Le1 %artistiquede 3 collèges> Dax > amou > gabarret

Les Actions éducatives

Le1%artistiqueDans le cadre de leurs compétences légales, les collectivités territoriales contribuent à une réalisation artistique en y consacrant 1% du montant des investissements dédiés à la construction ou à la restructuration de bâtiments hébergeant un établissement public.

Depuis 2007, le Département des Landes a choisi d’apporter cette contribution sous la forme inédite d’une résidence d’artistes afin d’impliquer tant les collégiens et les écoliers que l’ensemble des équipes pédagogiques ou de direction et la population d’un même secteur.

Parallèlement, le Département propose un dispositif d’aides auprès des communes ou des groupements de communes pour l’intégration d’œuvres d’art contemporain à de nouveaux programmes urbains ou environnementaux.

Les réalisations artistiques des collèges du Pays des Luys à Amou, d’Albret à Dax et Jules Ferry à Gabarret, sont aujourd’hui achevées.

Le « 1% » réalisé au collège du Pays des Luys à AmouL’artiste Xavier Carrère, originaire de Soustons, a réa-lisé une sculpture « Portique », faite de métal et de verre, afin de marquer l’entrée du collège. Cette réali-sation évoque les rivières du Pays des Luys, représen-tées par la sinuosité de la poutre du portique. Celle- ci est surmontée d’un flot de bulles d’eau (suggéré par le verre et sa transparence) intégrées au cœur d’an-neaux d’acier. La technique du verre soufflé et coloré a été utilisée pour créer ce tumulte d’eau.

Le budget dédié à cette réalisation s’est élevé à 45 000 € dont 38 250 € pour l’artiste.

La résidence artistique accompagnant le travail de l’artiste s’est traduite par la création d’un blog animé par les élèves et les professeurs de Technologie et d’Arts Plastiques, par un reportage journalistique sur le travail du verre, puis par la création d’une épigraphe posée sur l’œuvre, écrite elle aussi par les collégiens.

Le « 1% » réalisé au collège Jules Ferry à GabarretL’artiste Franck Cavadore, originaire de Tarnos, s’est inspiré de l’art italien en utilisant la « Prédelle » (pan-neau divisé en plusieurs compartiments peints) afin de concrétiser à partir d’une fresque principale, une signa-létique originale destinée à indiquer, tel le « fil d’Aria-ne », l’accès à chacun des bâtiments du collège. L’expression plastique des dessins réalisés semble ve-nir tout droit de la mythologie « Maori ».

Le budget dédié à cette réalisation s’est élevé à 40 000 € dont 34 000 € pour l’artiste.

Dans le cadre de la résidence artistique accompa-gnant ce travail de composition, l’artiste a animé des ateliers de création, associant collégiens, enseignants et éducateurs tout en leur permettant d’entreprendre un fabuleux voyage à travers le temps et l’espace.

une inauguration le 12 avril 2010 à 16 h au collège d’Albret à Dax, en partena-riat avec le collège et l’artiste :> accueil et présentation par le

Conseil général des Landes, le col-lège d’Albret à Dax et la commune de Dax,

> présentation du projet réalisé par Michel Stefanini : interventions des collégiens, présentation du chemin de « fleurs sculptées qui poussent dans le collège » et de l’ouvrage conçu par les collégiens.

Le « 1% » réalisé au collège d’Albret à Dax

L’artiste Michel Stefanini, originaire de Miramas, a ima-giné un parcours de « fleurs de lumières » qui pous-sent dans des endroits inattendus du collège. Ces fleurs sont constituées de tiges géantes d’acier et de verre, diffusant alternativement des lumières teintées de bleu, de vert… comme pour symboliser un espace dans le temps et inviter l’élève, l’adulte ou le visiteur à choisir d’emprunter ou d’éviter ce « cheminement de l’imaginaire » à la fois réel et virtuel. Les pétales de verre sont incrustés, en relief, de textes imaginés par les collégiens sur le sens du parcours.

Le budget dédié à cette réalisation s’est élevé à 70 000 € dont 59 500 € pour l’artiste.

La résidence artistique qui a accompagné ce travail a été une aventure éditoriale autour des mots et de l’ima-ge avec la création d’un ouvrage par les collégiens.

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ise une inauguration le 11 mai 2010 à 11 h

au collège du Pays des Luys à Amou, en partenariat avec le collège et l’artiste :> accueil et présentation par le

Conseil général des Landes, le col-lège du Pays des Luys à Amou et la commune,

> présentation du projet réalisé par Xavier Carrère et ses partenaires, interventions des collégiens,

> présentation de l’œuvre et de l’épi-graphe.

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une inauguration le 28 mai 2010 à 15 h 30 au collège Jules Ferry de Gabarret, en partenariat avec le col-lège et l’artiste :> accueil et présentation par le

Conseil général des Landes, le collège Jules Ferry à Gabarret et la commune ;

> présentation du projet par Franck Cavadore, interventions des collé-giens, présentation de la fresque et des « prédelles signalétiques ».

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Mont-de-MarsanDax

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Collège d’Albret - route d’Orthez - 40000 DaxCollège du Pays des Luys - 270 route du collège - 40330 AmouCollège Jules Ferry - 60 avenue Mercadieu - 40310 Gabarret

Pour vous déplacer, pensez covoiturage > www.covoituragelandes.org

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Conseil général des Landes Direction de l’Éducation, de la Jeunesse et des SportsHôtel du département23, rue Victor-Hugo40025 Mont-de-Marsan cedexTél. : 05 58 05 40 40Fax : 05 58 05 41 02Mél. : education@cg40.fr

www.landes.org

Mots ordinaires – Mots extraordinairesLe monde se réinvente sous les mots des enfants qui l’observent

De l’avant-propos ...J’ai voulu au travers de ce projet, proposer une réponse multiple, pour apporter une fonction poétique qui m’apparaît essentielle aujourd’hui et, pour affirmer le sens de la résidence dans ce qu’elle offre comme notions de partage, d’écoute, de prise en compte de l’autre, dans nos dissem-blances et nos ressemblances.Pour se faire, j’articule le projet sur deux axes principaux, construits autour de la notion du mot. D’une part, par l’élaboration lors de la résidence, d’un ouvrage d’art réalisé conjointement avec les élèves, les équipes pé-dagogiques du collège en coordination avec le tissu culturel de la ville et moi-même et, d’autre part, en réalisant un ensemble d’éléments sculptu-raux créant un cheminement dans l’établissement. Les deux propositions sont reliées et unies par l’utilisation des écrits des élèves, en tant que « matière » propre aux deux réalisations.Il m’est apparu indispensable que le travail en résidence se prolonge par-delà sa limite temporelle, et, pour soutenir ce principe, l’objet éditorial s’est imposé, à mon sens, comme un outil pertinent. En effet, le livre, tant dans sa forme concrète (l’objet tenu, l’objet offert) que dans sa forme virtuelle (le sens qu’il contient, la part de rêve qu’il transmet), porte en lui la synthèse de ce que doit englober la résidence.

... vers le voyageD’une rive...Je propose l’édition comme l’élé-ment porteur du voyage, en quel-que sorte, la barque qui relierait les deux rives. Il me semble inté-ressant que le livre puisse s’adres-ser autant à ceux qui vont traverser, par exemple les élèves du primaire qui rejoindront l’établissement, qu’à ceux qui ont déjà traversé, les élèves des lycées, mais aussi et pourquoi pas les adultes. Les élèves du collège seraient alors médiateurs, passeurs de sens et d’images, de tranches de vie, de création, véritables acteurs dans leur démarche d’apprentis.

C’est dans cet esprit que je propose d’aborder le travail d’écriture et d’image, en s’inspirant au sens large, des Haïkus, en empruntant leur forme courte, ainsi que leur référence à la

nature. Ce travail se prêterait à une double lecture : une recherche sur l’image (graphique, photographi-que…) et une recherche sur l’écriture.

… à l’autre ...J’envisage ici le collège, dans sa forme matérielle (le bâtiment) et dans sa forme virtuelle (l’enseigne-ment), comme le lieu de la traver-sée, tout à la fois eau et barque, il soutient et porte ses occupants. Il donne à voir, il donne à compren-dre. Les « éléments sculptures », apportent ici une part essentielle au rêve, ils sous-tendent l’idée de la réécriture du lieu, à mettre en pa-rallèle avec la notion d’écriture de sa propre réalité (écrits des élèves). Les pétales verrières porteront à leur surface les mots conçus pour le livre, ces mots deviendront alors, la matière propre des pétales.

... à la réalisationSituationLes pièces verrièresLe collège est agencé selon un en-semble de bâtiments répartis dans un large périmètre. Des structures hautes, (plateaux, bords de che-mins, toitures de coursives) parcou-rent ces espaces et les lient. J’ai choisi d’implanter les pièces ver-rières sur ces trajets stratégiques, pour, d’une part, libérer le sol des cours de tout élément nouveau (un projet de réalisation d’espaces verts est en cours d’élaboration), puis pour surprendre, pour inter-peller le public (collégiens, habi-tants du quartier, passants occa-sionnels…) par le choix particulier des emplacements, et d’autre part, pour apporter un souffle poétique au site, à l’image des fleurs qui parfois poussent dans des endroits inattendus.

L’éditionLe travail d’édition est tout à la fois le terreau et le prolongement hors les murs du projet. Il porte par-delà l’enceinte du collège, l’esprit du voyage. Il propose la rencon-tre avec d’autres publics, d’autres lieux.

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La résidencePrésentationLa résidence fait appel à un ensemble de partenaires. D’abord, elle implique les élèves et les équipes pédago-giques, puis, elle associe en accord avec la Ville de Dax, différents partenaires du tissu social et culturel. Le travail se déroule en différentes phases : la présentation du projet à l’ensemble des intervenants d’encadre-ment et la mise en place avec les élèves, le travail d’écriture et le travail graphique, la maquette d’édition et l’édition elle-même, la présentation au public du travail réalisé et la diffusion de l’ouvrage.Le projet inclut l’utilisation de techniques multiples : matériaux traditionnels, par exemple, crayon, peinture, papier, mais aussi techniques contemporaines, images photographiques (prise avec des téléphones mobiles par exemple), outils numériques, correspondance par le web avec mon atelier, etc. Le projet peut s’organiser sur la base du volontariat ou sur le choix de classes spécifiques, les interventions se dérouleraient lors des cours habituels (cours de français pour le rapport à l’écriture, cours d’Arts plastiques pour celui à l’image…) et /ou d’ateliers supplémentaires, mon intervention pouvant dans tous les cas être conjointe.

L’intentionLe monde se réinvente sous les mots des enfants qui l’observent, c’est à partir de cette idée, que peut se poser la problématique. Je propose de mener une réflexion sur le regard que nous portons sur le monde qui nous entoure et sur notre situation dans celui-ci, par la création de textes courts. Nous en extrairons les mots qui apparais-sent comme essentiels ou déter-minants. Ces mots devront trouver leur résonance dans une recherche plastique, mise en miroir.

Une finalitéIl m’apparaît essentiel que « l’objet livre » qui résulterait de ce travail, par-delà le passage de chacun au collège (élèves, enseignants, plas-ticien…), puisse porter et prolon-ger une part du rêve indispensable à la vie. Je souhaite proposer cette aventure éditoriale comme un carrefour de rencontre, rencontre entre divers partenaires associés dans une seule intention, donner à voir, donner à penser, donner aux autres.

Les pièces verrièresIl fallait une déambulation réunis-sant les différentes parties du collè-ge et il fallait aussi jouer d’éléments structurels complémentaires. J’ai donc volontairement retenu d’ap-porter une notion de repère dans le parcours existant.Pour qu’un amalgame puisse être réalisé, il faut un liant, ici, l’écrit produit lors de la résidence. Il se joue des frontières entre les mots, pour devenir matière à part entiè-re, les textes seront calligraphiés à la surface des pétales. J’ai voulu également emprunter une image bucolique pour apporter de la lé-gèreté, entre chemins d’évidence et chemins de traverse. Les pièces verrières se proposent comme l’élément qui interpelle, celui qui ajoute de l’identité au

site. Vues à la fois comme un si-gnal, des jalons, les voies aérien-nes, piétonnières ou de bordure, se prêtent particulièrement à cet exercice. Ces espaces offrent na-turellement un support aux fleurs sauvages, elles pousseront au gré du vent, parfois groupées, parfois solitaires. Les éléments sont répartis dans les multiples espaces aériens du col-lège, créant une cohérence renfor-cée à l’ensemble. Ils sont autant de points de ponctuation et d’interro-gation. Ils invitent à l’imaginaire. Visibles de la plupart des axes de circulation du collège, les fleurs s’épanouissent, vivent et se méta-morphosent à l’infini.

Résidence artistique de Xavier CarrèreLa résidence artistique menée au collège d’Amou s’est inscrite pour 25 élèves dans une démarche de volontariat et s’est déroulée dans un climat de confiance et de spontanéité. Cette résidence repose sur la topographie des lieux : le Pays des Luys est un paysage très vallonné, parcouru de ruts et rivières. Elle s’inspire de verre soufflé tantôt transparent ou coloré pour évoquer l’eau.

L’idée majeure a été d’as-socier le verre inséré dans la sculpture, la luminosité apportée par la passerelle métallique et le bleu de la toiture. Ce qui a permis à l’œuvre d’art de s’inscrire dans le prolongement de l’architecture existante et de s’ancrer dans le collège.

Outre l’artiste, cette réali-sation est le résultat d’un partenariat avec les entre-prises Serelle à Magescq, Bernadet à Grenade-sur-l’Adour et VMH Conseil, en charge de la coordina-tion de l’ouvrage.

La résidence artistique s’est articulée autour de : > la création d’un « blog In-

ternet » animé par les élè-ves et les professeurs ;

> la concrétisation d’un journal ;

> la définition de l’épigra-phe gravée sur l’œuvre.

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Le blog InternetLe blog a accompagné pas à pas la conception de l’œuvre par la présentation du projet (dessins, photographies, plans, textes), la diffusion des étapes de la créa-tion de l’œuvre (hébergement de films portant sur le façonnage des pièces verrières à l’atelier de Soustons), l’information liée aux

techniques du travail du béton et d’assemblage des éléments en inox, verre et bronze. Cette mise en ligne directe a favorisé les échanges entre élè-ves, parents, professeurs qui ont pu émettre leurs remarques et po-ser des questions.

L’épigrapheDestinée à être gravée sur la partie supérieure de l’œuvre, elle a fait l’objet d’une recherche entreprise par les élèves autour du thème : « Source du savoir » Cette recherche a été impulsée par le professeur de français.

La fonction d’accueil choisie par l’artiste pour cette œuvre d’art (puisqu’il s’agit d’un porche d’en-trée) remplit ainsi l’objectif premier de l’initiative du 1% : permettre d’aller à la rencontre de l’Art.

Le reportage journalistique

Le reportage a mis en avant le tra-vail du verre fait par l’artiste dans son atelier à Soustons. Les élèves se sont emparés un temps, des métiers de journalistes, photo-graphes, rédacteur en chef afin d’abonder la gazette du collège, tout ceci bien évidemment sous la houlette du Conseiller Principal d’Éducation.

Au cours de ma pratique professionnelle, j’ai été fréquemment amené à travailler avec des enfants en milieu scolaire ou péri-scolaire, de la petite section maternelle jusqu’aux classes de collège.

Ce qui m’intéressait dans la note d’orientation concernant le collège de Gabarret, c’était la notion « d’échelle humaine », de mise en relation entre les gens. Il s’agissait de répondre à un besoin d’aide au repérage dans les bâtiments dispersés du collège qui possédait cette particularité d’un internat pour très jeunes élèves. Cela sous-entendait un souci de convivialité, tourné autant vers les élèves que vers les visiteurs extérieurs, d’inter-relation bien dans l’esprit des qualités humanistes du créateur de l’établissement, Albert Bonneau.

J’ai donc proposé la création d’une fresque « table-d’orientation » représentant les lieux de passage dans le collège.

Ce thème de passage, en tant qu’endroit où l’on met ses pas, mais aussi en tant que transmis-sion, m’a suggéré les œuvres d’art de la culture aborigène que l’on appelle « Temps du Rêve » : ce sont des cartes géographiques qui inté-ressent autant le temps que l’es-pace, hommage aux origines. Sans la moindre connaissance appro-fondie de cette culture, j’apprécie ces œuvres d’art tout simplement parce que je les trouve belles et mon graphisme est sans nul doute inspiré de ce goût.Je pensais qu’accompagner des enfants dans cette démarche

extrêmement simple (« je trouve que c’est beau et je fais quelque chose avec dans mon quotidien, qui marquera ma trace ») pouvait représenter une approche de l’art, presque à leur insu.

Le travail s’est effectué sous forme d’une intervention hebdomadaire dans chaque classe pendant les heures d’Arts Plastiques avec la participation active des professeurs au cours de laquelle les élèves ont réfléchi à une image caractérisant pour eux telle ou telle fonction s’attachant à une zone précise de l’établissement.Ainsi, chaque classe a traité deux ou trois zones, toutes les proposi-tions des élèves étant soumises à un vote : les dessins finalistes ont ensuite été réinterprêtés par cha-

cun pour obtenir une image finale reproduite sur la fresque que j’ai peinte dans un deuxième temps en direct avec l’aide d’une équipe de peintres fresquistes pendant la période scolaire.

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Résidence artistique de Franck Cavadore