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OCTOBRE 2007 #43 LE MAGAZINE D’INFORMATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’YONNE www.lyonne.com L’YONNE aufilde 8 e Festival musique et cinéma Francis Huster, président du jury DOSSIER Construire autrement DÉCOUVERTE La route du cinéma dans l’Yonne

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Page 1: L’YONNE · musicale. J’ai même joué du jazz avec les Américains quand ils étaient cantonnés près d’Orléans. Quant à Tous les matins du monde, je me disais qu’il fallait

OCTOBRE2007

#43LE MAGAZINE D’INFORMATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’YONNE

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L’YONNEaufilde

8eFestivalmusique et cinémaFrancis Huster,président du jury

DOSSIERConstruireautrement

DÉCOUVERTELa route ducinéma dansl’Yonne

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

par Laurent Cercueil

AUXERRE> Les Assises de l’illettrisme

L’illettrisme est un phénomène social de grande envergure : 10 à 15% de la population françaiserencontrent des difficultés d’ordre linguistique. C’est pour cela que l’Union départementale desassociations familiales de l’Yonne organise, avec le soutien actif du Conseil Général, lespremières assises de l’illettrisme. Les objectifs sont clairs : dresser un état des lieux des problèmesliés à l’illettrisme dans l’Yonne et des solutions apportées, élaborer un livre blanc sur lesdifficultés, les « remédiations » et les perspectives, sensibiliser le public aux problématiqueslinguistiques et échanger avec les organismes et associations qui travaillent dans ce domaine. Assises de l’illettrisme Le 12 octobre à Auxerre, de 9h à 17h, salle Vaulabelle. Ouverture au grand public. Contact : www.illettrismeyonne.org

YONNE> Les 20 ans de l’enseignement

supérieur dans le 89Fort de plus de 2 000 étudiants, l’Yonne estdevenue un véritable département universi-taire. La Maison de l’Entreprise, associationindépendante, créée en 1990 à l’initiative dechefs d’entreprises de l’Yonne, fêtera, le19 octobre prochain, les 20 ans de l’enseigne-ment supérieur dans l’Yonne. L’enseignementsupérieur est né dans notre département d’uneréflexion menée par les chefs d’entreprisesvers la fin des années 80 pour répondre auxbesoins locaux. « C’est ici qu’est née la premièreécole d’ingénieurs par voie d’apprentissage », ponc-tue fièrement Jean-Jacques Lesne, directeurgénéral de la Maison de l’Entreprise. Cetteannée donc, la traditionnelle remise dediplôme à la dernière promotion d’ingénieurssera faite par des parrains prestigieux : ceux-là mêmes qui, il y a 20 ans, ont contribué à lacréation et au développement de l’enseigne-ment supérieur dans l’Yonne.

LES TEMPSFORTS

DU MOIS

SENS> Trouver un job

en un seul clicJobasens permet aux jeunesdu Sénonais de déposer leursCV en ligne, en un seul clic,où qu’ils se trouvent, qu’ilssoient ou non connus de lamission locale. Simple etfacile d’accès, ce dispositifest également accessible auxchefs d’entreprises qui peu-vent déposer des offres d’em-plois, consulter les derniersCV mis en ligne par des jeu-nes et connaître les aides spé-cifiques à l’emploi . La miseen relation des jeunes deman-deurs d’emploi avec les entre-prises locales est assurée parla Mission locale. Jobasens,c’est un site internet vocal(www.jobasens.fr) et des bor-nes interactives. La premièresera inaugurée le 10 octobreau Moment des Rencontresindustrielles de l’Yonne.Contact : Mission locale duSénonais au 03 86 95 11 84

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SENS> Les Rencontres Industrielles de l’Yonne (RIDY) ont lieu, les 10 et 11 octobre, salle René Binet à Sens. Pendant deux jours,industriels, prestataires de services, fournisseurs, sous-traitants auront l’opportunité d’échanger avec quelque 150 exposants, deprésenter leurs atouts aux 1 500 visiteurs attendus, d’appréhender les tendances du marché, et de fidéliser leur clientèle. Cetteannée, 7 thèmes seront abordés (international, innovation, transmission, services et fonction logistique, développement durable,nouvelles technologies de l’information, ressources humaines) et constitueront les 7 défis de l’entreprise, récompensés par lesTrophées de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne. Nouveauté 2007 : La « Ruche Ridy », un espace de vie dédié auxTPE et PME qui permet d’accueillir de nouveaux exposants. Contact : 03 86 49 40 08

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

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AU FIL DE L’YONNE > Directeur de la publication : Henri de Raincourt > Directeur de la rédaction : Fabrice Jobard > Rédacteur en chef : Éric Tariant > Ont collaboré à cenuméro : Nathalie Hadrbolec, Didier Lemaire, Éric Tariant, > Photos : Jean-Renaud Tourneur, Studio Morize, DR., Rémy Delacloche, Photo Francis Huster : FrançoisePages © TF1, Confort Bois > Conception-réalisation : Sphère Publique > Tirage : 158 000 exemplaires > Diffusion : La Poste > Dépôt légal : 3e trimestre 2007. Au Fil del’Yonne, 89089 Auxerre CEDEX. Tél. : 03 86 72 89 63 – [email protected]

6 et 7

ENTREPRENDRESKF, Avallon s’habille« grande taille »

8

ACTION SOCIALEAccompagner les jeunesdans leurs études

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GENS D’ICI

> Kazumi Kubota, au pays desentrechats

> Abder Ouldhaddi, unautodidacte sur les planches

> Catherine dans les vignesLES CANTONS

20 et 21 >Avallon

#43 – octobre 2007

SOMMAIRE

Retrouvez l’information de vos communesen pages…

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CADRE DE VIEMaintenir le commerceen milieu rural

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PORTRAITL’ensemble vocal AEDES

12 et 13

LES MÉTIERS DU CONSEILLes personnelstechniques, ouvriers et deservice22 et 23

CHRONO 89Un été très sport

24 et 25

CULTUREL’art du blason dans le patrimoine icaunais

26 et 27

DÉCOUVERTELa route du cinéma dans l’Yonne

28

TERROIRSUn goût de pomme

29 à 31

SORTIRL’agenda de vos sorties culturelles

2, 4, 8, 11, 24

6 et 20

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9

27

23

16

16

13

9

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16

16 et 22

10 et 12

2, 913

Auxerre

Sens

Avallon

Villeneuve-sur-Yonne

Toucy

Vermenton

Préhy

Saint-Valérien

Laroche-Saint-Cydroine

Joigny

Quarré-les-Tombes

Magny

Mailly-la-Ville

Noyers

Saint-Fargeau

Vézelay

Bœurs-en-Othe

DOSSIERConstruire autrement

Notre qualité de viedépend beaucoup de laqualité de notre habitat,cette troisième peau quinous protège desagressions extérieures.Face aux impactsnégatifs sur la santé etl’environnement desconstructions modernesde plus en plus de gensse tournent vers l’éco-habitat. Rencontres avecdes habitants etprofessionnels de l’Yonnequi ont sauté le pas.

Pages 14 à 19

4 et 5 ÉVÉNEMENT

L’avant programme du festivalMusique et Cinéma

ATTENTION : SI VOUS NE RECEVEZ PAS VOTRE MAGAZINE, JOINDRE LE 03 80 53 08 43 OU ENVOYEZ UN MAIL À [email protected]

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

ÉVÉNEMENT

Le 8e Festival International Musique et Cinéma, la seule grandemanifestation consacrée à la musique de film en Europe, se tiendra à

Auxerre, du 14 au 18 novembre. Francis Huster présidera cette 8e édition.Un hommage sera rendu à Alain Corneau. Et, John Barry a aussi accepté

l'invitation du Festival. Zoom sur ces 3 grands personnages.

4

8e Festival International

Homme de théâtre, acteur –notamment avec Claude Lelouchet Gainsbourg, des amoureux demusique – quelle importanceportez-vous à la musique aucinéma?Francis Huster : La musique, c’estle cinéma! L’image ne se suffitpas à elle-même. Pour moi, lapartition musicale, en tant quespectateur c’est 50 % de laréussite; comme réalisateur, c’estce qui donne « la » bonnerespiration du film. C’est pourquoid’ailleurs, je cherche d’abord lamusique avant de réaliser. On nepeut concevoir un film sans lamain gauche qu’est la musique, ladroite étant la caméra. Enlevez lamusique d’un Hitchcock, parexemple, et vous perdez beaucoupde l’émotion du film!…

Pourquoi avoir accepté laprésidence du Festival Musiqueet cinéma?F. H: Pour trois raisons. ChristianCappe, le co-organisateur, est unami, un ami qui se bat dans lemonde entier, pour la promotiondes festivals. Ensuite, ce festivalest très important, il anoblit lamusique au cinéma. Je suis doncfier d’en être le président et ainside me mettre au service de lamusique. Enfin, je viens de

terminer une télévision et je vaisêtre en tournage pour le cinéma.Ce festival est donc un excellentpont entre les deux.

À propos de votre prochaintournage, c’est le retour deJean-Paul Belmondo?F. H: Le remake du film Umberto D, de Vittorio De Sica quidate de 1952, se justifie par lemythe de Jean-Paul Belmondo àlui seul. Nicholson et denombreux acteurs américains ontrêvé de tourner dans ce filmcapital. Je réalise moi-même unrêve, car le cinéma de Vittorio deSica pulvérise nombre de filmshollywoodiens. Avec Un homme etson chien aussi, la musique vaavoir une importanceconsidérable. Elle sera signéeDimitri Chostakovitch, leBeethoven russe du XXe siècle quiest déjà l’auteur de plusieursmusiques de films russes.

Qu’évoque l’Yonne pour vous?F. H: (éclat de rire) Guy Roux,bien sûr! Je souhaiterais d’ailleursporter son bonnet sur la scènepour saluer « la musique » qu’ilnous a jouée pendant 40 ans! ».

Entretien avec…Francis Huster,Président du 8e Festival

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Vous avez aussi une solideformation de musicien etavec Tous les matins dumonde, c’est une véritabledéclaration d’amour quevous faites à la musique.Alors quelle importancerevêt pour vous la musiqueau cinéma?Alain Corneau: C’est vraique j’ai une formation trèsmusicale. J’ai même joué dujazz avec les Américainsquand ils étaient cantonnésprès d’Orléans. Quant à Tousles matins du monde, je medisais qu’il fallait bien qu’unjour la musique soit au centred’un film. C’est fait. Car, lamusique est en effet d’uneextraordinaire importance aucinéma. Elle peut être utiliséede mille manières:dramatique, constituer unvéritable dialogue avec lefilm, être le ressenti intérieurdes artistes, ce qu’ilsn’arrivent pas à exprimer…

La musique et le cinéma sontdeux moyens d’expressiontrès proches l’un de l’autre. Ilfaut écouter une musique dudébut à la fin, selon sonrythme. C’est pareil pour unfilm. Très proches et trèscomplémentaires: l’imagedonne l’impression duconcret et la musique celle del’abstrait.

Comment appréciez-vousl’hommage que le festivalva vous rendre?A. C: Je suis très honoré,car ce festival a un prestigeimportant. Et, pour unmetteur en scène, c’estnoble d’être honoré à traversla musique ; il s’agit bien demontrer que le cinéma estun art collectif, que lemetteur en scène n’estheureusement pas seul.

Parlons un peu de votreactualité. Avec la sortie du2e souffle, c’est un retour

aux sources, au polar. Laversion de 1966 de Jean-Pierre Melville réunissaitLino Ventura et PaulMeurisse; vous avez aussiun casting très prestigieuxavec, entre autres, DanielAuteuil, Monica Bellucci,Fabrice Luchini… Et lamusique?A. C: Elle sera signée BrunoCoulais, ce grand musicien àqui l’on doit notamment lamusique des Choristes et quis’est déjà produit chez vousau Festival Musique etCinéma. Pour ce qui est ducasting, ça fait 30 ans que jerêve de faire ce film, mais lalecture par ces comédiensétait la condition sine quanon de son existence.

Qu’évoque l’Yonne pourvous?A. C: Auxerre et Jean-PaulRappeneau pour lequel j’aibeaucoup d’admiration.

Interview de…

Alain Corneau,cinéaste… et musicien

John Barry est unepersonnalité musicaleessentielle du XXe siècle.Pionnier, dès les années 60,d’un rock instrumental etavant-gardiste, il est l’un desplus fameux compositeurs ducinéma.Le compositeur britanniquedébute en 1957 avec uneformation de jazz, le JohnBarry Seven, avant d’écrirepour le cinéma, ce qui le rendracélèbre.

C’est en 1962 qu’il grave sonnom dans l’histoire, enremaniant le thème musical dupremier James Bond: Dr No,écrit par Monty Norman… Undes thèmes les plus connus aumonde.John Barry devient dès lors le« M. James Bond » du cinéma,signant 11 bandes originales dela série entre 1962 et 1987.Sa musique pour la série téléAmicalement vôtre (1971)contribuera, elle aussi, à sa

notoriété. Considéré commel’un des plus grandscompositeurs de musique defilms contemporains. Il signera,entre autres, les BO de grandesproductions, comme CottonClub (Francis Ford Coppola,1984), Out Of Africa (SydneyPollack, 1985), ou Danse avecles loups (Kevin Costner, 1990).Pour mémoire, il fut le premiermari de Jane Birkin dont il aune fille, la photographe KateBarry.

Pratique

BILLETTERIEOffices de TourismeAuxerre : 03 86 52 06 19Avallon : 03 86 34 14 19Joigny : 03 86 62 11 05St-Florentin :03 86 35 11 86Sens : 03 86 65 19 49Acoustic : 03 86 53 33 26Sur Internet : ticketnet.frPoints de vente FNAC

TARIFSConcert : 10 euros pour les Icaunais – 45 eurosprix public Projection : 5 euros :

RENSEIGNEMENTS :Conseil Général de l’Yonne– Direction de la commu-nication – Bureau du Festival- 4, place de laPréfecture – AuxerreTél. : 03 86 72 89 47

Pour en savoir plus, visitezle site officiel www.festi-valmusiquecinema.com,pour vous informer surl’ensemble du programme,les concerts, les projectionset les conférences musica-les. Vous pouvez aussiaccéder à toutes les archi-ves et informations deséditions précédentes.

John Barry, « M. James Bond » Le compositeur britannique et auteur des B.O. de Danse avec les loups et de Out of Africaet de onze James Bond sera dans l’Yonne au mois de novembre.

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

ENTREPRENDRE

SKF, le 1er fournisseur au monde de roulements, fête son centenaire. Le groupe suédois renforce son site d’Avallon : il investit quelque 12 millions d’euros pour en faire « le » centre européen des roulements d’orientation « grandes tailles » .

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E n 1907, un ingénieur sué-d o i s , S v e n W i n g q u i s tconçoit le premier roulementà rotule sur billes du monde.

Une invention qui donne naissanceà SKF. Dès 1908, le Groupe SKF voitle jour en France.Aujourd’hui, quelque 3 700 per-sonnes fabriquent chaque jour,sur les dix sites répartis sur l’Hexa-gone, des composants pour le sec-teur automobile, les avions et lesf u s é e s , d e s r o u l e m e n t s p o u r l’industrie électrique, les deux-roues, l’électroménager, les tra-vaux publics… Un chiffre d’affairesannuel d’1 milliard d’euros.À Avallon, SKF Roulements d’orien-tation (RKS SA) conçoit, fabrique

SKF Avallons’habille «grande taille»

et commercialise des roulementsd’orientation de 4 cm à… plus de7 m de diamètre. RKS SA est inté-grée depuis plus de 40 ans au seinde la division Industrie du groupeSKF à Avallon. Plus de 12 000 rou-lements y sont fabriqués chaqueannée, en série, voire à l’unité.85 % de sa production part à l’ex-portation vers l’Europe, l’Améri-que du Nord, l’Asie et l’Afrique duSud. SKF Roulements d’orientationa participé à de multiples projetstels que Eurotunnel, le tunnel sousla baie de Tokyo, le Queen’s Tunnelde New York, la grande roue de Lon-dres, le char Leclerc, le métro deMexico… De 1932, date de sa fon-dation par MM Kugler et Sinez

(Roulements Kugler et Sinez), àaujourd’hui, SKF Roulementsd’orientation a connu de multiplesagrandissements.Ainsi, en 1959, un atelier de 1 382 m2

est construit et va s’agrandir au fildes ans pour atteindre les 14 000 m2

en 1976 puis, en 1965, SKF Franceachète RKS-Pasquier, agrandit lasociété et se spécialise dans la fabri-cation de roulements d’orientationet de roulements spéciaux. Laconstruction des locaux commer-ciaux et techniques d’Avallonremonte à 1976. Aujourd’hui, RKS SA réunit à Avallon quelque260 salariés spécialisés dans les rou-lements d’orientation. Le site va profiter d’un vaste programme

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d’investissement. 6 millions d’eurosont été dédiés en 2006 à la mise enplace d’une ligne de fabrication deroulements d’orientation pouréoliennes en modernisant celledédiée au matériel de travaux publics.La même somme sera consacrée cetteannée pour augmenter la capacité deproduction de cette ligne. Et, lesinvestissements devraient continuerles années suivantes. « Nous renfor-çons notre présence sur place en installantune ligne spécifique pour l’éolien en moder-nisant celle dédiée au matériel de travauxpublics », explique Christophe Bon-nin, directeur de SKF Avallon. Enparallèle, le fabricant suédois agran-dit son centre de recherche et déve-loppement intégré, fort déjà d’unedizaine d’ingénieurs et d’un budgetfrisant les 2 millions d’euros.

L’heure est au développementdurableLa filiale française va faire de sonunité icaunaise le grand spécialisteeuropéen, voire mondial, du roule-ment d’orientation « grandes tail-les » : de 40 cm à 14 m !

Quels sont les objectifspoursuivispar SKF à Avallon ?Christophe Bonnin: Cetteannée, nous allons doubler

notre chiffre d’affaires global de 2006 et nous avonsbien l’intention de le doubler à nouveau entre 2008 et2010 pour atteindre les 100 millions d'euros. Un beauchallenge ! Nous développons le secteur éolien, mais ilne faut pas oublier non plus nos activités dans leferroviaire (bogies de wagon), les pelles hydrauliques,les tunneliers, les bouées offshore… qui vont aussiconnaître un développement. Tout est lié à l’évolutiondu cours du baril de pétrole. Ainsi, par exemple, onparle de réouverture de mines à ciel ouvert, ce quisignifie des pelleteuses et des excavatrices…

Et puis, il y a aussi tous les grands chantiers dopés parla croissance mondiale.

Et l’impact sur l’emploi à Avallon ?C. B. : D’avril 2006 à juin 2007 notre effectif est passéde 213 à 260. Nous avons embauché 47 personnes, desopérateurs mais aussi des ingénieurs et descommerciaux. Les recrutements vont se poursuivre,puisque toute notre organisation est en traind’évoluer. En liaison avec la Maison de l’Entreprise àAuxerre nous ouvrons pour cette rentrée scolaire uneclasse "contrat de qualification" et nous allons, surnotre site d’Avallon, accueillir plus d’une dizained’apprentis en alternance. Cela témoigne bien de notrevolonté de valoriser le travail manuel et l’apprentissagedans notre département.

> L’ E N T R E T I E N Christophe Bonnin, directeur du site SKF Avallon

Ce type de roulements assure larotation sur un axe de systèmescomme les grues, les pelles méca-niques, les têtes de tunneliers oue n c o r e c e l l e s d ’ é o l i e n n e s … « Le secteur de l’éolien va connaître unecroissance rapide et soutenue à laquellenous devons répondre : il croît de 25 %chaque année au niveau mondial etcela va se poursuivre au moins sur les15 prochaines années. C’est exponen-tiel », ponctue Christophe Bonnin.Conséquence directe de ce dévelop-pement qui va avoir des retombéespositives pour l’Yonne : la venue àAvallon, début 2008, de Benitis, lesous-traitant de SKF spécialisé dansl’amélioration de la performancedes roulements par projection ther-mique. Cette nouvelle unité entraînepour l’entreprise Seine-et-Marnaiseun investissement de près de 3 mil-lions d’euros et la création prévued’une dizaine d’emplois.

Didier [email protected]

Préparer une capacité en Droit et un concoursUne première en France! La faculté de droit d’Auxerre est la seuleà avoir intégré la préparation des concours administratifs à cellede la Capacité en Droit.En effet, qu’elle soit d’État, territoriale ou hospitalière, lafonction publique – qui représente entre 3 et 3,5 emplois sur 10– reste très attractive auprès des jeunes. Trois concours (A: bac+ 3, B: niveau bac et C : sans exigence du bac) peuvent êtrepréparés pour les 3 fonctions publiques. Selon le niveau choisi, ilsuffit d’aller « piocher » parmi les matières enseignées pour lapréparation à la Capacité en droit pour se constituer son « menuà la carte » et ainsi étudier les modules correspondant auprogramme du concours retenu… Et ce, sans avoirobligatoirement à passer la Capacité.Un conseil venant des enseignants eux-mêmes: quelle que soit lafonction publique que l’on souhaite intégrer, il est préférable depréparer le concours des 3 secteurs publics. Le diplôme deCapacité en Droit s’acquiert en deux ans. La Capacité en Droitéquivaut au baccalauréat dans de nombreux cas. C’est uncomplément d’études fortement apprécié pour ceux qui sontintéressés par les carrières du secrétariat commercial ou dedirection, du contentieux de grandes entreprises, celles de labanque et des compagnies d’assurances…Renseignements : 0386492622 –[email protected]

> E N B R E F

Contact : SKF SA, Route de Vassy BP 137, 89204 AVALLON CEDEX. Tel : 03 86 31 41 00. Site Internet : www.skf.com

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

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L es bourses du second degré sontdestinées à permettre aux béné-ficiaires de suivre un enseigne-m e n t s c o l a i r e d e l a 6 e à l a

terminale, tandis que les bourses d’en-seignement supérieur ont pour objec-tif de les aider à poursuivre des étudesaprès le bac. Le montant de ces bour-ses est déterminé en fonction de critè-r e s s o c i a u x t e n a n t c o m p t e d e sressources et des charges de la famille(régime de l’élève pour les bourses descollèges et lycées, nombre d’enfants enétudes supérieures et lieu des étudespour les bourses d’enseignement supé-rieur), appréciées au regard d’unbarème départemental établi chaqueannée.« Ces bourses viennent en général s’ajouteraux bourses nationales », précise Anne-Marie Genestier, adjoint administratifà la direction générale adjointe Dévelop-pement de la Personne, service de l’Édu-

cation et de l’Enseignement supérieur.« Pour prétendre à une bourse, la famille doitrésider dans l’Yonne mais l’établissement d’en-seignement secondaire de l’élève peut se trouvern’importe où en France si la formation n’existepas dans le département. »Les demandes de bourses sont à dépo-ser avant le 15 octobre de l’année sco-laire en cours pour l’enseignementsecondaire, le 15 novembre pour l’ensei-gnement supérieur. Les premières varientde 77 euros (collégien) et 107 euros(lycéen), à 200 euros par an. Les secon-des entre 200 et 500 euros par an (l’étu-diant doit être âgé de 26 ans au plus).Le Conseil Général de l’Yonne octroieégalement une bourse pour des stagesou études à l’étranger d’une période dedeux à douze mois. « Cette bourse est pré-vue pour les étudiants (jusqu’à 26 ans) quine reçoivent aucune aide d’un Conseil Régio-nal ou d’un ministère de l’État », préciseAnne-Marie Genestier. « Elle est attribuée

Des bourses d’enseignement secondaire et des bourses d’enseignement supérieurpeuvent être attribuées aux élèves par le Département, selon certains critères.

ACTION SOCIALE

LES CHIFFRES 2006-2007• 961 bourses d’enseignement supérieur

attribuées pour un montant de384 000 euros.

• 2 783 bourses d’enseignement secon-daire attribuées pour un montant de488 000 euros.

• Une trentaine de bourses pour stageset études à l’étranger attribuées pourun montant de 30 500 euros.

Des aides individuelles au transport peuvent êtreattribuées aux élèves scolarisés jusqu’au bac horsdépartement. Conditions d’attribution : avoir laqualité d’élève interne, être domicilié dans l’Yonne,être scolarisé dans un établissementd’enseignement général, technologique ou agricoledont la formation n’existe pas dans l’Yonne. À

savoir : cette aide n’est pas accordée aux élèvesscolarisés en études supérieures et aux apprentis.« En 2006-2007, 657 élèves ont bénéficié de cetteaide dont le versement intervient en fin d’annéescolaire », indique Christine Buelloni, chef duservice Transports du Conseil Général. Renseignements au 03 86 72 87 26 ou 03 86 72 88 48

Une aide individuelle au transport

exclusivement dans le cadre de stages ou d’étu-des obligatoires dans le cursus des études,quel que soit le pays. » Les demandes debourses peuvent être renouvelées cha-que année. Leur montant est alorsréexaminé.

RENSEIGNEMENTS AU 03 86 72 87 97 OU03 86 72 87 83

Accompagnerles jeunesdans leursétudes

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

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Catherine dans les vignes« Mon problème, c’est les horaires », lance Catherine Moreau qui a connu 17 employeursdifférents avant de prendre la tangente et tracer son propre sillon dans les vignes duChablisien. Elle reprend au début des années 1990, les terres que possédait sa grand-mère à Fleys, plante en vigne ses deux hectares et demi qui bénéficient de l’appella-tion Chablis et les travaille en culture biologique. « Ce qui m’intéressait surtout au départ,c’était de faire de la vigne et non pas du vin, » poursuit Catherine qui commence par vendredu moult de raisin avant de se lancer dans la vinification. Elle vend son vin sur des foi-res et se constitue une belle clientèle de personnes privées : des Japonais et des Belgesnotamment. « Au moment des vendanges (faites à la main), on est 30 à table », se réjouit laviticultrice qui vend désormais ses raisins à la Coopérative la Chablisienne qui se chargede les vinifier. Catherine et son compagnon Luc qui est en train de reconvertir sesvignes en bio ont désormais plus de temps pour superviser la construction de leur mai-son bioclimatique à Préhy.

GENS D’ICI

Kazumi au paysdes entrechatsKazumi, c’est son prénom, Kubota, c’est son nom ! Depuis

mars 2006, cette jeune et talen-tueuse danseuse venue du pays dusoleil levant enseigne la danse clas-sique à Villeneuve-sur-Yonne etAuxerre.La danse, Kazumi l’a dans la peaude la tête… aux pointes des pieds.Et ce, depuis son plus jeune âge :dès 7 ans, elle effectue ses premiersp a s d e d a n s e d a n s u n e é c o l e . Dix ans plus tard, la jeune japonaisepart pour le Canada suivre les ensei-gnements de la Winnipeg BalletSchool, avant d’aller peaufiner son

art à l’Académie de danse Princesse Grâce à Monaco.Kazumi arrive en France en 2001, à Poitiers, pour appren-dre la langue et suivre les cours de l’école de danse de laVille. Elle décroche son diplôme d’État de professeur dedanse classique en 2005, et c’est sur Internet qu’elle trou-vera son emploi à Villeneuve-sur-Yonne où elle enseignedepuis mars 2006, ainsi qu’à la Maison de la danse à Auxerre.Ses projets ? Elle prépare, en lien avec l’École Nationale deMusique, la chorégraphie d’un spectacle qui sera donnépar ses élèves de la Maison de la danse, au printemps pro-chain à Auxerrexpo. Kazumi poursuit aussi ses études envue d’obtenir – la sélection est très sévère – ses certificatsd’aptitude supérieurs. Et puis, « j’aimerai danser moi-même,avec les danseurs de l’Opéra de Paris. J’attends l’occasion ! »

Abder Ouldhaddi,un autodidacte sur les planches« Je reste fidèle à l’Yonne », Abder Ouldhaddi qui a fait sesdébuts sur les planches au théâtre de Lasson près de Saint-Florentin en 1991, réside dans une fermette près de Saint-Julien-du-Sault.« Cet autodidacte du théâtre » comme il se qualifie lui-même,s’est formé sur le tas pendant 6 ans à la Cartoucherie deVincennes. Au fil des années, il a interprété des textes deMolière, de Garcia Lorca, Diderot ou encore Ionesco…À la télévision, il tiendra le rôle de l’Algérien dans Le mys-tère du Parasuram puis celui de Momo dans Rien ne va plus, avecDarry Cowl… « Un excellent souvenir, inoubliable », ponctueAbder. Nominé comme meilleur 1er rôle pour l’interpréta-tion de Bartolomé de Las Casas dans la Controverse de Val-ladolid, Abder a obtenu au Théâtre 95 de Cergy le prix dupublic 2005 pour « Moha le Fou, Moha le Sage », de Tahar BenJelloun, qu’il a lui-même conçu. Cette année, il a joué dansCinq hommes, un spectacle qui part en tournée dès janvier pro-chain à travers la Suisse, la France et à Paris… à la Cartou-cherie de Vincennes, là où il a débuté dans le métier.

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

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L e Conseil Général aide, au moyende subventions, les communesrurales de moins de 2 000 habi-tants ou leurs groupements à

créer ou maintenir leurs commerces ali-mentaires. Sous réserve de la viabilitééconomique du projet (la chambreconsulaire doit fournir un rapport favo-rable) et de la carence manifeste de l’ini-tiative privée, le Département intervientd ’ u n e p a r t p o u r l ’ a c q u i s i t i o n , l aconstruction et l’aménagement des bâti-ments à usage commercial, et d’autrepart pour l’acquisition des matérielsnécessaires au candidat à l’installation.« Pour bénéficier de ce dispositif dont l’objec-tif est de lutter contre la désertification dumilieu rural, il doit s’agir du dernier com-merce alimentaire », explique EmmanuelBoursault, directeur de l’Action écono-mique et des politiques territoriales. « Àsavoir une boulangerie, une épicerie, une bou-cherie, ou mieux encore un multiservice ; carau-delà de l’aspect commerce, il s’agit de lapréservation d’un lieu de services et de vie ».En 2006, vingt-trois dossiers ont étévalidés par la Commission permanenteet 580 570 euros attribués. La subventionatteint 30 % de la dépense hors taxeeffectuée par la commune.

Préserver des lieux de vieÀ Nuits-sur-Armançon, la commune aainsi acquis le local de l’ancien boulan-ger parti à la retraite et entrepris des tra-vaux de rénovation afin d’y installer unnouvel artisan, après remise en état dumatériel de fabrication. L’activité a reprisen août dernier et une salariée chargéed’effectuer les tournées a été embau-chée.À Carisey, la commune a acheté le caféet son mobilier suite au départ en retraite

du gérant afin de maintenir l’activitéde café et d’auberge dans le village.L’établissement a rouvert ses portes endécembre 2006.À Parly, le projet s’inscrit dans une opé-ration plus vaste comprenant troisvolets ayant chacun donné lieu à unesubvention du Conseil Général : com-mercial (rénovation de l’auberge dépla-cement et réaménagement du fournilde la boulangerie), création de loge-ments et aménagement des espacespublics (opération Cœur de village).« Concernant le volet commercial, le ConseilGénéral est intervenu en 2004 pour financer

l’acquisition des bâtiments, en 2006 à l’occasion de la première phase de travauxintérieurs de l’auberge et le déplacement dufournil, et en 2007 lors de la deuxième phasede travaux de la boulangerie », indique Pascal Brossier, chargé de mission.Ce dispositif d’aide au commerce enmilieu rural est un outil important pourles petites communes. « Il continuera àêtre mis en œuvre notamment à travers lestrois contrats de pays du Tonnerrois, de l’Aval-lonnais et de Puisaye-Forterre », poursuitEmmanuel Boursault.

Nathalie [email protected]

Maintenir le commerce en milieu rural

CADRE DE VIE

Un dispositif proposé par le Conseil Général aide les communes de moinsde 2 000 habitants à conserver leur dernier commerce alimentaire.

Contact : Direction de l’Action économique et des politiques territoriale, Hôtel du Département 89089 Auxerre. Tél. : 03 86 72 86 19 – [email protected]

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Les rêves d’AedesFormé il y a deux ans par un jeune Auxerrois, l’ensemble Aedes rassembledouze chanteurs du Jeune chœur de Paris.

I ls sont douze, six filleset six garçons de 20 à 30ans, tous passionnés dechant a capella de la

Renaissance à nos jours.Dans le répertoire de l’en-semble Aedes (1), formé en2005 sous l’impulsion duc h e f d e c h œ u r M a t h i e uRomano, 30 compositeurset 41 œuvres du XVIe au XXe

siècle. En juillet dernier,fidèle à son départementd’adoption (le siège de l’as-sociation est installé à Civry-s u r - S e r e i n ) , A e d e s s eproduisait en concert dansla vallée du Serein, en aoûtaux Estivales de Puisaye.N é à A u x e r r e e n 1 9 8 4 ,Mathieu Romano étudie laflûte, le piccolo, le piano etl a d i r e c t i o n d e c h œ u r àl’École nationale de musi-

que, où il obtient en 2003 unDiplôme d’études musicalesde direction d’ensemblesvocaux. Admis en classesupérieure de flûte traver-sière au Conservatoire deVersailles, puis au CNSM(Conservatoire nationalsupérieur de musique) deParis en 2005, il continue enparallèle la direction dechœur à l’École nationale demusique de Gennevilliers.En septembre 2006, le jeuneAuxerrois rejoint la classe dedirection d’orchestre duCNSM de Paris. Un an aupa-ravant, il a fondé son ensem-ble vocal…

De Brésil à ParisA u t o u r d e l u i , M a t h i e uRomano a rassemblé deschanteurs du Jeune chœur

de Paris, chacun avec sonhistoire. Joseph Antonios,administrateur de l’ensem-ble, a grandi à Toulouseauprès d’une maman fan demusique vocale, qui à 9 ansl’a inscrit dans une maîtriseoù il est resté dix ans. SophieGélis a eu une révélation à 5 ans, lorsqu’elle a vu le filmAmadeus et découvert laReine de la Nuit : « J’ai dit c’estça que j e v eux fa i r e ! » Sesp a r e n t s n e l ’ i n s c r i r o n tcependant au conservatoirequ’à 12 ans ! Clavecin, puischant… Aujourd’hui, ellerêve d’être sur une scène lyri-que.Guillaume Gutierrez est vio-loniste de formation. Entréau conservatoire à 9 ans, ilne commence le chant quedix ans plus tard, après sa

BIO EXPRESSSeptembre 2005 : formation d’Aedes

Juillet 2007 :« Cinq siècles de musi-que sacrée », concerts acapella à Pisy, Mont-réal et Civry-sur-Serein.

Août 2007 :« Hommage à J.-S. Bach », concertavec orgue aux « Esti-vales en Puisaye »

Novembre 2007 :reprise du programme« Cinq siècles de musi-que sacrée » à Paris.

Mars 2008 :concerts de musiquecontemporaine avecpiano en Territoire deBelfort.

Contact : Joseph Antonios, 06 88 80 95 52 ou Mathieu Romano 06 75 62 53 35 ; par email : [email protected] Sur Internet : www.ensembleaedes.com

L’ensemble Aedes : Sopranos : Sophie-Colombe de Masfrand, Judith Derouin, Sophie Gélis. Mezzos : Julia Beaumier, Pauline Leroy,Mélodie Ruvio. Ténors : Joseph Antonios, Rodrigo Ferreira, Guillaume Gutierrez. Barytons-basses : Jérémie Delvert, David Pergaud,Emmanuel Pousse.

première soirée à l’Opéra.Son grand rêve : y avoir unjour un rôle. Rodrigo Fer-reira vient lui du Brésil. Néd’une mère chanteuse solistedans une chorale, il est arrivéà Paris il y a cinq ans, suivantles conseils de son profes-seur de musicologie.Aujourd’hui, tous les chan-teurs d’Aedes – à deux excep-tions près (David Pergaud esti n g é n i e u r a g r o n o m e e tJoseph Antonios sort deHEC) – rêvent de devenirprofessionnels.

Nathalie [email protected]

(1) Du nom des chanteurs professionnels à l’époquede la Grèce antique.

PORTRAIT

Au fil de l’Yonne – octobre 2007

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Formé il y a deux ans par un jeune Auxerrois, l’ensemble Aedes rassembledouze chanteurs du Jeune chœur de Paris.

BIO EXPRESSSeptembre 2005 : formation d’Aedes

Juillet 2007 :« Cinq siècles de musi-que sacrée », concerts acapella à Pisy, Mont-réal et Civry-sur-Serein.

Août 2007 :« Hommage à J.-S. Bach », concertavec orgue aux « Esti-vales en Puisaye »

Novembre 2007 :reprise du programme« Cinq siècles de musi-que sacrée » à Paris.

Mars 2008 :concerts de musiquecontemporaine avecpiano en Territoire deBelfort.

Contact : Joseph Antonios, 06 88 80 95 52 ou Mathieu Romano 06 75 62 53 35 ; par email : [email protected] ; Sur Internet : www.ensembleaedes.com

L’ensemble Aedes : Sopranos : Sophie-Colombe de Masfrand, Judith Derouin, Sophie Gélis. Mezzos : Julia Beaumier, Pauline Leroy,Mélodie Ruvio. Ténors : Joseph Antonios, Rodrigo Ferreira, Guillaume Gutierrez. Barytons-basses : Jérémie Delvert, David Pergaud,Emmanuel Pousse.

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LES MÉTIERSDU CONSEIL

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«Je ne le cache pas, j’aimeénormément mon tra-vail. En accueillant lesgens nous leur donnonsune première image del’établissement. » Mar-

tine Robin occupe depuis 1991 lafonction d’agent d’accueil au lycée-collège Pierre Larousse à Toucy.Un poste double qu’elle partageavec son époux et qui couvre lestandard, l’accueil du public, ladistribution du courrier, l’ouver-ture et la fermeture des portes… Lecouple est logé sur place et chacuneffectue 48 heures par semainedans cet établissement ouvert de6 h à 20 h et pourvu d’un internat.« Nous avons une responsabi l i t é .D’abord nous transmettons les messa-ges. Ensuite nous filtrons les entrées etles sorties dans l’établissement, ce quia d’ailleurs valu à mon mari d’êtreagressé physiquement dans l’ancien posteque nous occupions à Epernay… »Martine Robin, tout comme sonmari, fait partie des personnelsTOS (Techniciens, ouvriers et deservice) transférés de l’État auxDépartements par application de

la Loi du 13 août 2004 relative auxlibertés et responsabilités locales,dite loi de décentralisation acte II.Ces personnels travaillent dans lescollèges, dont la charge d’entre-tien et de réhabilitation incombeaux Conseils Généraux depuis lapremière loi de décentralisation,en 1986. Ils exercent différentesmissions d’accueil, d’hébergement(internat, restauration) et d’entre-tien technique et général regrou-p a n t n e u f s p é c i a l i t é s : I E S T(installations électriques, sanitai-res et thermiques), agencementintérieur (menuiserie), cuisine,revêtement et finitions (peinture),agent d’accueil, espaces verts,entretien, magasinage et lingerie.

33 collèges, 250 000 m2

de plancher« L’Yonne compte 33 collèges publics, cequi représente une surface de 250 000 m2

de plancher qui ne cesse de s’agrandirdu fait de la vaste politique de réhabi-litation que nous avons mise en place etqui voit, année après année, agrandirle parc immobilier dédié à l’éducation »,indique Magloire Siopathis, le

directeur général des Servicesadjoint, directeur général adjointdu Développement de la Personne.« Les métiers des TOS sont indispensa-bles au bon fonctionnement des établis-sements. »Un avis secrètement partagé parFrançoise Vermillard, qui travailleà l’accueil, la cuisine et l’entretiendes locaux du collège de Vermen-ton depuis neuf ans. « J’aime lecontact avec les élèves. Notre objectif pre-mier est de les servir. Je nous considèrecomme complémentaires avec le person-nel enseignant. » Désireuse d’évo-luer, Françoise Vermillard préparedes concours qui, elle l’espère, luipermettront peut-être d’accéder àun poste de secrétaire, sa forma-tion première. Pour évoluer, ou plu-tôt se perfectionner, DominiqueDeschasse, membre de l’équipemobile spécialisée dans les grostravaux et rattachée au collège Denfert-Rochereau à Auxerre, a faitpart de plusieurs demandes enmatière de formation. « Un recense-ment des besoins a été effectué auprès deschefs d’établissement et chaque agent aeu à renseigner une enquête par rapport

TOS,les indispensables

métiers de l’ombreIls sont discrets mais indispensables au bon fonctionnement des

collèges du département. Les personnels TOS (Techniciens,ouvriers et de service) ont rejoint les services du Conseil Général

suite à la loi de décentralisation acte II du 13 août 2004.

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à son niveau de formation, ses besoinset ses désirs », explique Martine Just,chef du service de l’Éducation et del’Enseignement supérieur à ladirection générale adjointe Déve-loppement de la Personne. « Celanous a permis de mettre en place un plande formation, dans lequel nous donnonsla priorité à la sécurité (habilitationsélectriques) et à l’hygiène sanitaire etalimentaire (selon le principe de la mar-che en avant : les flux propres ne peu-vent pas croiser les flux sales) », poursuitMagloire Siopathis.

Préparer des repas équilibrésChristian Tourlier, lui, est à deuxans de la retraite. Chef de cuisineau collège de Saint-Valérien depuis1990, son dynamisme ne faiblit pas.Lui incombent la gestion des repasjournaliers, la préparation demenus « équilibrés », les rencon-tres avec les fournisseurs, la récep-tion des marchandises (la cuisineest réalisée sur place)… A cette cas-quette s’ajoute celle d’agent chargéde la mise en œuvre de l’hygiène etde la sécurité, qui, comme son noml’indique, a la tâche de veiller à la

sécurité dans l’ensemble de l’éta-blissement et au respect des proto-coles d’hygiène. Cuisinier depuisl’âge de 14 ans, Christian Tourlieravoue sa plus grande satisfaction :

Au fil de l’Yonne – octobre 2007

Un droit d’option jusqu’au 27 décembre 2007Auparavant agents de la fonction publique d’État, les personnels TOS ont lapossibilité, jusqu’au 27 décembre 2007, de faire valoir un droit d’option leurpermettant de devenir agents de la fonction publique territoriale. Passé cedélai, un non-choix correspondra à un choix de détachement de longue durée(les agents restent sous la responsabilité du Département mais en position dedétachement par l’État). Avis aux indécis : à compter du 1er janvier 2008, lacollectivité ne sera plus obligée d’accepter toute demande d’intégration. Lespersonnels TOS, qu’ils soient détachés ou intégrés à la fonction publiqueterritoriale, ont vu leur salaire augmenter de 190 à 300 euros par mois.

Déprécariser les emplois précairesL’Yonne s’est vu transférer 331,5 postes équivalents temps plein, soit 374 personnes physiques, dont un volet de postes transférés sur crédits pourpermettre au Département de recruter sur les postes vacants. « La volonté duPrésident du Conseil Général, alors même que les emplois transférés comptaient45 emplois aidés (26,4 équivalents temps plein), a été d’emblée d’en ajouter unevingtaine afin de satisfaire à la norme que le Département s’était fixé pour lebon fonctionnement de chaque établissement», indique Magloire Siopathis.«Cette politique des emplois aidés se renforce par une politique dedéprécarisation des emplois précaires : dès qu’un poste se libère, il est proposé enpriorité aux agents en statut de contrat aidé si la manière de servir donnesatisfaction à la hiérarchie. » Aujourd’hui, 292 personnels TOS travaillent pourle Département, plus 63 contrats aidés.

« Quand des élèves viennent nous direqu’ils se sont régalés ; c’est du vrai bon-heur. »

Nathalie [email protected]

Christian Tourlier : « Quand des élèvesviennent nous dire qu’ils se sont régalés ;c’est du vrai bonheur. »

Françoise Vermillard : « J’aime le contact avec les élèves »

Dominique Deschasse spécialisé dans les grostravaux et rattaché au collège Denfert- Rochereau

Martine Robin : « Je ne le cache pas, j’aime énormément mon travail. »

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À LA UNE

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ConstruireautrementNotre qualité de vie dépend beaucoup de la qualité de notre habitat, cette troisième peau qui nous protège des agressions extérieures. Face auximpacts négatifs sur la santé et l’environnement des constructions modernes,de plus en plus de gens se tournent vers l’éco-habitat. Rencontres avec deshabitants et professionnels de l’Yonne qui ont sauté le pas.

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Maisons en rondinsde bois brut ou enterre crue compres-sée, murs à ossaturebois remplis de bot-tes de paille ou de

copeaux de chanvre, isolations enlaine de mouton, non, nous ne som-mes pas dans un village allemandpeuplé d’écolos hirsutes maisdevant des maisons construitesd a n s d e s v i l l e s e t v i l l a g e s d el’Yonne. « Des maisons écologiques d’au-jourd’hui » lumineuses et chaleureu-ses ! Bioconstruction, habitatécologique, habitat sain, écocons-truction, haute qualité environne-mentale sont autant d’appellationsdifférentes utilisées pour évoqueru n m ê m e o b j e c t i f c o m m u n :construire dans le respect de l’en-vironnement et de la santé de tousdes maisons dans lesquelles il faitbon vivre.

Le concept d’habitat écologique estné il y a près de trente ans en réac-tion notamment contre la généra-l i s a t i o n d e s m a t é r i a u x d econstruction industriels de grosœuvre (parpaings, béton) commede second œuvre (aluminium, PVC).L e s u c c è s q u ’ i l r e n c o n t r eaujourd’hui dans les pays occiden-taux témoigne aussi d’une prise deconscience de l’énorme gaspillageque génèrent des constructions malisolées et équipées d’appareils peuperformants. La réduction drasti-que de notre consommation d’éner-gie est désormais un impératif. Pourrespecter le Protocole de Kyoto (uneconvention internationale sur leschangements climatiques), lesémissions de gaz à effet de serre(G.E.S) devront, en 2010, être rame-nées à leur niveau de 1990… puisêtre divisées par quatre d’ici 2050.Des objectifs ambitieux qui aurontdu mal à être atteints sans la mobi-lisation du plus grand nombre.Savez-vous que le CO2 libéré dansl’atmosphère a augmenté de 60 %

depuis 1970 ? Et que depuis 1997,date de signature de ce protocolede Kyoto, ces émissions polluantesn’ont cessé d’augmenter ?Or, après le secteur des transports,le bât iment est , en France, ledeuxième plus gros émetteur de gazà effet de serre. Il absorbe 45 % dela consommation totale d’énergieet génère 25 % des émissions de gazà effet de serre. L’objectif est d’amé-liorer les performances énergéti-ques des constructions nouvellesde 40 % d’ici 2020. Et les réglemen-

tations françaises (loi d’orientationsur les énergies, plan climat, etréglementation thermique des bâti-ments) vont sans nul doute se dur-c i r d a n s l e s a n n é e s à v e n i r .N’oublions pas que depuis 2006 laloi oblige le vendeur d’un logementà fournir un diagnostic énergie« lisible » qui exprime le coût dechauffage du logement. « Une mai-son mal isolée ne vaudra rien du tout surle marché dans dix à vingt ans si l’onprend en compte l’envolée imminente desprix de l’énergie (fuel, gaz, électricité) »,

Au fil de l’Yonne – janvier 2007

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LES POINTS INFO ÉNERGIE ET LES AIDES FINANCIÈRESBourgogne énergie renouvelable à Dijon.Tél. : 03 80 59 12 80. Donne des conseils gratuits et organise des visites de siteséquipés en énergies renouvelables. www.cler.org

Parc naturel régional du Morvan à Saint-Brisson.Tél. 03 86 78 79 00Ademe.Tél. : 0810 060 050 - www.ademe.fr

En complément du Crédit d’impôt de 50 %, les aides du Conseil régional de Bourgogne pour les particuliers portent, en 2007, sur le chauffe-eau solaire indi-viduel pour la production d’eau chaude sanitaire (1 200 euros), le système solairecombiné pour la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire (2 500 euros),et la production d’électricité par panneaux solaires photovoltaïques raccordés auréseau électrique (1 euro/watt crête plafonnée à 3 000 euros). Renseignements au 0810 060 050 (prix d’un appel local). Pour les entreprises et les collectivités,contactez le Conseil régional de Bourgogne au 03 80 44 33 00 ou l’Ademe Bourgogne au 03 80 76 89Ré

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insiste Michel Dusolle, architecte àJoigny qui a réalisé plusieurs bâti-ments haute qualité environnemen-tale dans l’Yonne. Le développementdurable est à la mode mais les vraiesinitiatives allant dans ce sens sont,aujourd’hui encore, très margina-les. Les choses commencent cepen-dant à bouger depuis quelquesannées. Du côté des particuliersd’abord.

Ossatures boisBernard Dumay à Quarre-les-Tom-bes s’est équipé d’une chaudière ali-mentée de plaquettes forestièresproduites localement réduisant ainsifortement les émissions de CO2 desa maison paysanne du Morvan. Jac-ques Blin a fait construire à Crainune maison à ossature bois. « C’estun bon choix sur le plan écologique, notreconsommation d’électricité a diminué. Enoutre, les maisons en bois sont saines et

C’est le cri d’alerte poussé parGeorges Méar, un ancienpilote de ligne brestois, dans

un ouvrage publié en 2003. Aprèsavoir pris possession de leur maisonneuve faisant la part bellenotamment aux lamellés-collés etautres panneaux d’agglomérés, lecouple a vu rapidement son état desanté (maux de tête, problèmesrespiratoires, etc) se dégrader.Après plusieurs années derecherches et la lecture de rapportsde toxicologues et autresallergologues, ils arrivent àidentifier la cause de tous leursmalheurs. Ils s’agit de substanceschimiques émises par les matériauxde construction, le mobilier et lesproduits d’entretien. Des particulesqui contribuent à polluer l’air denos maisons et appartementsgénérant toutes formes d’allergieset de pathologies. En tête de ces

polluants figure le formaldéhyde quel’on retrouve dans les boisagglomérés, les laines de verre et deroche, les peintures, vitrificateurs,lasures, revêtements muraux maisaussi dans les cigarettes. Irritantpour les yeux, dérangeant pour lenez et le gorge, il peut égalementêtre à l’origine de fatigues,céphalées, vertiges, somnolences etautres troubles de la mémoire. Onpourrait aussi évoquer le lindaneclassé dans les cancérigènes possibleet pourtant commercialisé jusqu’en1992 pour le traitement des bois.

Michel Doublet, architecte honoraireinstallé à Auxerre a créé uneassociation, Nuisances dans l’habitatet son environnement. Celle ciinforme sur les risques pour la santéde ces produits chimiques mais aussides champs électromagnétiques.

Contact : Nuisances dans l’habitatet son environnement : 6, rue deValmy, 89000 Auxerre. Tél./fax :03 86 52 32 99. Lire : « Nos maisonsnous empoisonnent ! ». Guide prati-que de l’air pur chez soi. GeorgesMéar. Terre Vivante.

À LA UNE

Nos maisons nous empoisonnent !

La maison de la petite enfance à Saint-Valérien construite dans une démarche HQE

Des matériaux sains vendus dans l’Yonne

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Au fil de l’Yonne – janvier 2007

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la stocke pendant la journée et larestitue le soir quand la fraîcheurgagne. Leur consommation d’élec-tricité a diminué de moitié depuiset leur facture (32 euros par moispour le chauffage et l’eau chaude)s’est nettement réduite.« Nous avons eu du mal à trouver desartisans capables de maîtriser ces techni-ques et de grandes difficultés à nous pro-c u r e r d e s m a t é r i a u x n a t u r e l s » ,déplorent-t-ils cependant.

Energie solairePour aider les artisans à se formerà ces techniques nouvelles et àrépondre ainsi de façon satisfai-sante aux demandes du public laChambre de métiers de l’Yonneorganise depuis deux ans de nom-breux stages. Au programme desprochaines semaines : énergiesolaire thermique, énergie solairephotovoltaïque, isolation naturelle,

nettement mois humides que les vieillesmaisons en pierre, » souligne-t-il.Accrochée sur les hauteurs de Laro-che-Saint-Cydroine, à quelques kilo-mètres de Joigny, la maison dePhilippe Boursin est équipée de 15mètres de panneaux solaires…depuis 1981. Les Boursin sont devéritables précurseurs. Ils ont isoléleur toiture à l’aide de 30 cm depolystyrène extrudé et leurs murs de20 cm de laine de roche. Deux foisplus que les réglementations alorsen vigueur. « Nous avons pris cette déci-sion après les chocs pétroliers. Le litre d’es-sence é tait alors à s ix f rancs » , sesouvient-il. Le système mis en place,chez eux, par l’entreprise Clipsolleur assure l’eau chaude sanitaire etle chauffage.Le fluide provenant des capteurssolaires circule dans une dallechauffante. Celle ci émet de la cha-leur quand la température est basse,

Que fait le Département pour inciter les Icaunais àréduire leurs émissions de gaz à effet de serre?Le Département a déposé, au mois de février 2006, unprojet de pôle d’excellence rurale « énergie etdéveloppement durable » qui a été aussitôt labellisé.

Trois thèmes d’action ont été retenus.

Le projet « Chaudières à biomasse 89 », dont la phased’étude a démarré l’automne dernier, vise à mettre enœuvre des solutions alternatives aux énergiestraditionnelles (gaz, fioul, électricité) en privilégiantdes énergies renouvelables comme le blé, la paille, lestourteaux de colza et le bois énergie auprès desexploitants agricoles, des entreprises privées et descollectivités territoriales.

Le projet « Transport 89 » entend, lui, promouvoir desmodes de transport alternatifs moins polluants, moinschers et plus sûrs en misant sur le transport fluvial. Ledépartement, gros producteur de céréales etd’oléagineux, souhaite encourager le transport de ces« pondéreux » par voie fluviale en améliorant lanavigabilité de l’Yonne.

Le développement des biocarburants constitue, avec leprojet « Biodiesel 89 », le troisième volet de ce « Pôled’excellence rurale ».

Vous aidez donc les entreprises qui oeuvrent enfaveur du développement durable?Le Conseil Général a choisi de soutenir financièrementles entreprises qui ont choisi de miser sur les énergiesrenouvelables et de valoriser, sur place, les ressourcesnaturelles du département. Comme nos forêts quiconstituent un formidable gisement d’énergie « verte ».C’est ainsi que Yonne équipement, filiale du ConseilGénéral, a financé la totalité des bâtiments del’entreprise Bioforêt, créée en 2004 et spécialisée dansl’approvisionnement en plaquettes forestières deschaudières à bois des entreprises, des collectivités etdes particuliers. Nous allons également oeuvrer pourcontribuer à mieux former les entrepreneurs et artisansde l’Yonne qui souhaiteraient s’équiper en énergiesrenouvelables.

Enfin, il va nous falloir mettre sur pieds, dans l’Yonne,un espace qui soutienne les entreprises qui oeuvrentdans une démarche de développement durable. Un lieudans lequel tant les professionnel que les particulierspuissent trouver des renseignements sur les énergiesrenouvelables et l’isolation des bâtiments industrielscomme des logements des particuliers.

Privilégier les énergiesrenouvelables

> L’ E N T R E T I E NHenri de Raincourt,Président du Conseil Général de l’Yonne

Isol naturel 66, route d’Auxerre89380 AppoignyTél. : 03 86 53 12 74

La Maison écolorée30, rue de Montbard89420 MontréalTél/fax : 03 86 32 06 38

NaturEco8, rue des Dannots 89700 Epineuilcommercialisation de matériauxnaturels isolants destinés exclusive-ment aux artisans et professionnelsdu bâtiment.Tél. : 09 61 32 44 58www.natureco.fr

Les magasins de matériaux naturels

...

Maya Gascard dans sa boutique La Maison écolorée à Montréal.

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À LA UNE

Au fil de l’Yonne – octobre 2007

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coût (rapidement amorti) l imité à 20 à 30 % du prix d’un bâtiment tradi-tionnel », explique Michel Garraud,président de la Communauté decommunes de Saint-Sauveur-en-Puisaye.Ce site sera un lieu « ressources » surles énergies renouvelables, lesmatériaux naturels et les savoir-faire locaux dans la construction.La zone viabilisée autours des deuxpremiers bâtiments est dédiée àl’installation d’entreprises.Cette opération animée par leConseil de Développement de Pui-saye-Forterre fait partie de DéPHI(Développer les Potentiels Humainspar l’Innovation en valorisant lessavoir-faire locaux) qui s’inscritd a n s l e c a d r e d u p r o g r a m m e européen Equal.

Brique monomurC o n s t r u i r e é c o l o g i q u e , c ’ e s td’abord concevoir une habitationtenant compte de l’orientation (etdonc de l’ensoleillement en captantet stockant le rayonnement ) et pro-fiter au mieux de la lumière du jour.Vous aurez le choix entre unegrande variété de matériaux, detechniques de mise en œuvre etd’architectures. Pour le gros œuvre,l’ossature bois et la brique mono-mur (brique creuse très large etpourvue de nombreuses alvéoles)

sont les solutions les plus fréquem-ment adoptées. On trouve dansl’Yonne des artisans qui maîtrisentces techniques. Yvan Perrin est deceux-là. Il a créé en 1998 à Magny,au Sud d’Avallon, les Charpentiersd u M o r v a n q u i e m p l o i e ,aujourd’hui, 18 salariés. Sa spécia-lité ? La conception, la fabricationet le montage de maisons à ossa-ture bois. Il a construit 28 maisonsindividuelles en 2006, et devraitatteindre les 40 logements en 2007.Toutes les structures sont réaliséese n d o u g l a s , u n b o i s p r o d u i t

charpentes et pans de bois, toiturevégétale, techniques de remplis-sage d’ossatures bois. La chambrede métiers délivre aussi une listedes entreprises intervenant dans ledomaine de l’éco-construction etdes énergies renouvelables.De sont côté, la Communauté deCommunes de Saint Sauveur-en-Puisaye vient de déposer le permisde construire du « Pôle du développe-ment durable de Puisaye-Forterre » quiva sortir de terre début 2008. C’estun projet important à l’échelle du« Pays ».Dans un premier temps deux bâti-ments vont être construits avec desmatériaux naturels (bois, brique,enduits à l’ocre, isolation naturelleà base de chanvre…) et en se rap-prochant du principe « bâtimentbasse énergie ».« Notre but est de montrer que l’on peutconstruire des bâtiments sains et écono-mes en énergie qui ne génèrent qu’un sur-

Eco-domaine des Gilats : 89130 Toucy. Tél. : 03 86 44 20 62www.ecodomaine.orgStage pour construire des capteurs et chauffe-eausolaire en novembre, stage pour récupérer l’eau depluie ou filtrer les eaux usées

Arthéma16, rue Delautel, 21500 MontbardTél./fax : 03 80 92 40 19Conseille et forme les particuliers qui souhaitentrecourir à des matériaux écologiqueswww.arthema-bourgogne.fr

Chambre des métiers et de l’artisanat de l’Yonne56-58, route du moulin du PrésidentBP 337- 89005 Auxerre CEDEXTél. : 0810 000 840 - www.cma-yonne.frStages destinés aux artisans : énergie solaire thermique, énergie solaire photovoltaïque, isolationnaturelle, charpentes et pans de bois, toiture végétale,techniques de remplissage d’ossatures bois.

Construire en chanvreBP 6- F-89150 Saint Valérien. Tél. : 06 81 49 56 41www.construction-chanvre.asso.fr

APPRENDRE ET SE FORMER

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« Maisons écologiques d’aujourd’hui. » De Jean-Pierre Oliva, AntoineBosse-Platiere et ClaudeAubert (Éditions Terrevivante). 32 familles vousfont découvrir leurs maisons(matériaux et techniques utilisées) dans ce livre didactique et très bien illustré.

« Guide pratique de l’Eco-habitat ».Éditions du Fraysse, 400 pagesde réflexions, de conseils prati-ques et d’adresses pour concevoiret mettre en œuvre un projetd’habitat écologique.

« Les matériaux naturels. Décorer, restaurer et construire ».François Bertoncello et Julien

Fouin (Massin). Une mine deconseils pratiques pour décorer,restaurer et construire sa maisonavec des matériaux sains.

« La Maison des (néga) watts. Leguide malin de l’énergie chez soi ».De Thierry Salomon et StéphaneBedel (Terre vivante). Une biblepour vous aider à réduire vosfactures de chauffage et d’électri-

cité en contribuant à mieux respecter notre planète.

« Le guide des énergies vertespour la maison ».De Patrick Piro (Terre vivante).Une guide pratique pour choisirune énergie renouvelable pourson domicile (prix, références deprofessionnels, aides de l’État oudes collectivités locales).

Au fil de l’Yonne – janvier 2007

1919Au fil de l’Yonne – octobre 2007

localement dans le Morvan. Soncarnet de commande est pleinjusqu’au mois de juin 2008. YvanPerrin cherche sans succès à recru-ter des charpentiers et menuisiersmais ses quatre offres d’emploisont restées insatisfaites. Les avan-tages des constructions en bois ?Elles contribuent en premier lieuà lutter contre l’effet de serre.Savez-vous qu’un mètre cube debois absorbe près d’une tonne deCO2 alors qu’un mètre cube debéton en dégage une quantité équi-valente ? Le bois est sain et est un

bon isolant thermique. Il permet,en absorbant et restituant l’humi-dité, de faire respirer la maison.Pour remplir ces ossature bois etisoler ainsi sa maison, plusieursmatériaux vous seront proposés. Les moins chères et aujourd’huiencore les plus utilisées sont leslaines minérales (laines de rocheet laines de verre). Mais leurs fibresvolatiles présentent des dangerssurtout pour les professionnels quiles manipulent. Et les scientifiquess’interrogent depuis plusieursd é c e n n i e s s u r l e s r i s q u e s d e

cancer liés à l’inhalation de tellesparticules en suspension dans l’air.

Chanvre et ouate de celluloseMieux vaut miser sur des matériauxécologiques qui sont propres,exempts de polluants et de toxines,renouvelables, peu énergivores àla production, recyclables et doncd u r a b l e s . P a r m i e u x f i g u r e n tnotamment le chanvre, la ouate decellulose faite à partir de papierrecyclé, le liège, la laine de mou-ton et les fibres de bois. Ils occa-sionnent en moyenne un surcoûtde 10 à 15 % très vite amortis si l’ontient compte des économies d’éner-gie réalisées. Les boutiques spé-cialisées (lire encadré p. 17), quicommercialisent ces produits dansl’Yonne, vous apporteront tous lesrenseignements et conseils recher-chés. Tout comme Arthema, uneassociation basée à Montbard, quiconseille et forme les particuliersqui souhaitent recourir à des maté-riaux écologiques. Mais la prioritéest de réduire avant tout nos émis-sions de CO2. Une maison dépour-vue d’isolation consomme 300 à370 kWh par m2 et par an. Dansmoins de quinze ans, il nous fau-dra ramener la consommation denos logements à moins de 50 kW/m2/an pour être en cohérence avecla lutte contre l’effet de serre.

Eric [email protected]

LIRE

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LES CANTONS

Au fil de l’Yonne – octobre 2007

1 .2.3. Soleil ! Le centre deloisirs de l ’avenue dePépinster à Avallon portebien son nom, qui a

ensoleillé malgré un tempsmaussade, les journées d’été de220 enfants d’Avallon et del’Avallonnais. Pâtisserie, activitésmanuelles, artistiques, jeux,bibliothèque, piscine, initiationsportive… les heures défilenttellement plus vite lorsque l’on ades choses passionnantes à faire !« Le centre de loisirs (qui dispose d’unaccueil pour les plus grands, « Planèteados ») est l’une des composantes ducentre social Anim’plus qui proposeégalement un re lais assistantesmaternelles, un accueil de proximitépour les enfants et adolescents desquartiers, des actions en direction desfamilles (suivi individuel et actionscollectives) et des activités culturelles »,explique la directrice, NadineLaurent. 400 enfants sont

concernés sur l ’ensemble del’année. »Destiné aux 2 ans et demi à 12 ans,répartis par groupes d’âge, 1.2.3.Soleil fonctionne également lesmercredis après-midi et durant lespetites vacances. 70 % des enfantsqui le fréquentent viennent d’Aval-lon (la moitié du quartier de la Mor-lande), 20 % de la Communauté decommunes et 10 % d’ailleurs.

Partenariat avec le club de footNadine Laurent s’étonne de la netteaugmentation du nombred’enfants constatée cet été : « Nousen avons même refusé en juillet. » Lapratique d’activités exceptionnellescomme « l’escalade aux rochers duSaussois, le poney, le canoë-kayak,le cirque, les jeux dans les bois, lestage de foot… » énumérées parSophie Belguise, la directriceadjointe, y est peut-être pour

quelque chose. Tout commel’aspect accueillant de la maisonouverte en juillet 2004 (durant huitans, le centre de loisirs, sans locaux,était itinérant dans les écoles).Pendant les vacances de laToussaint (du 27 octobre au8 novembre), les animateurscomptent bien proposer des grandsjeux collectifs ou encore des sortiespiscine, de l’escalade en gymnase,du roller ou encore du vélo, selon lamétéo ! « A chaque fois nous essayonsd’organiser un temps avec les parents pourleur permettre de voir ce que font leursenfants dans la journée », expliqueNadine Laurent, évoquant « un petitspectacle, une exposition, une kermesse,un grand jeu… ».Particularité d’1.2.3. Soleil : unpartenariat avec le COA football quipermet aux enfants du centre deloisirs de pratiquer leur sport favorile mercredi, raccompagnés par leséducateurs.

Avallon

1.2.3.Soleil : les enfantsd’abord !

Pendant les vacances, petites et grandes, ou le mercredi, le centre de loisirs propose des activitésvariées au enfants de deux ans et demi à douze ans.

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Comment définir le canton d’Avallon?Le canton d’Avallon a une ville centre qui rassemble tous lesservices à la population : école de musique, piscine,équipements sportifs, collèges, lycée, perception, Poste…

Il bénéficie en outre d’une importante activité économiqueavec des entreprises comme Schiever, Laurent (rechapés depneumatiques) et SKF (roulements d’orientation pouréoliennes entre autres), cette dernière ayant embauché cesderniers mois une quarantaine de jeunes et attiré dans larégion une PME parisienne. La rocade d’Avallon développeraencore cette économie composée et organisée par denombreuses PME et des artisans de qualité.

Le tourisme joue lui aussi un rôle dans l’économie locale…Nous rencontrons en effet un gros afflux touristique dufait de joyaux comme la cathédrale Saint-Lazare ou la tourde l’Horloge d’Avallon, les églises des différentescommunes du canton ou encore la chapelle Notre-Damed’Orient de Sermizelles, etc. Sans oublier bien sûr la Valléedu Cousin, reconnue mondialement, qui mérite unaménagement sur lequel nous travaillons avec le Parc duMorvan.

Vous accordez une importance particulière au sport…Le canton d’Avallon affiche 86 associations sportives etplus de 3 000 licenciés.Nous devons, avec mes collègues de la Communauté decommunes, porter une attention particulière auxéquipements soit pour les améliorer soit pour comblercertains manques en offres sportives. Le CG a toujoursaidé ces initiatives (actuellement la construction d’unehalle de tennis couverts).L’un des projets emblématiques de l’O.D.S.A.A. (Office dessports d’Avallon et de l’Avallonnais) permet aux classesprimaires et maternelles du canton d’être accueillies à lapiscine pendant le temps scolaire. Mon objectif, partagépar l’Éducation nationale : que tous les enfants rentranten 6e sachent nager.

> L’ E N T R E T I E N Jean Mariani, conseiller général d’Avallon

Effet TéléthonLe canton d’Avallon esttrès actif durant leTéléthon. En 2006,toutes les communes ontparticipé avec leursassociations, ce quireprésente 30 centresd’animations de laforce T. Rendez-vous les7 et 8 décembreprochains au point derassemblement habituel.

Contournementd’Avallon:programmefinancéLe programme completde la rocade d’Avallon estfinancé. Après une 1re

tranche allant de la N6,entrée sud, à la Croix-Verte (D 957), une 2e

tranche reliera la D 957 àla D 944 et une 3etranche la D 944 aurond-point de la routed’Auxerre. Montant des

travaux: 11,1 millionsd’euros, pris en chargepar le Conseil Général, laRégion, la Communautéde communes et la Villed’Avallon.

InaugurationsOuverture de l’EspaceVictor Hugo le 1er octobrepermettant l’héber-gement de 72 personnesactuellement enrecherche de logementF1et F2. Les enfants del’école de Girolles(inaugurée au printemps)ont effectué leurpremière rentrée dansdes locaux neufs.

Zones d’activitéDeux zones commercialeset industrielles sont encours de réalisation à lasortie de l’autoroute et à

l’entrée d’Avallon.

Collèges:rénovationsprogramméesLe collège MauriceClavel, passé en PPP(partenariat publicprivé), fera l’objet d’unerénovation à partir defévrier-mars 2008 (findes travaux annoncée ennovembre 2009). Lesfaçades du collège desChaumes ont quant à elleété rénovées et d’autrestravaux sont à l’étude.

ADSLUne couverture hautdébit ADSL par antennesWIFI va être mise enplace par la Communautéde communes sur sonterritoire, pour les zonesblanches et personnesn’ayant pas de lignetéléphonique fixe; desréunions d’informationouvertes au public ontdébuté au mois deseptembre.

> E N B R E F

> L E C A N T O N E N C H I F F R E S

Population: 12671 habitants

Superficie: 197 km2

Conseiller Général:

Jean Mariani

16 communes :Annay-la Côte • Annéot •

Avallon • Domecy-sur-le-Vault •

Etaules • Girolles • Island •

Lucy-le-Bois • Magny • Ménades •

Pontaubert • Sauvigny-le-Bois •

Sermizelles • Tharot • Thory •

Vault de Lugny

Au fil de l’Yonne – octobre 2007

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

CHRONO 89

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Un été très sportNoyers, Carisey, Joigny, Maillot, Chablis, Vincelles, Toucy, Lézinnes, Laborde, Vermenton… Cet été, 1400 jeunes de 8 à 16 ans de quelque 16 communes situées en zone rurale ont bénéficiégratuitement de l’opération Yonne Tour Sport.

L a 3e édition de Yonne TourSport, organisée dans lecadre de la politique d’ani-m a t i o n d u t e r r i t o i r e d u

Conseil Général par la Directiondes Sports et de la Jeunesse aconnu un large succès : près de1 400 enfants ont été accueillis, lerecord de fréquentation revenantà Vincelles, avec plus de 140 par-ticipants.Une initiative qui venait en com-plément des opérations déjà exis-tantes, te l les que les Sports àl’Abordage, la Fête des Écoles Mul-tisports ou le Raid des collégiens.Les jeunes sportifs ont pu s’es-sayer au VTT, à l ’escrime, à laboxe, au judo, aux sports collectifs(hockey, tchouk-ball, football,basket, ultimate), au base-ball, à

l’athlétisme, au cirque, à l’esca-lade (mur mobile + mur gonfla-ble, tyrolienne), au tir à l’arc, aubadminton, au tennis, à la cestapunta, à l’indiaka, à la peteca, auxrollers, au trampoline, au golf, augyrobulle… Des activités enca-drées par 12 éducateurs sportifs.

4 journées « Spécial Tour »L’occasion était trop belle ! « YonneTour Sport » avait inclus dans sonprogramme 4 dates relatives au Tourde France. D’abord, « En attendantle Tour », le 8 juillet à Joigny. Lematin, la course cyclotouriste Ray-mond Riotte a proposé à quelque550 participants 5 circuits (de 16 kmà 120 km) empruntant le tracé del’étape du 11 juillet Villers-Cotte-rêts/Joigny, et l’après midi, des cour-

ses cyclistes FFC ont regroupé 150participants. Toute la journée,l’équipe des 15 éducateurs de YonneTour Sport a encadré des anima-tions sportives gratuites pour 800enfants et adultes, tandis que la pre-mière étape Londres-Canterburyétait retransmise sur écran géant.Sur l’ensemble de la journée, cettefête du sport a rassemblé près de3 500 personnes.Le lendemain avaient lieu des ani-mation multisports et une remisede récompenses sur le parking duConseil Général.De 14 h à 17 h, 200 enfants de 8 à 14a n s , d o n t c e u x d e s a g e n t s d uConseil Général et des centres deloisirs, ont pratiqué des activitésphysiques et sportives. Un concerta conclu cet après-midi, qui a réuni

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

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Comment cela s’est-il déroulé aux Mondiaux en Allemagne?Cyrille Carré : Notre K2 avait été médaille debronze à l’Euro-2007 sur 1000 m et nous savionsalors que nous avions une marge de progression.Nous avons travaillé et cela a payé. Nous sommespartis, avec Philippe Colin, à la ligne d’eaunuméro 9, et nous avons coiffé nos adversairespolonais sur le fil en 3’ 24”683, soit deux dixièmesde seconde d’avance. Nous avons ainsi assuré notrequalification pour les Jeux Olympiques de Pékin.

Cela vient étoffer un palmarès déjà prestigieux?C. C : En effet, j’étais déjà champion du mondejunior de marathon en 2003. En 2003, 2004 et2005, j’ai été sacré champion de France senior demarathon. J’ai remporté la première place enmonoplace marathon aux derniers championnats deFrance, et en bi-place au marathon international del’Ardèche. Mais, je ne compte pas m’arrêter là. Pourcela, je suis aidé, depuis trois ans notamment, parle Conseil Général, et je tiens à l’en remercier. C’estune véritable aide et un soutien, vous savez. À 23 ans, ma carrière ne fait que commencer. Alors !

Quel est donc le prochain objectif ?C. C : Les Jeux Olympiques de 2008, bien sûr. Quandon est sportif, on veut être champion olympique.

Tout ce qui estintermédiaire, c’est de lapréparation. À Pékin, jepeux viser quelque chosede bien. Il y a encorebeaucoup de chemin àfaire, mais je suis biendécidé à ne pas mereposer sur mes lauriers.

Alors, en attendant2008?C. C : Et bien, je rentre àl’Armée, au 20e régimentde transmission à Issoireoù je vais suivre uneformation de troissemaines avant d’êtredétaché sur le lieu demon entraînement, àNancy où je rejoins lepôle France. C’est vraiment super. Mais je reviendrairégulièrement à Auxerre, bien sûr, pour voir mesparents et mon entraîneur, Alain Acart qui s’estbeaucoup occupé de moi. On a fait un gros travailensemble!

Propos recueillis par Didier [email protected]

Cyrille Carré rame pour les J.OSacré champion du monde de Kayak en biplace sur 1000 m, le 10 août dernier à Duisbourg, Cyrille Carré ne se repose pas pour autant sur ses lauriers : l’enfant deMailly-la-Ville, membre de l’Olympique Canoë-kayak club auxerrois,vise maintenant les J.O de 2008 à Pékin.

Nouveau champion du monde du 1 000m kayak en bi-place

près de 500 personnes. Le 11 juil-let, ce sont plus de 1 500 enfants de6 à 16 ans qui étaient rassemblés àJoigny, au Parc du Chapeau cettefois, pour pratiquer les différentesactivités proposées par Yonne TourSport et, en plus, s’essayer à laplongée, bénéficier de baptêmesde ski nautique sur l’Yonne et assis-ter à un show nautique.Un écran géant a retransmis l’étapeVillers-Cotterêts/Joigny et des lots(T-shirts, casquettes…) ont été dis-

tribués au car podium, ainsi qu’àl’accueil des animations sportives…Ce qui a ravi les 12 000 personnesprésentes.Le 12 juillet toute la journée, l’évé-nement était à Chablis avec des ani-mations sportives gratuites sur lesplaces De Gaulle et Saint Martina u x q u e l l e s p a s m o i n s d e 8 5 0enfants de 6 à 16 ans ont participé.Sur l’écran géant, les amateurs ontpu suivre l’étape Chablis/Autun.

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

L’art dublason

dans lepatrimoine

icaunais« EnQuête d’identité »…

Riche programme pour l’exposition sur l’art héraldique

présentée jusqu’au 4 janvier 2008aux Archives départementales de

l’Yonne. Les armoiries nous parlent,il suffit de savoir les lire…

L es Archives départementalesde l’Yonne regroupent douzesiècles d’histoire icaunaise.Afin de faire découvrir et de

valoriser les documents qu’il recèle,ce service du Conseil Général orga-nise régulièrement des animations.On peut ainsi découvrir dans seslocaux, jusqu’au 4 janvier 2008, uneexposition très intéressante miseen place avec l’appui de la Conser-vation des Antiquités et Objets d’artde l’Yonne, et consacrée à l’art dublason dans le patrimoine icaunais.Une trentaine de panneaux maisaussi des parchemins scellés, desmanuscrits enluminés et des objetsarmoriés présentent l’historique etla symbolique des armoiries, maiségalement les rapports entre héral-dique(1) et histoire.D e p u i s 2 0 0 0 , l e s A r c h i v e s d el’Yonne ont lancé un programmesystématique de restauration etd’analyse des sceaux appendus auxactes médiévaux. Un quart de ces

CULTURE

800 sceaux est armorié. Les blasonsdécorent également de nombreuxbâtiments et objets civils ou ecclé-siastiques. Présents sur de nom-breux supports (vitraux, peinturesm u r a l e s , p i e r r e s t o m b a l e s ,tableaux, sculptures, textiles), ilsen fournissent l’identité.

Présentes dans toute la société« Régulièrement nous nous posions desquestions sur ces blasons : que pouvaientbien signifier les formes et les couleurs ;pourquoi utiliser tel animal, plante ouobjet, à qui pouvaient appartenir lesarmoiries qui se trouvaient dans telleéglise ou sur tel manuscrit ? », raconteCéline Cros, responsable des archi-ves communales et hospitalières etdes fonds anciens(2). « Plus le travailavançait, plus il était captivant », pour-suit Daniel Guérin, directeur desArchives de l’Yonne. « Car nous noussommes aperçus qu’il y avait des corré-lations entre un parchemin, un vitrail

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et une borne seigneuriale dans la forêt… »Nées au XIIe siècle sur les champsde bataille et lors des tournois, lesarmoiries se répandent très rapide-ment dans toute la société. Designes distinctifs des cavaliers, ellesdeviennent l’emblème d’un clan oud’une famille et touchent toutes lescatégories de population : nobleset paysans, enfants, épouses etecclésiastiques, mais également lescommunes. Le premier sceauconservé aux Archives de l’Yonnedate de 1184 : c’est celui de Pierrede Courtenay, le comte d’Auxerre,Nevers et Tonnerre.Au XVIe siècle se met en place undébut de réglementation et les pos-sesseurs d’armoiries doivent se faireenregistrer. En 1696, d’Hozier, juged’armes de Louis XIV, créé l’Armo-rial général de France. Puis arrivela Révolution. Les armoiries, appa-rentées au féodalisme dans l’ima-ginaire collectif, sont massivementdétruites. « Nous avons une richesse

Lettrine enluminée aux armes de la ville d’Auxerre, un semé de billettes d’or au lion de même, armé etlampassé de gueules, brochant sur le tout, Cartulaire de la ville d’Auxerre, 1459-1578.

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dans l’église de Fontenay-sous-Fouron-nes », se réjouit Céline Cros. « Unnoble y a fait peindre, en 1792, soit enpleine période révolutionnaire, une litrefunéraire portant les armoiries de son filsdécédé. » Avec Napoléon, les armoi-ries renaissent mais s’y mêlent desmarques de dignité accordées parl’empereur.

Une science auxiliaire de l’histoireLes armoiries ont un aspect sym-bolique. « Le lion par exemple repré-sente le Christ car il est sensé réanimer

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ses petits morts-nés comme le Père a res-suscité le Christ et il dort les yeux ouvertscomme le Christ dans son tombeau »,raconte Céline Cros. D’abord sym-bole du Christ, la fleur de lys (« LeChrist est le lys dans les vallées » indi-que la Bible) à partir du XIIe sièclesymbolise la Vierge et orne lesarmoiries de nombreux chevaliers.Jusqu’à ce que le roi de France lachoisisse comme emblème et laconserve pour sa lignée. « Au fil dessiècles, l’emblème de la royauté françaiseva devenir les trois fleurs de lys, symbolede La Trinité, et seul le roi aura le droitd’en concéder le port en guise de récom-pense. ».L ’ é t u d e d e s a r m o i r i e s e s taujourd’hui devenue une scienceauxiliaire de l’histoire : la confron-tation du blason et des documentsd’archives permet de dater e td’identifier de nombreux monu-ments et objets. Elle est aussi unebase pour compléter l’histoire fami-liale et politique des différenteslignées de seigneurs et de nombreu-ses institutions et territoires.Dans l’église de Guerchy, les armoi-ries présentes sur les pierres tom-bales et sur de petites colonnettesont permis de compléter la généa-logie des seigneurs locaux, dontl’un d’eux est devenu, au début duXVIIe siècle, seigneur de Bazarnes.Dans l’église de Neuilly, les armoi-ries figurant sur un haut relief ontpermis de dater à dix ans près saconstruction !« Notre but ultime serait de créer un cor-pus des armoiries de l’Yonne qui présen-

terait leur symbolique ainsi que les lieuxoù l’on peut les trouver », indique DanielGuérin. Avis donc aux amateurs :des armoiries se cachent partout…

Nathalie [email protected]

(1) L’étude des armoiries.(2) Archiviste communale itinérante, Céline Cros est misegratuitement à la disposition des communes.

Les Archives départementales ontété créées à l’issue de laRévolution française. Par voie deloi de décentralisation, elles sontentrées le 1er janvier 1986 dansl’organigramme du ConseilGénéral, tout en conservant undirecteur fonctionnaire de l’État

(Daniel Guérin est conservateurdu patrimoine). « Le document leplus ancien conservé par lesArchives de l’Yonne date de 819»,explique Daniel Guérin. «Nousdisposons d’un fonds ancien trèsriche sur les abbayes cisterciennes,l’abbaye Saint-Germain, etc, avec à

la fois de l’histoire civile etreligieuse. » Les documents sontconsultables librement par lepublic. En règle générale, ils sontcommunicables à 30 ans; un délaiporté à 60 ans pour lesdocuments provenant du cabinetdu préfet, des organismes de

police et les documents fiscaux, à 100 ans pour l’état civil, lesminutes de notaires, les dossiersde procédure et l’Enregistrement,à 120 ans à compter de lanaissance des intéressés pour lesdossiers personnels et à 150 anspour les dossiers médicaux.

Contact : Archives départementales, 37, rue Saint-Germain, 89000 Auxerre.

Tél. : 03 86 94 89 00. Par email :[email protected]

Exposition « EnQuête d’identité », ouverte dulundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à

17 h 30. Entrée libre. Brochure en vente5 euros. L’exposition sera mise, à compter du

5 janvier 2008, à la disposition descollectivités, établissements scolaires et

associations qui le souhaitent.

Douze siècles d’histoire aux Archives de l’Yonne

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Sceau de Pierre II de Courtenay, comte de Nevers,d’Auxerre et de Tonnerre. Plus ancien sceau armoriéconservé dans les collections sigillographiques desArchives de l’Yonne, le comte y est représentéportant un écu chargé de trois tourteaux.

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182.

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L’Yonne est une terre de cinéma. Elle a souvent été adoptéepar les cinéastes pour la beauté de ses vignobles, le charme

de ses châteaux et maisons paysannes. Ces nombreuxtournages sont une belle carte de visite pour l’Yonne, mais

aussi une source de retombées pour l’économie locale.

Molière à Noyers-sur-SereinPendant l’été 2006, le petit bourgmédiéval de Noyers-sur-Serein,s’était transformé pour quelquesjours en décor de cinéma. Un retourdans les années 1645, de la terrebattue plein les rues… C’était Molièrede Laurent Tirard, sorti en janvierdernier, que l’on tournait avecFabrice Luchini, Romain Duris,Laura Morante, Edouard Baer etLudivine Sagnier.

Une Femme d’honneur:18 épisodes icaunaisCette série télé policière diffuséedepuis novembre 1996 sur TF1 meten scène une brigade de Gendar-merie et ses enquêtes dans l’Yonneoù 18 épisodes furent tournés entre1996 et 2000 entre Auxerre, Cha-blis et Saint-Fargeau, puis dans leVaucluse (2001-2002) et les Alpes-Maritimes (depuis 2003).

Mischka dans l’AuxerroisEn 2000, Jean-François Stévenin afilmé dans l’Auxerrois de nombreu-ses scènes de Mischka. On recon-n a î t t r è s b i e n l a c a t h é d r a l ed’Auxerre lorsqu’il s’échappe de lamaison de retraite avec Jean-PaulRoussillon. Leur cavale les emmèneensuite au-dessus d’Irancy, à latable d’orientation depuis laquelleon observe un magnifique pano-rama sur les vignes. Un peu plustard, Jean-Paul Roussillon rencon-tre Salomé Stévenin, qui interprèteune jeune fille fugueuse. Ils sontalors sur la place du village de Ver-menton.

Quand Tatie Danielle quitte l’YonneC ’ e s t a u t o u t d é b u t d u f i l md’Etienne Chatiliez, avant que TatieDanielle (Tsilla Chelton) ne parteà Paris chez ses neveux, que l’onpeut reconnaître les paysagesauxerrois.

Patrick Dewære, footballeur à l’A.J.AEn août et septembre 1978, Jean-Jacques Annaud a posé ses camé-ras à Auxerre pour le tournage de« Coup de Tête ». Il avait retenu lacapitale icaunaise pour son cadreet… son équipe de foot qui alorsétait en seconde division. De plus,l e s i n s t a l l a t i o n s d u s t a d e d el’Abbé-Deschamps convenaientparfaitement

Le temps du film tourné à « l’Arbre-Sec » et traitant de l’histoire d’un« type chassé d’une ville et qui revient aupays auréolé d’une gloire récente acquiseà la force des crampons sur les terrains defootball », Patrick Dewaere étaitdevenu footballeur, sous le maillotde l’A.J.A. Il fut porté en triomphepar les supporters sous la Tour del’Horloge à Auxerre.

Saint-Fargeau a plu à DieuAu Plaisir de Dieu, ce téléfilm en 10épisodes tourné en 1997 et 1998 enpartie au château de Saint-Fargeau,alors propriété de la famille de Jeand’Ormesson, retrace la vie d’aris-tocrates du début du XXe siècle auxannées soixante.

Jacques Brel au galop dans l’YonneDans le film d’Edouard Molinaro,Mon onc l e Ben jamin (1969), onretrouve le Château de Chastellux enfond, lorsque Jacques Brel chevau-che au galop. On reconnaîtra aussila ferme aux nids près d’Avallon.

Au fil de l’Yonne – octobre 2007

La routedu cinémadans l’Yonne

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Corinne Touzet dans la série «Une Femme d’honneur»

DÉCOUVERTE

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Au fil de l’Yonne – octobre 2007

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La Grande Vadrouille… à travers notre départementPlus de 40 ans après le tournage dufilm préféré des Français, les Icau-nais se souviennent encore d’avoirreçu au printemps 1966 l’équipe deLa grande vadrouille à Vézelay, Aval-lon, Noyers et Pierre-Perthuis.Avec près de 120 millions de spec-t a t e u r s ( c i n é m a e t t é l é v i s i o nconfondus), La Grande Vadrouillereste le film français à plus grossuccès de tous les temps. Installésdurant une quinzaine de jours dansles hôtels de La Poste et du Liond’Or de Vézelay, Bourvil, Louis deFunès, Gérard Oury et sa compa-gne Michèle Morgan avaient attiréde nombreux curieux. Tandis quecertains avaient endossé le costumede figurants, d’autres ont eu lachance d’assister au cinéma d’Aval-lon à la projection de rushes aprèsles séances de tournage.Plusieurs lieux icaunais sont recon-naissables dans ce film mythique :quand Bourvil et De Funès échan-gent leurs souliers, ils sont sur unepetite route du Vézelien, à leur arri-

vée devant le panneau « Meursault »,on reconnaît en fait la Porte Neuvede Vézelay, puis les petites rues duvillage qu’ils traversent à vélo. Justeavant d’entrer dans l’Hôtel duGlobe, où l’on fête l’anniversaired’un officier allemand, ils se glis-sent discrètement sous les arcadesde Noyers-sur-Serein. Leurs com-pères de cavale, deux aviateursanglais volent la camionnette rem-plie de citrouilles devant le châteaude Faulin, et au retour de la Kom-mandantur, dans la charret teconduite par Sœur Marie-Odile, ondistingue très bien le village deVézelay sur sa colline.Lors de votre promenade cinémato-graphique, ne cherchez pas l’Hô-tel du Globe dans lequel Bourvil etde Funès se trompant de chambrese retrouvent dans le lit d’officiersallemands. Il n’existe pas. GérardOury n’avait filmé que la façade ducafé de la Paix de l’époque. Les scè-nes d’intérieur, elles, avaient ététournées aux studios de Billancourt.

Didier [email protected]

Contact : Commission du film de Bourgogne, BP 91-89 203 Avallon CEDEX.Tél. : 03 86 34 47 60

Bourvil et De Funès sur les routes du Vézelien

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Nez de chat et petit rougeCes variétés de pommes n’ont plus de secret pour Florence et Philippe Charlois,à Boeurs-en-Othe, chez qui le cidre est une affaire de famille.

et ce jusqu’au Japon ! Les Charlois ontd’ailleurs raflé, lors du dernier salonde l’agriculture, une médaille d’or pourleur jus de pommes et une médaille debronze pour leur cidre.

Et les eaux-de-vieMais Florence et Philippe Charlois pro-duisent aussi du ratafia de cidre, cetapéritif mélangeant jus de pommes eteau-de-vie de pommes, de couleurambrée et très gouleyant, et des eaux

de vie : « dans nos deux alambics, vieux dudébut du XIXe siècle, nous faisons deux passa-ges ; le fruit est chauffé et produit sa proprevapeur. Cela nous garantit des parfums fan-tastiques et une qualité exceptionnelle de nosmarcs de pommes, eaux-de-vie de poire, demirabelles, de cerises… », termine Florence,visiblement très fière – et à juste titre –de sa profession et de ses produits.

Didier [email protected]

Contact : Florence et Philippe CHARLOIS, 2, rue des Brossiers Le Champion 89770 BOEURS-EN-OTHE. Tel / Fax : 03.86.88.00.29.Visite et vente : tous les jours (sauf lundi) de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h 30. Visite de groupes sur rendez-vous28

«J ’y trouve un goût de pomme. Y’en a ! » Ce célèbre extrait d’undialogue d’Audiard aurait bienpu être prononcé par Les Ton-

tons flingueurs dans la cuisine de laferme du Champion. De la pomme, y’ena partout ici ! Cidre, ratafia, eau de vie,jus de pomme…

Une quinzaine de variétés« Et cette année, la récolte s’annonce superbe »,ponctue Florence souriante, « du jamaisvu, les branches cassent tellement il y a depommes ».Le cidre a conquis cette petite régiondu pays d’Othe dès le XVIe siècle ; uncidre tiré alors de pommes acides etdestiné à la consommation de tous lesjours. Aujourd’hui, avec l’évolution desgoûts, le cidre s’est adouci grâce à l’uti-lisation de différentes variétés de pom-mes. Et Florence de citer à la volée« avrolles, nez plat, locard, vérollot, glénon,cul d’oison, nez de chat, petit rouge, flandre,sauvageon barré… », et d’expliquer : « Toutl’art consiste à marier harmonieusement lespommes acides et acidulées. L’assemblage esttrès rigoureux, il faut conjuguer tanins, sucreet parfums pour obtenir un bon cidre… ».

Sur les plus grandes tables…jusqu’au JaponLa récolte, sur les 14 ha de la propriété,s’effectue à la machine. Les pommessont pressées et le jus mis en fûts dechâtaignier, où il fermente pendant plu-sieurs mois. Après la fin de la fermen-tation, la mise en bouteilles est réaliséemécaniquement.Le cidre fermier des Charlois, fruité etacidulé, au goût caractéristique du ter-roir du Pays d’Othe, voyage du fond descaves de la ferme jusqu’aux tables lesplus prestigieuses, (le célèbre restau-rant la Côte St Jacques à Joigny se four-nit là, notamment en jus de pommes)

TERROIRS

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SORTIR

L’AGENDA DU MOISTHÉÂTRE > CONCERT > DANSE > EXPOSITION > THÉÂTRE > CONCERT > DANSE

Pour faire connaître vos manifestations: 0386728547 – [email protected]

Au fil de l’Yonne – octobre 2007

AUXERREGOUNKEL ET LES POPOKH[Humour] Après 30 années de viecommune, Yona Popokh veut partir,quitter sa femme. Par la Cie duMatamore. Dans le cadre des« Rigolades ».Du 2 au 13 octobre

QUATRE ACTES AVEC OLGA[Théâtre en appartement] Une sublimehistoire d’amour épistolaire entreTchekhov et sa comédienne d’épouse.D’octobre à févrierContact : 03 86 72 24 24 – www.auxerre-le-theatre.com

SENSThéâtre National de l’Opéra de Pékin Shenyang

Un spectacle dépaysant combinantmusique, opéra, théâtre et acrobaties…6 octobre à 20 h 30 et 7 octobre à 15 h

Les Fourberies de ScapinLa comédie d’intrigues de Molièreréinventée par une jeune troupe dansl’esprit des théâtres de tréteaux defoire.11 et 12 octobre à 20 h 30

Au soleil de Daudet par Jacques SereysJacques Sereys met tout son talent,toute sa gouaille au service de Daudetpour raconter les histoires que chacunde nous connaît : le Petit Chose, le Curéde Cucugnan, La chèvre de MonsieurSeguin…26 octobre à 20 h 30

Jean-Philippe Collard

Ce pianiste de talent interprète Fauré etRachmaninov19 octobre à 20 h 30

Les Saisons de Pallina(jeune public)

Des histoires de couleurs et de formespour peu à peu construire un livre avecses facéties, ses ratés, le tout dans unehumeur et une tonicité… très italiennes17 octobre à 20 h 30. Contact : 03 86 83 81 00

MUSÉES DE SENSClaudie LAKS, « peinture 2004-2007 »

Peintre del’abstraction, ClaudieLaks travaille souventle motif issu d’ungeste premier, soit enpelotonnement, soiten dévidement surdes formats petits ougrands, à la foisgraphiques etcolorés.Orangerie des Musées deSens du 7 octobre au9 décembre

Journées « portes ouvertes »La bibliothèque-documentation duCentre de recherche et d’étude dupatrimoine, ouvre ses portes, enassociation avec la Sociétéarchéologique de Sens.12 et 13 octobre – Conservation des Muséesde Sens, 5 rue Rigault

Gravures de Louttre. BCette exposition est organisée dans lecadre de la donation de 450 gravuressur bois aux Musées de Sens et àl’occasion de l’édition du cataloguescientifique des œuvres prévue le20 octobre prochain. Peintre,sculpteur, graveur, Louttre. B consacreune place privilégiée à la gravure dansson œuvre.Jusqu’au 21 octobre – Grande salle d’accueildes Musées de Sens – Contact : 03 86 64 46 22

COMMISSEYDépasser les bornesChaque pièce d’Étienne Bossut seprésente comme la reproductionmoulée d’un objet du monde comme sitout possédait sa possible réplique, sondouble caché. Mais les objets deBossut, des sculptures au sens strict duterme autant que des dessins envolume, jouent un double jeu : celui dumimétisme et celui de l’écart, du légerdéport vis-à-vis des contextes danslesquels ils sont placés. COMMISSEYJusqu’au 15 octobre à l’abbaye Notre-dame-de-Quincy– Contact : 03 86 72 85 31

MUSÉES ET EXPOSITIONSTHÉÂTRES

Les Fruits du soleil,gravure sur bois, 2005 par Louttre B. Cl. E. Berry-Musées de Sens

MUSÉE DEL’AVALLONNAISMusée de l’Avallonnais – 5, rue du Collège –89200 Avallon – Tél. 03 86 34 03 19

Vauban montre son imageUne présentation originale dedocuments témoins de l’histoire liée àVauban, en particulier des livresscolaires d’histoire et de géographie.Jusqu’au 31 décembre

"Fairy-tale installations"Rose Robin, Tô Bich Hai, CharlotteGaspard et Aaron Armelin exposentpeintures, sculptures, dessins… ethaute couture.Jusqu’au 15 novembre

Les Morvandiaux s’exposentEn association avec le Parc NaturelRégional du Morvan, expositionconsacrée à la "vie et migrations desmorvandiaux aux XIXe et XXe siècles".Jusqu’au 7 octobre

Rétrospectives ClaudeAutenheimerJusqu’au 12 novembre – Tlj de 14 h 30 à18 h 30, les samedis et dimanches de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19h. Fermé le mardi.

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L’AGENDA DU MOISJOIGNYTerri Katz KasimovCollages, tissages de toiles peintes oude papiersEspace culturel Jean de JoignyJusqu’au 10 novembre – Renseignements :03 86 91 49 61

SAINT-SAUVEUR-EN-PUISAYEColette en BretagneMusée Colette, ChâteauJusqu’au 31 octobre – Tlj de 10 h à 18 h,sauf le mardi

TREMBLAYAnatomie du Pays de PuisayeExposition d’Hervé di RosaCentre régional d’art contemporain duTremblayJusqu’au 31 octobre – Renseignements :03 86 44 02 18

VÉZELAYPeintures de Jean LurçatMusée Zervos – &, rue Saint-ÉtienneJusqu’au 15 novembre – Tlj de 10 h à 18 h,sauf le mardi

FESTIVALS, SALONS ETSORTIESSoucyMoisson d’été dans le SénonaisFestival de Musique et dansecontemporaines. Le festival "Moissond’été" associe habitants du village etartistes invités, laissant une large placeà la fête, danses, musiques et auxévènements de rue.Contact : 03 86 86 60 18Concert avec le Quintette Eclypse –Classique• 4 octobre à 20 h 30 – Ferme du Grand

Béon• Spectacle par le Théâtre de

l’Impossible• 6 octobre à 20 h 30 – Ferme du Grand

Béon

Contes givrés en BourgogneCréé il y a 9 ans, ce festival du récit, duconte et de la nouvelle proposé par laBibliothèque départementale del’Yonne et Antipodes comprendquelques 51 représentations dont 8dans l’Yonne.Le vendredi 19 octobre à Bléneau(spectacle à 20 h 30 à la salle des 3mûriers), le dimanche 21 octobre àChéroy (contes d’Anne Kovalesky à 15 hà la salle des Fêtes), le samedi20 octobre à Charny (contes à 20 h 30 àla salle polyvalente), le mardi23 octobre à Champignelles (à 20 h 30salle aux grains), le mardi 30 octobre àChéu (contes à 20 h 30 au Foyercommunal) et le dimanche 4 novembreà Armeau (contes de Christine Lavederà la Salle des fêtes)En savoir plus : http://contesgivres.free.fr

Rencontres sur le PatrimoineNaturel de BourgogneDepuis 12 ans, le Conservatoire des SitesNaturels Bourguignons organise desrencontres annuelles. Un lieud’information, d’échanges et de débatsavec tous les acteurs impliqués dansl’aménagement du territoire et la gestiondes milieux naturels (élus, admini-strations, professionnels, usagers…).Les prochaines rencontres se dérouleront les25 et 27 octobre à Saints-en-Puisaye.Contact : 03 8 0 79 25 99

Migennes : Salon d’automneSous le marché couvert de la ville, sur lethème des produits régionaux-habitat-artisanat-commerce-automobile. Accèslibre6 octobre de 9 h à 20 h et 7 octobre de 10 à19 h – place François Mitterrand –Renseignements : 03 86 80 03 70

MUSIQUEAU THÉÂTRED’AUXERREELISA MONTE DANSENEW-YORK[Danse] Jazz, danse moderne ouafro-cubaine16 et 17 octobre

ORCHESTRE DE PICARDIE[Concert] Haydn (Symphonien° 98 en si bémol majeur) etBeethoven (Concerto pourpiano, n° 1, op. 15, en domajeur).23 octobre. Renseignements etréservations : 03 86 72 24 24Site web : www.auxerre-le-theatre.com

JAZZ-CLUBD’AUXERRESPIRAL

Joce MIENNIEL (flûte,saxophone soprano,guimbarde), Julien ALOUR(trompette, bugle), Eric TERUEL(Fender Rhodes,programmation), CédricPERROT (batterie), BriceBERRERD (contrebasse)11 octobre à 19 hL’Amphi (ENM d’Auxerre)

JEAN-MARIE MACHADOTRIO « TIME »Jean-Marie MACHADO (piano,composition), Jean-PhilippeVIRET (contrebasse), JacquesMAHIEUX (batterie)26 octobre à 21 hLe Studio (Théâtre d’Auxerre)

Sens : Le Cirque Medrano fêteses 20 ansPour cette 20e tournée du cirqueMedrano, l’illusion, la grâce et l’audacesont à l’honneur.12 octobre à 20 h 30, 13 octobre à14 h 30, 17 h 30 et 20 h 30 et 14 octobre à14 h 30 et 17 h 30, place Jean Jaurès –Sens – Location : Office de tourisme :03 86 65 19 49 / FNAC / Carrefour

Le Théâtre du Risorius fête ses20 ans sur les terres qui l'ontvu naître !Du 16 au 24 octobre, Parc Roscoff, vouspourrez découvrir cinq de ses créationsJeune public et familiaux souschapiteaux et dans ses véhiculesspectacles.Pour plus de renseignements et laprogrammation complète : www.risorius.frRéservations : 06 32 32 85 47CONSEIL GENERAL DE L’YONNE

Saint-Bris-le-Vineux : Cho Quê,fête de campagneMarché d’Asie. Concours culinaire.Dégustation, animations au profit desorphelins du Vietnam.28 octobre de 10 h à 18 h, cour et salle desfêtes. Contacts : 03 86 53 32 61.

59e Fête des vins de ChablisLes 27 et 28 octobre, samedi de 14 h 30à 18 h et dimanche de 10 h 30 à 18 h.Contact : Maison du vignobles auxerrois au03 86 53 66 76

Salon du livre de MigennesLe 14 octobre, de 10 h à 18 h à la salledes sports. Les invités d’honneur sontPatrick Cauvin et Jeanne Cordelier.

Conférence de Jean-Paul BartheillustrateurIllustrateur résidant à Vermenton, Jean-Paul Barthe fête cette année ses 40 ansde pratique du métier d’illustrateur. Ilprésentera son métier lors d’uneconférence organisée le samedi3 novembre à 17 h à Lucy-sur-Cure(salle du foyer communal).Contact : 03 86 81 93 27

Bar La Coladie5, Grande Rue – PassyTél. : 03 86 87 05 32

• Concert Blues avec Stompin Whities12 octobre à 22 h

• Soirée déguisement Halloween31 octobre

Pub le Saint Patrick12, Route de Poilly – BleuryTél. : 03 86 63 43 45Concert avec Mauvaises NouvellesBlues Band3 novembre à 22 h

Au QuinzeMontréal – Tél. : 03 86 32 16 49Concert avec Les Locataires –punk/rock27 octobre à 21 h

Cafés de Pays

ILTIKAhip hop acoustique – voyage entrechanson, hip hop, jazz et musiqueorientaleLe 13 octobre à 21 h

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L’AGENDA DU MOIS

Au fil de l’Yonne – octobre 2007

Jusqu’au 17 décembre - Auxerre : la cathédrale en chantierLa cathédrale St-Etienne fait l’objet d’un ambitieux programme de restaurationde longue haleine. Une convention engageant État, Région, Conseil Général deet Ville d’Auxerre permet l’intervention des artisans les plus habiles et desscientifiques les plus chevronnés. Ce chantier pose beaucoup de questions auxIcaunais et aux visiteurs. Une exposition organisée par le service animation dupatrimoine est l’occasion de redécouvrir ce bâtiment prestigieux, sa fonctionreligieuse, son intérêt architectural ainsi que les importants travaux derestauration réalisés ces dernières années.Salle du cellier – Musée d’art et d’histoire – Tlj sauf le mardi de 10 h à 12 h et de 14 h à18 h – Renseignements : 03 86 18 02 90 – [email protected]

ANCY-LE-FRANCVisite-concert7 octobre à 15 h 30 - Château d’Ancy-le-FrancContact : 03 86 75 03 15

AUXERRESoirée "Styletydance89"Parking de la Noue. Entrée libre13 octobre de 22 h à 5 h

Le Cirque Médrano16 octobre à 20 h 30 et 17 octobre à 16 h –AuxerrexpoContact : 03 86 42 06 00 – Site web :www.auxerrexpo.fr

Chevallier et Laspales22 octobre à 20 h 30 – AuxerrexpoContact : 03 86 42 06 00 – Site web :www.auxerrexpo.fr

"Mon psy va mieux" avec Jean-Marie Bigard24 octobre à 20 h 30 – AuxerrexpoContact info/resa : Ticketnet : Tél. :08 92 39 01 00 – Fnac.com : Tél. : 08 92 68 36

"Age tendre et tête de bois"Spectacle-concert (tubes des années 60)31 octobre à 15 h et 20 h 30 – AuxerrexpoBilletterie : hypermarchés Géant, Leclerc,Cora… ou par internet :www.francebillet.com ouwww.fnacspectacles.com

AVALLON"Airs et Duos d’Opéras" –Lyrique6 octobre à 20 h 30 – Salle des MaréchauxContact : 03 86 34 13 50

BUSSY-EN-OTHE"Les fous du Rire"5 artistes des grands cabarets parisiens13 octobre à 22 h 30 – La Coupole des AngesContact : 03 86 91 98 00

CERISIERSConcertavec l’Orchestre de St-Clément6 octobre à 21 h - Église.Entrée libre

CHICHERYBal folkavec le groupe La Chalande20 octobre à 21 h – Salle des fêtesContact : 03 86 41 04 97

COUPS DE CŒUR

RANDONNÉESDimanche 7

La randonnée des vendangesCircuits de 8 ou 15/16 km – RDV à 9 h,Salle des Peulons à Chablis.

Dimanche 14

20e Randonée du boudin à LavauPour les marcheurs : 19 km (rdv à7 h 30), 13 ou 7 km (rdv de 8 h à 10 h).Pour les VTTistes : 33 ou 19 km entre8 h et 10 h. Les départs se feront sur leparking de la mairie à Lavau.

Auxerre-Chablis-TonnerreRandonnée VTT ou pédestre de 18 ou43 km. Départ d’Auxerre, place desCordeliers à 8 h pour les 43 km. Départde Chablis, place de la mairie à 11 h 15pour les 18 km .

ChitryRandonnée de 12 km – RDV à 8 h 30place de l’église

Mardi 16 VolventRandonnée de 5 km – RDV à 15 hcroisement Route des Courris

Samedi 20 BrossesRandonnée nocturne, boucle de 2 h –RDV à 19 h Salle des Fêtes

Dimanche 21

Le Saint-Fargeau 89Randonnée autour du réservoir duBourdon. Marcheurs : 6 ou 10 km –VTTétistes : 16 km – Cavaliers : auchoix. Départs entre 9 h et 10 h duChâteau de Saint Fargeau.

BonnardRandonnée de 13 km – RDV à 8 h 30terrain de tennis

Dimanche 28 VallanRandonnée de 14 km, RDV à 8 h 30devant l’école.

MONÉTEAU"Plus que jamais"Spectacle humoristique par LesSaltimbanques de l’Yonne13 octobre à 20 h 30 et 14 octobre à 15 h 30 –Foyer communal

Représentation théâtraleLa troupe Véronnaise Le Pavé dans laMare – Comédie20 octobre à 20 h 30. Contact : 03 86 40 61 58

PAILLY"Gainsblues"Concert6 octobre à 20 h 30 – La Grange de Pailly

"Instruments et voix"Concert classique7 octobre à 17 h – La Grange de PaillyContact : 03 86 66 33 90

SAINT-EN-PUISAYEConcert Blues Rock13 octobre à 21 h – Moulin de Hausse CôteContact : 03 86 45 63 56

SAINT-LÉGER-VAUBANConcert avec Les Locatairespunk/rock5 octobre à 21 h

SAINT-GEORGES-SUR-BAULCHE"Halloween"Spectacle avec les Gerson’s et la RoueMagique24 octobre à 14 h 30Centre CulturelContact : 03 86 94 20 70

SAINT-MAURICE-AUX-RICHES-HOMMES"Bon anniversaire Freddy"comédie par la troupe de la Source deDymon14 octobre à 15 h – Salle des fêtesEntrée libre

CONCERTS ET MUSIQUES L’ESCALE À MIGENNESAnnées 60Chaussettes Noires, Vautours, Pirates,Chats Sauvages, Johnny, Statusquo,Chuck Berry et autres…Le 2 octobre à 21 h

BAL CRUELThéâtre burlesqueLe 9 octobre à 21 h

LA CLARINETTE DE BECS ET D’ANCHESCréation spectacle musical – Jeunepublic / dès 8 ansC’est grâce à l’initiative et àl’engagement des professeurs du réseaudépartemental d’enseignementmusical, que la clarinette a été àl’honneur tout au long de l’année 2007,sous le label « La clarinette dans tousses états ». Quatre d’entre eux ontsouhaité poursuivre et développerl’aventure axée autour de cet instrumentet se sont lancés dans la création d’unspectacle musical en direction du jeunepublic

Le 16 octobre à 10 h et 15 h, 17 octobre à 17 h

ORCHESTRE CHOCATThé dansant. Dans un show d’éclairage,d’animation, de déguisement, du rétroau musette, en passant par la variété,danseurs et mélomanes serontcomblés.Le 21 octobre à 15 h

GAOUBADAChanson française festiveune créativité débridée et débordantequi aboutit à des textes qui jonglentavec les mots et les idées.Le 23 octobre à 21 h

LE CHŒUR EN PAYS CHABLISIENChorale mixte de ChablisLe 25 octobre à 21 h

ENTRE NOUSReprises BrassensLe 30 octobre à 21 h : L’Escale, place EugèneLaporte MIGENNES – Tél. : 03 86 46 56 56Réservations : 03 86

Contact : Comité Départemental de la Randonnée Pédestre de l’Yonne. Tél. : 03 86 52 69 82

Page 32: L’YONNE · musicale. J’ai même joué du jazz avec les Américains quand ils étaient cantonnés près d’Orléans. Quant à Tous les matins du monde, je me disais qu’il fallait

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James Bond Out of Africa Danse avec Les Loups...