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L.ART en LOIRE # 7 novembre 2014

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L.ART en Loire 7 is an international culture and art expression magazine. Exploration Theme : The tree, This forest. With Festival Les ecales 2014, Farah Atassi and Le Grand Café, Dominique Lancastre, Khalid El Morabethi, Bonafide Rojas, Damien Richard, Sophie Lagal, Jacques Cauda, Frédéric Javelaud, Didier Lestrade, Peggy Faye, Juliette Mouquet, Fred Chapotat and Jean Marc Royon, Frédéric Lucas, Gwen Fauchois, Teklal Neguib, Cicero Melo, Laure Bolatre, Franck Laroze, Bashô, Laurent Deheppe. Cover by Eric Bouis.

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 1

L.ARTen LOIRE

2# 7novembre 2014

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Le Chêne - Eric Bouïs

2# 7novembre 2014

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Sommaire L.ART (Loire Atlantique Art Recherches Travaux) 4 Instanbul Delight & Planète Musiques Festival Les Escales 2014 8 Farah Atassi au Grand Café-Centre d’art contemporain

Poesia 10 Dominique Lancastre 16 Khalid El Morabethi 20 Bonafide Rojas

24 Dossier d'exploration : L'arbre, cette forêt 26 Valais (Damien Richard) 34 Une feuille (Sophie Lagal) 36 Arbre (Jacques Cauda) 44 Pas de deux (Frédéric Javelaud) 54 La tentation de la forêt (Didier Lestrade) 56 Vertiges d'en bas (Peggy Faye)

Nouvellissima 68 Ma recette du bonheur de Juliette Mouquet

Dialogue 70 Mourir sans crever de faim (Fred Chapotat et Jean Marc Royon)

D’arbres et de pierres 76 Helium (Frédéric Lucas) 78 Gwen Fauchois

Perspectives 82 Traces (Teklal Neguib)

Francophonia 94 Sophie Lagal 98 Cicero Melo 102 Laure Bolatre

Découverte 106 Dans la bibliothèque (Teklal Neguib)

108 Contributeurs

109 Appel à travaux (février 2015) 110 Call for works (february 2015)

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Instanbul Delight

Planète MusiquesFestival Les Escales 2014

PAR

TEKLALNÉGUIB

Festival nazairien des musiques du monde, les Escales prennent place au port. Véritable mise en valeur du patrimoine de cette ville de chantiers maritimes,

ouverte vers l’ailleurs, ce weekend sonore d’août s’inscrit parfaitement dans l’histoire même de la cité.

Après une année consacrée à Tucson, l’édition 2014 part à la découverte du son d’Istanbul, cette ville millénaire à la modernité musicale ravageuse.

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Guillaume Perret Festival Les Escales2014©Martin Launay – Ville de Saint-Nazaire

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Ben L'Oncle Soul Festival Les Escales2014©Martin Launay – Ville de Saint-Nazaire

Le festival est organisé le premier weekend d’août, du vendredi soir au dimanche matin à l’aube. Moment de dégustation tant gustative qu’auditive, cette découverte commença pour moi, par une course effrénée afin de rejoindre les lieux avant

l’arrivée d’un bateau, qui allait bloquer l’entrée pendant une heure. Dire que le festival fait corps avec la ville et son port n’est en effet pas un vain mot. Joie un peu étrange, mais amusante, de se rappeler qu’au fond, les Maîtres des mers restent aussi et avant tout les Maîtres du Port.

Le festival n’est pas seulement de la musique, il est aussi une ambiance, un moment de pause et de repos, dans nos quotidiennetés. C’est ainsi que j’en profitais donc à peine arrivée, pour partir en exploration auprès des stands, te-nus par diverses associations de la ville ou d’ailleurs, École Diwan de Saint Nazaire, associations issues des réseaux alternatifs, syndicats… Je flânais et découvrais la Cantina, stand de restauration aux mets forts appétissants, et aux menus qui font rêver. Première arrivée, première servie. Je dégustais, prenais mon temps pour apprécier chaque saveur de mes fallafels et de mes potatoes au gros sel de Guérande. La salade melon pastèques était faite à partir de produits de première fraîcheur. Mon plaisir fut tel que je décidai le lendemain d’y retourner, pour y faire pâmer mes papilles devant une recette au poulet, absolument incon-tournable. Le Kapali çarçi était le lieu où boire du thé Tchaï, ou du thé à la menthe fabriqué artisanalement, selon les méthodes d’origine. Amatrice convaincue de cet elixir, je

fondai de plaisirs à en boire chaque goutte. Je me trans-formai alors en collectionneuse de verres grand ou petit, marqués aux couleurs du festival de cette année ou des années précédentes, à titre de joli souvenir. Parfois aussi, la politique s’invitait au festival : ainsi, un drapeau palestinien avec écrit #FreedomGaza ou des tee-shirts revendicatifs « stop genocide ».

Le premier soir, j’assistai au concert de Tinariwen, fabu-leux groupe, véritable raison de ma venue au Festival. Je les avais découverts quelques deux ans plus tôt, sur le tumblr d’une jeune portugaise, proche de la nature, au travers de leur merveilleuse chanson Imazeghen N Adagh. Ils la jouèrent d’ailleurs, ainsi que bien d’autres, nous em-portant dans les tréfonds du son, et de l’âme. L’âme de la terre-mère, de ces terres arides, si différentes et pourtant si proches. Des instruments modernes accompagnant des sons plus ancestraux.

En costume, les chanteurs faisaient le spectacle, encou-rageant les festivaliers à participer. Et ces derniers, qui dis-crètement et à leur manière, reprenaient les sons, accom-pagnaient de leurs mains, de leurs bras, le mouvement rythmique, applaudissant avec ferveur les Maîtres du dé-sert. La musique comme langue commune, le son comme dialogue.

Le concert de Tinariwen fut un vrai bonheur, un régal de l’esprit, un ineffable souvenir.

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Ensuite, retrouvant des amis, je partais à la rencontre de Ben L’oncle Soul. Venu présenter son nouvel album A coups de rêves, accompagné du groupe particulièrement talentueux et originaire de San Fancisco, Monophonics, Ben l’Oncle Soul assura le show, jouant et s’amusant avec le public, qu’il fit participer et chanter à de nombreuses re-prises. Il chanta aussi ses anciennes musiques, qu’en cœur le public reprit. Ben L’Oncle Soul ? Un show man dans l’âme, mutin et coquin, mais généreux, et tendre, à impérative-ment découvrir sur scène, tant il y est heureux. Un bonheur communicatif. De la belle musique pour un si grand plaisir.

Un véritable moment inoubliable de plongée dans la Soul.

Le lendemain, je me concentrai sur Ayo, dont j’avais déjà auparavant pu apprécier de nombreuses chansons. Tout comme Ben l’Oncle Soul, Ayo est une show-woman confir-mée, une chanteuse dynamique et charismatique. Durant le concert, elle a repris plusieurs de ses tubes, dont le ma-gnifique Fire, à l’origine duo avec Youssoupha. Tout comme beaucoup d’autres invités, elle a rendu un bel hommage à Bobby Womack, décédé peu de temps avant le festival, et qui aurait dû en être la tête d’affiche.

Ayo, mêlant sonorités folk, soul et reggae, a su insuffler une très grande complicité dans sa relation avec le public des festivaliers. La fin de sa prestation s’est d’ailleurs ter-minée, par une longue chanson, où avec l’aide de ses musi-ciens, elle fit chanter le refrain aux spectateurs, à coup de

GIRLS, pour les dames, et de BOYS, pour les hommes, en cœur et en canon. Cela dura longtemps. C’était drôle, amu-sant, et très joli à entendre. Oui, un sympathique moment de complicité avec une chanteuse très douée.

La soirée se termina au Bosphore Club, au décor impres-sionnant de maison à moitié, si ce n’est plus, effondrée. J’y assistai au concert des DJ Murat Meriç et Baris K, pour l’Istanbul Mix. Très appréciable soirée, elle avait un public conquis et effréné, se déhanchant au rythme des notes. J’y fus invitée à danser par un charmant jeune homme, au motif… qu’il avait perdu ses copains. À noter que je n’ai tou-jours pas à ce jour, compris le lien objectif entre ses deux points. Mais bon, manifestement, tous les arguments sont bons, et comme il m’a faite rire, nous avons donc dansé.

Petit panel de la scène stambouliote, ce vrai-faux club en plein air permettait de faire découvrir la musique du cru (notamment Murat Meriç, spécialisé dans la musique funck/psyché turque) à des festivaliers venant du monde entier.

Ainsi, le festival Les Escales 2014 aura permis à son public, d’effectuer une sorte de voyage immobile, le por-tant de la musique noire américaine, aux sons d’istanbul, en passant par les notes argentines de Plaza Francia. Une belle évasion, pour un port sans cesse en mouvement, et aux majestueux bateaux voguant vers l’Ailleurs.

Pour vous tenir informés sur les Escales 2015 :Festival les 7 et 8 août 2015les-escales.comAssociation Les EscalesBP 16124, rue d’Anjou 44613 Saint-Nazaire Cedex Tél. : +33 (0)2 51 10 00 00 [email protected]

Ayo Festival Les Escales2014©Martin Launay – Ville de Saint-Nazaire

Instanbul Delight

Planète MusiquesFestival Les Escales 2014

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Blue folding, 2014, Farah Atassi, huile sur toile, courtesy galerie Xippas Paris

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Les œuvres sont un jeu de la struc-ture, de la profondeur, ou comment créer des perspectives en manipu-lant les formes, leur emboîtement. Ce qui aurait pu n’être que surface, se

transforme alors en pièce, en espace de vie.

Selon les tableaux, le spectateur peut res-sentir cette étrange impression de pénétrer un lieu (un salon, par exemple) à un instant T., d’où les humains auraient disparu, mais en laissant leurs jouets, leurs objets.

En effet, les œuvres ne montrent pas que des « travaux-cadres », mais présentent outre l’environnement, de plus petites structures, que l’on peut interpréter à sa guise, comme des légos (d’après les enfants), des flacons de parfums, ou des gratte-ciels  : le regard du public comme donnant lui-même son propre sens aux images.

Ces sortes de jeux de construction, pré-sents dans la plupart des pièces créées par les formes, deviennent une sorte de fil conduc-teur de l’exposition. Village avec phares et

usines, ville avec building, jeux de cubes sur une table, ils nous rappellent notre petitesse d’êtres humains, face à l’infinité du monde.

De ces formes relativement indentifiables, l’artiste nous emporte vers plus d’épure, les objets pouvant devenir alors quasi-invisibles.

Nous découvrons aussi des tableaux aux motifs plus ethniques, mais travaillant tou-jours la forme (ici le triangle), la profondeur. Farah Atassi a exploré la notion de « décora-tion  » aux travers de cette série d’œuvres, renvoyant à l’artisanat, aux savoir-faire tra-ditionnels, à des tissus et tapis des peuples d’Ailleurs.

Ainsi, certaines toiles m’ont rappelé les tifai-fai, ces tissus tahitiens, sorte de patchworks réalisés de génération en génération par les femmes polynésiennes.

Modernité, épure, et traditions pourraient être d’ailleurs les maîtres-mots de cette ex-position à découvrir en famille.

Farah Atassiau Grand Café

PAR

TEKLALNÉGUIB

Belge née au début des années 80, Farah Atassi est une artiste peintre, résidant en France, à Paris. Passée d’abord par l’étude de la ruine,

elle présente au Grand Café-Centre d’art contemporain, un travail bien plus épuré : un art de la forme.

Grand Café - Centre d’art contemporain

Exposition du 11 octobre au 4 janvierEntrée gratuite • Ouvert tous les jours sauf le lundi • 11h > 19h

Place des Quatre z’horloges 44600 Saint-Nazaire - France

Tél. : +33 (0)2 44 73 44 07

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DOMINIQUE LANCASTRE

COUP DE CŒUR

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Pluie de feu

Des hallebardes de corps Tombèrent du ciel

Dans une pluie de métal Et de fer chaud

Ici et là Un souvenir arraché

Dans un champ de blé Où mêmes des corbeaux

N’osent voleterIci et là

des lycaons moissonnent Sans vergogne

Sans égard Le champ de douleur

Les esprits égarés Arrachés aux corps

Cherchent furtivement Les portes du ciel. Les cris du silence Résonnent encore.

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The hairy tree

The hairy tree shivers In the cold icy morning

Birds scattered in the bush Praise the sun in the clouds

My heart shivers, My legs tremble,

So far away a dying face There comes a winter wind

Sweeping away the nature song.

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A shooting star

In the darkness A candle shows the way

The wind whisppersThe leaves shiver

Through the cloudsA smiling moon

In the waterA glittering moon

Sleepless wordsIn the mind

A shooting star

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A boat at see

In every tree A book Of life.

Treasure of

words Through

The grass.

Turning pages Far away

A boat at sea

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Open eyes

The sun casts his first word. A beaming ink through a dirty window writes morning on my cheek.

A new day is born.

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 - POESIA16

KHALID EL

MORABETHI

Au fond

Au fond,Elle dit,Hélas,

Plusieurs fois de suite,Hélas, hélas …

Une guillotine en face,Là-haut, les yeux se ferment,

Les pleurs du temps s’arrêtent,Les dernières paroles, et la pluie tomba abondamment, lourdement sur la terre,

Une tète coupée, une belle histoire s’efface, derrière.Si seulement...

Soupir en contemplant un visage,Vouloir comprendre cette chose au milieu, au fond de ces pages.

Si seulement …Ce Corbeau pouvait parler de cette naïveté qui ne cesse de déchirer les nuages,

De ce chant d’espoir montrant sa vieillesse, sa faiblesse,Hurlant, s’étouffant dans son oreiller et laissant doucement le poison pénétrer.

Si seulement …

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 - POESIA 17

Ce Corbeau et son ami Oiseau pouvaient rechanter ensemble,Et dire à ce vieillard au regard amer,

Qu’à droite le chemin mène à la lumière et l’autre jette brusquement en arrière.Si seulement …

Un esclave pouvait choisir.Entre laisser ses mains dans la poussière,

Et se battre contre ces bras qui ont poussé sa flamme sourde en enfer.Au fond,

Le sommeil du mal est terriblement agité,Seul dans un château où rien ne bouge, sauf l’ombre de la fatalité,

Regardant le plafond, cherchant le pardon,Observant dans le miroir ses yeux, ses joues tremblantes, ses rides,

Son regard qui le percute de plus en plus dans le vide,‘’Pardon … ! ‘’

A écrit sur les murs.Au fond,

Ces trois chemins mènent au cimetièreÔ Mort !

Votre odeur, Votre lueur,

Proche, proche,Ô Mort, la seule réalité, prend cette illusion en douceur

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 - POESIA18

Oublier

Oublier,Il a oublié

Que ses yeux étaient bleus,Le ciel aussi,

La mer,Il a oublié le sourire de sa grand-mère,Et ses histoires qui le faisaient dormir.

Il a oublié,Que la pluie le faisait réfléchir,

Que la pluie avait toujours un effet étrange sur lui.Aujourd’hui,

Il fêtait ses 79 ans,Il a oublié ce vieil amour qui dormait à ses cotés, depuis longtemps,

Cette chambre, ce lit,Cette maison,

La joie, le bonheur,Son petit jardin,

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 - POESIA 19

La balançoire fixée a une grosse branche et les fleurs,Il a oublié ses réussites, ses combats, ses pertes, ses espoirs,

Et ses blessures.Ouvrant les yeux, il aperçut d’autres yeux aux murs,

Ils le fixaient,En entendant les tic tacs des secondes,

Il a oublié qu’ils attendent,Qu’attendent-ils ?

Oublier.Dans le miroir de la salle de bain,

Le vieux,

Se concentra sur ses yeux,‘Qui suis je’’ dit-il,

Ses joues se mirent à trembler,Sa bouche se mit à bouger,

Il se concentra une dernière fois sur ses yeux,Il ne pouvait fuir le poids de sa conscience,

Et dans un rire de dément, il trouva une différence,Monstre, Monstre.

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 - POESIA20

BONAFIDEROJAS

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 - POESIA 21

In the wasting of time

lose yourselfin the adventurenot in yourself

find our who youare when no one

is aroundwhat would you eat

for the first timeif you had a free meal

what if everyone thoughtyou were another person?

would you be different?would you be you?

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 - POESIA22

this new story is not 

new, we go where no onewants to go then everyone wants

to go

then we’repushed out slowly

by greedy landlords &eminent domain, spoiled kids &

big dreams

of thebig city, making

it, they walk with their newentitlement & scoff at the

old man

who’s beenhere longer than

all of us, call the cops on him for playing the same song

he’s played

everysaturday, but

the new entitlementdoesn’t like that, doesn’t under

stand it

this newstory is old

we’ve gone through beforewe’ve wrote this before & no one

listens

they brushit off as, “change,

can’t stay the same, it’s lifethey say, it is what it is, that 

is life”

i donot agree, i

refuse to believe that,defend what you have created, 

have loved

have built,from the ground up

no one wanted your streetsbefore you, you have thirty years

in it

defendthe street that loves

your childhood like a sling,act like you care, that your home

matters

The old new story

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 - POESIA 23

The balance game

breathebalance

workbalancecreate

balancehappinessbalancerepeat

balance

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L'ARBRE,CETTE FORÊT

DOSSIERD'EXPLORATION

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 - DOSSIER D'EXPLORATION : L'ARBRE, CETTE FORÊT 25

L'ARBRE,CETTE FORÊT

Danse - Eric Bouïs

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DAMIENRICHARD

VA L A I S

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SOPHIE LAGAL

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Une feuille

J'aimerais être Comme

La feuille au ventQui vient

Se poser sur le piedD'un passant.

Une feuille vieillieTachée de rouge

Au plus près du soleil,Qu'il ramasseraPour me glisserDans son livre.

Il y'aura cette phrase,Je n'ai rien voulu d'autre

Que d'être cet instant.

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JEAN-CLAUDECAUDA

L'A R B R E

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FRÉDÉRICJAVELAUD

P A S D E D E U X

Départ

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L' étang

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Présences

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Attente

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Sentier

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Ancrage

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Musaraigne

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Chasseur

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Dans la fôret

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À la nuit

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DIDIER LESTRADE

Mur - Frédéric Javelaud

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La tentation de la forêt

Le problème avec la forêt, c’est que je la vois comme un immense supermarché. Au lieu de me laisser aller au calme, mon regard est sans cesse concentré sur ce que je pourrais prendre, un rocher, une plante, une souche de bois, des pommes de pins ou des graines. Et comme c’est désormais interdit, la frustration s’accumule parce que je tombe sans cesse sur des idées que j’aimerais ramener à la maison.

Les meilleures choses dans la vie sont gratuites et heureusement, il est encore possible de piller un petit bois à l’abandon, loin des regards, pour ramener une petite fougère absente au jardin, une graminée étrange à couleur rousse, des rochers que l’on plante dans le sol, une souche d’arbre qui ressemble à un truc sorti d’un film d’horreur où les kids n’ont aucune idée de survie quand ils se trouvent face à La Colline a des yeux. La forêt est finalement un lieu inhospitalier dans lequel on peut se perdre, surtout quand on s’aventure dans les deux grandes forêts domaniales qui entourent la ville d’Alençon. Ce sont des espaces si vastes qu’on y trouve toutes les essences d’arbres, des résineux comme les thuyas, immondes dans les jardins, mais ici immenses avec des troncs presque aussi impressionnants que ceux des séquoias. Il y a des collines de pins qui donnent l’impression que le bord de mer est juste à quelques kilomètres, des vallées inquiétantes de hêtres, des landes dégagées après l’abattage d’une parcelle de chênes, des mélèzes, des bruyères et partout des plantes que l’on ne trouve pas ailleurs, protégées par une troupe de garde forestiers qui surveillent ce que vous faites, surtout au moment des champignons.

La forêt est inquiétante et c’est pourquoi elle figure au centre des films d’horreur et de fantasy. Même avec une carte ou des applications de localisation, c’est l’endroit du massacre à la tronçonneuse. Il faut avoir un minimum de sens de l’orientation pour savoir suivre le soleil afin de retrouver sa voiture garée quelque part - d’ailleurs, tiens, où est-elle?

Et puis, il n’y a jamais d’oiseaux. Même pour eux, la vie en forêt est trop dure. Trop froide en hiver, trop solitaire en été. On se promène en forêt presque en silence, avec un cri de buse dans le ciel mais tous les chants domestiques des jardins, et même des villes, y sont absents. Bien sûr, je ne suis pas effrayé par la forêt au point de refuser d’y aller. Au contraire, mon point est de dire que j’ai envie de tout emporter à l’arrière de mon pick-up. Le bois et la forêt sont pour moi l’extension du bord de la route. Si j’y vois une jolie plante dans un fossé, je viens la chercher plus tard, au moment où elle est prête à être transplantée.

De plus, avec de nouvelles applications comme PlantNet, on a une idée plus précise si une plante est rare, donc protégée ou si elle est commune et dans ce cas, prendre un pied parmi une étendue de la même espèce ne sera pas si dramatique. C’est le seul moyen de multiplier l’ail des ours chez soi, les primevères veris, beaucoup de sedums tapissant, les joubarbes que tout le monde adore, les ancolies, les fougères, les mousses. Il s’agit de plantes qui se ressèment beaucoup et qui sont même parfois envahissantes mais ce sont des classiques qu’il faut avoir chez soi autrement c’est trop injuste.

La forêt est belle en automne mais c’est un cliché de le dire même si, par ici, les forêts de hêtres sont particulièrement illuminées, cela ressemble à un dessin animé japonais. Se promener se fait à deux pour partager son admiration, aller dans la forêt est aussi une chose solitaire et y aller en famille est une torture que j’ai laissée tomber depuis des décennies. Mais à deux c’est plus romantique et aussi très pratique quand l’un fait le guet pendant que l’autre cache ce si joli rocher dans la voiture.

J’ai d’ailleurs une histoire assez amusante. Quelques années après m’être installé à la campagne, mon ami Sylvain m’a accompagné dans un coin de la forêt que je connais bien où les rochers ont des formes de tout petits menhirs. On en avait déjà mis trois dans le coffre de la Renault 4 que je conduisais après avoir décroché mon permis de conduire et le modèle 1968 était déjà très chargé surtout avec un grand gaillard baraqué poilu ( je parle de Sylvain, pas de moi mfgr). Bien sûr, il a fallu que je fasse une mauvaise manœuvre et la voiture avait une roue arrière bloquée dans un fossé. On essayait de soulever le 4L pour la dégager quand arriva une voiture de la Gendarmerie nationale. Pour moi, c’était évident qu’ils allaient nous demander ce qu’on faisait là, pourquoi la voiture était si chargée et qu’est-ce qu’il y avait dans le coffre après tout? Ben non. Dans ma région, les gendarmes sont si gentils qu’ils nous ont aidés à dégager la voiture. On était là, deux folles nerveuses et hilares avec des gendarmes qui ne voyaient pas de problème.

Depuis, ces petits rochers sont plantés à l’entrée de ma maison et Sylvain est décédé. Ça dit tout, vraiment. La forêt aime donner ce qu’elle a mais elle prend toujours quelque chose en échange. Si j’avais su...

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Singapour, 06 janvier 2013

PEGGYFAYE

VERTIGES D'EN BAS

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Singapour, 06 janvier 2013

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Singapour, 07 janvier 2013

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Black Spur, Vallée de la Yarra, Victoria, Australie, 25 avril 2013

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Black Spur, Vallée de la Yarra, Victoria, Australie, 25 avril 2013

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Blue Mountains, Sydney, Australie, 06 mai 2013

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Fôret Ouareau, Lanaudière, Québec, 05 octobre 2013

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Fôret Ouareau, Lanaudière, Québec, 05 octobre 2013

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Rivière Bonaventure, Gaspésie, Québec, 04 août 2014

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JULIETTEMOUQUET

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Ma recette du bonheur

J’ai attendu plusieurs cycles de lune avant de me poser doucement sur ton balcon. Recroquevillée prés de ta fenêtre, j’ai fait vibrer la vitre au souffle chaud des mots que j’avais à te livrer. Le chat, par son ronronnement, t’a fait prendre conscience de ma venue. Sais-tu, tendre ami, que les vraies richesses sont invisibles ? Elles portent en elle la ruine volontaire des essors visibles. Un berbère dilue son chant dans le vent délicat qui te fait ouvrir la fenêtre. Me voilà dans ton salon, les bras chargés de fruits exotiques et d’herbes aromatiques. Je viens te murmurer ma recette du bonheur. « Nous sommes ce que nous mangeons » Tu sembles engoncé dans des habitudes grasses et lourdes. Ta digestion du monde est difficile. Je comprends ô combien le désir de combler la peur du vide dans des bouchées chocolatées et sucrées. Dépenser ses euros quotidiens. Faible rictus d’épanouissement. Société du zapping et de l’intérêt dilué. Multiplication des strates. Débordés, embourbés. Ainsi tu ignores la parole de la terre, mère nourricière, largeur indescriptible que procure la découverte d’autres saveurs, d’autres cultures. Tout passe par la bouche  : la nourriture essentielle, la fraîcheur de l’eau, le langage. Ecoute ces voix du bout du monde aux syllabes multiples et inconnues. Donne à tes papilles des saveurs nouvelles. Voici un bouquet de coriandre. Vois-tu que toutes les parties de cette herbe aromatique  : racine, tige, feuille sont utilisées  ? Je les ai cueillies pour tes yeux clairs et affamés sur les cultures en terrasse d’une île volcanique. J’ai compris que pour atteindre une certaine plénitude, il faut aimer l’ennemi. Le plus hostile des adversaires se loge en nous. Dans sa tanière de magma en fusion trempent les mauvais souvenirs, les

humiliations, les terreurs, les doutes et les abandons. Il te faut tout mélanger, tout regarder en face jusqu’à ce que ton propre reflet se déforme. Puis tout boire. C’est en visitant ses abîmes que l’on est capable de véritable compassion pour soi et autrui. Après cette âpre et amère mixture, je te conseille de dormir plusieurs jours lové contre toi-même. Détache-toi de tout sauf de ton intériorité. Sois comme le mangoustan dont la peau dure et violacée renferme une chair blanche et sucrée, divisée en quartiers. Laisse l’ange prendre son envol en toi et accepte tes visages multiples. Après ces voyages immobiles dans ton nid, aiguise tes papilles et pars manger le monde ! Prends une écumoire dans tes bras. Tu pourras ainsi vidanger les huiles noires du doute qui rendront ton chemin épineux au contact des mauvaises énergies. Réponds par la bienveillance à toute agressivité latente dans le regard compétiteur d’autrui. « On s’enrichit de ce que l’on donne, on s’appauvrit de ce que l’on prend » Assois-toi au pied d’un arbre, ressens sa force et bois l’eau des paysages nouveaux qui lavent ta pupille. N’oublie pas la douceur, fais-en son éloge. Elle est la gardienne de la beauté du monde et de ta chambre intérieure. Ajoute du sucre, des cardamones moulues, des amandes et des raisins secs à toute nouvelle aigreur. Transvase le tout dans un plat blanc. Passe trente minutes dans un four modérément chaud. Tu comprendras que la modération et la nuance donneront du répit à tes foulées passionnées, jusqu’à ce que la préparation durcisse. Ton cœur ainsi restera tendre. Puis réfrigère pour contrer les glaciations de l’indifférence, avant de servir à qui voudra partager cette recette de vie harmonieuse avec toi.

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JEAN-MARC ROYON

TEXTES

FRED CHAPOTATPHOTOGRAPHIES

  M O U R I RS A N S C R E V E R D E F A I M

Je lui file la monnaie que j’ai dans la poche. Merde, y pue  ! Je pense à toi qui me dit va te laver les pieds, tu pues  ! Je m’ensuis aperçu, c’est mon odeur. Un peu comme si c’était chez moi. Laisse-moi au moins respirer mes pieds, c’est eux qui m’emmènent travailler. Le matin je pars, le soir je rentre. Et je pue des pieds. Y’a plusieurs couches dans la société, des sous-sols, des étages, des rez-de-chaussée, des ascenceurs en panne et des marches à rater. Quand je rentre, j’ai enfin envie de respirer. Alors laisse-moi avec mes pieds.

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Tu vas rire ma chérie, ce matin j’ai garé la bagnole devant la boite et j’ai pris le métro pour rentrer. C’est peut-être ça, l’odeur de mes pieds. On m’a trop fait marcher. Arrivé en bas de chez nous je me suis dit non. Pourquoi mentir, mieux vaut souffrir une bonne fois pour toute. Pourquoi tu ferais semblant ? Pour faire semblant ? Pourquoi on s’aime plus ? Je ne sais pas, mais c’est comme ça. C’est la vie. Je suis descendu à Bonne Nouvelle et j’ai coupé le portable. Les grands boulevards c’est autre chose. J’ai encore une petite marge sur la carte, je verrais ta photo dans ma poche, j’espère ne manquer à personne. Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas dit je t’aime que je ne sais même pas à qui m’en plaindre. Je ne sais plus à qui mentir. C’est si simple de tromper ceux qui nous aiment et de nous tromper nous-même. Alors voilà je ne t’aime plus. Plus envie d’être ici. Plus envie d’ailleurs.

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J’avance dans le vide

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Mon ombre c’est un drôle de numéro. Je joue avec mon ombre. Aux différentes heures de la journée, à cet endroit stratégique,précisément là où les gens sortent du métro, je pose mon gob-elet. L’avenue est large et mon ombre change de forme, de taille,d’apparence. Le soleil reste longtemps au fil du jour sur l’avenueet il fait jouer mon ombre, et moi aussi je joue avec elle, je luifais prendre des poses, j’essaye de lui donner de l’expression. Et c’est un peu comme si finalement je jouais avec le soleil. Tant que je vois mon ombre je sais que j’existe encore un peu, c’est rassurant. Je n’ai pas peur de mon ombre. Elle peut se montrer aussi la nuit, surprenante, imprévisible. Dans la lumière des étoiles électriques elle va, elle vient, un coup à droite, un coup à gauche, devant, derrière, courte, large, longue, fine, disparaît, apparaît, elle change de couleur aussi.

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Série textes et photos extraite de Mourir sans crever de faim de Jean Marc Royon et Fred Chapotat, édité par AAARG éditions (76, rue des frères Barthélémy - 13006 Marseille)

Mon ombre est facétieuse. Je ne m’en séparerai pour rienau monde.

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FRÉDÉRICLUCAS

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Hélium

Ce que je suis...Je m’effondre sur le canapé. Dehors le temps est maussade. Une pluie fine termine de détendre ma pensée. Seul dans la pièce, je m’assoupis.Des tonnes de coquelicots m’enserrent de leurs pétales rouges. Et puis, le vent les fait s’éparpiller et tournoyer delà les platanes. Je reste planté, souffrant, haletant. Rougeoyante descente de l’imposant soleil, ce vent du soir couvre mon visage d’un voile pénétrant. Hommage à la pauvre créature restante, les ténèbres dansent une ronde joyeuse tout autour de moi. Une à une, mes certitudes s’envolent ; une à une, elles s’estompent. Par une délicate attention, Mars se les attribuent. Vénus souffre de les entendre et Mercure s’imagine les employer.Là tout près de mes souvenirs, Elle s’invite.Palabres inutiles, signes avant-coureur d’un cœur qui s’éteint, j’oublie.

La ranimer, ranimer sa flamme, emboîter ses pas, délier nos os.Le cortège s’avance. Les tombes plient. Les corps des morts l’acceptent. Respire la vie, au travers des arbres au feuillage dense et vert comme un transfert de la chair au ciel. Un dernier adieu, un dernier regard, les derniers pleurs  ; Elle part là à son heure ; notre malheur, vers son bonheur.Silhouette du passé, reflets sur l’avenir, elle parlait mal le français  ; Son accent et sa langue polonaise emplissaient la famille d’une indiscutable posture. Des origines à forte consonance tendrement protégées et subrepticement émulsionnées par la culture française m’imprègnent et m’environnent encore aujourd’hui. Une tendance si lourde de sens qu’elle dépasse les frontières, les êtres, le ciel lui-même. Ce que je sais d’elle, c’est ce que je suis d’elle, à peine

quelques bribes passées en sa compagnie, et pourtant des yeux qui parlaient pour elle, des plus loquaces, des plus affectueux. A travers les temps, nous nous inscrivons ensemble au panthéon des générations.

Et un ballon rouge dans le ciel s’enfuit au gré du ventUne « maison des mines » devancée par un petit jardin des mieux entretenus recelant des trésors de vie passée. Au dedans, s’annonce une jolie troupe d’enfants, de parents autour de babcia1  ; un affairement dans la cuisine devant les préparatifs et le four à charbon. Un chat se promenant sur le trottoir à hauteur de fenêtre. Et cependant aucun endroit où jouer  ; alors entre cousins on discute, on plaisante, on s'amuse, comme il fait beau, dans l'allée qui mène à la rue. Loin d'imaginer les souvenirs des parents, leur berceau de vie, leur naissance, dans une pièce qui tenait aussi d'atelier de confection familial, leur chemin vers l'école municipale, et leur père, décédé trop tôt de silicose... Des souvenirs consolidés par un tempérament basé sur la gentillesse et d'abord celle de l'aînée...

EpilogueEn fin de vie un retour aux origines, l’oubli de ses proches pour ne revivre que sa jeunesse ; l’oubli de la langue pour ne parler que sa langue natale ; un « Ojcze nasz2 » pour lui dire adieu.

1 Grand mère en polonais2 Notre Père en polonais

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GWENFAUCHOIS

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Rêves de pierre

Dans le décor bleu nuitd’une ville de pluie

vent de face, vent deboutje sème des petits cailloux

mes rêves en bandoulièreje pars explorer l’hiverj’arrache à l’insomnie

les promesses de l’infini

accrochée à mes névrosesje prépare ma métamorphosedans un firmament artificiel

gorgé de lucioles résidentielles

de l’âme oubliée des dormeursmoi dernier histrion farceurmarionnette mélancolique

j’emporte le silence hypnotique

la rue ce soir m’appartientet je m’arrange du destin

j’hypothèque le pavé désertéqu’embrasent de futurs étés

au pied de murs blafardsdisparaissent les cafards

et voilà que sans prévenirs’annonce enfin l’avenir

dans le décor bleu nuitd’une ville de pluie

vent de face, vent deboutje sème des petits cailloux

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Canicule.1, La couturière

Sur sa civière mamie est aux premières logesDu bal des ambulances. Les urgences s’embrasent.

Quatre beaux prétendants dont elle a fait l’élogeSont venus la tirer de sa sombre extase.

Quatre pompiers exténués, derniers soupirants,L’ont conduite la vieille, en son ultime citrouille.

Elle balbutie son sourire reconnaissant ;Avec dignité, elle feint d’oublier sa trouille.

Elle en a sué des larmes pour en arriverAu fond de cet été déclassé vermeille.

Elle cachait son ennui, ne pas déranger,Assoiffée d’une attention qu’on lui monnaye.

Sou par sou, elle l’a cassé son modeste corps,Pour allouer à ses chers gènes bien transmis,L’assurance de jouir en bourgeois du confortQu’elle leur avait promis en toute bonhomie.

Maintenant parmi tant de reflets hagards,Fantôme improbable de couloirs surpeuplés

De solitaires, dont les esprits s’égarentAu passé, elle s’efface. On affiche complet.

Au feu, en première ligne de la misère,Dernier rempart débordé de l’abandon,

On a renvoyé l’hôpital au rosaire,Chargé de l’ultime tri qui sonne le bourdon.

Quinze mille mémés étouffent et s’évaporent.En porteur d’eau, les infirmières cavalent,

A la plage, le soleil de bronze chauffe mes pores,Et je m’endors dans l’apathie estivale.

Quelqu’un s’est sûrement chargé de mettre les bières au frais.

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Ronde de nuit

Ma nuit sera blancheAu souffle sombre

Je crains que ne flancheMon esprit dans l’ombre

En fragments s’abandonnentMes fragiles certitudes

L’angoisse aux portes résonneQui sûrement me dénude

L’accompagne la douleurTyrannique et ténébreuse

Cruel écho des profondeursAux vagues trop nombreuses

La valse de mes terreursLézarde ma raison

Mon âme sans plus de pudeurParachève sa trahison

Les larmes de mon corpsDe sueur me glacent

L’ombre encore et encoreDans son étreinte m’enlace.

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TEKLALNEGUIBTRACES

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Présence

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Souffle

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Mouette

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Pas

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Un étrange coquillage

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Brume de voyages

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Marche

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Archéologie

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Comme un chenal

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Au loin

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Vogue...

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SOPHIELAGAL

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Dans le rouge

Ma main s'est mise à tremblerDis-moiOù se trouve l'amour

Dans la lumière-fauveD'un soleil déclinant,Eveille ma présence au rêve.

Des petites voix se sont tuesLe murmure du mondeDevient un paysage étrange et orphelin.

Il me reste à parcourir tout ce qui ne m'appartient plus.

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Nuit.

La mort vient me visiter chaque nuitElle me dévêt de ma robe

Douleur nue, je suis

Mon visage n'est plus en cageMa louve féroce s'éclipse

Tais-toi, là, dans la douceur

MueJe ressemble à l'oiseau migrateur

En lutte de tous ces pays qu'il traverse

Et puis

Quand égaréeJe reviens à la lumière

Les fragments d'os courent sur ma robe.

Tout est à réinventer.

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J'écris pour la petite blessureLa lumièreAu cœur du murmure.

Le désamourDu rêveQui s'immisce.

J'écris pour la mémoireCe chagrinQui n'est qu'un cri.

Me souvenir

D'un Botticellitraversant La rue

Les mains dans les poches.

D'une veine Qui bat, làPrès de l'oeil droit

L'homme se hâte dans le métro.

Nous sommes des ombres à la recherche de l'amourEt quand, absente au monde,Je demeure figée

A mes piedsUn tombeauJ'écris le vide Qui devient présence.

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CICEROMELO

Le marteau

Dans ce monde rien ne change. Jamais change le vent nègre

(ainsi que la nuit muette) pour le roi que j’invente.

Dans le règne que j’invente la mort ne change jamais. Dans la ride des attraits

rien ne change, jamais change.

Dans ce monde rien ne cesse, rien ne court après le vent. Pas de nuit, rien ne déverse

de la tasse du sentiment.

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O Martelo

Neste mundo nada muda. Nunca muda o negro vento. Nunca muda a noite muda No reino que rei invento.

No reino que nunca invento Nunca muda a morte, nunca.

Nunca muda, nada muda No vinco do encantamento.

Neste mundo nada morre. Nada corre atrás do vento.

Nunca é noite, nada escorre da taça do pensamento.

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Orphée Déchiré

Je me denomine et me divise.

Mes mains et mes bras sont dans la fenêtre, Où habitent les mots verts

Et le vent jaune et fou.

Mes jambes sont à la frontière Du plaisir et de la solitude.

Là, les langues ne sont pas déliées. C'est le pays des mots rouges,

Ou la nuit tisse sa condescendance.

Le tronc a été dilapidé dans le pays des amours inachevés , Dévorant toutes les couleurs.

La tête, ô dieux, aveugles et vides, Éclatée en vous.

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Orfeu Dilacerado

Agora denomino e me diviso.

Minhas mãos e braços estão na janela, nde habitam as palavras verdes

E amarelas do vento ensandecido.

Minhas pernas estão na fronteira Do prazer e da solidão.

Lá, as línguas não se desatam. É o país das palavras vermelhas,

Onde a noite tece sua condescendência.

O tronco foi dilapidado no país dos amores inconclusos Que devoram todas as cores.

A cabeça, ó deuses cegos e vazios, Explodiu dentro de vós.

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LAUREBOLATRE

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À l’éternité…

Je n’en peux plus.J’ai essayé mais cette fois ma volonté m’abandonne.

J’ai rêvé que les choses pouvaient changer, que demain serait différent d’aujourd’hui, mais tout ceci n’est qu’illusion.

J’ai tendu, la main à tous ceux qui ont bien voulu la prendre, des amis, la famille même quelquefois des inconnus entrevus juste une heure, une journée ou à travers des mots.La petite fille qui est en moi à toujours cru qu’un jour le prince charmant viendrait me délivrer mais je crois qu’il a trouvé une autre princesse, car moi je suis toujours dans ma prison dorée

à chercher une solution pour retrouver ma vie d’avant, celle où le poison ne l’avait pas encore vaincue.Cette nuit, je l’ai regardé dormir, j’avais tellement envie de me blottir dans ces bras lui murmurer

combien je l’aime mais aussi combien je souffre de le voir se détruire chaque jours, brisant un peu plus mes illusions qu’un jour nous pourrions de nouveaux être heureux.

J’ai tendue la main, ai caressé sa joue râpeuse d’une barbe de plusieurs jours…il s’est détourné, m’a tourné le dos dans l’indifférence de son sommeil… alors j’ai pleuré…

J’ai pleuré des larmes amères sur un bonheur éphémère qui ne reviendra plus : parce que tu n’existes plus !

À quoi bon continuer sur un chemin qui me conduit tout droit vers les ténèbres de la dépression ?Je veux de l’amour, je veux de la lumière !

Si mon corps terrestre est puni de tout cela, pourquoi continuerai-je à lui promettre ce que je suis incapable de lui donner !

J’ai appelé au secours dans le silence de vos cœurs !J’ai appelé, j’ai crié mais aucun son n’a atteint l’âme de celui qui aurait pu me sauver.

Ce matin, c’est décidé, je ferme ma vie, j’ouvre une autre porte, j’ignore ce que je trouverai derrière mais je vous en supplie et ceci sera ma dernière volonté faîtes que ce soit L’AMOUR !

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Au cœur des jardins de l’amour

Au cœur des jardins de l’amour,Se meurt une étoile :

Jamais elle ne vit la lumièrePourtant que ne donnerait-elle

Pour scintiller dans la nuit.Un jour, le soleil l’a pris en pitié :

« Si je te donne une larme qu’en feras-tu ? »La lueur qui la maintenait en vie vacilla.« Une larme… pour guider les hommes.

- comment ?- je mettrais mon cœur et mon espérance pour que chacun retrouve la foi

En l’avenir, je brûlerai de mille feux pour éclairer le chemin de chacun.»Le soleil sourit, émut, laisse tomber une larme.

Si un jour, ou plutôt une nuit, le courage vous manquePour continuer votre route, regardez le ciel étoilé,

Je suis certaine que vous y verrez l’étoile de l’espérance,Celle qui saura apaiser votre cœur,

Tout en vous murmurant que la vie est amourEt que l’avenir n’est que l’image de ce que voulons être,

Que l’espoir est en chacun de nous,Il nous faut juste savoir prendre le temps de l’écouter :Alors prenez le temps d’écouter le silence il vous dira

Ce que votre bonheur veut entendre…Il éclairera votre chemin…

Vers les étoiles.

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 - FRANCOPHONIA 105

Ce matin je suis née

Ce matin je suis née.J’ai ouvert la porte et j’ai respiré

A plein poumons.Je me suis laissé aveugler par la lumière,

Ai laissé le vent me murmurer,Sa chanson d’amour :

Celle que mon cœur écoutaitDans le silence de son âme.

Bercée par le chant des oiseaux,Je me suis enivrée de tendresse.

Blottie dans la chaleur de ce jour nouveau,J’ai su que la vie serait sereine,

Que les orages passeraient mais,Cela n’avait plus d’importance,

J’avais mon refuge,Je savais que désormais,

Le simple ombrage sur ma vie,Serait celui de tes arbres en fleurs,

Et que mes matins seraient ensoleillésPar le reflet de la joie

De t’avoir enfin trouvé…

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DANS LA

BIBLIOTHÈQUEpar

TEKLAL NÉGUIB

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Les carottes fraîchesLaurent Deheppe Polder 157

Subdivisé en trois sections, ce petit recueil est une poésie de la vie quotidienne, de la naissance d’une relation amoureuse, à l’émergence de sa banalité. Un amour qui éclot, qui vit, qui s’effrite. La nature y est fort présente, dans sa beauté, sa douceur, son âme poétique. De l’humour aussi, de la déraison et de la dérision. L’œuvre de Laurent Deheppe est un ut picturia poesis, une peinture de la poésie, une poésie de la peinture. Un dialogue entre mots et images. Une beauté nue du verbe !

Bashô seigneur ermite : L’intégrale des haïkusTraduction/adaptation et édition établies par Makoto Kemmoku et Dominique Chipot Editions Poésie/Points

Ce livre est une plongée dans l’univers poétique du Maître du Haïku. Nature, émotions, bruissements de la vie, tout est découvertes, sensations dans cette douce poésie. Bashô est un poète, dont il convient incontestablement de partir à la rencontre. Cette édition a ceci de particulier qu’elle est bilingue français-japonais, ce qui nous rapproche encore davantage de la vérité artistique de l’auteur. À le lire, l’on ressent cette étrange émotion de sa présence, ou plutôt de la nôtre à ses côtés, à l’ermitage, en voyages, dans les temples, marchant à ses côtés sur les chemins tant du Japon, que de sa propre vie. En effet, la présentation choisie par les traducteurs nous permet d’accompagner Bashô tout au long de son existence, de le connaître jeune, de le voir vieillir puis mourir.Un bel ouvrage, fort inspirant, à lire pour un moment de poésie et de sérénité.

Cœur nègre Franck Laroze E-Fractions Editions

Texte de Franck Laroze, Cœur Nègre est sous-titré poème politique. Ce texte où la tristesse affleure comme un abandon de la vie, par les humains que nous sommes, est un appel au combat, un dernier appel, avant l’engloutissement. Acte effectivement politique, à la qualité stylistique indéniable, Cœur nègre est une petite œuvre qui se lit d’une traite, mais qui vous habite longtemps, tant les questions soulevées sont primordiales, et rejoignent celle-ci : quelle est la place de l’homme, de son humanité, dans la société contemporaine ? Elle peut être mise en perspective avec l’exposition Dark Cube, au Palais de Tokyo (octobre 2012), qui travaillait sur ce même sujet. Si l’exposition était plus optimiste, quoique, Franck Laroze livre ici un texte plus défaitiste.Le texte et l’exposition d’art contemporain fonctionnent en un dialogue fort riche, qui chez le lecteur-spectateur, crée un malaise, questionne.Cœur nègre est donc une révolte triste, mais nécessaire !

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ERIC BOUÏS52 ans, infirmier, défenseur de la cause animale, amoureux... et photographe à ses heures.

DOMINIQUE LANCASTREOriginaire de la Guadeloupe. Après avoir obtenu son baccalauréat, il poursuit ses études à l’université Paris XII où il obtient une maîtrise en études américaines. Il sera professeur d’anglais dans divers lycées et collèges de l’Académie Paris Versailles Créteil. Il abandonne l’enseignement pour la compagnie British Airways où il devient personnel naviguant commercial jusqu’à ce jour. En 2010, il publie La Véranda qui obtiendra le Prix Bal de Paris du livre outremer 2011. Le roman LaVéranda est à l’étude dans divers collèges et lycées aux Antilles. Une Femme chambardée (2012), estson deuxième roman.Dominique Lancastre est actuellement auteur aux Editions Rortuna FrançoisMichalon qui ont réédité La Véranda et Une Femme chambardée.

KHALID EL MORABETHINé le 10 juillet 1994 à Oujda au Maroc, il poursuit ses études à la Faculté de Lettres Mohamed1 de Oujda, en littérature française. Il aime écrire. Parfois il écrit les mêmes phrases, les mêmes mots mais surtout pas les mêmes sentiments. Il veut juste écrire un message mais il lui faut juste cette chose, ce stylo d’or, cette force, cette voix, cette muse du ciel. Il a pris plaisir à inventer des vies et à les raconter. Le 8 mars 2013, son poème Une mélodie silencieuse, mis en voix par Véronique Sauger, a été diffusé sur Radio France. Ce poème a remporté le Prix spécial Coup de cœur (concours d’écriture Grand prix Contes du Jour et de la Nuit 2013)

BONAFIDE ROJASHe is the author of three collections of poetry: Renovatio, When The City Sleeps & Pelo Bueno. He has appeared on def poetry jam IV & has been published in numerous anthologies & journals including : Saul Williams’ Chorus, Bum Rush The Page, Role Call, Learn Then Burn, Me No Habla Con Acento & Palabras. He currently lives in New York City.Poems published in L.ART en Loire are extracts of his website : bonafiderojas.com/

DAMIEN RICHARDGraphiste de formation (sorti de l’ENSAAMA Olivier de Serres en 2005), Damien travaille depuis plusieurs années comme graphiste, webdesigner, photographe et illustrateur indépendant. C’est dans le domaine culturel qu’il développe la plupart de ses activités. Il collabore régulièrement avec le Collectif La Palmera et la compagnie Les Planches et les Nuages autour de créations de spectacles et d’autres événements artistiques. Il intervient également en tant qu’artiste visuel sur des mises en scène de Néry : Guidoni chante Prévert, Blue and Black Zebra, Aventures Surréalistes. Depuis 2013, il est aussi photographe pour Montreux Jazz Artists Foundation.

SOPHIE LAGAL« Il me semble que j’écris depuis toujours, c’est une quête permanente, une vibration intérieure intense. Ecrire de la poésie, c’est aborder son mystère,je ne sais jamais où cela va m’amener. »Et depuis tout ce temps, certains de mes poèmes ont été publiés sur le blog d’une poète Martine Cros et dans des revues poétiques Les tas de mots et 17 secondes ainsi que dans la revue CREATURES N°1.J’ai par ailleurs écrit des poèmes pour le recueil de peinture et regards poétiques féminins ParCelles de l’artiste peintre Olivier Ducournau.J’ai crée mon blog qui s’appelle lapetiteblessuresur overblog.J’ajouterai cette citation de Sylvia Plath qui me touche « Je sais à peu près maintenant ce que j’aime et ce que je n’aime pas mais ne me demandez pas qui je suis. »

JACQUES CAUDARéalisateur, écrivain, peintre et photographe. En 2000, il interrompt sa carrière de documentariste pour créer le mouvement surfiguratif dont il exposera les grandes lignes dans un manifeste Toute la lumière sur la figure. « Surfigurer, écrit-il,  c’est prendre pour objet des sensations dont la source n’est plus le réel mais sa représentation rétinienne. Le monde est devenu une immense image aveugle qu’il faut revoir afin de lui redonner un regard ». Portraits, animaux et végétaux, sont les objets privilégiés qui (sur)figurent dans sa peinture.

FRÉDÉRIC JAVELAUDPhotographe, graphiste, maquettiste... Diplômé des Beaux arts de Marseille.

DIDIER LESTRADE 55 ans. Séropositif depuis un quart de siècle. Journaliste, écrivain, militant, grand sentimental. didierlestrade.fr

PEGGY FAYEArtiste photographe émergente montréalaise. Depuis 2009, elle expose régulièrement, en individuel et en collectif, aussi bien à Toronto et Melbourne mais principalement à Montréal. En plus de sa pratique solo, l’artiste s’implique dans de nombreux projets collectifs, engagés et activistes et propose des installations extérieures de son travail. Son travail constitue un matériau servant les domaines de la photographie de rue, documentaire, sociale et artistique. Finalement, la démarche de Peggy Faye tend à (dé)montrer l’universalité de nos existences, ce qu’elle nomme la similitude des différences.

JULIETTE MOUQUETNée en 1977, Juliette Mouquet réalise des études supérieures en sciences de la vie et de l’environnement. En janvier 2006, son premier recueil de nouvelles et poésies Amour, lire attentivement la notice est édité chez Amalthée. Elle écrit pour des groupes pop rock dans lesquels elle interprète ses paroles métaphoriques (second prix du tremplin Rock en stock 2005 de Versailles avec le groupe Amaszone) et participe à différentes création dont le Complaint’s Choir du Belluard Festival à Fribourg en Juin 2008 dirigé par Eric Linder alias Polar. Actuellement, elle prépare activement son grand projet littéraire itinérant et humaniste qui démarrera en juin 2014 : La poésie vagabonde.

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FRED CHAPOTATSes premières photos ont pour sujet le fluo, et il en publiera plusieurs séries dans zoom, photo,photo reporter. Il en recevra par la suite différents prix.C’est par ce biais qu’il rencontre l’agence Antonietti où il réalise ses premières pochettes de disque pour Art Mengo , William Sheller suivis de bien d'autres. La rencontre avec le Groupe «les Têtes Raides» l'entraine en tournée où il réalise le film fleurs de S'yeux avec et sur le groupe , une collaboration photographique durable s'installe avec de nombreux livres à la clé...Et de nombreux groupes avec les éditions mon pauvre ami.Durant ces tournées il approfondit son travail personnel qui donne naissance à une édition personnelle «sur la voie».Il collabore par la suite avec le groupe de graphiste «les chats pelés» ce qui lui permettra d'autres rencontres artistiques tel que, Zazie Sazonoff, Aurelia Grandin, Lionel Lenéouanic... Il réalise des catalogues de modes pour des clients tel que CYMBELINE, SUN-VALLEY , DECATHLON..., mais également pour des agences comme, PUBLICIS, YOUNG AND RUBICAN, EURORSCG, CARLIN, TRINIDAD et THE PRODUCTION FACTORY. Il collabore pour des magasines tel que, Santé Magasine, Modes et Travaux, Avantages, Version Femina, Mariage, Femme, Jeune et Jolie, Tendance, Together, Sur la Terre, ainsi que pour la presse quotidienne comme Libération, Le Monde, Le Journal du Dimanche.

JEAN-MARC ROYON Il est né par hasard en 1972. Après avoir raté ce qu’il pense être la moitié de son existence, mais qu’un check-up complet diagnostiquerait plutôt comme un miracle de longévité, la quarantaine bien sonnée (c’est l’âge du cancer), ne pouvant plus continuer à faire des chantiers pour assurer son ballot de pipes et encore moins une vie de famille, rescapé d’une série de malaises vagaux qui l’ont éloignés des métiers de la scène, il s’est mis à écrire. Il est l’auteur de deux romans et de quelques chansons. Pourquoi? Parce qu’il aime se relire. Après s’être relu on l’entend souvent s’exclamer, la larme à l’œil : “ C’est beau, on dirait du moi ! ”Son mot d’ordre aujourd’hui est sans concession : “ Ou vivre de ma plume, ou me la mettre dans le cul! ”

FRÉDÉRIC LUCAS40 ans, administratif, de formation scientifique, sportif occasionnel, l’écriture comme d’une extension.

GWEN FAUCHOISLesbienne et féministe, activiste, blogueuse et …

TEKLAL NÉGUIBEcrivaine métisse, Teklal Neguib est passionnée de mots et de sons. Venue très jeune à l’écriture, ses plaisirs la portent vers l’art et la littérature. Ses thématiques principales de recherches sont l’identité et la poétique des paysages. Ancienne rédac’chef d’une revue d’école professionnelle, elle contribue aux revues Minorités, Artefact et au site Poésie Webnet. En 2013, elle fonde L.ART en Loire, webrevue d’art et de littérature.lesoeuvresdeteklalneguib.yolasite.com/

CICERO MELOPoète brésilien (Recife). Il a publié sept livres de poésie. En France, il a participé des recueils SOUS LES CANDÉLABRES (2012), LABYRINTHE(S) (2012) et LES VILLES MUTANTES (2013) publiés par LATéditions.

LAURE BOLATRENée à Bourges comme Berthe Morisot et Vladimir Jankélévitch. D’une nature réservée et secrète ellepréfère les longues balades au tumulte de la ville. Ces flâneries sont propices à l’inspiration de l’auteur qui s’installe alors dans sa bibliothèque pour écrire et mettre en forme ses libres pensées.

directrice de publication/rédactrice en chef

teklal neguib

graphiste/maquettiste

frédéric javelaud

gestionnaire site web

teklal neguib

Pour nous contacter, nous transmettre une

contribution, un communiqué de presse, nous

tenir informés d’une sortie de livre, d’une

exposition, nous faire part de vos critiques, vous

pouvez nous écrire à [email protected]

Tous les textes, toutes les œuvres publiés restent

la propriété exclusive de leurs auteurs respectifs

et sont protégés en vertu des lois en vigueur.

La rédaction n’est pas responsable des textes

et images publiés, qui engagent la seule

responsabilité de leur auteur.

édition

Teklal Neguib, pour L.ART en Loire

44600 Saint Nazaire (France)

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lartenloire.weebly.com

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facebook.com/L.ARTenLOIRE

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twitter.com/LARTenLoire

ISSN  2256-988X

Dépôt légal 15/11/2014

date de parution

15/11/2014

Revue gratuite ne pouvant être vendue

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014110

Règlement de l’appel à travaux :

Article 1L.ART en LOIRE est une webrevue gratuite d’art et de littérature et faisant appel à des contributeurs bénévoles. Vous pouvez découvrir les anciens numéros ici : issuu.com/l.artenloire

Article 2Le fait même de proposer des textes, poèmes, articles, photos… ou d’accepter d’en écrire/produire un vaut acceptation du présent rè-glement et autorisation de publication.

Article 3Pour être publié, vous devez écrire soit en français/anglais/espag-nol ou être bilingue (français + autre langue). A noter que dans le cas d’œuvres bilingues, seule la version française fera foi, vous rest-erez seul responsable du contenu de la version dans l’autre langue. La revue ne saurait être tenue responsable d’une langue qu’elle ne maîtrise pas ou ne connaît pas.La section Francophonia est uniquement pour les francophones (en monolingue ou en bilingue). La section L.ART est réservée aux ar-tistes de Loire Atlantique ou de Bretagne, ou les expositions artis-tiques ayant eu lieu sur ces deux territoires. La section théâtre est seulement en français/anglais/espagnol (pas de traduction).

Vous déclarez et garantissez disposer de tout droit et autorisation requis pour l’exploitation d’un quelconque contenu dans le cadre de chacune de vos contributions de façon à ne pas violer les droits des tiers (droit d’auteur, droit à l’image).

Les textes/œuvres ne doivent pas être constitutifs de contenu : • à caractère raciste ; • à caractère diffamatoire, injurieux, calomnieux à l’égard de tiers,

personnes physiques ou morales ;• constituant une contrefaçon d’un droit de propriété intellectuelle ; • contraire à la réglementation.

Article 4Vous devez être l’auteur de l’œuvre ou des œuvres que vous pro-posez à L.ART en Loire. Proposer un ou des travaux signifie que vous reconnaissez en être le créateur ou être le détenteur des droits relatifs à ce travail. Si vo-tre création (poème/texte/autre) a déjà été précédemment pub-liée dans un livre, s’il vous plaît, spécifiez-le (titre, auteur, maison d’édition), et vérifiez que vous avez bien le droit de le republier dans un magazine.Même si votre travail est publié dans L.ART en Loire (magazine + site web + diffusion sur le web -tumblr, instagram, twitter-…] avec votre nom…), vous restez le propriétaire de votre travail, et conserver tous les droits dessus.Si vous ne respectez pas les règles relatives à l’originalité de votre œuvre, le plagiat ou la contrefaçon pourraient vous être reprochés et vous en supporteriez alors seul toutes les conséquences.

Article 5Vous pouvez proposer plusieurs œuvres, mais soyez aimable de pré-ciser simplement pour quelle section vous la/es soumettez.

Article 6Envoyez, je vous prie, vos œuvres par mails, en pièce jointe, sous format word ou format photo classique en haute définition (entre 3 et 10 mo), à [email protected] (attention nouvelle adresse mél : L minuscule + artenloire…). La date limite pour transmettre vos œuvres est le 5 janvier 2015, pour une publication le 15 février 2015. Dans la mesure du possible, transmettez vos œuvres dès finition.Si vous avez des difficultés à envoyer votre message, n’hésitez pas à contacter Teklal Neguib (rédactrice en chef) sur facebook facebook.com/teklalneguib ou sur twitter twitter.com/teklalneguib

Article 7À votre contribution, dans le corps de votre mél, joignez une mini auto-biographie (5 lignes maximum, pour la page CONTRIBUTEURS). Les mini-bio doivent être jointes à chaque envoi, même si vous avez déjà participé à d’autres numéros.

Article 8Voici les différents appels à textes :

Section L.ART• Une Nouvelle de 10 pages maximum se déroulant soit en Loire

Atlantique, soit en Bretagne.• Un article sur une manifestation culturelle ayant eu lieu en Loire-

Atlantique ou en Bretagne : 5 pages maximum

Section poesia• Un ensemble de 3 poèmes, sujet libre.

Section dossier d’exploration Thème Sur la route ! Thème autour du mouvement littéraire de la Beat génération : ar-ticle autour de ce mouvement littéraire, de la place des femmes en son sein en tant que créatrice ou personnage, mais aussi travail (photos, poèmes, nouvelle) autour de la thématique du road trip, chère à ce mouvement. Ou production de textes, selon leur méth-ode d’écriture, etc… Tout travail en lien avec les thèmes de la Beat Generation.• Un à trois poèmes sur le thème du dossier spécial• Une nouvelle sur le thème choisi (5 pages maximum).• Article sur une exposition/un artiste en lien avec ce thème• Photos (6 à 10) et/ou peintures (6) sur ce thème

Section Philosophia• Un article de réflexion sur un sujet philosophique (5 pages maxi-

mum). La revue n’étant pas une revue polémiste, il s’agit bien ici d’un texte à caractère philosophique et non politique.

Section D’arbres et de pierresL’art concernant un endroit qui peut être la nature, la ville, ou une pièce.• Une nouvelle, 10 pages maximum sur thème libre ayant pour con-

texte un lieu urbain, rural, la nature ou prenant place dans une pièce bien définie.

• Un à 3 poèmes avec cette même contrainte de lieu• Un portfolio de photos avec cette même contrainte de lieu (équiv-

alent à 6 pages de la revue).• Une petite pièce de théâtre (10 pages maximum)

Section ThéâtrePublication d’une pièce de théâtre, sujet libre, qui peut avoir déjà été jouée/publiée. Vérifiez cependant que vous avez alors le droit de la publier dans la revue, et si oui, alors vous pouvez la proposer. La pièce de théâtre pourra être publiée sur plusieurs numéro de la revue (maximum 4 numéro, 20 pages maximum par numéro). Langues autorisées : français, anglais espagnol (en monolingue)

Section Francophonie• Une nouvelle de 10 pages maximum sur un sujet libre• 1 à 3 poèmes sur sujet libre

Section Découverte• Un article de découverte sur un livre/film/un artiste non-franco-

phone… que vous avez aimé.• 1 à 3 poèmes d’un poète non-francophone (langues anglaise/es-

pagnole)

Appel à travaux : L.ART en Loire # 8 (février 2015)

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014 111

Rules of the call for works

Rule 1L.ART en Loire is a free webrevue of art and literature which calls on voluntary artists to contribute to it. You can discover the previous issues: issuu.com/l.artenloire

Rule 2The fact to offer texts/poems/articles/photos/… or to accept to write/produce it/them meansacceptance of this present rules and permission to publish.

Rule 3To be published you need to be French/English/Spanish speaker or bilingual (French+ another language) Francophonia section is only for French speaker or bilingual.Noteworthy : in the case of a bilingual publication, only the french version will be valid. You will stay the only person responsible of the content of the version in the other language.The mag and its staff can’t be considered as the person responsible of the language they don’t master or know. L.ART section is only for Brittany/Loire Atlantique artists or artists exhibiting in these areas.The other sections are opened to all.Théâtre section is only in French/English or Spanish (no translation)

You declare and assure having all the rights and permissions re-quired for the utilization of the work(s) you offer in order to not vio-late the rights of others (copyrights, right to the image…)The texts/works you offer must not have a content:• racist• defamatory, insulting, slanderous against a third party (who

could be a legal person or a natural person)• constituting a counterfeiting of a right of an intellectual property• against the law

Rule 4You need to be the creator of the work(s) you offer to L.ART en Loire.Submitting work(s) means you recognize to be the creator or the owner of the rights pertaining to this work(s). If your creation (poem/text/other) was first published in a book, PLEASE specify it (title,author, book house), and check you have the right to republish it in a magazine.Even if your work is published in L.ART en Loire (mag+ website+ dis-tribution on the web -tumblr, twitter-…] with your name…), you stay the owner of your work, and keep the rights on it.

If you don’t respect the rules relating to the originality of the work you offer it could reproach you for plagiarism or counterfeiting, and then, you would accept alone all the consequences.

Rule 5You can offer several works, but be kind to precise each section you want your work to be published in.

Rule 6Please send your work(s) by Email (word format, .jpeg, or photos in High Definition format) attachedto your Email and before january 5th 2015.Send it to [email protected] (lowercase L + artenloire… : watch out, this is the new e-mail of the mag). if you have some difficulties to send the message don’t hesitate to join Teklal Neguib (CHIEF EDI-TOR) on facebook facebook.com/teklalneguib or on twitter twitter.com/teklalneguibThe issue 7 of L.ART en Loire will be published the Fébruary 15th 2015

Rule 7Please include a mini-autobiography in your Email, even if you have contributed before (for theCONTRIBUTORS page).

Rule 8The different calls of works:

Section L.ART• Short text (maximum: 10 pages) / or 1 to 3 poems from a writer

living/born in Brittany/Loire Atlantique (land around Nantes and Saint Nazaire)

• An article about cultural action/exhibit in Loire Atlantique or Brit-tany (5 pages maximum)

Section Poesia• 3 poems, free subject

Section: special file: On the roadAround the Beat Generation literary movement: articles about this literary movement, around the place of women in it (as artists and characters); work (photos, poems, short texts) about the notion of road trip so important in this movement; texts written in accordance with the beat generation writing method; all work about the beat generation themes…• 1 to 3 poems• a short text (5 pages maximum)• article about an exhibit/artist who studies this topics• photos (6 to 10) and /or paintings about this subject

Section philosophia• Article of philosophy on a philosophical topic (5 pages maximum)

Section D’arbres et de pierres (Trees and stones)Art about place which could be nature, urban, or room• A short text (10 pages maximum), free topic: an urban/rural/na-

ture environment or taking place in a definite room being the only constraint.

• 1 to 3 poems about an urban/rural/nature environment or taking place in a definite room

• a portfolio (6 to 10) of photos an urban/rural/nature environment or taking place in a definite room

• a little play (10 pages maximum)

Section theater/theatre• Publication of a play already play/published or not. Could be pub-

lished in 4 four parts (the current issue and the followings). Ex-clusively in French/English or Spanish (no translation) (20 pages maximum per issue)

Section Francophonia (bilingual possible)• A short text (10 pages maximum), free subject• 1 to 3 poems, free topic

Section Discovery (découverte)• An article to review/introduce a book/film/artist french or non

French speaker you like

Call for works: L.ART en Loire issue 8 (february 2015)

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L.ART en LOIRE - # 7 - novembre 2014112

2# 8parution le 15 février 2015