,LaMaizonorganiseunAREcollectifd’uneduréede3moispour8à10chercheursd’emploi.Cetatelierapourvocationdelesaideràreprendreconfianceetrompreleurisolement.Ilconjuguedestechniquesderecherched’emploiclassiques(projetprofessionnel,CV,lettredemotivation)etdesactivitésoriginales(improvisationthéâtrale,relaxation)En dehors des deux salariés, financéspar l’Etat, la Ville de Paris et SolidaritésNouvellesFaceauchômage,l’associationfonctionne exclusivement grâce aubénévolat. ■

Dos

sier

L’exigence d’une charte de qualité des commerces

Refaire les trottoirs, l’éclairage... Certes. Mais aussi instaurer et faire appliquer une Charte qualité des commerces !

Les études que nous avonsconduites depuis 1999 montrentque les habitants du quartier, in-

terrogés sur lesmauxde cetteavenue,évoquent la circulation automobile ex-cessive et la mauvaise tenue de certains commerces.déCLIC 17/18alancél’idéed’uneChartedequalitédescommerces.Lesélus,degauchecommededroite,ysont favorables. La Ville a repris l’idée.LecabinetResPublicaestchargédepi-loterleprojetavecunservicedelaDirec-tiondel’Urbanisme.déCLIC 17/18 avait étudiécequiexistedansdesmétropolesrégionales(Bordeaux),degrandesvilles(Orléans), de petites villes (Lamballe,Cauterets), une commune de banlieue(Aubervilliers).Onaassezdereculpouraffirmer que leur Charte de qualité descommerces fonctionne bien. Ces infor-mationsontétéenpartiecommuniquéesàResPublica.

Façades commerciales, vitrines, au-vents, enseignes, rideaux, étalages,parasolsetmobilierdesterrassesdecafé,on consultera nos propositions dans le Bulletinn°24.Nombred‘entreellesontétéretenuesdansledocumentprésentéle10octobreparResPublica,ProjetdeChartedescommerçantsdel’avenuedeClichydelaplaceàLaFourche(onauraitaimétrou-verdanscetitrelemot«qualité»)…

Ceprojetseulementincitatifrisquededon-ner toute latitude aux commerçants pour

faire un peu n’importe quoi. Il ne retientpas la demande de suppression de tous lesétalages.Unconsensuss’étaitpourtantforméàcesujet.Onavaitpu leconstaterlorsdes2réunionspubliques(marsetjuin2011)auLycéeJulesFerrycommeauxréu-nionsdes3Conseilsdequartierconcernés(Grandes-Carrières, Batignolles-Cardinet,LaFourche-GuyMôquet):lesélus,du17eetdu18e,dedroitecommedegauche,sesontdéclarés favorablesà lasuppressiondetouslesétalages.

Au contact du terrain, ilsont pu, année après an-née, constater l’état deslieux : - la présence des éta-lages, en partie illégauxet trop souvent mal tenus est unanimement déplo-rée par les habitants duquartier- lescontrôlesétantdiffi-ciles et peu efficaces, laverbalisationtrèspeudis-suasive, la suppression

des étalages apparaît comme le seulremède-c’estaussilevœudenombredecom-merces « sans étalage » dont l’imagepâtitdecevoisinage.Si l’onveutattirerdegrandesenseignessurl‘avenue,vœulargement partagé, onnepeut plus ac-cepterle«n’importequoi»-l’aménagementdelincolnsfacilitant leslivraisons réduit de 2mètres la largeurdestrottoirssur¼del’avenueetd’autantl’espacedévoluauxpiétons.Touscesarguments,leséluslesontre-pris:depuisdesannées,ilsn’accordentplus de nouvelles autorisations d’éta-lages avenue deClichy, la suppressiontotaleétantannoncéelorsdelarequalifi-cationdel’avenue.Larequalificationduboulevard Barbès a été accompagnéede la suppression des étalages. Cettesage mesure semble bien fonctionner.UnexempleàsuivreavenuedeClichy.Larénovationencours,tantattendueestprometteuse. Le coût en est élevé. Laconcertationestassezexemplaire.

On ne comprendrait pas que ce programme nesoitpasunecomplèteréussite.Osonsuntruisme: leprojetprésentén’estqu’unprojet.Nepasincluredanslachartelasup-pressiondesétalagesestuneerreur.Uneerreur est rattrapable. Il est impératif d’yremédier,ilenesttempsencore.Nosélusdoivent rappeler leurs prises de position quantàlasuppressiondesétalages.C’estcequenousleurdemandons. ■ 25 octobre 2012

8

Le point sur les étalages de la Place de Clichy à La Fourche

le 10 octobre 2012

• 3 étalages autorisés, pas nécessairement es-thétiquesmaisrespectantlaréglementation

• 4 étalages autorisés, mais non conformes nerespectant pas les mesures au sol ou en hau-teur.Celasuffiraitàfaireannulerl’autorisation,aprèsrappelàl’ordre.

• 9étalagesillégaux

LE BULLETIN n° 25 automne-hiver 2012

Dossier

La rénovation de l’avenue de Clichy avance !

Elle concerne les « conces-sionnaires » EDF, GRDF,RATP, CPCU (chauffage

urbain), les utilisateurs des réseauxsouterrainsàrénoveravantledébutdes travaux de réaménagement del’espacepublic,trottoirsetchaussée,quiincombentdirectementàlaVille.AvenuedeClichyetsurdestronçonsde rue adjacentes, on a vu appa-raître conduits, câbles et tuyaux,l’occasion de «mettre à jour » cesréseaux dont beaucoup ignoraientl’existence, mais dont la rénovationétait indispensable. Il est à espérerqu’ilneserapasnécessairederou-vrir les trottoirs rénovés avant bienlongtemps.Le Comité de suivi des travaux (élus,services techniques et administratifs, « concessionnaires », représentants desConseils de quartier, déCLIC 17/18), seréunit régulièrement. Comment mener6 mois de travaux lourds, éventrer les trottoirs,unepartiedelachaussée,enper-turbantlemoinspossiblelesactivités?- les tranchées ouvertes sont rapidementcouvertes de plaques de bois ne gênantni le cheminement des piétons ni l’acti-

vitécommercialeetlimitantlenombredes palissadesinesthétiques.-des«camionsaspirateurs»dupluschar-manteffetavalent la terredès l’ouverturedes tranchées, pour éviter les dépôts deterreetdepoussière.En dépit de quelques sévères bouchonsépisodiques, les embouteillages ne sontpas plus fréquents sans doute qu’enpériode normale, même si la police futplus présente avant le début des tra-vaux, de février à juin (certains votes enConseildeParisrelayantdescourriersde déCLIC 17/18 n’y étaient sansdoutepas

étrangers).Pourladeuxièmetranche(janvier-juillet 2013), il serait judicieux, selonnotreassociation,dedissua-derlesvéhiculesrentrantdansParis d‘emprunter l’avenue de Clichy,ou au moins les camions de fort tonnage. Comment accepter le passage des « porte-huit », cespoids lourds à remorque quitransportentdesvéhicules.?Ony reviendra.Caren janvier2013, lesréseauxsouterrainsremisàneuf,lestran-chées rebouchées, commenceraune autre rénovation. Les ser-vices de la Ville travailleront sur

« ce qui se voit » : trottoirs, éclairages,mobilier urbain, aires de livraison, couloirprotégé pour les bus, taxis et véhiculesprioritairescôté17e.

CestravauxontétélargementdécritsdanslesBulletinsn°23etn°24. ■

Après la réhabilitation de la Place de Clichy, livrée en juillet 2010, c’est le tour, depuis juillet 2012, de l’avenue entre la place et La Fourche, attendue et demandée depuis plus de 10 ans.

9

Publicité

Calendrier des travaux• concessionnaires:du2 juillet2012àmi jan-vier2013

• voirie:du2janvier2013àaoût2013

10

vie

des

quar

tiers De l’Usage du Monde

Il y a tout juste un an s’installait, au 32 rue de la Jonquière, une librairie indépendante et généraliste : l’usage du monde. Un grand bonheur pour les passionnés de livres mais, en même temps, un incroyable pari.

Eneffet,àParis,onassistedeplusenplusàladisparitiondeslibrairiesindépendantes, remplacées par

des magasins de vêtements. Les causessont connues : hausse des loyers en centre-ville, concurrence fortede la venteen ligne, réduction drastique de la renta-bilité de ce type de commerce tombée à0,1%duchiffred’affaire,haussedelaTVA,passéeau1eravril2012,de5,5%à7%(legouvernementdevraitl’annulerprochai-nement).

déCLIC soutient haut et fort ces sympa-thiques libraires et leur a posé quelquesquestions.

Libraire, métier ou vocation ?

Katia :«J’aicommencécetravailà l’âgede18anscarjen’avaispasforcémentlesmoyens de faire de longues études. J’aidonccherchéuneformationcourtequisoitàlafoisstimulanteintellectuellementetquimepermettedem’assumer rapidement :la librairie s’est imposée naturellement.Aprèsdixansdemétier,jeneregrettepasce choix. C’est un travail passionnant et exigeantquejenepeuxplusquitter.»

Jean-Philippe : « Depuis plusieurs an-nées,j’accompagneKatiadanssavolonté d’ouvrir une librairie indépendante. Au fil

de nos échecs et déconvenues, le projets’estprécisé, j’yaiprispartpuism’ysuisengagé.C’estdevenunotreprojet.J’ai toujours fréquenté les librairies dequartier plutôt que les grandes surfaces.C’est ainsi qu’à l’adolescence, à Lisieux,unelibrairem’afaitdécouvrirRomainGary.La vie devant soiaétéunchocetjeluisuisextrêmement reconnaissant de m’avoirconseillé la lecturede ce livre.Depuis cejour, j’ai pris conscience du rôle détermi-nant de la librairie indépendante dans lasociété»Le quartier des Epinettes, et, en parti-culier, la rue de la Jonquière. Choix ou hasard ?Tenirunelibrairiecen’estpasuniquementvendredeslivres,c’estaussicréerduliensocial et participer à la vie de quartier.C’est dans cette optique que nous avonschoisi lesEpinettes,unquartierquenousconnaissons bien puisque nous habitons le 18èmearrondissementdepuisunedizained’années,nousavionsdonceu l’occasiondenousrendreruedelaJonquièreàplu-sieursreprises.GuyMôquetestsansdouteundesderniersquartierspopulairesdePa-ris,danslebonsensduterme:ilabritedejeunesactifs,des familles,despersonnesâgées,desétudiants,unepopulationextrê-mementdiversifiée.En réalisant des animations régulières,en travaillant avec les écoles et en privi-légiantun rapport intimeavecnotreclien-tèle autour de rencontres, de conseils etd’échanges, nous tentons de créer unedynamique culturelle aux Epinettes et departiciperaurenouvellementduquartier.

Quels sont vos auteurs préférés ?Michel Déon, Jean Echenoz, Pierre Mi-chon, Laurent Mauvignier, Joan Didion,Ian Mc Ewan, Hanif Kureishi, Raymond Carver : nous sommes sensibles aux his-toiresqu’onnequittepas.Maisnousaimonsaussi la littératureplussociale qui rend compte de la réalité denotresociété:MartineSonnet,ToniMorri-

son,IanLevison,EdgarHilsenrath,Natha-lieKuperman,JohnKing,TristanEgolf…EtNicolasBouvierbiensûrpoursapoésie.

Parlez-nous du « Prix L’USAGE DU MONDE » que vous avez créé pour ré-compenser le 1er roman d’un auteur.Pourfêterlepremieranniversairedelalibrai-rie,nousavonslancé,enseptembredernier,le Prix l’USAGE DU MONDE du premier romanquirécompenseraunauteurdepre-mier romande cette rentrée.Nousavonssélectionné cet été 5 auteurs tous trèstalentueux venant d’univers différents etles clients qui le souhaitent votent pour le roman qu’ils auront préféré. La sélectionest la suivante :• Les ImmortellesdeMakenzyOrcel(Edi-tionsZulma),

• Le meilleur des jours de Yassaman Montazami (Editions Sabine Wespie-ser):rencontreavecl’auteursamedi24 novembreà17heures

• Quenosviesaient l’aird’unfilmparfait de Carole Fives (Editions le Passage): rencontre avec l’auteur samedi 1er décembre,à17heures

• Le couvre-feu d’octobre de Lance-lot Hamelin (Editions l’Arpenteur),rencontre avec l’auteur samedi 29 décembre,à17heures

• Viviane Elisabeth Fauville de Julia Deck (EditionsdeMinuit)

Lebutdeceprixestdecréerduliendanslequartier,quelesgensparlententreeux,se rencontrent et échangent autour deslivres.Les clients qui le souhaitent pourront voter entrele2etle19janvier2013etlaremiseduprixauralieusamedi19janvier2013àpartirde18heuresàlalibrairie. ■

En pratique

Librairie l’Usage du MondeLundi: 14h30 à 20h ; mardi au samedi 10h à 20h, dimanche de 10h30 à 13h. 32 rue de la Jonquière - 75017 Paris Tél. 01 42 26 65 68 - lusagedumonde@live.fr

LE BULLETIN n° 25 automne-hiver 2012

11

Epinettes

Rue de la Jonquière, une dynamique en marche

Il est aujourd’hui agréable d’arpenterses trottoirs à la découverte de sescommercesdequalitéoudeboireun

verre dans les nombreaux bars et bistrots quilajalonnent. Souvenez-vous.LaruedelaJonquière,axeincontournabledu quartier des Epinettes,voyaitsonattractivitécommer-cialedécliner.Lescommercesfermaienttouràtour,transfor-mantcetteartèreenunetristevoiedecirculation.Heureusement l’ACAJA(l’Association des Com-merçants et Artisans dela rue de la Jonquière etdes rues Adjacentes) a étécréée et a commencé àmobiliser les énergies pour qu’enfin, en 2006, aboutisselatransformationdupérimètreboulevard Bessières, avenue de Saint-Ouen,rueGuyMôquet,avenuedeClichyenQuartier Vert. La rue de la Jonquièrevabénéficierd’unegrandepartiedubud-getallouépar laVille.Lesservicesde lavoirie, en concertation avec les élus du17èmeet lesconseilsdequartier,redon-neront à la rue un nouveau souffle. Lacirculation limitéeà30km/hpacifiera lesrues du quartier ; certains trottoirs sontagrandisouélargis, lepontferroviairedela Jonquière est repeint et illuminé. Biendes changements …

Restait àaméliorer l’attractivitéde la ruequinemanquepourtantpasd’atouts : laCitédesFleurs,leCentred’Animationdela Jonquière qui propose un choix variéd’activités de loisirs à visées culturellesetartistiques,lapiscineBernardLafay,laréputée boulangerie-pâtisserie Vaudron.Une opération d’aménagement concer-nant le quartier des Epinettes avait étélancéeparlaVilleen2007etconfiéeàlaSEMAEST.L’objectifdeVital‘Quartierestderedynamiser l’appareilcommercial,de

lutter contre lamono-activité, et de favo-riser le maintien des axes commerciaux ensauvegardantouenréintroduisantdescommercesetservicesdeproximité.Lesgrandsprojetsquiconcernentlesquartiersenvironnants (ZAC Batignolles, TGI, re-qualificationdel’avenuedeClichy,GPRU

de laPortePouchet)sontégalementan-nonciateurs de transformations durables quivontrelancerl’activitéetl’animationduquartierdesEpinettes.

La repriseducafé-restaurantIrèneetBer-nard, vite devenu le QG d’une clientèlejeunequiavaitdésertélequartier,estl’ex-pressionmêmedecenouveausouffle.LaBrasserielaPiscine,lePèrePouchetrue

Navier,redeviennentdeslieuxfréquentéspar les habitants. Le petit café Le Fer àChevalorganisedesconcertslive.Cette dynamique attirera des commerces dequalité. La librairie l’UsageduMondes’installe en 2011 et devient rapidementun lieu incontournable du quartier. L’ou-

verture du restaurant Le Cri duRadisoffreenfinun lieuoùgastronomie et look donnent uneimageplus«branchée»àlarue.Uncaviste,unecréatricede mode, une agence immo-bilière et d’autres commercess’installent peu à peu. Encoreplusrécemment,une joliebou-tiqueinformatiqueaouvert,ani-mée par Elias etNico, un duoaussi sympathique que com-pétent (réparations, gadgets etaccessoires,idéescadeaux…).Ducoup,lesautrescommerces

sontpoussésàembellirleurdevantureetàcontribueràleurtouràcerenouveau.

La Traverse qui parcourt une partie de la rueoffreégalementde lavisibilitéauxcommerces.Malheureusementtoutn’estpasparfait…

Les commerces de bouche et de proxi-mité manquent cruellement. On voudraitencoreplusdeboutiquesdequalité.

Des problèmes de délinquance pour-rissentlaviedesrésidentsprochesdelapiscine,lepontestànouveautaggué.Le tronçon de la rue descendant versle boulevard Bessières n’offre aucuncharme.Gageons que l’arrivée program-méeen2017dutramwayaméliorerasonattractivité.Larequalificationdelarueluiadonnéunenouvelle jeunesse, l’a rendue visible etattrayante.Nousavonsmaintenantbesoindejeunescréateurs et de commerçants ambitieuxpour que continue ce renouveau qui chan-gera durablement le visage du quartier desEpinettes. ■

Depuis quelques temps, il souffle un air de renouveau et de modernité sur l’artère principale du quartier des Epinettes.

Centre d’animation de la Jonquière

Brasserie La piscineAu Père PouchetLe cri du radisWeeka

Chez Irène et Bernard

12

Epinettes

Gare de Saint-Ouen : ultime épisode ?

Toutd’abordlesriverainsobservèrentd’un air intrigué cette Traversevenue de la rue Cardinet qui mon-

tait la rue Davy en faisant moins de bruit qu’unemobylette,marquaitunarrêtdevantla pharmacie avant de repartir par l’ave-nue de Saint-Ouen pour gagner l’hôpitalBichat.Lespremièressemainesdonnèrentl’impressionqu’elletournaitàvideetquelequartierlaboudait.Puisonlavit,aufildesmois,sechargerdedeux,troissilhouettespuis quatre, puis cinq… L’habitude étaitprise et, à l’évidence reconnue pratique,de ce petit bus inter-quartiers qui grimpait le long de la rueDavy comme une sèveurbaine. Est venu s’y associer, pour lesriverains, le sentiment vague et agréablequeleurrueexistaitbien.Un autre évènement cette année réveillalarueDavy.Sansréelleconcordanceavecles desiderata du Conseil Consultatif de Quartierexprimésquelquesmoisaupara-vant,des travauxd’élargissementdu trot-toirdesnuméros impairs furententrepris

enpleinété,àlasurprisegénérale.L’éton-nementpassé,ainsique ladéceptiondevoirs’envolerlesespoirsetlesprojetsplusaudacieux du CCQ, un bon nombre deriverains apprécièrent tout de même quel’ons’intéressâtàleurrueetilsensuivirentdeprèslesaménagements.Si l’ambition du CCQ de faire de la rueune zone de rencontre (cf déCLIC n°23)semble, pour l’instant, malheureusementoubliée-oublirévélantparlàmêmel’inu-tilitédesréflexionscommunessurlesujet- il faut admettre que l’élargissement dutrottoir sans aucune voiture pour le border estbienplusqu’unlifting.Larueretrouveperspectiveetclarté.Lesparentsavecleurpoussette,lesgroupesscolairesetlepié-ton lambda déambulent désormais sur letrottoirélargiavecuneaisancetoutenou-velleet,disons-letoutnet,avecuncertainplaisir.LarueDavycommencerait-elleàretrouversaphysionomied’artèrevivante?...Peut-onallerplusloin?Ouisûrement, leCCQl’adéjàproposé.

Existe-t-il des priorités brûlantes rueDavy?Oui,biensûr.Commedansd’autresrues et quartiers. Nombre de boutiquesen déshérence, trois immeubles entiersabandonnés depuis des années dontdeux au 43 et 45, ravagés, aux façadesnoirciesetéventréesoùseperchentdansl’encadrement des fenêtres absentes despigeonsàl’œiltorve. Ces ruines tristement pérennes amèneront-elles un jour lesriverainsàtancernosdécideursurbainsàlamanièredeBaudelairequihouspillaitlevitrierdesrues:«Comment ? vous n’avez pas de verres de couleur ? des verres roses, rouges, bleus, des vitres magiques, des vitres de paradis ? Impudent que vous êtes ! Vous osez vous promener dans des quartiers pauvres, et vous n’avez pas même de vitres qui fassent voir la vie en beau !». ■

A quand la placette Bernard-Marie Koltes ?LeCCQLaFourche-GuyMôquetsouhaiteque laplacetteDavysoitbaptiséedunomdeBernard-Marie Koltès,auteurmortàParisle15avril1989à41ans,etinhuméauCimetièredeMontmartre.C’estl’undesdramaturgesfrançaislesplusjouésdanslemonde.

Brève histoireElle a été mise en service en1863, d’abord pour le trafic demarchandises,ensuitepourceluidesvoyageurs.En1934,lesParisiensluipréférantlemétro,ilestmisfinautrafic voyageurs. Elle se transforme alors ensalledecinéma,LeLouisLumière,de1938àla fin des années 50. Dans les années 1990,le traficdemarchandisesprendfin.Apartirde1997, Réseau Ferré de France (RFF) loue lagareàdescommercesetdesbazars.En2008,elle est enfin protégée ! Aujourd’hui rachetéeparlaVilledeParis,elleattenduneaffectationsociale et/ou culturelle répondant aux besoinsdeshabitants.

Le regard du docteur Godard : «la rue Davy ouvre un œil…»

L’ancienne gare de la petite cein-ture qui a été rachetée par laville devrait dans les deux ans à

venir retrouver son aspect d’origine etdevenir un lieu de culture, comme le souhaitaient les habitants et notre asso-ciation. Une réunion, le 8 novembre à lamairie du 18ème a présenté les 5 projetsretenuspar laville.L’adjointaumaire EricLejoindrearappeléenpréambulelecahierdes charges : les candidats se doivent de proposer un projet culturel ancré dans lequartier pour offrir aux habitants des mani-festations culturelles mais aussi des ateliers depratiqueartistique.Parailleurs,encontrepartiedelapriseenchargedelarénovationetdel’aménagementdelagareparlecan-didat, la ville luisigneraunbailemphytéo-tiquede30ans.Pourqueleprojetsoitviablefinancièrement,touslescandidatsproposentégalementdesservicesde restauration,de

barvoiredediscothèque.Surlescinqprojetsdeux ont retenu l’attention des participantsà la réunion : l’un proposé par une équipedetroishabitantsduquartiertravaillantdéjàdans l’organisationdemanifestationscultu-relles,ledeuxièmeprésentéparl’équipedela Bellevilloise qui a montré avec brio sonsavoir-fairedansle20èmearrondissement.

L’adjoint au maire a précisé lors de cetteréunion que les habitants et l’associationdéCLIC n’étaient là qu’à titre consultatif etqueladécisionfinalereviendraitàlavilleenconcertation avec lamairie du 18ème. Il aajoutéquelacommissionseréuniraitavantNoëlet leConseil deParisvotera leprojetchoisi le 11 ou 12 février 2013. Le contratseradéfinitivementsignédanslesdeuxtroismoissuivantscequipermetd’envisageruneouvertureen2015. ■

LE BULLETIN n° 25 automne-hiver 2012

La station de l’avenue de Saint-Ouen en 1889 Source : BNF/gallica/Ecole des Ponts et Chaussées

En effet, trois opérations sont encours d’achèvement : la construc-tion par COGEDIM de l’immeuble

LeFactory,larestructurationdel’immeublesitué23/27rueGanneron;et laréhabilita-tiondelaVilladesArts.L’immeuble Le Factory est un programme immobilier privé construit sur l’emplace-ment d’anciens entrepôts (à l’angle desruesHégésippeMoreauetGanneron)quiappartenaientàl’entrepriseGlacesFischer,à l’origine du fameux dessert meringuéglacé«Mystère».Lescamionsde livrai-sonont longtempsdistribuéleursproduitsàpartirdeceslocauxpeuàpeudésertés.Lefuturbâtimentsur6étageset2niveauxdeparkingoffre73logementsdestinésàlavente,allantdustudioau5pièces.

IlrespectelePlanClimatdePariset,àcetitre, intègre les normes les plus perfor-mantes.Leprixdeventeestdel’ordrede10 000 euros le m2.Lalivraisonestprévueaudeuxièmetrimestre2013.Au 27 rue Ganneron, la restructuration d’un immeuble portant à son fronton lenom F. LUCE, bien connu autrefois danslequartiercommeceluid’unrestaurantetd’uncommerced’alimentationdelaPlacede Clichy, est en cours. Il s’agit là d’uneopérationderéaménagementdel’espace,dansunimmeubledebureaux,sansmodi-ficationde l’architectureextérieure, visantàcréerdeslogementssociaux.Ceux-ciserépartissent entre 12 logements classésPLAI (Prêt LocatifAidéd’Intégration), 25PLUS(PrêtLocatifàUsageSocial)et12PLS(PrêtLocatifSocial).

Le coût de l’opération est del’ordrede13millionsd’euros.L’obtention du label « ABTEnvironnement » a permisà ce projet de recevoir uneparticipation de la RégionIle-de-France récompensantainsi son engagement environnemental. Les travauxdevraient être terminés aucours du premier trimestre 2013.

La Villa des Arts, située au15bis rue Hégésippe Moreauet 35/37, rue Ganneron, estune cité d’artistes construiteen 1890 où ont notammentvécuettravailléPaulCézanne,Renoir, Toulouse Lautrec,Théodore Rousseau, Dufy,Marcoussis, EugèneCarrière.On y trouve aussi l’atelier deNicolas Schöffer, précurseurdel’introductiondelacyberné-tiquedansl’art.La Villa a failli subir un sort funeste à la suite de son ra-chat,autourdesannées2000,par un promoteur qui la desti-nait à la vente à la découpe,détruisant ainsi sa vocation

artistique.Cette menace a suscité un tollé et uneimportantemobilisation,d’autantplusquelesbâtimentsétaient inscritsà l’inventairesupplémentaire des monuments histo-riquesdepuis1994.LaVilledeParis,trèssollicitée, a finalement décidé d’acquérirl’ensemble afin de maintenir le caractèreartistique du lieu, d’y assurer une mixitésocialeenmatièredelogementetdel’ou-vrirsurlequartier.LaréhabilitationenaétéconfiéeàlaRIVP(RégieImmobilièredelaVilledeParis).

La Villa comportait alors 53 lots, Les tra-vaux, engagés début 2010, portent surla réhabilitationet la créationde35 loge-ments sociaux (17 studios, 16 F2, 2 F3),répartisentrePLAIetPLUSet48atelierset logements d’artistes, ainsi que l’amé-nagement d’un espace d’exposition situéà l’emplacement de l’ancienne boutiquesituéeàgauchedel’entréedelaVilla.

L’opérationsedérouleendeuxphasesafinde limiter les nuisances des travaux pour les habitants actuels. La première, d’uneduréededeuxans, s’est terminéeà l’été2012. La seconde, qui a débuté en sep-tembre2012,devraitdurerunanetporteranotamment sur le remplacement des ver-rières donnant sur la rue Ganneron. Dèscette année, 17 nouveaux ateliers serontattribués,8autresl’annéeprochaine.

Ce sont donc environ 200 logements neufs ou réhabilités qui seront ainsi proposésdans ce quartier, qui devrait être revivifiépar l’arrivée de nouveaux habitants, cedontonnepeutqueseréjouir.Maisc’estaussiundéfiàreleverpournosélus qui doivent faire évoluer en consé-quence les équipements publics néces-saires, notamment crèches et écoles,alorsqu’ilssontconfrontésàlararetédes terrains pour réaliser de nouvellesconstructions. ■

Vastes chantiers aux Grandes Carrières

Publicité

Le périmètre situé entre la Fourche et le cimetière de Montmartre, au-delà de la rue Etienne Jodelle, fait l’objet de gros travaux de construction et de réhabilitation d’im-meubles qui vont modifier et rajeunir le quartier.

GrandesCarrières

13

Batig

nolle

s Aménagement du secteur « Ouest » de la ZAC des Batignolles

En début d’été, les réunionsde concertation ont repris en présence des

architectes, des opérateurs de laVille de Paris, de Paris BatignollesAménagement et du Groupe citoyendont fait partie déCLIC 17/18. Des esquisses des projets ont étéprésentéesparlesarchitectes.

Cette nouvelle tranche de travaux se situe entre la voie ferrée et le parc.L’aménagement se fera en deuxtranches, la première partant de larue Cardinet et allant jusqu’à la finde la dalle SNCF. Les habitants ont,en effet, pu constater la construc-tion d’une dalle de 10 m au-dessus desvoies. Sous cette dalle se trouverontles ateliers de la SNCF. Cette dalle parsa hauteur va créer un dénivelé impor-tant. Des jeux de terrasses descendrontjusqu’auniveauduparc.FrançoisGrether, architecteurbanistedelaZAC,animateurdes ateliers rappelle ainsi aux équipes : « vous êtes les acteurs d’un morceau de villesurunreliefartificiel».Unenouvellevoie,provisoirementappeléeNord-Sud et large de 23 mètres, relierala rue Cardinet au boulevard Berthier ainsi que la rue de Saussure par un nou-veaupontetunepasserellepiéton.Cette première parcelle a donc été diviséeen 5 lots attribués à 11 équipes d’archi-tectes. Seront construits des immeublesde bureaux et des logements étudiantset doctorants, des commerces et centres

commerciauxlelongdelavoieferrée,deslogementslelongduparc,unecrèchede66berceaux, ungymnase,uneécole,etdeux entrées de métro pour la ligne 14.Cenouveauquartierdevraitvoirlejourfin2015.La particularité de l’aménagement dece quartier ouest a été de désigner deséquipes d’architectes non soumis à unconcours mais acceptant de travailler en ateliers. Ces séances de travail collectiflesobligentàmodifierleursprojets,àtenircompte de celui des lots voisins, et desdemandes de la ville. Ces ateliers sontdonc parfois houleux, chacun tentant dedéfendresonpointdevue.Carsilavariétédes signatures prime, les concepteursdoiventveilleràl’intégrationdesouvragesdans l’ensemble du projet et harmoniserleurs dessins pour assurer ainsi la cohé-rencedel’ensemble.Parailleurs,tousles

bâtiments longeant lavoieferréeontdes contraintes et des exigences par-ticulières : pas de balcon, pas d’ou-verture sauf en oscillant battant, parexemple.Enoutre, ilsserontobligésd’installerdes«boitesàressort»quipermettent de réduire les nuisancessonoresdestrains.L’idéedespartici-pants étant demettre en valeur cesboites plutôt que de tenter de les ca-cher.Demêmequ’ils réfléchissentàfaire travailler un ou plusieurs artistes sur les entrées demétro, avec l’ac-corddelaRATP.L’atelier du 30 octobre avait pourthème : les soubassements et rez-

dechaussée.Comment faire le lienentreleslots,maisaussientrel’espacepublicetl’espaceprivé?Etcommentfairelatransi-tionentreleparcetl’espacebâti?Lorsdecetteréunion,ilaaussibeaucoupétéques-tiondesnombreuxcommerces,ducentrecommercialetdesrestaurantsetcafésquivont animer le quartier. Si aucune chartedequalitén’aétépenséepourlaZAC,Leconcessionnaire unique des commerces duquartierouestavouluêtrerassurantenprécisantquelesfuturslocatairesdevrontrépondreàuncahierdeschargesetàunrèglementencoursd’élaboration.

Unnouvelatelierestprévule15novembreen attendant les architectes devront revoir leurcopiepourrépondreauxdemandes de lavilleetdesurbanistes:«plus de simpli-cité, pas d’effet de style pour partager une seule ambiance.» ■

Les projets sont encore à l’étude dans les cabinets d’architectes. Peu à peu, les lignes des futurs bâtiments se dessinent.

Publicité

LE BULLETIN n° 25 automne-hiver 2012

14

Batignolles

On peut en effet se poser la question en l’état actuel d’avancement du projet. Autant on a salué l’architecture de la rue Pierre Rebière dans d’autres Bulletins, autant on s’interroge : l’aménagement de la ZAC Batignolles une fois terminé montrera-t-il l’imagination dont auront fait preuve les politiques, les décideurs et les architectes ?

Les toits des Batignolles, pionniers du photovoltaïque

La plus grande centrale photovoltaïque de Paris – 500 m2- vient d’être implan-tée sur les toits de l’immeuble «Quintes-sence» de la ZAC Clichy-Batignolles.L’électricité produite, - soit 96 kilowatts-crête, la puissance électrique maxi-male-, sera revendue à EDF, le bénéficegénéré sera réparti sur les locataires, en allégeantlescharges.

D’icià2017,lesimmeubledelaZACcomp-teront40000mètrescarrésdepanneaux.LefuturPalaisdeJusticeenseraluiaussiéquipé!

Ceprojets’inscritdanslePlanClimatdelaVilledeParisquiviseàréduirede75%lesémissionsdegazàeffetdeserreen2050parrapportà2004.Avérifier.

Etpuis,onabesoindesymboles!

La centrale photovolatïque sur les toits de l’immeuble «Quintessence»

Eneffet,lacréativité,nesemblepasêtrel’apanagedecedébutdevingtet unième siècle. En musique, la

modeestau recyclagedesanciens.Onn’aurajamaisautantrevusurscènelesrin-gardisésdusiècledernier.Plutôtquedeseprojeter vers l’avenir, notrepays se com-plaîtdans lescommémorations, lesanni-versaires…Lecultedel’ancienestàl’hon-neur.Etparcequetoutétaitmieuxavant,lasociétéoubliequelefuturc’estdemain.

L’aménagement de la ZAC des Bati-gnolles ne semble pas actuelle-ment en apporter la preuve. Ce grandespace de plusieurs hectares ne brillepasparsonavant-gardisme.Lespro-jetsarchitecturauxn’ontrienderévolution-naire,ilssontdansladroitelignedecequel’onfaitdepuis30ansaumoins.Onpou-vait légitimementespérerquecette terre,viergedetouteconstructionancienne,soitle laboratoire de ce que sera la vie des Parisiensdedemain.Maisàl’heureoùlespremiersimmeublessontsortisdeterre,ladéceptionestgrande.Celieuneserapasunepépinièredegéniesnovateurs.Misesàpartlesquelquesdirectivesécologiquesaujourd’huiobligatoiresetindispensables,riendespectaculairepouvantprétendreàdevenirmodèleouréférence.Peuimportelesdifférentschangementsdesociétéquise dessinent, les trames de la réflexionrestentinchangéesdepuisdeuxsiècles.

Les stéréotypes ont la vie dure. Ainsi,commehier,commercesaurez-de-chaus-séeetappartementsau-dessus.Etpour-tant, les chiffresmontrent chaque annéequel’avenirestaucommerceenligne,quelatendancedédieleweekendauxloisirsen famille ou entre amis et non plus aux courses.Pourquoinepasalorsplutôt ré-fléchiràdesespacesvouésàlacréation,ausport,à ladétente,plutôtqu’auxcom-merces qui risquent fort de rester vides et vite devenir des espaces souillés ou murés?La crise va probablement accélérer lesprémicesd’unchangementdesespritsetdes comportements. Des changementsqui sedessinentdéjàsur la toile (sitedetroc,covoiturage,regroupementselondesaffinitésoudescompétencesetc.).

Pourtant, aucun des futurs immeublesne prévoit d’espace communautaire telsque des salles de sport, espaces dejeux ou d’activité pour les enfants à lasortie des classes, voire même un caféou une bibliothèque-laverie. Les mètres carréssontchers.Enlevermachineàlaveretsèchelingeestungaindeplace,outrequ’ilestaussiuneéconomiepourleportemonnaie. Le bricolage n’a jamais autantattiré hommes et femmes, aurait-il étéincongrudecréerungrandatelieroùcha-cunpuisseexprimersestalents?Etpour-quoi encore, ne pas imaginer dans l’ilotun lieudestinéauxfousdelamécaniqueoudelapetitereinepourréparervélosouscooters?Deslieuxqui,enplusdeservirl’habitant, ont l’avantage de créer un liensocial,commeontpul’être,enleurtemps,lepuitsd’eauoulelavoir.Lacitén’estplusdortoirmaislieudevie,d’échangesetdesociabilité.

Les jardins partagés connaissent unengouement. Où sont-ils ? Ce ne sontpas les malheureux petits mètres carrésalloués qui pourront répondre à lademandecroissante.

De même, si les chiffres montrentque la quasi-totalité des Parisiens ont accèsàinternet,cesderniersn’ontmalgrétoutpas faitémergerauprèsdesmaîtres

d’œuvreoudesdécideurs la simple idéed’installerunintranetpourlaZAC.Servicedepetitesannonces,d’informationentoutgenre, comme la fêtedesvoisinsdont laréussite n’est plus à prouver... Un intra-net au service de la convivialité et de lacitoyennetéest-ceuneutopie?

Nous espérions cette nouvelle bourgadesans voiture (ces dernières restant au parking à l’entrée de la cité). Mais, il afallu que la municipalité crée des rues,des routes et des ponts supplémentairespour une meilleure circulation automobile pendant que nos voisins du Nord choi-sissentdedédierplusd’espaceauxpié-tonsetauxvélos.

Sommes nous voués à toujours avoir untrainderetard…Etpourtant lespolitiquesne cessent d’affirmer que notre avenirdépend de notre imagination et de notrecapacitéàinnoveretàrebondir… ■

Batignolles : l’imagination au pouvoir ?

15

Mené à bon train, de mai à juillet 2012, l’atelier citoyen « Porte de Clichy », a remis ses propositions pour l’aménagement de la porte de Clichy, et pour la conception du parvis du Futur Palais de Justice de Paris. Ces éléments sont destinés à enrichir le contenu du programme remis aux architectes.

Parisiens et Clichois ont,ensemble, arpenté le site,échangé avec François

Grether, architecte-urbaniste del’opération Clichy-Batignolles, etavec Bernard Plattner, architectede l’AgencePiano. Ilsontmisencommunleursconstats,questionset suggestions pour humaniser cettezonesansâme,grisedepol-lution et au vacarme automobile assourdissant.Lesdéfisàrelevernesontpasminces.

CirculerAujourd’hui,3000véhiculestran-sitentparl’AvenuedelaPortedeClichy aux heures de pointe, lescroisementsdes flux yentraînantdefréquentescongestions.Et,lespiétons et cyclistes contraints d’ypassersetrouventconfrontésàunparcoursd’obstacles.Lesobjectifsàatteindresontlessuivants:• améliorer la desserte en transports encommun:PC,bus54et74,futurtram-wayT3,ligne14

• faciliter les cheminements des cyclistes etpiétonsdepuisetversParispar:despassages piétons raccourcis, des trot-toirs libérés des mobiliers urbains, etl’utilisationde l’actuelcouloirdebusduPCune fois le tramwayarrivéPortedeClichy

• fluidifierlacirculationroutière:lesvoiesdédiéesauxbusserontaménagéessurles parties latérales, la largeur globaledel’avenueseraréduite,etl’onconser-vera2fois2voiesdecirculation.

Faire oublier le périphériqueCommenteffacercettefrontièreentreParisetClichy-la-Garenne?Comment(re)créerdes liens entre les quartiers et les espaces naturels ? Le projet mise sur plusieurs solutions :

• atténuer les nuisances visuelles (périphérique, panneaux publicitaires),sonores(parunmuranti-bruit,etlapré-sence de l’eau), de la pollution de l’air(parunetramevégétale)

• améliorer la transparenceet la lumière,souslepériphérique,denuitcommedejour

• créeruneliaisonverteentreleParcMar-tinLutherKingetlesparcsclichois

• recréerunlienbâticontinu,etretrouverunemixitéd’occupationdel’espace,enconservant les équipements existants,et en créant 10 500m2 de logements,bureauxetcommercesenrez-de-chaus-sée

• développer les commerces le long del’avenueetsouslepériphérique.

Se retrouver, se divertir, se cultiver Peude lieuxdeconvivialité,decafés,derestaurants,d’activitésdeloisirs.LaplacedesNationsUniesestappréciéemaispeu

vivante.…Dur,durd’imagi-ner ce couloir de passage plushostilequepropiceàlaprésencehumaine,commeun espace public attrac-tif ! Les propositions nemanquent pas :

• animer les deux places de la Porte : la Place desNationsUnies,côtéClichy-la-Garenne, avec une fon-taine pour créer une am-biancesonore;etleparvisdu futur Palais de Justice,avec un miroir d’eau, deskiosques…

• compléter l’aména-gement de la place des Nations Unies avec desarbres,desbancsenbois,desallées…

• conserver les équipe-mentsactuels(gymnaseBiancotti,lycéeBalzac)

• anticiper l’installation de kiosques, terrassesdecafésetderestaurants…

• favoriser la liaison entre le parvis du futur PalaisdeJusticeetleParcMartinLutherKing

• mettre en valeur le patrimoine historique etculturel:lesfortifications,lethéâtredel’Odéon,lesateliersBerthier

Le choix des architectes qui seront rete-nus pour l’aménagement de l’Avenue delaPortedeClichyestprévuenfind’année2012. Formulons le vœu qu’ils fassentpreuve d’imagination pour que la futureAvenuedelaPortedeClichysoitnonseu-lementfonctionnelle,maisaussianiméeetattractive, et qu’elle recouvre sa vocationdelienentreParisetsesvoisins. ■

Supprimer la barrière entre Paris et Clichy-la-Garenne

16

Pari

s da

ns s

a ré

gion

Pour en savoir plus www.clichy-batignolles.fr

LE BULLETIN n° 25 automne-hiver 2012

Extraits des «contributions des citoyens» de l’atelier «porte de Clichy» août 2012

17

Les « fortifs » vont-elles retrouver leur panache ?

Crééeentre1841et1844,l’enceintedeThiersarepousséleslimitesdeParis.L’ouvragefortifiéde150mètres

delargesur33kmdelongestfamilièrementappelés«lesfortifs».

Les Batignolles conservent un des rares ves-tigesdesfortificationsvisiblesàParis.Longde300mètresethautde5mètres(contre10mètresàl’origineenraisonduremblais),ce«bastion44»setrouveàl’angledelarueAndréSuaresprèsdesmagasinsdedécorsdel’OpéradeParis.Ignorédebeaucoup, lechantierdu futurPalais de Justice, devrait permettre de réhabiliter ce morceau d’enceinte. Un monument qui a connu de nombreux revers et quiaéchappéàladestructiondesfortificationsen1919.

Unezone,quiaététrèsmal faméedanslepassé,commeleraconteunehabitanteduquartier.« A la porte Clichy, il y avait un vrai bidonville, là où allaient les gens qui voulaient se cacher. On parlait de nid à rats, de repère aux couteaux. Il était hors de question de s’aventurer là-bas. Pendant la guerre, les Allemands les ont menacés :

« Vous avez 48 heures pour partir, sinon on ira aulanceflamme!».Aprèslaguerre,ellesesouvientque,petitefille,lemédecindefamilleleuravaitconseilléd’allersurlesfortifications(sauf celle de la porte de Clichy !).

On disait alors « les forts ». On n’y allait jamais seul, c’était considéré comme aventureux. Pour y aller, on partait comme pour un voyage, accompagnéesd’unejeunefille,lafilledela bougnate. On préparait les paniers avec le goûter. On y allait en char à banc. C’était une véritable expédition. J’aimais bien, c’était l’aventure, on montait sur des espèces de petites collines, il y avaitdesfleurs,onfai-sait des bouquets, qui ne devaient pas avoir grande allure ! Il y avait des dalles, on jouait beaucoup dessus. On rentrait exténuées, noires de crasse. Tout juste bonnes à être plongées dans le ba-quet familial, avec de grosses éponges ! » ■

vie des quartiers

A quand l’ouverture au public des prestigieux ateliers de l’Opéra Garnier et de l’Opéra Bastille ?

L’aménagement de la Zac Batignolles, plus particulièrement la zone du futur Palais de Justice, met en lumière un monu-ment oublié : le bastion 44 de la porte de Clichy.

Les coulisses des ateliers Berthier

La barrière d’octroi à la Porte de Clichy en 1907

Derrièrelesmursnoircisparlapollutionetletemps,sontconservés,restaurésetcréésnombredechefsd’œuvrede

l’OpéraGarnieretdel’OpéraBastille

Construitsen1898parCharlesGarnier,l’architectedel’OpéraGarnier,cestroisbâti-mentssontaujourd’huiinscritsàl’Inventairesupplémentairedesmonumentshistoriques.Deuximmensesplateauxserventàlapré-paration des spectacles de Garnier et Bas-tille.L’unaccueillelesrépétitionsavantlesreprésentations.Surl’autreplateau,deuxàsixpeintresrestaurentoucréentenperma-nencedesdécors.C’estlàaussiquesontstockés,sur1600m2,lesdécorsdesgrandsclassiques-telleslestoilesdessinéesparPicassopour

«Parade»deCocteau–etdecréationscontemporaines,commel’undeschevauxde«l’Orestie»d’OlivierPy.Enfin,ungigantesquevestiaireestréservéàlaconservationdescostumes:tutus,robesnoiresdeCarmen,oubienencorelesmail-lotsdebaintricotésdeChanel.

L’OpéraréfléchitaveclavilledeParis,danslecadredel’aménagementdelaZACClichyBatignolles,àuneouverturedecesateliersau public Bienvenue dans les coulisses de l’Opéra! ■

Les vestiges du mur d’enceinte de Thiers

La rentrée 1940 – 1941 au Lycée Jules Ferry : Elyane Géraud* témoigne

Elyane a encore en mémoire unegrande bâtisse, l’extérieur austèrequasideforteresse,l’intérieuraéré

ouvert sur une cour, des arbres ; tout encouloirs lumineux, en parquets de boischauds et luisants, en salles de classetranparentesqu’ornentetrendentgaiesdelonguesfresquesstyliséesdefleursetdeplantesauxquellesellesdoiventleurnom,les iris, les lauriers, les chênes, les pen-sées,lestamaris…Pasvraimentunlycéecaserne!Jeneflânaispaspouraller,duboulevardMalesherbesoùj’habitais,aulycée,placedeClichyquin’avaitpasbonneréputationet je rentrais vite, préoccupée par mesdevoirs,et leBac.Etrangement jenemesouviens pas d’avoir vu beaucoup desoldats allemands à proximité de JulesFerryencetempsd’occupation.

Chaque matin la porte monumentale de bronzeetdeverre laissaits’engoufrer lesfilles qui, dans le préau, montraient hâti-vement leur carte au concierge et filaientencours.Autrestempsd’alors,autresmoeurs: en temps de guerre plus de ces indes-criptibles blouses ; on s’habillait commeonpouvaitaurythmealéatoiredespointstextiles.Enrevanchefut institué leritede10h30deladistribution,parunétatbéné-volent,degâteauxvitaminés.Cependant,perdurèrentdesévèresinterdictionstelles

celle de ne pas porter de chaussettes aux beauxjoursetdesemaquiller.Çajamais!Je retrouvais alors les professeurs, cer-taines chahutées, d’autres craintes ouméprisées, quelques unes adorées, pasencore oubliées. Au fil des souvenirs…Les cours de dessin avaient lieu dans une grandesalle;descoursdemusiqueaucunsouvenir; les cours de couture étaienttransformés en cours de tricot. Chaque trimestre était ponctué par des composi-tionsredoutées.

Je me sentais proche de mes professeurs qui voyaient chaque jour les maux quitaraudaient leurs élèves, engelures pen-dantceshiverssifroidsdelaguerre,dansunlycéeàpeinechauffé,et lafaim,toutel’année.Commeellesavaientdelachancecellesquipouvaientalleràlaneigeetgar-der leur chaude tenue de montagne pour allerenclasse,etcellesencoreplusprivi-lègiéesquiavaientdelafamilleàlacam-pagne,nonloindeParis!Lesdistractionsne manquaient pas, j’aimais les coursd’éducation physique, les concerts desJeunessesMusicalesdeFrance, lesacti-vitésthéâtrales.Lecloudel’annéeétaitladistributiondesprix.Cegrandévenementavait lieuenprésencedelaDirectrice,detoutel’administraion,desprofesseurs,desparentsetdesjeunesfillesqueleMinistredel’EducationnationaleetdelaJeunesse,

Abel Bonnard, incitait, par une directive,à aider aux travauxdes champspendantl’étéautourdumotderalliement:«Le prin-temps de notre jeunesse se retrouve dans l’été de nos terres ».

Dès ma première journée de classe, jemesentisbien.JemefisdescamaradesColette Singer, DeniseBernard, nièce deTristanBernarddontonracontaitlalibéra-tionducampdeDrancy,MelleMeyerqu’onlaissa tranquillebienque juive, sur inter-ventiondel’Ambassaded’Argentine.Se-lonmoilasolidaritéprédominait,jen’aipassouvenir de discrimination à l’égard desélèves juives. On parlait juste un peu decellesquiavaientquittélelycéepouralleren province ou de celles dont les parents avaientétéarrêtés.A-t-onjamaisparlédu10juillet1942?

Pourautant,onn’apaslaissélaguerreàla porte quand quelques courageuses ont écrit un V de la victoire ou « Rostov estreprise» (début1943),sur lesmurs,à lacraie. Les manifestations de patriotismen’aurontsansdoutepasmanquéchezlesélèves, lesprofesseurset laDirectriceduLycéeJulesFerry.■

*ElyaneGéraudfutelle-mêmesouslapro-tection du Consulat de Turquie

Prèsd’ici

Publicité

LE BULLETIN n° 25 automne-hiver 2012

18

Près d’ici

Le Lycée Jules Ferry fête ses 100 ans

comm

Le programme des festivités du centenaire du lycée Jules Ferry

Un comité pour le centenaire s’est constituépour préparer les célébrations qui auront lieuà cette occasion. Plusieurs évènements sont programmés: • Des expositions sur l’architecture, sur l’histoirede l’institutionetdesenseignements,etsurlaviequotidienneaulycée

• Desvisitesguidées

• DesconférencessurJulesFerryetlalaïcité,surl’histoiredusystèmeéducatifetdel’enseignementsecondairedejeunesfilles

• Uncycle«JuleFerryetlesarts»:atelierthéâtre,chorales,danse

• Des événements : projection de « DiaboloMenthe» de Diane Kurys ; le lycée et l’audio-visuel ; le lycéeet laJournéeduPatrimoine; laNuitBlancheaulycéeJulesFerry;lebanquetduCentenaire

• Despublications:histoiredulycée,témoignages,albumphoto,cartespostalesanciennes

• Desobjetscommémoratifs:médailleducentenaire,T-shirts

Site du comitépour leCentenaire duLycée JulesFerry:http://jf2013.over-blog.fr/

déCLIC 17/18estpartenaireduComitépourlecen-tenairedulycéeJules-Ferry

Appel à contribution

Habitantlequartier,vousoul’undevosprochesapeut-êtreétéélèveaulycéeJules-Ferry.Pour enrichir les expositions, le Comité pourle centenaire fait appel à vous : tout ob-jet - blouses, photos de classe, documentsadministratifs - serait du plus grand intérêtpour les organisateurs. Votre prêt, s’étendrajusqu’en septembre 2014. Il sera sécurisé. Unbordereauenattestera.Lestémoignagesorauxouécritsseraientaussiappréciés.

VouspouvezremettrecesobjetsàFrançoiseLimousin3rueEtienneJodelle,75018ParisTél.0142940775

Mercidel’attentionquevousvoudrezbienporteràcetterecherche.

Un peu d’histoire pour raconter la naissancede cette noble et réputée institution de la place Clichy

19

Le 15 mars 1912, est posée, placede Clichy la première pierre d’unlycéedejeunesfillesàlaplaced’un

ancien couvent. Ce sera le lycée JulesFerry. Conçu par l’architecte Pierre Pa-quet,lebâtimentseramoderneàstructureenbétonarmé,auxmatériauxclassiques-lesbriquescolorées-ounouveau–lebéton.Le tempsestà l’hygiénisme,ainsiles salles de classe seront-elles vastes,amplement ouvertes sur la cour, par delarges baies vitrées et desservies par uncouloir,côtérue.Latransparencedeslieuxlaisseentrerl’airetlalumière.

Le26octobre1913,sontréunisLouisBar-thou, Président du Conseil, Louis Liard,vice-recteur de l’Académie de Paris et Madame Jules Ferry (Jules Ferryétant mort en 1893) pour inaugurer le lycée encore incomplet. Ce n’est qu’en1917 que l’aile de la rue de Douai estconstruite ; en 1932–1934 les derniersbâtiments du couvent sont détruits ; enmême temps est ajoutée la coupole de béton et verre du réfectoire dans la courainsi que le gymnase/verrière du 5èmeétage.Les fresques de fleurs et de plantes dessallesetdescouloirs, lesmosaïquesdessols et desmurs, les vitraux, lemobilier,les éclairages témoignent du souci qu’aeu Pierre Paquet de travailler avec desartistes.

Le lycée connaît vite le succès. Il pro-posedessectionsenfantines,desclasses primairesetélémentaires,desclassesdupremieretdusecondcycle.Mieux, dès 1917 est créée une classepréparatoireàl’EcoleCentraledesArtsetManufactures. On y préparait égalementleconcoursd’entréeàl’Ecoled’IngénieursCéramistes deSèvres, à l’Ecole dePhy-sique et de Chimie, à l’Institut agrono-mique.Le Lycée Jules Ferry était considérécommeleplusgrandlycéedejeunesfillesdelarivedroite.

On raconteque c’est ungrouped’élèvesdeJulesFerryquioffritàClémenceau leporte-plumeaveclequelilsignal’armisticeen1918.Plus tard, on trouvera des divisions declasses préparatoires à l’Ecole NormaleSupérieure de Fontenay. On y enseignel’anglais, l’allemand,l’italien,l’espagnoletlerusse,etl’HistoiredesArtsdepuis2000.Pendant la seconde guerre mondiale, lavie continua,mais les effectifs chutèrent.Uncomitéderésistances’organisaautourd’unepartiedupersonnel.Denombreusesélèvesjuivesfurentdéportées.Après1945,ilyatropd’élèves,onouvrealorsdesannexes:annexedelaJonquière(actuel collège Mallarmé), annexe Bes-sières(actuellycéeHonorédeBalzac) ■

... ouvrez l’oeil... ouvrez l’oeil... ouvrez l’oeil...

Vous souhaitez nous proposer une photo des Batignolles, des Epinettes ou des Grandes Carrières, contactez-nous.

Lumière et transparence au lycée Jules Ferry

Un gymnase en plein ciel.

Le soleil de la rotonde du réfectoire en pavés de verre.

Pour la bibliothèque des professeurs des vitraux de lauriers

LE BULLETIN n° 25 automne-hiver 2012

AssociationdesquartiersdelaPlacedeClichyetdesavenuesdeClichyetdeSaint-Ouen

Bulletin d’adhésion/ ré-adhésion àretourner3 rue Etienne Jodelle 75 018 Paris

Nom : …………………………………….………..Prénom : ……………………………courriel : …………………………………. Adresse :…………………………………………………………………………………………………:…………..………………………….

Adhère en qualité de : membrebienfaiteurcotisationversée(minimum20€):…………€ membreactif cotisationversée(minimum10€):………€

Date : / / Signature :

Pourlabonnediffusiondenoscourriers,mercidepermettrel’accèsàvotreboîteauxlettesenprécisantvotrecoded’immeuble: ……Agir avec déCLIC17/18:

diffusezcebulletin–faitesconnaîtrelesitewww.declic1718.org –faitesnouspartdevosidées.Merci